de Pierre Assouline

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La République des livres
Qui a autorité dans sa langue ?

Qui a autorité dans sa langue ?

Même s’il est convenu de longue date qu’il faudrait en principe retraduire les grandes œuvres à chaque génération eu égard à l’évolution de la langue et aux avancées de la recherche génétique sur les manuscrits, cela reste souvent à l’état de principe en raison notamment de problèmes de droits et de bisbilles avec les ayant-droit du traducteur princeps (voir les cas de Berlin Alexanderplatz, du Guépard, de Ulysses, de la Montagne magique etc). S’agissant de l’œuvre de Franz Kafka (1883-1924), difficile de ne pas en revenir au double mouvement contradictoire inspiré par Alexandre Vialatte : d’un côté une dette pour celui qui l’imposa au comité de lecture de Gallimard et partant le révéla au public français après l’avoir lui-même découvert lors de la parution de Das Schloss (Le Château) en 1926 chez Kurt Wolff Verlag ; d’un autre côté un reproche pour avoir traduit son œuvre en prenant de trop grandes libertés. Depuis, Marthe Robert (Grasset, 1954) puis Claude David (Gallimard, 1984) ont magistralement rectifié le tir (et plus tard, à partir de l’ouverture de l’œuvre au domaine public en 1994, Bernard Lortholary, Georges-Arthur Goldschmidt, Jean- Pierre Lefèbvre, Laurent Margantin).

Aussi, quand au début de l’année nous est parvenu l’énorme Journaux (840 pages, 35 euros, Nous) proclamant fièrement en bandeau « Première traduction intégrale », il y avait de quoi être surpris. Il est vrai que la version de Marthe Robert était fautive et incomplète : non seulement elle se basait sur le manuscrit fourni par Max Brod, lequel avait allègrement censuré des passages jugés obscènes (visite chez les prostituées de Prague etc) ou susceptibles de choquer (« Je passai près du bordel comme si c’était la maison d’une bien-aimée») et des noms de personnes vivantes, mais de plus, pour certains fragments, elle avait travailler à partir de la version anglaise plus fiable, se livrant à une traduction d’une traduction. Quant à Claude David, il n’avait pas retenu dans La Pléiade des fragments fictionnels qui figuraient pourtant entre les « notes à leurs dates ».

Ces Journaux, douze cahiers in-octavo conservés depuis 1961 à la Bodleian Library d’Oxford (sur lesquels s’est fondée l’édition complète de l’œuvre de Kafka en allemand chez Fischer en 1982), qui constituent bien le «Journal » de Kafka, le traducteur Robert Kahn s’en est donc saisi après avoir donné chez le même éditeur (Nous, à Caen) de nouvelles versions des Lettres à Milena et des Derniers cahiers. A nouveau, il s’est assigné la tâche de laisser résonner dans la langue d’arrivée l’écho de l’original, pour citer Walter Benjamin. Pour tout lecteur de Kafka, ce ne peut être qu’une relecture même si elle n’impose pas l’exercice érudit de la comparaison avec les versions précédentes. Plongé dans la lecture de cette nouvelle traduction depuis des semaines, m’offrant le luxe de m’y promener par sauts et gambades, de la laisser et d’y revenir, ce que le confinement autorise quand il ne l’encourage pas, j’en ai précipité l’achèvement en apprenant la disparition il y a quelques semaines du traducteur des suites d’une longe maladie dont l’issue fut foudroyante. Aussi faut-il lire aussi cet article comme un « Pour saluer Robert Kahn ». Une manière d’hommage à son travail qui coïncide avec la parution de « son » dernier Kafka.

Ancien élève de l’ENS de Saint-Cloud, agrégé de lettres modernes et maître de conférences en littérature comparée à l’université de Rouen, Robert Kahn avait consacré sa thèse à «Temps du langage, temps de l‘Histoire : Marcel Proust et Walter Benjamin » (Paris III) et ce n’est pas un hasard si longtemps après, il fut le traducteur du Sur Proust de Benjamin. C’est peu de dire que Kahn a rendu le diariste à sa sécheresse, son âpreté et sa précision originelles. La chronologie chaotique de l’écriture est cette fois respectée et son triple registre (ébauche, fragment, quasi-achèvement), restitué. Le caractère de work in progress de son Journal tenu de 1910 à 1923 (une mention de la date en titre courant en haut de chaque page n’eut pas été superflu, soit dit en passant) est rappelé en permanence par les doutes qu’exprime l’auteur dès lors qu’il analyse son roman en cours. Son humour très noir s’accentue avec les difficultés et la maladie. Et comme par magie, cette relecture encourage à nouveau le commentaire – car il est peu d’œuvre qui, autant que celle-ci, favorise la dispute, ce qu’un Céline aurait qualifié de pilpoul infini, rendant ainsi involontairement hommage à l’universalité et l’intemporalité de l’œuvre.

Le critique Alain Dreyfus, qui le fréquenta, raconte que Robert Kahn avait travaillé jusqu’à ses dernières limites, ce qui lui permit d’offrir à ses amis, en cadeau de départ un dernier inédit de Kafka (qui paraitra ultérieurement dans la revue Po&sie ) :

Il s’agit d’un long extrait d’un rapport rédigé par Kafka pour les Assurances du Royaume de Bohème, dont il était, non le gratte-papier obscur colporté par la légende, mais un haut fonctionnaire estimé par ses pairs pour ses dons exceptionnels de rédacteur et pour la fluidité et la rigueur de ses synthèses. Ce rapport, en date de 1915, porte sur le domaine de compétence du docteur en droit Franz Kafka, les accidents du travail, très nombreux dans les usines converties à l’économie de guerre, privées de leurs ouvriers spécialisés mobilisés pour combattre les alliés. Ces pages limpides propulsent le rapport administratif au rang des beaux-arts.

Kafkaïen, Robert Kahn l’était si l’on entend le néologisme au même titre que proustien. Mais loin d’être idolâtre, tout en constatant que La Métamorphose était traduite en une quarantaine de langues, il se demandait si Kafka était vraiment lu au-delà de la dimension tordue du néologisme qu’il avait engendré. « L’écriture se refuse à moi. D’où le projet d’investigation autobiographique. Pas une biographie, mais investigation et mise à jour des plus petits éléments possibles » notait-il en 1921. Cette seule observation devrait faire se précipiter vers ces Journaux tous ceux qui un jour ont été hantés par la lecture du Procès, de la Métamorphose ou du Château ou encore de la Lettre au père et qui n’en sont pas revenus. Ils verront que même ces notes pour soi, ces ébauches d’ébauches, une fois rendues à leur état brut dans leur ponctuation et leur présentation fautives comme c’est le cas sous la plume de Robert Kahn, piquent les yeux et mordent la peau, car elles ont elles aussi vocation à être « la hache qui brise la mer gelée en nous ».

 Parmi les livres parus à la veille du confinement, et de ce fait sacrifiés après seulement deux ou trois jours de vie en librairie, il en est notamment un auquel il faut rendre justice : Traduction et violence (202 pages, 18 euros, Seuil), l’essai de Tiphaine Samoyault, professeure de littérature comparée (Paris-III), romancière, traductrice notamment de parties de la nouvelle édition d’Ulysse de James Joyce. Violence, vraiment ? Mais comment appeler autrement ce processus d’appropriation, d’assimilation et parfois de domination de la langue de l’autre ? Le traducteur doit nécessairement faire violence au texte dont il s’empare. Cette réflexion très argumentée sur le métier interroge à nouveaux frais, à partir d’exemples puisés hors des chantiers trop fréquentés, la violence qu’a pu exercer la langue traduite au XXème siècle dans des systèmes totalitaires, des camps d’extermination (le chapitre 3 « Initiation » de Si c’est un homme s’organise autour de la question de la traduction dans l’univers babélien d’Auschwitz), des colonies, des sociétés d’apartheid.

Dès les premières pages, en prenant acte des progrès inouïs de l’intelligence artificielle et des algorithmes dans les logiciels de traduction (DeepL), (et donc des menaces que la mondialisation et la généralisation de la Traduction Assistée par Ordinateur font peser sur la survie des langues), elle dit bien sa volonté de se rien s’interdire, aucune perspective, aucun analogie, aucune critique partout où circule la littérature loin des faux-problèmes (la fidélité) et des poncifs (« Traduttore, traditore »). Enfin quelqu’un qui ose dénoncer les formules souvent à l’emporte-pièce d’un Umberto Eco à commencer par celle qui connaît encore une belle fortune tant on la répète à l’envi à Bruxelles et ailleurs : « La langue de l’Europe, c’est la traduction ». Ce qui, remarque-t-elle, est peut-être efficace mais faux (même au second degré), la traduction n’étant pas une langue mais une opération entre les langues. Une telle formule lisse les résistances et les antagonismes alors qu’ils sont indispensables au débat d’idées, lequel se nourrit des conflits et non de leur négation. Toute traduction (et plus encore toute retraduction) s’affirme contre l’original qu’elle adapte et contre la traduction qui l’a précédée. Il faut être un Samuel Beckett, auteur et autotraducteur, pour s’autoriser à transporter par exemple « bien les posséder, dans ma tête » (in Malone meurt) en « I knew them off, by heart » (in Malone dies)

A propos des poèmes de Paul Celan, l’auteure ouvre une piste passionnante en faisant état du travail de John Felstiner, biographe et traducteur du poète en anglais. A partir de l’exemple de son célèbre « Todesfuge/ Deathfugue/Fugue de mort », elle révèle le dispositif de réunion et d’hybridation mis en place : «… This Death is ein Meister aus Deutschland his eye it is blue… »

« Ce retour de l’allemand dans l’anglais n’est ni une non-traduction ni un retour de l’original : c’est la réalisation d’une différence contenue dans le poème, qui est celle de l’allemand lui-même, à la fois langue de mort et langue du poète, oppression et résistance. Le sentiment d’évidence que produit cette traduction unique en son genre tient à la façon dont l’allemand cogne dans l’anglais comme il cogne dans l’allemand dans le texte original.

Dans d’autres pages, elle puise matière à réflexion du côté du Schibboleth cher à Jacques Derrida (ce mot de passe qui pouvait décider de la vie ou de la mort selon que les Ephraïmites vaincus le prononçaient ou pas avec un accent qui les trahissaient aux yeux des vainqueurs) ; ou avec Julia Smith, la première femme qui osa traduire la Bible dans les années 1850, dans une recherche de la vérité par le littéralisme ; ou encore du côté de chez Proust en créole avec les problèmes rencontrés par Guy Régis Jr dès l’incipit de la Recherche qu’il se résolut à traduire après bien des essais par « Lontan mwen konn kouche bonè » avec tout ce que cela comporte en sous-texte pour le lecteur antillais d’histoires de Maître Minuit, de médecins et de femmes vaillantes- ce qui a aussi le mérite, selon l’auteure, de réinscrire « la part d’oralité trop souvent oubliée » de l’œuvre de Proust.

Et Kafka ? Car on n’imagine pas qu’un essai de cette ampleur n’en fasse mention. Il s’y trouve bien, dans le même esprit que le reste, en allant voir ailleurs ce qui se traduit, loin de tout francocentrisme étriqué. Pour illustrer la violence qu’inflige parfois une traduction à l’original, Tiphaine Samoyault s’est donc penchée sur le cas de l’oeuvre assez puissante pour y résister contrairement à celles qui sont vulnérables, fragiles. Parfois, des traducteurs surmontent l’obstacle de l’intraduisibilité (ou prétendue telle) en choisissant d’enrichir le texte. Ainsi de Il processo, version italienne du Procès parue en 1980 chez Einaudi à Turin. Foin des répétitions, notamment des substantifs et des verbes « être » et « avoir », courantes sous la plume de Kafka ! Le traducteur a donc fait le ménage, supprimé ici ou là, modifié la place des mots dans les phrases, changé des segments entiers, au motif qu’en italien « cela ne se fait pas ». Un déplacement d’autorité qui pousse Tiphaine Samoyault à poser la question cruciale :

 » Qui a autorité dans sa langue ? »

J’allais oublier le nom du traducteur, lequel a d’ailleurs expliqué dans une préface avoir essayé d’offrir quelque chose qui ne sente pas trop la traduction. Il confesse même « avoir eu pitié » du lecteur italien du Procès, histoire d’un châtiment à la recherche de sa faute. Son nom : Primo Levi.

(« Le Français » photo Raymond Depardon ; « Franz Kafka », « Paul Celan », « Primo Levi » photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature étrangères, vie littéraire.

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commentaires

2 506 Réponses pour Qui a autorité dans sa langue ?

B dit: à

Pablo. Qui montre les dents veut mordre. École des loisirs pour les petits, une histoire de chiens, à relativiser bien sûr avec tous ces gens souriants il n’est souvent pas possible d’évaluer le degré de sincérité, de dangerosité , de fiabilité dissimulée sous une sociabilité affichée néanmoins bien qu’absolument pas inconditionnelle de la facilité du contact , tout cela ne signifie rien . Il faut voir à l’usage, rester sur la réserve quant à une idée définitive ou arrêtée selon votre expression. De plus nous n’avons pas tous les mêmes conceptions, les mêmes repères, les mêmes bornes et limites. Les séducteurs et les acariâtre sont la façade Sud et la façade nord de l’exposition spontanée, l’adrêt et l’ubac .

DHH, dit: à

On attend un salut à Albert Memmi qui vient de nous faire le même coup que Jean Daniel, rater de quelques mois son centenaire

Jazzi dit: à

J’ai souvent pensé à lui ces derniers temps, DHH. Est-ce le confinement ou le déconfinement qui lui aura été fatal ?

hamlet dit: à

@Ozy : désolé pour le commissaire Columbo, c’est une faute très grave, je m’en excuse.
Il n’existe pas de commissaire dans la LAPD, ils ont des grades militaires : commandant, capitaine, lieutenant, sergent, sauf le l’échelon le plus bas qui correspond au « détective », à San Francisco le détective est aussi appelé « inspecteur » ex : ‘inspecteur Harry, qui e fait était détective, dont le plus bas niveau de la hiérarchie.

hamlet dit: à

la femme de Colombo joue un rôle important : dans ce monde de preuves visibles, tangibles, où policiers et coupables se combattent dans cet univers de la perception, la femme de Colombo, par son invisibilité, vient perturber cet l’environnement du coupable, comme s’il existait un pouvoir supra rationnel qui détenait la vérité, la femme de Colombo est à la fois un fantôme qui vient hanter le coupable, et une divinité dotée de pouvoirs surhumains et magiques, la femme de Colombo est une figure à la fois archaïque, freudienne et shakespearienne.

Jazzi dit: à

Elle était pas Arlésienne, la femme de Colombo, hamlet ?

hamlet dit: à

d’ailleurs souvent Colombo évoque la présence de sa femme en disant : « comme dit ma femme… » ce qui démontre cette fonction oraculaire venant semer le doute dans l’esprit du coupable.

Jazzi dit: à

Albert Memmi vivait rue Saint-Merri,
dans le 4e arrondissement de Paris.

renato dit: à

Et rien à propos du basset hound de Columbo ?

Chaloux dit: à

Amusants, ces petits cultes silencieux. Par exemple Columbo.

Jazzi dit: à

Ma descente des Champs-Elysées, samedi, ne passe pas !
Serez-vous privés de promenade aujourd’hui ?

et alii dit: à

SI VOUS SAVEZ TRADUIRE RUE SAINT VINCENT?
Mais le petit Jules était de la tierce
Qui soutient la gerce
Aussi, l’adolescent
Voyant qu’a ne marchait pas au pantre
D’un coup de surin lui troua le ventre
Rue Saint-Vincent

christiane dit: à

Je n’ai lu que son premier roman La statue de sel » où le narrateur, Mordekhaï, se pose tant de questions sur son identité et n’arrive pas à s’accepter.
Comme son personnage Albert Memmi est un écrivain qui souffre d’avoir plusieurs identités. Ce roman est presque une œuvre autobiographique.
Mordekhaï voudrait être un Juif différent des siens, avoir une vie semblable à celle des européens, confortable et claire, sans graves contradictions qu’il voudrait organiser sur ce modèle.
Il a un autre prénom, Alexandre, porter ce prénom ce serait savoir-vivre à l’occidentale… et un nom, Benillouche, (« fils de l’agneau » en patois berbéro-arabe), ses racines, aussi :
« Ai-je vraiment échappé, arriverai-je jamais à échapper à ces tumultes, à ces rythmes qui vivent au fond de moi, qui maîtrisent aussitôt la cadence de mon sang ? Après quinze ans de culture occidentale, dix ans de refus conscient de l’Afrique, peut-être faut-il que j’accepte cette évidence : ses vieilles mesures monocordes me bouleversent davantage que les grandes musiques de l’Europe. »
Alors il écrit, éperdument.
Mordekhaï se tourne vers la littérature pour trouver une issue et son écriture se changera en « statue de sel » quand il se retournera vers le pays natal…
J’ai beaucoup pensé, lisant ce roman à un autre écrivain, à un autre roman :
L’aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane.
Mêmes conflits des cultures… Là aussi, l’intégration par l’école à une culture occidentale transforme l’itinéraire du héros, Samba Diallo.
Leur culture est méprisée, ne correspond pas aux critères de l’école. Les deux jeunes héros idéalisent l’image de l’Occidental, rêvent de la France.
Les mêmes questions les taraudent : qui suis-je ? qui est l’Autre par rapport à moi ? que faire de la rencontre avec cetAutre ? Mêmes solitudes et révolte, même aventure ambiguë…

Albert Memmi parle de sa vie, de son écriture :

https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=W_8vp163ZQQ&feature=emb_title

Jazzi dit: à

Hier, dimanche, je suis allé faire un tour aux puces de Saint-Ouen, au royaume de la contrefaçon !

christiane dit: à

Désolée pour l’italique qui a envahi le commentaire. Encore une balise mal fermée !

Jazzi dit: à

« Ce roman est presque une œuvre autobiographique. »

Pourquoi presque, Christiane ?

Chaloux dit: à

Jazzi dit: à
Serez-vous privés de promenade aujourd’hui ?

Merci mon Dieu.

Chaloux dit: à

Ma descente des Champs-Elysées, samedi, ne passe pas !

Essaie ta descente d’organes!

Hurkhurkhurk

christiane dit: à

hamlet dit: « la femme de Colombo joue un rôle important : dans ce monde de preuves visibles, tangibles, où policiers et coupables se combattent dans cet univers de la perception, la femme de Colombo, par son invisibilité, vient perturber cet l’environnement du coupable, comme s’il existait un pouvoir supra rationnel qui détenait la vérité, la femme de Colombo est à la fois un fantôme qui vient hanter le coupable, et une divinité dotée de pouvoirs surhumains et magiques, la femme de Colombo est une figure à la fois archaïque, freudienne et shakespearienne. »

Tout ça pour cette série !!! Je suis abasourdie. Quel talent ! Ce n’était pour moi qu’un rendez-vous nostalgique avec un acteur réjouissant et des petits films astucieux.
Hamlet vous regardez cette série comme Francis Ponge regarde une huître ou une figue…

Chaloux dit: à

J’avais détesté le François Sureau du livre écrit avec d’Ormesson. Cette détestation a fait place à une très grande sympathie.

Assouline, Sureau est-il comme vous au club Le Siècle, le truc dont les diners sont protégés par les CRS?

Hurkhurkhurk!

christiane dit: à

Jazzi dit: « Ce roman est presque une œuvre autobiographique.»
Pourquoi presque, Christiane ? »

Parce que c’est une fiction qui lui permet la distance et en même temps l’interrogation sur sa vie.

Chaloux dit: à

une huître ou une figue.

Tout cet érotisme cricritien, dès 10 heures du matin…

Et Clopine, elle dirait quoi?

christiane dit: à

Jazzi dit: « Hier, dimanche, je suis allé faire un tour aux puces de Saint-Ouen, au royaume de la contrefaçon ! »
J’aimais le vieux marché (Vernaison, je crois), les étals de verroterie, les linges anciens et brodés, les soupières de grand-mère, les vieux bouquins, les cartes postales recouvertes de lignes émouvantes tracées à l’encre ou au crayon, les jouets anciens parfois cassés, les meubles sentant faussement l’ancien, et à même le sol sur une bâche des pauvres objets dépareillés vendus pour quelques sous ou non vendus. Mais je n’aimais pas la foule oppressante, parfois aussi je choisissais le matin mais là aucune chanson populaire ou guitare grattée sortant de bistrots enfumés !
Voilà bien longtemps que je n’y suis retournée…
Hâte de te lire !

Jazzi dit: à

« Parce que c’est une fiction qui lui permet la distance et en même temps l’interrogation sur sa vie. »

Ce que l’on appelle une auto fiction, Christiane.

christiane dit: à

L’huître
« L’huître, de la grosseur d’un galet moyen, est d’une apparence plus rugueuse, d’une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C’est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l’ouvrir : il faut alors la tenir au creux d’un torchon, se servir d’un couteau ébréché et peu franc, s’y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles : c’est un travail grossier. Les coups qu’on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d’une sorte de halos.
A l’intérieur l’on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d’en dessus s’affaissent sur les cieux d’en dessous, pour ne plus former qu’une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l’odeur et à la vue, frangé d’une dentelle noirâtre sur les bords.
Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d’où l’on trouve aussitôt à s’orner. »
Francis Ponge – Le parti pris des choses (1942)

christiane dit: à

Jazzi dit: « Parce que c’est une fiction qui lui permet la distance et en même temps l’interrogation sur sa vie.»
Ce que l’on appelle une auto fiction, Christiane. »

Peut-être… J’aime l’avoir lu comme un roman…
Qu’en dira DHH ?

Jazzi dit: à

« Merci mon Dieu. »

Tes voeux vont être exhaussés, Chaloux.
Je vais garder pour moi la relation de mes promenades parisiennes d’après déconfinement.
Il me reste encore à traiter la réouverture des parcs et jardins, des bibliothèques et vidéothèques, des cafés et restaurants, des lycées…
Rude programme d’écriture à pied !
Je dois également rendre le seul livre que j’avais emprunté et lu juste avant le confinement : « La statue de sel », d’Albert Memmi !
Un signe ?

D. dit: à

T’as des ampoules, Jazzi ?

Jazzi dit: à

La femme de Colombo ce n’est pas Colombine ?

et alii dit: à

mon « copain » ,le peintre SKantorowisz, aime les cafés;(trop);avant sa dernière femme, la psy sefarad, quand on lui téléphonait, il répondait en yddish d’abord; ilrépondait: il aboyait!
sa femme lui a dit que ça ne se fait pas; il est repassé au français; mais il n’a pas arrêté les bistros et restos qui préféraient l’inviter et lui faire peindre leurs menus!c’esT l’AVC qui lui a commandé une pause; il avait commencé de peindre sur les draps de sa grand-mère

D. dit: à

Existe-t-il le même texte transposé à la moule ?

Jazzi dit: à

Aucune ampoule, D., la pleine forme.
A propos d’ampoules, il me faut aussi aller assister à une messe déconfinée.
Quel jour et dans quelle église me conseilles-tu ?

Chaloux dit: à

Jazzi, tes textes de promenades, pour moi, c’est exactement comme si ayant commandé une daurade dans un restaurant, on ne me servait que son squelette.

X

Reçu le Journal de Kafka traduit par Robert Kahn. Aussi retrouvé le Kafka ou l’innocence diabolique de Vialatte, grand écrivain trop malmené à mon avis dans cette histoire kafkaienne.

et alii dit: à

D, moule?
VOUS ALLEZ VOUS FRITTER

Jazzi dit: à

Pour les poissons, on ne parle pas de squelette mais d’arêtes, Chaloux !

DHH, dit: à

Le parcours de Memmi est certes exceptionnel .
Je ne connais pas d’autre cas de figure de l’inelligentsia française issue d’une de ces familles pauvres arabophones et illettrées representatives des ghettos d’afrique du Nord
Mais en revanche ,il n’est pas exceptionnel le parcours qui l’a fait entrer dans la culture française puis acceder aux études superieures, d’abord grâce à l’ecole de l’Alliance puis par une dans un de ces merveilleux « lycées du soleil », pour Memmi le lycée Carnot de Tunis, ,
Ce parcours est celui àquoi doivent d’etre ce qu’ils sont devenus des bataillons de dentistes et de medecins, et de pharmaciensnés dans ces ghettos et eleves des facultés françaises
L’un d’eux apparaî dans la Statue de sel ,monsieur Bismuth ce pharmacien , qui parraine et aide matériellement Alexandre Benilloche, et qui est missionné par l’alliance pour lui permettre d’avoir une trajectoire comparable à la sienne

Jazzi dit: à

Les visites guidées reprennent.
Plus de touristes, seulement des Français de Paris ou de province.
Je devrais songer à me glisser dans l’une d’entre elles et raconter…

Pablo75 dit: à

Ma descente des Champs-Elysées, samedi, ne passe pas !
Jazzi dit: à

Ne cite pas des marques, elles ne passent que déformées.

Hier, dimanche, je suis allé faire un tour aux puces de Saint-Ouen, au royaume de la contrefaçon!
Jazzi dit: à

C’est totalement ouvert les Puces? Il y avait autant de monde que d’habitude?

Jazzi dit: à

Oui, DHH, et monsieur Bismuth est aussi l’inventeur du médicament du même nom, qui a fait sa fortune !

Pablo75 dit: à

hamlet dit: « la femme de Colombo joue un rôle important….
Tout ça pour cette série !!! Je suis abasourdie. Quel talent ! Ce n’était pour moi qu’un rendez-vous nostalgique avec un acteur réjouissant et des petits films astucieux. Hamlet vous regardez cette série comme Francis Ponge regarde une huître ou une figue…
christiane dit: à

La drague continue. Pétomane, après le déconfinement tu sais où tu as gîte et couvert (et peut-être plus comme dit Chaloux: « une huître ou une figue. Tout cet érotisme cricritien, dès 10 heures du matin… »).

et alii dit: à

Je devrais songer à me glisser dans l’une d’entre elles et raconter…
quand je travaillais, à Aix,pour des étrangers -une antenne d’une fac suédoise notamment qui assurait des cours de français et conversation en français « à la demande, collectifs, et particuliers, des gens qui venaient de tous pays-je menais certains cours « sur le terrain », donc aussi le marché,en les faisant parler- moi, j’écoutais, retenais leurs difficultés, leurs fautes, pour les reprendre après tranquillement assis avec eux, et nous avons ainsi visité la ville ;ils se régalaient plus qu’avec leurs cours avec la video, et demandaient tous à travailler avec moi; j’ai eu une élève suédoise qui
était correctrice chez un éditeure et qui m’invita chez elle, sur son île; là, j’ai visité la mer où un bateau nous attendait, et les bois pour les toilettes -il faut s’y faire; au début , la surprise !

D. dit: à

Jazzi, essaye une messe en semaine à 19h à St Germain des Prés.
Les places sont partout comptées (3/4 des chaises condamnées) donc il vaut mieux arriver 20 minutes avant le début.
Vérifie sur le site Internet de la paroisse que la messe à bien lieu.

Chaloux dit: à

Jazzi, tu es vraiment comme la lune. Les poissons ont un squelette.
« En ichtyologie, une arête (du latin arista, « barbe d’épi ») est un élément du squelette d’un poisson ».

Va dodo.

et alii dit: à

éditeur!

Jazzi dit: à

« C’est totalement ouvert les Puces ? Il y avait autant de monde que d’habitude ? »

Non, Pablo75. La moitié des stands seulement et moins de monde. Mais j’ai eu droit à un concert manouche ! Et à peine avoir mis le pied sur le quai du tram à la station Saint-Ouen, j’ai été abordé par les vendeurs à la sauvette pour des cigarettes, puis après pour des montres, pochettes V.uitton, lunettes, chemises L.acoste, iphones… Le tout sous les yeux des flics !
Merci pour le conseil, je vais réessayer au grand dam de l’ami Chaloux !

D. dit: à

Aux puces je conseille à tous de faire attention à ses poches. Très attention.

D. dit: à

Chaloux, ont dit tout simplement que les poissons appartiennent à l’embranchement des Vertébrés.

Chaloux dit: à

Non, fais comme tu veux, Jazzi, avec les textes de ta Clopine, les tiens sont à leur place ici.

Chaloux dit: à

Certes D, mais souvenez-vous que ma réponse était destinée à Barozze l’invertébré.

et alii dit: à

pour les reprendre après tranquillement assis avec eux,bien sur, je me servais des journaux comme « autorité » ;et l’école qui me demanda un jour comment je faisais pour les satisfaire!!

Chaloux dit: à

Pablo75 dit: à
Ne cite pas des marques, elles ne passent que déformées.

Sauf la marque Tampax, je le rappelle.

Jazzi dit: à

Déconfinement J+13 (samedi 23 mai)

Vers 16 h 30, je sors de la ligne 6 du métro à la station Charles-de-Gaulle-Etoile.
Je contemple La Marseillaise de François Rude sur le pilier droit de l’Arc de Triomphe. Majestueuse figure ailée et drapée qui flotte dans l’air, toutes jambes écartées, tendant une épée au-dessus d’un groupe de vigoureux guerriers où se détache, au centre, un garçonnet sans culotte, brandissant un sexe raidi.
Pas un touriste au sommet du monument.
La circulation automobile a réinvesti la place.
Trois gendarmes se tiennent en faction en haut de l’avenue des Champs-Elysées.
D’autres petits groupes, armés, attendent d’hypothétiques Gilets jaunes tout au long de la célèbre avenue.
Devant la boutique Louis V.uitton, à l’angle de l’avenue Georges V, une file clairsemée de clients où ne se distinguent plus les habituels asiatiques.
A l’autre angle, le F.ouquet’s est parfaitement cadenassé.
Juste après, une file d’attente plus fournie, de jeunes blacks et beurs, stationne devant la boutique L.acoste.
A l’angle de la rue Quentin-Bauchart, deux F.erraris rouge sang attendent le conducteur, amateur de sensations fortes, susceptible de payer 199 euros pour prendre le volant et s’offrir un tour du quartier.
Chez L.adurée, les salles et la terrasse sont fermées, mais l’on peut toujours acheter des macarons à emporter.
En façade d’un kiosque à journaux, la couverture du magazine Tétu, titré L’Amour et le sexe », s’interroge : « Cruising : Paris bande-t-il encore ? »
Je me heurte à une file d’attente plus fournie devant la boutique C.itadium.
Personne, en revanche, devant chez W.eston, tandis que de l’autre côté de l’avenue, L.évis est fermé.
Après la P.izza Pino, quelques derniers fidèles font la queue afin d’accéder à la boutique P.aris-Saint-Germain.
A l’angle de l’avenue Montaigne, une file d’attente plus dense s’est rangée avec discipline derrière les grilles entourant les vitrines de chez G.ucci.
A voir la composition sociologique, partout, des éventuels acheteurs, l’on ne peut que constater que l’économie actuelle des commerces renaissants des Champs-Elysées, en l’absence des touristes fortunés, est soutenue essentiellement par les jeunes banlieusards.
A partie du Rond-Point des Champs-Elysées, les représentants de la police nationale ont remplacé les gendarmes.
Les jardins des Champs-Elysées, pourtant libres d’accès, ne sont guère envahis par les Parisiens. Le temps s’étant sensiblement rafraîchi. Autour des restaurants et théâtres, fermés, les pelouses non entretenues ont des allures de terrains vagues.
Je traverse la place de la Concorde sans problème, débarrassée qu’elle est du flot habituel des voitures et de la multitude des pousse-pousses et autres moyens de locomotion alternatifs qui avaient envahi l’espace ces dernières années.
J’ai failli néanmoins me faire renverser par un des deux roues qui sillonnent à toute allure sur la piste cyclable aménagée de part en part devant le jardin des Tuileries.
Là, depuis les grilles, je peux admirer dans toute leur splendeur les belles perspectives des jardins que lui donnèrent L.enôtre, à l’origine.
A l’intérieur, pas un quidam, à l’exception d’un gardien dans sa guérite vitrée.
Sous les galeries de la rue de Rivoli, la plupart des commerces sont fermés. Notamment les boutiques de souvenirs de Paris qui polluent le site, d’antique mémoire. Seuls, quelques boutiques de vêtements de marque ont ouvert leurs portes.
Au croisement de la rue de Castiglione, j’aperçois, sur ma gauche, Napoléon Bonaparte, qui m’observe sans aménité, depuis le sommet de la colonne Vendôme.
A l’entrée de la spacieuse librairie C.astigliani, j’entends le responsable s’inquiéter auprès de ses collaborateurs : « N’a-t-on pas atteint le quota des vingt personnes autorisées ? »
Je peux cependant y pénétrer, dument masqué et les mains frictionnées.
A Pyramide, j’aborde enfin au pied de la statue dorée de Jeanne d’Arc, scintillante de soleil.
Redressée sur son cheval auquel elle fait marquer l’arrêt, on dirait qu’elle me tire franchement la gueule !
Ce que je peux comprendre, car on l’a statufiée à l’endroit même où elle a échoué son entrée dans la capitale. Moment crucial, à partir duquel son destin a basculé.
Au bout de la rue des Pyramides, je retrouve Chedly devant sa boutique de l’avenue de l’Opéra, à l’heure de la fermeture.
Il n’a eu qu’un seul client de toute la journée.

et alii dit: à

D à vous les honneurs ;
ont dit
thé louf!

D. dit: à

Vous voulez dire, Chaloux, que ses vertèbres sont bien là où on s’y attend ?

Chaloux dit: à

C’est un publi-reportage, ton truc!!!

Hurkhurkhurk!

Chaloux dit: à

La librairie, c’est Galignani.

D. dit: à

J’avaus d’abord lu : une fille clairsemée de clients. Mais non.

D. dit: à

Alors, Jazzi, aucune Ferrari n’est rouge sang. On parle de rouge-Ferrari, le même depuis des décennies.

Jazzi dit: à

« C’est un publi-reportage, ton truc!!! »

C’est, hélas, ce que sont devenus les Champs-Elysées, Chaloux ! C’est pas mon coin préféré. Merci pour la correction.

et alii dit: à

qu’est ce que cette « blague » qu’on m’a racontée un jour ?
UNE PERSONNE connue-j’ai oublié qui!-
a prétendu vendre les chevaux de MARLY 0 SON INVITé pour lequel il faisait le cicerone; sur que l’emballage de l’emplette aurait été fait par CRISTO
Christo et Jeanne-Claude, communément Christo, est le nom d’artiste sous lequel est identifiée l’œuvre commune de Christo Vladimiroff Javacheff, né le 13 juin 1935 en Bulgarie, et de Jeanne-Claude Denat de Guillebon, née également le 13 juin 1935 à Casablanca au Maroc et morte le 18 novembre 2009 à New York1.

Ce couple d’artistes contemporains s’est rendu célèbre par ses objets empaquetés. Naturalisés américains, ils ont vécu à New York dans le quartier de SoHo.

et alii dit: à

HIER, en lisant, j’ai fait un beau lapsus:j’ai lu urinait pour unirait; n’oubliez jamais les « liaisons », elles sont toujours dangereuses,en français c’est connu

hamlet dit: à

christiane, oui, « l’intuition féminine », personne ne sait l’origine de ce pouvoir donné (par les hommes) aux femmes, avant même les grecs sans doute, Apollon et la Pythie, Sibylle etc… les sorcières du moyen âge, les « prédictrices » d’aujourd’hui : astrologues, cartomanciennes, boules de cristal etc…
Les producteurs de Colombo, voyant la popularité de « la femme de Colombo » ont voulu faire une série sur elle, c’est tombé à l’eau parce que personne ne voulait savoir qui elle était et à quoi elle ressemblait.
Colombo lui-même correspond à ce type de personnage : on n’imagine pas l’inspecteur Harry ou un flic viril cow boy dire « ma femme me dit que… », Colombo est un personnage « européen », avec sa vieille voiture française, plus féminin que masculin, Colombo a LA – Californie (LA c’est pas San Francisco) à cette époque fin des années 60 et décennie 70 c’est une Amérique qui veut rompre avec cette pression progressiste, moderniste, sur puissante, guerrière, violente etc… c’est un retour aux sources, Colombo avec sa peur des armes à feu est une fabrication d’un imaginaire « hippie peace and love » (alors qu’à la même époque à San Francisco Harry lui va dégommer des hippies déjantés et violents). D’où l’importance de s femme, il n’est pas simplement le mari sympa qui écoute sa femme, c’est le type qui arrive à décoder le langage heuristique de cette divinité oraculaire, l’intuition féminine c’est une chose encore faut-il avoir cette sensibilité et cette perceptibilité « poétique » permettant de l’interpréter, au moins de la faire intervenir au moment le plus opportun, parce que ses « ah oui j’ouablais, ma femme m’a dit… » sortis au moment où l’autre que la discussion est finie et qu’il pourrait pas le coincer, ça tombe toujours pile poil au bon moment !

C.P. dit: à

D., et alii comprend certainement l’argot de Bruant. Très simplement :

Mais le petit Jules était de la bande
Des souteneurs de filles
Et voyant que l’adolescente
Ne voulait pas aller au client
Il lui troua le ventre d’un coup de couteau
Rue Saint-Vincent

Pablo75 dit: à

« je retrouve Chedly devant sa boutique de l’avenue de l’Opéra »

C’est une boutique de quoi, Jazzi?

renato dit: à

« … l’intuition féminine… »

Elle ne pouvaient quand même pas se contenter d’une fausse barbe !

Jazzi dit: à

« ma femme me dit que… »

D’où l’Arlésienne, hamlet. Il y a aussi la femme de Maigret et ses petits plats bien Français.

C’est une bonne idée, D., d’autant plus que j’ai commencé par :

« Déconfinement J+3 (mercredi 13 mai)
J’avais eu une soudaine envie de Rive Gauche.
Ainsi, après deux changement de lignes, je me suis retrouvé, une demi-heure plus tard, à Saint-Germain-des-Prés.
L’église et son clocher étaient toujours à leur place, mais les grilles étaient fermées, tout comme Le café de Flore et Les Deux Magots voisins. »

Il est bon de tirer des fils et de les relier…

« C’est une boutique de quoi, Jazzi ? »

Chaussures de luxe à 300 euros la paire…

renato dit: à

Si la conscience est vraiment un inconvénient (Twain), il faudra que les politiques aprennent les techniques de relaxation ?

hamlet dit: à

« Chaussures de luxe à 300 euros la paire… »

à ce prix on est obligé de prendre la paire, ou bien on a la possibilité d’une acheter qu’une ?

Jazzi dit: à

La pauvre Arielle, qui a tenu son journal de confinement et de déconfinement ! ça a été très dur :

« Avec le confinement, Arielle Dombasle a vu son quotidien changer. La comédienne partage avec ses followers sur ses réseaux sociaux sa nouvelle vie. Elle s’est notamment fait remarquer pour avoir confié être allée faire ses courses alimentaires pour la première fois de sa vie. « J’apprends à faire beaucoup de choses ! Je suis absolument terrifiée… Pour la première fois, je suis allée faire des courses alimentaires. Ça a été très difficile. (…) J’ai continué ma marche à pied et je suis arrivée à un truc qui s’appelle Market (Carrefour, ndlr). Je suis allée là, les gens étaient hyper sympas. Je suis allée au rayon jus (…) J’ai quitté le market, je ne savais pas quoi prendre, je n’avais aucune idée de ce que pouvaient bien être les produits de première nécessité », racontait-elle ainsi sur Twitter. »
https://www.msn.com/fr-fr/divertissement/celebrites/arielle-dombasle-confinée-elle-raconte-son-quotidien-chamboulé-vidéo/ar-BB12qHuI

hamlet dit: à

« un truc qui s’appelle Market (Carrefour, ndlr) »

je ne connais pas Carrefour, par contre j’ai déjà fait mes courses dans des ndrl, c’est une chaine de magasins croates effectivement très sympas.

bouguereau dit: à

il y en a des qui choisissent leur ami..laissrai a pas personne le choix dleur ennemis..baroz c’est ses jalousies

bouguereau dit: à

les coups de pieds au cul..de riche..de pove..keupu a un ‘bon ressenti’..de gourmet qu’il dirait mon larbin qui touche beaucoup par là faut rconnaite

bouguereau dit: à

Colombo avec sa peur des armes à feu est une fabrication d’un imaginaire « hippie peace and love »

havant sharon tate même mc queen n’avait pas de flingue..c’était ‘vulgaire’ a oliood..t’es vraiment un âne qui mange trop dfoin keupu

bouguereau dit: à

On parle de rouge-Ferrari, le même depuis des décennies

..jaune au début dédé..c’est une couleur qui garde ses adeptes intégriss chez les jalousie a baroz

bouguereau dit: à

Je peux cependant y pénétrer, dument masqué et les mains frictionnées

putain qu’est ce que t’as fait a dirphiloo baroz..un qui veut pus safficher sul mur havec lafrenchézado..y sfrait trop chambrer par tutus à la cinématèque

et alii dit: à

bonjour C.P.
VOUS SAVEZ, j’apprends seulement; et je ne vois malheureusement jamais mon petit-fils qui habite philadelphie qui lui, me ferait faire des progrès, vu
ses parents; bien sur, il a fait de la musique, et déjà participé à des manifs -sa mère m’a envoyé la vidéo ; c’est un peu vrai qu’elle fusille du regard ;déjà petite, elle refusait les vêtements que je lui préparais et faisait son choix dans l’armoire; mais les américains l’aiment beaucoup:j’ai vu une récente vidéo dans laquelle elle expliquait comment c’est elle qui fait l’ordre sur et dans le bureau de son patron,et rangeait les bouteilles;( elle a un bel accent;) son patron était là; il avait l’air ravi; c’est très plaisant pour moi de voir que la jewish princess est si bien « adaptée » ; et a l’air (?) heureuse . Je n’ai pas la moindre idée de ses souvenirs en Français ,d’autant qu’elle a retiré son « site » d’artiste où elle en parlait!

renato dit: à

300€ pour les chaussures c’est moyen ; vers les 1000 / 1500 c’est cher.

Depenser plus que 300 / 350 c’est stupide. Je connais des très riches qui refusent de depenser plus que 250€ pour les chaussures. Moi, obligè aux Paraboot, donc 240€, je marche maintenant avec une paire achetée en 2009 et encore en très bon état — plutôt confortables même, par rapport au paire que j’ai achetée l’année dernière.

B dit: à

à ce prix on est obligé de prendre la paire, ou bien on a la possibilité d’une acheter qu’une ?

Le commerçant n’a qu’une philosophie, le client est roi donc, à mon avis, vous pouvez vous faire plaisir avec 1/2 paire et bien que Louboutin et Weston sont je crois plus chers encore. Pour ces marques il est même permis de n’acheter que le talon, le lacet, le gland du mocassin, le bout pointu découpé à même le comptoir.

bouguereau dit: à

C’est totalement ouvert les Puces? Il y avait autant de monde que d’habitude?

il y en a c’est colombo..mon mélomane d’afrenchézado c’est le kil de cédé à 5roro..il veut faire dryon et mon larbin aux salles pattes..halors halors..qui qu’c’est le plus musicologue?

hamlet dit: à

c’est qui déjà qu’a dit que ce qu’écrit et alii n’est pas touchant ?

B dit: à

Assouline, Sureau est-il comme vous au club Le Siècle, le truc dont les diners sont protégés par les CRS?

Hurkhurkhurk!

Vous êtes jaloux, Chaloux, offrez vous un garde du corps avec tout ce fric que vous avez. Samedi, j’ai par hasard été la suivante d’un super véhicule de marque Porsche immatriculé en Andorre. Tout de suite le soupçon sur l’honnêteté fiscale du conducteur s’est installé.

hamlet dit: à

ce dernier commentaire de et alii il vaut bien une demi douzaine de bouquins de Roth…

christiane dit: à

Hum, il y a du grain à moudre. Je trie… Je laisse de côté la récurrente propension du couple Chaloux-Pablo à suspecter des tentations de séduction dans certains commentaires.
Je choisis les plus intéressants.
Suite de la démonstration d’hamlet, convaincante.
« c’est le type qui arrive à décoder le langage heuristique de cette divinité oraculaire, l’intuition féminine c’est une chose encore faut-il avoir cette sensibilité et cette perceptibilité «poétique» permettant de l’interpréter. »
Un alter-ego invisible, investigatrice intelligente, hors-champ… Il pourrait ne pas être marié et elle ne pas exister. Qu’importe, cela permet un décalage, un aparté dans la panoplie réussie de cet anti-héros faussement gaffeur.
Et pas désagréable le renvoi à «l’intuition féminine»…

Mon deuxième choix : l’intervention de DHH sur le parcours de Memmi « pas exceptionnel […] qui l’a fait entrer dans la culture française puis accéder aux études supérieures, d’abord grâce à l’école de l’Alliance puis par une dans un de ces merveilleux «lycées du soleil», pour Memmi le lycée Carnot de Tunis. »

J’avais lu, déjà, cet entretien réalisé par David Zerbib dans le quotidien L’Humanité en mars 2004 montrant que les choses ont été loin d’être simples pour lui (dont cet extrait) :

« L’œuvre de Camus est une œuvre autobiographique également. Une autobiographie déguisée, comme l’Étranger, ce Français d’Algérie qui vit dans un milieu arabe qui ne le comprend pas. Je suis un écrivain engagé malgré moi, dans le sens où j’essaie de rendre compte aussi loyalement et courageusement possible du réel dans lequel je vis. Camus, lui, a été politiquement au sens strict plus engagé que moi. Il a été communiste à un moment et a dirigé la rédaction de l’Écho républicain à Alger. Mais il y a chez lui comme chez moi – c’est la différence avec Sartre – un côté émotif.
J’ai vécu auprès des Arabes, je me suis identifié à un certain nombre de dominés, les Noirs américains plus tard, les juifs, les femmes. Sartre est un philosophe de taille qui m’a beaucoup aidé, en me donnant une préface alors que j’étais inconnu, mais il n’a pas cette expérience émotive avec les petits. Il les défendait mais ne les connaissaient pas. Dans le conflit Sartre-Camus, je suis du côté de Camus.

Jean Amrouche qui a été mon professeur, un excellent poète, qui voulait servir de médiateur entre la France et l’Algérie. Amrouche était kabyle converti au christianisme qui défendait les Arabes musulmans. Moi j’étais juif dans un pays musulman défendant les nationalistes malgré et à travers ma culture française, tandis que déjà commençait à se poser le problème israélo-palestinien.
À la fin de ma vie, j’essaie de ne pas être passionné. Les passions, en amour comme en politique, peuvent se révéler désastreuses, elles poussent à des extrémités, comme celle de ne pas voir la face négative des choses.
C’est mon côté « sagesse antique » plutôt que monothéiste.
À l’indépendance, il a été remplacé par un musulman, ce qui était dans l’ordre des choses, car il apparaissait normal que les cadres des mouvements soient recrutés parmi eux. Il valait donc mieux partir. Dans tous les cas, je subissais des reproches.
Les Français me reprochaient d’avoir trahi la culture française et d’avoir donné raison aux colonisés. Et je n’ai pu acquérir la nationalité française qu’en 1965.
D’un autre côté, les Arabes me reprochaient d’être parti et de ne pas avoir choisit ma langue maternelle, tandis que les juifs me reprochaient de m’occuper du nationalisme arabe alors que les premières manifestations anti-israéliennes voyaient le jour au Maghreb après Suez.
Je naviguais entre tout cela.
À présent l’histoire m’a rattrapé ; elle m’a rattrapé constamment. Mais les problèmes se sont renouvelés.
Des questions comme l’identité se sont affirmées. Avec l’essor des migrations internationales et le phénomène de décolonisation. C’est un phénomène capital marquant le passage de peuples soumis à des peuples indépendants, l’un des deux processus qui vont marquer le siècle, avec probablement la libération des femmes qui bouleverse toute la société.
La décolonisation fait donc surgir une question : qui sommes- nous, les peuples nouveaux ? Faut-il nous baser sur la religion, sur l’économie, le politique ?
Au sein de ma génération, nous nous trouvons sincèrement devant une difficulté très grande, car nous avons perdu notre assurance historique. Comment concilier l’aspiration à une société plus juste, plus égalitaire, moins destructrice dans son développement, avec l’impression que la libéralisation capitaliste a gagné ? Les nouvelles générations ont ce problème sur les bras. Et le pire est que ma génération n’a pas de message à transmettre. […] »
Ce n’est pas compris par tout le monde. Je n’ai jamais dit qu’il faut rejeter tout imaginaire, toute mythologie et toute religion. Mais mon travail en tant que voltairien est de dire  » ayez vos appartenances, recourez à vos mythes si vous en avez besoin, mais soyez distanciés par rapport à elles « . Il n’y a pas de  » terre sacrée  » par exemple, qu’il s’agisse de terre d’Islam ou d’Israël. La sacralisation est un processus opéré par les hommes. Il faut adopter une certaine ironie, Voltaire était détesté pour cela. Cela nous mène à l’affirmation de la laïcité, qu’il faut défendre bec et ongle. Seule la laïcité – définie comme neutralité institutionnelle à l’égard des religions qui par définition sont exclusivistes – permet de partager des valeurs communes. C’est une position modérée qui n’a rien à voir avec la violence anti-religieuse. J’ai écrit que la religion est une littérature qui a trop bien réussi.

DHH, dit: à

@Jazzi
je ne pense pas qu’on puisse créditer ce m Bismuth de l’invention dont vous parlez .
s’appeler Bismuth en Tunisie c’est comme s’appeler ici Bernard ou Martin

christiane dit: à

C’est une position modérée qui n’a rien à voir avec la violence anti-religieuse. J’ai écrit que la religion est une littérature qui a trop bien réussi. […] »
Fin de citation de l’entretien.

et alii dit: à

pour renato, DES NOMS: PIZZATO
ENCORE UN CHIMISTE! en URSS SUR LE BLOG DE VERONIUE CHEMLA »
r. En retraçant l’extraordinaire destin d’un écrivain (chimiste de profession) d’abord célébré par les autorités, puis de plus en plus critique à mesure qu’il prend conscience de la stratégie totalitaire et sanglante du stalinisme et surtout lorsqu’il devient lui-même victime de l’antisémitisme, Myriam Anissimov raconte toute l’histoire de l’ancienne URSS. Grossman mourra sans avoir assisté à la publication de son ouvrage fondamental, document exceptionnel sur la manipulation et la destruction des individus, au nom d’un hypothétique bien collectif. La maladie aura raison de sa résistance et c’est grâce à la ténacité de ses proches et amis que son chef-d’oeuvre sera publié ».

Le Festival du film d’histoire de Pessac diffusa le 24 novembre 2017 « Le manuscrit sauvé du KGB. Vie et destin de Vassili Grossman », documentaire réalisé par Priscilla Pizzato. Projection en présence de la réalisatrice. Film en compétition dans la sélection « Panorama du documentaire »
« « C’est également le roman d’un homme qui a redécouvert sa judéité après l’assassinat de sa mère par les Einsatzgruppen, et qui livre quelques-unes des pages les plus bouleversantes jamais écrites sur l’Holocauste ». A Kiev, environ 34 000 Juifs tués en deux jours dans les ravins de Babi Yar en 1941. Grossman vit avec l’idée de culpabilité pour n’avoir pas pu sauver sa mère à laquelle il vouait une profonde affection. Par delà la mort, il écrit deux lettres à sa mère : « Toi et moi ne faisons qu’un… Ces dix dernières années, j’ai pensé à toi sans discontinuer. Tu représentes l’humain par excellence ».
http://www.veroniquechemla.info/2017/11/le-manuscrit-sauve-du-kgb-vie-et-destin.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+VroniqueChemla+%28V%C3%A9ronique+Chemla%29

DHH, dit: à

Pour qui veut un manuel d’initiation à l’argot je conseille » la méthode à Mimile » d’Alphonde Boudard
c’est délibérément pas sérieux,le le choix des exemples est un sommet de drôlerie mais on y apprend beaucoup de mots

christiane dit: à

Bravo, Renato ! Superbe lien dont j’extrais ces lignes :
« […] l’art de résister aux paroles devient utile, l’art de ne dire que ce que l’on veut dire, […].
Celles [paroles] qui peuvent faire avancer l’esprit, et à proprement parler changer la face des choses. »

Francis Ponge, Rhétorique, Proêmes, 1929-1930

DHH, dit: à

@christiane
La statue de sel est une autobiographie où meme le nom de naissance de Memmi a eté conservé
En revanche Agar est une autofiction, une reflexion sur le couple mixte inspirée de la propre situation de l’auteur.

Chaloux dit: à

Le dictionnaire d’argot chez les vrais de vrais d’Auguste le Breton.

renato dit: à

Moi, j’ai soigné un chien adopté avec du bismuth. Maintenant il est introuvable, donc mon petit havanais récupéré avec le système digestif en piteux état, je le soigne avec du Bedelix — un sachet 2 jours —.

Jazzi dit: à

« je ne pense pas qu’on puisse créditer ce m Bismuth de l’invention dont vous parlez . »

Memmi le dit lui-même dans « La statue de sel », DHH.

hamlet, je porte toute l’année des baskets (le plus souvent de chez Nike) et des Birkenstocks par temps de grosses chaleurs.

C.P. dit: à

Et alii, mes petits-enfants ne lisent ni ne comprendraient l’Aristide Bruant de « Dans la rue ». C’était une tradition auparavant dans la famille, parce que le poète et musicien Maurice Rollinat, oncle de mon beau-père et donc grand-oncle de ma femme avait, durant son séjour parisien et avant de se retirer dans son Berry, à Fresselines, dit ses sombres poèmes au Chat Noir en s’accompagnant au piano, et à cette occasion fréquenté Bruant. Cela dit, leurs textes respectifs ne sont pas du tout du même ton.

et alii dit: à

mon père (djpln:dont je portle nom) aimait la bonne chère et le bismuth
après avoir été dénoncé comme le juif qui avait ravitaillé l’armée allemande de vaches avariées-sic, il y a eu un livre mais on me l’a pris-je l’auraqis donné au CDJC-il portait les chemises d’un ami aux initiales R.J où J était pour « jeu »;je crois que ce « jeu » était quelqu’un du casino de Lyon; lui, mon père, n’était pas « joueur » , mais ne condamnait pas; cette histoire des initiales me frappa ;on disait que c’était des bonnes façons; à l’époque, avant le croco lacoste!

DHH, dit: à

@Jazzi
au temps pour moi
je ne me souvenais pas du livre de manière assez precise,;en revanche je connais pas mal de Bismuth qui n’ont rien a voir avec cette invention

Jazzi dit: à

DHH, je suis allé vérifier au chapitre Le Pharmacien, de La statue de sel. Je crois que j’ai un peu extrapolé, en effet. Lors de sa première visite à monsieur Bismuth, qu’il présente comme un riche homme d’affaires, souvent en voyage, et dont il décrit la luxueuse boutique de Tunis, il dit seulement : « Aux murs, les diplômes multiples attestaient les mérites éminents du propriétaire et les succès de la maison en plusieurs concours de produits pharmaceutiques. »
Et monsieur Bismuth, qui souhaite que le petit Memmi fasse médecine, lui conseille avant tout de « s’enrichir » !

et alii dit: à

sur la toile:
(1690) Du nom allemand Wismuth, premier lieu d’extraction du minerai contenant du bismuth (le bismite), via le latin alchimique bisemutum.

Jazzi dit: à

Sinon, DHH, les autobiographies ne sont-elles pas toujours, plus ou moins, des autofictions ?

hamlet dit: à

« un manuel d’initiation à l’argot »

ce concept de « manuel d’initiation à l’argot » ne questionne personne ? qui, quoi, comment, où, pourquoi…

je veux dire demain le maire de Paris décide de former les jeunes élèves en hôtellerie et restauration à l’argot pour amuser les touristes américains que ça n’interrogerait personne ?

bon ben d’accord… je crois bien que nous entrons dans une nouvelle ère…

gisèle dit: à

A propos de Memmi, voici la référence de l’entretien entre David Zerbib et Albert Memmi, paru dans L’Humanité en mars 2004.

https://www.humanite.fr/node/301755

(Gisèle déconfinée , et privée de son jardinier)

DHH, dit: à

Bismuth
je me demande par quels détours etymologico-semantico phonetiue le nom allemand d’un minerai est devenu un patronyme tout-venant dans le monde juif tunisien.
peut-être la solution est’-elle dans cet ouvrage savant que j’ai eu un jour en main mais que je ne saurais où trouver sur l’onomastique de juifs d’Afrique du Nord du grand rabbin Eisenbeth:
Si quelqu’un ici y a accès…..

hamlet dit: à

« un manuel d’initiation à l’argot »

le fait que cela ne pose problème permet de donner déjà une première réponse à la question de passou « qui a autorité sur sa langue ? » : plus le politique, on n’a dépolitisé la langue : la disparition des classes sociales et de la conscience politique aboutit à une langue « désappropriée ».

hamlet dit: à

dans la chanson « Imagine » de John Lennon on trouve ce couplet :

« Imagine aucune possession,
Je me demande si tu le peux,
Aucun besoin d’avidité ou de faim,
Une fraternité humaine,
Imagine tous les gens,
Se partageant le monde… »

Yoko Ono se bat depuis une vingtaine d’années pour récupérer les droits de cette chanson, ce qu’elle a réussi a obtenir l’an dernier, faisant de cette femme d’affaire (un des plus grands investisseur immobilier de la côte est) l’artiste « chanson » la mieux payée au monde avec près de 100 millions de dollars par ans.

c’est marrant non ?

et alii dit: à

DHH,
je trouve un article d’une personne qui peut vous aider et qui précise

En 1936, le grand rabbin Maurice Eisenbeth dénombrait 1 146 souches pour trois pays du Maghreb : Tunisie, Algérie, Maroc et 4 063 patronymes. Une souche peut en effet comporter plusieurs patronymes. Par exemple, le nom Hayoun ou Ayoun, avec l’indice de filiation arabe ben, devient Benayoun et, avec l’indice de filiation berbère ou, Ohayoun (ou-hayoun). On peut leur ajouter Layani ou Lahyani qui provient de la même racine (l’idée de vie en arabe).

8La recension de M. Eisenbeth était cependant incomplète car manquaient certaines souches, en Tunisie comme au Maroc, sans parler de la Libye, totalement absente. D’autres publications, depuis lors, ont permis de combler ces manques, combinées à quelques recherches personnelles (A. Laredo, 1978, J. Toledano, 1983).
ilje n’ai pas fini l’article mais voilà le lien
https://journals.openedition.org/encyclopedieberbere/1373

et alii dit: à

l’article que je viens de signaler (onomastique juifs) commence par rapporter qur
Mieux encore, l’affirmation d’Ibn Khaldoun, ou supposée telle, reposait sur une erreur de traduction. Ce dernier en effet déclarait simplement que certains Berbères avaient été, peut-être, (rubbama) judaïsés dans un lointain passé mais qu’ils n’étaient plus juifs à la veille de la conquête arabe (M. Talbi, 1971).

et alii dit: à

À côté de noms comme Ghez ou Guez, Sfez probablement berbères, Sarfati d’origine hébraïque, Journo d’origine italienne, les autres sont, dans leur grande majorité, tirés de souches arabes comme Abitbol, Attal, Bellaïche, Bessis, Bismuth, Brami, ou Bramli, Chemla, Dana, Ganem ou Ghanem, Haggege, Hayat, Krief, Maarek, Naccache, Nataf, Nizard, Saada, Samama ou Scemama, Sebag, Sitbon, Slama, Taïeb, Tuil, Uzan, Zarka, Zéïtoun et d’autres encore. Tout cela relativise le fait berbère, surtout en milieu urbain, surtout dans l’est du Maghreb et plus encore quand les deux phénomènes se croisent comme ce fut le cas à Tripoli et à Tunis.

et alii dit: à

ce que je trouve bizarre dans cet article (où je n’y connais pas grand chose, sauf les noms(j’ai connu bien des gens -médecins et pharmaciens les portant)
il y est dit:
vivaient 8 000 Juifs qui utilisaient les parlers berbères tachelhit (chleuh) à l’ouest
ce chleuh est étrange parce que j’ai entendu dans ma jeunesse appeler les allemands des chleuhs

DHH, dit: à

@jazzy
La lecture de ce jour de votre déambulation a partir de l’Etoile me confirme dans ce que je disais hier, sur le plaisir sélectif qu’on peut avoir à vous lire
Aujourd’hui j’ai beaucoup aimé,parce que tout dans ce parcours m’est familier et que je peux animer avec les images que j’ai en tête la promenade dans laquelle je vous accompagne .
Avec vous j’y etais, je cheminais sous les arcades qui longent les Tuileries, je passais devant Galignani j’arrivais rue de Castiglione puis je retouvais l’avenue de l’Opera au niveau des Pyramides ; les differences que vous notez entre la physionomie de certains lieux aujord’hui par rapport a leur visage habituel prenait immediatement un sens par la superposition dans ma tête des deux images , difference entre la queue actuelle devant Vuitton et la queue habituelle,effet curieux de la fermeture des boutiques de souvenirs en face des Tuileries.
Mieux vous m’aidez a mieux voir des lieux que je cconnais qui sont pour moi connus archiconnus parce que tel un guide vous pouvez m’aidrer à mieux les voir, a reperer dans les images que j’ai en tête des détails inattendus , par exemple la posture du jeune garçon dans le bas-relief de Rude.
Cette jouissance de vieille parisienne qui comme le furet est mille fois passée et repasse par ici et par là est- elle accessible a quelqu’un qui vit ailleurs et ne vient qu’occasionnellement à Paris ?

et alii dit: à

même article
Quant à la Kabylie, les juifs de cette contrée l’ayant, en grande partie, quittée dès les premiers temps de la colonisation, il est difficile de se faire une idée de leurs patronymes. Il semble bien toutefois que les Memmi, Guedj ou Guez, Didi et peut-être Lellouche fassent référence à cette région. À une époque reculée donc, les juifs y auraient été de langue et de culture berbères et peut-être l’étaient-ils restés jusqu’en 1830. Au Maroc, selon certaines traditions, les arabophones des Atlas le seraient seulement devenus, il y a quelques siècles, à la suite d’une immigration continue de familles parlant arabe, langue de prestige »

et alii dit: à

c’est bien ce que je dis:
Chleuh est un terme argotique notamment employé en France, autour de la Seconde Guerre mondiale, détournement du nom d’un peuple berbère du Maroc, les Chleuhs, pour désigner de manière péjorative les Allemands.

christiane dit: à

Merci, Gisèle.

DHH, dit: à

Et alii
merci pour l’article
je l’ai lu avec interet mais surtout j’ai apprecié d’y trouver une bibliographie .Je vais consulter a l’occasion ces ouvrages qui pour certains sinon tous doivent se trouver à la bibliothèque Marguerite Audoux
J’observe que le patronyme Bismuth doit etre specifique à la Tunisie.En effet il n’apparaît pas dans la liste exhaustive des patronymes rencontrées au Maroc figurant dans l’ouvrage de Haim Zafrani Mille ans de vie juive au Maroc

et alii dit: à

DHH
si nombreux sont les « bismut » en linguistique! que je suppose que vous pouvez directement vous adresser à l’auteur de l’article (Taïeb)qui sera intéressé et vous indiquera au moins une bibliothèque où vous pouvez être sure de trouver un livre approprié à votre recherche:tout le plaisir étant dans la recherche, dont je ne vous priverai pas

bouguereau dit: à

Maurice Rollinat

mazette..henfin du lourd émogoth..tintintin..un vrai phantome de l’apéro..mais havant édiçon!..signé:un pti amateur destampe

bouguereau dit: à

c’est marrant non ?

c’est dlhumour loubavitch keupu..çui d’un harédim ouanabie dominant communautariss..autant dire private djoke mon couillon

Pablo75 dit: à

Yoko Ono se bat depuis une vingtaine d’années pour récupérer les droits de cette chanson, ce qu’elle a réussi a obtenir l’an dernier, faisant de cette femme d’affaire (un des plus grands investisseur immobilier de la côte est)
hamlet dit:

Tu t’étonnes du cynisme de Yoko Ono mais pas de celui de l’autre auteur des paroles, bien plus grand, puisque bien plus riche qu’elle à l’époque de l’écriture de la chanson? Ou pour toi John Lennon c’était Mère Térésa?

et alii dit: à

autre étymologie:
BISMUTH ou BISMUT ou BISMOUT ou BESCHMOUT : surtout porté par les israélites originaires de Constantine et de Tunisie; il pourrait correspondre à l’arabe bajmât, sorte de pain rassis ou de provision que les pèlerins à la Mecque emportaient avec eux. Autre possibilité : ce nom viendrait de l’arabe bissmalah (que Dieu ait son âme); mais comme il était interdit de prononcer le nom divin (Allah), ce nom était remplacé en berbère par la syllabe ut ou out (qu’on retrouve dans Gafsut=originaire de Gafsa en Tunisie ); d’où le nom bissm-ut.
Autre possibilité : proviendrait de l’arabe bessam qui signifie gai, accueillant, souriant et du suffixe berbère ut : bessam-ut.

hamlet dit: à

Pablo, je ne m’étonne devant aucun cynisme, bien au contraire je défends d’un cynisme assumé et responsable, pour cela il faut en prise de conscience. La décohérence des choses (entre signifiant et signifié) vient justement d’un mélange des genres et des registres reposant sur des revendications et des appartenances purement médiatiques et discursives.

« un manuel pour apprendre l’argot » quand le territoire de cette langue dépasse les 20 mille euros du mètre carré ça devient un truc d’un kitsch absolu, plutôt que défendre l’argot je préfère plutôt défendre ce kitsch.

DHH, dit: à

@et alii
cette étymologie arabe me semble plus probable qu’une origine minérale pout ce patronyme.
tout cela s’éclaircira à la réouverture de la bibliothèque de la rue Portefoin

et alii dit: à

stweet sfar:
Interrogé au sujet du Fonds d’aide d’urgence aux auteurs créé par le Centre national du Livre (CNL), doté par le CNL et cinq organismes de gestion collective (SOFIA, SCAM, CFC, ADAGP et SAIF) et mis en œuvre par la SGDL depuis le 20 avril dernier pour venir en aide aux auteurs dans le cadre de la crise sanitaire, M. SFAR a déclaré :

« Y’a des organismes comme la Société des Gens de Lettres qui sont censés représenter les auteurs […]. Ils touchent parfois d’énormes sommes d’argent qui ne vont pas aux auteurs. […] On nous a promis qu’on aurait droit à ceci, à cela. Les sommes ont été allouées aux organismes dont je viens de parler, qui sont censés les redistribuer aux auteurs et qui ne redistribuent rien du tout. »

Le 3 avril dernier, la SGDL a été chargée par le Centre national du Livre de la gestion du Fonds d’aide d’urgence aux auteurs. En tant qu’organisme reconnu d’utilité publique, la SGDL accomplit cette mission sans percevoir de frais de gestion et n’a reçu pour cela aucune subvention.
http://9py1.mjt.lu/nl2/9py1/u37xj.html?m=AU0AAAF5bjsAAcg902AAALHVY7EAAABEawoAm8o5AAwSBABey71lV4WEKtEdTVehiWRZoxZYkAAMHkE&b=9dd3fd4f&e=33c1817d&x=lu5AqXSUtZx52uX1k8EilcTcJAl_JVDRQsYaUAQyGzM

hamlet dit: à

et comme cet ensemble baigne (comme on l’a vu durant cette crise) dans une espèce de capitalisme apocalyptique je trouve ce cynisme plutôt assez salvateur.

Sloterdijk avait écrit dans les années 80 sa « Critique d’une raison cynique » pour remplacer l’idéologie rnce et dépassée des Lumières (raison) et romantique (culture), d’où l’intérêt de compositeurs comme Berio, Cage et Boulez.

D. dit: à

L’année d’achat d’une paire de chaussures de qualité ne détermine jamais si elles sont encore portables ou non. Ceux qui possèdent 30 paires peuvent porter des chaussures fabriquées il y a 20 ans. Il faut simplement les ranger à bonne hygrométrie (50 à 60 %) et sur embauchoirs de cèdre.

et alii dit: à

je ne sais si c’est « par chance »,mais je n’ai pas de question sur l’identification de mon patronyme; »je » ,c’est à dire « les autres » tous les autres! quant à mon prénom d’état civil, c’est moins simple , mais je refuse de le mettre en circulation « à la française » ! ma fille s’en est peut-être inspirée pour le prénom de son fils -ce que certain-e-s ont pensé ; mais peut-être pas elle ; qui a le prénom d’une chanson qui plaisait à son père! il y eut un scandale et ma belle-mère -même prénom que moi- demanda à ce que l’on rajoute le prénom de sa soeur , -une histoire romaine d’enlèvements-morte en déportation ;et ma fille qui s’est bien moquée de mon prénom-s’en arrange .

D. dit: à

Dans mon entourage je ne connais ou n’ai connu qu’une Saada, un Zeitoun, une Amari, un Amar, un Taïeb, un Bensoussan, une Amouyal.

D. dit: à

Et je commente sur le blog d’un Assouline, cela va sans dire.

et alii dit: à

MES CHAUSSUREs d’été préférées, je les avais achetées pour « sous » à la foire aux croutes à Aix en provence;la semelle était faite de pneus!
j’ai tant de problèmes avec les pieds-déjà à l’époque où j’ai dû me faire opérer ,que je privilégie le confort; mes croutes étaient merveilleuses;là, je dois voir un médecin pour mes pieds qui en plus pèlent;j’ai eu peur et pensé au fameux symptome du covid ;non ce n’est pas ça, mais j’ai pitié pour mes pieds!

renato dit: à

Évidemment, D, il faut savoir comment entretenir les chaussures et comment les ranger.

et alii dit: à

pour 3 sous!

hamlet dit: à

D. merci pour ces conseils pratiques, comme je range mes chaussures n’importe comment il m’arrive souvent, quand je ne retrouve la 2ème, d’en prendre une d’une autre paire, comme pour les chaussettes.

Après le fait d’avoir deux chaussettes différentes, ça choque moins si les deux chaussures sont aussi différentes.

Dans ce cas, l’avantage quand on regarde ses pieds c’est d’avoir l’impression d’être deux à marcher ensemble.

Alexia Neuhoff dit: à

On sent qu’elle brûle de nous raconter sa vie, elle est au bord, à portée de clic, ça la démange, c’est comme un furoncle qui enfle, enfle… ou la grenouille de la fable. Désolation.

Jazzi dit: à

« qui a le prénom d’une chanson qui plaisait à son père ! »

Et j’ai crié, crié … pour qu’elle revienne,
Et j’ai crié, crié … car j’avais trop de peine ?

et alii dit: à

« qui a le prénom d’une chanson qui plaisait à son père ! »
surement pas!
vous nêtes pas devin ni chamane;sur que vous auriez plus de délires sur les mains négatives de TIPHAINE ; moi, j’aime !

Clopine dit: à

J’ai revu hier, à la télé, « les choses de la vie ».

Eh bien, mes enfants…

Il y a presqu’autant de clopes fumées, dans ce film que de cadavres dans une série Netflix façon « Breaking Bad ». C’est bien simple : dès que tout le monde se réveille, de Piccoli à Schneider, ça attrape son paquet de clopes et ça te me charbonne les poumons… Avec des précisions délicieuses, par exemple « je te prends une celtique, hein ».

Aujourd’hui où une seule cigarette vaut quasiment trois baguettes de pain, ça laisse rêveuse, un tel naturel dans l’addiction tabagique…

Avec une question subsidiaire : mais comment faisait-on, rappelez-moi, pour se rouler des pelles en ce temps-là, vu l’haleine de chacal que ça donnait, la moindre gauloise bleue ?

Alexia Neuhoff dit: à

Si l’on voulait rassembler les éléments d’autobiographie parsemés au fil des journées et des mois, ce serait strictement impossible. De même qu’avec des pièces de différents puzzles mélangées, rien ne colle, rien ne s’emboîte, ne coïncide : c’est un fatras.

et alii dit: à

vous savez QUE HOWARD BUTEN A JOUE AVEC AMOYAL?
au moins il y a des titres de livre en vrai français pour Charoulet
Quand j’avais cinq ans je m’ai tué (Français) Poche – 1 octobre 2004
https://int.search.myway.com/search/video.jhtml?enc=2&n=78678586&p2=%5EBZC%5Exdm163%5ETTAB03%5EFR&pg=video&pn=1&ptb=B3D10299-AD04-4FBA-93A6-8E510D0BBAC6&qs=&searchfor=H1GZ7lMvLaVJbvk1NXKEESU8flYDsPOpzjMhIz2WL09rZxIn-jm_RW3-5yejEPiNNfMnmAtszlwlMIsIexV4EutlOdatLUj1Fbx6EpK0veajqbYDJM1xE3k7W8f8ycU3k1R7ka5Fi6Bp_E1rFCTvYWF_Q0QV1UKpnsjq0kvfMYHNdjESK7G_xpKFByJ1r8YGlhSfEMqd1n_n6nL7TbUwggN97egB4HCoQP-qY4kc-S4F5yiG7m0l1lcvNcefXY3TsHtT6XygxKqydwAujwcsbZ4sdaG6a02mPN8taLMf-FJTmg404cH6eD8p7R6PmEkvnRIoIIKY0OBhWyji-CwXbQ&si=&ss=sub&st=tab&tpr=sbt&trs=wtt

et alii dit: à

la minute de chimie !
l’antimoine pour déconfiner

et alii dit: à

De même qu’avec des pièces de différents puzzles mélangées, rien ne colle, rien ne s’emboîte, ne coïncide : c’est un fatras.
on voit bien que vous n’êtes pas amatrice de puzzle;j’en fais depuis l’adolescence, il y en a sur la toile et mes enfants se levaient la nuit pour avancer ceux qui étaient en cours sur la table;ça les a rendus très observateurs des formes, des couleurs et des bords

hamlet dit: à

AN a raison : faudrait un peu ranger ce blog comme D. range ses chaussures !

Pour commencer faudrait que chaque intervenant ne parle qu’un d’un truc et ne se disperse pas !

sinon ça devient le bordel ! on a envie qu’un truc c’est aseptiser toute cette vermine qui pousse dans ces entrelacs mal dessinés.

En fait faudrait arriver à une espèce de puzzle avec toutes les pièces carrées et unies pour représenter un monochrome blanc.

Alexia Neuhoff dit: à

Jazzi, vous êtes décidément « observateur des formes ». Il est vrai que j’ai revu « Les Choses de la vie » et constaté -non sans consternation- que Romy avait aussi les pieds qui pelaient.

et alii dit: à

howard buten est l’un des rares clowns que j’aime; alors j’ai regardé les commentaires récents; il y en a un que hamlet ou D ou *** nous expliquera peut-être;j’me demande mais je le copie:

Luniver 19 novembre 2011
Quand j’avais cinq ans, je m’ai tué de Howard Buten
Il y avait une photo sur le bureau du Dr Nevele, des enfants, et il y avait une photo de Jésus-Christ qui doit être une fausse pasque y avait pas d’appareils photo à l’époque. Il était sur la croix et on lui avait accroché un écriteau. Y avait écrit ONRI. Mais je vois pas ce que ça a de drôle.

C.P. dit: à

Dexter, une ou deux remarques simples :

L’argot, qui est en principe une parlure « secrète », est évolutif et vieillit très vite (les dictionnaires d’argot renvoient quasiment toujours à un hier) : ou bien il n’est plus compris de personne ***, ou bien il entre dans le registre dit « vulgaire » et qui est simplement familier.
Ce qui me semble juste si je vous entends bien, c’est qu’il ne peut plus guère y avoir d’argot au sens vrai du mot : l’information partout est telle que les menues créations qui en relèvent chez les jeunes gens (et non plus les truands) sont presque immédiatement éclairées et récupérées, avec d’ailleurs un plaisir suspect. Plus de mystère !

*** Sans même retourner à l’argot jobelin de Villon, qui nécessite des notes, voyez dans « Le Passe-muraille » de Marcel Aymé la phrase prêtée à Gen Paul quand il rencontre Dutilleul bien sapé :

« Dis donc, je vois que tu t’es miché en gigolpince pour tétarer ceux de la sûrepige. » Traduisez ! Mais Aymé le fait immédiatement pour vous, « en langue vulgaire », dit-il. C’est donc que l’argot était précieux !

D. dit: à

La baguette à 0,50 je connais pas. Curieux de savoir où Clopine achète ça.
Même dans les supermarchés la plus basse qualité est à 0,65 et la « tradition » à 0,90.
Je n’écris pas ça pour polémiquer mais parfois je me demande si Clopine connait le prix des choses.

christiane dit: à

hamlet dit: « AN a raison : faudrait un peu ranger ce blog comme D. range ses chaussures !
Pour commencer faudrait que chaque intervenant ne parle que d’un truc et ne se disperse pas !
sinon ça devient le bordel ! on a envie qu’un truc c’est aseptiser toute cette vermine qui pousse dans ces entrelacs mal dessinés.
En fait faudrait arriver à une espèce de puzzle avec toutes les pièces carrées et unies pour représenter un monochrome blanc. »

A l’instar d’Alphonse Allais qui exposa au Salon des Arts Incohérents en 1883 une toile blanche, peinte en blanc avec pour titre : « Première communion de jeunes filles chlorotiques par un temps de neige. », une autre toute grise avec pour titre « Ronde de Pochards dans le brouillard », une autre toute rouge « Récolte de la tomate par des cardinaux apoplectiques au bord de la mer Rouge (effet d’aurore boréale) » ?

christiane dit: à

hamlet dit: « ce dernier commentaire de et alii il vaut bien une demi douzaine de bouquins de Roth… »

Alors c’est un « grand » écrivain !

C.P. dit: à

christiane, ce n’est pas grand-chose et c’est beaucoup : j’étais adolescent et j’habitais avec mes parents au 5, rue Saint-Merri (IV ème arrondissement) quand Albert Memmi est venu s’installer dans le même immeuble. Il venait de publier « Portrait du colonisé… ». Il m’a ensuite à plusieurs reprises généreusement aidé quand j’ étais en hypokhâgne et pas bien bon en philosophie…

DHH, dit: à

@Jazzi
pas d’accord sur votre identification
IL serait hautement invraisemblable malgré toutes les similitudes de leurs profils, intellectuel et peut-être physique, que et alii soit Roudinesco, qu’on n’ imagine pas assez oisive pour passer tant de temps sur un blog, espace par excellence de disoccupati

christiane dit: à

C.P. dit: « christiane, ce n’est pas grand-chose et c’est beaucoup : j’étais adolescent et j’habitais avec mes parents au 5, rue Saint-Merri (IV ème arrondissement) quand Albert Memmi est venu s’installer dans le même immeuble. Il venait de publier « Portrait du colonisé… ». Il m’a ensuite à plusieurs reprises généreusement aidé quand j’ étais en hypokhâgne et pas bien bon en philosophie… »

Comment le comprenez-vous avec le recul ? Je garde l’impression, par le seul livre que j’ai lu de lui, La statue de sel, qu’il était perdu entre toutes ses identités, qu’il les a rejetées les unes après les autres.
Beaucoup depuis l’annonce de sa mort dressent des portraits de lui contradictoires. Que d’articles…
Je crois qu’il s’est retrouvé solitaire dans son « grenier » saint-Merri avec ses livres, l’écriture, engagé par périodes dans un combat pour la laïcité et contre toutes les exclusions.
J’aimerais bien vous lire le concernant.

Patrice Charoulet dit: à

POLICE

Depuis toujours, je n’ai eu qu’à me louer de la police et de la gendarmerie. Je n’ai jamais été arrêté, verbalisé, insulté, frappé. Ni en allant travailler, ni en manifestant, car je ne manifeste jamais. La police et la gendarmerie me semblent d’autre part absolument nécessaires, comme la magistrature me semble nécessaire. Sans la magistrature et les forces de l’ordre, notre pays serait à feu et à sang. Je suis donc un ferme et indéfectible soutien de ces deux catégories de fonctionnaires.

A en croire Camélia Jordana , jeune chanteuse et actrice, me dit-on, il y aurait des gens qui ont PEUR de la police française ! Je me demande bien pourquoi. Certes, les gens qui, dans les manifs, lancent des pavés, brûlent des voitures, pillent des vitrines, peuvent avoir PEUR d’être parfois entravés dans leurs agissements. Mais les gens qui vont au travail le matin n’ont jamais été embêtés par la police, la dame a dit, je crois, « massacrés ». Sa langue a fourché.
Cette jeune femme a dit aussi que ceux qui avaient le plus peur auraient des parents nés en Afrique du Nord ou en Afrique noire. Je conviens qu’au pied de certains immeubles, , dans certains quartiers où la délinquance est parfois plus forte, des policiers peuvent leur demander leurs papiers plus souvent qu’à moi, qui suis né et qui vis à Dieppe, C’est à peu près tout ce que je peux concéder à cette chanteuse de variétés peu connue. Mais demander des papiers n’est pas vraiment massacrer. Les actes doivent être bien nommés.

C.P. dit: à

christiane, je garde le souvenir d’un homme très discret, sinon froid. Rue Saint-Merri, il habitait un appartement au fond de l’immeuble composite, sur la cour au-dessus des garages et je ne le voyais pas souvent sortir. Peut-être préparait-il « La Statue de sel », il ne m’en a jamais parlé. C’est ma mère qui lui avait demandé de me recevoir, il l’a fait de bonne grâce, je suis revenu six ou sept fois pendant ces années d’hypokhâgne et de khâgne, il m’a prêté des livres, a relu mes malheureuses copies et m’a vraiment aidé, sans aucune familiarité. Et puis j’ai eu une turne rue d’ Ulm et ne l’ai plus revu, mais il m’a adressé un petit mot quand j’ai été reçu à l’agrégation. J’ai encore ce mot qui disait et dit : « Heureusement qu’il y a le Français, l’Anglais et les Lettres pour vous sauver de la Philosophie ! Bonne chance à vous. »

et alii dit: à

à hamlet:
je vous signale que MIMOUNI sur la règle du jeu réplique à Compagnon sur Proust avec des arguments
(des textes)qui peuvent vous intéresser pour vos questions sur les mères et les alliances; les noms et les langues; il faut savoir attendre, avant de se lancer en « psychologismes » et en « identifications »
bonsoir

Janssen J-J dit: à

Tout blogueur devrait se soucier le plus possible de l’orthographe, et, pendant que j’y suis, de la langue française…dont on n’a jamais fait le tour (Charoulet à Police de l’écriture)…
Suis tourmenté par cet accord trouvé dans Atala, ce roman classique conseillé par Chactas, car ne sais trop pourquoi lorthographe qui s’en vient me choque, j’ai tendance à penser qu’elle est fautive, mais peut-être pas.
(Moi qui AVAIT tant désiré de dire les choses du mystère de celle que j’aimais déjà comme le soleil)…
D’autant que moi kiné pas de Mme etalii Bigler pour Médée, et que j’ai peur de la police comme de la caillera qui mal parle de verlan, brrr., Bien à vous, PATRISTE. J’ai jamais été prof de français, je peux bien l’avouer maintenant.

B dit: à

Mais demander des papiers n’est pas vraiment massacrer. Les actes doivent être bien nommés.

Oui mais, si le contrôlé refuse, rechigne à présenter ses papiers sans être menaçant physiquement, armé ou non, il conviendrait que les forces de
police ne sautent pas à trois sur un seul homme pour éviter la fracture costale, d’érable, laryngée ( en plus de la fracture sociale mais Beigbeder a lui aussi été arrêté menotté, gardé à vue pour avoir reniflé la poussière de son capot de voiture, la marque du modèle ne nous a pas été communiquée), celles-ci pouvant entrainer la mort par asphyxie, hémorragies ~ que sais je encore je ne suis pas médecin ~ en plus du stress provoqué par ce mode opératoire, sans oublier la matraque télescopique qui ne doit pas être introduite dans un orifice quel qu’il soit. Un enseignement en anatomie physiologie sommaire pourrait à mon avis compléter la formation des forces de police dans toutes ses brigades.

B dit: à

Sternale pour érable , ???

DHH, dit: à

@CP
vous aviez déjà parlé ‘ ici de votre rencontre avec Memmi ,soulignant me semble –t-il que dans votre relation, dans vos echanges rien ne filtrait dans les propos de ce prof d’un parcours identitaire qui avait fait d’un enfant juif tunisien , pauvre issu d’un milieu arabophone un enseignant francais de philosophie, ce raccourci de sa destinée qu’on retient d’emblée aujourd’hui comme significatif du personnage et sur lequel tous les medias attaquent leurs articles et s’etendent
je vous avais fait la reponse ci-dessous que par hasard j’ai retrouvée
« Ce que vous dites ne me surprend pas .
L’attitude générale des juifs installés en France avant la deuxieme guerre mondiale etat d’occulter leur qualité de juif, des lors qu’ils étaient hors de la sphère strictement familiale, au point même de ne jamais détecter reconnaître ou évoquer cette appartenance commune quand ils se rencontraient dans un cadre professionnel.
A cela s’ajoute une sorte d’omerta sur la traversée de la shoah pour ceux qui avaient été frappés directement ou à travers les leurs
Les choses ont changé avec l’arrivée des juifs d’Afrique du nord, qui se sont affichés juifs aussi dans l’espace public, et dont l’attitude a gagne par contagion tous les juifs de France.
De Raymond Aron, on ne parlait pas comme d’un penseur juif, alors que c’est aujourd’hui le cas pour BHL ou Finkelkraut
A cela s’ajoute, je pense, dans le cas de Memmi que vous avez connu, une volonté de se taire sur son origine , qui tient au caractère obsessionnel des déchirements que lui inspire sa double appartenance ,à son malaise d’être tiraillé entre son personnage d’agrégatif nourri de culture classique et ce Mardochéee Benillouche ,fils de bourrelier grandi dans une famille judeo arabe deTunisie
Tout ceci magnifiquement rendu et peut être exorcisé par deux de ses romans ;la statue de sel et Agar
J’ai lu la Statue de sel en 1958 sur les indications d’une copine tunisienne ; l’ouvrage devait donc avoir ete publié anterieurement ;etiez vous déjà avant cette date en HK ? »

DHH, dit: à

@christiane
Memmi je ne le connais pas ; je ne connais que ses livres et ce qu’ils révèlent les uns de sa personne et de son destin ,les autres de sa pensée de sociologue et d’homme engagé
En quoi la relation d’une rencontre tres riche que rapporte cette journaliste est-elle pour vous source de perplexité ? .

christiane dit: à

C.P. dit: « […] pendant ces années d’hypokhâgne et de khâgne, il m’a prêté des livres, a relu mes malheureuses copies et m’a vraiment aidé, sans aucune familiarité. Et puis j’ai eu une turne rue d’ Ulm et ne l’ai plus revu, mais il m’a adressé un petit mot quand j’ai été reçu à l’agrégation. J’ai encore ce mot qui disait et dit : «Heureusement qu’il y a le Français, l’Anglais et les Lettres pour vous sauver de la Philosophie ! Bonne chance à vous.»

C’est très drôle !

Et lui ? (si on considère que Statue de sel est autobiographique), j’y lisais : « Je ne serais pas Alexandre Mordekhaï Bennillouche, je sortirais de moi-même et irais vers les autres. Je n’étais ni juif, ni oriental, ni pauvre, je n’appartenais pas à ma famille ni à sa religion, j’étais neuf et transparent : j’étais à faire, je serais professeur de philosophie . » (P.248)
Un philosophe du déracinement culturel et de l’exil (rupture des traditions) ? Un écrivain de la nostalgie ?
Il me faudrait lire d’autres livres de lui, mais lesquels ?

B dit: à

Pablo, tous les riches ne sont pas des cyniques et Lennon à quand même consacré un peu de sa vie à des engagements politiques sincères me semble t il. Qu’il ait eu cette chance de rencontrer un immense succès en se faisant l’écho des revendications et idéaux qui couraient dans la jeunesse d’alors un autre chapitre. Je ne conclurai pas comme vous le faites à de l’opportunisme mercantile. Quand il s’est fait descendre en rentrant chez lui, il a tout de suite compris qu’il allait y rester et à dit quelque chose comme : Il m’a tué.

hamlet dit: à

C.P merci pour ces précisions ! effectivement faudra des dictionnaires pour le traduire, mais là il s’agissait d’un « manuel d’initiation », c’est le mot « initiation », je l’ai trouvé drôle pris dans le sens « initiation à la danse bretonne », ou « tu fais quoi cet été ? » « un stage d’initiation à l’argot parisien »… alors que cette langue a disparu y’a pas très longtemps, dans les années 80 ? et avec elle tout un « peuple » de Paris, elle n’existera plus que dans les livres, du coup la voir passer direct au stade « initiation divertissement stage d’été » je trouvais ça un peu « kitsch ».

Pablo75 dit: à

Sloterdijk avait écrit dans les années 80 sa « Critique d’une raison cynique » pour remplacer l’idéologie rnce et dépassée des Lumières (raison) et romantique (culture), d’où l’intérêt de compositeurs comme Berio, Cage et Boulez.
hamlet dit:

Parce que la musique a quelque chose à branler de la philosophie? Tu crois que Bach a écrit « Le Clavier bien tempéré » selon l’idéologie de son époque? Ou que les derniers Quatuors de Beethoven obéissent à l’esprit de son temps? Et à ton avis, pourquoi Bruckner a dédié sa 9ème symphonie à Dieu carrément? Pour faire un grand hommage à son époque?

Je vois que tu n’as toujours rien compris à l’art en général et à la musique en particulier.

Et je crains que tu disparaisses de cette planète sans avoir strictement rien pigé à l’Essentiel.

J’espère que dans ta prochaine vie tu disposeras d’un cerveau de meilleur qualité – ce qui n’est pas très difficile…

christiane dit: à

DHH, dit: « @christiane
Memmi je ne le connais pas ; je ne connais que ses livres et ce qu’ils révèlent les uns de sa personne et de son destin, les autres de sa pensée de sociologue et d’homme engagé.
En quoi la relation d’une rencontre très riche que rapporte cette journaliste est-elle pour vous source de perplexité ? »

Je n’arrive pas à comprendre où l’a conduit ce chemin, ses études brillantes. Comme si son retour près des siens, sur sa terre natale était impossible. Comme s’il avait tout donné aux autres autour d’un grand vide : les siens qu’il a quittés pour aller vers l’Europe.
Il parait tellement doux et humble dans cette vidéo (mon premier lien), alors que son livre est plein de rage.

hamlet dit: à

christiane, merci pour ces tableaux d’Allais, toujours aussi irrésistible. allais avait un pote : Gaston de Pawlowski, un ingénieur, aussi ami de Proust je crois, à la même époque il a inventé des trucs incroyables, comme le boomerang qui ne revient pas sur le lanceur pour ne pas le blesser, après on s’est moqué d’inventions plus surréaliste, comme les tribunes sur rails pour les défilés militaires, pour ne pas fatiguer les soldats ils restent immobiles et ce sont les tribunes qui avancent, ça c’est pas très futé, par contre il a fait des inventions vachement plus utiles, en tout cas que j’utilise fréquemment, comme le savon avec des clous qui dépassent des 2 côtés pour éviter qu’il glisse sur le bord de la baignoire, c’est bête mais hyper pratique, fallait y penser !

et alii dit: à

j’ai aimé la video « aimer » de angot, et sa fille

christiane dit: à

hamlet dit: « […]des inventions vachement plus utiles, en tout cas que j’utilise fréquemment, comme le savon avec des clous qui dépassent des 2 côtés pour éviter qu’il glisse sur le bord de la baignoire, c’est bête mais hyper pratique, fallait y penser ! »

Cet exemple me rappelle une parole d’enfant . J’avais conduit mes élèves au musée Picasso, un matin. Dans une salle une composition, une guitare en carton avec des clous qui sortent du tableau, pointes en avant ».
Un enfant a dit : – c’est parce qu’il devait être triste , la chanson lui faisait mal.

hamlet dit: à

Pablo : les musiques obéissent à l’esprit du temps ? alors là bien sûr ! et pas qu’un peu ! déjà elles dépendent des instruments, de l’organologie, par exemple si du temps de Chopin y’avait pas eu le piano, mais toujours le clavecin il aurait jamais composé ses valses.

Ensuite la musique en occident s’inscrit dans une époque, il existe un histoire de la musique, aujourd’hui il ne viendrait à l’idée d’aucun compositeur de composer des fugues comme Bach ou des symphonies comme Beethoven, ça n’aurait tellement aucun sens que je ne vois même pas comment vous pouvez vous poser la question.

et si la musique s’inscrit dans son époque cela signifie qu’elle s’inscrit dans la pensée de son époque, Satie c’est son époque, Debussy, Fauré, l’impressionnisme c’est la pensée d’une époque et donc la philosophie qui va avec, parce qu’il y a aussi une histoire de la philosophie et il ne viendrait jamais à l’esprit d’un philosophe aujourd’hui d’écrire les dialogues de Platon.

Et quand dans 1 siècles les gens écouteront Boulez et Berio ils diront c’était la musique de la fin du XXè siècle : le baroque au baroque, les classiques aux classiques, les romantiques au romantisme etc…

c’était ça la question ?

christiane dit: à

B dit: « Un article qui pourrait intéresser

https://www.erudit.org/fr/revues/etudlitt/2009-v40-n3-etudlitt3636/039252ar/ »
Merci, B. Oui, une analyse très profonde. Le dernier commentaire de DHH (réponse à C.P) dit quelque chose de tellement important : « A cela s’ajoute, je pense, dans le cas de Memmi que vous avez connu, une volonté de se taire sur son origine, qui tient au caractère obsessionnel des déchirements que lui inspire sa double appartenance, à son malaise d’être tiraillé entre son personnage d’agrégatif nourri de culture classique et ce Mardochéee Benillouche, fils de bourrelier grandi dans une famille judeo arabe de Tunisie.
Tout ceci magnifiquement rendu et peut être exorcisé par deux de ses romans : la statue de sel et Agar. »

Je vais lire « Agar »…
Bonne soirée.
Je vais revoir sur Arte « Le Ruban blanc » ce film terrible de Michael Haneke. Hors du champ, la voix du vieillard qui raconte…

Marie Sasseur dit: à

# »Les choses ont changé avec l’arrivée des juifs d’Afrique du nord, qui se sont affichés juifs aussi dans l’espace public, et dont l’attitude a gagne par contagion tous les juifs de France. »
C’est l’effet harissa de deachach.

https://harissa.com/ancienaccueil.htm

Marie Sasseur dit: à

« C’est ma mère qui lui avait demandé de me recevoir, il l’a fait de bonne grâce, je suis revenu six ou sept fois pendant ces années d’hypokhâgne et de khâgne, il m’a prêté des livres, a relu mes malheureuses copies et m’a vraiment aidé, sans aucune familiarité. Et puis j’ai eu une turne rue d’ Ulm et ne l’ai plus revu, mais il m’a adressé un petit mot quand j’ai été reçu à l’agrégation.  »

Malheureux désagrégé…
Peu de brio, beaucoup de flagellation.

L’a eu son cripure, c’est déjà ça

…Sont toujours deconfinis, ici.

Pendant que tous ces intelligents de l’en rivalisent de connerie, en blog, en macronie, seuls 13% des élèves peuvent aller à l’école.

Pas de lettre ouverte Passou, pour ce scandale ?

christiane dit: à

Et à 23h10 le merveilleux « Paterson » de Jim Jarmusch en V.O.

hamlet dit: à

« c’est parce qu’il devait être triste , la chanson lui faisait mal. »

et alii dit: à

à propos de BERMAN je me souviens qu’il était lancé dans un panorama des profs de l’université lorsqu’il dit « Derrida, c’est quelqu’un de bien » et que dans le fond, ce jugement ainsi prononcé me choqua; (je ne dis rien évidemment) Derrida parlait aussi de « gens bien »; il me semble qu’aujourd’hui les gens se disent « belles personnes » -expression qui m’agace aussi, où je vois un passage du « kagathos » au « kalos » dans l’évolution de la langue française , faute de convaincre sur le kagathos de l’humain ; personnellement, je m’abstiens !

et alii dit: à

sur « psychologie », le journal,on a aussi remarqu » » « belle personne »; ils écrivent:
Belle personne », cet anglicisme, de nice person, beautiful person, est un nouveau venu dans notre champ lexical social. Ce compliment, que le cinéaste Christophe Honoré a choisi pour titre d’un de ses films en 2008,

C.P. dit: à

DHH, Judith, vous avez bonne mémoire. Je me trompe à coup sûr à propos de « La Statue de sel », parce que je n’ai lu ce livre que tardivement, au milieu des années 60 et qu’en 1957-58 je ne savais pas du tout à quel ouvrage Albert Memmi pouvait travailler. En revanche, j’ai lu « Portrait du colonisé… » dès sa publication, je l’avais acheté avec mes sous, mais j’ai eu droit à une courte dédicace : « A un garçon d’ici et d’ailleurs » (Memmi parlait anglais avec ma mère Américaine, et je crois qu’elle y était très sensible). Il est vrai qu’il ne m’a jamais dit lui-même un mot de ses origines. Cependant, et en dérivant un peu, de nombreux Juifs, -évidemment pas ceux plus tard arrivés d’Algérie-, habitaient ce quartier Saint-Merri, et quand je suis arrivé à sept ans à Paris, venant de New York, mes copains furent souvent un Gerschel, un Azoulay, un Cohen, un Goldblatt, un Grinberg (celui-ci, Claude, réalisateur TV décédé il y a peu, est resté toute la vie mon seul ami véritable). La rue des Rosiers n’était pas loin, mais il n’y avait pas l’aujourd’hui actif mahJ de la rue du Temple, dans l’arrondissement voisin.

Pablo75 dit: à

les musiques obéissent à l’esprit du temps ? alors là bien sûr !
hamlet dit:

Tu sais même pas ce que tu dis et penses toi-même. Tu es de plus en plus alzheimer. Tu as parlé de Sloterdijk et sa « Critique d’une raison cynique », c’est-à-dire de philosophie, et ma première phrase a été: « Parce que la musique a quelque chose à branler de la philosophie? »

Donc, reste dans la philosophie au lieu de fuir vers la sociologie et l’histoire (ou même « l’organologie » !!).

Et sache au passage qu’on continue à composer des fugues (la Fugue est une forme immuable que Bach n’a pas inventée), comme on continue à écrire des sonnets avec la même structure que ceux de Pétrarque, par exemple. Chostakovitch a composé plein de fugues et bien de compositeurs vivants (Thierry Escaich, par exemple) en ont composé et continueront d’en composer. Et Prokofiev a écrit une « Symphonie classique », qui est un chef-d’oeuvre, non comme celles de Beethoven mais comme celles, antérieures, de Haydn. Et Arvo Part et bien d’autres compositeurs tonales de musique chorale utilisent des formes musicales d’il y a plusieurs siècles (lis ce que Debussy disait des formes utilisées par Palestrina et après on en parle).

Et pour finir, apprends que dans un siècle personne écoutera Boulez ou Berio, d’abord parce que personne les écoute déjà aujourd’hui (à part toi) et ensuite parce que dans 30 ans personne saura qui ils sont.

Prokofiev – Classical Symphony – Celibidache, MPO (1988)

https://www.youtube.com/watch?v=OFmMy-xC3QQ

et alii dit: à

j’ai cherché une « définition » de « belle personne » et trouvé: » Une Belle personne est quelqu’un que l’on a envie de connaître parce qu’elle déploie autour d’elle des valeurs, une présence, une attention à l’autre. Cette personne n’est pas particulièrement extraordinaire ni particulièrement jolie ou intellectuellement brillante. Une Belle personne est tout simplement bienveillante, respectueuse et consciente. Elle aime la Vie et ressent de la gratitude pour la nature, la beauté et pour les êtres humains qui participent à ce miracle quotidien. Elle a envie de mettre ses talents au service de l’humain.

Jazzi dit: à

Mais C.P., vous étiez un parfait petit juif. Vous n’habitiez pas du côté de Brooklyn à New York, par hasard ? « La statue de sel », que j’ai découvert grâce à DHH, est un grand livre, qui mériterait de devenir un classique. Camus lui a probablement fait de l’ombre…

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