de Pierre Assouline

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La République des livres
Quels écrivains seront encore lus en 1640 ?

Quels écrivains seront encore lus en 1640 ?

En 1979, alors qu’il était tout à l’écriture de ses Petits traités, chef d’œuvre dans l’art du fragment bien tempéré, Pascal Quignard disait : « J’espère être lu en 1640 ». Pourquoi le choix d’une telle date ? Cette année-là furent frappés les premiers louis d’or en France, Jansenius publiait son Augustinus à Louvain, Strosskopff peignait la Grande vanité de Strasbourg… Toutes choses que rappelle l’écrivain dans Les heures heureuses (229 pages, 19,90 euros, Albin Michel), douzième tome du cycle « Dernier royaume » paru tout récemment, vertigineuse et chaleureuse méditation sur le Temps. Il y précise ceci :

« Espérer que soit lu en 1640 ce qu’on écrit en 1979, c’était inverser, non pas la direction du temps, car il n’a pas de direction, mais la coutume de cette orientation. Ce fut arracher toute continuité au progrès supposé, ou atroce, ou dérisoire, ou superstitieux, de l’Histoire ».

Et Pascal Quignard de définir in fine 1640 comme le vide mental qui suivit l’effondrement de l’Europe renaissante- la replongeant d’un coup dans la guerre civile et la guerre religieuse.

Lesquels de nos contemporains à plume seront-ils encore lus en 1640 ? La charité impose, n’est-ce pas… Alors silence ! Quoi de plus audacieux, de plus risqué, de plus téméraire pour un critique que de dresser l’inventaire des cent écrivains français du XXème siècle qui seront encore lus en 2100 ! Déjà, en 2023, ils ne le sont plus guère de leur vivant même, alors à titre posthume. Tous ne se sortent pas du purgatoire ; beaucoup n’existent que par leur présence médiatique, ô mânes de Jean d’Ormesson, de Françoise Sagan et de tant d’autres ! Un inconscient, Bernard Morlino, a osé. Son recueil Les cent qui restent (416 pages – 25 euros, Ecriture) devrait lui valoir autant d’ennuis que d’ennemis. Le genre d’entreprise où il n’y a que des coups à prendre. Car la population qu’il chatouille est susceptible. Ceux qui y sont tempêteront de voir leur vie&œuvre réduite en fiche cuisine ; ceux qui n’y sont pas ne pourront concevoir les raisons de cette exclusion. Le principe en est bien évidemment partial et arbitraire. On peut même dire que l’injustice en est l’essence même d’autant que Morlino a le goût de la formule assassine.

Ce qui fait son charme. Ce gros livre n’en manque pas, surtout lorsqu’on découvre au même moment l’article de Thomas A. Ravier intitulé « Du tri sélectif en littérature » figurant dans la dernière livraison de la revue culturelle Les Cahiers de Tinbad (128 pages, 17 euros, No 15) en partie consacré à Céline. On y lit ceci :

 « Il n’y a pas de réalisme ou d’absence de réalisme : il y a, surgissant miraculeusement de ce magma informe, de rares météores verbaux qui se distinguent insolemment de la mêlée des amis de la mort. Au xxe siècle, en France, on les appellera Proust, Colette, Claudel, Artaud, Bataille, Genet, Sollers… Et bien entendu Céline ».

Cherchez l’erreur ou l’intrus. Chez Morlino on y renonce d’emblée car face à son parti pris, on accepte ou l’on refuse d’emblée. L’élan de sa plume, sa discrète érudition, son goût pour la formule parfois cruelle font un cocktail qui emporte l’adhésion de l’amateur d’histoire et d’histoires littéraires. L’auteur l’avoue volontiers : il a écrit son livre « à l’imparfait du subjectif ». Dans plus d’une page, on sent poindre une certaine nostalgie pour le monde d’avant. Il se sentait mieux du temps où la caissière de Félix Potin distribuait aux gamins des photos d’écrivains avec une tablette de chocolat (parfaitement, cela se fit de 1898 à 1922 mais l’on ignore si disparition de Proust cette année-là y est pour quelque chose) plutôt qu’à une époque où l’on fournit des portraits de footballeurs pour des albums Panini (et l’aveu doit être une souffrance pour quelqu’un, Morlino, dont le football est l’autre religion avec la littérature). Le recueil n’est pas un cimetière, mais presque. Et de toute façon, pour ce genre d’exercice, c’est préférable avec des morts. Ca évite les droits de réponse- même si ayant droits et associations d’amis veillent.

Les critères de sélection ? Avoir publié en français entre 1901 et 2000 (regrets éternels pour le Journal de Jules Renard). La tyrannie du roman y est repoussée puisque des poètes et des philosophes y côtoient des dramaturges. Milan Kundera n’y est pas au motif que ses grands livres n’ont pas été écrits en français, sauf que L’Art du roman, qui l’a été, est un grand livre ! Deux grands Suisses manquent à l’appel (Ramuz et Roud). Et Sarraute alors : comment peut-on négliger L’ère du soupçon et Enfance alors que Robbe-Grillet a droit à sa fiche-cuisine ? Michaux et pas Michon, vraiment ? Queneau et pas Quignard ? On y découvre que la cordonnerie prédispose au métier des Lettres (Giono, Guéhenno, Guilloux). On regrettera que Simenon, largement traité, le soit avant tout pour la dimension policière de son œuvre alors qu’elle est la plus mineure même si elle a assuré sa notoriété. On ne peut que le féliciter d’engager de nouveaux lecteurs à découvrir le Barrès du Culte du moi, de la Colline inspirée. L’hommage à Marcel Aymé touche par la mise en valeur de son humanité. Aragon est remis à sa juste place, poésie et littérature d’abord etc etc

On se laisse emporter car s’il juge et tranche, Bernard Morlino ne se pousse pas du col. Alors bravo pour Beckett, Cendrars, Claudel, Bernanos, Ionesco, Simenon, Vailland, Perec, Genet, Camus, Proust, Perros, Gracq, Kessel, Giono et beaucoup d’autres même si on se doute bien qu’il y en aura toujours, parmi les lecteurs chevronnés, pour remettre en cause ces choix. C’est la règle du jeu. Certains, on les rangerait volontiers dans la colonne des « pourquoi pas ? », au bénéfice du doute en quelque sorte, les Annie Ernaux, Michel Houellebecq, Virginie Despentes etc Mais d’autres n’y ont vraiment pas leur place : Charles Maurras, dont l’influence sur la pensée française fut incontestable du début du siècle jusqu’à Vichy mais qui fut un médiocre écrivain et dont il ne reste rien depuis des lustres, Jean Dutourd pour ne rien dire d’Albert Simonin, certes « le Chateaubriand de la pègre », alors que Claude Simon est ignoré ? Et si au fond, la vertu, la nécessité et, d’une manière, le courage de ce livre ne consistaient pas avant tout à nous faire réagir, pour le meilleur ou pour le pire, quitte à nous emballer ou nous scandaliser sans se demander s’ils seront lus en … 1640 ?

Je placerais personnellement dans une rangée à part ceux dont la lecture n’a jamais cessé de m’enchanter mais que plus personne ne lit (alors en 2100 !), les Blondin, Léon Daudet, Drieu la Rochelle, Jouhandeau… Non, sans aucun doute, ceux-là ne seront pas lus, et alors ? Un vieux professeur m’avait assuré peu avant sa mort que, si plus personne ne lisait Giraudoux de nos jours, c’est parce qu’il écrivait un français tellement fin, subtil, parfait, raffiné qu’il n’y avait presque plus personne dans ce pays pour comprendre cette langue-là. Au-delà de la boutade, je me demande parfois si son constat n’était pas, au fond, des plus lumineux.

(« Françoise Sagan se cachant dans sa loge, Théâtre des Champs-Elysées, 1958 » photo Jours de France ; « Pascal Quignard, 2016 » photo Hannah Assouline)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

1 248 Réponses pour Quels écrivains seront encore lus en 1640 ?

Jazzi dit: à

Mille !

Janssen J-J dit: à

@ que la vieillesse égarasse au garage…(putôt) !
épi…, tant qu’elle sévit pas au grangeon, hein, enroulez jeunesse ! tchin à RM…

JC..... dit: à

Bien sûr que la Jeunesses Communistes existent toujours !!!

Les bonnes idées, neuves, engendrent les bons sacristains, frais,….qui vieillissent en les accompagnant fidèlement au Cimetière de l’Histoire.

Vive Marx Groucho, mon maitre à penser depuis la chute d’Adolf Hilbert.

Pablo75 dit: à

Commencé Cadence, récit autobiographique de Jacques Drillon.[…] je lis son livre en désordre,
rose dit:

Ça, c’est gentil pour l’auteur, qu’il se crève à ordonner son texte, passe des nuits entières à douter sur l’ordre de chaque chapitre et en change souvent, jusqu’au moment où il trouve le « montage » idéal.

Et après certaines lectrices le lisent dans les désordre, croyant que c’est une livre d’aphorismes ou des poèmes…

Ah, la logique des femmes !!

(« Il y a trois mystères que je ne suis jamais parvenu à percer : le flux et le reflux des marées, le mécanisme social des abeilles, et la logique des femmes ». Cocteau).

Pablo75 dit: à

Pourtant les dates marquent des évènements historiques importants : la naissance de Charles Quint, Jeanne au bûcher. La première traversée de l’Atlantique etc.
rose dit:

Ce n’est pas plutôt les « évènements historiques importants » [gros pléonasme] qui marquent les dates?

Ah, la logique des femmes !! (bis)

Pablo75 dit: à

« (bis) » parce qu’un autre commentaire sur Rose est resté coincé…

Pablo75 dit: à

@ Bolibongo

Exact. Pour ce génie de la lucidité qui était Sartre, l’URSS était le paradis de la révolte.

Présentation de ce livre:

« En Occident, Sartre a été le maître à penser d’une génération où les rapports avec le communisme se trouvaient au coeur des débats intellectuels et politiques. Or, si le philosophe a eu des relations souvent mauvaises avec le PCF, il a revendiqué ses liens avec l’URSS entre 1952 et 1968, malgré une pause provoquée par l’intervention militaire soviétique à Budapest. Sartre s’est même rendu onze fois en URSS, le plus souvent avec Simone de Beauvoir, et ces séjours, qui allaient de quelques heures à plus d’un mois, sont au coeur de ce livre grâce aux rapports rédigés par les accompagnateurs soviétiques du couple. Le philosophe y rencontrait des auteurs officiels qu’il considérait parfois comme des amis et dont les parcours permettent de dresser les contours d’une histoire culturelle de l’URSS. Mais ces voyages et ces contacts s’inscrivaient aussi dans des pratiques établies par Moscou dès le début des années 1920 pour influencer, séduire et manipuler des Occidentaux. Le cas de Sartre est d’autant plus intéressant que le philosophe a créé et incarné la théorie de l’engagement : pour lui, chacun a la responsabilité de changer le monde et doit agir en ce sens ; chacun est responsable de ses actes et sera jugé sur ceux-ci. La question se pose donc : avec l’URSS, pour quoi Sartre s’engageait-il et avec qui ? ».

https://www.amazon.fr/Sartre-lURSS-survivants-C%C3%A9cile-Vaissi%C3%A9/dp/2753592780/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR

Pablo75 dit: à

Bien sûr que la Jeunesses Communistes existent toujours !!!
JC….. dit:

Ils n’ont pas changé de nom? « Le « Mouvement jeunes communistes de France » (MJCF), communément appelé JC (initiales de Jeunesse communiste), est une organisation politique de jeunesse, proche du Parti communiste français (PCF). Au sein du MJCF, les étudiants sont organisés dans sa branche étudiante, l’Union des étudiants communistes. » (Wikipedia)

D’ailleurs, ils ont l’air d’être très drôles: « Le MJCF s’organise indépendamment du PCF ».

Pablo75 dit: à

Ils sont même hilarants: « Le MJCF édite un journal du nom d’Avant-garde. »

« L’Avant-garde est un mensuel français, fondé en septembre 1920 par un groupe de jeunes socialistes ralliés aux idées communistes. Il est lié à la Fédération des jeunesses communistes de France, devenue le Mouvement des jeunes communistes de France. »

Ils sont, donc, à l’avant garde mais en direction du XIXe siècle…

Marie Sasseur dit: à

Morand guide touristique, qui vend Gênes pour Marseille c’est un peu de la pub mensongère.
Ces extraits m’ont fait penser que j’ai trouvé dans des guides du routard , des présentations parfois littéraires et de très grande qualité.

C’est bien naturellement qu’il fallait demander une bonne adresse au routard.

« Adossée à la colline et tournée vers la mer, la ville de Christophe Colomb regorge de palais, de musées, d’églises baroques, de petites boutiques et de restos où se régaler d’une cuisine à la savoureuse simplicité. Prenez le temps de la découvrir, vous ne le regretterez pas : où il y a Gênes, il y a beaucoup de plaisir ! »

https://www.routard.com/idees-week-end/cid136669-italie-genes-5-raisons-d-y-aller.html

Phil dit: à

Je découvre Rien que la Terre de Morand

Bravo, livre autant prisé que primé en son temps. Quatre vingts ans plus tard malgré la lobotomie franceculture, résilience. Vive la jument dalmate.

MC dit: à

Et pour ce que Morand n’a pas vu mais décrit quand même, la documentation était fournie par Cattavi. ( Je ne crois pas qu’il ait vu les pays d’ Air Indien, mais c’est à s’y méprendre….)

Nicolas dit: à

Vous avez l’air de vous ennuyer heureusement que je suis là pour vous donner des os à ronger. C’est bien le problème avec Camus, il raconte n’importe quoi et personne n’en fait la critique. Le petit chouchou chéri qui ne sert à rien. Les révoltés de canapés me font doucement sourire.

Marie Sasseur dit: à

M. Morlino, si l’on comprend cet énième tour de passe-passe,consistant à dissocier l’oeuvre de l’homme, c’est a dire accepter une certaine schizophrenie intellectuelle, ignorer certains actes pour n’en retenir que d’autres,
est donc fervent lecteur de Morand.
Moins de l’homme,- mais qui peut l’être aujourd’hui, à part un ou deux consuls en début de carrière…
Il a le sens de la formule, Morand voyageur est un antiguide touristique, c’est à dire selon le point de vue images du monde morandessque, loin du vulgus pecum et ses shoots a coup de millions de pixels ,  » il croque des instantanés qui sont des « polaroïds grammaticaux. »
Joli.
Le polaroïd n’en est que plus flou, quand on voit Gênes depuis le pont-levis de ND de la Garde…

Mais cette schizophrénie revendiquée, la main sur le cœur, ne tient plus quand on lit que De Gaulle aurait fait patienter Morand jusqu’en 1968 pour entrer à l’AF, que les Morand n’avaient aucune conscience politique et plutôt que de devenir un héros ( de la résistance ?) il a choisi Petain ? Et a préféré les Pullman, les paquebots et les palaces et De Gaulle ne lui aurait pas pardonné son mépris ?

Non.
Morand avait l’étoffe d’un traître. Et c’est ce qu’il a été.
Et lâche, par dessus tout.

Le mépris n’est certainement pas la où M. Morlino voudrait qu’il soit.

Jazzi dit: à

La culture Canada Dry de Marie Sasseur, qui préfère le guide du routard à Morand, est confondante !

Marie Sasseur dit: à

C’est à dire que je commence à bien, bien, connaitre Marseille, et que cette pourriture de Morand n’est plus à présenter.

Jazzi dit: à

PAUL MORAND

Leçons de paresse

Après que le gouvernement du Front Populaire eût adopté ses lois sur les congés payés, Paul Morand (1888-1976) publia, en 1937, un Éloge du repos (titré à l’origine Apprendre à se reposer). Ce dilettante professionnel, marié à la riche princesse Soutzo, était depuis onze ans en congé du quai d’Orsay. Partageant son temps entre les voyages et l’écriture, il entendait ainsi faire profiter de son expérience les nouveaux postulants aux vacances. Pour lui, le repos est un art, qui s’apprend et se cultive, et son essai tient un peu des Loisirs pour les nuls. Et peu importe que l’on soit riche ou pauvre. La découverte des paysages et des régions de France ne vaut-elle pas celle de bien de pays étrangers ? Et pour Morand, dormir sous une tente est toujours préférable à n’importe quelle chambre d’hôtel. Son livre-catalogue, regorge, non sans humour, de conseils pratiques pour bien voyager, avec ou sans argent. Hors de l’Hexagone, son premier avertissement au lecteur est le suivant : « Français, mes frères, évitez, à peine débarqués de vous écrier : « Quel sale pays ! Au moins chez nous… ». Suivent également de nombreuses recommandations sur le choix et la pratique d’un sport, notamment la baignade, en mer ou en rivière, et les promenades en forêt car : « Le sport, parce qu’il nous épanouit dans un libre jeu de l’esprit et du corps, apporte le vrai repos aux hommes du siècle. » Mais en conclusion, l’auteur de L’Homme pressé, plus moraliste que jamais, nous rappelle que, seule, la vie intérieur est maîtresse de notre vrai repos.

« Et pourtant le vrai repos de l’homme n’est pas une agitation qui ressemble vite à des travaux forcés. Avons-nous su assez le trouver en Nous ? Nous l’avons cherché dans un anéantissement du temps, dans un rythme saccadé. Est-ce la paix ?
Ne le découvrirons-nous pas plutôt dans cette retraite intérieure, dans ce loisir qui sont, comme à dit Bonnard*, « la permission d’être soi-même » ?
Personne ne supporte plus la solitude et le sur-place. (…) Pourquoi ? – c’est un des aspects de cette peur de mourir, erreur matérialiste du monde occidental, par quoi, peut-être, il périra.
Tandis que les médecins veulent allonger la vie, les hommes veulent l’élargir en y faisant tenir de plus en plus de choses : vivre vite, c’est duper le sort, c’est vivre plusieurs fois ; les gens réagissent ainsi : puisque la mort c’est l’immobilité, le mouvement c’est la vie ; d’où beaucoup concluent que la grande vitesse, c’est la grande vie. (…)
Oui, à l’heure actuelle, nous vivons quatre fois plus qu’il y a un siècle ; mais peut-être vivons-nous quatre fois moins bien, quatre fois moins fort ; peut-être y a t-il une dépréciation de la monnaie ? La mobilité est l’instable principe de la vie d’aujourd’hui, qui n’en a guère plus d’autres. Vagabondage spécial à notre époque.
– N’est-ce pas par hâte que nous jetons par-dessus bord, l’un après l’autre, les lents outils du passé, les chevaux, la voile, la cuisine à feu doux, la politesse ? Qui prend encore le temps, dans les grandes villes, de manger, de dormir, d’accompagner à pied les morts au cimetière ? C’est la vitesse qui lézarde et disjoint notre vieux monde ; construit sur des soubassements profonds par de lents architectes, il est livré à d’impétueux mécaniciens qui ne travaillent qu’en surface. (…)
Quelle erreur cependant pour l’homme de croire que la vitesse pure l’enrichit ! Il va en être une des premières victimes. (…)
On attendait peut-être de moi un éloge de la vitesse, et voilà que je parais la condamner. (…) J’essaie de mesurer la vitesse, de me mesurer avec elle, de la domestiquer. « Téléphone, télégraphe, radio ont rendu possible – jusqu’à en être inquiétant – l’échange rapide des communications, écrit M. Anesaki. Mais qu’avons-nous à nous communiquer ? Des cotes de la Bourse, des résultats de foot-ball et des histoires de couchage. L’homme résistera-t-il à l’accroissement formidable de puissance dont la science moderne l’a doté ou se détruira-t-il en la maniant ? La science ne saurait répondre à ces questions. Ou bien l’homme sera-t-il assez spirituel pour savoir se servir de sa force nouvelle ? » Nous sommes de race équilibrée et, pas plus que les autres monstres, celui-ci ne doit nous faire peur. (…) La possession des richesses ne désorganise pas l’homme qui sait conserver le sentiment de leur néant. La religion nous a appris cela, et toutes les morales. Le sage s’efforce de ne pas voir les premiers plans immédiats, qui s’enfuient, mais de fixer les yeux sur les lointains, qui sont immobiles.
Le vrai repos vient de nous. »

(« Éloge du repos, Arléa, 1996 et 2004)

*Paul Morand fait référence à l’écrivain Abel Bonnard, avant qu’il ne soit nommé ministre de l’Éducation nationale sous le régime de Vichy en 1942.

Phil dit: à

mais c’est à s’y méprendre…

Doch..Morand a bien voyagé, sans stationner, dans ces pays d’air indien, dear Mr Court. La thèse de C. Douzou fait l’inventaire des pèlerinages du voyageur pressé, plus Cook que Baedeker.

Marie Sasseur dit: à

Les bons clébards de Pavlov, à seriner leur mentra morandesque.

Marie Sasseur dit: à

Enfin, il n’avait aucun sens politique selon M. Morlino; qu’en aurait-il été s’il en avait eu un.
Peut mieux faire ?

« Il avait lui-même préparé politiquement son discrédit, en se montrant un soutien indéfectible du régime de Vichy : conseiller de Pierre Laval en 1942, ambassadeur de l’Etat français à Bucarest, puis à Berne, de juillet à septembre 1944. Après sa démission, Morand décide de rester en Suisse et de se faire discret : en France, on l’a inscrit, pour un temps, sur les listes noires des écrivains collaborateurs. Il s’installe d’abord à Montreux, puis en 1948 à Vevey, où il s’établit pour près de trente ans, alternant séjours à Paris et retours en Suisse. »

https://www.nb.admin.ch/snl/fr/home/portrait/als/points-de-vue/points-de-vue-2017/un-homme-qui-tombe—paul-morand.html

« Confiné » en Suisse, la fin du beau voyage.

Marie Sasseur dit: à

Passou aime peut-être se faire flageller a Séville, lol. Cela ne nous regarde pas.

lmd dit: à

On le perçoit immédiatement, la hargne, l’imbécilité et la médiocrité des détracteurs de Jean Paul Sartre sont la meilleure preuve de la lucidité de la démarche –Qu’est ce que la Littérature – Gallimard 1948.

D. dit: à

C’est bientôt l’hiver, saison des endives.

Phil dit: à

Ne courez plus l’endive, dear dédé, les légumes d’hiver sont nombreux sur le prestigieux blog à passou.

D. dit: à

Règne : Plantae
Sous-règne : Tracheobionta
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Sous-classe : Asteridae
Ordre : Asterales
Famille : Asteraceae
Genre : Cichorium
Espèce : Cichorium intybus
Variété : foliosum

D. dit: à

C’est au jambon et à la Béchamel gratinée au fromage que je les préfére.
Et ce n’est pas ce diable de Phil qui me fera changer d’avis.

Bloom dit: à

Recadrage sur l' »esthète de la merde ».
« L’écrivain avait fait de l’Académie sa légataire universelle, chargée notamment de créer la Fondation Paul-Morand et de remettre un prix à un ouvrage « remarquable par ses qualités de pensée, de style, d’esprit d’indépendance et de liberté ». En 1978, le premier lauréat pressenti pour ce prix fut Romain Gary, écrivain juif, russe et gaulliste. Gary refusa la distinction, arguant de la dimension pour le moins « ironique » de la situation. »
Paul Morand, de Vichy à l’Académie française, Ghis Korman, the times of Israel, 3 janvier 2021

puck dit: à

pas d’accord : espoirs et déceptions, bruit et silence, réussites et échecs, lumière aveuglante et obscurité angoissante, tel est le rythme que le monde impose à la vie active. Tenter de faire de l’oisiveté un art permettant d’échapper à ces pulsations incessantes du monde. Avoir chez soi un livre d’Histoire, ne plus l’ouvre sachant que l’Histoire des hommes n’est qu’une suite incessante de catastrophes. Savoir, ou plutôt avoir l’intuition, que ce rythme de la vie active impose un excès de soi qui oblige à une absence à soi-même. le paresseux (pas l’animal l’autre) se veut pas se perdre, ni s’oublier. Cela ne signifie pas qu’il (le paresseux, disons l’oisif pour éviter toute confusion avec l’autre) ignore tout d’une vie intense, sauf que cette euphorie il l’éprouve dans ses songes. Allongé sur son divan il imagine sa première rencontre avec la femme bien-aimée, ils se promènent dans les allées du parc, au milieu des arbres millénaires et des fleurs au mille parfums, ils rient ensemble au passage d’un papillon qui vient se poser sur son épaule (tout ça c’est les songes du paresseux : l’oisif) Quand plus tard assis sur un banc, il veut lui prendre la main, mais il hésite, va-t-elle accepter, ou bien retirer sa main, se lever et partir en le traitant de goujat, comment le savoir s’il n’a pas le courage de le faire ? (toujours dans ses songes d’oisif) Il hésite, pesant le pour et le contre, mesurant les risques… hélas le courage ne lui vient pas. De là vient la profonde mélancolie du paresseux (toujours pas l’animal qui se pend par les pieds , c’est l’ultime fois que je précise) : par son oisiveté il tente d’effacer les rythmes saccadés de la vie, mais ces rythmes il les retrouve en lui, dans ses songes. Ma foi se dit-il, qu’importe si le monde change à chaque instant, l’important est que ma vie intérieure n’en subisse pas les soubresauts, qu’elle reste intacte, qu’importe nous verrons bien ce qu’il se passera à notre prochain rendez-vous (nb : toujours dans les ses songes vu qu’il veut échapper aux tumultes de la vie extérieure).
et voilà… Morandini est sans doute un type fort respectable, n’en déplaise à certains, mais il s’est mis le doigt dans l’oeil une fois de plus !

Phil dit: à

Gary refusa la distinction

did you know, dear Bloom ? Marie Bonaparte a sickanalysé Gary dans les années 30 pour le compte de …l’éditeur Denoël: « pervers, relation maladive avec sa mère ». Ceci dit, pas une raison suffisante pour refuser une distinction.

D. dit: à

Dans l’oeil où ailleurs. Morandini ?!

Nicolas dit: à

Sartre 15 millions / Camus 25 millions
Après faut pas s’étonner que la France se barre en couille

D. dit: à

Absolument.

D. dit: à

D’ailleurs toute cette littérature contemporaine des années 50 c’est de la couille de loup en barre de 12.

D. dit: à

Avec poinçon.

Marie Sasseur dit: à

Boufffre, le vieux valet pedophile sait reecrire l’histoire.

Quel art de la mise en scène révisionniste; le valet aura « survolé » l’école comme son bon mait’. Salopards et Cie.

« Le vin des morts », premier roman de R Gary refusé par Denoel, qui avait comme lectrice une hystérique du Dr Sigmund…on en apprend de ces trucs.

Sur le Cours Mirabeau, la vie a tenu ses promesse.

Marie Sasseur dit: à

philopede, excuses, pas pedophile.

Bloom dit: à

Sapré Bonaparte et ses élucubrations pseudo-analytiques, dear Phil. Même l’oeuvre du sinistre Poe, inventeur du roman policier, y a laissé des plumes…

Bloom dit: à

SapréE

Bloom dit: à

Un cadeau Denoël à un écrivain juif, c’t’une bonne blague.

MC dit: à

Elle délire à longueur de pages, la Marie B, ce qui, on ne sait pourquoi, la fait ressembler à la Marie S , en ces elucubrations morandesques, sorte de Mademoiselle Crapote d’un autre temps, perdu lui irrémédiablement en 1940…

Marie Sasseur dit: à

Le dément mc et le philopede, deux vieux révisionnistes infects.

Marie Sasseur dit: à

M’étonnerait que Gary soit dans les 100 de M. Morlino. Mais j’aimerais bien me tromper.

Alexia Neuhoff dit: à

Je viens d’achever la lecture d’« Un dîner très original » , un conte de 1907 d’un certain Alexander Search (écrit en anglais) par… Fernando Pessoa. J’ai imaginé sans peine ce banquet de gastronomes décadents. Je ne sais pourquoi des noms de contributeurs de la RdL me sont venus à l’esprit pour caractériser les personnages (anonymes) de cette histoire avec, au menu, perversité, folie, haine, vengeance et -au dessert – cannibalisme. Pas de femmes dans le texte mais j’en vois bien certaines qui campent par ici susceptibles de trinquer avec Herr Wilhelm Prosit, l’organisateur de ces orgies diaboliques. La lecture de la RdL, à défaut d’ouvrir l’appétit, peut ouvrir de ces perspectives.

Marie Sasseur dit: à

Passou, lui, sait reconnaître la réalité commune.
S’il y a une œuvre-vie qui rend vaine toute tentative de dissocier l’homme de l’œuvre, c’est bien Gary.
En français, ça s’appelle l’éthique.
Et j’aime ça.

rose dit: à

EDM.

Il n’y a pas de justice en France.

Traçons la route.

et alii dit: à

La finale du Concours Long-Thibaud 2023 sera diffusée mardi dimanche 3 décembre à 20 heures sur Radio Classique, elle est aussi visible sur YouTube

B dit: à

Paul Morand, de Vichy à l’Académie française

je n’ai pas lu son journal mais le peu cité dans diverses parutions, blog ou presse, est plus qu’accablant pour l’homme. « Rien que la Terre » ne témoigne en rien ni ne pourrait laisser soupçonner que Morand fut aussi proche de Laval et ses affreux.

B dit: à

perversité, folie, haine, vengeance à quoi il faudrait ajouter orgueil et jalousie maladifs qui comme ce qui précède peuvent mener aux délits, crimes, mensonges, déni, travestissement de la vérité

Comment dire… voir la paille dans l’œil du voisin, ne pas voir la poutre dans le sien. C’est aussi une tendance propre au pervers( narcissique) que d’accuser en projetant sur l’autre ses propres défauts.

B dit: à

AN, surement est-ce pour l’intérieur comme pour l’extérieur, les autres nous voient différemment mais l’enfer, n’est-ce pas, c’est les autres quand et si il nous arrive d’en tenir compte, il n’existerait ainsi aucun élément nous procurant une dose d’objectivité ni en nous ni en eux. Soit on se perçoit dans le miroir plus beau ou plus moche et il n’y aurait aucun moyen fiable pour confirmer nos qualités et nos défauts sauf peut-être à comparaitre devant le tribunal de l’Eternel ?

Rosanette dit: à

Ce que j’avais retenu en son temps du journal de Morand :
« Je me refuse à mettre dans le même sac Brasillach ,Drieu, Rebatet et Morand comme exemples de la rencontre du talent littéraire et de l’abjection personnelle .
Tous ont pris certes ces mêmes positions idéologiques qui nous révoltent, et qui nous mettent mal à l’aise pour reconnaître les qualités de leur œuvre; mais les premiers ne sont pas des médiocres, à la différence de Morand, qui étale à plaisir les manifestations de sa petitesse dans son Journal inutile .
Que découvrons nous avec ce journal, à travers les faits et les impressions notés au jour le jour ?
Que ce styliste et ce romancier admirable est un égoïste, narcissique, obsédé par son corps et la pérennisation de ses performances sexuelles et sportives ;
Qu’il n’a pas la moindre générosité, que pour lui l’humanité se partage entre les aristocrates et « les autres », magma indifférencié et méprisable, qui vous gâche les paysages par l’envahissement de leurs HLM, et qu’on n’approche qu’à travers l’armée de domestiques obséquieux qui vous entoure ;
Qu’il est terriblement intéressé et fier des attributs de sa richesse-(Que de réflexions sur l’immense salon de son hôtel particulier qui rend jaune de jalousie toute la famille Mauriac),dont il passe son temps à déplorer qu’elle ait fondu.
Qu’il est capable de toutes les avanies et de tous les calculs, d’abord pour entrer à l’Académie, ensuite pour monnayer sa voix quand enfin il en est;
Et évidemment, comme les autres, il brandit en permanence, à coté d’un antisémitisme viscéral, qui s’exprime à tout propos et hors de propos, le regret impudent de n’avoir pas vu s’établir l’ordre nazi.
On peut d’ailleurs s’étonner de l’impudeur naïve et aveugle qui l’a amené à promettre à la publication un document si révélateur de sa médiocrité personnelle, et dont tout autre aurait eu honte s’il en était l’auteur.

et alii dit: à

diplomate

pudding diplomate:
Voilà une recette ancienne de nos parents et grands parents, qui avec un peu de pain rassis et quelques fruits confits, nous régalaient avec un dessert. A mon goût, la crème anglaise est indispensable pour compenser…

Alexia Neuhoff dit: à

« mais l’enfer, n’est-ce pas, c’est les autres »
Tiens, j’ai déjà lu ça quelque part…

William Boquet dit: à

@Que découvrons nous avec ce journal, à travers les faits et les impressions notés au jour le jour ?
Que ce styliste et ce romancier admirable est un égoïste, narcissique, obsédé par son corps et la pérennisation de ses performances sexuelles et sportives ;
Qu’il n’a pas la moindre générosité, que pour lui l’humanité se partage entre les aristocrates et « les autres », magma indifférencié et méprisable, qui vous gâche les paysages par l’envahissement de leurs HLM, et qu’on n’approche qu’à travers l’armée de domestiques obséquieux qui vous entoure ;
Qu’il est terriblement intéressé et fier des attributs de sa richesse-(Que de réflexions sur l’immense salon de son hôtel particulier qui rend jaune de jalousie toute la famille Mauriac),dont il passe son temps à déplorer qu’elle ait fondu.
Qu’il est capable de toutes les avanies et de tous les calculs, d’abord pour entrer à l’Académie, ensuite pour monnayer sa voix quand enfin il en est;

Confondant. Un salut du 29 novembre 2023 à 18H22 à tous les morands du monde démocratiquement élus, en particulier à ceux de Gaza et de Tel-Aviv

William Boquet dit: à

(ils ont cela de supérieur au Morand : le soucis de dissimuler leur médiocrité ; ils appellent cela « pudeur »)

William Boquet dit: à

souci

Samuel dit: à

Pourquoi le vagin de la femme est le paradis du pauvre ?

William Boquet dit: à

@En français, ça s’appelle l’éthique

Humain trop humain. La moraline se manifeste en se donnant des grands airs, en employant de grands mots pour tenter de dissimuler la médiocrité ordinaire de ceux qui en usent … l’éthique, valeur ultime s’il en est, c’est tout autre chose ; bon, retour au mode avion, salut salut

Marie Sasseur dit: à

C’est ça rhamasse-tout, l’éthique c’est pas un truc pour junkie qui joue les objecteurs de conscience, sans en avoir de conscience ,juste bon à pousser la souris.

Alexia Neuhoff dit: à

renato dit: car chacun porte sur soi son enfer

Surtout ceux qui s’habillent en Prada !

renato dit: à

« Surtout ceux qui s’habillent en Prada ! »

Magnifique poncif, il suffit de jeter un coup-d’oeil à une intervenante d’ici qui n’a sans doute pas les moyens de s’habiller en Prada !

Phil dit: à

Ce que j’avais retenu

Jolie mise en orbite du Morand, dear Rosanette, dans votre constellation centripète, certes. L’homme n’est pas facile à debotter, qui pressentait notre époque en prenant Milady pour une jument.

Patrice Charoulet dit: à

Deux fautes dans « Le Canard » !

Depuis trente ans je dis et je répète à qui veut bien m’entendre : « Le seul journal français où je n’ai jamais trouvé une faute d’orthographe est « Le Canard enchaîné ». »
En passant, toute considération politique mise à part, ce journal a plusieurs avantages : Son prix (1euro50), son absence de pub, son abondance d’infos politiques…
Grand admirateur des correcteurs ( dans l’édition, dans la presse…), j’avais même voulu savoir il y a quelques mois le nom du correcteur de cet hebdo satirique. Coup de fil. Réponse : « Il n’y a pas un correcteur à plein temps. Plusieurs d’entre nous relisent les articles et corrigent ce qui doit être corrigé. »
Or, ce jour, 29 novembre 2023, je tombe en sur …deux fautes ! Les voici :
1°« un vétéran des arcanes franco-africaines ». Plusieurs le savent le nom « arcanes » est…masculin !
2° « Figure détonante du patronat hexagonal,Henri Proglio… ».
Détonner- détoner.- A l’inverse de ce qu’on serait tenté de croire,
« détoner » (lat. detonare), c’est faire explosion (ne pas se guider sur « tonner »), et « détonner », c’est chanter ou jouer faux, en
sortant du ton (au sens figuré, « produire un contraste désagréable »). Il fallait donc écrire « Figure détonnante du patronat hexagonal… »
Je ne dirai plus que je n’ai jamais vu de fautes d’orthographe dans « Le Canard enchaîné ».

MC dit: à

Milady , ou Jacques Dufilho jouait le Commandant ,fut adaptée par… l’ ORTF, en un temps où l’on pouvait encore lire Morand pour s’en faire une idée. Maintenant , il faut en passer par les Vétos de la Sasseur…

rose dit: à

Faux, arcane est un substantif féminin.

Alexia Neuhoff dit: à

Comme c’est étrange ! Les mêmes qui vilipendent J .P. Sartre jouent à l’intellectuel engagé et pataugent dans la boue de Mari.upol, saignent avec les victimes de G.za, souffrent avec les otages isr.éliens, exhument les écrivains de la collaboration que plus personne ne lit, s’enfoncent dans une déprime poisseuse qui ne les empêchera pas de dîner de noix coquilles st Jacques et d’un verre de Chablis, dans leur appartement bien chauffé, dans le confort douillet de leur décor bourgeois. Décrochez des écrans, des chaînes d’info en continu, arrêtez de faire semblant de pleurer sur les malheurs du monde alors que, à la vérité, vous vous en foutez. En réalité, vous faites du « sartisme » d’opérette.

Jazzi dit: à

« Pourquoi le vagin de la femme est le paradis du pauvre ? »

Faux, je suis bien pauvre mais le vagin n’est en aucun cas mon paradis !

Nicolas dit: à

À la limite La Chute pourrait trouver grâce à mes yeux et encore. Caligula c’est de la merde.

B dit: à

Faux, je suis bien pauvre mais le vagin n’est en aucun cas mon paradis !

A chacun ses entrées.

FL dit: à

« En 1978, le premier lauréat pressenti pour ce prix fut Romain Gary, écrivain juif, russe et gaulliste. »

L’Académie française, cette bande de petits farceurs. Ils ont aussi proposé à Alain Finkielkraut de faire l’éloge de Félicien Marceau.

William Boquet dit: à

Si, quand même ; Rosanette dit: à On peut d’ailleurs s’étonner de l’impudeur naïve et aveugle qui l’a amené à promettre à la publication un document si révélateur de sa médiocrité personnelle, et dont tout autre aurait eu honte s’il en était l’auteur.

Etonnant, non ? Qu’il dirait Mr. Cyclopède dans sa minute nécessaire

FL dit: à

Le gouvernement n’a pas trouvé mieux que de rattacher le « Haut Comité des commémorations nationales » à l’ « Institut de France » suite à la polémique ayant suivi l’intégration du nom de Maurras au « Livre des commémorations nationales ».

Derechef à l’institut ils ont décidé de commémorer Barrès.

Je crois qu’on ne pouvait pas trouver mieux que l’Institut pour ce travail de « mémoire ».

FL dit: à

Bon la Commune de Paris tout ce petit monde a eu l’air moins chaud.

William Boquet dit: à

@did you know, dear Bloom ? Marie Bonaparte a sickanalysé Gary dans les années 30 pour le compte de …l’éditeur Denoël: « pervers, relation maladive avec sa mère »

Mais comment, Romain Gary n’a pas été la Jeanne d’Arc que certains minus voudraient voir en lui ? Cela ne l’a pas empêché de se montrer digne quand les circonstances de la vie l’ont exigé

rose dit: à

B dit: à
Faux, je suis bien pauvre mais le vagin n’est en aucun cas mon paradis !

A chacun ses entrées.

À chacun ses erreurs.

Jazzi dit: à

« A chacun ses entrées. »

C’est bien vrai, B, pour moi, ça s’est limité à la sortie !

Jazzi dit: à

Mais à la sortie de quoi, de l’enfer ou du paradis ?

rose dit: à

Rosanette, elle est au top. Kill Bill tome 2.

William Boquet dit: à

Et pendant ce temps, les culs de basse fosse font le plein de croyants

À Gaza, les journalistes victimes d’une hécatombe historique

Selon une ONG basée à New York, le 24 novembre, 49 journalistes ou employés d’un média avaient trouvé la mort dans l’enclave palestinienne ou au sud du Liban. Un chiffre jamais atteint depuis 1992.

Le mois d’offensive israélienne à Gaza est le plus meurtrier jamais enregistré pour la presse. «Le bilan est extrêmement sévère», note le Comité de protection des journalistes (CPJ). Selon cette ONG basée à New York, le 24 novembre, 49 journalistes ou employés d’un média avaient trouvé la mort dans l’enclave palestinienne ou au sud du Liban. Un chiffre jamais atteint depuis 1992 et le premier recensement annuel auquel il faut en plus ajouter quatre journalistes israéliens tués lors des massacres du 7 octobre.

L’hécatombe a tendance à s’accélérer alors que 5 reporters sont morts le seul 18 novembre. «Les reporters sur place n’ont pas de refuge sûr et n’ont aucun moyen de sortir de l’enclave. Ils sont tués les uns après les autres», dénonce Jonathan Dagher, un responsable de Reporter sans frontières (RSF), en soulignant que 11 d’entre eux ont été tués en exerçant leur métier. (…)

Source : Le Figaro

FL dit: à

D’ailleurs de mémoire ils n’avaient pas décidé de commémorer Maurras. Ils avaient décidé de commémorer Maurras ET Chardonne.

rose dit: à

Il a vingt ans et trois jours.
Il est sorti le 27 nov.2003.
Kill Bill Tome 1

rose dit: à

26 novembre 2003.
Hier,

Jean Langoncet dit: à

@Lesquels de nos contemporains à plume seront-ils encore lus en 1640 ? La charité impose, n’est-ce pas… Alors silence !

Heu !

Jean Langoncet dit: à

Rions encore un peu

Glané sur le web : Did Jerry Lee Lewis have any children with his 13 year old wife?

Damien dit: à

Je suis le premier à vous l’annoncer : Henry Kissinger est mort. Il était bon dans sa vision de l’Europe (il était né en Allemagne, je crois). Il était juif. La politique qu’il a imposée au président Nixon n’était pas vraiment douce. Notamment sur le Vietnam. Et l’histoire a prouvé indéniablement qu’il avait tort. On peut admirer l’intelligence, le côté baroque, et même la folie des grandeurs. L’Amérique fait tout en grand. Ils avaient Kissinger, cette star flamboyante — nous, nous avons Hubert Védrine ou encore Attali, c’est dire. Kissinger était leur modèle à tous, y compris Alain Minc. Kissinger avait une théorie sur le traité de Westphalie. Une théorie qui va perdurer, et qu’il exposait dans un de ses livres les plus connus, « Diplomatie », je crois. Un détail pour conclure : il pensait que la Turquie devait être acceptée dans l’Europe. Je pense comme lui. Kissinger ne se trompait pas tout le temps. Et puis quel magicien ! Il a reçu le Prix Nobel de la Paix (eh oui !!!) alors que les USA bombardaient le Vietnam et faisaient des milliers de victimes innocentes, dont des enfants. Bref, Kissinger était un assassin digne du TPI. Cela me pose problème. Pas vous ? Bonne journée quand même !

Damien dit: à

Le côté obscure de la force :

« Dès 1975, la commission du Sénat américain, présidée par Frank Church, avait révélé son rôle dans la chute du régime de Salvador Allende au profit de la dictature Pinochet, au Chili, en 1973. En 2000, la déclassification des archives sur ces événements a étayé ces accusations. Dans son livre publié en 2001, Les Crimes de Monsieur Kissinger (The Trial of Henry Kissinger, Ed. Saint-Simon), le journaliste Christopher Hitchens accuse celui-ci de crimes de guerre, non seulement en Amérique latine, mais aussi au Cambodge (pour les bombardements de 1969 à 1973). » Le Monde

rose dit: à

il pensait que la Turquie devait être acceptée dans l’Europe.

Non.
2006, un bref séjour pour aller voir la première de Battuta à Istanbul m’a convaincu de l’exact contraire.

Et l’Ukraine non plus.

rose dit: à

Michèle Rivasi décédée brutalement à Bruxelles.
Une femme intègre, ce qui explique le silence.

rose dit: à

Jacques Drillon ce qu’il dit sur être élevé et être prof.c’est du vingt cinq étoiles.
Ai attaqué à petit pas la musique.

Il sait qu’un petit frisson délicieux parcourt l’échine des femmes du monde devant un homme velu. L’ampleur de ce qu’il sait dans une variété de domaines inouïe est stupéfiante. Un bonheur de lecture.

N’ai pas compris pourquoi entre le clavecin et lui ne s’est pas fait/noué/serré le lien d’amour.
Quelque chose m’a échappé.

Nous avions Jacques Drillon ici et nous ne savions rien de lui. Quelle chance d’avoir croisé sa route !

Marie Sasseur dit: à

@ »Que ce styliste et ce romancier admirable est un égoïste, narcissique, obsédé par son corps et la pérennisation de ses performances sexuelles et sportives »

Deachach badine.

Morand, piètre cavalier, skieur médiocre, simple spectateur au bord de la piste de vitesse, et, faute d' » arguments « , au bordel pour des copulations tarifées, sa princesse pas si bandante, si on en croit M. Morlino. Une vengeance posthume pour cette injustice, en somme, lol.

7h46

Marie Sasseur dit: à

rhamasse-tout est au front, devant son écran.
La guerre, c’est dégueulasse.
Il y aura des enquêtes pour crimes de guerre.

Marie Sasseur dit: à

Et ces enquêtes pour crimes de guerre concerneront Israël.
Pour le hamas, le crime contre l’humanité est flagrant.
rhamasse-tout, ou l’antisémitisme à l’insu de son plein gré.

J J-J dit: à

1111
hein ? un Hun nain ?

J J-J dit: à

1101 – et dire qu’il y a en a qui attendent 100 balais pour « partir » de notre surface sans la moindre honte – 1640 – Je ne le souhaite à personne. Bàv justement, tant qu’à faire dans l’insignifiance charouleuse.

J J-J dit: à

La matin, on a souvent tort de se réveiller de bonne heure sur la terre. Pour y découvrir ce qu’on ne devrait pas. Mais les gens sont contents de vivre encore un peu. Quelle misère !

J J-J dit: à

Il nous faudrait une personne qualifiée du CNRS pour investir le nouveau Conseil National de la Médiation, et faire le ménage à la rdl.

J J-J dit: à

Un jour j’ai fait un rêve, plus puissant que celui du Pasteur Martin Luther King, mais hélas, personne n’en a jamais rien su. Il aurait sans doute évité le nouveau drame isréalo-palestinien, s’il avait été mieux entendu (pro – Crasthiner – cf. Islebid)

J J-J dit: à

Et je n’ai pas fini de dire ce que j’avais sur la papatte, ce matin là.

Alexia Neuhoff dit: à

Bonjour JJJ. Est-ce que, comme moi, vous n’êtes pas étonné de lire dans la Rdl autant de petits Sartre, je veux dire d’intellectuels engagés, de préférence ceux et celles qui le maudissent ? Certes des petits Sartre d’opérette qui s’imaginent que relayer les petits cris d’indignation de sources d’information douteuses vous hisse au rang d’éveilleur de conscience et de déchiffreur du monde contemporain.

Janssen J-J dit: à

des accras de morue aux endhives bretzel, par exmemple, il faut bien se préparer le déjeuner, avant d’aller porter le chat AU vétérinaire et d’aller AU coiffeur. C’est la vie qui continue dans le cours de la littérature flottante (Annie E.)

J J-J dit: à

Vous me donnez déjà mal au crâne, Alexia, pour arrêter mon cours, je le comprends bien… Je tâcherai de vous répondre quand j’y verrai plus clair, après mes deux Dôle i Pane. Pour l’instant, j’ai la gueule en bois… Et j’aurais tendance à conchier Sartre et ses alcoolytes. Je me rapproche de vous bientôt, soyez sûre.

J J-J dit: à

mais à qui faites vous allusion au juste… ? C’est pas encore clair. <pour l'instant, je ne sais pas si je suis AVEC vous sur les 'petits sartres'. Dites moi. Merci de m'aider. Jean-Jacques.

J J-J dit: à

Je me demande souvent à quoi sert-il de faire les questions et les réponses. Je me pose souvent cette question à moi-même, surtout le mâtin, dans la lucidité fuligineuse du malocrâne du carabin.

William Boquet dit: à

@Morand piètre cavalier et l’appel au ménage matutinal

Les « écuries » d’Augias … Il fut un temps sur la rdl où tous les matins cette petite musique se faisait entendre ; merci de perpétuer cette tradition. Ne rien changer pour que tout change ? Allez savoir

William Boquet dit: à

– > les gâteux par deux

MC dit: à

La fausse question peut avoir à la rigueur un rôle pédagogique. La fausse réponse dont on eut un bel exemple pour le malheureux Camus, jamais. A tout hasard, signalons que la Chute est un roman et non une pièce. On ne sait jamais…. MC

Jazzi dit: à

Clopine et JJJ se bourrent la gueule, chacun dans son coin, et les erdéliens trinquent !
Par solidarité, soyons charitables…

Jazzi dit: à

N’y avait-il pas du Talleyrand chez Kissinger ?

Passou dit: à

Marie Sasseur : « M’étonnerait que Gary soit dans les 100 de M. Morlino. Mais j’aimerais bien me tromper. »

en effet …:
« Romain Gary mentait beaucoup, s’arrangeait avec ses souvenirs,
s’inventa un père russe de substitution, mais il ne trichait pas
quand il écrivait, comme les peintres qui rajoutent un arbre dans
un paysage, question d’équilibre. L’écrivain a souffert d’un déficit
de notoriété parce que Jean-Paul Sartre, Louis Aragon et François
Mauriac occupaient le terrain médiatique. Gaulliste, mais ni de droite
ni de gauche, il inspirait de la méfiance, n’usant d’aucun des codes
de la gloriole. Parmi ses pseudonymes, Gary – impératif de « brûler »
en russe –, de son vrai nom Roman Kacew, a également choisi celui
d’Ajar (« braise », en russe). Son prénom, Roman, souligne le fort attachement qui liait l’auteur de La Promesse de l’aube à la fiction. Pour
nommer la réalité (guerre, solitude, délire collectif et grand âge), il
disait « la Puissance », désignant par-là tout le fardeau que l’on doit
porter. Pour s’en extraire, il s’engagea dans une vie d’aventurier,
comme son ami André Malraux, et allait dans les airs, à la manière
d’Antoine de Saint Exupéry. N’avoir qu’une identité ne convenait pas à celui qui voulait toujours fuir le rôle qu’on lui assignait. Car les gens s’adressent toujours à ce que l’on représente et jamais à ce que l’on est : « Un homme qui est bien dans sa peau est ou bien un inconscient, ou bien un salaud.
Personne n’est dans sa peau sans être aussi dans la peau des autres. »
Comme Fernando Pessoa avec ses hétéronymes, Romain Gary est
devenu Émile Ajar – adoptant une écriture plus directe – pour ne
plus subir les « critiques » qui l’estimaient « en fin de parcours ». Le tour de passe-passe marcha si bien que les académiciens Goncourt
décernèrent leur prix 1975 à La Vie devant soi, incapables de débusquer
Gary derrière Ajar. Il put constater que la réalité dépasse parfois
la fiction, Paul Pavlowitch, son petit-cousin et paravent people, ayant
trop la tête de l’emploi. Le romancier devint ainsi le seul écrivain
récompensé deux fois par les convives de chez Drouant – la première
en 1956, pour Les Racines du ciel. Il avait vu juste : son livre Au-delà
de cette limite votre ticket n’est plus valable (1975), estampillé Gary,
fut mal accueilli par la clique des Germanopratins qui ne juraient
plus que par… Ajar.
Les livres de l’élégant Romain Gary, tout comme ceux signés
Émile Ajar, sont d’une intensité permanente qui passe au rayon X
la destinée humaine. Dès 1969, il alerte sur la « société du harcèlement
» qui arrive à grands pas : « Les hommes sont harcelés sans
merci, leurrés, provoqués par le contact audiovisuel instantané avec
le monde dans lequel nous vivons. » Un quart de siècle après la
fin de la guerre, l’ancien aviateur, qui avait passé cinq ans dans un
bombardier, se réveillait souvent en sueur la nuit. Il se disait certain
que monsieur Tout-le-monde peut devenir un « tueur pathologique
à seule fin d’échapper à son propre sentiment d’impuissance ».
Nombre de ses romans ont été adaptés au cinéma, dont La Promesse
de l’aube, par Jules Dassin (1970), avec Melina Mercouri. Lui-même
a réalisé deux films pour Jean Seberg – son épouse de 1963 à 1970
– et participé au scénario du Jour le plus long, vu en France par
douze millions de spectateurs en salles. Quand il apprit que Jean
Seberg et Clint Eastwood étaient devenus proches, il provoqua en
duel l’acteur qui préféra prendre la poudre d’escampette, meilleur
tireur dans Le Bon, la Brute et le Truand (1966) que dans la vie. Cette
attitude à la d’Artagnan contribue à sa légende de chevalier des temps
modernes. C’est parce que les gens manquaient de panache qu’il
commença à écrire des contes, en 1929, à quinze ans. Son attitude
chevaleresque lui fit refuser, le 23 août 1980, le prix Paul Morand,
doté de 300 000 francs : impossible d’être associé à un antisémite,
même mort. Ils n’avaient en commun que le fait d’avoir été diplomates.
Ce Don Juan ne fut pas que le mari de Jean Seberg et l’inventeur
d’un pseudonyme célébrissime. Le cinéaste des Oiseaux vont mourir
au Pérou (1968) a vécu plusieurs vies ; mais la réelle a été celle consacrée à la littérature, sa passion. Le 2 décembre 1980, quinze mois
après la tragique disparition de la mère de son fils Diego, retrouvée
morte asphyxiée dans sa voiture, il estima que l’heure était venue
de se supprimer avec un revolver Smith & Wesson dans la bouche,
en lieu et place de son habituel cigare. Personne à l’horizon, sauf
son chien, le teckel Pancho. Un écrivain ne devrait jamais posséder
d’arme à feu. Les mots suffisent. Plus pour lui, qui voulait dépasser
les limites de ce que l’on jugeait impossible à atteindre. Compagnon
de la Libération, il a préféré se donner la mort, plutôt que l’attendre.
Certes, il savait se démultiplier pour vivre intensément, mais il ne
supportait pas de revêtir la panoplie du vieillard dont on prolonge
la vie pour son caractère sacré. Avant de commettre le geste irréparable,
il avait confié vouloir écrire un livre contre les médecins qui
prolongent les souffrances des malades. À soixante-six ans, il honora
son pari de ne jamais devenir vieux. »
Signé : Bernard Morlino

Marie Sasseur dit: à

Bonjour Passou
Merci Bernard…

D. dit: à

Et je me suis laissé dire qu’il n’aimait pas les endives.

D. dit: à

Non. On a pas le droit de dire que les médecins « prolongent les souffrances des malades ». Les médecins soignent et ils ont prêté serment pour cela, d’ailleurs.
Dans ces soins il peut y avoir l’administration d’antalgiques et de sédatifs à forte dose, qui peuvent hâter la survenue d’un décès quasiment inéluctable.

D. dit: à

Ce n’est pas le but premier mais une conséquence, à mesurer.

Bolibongo dit: à

des petits Sartre d’opérette qui s’imaginent que relayer les petits cris d’indignation de sources d’information douteuses

Hélas,non. Les sources ne sont pas douteuses. Cécile Vaissié est une historienne spécialiste de l’ Union Soviétique et a déjà commis d’ importants travaux sur la collaboration dans certaines régions du sud-ouest de la France. Une chercheuse courageuse.
Discuter de l’importance réelle et contemporaine des œuvres de Sartre aux yeux de l’ histoire des nations et des idées et une activité intellectuelle digne d’ intérêt.
Comme l’analyse de la mode intellectuelle de la déconstruction, comme la mise à jour d’ une idéologie nazie sous-jacente à l’ œuvre de Heidegger. Heidegger, soit dit en passant, auquel Sartre doit beaucoup…

et alii dit: à

se renseigner, c’est aussi se renseigner sur la loi:
La loi du 9 juin 1999 vise à garantir le droit d’accès pour tous au soulagement de la douleur et à des soins palliatifs en fin de vie.

La loi du 4 mars 2002, dite loi Kouchner et première loi relative aux droits des malades, précisait clairement le droit au refus de traitement et instituait le droit à désigner une personne de confiance, mais restait silencieuse sur la question de la fin de vie proprement dite.

La loi de 2005, dite loi Leonetti et première loi spécifique à la fin de vie, introduit l’interdiction de l’obstination déraisonnable.

D. dit: à

Voilà.

B dit: à

A propos de Rien que la Terre, Morand l’a écrit longtemps avant ses amitiés antisémites et coupables avec Vichy. Je recommande ce titre à ceux qui peuvent, comme il est coutume de s’y plier pour Céline par exemple, séparer ce texte de l’homme que Morand devint en se liant avec opiniâtreté à Vichy.

ÉDITION ORIGINALE.
UN DES 47 PREMIERS EXEMPLAIRES numérotés sur papier vert lumière (tirage total de 6167 ex.).En 1925, nommé gérant de la délégation de la République à Bangkok, Morand rejoint le Siam en passant par les États-Unis, le Canada, le Japon et la Chine. Le récit de ce premier véritable tour de monde de Morand sera publié l’année suivante sous le titre Rien que la Terre.RARE TIRAGE.

( ce post pour compléter celui d’hier sur le meme sujet et éviter le ridicule ).

J J-J dit: à

@ Clopine et JJJ se bourrent la gueule
et ça vaut toujours mieux que de se faire bourrer le cul, +1

Bloom dit: à

Correction partielle du « Canard » de cette semaine. Circonstance atténuante, l’erreur d’orthographe concerne l’anglais. Dans le billet sur le roman Les Affreux de J.Ayres, il y a un ‘n’ en trop dans ‘dinners’ censé signifier snack-bars, qui se dit ‘diners’ en anglais américain.
Le redoublement de la voyelle dans la suite voyelle/consonne/voyelle a pour effet de bloquer la diphtongaison, et la distinction orthographique et phonique entre, ‘dinner’ /ˈdɪn.ɚ/ = dîner ; ‘diner’ /ˈdaɪ.nɚ/= snack-bar.
Autre erreur, du traducteur celle-ci, dans « la terre où ils se trouvaient avait appartenu à l’Ouest sauvage ». « l’Ouest sauvage »? Celui du sang-de-qui-voit-Ouessant? Allons…
Dans tous les dictionnaires, on trouvera ‘the Wild West’ = « le Far West ».
Quant à « plouc » choisi pour traduire ‘redneck’, , il me semble que le plus gouleyant « péquenaud » titre l’exact degré de mépris contenu dans l’orignal américain.

B dit: à

Quelle horreur de misogynie

je ne sais plus quel texte de l’auteur en question mais j’avais éprouvé ce même sentiment qui réussit d’ailleurs à me faire reposer le livre pour le reprendre plus tard et continuer l’exploration d’un des opus de cet homme si détestable.

MC dit: à

« Tel autre lit les écrivains de la Collaboration que plus personne ne lit ». Comme vous y allez, divine Alexia ! Des textes de Giraudoux,Morand , Etc, que j’ ai pu citer, aucun n’a été publié pendant la Guerre! Or comment dire, il faut une guerre et une défaite pour qu’il y ait Collaboration,,, MC

J J-J dit: à

y’a t il un rapport entre quignard & morand ? et si oui, lequel ?… On n’y voit plus très clair sur cette chaine, les liens sont de + en + filandreux, malgré la levée du brouillard, BAV.
(nb/ après la visite chez le véto, le chat receuilli était pucé, il aurait été abandonné ou perdu par une personne de La Rochelle. On attend qu’elle se manifeste pour le récupérer le cas échéant. Pour l’instant, on l’appelle « Que faire de toi ? » « Lénine »… comme on l’avait envisagé prima facie aurait fait un peu trop sartrisant).

rose dit: à

Je ne savais pas que Gary était mort à soixante six ans.

Tout est juste dans ce qui est écrit.

MC dit: à

Quant au fait que personne ne les lit, entendons par là que vous ne les lisez pas…. MC

B dit: à

Les médecins soignent

les gens atteints de la maladie de Charcot sont assez demandeurs d’euthanasie, je pense qu’ils y ont bien réfléchi en toute possession de leurs facultés mentales et qu’il existe malheureusement d’autres pathologies évolutives qui sont responsables non seulement de souffrances physiques auxquelles il est possible de remédier et de souffrance morale inutile.

Bloom dit: à

A lire, « Good Night, Mr. Kissinger and Other Stories », de Kazi Anis Ahmed.
Vue de Dhaka.

B dit: à

et si oui, lequel ?

ils sont écrivains, l’un fait du pédalo, l’autre pas.

B dit: à

le chat receuilli était pucé

de quelle couleur, ce chat?

rose dit: à

Allée sur la tombe de Cause, noir de pluie, de Francine, de Bosco.
Cause c devenu un jardin, immense laurier rose, iris et autre vivaces.

Plusieurs messages sur des pierres :

« Mal nommer un objet c’est ajouter au malheur du monde ».

« Il y régnait un silence lourd et sans fêlure quelque chose comme l’équilibre d’une balance. »

« Merci Monsieur Camus. »

« Il faut imaginer Sisyphe heureux. »

« Merci ».

Cinq feuilles dorées de gingko biloba.
Quelques brimborions, deux coquillages.

rose dit: à

Allée sur la tombe de Camus

rose dit: à

Jour de pluie

rose dit: à

J J-J dit: à
y’a t il un rapport entre quignard & morand ? et si oui, lequel ?… On n’y voit plus très clair.

Le rapport est à faire avec Netanyahou et Israël.

Phil dit: à

et éviter le ridicule

extension du domaine du ridicule. Titayna avait devancé Morand, plus une buse ici présente, shadok wikipedia, pour remettre les pendules à l’heure.

Patrice Charoulet dit: à

A ceux qui ont parlé de la sexualité de Morand, sans savoir, je suggère de lire l’extraordinaire et succulent « journal inutile », publié, à dessein, longtemps après sa mort.
Ce journal a bien d’autres attraits que celui-là.

Patrice Charoulet dit: à

Résurrection

Il y a mille religions. Les trois plus connues sont la religiion juive, le christianime et la religiuon musulmane. Les deux dernières ont , chacune, plus d’un milliard d’adeptes. Libre à eux. Un membre de ma famille, qui habite loin de ma ville, est catholique.
Lors d’un échange téléophonique, le sujet du catholicisme est abordé. Dialogue :
Moi : La résurrection de Jésus me semble indéfendable et insoutenable. Ne me dis pas que tu y crois !
Lui : Oui.
Moi : Mais enfin Jésus est né , il a eu deux mains, deux pieds, un foie , un cœur, des poumons, un cerveau, comme tous les shommes. Il est mort comme tous les hommes.
Pourquoi, depuis le début de l’humanité aurait-il été le seul à ressusciter ? Parce que c’est écrit dans le Nouveau Testament ?
Lui : Quand on est chrétien, on croit notamment à la résurrection de Jésus, ou l’ on n’est pas chrétien.
Moi : Eh bien, je ne suis pas chrétien.
Nous avons changé de sujet.

Janssen J-J dit: à

@ Le rapport est à faire avec Netanyahou et Israël. (r^z) – Je ne vois aucun nouveau rapport, pmp. c’est bien mon souci,… peut-être pas celui des « vrais » juifs pacifistes et surtout non fascistes.

@ un jeune chartreux tout gris avec de grands yeux jaunes. Comment ne pas fondre ? il avait tant besoin d’amour et était si totalement dénutri (B).

Bloom dit: à

Peut-être la plus puissante des chansons sur l’émigration irlandaise
Thousands are sailing (Philip Chevron)
https://www.youtube.com/watch?v=O-OnS3LPt0w

Wherever we go we celebrate
The land that makes us refugees
From fear of priests with empty plates
From guilt and weeping effigies

Still we dance to the music
And we dance

Alexia Neuhoff dit: à

MC dit: à

« Tel autre lit les écrivains de la Collaboration que plus personne ne lit »

Merci, cher, d’être attentif à ma modeste prestation même lorsqu’elle est demeurée sur une voie de garage durant plusieurs heures. Si l’on exclut les gens d’âge mûr, des sympathisants ou contempteurs, plus quelques spécialistes d’histoire ou de littérature de XXème, les oeuvres de Morand n’encombrent pas les tables des libraires. Pas plus que son nom n’encombre la mémoire de la plupart de nos contemporains. Le temps se charge de jeter dans l’oubli maints auteurs plus talentueux et moins « encombrants » que celui-là. Je l’ai lu dans ma jeunesse, sans exaltation ni répugnance. Je ne m’y risquerais certainement pas aujourd’hui, non point pour des raisons idéologiques, parce que chez ce styliste les coutures sont trop visibles.

Jazzi dit: à

« et ça vaut toujours mieux que de se faire bourrer le cul »

Vous parlez en connaissance de cause, JJJ ?

Damien dit: à

J’ai annoncé, ce matin, également à ma gironde bouchère, le décès de Kissinger. Elle ne se souvenait pas très bien de qui il s’agissait. C’est ça, la renommée. Si ma bouchère avait été vietnamienne, peut-être. mais là, non. 100 % française, comme sa viande AOC, d’ailleurs excellente. Sur le site de Match, on nous explique les nombreuses conquêtes de Dear Henry. Elles étaient toutes fascinées par cet homme de pouvoir, plus puissant qu’un président américain. Certaines étaient très jolies. Le Maître était difficile, il lui fallait des femmes autonomes et intelligentes. Je partage ! Il avait 100 ans ! J’ai acheté un livre de Camus en poche, c’est cher, près de 10 € pour à peine 200 pages. Quelque part, je me suis fait rouler. Mais je voulais l’avoir chez moi. C’est comme les oeuvres de Gombrowicz, croyez-moi. Camus n’était pas autant un classique, quand j’étais jeune. Aujourd’hui, c’est le succès, en poche et en « Péiade ». Ses essais, mais aussi ses romans. Un immense écrivain pour temps actuels. Pendant la pandémie de Covid, j’avais relu « La Peste », et ça tenait le coup. Et aussi Saramago, « L’Aveuglement »… Des romans prophétiques. Ma marchande des quatre saisons, elle doit lire ça, et elle connaissait sûrement Kissinger. Bonne journée malgré tout.

Jazzi dit: à

Et la belle boulangère, qu’est-ce qu’elle devient, Damien ?

closer dit: à

« ENVIRONNEMENT – Une fenêtre par laquelle on entrevoit le long chemin qu’il reste à parcourir pour sortir des énergies fossiles. C’est du haut de leur luxueux hôtel situé au cœur de Dubaï que des participants à la COP28 ont pu découvrir l’envers du décor de la capitale économique des Émirats arabes unis, septième réserve mondiale de pétrole et fervents défenseurs des hydrocarbures.

« Ce matin, j’ai ouvert les rideaux dans mon hôtel sur ce que je sais maintenant être la plus grande installation de production d’électricité au gaz naturel [source d’énergie la plus utilisée au monde après le pétrole, ndlr] sur un seul site au monde », décrit Tzeporah Berman, une militante et écrivaine canadienne, sur X (anciennement Twitter). « Je vais regarder ça à travers la brume de la pollution pendant deux semaines », poursuit-elle, avec un brin d’amertume. »

HuffPost

Damien dit: à

Et la belle boulangère, qu’est-ce qu’elle devient, Damien ?

Elle a changé de boutique. Elle est vendeuse dans un traiteur asiatique. C’est au poil, car elle a le type coréen ou japonais. L’autre jour, elle m’a vendu du riz cantonnais. Elle ne s’est toujours pas mise à « Mme Bovary ». C’est sans espoir.

Bloom dit: à

Comme le dit Madame Boeuf au Riz
La bouffe, c’est la vie
Et Flaubert, c’est pour les Assis

Janssen J-J dit: à

@ Les « écuries » d’Augias… d’Augiéras, un vache de météore pédophile talentueux, qu’on a injustement oublié, cui-là, St-François, le Très-Haut. Dommage !
@ Vous parlez en connaissance de cause, JJJ ?
Voui, jzmen… Eh bé, vous en avez mis du temps à réagir comme je m’y attendais, et j’ai toujours mal au fion… Pas dû bien m’y prend’ ! On manquait de vaz’line en ces temps-là, et on vous demandait pas toujours votre avis, hein !

@ à Lourmarin, vous êtes allée, r^z ?… Moi, oui, ce fut un vrai pélerinage. J’ai beaucoup aimé le roman L’Etranger, je ne le comprenais pas en phase Terminale, mais maintenant, après deux relectures, (+ le suppl. de Kamel D), oui, j’ai compris qu’il s’agissait d’un plaidoyer contre la peine de mort, d’ailleurs son combat commun avait été juste avec Arthur Koestler. J’avais même fait un exposé à ce sujet. Noces, suivi de l’Eté, l’Exil et le Royaume, aussi, j’n aimais beaucoup la chaleur et al caresse. Quant au « Premier Homme », n’en rajoutons pas plus, dans la parenté fratrenelle qui m’unit à lui, en dépit de nos générations. Il était né pauvre, et avait aimé sa mère et Maria Casarès, bien que leur correspondance avec cette dernière m’ait un brin laissé de marbre, plus tard, tout comme celle de Mitterrand avec Mme Pingeot. Les Justes, c’était une belle pièce, et généreuse, que Michel Ont Foid ne s’y était pas trompé. Mais Francine ? Vous parlez de son épouse : l’avez-vous vue avec lui en terre provençale ?
@ Alexia, pardon pour ce matin, j’étais mal réveillé… Oui, je pense que beaucoup se la pètent icite avec Sartre et sa p. respectueuse, qu’ils feignent de mésestimer ou de vomir, depuis son coming out avec Raymond Aron dans les bras d’André Glucksman sur le perron. Ils ne comprennent pas qu’il fut la vraie victime sous emprise des dérives de Simone de Beauvoir, voilà ce que j’en pense. Et d’ailleurs, BHL, dans son essai dédié au grand homme qui influença l’essence de son existence, ne s’y était pas trompé non plus. On était en plein dans mitan des 30 Glorieuses, je venais de naquir, et le rêve communiste agitait encore les grands bourgeois bien plus que les prolétaires de Bille en Tête qui n’en croyaient pas leurs oreilles. Jean Genêt rigola bien à la lecture de la figure du saint martyr, tandis que Jouhandeau, l’abject pédé chrétien, beaucoup moins. Son journal, d’ailleurs, vaut le détour, je l’ai lu récemment, et le conseille à Marc, je crois qu’il ne le connait pas encore. BAV,
En voici d’ailleurs quelques notes subjectives puisées de ma fiche de mai 2023, laissée à votre seule intention. Vous pouvez passer votre chemin sans la lire, elle ne vaut pas grand chose, entre nous.
______________
JOUHANDEAU, Essai sur moi-même (1947) – Dans cet essai écrit à 55 ans durant la guerre, MJ médite sur son art et son œuvre abondante. Au-delà de l’écrivain graphomane à la personnalité peu reluisante sur lequel les préjugés de Sartre m’empêcha d’accéder, j’ai découvre pas mal de choses plus intéressantes que je l’eusse cru. Singulièrement son effort de clarification des trois piliers sur lesquels il avait bâti son œuvre : l’indéfectible attachement à Guéret-Chaminadour ; les raisons de sa foi, nourricière, indestructible et tourmentée ; et l’emprise nécessaire des deux femmes de sa vie, la mère et l’épouse acariâtre, ses principes de réalité. Les traits de sa personnalité psychologique peu flatteurs m’ont paru plutôt bien cernés et plutôt éclairants, peu complaisants : timidité, masochisme, sensiblerie sentimentale, lucidité, culpabilité et immense orgueil mystique, principaux ingrédients (« Haïr pour moi, ce ne sera jamais qu’aimer malgré moi, malgré tout »). Pas mal du contenu des 10 chapitres thématisés incitent à sourire, à s’exaspérer ou à glousser, s’agissant notamment des justificatifs de sa foi et de sa piété, voire du soupçon de son propre génie (« le génie est cependant moins l’instinct de l’essentiel pour le rechercher que du médiocre pour l’éviter »). Meuh… par ex. le caractère grotesque du parallèle établi entre son œuvre bancale et la perfection décelée dans celle de Saint Augustin ; les enfantillages de sa lecture annotée pas à pas de la Genèse ; ses considérations sur les vertus morales ou autres illustrations des mystères de la créativité littéraire en sa recherche d’un « style » ou d’un « ton » bien à lui. Ce n’est peut-être pas ce qu’il faudrait retenir de la poussière de cet essai d’autobiog, stigmatisé par les jaloux. Car bien plus novatrices, audacieuses et toujours lisibles m’ont paru l’auto-analyse d’une vingtaine de ses rêves censés avoir nourri et enrichi les personnages de ses romans de jeunesse (sans l’artifice d’aucune pénible grille freudienne ou autre) ; ou bien encore et surtout, les longs passages du « prof de lettres » en proie au doute permanent face aux questions déroutantes des écoliers ou collégiens du pensionnat de Passy et aux blessures d’amour-propre induites par leurs réactions. Le Monsieur Godeau (autre naïf aux 40 enfants) en arrive alors à renverser la perspective de l’apprenti apprenant sans jamais parvenir à se convaincre d’avoir été un bon enseignant (« J’ai beau faire, ne pas dormir, préparer mes cours, y penser sans cesse, je ne réussis à être qu’un professeur impossible ou médiocre et c’est le sentiment de cette médiocrité et de cette impossibilité beaucoup plus que la peine que je me donne qui me crucifie » (…)et dans la foulé… « Comment n’y a-t-il pas plus de profs qui se suicident ? (…) Et qui vous dit qu’un jour ou l’autre, je ne porterai pas la main sur moi pour mettre fin à ce supplice, pour ne pas survivre à l’estime de moi-même, à mon amour-propre que j’aurai tué, immolé par là ? »). Brrr. Il faut bien en convenir, la plume romanesque de « Jean-Johannes », ce diariste graphomane inspiré mérite une forme de respect et d’hommage du lecteur qui n’avait eu aucune raison de le rencontrer. Sa prose, d’un classicisme totalement assumé, l’ironie acide et acerbe de sa palette, son admiration pour la tradition des grands écrivains français au sein desquels il doute d’avoir jamais trouvé sa place légitime, tout cela signe l’Ange déchu de sa planète provinciale. Apparu trop tardivement sous mes yeux et, comme le chat botté sur Des Touches, tombé du mauvais côté de l’Histoire, j’imagine bien le sacrifice littéraire de Jouhandeau aujourd’hui oublié, tandis que le prétendu « génie » du maudit de Meudon serait devenu immarcescible, depuis la découverte de nouveaux manuscrits.
Grosse imposture de cadrage.Bref.—————–

J J-J dit: à

(***addenda à la dent d’homme) – m’empêchèrent – découvert – foulée – au sein de laquelle – Brefl.

Paul Edel dit: à

A propos de Paul Morand, voici ce qu’écrivait François Nourissier dans « Le Point » de Mars 2001 en découvrant le « Journal inutile »:
« Sec, il le fut sans défaillance, sans apitoiement, sans aucune compassion. Son corps, perclus d’arthrose, entretenu par une rageuse gymnastique, sut vieillir « sur l’os » et Morand ignora les deux graisses fatales, celle du muscle et celle du style. Silence, vitesse, mutisme, masque impénétrable et réputé « chinois », courtoisie lasse et brève : le lecteur ne lâche pas le « Journal » parce qu’il s’y grise de souvenirs froids et de jugements expéditifs. Rien de « sympathique » là-dedans. On se sent rudoyé, offensé parfois.

William Boquet dit: à

@Lui : Quand on est chrétien, on croit notamment à la résurrection de Jésus, ou l’ on n’est pas chrétien.
Moi : Eh bien, je ne suis pas chrétien.
Nous avons changé de sujet.

Il sera rappelé au sieur Charoulet qu’il peut exister une spiritualité laïque et que les croyants ne sont pas tous des adeptes du vieux Tertullien et de son affirmation : « credo quia absurdum est ». Par ailleurs, l’expérience montre que l’immixtion de croyances religieuses dans la vie de la cité a souvent de funestes conséquences ; elles ne font pas bon ménage. Enfin, la distinction entre le spirituel et le temporel doit être passée de mode

Marie Sasseur dit: à

… à propos de Morand.

« Dalla sua posizione privilegiata e di potere in cui si trovava, da diplomatico a Bucarest (1942-1944) in uno dei periodi piu’ bui della nostra storia, , ha come unica preoccupazione : banchettare.

Unica urgenza : riempire il suo (e non si tratta purtroppo solo di un titolo) di appunti su come quello di una donna incinta .

Nessuna contraddizione, amante di cavalli e macchine, le ferrovie lo lasciavano completamente indifferente. I vagoni zeppi, li dipingeva di trasparente e si sturava le orecchie.

E quanto patetico risuona il suo appello (in Venezie) di poter riposare in pace vegliato da

Dunque meglio l’oblio sotto una lapide scritta in greco, piuttosto che il disonore di una tomba ignorata dai piu’ in patria. Il pretesto, un ultimo atto d’amore : voler mescolare le sue ceneri a quelle della sua principessa, sepolta nel cimitero Greco-ortodosso di Trieste. Ed è li’ che oggi giace.

E ancora oggi riceve Fiori che non appassiscono perché di . Inviati con un  » interflora  » che si chiama le e un bigliettino firmato Pierre Assouline : Fiori di letame .

 »

https://sites.google.com/site/corrispondenzegorizia/paul-morand-a-trieste

A noter que si Morand a terminé  » le long accident que fut sa vie » dans le caveau familial de la famille Economou de sa femme, c’est que celui de sa famille était déjà plein. Davvero.

Marie Sasseur dit: à

La chute, j’ai oublié la chute !
De chez Interflora…;-)

E ancora oggi riceve Fiori che non appassiscono perché di . Inviati con un  » interflora  » che si chiama le e un bigliettino firmato Pierre Assouline : Fiori di letame .

Marie Sasseur dit: à

Les fleurs ce sera pour une autre fois…

Marie Sasseur dit: à

Ce copier-coller n’a plus aucun sens car le texte d’origine comporte des caractères à fonction programmatique. Mais j’ai donné le lien.

Marie Sasseur dit: à

@Paul Edel dit: à
A propos de Paul Morand

beaucoup plus percutant que Nourrissier, et puis cette impression qui reste :
« Mais on ressort de cette immersion dans son monde défunt avec l’etrange sentiment d’avoir lu un pêle-mêle écrit non dans une langue étrangère, comme Proust le disait des beaux livres, mais dans une langue morte comme on le dirait de recueils qui sentent la naphtaline quand on les ouvre et puent la mort quand on les referme »
Pierre Assouline ( « un type bien, lui (aussi), décidément,… pardon Passou)
In déjà cité

https://www.sfparis.com/pages/books/82653/pierre-assouline/dictionnaire-amoureaux-des-ecrivains-et-de-la-litterature

Phil dit: à

Merveilleuse Sasseur, mandez-nous la date de parution du journal de guerre de Morand, tome deux. le bon peuple s’impatiente

Pablo75 dit: à

Pourquoi les écrivains de droite, voire d’extrême-droite, écrivent mieux que les écrivains de gauche:

« Ce qu’on croit vrai, il faut le dire et le dire hardiment ; je voudrais, m’en coûtât-il grand-chose, découvrir une vérité faite pour choquer tout le genre humain : je la lui dirais à brûle-pourpoint. » Le Baudelaire de la « franchise absolue », des « Fusées » et de « Mon cœur mis à nu » est contenu et comme annoncé dans ce propos des « Soirées » [de Saint-Petersbourg], qui nous donne la formule de cet incomparable art de la provocation où Baudelaire allait se distinguer presque autant que Maistre. S’y distinguent au reste tous ceux qui, soit clairvoyance, soit aigreur, rejettent les féeries habiles du Progrès. Pourquoi les conservateurs manient-ils si bien l’invective, et écrivent-ils en général plus soigneusement que les fervents de l’avenir ? C’est que, furieux d’être contredits par les événements, ils se précipitent, dans leur désarroi, sur le verbe dont, à défaut d’une plus substantielle ressource, ils tirent vengeance et consolation. Les autres y recourent avec insouciance et même avec mépris : complices du futur, assurés du côté de « l’histoire », ils écrivent sans art, voire sans passion, conscients qu’ils sont que le style est la prérogative et comme le luxe de l’échec. »

Cioran. « Essai sur la pensée réactionnaire ». Dans EXERCICES D’ADMIRATION. ESSAIS ET PORTRAITS (Gallimard, 1986).

Marie Sasseur dit: à

En revanche, il faut être équilibré dans la détestation, car Ch Dantzig dans son dico égoïste de la littérature française, livre une approche très littéraire, que ce soit sur le style, qui a d’ailleurs évolué, ou sur une analyse des personnages des romans de Morand et des comparaisons littéraires ( pont aux ânes de le critique parisienne…), et totalement débarrassée des  » contingences  » historiques dans lesquelles a évolué son objet d’étude. A peine, une allusion à De Gaulle ,- qui reprend d’ailleurs ce regret, exprimé à posteriori, sur l’intérêt qu’aurait représenté Morand pour la résistance du fait des liens tissés avec la ( tres riche) société anglaise, et selon les termes de De Gaulle – mais y ajoutant, et là sans guillemets, ce qui aurait pu advenir, comme si Ch Dantzig se foutait de la réalité, et occultant tout le reste.

B dit: à

parce que chez ce styliste les coutures sont trop visibles.

Bien, mais pourquoi tant d’attention pour un auteur que visiblement vous méprisez non pas pour son idéologie malsaine mais pour son style « grossier », je ne comprends pas pourquoi vous vous acharnez ou vous vous attardez à rechercher ce qui peut étayer votre appréciation qui vaut ce qu’elle vaut si ce n’est pour prouver que ceux qui ressentent de l’intérêt ou du plaisir à découvrir certains textes de Morand tout en ayant conscience de ce que fut cet homme sont de piètres lecteurs aux gouts indéfendables voire merdiques qu’ils embrassent le fond et la forme. Vous vous proposez en « étalon » à l’ombre de l’avis de lettrés .

D. dit: à

Monsieur Charoulet ne comprend pas que Dieu seul créée et donne la vie. A-t-il seulement lu la Genèse ?
Si Dieu donne la vie, il rescucite aussi les morts.

Pablo75 dit: à

Les jugements littéraires acérés de Morand, dont son « Journal inutile » est plein:

Tombé sur un jugement de Georges Duhamel sur Apollinaire: «C’est un brocanteur, il revend, mais ne fabrique pas.» […] Il ne reste pas une ligne de Duhamel; on sait Apollinaire par coeur. Ce sera même le dernier poète qu’on saura par coeur.
*
Admirable, dans Tacite, c’est qu’on le sent toujours vrai; jamais partisan ou d’humeur, ou emporté par la passion, ou empressé de briller, ou idéologue; il résiste à tout ce qui n’est pas certitude, vérité; le maximum dans le minimum.
*
Rien lu de plus pédant et de plus lourdement ennuyeux que la préface de La Fontaine, le moins pesant de nos écrivains, à ses Fables.
*
Shakespeare? Les Anglais ne l’ont compris (Coleridge, Hazlitt, etc.) qu’après les Allemands (Tieck, Schlegel, Goethe).
*
La Sémiramis de l’ennui: Emma Bovary.
*
Chateaubriand, paralysé, amené, pendant ses trois heures de lucidité, chez Mme de Récamier, aveugle. Je ne connais rien de plus sinistre.
*
« Glissements progressifs du plaisir » de A. Robbe-Grillet: salmigondis de Sade, « Histoire d’O », Baudelaire, Diderot, les surréalistes, par un truqueur habile.
*
Stendhal, petit Grenoblois qui se croyait Byron.
*
Je n’avais pas lu du Michelet (historien) depuis un demi-siècle: un con sublime!
*
On dit: Saint-Simon peint quelqu’un en trois traits. Mais le contraire est vrai aussi; quand sa haine s’accumule, il s’attarde pendant des pages, enfonce le même clou, indéfiniment (portraits de Villeroy, et surtout de Noailles). Il ne peut se retenir, il étouffe, il s’étrangle, et puis vient le soulagement; dans un deuxième temps, il se décharge, se débonde, vomit, chie, cela sort en même temps par tous les bouts. Il écrit moins pour la postérité que pour lui même, pour se soulager, c’est ce qui donne le sentiment du vrai, de l’homme qui souffre.

Etc, etc.

D. dit: à

Evangile de Jésus-Christ selon Saibt Jean Chapitre 11
P
1Il y avait quelqu’un de malade, Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de Marthe, sa sœur.
2Or Marie était celle qui répandit du parfum sur le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux. C’était son frère Lazare qui était malade.
3Donc, les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. »
4En apprenant cela, Jésus dit : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. »
5Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare.
6Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait.
7Puis, après cela, il dit aux disciples : « Revenons en Judée. »
8Les disciples lui dirent : « Rabbi, tout récemment, les Juifs, là-bas, cherchaient à te lapider, et tu y retournes ? »
9Jésus répondit : « N’y a-t-il pas douze heures dans une journée ? Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde ;
10mais celui qui marche pendant la nuit trébuche, parce que la lumière n’est pas en lui. »
11Après ces paroles, il ajouta : « Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais aller le tirer de ce sommeil. »
12Les disciples lui dirent alors : « Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé. »
13Jésus avait parlé de la mort ; eux pensaient qu’il parlait du repos du sommeil.
14Alors il leur dit ouvertement : « Lazare est mort,
15et je me réjouis de n’avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez. Mais allons auprès de lui ! »
16Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), dit aux autres disciples : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! »
17À son arrivée, Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà.
18Comme Béthanie était tout près de Jérusalem – à une distance de quinze stades (c’est-à-dire une demi-heure de marche environ) –,
19beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère.
20Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison.
21Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
22Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »
23Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »
24Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. »
25Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ;
26quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
27Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »
28Ayant dit cela, elle partit appeler sa sœur Marie, et lui dit tout bas : « Le Maître est là, il t’appelle. »
29Marie, dès qu’elle l’entendit, se leva rapidement et alla rejoindre Jésus.
30Il n’était pas encore entré dans le village, mais il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe l’avait rencontré.
31Les Juifs qui étaient à la maison avec Marie et la réconfortaient, la voyant se lever et sortir si vite, la suivirent ; ils pensaient qu’elle allait au tombeau pour y pleurer.
32Marie arriva à l’endroit où se trouvait Jésus. Dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. »
33Quand il vit qu’elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé,
34et il demanda : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Seigneur, viens, et vois. »
35Alors Jésus se mit à pleurer.
36Les Juifs disaient : « Voyez comme il l’aimait ! »
37Mais certains d’entre eux dirent : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »
38Jésus, repris par l’émotion, arriva au tombeau. C’était une grotte fermée par une pierre.
39Jésus dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la sœur du défunt, lui dit : « Seigneur, il sent déjà ; c’est le quatrième jour qu’il est là. »
40Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »
41On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé.
42Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ; mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. »
43Après cela, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! »
44Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller. »
45Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.
46Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait.
47Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes.
48Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. »
49Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien ;
50vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. »
51Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ;
52et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés.
53À partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer.
54C’est pourquoi Jésus ne se déplaçait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d’Éphraïm où il séjourna avec ses disciples.
55Or, la Pâque juive était proche, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la Pâque.
56Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : « Qu’en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! »
57Les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était devait le dénoncer, pour qu’on puisse l’arrêter.

D. dit: à

Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ;
quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »

Bloom dit: à

selon Saibt Jean

C’est long Sabit, Jean!

D. dit: à

Patrice Charoulet, crois-tu que Jésus est la résurrection et la vie, que celui qui croit en Lui, même s’il meurt, vivra ?

D. dit: à

Au lieu de jouer au scribe vous feriez mieux de croire, Bloom.

Nicolas dit: à

Peu importe la forme, tout est au fond. Dans la Chute c’est la Camus qu’a des couilles si vous vous permettez cette diatribe peu féministe, Sisyphe s’apparente à une mauvaise blague. Caligula à l’ennui.
Quant à Gary quand il disait que la chose la mieux partagée au monde était la connerie, qui aurait pu lui donner tort ? Pas les faits.

Pablo75 dit: à

« Important: je veux qu’on joue, dès que je serai mort, dans la chambre où je serai, sans arrêt, le 2e mouvement de la 7e symphonie de Beethoven; nécessaire tant que l’âme est encore mal dégagée du corps, pour l’apaisement et la facilité du passage. »
(P. Morand. Journal inutile).

Et plus loin:

« Scherzo de la 7e symphonie de Beethoven, 2e mouvement (Invitation à la mort). »
(Id).

Beethoven – Symphony 7 – Allegretto II – Wiener Philharmoniker & Leonard Bernstein

https://www.youtube.com/watch?v=m5efeRxYMKI

Bloom dit: à

A lire certains, on conçoit que le choix entre le non-être et le Néant se pose avec une cruelle acuité.

Marie Sasseur dit: à

Morand restera aussi comme profondément vénal, entre les biens, de sa femme, et sa patrie, il a choisi les biens.
Je reste persuadée que le biographe, -si jamais- ne pourra faire l’économie du voyage en Roumanie.
On sait que Morand y oeuvra contre la résistance française.

Le raconte-il dans son journal, non expurgé, pour la période qui nous intéresse, et qui est en librairie depuis quelques jours ?

https://www.lefigaro.fr/livres/journal-de-guerre-tome-ii-de-paul-morand-le-styliste-egare-20231130

rose dit: à

Il a choisi les biens.

Tu as déjà vu un coffre-fort suivre un corbillard ?

Marie Sasseur dit: à

La citation est à peu de choses près celle de De Gaulle.

Paul Edel dit: à

1er Mai 1955
« Tôt le matin départ pour L’Argolide. La côte du golfe corinthien. Une lumière dansante, aérienne, jubilante, inonde le golfe et les îles au large. Arrêtés un moment au bord de la falaise, et toute l’immensité de la mer devant nous, offerte en une seule courbe, comme une coupe où nous buvons la lumière et l’air, à longs traits.
Au bout d’une heure de route je suis littéralement ivre de lumière, la tête pleine d’éclats et de cris silencieux, avec dans l’antre du cœur, une joie énorme, un rire interminable, celui de la connaissance, après lequel tout peut survenir et tout est accepté. La descente sur Mycènes et Argos. La forteresse mycénienne, couverte de coquelicots par épais bouquets qui tremblent sous le vent au-dessus des tombes royales. « 
*
« Au soir, douceur du monde sur la baie. Il y a des jours où le monde ment , des jours où il dit vrai. Il dit vrai ,ce soir, et avec quelle insistante et triste beauté. »
Extrait des carnets III de Camus

Marie Sasseur dit: à

Dantzig raconte que Morand, précédé de sa légende, a failli être refusé par la Suisse, comme ambassadeur de Vichy. Non pour ses  » engagements « , mais à cause de ses rapports à l’argent.

rose dit: à

bien le sacrifice littéraire de Jouhandeau aujourd’hui oublié, tandis que le prétendu « génie » du maudit de Meudon serait devenu immarcescible, depuis la découverte de nouveaux manuscrits.

Sartre/Camus.
Jouhandeau/ Céline.

Vous auriez plus vite fait de vous en prendre à la doxa.
Pour un résultat sans conséquences.

rose dit: à

Lourmarin oui.
Moins d’arrêts au village qu’au cimetière.
Je nettoierai la tombe de Francine la prochaine fois.
Mari infidèle, femme bafouée.
Une énorme lavande, des vivaces aussi. Me demande si elles seront bleues. Pas de laurier rose, ni d’iris.
Le surprenant est le côte à côte de ces deux tombes.

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