de Pierre Assouline

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La République des livres
Quand Kipling dénonçait l’intrusion médiatique

Quand Kipling dénonçait l’intrusion médiatique

Voilà qui ne fera pas plaisir à George Orwell, qui ne voulait voir  en lui que le chantre de l’impérialisme britannique : Rudyard Kipling, qui demeure le poète préféré des Anglais, fait à nouveau parler de lui. Et pas pour son inoxydable hymne « If » auquel peu d’écoliers ont échappé. Une cinquantaine de poèmes de sa main, inédits d’après les spécialistes, ont été récemment découverts et seront publiés le mois prochain dans l’édition complète de sa poésie en trois volumes par Cambridge University Press. Un universitaire les a retrouvés au cours de la rénovation d’une maison de Manhattan, dans les papiers de famille d’un ancien dirigeant de la compagnie maritime Cunard Line.

Plusieurs d’entre eux auraient été écrits et lus devant les passagers durant une traversée en paquebot. Certains concernent, « naturellement » devrait-on dire tant l’événement bouleversa sa vie, la disparition de son fils John au front en 1915 lors de la bataille de Loos – « disparition » et non « décès » car il ne se résolut jamais à sa mort, n’ayant jamais réussi à retrouver son cadavre (j’y avais consacré tout un chapitre de Rosebud tant cette histoire m’avait frappé). D’autres poèmes dénoncent par exemple l’intrusion des médias dans la vie privée des hommes publics. La sienne, en l’espèce. Déjà ! « The Press », daté septembre 1899, est justement celui que The Guardian a choisi de publier. A vous de juger. Avis aux commentateurs de la « République des livres » : toutes les traductions sont les bienvenues.

 « Why don’t you write a play-/ Why don’t you cut your hair ?/ Do you trim your toe-nails round/ Or do you trim them square ?/
Tell it to the papers,/ Tell it every day/ But, en passant, may I ask/
Why don’t you write a play ?

 What’s your last religion ?/ Have you got a creed ?/ Do you dress in Jaeger-wool/ Sackcloth, silk or tweed ?/
Name the books that helped you/
On the path you’ve trod./ Do you use a little g/
When you write of God ?

 Do you hope to enter/ Fame’s immortal dome ?/
Do you put the washing out/ Or have it done at home?/
Have you any morals ?/ Does your genius burn ?/ Was you wife a what’s its name?/ How much did she earn? 

 Had your friend a secret/ Sorrow, shame or vice-/
Have you promised not to tell/ What’s your lowest price ?/ All the housemaid fancied/ All the butler guessed/ Tell it to the public press/
And we will do the rest.

 Why don’t you write a play? »

(photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Poésie.

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commentaires

1 418 Réponses pour Quand Kipling dénonçait l’intrusion médiatique

pag l'amour dit: 27 février 2013 à 2h02

publiée
pour l’étonnante histoire que j’ai lue , bien sûr, ile s’agissait de rien moins que d’une bombe qu’ils avient fait poser…. par une femme en Angleterre dans un batiment très politique . Elle fut récupérée avant d’exploser , et commee l’un des copains avit promis le mariage à la femme , il l’épousa …. c’est ça le théâtre . je l’ai connu alors qu’il avit des projets de film sur son play, en dehors de sa préoccupation pour son pull en poil de ses chameaux . il était orphelin de père , mais je l’ai connu à un âge déjà avancé puisqu’il était jeune homme en 48

pag l'amour dit: 27 février 2013 à 2h06

qu’ila avaient fait poser
avait promis
il avait
en poil de ses chameaux , car il avait ramené le poil avec le sable et j’ai eu à m’en occuper!mais refusé la proposition d’emploi qu’il envisageait pour moi en Israël

pag l'amour dit: 27 février 2013 à 2h47

l’histoire de cette bombe posée par ces copains n’était pas une fiction, bien sûr, pas plus que la vie de chamelier de celui que j’ai « connu » dans le désert avec les bédouins .
Mais il avait une passion pour קהלת Qohelet, « celui qui s’adresse à la foule »
J’ignore comment ont avancé ses projets de cinéma et d’art .

pag l'amour dit: 27 février 2013 à 2h53

je me permets de signaler à tous les contributeurs, lecteurs et à P.Assouline, que rien ne permettait à leur cher Monsieur C.P. d’affirmer que je n’étais pas à Rachi!Absolument rien !

Polémikoeur. dit: 27 février 2013 à 2h53

Petite vanité tardive, en passant :

Que ne te mets-tu toi-même en scène
et ne contes-tu le pourquoi de tes cheveux longs,
et si tes ongles de pieds sont droits ou bien ronds ?
Confie-le donc à la presse, clame-le à la une !
Dis-le sinon, que ne te mets-tu en scène ?

Et quelle cause t’a enflammé récemment ? Y as-tu cru vraiment ?
Es-tu à la mode ou vêtu d’un sac, en tissu de soie ou grossier ?
Quel livre a éclairé tes pas ? Ecris-tu Dieu avec un petit d ?

Es-tu sensible aux trompettes de la Renommée ?
Laves-tu ton linge sale en famille ou l’étales-tu au dehors ?
As-tu des principes ? Es-tu animé d’une étincelle de génie ?
N’existes-tu que par ta femme ? Sais-tu seulement ce que tu lui dois ?

Ton ami avait-il un secret, peine, crime ou faiblesse,
que tu avais promis de garder ? Quel est le prix de ta trahison ?
Toute invention de ta femme de chambre, toute découverte
de ton majordome, confie-la aux médias, ils feront le reste !

Que ne te mets-tu toi-même en scène ?

Bref, est-ce qu’il ne vaut pas mieux
écrire sa légende que de lire son histoire ?
Vous savez bien : « … print the legend ! »

Trètrieusement.

Bloom dit: 27 février 2013 à 4h47

La presse

Pourquoi n’écrivez-vous pas pour le théâtre –

Pourquoi ne vous coupez-vous pas les cheveux ?
Vous vous rognez les ongles en rond
Ou vous vous les rognez au carré ?
Confiez cela aux journaux,
Confiez cela au quotidien.
Dites, si je puis me permettre, en passant,
Pourquoi n’écrivez-vous pas pour le théâtre ?

Votre dernière religion, c’était quoi ?
Vous croyez en quelque chose ?
Vous portez du beau lainage
De la toile grossière, de la soie, du tweed ?
Quels sont les livres qui vous ont aidé
Sur le chemin de la renommée ?
Mettez-vous un petit ‘d’
Quand vous parlez de Dieu ?
Espérez-vous entrer
Sous la Coupole des Immortels ?
Vous donnez votre linge à la blanchisseuse
Ou vous le faites laver à la maison ?
Avez-vous un grand sens moral ?
Votre génie vous dévore-t-il ?
Votre femme, c’était une machin truc ?
Combien gagnait-elle ?

Votre ami avait-il un petit secret
Un chagrin, un motif de honte, un vice caché –
Que vous vous êtes engagé à ne pas révéler ?
Quel est votre dernier prix ?
Toutes les histoires que la bonne s’est racontée
Toutes les histoires que le majordome a devinées
Confiez-les à la grande presse
Et nous ferons le reste.

Pourquoi n’écrivez-vous pas pour le théâtre ?

Giovanni Sant'Angelo dit: 27 février 2013 à 4h49


…la nef des fous de Sébastien Brant,…La Nuée Bleue,…
…sûr que c’est pas du Rudyard Kipling,…
…tout ces voiliers,…dans un verre de Cointreau à moitié plein,…avec un zeste de Whisky,…non,…pas d’huile de foie de morue,…pas mélangé les pinceaux,…
…l’uchronie à quel régime somme nous,…blanc-sec,…disons d’accord,…
…etc,…

JC dit: 27 février 2013 à 6h03

J’ai passé la nuit avec Marcela : c’est une fainéante, une intellectuelle, quoi. Quel ennui …  » Mords-moi ! Mort moi », elle disait, hagarde. Dingue, la drôlesse ! Pas très équilibrée cette athlète de la littérature ratée. On le leur dit aux athlètes mais ils n’y croient pas, elle a fait comme les autres : le combat de trop.

classeur dit: 27 février 2013 à 6h34

« elle a fait comme les autres : le combat de trop »

elle se fait passer pour une victime maintenant
Encore heureux qu’il ne se soit pas suicidé..

JC dit: 27 février 2013 à 6h47

Classeur, nous allons la ranger, la succube victimaire, dans le tiroir bourré à craquer, soigneusement étiquetté : « Toutes des salopes, sauf maman ». Y a du beau monde.

Elle est marrante, cette République des Traducteurs…

buon girono dit: 27 février 2013 à 7h14

JC non mais faut reconnaître que ça , elle, pue, dans le droit fil (fricfricfric vulgarité médiocrité) des années nab

JC dit: 27 février 2013 à 7h18

Fric, vulgarité, médiocrité … voilà des vertus partagées par bien du monde : ça ne date pas d’hier et ces solides qualités ne sont pas prêtes à disparaitre de notre immédiat horizon ….

estomac flottant dit: 27 février 2013 à 7h18

« Votre génie vous dévore-t-il ? »

ML vous avait pourtant décrété que sa copine canadienne avait confirmé avoir vu un estomac par là!

Polémikoeur. dit: 27 février 2013 à 7h21

Tiens, et le titre ?
Bien sûr, la presse mais, aujourd’hui,
la vulgaire vulgarisation vulgarisante
monte comme une vague de la télé aussi,
avec sa « réalité » de trottoir
et ses plateaux « talk-shows » de comptoir
et d’Internet avec son cortège de trolls,
son absence de sources et son « information »
aplatie ou dopée, quelle qu’en soit la teneur(*).
Dans cette presse hydraulique-là, une cible
est certaine d’être… pressurée de tout
son jus monnayable. Alors, pourquoi ne pas suggérer,
dans le titre, le côté avide et implacable de l’étau
actuel à l’affût d’une certaine notoriété :
« Le pressoir » ou « Le presse-purée » ?
Prestidancieusement.

(*) Il semblerait,
à en croire la chronique judiciaire,
que l’édition, avec une catégorie mal définie
de littérature à sensation, prend aussi sa part
du jeu de massacre des « personnalités ».

pasta dit: 27 février 2013 à 7h22

jc , tout le monde ne se complaît pas au ras des pâquerettes par peur d’être déçu ou quoi que ce soit d’autre

JC dit: 27 février 2013 à 7h30

Mais si ! mais si ! Nous sommes les plus nombreux au ras des paquerettes. On y est bien … on regarde passer les trains, on broute, on se reproduit, on vote …

Polémikoeur. dit: 27 février 2013 à 7h38

En (re)passant, belle tartufferie, non,
que l’encart stipulant l’atteinte à la vie privée
à insérer dans l’ouvrage support de ce délit ?
En quelque sorte, l’étiquette portant le prix
de la contravention et qui agira, parions-le,
comme un levier publicitaire garanti.
Interdiautorisiblement.

Chaloux dit: 27 février 2013 à 7h45

Finalement, on finit par aboutir à quelque chose de pas mal. Bloom, vous emportez le trophée.
Bravo à tous, et bonne journée.

renato dit: 27 février 2013 à 7h49

Enfin, quant on est au ras de pâquerettes le risque qu’une fiente de vache nous prenne de plein fouet est grand… N.B. que sentir la merde peut être un bon moyen pour éloigner les prédateurs…

Polémikoeur. dit: 27 février 2013 à 8h30

Le bouquin(*), à paraître, avec un petit délai
de « teasing » supplémentaire, est annoncé
dans une collection « Bleue »… Est-ce
la couleur associée de prime abord
au sujet traité ?
Myoprismatiquement.

(*)Celui qui fait l’actu avec l’ordonnance
de la 17e Chambre.

(A 9 h : merci ;> ). Lui aussi, pour le ton,
s’il ne devait s’abstenir modestypocritement.
Le rythme et la musique sont à peaufiner).
Ah, et sans arguer de l’expertise particulière
des spécialistes locataires de céans, il pourrait bien être réducteur, pour la vache, de lui associer
fiente à son excrément : en général, elle est
plus généreuse en la matière et mérite pleinement
sa bouse à sa boutonnière.

Polémikoeur. dit: 27 février 2013 à 8h33

Gare à ne pas déraper
sur les routes départementales
de la Rdl…
Jeanyannement.

bouguereau dit: 27 février 2013 à 8h34

Votre ami avait-il un petit secret
Un chagrin, un motif de honte, un vice caché

..les brits se donnent des rencart au père lachaise..se rognent les doigts de pied en
se dmandant a qui confier leur calbut sale
au finiche pour le « Why don’t you write a play » entêtant, je propose « mais pourquoi n’écrivez vous pas en français »

JC dit: 27 février 2013 à 8h39

C’est sympa d’être intervenu au Mali : on a juste devant chez nous, ou presque, notre petit Afghanistan… Merci qui ?

ueda dit: 27 février 2013 à 8h48

Buon giorno

Au nombre de posts, Kipling a dépassé Shakespeare, chacun son tour.
En revanche, le Veau Ondoyant de la Comédie française se permet de carracoler en tête (autant sa moustache est triste, autant celle de Rudyard a quelque chose de martial et de coquin, n’est-ce pas mesdames).
Il est encore temps de le dépasser.

J’ai le sentiment d’avoir raté une très belle soirée.
C’était pratiquement le cercle des blogueurs disparus!
Les salles de classe désertées au profit d’une cour de récréation devenue studieuse.
Des maîtres partagés entre le respect et le désarroi.
« Revenez, le cours d’histoire-géo va commencer! »
— « Foutez-nous la paix, on travaille. »

ueda dit: 27 février 2013 à 8h52

Stéphane Hessel.

(Je me souviens d’avoir critiqué ici son petit best-seller, ce n’est pas le plus important).

Er war ein Mensch.

Philippe Régniez dit: 27 février 2013 à 8h52

Il est assez amusant de voir les tenants de la gauche coupeuse de têtes et éradicastrice du passé s’évertuer avec leurs moignons cérébraux à donner du sens et de la teneur poétique à un texte de Kipling. Les nains reconnaissent la grandeur.

Polémikoeur. dit: 27 février 2013 à 8h58

Il n’y a que comme ça, en mourant,
que Stéphane Hessel pouvait nous indigner.
Peut-être est-ce notre temps qui n’était
plus digne de lui ? Saleté d’hiver !
Résistantenemportelevent.

JC dit: 27 février 2013 à 9h10

Indignation Mode d’Emploi ? Attendons un peu pour rappeler combien l’opuscule se faufilait naïvement entre les fleurs des champs dont nous parlions plus haut !

renato dit: 27 février 2013 à 9h11

On reconnait au quart de tour l’élégance de l’éditeur expatrié… je tiens quand même à lui rappeler que châtré par une pensée religieuse mal digérée, il prend pour gauche ce qui n’est qu’un regard compatissant sur les difficultés de l’humain.

Je lui rappellerais aussi que selon ses comparses (reflets spéculaire de la même bêtise) qui regardent de la gauche plus ou moins extrême, ceci est un blog de droite. Comme quoi les cons… Oups ! pardon, comme quoi les fanatiques n’arrivent jamais à se rattraper, et c’est compréhensible car jamais qu’il se mettent en question, ou au moins à relativiser… Enfin, voilà où la moisissure du monde va se nicher…

bouguereau dit: 27 février 2013 à 9h11

Passou,
Les éditions de la reconquête utilisient votre site pour faire leur propre publicité gratuite. Vous acceptez?

ne t’indignerais tu pas davantage que lassouline en palpât dla monnaie kabloom?

renato dit: 27 février 2013 à 9h18

« fume c’est du belge »

Quoi, vous cultivez intensivement la cannabinacée mythique en Gaule Gelbique ?

tout un poème dit: 27 février 2013 à 9h20

ceci est un blog de droite
Cela demande quelques explications quant à ce nominalisme !

ueda dit: 27 février 2013 à 9h24

@ Pierre Assouline

Une question me traverse l’esprit, quand je vois l’abondance des commentaires, dont quelques uns sont très bons, sur le poème de Kipling, et le quasi-silence qui accueille des interventions de traducteurs pourtant excellentes (avec pratiquement que des grands).

Il y a au moins deux raisons à ce silence.
La première est que les réflexions théoriques sur la traduction, on pourrait le montrer, se déplace au sein d’un espace déjà bien balisé: le nombre des positions logiques possibles, quant au rapport entre deux langues, est limité. Lorsque les traducteurs réfléchissent sur leur travail, ils ne peuvent guère mettre l’accent que sur l’une ou l’autre de ces positions possibles, et ils ne surprennent pas.
(Il en va différemment, bien sûr, quand ils présentent leur histoire personnelle).

La deuxième raison est que, de même que la France a été un pays de cinquante millions d’entraineur de foot de l’équipe nationale ou de cinquante millions de ministres de l’éducation, dans chaque bon lecteur sommeille un traducteur (j’écris « cinquante » pour suggérer que cette situation appartient au passé).

Les excellents billets qui sont proposés en disent toujours trop peu pour qu’on puisse se faire une idée de leur travail, car ils sont partagés entre la généralité de la théorie et l’extrême particulier de l’expérience personnelle.
Ce qui manque, entre les deux, c’est quelques exemples sur lesquels apprécier leur travail.
(Voyez par ex., le texte de M. Backès, qui mériterait davantage de commentaires)

D’où ma double question:

– Ces textes sont-ils reproduits au bénéfice de la Rdl, ou sont-ils parfois écrits pour la Rdl?
(Les deux cas sont possibles et méritent naturellement notre reconnaissance)
– Dans le deuxième cas, ne leur serait-il pas possible d’ajouter à leur article simplement l’original et la traduction d’un poème ou d’un paragraphe?

Dans un processus de traduction (je parle de littérature ou de pensée), il me semble que l’on trouve toujours, mis à part l’économie (la vente possible ou réelle), une linguistique (comment comprendre la langue), une éthique (respect, fidélité, engagement, etc.) et une érotique (le désir ou la répugnance à traduire).

Ce que stimule la publication d’un petit exemple bilingue, c’est l’éros.
Comme le désir est le désir de l’autre (hein), il peut aussi se produire une joyeuse (ou féroce) émulation.

Je ne crois pas que l’objection possible sur le caractère forcément limité des compétences linguistiques des intervenant soit essentielle.
On a parfois des surprises, et dans tous les cas, la rencontre de quelques lignes d’une langue inconnue, à côté du français, est un plaisir pour l’oeil (et parfois pour l’esprit car l’oeil lui-même se prend à deviner des correspondances possibles entre ces deux ensembles de signes).

Buona giornata!

Phil dit: 27 février 2013 à 9h31

encore combien de temps devra-t-on supporter le visage rasé marketing de M. Dicker ?
ceci dit après avoir croisé le regard de Kipling.

John Brown dit: 27 février 2013 à 9h36

« What’s your last religion ? »

Ma dernière religion, c’est celle de la Femme. Elle fut et reste la Seule, l’Unique.
C’est pourquoi j’ai décidé d’adhérer aux Boko Haram.

Ces islamistes nigérians se sont spécialisés dans l’enlèvement de femmes blanches.

Au bigophone, le grand chef m’a dit :

 » Chez les Boko haram, y a beaucoup harem  » .

Y a bon Banania !

C.P. dit: 27 février 2013 à 9h43

ueda, c’est vrai. Je vais plutôt du côté des critiques, mais il m’arrive de passer « chez » les traducteurs, et de vous y rencontrer, pour Bernhard Lortholary, par exemple. Le goût de la traduction est répandu, celui du travail d’écrivain d’un grand traducteur un peu moins. Cette section du site est précieuse, en tout cas.

ueda dit: 27 février 2013 à 9h48

L’interprétation moderne de cette religion repose sur une séparation impossible.
La dénégation absolue du sexe dans l’espace public a pour effet une hypertrophie monstrueuse du désir chez les individus privés.
On n’pense qu’à ça.

Quand on voit les pratiques érotiques et politiques en cours au Vatican, on se félicite que cette immense organisation ait relativement peu de pouvoir (et on doit remercier nos pères, qui avaient des moustaches comme celles de Kipling).

Une société moderne islamiste c’est une sorte d’église étendue à l’ensemble du corps social, et leurs vaticans sont constitués de baiseurs frénétiques mais médiocres (le sexe est une relation de pouvoir, et les groupes fanatiques comme Boko Haram réalisent une synthèse originale de la devise de l’armée française: ma bite EST mon couteau).

news dit: 27 février 2013 à 9h49

Du fond de sa cellule capitonnée de l’hôpital psychiatrique, pr le naze du paraguay hurle appellant à la guerre sainte contre la gauche et les non- chrétiens en général- personne ne veut se charger de la nuisance qu’il représente pour l’humanité et il n’est pas exclu qu’on décide de le lâcher en pleine forêt

ueda dit: 27 février 2013 à 9h49

« L’interprétation moderne de cette religion » (ismal, of course, je répondait à John Brown)

C.P. dit: 27 février 2013 à 9h49

bouguereau, la « Reconquête » fait aussi de la réclame pour des objets de piété dont vous ne voudriez pas dans votre débarras. De « l’exotico-sulpicien », comme disait quelqu’une hier (je sais qui).

ueda dit: 27 février 2013 à 9h53

« il n’est pas exclu qu’on décide de le lâcher en pleine forêt »

Avec malgré tout un survival kit et surtout son perroquet, qui lui servira d’interprète avec l’infinité des êtres de la forêt.

C’est un individu endurant, je crois, s’il acceptait de ne ressortir que dans dix ans, il écrirait comme Levi-Strauss.

Bloom dit: 27 février 2013 à 9h53

Les nains reconnaissent la grandeur

C’est qu’il en connait un rayon sur le nannisme, le gnome du Paragouin; l’avorton du Chaco n’est pas seulement défié verticalement, mais en long, en large et en travers (de porc, va sans dire).

Phil dit: 27 février 2013 à 9h58

passou, ne faites pas votre prochaine note sur Hessel. ne vous indignez pas mais n’en jetez plus.

renato dit: 27 février 2013 à 10h01

ueda,

Montale raconte qu’un jour un auteur étranger se présente à la porte de son traducteur italien — à qui il doit la notoriété et surtout les honneurs qui lui sont fait par l’environnement culturel de la Péninsule et qui, dès cette drôle exception géographique (dont la nature anecdotique n’échappe à personne), s’est répandue de par le monde comme un cri lancé dans une vallée étroite.

Cet auteur étranger se présente à la porte de son traducteur italien, donc. Évidemment, notre auteur étranger a toqué ce bois qu’on imagine si non ancien au moins vieux d’au moins cent ans, et après une pause qu’on imagine assez conséquente vu que les habitudes des habitants de la Botte sont connus pour prendre la vie avec un certain calme — je ne parlerais pas de nonchalance… bien que cela dépende beaucoup de la région… bon, là on devrait être à Florence, Toscane, calme, donc.

Enfin, après une pause qu’on a imaginé assez conséquente, une femme ouvre, et là oui, on pourrait parler de tenue nonchalante car c’est le matin et aucune femme un peu raisonnable se mettrait sur son trente et un pour s’adonner à cette activité noble qu’on appelle ménage. C’est un fait désormais connu, même par les machos le plus rigoureux, que les travaux domestiques ne sont pas une promenade de plaisir. C’est dit. Voilà que la femme articule quelques mots dans le musicalissime idiome… le florentin, quoi… auxquels l’auteur étranger répond dans une langue que seulement l’imagination fertile de la femme arrive à identifier avec quelque chose qui ressemble à de l’italien. Et voilà notre femme d’intérieur s’adapter ipso facto à la situation et passer du musicalissime idiome à un italien qui se voudrait compensable pour quiconque ne l’ayant étudié que sur le papier aurait des difficulté à en comprendre les nuances… ce qui est fort compréhensible… Enfin, la femme informe l’auteur étranger que Monsieur n’est pas chez lui… parti pour assister à un congres… inutile de revenir fin de semaine car Monsieur prendra quelques jours de vacances.

On comprend la délusion de l’auteur étranger. Civilités d’usage, la porte se ferme, et en revenant à ses activités quotidienne la femme d’intérieur passe devant une porte entrebâillé et lance : « Tu pouvais prendre la peine de l’apprendre cette foutue langue ! »

news dit: 27 février 2013 à 10h01

« s’il acceptait de ne ressortir que dans dix ans, il écrirait comme Levi-Strauss. »

aucune chance de toute façon on ne le laisserait pas en sortir
(et même les fourmis n’en voudraient pas)

de nota dit: 27 février 2013 à 10h01

Hessel ad patres,le stock Iacub bientôt à la vente,pour la tête de gondole,le libraire devra choisir entre une littérature qui s’insurge et une littérature qui s’affesse.

bouguereau dit: 27 février 2013 à 10h12

Une société moderne islamiste c’est une sorte d’église étendue à l’ensemble du corps social

avec des vierges qui pue l’eau béntie..mais cépé le grenier est tellement plein que ça dégringole..évidemment ils aurait honte comme kipling de faire venir emmaus..surtout pour rien..kurkurk

JC dit: 27 février 2013 à 10h13

C’est une chance pour vous, messeigneurs, d’avoir un bouc émissaire de la qualité embookée de Philou le Sud-américain : votre blancheur n’en est que plus éclatante !

Un beau diable à qui jeter des pierres, ça fait automatiquement de nous tous, d’angéliques personnes, n’est-il pas ? …

ueda dit: 27 février 2013 à 10h15

Très cool, renato

En voici une autre sur le même thème.
Quand j’étais étudiant, séjournant a Perugia (chez les Ombriens, donc), je me souviens d’un soir où j’étais complètement bourré.
(C’était des années où, quelle illusion!, le booze et le sexe étaient considérées comme un « élargissement du champs des possibles », hein).
La mienne était une de ces ivresses qui permet de se mouvoir avec beaucoup de lenteur mais avec une dignité digne d’éloge.
Au lieu de sonner chez ma logeuse, qui était au quatrième, je le fais au cinquième.

Une dame plutôt belle m’ouvre la porte, et ne réalisant pas mon erreur, j’entre et m’assoie tranquillement sur un canapé, en rêvassant.
« Prego, Si accomodi », dit-elle
J’entends une vois masculine: « Ma chi è? »
– « Eh va bene… Un giovanotto, uno studente direi… sembra parlare l’italiano ».

Vraiment cool.
Je suis parti dans la confusion.
Bouquet de fleur le lendemain, bien sûr (bourré mais courtois, hein).

Phil dit: 27 février 2013 à 10h17

à la rigueur sur jules et jim, bougreau. les années folles in berline, plus sexy que les indignations.

chevrier dit: 27 février 2013 à 10h18

Ne te sens pas laissé-pour-compte, JC. On a aussi un bouc émissaire de la qualité embouquée de JC le Porquerollais.

Bloom dit: 27 février 2013 à 10h22

J’avais offert à S.Hessel un beau livre rassemblant, sous la direction de Lionel Rey, des poèmes et des photographies « Contre la guerre ». L’ouvrage contenait ma traduction d’un poème de l’anglosphère. S.Hessel avait été touché et moi également. Bonne danse avec les siècles…

bouguereau dit: 27 février 2013 à 10h23

les années folles in berline, plus sexy que les indignations

ho ma mère le grenier, i smell ein professor unrath

ueda dit: 27 février 2013 à 10h25

« C’est une chance pour vous, messeigneurs, d’avoir un bouc émissaire de la qualité embookée de Philou »

C’est très juste, JC.
C’est pourquoi c’est une légère angoisse que de penser qu’il va partir.

Quand je le sens s’éloigner, je pense à Michael Lonsdale dans un film de Bunuel, où il présente un cul nul (sans doute faux) à la caméra en lançant cette phrase impayable: « Que les moines restent, au moins! ».

JC dit: 27 février 2013 à 10h27

Bloomie, enfin un point commun entre nous ! J’ai envoyé un poème « Pour la guerre ». Pas de réponse. Mon orgueil en a pris un coup.

Vous savez ce que c’est que l’orgueil, n’est ce pas …?

chevrier dit: 27 février 2013 à 10h30

Comme boucs émissaires, il y a aussi, dans un autre genre, HR, TKT et ML, qui présentent l’avantage de donner à chacun, par comparaison, l’illusion d’être intelligent.

C.P. dit: 27 février 2013 à 10h32

JC, si vous avez bonne mémoire, il y a eu de la réclame « Louboutin » ici. Ecartée, avec justice, sans que l’on puisse parler de censure, quand même !

chevrier dit: 27 février 2013 à 10h33

Et, sans Bloom ni Chaloux, nous ne saurions pas que nous comptons la modestie au nombre de nos qualités.

JC dit: 27 février 2013 à 10h39

C.P.
L’étrangeté de notre système mémoriel, au sens d’Israel Rosenfield, fait que ma mémoire est hyper sélective … Je n’ai pas le moindre souvenir de l’événement Louboutin.

renato dit: 27 février 2013 à 10h55

« il y a eu aussi de la réclame pour Berlut(t)i, Bata et la 407 Peugeot. »

Ces marques sont employées ici comme signes, et ne émanent pas des responsables des respectives industries.

plasturgie dit: 27 février 2013 à 10h57

choisir entre une littérature qui s’insurge et une littérature qui s’affesse.

Mais quand ça s’affaisse, ça s’insurge!

C.P. dit: 27 février 2013 à 11h02

chevrier, non, pas chacun : Mauvaise Langue est têtu et lâche sa mauvaise humeur, mais il est très souvent intéressant ; Thierry Traube est souvent de bonne grâce ; HR remue souvent des parallélismes qui en valent la peine.

Philippe Régniez est en revanche une mauvaise bête, pour qui un athée est un Satan de gauche, alors que lui vend de l’innommable. Ce qu’il dit de Bloom, de Jacques Barozzi, d’autres (et de moi, mais ce n’est pas grave) m’est insupportable. Cela dit, ueda a raison : laissons-le vivre, il n’est même pas un bon prosélyte.

John Brown dit: 27 février 2013 à 11h04

 » alors que lui vend de l’innommable  » (rédigé par C.P.)

Pas du tout. Ce que vend Régniez peut être parfaitement et précisément nommé.

renato dit: 27 février 2013 à 11h05

Si un pan de montagne glissait, par exemple, dans les eaux d’un lac juste au-dessous, il aurait affaissement, mais pourrons-nous dire que les eaux s’insurgent ?

C.P. dit: 27 février 2013 à 11h06

renato, n’empêche que ça passait, « Louboutin » au petit matin, et JC aurait pu s’en souvenir.

JC dit: 27 février 2013 à 11h07

Pourrais-je vous faire partager un sentiment curieux que je ressens avec force, aujourd’hui : la solitude de BXVI, dans et hors de cette foule romaine !

Cet homme est peut-être plus mort que vif.

C.P. dit: 27 février 2013 à 11h15

John Brown, je n’ai pas bien compris : c’est son prénom originel, je crois. A vérifier ?

renato dit: 27 février 2013 à 11h18

JC,

« Muore giovane chi è caro a Dio » dit-on pour se faire une raison lors d’une perte qui survient bien avant un temps qu’on tient pour raisonnable. Donc, si nous n’avons pas la chance d’être cher à cette drôle et mystérieuse entité, nous viellons, et cela arrive qu’on le veuille ou non, c’est pour cette simple raison que, comme d’habitude, votre humour est mal placé. Toutefois je comprends, vous vous êtes persuadé que votre approche est particulièrement démystifiante et ce n’est pas facile de vous faire comprendre que c’est seulement de muflerie qu’il s’agit.

John Brown dit: 27 février 2013 à 11h19

« Cet homme est peut-être plus mort que vif » (rédigé par JC)

Penses-tu.Il va avoir tout le temps de bouquiner et de rêvasser tranquille,dans son petit appart du Vatican, servi par des larbins aux petits soins. Y a tout de même des conditions plus pathétiques. S’il veut, j’échange avec lui mais je préviens : je veux des soubrettes.

rose dit: 27 février 2013 à 11h20

il s’agirait juste un jour de savoir qui existe et qui n’existe pas dans ceux/celles qui commentent : un personnage de papier n’existe pas et est une invention formelle ; s’y fier serait le propre des benêts .
Marcella Iacub n’existe pas : elle est un pseudo ; seule Léa Trucmuche existe (son pseudo étant une carapace signifiante). Elle n’a pas inventé la poudre : en 1981, sillonnant Paris, revenant d’un long séjour de presque un an à Bombay, il était prégnant visuellement de noter l’absence d’enfants et la présence de chiens, occident versus orient. Trente ans après une fille trentenaire le dit : c’est en marche depuis longtemps la dénatalité.
L’indicateur conjoncturel de fécondité est de 2,01 enfants par femme.Insee en 2012
En Europe, les femmes ont 1,6 enfant en moyenne en 2009 soit moins qu’en France Insee
Quant aux plans cul elle dit/écrit tout haut ce que tout le monde fait tout bas.
Qui s’insurge ?
Il n’y a pas de quoi.
C’est hyper-intéressant pour ce que cela annonce dans l’évolution de notre société : j’avoue me réjouir fort. Et être attentive.

rose dit: 27 février 2013 à 11h21

De sa mémoire chacun fait ce qu’il veut (ce n’est pas vrai c’est vraiment bizarre, cela semble nous échapper pour urgence, un tri s’opère auquel nous ne participons pas volontairement) : par ex. une cheville foulée remise à sa place, clac, malgré le dit « pas de souvenir », peut rappeler ensuite la mémoire à sa place et enchaîner la re-mémorisation de multiples évènements.

rose dit: 27 février 2013 à 11h24

If est un des plus beaux poèmes que je connaisse, d’un père qui s’adresse à son fils. Traduit de multiples fois de manière fort différente par divers grands personnages. Je ne vois guère pourquoi le critiquer sous prétexte que nous avons en amour les sonnets shakespeariens (trois quatrains et un distique) et Keats.
Non.
If au top ten.
Pas étudié en classe. Ni fait étudier.
Lu dans l’abbaye du Lavercq en se gelant les miches sous la neige, avec le cœur qui fond de bonheur.

JC dit: 27 février 2013 à 11h24

Je suis tout à fait prêt, renato, à prendre des leçons d’humour chez vous… Combien de l’heure ?

John Brown dit: 27 février 2013 à 11h25

« John Brown, je n’ai pas bien compris : c’est son prénom originel, je crois. A vérifier ? » (rédigé par C.P.)

Toutes les entrées Google donnent Bernard, sauf l’article de Wikipedia qui donne les deux. Seul l’intéressé est à même de trancher. De toute façon, Bernard ou Bernhard, hommage au brillant traducteur.

C.P. dit: 27 février 2013 à 11h26

John, j’ai peut-être dit une sottise, en songeant « allemand » pour le prénom. Il y a au moins un site avec « Bernhard » (à cause d’un autre Bernhard qu’il a traduit ?), mais cela ne m’est pas une excuse.

C’est vrai que l’innommable peut être parfaitement défini.

renato dit: 27 février 2013 à 11h27

En d’autres mots, JC, personne ne vous empêche d’attaquer quelqu’un sur ses idées et ses opinions, mais attaquer sur l’âge, la couleur, ou autres particularités dont personne n’est responsable, c’est n’est pas démystifier, c’est faire preuve d’une éducation moins que approximative.

Jacques Barozzi dit: 27 février 2013 à 11h28

Fallait voir la tête de Laurent Joffrin ce matin sur BFM, disant ne pas saisir la logique qui avait conduit le tribunal à condamner son journal plutôt que l’éditeur du livre incriminé !
Pauvre Nouvel Obs, dans quelle galère son capitaine l’a conduit !

John Brown dit: 27 février 2013 à 11h28

« If est un des plus beaux poèmes que je connaisse, d’un père qui s’adresse à son fils » (rédigé par Rose)

Poème macho comme on n’oserait plus en écrire. Comme j’aurais souhaité que mon père m’écrive un poème qui se serait terminé par : « Tu seras une femme, mon fils « .

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 11h28

Hessel mort ! Il ne nous emmerdera plus, au moins.

J’ai trouvé la version de Bloom bloomesque en diable : plate comme un quai de gare sans train pour partir, conforme en somme à ce que peut produire un agrégé sans âme…

En plus il a conservé les défauts qu’il critiquait d’abord dans ma version… il est drôle.

Sa « religion » est fausse, c’est un faux sens.

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 11h30

« religion » ici, c’est comme quand on dit qu’un film ou un livre est « culte », c’est du même niveau. Ça n’a rien à voir avec la foi religieuse.

John Brown dit: 27 février 2013 à 11h30

« Johnnie, jusqu’aux soubrettes, tu étais crédible…! » (rédigé par JC)

M’enfin, c’est à partir des soubrettes que je suis crédible !

Jacques Barozzi dit: 27 février 2013 à 11h31

Laurent Joffrin déclarant aussi que le livre avait une certaine tenue, qu’en pense Jérôme Garcin ?

Jacques Barozzi dit: 27 février 2013 à 11h34

Moi aussi j’ai trouvé que la version de Bloom était la meilleure : fluide et claire. Là où celle de ML est un peu besogneuse…

rose dit: 27 février 2013 à 11h34

Oublier les Louboutin, c’est aussi oublier cette magnifique pub à New York d’une superbe jeune femme qui courait à toute berzingue, de sons longues jambes effilées le long des petits immeubles qui sont proches de Central park (petits escaliers de quelques marches, murs de briques, jardinets devant, style britannique presque… avec bow-window) c’est renier ce qui a été et je me prends à le regretter (non pas ce qui a été, (oh non ! misère), mais le reniement).

De même que la muflerie, qui en soi comporte l’élégance de la personne éduquée, est bien trop souvent de la pure et simple méchanceté du plus bas effet.

Je suis munie d’un grand imper jaune ciré de marin, chapeau y compris avec nuque longue protégeant le cou : cela dégouline ; je pense à Clopine qui a tout viré y compris ce qui était de son blog, à MàC et aux autres.
——————————————-
Un jour, on/je comprendra/i que blogguer est un terrible palliatif et que cela ne (me) sert strictement à rien. Ne (me) guérit en rien, de rien. Pas même panse.
En attendant, jouissons allègrement de ce faux semblant.
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Viellons si on décale une lettre cela fait veillons. C’est beau.

renato dit: 27 février 2013 à 11h36

In ‘De l’invention oratoire’, Cicéron écrit : «Religio est, quae superioris cuiusdam naturae, quam divinam vocant, curam caerimoniamque affert». Or, par exemple, pour un adolescent Justin Bieber est une nature supérieure et divine à laquelle il rend un culte.

Jacques Barozzi dit: 27 février 2013 à 11h37

Mais le mot religion, avec un petit « r » peut être aussi utilisé sans connotation religieuse : « je me suis fait ma propre religion sur ce sujet ». Cela a été dit et entendu, pas la peine d’insister là-dessus, ML !

rose dit: 27 février 2013 à 11h41

le grand n’importe quoi eh John Brown

cela se voit que vous ne l’avez pas vécu.

Je cesse là.
Préfère marcher, avec foi et lois que lire vos conneries.
Un père qui dit à son fils : tu seras une femme mon fils !

Je crois rêver.
Cela vous semble macho mais ne l’est pas : cela dit l’espérance d’un père sur les valeurs qu’il transmet à son fils et que celui-ci transmettra à son tour. Lisez De guerre lasse de Françoise Sagan et dites-moi si Jérôme et Charmes sont des machos. Non, ils sont des hommes. Point à la ligne. Et baste.

John Brown dit: 27 février 2013 à 11h41

 » en somme à ce que peut produire un agrégé sans âme… » (rédigé par LML)

Un agrégé a forcément une âme. La réussite au concours de l’agrégation est récompensée par paquet-cadeau contenant une âme toute neuve et garantie à vie.

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 11h42

Et ce n’est Lionel Rey, mon Bloom ; mais Lionel RAy.

Lionel Ray que je pratique depuis plus de quarante ans, je finis par le connaître. Aragon disait de lui dans Les Lettres française dans les années 70 qu’il était un adepte du Bel Canto. C’est à peu près ça. A mes yeux, ce n’est pas que ce soit un mauvais poète. C’est qu’il n’est pas poète DU TOUT. Mais il écrit de charmants poèmes qui peuvent avoir parfois de belles réussites : un très beau poème sur Henri Michaux quand il est mort ; un beau poème aussi sur la danseuse Carolyne Carlson. Mais au-delà de la joliesse, c’est un peu creux. Et ce n’est pas un poète de la guerre. Il a écrit un poème sur la guerre, c’est un poème sur l’affaire Al Dura (qui n’en était pas encore une à l’époque). Son poème est à chier car très conformiste et honteux pour son auteur. Mais j’aime bien Lionel Ray, comme prof (je l’ai eu en khâgne) et comme chanteur de bel canto.

Jacques Barozzi dit: 27 février 2013 à 11h44

« Viellons si on décale une lettre cela fait veillons. C’est beau. »

Et si on enlève deux lettre, ça fait Villon, c’est encore mieux, rose :

« Je suis François, dont il me poise
Né de Paris emprès Pontoise
Et de la corde d’une toise
Saura mon col que mon cul poise »

traduction du vieux français au français contemporain :

« Je suis François et cela me pèse
Né à Paris près de Pontoise
Et de la corde d’une toise
Mon cou saura ce que mon cul pèse »

pag l'amour dit: 27 février 2013 à 11h45

Les commentaires des traducteurs , sur ce blog sont l’un des plus précieux présents que P.Assouline fait à ses lecteurs ,même ceux qui n’imaginent pas avoir, ou devoir avoir(?) une pratique de traduction dans leur vie quotidienne , qu’elle soit en français , ou en anglais ,et avec leur famille, leurs amis, leurs collègues, leurs voisins: ils aiguisent une conscience non pas d’être intelligents, ce que l’on appelle être « intelligent » mais celle des limites inhérentes à la condition humaine .par des appels de sens et de possibles, et aussi d’incongru ou de congruence auxquels les traducteurs se confrontent en permanence dans les quêtes de leur travail.

John Brown dit: 27 février 2013 à 11h46

 » cela dit l’espérance d’un père sur les valeurs qu’il transmet à son fils et que celui-ci transmettra à son tour  » (rédigé par Rose)

Quel programme. Je transmets à fiston les valeurs que papa m’a transmises. La famille comme courroie de transmission en somme. A vous dégoûter de vivre.

rose dit: 27 février 2013 à 11h46

parce que l’adolescent a besoin de repères d’autant plus quand il n’en a pas : d’où les vertus des people. Le personnage de Trevor dans Ladivine de Marie N’diayé est éminemment symbolique de cela : cet ado ne s’intéresse à lui-même que parce qu’il est atteint du diabète.

C’est vrai que plutôt qu’un poème du père à son fils on pourrait re-rêver des grandes tartes dans la gueule pour trnasmettre ses valeurs patriarcales !!
Allez je vous laisse, je vous z’aime bien, même si vous ne me faites aucun bien (j’aimerai bien apprendre quand même un peu quelque chose avec vous et ne pas subir d’incessants lazzis, et non je ne hurle pas lorsque personne ne répond à une de mes questions posées, je même pas m’énerve, voyez ?).

renato dit: 27 février 2013 à 11h47

Loin de moi l’intention de vous donner des leçons d’humour, JC, car il faut du talent pour apprendre et vous en êtes dépourvu…

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 11h47

Mais si, ça vaut la peine, Baroz, parce que le désagrégé n’a toujours pas compris. Dans sa tradale, le mot signifie et ne peut signifier que « foi religieuse ». Or, c'(est un faux sens ici. D’où mon insistance.

Si on veut employer le mot « religion » avec un sens désémantisé (si je puis dire) ou atténué, il faut employer une autre tournure qui le fasse apparaître comme tel ou, au moins, comme conservant une réelle ambiguïté. Or, ce n’est pas le cas dans la version de Bloom.

John Brown dit: 27 février 2013 à 11h51

» cela dit l’espérance d’un père sur les valeurs qu’il transmet à son fils et que celui-ci transmettra à son tour » (rédigé par Rose)

Les valeurs, ça ne se transmet pas, ça se discute. Et c’est à refaire à chaque génération. Papa, je m’excuse, tes valeurs sont sûrement belles et bonnes, mais tu me permettras de voir les choses à ma façon.

Jacques Barozzi dit: 27 février 2013 à 11h52

religion est le meilleur mot, car il conserve justement cette ambiguïté, ML. Après tout que sait-on de l’intention réelle de Kipling, qui a utilisé le mot religion en anglais ?

rose dit: 27 février 2013 à 11h54

>John Brown

vous le croyez si loin le temps de papa notaire fiston itou, papa avocat fiston itou, papa comédien fiston itou papa prof d’université fiston itou ? Et que je te transmette ma charge mon fils e tmonpatrimoine hein mon héritier hein mon fiston mes lingots de père en fils.

Et bien cent fois, mille même je préfère If à tout cela, cette transmission patrimoniale.

Charles explique dans ibidem de Sagan comment un échappe au fatum de sa famille et hop il meurt zigouillé par un allemand qu’il zigouille aussi à coup de poignard dans le ventron : lui dit en mourant « c’est dommage, hein c’est dommage » et Charles est cassé que lui qui a échappé à son destin et ben finalement il n’y échappe pas : vous voyez l’intérêt du poème la liberté laissée, le flou des consignes les capacités d’y échapper ou vous ne voyez toujours pas ?

C’est bien autre chose que de rentrer dans la charge paternelle, notaires d epère enf ils, déménageurs de père en fils, joueurs de trombonne de père en fils grands dieux !
Que sont devenus : le fils de Rudyard ? Et ses filles Elsie et Josephine ? Et Ariane ? Et Clopine ?
Vont-ils bien ? Sont-ils heureux ?

Jacques Barozzi dit: 27 février 2013 à 11h55

Oui, John, d’autant plus que rose oublie que chaque fils à son oedipe à faire, ce qui parfois le met d’accord avec son grand-père ! La transmission familiale se fait à saute-mouton, par-dessus une génération…

Et c’est ainsi que le fils Régniez sera gauchiste ou athée, c’est tout le mal qu’on lui souhaite !

John Brown dit: 27 février 2013 à 11h55

« Si on veut employer le mot « religion » avec un sens désémantisé (si je puis dire) ou atténué, il faut employer une autre tournure qui le fasse apparaître comme tel ou, au moins, comme conservant une réelle ambiguïté »

Pas d’accord. Et les connotations, ça sert à quoi ? Les mots sont des paquets de sens divers. Au lecteur de se débrouiller.

rose dit: 27 février 2013 à 11h58

religion je m’y colle pas parce que je vais marcher, j’ai besoin de soleil (je suis en sous vitamine D, grave), mais je le comprends comme « au moment de mourir, en quoi crois-tu? ».
C’est à dire une fois que tu as tout perdu qu’est ce qui te reste d’essentiel : mais ce n’est qu’intuition féminine et je peux me gourer cela m’arrive souvent, las pour moi.

Jacques Barozzi dit: 27 février 2013 à 11h58

« Besogneuse, mon cul ! »

Disons lourdingue, et ajoutons que ce n’est pas votre faute, congénital probablement aussi ?

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 12h00

JB croit encore au père noël du sens… JB n’est pas son meilleur cadeau…

Ton sens de la connotation, JB, dénote chez toi un faux sens du divers, de l’étrange et de la débrouillardise.

rose dit: 27 février 2013 à 12h00

cela s’appelle la polysémie John Brown mais à contexte donné quand même sens commun sinon où irions-nous ? Je ne le sais.

John Brown dit: 27 février 2013 à 12h02

Ou bien le mot « religion », dans le texte de Kipling, peut avoir les deux sens de « croyance religieuse » et d’ « opinion établie » (sur n’importe quel sujet) ou bien, en anglais, il n’en a qu’un. Dans le premier cas, il n’y a aucune raison de choisir l’un plutôt que l’autre (puisqu’en français il a les deux sens); dans le second cas, il vaut en effet la peine que la traduction fasse la distinction.

Jacques Barozzi dit: 27 février 2013 à 12h02

J’ai été le premier à me mouiller, ML, concernant la traduction, vous n’avez fait que recopier et tricher… d’où l’impression de surcharge, lour, lourd, malgré la canadienne !

rose dit: 27 février 2013 à 12h03

>Jacques B. je suis d’accord avec vous politiquement je votais comme mon grand-père (trop fière de ça je suis)(et je ne suis pas le fils de mon père pourtant je vous le dis)

d’accord pour le saute-mouton : j’aime mon grand-père. Mon pépé à moué.

renato dit: 27 février 2013 à 12h04

« Après tout que sait-on de l’intention réelle de Kipling, qui a utilisé le mot religion en anglais ? »

La preuve est vite faite Jacques, qu’envers et contre le temps passé, l’intention n’est pas si mystérieuse.
Vous prenez le train et en un rien de temps vous arrivez à Londres. Vous entrez dans un pub, entre deux pintes vous lisez le poème de RK et personne ne vous demandera des éclaircissement à propos du vers où il est question de ‘religion’, ni du vers où il est question de la femme. Et ça, soit que vous entriez dans un pub populaire, soit que vous entriez dans un pub smart.

Vous pouvez refaire l’expérience en Ecosse, avec les mêmes résultats.

Et cela non parce que l’expression est entrée dans les habitudes, mais parce que RK n’a que transcrit une expression habituelle.

renato dit: 27 février 2013 à 12h06

 » … malgré la canadienne ! »

La canadienne est aussi une tente, c’est-à-dire un refuge provisoire.

Jacques Barozzi dit: 27 février 2013 à 12h07

Vous croyez que le père de Philippe Régniez était anarchiste ou vichyste, rose, that is the question ?

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 12h07

Que voulez-vous que je réponde, Baroz, à vos sottises ?

Gardez-les, puisqu’elles vous vont si bien.

pag l'amour dit: 27 février 2013 à 12h11

ajoutons que les traducteurs savent suggérer eux aussi des traductions nécessaires de textes qu’ils ont découverts, parfois sur des conseils d’un éditeur, parfois d’un écrivain, ârfois les pemiers « informés » ., que leurs contributions dépasse amplement l’exercice ou le challenge ‘pour reprendre la conclusion de l’article en lien, auquel P.Assouline a convié les lecteurs dans ce billet .

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 12h14

Non, une canadienne n’est pas une tente mais un manteau, une grosse veste pour l’hiver.

Bloom dit: 27 février 2013 à 12h15

Ray, exact, j’ai confondu avec Catherine Rey, Ce que racontait Jones, que j’ai co-traduit en anglais avec mon ami Amdrew R. en 2005.

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 12h17

Renato procède comme Pascal dans ses Pensées. Il invente une expérience fictive et il lui donne en même temps un statut scientifique d’expérience qui n’a pourtant jamais eu lieu. C’est un procédé rhétorique malin auquel les âmes sensibles comme renato peuvent se laisser prendre.

polder dit: 27 février 2013 à 12h17

Pas lu tous les commentaires et peut-être que ça été dit ou pas dit : « What’s your last religion? », pour le sens je comprends simplement un truc du genre : « et c’était quoi votre religion, du temps où vous étiez croyant, pratiquant ». Mais bon, ce que j’en dis…

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 12h19

Vous remarquerez que renato déconstruit ( quand il lui dit : sur le terrain ?) chez JC le procédé rhétorique que lui-même néanmoins emploi sans recul. Drôle mais intéressant.

Luttes de classe dit: 27 février 2013 à 12h21

 » je veux des soubrettes  »

Chacun ses goûts. Et les soubrettes, elles, qui ne me lâchaient pas, j’aurais bien voulu les éloigner tant soit peu.

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 12h21

Polder, c’est pas ça le sens ; on y est depuis hier sur ce coup-là. On décolle pas. Et Baroz dénigre à tout va tout travail qui ne ressemble pas au sien… alors on n’est pas près d’y arriver.

JC dit: 27 février 2013 à 12h23

Rien de ce qui est permis par les moeurs ne m’est interdit, petit renatounet … Continuez à critiquer, penser, agir(?) dans votre enclos borné, terriblement borné : je m’en tamponne la coquille !

Jacques Barozzi dit: 27 février 2013 à 12h23

Que voulez-vous que je réponde à vos sottises ?

Pas sottises mais plutôt sotties, ML, là je serais d’accord.

renato dit: 27 février 2013 à 12h24

Canadienne, nom féminin
(sans paufiner)

L’internaute :
Sens 1 Veste doublée de fourrure [Couture]. Synonyme veste Anglais sheepskin jacket
Sens 2 Tente de petite taille destinée au camping. Synonyme tente

Le dico de mon correcteur (Antidote HD)
Manteau fait d’une longue veste doublée de peau de mouton.
Long canot à extrémités relevées.
Tente canadienne ou canadienne : petite tente de camping de section triangulaire.

Voir aussi les magasins en ligne et non qui en vendent.

Jacques Barozzi dit: 27 février 2013 à 12h29

Soyons sot !

« La sotie, ou sottie, est une pièce politique, d’actualité, jouée par les Sots ou les Enfants-sans-Souci. Les Sots fondent leur système de satire sur cette hypothèse que la société tout entière est composée de fous. Par-dessus leur costume, ils revêtent les attributs qui désignent tel ou tel état, telle ou telle fonction : le juge, le soldat, le moine, le noble, etc.
M. Em. Picot, dans son étude sur la Sotie en France (in-8, 1878), compte vingt-six pièces de ce genre. Il fait remarquer que la sotie était souvent représentée avec une farce et une moralité, dans des spectacles multiples ; dans ce cas on commençait par la sotie, sorte de parade bouffonne. La Sotie n’eut pas toujours pleine liberté ; sa plus brillante période se place sous Louis XII. »
(wikipédia)

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 12h29

Une autre proposition de traduction :

Quelle la dernière lubie que vous avez élevée au rang d’une religion ?

En tout cas, c’est le sens.

Mais Baroz va encore dénigrer, c’est tout ce qu’il sait faire… Dénigrer, dénigrer, il en restera toujours quelque chose… C’est son credo :

Ode à Baroz

Lourd, lourd, qu’il disait, Baroz.
L’autre lui répondait : lourdingue, lourdingue !
Dénigrer,
dénigrer, dénigrer,
c’est tout ce qu’il sait faire.
C’est son credo, sa religion, son idéal
pour que l’autre devienne son féal.

pag l'amour dit: 27 février 2013 à 12h32

que leurs contributions dépassent
pour en arriver à ceci qui va fair bondir de rage ML , mais que je n’ai pas vérifié dans OED
« Calomnie » est nouée à « Challenge »:
ce n’est pas une fusée ni mon coeur mis à nu,, ni une histoire belge !

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 12h34

Heureusement que Baroz ne nous ait pas sorti tout l’article de wiki. On l’a échappé belle.

renato dit: 27 février 2013 à 12h37

Donc, si je comprends bien, pour ne pas être borné il suffit de traiter de ‘negresse’ quelqu’un avec qui on n’est pas d’accord… cela pour ne faire qu’un exemple de la chose que l’inénarrable scootériste appelle ‘humour’.

Jacques Barozzi dit: 27 février 2013 à 12h38

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, dit ML

Kipling : What’s your last religion ?/ Have you got a creed ?

Moi : Quelle est votre dernière religion ? / Croyez-vous en quelque chose ?

ML (première proposition) : Quelle est votre dernière religion ?
Croyez-vous en quelque chose ? (à noter une certaine similitude !)

Bloom : Votre dernière religion, c’était quoi ?
Vous croyez en quelque chose ?

pag l'amour dit: 27 février 2013 à 12h39

mauvaise langue , voilà:
challenge (n.)
early 14c., « something one can be accused of, a fault, blemish; » mid-14c., « false accusation, malicious charge; accusation of wrong-doing, » also « act of laying claim » (to something), from Anglo-French chalenge, Old French chalonge « calumny, slander; demand, opposition, » in legal use, « accusation, claim, dispute, » from Anglo-French chalengier, Old French chalongier « to accuse, to dispute » (see challenge (v.)). Accusatory connotations died out 17c. Meanings « an objection » in law, etc.; « a calling to fight » are from mid-15c. Meaning « difficult task » is from 1954.
dry:
http://www.etymonline.com/index.php?allowed_in_frame=0&search=challenge&searchmode=none

polder dit: 27 février 2013 à 12h41

Tiens, à propos de wiki, je viens de voir que Kipling a été franc-maçon… Donc je pourrais bricoler un argument pour dire que « what’s your religion » ça veut bel et bien dire ce je disais un peu plus haut, car Kipling franc-maçon avait une réputation de ne pas être dans la norme (la norme « church of england » ou catholique), et que donc un journaliste aurait pu lui poser cette question casse-pied, intrusive… Bullshit que tout cela ? Sans aucun doute ! I’m making it up as I go along ! And guess what, it’s kind of fun!!

Jacques Barozzi dit: 27 février 2013 à 12h43

« Les Sots fondent leur système de satire sur cette hypothèse que la société tout entière est composée de fous. »

Remplacez « la société tout entière » par la RDL et vous conviendrez que le sot est un sage !

renato dit: 27 février 2013 à 12h44

Je ne suis pas très style ‘guinguette’, La mauvaise langue, et sauf quelque rare exception, les musiques méditerranéennes aussi que les sud-américaines ne sont pas ma tasse de thé.

Jacques Barozzi dit: 27 février 2013 à 12h45

Pas deux, ML, mais 36, qui surchargent et chargent et n’améliorent point, au contraire ! Quand je dis lourd !

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 12h46

Ah oui, ok, « chalengier » en ancien français, oui, en effet. C’est un mot même assez fréquent dans les romans de Chrétien. Mais le sens moderne de Chalenge/défi, n’a plus de rapport avec l’ancien sens, tombé en désuétude.

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 12h47

Vous insistez lourdement, Baroz. C’est vous qui êtes vraiment très lourd…

W dit: 27 février 2013 à 12h47

Si Ueda insiste à parler de la chose sexuelle dans cet espace publique craignons qu’il ne reste de lui qu’un pauvre vermisseau pour accueillir le printemps,quel imprudent!

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 12h50

Baroz, suffit de lire vos commentaires pour voir qu’il n’en est rien…

C’est le vieux thème de l’insensé, qui remonte au Christ en personne. L’insensé pour saint Paul, c’est le Christ justement. D’où les sotties au Moyen-âge. D’où Erasme qui le reprend, ce thème dans son Eloge de la folie. C’est bien connu, pas de quoi en faire un camembert, dirait le renard…

polder dit: 27 février 2013 à 12h51

A propos de « lourd », « lourdingue », quand on lit l’anglais, on a une impression de vitesse, le mecton a écrit ça sur un paquebot pour tromper le mal de mer et peut-être divertir les ladies and gentlemen à bord (I’m making it up), donc ça va vite, y’a des rimes, ç’a un côté « hit and run » (on s’appesantit pas, on balance ça et on passe à autre chose). Eh ben quand on lit la plupart des traduc en français, bon sang comme c’est ralenti, appesanti, sérieux… Mais bon, le français correct(la langue, veux-je dire) fait souvent à l’anglais correct… Je sens que j’enfonce des portes ouvertes mais what the hell!! (à propos qui c’est comment on traduit « enfoncer une porte ouverte en anglais !!!??)

Jacques Barozzi dit: 27 février 2013 à 12h52

C’est plutôt que je suis patient, ML, mais avec vous c’est peine perdue, heureusement que je ne vous ai pas pour élève !

ueda dit: 27 février 2013 à 12h53

Marrant, cette discussion sur un point aussi simple.

Il faut naturellement garder le mot « religion », il est usuel en anglais dans des expressions très populaires, mais ça peut-être aussi le cas en France.
Le mot peut servir à désigner tout un dégradé de sens (comme on dit au Lycée), depuis la croyance religieuse jusqu’à l’emploi dérivé, et tout à fait banal.

Par exemple, je mets mon coude sur le zinc, et je dis à mon pote:
« Avec ce poisson, moi, je ne suis pas pour le blanc sec, plutôt pour un rouge très souple, servi frais. Mais bon, je n’en fais pas une religion, hein! ».

Le plus simple est aussi le meilleur.

ueda dit: 27 février 2013 à 12h55

Chacun aura compris que je n’ai RIEN contre le blanc sec, hein.
C’est l’heure de mon premier.

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 12h56

polder, je souscris à vos propos tout à fait. Mais quand j’ai essayé de faire plus swing, plus rapide, j’ai eu le gros Baroz qui m’est tombé sur le poil en dénigrant mon travail… Vous me direz que le Baroz, on s’en fout. Je vous l’accorde, mais c’est quand même pour dire. Le chalengier ici, c’est comme à la cour du roi lion, c’est le gros Baroz. Je tiens à mettre Baroz en accusation devant le roi. Parce que s’il continue il va finir par violer le Mimi. Et le Mimi, il aime pas…

bouguereau dit: 27 février 2013 à 12h57

à propos qui c’est comment on traduit « enfoncer une porte ouverte en anglais !!!??)

moi, vas te faire enculer et bien bien profond

Jacques Barozzi dit: 27 février 2013 à 12h57

« Le plus simple est aussi le meilleur. »

Nous l’avons démontré tout à l’heur,
avec ML le plagieur,
Qui a voulu se montrer par la suite original
Hélas !
C’est là tout son malheur…

renato dit: 27 février 2013 à 12h57

Je ne prends pas la défense d’une pauvre négresse car elle se défend très bien toute seule. Je cherche à faire comprendre à un goujat que la chose qu’il appelle ‘humour’ ne l’est point.

‘mainato’ serait beau si ça correspondait à une réalité. Or, puisque je mange, dors, rencontre des gens qui me reconnaissent et me parlent… vous réponds, même… je ne peux que vous rendre attentifs au fait que le jeu est seulement stupide, même si l’inénarrable scootériste pourrait juger que ça c’est de l’humour…

bouguereau dit: 27 février 2013 à 12h58

il va finir par violer le Mimi. Et le Mimi, il aime pas…

..mais si hé que t’es une porte ouverte

ueda dit: 27 février 2013 à 12h58

Si Ueda insiste à parler de la chose sexuelle dans cet espace publique craignons qu’il ne reste de lui qu’un pauvre vermisseau pour accueillir le printemps,quel imprudent! (W)

Ça va comme ça, j’ai déjà eu Jacques avec sa saucisse de cocktail.

Jacques Barozzi dit: 27 février 2013 à 13h01

Oui, mais comme ML, a force de surcharger, j’en ai fait un vigoureux boudin (blanc ou noir, au choix), ueda !

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 13h02

Ce n’est pas vous, mon pauvre Baroz, que j’ai copié. Moi, j’ai fait comme vous, utilsant le translateur. C’est tout. Et l’améliorant, pas vous, le gros Baroz, le chalengier.

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 13h03

Ouais, qu’il dit, le gros Baroz. Tu parles ! Boudin toi-même, hé ! Patate…

ueda dit: 27 février 2013 à 13h05

J’en ai profité pour aller, à toute vibre, jeter à nouveau un coup d’oeil sur ce fameux poèmes, auquel renvoie un lien.

André Maurois (qui semble avoir traduit une autre version?) était très bien dans son genre (1918).

« Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un seul mot  »

Mais quoi, voyez comme chez Kipling, le rythme fait que tout ça swingue merveilleusement:

« If you can bear to hear the truth you’ve spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools,
Or watch the things you gave your life to broken,
And stoop and build ‘em up with wornout tools »

Ouaouh!

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 13h05

C’etst comme dans les romans de Chrétien, ici, il y a toujours un chalengier. Tantôt c’est Baroz qui s’y colle, tantôt c’est Tkt. L’un prend le relais de l’autre. Pour qu’une cour fonctionne, il faut un bouffon (Baroz ou Tkt au choix) et un chalengier (Baroz ou Tkt au choix). Quand l’un bouffonne, l’autre chalenge et inversement.

W dit: 27 février 2013 à 13h06

Vous insistez sans avoir besoin de stimulant aussi avec des détails en cul de sac,c’est l’impasse!désolée.

John Brown dit: 27 février 2013 à 13h08

Quand John, le fils de Kipling, eut pris connaissance de la liste des nombreuses conditions auxquelles il serait un homme et serait reconnu comme tel par son papa, accablé, il pensa d’abord aller se pendre au premier If venu. Puis la guerre lui fournit l’occasion inespérée d’aller s’y faire tuer, en homme. Papa ne fut pas content. Qu’est-ce qu’il lui fallait, en plus ?

renato dit: 27 février 2013 à 13h09

L’impérissable problème de la poésie traduite… on finit toujours pour y tomber dedans.

La mauvaise langue dit: 27 février 2013 à 13h10

« Mort d’un humaniste » ! qu’il titre Le Monde.fr… Tu parles ! Un humaniste, mon cul, oui, qui prétend avoir rédigé la DUDH ! Et qui cogne comme un malade sur Israël ! Heureusement il ne pourra plus le faire. Un salaud de moins sur cette terre !

W dit: 27 février 2013 à 13h15

John B je ne vois qu’un encouragement venant d’un homme qui a visité la propriété et compris son fonctionnement,il l’invite à rester digne quelque soit la circonstance,l’adversité.

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