Quels écrivains seront encore lus en 1640 ?
En 1979, alors qu’il était tout à l’écriture de ses Petits traités, chef d’œuvre dans l’art du fragment bien tempéré, Pascal Quignard disait : « J’espère être lu en 1640 ». Pourquoi le choix d’une telle date ? Cette année-là furent frappés les premiers louis d’or en France, Jansenius publiait son Augustinus à Louvain, Strosskopff peignait la Grande vanité de Strasbourg… Toutes choses que rappelle l’écrivain dans Les heures heureuses (229 pages, 19,90 euros, Albin Michel), douzième tome du cycle « Dernier royaume » paru tout récemment, vertigineuse et chaleureuse méditation sur le Temps. Il y précise ceci :
« Espérer que soit lu en 1640 ce qu’on écrit en 1979, c’était inverser, non pas la direction du temps, car il n’a pas de direction, mais la coutume de cette orientation. Ce fut arracher toute continuité au progrès supposé, ou atroce, ou dérisoire, ou superstitieux, de l’Histoire ».
Et Pascal Quignard de définir in fine 1640 comme le vide mental qui suivit l’effondrement de l’Europe renaissante- la replongeant d’un coup dans la guerre civile et la guerre religieuse.
Lesquels de nos contemporains à plume seront-ils encore lus en 1640 ? La charité impose, n’est-ce pas… Alors silence ! Quoi de plus audacieux, de plus risqué, de plus téméraire pour un critique que de dresser l’inventaire des cent écrivains français du XXème siècle qui seront encore lus en 2100 ! Déjà, en 2023, ils ne le sont plus guère de leur vivant même, alors à titre posthume. Tous ne se sortent pas du purgatoire ; beaucoup n’existent que par leur présence médiatique, ô mânes de Jean d’Ormesson, de Françoise Sagan et de tant d’autres ! Un inconscient, Bernard Morlino, a osé. Son recueil Les cent qui restent (416 pages – 25 euros, Ecriture) devrait lui valoir autant d’ennuis que d’ennemis. Le genre d’entreprise où il n’y a que des coups à prendre. Car la population qu’il chatouille est susceptible. Ceux qui y sont tempêteront de voir leur vie&œuvre réduite en fiche cuisine ; ceux qui n’y sont pas ne pourront concevoir les raisons de cette exclusion. Le principe en est bien évidemment partial et arbitraire. On peut même dire que l’injustice en est l’essence même d’autant que Morlino a le goût de la formule assassine.
Ce qui fait son charme. Ce gros livre n’en manque pas, surtout lorsqu’on découvre au même moment l’article de Thomas A. Ravier intitulé « Du tri sélectif en littérature » figurant dans la dernière livraison de la revue culturelle Les Cahiers de Tinbad (128 pages, 17 euros, No 15) en partie consacré à Céline. On y lit ceci :
« Il n’y a pas de réalisme ou d’absence de réalisme : il y a, surgissant miraculeusement de ce magma informe, de rares météores verbaux qui se distinguent insolemment de la mêlée des amis de la mort. Au xxe siècle, en France, on les appellera Proust, Colette, Claudel, Artaud, Bataille, Genet, Sollers… Et bien entendu Céline ».
Cherchez l’erreur ou l’intrus. Chez Morlino on y renonce d’emblée car face à son parti pris, on accepte ou l’on refuse d’emblée. L’élan de sa plume, sa discrète érudition, son goût pour la formule parfois cruelle font un cocktail qui emporte l’adhésion de l’amateur d’histoire et d’histoires littéraires. L’auteur l’avoue volontiers : il a écrit son livre « à l’imparfait du subjectif ». Dans plus d’une page, on sent poindre une certaine nostalgie pour le monde d’avant. Il se sentait mieux du temps où la caissière de Félix Potin distribuait aux gamins des photos d’écrivains avec une tablette de chocolat (parfaitement, cela se fit de 1898 à 1922 mais l’on ignore si disparition de Proust cette année-là y est pour quelque chose) plutôt qu’à une époque où l’on fournit des portraits de footballeurs pour des albums Panini (et l’aveu doit être une souffrance pour quelqu’un, Morlino, dont le football est l’autre religion avec la littérature). Le recueil n’est pas un cimetière, mais presque. Et de toute façon, pour ce genre d’exercice, c’est préférable avec des morts. Ca évite les droits de réponse- même si ayant droits et associations d’amis veillent.
Les critères de sélection ? Avoir publié en français entre 1901 et 2000 (regrets éternels pour le Journal de Jules Renard). La tyrannie du roman y est repoussée puisque des poètes et des philosophes y côtoient des dramaturges. Milan Kundera n’y est pas au motif que ses grands livres n’ont pas été écrits en français, sauf que L’Art du roman, qui l’a été, est un grand livre ! Deux grands Suisses manquent à l’appel (Ramuz et Roud). Et Sarraute alors : comment peut-on négliger L’ère du soupçon et Enfance alors que Robbe-Grillet a droit à sa fiche-cuisine ? Michaux et pas Michon, vraiment ? Queneau et pas Quignard ? On y découvre que la cordonnerie prédispose au métier des Lettres (Giono, Guéhenno, Guilloux). On regrettera que Simenon, largement traité, le soit avant tout pour la dimension policière de son œuvre alors qu’elle est la plus mineure même si elle a assuré sa notoriété. On ne peut que le féliciter d’engager de nouveaux lecteurs à découvrir le Barrès du Culte du moi, de la Colline inspirée. L’hommage à Marcel Aymé touche par la mise en valeur de son humanité. Aragon est remis à sa juste place, poésie et littérature d’abord etc etc
On se laisse emporter car s’il juge et tranche, Bernard Morlino ne se pousse pas du col. Alors bravo pour Beckett, Cendrars, Claudel, Bernanos, Ionesco, Simenon, Vailland, Perec, Genet, Camus, Proust, Perros, Gracq, Kessel, Giono et beaucoup d’autres même si on se doute bien qu’il y en aura toujours, parmi les lecteurs chevronnés, pour remettre en cause ces choix. C’est la règle du jeu. Certains, on les rangerait volontiers dans la colonne des « pourquoi pas ? », au bénéfice du doute en quelque sorte, les Annie Ernaux, Michel Houellebecq, Virginie Despentes etc Mais d’autres n’y ont vraiment pas leur place : Charles Maurras, dont l’influence sur la pensée française fut incontestable du début du siècle jusqu’à Vichy mais qui fut un médiocre écrivain et dont il ne reste rien depuis des lustres, Jean Dutourd pour ne rien dire d’Albert Simonin, certes « le Chateaubriand de la pègre », alors que Claude Simon est ignoré ? Et si au fond, la vertu, la nécessité et, d’une manière, le courage de ce livre ne consistaient pas avant tout à nous faire réagir, pour le meilleur ou pour le pire, quitte à nous emballer ou nous scandaliser sans se demander s’ils seront lus en … 1640 ?
Je placerais personnellement dans une rangée à part ceux dont la lecture n’a jamais cessé de m’enchanter mais que plus personne ne lit (alors en 2100 !), les Blondin, Léon Daudet, Drieu la Rochelle, Jouhandeau… Non, sans aucun doute, ceux-là ne seront pas lus, et alors ? Un vieux professeur m’avait assuré peu avant sa mort que, si plus personne ne lisait Giraudoux de nos jours, c’est parce qu’il écrivait un français tellement fin, subtil, parfait, raffiné qu’il n’y avait presque plus personne dans ce pays pour comprendre cette langue-là. Au-delà de la boutade, je me demande parfois si son constat n’était pas, au fond, des plus lumineux.
(« Françoise Sagan se cachant dans sa loge, Théâtre des Champs-Elysées, 1958 » photo Jours de France ; « Pascal Quignard, 2016 » photo Hannah Assouline)
1 248 Réponses pour Quels écrivains seront encore lus en 1640 ?
De Gaulle resume mieux les choses « il a été nommé en Roumanie pour assurer le déménagement de sa femme, et en Suisse pour le réceptionner, « Mais de vilénies à l’égard de la Résistance française en Roumanie, il n’en est pas question !
MC
« Glissements progressifs du plaisir » de A. Robbe-Grillet: salmigondis de Sade, « Histoire d’O », Baudelaire, Diderot, les surréalistes, par un truqueur habile.
Pas bien fort le pépère. C’est une femme qui a écrit « Histoire d’O ».
En revanche, la connaissance d’Ouvert la Nuit par le Général est attestée par Claude Dulong; il en connaissait « des passages entiers« Ce n’est pas la première venue, étant Madame Jean Sainteny dans le civil, et l’auteur d’une Vie Quotidienne à l’ Élysée au temps de Charles de Gaulle auquel j’emprunte ce detail, MC
La secrétaire de Jean Paulhan.
Je ne sais pas ce que vous cherchez.
Je vous signale que notre hôte va donner une conférence sur la lecture.
https://www.college-de-france.fr/fr/agenda/seminaire/comment-lire/profession-lecteur
Morand restera aussi comme profondément vénal, entre les biens, de sa femme, et sa patrie, il a choisi les biens.
Référence exacte à retrouver ici:
Dantzig, Op. Cit, page 576.
Et la bibli du général a très vite été ‘épurée ».
« Morand restera aussi comme profondément vénal, entre les biens, de sa femme, et sa patrie, il a choisi les biens. »
Bah ! Les communistes ont bien livré Manouchian.
Les salops sont partout.
Concernant l’affaire dite des bijoux, De Gaulle aurait dit, selon Peyreffite
« [Morand] était victime des richesses de sa femme. Pour les récupérer, il s’est fait nommer ministre de Vichy à Bucarest. Puis, quand les troupes russes se sont approchées, il a chargé un train entier de tableaux et d’objets d’art et l’a envoyé en Suisse. Il s’est fait ensuite nommer à Berne, pour s’occuper du déchargement. […] Les possédants sont possédés par ce qu’ils possèdent ».
Le Général à propos de Mitterand : « Il m’est arrivé bien tard. »
(Fin 1943 pour les non-initiés.)
« Les possédants sont possédés par ce qu’ils possèdent. »
Encore aurait-il fallu qu’il ait un seul instant l’envie de résister. Mon petit doigt me dit que l’idée ne lui en ait jamais venu à l’esprit.
« amoureaux »
Un mot-valise de Passou, mélange d’amour et de morale ?
Un mot-valise de Passou, mélange d’amour et de morale ?
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Bof, une erreur du site américain.
Non, il ne l’avait pas , l’ envie de résister. Mais est-ce une raison , comme naguere Giraudoux,pour en faire un épouvantail qu’il n’était pas ? On retrouve ici Les effets délétères d’une certaine loi figeant en deux camps les bons et les mauvais ecrivains. au prix d’ ailleurs de sérieux anachronismes dont Mademoiselle Neuhoff est une plaisante illustration. Je ne puis concevoir une loi qui condamne et dit « tu ne liras pas » même si je puis concevoir une autre qui prêche oubli et pardon, comme il en fut sous le Béarnais. MC
MC
un débat que je ne me suis² pas interdit de suivre;avec mes excuses pour ne pas attendre vos recommandations,comme il n’y a ²guère Clopine l’en reoarlait ,ce qui est tres aimable de sa part,mais peut-être déplacé!bonne suite a tous
https://www.youtube.com/watch?v=7b_7IgNHClg
Clopine m’en reparlait;sans doute lirai-je le livre de SAND (SCHLOMO)
Mais de vilénies à l’égard de la Résistance française en Roumanie, il n’en est pas question !
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Et pourtant, j’ai bien souvenir d’avoir documenté , sur la rdl par le passé, cet épisode rocambolesque de Morand qui fait disparaître des postes radio…
Tout est expliqué ici:
https://books.openedition.org/eurorbem/1810?lang=fr
Bonne lecture, moi j’en ai assez.
Ce palefrenier et ses sectateurs ne méritent pas plus de mépris. Économie, économie comme disait le vicomte.
profondément vénal,
Et pourtant c’était un mec, femme qu’aurait-i été?
Mais de vilénies
moi j’aurais mis « les saloperies », pourquoi tant de préciosité, appeler les choses par leur nom, c’est important.
Pour saluer, un photographe bien connu sur la rdl, et plus loin…
https://www.magnumphotos.com/arts-culture/society-arts-culture/elliott-erwitt-life/
@ Vous auriez plus vite fait de vous en prendre à la doxa. Pour un résultat sans conséquences.
-> là… pour une fois, l’JJJ a rin compris. Dommage, a lui aurait importé.
@ Les possédants sont possédés par ce qu’ils possèdent
J’avais lu ça sous la plume de Bourdieu, le béarnais. Etonnant Cyclopède.
@ De quoi, Merlino aurait zappé Claude Simon ?
Les possédants sont possédés par ce qu’ils possèdent
ce n’est pas toujours vérifié, Cendrars, je crois, raconte comment un aristocrate met à disposition ses terres et son manoir à disposition d’avions alliés et soldats français pour finir comme eux, mort pour la France.
« Glissements progressifs du plaisir » de A. Robbe-Grillet: salmigondis de Sade, « Histoire d’O », Baudelaire, Diderot, les surréalistes, par un truqueur habile.
Pas bien fort le pépère. C’est une femme qui a écrit « Histoire d’O ».
FL dit:
Et depuis quand un écrivain homme ne peut pas s’inspirer du livre d’un écrivain femme?
Janssen J-J dit: à
@ Vous auriez plus vite fait de vous en prendre à la doxa. Pour un résultat sans conséquences.
-> là… pour une fois, l’JJJ a rin compris. Dommage, a lui aurait importé.
Cela nous dépasse et de très loin. Donc votre point de vue n’aura aucune conséquence.
Ce ne sont ni vous, et encore moins moi qui allons influer sur ce qui adviendra dans 50 ou cent ans en ce qui concerne la popularité de tel ou telle écrivain.
Ce qui sort ne nous appartient pas.
C’est la doxa qui l’a déterminé ; les arcanes sont bien mystérieuses et nous ne les maîtrisons pas.
Faites ce que vous voulez pour réhabiliter Sartre. Si Camus jaillit, encore et toujours (ita est Flaubert) ce sera inéluctable.
Ma question est
Pourquoi commencer une bataille si elle s’avère être vaine ?
La doxa c’est comme une lame de fond ; à la différence du tsunami qui détruit tout sur son passage, elle racle les profondeurs, fait jaillir des fosses marines, hisse de l’obscurité des noms qui semblaient ou bien être insignifiants, ou ne pas tenir leur rôle pour les faire éclater en pleine lumière. Et contre toute attente, il y a piédestal.
Ce phénomène ne se maîtrise pas.
Bon, c’est vrai que l’œuvre de Sartre semble avoir disparu avec les 45 tours, pour cette simple raison j’aime imaginer Borges composer une fiction où le personnage est un intellectuel de bistrot qui se définit par des lieux communs ; je l’imagine qu’afin de bien conduire sa narration il développe une praxis qui s’appuie sur la tendance du sens commun à faire la différence entre la réalité et l’apparence, entre une réalité de la surface et une réalité de la profondeur, entre divers genres de situations et de choses réelles. En un mot, popperienne — ou dans ces eaux-là —. Il se peut que seulement à ces conditions, seulement en étant dans la narration d’un autre, la vie et l’œuvre de J-P. S. auraient finalement un sens cohérent. Il y a le risque que cela devienne trop métaphysique pour mes goûts. D’un autre point de vue, que la précision de l’imaginaire borgesien soit un trop beau cadeau pour un intellectuel qui a préféré croire que manifester avec des étudiants « en carrière » aurait pu combler les vides laissés par son incapacité d’interroger la littérature et en conséquence le concept de vérité — ce qui m’induit à relever le fait qu’il n’y a pas de contiguïté esthétique entre les lourdeurs de Sartre et la légèreté de Borges, ainsi je laisse tomber ma rêverie pour passer à autre chose.
https://th-thumbnailer.cdn-si-edu.com/JMXHQRbuSvk09P3rYP71fYJoXxw=/1000×750/filters:no_upscale():focal(356×350:357×351)/https://tf-cmsv2-smithsonianmag-media.s3.amazonaws.com/filer/aa/2b/aa2b5ceb-a87b-4bf1-80b5-c109a1d7300d/dog-mosaic.jpg
oups !
de J-P. S. :les cigarettes? En cartouches !
John Player Special ou JPS est une marque de cigarettes internationale d’origine britannique. Le nom de la marque fait référence à la société John Player …
CE QUI est important;gainsbourg,de parents russes,le chantait:
» « Dieu est un fumeur de havanes »
je ne sais pas lequel des mots l’emporte en nombre dans l’actualité ool:
est-ce « bascule »-point de-ou fracture;
je crois qu’en grammaire, aussile point déterminant est le point du coiffeur : aller »au coiffeur »-je l’entends toujours;est-ce à cause du cinéma?
@ « furieux d’être contredits par les événements, ils se précipitent, dans leur désarroi, sur le verbe dont, à défaut d’une plus substantielle ressource, ils tirent vengeance et consolation »
Pas con, l’était ce Cioran !… mais aujourd’hui ceux qui écrivent bien sont à gauche, et tous les réacs au pouvoir d’aujourd’hui écrivent comme des pieds, des marins sans la peine.
___
@ La « doxa » n’est apparemment plus là où on l’a cru, si on comprend bien qu’on ne saurait échapper à ses diktats actuels ou lointains dqans le futur du passé (restons en au sujet)… Il n’y a plus aucun invariant en ce domaine. Pmp, je n’ai jamais troqué sartre par camus, au bistrot du coin. Vous avez mal lu ma réponse à m’Alexia, chère… Je lui ai juste raconté des souvenirs purement subjectifs et totalement inconséquents, voyons, r^z !… comme à mon habitude. Car enfin, qui serions-nous pour oser formuler ici des opinions consistantes reposant sur des faits ? On n’est jamais sûr de rien. Voilàj.
Merci néanmoins pour votre politesse, vous vous efforcez en effet toujours de me répondre courtoisement, alors qu’il n’y a nulle obligation nécessaire ni suffisante. Et J’apprécie bien cela. Cette exception suffit à me remplir d’un espoir irraisonné envers la gratuité des membres du genre humain amené à faire chambre commune. Bàv.
____
@ nb: j’ai souvent été fasciné par les cartes postales d’Eliott Erwitt étalées chez Gibert jeune, sans jamais avoir mémorisé le nom de ce photographe. Et maintenant qu’il est mort paisiblement, je mets un nom sur le petit toutou enchevêtré dans les jambes des grandes gazelles. Me voilà bien avancé. Nous sommes si peu de choses, mais nous partageons bien des clichés communs.
Bàv,
Grâce à la rdl, mais pas que…
Je suis allée voir deux expo photo Erwitt, en guest star pour l’une, et en photos de groupe Magnum pour l’autre, et quel casting.
« Magnum photos avait obtenu l’exclusivité du tournage du film de john huston, the misfits, avec marilyn monr?, clark gable et montgomery clift, d’après un scénario d’arthur miller.
Le film se tournait à reno et dans le désert du nevada, durant l’été 1960. neuf grands photographes – eve arnold, cornell capa, henri cartier-bresson, bruce davidson, elliott erwitt, erich hartmann, ernst haas, inge morath et dennis stock – furent ainsi les témoins privilégiés d’un film en train de se faire, ponctué de nombreuses péripéties. the misfits fut la dernière apparition à l’écran de marilyn avant sa mort en 1962. »
Elliott Erwitt, The Misfits :
https://lesempio.blogspot.com/2012/03/elliott-erwitt-misfits.html
Peut-être qu’ils ont le bouquin de l’expo chez Gibert pour le pitbull kon-kon de la maison poulaga .
MONROE/
Marilyn : Dernières séances
Michel Schneider
EAN : 9782070349289
544 pages
GALLIMARD (31/01/2008)
3.61/5 195 NOTES
Du 21 octobre 2023 au 17 mars 2024 à La Sucrière, Lyon.
UN PROCEDE un procès d
décivilisé ,dédiaboliser; démonica (la BD)
l’autre nuit, je revais debriefing???
Ce matin avant le réveil,j’ai rêvé de mes chaussons de danse pour faire des pointes en satin, avec de grands rubans que l’on nouait autour de la cheville.
Ce rêve !
Voilà que rose à un rat dans la tête !
suite:
Juste avant d’être exécuté, Missak Manouchian écrit à son épouse Mélinée: « Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la liberté et de la paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la liberté sauront honorer notre mémoire dignement ».
En 2015, à l’occasion de l’entrée au Panthéon de Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion et Jean Zay, le PCF avait considéré que l’absence de tout représentant communiste parmi eux était « une faute politique
Le maire de Marseille, Benoît Payan, a appelé dimanche à faire entrer au Panthéon « l’illustre résistant » d’origine arménienne Missak Manouchian, lors d’une allocution à l’occasion d’une cérémonie de commémoration du génocide arménien.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/commemoration-du-genocide-armenien-le-maire-de-marseille-appelle-a-faire-entrer-le-resistant-missak-manouchian-au-pantheon-2530644.html
R.Desnos sur la Noailles (que Cocteau appelait « Sainte Opportune »): » Cette femme laide, sans valeur, bête, prétentieuse, méchante… ».
Et Pierre Louÿs:
« Je n’aime pas qu’un prêtre, absolvant ses ouailles,
Trouve dix-sept garçons qui, du soir au matin,
Ont gaiement enfilé Madame de Noailles
Et disent avec un soupir : « Quelle putain ! » »
Pascal Obispo chante Marceline Desbordes-Valmore (« la grande sœur des romantiques », selon Baudelaire, admirée par Verlaine, Rimbaud, Rilke, Aragon ou Bobin et poète bien supérieure à la Noailles, qui n’avait d’exceptionnel que sa mégalomanie pathologique – voir le très intéressant « Journal » de l’abbé Mugnier):
« S’il l’avait su »
Pascal Obispo chante Marceline Desbordes-Valmore
Un billet de femme
Un petit rat.
Je n’avais pas huit ans.
Odette Joyeux et son feuilleton passaient à la téloche. J’étais filiforme ; on allait chez Repetto. Pourtant, nous étions pauvres. Jamais de glace au cinéma immense de Malakoff : j’ai connu encore les filles qui portaient les grands paniers rectangulaires en osier.
On avait droit au justaucorps mais pas encore au tutu empesé aux ballerines noires et aux chaussons crèmes.
Et on faisait des pointes.
Le truc me prenait dans la tête.
J’allais être petit rat à l’Opéra de Paris.
Mon père décida de m’envoyer chez le médecin, six ans avant que le même refuse de me recevoir.
Une radio décela une scoliose.
Fini l’Opéra, fini les petits rats. Me resta Carolyn Carlson.
Et puis Noureev et Nijinsky.
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