de Pierre Assouline

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La République des livres
Quand la vie ressemble au cinéma

Quand la vie ressemble au cinéma

Comment faisons-nous vivre en nous ceux qui ne sont plus là ? A partir de ce qui est moins une question qu’une réflexion, en apparence des plus simples et naturelles, que Philippe Claudel s’est lancé à nouveau dans un roman, six ans après le dernier, dans un registre bien différent de celui du Rapport de Brodeck et des Âmes grises. Cette fois, le titre est tout aussi énigmatique, et plus encore par la touche exotique qu’il suggère : L’arbre du pays Toraja (209 pages, Stock). Car le déclic lui est venu d’une découverte personnelle à l’occasion d’un voyage dans une île de l’archipel indonésien qui a nom Sulawesi ou Célèbes, à quelques 300 kms de Bornéo. Les Toraja y célèbrent la mort des enfants selon un rituel ancestral, en plaçant leur corps dans un jeune arbre, lequel continue de pousser et, ce faisant, l’emmène vers le ciel.

On connaît des gens qui n’ont pas d’amis ; on en connaît aussi qui en ont beaucoup, ce qui revient au même. Philippe Claudel appartient à la troisième catégorie : ceux qui ont quelques amis, ne galvaudent pas le beau mot d’amitié, le chérissent et l’entretiennent jusqu’à le sanctuariser parfois tant ils savent qu’il recouvre quelque chose de rare et de précieux. C’est d’amitié entre hommes qu’il s’agit dans ce roman. Le narrateur, un cinéaste contemporain, a perdu son ami le plus proche qui se trouvait être également son producteur. L’un est un créateur à l’égal de tout artiste, l’autre celui qui permet à la création de toucher ceux à qui elle est destinée, toujours prêt, disponible, attentionné. Le film est d’une certaine manière leur œuvre commune.

 & celui qui souhaitait qu’on l’oublie et qui fut comblé (in « De quelques amoureux des livres »)

Ce cinéaste aime quand la vie ressemble au cinéma. Comme beaucoup de sa génération, il doit sa culture cinéphilique au ciné-club de la télévision d’antan, celui des films d’après Apostrophes du temps de Claude-Jean Philippe, et celui du dimanche soir de Patrick Brion avec une drôle de voix et un générique nostalgique. Aujourd’hui, il se rend compte que le cinéma est partout tant la fiction travaille le monde à l’heure où Daesch met en scène sa barbarie pour le 20h.

 & et cet autre, Maroul el Bahranei, égyptien de 62 ans, qui s’était retranché dans les toilettes du centre culturel copte d’Alexandrie avec dix otages et qui menaçait de tout faire sauter si personne ne publiait son roman, « Reviens petite princesse », et qu’on laissa faire (in « De quelques amoureux des livres »)IMG_5181

Il y a des pages fortes sur la conscience de vieillir, la nécessité d’être solidaire de tous ses âges, l’observation de son propre corps lorsqu’il se fait « inamical », autant dire en voie de trahison, et l’inventaire de ses travers, la maladie quand la mort fait de tous des enfants. Pas de pathos, de solennité, de tristesse, ou de sens du tragique. Rien d’un tombeau. Juste de quoi apprendre non à mourir mais à endurer, supporter, dépasser le désarroi dans lequel nous entraine la perte des plus proches. Le ton est étonnamment allègre quand on l’aurait craint doucement funèbre. L’auteur nous y avait préparé en publiant à la fin de l’année passée, donc hier, un savoureux petit livre fort bien édité De quelques amoureux des livres (113 pages, 13,50 euros, Finitude). Une fantaisie sur ces écrivains qui n’arrêtent pas de ne pas écrire, procrastinateurs compulsifs, allumés du porte-plume. Des gens qui aiment moins écrire qu’avoir écrit et sont souvent le principal obstacle entre eux et leur gloire annoncée. Des victimes pathétiques qui voient un point d’exclamation en état d’ébriété lorsqu’il est inversé.

Les deux personnages principaux flottent entre Kundera et Piccoli, leurs piliers. On imagine que gravir de tels géants sans excès de gravité fut aussi délicat que l’ascension d’un sommet. A chacun ses Everest. Ceux de Claudel (à qui l’on fait régulièrement dédicacer les œuvres d’un certain Paul Claudel dans les salons du livre et qui s’y prête avec le sourire) sont de vraies montagnes ; le goût, la passion la folie peut-être de l’alpinisme dans ce que ce mode de vie, plus qu’un sport, a d’irraisonné est peut-être la clef de cet homme. Il a tout lu et tout vu sur le sujet qu’il connaît de l’intérieur pour le pratiquer de longue date. Sûr que son art poétique doit quelque chose à ce que l’escalade a de démesuré dans l’ivresse qu’elle procure, à égalité avec les vapeurs du Cos d’Estournel 1995. Surtout quand il observe pendant plusieurs pages de la fenêtre de son appartement la femme du 6ème « de l’autre côté du vide » jusqu’à en  faire un personnage. On ne tutoie pas les stratus en vain. Tout le contraire de son ami producteur qui trouvait son ivresse, lui, dans la fumée des Craven A.

On se doute que L’arbre du pays Toraja a permis à l’auteur de faire son deuil. Ceux qui ont en mémoire le bref et émouvant Jean-Bark (2013) du même auront compris que Philippe Claudel a transposé dans son roman le lien indéfectible qui le lie au-delà de la mort il y a près de deux ans, de la disparition et de l’absence à celui qui fut son éditeur et ami, Jean-Marc Roberts. Sa personne est devenue un personnage. Rien ne dit que, d’une manière ou d’une autre, on ne retrouvera pas sa silhouette flottant encore dans ses prochains romans. Car tant qu’on le verra et qu’on en parlera, il vivra. Il n’est pas de plus beau témoignage d’amitié.

 & et celui qui se croyait l’auteur du livre alors qu’il n’en était que le personnage (in « De quelques amoureux des livres »)

 P.S. Un détail : l’épigraphe de Beth Gibbons, probablement des paroles échappées d’une de ses chansons avec le groupe Portishead, est belle mais elle est en anglais, ce qui est bien, non traduit, ce qui est regrettable. Les écrivains sont coutumiers du fait. Ils font confiance à la musique des mots. Pas une raison pour écarter ceux qui n’entendent rien à cette langue. Pourquoi exclure dès l’entame quand on veut rassembler ? Voilà, c’est dit.

« God knows how I adore life/ When the wind turns/ On a shore lies another day/ I cannot ask for more »

(Photos Passou)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

564 Réponses pour Quand la vie ressemble au cinéma

Gérard-Jean dit: à

Etrange comme « La France pour la vie » de N. Sarkozy a le style de Luc Ferry. Ce qui prouverait que l’un n’en a pas et que l’autre en a un.

Je propose de remplacer cette formulation par la suivante :

 » Ce qui prouverait que l’un n’en a pas et que l’autre n’en a qu’une « .

pour résumer dit: à

ouais et « le CinéCivic chez les cons » cela n’était pas populairement correct j’imagine…

pour résumer dit: à

le gros tas mendiant dans ses simagrées à dégoûter…

Jibé dit: à

Le premier poème est grandiose, le second plutôt navrant !

Jibé dit: à

Quel esprit (en escalier), Gérard-Jean !

Gérard-Jean dit: à

Ne touchez pas à l’accent circonflexe ! Sinon on sera en pleine Ubu roi. Salutaire injonction de Gabriel Matzneff

Bah ! Le circonflexe peut disparaître sans grand inconvénient, n’indiquant pas une prononciation spécifique; si nécessaire, l’accent grave peut le remplacer : on peut écrire « bète » plutôt que « bête » . En revanche, c’est un bon marqueur étymologique, trace légère de l’histoire d’un mot.

Sergio dit: à

Non non non non non. Si on met une pèche à un glaireau, i va rien sentir et rester debout comme si même le vent était pas passé…

Jibé dit: à

« il fallait additionner 3 euros quarante et un euro quarante-cinq. »

Clopine, il ne faut pas abuser de croissants !
Mais est-ce que le pain est bon, c’est ça le plus important ?

pour résumer dit: à

un populo qui n’assume pas ce qu’il fait peut bien se faire ch.er dessus, il en sera d’autant mieux planqué et voilà le bon sens commun alléluia haut les coeurs…

de nota dit: à

Alors Eric Dubois,autre candidat à l’Académie Française, est lui aussi poète, mais tout autrement, écoutons-le:

ATTENDRE

Il faut attendre
prolonger

La présence
l’absence

La chair ouverte
fermée

Quand le ciel est
attendre quand même

Noir
que les jours aient un sens

Drapé dans un hiver
comment dire?

Opaque
quand on cherche la transparence

Oui
la transparence

Attendre
c’est notre part d’humanité.

Quand Pisani écrit une poésie immédiatement accessible, une poésie qui s’est affranchi de tout hermétisme, de tout ésotérisme, de tout héritage, une poésie que l’on peut dire pauvre -una poesia povera-, une poésie misérable même, faite des mots les plus atrocement quotidiens, les mots de tous et surtout, et peut-être! les mots des plus démunis d’entre les hommes, une poésie qui refuse toute métaphysique, toute transcendance, toute ironie, une poésie naive, d’une candeur qui confine à l’idiotie, à une idiotie au-delà de l’idiotie dostoievskienne, à une méta-idiotie; quand Pisani, dans ce combat éternel de l’homme avec le langage pour lui faire rendre gorge, fait retentir ce « je t’aime le lundi! » On devine, on présent, on sait, finalement, que le poète a retrouvé cette enfance du langage, cette innocence qu’il oppose à la culpabilité du Monde. Quand la poésie de Pisani est toute transparence et don immédiat, celle de Dubois, au contraire, s’affirme par l’énigme, par l’opaque, par le trouble qu’elle instille chez le lecteur sidéré,car c’est bien de sidération dont nous devons parler face à la puissance subversive de la poésie de Dubois, poésie forte du refus de la ponctuation, du rejet de la musicalité, de la pauvreté revendiquée des images, de la pensée, de ces « blancs »(abîmes vertineigeux, comme l’écrit le poète) qui (dé)structurent l’espace du poème. Et si la poésie de Dubois, alors qu’une première lecture hâtive ne nous laisserait pas le temps pour le déceler, n’était que l’avers de celle de Pisani? Mais je ne veux pas importuner plus longtemps mes camarades de blog et renvoie ceux qui, parmi eux, seront sensible à cette passionnante question à l’ouvrage définitif (Dubois, Pisani, deux voix pour un seul champ)de Wiescelaw Ostrowieceski, Professeur titulaire de la chaire de Poétique à l’Universitéde Szczuczyn.( à vos souhaits!)

Boudu dit: à

Lisez elena ferrante .auteure de » l´ amie prodigieuse « le tome 2 vient de paraître ,Gallimard

Veneziano dit: à

Rien sur Carassou, de nota ?

jem dit: à

« Le circonflexe peut disparaître sans grand inconvénient, n’indiquant pas une prononciation spécifique… »

Mais Matzneff note que ce serait un manque visuel, surtout. Bref, une question d’esthétique. Pourquoi pas ?

Résumons..... dit: à

Des poètes pareils mériteraient d’entrer à la (C)Académie Française par la porte des chiottes, tant leur production doit leur occuper les viscères…

Sergio dit: à

D. dit: 5 février 2016 à 13 h 20 min
La juste cuisson du petit salé au lentille

Boh du moment qu’on ouve le couvercle de la boîte y a pas trop de risques…

Sergio dit: à

Résumons….. dit: 5 février 2016 à 15 h 56 min
par la porte des chiottes

Y a des types retranchés, qu’on a dit ! Boh si i sont un peu boeux i penseront pas à barrer ce sens-là…

Monsieur Verdoux dit: à

Une des mémères squattant chez Sergio écrit : « JC, grand styliste ironique »…
la preuve : JC écrit le 4/02/2016 à 11:03 : « est-il possible de dire, sans être censuré, que LE CINÉMA EST MORT DEPUIS QUELQUE TEMPS DÉJÀ »

D. dit: à

Je ne supporte plus de Nota.

D. dit: à

On est tranquille, tout se passe bien et il arrive avec des textes pas possibles et en plus il ajoute des commentaires et il repart content
Et ce n’est pas la première fois que ça se passe comme ça.

bonnet d'âne dit: à

Matzneff a quasiment tout faux dans sa défense du flexe.

DHH dit: à

@de nota
joli pastiche des critiques de style tel quel .
Dans ma même veine le chapitre de Pastiches et postiches où Umberto Eco joue à trouver du sens à une comptine enfantine qu’il éclaire de manière pseudo érudite en convoquant Jakobson Levy Strauss et Lacan

Moi et moi sont dans un bateau dit: à

DHH dit: 5 février 2016 à 16 h 43 min
Dans ma même veine

Ah, mon ego, mon ego.
On jurerait du Clopine.

D. dit: à

Vous savez, DHH, Umbero Eco c’est très surfait. Les gens achètent parce qu’il y a le mot « Eco », ils croient faire une bonne affaire…

renato dit: à

« … une poésie que l’on peut dire pauvre… »

Arshile Gorky aurait pu dire « poésie pauvre pour pauvres gens »…

DRH dit: à

16.49D Les gens achètent parce qu’il y a le mot « Eco », ils croivent faire une bonne affaire…
C’est ce qui t’es arrivé gros ballot, et t’a été vesqué pasque ça résonnait pas du tout comme dans les savanes.

gardel dit: à

« Sarkozy à la télé, un show profitable », c’est le titre de l’article de Libé de l’émission de France 2 d’hier soir sur le pre-candidat éponyme. J’ai vu la deuxième moitié de l’émission et je me demande à qui a « profité » le crime? Parce qu’après un long échange de propos entre le protagoniste et quelques invités choisis – un petit entrepreneur, un syndicaliste et l’intervention d’un économiste – on était arrivé à la fin de l’émission dont la conception de thriller exigeait le classique dénouement. Et c’est ici où tout a basculé. A partir de ce moment-là j’ai assisté à un tout autre spectacle, où il y avait, d’un côté, quelq’un qui semblait attendre un verdict, et face à lui une espèce de procureur objectif qui égrenait des chiffres, comme dirait Badinter, incontestables, résultat d’un échantillon d’auditeurs, dont l’exhibition au grand écran avait la froideur d’un jugement sans appel pas très « profitable » à l’invité. Il y avait les chiffres et il y avait « l’accusé », la caméra allant de l’un à l’autre comme s’il s’agissait d’un « penalty », le gardien de but cachant son angoisse sans beaucoup d’espoir. Je n’ai jamais voté pour Sarkozy; ce ne sera pas demain que je changerai d’avis. Mais à ce moment-là j’ai senti une grande pitié pour le personnage (je sais qu’un homme politique s’expose à ce type d’humiliation et a sûrement déjà endurci sa peau), mais dans ce cas y il avait peut-être plus d’un million de ses compatriotes qui, comme moi, assistaient « en direct » – et lui le savait – à sa déchéance. Et je lui en voulais, parce que cette humiliation était aussi la mienne, complice de ce spectacle dont la méthode obscène « haut le pouce, bas le pouce » me dégoutait jusqu’à la honte de moi même.

lola dit: à

Monsieur Verdoux 16h23 Je suis l’une des Mémères dont vous parlez. Votre grossièreté, votre vulgarité vous tiennent lieu de Style. Si vous lisez le blog de Sergio, et si les Mémères vous y amusent, venez donc déposer là-bas vos crottes de chien,vous y serez reçu à bras ouverts,vous pourrez le vérifier. Que la RdL soit devenu un trottoir-dépotoir par le fait de gens comme vous est regrettable, car les billets de Pierre Assouline ne méritent pas cela.Apportez un grand rouleau de papier-toilette , il y aura sûrement beaucoup d’étrons à essuyer,et les Mémères-dont vous ignorez tout-ne veulent pas se salir les mains.Apportez aussi slip et pantalon de rechange,il semblerait que la couche de saletés soit importante .

JC..... dit: à

Gardel,
vous n’êtes qu’un fourbe ! Vous faites semblant d’avoir du cœur, on le sens … un véritable Cambadélices et morgue ! Et pour cette crapule de Sarko Crane Creux, en plus. Cocasse !

On vous sais fourbe ! Ne faites pas le migrant.

Il y a sur YouTube une video où l’on vous aperçoit guettant la beurette légère et court vêtue à la sortie du lycée, tassé au volant de votre TR4 blanche, impeccable, bave aux lèvres, mentule aux aguets.

Dans ces conditions je suis moi aussi la larme à l’œil, la compassion tendue à craquer, l’amour de l’humain en érection volage, le goût du chaud et du show…

Plaindre Sarkozy ! ? Foutriquet à la dérive ! On ne repassera pas le plat…

JC..... dit: à

Lola,
je viens d’avoir une vision d’enfer : vous fouettez ce basset de Verdoux qui salit le trottoir et le mérite …. le fouet de la justice monte et s’abat… Verdoux geint des « je le ferai plus, m’dam ! »… et là, je vous aperçois toute enragée, toute de cuir vêtue (accent circonflexe) en bas résille ! Magnifique …je tombe à vos genoux … et me réveille en nage !

Gédéon dit: à

Ah, mon ego, mon ego.
On jurerait du Clopine.

Dacheche clopine à donf’ du bonnet épicétroup’

la claque dit: à

Je suis l’une des Mémères dont vous parlez.

pète un coup qu’on rigole

JC..... dit: à

La vie en 2D, notre dernier film : « Juppé à l’Elysée ou le Triomphe de la viande froide »

Bonne soirée, bonne nuit, mes petits choux !

lecteur poli dit: à

Gardel
« une grande pitié pour le personnage  »

le pauvre chou se démène pour faire avaler ses casseroles

les talonnettes à berny dit: à

deuxneurones a déjà sauvé la France et bien d’autres pays une fois, le palais lui revient de droit ! il mérite la légion d’honneur, et le paradis

Monsieur Verdoux dit: à

à lola : si j’ai utilisé ce mot qui vous choque, sachez que votre ironiste favori l’a employé ici plusieurs fois dans le passé ; je suis étonné que vous ne releviez pas ses propos misogynes, homophobes, racistes, fascisants et grossiers dont il abreuve ce blog et quelques autres, désolé.

Gérard-Jean dit: à

Il est possible que la suppression du circonflexe entraîne des modifications de la prononciation de certaines voyelles. Par exemple, dans le mot « aumône », le circonflexe ne marque pas l’O ouvert (qu’on trouve, sans circonflexe, dans bien d’autres mots) mais est le produit d’un lent processus de transformation phonologique du mot. Sa suppression pourrait faciliter la transformation de l’O ouvert en O fermé.

D. dit: à

La conjonction astrale concernant les événements climatiques en France n’est pas du tout favorable pour ce week-end.
Je suis fort inquiet de ce que pourrait donner en réalité ce « coup de vent » attendu sur la France.

Javert dit: à

17.03 « Et je lui en voulais, parce que cette humiliation était aussi la mienne ».
Je voudrais pas dire, mais c’est peut-être pousser l’empathie un peu loin dans la perversion quand vous savez très bien que « 2 neurones » s’est tjs incliné en frétillant des épaulettes devant les sondages micro-trottoir, y compris devant ceux qu’il ne commanditait pas avec nos argents. Sur l’autre chaine, il y avait 3 romancières autrement plus élégantes, et puis après… un émouvant revenant des convulsions de la guerre d’Algérie, r-v pilhes face au toujours talentueux benjamin stora. Quand même autrement classieux.

C.P. dit: à

Gérard-Jean, juste comme ça :
La suppression de l’accent circonflexe peut en effet avoir des effets sur la prononciation, si l’on admet que dans un apprentissage cet accent traduit (souvent, mais non toujours, et pour des raisons étymologiques) des FERMETURES de a et de o (« âtre » différent de « bal », « bientôt » différent de « porc », mais le o de pot fermé sans circonflexe). Bah ! on peut imaginer la réduction peu à peu à un seul a et à un seul o phonétiques en français. L’accent circonflexe ne serait plus qu’un vieux signal.

Widergänger dit: à

Non, on ne peut pas l’imaginer, cher CP.

Parce que o devant r est forcément/phonétiquement ouvert, la consonne r ayant une action nécessairement ouvrante sur la voyelle qui précède.

Je ne vous apprend rien. Simple rappel de bon sens.

Widergänger dit: à

Faites vost almosnes); 1172-75 « acte de charité » (CHR. DE TROYES, Chevalier Charrette, éd. W. Foerster, 2827 ds T.-L. : Ja ne feras pechié ne mal, Einçois sera aumosne et biens). (TLFI)

Le TLFI indique d’ailleurs qu’il y a plusieurs prononciations du mot « aumône » au cours des siècles. » /o/ fermée et /O/ ouvert. C’est très compliquée une langue… Mais l’étymologie est perdue si on enlève l’accent circonflexe. C’est nos racines, Matzneff a mille fois raisons. On ne peut pas toucher à la langue comme ça. C’est comme en allemand moderne, on en enlevé le ß pour le remplacer par ss, ce qui est laid, et je dirai même fort vilain, rappelant de très mauvais souvenirs… Moi, je n’écris jamais en allemand « dass » (la conjonction de sub.) mais c omme avant daß.

Boudu dit: à

Wgg de toute façon l ´usage commun va régler tout ça !comme toujours et les décrets de l académie n y peuvent rien

Paul edel dit: à

Boudu à raison
Lire ferrante

C.P. dit: à

Widergänger, vous avez raison, bien sûr ! Mais je le suis mal exprimé : ce que l’on peut imaginer, et qui est déjà manifeste, c’est la tendance à l’ouverture « parisienne » des a et des o. Je ne sais pas si la persistance de l’accent circonflexe y changerait grand’chose, alors que je suis en accord avec vous devant cette « réforme ».
Quant à la différence (allongement plus que fermeture) entre « mettre » et « maître », elle me semble disparaître.
Pour le sourire, il y a, à l’inverse, des exceptions, hors d’ailleurs de la présence de l’accent circonflexe : même à la Comédie Française, on ne prononce plus « trop » avec un o ouvert.

Une voyelle nasale a déjà disparu en français, vous le savez bien, sauf peut-être dans le Midi, celle manifestée dans la graphie « un » (je n’ai pas
d’orthographe phonétique sur mon clavier). Je crois que d’autres réductions interviendront dans le parler courant.

C.P. dit: à

Pardon : « je me suis mal exprimé… »

Gérard-Jean dit: à

C’est très compliquée une langue… Mais l’étymologie est perdue si on enlève l’accent circonflexe. (Widergänger)

Je pense aussi que le circonflexe est surtout intéressant comme marqueur étymologique. En revanche, s’il s’agit d’indiquer des nuances dans la prononciation, le bilan est plutôt confus. J’accorde qu’il existe une différence dans la prononciation du « a » entre « infâme » et « infamie » ; mais, entre « grâce » et « gracieux », c’est beaucoup moins évident.

Gérard-Jean dit: à

Exercice : étudier les différentes variantes du phonème « a » dans la phrase suivante :  » A la fin d’une grasse matinée à la papa dans les bras de sa grasse Julia, le gracieux François exerça son droit de grâce « 

Gérard-Jean dit: à

Exercice : démontrer la splendeur du phonème « a » lorsqu’il est magnifié par la voix de Piaf dans la chanson célèbre :

Quand il me prend dans ses bras
Je sens mon coeur qui bat
Je vois la vie en rose

gardel dit: à

Cher D, on ne peut rien vous cacher. Oui, je suis un migrant, mais je me soigne. Ce serait un plaisir de vous inviter à faire une petite embuscade dans la TR4 blanche à la sortie du lycée Camille Sée, face au Square Saint Lambert. Un ami équatorien, poète très connu, m’a signalé qu’on peut y observer des filles qui sortent en vélo de ce prestigieux lieu de culture en laissant, dans leur course, les statues successives de leur absence. Il y a des beurettes, mais je vous avoue que ma préférence s’incline plutôt vers les blondes. Ca vous va ? J’attends votre signal.

filochard dit: à

« Parce que o devant r est forcément/phonétiquement ouvert, la consonne r ayant une action nécessairement ouvrante sur la voyelle qui précède. »

Ben oui WG, la preuve:

« Il est l’or! Il est l’or…Monseignor… »

geo dit: à

« J’accorde qu’il existe une différence dans la prononciation du « a » entre « infâme » et « infamie » ; mais, entre « grâce » et « gracieux », c’est beaucoup moins évident. »

Pour moi les deux sont évidents. De même la différence notable entre « maître » et « mettre ».

Phil dit: à

Matzneff a toujours aimé porter le chapeau, sans complexe.

Court dit: à

Très argumenté et très méchant article sur l’un des Socrates hexagonaux d’EL. Et c’est ça qui prétendait tailler des croupières à Gauchet???? On croit rever…

Widergänger dit: à

Oui, tout à fait Boudu.

C.P., mes élèves me disaient cet après-midi que la réforme de l’orthographe prévoirait d’ôter la différence entre « jeune » et « jeûne ». Je leur disais tout mon étonnement. Dans ce cas, la présence de l’accent circonflexe me semble clairement être ce qu’on appelle un signe diacritique simplement pour différencier les deux mots donc indispensable, comme pour « a » et « à » en ce qui concerne l’accent grave.

Déjà que je n’applique pas la féminisation de mots comme « écrivain », ne jugeant pas nécessaire de voir une femme écrivain, déjà suffisamment méprisée en tant que femme, transformée en une « écrivaine », je n’appliquerai jamais cette réforme de l’orthographe, que je juge assassine. L’usage en jugera de toute façon, c’est Boudu qui voit juste.

Widergänger dit: à

Tout à fait d’accord avec geo. La différence est pour moi aussi tout à fait notable entre les deux types de mots.

Phil dit: à

Boudu sauvé des ô !

Widergänger dit: à

Pour aller quand même dans le sens de Grérard-Jean de 21h38, il faut dire que la prononciation des mots est aussi affaire de subjectivité, de la localisation d’origine de notre apprentissage de la langue française. Parfois l’ouverture ou la fermeture d’une voyelle joue là-dessus. Il serait malhonnête et un peu tyrannique d’imposer une prononciation plutôt qu’une autre ici. Il y a dans toute prononciation d’une langue une part de subjectivité même en français où la langue subit très tôt au Moyen-Âge la tyrannie administrative de Paris et de l’Île de France sur le reste du pays de France. Si beau pays par ailleurs, si charmant, si divers, avec une langue qui a produit des choses si merveilleuses, uniques au monde comme le « e » muet qui est peut-être la plus belle invention du monde :

Et les Muses de moi comme étranges s’enfuient.

Quoi de plus sublime ? À se pâmer, non ?

Widergänger dit: à

C’est Phil qui s’y est collé, je vois…

la vie dans les bois dit: à

suite de mon 04/02 à 20h46

Philippe Claudel,

Le plus simple pour moi, serait que vous ayez une aversion pour les commentaires de blog. Mais c’est une habitude à prendre. Votre voisin de table en sait quelque chose.
Ou alors prenez ce qui suit comme du sous-titrage de film muet. Le film, c’est votre livre. Que j’habite à ma guise, comme vous le permettez à ceux qui regardent vos films. Et le narrateur est celui que je regarde de ma fenêtre « 100th window » (Massive Attack)
« Borderline cases
Reinforced glass
Absent friends »

J’ai peu avancé, depuis hier, dans cet arbre. J’avais quitté à la fin du chapitre IV, et voilà : gros plantage au chapitre VIII, après avoir éclusé, en pensé, votre verre de Sauvignon.

Le chapitre IV où vos nuits sont devenues un rappel. Un rappel de corde pour duo. Le rappel d’une même nuit, qui en deviennent trois. Nous laissant hagards en attendant les secours… avec votre ami.
Nous avons probablement lu, les mêmes ouvrages de littérature alpine, ou un grand nombre. (*) Mais ce sujet va encore rassembler moins de monde que Portishead.
Simplement votre ellipse du temps, en devient presque inhumaine- pas surhumaine- à force d’épuration. C’est ce qui peut faire penser à un critique littéraire que « l’alpinisme » est une folie. Le diagnostic est établi. Restera à vous soigner.
Le chapitre V présente des questions qui, pour quelqu’un en bonne santé, sportif de « haut » niveau, sont intellectuellement légitimes. Comment le corps devient-il malade.
La manière dont elles sont posée, n’est pas que l’artiste qui les pose n’est pas pris au sérieux. C’est leur manque de profondeur. Carrément superficielles…Les questions ont certainement été posées à des spécialistes, et leurs réponses suscitant aussitôt un désintérêt du demandeur, dans la mesure où elles n’étaient pas celles attendues.
C’est comme demander où va le blanc quand la neige fond, et que la réponse scientifique ne convainc pas un obtus.

Alors voilà, chapitre VII, que le narrateur part à la recherche d’information dans le temple des chercheurs dont beaucoup sont comme indiqué par le narrateur : en froid avec « l’orthodoxie » purement scientifique: le CNRS.
C’est vrai que l’anthropologie comportementale comporte certains avantages psychologiques: elle assure. Elle rassure!. Mieux que celui qui tient la corde.
Alors le sujet de l’expérience devient l’expérience du sujet, là, on touche au sacré des sigmundiens. Et la voisine, observée (avec des yeux qui ne se veulent pas ceux d’un « baiseur » , voilà, c’est dit) dans l’immeuble assez proche pour voir son string, mais quand même pas assez pour voir son visage, à qui le narrateur, se faisant comportementaliste, prête un job futile (salut les attachées commerciales !) se révèle finalement parfaite pour expérimenter son corps pronostiqué « inamical ».

Mais le pompon, c’est le chapitre VIII. Je n’étais au bout de l’ascension…Il y avait Florence, perdue dans les limbes…
Et décidais de retourner au camp de base. vous plantant-là, dans votre histoire d’amitié « entre hommes », une belle histoire de couple, qui n’aura pas toute la montagne pour témoin.

Widergänger dit: à

Pour le sourire, il y a, à l’inverse, des exceptions, hors d’ailleurs de la présence de l’accent circonflexe : même à la Comédie Française, on ne prononce plus « trop » avec un o ouvert.

Une voyelle nasale a déjà disparu en français, vous le savez bien, sauf peut-être dans le Midi, celle manifestée dans la graphie « un » (CP)
__________
Je n’ai jamais entendu « trop » avec un o ouvert à la Comédie-Française, je vous dirai, C.P. . Uniquement dans le Midi de la France… Vous voulez parler de qui ? Raimu ? Je considère quant à moi que « un » est une voyelle nasale. Pas vous ?

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Le peuple fait la langue, et presque toujours le bas du peuple; d’abord on crie d’effroi, ensuite on se calme un peu, après on accepte. On en vient même à oublier.

La France demeure le plus populeux pays francophone. Elle cherche à donner le ton, mais on ne la suit pas toujours. Au Royaume-Uni, on en vient parfois à faire de l’urticaire devant les américanismes. Mais à la longue ils s’y font aussi. Et les Portugais face au Brésil? Et les Castillans face à l’Amérique latine?

la vie dans les bois dit: à

La réforme de l’orthographe est une  » tolérance ».
Elle peut ne pas être enseignée.
C’est d’ailleurs ce qu’on compris les pays francophones, hors la France.
Vous causez avec quel accent, au fait ?

la vie dans les bois dit: à

Et ils onT bien compris.

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

-L’orograf existe pour controlé les mass
laborieuze. Y fo labolir!

-Très drôle mon brave. Mais continuez à charroyer
le fumier. Il se fait tard…

la vie dans les bois dit: à

C tou kom je lai compri BdB.
Il y a des veaux.

C.P. dit: à

Widergänger, vous avez encore raison sur le signe diacritique… qui évidemment préserve le lexique. Au reste, la prononciation différente de « jeune » et « jeûne » est encore effective, je crois. Bon, je m’arrête là, j’avais lu le projet de réforme et les propositions de préservation ou non de l’accent circonflexe m’avaient paru confuses sur les diverses raisons de sa présence. Enfin, conserver les marques de l’étymologie, et même enseigner au passage l’étymologie comme manifeste de la richesse d’une langue est hautement défendable.

C.P. dit: à

Widergänger, vous savez aussi bien que moi que la différence entre « brin » et « brun », « hein et « un » n’est plus que rarement faite à Paris.

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Sur un ton plus sérieux, les Haïtiens simplifient parfois à l’extrême l’orthographe. Ils écrivent au son. Cette pratique a t-elle quelque effet sur la capacité de développer une pensée un tant soit peu articulée? On sait tous qu’un illettré souffre de ne pouvoir exprimer sa pensée, et que cette souffrance aliénante pousse parfois à la délinquance. Nous pouvons tous changer de registre, parler patois, argot ou verlan, si ça se fait encore. Mais ceux qui ne peuvent que patoiser? Le bon docteur Destouches s’exprimait très correctement; combien de nos rappeurs le peuvent? Et la racaille des banlieues, si chère au Nain teigneux?

Widergänger dit: à

Oui, C.P., hautement défendable ! Mais hautement remis en question par la Réforme Belkacem ! C’est tout le problème. Un problème qui me paraît extrêmement grave, comme à tous mes collègues qui sont très remontés contre la réforme, qui va détruire dans les faits l’apprentissage du latin, et de nos origines culturelles, latin et grec.

Une vraie réforme consisterait à enseigner aussi un peu d’hébreu et de rétablir une vraie filière latin-grec comme le proposait d’ailleurs Barbara Cassin et sa collègue latiniste Florence Dupont.

On n’est pas seulement au bord de la crise de nerf mais de l’abîme de la barbarie, la vraie, avec cette réforme !

la vie dans les bois dit: à

BdB, tous les pays francophones ne sont pas d’anciennes colonies. Je sens comme une perversion de la langue, dans vos propos.

Widergänger dit: à

C.P. dit: 6 février 2016 à 0 h 09 min
Widergänger, vous savez aussi bien que moi que la différence entre « brin » et « brun », « hein et « un » n’est plus que rarement faite à Paris.
____________
Ah, c’est ça que vous vouliez dire ! Oui, bien sûr, tout à fait de votre avis.

Et pourtant dans quelques mots, on la sent encore un peu malgré tout : une empreinte digitale, un emprunt bancaire. Moi, je l’entends dans ce cas. Pas vous ?

la vie dans les bois dit: à

le nain teigneux, dites-vous, BdB.

Je ne sais que penser de cet énigmatique étrangeté du tweet:

« Etrange comme « La France pour la vie » de N. Sarkozy a le style de Luc Ferry. Ce qui prouverait que l’un n’en a pas et que l’autre en a un. »

Soit Luc Ferry a écrit en partie, le bouquin de celui qui est devenu un repoussoir.
Cette hypothèse me semble peu probable. Son engagement ne me semble pas conciliable avec ces pratiques.

Soit l’auteur de ce livre a « emprunté » des passages complets, de livres de Luc Ferry.
Et il a oublié une reconnaissance de dettes. Ce qui l’aurait sauvé d’un nouveau procès. de l’accusation de plagiat, c’est amoindri à celui de : pastiche. Genre littéraire prisé des citosophes. Et des proustiens, aussi.

Soit il a emprunté des idées à Luc Ferry. Mais le tweet n’informe pas.

Sergio dit: à

Le rap, ce qu’i faudrait, c’est mettre de la musique dessus… I serait transphiguré !

Widergänger dit: à

Bihoreau, duc de Bellerente dit: 5 février 2016 à 23 h 50 min
________
Mon cher duc, vous posez là un vrai et immense problème. J-Cl. Milner avait tenu une conférence sur le sujet à l’Institut des Etudes lévinassiennes voilà quelques années pour présenter l’un de ses bouquins qui porte sur ce problème d’une paideia française comme il y a une paideia grecque, c’est-à-dire ce que les Allemands, en apport d’ailleurs étroit avec la paideia grecque, appelle la Bildung, qui joue, notamment, un si grand rôle chez Gœthe.

La théorie de Milner sur la question est intéressante quoique contestable sur un point. Il reprenait rapidement mais à nouveau frais la construction idéologique mais effective de la langue française par Vaugelas au 17ème siècle mais pour dire que ce qui était passé à la trappe par Vaugelas, c’était la bourgeoisie en tant qu’elle est aussi une « pourvoyeuse de langue », d’une certaine langue française, prise en sandwich entre le parler du « crocheteur » et le parler distingué de la Cour.

Ce serait trop long à expliquer mais il a toute une théorie pour expliquer un certain devenir de la langue française et de la paideia à la française.

Le point de litige avec lui, que j’avais soulevé dans les questions dans la discussion après sa conférence, c’est que Rabelais passait aussi à la trappe dans sa théorie de la paideia et qu’elle ne commençait à ses yeux qu’avec Vaugelas et la création de l’Académie qui nous occupe justement présentement. Il m’avait alors renvoyé purement et simplement dans les cordes avec l’élégance qu’on lui connaît en me répondant que : « Qui lit Rabelais aujourd’hui ? » Ce que j’avais trouvé un peu léger… Mais quelle ne fut pas ma divine surprise quelques mois plus tard lorsque je dînais chez une amie qui avait aussi invité à sa table Luc Brisson, grand helléniste devant l’Eternel et grand traducteur de Platon, qui fait lui-même d’ailleurs des conférences de temps en temps à l’Institut des Etudes lévinassiennes, et qui, pour le coup, était parfaitement d’accord avec moi ! Comme quoi, mon cher duc, ces questions au sujet de la langue touchent très profond.

Et que dire du français du duc de Saint-Simon ? C’est un français tout à fait spécial, avec une syntaxe parfois non seulement alambiquée mais tout à fait géniale. Un français à part, presque rien qu’à lui mais incroyablement efficace, qui donne l’impression parfois au lecteur d’être embarqué dans un avion Rafale…

Sergio dit: à

la vie dans les bois dit: 6 février 2016 à 0 h 12 min
tous les pays francophones ne sont pas d’anciennes colonies.

Ben oui les Grimaldi… C’était bien en français, qu’elle chantait, non ? Enfin on n’entendait pas trop même avec six mètres d’amplis fallait encore un cornet…

la vie dans les bois dit: à

Vous avez raison Sergio, ça dort.
On va mettre un peu de musique:

 » que sait-on de l’arbitraire et de la brûlure de l’ostracisme si Maxime Le Forestier ne nous rappelle justement dans l’album Bataclan, qu’être « né quelque part pour celui qui est né c’est toujours un hasard? »
Et que sait-on de la plaie béante à l’âme que fore un pays qui refuse de reconnaître pour siens certains de ses enfants, si l’on n’a sué à la voix languissante de J.B. Lenoir au lamento de sa guitare sur Alabama Blues ? Combien de jeunes connaissent cette souffrance-là ?
(…)
Et tant de choses attendent d’être savourées, croquées puis oubliées ou réfutées, c’est aussi ce que partage Mahmoud Darwich:
 » il y a sur cette terre ce qui mérite de vivre
Les hésitations d’avril
L’odeur du pain à l’aube
Les opinions d’une femme sur les hommes
Les écrits d’Eschyle
Les débuts d’un amour
De l’herbe sur les pierres »

in « murmures à la jeunesse », d’une femme de conviction.

Widergänger dit: à

Au fond, je me dis que les mêmes problèmes reviennent dans l’histoire à période régulière, à chaque fois bien sûr sous une autre forme mais c’est idem.

La réforme Belkacem est aussi un problème de langue et de Paideia à la française, ainsi que la réforme annoncée de l’orthographe. Mais quand on remet justement les choses en perspective, on mesure l’incroyable descente aux Enfers que constitue notre époque avec de telles réformes et ce qu’elles vont induire de la paideia à la française, sa décadence, la ruine de la langue et de la culture française, la désagrégation de tous ce que nos ancêtres ont laborieusement élaboré au fil des siècles. Quand on mesure cet abîme, je dois dire qu’il y a de quoi sombrer dans la dépression !

Sergio dit: à

la vie dans les bois dit: 6 février 2016 à 0 h 42 min
être « né quelque part pour celui qui est né c’est toujours un hasard? »

Ca c’est vraiment la première question que l’on se pose, et alors c’est comme l’anneau de Moebius c’est que dans un seul sens…

Bon je rentre etc…

Le coup du début de l’amour je préfère encore l’herbe sur les pierres…

Elles ont une âme, les pierres, i dit, Teilhard !

la vie dans les bois dit: à

Sergio, fatigue, 10heures de job, 2heures de lectures de l’arbre qui cachait une forêt(!)
et puis pour finir un guillemet mal placé.
Vous êtes d’une pusillanimité fatigante, Sergio.

« Être né quelque part, pour celui qui est est né, c’est toujours un hasard »
la question, symbolisée par un point d’interrogation, est posée à tous les haineux.

D. dit: à

Sergio, vous confondez. L’anneau de Moebius a une seule face, pas un seul sens.
J’ai connu une mouche qui le parcourait plusieurs fois dans un sens, puis faisait demi-tour et le parcourait dans l’autre.
Je l’avais appelé « Moucha » pour faire un peu russe. Notre communion, d’abord spirituelle, ne dura qu’un court été. C’était en 88. A vous en parler, les larmes me montent.

D. dit: à

Elle me présenta à une de ses amies, que je baptisais aussitôt Miou-miouch après qu’elle me suçasse et que je l’enculasse, puis encore à deux autres amis, Chouchoum et Mouchoum, des voltigeuses de première.
Avec grande patience, du fil de fer et une loupe binoculaire, je leur fabriquai de petits vélos et les dressai à un numéro exceptionnel que je présentas dans le monde entier : Moucham et Miou-miouch partant chacune dans un sens sur le ruban de Moebius mais finissant pas se rencontrer; alors elles sautaient chacune sur le vélo de l’autre pendant que Chouchoum et Mouchoum faisaient du trapèze en petite tenue légère.

D. dit: à

Je vous assure que c’est la pure vérité, Sergio.

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

«la vie dans les bois 6 février 0 h 12:

BdB, tous les pays francophones ne sont pas d’anciennes colonies. Je sens comme une perversion de la langue, dans vos propos.»

Tous non, mais presque tous. Sauf que la France n’a eu que deux colonies de peuplement: le Canada dès 1608, l’Algérie pas mal plus tard. Elle cède le Canada et 60 000 de ses sujets à la Grande-Bretagne, décision tout à fait compréhensible car Haïti fait du sucre. Quant à l’Algérie, il eût fallu assimiler les Arabes mahométans, chose qui ne fut même pas tentée. On sait le reste.

Donc, il ne reste que le Québec, 8 millions d’habitants. Dans sa célèbre conférence de presse de novembre 1967, après avoir montré son irritation face aux Juifs et à Israël, de Gaulle devient lyrique en parlant des Français canadiens. Il se méprenait sur leur allégeance, mais bon…
http://www.dailymotion.com/video/x89x7p_1967-11-27-de-gaulle-sur-le-quebec_news

D. dit: à

on mesure l’incroyable descente aux Enfers que constitue notre époque avec de telles réformes et ce qu’elles vont induire de la paideia à la française, sa décadence, la ruine de la langue et de la culture française, la désagrégation de tous ce que nos ancêtres ont laborieusement élaboré au fil des siècles.

J’ai déjà dit tout cela, Michel. Inutile de paraphraser. Vous êtes né pour vire une période de décadence, un point c’est tout.

la vie dans les bois dit: à

BdB , je vais vous laisser mon brave, dans votre cabane au Canada, en tête à tête avec Javert en rut.
Je vais me coucher.
Sur un air de musique pop.
http://www.massiveattack.co.uk/

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Ma cabane au Canada est en fait un manoir quelque peu décati en Saintonge. Ma grand-mère était canadienne mais vivait à Montréal dans une demeure on ne peut plus bourgeoise square Saint-Louis. Je retourne au Québec l’été de temps en temps. Je crains fort que votre pseudonyme vous ait transformé en François Paradis. Faites la recherche si ça vous dit rien, ce qui ne m’étonnerais point vu votre obvie rusticité. Un dernier whisky et je vais dormir…

JC..... dit: à

IMPORTANCE de l’ACCENT CIRCONFLEXE

Un grammairien de mes amis attire mon attention sur un point chatouilleux ….

« Je suis sûr ta sœur elle va bien  »
« Je suis sur ta sœur elle va bien »

JC..... dit: à

FEMINISME

Votre mari est méchant, il vous cogne, il est violent ? Au lieu de bêtement le quitter pour vivre ailleurs … TUEZ-LE !

Impunité garantie par les magistrats : un peu de sursis ou une grâce présidentielle, au pire ! Et hop ! le tour est joué.

renato dit: à

Avez-vous dit « paideia »? et si, par exemple, on l’appliquait aux poulets et aux cochons en leur donnant des soins afin qu’ils jouissent de meilleures conditions de vie? sans arriver aux « excès » des anciens grecs, naturellement…

la vie dans les bois dit: à

à 2 h 59 min
BdB, votre grand-mère faisait de l’escalade ?
Il n’y a que cette rusticité qui serait susceptible d’éveiller en moi un quelconque intérêt dans les vapeurs de votre whisky.

Chaloux dit: à

Widergänger dit: 6 février 2016 à 0 h 52 min

Les politiques sont en train d’essayer de détruire les peuples pour en faire des flux. Pour l’instant, ils tirent sur l’élastique. Soit il cassera, soit il leur reviendra en pleine poire. L’histoire n’est pas faite.

la vie dans les bois dit: à

prendre un enfant par la main.

« Et la biologie n’est pas la seule à la barre. Il faut aussi compter avec la psychiatrie. En résumé, entre les pères tardifs et leurs enfants, tout va bien au départ; tout se gâte ensuite. C’est que les pères «tardifs», leur «carrière accomplie», consacrent généralement nettement plus de temps à leur enfant que les jeunes pères trop occupés. Et les enfants de ces pères tardifs défendent leur géniteur. Mais la position de ces enfants devenus adolescents est plus difficile: le père vieillissant est un père vulnérable devant être protégé »
http://www.slate.fr/story/18287/reproduction-age-pere-53-ans-ne-plus-devenir

bonnet d'âne dit: à

Wîdêr, d’après ce que vous dénoncez ici, vous n’avez rien lu du texte de la « réforme ». Etrange pour un professionnel destiné à l’appliquer. Si vous la lisiez, vous vous rendriez compte qu’elle ne bouleverse pas grand chose, qu’elle effectue tout au plus quelques retouches parfaitement justifiées. Pas de quoi crier au loup ni endosser la panoplie de Tartarin de Tarascon : pas de lion en vue.

L’accent circonflexe: archéologie
d’une passion
Bernard CERQUIGLI1Y/
Université Denis Diderot Paris
« Les amis de l’accent circonflexe, de nos jours, sont décevants. Ils ont
l’invective à la bouche, qui devrait arborer un tranquille sourire.
La disparition des oppositions de quantité, au cours du XIXe siècle, a réduit
à néant l’orientation phonocentriste qu’avait en partie donnée d’Olivet ; cet
accent est définitivement graphocentriste. Ses défenseurs, de plus, cherchent à
le justifier vaguement, par des raisons iconiques. Jules Renard, dans son Journal,
écrit que le circonflexe est « l’hirondelle de l’écriture » ; c’est charmant, mais un
peu court. Et l’idée que l’accent symbolise la voûte (gothique, pas romane !), les
oiseaux (aux ailes tombantes) des îles, etc. est bien légère…
Certes, le circonflexe est iconique. II n’est même plus que cela, profondément
et, en un sens, admirablement. Signe double, à la fonction ambivalente, il figure
l’ambiguïté de l’orthographe française, prise entre l’écrit et l’oral, les lettres et les
sons, la mémoire et l’oubli. Il est l’iconicité même de cette orthographe
équivoque, qui arbore un signe que plus rien ne justifie, mais que tout légitime. »

JC..... dit: à

PSYCHIATRIE

Nous aimerions connaître la réponse à cette question qui nous brûle la plèvre : « Le vit dans les doigts » est il soignant ou soigné …
Bien à bout !

la vie dans les bois dit: à

A ceux qui se demandent pourquoi un lien sur le désir de parternité, qui se manifeste tardivement : J’ai lu le livre  » l’arbre de Toraja », et je mets des liens en rapport.

la vie dans les bois dit: à

et cette phrase, à propos de pères âgés, est quand même dure:

« Mais la position de ces enfants devenus adolescents est plus difficile: le père vieillissant est un père vulnérable devant être protégé »

Jibé dit: à

C’était mieux avant, WGG ?

« Les Grecs considéraient la paideia comme relevant de la classe aristocratique et correspondant à son niveau culturel ; la culture et la jeunesse se doivent d’être façonnées par cet idéal, nécessaire apprentissage de la vertu. Dans les premiers temps de la Grèce antique, l’amour jouait un rôle important dans ce processus, les professeurs adultes étant encouragés dans la plupart des villes à entretenir des relations pédérastiques avec les jeunes dont ils s’occupaient. »

JC..... dit: à

On devine sous cette réflexion pédagogique, que notre lubrique JiBé frétille de la mentule à l’idée d’enseigner le goût du pipeau à l’ancienne, auprès de jeunes aristocrates musicologues délurés !

JC..... dit: à

En ce qui me concerne, je frétille à l’idée que bientôt, « l’intelligence » naturelle de nos politiques étant ce qu’elle est càd NULLE, on puisse remplacer démocratiquement tous ces mal-pensants privilégiés égocentriques gros, gras, bouffeurs, baiseurs, corrompus, par des organismes numériques d’intelligence artificielle, doux, aimables, intelligents, serviables et … compétents !

Jibé dit: à

Tout faux, JC. La pédérastie m’est totalement étrangère. Mon goût des hommes me dirige plutôt vers les adultes (consentants) des classes laborieuses…
Mais puisque le commentarium évoque, pour en déplorer la perte, « la paideia », ne convient-il pas de ne pas en occulter ses carastérisques ?

Jibé dit: à

Je n’ai pas été élevé chez les Jésuites, JC, qui eux ont admirablement perpétué l’esprit et les moeurs de « la paideia » des anciens !

JC..... dit: à

JiBé !!!
Les « classes laborieuses » !!!

…des sans-dents qui puent !!! quel courage ! quelle abnégation ! quelle bonté ! quel retour aux sources …

William Legrand dit: à

Madame Verniglia, réjouir : « la collecte des photos de JC en robe moulante avec boa plus chaussures à talons aiguille fait un malheur chez Madame Pessoa du Camp à Nella de la rue Foutournier, celles avec sa perruque de traviole est très appréciée, ça va s’arracher à prix d’or, les gens rigolent »

la vie dans les bois dit: à

lu, ailleurs que sur wiki- pediatre :

« Éduquer, d’abord, parce que l’éducation est tenue pour le premier devoir de la cité, « le point de départ qui convient dans l’ordre politique »3 et même « l’unique chose importante »4 pour l’État selon Platon. Dans la Politique d’Aristote aussi, la fonction de l’État sera d’être l’éducateur suprême, et la pédagogie sera définie comme le moyen par excellence d’édifier la cité et de conserver le régime politique5. Venue du lointain idéal homérique de formation chevaleresque, fécondée par les apports de l’époque « tumultueuse et inchoative » des Sophistes, ordonnée et orientée par les « écoles » ouvertes successivement par Platon, Isocrate et Aristote, l’éducation grecque ne se réalisera pleinement qu’à l’époque hellénistique, considérée comme « la civilisation de la paideia » »
https://leportique.revues.org/876#tocto1n1

Il est tout à fait possible que cet enseignement délivré à de jeunes hommes, ait donné par la suite des « idées » dans des internats de garçons, élèves et profs de littérature.

Pitié pour la poésie ! dit: à

Il ne faudrait pas confondre le verbe de Césaire et la verbosité de Taubira, la négritude de l’un et le négrocentrisme à front de zébu de l’autre, le Cahier d’un retour au pays natal et la déchéance de la nationalité expliquée à ma fille, J.B. Lenoir et Booba, Bob Dylan et Maxime Le Forestier, connard né par hasard.
The times, they are a-changin’. Mettons nos montres à l’heure comme dit Finkielkraut ! Les références de Taubira sont datées et hors de propos, elle ne fait que singer l’épopée des Noirs américains, avec 50 ans de retard et la ségrégation en moins.
La vérité c’est qu’en la circonstance sa couleur de peau a plutôt servi Taubira qu’elle ne l’a desservi, et que le procès à retardement qu’elle intente à « la France » (c’est qui ? c’est quoi la France ? Une hypostase floue sur laquelle on peut projeter tout et n’importe quoi, le pire comme le meilleur) est répugnant de démagogie victimaire et de poujadisme raciste.
Taubira est un déchet de l’art oratoire qui finira dans les poubelles de l’histoire politique… Faut-il être soumis à l’air du temps pour s’abaisser à acheter et à lire un de ses livres !

Quand le jazz est là dit: à

11h04
William/Hadrien/Pseudo Multiple, Anna Fort sur un blog voisin souffre manifestement d’une identité mal définie.
Cette obsession de la robe pour vêtir JC doit cacher un besoin subliminal de le draguer pour bénéficier d’un tour gratuit de scooter.
Protégé par Paul Edel qui lui permet tous les trollismes qu’il refuse à d’autres il doit avoir une signature officielle agréée par le Maître.
Sûrement une connivence de bas-normands ?

Les Français veulent savoir dit: à

Widergänger dit: 6 février 2016 à 0 h 52 min
ainsi que la réforme annoncée de l’orthographe.

Quand Mimi s’obstine à être c.n il va toujours jusqu’au bout.

Quelle annoce de réforme ?
Où ?

JC..... dit: à

L’expérience de gouvernement des « cités », çàd des « villages » grecs, ne peut pas nous servir aujourd’hui ! Pas le moins du monde …

C’est sympa de connaître comment s’organisaient, quelles étaient les valeurs de ces braves gens, mais enfin … pour un Héraclite, combien plus nombreux furent les Xénophon !!!

Le « c’était mieux avant », le « Inspirons nous du passé », c’est clowneries rétro. Innovons, bordiel de Vieu !

la vie dans les bois dit: à

« Faut-il être soumis à l’air du temps pour s’abaisser à acheter et à lire un de ses livres ! »

Il y a une faute typographique: mettre ? comme cela :

Faut-il être soumis à l’air du temps pour s’abaisser à acheter et à lire un de ses livres ?

Boh, je sais pas. Je l’ai lu en diagonale.
Ce livre coûte 7 euros, éditions Plippe Rey
Il s’adresse à la jeunesse. Avec en épigraphe un extrait des Misérables, de V. Hugo.

C’est à dire, et sans pitié:
pas aux vieux toquards qui se piquent d’HYPOSTASE.

Maintenant, je file. Je vais aller voir comment la neige fond.

la vie dans les bois dit: à

correction: éditions Philippe Rey

JC..... dit: à

Quittons nous sur une anecdote pétillante mettant en œuvre les autorités de l’Etat.

Invité un soir à un bal masqué du côté de Cassis, ma première épouse à mes côtés, une splendide fille, sportive, mannequin, belle à mourir … nous roulons à tombeau ouvert car en retard pour le Bal Masqué auquel nous participions.

Rétroviseur. Deux motards au cul : excès de vitesse. Mdr ! Je gare la Cooper… Un salut du premier motard, à la vitre, surpris le pandore : « Vos papiers, svp, ouvrez le coffre ! ». Je sors sur mes 45 talons aiguilles en me tordant le pied… attention à ne pas accrocher ma perruque blonde …

Sur mes talons aiguilles, je plane au dessus de son casque, d’une tête et demi !

Ma bien-aimée, déguisée elle en rugbyman, maillot et short moulant, double ogives nucléaires en batterie, fait de même. Elle détourne les regards de la maréchaussée. J’explique, je raisonne, j’implore… avec un sourire de connivence, et un appel à la pitié.

Les gendarmes éclatent de rire, complices, nous laissent repartir. Nous sommes arrivés en retard. Autres temps, autres moeurs…

JC..... dit: à

Ovalies, cet après-midi, avec les boulets aux hormones !

geo dit: à

Parlons-en du prodigieux Saint-Simon, WG:

« LA MARQUISE DE CASTRIES : ou le biscuit manqué
Mme de Castries (nièce de la Montespan) était un quart de femme, une espèce de biscuit manqué (biscuit de forme irrégulière), extrêmement petite mais bien prise, et aurait passé dans un médiocre anneau : ni derrière, ni gorge, ni menton ; fort laide, l’air toujours en peine et étonné ; avec cela une physionomie qui éclatait d’esprit et qui tenait encore plus parole. Elle savait tout : histoire, philosophie, mathématiques, langues savantes, et jamais il ne paraissait qu’elle sût mieux que parler français ; mais son parler avait une justesse, une énergie, une éloquence, une grâce jusque dans les choses les plus communes, avec ce tour unique qui n’est propre qu’aux Mortemart. Aimable, amusante, gaie, sérieuse, toute à tous, charmante quand elle voulait plaire, plaisante naturellement avec la dernière finesse, sans la vouloir être, et assenant aussi les ridicules à ne les jamais oublier ; »

etc, etc, une merveille.

geo dit: à

Et encore:

« C’était un petit homme très mince et très maigre, dont le visage d’assez petite mine ne laissait pas d’imposer par le feu et l’audace de ses yeux, en un composé des plus rares qui se soit guère rencontré. Personne n’a eu plus d’esprit et de toutes sortes d’esprit, ni rarement tant de savoir en presque tous les genres, et pour la plupart à fond, jusqu’aux arts et aux mécaniques, avec un goût exquis et universel. Jamais, encore une valeur plus franche et plus naturelle, ni une plus grande envie de faire ; et quand il voulait plaire, jamais tant de discernement, de grâces, de gentillesse, de politesse, de noblesse, tant d’art caché coulant comme de source. Personne aussi n’a jamais porté si loin l’invention, l’exécution, l’industrie, les agréments ni la magnificence des fêtes, dont il savait surprendre et enchanter, et dans toutes les espèces imaginables.

Jamais aussi tant de talents inutiles, tant de génie sans usage, tant et si continuelle et, si vive imagination, uniquement propre à être son bourreau et le fléau des autres ; jamais tant d’épines et de danger dans le commerce, tant et de si sordide avarice, et de manéges bas et honteux, d’injustices, de rapines, de violences ; jamais encore tant de hauteur, de prétentions sourdes, nouvelles, adroitement conduites, de subtilités d’usages, d’artifices à les introduire imperceptiblement, puis de s’en avantager, d’entreprises hardies et inouïes, de conquêtes à force ouverte ; jamais en même temps une si vile bassesse, bassesse sans mesure aux plus petits besoins, ou possibilité d’en avoir ; de là dette cour rampante aux gens de robe et des finances, aux commis et aux valets principaux, cette attention servile aux ministres, ce raffinement abject de courtisan auprès du roi, de là encore ses hauts et bas continuels avec tout le reste. »

etc, etc, il est habillé pour l’hiver, le Prince de Conti!

Relecture dit: à

Bon Géo, vous êtes au moins le cinquantième à nous mettre des citations de Saint-Simon, si possible essayez des moins connues.

Paul edel dit: à

@ Quand le jazz est la, bien sûr il y a complicité avec lola.déjà nous parlions littérature de berceau à berceau en échangeant nos biberons

D. dit: à

Je sors sur mes 45 talons aiguilles

Ce que vous deviez être belle en ce temps-là, JC.

Quand le jazz est là dit: à

Paul edel dit: 6 février 2016 à 13 h 00 min

lola serait cette « Anna Fort » que vous protégez tant, j’ai plus qu’un gros doute mon cher Paul Edel.
Une petite menterie qui ne vous grandit pas.

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

J’ai regardé « Lulu », l’histoire (je présume) romancée du cardinal Lustiger. J’ignorais tout de son rôle dans l’affaire des Carmélites d’Auschwitz – il semble le bras droit de Jean-Paul 2, et j’ai trouvé tout le portrait crédible et sensible. Mais évidemment, la mécréante que je suis ne doit pas être la mieux placée pour apprécier ce film ; en tout cas, la problématique « reprendre Auschwitz à la propagande allemande pour en faire un instrument au service du nationalisme catholique polonais », au détriment de la mémoire de la Shoah, était particulièrement bien illustrée et lumineuse…

Il faudrait imaginer une sorte de transposition de nos jours, où ne sévissent plus ni le communisme ni le fascisme nazi, mais où de nouvelles formes bien sympathiques, façon Daech, sont sorties de la bête immonde que notre pauvre monde supporte. Quelle figure du catholicisme pourrait avoir l’intégrité d’un Lustiger (au moins tel qu’il apparaît dans le film, n’est-ce pas, qui est tout ce que je sais de lui) ?

Paul edel dit: à

Clopine on est d accord
!sur ce très fin portrait de lustiger et le rôle du cardinal de courtray est intéressant merci un fois de plus Arte et arrêtez de voir ironie ou 5ème degré

geo dit: à

Relecure: tout le monde n’a pas vos immenses lectures.

Hadrien dit: à

11:37, intéressantes vos certitudes, allez courage, déballez tout, le Français veulent savoir

La Gazette dit: à

Ce garçon que personne n’a jamais appelé monsieur doit vraiment s’emm.rder comme un rat mort pour inonder sans s’arrêter ce blog de ses platitudes.

JC..... dit: à

J’ai lu le livre » l’arbre de Toraja », on va finir par le savoir, c’est bien… t la seule, tu lis beaucoup ma chérie, tu fais bon usage, t’es cultivée malgré la neige et le bourbon, mais qu’est-ce que ça nous dit sur ta maternité vieillissante au juste ?

lecteur assidu dit: à

Quand le jazz est là dit: 6 février 2016 à 11 h 37 min

Fatiguant le concierge, qui ne supporte pas d’être mise en boite, il devrait consulter avec son obsession des pseudos, alors que lui-même en change comme de chemise

lecteur assidu dit: à

JC….. dit: 6 février 2016 à 12 h 03 min
Pauvre ty pe

bonnet d'âne dit: à

Paul edel dit: 6 février 2016 à 13 h 28 min
« … et le rôle du cardinal de courtray est … »

Ah, la fascination pour la particule !

DHH dit: à

Délicieux le portrait que dresse Saint Simon de la Duchesse de Castries .
Mais sur le fond un peu optimiste .
Il est rare en effet qu’une femme laide arrive à séduire par le seul brio de son esprit ,même si .évidemment il y a les cas extrêmes de celles comme madame de Stael qui sont exceptionnellement intelligentes
Mais en général quand une fille est moche on ne prend pas la peine de l’écouter . C’est ce qui fait l’irrémédiable inegalité entre hommes et femmes même dans le milieu professionnel ,où dans la première impression qu’on a sur une femme arrivant dans un poste il y a toujours une référence à son apparence physique, qui joue selon le cas comme un handicap ou comme un avantage .
Il reste qu’avoir eté laide quand on était jeune vous confere avec la vieillesse un avantage par rapport à celles qui ont eté belles et qui, elles , ont à faire le deuil douloureux de leur séduction perdue

bêêêrûû dit: à

DHH dit: 6 février 2016 à 15 h 52 min

daaphnée, elle, ne peut être que de plus en plus belle

Javert, 28 ans dit: à

15.52 « en général quand une fille est moche on ne prend pas la peine de l’écouter »…
Drôle de voir comment des femmes en sont encore à se trimballer ce genre de poncifs au XXIe s ! Or, c’est tout le contraire aujourd’hui. « En général », chez les jeunes hommes normalement éduqués des classes moyennes et populaires (l’immense majorité), on écoute d’autant mieux les ‘physiquement moches’ (comme il est dit si féministement), qu’on sent d’instinct chez elles comme la profondeur de leur esprit et de leur intelligence compensatrices. Et ça, ça nous intéresse « en général » bien plus que la fermeté de leur c., quand on veut apprendre le monde, passé le temps douloureux ou merveilleux de notre dépucelage (à ce sujet… N. Mathieu, cf. une scène magnifique dans Aux animaux la guerre, babel noir, p.400-409). Maintenant, s’il y a chez elles les deux en positif (plus rare), on va pas cracher non plus dans la soupe, et si les deux en négatif (plus rare) se précipiter non plus. Je suis pas trop bien placé, mais je crois que ça fonctionne exactement pareil pour les filles d’aujourd’hui, avec quelques variantes, si j’en crois les gender studies autorisées sur le passage à l’âge adulte et à la maturité sexuelle au XXIe s… Et la bonne littérature est là pour singulariser les différentes expériences de ce passage.

M. O. dit: à

13.18 Quelle figure du catholicisme pourrait avoir l’intégrité d’un Lustiger (au moins tel qu’il apparaît dans le film, n’est-ce pas, qui est tout ce que je sais de lui) ?

On cherche encore un musulman pré-imam en conversion vers la foi chrétienne pour seconder François. Pas d’inquiétude, notre beurgeoisie assimilée va immanquablement en produire, c’est forcé. Frère Tariq R. est bien parti, il va déjà nous revenir après avoir quitté l’enfer suisse.

Gérard-Jean dit: à

Crapule ou victime, le romancier Howard Jacobson entend bien célébrer la grandeur du personnage de Shylock.

Pourquoi pas crapule ET victime ?

Sergio dit: à

D. dit: 6 février 2016 à 1 h 14 min
L’anneau de Moebius a une seule face, pas un seul sens.

Yes ; et justement, si on prend une paire de ciseaux et le coupe longitudinalement par le milieu pour en faire une sorte d’autoroute, foin et point d’autoroute, on se retrouve avec un nouvel anneau de Moebius, deux fois plus long et deux fois moins large que l’initial ; well.

Mais la réciproque, de cette manip ? Revenir à l’initial et le recoller… Faut pas être manchot !

Sergio dit: à

Toutes manières les femmes pendant qu’elles parlent nous on les écoute on mate ; celle qui parle ou une autre…

Gérard-Jean dit: à

Quand et selon quels critères peut-on juger qu’une critique littéraire a été injuste ?

La première condition, il me semble, c’est d’avoir lu le bouquin attentivement soi-même. Ce qui pose tout de suite problème, car on ne va tout de même pas acheter un bouquin rien que pour savoir si le/la distingué critique Un(e)tel(lle) s’est planté dans sa critique. Il est plus sage, je crois, d’attendre que le temps fasse le tri : cinq ans minimum ? La survie à cinq ans, critère de la qualité d’un livre ?

Widergänger dit: à

Je vous approuve, tous, pour votre plaisir à lire et à citer Saint-Simon. Pour ma part, depuis que j’ai commencé à le lire, il ne fait aucun doute que Saint-Simon est sans doute le plus grand écrivain français par le style, par l’ampleur du monde déployé, par tout un ensemble de traits qui font de lui réellement la grande star de la littérature française. C’est souvent à couper le souffle.

Notamment le portrait de la princesse d’Harcourt ainsi que celui du duc de Vendôme. Des morceaux de bravoure à placer dans toute anthologie du XVIIIème siècle dans ce qu’il a de plus remarquable. Grandiose et drôle à mourir.

DHH dit: à

@Sergio 17 h 06
et si on coupe une nouvelle fois dans le sens de la longueur on a deux anneaux très maigres accrochés l’un à l’autre

jem dit: à

« Quand et selon quels critères peut-on juger qu’une critique littéraire a été injuste ? »

Il me semble que, par principe, cela fait partie des choses dans la vie dont on ne peut s’assurer exclusivement que par soi-même. D’où la multiplicité des résultats.

Sergio dit: à

DHH dit: 6 février 2016 à 17 h 30 min
et si on coupe une nouvelle fois dans le sens de la longueur on a deux anneaux très maigres accrochés l’un à l’autre

C’est vrai, cela ! Alors là pour la réciproque…

Chaloux dit: à

Saint-Simon est le contraire d’un écrivain « donné ». Lire Saint-Simon est un gros travail. Pour les courageux seulement.

la vie dans les bois dit: à

C’est à se demander si l’auteur du message de 15h16 ce jour, ne confond le ventre des femmes avec un ballon.
Javert, de la race des cogneurs, peut certainement l’instruire avec des données socio de première main, relatives aux femmes qui meurent en moyenne chaque semaine sous les coups de leur conjoint en France.

Cela fait beaucoup de questions. Je sais.
Elles ne vont certainement pas ternir ce panorama splendide du soleil se couchant sur le Mont Blanc, qui se couvre d’un chapeau de nuages sculpté par un vent de ouf.

Javert dit: à

La survie à cinq ans, critère de la qualité d’un livre ? Ouiche… et la survie à 4-5 jours, critère de la qualité d’une critique littéraire : le temps qu’un nouveau billet à la RDL efface le précédent.

sondage plus parlant dit: à

1 jeune Français sur 4 entre 18 et 24 ans a une opinion favorable de Daech, d’après plusieurs études très sérieuses. LA voilà la jeunesse à l’oreille de laquelle murmure Mme taubira.

Javert dit: à

18.15 femmes qui meurent en moyenne chaque semaine sous les coups de leur conjoint en France ?
Je peux seulement dire qu’elles sont plus nombreuses que les maris qui meurent sous leurs coups de fusil. Simple intuition, j’ai pas trop le temps d’aller vérifier mes stats, c’est le WE, et… le soleil n’est pas au RV sur le pic du midi d’ossau, mais nous on n’a pas de vent, c’est déjà ça, ouf 🙂

entre parenthèses dit: à

Aux habituels gogos qui n’en croient jamais leurs yeux ni leurs oreilles, précisions que ce sondage a été réalisé par l’institut britannique ICM research, réputé pour son sérieux, et que P.A. Tagiueff le mentionne et le commente dans son livre Une France antijuive, dont de larges extraits sont dispos sur Google Book. Voilà, vous pouvez reprendre votre conversation passionnante sur les mérites de l’accent circonflexe, un enjeu de première importance dans la survie de notre belle culture.

geo dit: à

« Il est rare en effet qu’une femme laide arrive à séduire par le seul brio de son esprit ,même si .évidemment il y a les cas extrêmes de celles comme madame de Stael qui sont exceptionnellement intelligentes »

Pas d’accord DHH. Je ne vois pas la moindre raison pour laquelle un homme aussi traditionaliste que Saint Simon se fatiguerait à enjoliver la condition des femmes sous Louis XIV. La France a toujours été le patrie des femmes, non dans l’absolu bien sur, mais par comparaison avec le reste de l’Europe et du monde. Les Salons, etc, vous le savez parfaitement.

C’est ça la France. Un des quelques traits dont nous pouvons être fiers. Dans quel autre pays, sur quel autre continent, Jeanne d’Arc eût été possible?

gontrand dit: à

« Le PS va déménager son université d’été de La Rochelle à Nantes »

La Rochelle va redevenir fréquentable en été…

Le cogne cogneur dit: à

18.41/ 1 jeune Français sur 4 entre 18 et 24 ans… ne constitue par LA JEUNESSE, mais le signe qu’une petite proportion d’entre elle sacrifie tout simplement à une certaine provocation pour montrer qu’elle existe et croit ainsi se faire entendre à peu de frais. Une manière de se singulariser par rapport à un spectre majoritaire de pairs supposés conformistes. C’est ce que je réponds aussi quand on me sonde, pour montrer comme je me sens jeune, tant qu’on cherche pas plus loin à savoir ce que veut dire « être séduit par Daesch », brrr, ça mange pas grand pain… Allez chercher Taguieff pour faire accroire que de tels sondages sont sérieux, et surtout en faire dégouliner une inférence vaseuse sur « notre belle culture » menacée par Mme Taubira, c’est niaiseux… Pas même l’excuse de la sottise de cette prétendue mise aux poings (cf. B. Lahire, 2016. Fermons la parenthèse et reprenons nos esprits sur l’art de cultiver la circonflexe sur le trébuchet de l’immense Saint-Simon).

Julie de Lespinasse dit: à

19.34 géotrouvetout. Il est bien connu que Jeanne d’Arc incarne la culture française des Salons du XVIIIe siècle !

geo dit: à

« 19.34 géotrouvetout. Il est bien connu que Jeanne d’Arc incarne la culture française des Salons du XVIIIe siècle ! »

Quelle khonne cette Julie! Jeanne incarne la place que peut prendre une femme, qui plus est d’origine humble et provinciale, dans la vie publique en France au 15ième siècle…Je maintiens, où cela aurait-il été possible?

Sergio dit: à

Daesch, Daesch… Qu’est-ce qu’il a comme moto, d’abord ? Encore une Honda… Une Suzuque ! I s’traîne alor…

D. dit: à

gontrand dit: 6 février 2016 à 19 h 36 min

« Le PS va déménager son université d’été de La Rochelle à Nantes »

La Rochelle va redevenir fréquentable en été…

… choisi Nantes pour ses fameux Petits Beurres ?

Sergio dit: à

I seraient allés à Camaret ! Y a la statue d’Hercule…

D. dit: à

Sergio, la moto électrique, c’est prometteur ?

D. dit: à

Vu à un carrefour parisien aujourd’hui : un drapeau européen tout seul en haut de son mat. Pas le moindre drapeau français…

D. dit: à

autant aller se coucher, quoi.

Sergio dit: à

D. dit: 7 février 2016 à 0 h 35 min
la moto électrique, c’est prometteur ?

Sur Youtube on en voit des petites, c’est commercialisé, maintenant est-ce que c’est beaucoup acheté…

On en est aux avions, quand même : donc les grosses bécanes c’est monumentalement nerveux, ça va vite ; maintenant est-ce qu’on en voit ? Déjà qu’on les entend pas…

Sinon le gros problème étant les batteries, le fameux graphène devrait constituer une révolution…

Pour les avions je ne suis pas tellement l’affaire, on devait même en prendre un à l’aéro-club il y a quelques années pour l’instruction, avec un prix de l’heure de vol vraiment divisé ; mais enfin pour le moment cela ne s’est pas fait.

JiCé..... dit: à

CALAIS

Lorsque vous êtes certain – comme un socialiste niais au gouvernement peut l’être – que ce que vous faites est frappé du sceau du Bien, du Beau, du Bon, de l’Universel Partagé (!) vous n’avez aucune peine à interdire une manifestation témoignant de la liberté d’expression du peuple, face aux problèmes posé par un envahissement d’illégaux ne partageant pas vos valeurs !

Cependant, le marre du Grand Merdier restera à Calais comme ailleurs en Europe car l’Europe c’est la chienlit. Les peuples le vivent, et il est dérisoire de le nier.

Nous avons fait confiance, à tort, à des héros, héroïnes, politiques à la Merkel, d’une incroyable légèreté, qui n’ont rien vu venir … Nous le payons. Nous payons leur incompétence et nos lâchetés de leur avoir confié un pouvoir exorbitant qu’ils dévoient sans honte ! La déchéance est ce qui les attend, incapables de comprendre qu’ils ne sont plus de ce monde qui les a enfantés après 1945, eux et leurs féodaux.

Basta ! passez la main à des responsables de ce siècle… bandes de gros nuls incapables !

JC..... dit: à

PEGIDA

Pourquoi voulez-vous que certains européens supportent l’islamo-fascisme qui détruit nos sociétés de liberté, d’égalité, de fraternité, sans broncher ?

Ils sont aussi nécessaire que la sonnerie du réveil matin, sonnerie qui ne règle rien, mais réveille les endormis …. Quant aux nazis nouveaux, ce ne sont pas ceux que l’on désigne à l’opprobre des naïfs.

JC..... dit: à

ISLAM

La lecture du Livre Saint des Croyants renseigne sans aucun doute le lecteur sur la volonté de cette religion de répandre ses bienfaits sur l’humanité entière, partout sur la planète, par la persuasion et/ou la force.

Tant que le respect d’autres systèmes, d’autres idéologies, d’autres formes de gouvernement non théocratique ne sera pas reconnu par les « autorités morales » de cette religion, le danger de conflit sera présent.

Ces conflits sont ouvert dans des régions du monde depuis toujours : c’est désormais en Europe le passage de conflits latents, mineurs, supportables, en conflit ouverts.

Aimons-nous assez l’esprit des Lumières pour le défendre, ou allons nous nous éclairer à la bougie ?

Bon dimanche ! N’oubliez pas d’aller à la messe, distribution gratuite de kalachnikov …uhuhu !

La Gazette dit: à

Le petit monsieur se couche tôt et se lève tard, il lui faut prendre des forces pour pouvoir disséminer ses coprolithes.

La Gazette dit: à

OH, le petit monsieur est reparti se coucher…

l'équipe médicale dit: à

La Gazette dit: 7 février 2016 à 9 h 06 min
OH, le petit monsieur est reparti se coucher…

persuadé qu’il est lu !

var flash dit: à

@La Gazette

adolf de péc ul est payé pour son rabâchage

Miss Tigris dit: à

JC comparé à Topor par quelques copines voisines… sauf que Topor n’était pas raciste, misogyne, homophobe et fascisant, tout le contraire

Dernières nouvelles dit: à

Le « garçon » est un garçon « manqué » ! ça explique bien des choses, pauvre petit, laissons le déverser sa bile, il en a trop lourd sur la patate.

Phil dit: à

Y’a un coucou détraqué sur le prestigieux blog à passou. C’est le drapeau suisse qui lui a donné la déclichette.

William Legrand dit: à

une information pour qui de droit : je ne suis que le scribe de Madame Verniglia qui ne connaissant rien à l’internet fait appel à moi pour dire ce qu’elle voit. C’est une sexagénaire très en forme, drôle, curieuse, connue et appréciée par les gens du quartier Camp à Nella ; elle connait bien JC qu’elle voit tous les jours de sa fenêtre et qui la fait rire, c’est tout.
En ce qui me concerne, quelques désobligeants font erreur sur ma personne. Dont acte.

@10h03..... dit: à

« JC comparé à Topor par quelques copines voisines… sauf que Topor n’était pas raciste, misogyne, homophobe et fascisant, tout le contraire »

Raciste, misogyne, homophobe, fascisant, certes …

N’oubliez pas islamophobe, sioniste, agnostique, capitaliste, militariste, priapo-casanoviste, socialistophobe, voltairien, sportif canapé, pédophile amateur, alcoolique connu, abonné aux vents, etc…

Javert dit: à

Lire Saint-Simon est un gros travail (17.43 chaloux).

Un immense plaisir plutôt, digestif, lent, long, solitaire, jubilatoire, comme l’a bien ressenti WGG.
Ne découragez donc pas toujours les bonnes volontés, pourquoi cette manie de toujours vouloir fermer vos ‘prés carrés’.
Et puis,… on peut aller chez les inspirés de la Grandeur (Delacomptée) et faire un tour du côté des historiens lourds (Le Roy Ladurie), pour vous y amener progressivement.
Mais croyez moi, retournez au St Simon d’un cœur léger, venez-y butiner quelques pages du temps retrouvé, qui vous détendent mille fois plus que de l’atmosphère des pages de l’ennuyeuse Recherche du temps perdu. Tant qu’à n’avoir rien de commun à faire avec ces mondes engloutis de l’aristocratie triomphante du XVIIIe ou déclinante et remplacée par la bourgeoisie parvenue de la fin du XIXe, croyez-moi,le plaisir de musarder dans les papiers du premier y est infiniment plus excitant, de la coke à côté de l’herbe.

Brigade des Stupéfiants dit: à

Nous souhaiterions nous entretenir avec vous, monsieur Javert, au sujet de vos sources.

Miss Tigris dit: à

10:26, oubli : salopard

Javert dit: à

10.45 Je me tiens évidemment à dispo de votre brigade au sujet de mes ivresses littéraires expérimentales, mais auparavant, je dois faire observer à 19.34 que Sayyida al-Hurra bint Ali ibn Rashid au Maroc joua un rôle autrement plus fondamental que celui de Jeanne d’Arc en France à la même époque. Il serait temps de se rendre compte que son empreinte dans l’inconscient collectif maghrébin et méditerranéen fut infiniment plus durable que celle de Jeanne dans l’imaginaire britannique. https://histoireparlesfemmes.wordpress.com/2015/10/15/sayyida-al-hurra-reine-pirate/

JC..... dit: à

Nous devrions être scandalisé du mauvais procès fait, par des media aux services du grand capital, à ce sympathique petit gros nord coréen KIM JONG-UN, (1,75 m, 102 kg, deux bouteilles de champagne à chaque repas, goutte, diabète …) !!!

Enfermé dans son propre pays par un peuple amoureux, très attaché à la famille, il fait la bombe, KIM, et travaille le vecteur.

Et alors ?… il n’a pas le droit de se distraire, de faire comme les autres, l’ami KIM ?

Laissez KIM tranquille, please !

JC..... dit: à

Vous dé.connez, Javert ! Votre égérie fut un minuscule « équivalent-Hidalgo » pour la petite ville de Tetouan ! Un rien… Une fantaisie de l’histoire …

Rien à voir avec Jeanne d’Arc, une sainte de la Chrétienté la plus noble ! Qui su résister à la passion des soudards comme à celle de l’âne de Voltaire.

Au fait, seriez vous mahométan ?!

JC..... dit: à

Vous dé.bloquez, Javert ! Votre égérie fut un minuscule « équivalent-Hidalgo » pour la petite ville de Tetouan ! Un rien… Une fantaisie de l’histoire …

Rien à voir avec Jeanne d’Arc, une sainte de la Chrétienté la plus noble ! Qui sut résister à la passion des soudards, comme à celle de l’âne de Voltaire, un spécialiste des Pucelles.

Au fait, seriez vous maho.métan ?!

laurent dit: à

Javert dit: 7 février 2016 à 11 h 05 min
Et des siècles plus tôt, Boadicée (vers Norfolk), plus au sud Dihya (appelée Kahina par les envahisseurs) (en Afrique du Nord), etc

laurent dit: à

la jeanne une sainte, mon œil ! Comme par hasard les archives de l’État mussolinien le vatican, demeurent inaccessibles

Widergänger dit: à

JC est vraiment un grand enfant, hein, Passou… Fait-il seulement sa prière au diable comme Baudelaire chaque soir ? Pas sûr même…!

Miss Tigris dit: à

on n’entend pas beaucoup les copines de JC Topor s’offusquer quand celui-ci traite quotidiennement Clopine de c.onne ou « la Taubiroute de négresse » ?

Widergänger dit: à

C’est que c’est une négresse verte…!

Chaloux dit: à

Javert dit: 7 février 2016 à 10 h 42 min

Joli comme ce que raconte Odette qui n’a jamais ouvert un livre à Swan.

Le Delacomptée est le moins bon de sa série, le Leroy Ladurie est illisible, truffé de « manières » stylistiques insupportables (« Icelui » etc…), et ne peut guère être considéré que comme un ouvrage de travail. Ce livre a été fabriqué avec l’aide d’un agrégé, et ceci explique peut-être cela. Si vous l’aviez jamais ouvert, vous le sauriez. Pour une première approche, lisez plutôt les livres fondamentaux de Coirault, la grande bio parue à la fin des années cinquante dont le nom de l’auteur m’échappe, Le Chéruel base historique, La Varende, Lorieux etc. Les Cahiers Saint-Simon très bien faits qui méritent le détour. Sans compter les mémoires, et les correspondances du temps, les historiens de la période etc. Je maintiens que c’est un gros travail. Evidemment, en morceaux choisis (deux excellents volumes chez Complexe), ça va plus vite.

obs dit: à

7 février 2016 à 11 h 48 min
c’est que l’îlien de pq, cette épave perverse, est la distraction des dames patronnesses

JC..... dit: à

J’espère que la justice magistrale, conduite par le procureur VALENSI, organisme délicat qui va juger en comparution immédiate le général en retraite PIQUEMAL, ne va pas transiger avec les principes républicains : on ne manifeste pas lorsque c’est interdit par CAZENEUVE, le géant de l’ordre chaotique.

« On est chez nous !  » est, en effet, un lamentable slogan, humanistophobe et mensonger.

Je propose qu’il soit, le Général, comme Ravaillac, écartelé, ses membres arrachés par quatre groupes de migrants illégaux ivres de sang, étalons fouettés pour accroitre leur vivacité par quelques No-Borders encore sous l’emprise de la lecture du dernier Mathias Enard …

Et qu’on enfile son cadavre, foutu général, par les burnes de Louis Blériot, ou celles altières de Rolland Garros !!!

Chaloux dit: à

Autres ouvrages fondamentaux, Le duc de Saint-Simon et la monarchie de Jean-Pierre Brancourt, 1971, La Tradition monarchique, le recueil de Lettres et le choix de textes Hiérarchie et Mutations parus chez Champion, le Louis XIV Chronographie d’Un Règne de Christophe Levantal, les travaux de Philippe Hourcade, président des cahiers etc. etc.

JC..... dit: à

J’ai traité Clopine de c.onne car c’est un fait indiscutable, elle l’est : qui peut m’en vouloir de parler vrai ?

(… j’ai d’ailleurs des écrits de proches le confirmant…)

Par contre, je n’ai jamais traité Taubiroute de cheval de ce que vous dites… Boule de bowling, j’avoue, Brise-cycle, j’avoue, Incompétente Indépendantiste Inintelligente, j’avoue, Récitante à Citations, j’avoue, Misérable faire valoir de la Diversité, j’avoue !….

Je suis respectueux de nos frères/soeurs humains, cependant je me sens le droit de constater l’évidence : certains départs ne me font pas pleurer de tristesse.

JC..... dit: à

Quittons nous sur une nouvelle surprenante :

le match de rugby Ireland v Walles aura lieu malgré l’absence du Petit Bedonnant qui adore l’ovale !

Chaloux dit: à

En attendant, je feuillette Henri Pourrat, magnifique écrivain, je ne pensais qu’il avait autant influencé Vialatte, et peut-être même influencé les côtés « terrien » et « chrétien » de Tournier. Une révélation. Il y a vraiment des trésors chez ces éc »régionalistes », Pourrat, Marie Mauron, une femme extraordinaire, etc. Les écrivains parisiens n’en parlent pas mais les lisent et fabriquent des pans entiers de leurs bouquins avec ce qu’ils trouvent chez ces obscurs ou demi-obscurs. Centralisme français. Louis XIV pas mort. Encore Saint-Simon, donc.

Page 36-Page 83-Page 142 dit: à

Chaloux dit: 7 février 2016 à 12 h 16 min
En attendant, je feuillette Henri Pourrat

Ne pourriez-vous pas le lire pour le comprendre un peu mieux ?

Widergänger dit: à

Philippe Hourcade était mon prof de lettres quand j’étais en Seconde au lycée Chaptal.

Javert dit: à

12.05 Et donc, vous avez fait ce ‘gros travail’ de lecture, cher monsieur ? Il est vrai qu’aligner des références pédantes, ça prend déjà pas mal de temps, si en plus il fallait les avoir lues intégralement, où irions-nous ? Je trouve d’ailleurs qu’il en manque pas mal de références, et cela m’étonne de vous. Seriez-vous déjà fatigué de ne pas pouvoir en épuiser l’alignement ? Je maintiens : le « Delacomptée » est le meilleur de la « série » (noire ?), avant son Montaigne ! Cela dit, tout à fait OK avec vous au sujet du très médiocre Le Roy Ladurie, qu’à votre différence j’ai lu intégralement en son temps,… avec une exaspération de plus en plus incoercible, me souviens-je, tant sa thèse anti éliasienne de la curialisation était mal emmanchée. J’admets maintes lacunes au sujet de glose pluriséculaire liée à l’oeuvre du petit Duc, aussi pour aller plus vite, cela m’arrangerait bien que vous nous donniez votre écrit définitif à son sujet, hors ce blog, histoire d’évaluer ce que vous valez vraiment, cher monsieur chaloux. Comme je l’ai déjà dit, je ne suis qu’un amateur désireux d’être éclairé par des sachants, mais pas avec des arguments d’autorité comme les vôtres.

Widergänger dit: à

Je me souviens avoir été déjeuné avec Ph. Hourcade et deux ou trois copains au restaurant tenu par l’un d’eux qui nous avaient invités. J’avais fait un exposé cette année-là sur l’Hôtel de Rambouillet, dont j’étais très fier. Je commençais tout juste à me passionner pour la littérature. Et Ph. Hourcade y a probablement contribué à sa manière. Plus tard, alors qu’il rédigeait sa thèse dont il nous avait parlé, je l’ai à nouveau croisé à la bibliothèque Pompidou. Mais il ne savait plus qui j’étais ; j’ai dû lui rappeler qu’il avait été mon prof en Seconde au lycée Chaptal. Je ne lui avais manifestement pas laissé un souvenir impérissable… Mais nous avions tout de même fait un bon gueleton à l’époque. Il ne s’en souvenait pas non plus… Mais c’était un très bon prof. Il était maître auxiliaire à cette époque-là et traînait à passer l’agrèg, qu’il n’a peut-être jamais passé.

JC..... dit: à

Curieux, Chaloux, d’évoquer Marie, l’épouse à temps partiel de Charles, auteur d’une curiosité à lire, mais qui vaut le détour : « L’inconscient dans l’œuvre de Racine » ….

On ne parle jamais d’elle : trop régionaliste !

Widergänger dit: à

Bah ! Vous déconnez javert ; le chaloux, il a tout lu, voyons.

La chair est triste et j’ai lu tous les livres

voilà ce qu’il se dit le brave chaloux en se levant tous les matins pour pianoter sur la Rdl et y faire le zouave…

Widergänger dit: à

Bah ! Vous déc.onnez javert ; le chaloux, il a tout lu, voyons.

La chair est triste et j’ai lu tous les livres

voilà ce qu’il se dit le brave chaloux en se levant tous les matins pour pianoter sur la Rdl et y faire le zouave…

JC..... dit: à

Jââavert, mon brave
Je fournis les perles, vous nous faites des colliers …?

Widergänger dit: à

Ouais mais le travail de Mauron sur Racine et l’inconscient, ça date un peu maintenant, Anouar el !

Page 18 dit: à

« je ne suis qu’un amateur désireux d’être éclairé par des sachants »

Vous n’avez donc aucunement besoin de Chaloux.

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