de Pierre Assouline

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La République des livres
Régis Debray veut être avec Chateaubriand ou rien

Régis Debray veut être avec Chateaubriand ou rien

Tout écrivain engagé dans les affaires de la Cité devrait un jour ou l’autre sacrifier à cet exercice : le recueil de ses textes  divers et variés. C’est un genre en soi ; il vaut ce que vaut la curiosité de l’auteur, sa disposition à l’autocritique lorsque ses anciens écrits exhumés laissent apparaître des contradictions par rapport à son évolution, et la capacité de résistance de ses textes à l’érosion du temps. Au-delà de l’intérêt que présentent pour eux-mêmes ces articles, conférences, préfaces dispersés en des lieux les plus improbables, ils offrent en supplément le plus subtil des autoportraits. Inutile de creuser profond dans la mise en abyme pour découvrir celui de Régis Debray dans Modernes catacombes (309 pages, 21 euros, Gallimard). Le choix même l’engage. On ne compose pas un bouquet innocemment. Il sait que son florilège renverra un reflet de son état d’esprit actuel dès la lecture de la table des matières. Voyons voir : des écrivains conspués ou admirés, des journalistes fraternels, des gens de théâtre, des grands hommes. On sait où l’on met les pieds à défaut de savoir où l’on va. Car on a beau le lire et l’écouter depuis longtemps, on devine qu’il y aura des surprises.

A la différence de l’essayiste Jean Clair et de quelques autres, Régis Debray a la nostalgie allègre, vive, mordante. Sa chevauchée des terres imprimées est menée en avant, calme et droit. On ne sent jamais pointer la mélancolie et son cortège de noirceurs derrières ses regrets. Juste l’intense désir de profiter encore des dernières lueurs et des derniers feux d’un ancien régime des idées, des Lettres, de la conversation, qui serait sur le point de disparaître à jamais. Comme c’est porté par un style plein de panache, pour une fois à peu près débarrassé d’un goût de la formule qui avait jadis le défaut d’obscurcir son propos, on goûte avec un plaisir sans mélanges son lyrisme romantique – même s’il reste toujours quelque chose dans un coin de page de son admiration pour « les ivresses formulaires » de Flaubert. Qu’il éreinte Philippe Sollers, « conformiste transgressif », en David Hockney de la littérature ; qu’il exécute Sartre pour son guignol de Nekrassov ; qu’il accable en BHL le « bouffon symptomal et de mauvais augure » ; qu’il loue en Michel Foucault son « intelligence sensorielle des textes » ; qu’il exalte le halètement prophétique d’un Malraux – il est égal dans ses emportements. Ceux d’un littéraire absolu, fût-il de formation philosophique, pointu d’intelligence, raffiné de culture.

Debray est resté jusqu’à ce jour un normalien. Non pas un ancien élève de l’Ecole mais un élève toujours actif et militant, péguyste croyant et pratiquant. Chateaubriand, campé en accoucheur du sentiment de l’Histoire, n’en est pas moins la figure tutélaire de ces Modernes catacombes, titre en forme d’oxymore qui donne au recueil un côté lugubre qui ne convient pas à son éclat. Une gravure représentant son tombeau sur l’île du Grand-Bé, tirée d’un numéro de juillet 1848 de L’Illustration, figure en frontispice dès le début (comment oublier sa volonté :« Point d’inscription, ni nom, ni date, la croix dira que l’homme reposant à ses pieds était un chrétien : cela suffira à ma mémoire »). On retrouve le vicomte à la page suivante dans l’épigraphe, parfaitement choisie car elle est vraiment le chevau-léger du recueil :

« Pourquoi ai-je survécu au siècle et aux hommes à qui j’appartenais par la date de ma vie ? Pourquoi ne suis-je pas tombé avec mes contemporains, les derniers d’une race épuisée ? Pourquoi suis-je demeuré seul à chercher leurs os dans les ténèbres et la poussière d’une catacombe remplie ? Je me décourage de durer ».

Si après cela on ne se précipite pas sur les Mémoires d’outre-tombe, c’est qu’on n’a pas de cœur ni de mémoire. Tout Debray est déjà là. Son partage de eaux, il l’effectue entre ceux qui ont entendu parler à l’école des dactyles et des spondées, et ceux qui éclatent de rire sans raison au seul énoncé de ces animaux bizarres. A quoi ressemble son autoportrait entre les lignes, étant entendu que l’on ne parle jamais aussi bien de soi qu’en prétendant parler des autres ? Un homme de paroles et de plume écartelé entre ses statuts d’intellectuel qui explique et d’écrivain qui incarne. Un bonhomme complexe qui ne fait pas bon ménage avec lui-même, se méfie autant du mythologue Freud que du mystificateur Lacan. Trop discret et trop effacé pour supporter l’étalage de mézigue que supposent les journaux intimes. Assez lucide pour critiquer le media circus auquel il se prête comme tant d’écrivains (interviews, dédicaces, émissions, conférences et compagnie) et les risques que cette complaisance à l’air du temps implique : « En se faisant reluire, on se désoeuvre ». Il tient que les classiques mettent le feu au lac davantage que les avant-gardistes. Il se poste sur le front parmi les derniers des Abencérage prêts à faire rempart de leur corps face aux offensives des nouveaux Américains. Une fois n’est pas coutume, Internet, dont le fonctionnement lui est si barbare qu’il l’effraie, est à peu près épargné ; mais pas Sciences Po désigne comme une fabrique à abêtir (passons).

Au fond, il n’est pas si éloigné de Marc Fumaroli qu’il présente comme « un réactionnaire de progrès », encore que Debray s’évoque comme un Républicain bon teint et un jacobin de cœur qui ne renie rien de son aversion pour l’empire américain. L’un et l’autre ne sont pas loin de penser qu’au triomphe de l’instant correspond un naufrage des humanités, lequel sonne curieusement comme un « naufrage de l’humanité » ce qui est légèrement exagéré. Au fond, il ne doit pas être très à l’aise dans notre société dès lors qu’il la tient pour une maison de commerce et de verre ; disons qu’il lui manque d’avoir fait un tour à l’intérieur pour comprendre qu’avant l’existence des réseaux sociaux, nos contemporains savaient déjà très bien veiller sur leur marionnette, mais avec d’autres moyens.

« Ce n’est pas notre faute si un sentiment saugrenu nous visite plus que de raison : celui du débiteur indélicat qui ne se pardonne pas de n’avoir pas payé sa dette » écrit-il en un tremblé coupable. Il faut lire ce recueil de portraits, façonnés à la plume sergent-major et relus vent debout,  comme une brillante et chaleureuse reconnaissance de dettes. Au-delà d’un Ce-que-je-dois de De Gaulle à Gracq, qui fait de l’humilité vraie une vertu sans détour, on y perçoit l’écho pathétique des adieux à un monde qui s’en va, persuadé d’emporter avec lui l’héritage du Vicomte. Il ne tient qu’à nous de le démentir.

(« Tombe de Chateaubriand sur l’ilôt du Grand Bé, dans la rade de saint-Malo, face à la mer, auquel on ne peut accéder à pied que lorsque la mer se retire » photo D.R.; « Malraux s’expose » photo Gisèle Freund)

Cette entrée a été publiée dans documents, Histoire Littéraire.

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commentaires

1 133 Réponses pour Régis Debray veut être avec Chateaubriand ou rien

La mauvaise langue dit: à

Bon, c’est pas tout, mais faut que j’arrête l’alcool et que je corrige mes copies aussi… Encore le Boug, tens, qui va en faire des gorges chaudes ; je suis sûr de me faire encore enculer avec lui…

Archives du blog dit: à

Ah oui, c’est vrai, je ne me souvenais même plus que je m’appelais autrefois Arrêteztout…

D’où on voit que le litron fait son effet ..

.

Arlette Patogaz dit: à

ça dépend des chaussures.

La mauvaise langue dit: à

Oui, Chauveau -Lagarde, c’est là que Marcel il situe un bordel dans la Recherche, je crois bien. Encore une allusion claire à Flaubert !

Archives du blog dit: à

je suis sûr de me faire encore enculer avec lui…

Alors, le Boug c’est MàC ou pas?

Le Bey dit: à

La mauvaise langue dit: 30 janvier 2013 à 16 h 57 min
Au rez de chaussée, y a même un restau où je voulais aller un jour avec une amie, un écrivain pour le lui faire découvrir.

Un restau potable rue Tronchet, vous galéjez Michel.
Tu m’étonnes qu’elles ne restent pas

La mauvaise langue dit: à

Et y avait un marché dans une autre rue, où j’allais avec ma mère quand j’étais petit. Je me souviens encore du marchand de fromage… c’est depuis sans doute que j’adore le chèvre.

La mauvaise langue dit: à

Potable ou pas, c’est l’endroit.

John Brown dit: à

« et que je corrige mes copies aussi… ( rédigé par LML)

De fait, on commençait à se poser des questions. Mais quand donc qu’il les corrige ?

La mauvaise langue dit: à

Non, pense pas. Faudrait que je lui téléphone à Màc, c’est vrai. Il est peut-être mort. Son cœur. D’outre tombe peut-être il me dira.

La mauvaise langue dit: à

Enfin, pense pas qu’il soit mort. Parce que je connais une amie à Berlin qui connaît très bien son père. Et s’il était mort, elle l’aurait su. Donc tjrs là !

rastaquouère dit: à

Màc, c’est vrai. Il est peut-être mort

Mourant, seulement mourant.

La mauvaise langue dit: à

Souvent la nuit, ou très tôt le matin entre 5 et 7…

La mauvaise langue dit: à

Pas mourant mais en pleine extase…

Archives du blog dit: à

Mais quand donc qu’il les corrige ?

Faut finir le litron avant, France moisie!

Chaloux dit: à

« Telles sont les ambivalences qui demeureront dans les idées, et plus encore dans la conduite apparente de chateaubriand, ultra pour les libéraux, libéral pour les ultras, de toute manière inclassable.
Sans doute ce disciple de Jean-Jacques Rousseau aurait-il été révolutionnaire si la révolution n’avait commencé par des crimes. Pour le futur « bourbonniste par honneur » (formule 1831), L’Ancien régime, celui qu’il aime et idéalise, finit avec l’avènement des Bourbons . »
Jean-Paul Clément.
In Chateaubriand, Grands Ecrits Politiques.
Pages 9 et 10.

Chaloux dit: à

… Tome 1.

DHH dit: à

Déjà plus de 600 post sur ce fil ,prés de 900 sous un fil précédent .
Et dans tous ces post une majorité consistant en échanges de vannes entre gens qui se connaissent.
Est-il judicieux de squattériser ainsi l’espace offert aux commentaires sur un blog littéraire , au risque d’en détourner ceux qui auraient vraiment quelque chose à dire et surtout de décevoir ceux qui appréciaient d’y rencontrer des gens de grande culture et de beneficier de leurs lumieres et qui désormais ne peuvent plus qu’assister à ces échanges dérisoires à base de sous-entendus complices dont ils sont exclus,maintenant que les voix les plus riches se sont quasiment tues

La mauvaise langue dit: à

oui, tiens, faudrait que j’achète une bouteille de pinard. Du bon, parce que ça fait bien un bon mois que je n’ai pas bu une seule goutte de vin. La dernière fois c’était pendant les vacances de Noël à Bergün, une petite grappa pas piquée des hannetons dans la famille de Marusa. Et pis, après j’allais faire du ski ! Ah, c’est chouette le ski à Bergün et la grappa le soir ! sur la terrasse à la fin de la journée, génial !

Chaloux dit: à

rastaquouère dit: 30 janvier 2013 à 17 h 05 min
5 mn à pied en marchant peinard.

Rien à voir avec la distance, crétinus.

La mauvaise langue dit: à

Mais vous êtes cordialement invité DHH ! Asseyez-vous, prenez vos aises. Une petite grappa du chef ?

La mauvaise langue dit: à

A l’époque de Proust, c’était le même quartier. La famille de Proust a déménagé ensuite parce que le quartier était mal famé pour aller au Roule. Mais avant c’était le même.

Beuneuficiaire beuneuficiant dit: à

DHH dit: 30 janvier 2013 à 17 h 15 min

L’heure est peut-être venue de beuneuficier des zones d’ombre !!!

Archives du blog dit: à

« oui, tiens, faudrait que j’achète une bouteille de pinard », dit-il de peur que ses élèves le lisent ..

La mauvaise langue dit: à

M’en fous, de mes élèves ! Mais j’en ai plein qui cherchent à me contacter sur Facebook. Des anciens mais sont trs dans l’établissement. Hyperdangereux.

Du pareil au même dit: à

à DHH : rien à faire, tous ces hobereaux- parleurs entre eux !… le jour viendra où Passou en aura marre de ces baveux

Archives du blog dit: à

« M’en fous, de mes élèves ! »

Pas toujours!

La mauvaise langue dit: à

En fait, je suis très très sobre. Quand Marusa venait chez moi, ça descendait pas mal, mais du Châblis, du bon, du Cheverny rouge et blanc aussi, du Bordeaux également. Mais depuis qu’elle n’est plus là, deux ans et demi, je ne bois presque pas de vin. Je bois du lait…

Chaloux dit: à

A l’époque, c’était le même…
Non et non.

Le déménagement à des Proust correspond à une étape sociologique.
Toute la bourgeoisie fortunée, installée à la Madeleine, quitte ce quartier pour la plaine Monceau, non pas pour des « raisons de sécurité » mais parce que ces immeubles qui commencent à être anciens n’offrent plus le standing adéquat. C’est un mouvement général.
Ouvrez Tadié, je crois que c’est lui qui en parle.
Quel prof !!!

La mauvaise langue dit: à

Je veux simplement ménager la tranquillité des cours. Avec le Tkt, c’est pas assuré…

La mauvaise langue dit: à

Eh, banane, va écoutez Barthes au lieu de lire ton Tadié ! t’ne apprendra sur le quartier, morue !

rastaquouère dit: à

Pourquoi qu’il m’appelle crétinus, le Chaloux ? Ah, ce qu’il est susceptible, le lézard.

rastaquouère dit: à

Morue !

salo de pauvres dit: à

les voix les plus riches se sont quasiment tues

je suis entièrement d’accord avec dhh. je regrette le temps où les énarques et les normaliens venaient éduquer le bas peuple sur ce blog.

Chaloux dit: à

Morue qui sait lire, et qui n’invente pas n’importe quoi à chaque ligne. Tes cours doivent être très amusants, escarbot.

La mauvaise langue dit: à

Jean-Luc Mélenchon se révolte contre une émission sur Robespierre

Ah ! Quelle mélanchonnerie !

La mauvaise langue dit: à

Mais oui, mon chaloux ! Viens donc, t’y verra que du mou !

Chaloux dit: à

L’escarbot est une variété de mouche à boeufs. Voyez Furetière.

La mauvaise langue dit: à

Ah, mais c’est qu’y veut vraiment que j’lui bote le cul, ce Chaloux ! Coriage, la vache !

Chaloux dit: à

C’est la même émission qui avait suscité un article de P. Assouline sur l’ancienne république. Il y en a qui ne suivent pas.
Mélanchon défend Robespierre, mais il est toujours pote avec son tailleur, on espère…
Fanfaron de révolution…

rastaquouère dit: à

Vous avez raison, DHH. Je m’en vais. Excusez-moi.

Chaloux dit: à

Tu te vantes sans nuance, comme tu écris.

La mauvaise langue dit: à

Attention, Chaloux se révolte…

Hydre aux gènes dit: à

DHH dit: 30 janvier 2013 à 17 h 15 min

Judith, tu gonfles

Archives du blog dit: à

Voilà que M de la Banane-Morue et M du Litron de la Gâterie ont trouvé un terrain d’entente.

alec dit: à

Debray, comme Chateaubriand en son temps, aime volontiers jouer les Cassandre, je trouve. Chateaubriand, dans l’immédiat après-Waterloo, je crois, écrivait en s’alarmant que « toutes choses allant comme elles vont, dans 20 ans d’ici, il n’y aura de prêtres en France que pour attester qu’il y avait jadis des autels » (Debray lui pique-emprunte parfois cette phrase dans ses entretiens radiodiffusés). il suffit peut-être de remplacer les prêtres par « les professeurs » ou « les docteurs en sciences de l’information » (titre ronflant et velu qui se fait tondre sur le dos la laine analogique de l’écrit traditionnel par les dents grignoteuses des réseaux éducatifs ou simplement d’échanges du numérique. un numérique que lui et ses collègues, ses frères, ses semblables, voient tel un immense tissu synthétique recouvrir, comme les algues vertes asphyxiantes natives de la baie de Saint-Brieuc, la peau à vif d’un nouveau mouton bêlant, qui vagit tant bien que mal, très mal déguisé qu’il est sous la panoplie d’un veau d’or, né des oeuvres, ou d’on ne sait trop quel mystérieux clonage existentiel, de l’exécrable modernité apparue à l’aube des années 2000), pour que la comparaison tienne toute seule debout. d’ailleurs les propos de Michel Serres au sujet de l’efficacité, déjà toute démontrée d’après lui, de l’enseignement numérique à distance (l’e-learning) doivent à loisir multiplier son tracas et renouveler son ire doctorale. je me demande alors si la vraie devise ou le réel souhait anthumes de Régis Debray ne gagneraient pas plus de force à être fusionnés plutôt en quelque chose comme « Je veux être (et je suis) le Lamennais (donc pas rien) contemporain. » aujourd’hui, et pour quelques temps encore, la postérité de Chateaubriand semble assurée, bien qu’elle puisse vaciller à tout moment. mais l’heure de Lamennais guette déjà dans l’ombre et maître Régis est son fourrier, son néo-prophète. rendez-vous en 2154 pour voir si Régis Debray avait mis, oui ou non, le doigt sur quelque chose avec sa mise en garde solennelle au ton de trochée rectoral très vertical dans la profondeur de son toucher de Stentor. nous verrons bien.

JC dit: à

Chaloux, c’est un dur.
Croyez moi : il fait peur aux plus courageux, c’est pas un escarbeau de bibliothèque !

La mauvaise langue dit: à

Il manque juste CP qui dirai : « Je vous ai bien lu », et puis il distribuerai les bons points et les mauvais points comme à la maternelle en faisant une brève synthèse des débats en cours…

Chaloux dit: à

La mauvaise langue dit: 30 janvier 2013 à 17 h 41 min

Non, je te réponds juste par une citation de Chateaubriand :
« Il est difficile d’écraser ce qui s’aplatit sous les pieds ».
Epargne-moi « il faut être économe etc… », trouve autre chose.

Chaloux dit: à

Non, je ne suis pas un dur, JC, mais je n’aime pas toujours les broderies mlesques. Paris est plein de nuances et ML en parle comme de Levallois-Perret.

JC dit: à

Content de l’avoir quitté, le Paris des Lumières …!

Archives du blog dit: à

M de la Banane-Morue et M du Litron de la Gâterie, maintenant que vous êtes tombés d’accord sur Mélenchon, faudrait passer à l’écurie, prendre vos bidets et rentrer chez vous couver votre vin.

Remugles dit: à

Me trompé-je ou flaire-t-on brusquement les goussets fins de la grosse bûcheronne ?

Sein doux dit: à

Le Chachal part en vrille,
il va bientôt prendre la volvo pour aller pourfendre les moulins niçois.
De plus en plus barge.
La culture c’est comme la graisse, la mauvaise suinte

La mauvaise langue dit: à

J’aime bien… les broderiesmlesques… Mais on s’amuse, mon Chaloux, là, on s’amuse… Respirez un grand coup, ça va aller mieux… Pauvre Chaloux. Pas moyen de communquer avec le Chaloux aujourd’hui…! Tant pis ! ce sera pour une autre fois, où le Chaloux sera plus abordable…

La mauvaise langue dit: à

Non, je vais plutôt aller couver mon lait…

Sein doux dit: à

couver mon lait

Comme dirait Freud, pas étonnant qu’il aime le chèvre

Remugles dit: à

Notez bien que je n’ai rien contre les grosses dames à mine patibulaire et à chemises à carreaux, mais enfin ce n’est tout de même pas ce que je préfère.

La mauvaise langue dit: à

‘fectivement ! Ça parle comme dirait la bête de Lacan…

La mauvaise langue dit: à

Le genre Botero, quoi ! Essayez un jour, souvent de bonne pâte, vous savez.

philosophe normand dit: à

mauvaise langue a parfois raison et parfois tort. parfois c’est le contraire.

Chaloux dit: à

ML, moi aussi, je m’amuse beaucoup avec vous, mais vos cours ne doivent pas être piqués des vers (les gros vers blancs de Falicon). La moitié (je suis de bonne humeur) de ce que vous leur racontez doit relever du fatras idéologique et culturel que vous étalez ici en larges couches. Votre hystérique facilité de plume, mise au service de votre n’importe quoi, a quelque chose fascinant. Ecrivez, écrivez…

Thierry Kron dit: à

@ La mauvaise langue dit: 30 janvier 2013 à 17 h 44: C.P. est l’un des rares qui « gardent contenance » comme disent les germanophones en français dans le texte. Vous ne savez proclamer, que comme argument final, que les gens ne peuvent vous comprendre, qu’ils ne savent rien, que comme un saint-père de Rome, vous êtes infaillible. Je me demande comme vous êtes avec vos élèves, arrivez vous à vous faire respecter ? Cela ne doit pas être facile avec les jeunes en 201. Bof, au moins, au contraire de vos jeunes collègues féminines, vous ne risquez pas de vous faire harasser sexuellement.

La mauvaise langue dit: à

En tout cas, ça chauffe à la chambre à cause du GPA. Demain, ce sera à cause du GPL…

La mauvaise langue dit: à

Oui, j’ai un fouet en permanence sur mon bureau. Et le premier qui broche, il y a droit. C’est comme ça que ça marche avec moi. A la trique ! Y en a même une ce matin qui m’a dit gentiment que j’avais des griffes comme les animaux du barreaux chez Molière. Ah ! ça rigole pas tous les jours chez moi !

JC dit: à

Remugles, je suis de votre avis.
Malgré le fait, connu, évident, que les grosses moches soient les plus dévouées, les plus intrépides, les plus acharnées, aux nobles tâches qui nous occupent depuis l’adolescence, il faut ne pas céder à la facilité.
Continuons à taper dans les produits de luxe, ils méritent notre attention.

Agenda dit: à

Les jeunes en 201

Ne pas croire TKT, ceux de la 108 ou de la 510 sont aussi turbulents.
Le numéro de salle ne fait rien à l’affaire

JC dit: à

Chaloux, ML est un professeur comme on n’en fait plus ! C’est tellement clair que vous ne le voyez pas !

ueda dit: à

J’ai en vue une oeuvre romanesque qui commencerait mollo, par une petite ouverture.
Elle s’élargirait ou s’évaserait ensuite progressivement et adopterait alors un parcours droit et net, avec une sorte de brutalité verticale.
L’émotion du lecteur étant à son comble, l’oeuvre s’arrêterait brusquement, ayant enfin trouve son fondement (avec peut-être un léger renfoncement au cul, permettant, telle la strette des musiciens, de récapituler l’argument?).

L’étiquette de mon roman ne craindrait pas d’afficher son millésime.
Titre provisoire: Le Litron.

La mauvaise langue dit: à

Moi c’est en 406 que j’officie. Et j’exige le garde à vous en début de cours !

Remugles dit: à

JC, tant de bonnes volontés sont importunes…

Maciste dit: à

j’ai un fouet en permanence sur mon bureau. Et le premier qui broche, il y a droit

Zorro contre d’Artagnan
Un film dont j’ai rêvé toute ma jeunesse

Chaloux dit: à

JC, sans compter qu’il n’est peut-être même plus professeur.

La mauvaise langue dit: à

Eh oui, JC ! Mais vous voyez bien que le Régis, le Debray, ben y voit juste. Non seulement on est en pleine décadence, mais on crache à longueur de blogue sur les profs comme on n’en fait plus ! C’est ça le Chaloux qui veut en lisant le Tadié, voilà où ça mène le Tadié qui court il court le Tadié par le quartier de la Madeleine. Tandis que s’il avait écouté le Barthes d’il y a longtemps forcément, ben il serait plus aimable, le Chaloux. Mais y sait pas ce que c’est, ça. On sait plus ces choses…

Chaloux dit: à

Le fouet, c’est pour ML. Toute punition consiste à fesser le professeur.

JC dit: à

Allons, plutôt Vatel, non ?

Chaloux dit: à

ML jamais aimé Barthes.

Voisin de palier dit: à

Moi c’est en 406 que j’officie

TKT c’est en 407
Pas belle la vie

Thierry Kron dit: à

@ « Et j’exige le garde à vous en début de cours » ! rédigé par un membre de l’E.N.: Vadiou, ML, vous donner aussi des leçons de sexologie ?

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…comme avec le précédent,…y a t’il quelque chose dans le menu,…pour les minorités intello’s dans ce pays,…les athées,…

…obliger de se refaire une caste pour survivre dans les abus du droit des d’endoctrinés et autres raisons de toute morale,…
…€ve,…encore et toujours à poils,…n’a pas le sous pour s’habiller chez Dior de la Samaritaine,…et Adam,…se tripote en Atlas dans un miroir des Galeries lafayette,…
…la crise, le chômage, le pénigré de la haute à l’envers de l’endroit se place aux paradis de l’exotisme biblique,…
…€ve et Adam,…a la carte bleu du crédit mort,…un boomerang de Céline au tapis de l’élisée des aux champs du  » coq le lys côte « à l’index d’Adam,…en pâture aux parfums des lys d’or,…
…le tabac du paradis pour des pipes bien bourrées en Opus Dei des Agnus Dei,…des galeries d’abruties du gay savoir en mariage pour tous,…enfin des  » fous  » pour l’échiquier de la transhumance corporatiste,…la gay alchimie entre deux pointes fêlées de bois debout,…
…etc,…stop ou encore,…çà va, çà vient,…çà fait ressort à l’U.L.M.,…à Good-Asse,…Bio-Vert du terroir à soupe,…

La mauvaise langue dit: à

Ouais, en plus j’ai étudié les Trois Mousquetaires en 5è au premier trimestre. Ils ont adoré. Mais c’est pas si facile à étudier en 5è finalement. C’est très riche, trop riche peut-être pour des élèves de ce niveau. Mais c’est une excellente classe, une classe de brillants élèves.

Thierry Kron dit: à

Je voulais écrire en 2013, bien entendu.
Ml est au professorat, ce que la Hummer est aux limousines urbaines.

ACP dit: à

Put…, étudier les Trois Mousquetaires
Je t’aime mon Mimi

Remugles dit: à

ML n’aime pas les bons élèves : il n’est point fessé !

La mauvaise langue dit: à

Non, la sexologie, c’est ma collègue de SVT. Mais ils en aurait aussi besoin en français parce que l’autre jour, certains m’ont écrit que l’ovule est l’appareil reproducteur de la femme… Je ne suis pas rentré dans les détails…

JC dit: à

J’ai confiance en ML : ce qui nous manque, le plus souvent en pédagogie… que les anatomistes, les physiologues, les chirurgiens me pardonnent… c’est un usage raisonné du lien naturel direct entre les couilles et les cordes vocales !
Valable dans une version ovarienne pour nos soeurs.

Remugles dit: à

Thierry Kron

ML c’est une Tatra.

La mauvaise langue dit: à

L’autre jour, ma collègue de SVT justement s’arrachait les cheveux dans la salle des profs en corrigeant les copies de l’une de ses classes sur les problèmes de la reproduction justement. La génétique, c’est poétique…

Remugles dit: à

Mieux vaut s’arracher les cheveux à l’école que les poils à la maison !

La mauvaise langue dit: à

Oui, je suis une Tatra qui pratique les tantras. Il nous arrive même d’entrer en transe en lisant Molière. Ou le Cid. Je vais inviter Chaloux à nos séances, ça le rendra peut-êytre plus aimable, on peut toujours rêver…

La mauvaise langue dit: à

Je vais le lui sortir, tiens, la prochaine fois que je la vois corriger…

hildenstein dit: à

M.L, Dites nous voir si un roman à la nière d’alec remplacerait plus tranquillisants que les laxatifs ou l’inverse

hildenstein dit: à

à la manière d’alec
remplacerait plus avantageusement les tranquillisants

Remugles dit: à

ML ne saurait vous le dire, il utilise fréquemment l’un pour l’autre.

La mauvaise langue dit: à

J’sais pas, faut voir ! Faites l’expérience, après vous nous direz si vous chiez mieux…

JC dit: à

Nous connaissons les manières d’Alec : il y a réellement du progrès depuis quelques temps.

Montée de relents dit: à

hildenstein + Remugles
la fin d’après-midi va être très dure sur la rdl

Grevisse Héaut Santillano dit: à

l’ovule est l’appareil reproducteur de la femme… Je ne suis pas rentré dans les détails…

C’est mieux d’écrire »entré »car en écrivant »rentré »vous signifiez alors que vous entrez de nouveau.

rose dit: à

je vais attaquer les huit mousquetaires

élèves placides dit: à

Un peu inquiets pour nos copies.

Sondages IFLOP (Belgie) dit: à

L’indépendantiste guyanaise, accepteriez vous de la voir quitter le gouvernement français, une fois ?

le scientisme pour tous dit: à

Gros con en vue à 18h36. Je répète : gros con en vue.

beauté provençale dit: à

j’espère que vous ne me confondez pas avec rose, au moins.

5 sur 5 dit: à

OK. Gros con repéré. A vous.

D. dit: à

Etes-vous seul, Mauvaise langue, ou plusieurs?

rose dit: à

>Mimi

tu veux venir goûter mes endives au jambon ?

(ça y est je suis sur ma lancée)(souhaitez moi que du bonheur)(finies les années de scoumoune, crever en sortant du garage tout ça)

D. dit: à

Parce que, si vous êtes seul, je vous félicite. Je n’arriverais jamais à tenir une telle cadence.

La mauvaise langue dit: à

Et pas forcément, mon Grévisse ! Pas forcément. Je pourrais vous pondre une thèse sur le préfixe « re » en français. Mais je renonce à cause de Chaloux qui l’a déjà écrite. Il m’accuserait de plagiat. J’ai déjà suffisamment d’ennui avec lui. La paix des braves, ce soir. Ayez pitié de Chaloux !

La mauvaise langue dit: à

Je suis un loup solitaire ! C’est bien connu.

Remugles dit: à

rose dit: 30 janvier 2013 à 18 h 35 min
je vais attaquer les huit mousquetaires

Rose, il faudrait essayer de boire environ 2,66 fois moins, les choses s’arrangeraient, on s’approcherait de 3.

Remugles dit: à

Je suis un loup solitaire !

Vous voulez dire un sous-lolitaire, ML, je suppose;
Je ne sais pas pourquoi vous essayez de faire croire que je suis un méchant et que vous avez des ennuis avec moi.

La mauvaise langue dit: à

Bon, allez, je vais corriger et préparer mes deux contrôle pour demain. Un contrôle sur le fantastique dans Le Nez de Gogol (ça les fait toujours rire, les mômes…!) et pis un contrôle sur Le Cid. Et j’exige le silence absolu pendant le contrôle. Aucune question. Et je rammasse les copies à la fin de l’heure, fini ou pas !

rose dit: à

Je n’arriverais jamais à tenir une telle cadence.

C’est vrai : je témoigne ; cinq sur cinq. Ok Charly on le dit à personne. On se retrouve au coin.

Non, ‘tain, tu le dis pas à ta mère.
Oui j’ai mon baise-en-ville.
Non c’est toi qu’achètes les préservatifs.

Tu peux pas faire aut’choz ? Les endives au jambon t’as déjà fait le coup. Non j’aime pas le réchauffé.

Oui, je suis prise.
Nooooooooooon c’est que pour le week-end mon mari est au salon automobile ; oui il est concessionnaire. Avec sa secrétaire, tu sais la tête de linotte. Non une brrrave fille. Un joli cul? Ben oui super cul. Rien dans la tête mais brave.

Non, je divorcerai pas.
Bon ben on annule.
Tant pis pour toi.

La mauvaise langue dit: à

Oui, comme vous voudrez. Mais je pensais que vous aviez fait le rapprochement avec le roman de Hesse, c’est pour ça. Mais bon, je vois que mon coup est à l’eau. Encore un coup d’épée dans l’eau. Parce qu’après j’ai encore le Tkt, qui risque de me tomber dessus à bras raccourcis. Un sacré teigneux le Tkt, faut faire gaffe avec ce genre d’animal…

laissez-le vivre dit: à

il boit du lait, puis du petit lait

hildenstein dit: à

On ne compose pas un bouquet innocemment.
il serait plus rapide de die ce que l’on compose innocemment, à supposer que ce soit l’action de composer qui soit considérée comme coupable ; ou simplement celle d’exister .

Remugles dit: à

Et je rammasse

Et porcoi pas une peutite dictay pourre finnirre?

hildenstein dit: à

dire
évidemment , j’aurais dû écrire que ce ne soit pas l’action

Mimi dit: à

On m’a un jour parlé du « Loup des Steps » ! Il ne manque plus que le « Loup des Stups »…

rose dit: à

>Remugles vous suivez pas : au fond de la classe avec les cancres. Et vous essuierez le tableau en partant et ramènerez du charbon pour demain matin à l’aube.
Quatre couilles = huit mousquetaires parce que

4 X 2 = 8

Oh lala quelle lenteur !

Bon moi aussi je vais travailler : à vous l’espace… (quelle misère si vous avez besoin de boire vous avoir cette liberté-là ! ! Mon dieu, vous voulez des cours ? 250 euros de l’heure.).

rose dit: à

c’est l’intention qui compte dans le bouquet

de nota dit: à

Parce que, si vous êtes seul, je vous félicite. Je n’arriverais jamais à tenir une telle cadence.

non,ML n’est pas seul,c’est un de ses élèves,puni,qui poste en son nom.

-Brian,c’est quoi ce devoir?Trois,trois sur vingt!Et tu me feras un mercredi apres-midi en poste sur la rdl.
-Oh non! m’sieur,pas la rdl!c’est relou,y’a que des vieux!et ils écrivent n’importe comment…

La mauvaise langue dit: à

Et puis il y a aussi le loup du stupre…

laissez-le vivre dit: à

il est touchant

La mauvaise langue dit: à

Vous me donnez de sacrées bonnes idées, de nota !

La mauvaise langue dit: à

Du petit lait à la grenadine, nuance !

laissez-le vivre dit: à

il a raison, tout fout le camp, on avait rose sélavy, on a rose sélafaf.

rose dit: à

jamais autant ri depuis longtemps !!!

La mauvaise langue dit: à

Ariel Sharon est en train de se réveiller. Ça va chier en Israël !

hildenstein dit: à

. On ne sent jamais pointer la mélancolie

la mélancolie bien apparente n’a quand même pas très bonne presse.

M ton prochain dit: à

Ta boite aux lettres est pourrie pierre rot. « Vois-tu mon amour, moi j’ai le souffle court ». Je vous conseille de cesser avec vos toxiques, car le venin que moi, nous, avons inoculé dans vos têtes, midnight poison, c’est l’arme la pire qui soit, ne vous laissant pas même le peu d’âme que vous avez, à la toute fin. Ne soyez plus aussi impulsifs à l’avenir et une fois pour toute, dans vos medias de guignols, bande de rats. Ubs, cubs, club D.Vous aimez le mouton, je vous promets un méchoui de cochons internationalistes à la cour suprême d’Israël.

hildenstein dit: à

@rose dit:
jamais autant ri depuis longtemps !!!
ça c’esst drôle !

W dit: à

Quel match divertissant ,vous tenez une de ces formes!Sauf Alec qui pèse de plus en plus lourd coté style mais il le fait exprès.Merci d’éclairer Hildenstein que j’avais pris pour l’honnête thérapeute du renseignement pertinent.

Protection nécessaire dit: à

hildenstein + Remugles
la fin d’après-midi va être très dure sur la rdl

Et maintenant HR seule
La soirée sera encore pire

W dit: à

Hildenstein parcourant rapidement votre com sur Lacan ,savez vous qu’après hésitations Pedro Almodovar se décide à tourner un nouveau long métrage consacré à la psychanalyse pour donner une suite à tout sur ma mère Volver la mauvaise éducation femmes au bord de la crise de nerf Matador la loi du désir ,il en fera une synthèse éblouissante quoiqu’à l’envisager la chose semble un peu compliquée mais il confie au magazine Le Figaro Madame qu’il surpassera l’esthétique aboutie de ses précédents films,en tout cas je l’attends avec une impatience de fan!

W dit: à

A propos de fan ML ne comptez plus écrire votre roman sans rater un concert,forcément votre style va s’en ressentir comme cet après midi où vous pataugez volontairement dans le caniveau,pourquoi?La lune à 15h30 ne s’y mire pas encore,il va vous falloir vous déterminer entre les genres ,soit vous ferez dans l’intellectuel raffiné et élevé dans sa own hiérarchie soit vous optez pour l’oralité entre deux bornes mon cher situez vous ou nous risquons de vous perdre dans un nouvel affrontement avec des risques pour vous d’y trouver une mort sanglanteet douloureuse , pour nous une malchance de devoir renoncer à une plume éloquente!

Daaphnée dit: à

Bon et Debray dans tout ce bric-à-brac ?
S’il faut en voir le portrait derrière celui des autres …
J’avais bien aimé l’article sur Gracq:

« Publié dans le Monde, 11 janvier 2008.
La belle vie des morts
Sans fleurs ni couronnes ni photos. Pas de cérémonie. Cercueil au feu, et cendres au caveau de famille. « Notre plus grand écrivain vivant », Julien Gracq, avait stipulé par écrit que sa mort soit un non-événement, et ainsi fut fait, après Noël. Nous en avions ri de bon coeur, quelques semaines auparavant, dans sa maison de Saint Florent (personne de plus imprévisiblement drolatique, et disert, et sociable que ce faux ronchon). « — Quand la mort viendra, disait un prudent, j’aimerais mieux être absent. Moi aussi, je crois bien. — Le fait de disparaître ne vous effraie pas ? — Non. On ne disparaît pas complètement, on peut se souvenir de vous. Et puis, je suis géographe. Le mot de passe en géographie, c’est l’érosion. On s’éteint comme les plantes. » L’homme du oui à la nature voyait venir sa fin avec la lucidité impeccable et enjouée du stoïcien. Pas important. « Mon corps, ma vie, vous savez, je n’y suis pas ou si peu ». Julien Gracq fuyait trop l’emphase et la posture pour se vouloir, tel Saint John Perse, « la mauvaise conscience de son temps ». Ce fondu au noir logique chez un furtif sans carrière ni biographie, pose néanmoins une question gênante à une époque pour laquelle c’est son niveau de visibilité sociale qui fixe à chacun son degré d’existence. Par-delà la place faite à la littérature dans la Cité du show-biz, naguère à l’estomac, bientôt à la poubelle, il s’agit de savoir si survie et postérité font encore sens.
Notre civilisation est sans doute la première qui, refusant de se laisser interroger par la mort, n’a cure des épitaphes et des tombeaux. Soit. La gloire aujourd’hui est anthume ou n’est pas, pixel et décibel obligent. Nos rituels funéraires sont des lapsus, ou des aveux. Ils racontent l’histoire
© RÉGIS DEBRAY, 2008. TOUS DROITS RÉSERVÉS. 1
intime de nos modèles d’excellence et de nos machines à rêves. Le complice d’André Breton, qui ne se prenait pas pour un mage et tenait à rester n’importe qui, n’était certes pas l’ami des hommages officiels. Simplement indifférent, ou goguenard. Les funérailles nationales depuis 1920, quand les trois couleurs recouvrirent la bière d’Anatole France, ne portent pas spécialement bonheur aux écrivains. Proust se porte mieux que Barrès. Et Mallarmé que France. Mais les honneurs décernés ou non aux dépouilles de ceux qu’il est convenu d’appeler des grands hommes en disent long sur notre type idéal d’humanité. Le président Sarkozy pourrait accorder sans doute demain des funérailles nationales à Johnny Hallyday, comme De Gaulle l’a fait, en 1945, pour Paul Valéry. Au nom d’une certaine idée de la réussite. Les totems de la Bibliothèque nationale ne sont pas ceux de Dysneyland, mais la Star’Ac aussi a son merveilleux (inverser une hiérarchie n’est pas verser dans le nihilisme). À chaque époque, ses incomparables qu’on voudrait contagieux. L’accompli d’après-guerre écrivait ; le nôtre chante. Il rêvait en français ; le nôtre se rêve américain. La vidéosphère a changé son héros d’épaule. Affaire de générations.
On jugera candide ou ringarde l’idée, héritée de la Renaissance, que les arts et les lettres sont les seules aptes à triompher de la mort. Se déduisait de cette honorable présomption que l’oeuvre d’un artiste, qui fera lever, telle une ligne de fuite, un jeu d’échos infini, importe plus que son carnet d’adresse, sa bobine ou ses vices. Qui connaît la gueule de Lautréamont ? Il alla longtemps de soi qu’il y avait un hiatus entre une fugitive personne physique et son alter ego qui nous lègue un monde, ou un nouvel accent. Les deux ne relèvent pas du même univers. Une photo et un tableau, le nu et son modèle, non plus. © RÉGIS DEBRAY, 2008. TOUS DROITS RÉSERVÉS. 2
C’était le privilège des Souverains et des Présidents, oints par l’huile sainte ou le suffrage universel, d’avoir deux corps. La carcasse précaire d’un individu inhumé dans son village, Colombey ou Château-Chinon, et son double sublimé, abstrait, immortel et symbolique, qu’on dépose dans la nef de Notre Dame. Le double enterrement était de rigueur quand on savait distinguer entre le nous d’une nation et le moi-je d’un champion de passage, en charge d’une communauté qui le précède, l’excède et lui succède. Maintenant que les rock-stars ont annexé les chefs d’État à leur univers survolté et volatile, la chanson politique ne survivra pas au chanteur. Le tout-à-l’ego ne fait pas l’affaire du développement durable. C’est désormais aux écrivains, aux artistes qui souhaitent échapper au temps par la forme qu’il incombe de réhabiliter la tradition en péril du dédoublement des corps. Pour que l’oeuvre survive à l’ouvrier. Louis Poirier s’est éteint comme le protagoniste du Balcon en forêt, l’aspirant Grange, à l’état-civil évasif : « Il tira la couverture sur sa tête et s’endormit ». Julien Gracq, lui, n’a pas dit son dernier mot en s’endormant. Qui sera le plus fantomatique en 2108 ? L’omniprésent du jour ou l’hyperabsent d’hier ? Le premier vit dans la prunelle de millions d’éberlués, et s’éclipsera avec eux. Le second hantera longtemps encore l’imaginaire de dix mille liseurs, puisque telle est, en France, l’effectif mystérieusement stable des envoûtés du style. La secte littéraire est mal vue, mais elle voit plus loin que les hypnotisés de l’image. Le temps a ses vaincus, ceux qui lui courent après, sur les covers, au hit-parade. Et ses vainqueurs, ceux qui lui tournent le dos, les gris artisans du mot juste. À eux le rebond des renaissances posthumes, à eux la belle vie, la vraie. Un pari encore assez plausible pour sauver de l’écoeurement les déprimés du nouvel an. »
Régis Debray
Cf. site de Debray

Simon dit: à

Après survol rapide je ne puis que rester estomaqué face à certaines nécessités.

Vraiment.
Je peine à faire mon tour d’y voir.

Alors, passons.

(Chaloux, merci pour le gentle reminder Yourcenar dans les commentaires des récents billets)

Un tiens ou deux tu l'auras dit: à

Dafnoz fait aussi long que baroz
aussi long aussi c..

aiai dit: à

vous devriez écrire Siimon, ce serait plus sympa

Trois dans ta gueule dit: à

heureusement que tu fais court, duconno!

Philippe Régniez dit: à

POur les amoureux de la Chine, de son miracle, de son marché de l’art, et qui nous disent qu’aucun pays n’est parfait…

« Tibetans Mourn As Self-Immolations Near 100

BORA MONASTERY, China (RNS) Six Tibetan pilgrims prostrated themselves face down on the road, then rose, took three paces forward and repeated the dusty act of devotion around the 250-year-old monastery here.

It is a ritual that Tibetans have practiced for centuries. Despite wars and a communist takeover, the Tibetan people’s age-old attachment to their Buddhist faith remains.

But a deadly development on this eastern edge of the high Tibetan plateau has made this small community tense and fearful.

On Tuesday (Jan. 29), Kunchok Kyab, 26, set fire to himself near the monastery in an apparent protest against Chinese rule. The Tibetan farmer, married with an infant son, died from his injuries, reported Tibetan exile media.

His self-immolation, the third in Bora, took the total to 99 since the first such protest in February 2009, according to the Tibetan government-in-exile in Dharamsala, India. More than 80 such desperate acts have happened in the past 12 months alone.

« We can understand those that self-immolate, as their feelings of frustration are shared by all Tibetans, » said a wheat farmer, 23, near Labrang Monastery. « We all want the Dalai Lama to return and religious freedom for Tibet, that’s why they do it. »

Tibetans who spoke with a reporter requested anonymity out of fear of retribution from Chinese police.

The rise in public protest suicides is a major concern for the government, which in 2008 faced violent riots in the Tibetan capital Lhasa and a wave of protests in Tibetan areas. Government authorities have responded to the protesters with more crackdowns.

In its latest move, the Chinese government now treats self-immolation as a crime and charges anyone inciting the act with « intentional murder. » Seven people in Tsoe were arrested this month for their… »

hildenstein dit: à

merci W.
ce que ‘aimerais ajouter cependant : c’esr qu’au fond je me sens réagir violemment, , et violemment aussi à ce billet où P.Assouline propose de faire succéder à la série « philosophique » « les style de » une dérie « les genres de  »
reste ceci que , saur erreur, Milner, Jean Claude essie de dégager une notion d’universel FACILE : voilà 2 mots d’une autre portée critique que « conformismte transgrssif » appliqué à SOLLERS qui n’a pas un beau cursus universitaire( mais qu’il a au fond séduit Lacan .
Or il me semble que quiconque s’est un peu intéressé à la Chine et à l’extrême orient se rendra assez à l’idée que ce blog se prélasse dans l’universel facile « , dont seule un mise en perspective ave la Chine arriverait à le délivrer , sans pour autant virer Mao .

Un tiens, ou deux dit: à

Trois dans ta gueule

Petite joueuse aa
Comme dab vulgaire et bas de plafond.
Chachal bis, la graisse suinte

Simon dit: à

regarde les nuages passer sur le i

Simon dit: à

bon, pas terrible.

hildenstein dit: à

réponse de Milner avec le lien après avoir vérifié : faison un peu confiance à Miler
« . Chateaubriand a, d’un certain point de vue, décrit la naissance de la société du spectacle, quand la politique se réduit sous ses yeux à un théâtre de salon. Après lui, les plus grands écrivains, ceux qui sont au plus près de l’être parlant, vont devenir de plus en plus affirmatifs : il faut s’échapper de la discussion politique. Flaubert la raille, Baudelaire la méprise. Proust la met au centre de La Recherche, mais comme une frivolité de plus.
La grandeur de Sartre, comme de Malraux, par des voies totalement différentes, est d’avoir voulu s’affronter au double piège de la discussion et du mime. Y entrer avec témérité, pour en ressortir la tête haute. Y sont-ils parvenus ? Je n’en suis pas certain. Sartre, en tout cas, semble conclure à l’échec. C’est tout le sens de la préface à Aden Arabie, de Paul Nizan
http://www.editions-verdier.fr/v3/oeuvre-etresparlants.html.

W dit: à

Philippe Régniez ce que vous rapportez renvoie à ce livre « suicide et sacrifice le mode de destruction hypercapitaliste » de Jean-Paul Galibert aux éditions lignes ,il est question d’une analyse des éléments qui dans l’entreprise et la société contemporaine poussent l’individu à cette issue .

hildenstein dit: à

Milner jean claude

W dit: à

Simon j’ai vu un ciel extraordinaire et variable cet après-midi ,luminosité de rêve avec brume laiteuse,monts enneigés ,mer de mercure qui navigue au fil des heures d’une nuance à une autre sans atteindre le nacre des stratus ,un ravissement accompagné de pépiements annonçant la fin vraie ou fausse de l’hiver.

ueda dit: à

« POur les amoureux de la Chine, de son miracle, de son marché de l’art, et qui nous disent qu’aucun pays n’est parfait… »

Des noms,
des noms!

Philippe Régniez dit: à

@ W Et votre postérieur, c’est du poulet ?

@ veda Ils sont trop nombreux, certains cas sont plus graves que d’autres.

W dit: à

Hildenstein absolument sans illusion en simple observateur ,le pouvoir politique n’est plus en place que pour tenter de réguler,d’influer autant qu’il lui reste possible d’intervenir sur des décisions venant de la sphère industrielle qui ne semble défendre que des intérêts financiers et les intérêts de la finance ,faut-il voir dans la politique présente un mime de la politique d’antan avec effectivement du discours puis un court-circuitage des intentions énoncées pour tout ce qui concerne la marche économique du pays.Aux Etats-unis force est de constater qu’en dépit d’une réelle et nouvelle volonté de changement le président pourtant déterminé connait de grandes difficultés à contrer les lobbying attachés à leurs bénéfices par exemple en matière d’assurance pour la santé.

W dit: à

22h48 : je ne sais pas je n’ai pas goûté.

C.P. dit: à

Philippe Régniez, je suis re-passé, comme ça, ayant dit plus haut ce que je voulais sur Régis Debray, calmement et assez précisément quant au point très significatif de son essai de théâtre à propos de Julien l’Apostat.

Tout aussi calmement, je me demande si votre toute récente intervention est faite « exprès », ce qui serait plutôt intéressant. Car à supposer que le bouddhisme soit une religion, vous lui confiez tout dans l’ordre symbolique, … et rien à une société, ici chinoise, qui ne serait pas religieuse ? C’est bien cette question que pose Debray, pourtant.

La mauvaise langue dit: à

Il est clair, CP, que la Chine ne connaît pas notre notion de la religion. Tous les sinologues vous le diront. Il y a en Chine des philosophies religieuses mais il n’y a jamais eu de religion. Même le bouddhisme qui a fini par s’implanter a été d’abord l’objet de persécutions très violente en Chine vers le 7è-8è siècle, je crois bien.

Le Taoisme, le Confusianisme ne sont pas des religions.

François Cheng dit notamment dans l’un de ses bouquins sur la peinture « D’où jaillit le chant » de la dynastie des Song que les Chinois visent l’harmonie entre les contraires. C’est très loin par exemple du Judaïsme qui vise à réparer le monde (le Tikoun Olam) vu qu’il est inachevé par D.ieu.

Les Chinois ne connaissent pas le Dieu transcendantal et caché des Juifs et des chrétiens. Ni l’idée de progrès typiquement juive qui oriente l’Histoire vers le Salut et en fait une histoire du salut.

Philippe Régniez dit: à

LML (etC.P.) Exact. Les « religions » asiatiques ont beaucoup plus à voir avec des codes philosophiques, tout comme le coran sur d’autres points du globe avec un code social. L’inde est en dehors de ces critères, mais c’est une autre histoire…

Chaloux dit: à

« Mon corps, ma vie, vous savez, je n’y suis pas ou si peu ».

Pas de plus belle parole d’écrivain. Ni de plus terrible en un sens. Quel mot de la fin !

Un autre Gracq, déjà décelable dans les écrits guerre, généralement si bassement lus, sauf par Mathieu Lindon, reste certainement à venir dans les inédits.

C.P. dit: à

Mauvaise Langue, je vois bien, mais Philippe Régniez, en citant de l’information, oppose forcément les autorités chinoises à des suicides liés à  » religious freedom for Tibet ».
Philippe Régniez n’a pas été fort galant envers W. Mais il est vrai qu’il ne s’agit pas exactement ici des méfaits du capitalisme générateur de suicides. Si son intervention (celle de Philippe Régniez) est liée plus ou moins, elle, à ce que dit Debray du symbolique et du sacré (y compris dans des sociétés non religieuses), il y a peut-être matière à discussion.

le zéro et l'infini dit: à

23h52

Super Phiphi
Génial, fais nous encore une petite porte ouverte, t’es doué pour le commentaire bateau,
tu devrais faire un recueil, je suis sûr que tu pourrais reconquérir ta concierge

W dit: à

Vous devriez vous autoriser une majuscule qui précéderait officieusement la future visite de nos représentants,vous frondez cher Monsieur

A la recherche de son moi non trouvé dit: à

CP, le besoin d’épater vous perdra.

La mauvaise langue dit: à

Quand vous aurez lu J.-Cl. Milner (penseur politique), Chaloux, vous ne penserez plus que ne pas être dans son corps soit la « plus belle parole » d’un écrivain. C’est au contraire le signe de son aliénation si l’on regarde bien les choses.

C.P. dit: à

Philippe Régniez, cela ne dit pas si vous refuse(rie)z le sacré et UN ordre symbolique à des sociétés « sans religion ». Ici nous sommes bien dans une problématique de Debray, quoi que vous en pensiez d’ailleurs. Mais peut-être le billet ne se prête-t-il pas à cette discussion.

La mauvaise langue dit: à

Et qu’est-ce qu’il dit Debray du symbolique et du sacré alors y compris dans les sociétés non religieuses ?

Philippe Régniez dit: à

C.P. ces suicides sont liés à l’occupation chinoise du Tibet. Cette occupation a pour effet, entre autres, d’abolir la culture religieuse du Tibet, ce que d’aucuns trouvent insupportable. Il y en a beaucoup ici qui sont prêts à hurler sur ce qui a pu se passer en Europe il y a plus d’un demi siècle mais qui se contrefoutent de ce qui peut se passer chez les bridés du moment que leurs tartines sont beurrées. L’égalité des races est pour eux une évidence, jusqu’à un certain point.

Par ailleurs le bouddhisme tibétain est très proche des religions de l’Inde.

La mauvaise langue dit: à

Voilà ce qu’il en est, tiens, du symbolique et du sacré aujourd’hui dans nos sociétés :

Selon le Nouvel Obs, Nicolas Sarkozy, invité à un gala devant la communauté juive suisse aurait tenu des propos qui ont fortement déplu à l’assistance. Jeudi 24 janvier dans la soirée, Nicolas Sarkozy est arrivé au gala de Keren Hayessod. Pour recevoir l’ancien président de la République, l’organisme de collecte de fond pour Israël n’avait pas ménagé ses efforts. Mais Nicolas Sarkozy, qui s’est exprimé pendant 45 minutes à la tribune, aurait violemment attaqué l’action menée par le gouvernement israélien, toujours selon le site du Nouvel Obs.
Il l’aurait accusé d’enfermer « l’Etat hébreu dans les murailles de Jéricho ». Par ailleurs, il aurait insisté sur l’urgence pour la diaspora juive et la communauté internationale à faire pression sur Israël pour l’obliger à reprendre les négociations avec les Palestiniens. Les propos n’ont pas plu à la communauté juive, environ 450 personnes, présente dans la salle qui aurait hué les propos de Nicolas Sarkozy. L’ex-président ne se serait pas attardé, il serait parti directement après la conférence qu’il a donné, qui lui a été rémunérée 150 000 euros.

La mauvaise langue dit: à

Ben c’est un peu normal, Ph. Régnier, vu que le bouddhisme vient tout de même de l’Inde…

Pour ma part, je me suis toujours préoccupé du sort du Tibet.

Philippe Régniez dit: à

C.P. Un ordre symbolique ? oui. Sacré ? il faudrait d’abord s’entendre sur le terme.

C.P. dit: à

Du moins mon moi n’est-il pas anonyme.

La mauvaise langue dit: à

Votre Moi existe-t-il seulement ? Telle est la vraie question.

La mauvaise langue dit: à

Je ne suis pas compétent pour vous répondre sur le bouddhisme. Je pensais naïvement que le bouddhisme existait bel et bien d’abord en Inde.

Philippe Régniez dit: à

Les Tibétains puent, ce sont des idolâtres et des bridés, ils peuvent crever sous la botte chinoise. les Chinois rendent ainsi un grand service au reste du monde.

La mauvaise langue dit: à

Les sociétés ont besoin d’un ordre sacré, c’est certain, pour fonder le monde. C’est-à-dire un ordre imposé, qui n’est pas le produit tel quel des hommes, un ordre transhumain.

La mauvaise langue dit: à

Oui, on disait la même chose des nazis pour leur politique antijuive…

La mauvaise langue dit: à

Si l’on regarde le Moi du point de vue des particules élementaires, c’est quasiment un ensemble vide…

Philippe Régniez dit: à

Siddhartha naquit près de Bénares, mais ses révélations philosophiques ne purent empiéter sur la très riche religion indienne (le pluriel est possible). Là où ils se rejoignent c’est dans la tradition tantrique (et nous revoilà dans le cas du Tibet). Les bons bouquins sur le sujet sont en anglais, en allemand aussi, quelques uns.

C.P. dit: à

Mauvaise Langue, il dit que le symbolique, plus historique que religieux, y défaille, et que pourtant il faudrait le maintenir. C’est un peu une nostalgie républicaine scron-gneu-gneu ? Elle est claire dans « Communions humaines ».

D’où aussi, alors qu’il n’aime guère ce qu’envoie l’Empire américain, l’idée qu’il existe aux Etats-Unis une solidarité (patriotique ?) dont « In God we trust » n’est souvent qu’une image.

Philippe Régniez dit: à

ML 0H23 C’est exactement ce qui m’échauffe, qu’on puisse ne pas tolérer la politique nazi et qu’on tolère sans problème et avec ravissement la politique chinoise.

La mauvaise langue dit: à

Pour ma part, je n’ai jamais ressenti le moindre attrait pour le bouddhisme ni pour le tantrisme ni pour le Taoïsme, encore moins pour le Confucianisme. Mais qu’on les laisse vivre en paix !

D. dit: à

Je ne sais pas si les tibétains puent, comme l’affirment péremptoirement Philippe Régniez, mais ils sont assurément idolâtres et c’est Satan qui les gouverne.

La mauvaise langue dit: à

Mais je ne tolère pas plus la politique chinoise de destruction du Tibet. J’ai été de ceux à la combattre même.

D. dit: à

l’affirme

Philippe Régniez dit: à

Et je dis que ceux qui manifestent ici cette attitude sont de fieffés salopards.

Toujours élégant ce mec et vachement civilisé aussi dit: à

Philippe Régniez dit: 31 janvier 2013 à 0 h 19 min
« Les Tibétains puent, ce sont des idolâtres et des bridés, ils peuvent crever sous la botte chinoise. les Chinois rendent ainsi un grand service au reste du monde. »

Philippe Régniez dit: à

D Venant d’un suppôt du concile Vatican II et de l’oeucuménisme tel que vous la chose est amusante à lire

ML Je n’ai jamais dit ni pensé que vous souteniez la politique chinoise vis à vis du Tibet ou des enfants travailleurs.

C.P. dit: à

Je crois qu’avec l’âge je me fous de mon « moi », qui n’a d’ailleurs rien à faire ici, et je m’en vais travailler, à mon tour.

D. dit: à

Les moines tibétains qui s’élèvent de quelques décimètres, comme dans Tintin au Tibet, sont une réalité, mais ils le font par Satan, et parfois sans même s’en apercevoir.

La mauvaise langue dit: à

Oui, oui, je vois, CP. Ok.

Il doit aimer Israël alors. Parce qu’en israël, le patriotisme existe et est très vivant, très fort. Parce que l’Etat-Nation existe encore. Mais en Europe, il tend à ne plus exister, au profit d’une « politique de l’illimité » comme dit fort justement Milner.

Si on voyait ici à Paris un drapeau français accroché à une fenêtre d’une maison privée, on crie de suite au facho ou au FN. En Israël comme aux Etats-Unis, c’est au contraire un signe de défense des valeurs de la démocratie. C’est en France une vraie question.

La mauvaise langue dit: à

J’en prends bonne note Ph. Régniez.

Bloom dit: à

Tégniez n’arrivera pas à faire oublier les conversions forcées des Indiens au catholicisme, les suicides collectifs de populations entières, dépouillées de leur vision du monde et sommées d’embrasser une foi délirante, propagée par des pervers névropathes et fondée sur des histoires à dormir debout.
Pauvres Tibet, qui doit compter sur d’aussi piètres défenseurs!

D. dit: à

Je ne suis pas favorable à l’œcuménisme. C’est une voie sans issue, en en fait ceux qui le promeuvent le savent fort bien mais préfèrent se mentir à eux-mêmes. La seule Église est l’Église Catholique Romaine. Je n’ai rien contre un retour à davantage de traditionalisme, par ailleurs.

Philippe Régniez dit: à

Le « moi » c’est du bidon.

ML 0H34 Même cas de figure au Paraguay, pays nationaliste et patriotique – il y a ici une « journée du drapeau ». La Très Sainte Vierge est la maréchale des forces armées du pays. Malheur à celui qui crache sur elle ou sur le drapeau.

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