Régis Debray veut être avec Chateaubriand ou rien
Tout écrivain engagé dans les affaires de la Cité devrait un jour ou l’autre sacrifier à cet exercice : le recueil de ses textes divers et variés. C’est un genre en soi ; il vaut ce que vaut la curiosité de l’auteur, sa disposition à l’autocritique lorsque ses anciens écrits exhumés laissent apparaître des contradictions par rapport à son évolution, et la capacité de résistance de ses textes à l’érosion du temps. Au-delà de l’intérêt que présentent pour eux-mêmes ces articles, conférences, préfaces dispersés en des lieux les plus improbables, ils offrent en supplément le plus subtil des autoportraits. Inutile de creuser profond dans la mise en abyme pour découvrir celui de Régis Debray dans Modernes catacombes (309 pages, 21 euros, Gallimard). Le choix même l’engage. On ne compose pas un bouquet innocemment. Il sait que son florilège renverra un reflet de son état d’esprit actuel dès la lecture de la table des matières. Voyons voir : des écrivains conspués ou admirés, des journalistes fraternels, des gens de théâtre, des grands hommes. On sait où l’on met les pieds à défaut de savoir où l’on va. Car on a beau le lire et l’écouter depuis longtemps, on devine qu’il y aura des surprises.
A la différence de l’essayiste Jean Clair et de quelques autres, Régis Debray a la nostalgie allègre, vive, mordante. Sa chevauchée des terres imprimées est menée en avant, calme et droit. On ne sent jamais pointer la mélancolie et son cortège de noirceurs derrières ses regrets. Juste l’intense désir de profiter encore des dernières lueurs et des derniers feux d’un ancien régime des idées, des Lettres, de la conversation, qui serait sur le point de disparaître à jamais. Comme c’est porté par un style plein de panache, pour une fois à peu près débarrassé d’un goût de la formule qui avait jadis le défaut d’obscurcir son propos, on goûte avec un plaisir sans mélanges son lyrisme romantique – même s’il reste toujours quelque chose dans un coin de page de son admiration pour « les ivresses formulaires » de Flaubert. Qu’il éreinte Philippe Sollers, « conformiste transgressif », en David Hockney de la littérature ; qu’il exécute Sartre pour son guignol de Nekrassov ; qu’il accable en BHL le « bouffon symptomal et de mauvais augure » ; qu’il loue en Michel Foucault son « intelligence sensorielle des textes » ; qu’il exalte le halètement prophétique d’un Malraux – il est égal dans ses emportements. Ceux d’un littéraire absolu, fût-il de formation philosophique, pointu d’intelligence, raffiné de culture.
Debray est resté jusqu’à ce jour un normalien. Non pas un ancien élève de l’Ecole mais un élève toujours actif et militant, péguyste croyant et pratiquant. Chateaubriand, campé en accoucheur du sentiment de l’Histoire, n’en est pas moins la figure tutélaire de ces Modernes catacombes, titre en forme d’oxymore qui donne au recueil un côté lugubre qui ne convient pas à son éclat. Une gravure représentant son tombeau sur l’île du Grand-Bé, tirée d’un numéro de juillet 1848 de L’Illustration, figure en frontispice dès le début (comment oublier sa volonté :« Point d’inscription, ni nom, ni date, la croix dira que l’homme reposant à ses pieds était un chrétien : cela suffira à ma mémoire »). On retrouve le vicomte à la page suivante dans l’épigraphe, parfaitement choisie car elle est vraiment le chevau-léger du recueil :
« Pourquoi ai-je survécu au siècle et aux hommes à qui j’appartenais par la date de ma vie ? Pourquoi ne suis-je pas tombé avec mes contemporains, les derniers d’une race épuisée ? Pourquoi suis-je demeuré seul à chercher leurs os dans les ténèbres et la poussière d’une catacombe remplie ? Je me décourage de durer ».
Si après cela on ne se précipite pas sur les Mémoires d’outre-tombe, c’est qu’on n’a pas de cœur ni de mémoire. Tout Debray est déjà là. Son partage de eaux, il l’effectue entre ceux qui ont entendu parler à l’école des dactyles et des spondées, et ceux qui éclatent de rire sans raison au seul énoncé de ces animaux bizarres. A quoi ressemble son autoportrait entre les lignes, étant entendu que l’on ne parle jamais aussi bien de soi qu’en prétendant parler des autres ? Un homme de paroles et de plume écartelé entre ses statuts d’intellectuel qui explique et d’écrivain qui incarne. Un bonhomme complexe qui ne fait pas bon ménage avec lui-même, se méfie autant du mythologue Freud que du mystificateur Lacan. Trop discret et trop effacé pour supporter l’étalage de mézigue que supposent les journaux intimes. Assez lucide pour critiquer le media circus auquel il se prête comme tant d’écrivains (interviews, dédicaces, émissions, conférences et compagnie) et les risques que cette complaisance à l’air du temps implique : « En se faisant reluire, on se désoeuvre ». Il tient que les classiques mettent le feu au lac davantage que les avant-gardistes. Il se poste sur le front parmi les derniers des Abencérage prêts à faire rempart de leur corps face aux offensives des nouveaux Américains. Une fois n’est pas coutume, Internet, dont le fonctionnement lui est si barbare qu’il l’effraie, est à peu près épargné ; mais pas Sciences Po désigne comme une fabrique à abêtir (passons).
Au fond, il n’est pas si éloigné de Marc Fumaroli qu’il présente comme « un réactionnaire de progrès », encore que Debray s’évoque comme un Républicain bon teint et un jacobin de cœur qui ne renie rien de son aversion pour l’empire américain. L’un et l’autre ne sont pas loin de penser qu’au triomphe de l’instant correspond un naufrage des humanités, lequel sonne curieusement comme un « naufrage de l’humanité » ce qui est légèrement exagéré. Au fond, il ne doit pas être très à l’aise dans notre société dès lors qu’il la tient pour une maison de commerce et de verre ; disons qu’il lui manque d’avoir fait un tour à l’intérieur pour comprendre qu’avant l’existence des réseaux sociaux, nos contemporains savaient déjà très bien veiller sur leur marionnette, mais avec d’autres moyens.
« Ce n’est pas notre faute si un sentiment saugrenu nous visite plus que de raison : celui du débiteur indélicat qui ne se pardonne pas de n’avoir pas payé sa dette » écrit-il en un tremblé coupable. Il faut lire ce recueil de portraits, façonnés à la plume sergent-major et relus vent debout, comme une brillante et chaleureuse reconnaissance de dettes. Au-delà d’un Ce-que-je-dois de De Gaulle à Gracq, qui fait de l’humilité vraie une vertu sans détour, on y perçoit l’écho pathétique des adieux à un monde qui s’en va, persuadé d’emporter avec lui l’héritage du Vicomte. Il ne tient qu’à nous de le démentir.
(« Tombe de Chateaubriand sur l’ilôt du Grand Bé, dans la rade de saint-Malo, face à la mer, auquel on ne peut accéder à pied que lorsque la mer se retire » photo D.R.; « Malraux s’expose » photo Gisèle Freund)
1 133 Réponses pour Régis Debray veut être avec Chateaubriand ou rien
Romantisme piégé d’épicurisme
..t’as pensé à sa bite comme moi « centrifigée aux confins de la galaxie.. »
test
ça redéconne encore ?
@ueda
Moi, je paye le maître-chanteur. J’ai le souvenir d’avoir lu Le Jugement Dernier de BHL. Effrayant. Le truc d’un type qui n’a absolument rien d’un écrivain, qui déteste écrire, mais qui se contorsionne à ch… une oeuvre qu’il n’a pas dans le ventre (réminiscence de l’admirable phrase de Gautier à Flaubert). Pathétique. Je ne recommence pas.
Ueda ils font évènement parce qu’ils ont su assassiner beaucoup de monde enfermé tous les obstacles à la mise en place de leur système infame,Gandhi et Mandela se situent sur l’autre rive du fleuve quand bien même on aura rendu après une vie d’emprisonnement sa liberté à Mandela.Les quatre sont inscrits dans notre histoire cependant en une espèce de justice obligée qui rend grâce à leurs efforts.
« l’inceste »
W
Ah mais non, l’inceste n’existe pas, les enfants qui ont un père et une mère unis dans mariage ne peuvent en aucun cas être confrontés à cette situation.
La pureté du mariage entre une femme et un homme exclut NATURELLEMENT toutes formes de maltraitance.
D’abord, ces enfants sont toujours voulus, alors vous voyez bien
Le Boug…
De Jugement Dernier, c’était le sien…
L’idée d’aller voir une pièce écrite par un normalien philosophe m’excite à peu près autant qu’aller écouter la conférence d’un curé (ueda)
Ah, le salopiot. Je suis ex-normalien et ex-agrégé de philo (on oublie toujours de préciser « ex » parce que les gens croient que c’est un diplôme mais, quand on démissionne de l’EN, on perd le titre d’agrégé en tant que tel) et les acteurs aiment bien me jouer (dans tous les sens du terme, parce qu’ils aiment bien aussi se foutre de moi). Il est vrai que je ne lis plus de philo depuis belle lurette, ça m’a toujours ennuyé, du reste.
Pour ce qui est de Sartre, qu’on le veuille ou non, l’aime ou le déteste, c’est un auteur qui tient une place importante dans l’histoire du théâtre. Huis-clos a été l’une des pièces les plus jouées du XXe siècle, à tort ou à raison. De son vivant, il a toujours eu au moins une pièce à l’affiche quelque part dans le monde, comme il le rappelait pour expliquer une partie de ses immenses droits d’auteur quand, dans sa générosité légendaire, il distribuait le fric par poignées en disant qu’il avait trop d’argent.
Dans ce post, j’ai menti sur un point, un seul (mais ni sur l’agreg, ni sur l’ENS, ce serait trop facile). Sauras-tu retrouver l’erreur ?
Et Sartre écrivait aussi du théâtre de boulevard : Nekrassov. Une pièce qui fait d’ailleurs rire quand elle est bien montée, je l’ai vue il y a quelques années à Ivry.
Pour en revenir à Alain Badiou il me semble qu’après la chute des utopies possibles conjointe à la chute à quelques exceptions près des systèmes économiques qui ont tenté un autre schéma que celui qu’impose le capitalisme il ait quelques difficultés à abandonner à l’équarrissage ses chevaux de bataille,on peut le comprendre bien que nous soyons dans l’impasse
En pensant au printemps qui approche…
« HOLLANDE, DEGAGE ! »
En pensant à l’hiver qui n’en finit pas…
« JC, DEGAGE ! »
C’est évident__ jusqu’à peu n’est-il pas exact que l’inceste n’ait pas été inscrit en tant que délit ou crime au code pénal?ou s’agit-il de l’abus ,le fait est qu’on soit revenu depuis peu sur la notion de harcèlement sexuel pour alléger le travail des tribunaux qui compte tenu de l’amoindrissement des moyens doivent ployer sous la charge(interprétation possible ou retour au machisme?),dites moi car je n’ai pas tout suivi ni compris concernant ces lois sur le délit incestueux qui en dépit de la carence juridique ne restait pas sans suite quand il était révélé aux instances juridiques .
CJ 30 janvier 2013 à 13 h 01
Le forcené jc, de plus en plus enragé et vide, ne veut pas lâcher son bouc-émissaire et tient à ce que ça se sache, on tente de le maîtriser
Il te sera beaucoup pardonné, frère, car tu as beaucoup souffert.
Passer une agrég de philo en s’ennuyant à la lecture des philosophes, c’est atroce.
Il faut pour y parvenir avoir porté sur ses épaules un très grand mythe, avoir un père ambitieux par procuration, ou avoir eu des camarades très sympas (on est un peu glandeur, mais on reste ensemble, pourquoi pas ça plutôt qu’autre chose…)
Et tu as claqué la porte?
Respect.
« Les Mouches », c’est extrêmement mal fait. On ne saisit pas très bien le rapport entre le dernier acte et ce qui précède, (pourquoi, j’ai oublié mais je n’irai pas y voir). Il m’a surtout semblé que ça sentait la mouche morte de lycée déserté pour cause de Grandes Vacances. Je l’ai lu très tard, en lisant toutes (ou presque) les Electre qui ont été écrites et j’ai été atterré. J’ai l’impression que Sartre disparaîtra très rapidement, si ce n’est déjà fait. L’Elektre de Suarès, qui est pourtant un authentique écrivain ,(publiée par Péguy dans ses Cahiers) vaut aussi son pesant de cacahuètes.
@ ueda
Tout à fait de votre avis. Je me demande si je n’aurais pas préféré la légion à une agreg forcée.
De partout montait la clameur ; tous, hommes, femmes, gueux ou notables, se ralliaient à ce cri : JC, dégage ! JC, dégage ! C’était dans la section « commentaires », faubourg de la RdL, dans le jardins de Passou.
JC demeura, la RdL mourut.
« Dans ce post, j’ai menti sur un point, un seul (mais ni sur l’agreg, ni sur l’ENS, ce serait trop facile). Sauras-tu retrouver l’erreur ? »
Réponse: ‘Il est vrai que je ne lis plus de philo depuis belle lurette, ça m’a toujours ennuyé, du reste.’
retest
« JC demeura, la RdL mourut ».
le délire du forcené croît, il va bientot falloir le piquer
Vous êtes fou, mon pauvre JC !
« Hollande dégage » !
Vous êtes malade, mon pauvre compatriote ! Vous voulez décapiter la France ? Vous voulez livrer le pays à lui-même … enfin, vous voyez ce que je veux dire.
Je m’en doutais, frère, tu est l’anti-philosophe de ce blog qui ne peut s’empêcher de les lire en cachette, jusque sous la couette.
La constance avec laquelle tu testes ton étuis pénien a quelque chose de touchant, bouguereau.
Pourquoi ne pas changer de modèle, tout simplement?
préféré la légion à une agreg forcée
..mais t’es un tireur au cul
Pourquoi ne pas changer de modèle, tout simplement?
je veux à ma mort qu’elle s’emmèle dans les cheveux d’une comète..
..je me souviens quand j’étais môme mon instit qui avait du s’emmeler les pinceaux avec le chemin disant « sa tombe est sur une plage et est recouverte a chaque marée »..ça m’avait frappé..c’était bien inventé
Et tu as claqué la porte?
Respect.
Respect ? Non. Pure fourberie. Dès l’échéance de l’engagement décennal, j’ai choisi la liberté. Faut dire que j’étais simple prof en terminale, et en banlieue, ma destinée m’effrayait. (Bon, d’accord, ça ne m’a pas toujours ennuyé. Jusqu’aux néoplatoniciens, ça allait ; les scolastiques m’amusaient ; au-delà, ça commençait à me peser, bien que mon D.E.A. ait porté sur l’empirisme.) Un père ambitieux et friqué ? Non, non, tout le contraire. De mon temps, il existait un système appelé IPES et on pouvait même faire son hypokhâgne en étant payé si on passait d’abord le concours de l’Ecole Normale d’instits. En gros, c’était une manière de gagner sa vie très tôt, quand on n’est pas démerdard mais qu’on sait faire une dissert. Après, c’est l’engrenage : pour se libérer du premier concours, faut réussir les IPES, pour se libérer des IPES, faut intégrer et pour ne pas sortir grosjean comme devant, faut être agrégé.
J’adore les confidences anonymes.
Ueda je n’ai pas eu l’occasion de voir Ahmed philosophe ou Ahmed se fâche dont j’ai du lire quelques extraits ,c’était une période où pour mieux laisser infuser la pensée des philosophes difficiles je tentais de les lire en me mettant dans la peau d’une épicière,ça ne marchait pas toujours très bien mais c’est une méthode pas totalement infructueuse,vous n’avez pas besoin de ça ,évidemment.
Tiens, ueda je ne vous aurais pas imaginé grand lecteur de Chateaubriand ! Surtout pour le côté un peu ampoulé de son style.
Bon … « modernes catacombes », ce n’est pas mal trouvé comme titre!
Si, on se voit déjà la lampe frontale au casque, emprunter je ne sais quel méandre de la pensée .. tel tintin en Egypte ..
Ce n’est pas mal trouvé.
Et PA en dit le plus grand bien.
Soyons sage.
Bon, moins emphatique que « mémoires d’outre-tombe » et plus ludique.
Pour un enterrement de première classe, c’est très fort .
J’adore les confidences anonymes
et tu t’es fait enculer combien de fois ?
en me mettant dans la peau d’une épicière
..c’est meilleur ?
Le Boug’, est assez direct comme garçon, non ?
Les « Ipesiens », bien sûr.
Ca permettait d’avoir très tôt un petit salaire, vive la république.
Socrate fonctionnaire, j’en ai chassé très tôt l’idée (au dessus de mes forces).
Alors j’ai préféré la légion, c’était dur mais viril.
Une petite erreur s’est glissée dans ce texte.
Sauras-tu la retrouver?
Si, on se voit déjà la lampe frontale au casque
..au cul ça frait trop moderne catacombe
Daaphnée, regardez-moi dans les yeux: avez-vous lu l’intégralité des MOT?
Non?
Alors, vin délimité de qualité supérieure, comme dit bouguereau qui est logicien.
Alors j’ai préféré la légion, c’était dur mais viril
..zouzou c’était pas mal de fois..
IPES? institut programmé exceptionnellement sadique?surement non ,pourriez vous renseigner ma curiosité pas au fait de l’actualité des enseignements supérieurs?
« Une petite erreur s’est glissée dans ce texte.
Sauras-tu la retrouver? »
Réponse: ‘j’ai préféré la légion’
Explication: c’est jc qui a été légionnaire (et la perte des colonies l’a fortement et irrémédiablement ébranlé, comme chacun peut le constater)
Bouguereau 13h30 non mais c’est plus accessible
W., je pensais à l’Echarpe rouge (pas vu).
Relisant plusieurs pages de commentaires de la RDL et de « Ferdydurke », je souris. Witold Gombrowicz explique si bien ce qui se passe ici avec cette savoureuse page 283 !
« A la fin du XVIIIe siècle, un paysan de Paris eut un enfant, cet enfant eut un enfant à son tour, ledit enfant eut un enfant qui eut un enfant ; et le dernier enfant devenu champion du monde de tennis, disputait un match sur le grand court du Racing Club, dans une atmosphère très tendue et sous des tonnerres d’applaudissements. Cependant (comme la vie peut causer de terribles surprises!) un certain colonel de zouaves, assis dans le public à une tribune latérale, envia soudain les deux sportifs pour leur jeu irréprochable et passionnant, de sorte que, voulant montrer ce dont il était lui aussi capable, en présence de six mille spectateurs et surtout de sa fiancée, il prit son revolver et tira sur la balle en plein vol. La balle creva et tomba en pièces : les champions, privés tout à coup de leur but, essayèrent pendant quelque temps de donner des coups de raquettes dans le vide, mais, voyant l’absurdité de ce jeu sans balle, ils s’attaquèrent à coups de poing. Il y eut un tonnerre d’applaudissements. »
Je n’entends rien .
Ohlala, mon très cher Ueda, comme vous avez pris la mouche ..! Je subodore un mystère ..
Pris la mouche?
Mais non, la retirer du visage où elle a été posé avec art serait très discourtois.
Ouf ! Vous me rassurez d’autant que je me voyais mal lire l’I N T E G R A L T E des M O T même pour ramener un sourire dans votre regard ..
« Ye are no superior man because ye see the world in such hateful light. Ye only hate men and life because ye look at’em with distant eyes ». F.R.Shiny-Castle
Y rigole pas avec les nécessités de l’empatie, l’ami Shiny-Castle…
l’I N T E G R A L T E
daaphnée achoppe sur le clavier,l’inconscient parle:
l’intégrale est ingrate!
« et les acteurs aiment bien me jouer »
S’il s’agit de Éric-Emmanuel Schmitt, ne devrait-il pas plutôt signer Le copain de mon frère (ce qui répond du même coup à la question du boug : innombrable) ?
Bloom,
il paraît que je vous paie pour promouvoir la culture française.
Un minimum de conscience professionnelle ne saurait me déplaire.
Retranché dans un superbe sloop en carbone de 50 pieds, le forcené, armé d’une Bible en mauvais état, est cerné par une dizaine de commandos marines, connue pour leur féroce engagement au service de l’Etat.
Une petite troupe d’amis, entraînée par un crémier pied-noir a tenté d’exfiltrer le rebelle vers Monaco. Sans succès. La famille, appelée en renfort par les autorités pour le raisonner, est en train de prendre le soleil à l’abri du mistral, en terrasse de café. Cool. Dernière revendication du dément signée « Le Vicomte de Chateaubriand » : il accepterait de se rendre à condition que le mariage pour tous soit appliqué, immédiatement, au plus haut niveau de l’Etat.
Je n’ai pas lu le livre de Régis Debray , et je ne partage pas toujours son point de vue.Je voudrais signaler l’admirable introduction à l’ouvrage posthume de Jorge Semprun » Exercices de survie »
ne croyez pas cela, Denota j’adore Ueda et, en réalité, je ne me suis pas laissé séduire par Chateaubriand ..
Je ne saurais l’expliquer ..
« à condition que le mariage pour tous soit appliqué, immédiatement, au plus haut niveau de l’Etat. »
Oui, mais avec une personne du même sexe, sinon c’est pas du jeu !
« je ne me suis pas laissé séduire par Chateaubriand ..
Je ne saurais l’expliquer .. »
ça ne m’étonne pas : un cran trop au-dessus de la petite cervelle de linotte de Daaphnée. Pour elle, Debray c’est parfait…
« J’adore les confidences anonymes »
Le copain de ma soeur
Trop d’infos tue l’info
Tout ce que je dis…….je le pense
« Trop d’infos tue l’info »
C’est ce que disent les tricheurs !
Sciences Po désigné comme une fabrique à abêtir ?
Idée intéressante tout de même. La seule mention d’une institution d’enseignement est accolée au mot « bêtise ». Signe des temps ? Fin d’un monde.
Les questions qu’il conduit à se poser c’est : En est-on vraiment arrivé là ? Et comment en est-on arrivé là… ? Et enfin : quel responsabilité a-t-il, lui, dans cette fin d’un monde ?
Tiens, notre Barozzi, vient faire son petit coq !
Tiens, puisque vous ne comprendrez jamais rien à rien, un passage très connu de MOT auquel j’enlève ce qui fait à proprement parler, son romantisme;
« La maison qu’habitaient alors mes parents est située dans une rue sombre et étroite de Saint-Malo, appelée la rue des Juifs : cette maison est aujourd’hui transformée en auberge. La chambre où ma mère accoucha domine une partie déserte des murs de la ville, et à travers les fenêtres de cette chambre on aperçoit une mer qui s’étend à perte de vue, en se brisant sur des écueils. J’eus pour parrain, comme on le voit dans mon extrait de baptême, mon frère, et pour marraine la comtesse de Plouër, fille du maréchal de Contades. J’étais presque mort quand je vins au jour. »
Voyez, c’est vif, incisif et efficace.
Il n’y a que vous pour ne rien comprendre à ce que je pourrais dire.
Tout est écrit pour la conclusion, l’art de la chute qui ébranle… le grand fantasme de la mort et de la renaissance, etc., préparé par la rue des Juifs, le paria où il aime se mirer, le désert (déjà), l’orientalisme bon chic bon genre, l’alcove et l’auberge, l’intime et le courant d’air publique, en même temps l’auberge de Don Quichotte sorti du château, l’auberge de Candide dès qu’il sort du château comme lieu de dispaching de la narration : sa naissance devenue le lieu du dispaching narratif, le tout enrobé des attribut de sa race. Tout ça est très construit mais sans effet de manche pourtant, sauf la conclusion qui sert de révélateur à tout le reste. Bref tout Chateaubriand tel qu’en lui même est déjà là en si peu de lignes. Du bel art !
Tenez, Daaphnée, un extrait de mon prochain goût de Versailles !
CHATEAUBRIAND
Avant, pendant et après la révolution
Deux ans avant la Révolution, le vicomte François René de Chateaubriand (1768-1848), âgé de dix-neuf ans, est présenté à la cour. Il aura même droit, le lendemain, de participer à la chasse à courre royale. Deux évènements protocolaires durant lesquels le farouche aristocrate breton ne brilla guère. De retour à Paris à l’été 1789, il assistera cette fois à la prise de la Bastille et retournera à Versailles, où la situation s’est sensiblement modifiée :
« Le jour fatal arriva ; il fallut partir pour Versailles plus mort que vif. Mon frère m’y conduisit la veille de ma présentation et me mena chez le maréchal de Duras, galant homme dont l’esprit était si commun qu’il réfléchissait quelque chose du bourgeois sur ses belles manières : ce bon maréchal me fit pourtant une peur horrible. Le lendemain matin, je me rendis seul au château. On n’a rien vu quand on n’a pas vu la pompe de Versailles, même après le licenciement de l’ancienne maison du roi : Louis XIV était toujours là.
La chose alla bien tant que je n’eus qu’à traverser les salles des gardes : l’appareil militaire m’a toujours plu et ne m’a jamais imposé. Mais quand j’entrai dans l’Œil-de-bœuf et que je me trouvai au milieu des courtisans, alors commença ma détresse. On me regardait ; j’entendais demander qui j’étais. Il se faut souvenir de l’ancien prestige de la royauté pour se pénétrer de l’importance dont était alors une présentation. Une destinée mystérieuse s’attachait au débutant ; on lui épargnait l’air protecteur méprisant qui composait, avec l’extrême politesse, les manières inimitables du grand seigneur. Qui sait si ce débutant ne deviendra pas le favori du maître ? On respectait en lui la domesticité future dont il pouvait être honoré. Aujourd’hui, nous nous précipitons dans le palais avec encore plus d’empressement qu’autrefois et, ce qu’il y a d’étrange, sans illusion : un courtisan réduit à se nourrir de vérités est bien près de mourir de faim. Lorsqu’on annonça le lever de roi, les personnes non présentées se retirèrent ; je sentis un mouvement de vanité : je n’étais pas fier de rester, j’aurais été humilié de sortir. La chambre à coucher du roi s’ouvrit ; je vis le roi, selon l’usage, achever sa toilette, c’est-à-dire prendre son chapeau de la main du premier gentilhomme de service. Le roi s’avança allant à la messe ; je m’inclinai ; le maréchal de Duras me nomma : « Sire, le chevalier de Chateaubriand. » Le roi me regarda, me rendit mon salut, hésita, eut l’air de vouloir m’adresser la parole. J’aurais répondu d’une contenance assurée : ma timidité s’était évanouie. Parler au général de l’armée, au chef de l’État, me paraissait tout simple, sans que je me rendisse compte de ce que j’éprouvais. Le roi plus embarrassé que moi, ne trouvant rien à me dire, passa outre. Vanité des destinées humaines ! ce souverain que je voyais pour la première fois, ce monarque si puissant était Louis XVI à six ans de son échafaud ! Et ce nouveau courtisan qu’il regardait à peine, chargé de démêler les ossements parmi les ossements, après avoir été sur preuves de noblesse présenté aux grandeurs du fils de saint Louis, le serait un jour à sa poussière sur preuves de fidélité ! double tribut de respect à la double royauté du sceptre et de la palme ! Louis XVI pouvait répondre à ses juges comme le Christ aux Juifs : « Je vous ai fait voir beaucoup de bonnes œuvres ; pour laquelle me lapidez-vous ? »
Nous courûmes à la galerie pour nous trouver sur le passage de la reine lorsqu’elle reviendrait de la chapelle. Elle se montra bientôt entourée d’un radieux et nombreux cortège ; elle nous fit une noble révérence ; elle semblait enchantée de la vie. Et ces belles mains, qui soutenaient alors avec tant de grâce le sceptre de tant de rois, devaient, avant d’être liées par le bourreau, ravauder les haillons de la veuve, prisonnière à la Conciergerie ! Si mon frère avait obtenu de moi un sacrifice, il ne dépendait pas de lui de me le faire pousser plus loin. Vainement il me supplia de rester à Versailles, afin d’assister le soir au jeu de la reine : « Tu seras, me dit-il, nommé à la reine, et le roi te parlera. » Il ne me pouvait pas donner de meilleures raisons pour m’enfuir. Je me hâtai de venir cacher ma gloire dans mon hôtel garni, heureux d’être échappé à la cour, mais voyant encore devant moi la terrible journée des carrosses, du 19 février 1787. » (…)
« Un poète breton, nouvellement débarqué, m’avait prié de le mener à Versailles. Il y a des gens qui visitent des jardins et des jets d’eau au milieu du renversement des empires : les barbouilleurs de papier ont surtout cette faculté de s’abstraire dans leur manie pendant les plus grands événements ; leur phrase ou leur strophe leur tient lieu de tout. Je menai mon Pindare à l’heure de la messe dans la galerie de Versailles. L’Œil-de-bœuf était rayonnant : le renvoi de M. Necker avait exalté les esprits ; on se croyait sûr de la victoire : peut-être Sanson et Simon [Le bourreau qui a exécuté Louis XVI et le savetier à qui fut confié Louis XVII], mêlés dans la foule, étaient spectateurs des joies de la famille royale. La reine passa avec ses deux enfants ; leur chevelure blonde semblait attendre des couronnes : madame la duchesse d’Angoulême, âgée de onze ans, attirait les yeux par un orgueil virginal ; belle de la noblesse du rang et de l’innocence de la jeune fille, elle semblait dire comme la fleur d’oranger de Corneille, dans la Guirlande de Julie :
J’ai la pompe de ma naissance.
Le petit Dauphin marchait sous la protection de sa sœur, et M. Du Touchet suivait son élève ; il m’aperçut et me montra obligeamment à la reine. Elle me fit, en me jetant un regard avec un sourire, ce salut gracieux qu’elle m’avait déjà fait le jour de ma présentation. Je n’oublierai jamais ce regard qui devait s’éteindre sitôt. Marie-Antoinette, en souriant, dessina si bien la forme de sa bouche, que le souvenir de ce sourire (chose effroyable !) me fit reconnaître la mâchoire de la fille des rois, quand on découvrit la tête de l’infortunée dans les exhumations de 1815. » Mémoires d’outre-tombe
En 1815, en effet, Chateaubriand fera partie de la commission chargée de reconnaître les restes de Louis XVI et de Marie-Antoinette parmi le monceau de cadavres des guillotinés jetés dans la fosse commune du cimetière de la Madeleine. A quoi ressemble donc le sourire d’une tête de mort ? Et Louis XVI, à quoi l’a-t-on reconnu ? Après la Révolution, alors que Chateaubriand a rejoint l’armée des émigrés en 1792, une partie du palais est transformé en maison de retraite pour les vieux soldats, et une autre partie en musée. En 1802, quelques jours avant la signature du Concordat, il publie Le Génie du christianisme, l’occasion pour lui d’évoquer à nouveau Versailles, mais dans un style nettement plus romantico-gothique : « C’est dans Versailles que les pompes de l’âge religieux de la France s’étaient réunies. Un siècle s’est à peine écoulé, et ces bosquets, qui retentissaient du bruit des fêtes, ne sont plus animés que par la voix de la cigale et du rossignol. Ce palais, qui lui seul est comme une grande ville, ces escaliers de marbre qui semblent monter dans les nues, ces statues, ces bassins, ces bois, sont maintenant ou croulants, ou couverts de mousse, ou desséchés, ou abattus, et pourtant cette demeure des rois n’a jamais paru ni plus pompeuse, ni moins solitaire. Tout était vide autrefois dans ces lieux ; la petitesse de la dernière cour (avant que cette cour eût pour elle la grandeur de son infortune) semblait trop à l’aise dans les vastes réduits de Louis XIV. Quand le temps a porté un coup aux empires, quelque grand nom s’attache à leurs débris et les couvre. Si la noble misère du guerrier succède aujourd’hui dans Versailles à la magnificence des cours, si des tableaux de miracles et de martyres y remplacent de profanes peintures, pourquoi l’ombre de Louis XIV s’en offenserait-elle ? Il rendit illustres la religion, les arts et l’armée : il est beau que les ruines de son palais servent d’abri aux ruines de l’armée, des arts et de la religion. »
« Les questions qu’il conduit à se poser c’est : En est-on vraiment arrivé là ? Et comment en est-on arrivé là… ? Et enfin : quel responsabilité a-t-il, lui, dans cette fin d’un monde ? » (ML)
Que serait ce blog moisi sans notre grand Jérémie?
régis debray a parfois raison et parfois tort, j’ai au moins le courage de le dire.
Scènes de la fin du monde
-Bonjour ! C’est pour quand la fin du monde ?
-Bientôt ! bientôt ! vous voyez bien qu’on s’en occupe…
-Et en attendant ?
-En attendant, mettez vous dans la file d’attente, là bas au fond.
-C’est que… j’en vois plusieurs !
-Vous êtes blanc , mettez vous dans celle des Blancs.
-Merci monsieur !
-Mademoiselle, s’il vous plaît ! merci Mademoiselle …!
Régis Debray a parfois raison et parfois tort.
Parfois, c’est tout le contraire.
Parfois, c’est tout le contraire.
exact! j’aurais dû développer.
A moins que vous ne préfériez cet extrait, tiré de mon goût de la campagne, Daaphnée ?
Dieppe, septembre 1812.
Le printemps, en Bretagne, est plus doux qu’aux environs de Paris, et fleurit trois semaines plus tôt. Les cinq oiseaux qui l’annoncent, l’hirondelle, le loriot, le coucou, la caille et le rossignol, arrivent avec des brises qui hébergent dans les golfes de la péninsule armoricaine. La terre se couvre de marguerites, de pensées, de jonquilles, de narcisses, d’hyacinthes, de renoncules, d’anémones, comme les espaces abandonnés qui environnent Saint-Jean-de-Latran et Sainte-Croix-de-Jérusalem, à Rome. Des clairières se panachent d’élégantes et hautes fougères ; des champs de genêts et d’ajoncs resplendissent de leurs fleurs qu’on prendrait pour des papillons d’or. Les haies, au long desquelles abondent la fraise, la framboise et la violette, sont décorées d’aubépines, de chèvrefeuille, de ronces dont les rejets bruns et courbés portent des feuilles et des fruits magnifiques. Tout fourmille d’abeilles et d’oiseaux. Les essaims et les nids arrêtent les enfants à chaque pas. Dans certains abris, le myrte et le laurier-rose croissent en pleine terre, comme en Grèce ; la figue mûrit comme en Provence ; chaque pommier, avec ses fleurs carminées, ressemble à un gros bouquet de fiancée de village.
Au XXe siècle, les cantons de Fougères, Rennes, Bécherel, Dinan, Saint-Malo et Dol, étaient occupés par la forêt de Brécheliant ; elle avait servi de champ de bataille aux Francs et aux peuples de la Dommonée. Wace raconte qu’on y voyait l’homme sauvage, la fontaine de Berenton et un bassin d’or. Un document historique du XVe siècle, les Usemens et coutumes de la forêt de Brécilien, confirme le roman de Rou : elle est, disent les Usemens, de grande et spacieuse étendue ; « il y a quatre châteaux, fort grand nombre de beaux étangs, belles chasses où n’habitent aucunes bêtes vénéneuses, ni nulles mouches, deux cents futaies, autant de fontaines, nommément la fontaine de Belenton , auprès de laquelle le chevalier Pontus fit ses armes ».
Aujourd’hui, le pays conserve des traits de son origine : entrecoupé de fossés boisés, il a de loin l’air d’une forêt et rappelle l’Angleterre : c’était le séjour des fées, et vous allez voir qu’en effet j’y ai rencontré ma sylphide. Des vallons étroits sont arrosés par de petites rivières non navigables. Ces vallons sont séparés par des landes et par des futaies à cépées de houx. Sur les côtes, se succèdent phares, vigies, dolmens, constructions romaines, ruines de châteaux du moyen-âge, clochers de la renaissance : la mer borde le tout. Pline dit de la Bretagne : Péninsule spectatrice de l’Océan.
Entre la mer et la terre s’étendent des campagnes pélagiennes, frontières indécises des deux éléments : l’alouette de champ y vole avec l’alouette marine ; la charrue et la barque à un jet de pierre l’une de l’autre, sillonnent la terre et l’eau. Le navigateur et le berger s’empruntent mutuellement leur langue : le matelot dit les vagues moutonnent, le pâtre dit des flottes de moutons. Des sables de diverses couleurs, des bancs variés de coquillages, des varechs, des franges d’une écume argentée, dessinent la lisière blonde ou verte des blés. Je ne sais plus dans quelle île de la Méditerranée, j’ai vu un bas-relief représentant les Néréides attachant des festons au bas de la robe de Cérès.
Mais ce qu’il faut admirer en Bretagne, c’est la lune se levant sur la terre et se couchant sur la mer.
Les Mémoires d’outre-tombe
Parfois, c’est tout le contraire.
Et inversement.
L’actuel square Louis XVI, Baroz, vaut le coup aussi d’être visité avec le monument romantique dédié à Louis XVI égigé par son frère Louis XVIII. C’était un lieu romantique à son origine où les Romantiques venaient se recueillir sur la tombe du roi. Je crois bien que le grand Hugo y venait. Et dans une rue pas très loin a habité Tocqueville, et en face Proust, et pas très loin non plus au 63 du boulevard Haussmann mon grand-père russe qui y avait là, entre 1916 et 1930 trois étages et un magasin en bas pour vendre ses modèles de robes. Tout près du square se situe aussi la maison où Nana vient à une soirée mondaine au début du roman de Zola.
aetu_
Mon petit Jacounet, quand on cite aussi long .., il vaut mieux ne pas se tromper en plaçant ses guillemets.
J’ai aussi quelques photos de ma grand-mère russe entre Dol et Saint Malo, sur les chemins et sur les plages, où elle prenait ses vacances avec mon père dans son enfance. Mon père évoque Du Guesclin dans une lettre de cette époque mais pas Chateaubriand. Il faisait du tennis à Saint-Malo, et c’était quelque chose à l’époque.
Daaphnée dit: 30 janvier 2013 à 14 h 30 min
Voyez, c’est vif, incisif et efficace.
Il n’y a que vous pour ne rien comprendre à ce que je pourrais dire
Non : il y a moi aussi. Ramassez des galets. A marée basse.
Mais je m’en fous.
Mais oui, ML, l’affiche historique que l’on peut lire à l’entrée du square Louis XVI est de ma plume…
saint Malo Dinand Dinard
pierres meulières
En 1910, cet endroit du boulevard Haussmann était sous les eaux de la Seine. Je pense souvent à ce quartier, à sa densité littéraire dans l’histoire de la littérature française. Presque tout le 19è siècle a été inventé là.
Ah, j’ignorais Baroz ! J’ignorais ! Je vais me la regarder de plus près la prochaine fois, alors, promis.
Oui, je sais bien Daaphnée que c’est trop long pour votre entendement, mais d’autres y trouveront leur compte : l’essentiel, c’est de lire les Mémoires plutôt que de perdre son temps avec ces Modernes catacombes…
Je me demande s’il existe un bouquin uniquement consacré à ce quartier pour sa densité littéraire.
Sinon, vous devriez vous y coller, Baroz.
LA CONCLUSION ?
n’a-t-il pas été dit (traduction approximative du grec) qu’en toutes choses il faut considérer la fin ?
voilà que certains commentateurs reviennent sur leur histoire personnelle !
parfois ce fut aussi le commencement du goût de la littérature, non pour l’exhibition su savoir , ni la séduction du monde.
Dinan plutôt
dinanderie
remparts
amers
Aber wrac’h et Notre Dame des Anges
Etude de Me Chaloux, expert auprès des tribunaux / Prochaines enchères
» l’enterrement à Ornans », par Jehan Fouquet
« J’ai aussi quelques photos de ma grand-mère russe entre Dol et Saint Malo » (rédigé par LML)
J’ai moi en slip de bains sur le grand Bé (rétinette Kodak F/8)
Jacques Barozzi dit: 30 janvier 2013 à 14 h 16 min
« à condition que le mariage pour tous soit appliqué, immédiatement, au plus haut niveau de l’Etat. »
Oui, mais avec une personne du même sexe, sinon c’est pas du jeu !
Eh non avec une personne de l’autre sexe ce n’est plus du je.
L’extrait de Chateaubriand proposé par zizi est particulièrement pontifiant-chiant.
Passou est plus subtil, lui.
SQUARE LOUIS-XVI 1865
8° arr., rue Pasquier, M° Saint-Augustin ou Saint-Lazare
C’est dans le petit cimetière de la Madeleine, ouvert en 1722 rue d’Anjou, que furent inhumées un grand nombre des victimes de la Révolution qui avaient trouvé la mort sur l’échafaud. Parmi elles, le roi Louis XVI, guillotiné le 21 janvier 1793 place de la Révolution (place de la Concorde) et la reine Marie-Antoinette, le 16 octobre suivant.
Le cimetière fut fermé en 1794 pour des raisons de salubrité, désaffecté et le terrain vendu par lots. Le royaliste Descloseaux en acquit une grande partie et se chargea bénévolement d’entretenir ce lieu qui abritait les restes du monarque.
Dès son arrivée au pouvoir, Louis XVIII ordonna que des fouilles soient entreprises dans l’ancien cimetière afin de retrouver les corps de son frère et de sa belle-sœur, qu’il fit transférer le 21 janvier 1815, jour anniversaire de la mort du roi, en la basilique de Saint-Denis.
L’année suivante, Louis XVIII décidait de faire élever un monument à la mémoire de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Les plans en furent confiés à l’architecte Pierre Fontaine, qui avait été, avec Charles Percier, l’architecte favori de Napoléon. Mais Percier ayant renoncé à ses activités dès le retour au pouvoir de la monarchie, c’est Fontaine seul qui mena les travaux de la Chapelle expiatoire de 1816 à 1826. Dans un enclos bordé d’ifs, une allée conduisait à la chapelle en forme de croix grecque précédée d’un fronton à colonnade. A l’intérieur prirent place deux groupes en marbre blanc représentant Louis XVI assisté par un ange, œuvre du sculpteur François-Joseph Bosio, et Marie-Antoinette aux pieds de la Religion, sous les traits de Madame Elisabeth, sœur du roi, par Jean-Pierre Cortot. Dans la crypte, un autel fut élevé à l’endroit même où les dépouilles royales avaient été retrouvées.
A l’extérieur, deux rangées de tombeaux à arcades, de part et d’autre de l’édifice, abritent les corps retrouvés lors des fouilles, parmi lesquels ceux de Charlotte Corday, qui avait assassiné Marat en 1793, et de Philippe-Egalité.
Après le percement du boulevard Haussmann en 1864, la Ville aménagea en 1865 le square Louis-XVI, dont la végétation dissimule à demi le monument néoclassique alors que Fontaine lui avait donné un aspect plus solennel dans un cadre dépouillé.
Disons, Jacques, puisque vous insistez ….
Que les pages de Chateaubriant se suffisent à elles_même .
Quelle étrange idée de vouloir les enturbanner de ce bouquet garni d’hirondelles, loriots, coucous, cailles, rossignols, marguerites, pensées, jonquilles, narcisses, d’hyacinthes, de renoncules, d’anémones !
.
Ma grand -mère n’était pas en slip. Dommage. Sur une autre, mais prise à Paris, près (je pense) de la Place Clichy, on la voit en tenue d’Eve avec mon grand-père en tenue d’Adam en train de lui administrer une gâterie. Cette photo était cachée dans un tiroir secret du secrétaire Louis Philippe du salon. Elle fut malheureusement déchirée quand s’aperçut que je l’avais découverte dans mon enfance.
Je sais que ça va intéressé JB. Dans mon enfance, c’est dans ce square que j’ai fait mes premiers pâtés de sable avec pelle et râteau. Puis que j’ai appris à faire du patin à roulettes, un peu plus tard. Quand j’y passe et que j’y pense, ça me fait quelque chose…
Elle fut malheureusement déchirée quand s’aperçut que je l’avais découverte dans mon enfance.
et voilà où l’on comprend pourquoi Lacan parlait aussi du « supposé sujet »
tiens, j’vais taper un bon vieux chateaubriant saignant avec un grand verre de barozizi… santé !
Il fallait lire XIIe siècle au lieu de XXe, Daaphnée, tout le texte est du vicomte, pas de moi, hélax !
je connais le cursus décrit par « le copain de ma soeur ». c’était risqué. en passant le concours, un préconcours en fait, de l’EN instit pendant le secondaire, tu avais le droit de faire ta première année en hypokhâgne. mais si tu ratais les ipes, tu devenais instit ou tu remboursais. et en philo, les ipes, c’était comac, y avait un ou deux postes maxi par académie, si je me souviens bien, ça se préparait en fac et les examinateurs n’aimaient pas trop ceux qui venaient des prépas. les littéraires (lettres modernes ou surtout classiques) passaient souvent ça les doigts dans le nez, mais pas les autres.
@ w les ipes ça voulait dire instituts de préparation à l’enseignement secondaire ou qqch comme ça. on s’engageait à être prof pendant dix ans au moins, en échange on était payé jusqu’au capes à condition de réussir tous ses examens, sinon c’était congé sans solde ou démission et remboursement.
Oui, sûrement c’est le fameux objet manquant à sa place : l’objet a.
Lacan est loin d’être un charlatan !
à la mauvaise langue : vot’ grand-mère, c’était la Christiane en ouverture du blog à Popol ?
Le copain de ma sœur dit: 30 janvier 2013 à 12 h 52 min
[…] comme il le rappelait pour expliquer une partie de ses immenses droits d’auteur quand, dans sa générosité légendaire, il distribuait le fric par poignées en disant qu’il avait trop d’argent.
Sauras-tu retrouver l’erreur ?
Je pense que l’erreur est : Sartre était radin à cause de Lola radin dans l’Âge de raison. Et qu’il ne distribuait pas ses cachets.
Il peut y avoir un blanc dans la reconnaissance, temporel, puis de nouveau engouement ; je ne parierai pas sur l’avenir ni sur Sartre, ni sur Lacan. Ni dans un sens ni dans l’autre.
Sinon aujourd’hui, qu’en est-il de votre destinée, si vous me permettez cette question ?
John Brown dit: 30 janvier 2013 à 15 h 10 min
Mon gros, j’étais très fatigué, je m’étais couché tard, et tu étais très énervant. J’aurais certes mieux fait de m’abstenir. Mais un petit lapsus de temps en temps ne parviendra jamais à la cheville des tonnes d’âneries que tu déverses à longueur d’année sur ce blog, en t’imaginant qu’il suffit de parcourir en mouillant le doigt d’un air docte les pages « culture » d’un hebdomadaire pour faire preuve d’autorité en la matière.(Songe, si tu sais songer, aux innombrables toiles rappelant la guerre de Soixante-dix).
Non, je ne crois pas… ma grand-mère russe morte à Auschwitz.
La mauvaise langue dit: 30 janvier 2013 à 15 h 00 min
Entre ML et vontraube tous les Lonely Planet défilent devant nos yeux émerveillés.
Quelques anecdotes familiales donnent un côté commères du plus bel effet.
Baroz a abandonné la famille, c’est bien triste, ses commérages y perdent
non mais qui est le sujet ?
Puisqu’il est omis ?
Qui a pris la photo ?
Et qui l’a déchirée ?
Me v’là sur le cul.
Alsace, je t’attends de Henner. Mais JB ne veut pas en entendre parler. Ça lui donne des boutons…
tiens, j’vais taper
et que dire du verbe pronominal sanchant qu’au commencement il était ?
Je vais me taper.
Y’a des gens tranquillous sur ce blog, à part Passou et moi ?
La photo a été prise par un photographe professionnel dans son cabinet. Je pense que c’était autour de la Place Clichy, où il y avait des photographes à l’époque où mes grands-parents y habitaient vers 1910. Une photo osée et même un peu salace qui montre qu’ils s’entendaient bien tous les deux…. C’est ma mère qui l’a déchirée quand elle s’aperçut que l’un de ses fils (moi en l’occurrence mais elle ne sut jamais lequel parmi les trois, faute de ne pas avoir osé le demander) l’avait découverte. J’en parle dans mon roman de ce genre de petite chose…
Sartre était radin (rose)
Ah non. Beaucoup de défauts, peut-être, mais pas celui-là. Ses largesses étaient connues, tout le monde le tapait.
Ce qui est intéressant, c’est que mon père, qui ne parlait absolument jamais de sa mère (il était même interdit d’en parler), conservait cette photo de ses parents dans un tiroir secret du secrétaire du salon. Il y a là quelque chose à dire. Ça parle comme dirait Lacan.
Mauvaise Langue, ces photos-là se vendaient sous le manteau à Pigalle et du côté de la place de Clichy. Vous dites « prise par un photographe professionnel ». Mettons que vos grands-parents avaient besoin d’argent, ce n’est pas une honte.
La mauvaise langue dit: 30 janvier 2013 à 15 h 03 min
« Mon père évoque Du Guesclin dans une lettre de cette époque »
On le savait pas tout jeune, mais de là à imaginer une telle longévité !
waouh mais je trouve cela osé effectivement et en même temps révélateur d’une belle intimité…Chui baba ! Rien à voir avec les chromos du temps jadis : bébé à poil sur sa couverture à bouclettes avec une mèche entortillée/famille idéale, bébé parfait.
Non, mais comme vous saviez la cachette dans le tiroir secret du secrétaire Louis Philippe ?
Nous elle demandait ma mère mais on faisait bloc les trois et on disait pas le responsable : d’ailleurs je vais vous dire on était les trois responsables alors pas un kaftait l’autre, jusque longtemps. Noël passé, deux autres, des pièces rapportées, tenons et mortaises ont réparé un objet de famille qui fut cassé lorsque nous étions petits. On n’a pas moufté. Je suis contente que ce soit réparé. Cela date d’il y a 43 ans environ, c’est pas rien…
Je suis toujours le cul par terre.
Vingtdioux de madouée.
Ce n’est pas la question que vous maltraitiez les siècles, Jacques, mais celle qu’avec ce découpage vous achevez une affreuse meringue .
Pépé Roulier dit: 30 janvier 2013 à 15 h 38 min
Sartre était radin (rose)
Ah non. Beaucoup de défauts, peut-être, mais pas celui-là. Ses largesses étaient connues, tout le monde le tapait.
tout le monde se le tapait voulez-vous dire ?
‘tain, d’un coup je m’en sens à peine (pas du tout) sortie de ma cambrousse avec vos histoires citadines.
Helpppppppppppppppppppp……………. Clooooooooooooooooopine Reviens !!! Besoin d’aide !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
ta rose,
Non, non, vous ne comprenez pas du tout le sens de la photo (ou vous voulez plutôt sans doute être malveillant comme souvent avec les Juifs…). Ils voulaient simplement avoir un souvenir. Les photos de l’époque étaient en effet de ce genre. Mais mes grands-parents ne manquaient pas du tout d’argent à l’époque. Mon grand-père commençait même à être très riche à force de travail (il était grand couturier connu même puisque des articles du Figaro lui ont consacré des articles (j’en connais deux).
La mauvaise langue dit: 30 janvier 2013 à 15 h 05 mi
« En 1910, cet endroit du boulevard Haussmann était sous les eaux de la Seine. Je pense souvent à ce quartier, à sa densité littéraire dans l’histoire de la littérature française. Presque tout le 19è siècle a été inventé là. »
D’ailleurs ce siècle avait deux ans quand le boulevard Haussmann naissait à la littérature
(ou vous voulez plutôt sans doute être malveillant comme souvent avec les Juifs…)
Ce type est taré.
Non, il était plus vieux. Pas de chance !
Pas tant que vous !
« Presque tout le 19è siècle a été inventé là. »
Quoi? Dans le square Louis XVI ? Ce cloaque? Il est vrai que le divin Marcel habitait juste en face…Mais Proust ce n’est pas « tout le XIXe siècle ».
Qui d’autre dans le secteur?
J’allais, juste derrière, rue des Mathurins, prendre mes leçons de piano chez une élève d’une des élèves favorites de Cortot. J’y ai beaucoup appris, mais il me semble que je faisais le tour par la place Saint-Augustin pour éviter l’affreux square.
Naissance du boulevard Haussmann 1864.
Et au coin du boulevard et de la rue Tronchet, il y avait le magasin « La Tortue » qui vendait des objets de Chine. Mon grand-père a dû y acheter à l’époque vers 1916 ou 17 deux vases de chine en porcelaine belue que j’ai toujours chez moi. C’est devenu une boulangerie maintenant mais la tortue est toujours là.
Marcel : pas tout à fait juste en face, mais à vingt mètres.
ou vous voulez plutôt sans doute être malveillant comme souvent avec les Juifs… »
Toute la rhétorique de ML.
Les Tortues, un magasin qui me fascinait, a déménagé boulevard Raspail, au niveau de la librairie Gallimard, à côté de chez Gracq, mais je ne sais pas si le magasin est encore ouvert.
Je suis prêt à parier que le copain de ma soeur, c’est Lulu Lamerlink alias Baub, etc., qui est revenu faire un tour par ici.
Mais non ! Y comprends rien à rien, Chaloux depuis quelque temps…
Le quartier !
Proust, Tocqueville, Proust dans son enfance blvd Malesherbes, la Trinité dont il parle dans la Recherche, Mme Arnoult au coin de la rue Tranchet et de la rue Vignon, la rue du Faux où passe Swann à un moment, la rue de Caumartin où Stendhal a écrit La Chartreuse, un peu plus loin, blvd des Italiens, où Swann va chercher Odette à la Main d’or (ou un nom comme ça), Balzac qui habita au coin de la rue Richelieu, où se trouvait un magnifique bordel, où attend un soir la calèche de Rubempré je crois bien, etc.
bon faut que j’aille bosser : ne manquez pas d eme tenir au courant !
Quand je pense que j’étais en train de projeter de vous écrire :
1/ je le retrouve pas cela fait quatre fois que je cherche je dois aller bosser crénom : c’était les documents secrets cachés dans l’armoire de je sais pas qui, je vais le retrouver avant ce soir cui-là je vous le copie.
2/ la révolution française 1794 on transporta l’échafaud à la barrière du Trône page 556
(j’ai bien fait de m’absteindre
m’abstenir m’absoudre m’absenter)
3/ nouveaux décrets sur le maximum page 265
4/ destruction des bustes de Marat page 113 tome 3 de vache
5/ Le duc d’Orléans son caractère Page 22
Mauvaise langue, n’allez pas m’accuser de trop de bienveillance envers vous: Le plus grand intérêt de votre roman risque d’être dans sa composition, « son style » comme on dit, : ne le divulguez pas trop sur ce blog sous le mode « témoignage » , et réservez-vous le privilège de « premiers » commentaires ,eu égard au travail que vous avez fourni pour rassembler l’arrière plan de caractère historique sur « la vie quotidienne » dit-on ,
Oui, à vingt mètres ! On va pas chipoter.
Hildenstein, merci mais je fais ce que je veux…. ne vous inquiétez pas.
La rue TrOnchet, mauvaise langue, que rêvez-vous de vous en payer une tranche ? Et ne faites pas cette tronche !
Je me fous de la vie quotidienne. Mais c’est pas grave, vous ne pouvez pas comprendre, vous ne savez pas de quoi je parle. C’est normal.
ML vous semblez davantage destiné à vous faire engager au service des plaques commémoratives de la mairie qu’à écrire des livres. Vous vous révélez bien meilleur dans les domaines où il n’y a pas à réfléchir. C’est à mon avis ce qui vous fait croire que les autres ne comprennent pas. L’Education, je l’aurais plutôt vue du côté de la rue Montmartre.
Quant au 9 boulevard Malesherbes, en dépit de sa proximité, ce n’est pas du tout le même quartier, c’est La Madeleine, rien à voir.
trop cool ce blog
Hypothèse qui peut être fausse mais qui pourrait être juste : ils s’aimaient vos grands-parents et ils avaient le sens de l’humour et ils était cap. de se faire tirer le portrait.
Franchement ce n’est pas rien.
Ciao
Si vous voulez kekchoz sur la révolution française écrite par Thiers membre de l’académie française 1851, je suis à votre entière disposition. Un détail un petit truc, les chaussettes de la reine, tout ça.
Sans secrétaire, sans commode comme ça gratos.
<Pépé Roulier mais alors où est l'erreur ? Si c'est pas radin ?
Oui, à vingt mètres ! On va pas chipoter.
21 m 50.
Chaloux
la pose de hateaubriand, je veux bien.
Reste à se demander quel Mémorialiste ne la prend pas, la pose. tous les grands la prennent, et au premier chef, Saint-Simon.
l’opposition à Napoléon. e frerer guillotiné, ce n’est pas de la littérature. le royalisme, non plus. et le fameux discours à l’Académie, jamais prononcé par décision impériale, mais que tout le monde connaissait, ce n’est pas rien. Voir , sur l’opposition sous l’ Empire,et à quoi elle en était réduite le livre des Bouisounousse.
que l’tinéraire de Paris à Jérusalem se place après le discours. n’est pas un hasard. il arrive certes que , comme le disait sa cousine, « Le cher François mente bien ». Mais pour ce qui est de ses convictions, elles sont indéniables.On a vu des monarchistes autrement plus suspects rentrer dans les fourgons des Orléans et des Bourbons.Un comte de Lanjuinais, conventionnel, régicide, finissant ses jours avec une particule qu’il n’avait pas et un titre de Pair de France, est assez représentatif de ces oiseaux_là…
bien à vous.
MCourt
« C’est en vain que néron prospère, tacite est déjà né sous l’Empire »
La grande oeuvre avance, il en est au chapitre érotique : une gâterie vintage ..
.
Pourquoi êtes-vous d’un seul coup mesquin et désagréable, Chaloux ?
Mais si ça a à voir ! Barthes d’ailleurs a un jour fait une émission que j’avais enregistrée sur tout ce quartier, sur France Cul. Alors ça a à voir !
c’est La Madeleine, rien à voir.
Là, vous exagérez, Chaloux. La rue des Mathurins a beaucoup à voir avec la Madeleine. C’est le même quartier.
ça y est le nain furieux a jailli de sa boîte.
le livre des Bouisounousse.
Vous avez un chat dans la gorge, Court. On dit Bisounours.
Ouais, Saint-Simon… Mais justement tout ce qui fait l’intérêt de Saint-Simon aujourd’hui, c’est tous les innombrables passages où il ne prend pas la pose ! Quand il parle de celle par exemple qui sortait de table en répandant sa merde partout sur les parquet…! Il prend la pose là ? où quand il raconte que le duc d’Angoulème reçoit un ambassadeur pendant qu’il est en train de chier. Il prend la pose là ? Eh, faut arrêter, avec la pose… C’est pas Tacite !
Pourquoi êtes-vous d’un seul coup mesquin et désagréable, Chaloux ?
C’est sa nature. Vous connaissez l’histoire du scorpion et de la grenouille.
ce qui me semble invraisemblable, c’est que des ripostes comme « vous ne pouvez pas savoir de quoi je parle » -et non d’où je parle !!-soient encore proférées sur ce blog, de même que des « vous ne savez pas lire » , à longueur de fil.
j’ai aussi une histoire avec ce quartier dit parfois « madeleine Opéra », et aussi avec ses moments eros-thanatos et traversées de livres .
Non, ce n’est pas d’où je parle mais de quoi je parle. Pas du tout la même chose ! Vous voyez bien que vous ne savez pas lire justement… Faites-vous une raison…
pendant qu’il est en train de chier. Il prend la pose là ?
Vaut mieux. On prend tous la même, dans ces cas-là.
Non, je ne la connais pas et ne tient pas à la connaître…
Mais non, saint simon quand il raconte ! Ah, ils le font exprès, là, ou c’est congénital ?
ils le font exprès, là, ou c’est congénital ?
Ça peut être les deux, ça s’est vu.
Et puis il y a le fameux hôtel en haut de la rue Tronchet qui était un fameux salon littéraire au 19è siècle. Il était tenu par une femme très connue, épouse de celui qui a inventé le feuilleton littéraire dans les journaux. Désolé mais les noms m’échappe et je n’ai pas la mémoire des noms. Moi-même je m’opublie parfois contrairement aux apparences…
D’ailleurs ce siècle avait deux ans quand le boulevard Haussmann naissait à la littérature
La mauvaise langue dit: 30 janvier 2013 à 15 h 49 min
Non, il était plus vieux. Pas de chance
La mauvaise langue dit: 30 janvier 2013 à 15 h 54 min
Naissance du boulevard Haussmann 1864.
Mon Mimi, tente parfois le deuxième degré, tu verras, ça fait du bien, ça dégonfle
rose je vous ai trouvé un site où vous pourrez vous répandre:
http://www.viedemerde.fr/
La forme nouvelle de votre roman, elle est là sous nos yeux, Mauvaise Langue, aussi évidente que la lettre volée.
Cette forme en fragments, organisée autour d’un vide…, mais c’est ce blog.
Votre roman est en train de s’écrire sous nos yeux, post après post.
N’y changez rien!
En place des pages marbrées ou noires de Sterne, vous avez déjà les photos, les publicités, etc.
Gardez le tout, avec les sages propos de C.P., les vignettes de Barozzi, les sottises de Ueda…
Vous montrez parfaitement votre capacité à mêler les genres (bonne bouffe et apocalypse, piété filiale et photo de cul, …)
Je ne sais pas si « ça parle » (c’est à cause de Milner que vous aimez Lacan?), mais ça s’écrit!
Vous êtes le Dupin de l’art romanesque!
Moi, je ne trouve pas que ce soit une vie de merde de dîner dans un restau avec hôtesse seins nus. Ça dépend des seins bien sûr, vous me direz…
Si, faut y changer pas mal de trucs, justement,; et c’est ça le pb.
M Court, je ne suis pas du tout persuadé que Chateaubriand ait eu tellement de convictions. Son attitude sous l’Empire, les lettres à une des soeurs de Bonaparte etc… La seule conviction de Chateaubriand, c’est Chateaubriand lui-même. Il nous laisse un immense chef-d’oeuvre, il est pardonné d’autant. Mais Chateaubriand royaliste, je n’y crois. En revanche, si on me disait qu’il était fort prudent et ménageait les vents contraires, je m’inclinerais.
Quant à la fameuse phrase que vous citez, Bonaparte a soulevé un sourcil sans plus. Pauline ou je ne sais plus quelle soeur est intervenue ou a été sollicitée. Chateaubriand a toujours mesuré les risques. Combourg l’immémorial avait été acheté vingt ans plus tôt, le père trempait si je ne me trompe dans le bois d’ébène (je m’autorise cette licence), rien à voir avec la douce ou dure féodalité de Mémoires, l’histoire avec Lucile n’a rien à voir avec la réalité, Pauline de Beaumont a dû se sentir bien seule etc… Chateaubriand est rarement où il prétend être, il n’a pas pu voir, « le vice au bras du crime », ses relations avec Talleyrand, avec lequel il a toujours été obséquieux ne sont en rien ce qu’il en dit etc… Tout ou presque est faux ou tronqué… etc.
ML, je ne veux pas être mesquin et désagréable, mais n’importe quel promeneur attentif remarque que le Boulevard H et la place de la Madeleine (il n’y pas un mais au moins trois boulevard Malesherbes qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre) ce n’est pas du tout la même chose, pas plus que Les Grands Boulevards, qu’on ne peut guère rattacher au quartier Saint-Augustin que par une étrange opération du Saint-Esprit.
Non, ici vous n’aurez jamais le tiers du quart de l’épouvante que c’est… Vous ne pouvez pas comprendre.
« Moi-même je m’opublie parfois »
Voyez, vous avez déjà le sous-titre.
« XXX,
une opublication »
Je m’opublie.
Ça s’opublie, parce que ça parle.
Ça n’écrit que parce que ça ne cesse de désécrire…
(La « porcelaine belue » de la Chine, je prends aussi).
Mais c’est éclaté, effectivement…
Ça pourrait s’appeler « Eclats de vie, vie sans éclat » effectivement.
celui qui a inventé le feuilleton littéraire dans les journaux.
On dit que c’est Geoffroy, mais vous pensez peut-être à Charles-Marie de Feletz.
oui, opublie est un mot valise fantastique !
J’en suis l’inventeur. L’histoire le retiendra, j’en suis convaincu. On connaît désormais le jour et même l’heure et son auteur…!
Il n’y a que Court pour nous dire ça. Il connaît tout ça par cœur !
1910 c’est juste un an après que Sigmund Freud a introduit le concept de « roman familial ». pour rappel « activité fantasmatique élaborée par l’enfant afin de se détacher de ses parents, et de prendre une certaine distance par rapport à eux en imaginant des parents imaginaires et idéalisés ( niveau plus élevé dans la société, caractères valorisants, personnages importants…).
ML n’en donne-t-il pas ici un parfait exemple ?
Je voudrais vraiment arriver à opublier quelque chose et qu’on ne sache surtout pas que c’est de moi.
Oui, peut-être mais à mon avis la date des photos de mes grands-parents et Freud n’ont aucun rapport. C’est un pur hasard. Mais on peut toujuors dans un roman suggérer un rapport entre tout et n’importe quoi, vous me direz. Ce que je compte bien faire d’ailleurs mais pas pour ça. Pour autre chose qui est au cœur de ma vie.
« Eclats de vie, vie sans éclat »
autocontradiction performative, dirait ueda.
Jeu de mots tout simplement…
Mais jeu de mots qui a du sens.
Je pense que bouguereau sera très étonné d’apprendre que les grands-parents de dracul ont fait dans le porno début de siècle.
On est sûrs qu’il n’a rien mis dans son vin?
« Et puis il y a le fameux hôtel en haut de la rue Tronchet qui était un fameux salon littéraire au 19è siècle. Il était tenu par une femme très connue, épouse de celui qui a inventé le feuilleton littéraire dans les journaux. » (Rédgé pa LML )
Delphine de Girardin ?
Oui, sûrement loubard ! je n’y avais pas pensé, mais c’est un truc pour boug, ça en effet !
mauvaise langue, j’avais très bien lu, et voulu souligner : vos coquilles d’orthographe aussi ! vous risquez avoir des surprises aussi de ce côté .
hier , je tombe sur le mot édupation :et j’ai aussitôt pensé coquille et puis… : et j’ignore si c’est un lacanisme d ‘un non – dup : quelqu’un le sait-il ?
Ah oui, c’est ça ! Merci JB ! Heureusement qu’il est là JB pour palier ma mémoire défaillante et relever le niveau !
côté orth ? m’en fous ici, pas un pb.
Moi aussi j’ai une photo de cul dans ma commode. Pas de mon grand-père, seulement de mon beau-frère, mais en couleurs, ça compense.
Un couple à poil sur une photo prise en 1910, pas besoin de s’allonger sur le divan pour comprendre.
Et c’est comment déjà le nom de l’hôtel ? J’arrive jamais à m’en souvenir ! J’enrage…
Je vois avec plaisir en naïf un expert en névrose. Bien, très très bien… ça nous manque ici. y’en a besoin…
La rue Tronchet, tout comme la rue Royale dont elle est le pendant,fait plutôt partie du quartier de la Madeleine. Il faut marcher, marcher, marcher…
Et pis, il revient à l’attaque, le Chaloux, hein ! Y veut que je lui bote les fesses, le Chaloux, ma parole…
La rue Tronchet…,fait plutôt partie du quartier de la Madeleine
Ça, c’est certain. Et la rue Tronchet est traversée par… la rue des Mathurins.
Ben oui, faut marcher, mon grand Chaloux, marcher, marcher, marcher; c’est la vie, c’est tragique !
chaloux creuse encore pour trouver Ornans.
Chaloux dit: 30 janvier 2013 à 16 h 48 min
Marcher, marcher, marcher
Un max oui, bien trois minutes
Mais qu’il est c.on
que je lui bote les fesses, le Chaloux, ma parole…
Oh oui, oh oui, s’il vous plaît, ça ferait tellement plaisir à John Brown.
ne cherchez pas ce nom, mauvaise langue, il vous reviendra tout en lisant tout autre chose, ou même en faisant , je nesais observez-vous, j’ai remarqué les caprices de la mienne grande amatrice d’eaux ! …La mémoire est une drôle de loupiote
Arrêtez, là, j’en peux plus…
JB a trouvé pour moi; c’est Delphine de Girardin.
Du square Louis XVI à la Madeleine, 5 mn à pied en marchant peinard.
Non Chaloux creuse pour trouver le gros vers blanc faliconais, une variété du ténia de la taupe.
Chaloux (Edmond) [1918-20..]
Ce faussaire célèbre restera dans l’histoire du commerce de l’art pour avoir tenté de vendre à l’empereur Hiro-Hoto « L’Enterrement à Ornans » , attribué par lui à Jean-Siméon Chardin. Il est connu aussi pour ses contributions controuvées à l’histoire de la littérature : « La jeunesse bonapartiste de Chateaubriand » et » Un royaliste d’occasion :François-René de Chateaubriand «
Son hôtel en haut de la Tronchet a été refait il y a maintenant quelques années. Au rez de chaussée, y a même un restau où je voulais aller un jour avec une amie, un écrivain pour le lui faire découvrir.
Arrêtez, là, j’en peux plus…
Encore un petit effort et on Arrêtetout!
Jonbron, tu es une bien sotte chose.
« Ah oui, c’est ça ! Merci JB ! Heureusement qu’il est là JB pour palier ma mémoire défaillante et relever le niveau ! »
C’est pas vrai. Il me fait des compliments, maintenant. Mais je rêve ! Dites-moi que je rêve. Tiens, je me pince. Aïe !
Ah oui, c’est vrai, je ne me souvenais même plus que je m’appelais autrefois Arrêteztout… Vous voyez bien que je m’opublie.
Ah! ce pauvre Arrêteztout, s’il savait!
Jonbron, tu es une bien sotte chose. rédigé par Chaloux)
Heureusement que Chaloux est là pour rétablir l’équilibre ! Merci, Edmond.
Mais il sait, soyez-en persuadé, il sait tout…
5 mn à pied en marchant peinard.
Bien moins. Le square est à cent mètres maxi de la petite rue Chauveau-Lagarde qui donne sur la Place de la Madeleine. C’est bien le même quartier, n’en déplaise à Chaloux.
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