Rentrée littéraire : première salve !
459 nouveaux romans annoncés pour la rentrée littéraire et eux et eux et eux…
C’est peu dire qu’Archipels (288 pages, 21 euros, éditions de l’Olivier), d’Hélène Gaudy (Paris, 1979),qui ne s’annonce pas comme un roman (aucune importance), m’a enthousiasmé. Le canevas est pourtant convenu et, en cette rentrée, il fait florès. Une fille part à la recherche de son père à travers ses traces, objets et ombres portées pour l’y faire resurgir. Mon père, ni ce héros ni cet antihéros mais cet inconnu. Comme son père lui rappelle une certaine ile, elle a fait de lui un paysage. Qu’est-ce qu’on garde, qu’est-ce qu’on jette et à la fin qu’est-ce qu’on transmet ? La question irrigue tout le récit plus encore que sous d’autres plumes d’autant que ce père est atteint du syndrome de Diogène : un accumulateur compulsif, archiviste d’histoires illisibles. Il s’obsède de tout conserver mais après tout, sa fille est bien une obsédée de l’enquête. Peintre désormais impuissant face à la toile, il possède un atelier riche en découvertes pour qui saura les lire. La reconstitution de son univers par sa fille a quelque chose de ouaté qui confère toute sa légèreté miraculeuse au récit. Cette réminiscence est animée d’une telle bonté d’âme que l’auteure semble vouloir tout partager avec le lecteur. De fait celui-ci s’y projette et s’y inscrit sans mal. Ces archipels paternels sont faits de fragments de mémoires, d’éclats de souvenirs, de réflexions isolées mais reliées souterrainement par l’unité de la pensée et du style d’Hélène Gaudy. Derrière un « je » autobiographique qui n’essaie pas de se prendre pour un autre, on la suit en prenant son temps dans cette descente vers l’enfance d’un père, dans sa quête éperdue de signes, d’empreintes, de traces auxquelles s’agrègent parfois des documents, des archives, des photos, des carnets, des cartes postales, toutes choses qui semblent collationnées comme pour dissimuler un crime caché. On accumule rarement en vain. Mais on le sait, le poète se nourrit de traces, abandonnant les preuves aux historiens. Elles irriguent ce concentré de prose poétique tellement inspirant et nourrissant. Entre les fantômes passent un grand-père pourrissant dans sa solitude paranoïaque et sa haine des politiciens, Sans soleil de Chris Marker, la nostalgie de l’été à Menton (on peut découvrir son père sous la forme d’un lieu et Hélène Gaudy s’est affirmée comme la romancière des lieux incertains, ainsi son errance topographique autour d’un lac invisible dans Grands lieux, 2017 ), une passionnante réflexion sur la photo- ce qu’elle a gagné et ce qu’elle a perdu avec le numérique, et tant d’autres choses encore irréductibles à la sècheresse d’un inventaire. Archipels est porté par une écriture de bout en bout tenue, puissante, parfois sublime, souvent légère. A travers cet agrégat de presque-riens qui disent presque tout s’exprime une sensibilité bouleversante.
Il y a aussi de l’esprit de l’inventaire dans Paris au XXIème siècle (624 pages, 25 euros, Minuit) mais dans une tout autre forme et dans un but bien différent. Le projet littéraire de Thomas Clerc (Neuilly, 1965) n’est pas celui d’Hélène Gaudy. Difficile se lancer dans l’épuisement d’un lieu parisien sans que l’ombre tutélaire de Georges Perec ne pèse sur les épaules de l’écrivain, même si en l’espèce, il faut plutôt en chercher l’inspiration du côté de Paris capitale du XIXème siècle de Walter Benjamin. Ce n’est pas un roman mais une multitude de romans dont un arrondissement, le dix-huitième où il vit (quartier de La Chapelle), après qu’il eut déjà fait en 2007 un sort au vingtième où il avait longtemps vécu, est le fil rouge. Il s’empare au présent d’une ville-monde saturée de passé et met cette tension à profit. Il attend du spectacle de la rue qu’il lui fournisse des trouvailles et lui procure de la sérendipité. Éclectique, affamé de littérature, inattendu à la parution de chacun de ses livres, il est du genre à « admirer tout comme une brute » à l’instar de Victor Hugo. Et un amoureux de Paris, mais à la différence de Léon-Paul Fargue, il ne se contente pas de rues, de façades, de devantures : armé d’un regard scrutateur en bon osessionnel de la précision, il entre à l’intérieur. Il s’approprie tous les genres de la poésie aux nouvelles en passant par le roman documentaire du moment qu’ils servent son propos. Et là, qu’est-ce ? Disons : Déambulations (feuilleter ici). Il déambule à Montmartre, du côté de Clignancourt et des Abbesses. Clerc zone à mort ce qui nous vaut des portraits, des rencontres, des choses vues ou lues. Ca fourmille et c’est d’une telle richesse de couleurs, de parfums, d’odeurs ! L’auteur s’y fixe des règles d’exploration et d’écriture qu’il s’empresse ensuite de déborder. Puisque la binarité du bien et du Mal travaille en permanence la littérature, il a pris une option sur le Mal. Ainsi invente-t-on son propre genre en marchant. On peut lire ce « documentaire subjectif », ainsi qu’il se revendique, par sauts et gambades ou dans la continuité : il est fait tant pour y pénétrer que pour s’en pénétrer tant ce concentré de vies qui palpitent à tous les étages est accueillant.
Houris (416 pages, 23 euros, Gallimard) est certainement l’un des romans les plus attendus de la rentrée. C’est dû bien évidemment à la personnalité de son auteur Kamel Daoud, entré en littérature en 2015 avec un fracassant Meursault, contre-enquête sur l’envers de L’Étranger de Camus. Depuis, après quelques essais et de nombreuses chroniques, on ne doutait pas qu’il fût écrivain mais le doute subsistait sur son avenir de romancier. En fait, et Houris en témoigne tant par sa réussite formelle que morale et politique, Kamel Daoud a trouvé sa manière, son style c’est-à-dire sa voix et celle-ci déborde les genres traditionnels en les agglomérant tous. Avec les moyens de l’épopée, de la fresque, de l’élégie, de l’incantation, il nous embarque dans l’histoire d’Aube, rescapée d’un égorgement qui a éradiqué ses cordes vocales. Une horreur qui la laissa sans voix. Ce récit long, touffu, oppressant se déploie sur un fond historique des plus tragiques qui laisse peu de place à l’espoir et à la rédemption. Mais comment l’être quand on se souvient du quotidien de la guerre civile algérienne (1990-2001). Une décennie de plomb qui se traduisit par des massacres réguliers de villages et de populations entières au nom de la pureté par la coalition de fanatiques religieux et de militaires corrompus. Les filles et les femmes en furent les premières et les principales victimes. Elles portent encore les stigmates de cette haine des femmes qui soude entre eux ces tueurs en série au nom d’un Islam rigoriste. La réussite de l’auteur est d’avoir mis en œuvre une langue d’une beauté poétique des plus rares (feuilleter ici) dans l’exposition d’un réel monstrueux. On en ressort rincé, bouleversé, édifié, secoué et pas très optimiste sur la part d’humanité dans l’homme. Ce texte puissant est d’une grande richesse, enténébré comme la réalité qu’il décrit. Daoud use des armes de la fresque, de l’épopée, de l’élégie mais se garde de tout lyrisme. Décapitations, éviscérations, égorgements… Il ne nous épargne rien mais ce n’est jamais gratuit ni complaisant. Aube est une femme, une mère qui n’a pas d’homme à opposer aux hommes, une enfant abandonnée. Triple peine dans l’Algérie d’aujourd’hui. On referme ce livre en emportant le portrait de « la muette », de sa voix qui ne parle pas mais dont la voix intérieure porte loin et profond. Ce roman a évidemment une grande force politique dans un pays, une dictature, où il est interdit aujourd’hui encore d’évoquer la guerre civile sous peine d’être condamné à plusieurs années de prison. Formé dans sa jeunesse à l’idéologie des Frères musulmans, Kamel Daoud est passé depuis à une dénonciation implacable et courageuse des méfaits de l’islamo-fascisme tel qu’il sévit et se propage aussi en Europe. Trop menacé pour continuer à vivre en Algérie, il a été naturalisé français et vit désormais en France.
(« Nabokov, en lisant en écrivant en conduisant » photo D.R. ; « Walter Benjamin à la BnF en 1937 » photo Gisèle Freund ; « Deux places » photo Passou ;
1 084 Réponses pour Rentrée littéraire : première salve !
Là où l’on voit que le livre doit entrer dans un système défini par la critique et pas le contraire :
Éloge de la « sensibilité bouleversante.. » dénonciation de l’islam fascisme etc.. tout cela constitue une espèce d’ordre moral et humaniste dans lequel doit se conformer l’auteur définissant un but commun entre lui et la critique.
Oui, Puck. Tout comme la propagande pro-IVG, que tu as oubliée. Mais où est la morale et l’humanisme dans la suppression des êtres humains voués à vivre ? Fausse morale et faux humanisme.
« Formé dans sa jeunesse à l’idéologie des Frères musulmans, Kamel Daoud est passé depuis à une dénonciation implacable et courageuse des méfaits de l’islamo-fascisme tel qu’il sévit et se propage aussi en Europe. »
Kamel Daud, grand écrivain et grande coscience éthique. On attend, à présent, un dénonciateur similaire du judéo-nazisme.
Les deux premiers livres sont tout à fait dans la démarche du léZard…
Phrase difficile à comprendre, Passou : « Entre les fantômes passent un grand-père pourrissant dans sa solitude paranoïaque et sa haine des politiciens, Sans soleil de Chris Marker, la nostalgie de l’été à Menton… »
Pierre Assouline, c’est « dans Shakespeare « qu’Hugo « admire tout comme une bête. »
Je ne sais ce que vaut Hélène, mais le Daoud est bien écrit, et peut-être même mieux que bien écrit.
« Entre les fantômes passent un grand-père pourrissant dans sa solitude paranoïaque et sa haine des politiciens, Sans soleil de Chris Marker, la nostalgie de l’été à Menton (on peut découvrir son père sous la forme d’un lieu et Hélène Gaudy s’est affirmée comme la romancière des lieux incertains, ainsi son errance topographique autour d’un lac invisible dans Grands lieux, 2017 ), une passionnante réflexion sur la photo- ce qu’elle a gagné et ce qu’elle a perdu avec le numérique, et tant d’autres choses encore irréductibles à la sècheresse d’un inventaire »
Pardon Passou, mais comme Jazzy, j’ai un peu de mal
@première salve !
Le type d’annonce qui signale le tir de ses derniers feux …
Pylône
https://pauledelblog.fr/2024/08/20/pylone-de-faulknermon-prefere/
Dino (et Jean Langoncet), il y en a eu au moins un pour dénoncer cela « du dedans » et précisément dans ces termes, qui avaient évidemment fait scandale : Yeshayahou Leibowitz. Mais il est mort il y a 30 ans.
Tout le monde ne l’a cependant pas oublié.
Archipels.
Très original, comme titre.
On dirait le nom d’une société, d’un logiciel, d’une chaîne d’hôtels.
Première salve! écrit Pierre Assouline.
La rentrée litéraire comme une fusillade? si on compte les auteurs publiés aussitot oubliés sur le à la virtine des librairies, la grêle d’éloges distribués par les critiques- ce qui rend méfiant –
et ressemblent à des balles perdues, et le nombre de lecteurs déçus aprés achats, une rentrée littéraire a toujours son côté Waterloo.
@ »on peut découvrir son père sous la forme d’un lieu et Hélène Gaudy s’est affirmée comme la romancière des lieux incertains »
C’est bien embêtant, d’autant que le father s’y connaissait semble-t-il, pour ce qui concerne la carte et le territoire…
D’ailleurs J-Ch Gaudy a t il laissé autre chose à la postérité publique qu’une tentative d’épuisement » schématique » d’un lieu parisien ?
Pour le reste, cette histoire de » papa et moi « , genre « je ne suis jamais intéressé à mon père qui me le rendait bien, et je vais en faire un bouquin », bof, bof. Peut-être une source de réflexion pour les nouveaux pères.
Vivement la rafale suivante !
Oui, x, Israël ne manque pas d’écrivains et de cinéastes critiques envers certaines dérives gouvernementales, tel…
AMOS OZ
Jérusalem versus Tel-Aviv
Petite halte comparative entre les deux principales villes israéliennes sous la houlette du grand romancier national, d’audience mondiale, Amos Oz.
De son vrai nom Amos Klausner, Amos Oz est né à Jérusalem en 1939 et mort à Tel-Aviv en décembre 2018. Ses parents avaient émigrés en Palestine, alors sous mandat britannique, en 1933, fuyant l’antisémitisme grandissant en URSS et en Pologne, où leurs familles s’étaient établies, juste avant l’arrivée de Hitler au pouvoir en Allemagne. Dans Une histoire d’amour et de ténèbres, le petit Amos évoque son enfance entre les différents membres du clan familial, répartis entre divers quartiers de Jérusalem et de Tel-Aviv. Fils unique, il connut une enfance pauvre mais cultivée, grâce au goût pour les livres manifesté par son père ou son grand-oncle, l’intellectuel Joseph Klausner, qui enseigna la littérature à l’université hébraïque de Jérusalem et fut un protagoniste influent du mouvement sioniste. Cofondateur du mouvement La Paix maintenant, Amos Oz était l’un des partisans les plus fervents de la solution d’un double État au conflit israélo-palestinien. Dans ce roman autobiographique, où l’auteur navigue à vue entre la singularité de sa propre histoire et l’universalité du peuple juif, l’amour dont bénéficie le jeune narrateur, est entaché par les ténèbres des persécutions de la tribu à laquelle il appartient, mais aussi par le suicide de sa mère alors qu’il n’avait que douze ans. Ecoutons-le nous parler de l’antique Jérusalem et de la neuve Tel-Aviv, si diverses déjà, à la fin des années 1940 !
« Tel-Aviv était si loin ! Enfant, je ne m’y étais pas rendu plus de cinq ou six fois : nous y passions les fêtes avec mes tantes, les sœurs de ma mère. Non seulement la lumière de Tel-Aviv d’alors différait plus encore de celle de la Jérusalem d’aujourd’hui, mais les lois de la gravité n’y étaient pas les mêmes non plus. On ne marchait pas de la même façon à Tel-Aviv : on y planait, on bondissait, comme Neil Armstrong sur la lune.
Chez nous, à Jérusalem, on aurait dit un cortège funèbre, ou les retardataires à un concert : on tâtait d’abord prudemment le terrain du bout du soulier. Ensuite, une fois qu’on avait posé la plante du pied, on ne se hâtait pas de le déplacer : il nous avait fallu deux mille ans pour pouvoir mettre le pied à Jérusalem, on n’allait donc pas y renoncer si vite. Car si on bougeait, quelqu’un pourrait nous reprendre notre lopin de terre, l’agnelle du pauvre. D’un autre côté, une fois le pied en l’air, mieux valait ne pas se presser de le reposer : qui sait quel nœud de vipères grouillait là-dessous, quelles intrigues maléfiques ! Pendant des milliers d’années, nous avons chèrement payé le prix de notre imprudence et nous sommes tombés aux mains de nos ennemis parce que nous avons mis le pied n’importe où. Voilà à peu près comment on marchait à Jérusalem. Mais à Tel-Aviv ! Toute la ville ressemblait à une sauterelle géante. C’était un déferlement de gens, de maisons, de rues, de places, sans oublier le vent de la mer, les dunes, les boulevards et même les nuages dans le ciel.
Un jour, nous étions venus à Tel-Aviv la veille de Pâques et, très tôt le lendemain matin, tandis que tout le monde dormait encore, je m’étais habillé pour aller jouer dans un petit square où il y avait un ou deux bancs, une balançoire, un bac à sable et trois ou quatre arbustes où chantaient les oiseaux. Quelques mois plus tard, nous étions retournés à Tel-Aviv pour Roch Hachana, mais le square n’existait plus. On l’avait transféré avec ses arbres, la balançoire, le banc, les oiseaux et le bac à sable à l’autre bout de la rue. Je n’en revenais pas : je ne comprenais pas comment Ben Gourion et les autorités compétentes avaient laissé faire une chose pareille. Comment était-ce possible ? Qui avait bien pu déplacer subitement le square ? Est-ce que demain ce serait le tour du mont des Oliviers ? De la tour de David ? Allait-on déménager le Mur occidental ?
Chez nous, on parlait de Tel-Aviv avec envie, fierté, admiration et une pointe de mystère : comme si Tel-Aviv représentait un projet confidentiel et vital pour le peuple juif. Projet sur lequel mieux valait ne pas trop s’étendre, les murs ont des oreilles, et les ennemis et les agents secrets sont partout.
Telaviv : la mer. La lumière. Le ciel bleu, les dunes, les échafaudages, le théâtre Ohel-Shem, les kiosques sur les boulevards, une ville hébraïque blanche, aux lignes dépouillées, poussant parmi les vergers et les dunes. Ce n’était pas simplement un endroit où il suffisait, pour s’y rendre, d’acheter un billet de car, c’était un autre continent. »
(« Une histoire d’amour et de ténèbres », traduit de l’hébreu par Sylvie Cohen, éditions Gallimard, 2002.)
Je passe aussi Daoud et ses houris.
J’espère qu’il sera traduit en arabe, sûrement plus utile à sa cause qui reste celle du féminisme islamique, non ?
Pour rappel
KAMEL DAOUD
Courageuse filiation méditerranéenne
Dès son premier roman, Meursault, contre enquête, le journaliste et écrivain algérien Kamel Daoud s’est imposé dans le monde des lettres. Tout comme Albert Camus avec L’Étranger, soixante-dix ans plus tôt. Né en 1970, cet enfant de l’Indépendance algérienne, oppose au monologue de Meursault, celui d’Hanoun, le jeune frère de « l’Arabe » anonyme, assassiné sur une plage d’Alger, par le héros de L’Étranger. En lui restituant son identité propre, Hanoun, devenu vieux, et s’adressant à un jeune auditeur français préparant un livre sur Camus, retrace pour lui l’histoire post coloniale de son pays. S’inscrivant dans la continuité de l’auteur de L’Homme révolté, Daoud lui rend ainsi un hommage appuyé, non sans aborder au passage les problèmes de l’Algérie contemporaine : « J’ai fini par incarner, sans le vouloir, les contradictions de l’esprit algérien, ses affects, passions et aveuglements. (…) J’ai écrit sur nos liens malades avec le désir, le corps de la femme (…) Je ne suis pas islamophobe (…) Je suis libre de cette liberté qu’ont rêvée mes ancêtres qui sont morts pour me la donner par-dessus la tombe. J’ai mes grands défauts. Mes convictions et mes livres. J’aime tenir tête au ciel et aux ossements qui jacassent (Mes indépendances, Actes-Sud, 2017).
« Mon voisin est un homme invisible qui, chaque week-end, se met en tête de réciter le Coran à tue-tête durant toute la nuit. Personne n’ose lui dire d’arrêter car c’est Dieu qu’il fait hurler. Moi non plus je n’ose pas, je suis suffisamment marginal dans cette cité. Il a une voix nasillarde, plaintive, obséquieuse. On dirait qu’il joue tour à tour le rôle de tortionnaire et celui de victime. J’ai toujours cette impression quand j’écoute réciter le Coran. J’ai le sentiment qu’il ne s’agit pas d’un livre mais d’une dispute entre un ciel et une créature ! La religion pour moi est un transport collectif que je ne prends pas. J’aime aller vers ce Dieu, à pied s’il le faut, mais pas en voyage organisé. Je déteste les vendredis depuis l’Indépendance, je crois (…)
Nous sommes vendredi. C’est la journée la plus proche de la mort dans mon calendrier. Les gens se travestissent, cèdent au ridicule de l’accoutrement, déambulent dans les rues encore en pyjama ou presque alors qu’il est midi, traînent en pantoufles comme s’ils étaient dispensés, ce jour-là, des exigences de la civilité. La foi, chez nous, flatte d’intimes paresses, autorise un spectaculaire laisser-aller chaque vendredi, comme si les hommes allaient vers Dieu tout chiffonnés, tout négligés. As-tu constaté comme les gens s’habillent de plus en plus mal ? Sans soins, sans élégance, sans souci de l’harmonie des couleurs et des nuances. Rien. Ces vieux qui, comme moi, affectionnaient le turban rouge, le gilet, le nœud papillon ou les belles chaussures brillantes se font de plus en plus rares. Ils semblent disparaître avec les jardins publics. C’est l’heure de la prière que je déteste le plus – et ce depuis l’enfance, mais d’avantage encore depuis quelques années. La voix de l’imam qui vocifère à travers le haut-parleur, le tapis de prière roulé sous l’aisselle, les minarets tonitruants, la mosquée à l’architecture criarde et cette hâte hypocrite des fidèles vers l’eau et la mauvaise foi, les ablutions et la récitation. Le vendredi, tu retrouveras ce spectacle partout, mon ami, toi qui vient de Paris. C’est presque toujours la même scène depuis des années. Le réveil des voisins, le pas traînant et le geste lent, réveil depuis longtemps précédé par celui de leur marmaille grouillant comme des vers sur mon corps, la voiture neuve qu’on lave et relave, le soleil à la course inutile pendant ce jour d’éternité et cette sensation presque physique de l’oisiveté de tout un cosmos devenu des couilles à laver et des versets à réciter. J’ai parfois l’impression que lorsqu’ils ne peuvent pas aller au maquis, ces gens n’ont pas où aller sur leur propre terre. Le vendredi ? Ce n’est pas un jour où Dieu s’est reposé, c’est un jour où il a décidé de fuir et de ne plus jamais revenir. Je le sais à ce son creux qui persiste après la prière des hommes, à leurs visages collés contre la vitre de la supplication. Et à leur teint de gens qui répondent à la peur de l’absurde par le zèle. Quant à moi, je n’aime pas ce qui s’élève vers le ciel, mais seulement ce qui partage la gravité. J’ose te le dire, j’ai en horreur les religions. Toutes ! Car elles faussent le poids du monde. J’ai parfois envie de crever le mur qui me sépare de mon voisin, de le prendre par le cou et de lui hurler d’arrêter sa récitation de pleurnichard, d’assumer le monde, d’ouvrir les yeux sur sa propre force et sa dignité et d’arrêter de courir derrière un père qui a fugué vers les cieux et qui ne reviendra jamais. Regarde un peu le groupe qui passe là-bas, et la gamine avec son voile sur la tête alors qu’elle ne sait même pas encore ce qu’est un corps, ce qu’est le désir. Que veux-tu faire avec des gens pareils ? Hein ? »
« Meursault, contre enquête », Actes Sud, 2014)
Et en dernier lieu, Paris donc, et encore Paris.
Ça commence à bien faire.
« Difficile se lancer dans l’épuisement d’un lieu parisien sans que l’ombre tutélaire de Georges Perec ne pèse sur les épaules de l’écrivain » Passou.
Eh bien si, on peut le faire, et sans Perec. Mais en suivant un fantôme, comme le porteur de flamme olympique sur les toits de Paris.
Récemment, cette tentative s’est soldee par une réussite sensible du plus parisien des écrivains à succès.
» c’est à cause que tout doit finir que tout est si beau »
« Paris, mille vies « , L. Gaudé, Actes Sud, oct 2020.
Va falloir armer plus lourd, Passou.
Il fait la job comme il pleut des marronniers chaque année
Il va (d’instinct ?) vers ce qui sera dans la liste de goncourtisables, qu’on lui a apporté sa pile de 450 bouquins
Les deux premiers sont de la gnognotte, le troisième a plus de chances… L’islamo fascisme, ça plait, ça craint, et ça va déjaj alimenter la querelle israélo/palestinienne des blogueurs macroniens juifs vs goys parolympiques durant 10 jours. 1O jours pour ébranler le monde littéraire et laisser au gars le soin de s’en jeter au moins quatre nouveaux dans la 2e salvation army baneer.
Ce rituel me fait rire… On attend Marie Sasseur qui va tout lire et nous dire quoi d’en penser…
Bàv, *** autrefois je fumais des Kamel, et avant des Lucky Strictes. Hary Mathews avait écrit un beau petit livre sur le plaisir de fumer, en littérature… Rien à voir, juste une assoce… et pkoi pas ? PE nous parle bien de Fabrice à Waterloo, hein ?! Bàv.
🎨Sara Paglia
https://i0.wp.com/www.sarapaglia.it/wp-content/uploads/2023/09/IMG_7125.jpg?w=750&ssl=1
Merde, elle a déjà posté trois bafouilles pendant ce temps. Quelle garce !
@jazzi
La page que je préfere du livre d’Amos OZ que vous citez, c’est celle où il raconte comment le petit garçon qu’il était alors a vécu avec tous les voisins de ses parents la nuit du vote de l’ONU, qui a permis la création de l’état d’israël.
Puis il porte sur la joie et de l’enthousiasme qui éclatent chez tous, son regard rétractif d’adulte, d’homme de « la paix maintenant » ,rappelant les ombres ignorées portées sur cette journée de bonheur et les menaces qu’elles représentent
« Evidemment pas la ville entière mais seulement les quartiers juifs car Sheikh Jarrah, Katamon, Bakaa et Talbieh avaient dû nous entendre, cette nuit, dans un silence de mort, pareil à celui qui planait chez nous avant que l’issue du vote ne fût connue. Chez les Silwani, à Sheikh Jarrah, chez les parents d’Aïcha, à Talbieh ou chez l’homme de la boutique de confection pour dames, Gepetto, le bien-aimé, avec ses yeux cernés et compatissants, on ne se réjouissait guère cette nuit.
Ils avaient dû entendre les manifestations de joie des juifs, et, les lèvres pincées, sans mot dire, ils avaient observé par la fenêtre les feux d’artifice zébrer le ciel obscur. Les perroquets eux-mêmes s’étaient tus. Ainsi que le jet d’eau dans la vasque du jardin. Ni Katamon, ni Talbieh, ni Bakaa ne pouvaient savoir que, cinq mois plus tard, vides et intacts, ils tomberaient aux mains des Juifs et que de nouveaux habitants viendraient occuper les maisons de pierre rose et les villas aux multiples arcs, corniches et voûtes. »
« L’abondance de la production littéraire menace de devenir un fléau. Là est la première cause de la mévente des livres. On ne lit plus, parce qu’on a trop à lire, parce qu’on ne sait plus que lire. Alors qu’il ne paraissait qu’un roman en 1850, il en paraissait dix en 1880, et il en paraît cent aujourd’hui. Une statistique nous révélait tout récemment le chiffre des volumes parus en France durant une année. Je crois me souvenir qu’il dépasse quarante mille. Nous sommes submergés sous le papier imprimé. Tous les doigts sont tachés d’encre, et même la plupart de ces petits doigts roses que l’on n’osera bientôt plus porter aux lèvres. Car les dames se sont mises résolument à la littérature, et avec cette facilité qui les autorise à prononcer dans le même temps deux fois plus de paroles que les avocats les plus verbeux.
D’où vient cette manie d’écrire? De la vanité des uns et de l’industrie des autres. Autrefois, les auteurs, plus rares et d’ailleurs poussés par une vocation irrésistible qui rencontrait pour s’affirmer les obstacles les plus pénibles, tels que la faim, l’hôpital, le mépris public et la haine des sots, finissaient par grouper autour de leurs œuvres, dans l’ensemble du pays, une classe d’amateurs instruits et intelligents, qui savouraient dans la lecture un plaisir de dilettante et se contentaient d’avoir du goût. Aujourd’hui, il n’y a plus d’amateurs. Tous les amateurs, sans exception, écrivent et portent triomphalement leurs manuscrits chez le libraire. De sorte que maintenant les écrivains se lisent entre eux. On devine avec quelle sympathie.
«Ces amateurs qui, jadis, achetaient les livres, prétendent aujourd’hui les recevoir gratuitement des auteurs avec de belles dédicaces à leur louange. L’impôt du livre est devenu très onéreux. Le malheureux écrivain qui compte sur ses amis, sur ses relations, sur ses admirateurs, pour placer un certain nombre de volumes, ne doit pas tarder à comprendre qu’admirateurs, relations et amis n’achètent plus, mais reçoivent. Et comme sa vanité dépasse son âpreté, il donne. Il donne avec fureur, mais il donne. Ajoutez que ces amateurs, répandus un peu partout sur le territoire, étaient les guides naturels et autorisés des autres lecteurs. Ils faisaient la loi. Ils contribuaient à imposer les réputations. On comprend quels précieux services ils rendaient aux lettres. Quand je dis qu’il n’y en a plus, j’exagère. Mais il y en a beaucoup moins, et ceux qui subsistent encore tendent à revêtir l’auguste originalité des types disparus. Nous devons cette disparition regrettable au sot esprit d’égalité que répand une démocratie. Chacun se croit aujourd’hui capable de diriger l’Etat et d’écrire un chef-d’œuvre immortel.
Dans notre temps utilitaire, cette vanité devait susciter une industrie. C’était inévitable. Nous avons vu cette industrie se développer d’une façon inquiétante. Cependant elle n’est pas prospère, et elle tue la noble industrie du livre. Que doit faire un éditeur lorsqu’un de ces amateurs vient le trouver dans son cabinet, un manuscrit à la main ? Il n’y a pas de doute possible : il doit le soumettre au régime commun, c’est-à-dire prendre le manuscrit et le remettre à son lecteur ou à son comité de lecture. Si l’ouvrage est bon, que l’éditeur le publie à ses risques; alors il a intérêt à la vente, au succès, et, par ce risque même, sa profession s’ennoblit, cesse d’être un commerce ordinaire, devient une sorte de collaboration efficace de la littérature. Au lieu de cela, que se passe-t-il ? Je ne veux pas citer de noms propres, et je me hâte de rendre l’hommage qu’ils méritent aux éditeurs qui ont gardé le fier orgueil de leur maison, et dont le nom seul est pour un auteur une garantie. Mais ceux-là seront les premiers à m’approuver, car les procédés mercantiles de leurs confrères moins scrupuleux les atteignent par contre-coup. On fait donc payer à l’amateur l’édition de son livre. Et dès lors, qu’importe que ce livre soit bon ou mauvais, qu’il se vende ou qu’il ne se vende pas? L’opération est purement commerciale. Elle ne procure pas de très gros bénéfices, mais elle en donne de certains, et le commerçant français a toujours craint les risques. Nous sommes aujourd’hui encombrés de romans d’amateurs. Si l’on connaissait tous les secrets des libraires, on serait stupéfait de leur nombre. Et ce nombre s’accroît chaque jour, en proportion directe de l’accroissement de la vanité. Le bourgeois ne se contente plus d’être gentilhomme : il veut être artiste, et croit que cela s’achète.
Si la rage d’être imprimé ne causait de préjudice qu’à la bourse de celui qu’on imprime, le mal ne serait pas grand. Mais le résultat est beaucoup plus considérable. Les beaux livres sont aujourd’hui perdus dans le flot grossissant des non-valeurs. Les critiques le savent bien; mais nous verrons dans un instant qu’on ne les écoute guère. Dans la pile des nouveautés, ils ont bien vite fait de découvrir les quelques romans durables, ou tout au moins intéressants à lire. Ils peuvent en omettre, et la plupart du temps, c’est le nombre qui en est la cause. Du moins, ils n’en proposent pas à la lecture de franchement mauvais. Par là, ils ne discréditent pas les lettres.
Mais la critique a dû céder le pas à la réclame de librairie. C’est encore un phénomène moderne, et il le faut déplorer. La critique littéraire est exilée des journaux ou reléguée dans les bas-fonds. Elle se maintient à grand’peine dans les Revues. Or, dans les périodiques, la réclame s’étale sans honte. Elle crochète la mémoire du lecteur qui, passant devant un étalage de librairie, s’arrêtant, en voyage, devant les bibliothèques des gares, cherche d’instinct le volume dont il a déjà vu le titre imprimé. Et qu’arrive-t-il ? Ce lecteur dupé jure qu’on ne l’y reprendra plus. Le volume qu’on lui vantait avec ce cynisme particulier à la fatuité de notre temps d’arrivistes l’a ennuyé. Au lieu d’acheter deux, trois, quatre romans nouveaux, il achètera des mémoires historiques, ou il aura recours à ces réputations de tout repos qui ne le tromperont pas; il prendra un roman de Balzac ou d’Alphonse Daudet, un recueil de nouvelles de Maupassant, et il laissera les jeunes dans leur obscurité. En agissant ainsi, il fera preuve d’intelligence.
Le livre d’amateur et la réclame sont donc extrêmement funestes, l’un au livre d’écrivain et l’autre à la critique. Pour enrayer les maux qu’ils occasionnent, il faudrait, d’une part, que les éditeurs se rendissent à cette vérité : la surproduction nuit à la vente des livres, comme la production mauvaise; il y a plus d’argent à gagner, puisqu’il s’agit d’argent, à publier peu de romans, après les avoir soigneusement triés, et à les suivre dans leurs voyages à Paris, en province et à l’étranger, au lieu de s’en désintéresser totalement, après en avoir retiré un mince profit. D’autre part, — et ceci est plus difficile, parce que la défense de la beauté ne peut y apporter d’argument pratique, — il faudrait obtenir des directeurs de journaux que la réclame ne précédât pas la critique, ne se substituât pas à elle, et les persuader qu’il est de l’honneur d’un journal français d’avoir des opinions morales et littéraires tout comme des opinions politiques. Un syndicat d’éditeurs pourrait peut-être obtenir une publicité plus efficace, une protection de la production littéraire. Mais ces éditeurs devraient évidemment commencer par s’imposer des guides à eux-mêmes pour le choix de leurs auteurs, avant d’en réclamer pour ces lecteurs dont ils vivent, — dont ils meurent aujourd’hui, — et que chacun prend à tâche d’aveugler.
Surproduction et réclame : voilà deux maladies de notre librairie. Nous avons trop d’auteurs. Que ne peut-on en licencier une bonne moitié, ou même les trois quarts, et les exhorter à défricher, à coloniser, à utiliser, enfin, en des professions plus pratiques, une intelligence qui n’était pas de toute nécessité vouée à l’art ! Ils y trouveraient plus de bonheur. Et quel plaisir ils nous feraient par surcroît en cessant d’écrire! De plus, nos meilleurs auteurs écrivent trop. Ils publient à tour de bras. Leurs ouvrages sont lâchés, bâclés. Ils ne marchent même plus à l’heure, mais à la course. »
Henry Bordeaux. Février 1902.
Un rendez-vous à noter dans votre agenda
https://futurefreespeech.org/global-free-speech-summit-2024/
@Jazzi
je réponds votre question sous le fil précédent
» c’est à Cause QUe tout doit finir QUe tout est si beau »
Je n’ai pas lu le livre en question (peut-être cette phrase malheureuse n’est-elle pas représentative, ou bien elle s’explique par une intention satirique ou encore il s’agit d’une erreur de copie), mais là, à l’oreille, on se demande s’il s’agit d’un hommage à feu Johnny, ce « A ke ke ke »…
@on se demande s’il s’agit d’un hommage à feu Johnny, ce « A ke ke ke »…
Ou aux attendus de la cour internationale de justice bien d’aujourd’hui …
JJJ aime bien jouer au gentil avec les dames. D’abord Rose et sa maman, ensuite Clopine. Quelle sera la prochaine bénéficiaire de sa sollicitude?
Quelque chose me dit que ce ne sera pas MS.
« mais là, à l’oreille, on se demande s’il s’agit d’un hommage à feu Johnny, ce « A ke ke ke »… »
Petitix, dure de la feuille. Et conne comme un balai.
Aqueux, Aqueux.
Rendons à Charles-Ferdinand, piéton de Paris, lui aussi, ce qui lui revient, cité par L. Gaudé sollicite qui raconte son Paris… gagnant.
Tiens, ça me fait penser à un petit ouvrage méconnu, et préfacé, devinez par qui, et c’etaiki, et c’etaiki…
https://www.editionszoe.ch/livre/paris-notes-d-un-vaudois
Salut les branleurs, on se revoit jeudi.
Bis bald.
et pourtant, c’est celle que j’aime le mieux, car j’M la difficulté avec les meufes difficiles. Incroyab’, non ? Déjà que B., rosanette mimit & etalliiii c’est pas du gateau, hein… ! Alors quid de la tarte à Tatine ? hein ?
@ Petitix, dure de la feuille. Et conne comme un balai.
Allons bon, voilà Anne-Dominique ressuscitée ! une nouvelle meufe à pénétrer, ou koij ?…
Et la Virginie Despentes, a-t-elle un nouveau livre gentil en train ? hein, chers connards ?…
@ jouer au gentil avec les dames… juives, (par définition), hein, Cluster ? autant le préciser…
Ramuz…, c’est pas un suisse qui se planquait à Vaduz (par hasaard ?). Hein ?
J’ai reçu La Juliette Drouet de Fayard. On va tout savoir! Mais je crois qu’il faudra tout même lire le livre de Mme Naugrette.
Quant à la rentrée littéraire, j’ai trop de vieilleries à découvrir pour m’y intéresser.
ENTREE RITTELAIRE,
Prenons les paris sur la deuxième salve /
-> Le 2e roman de Gaël Faye, par exemple, moij, hein ? je sais pu trop comment il s’appelle …
(nb > QN’ARAV) Les poules sont-elles jouquées sous la lune bleue à ct’heure-ci, 22.09 ?
Bàv,
Je trouve très intéressante et très pertinente ma comparaison entre la critique littéraire et le guide Parker pour les livres.
le guide Parker a défini une norme au niveau du goût, tous les producteurs ont modifié leur traitement du vin pour se conformer à ce vin Parker.
Pour les c’est pareil : la critique crée la norme.
@ mais le Daoud est bien écrit, et peut-être même mieux que bien écrit.
Si MC /RP le dit, alors, tout est déjà dit, heinj ?… Merci de nous avoir aiguillé avec le Phil.
Oups le guide Parker pour les vins
Ré écrire l’étranger mieux que Camus c’est tout sauf une prouesse.
ou la crémone crée la trique, comme disait la grande téréza crémonini… Pas vrai, lmd ?… du l’art ou du lardon ?
https://beauxartsparis.fr/fr/exposition-simple/hors-les-murs-dans-latelier-de-leonardo-cremonini
Pour essayer de justifier que l’étranger est un livre nul on a trouvé une raison assez tortignole : c’est de l’écriture blanche.
Limite c’est du racisme anti blanc.
est-il bête ce pauvre puck, par moment, il se croit profond, alors que non, pas du tout, hein ?
Bàv, je dis ça, je dis rien, hein ?
L’humanisme relêve d’une doctrine ou d’une construction d’ordre social qui ne repose pas sur les lois de la nature.
On se demande comment cette doctrine a pu envahir le champs littéraire.
d’autant que cela ne date pas d’hier : ça fait au moins 2 siècles que ça dure.
3j désolé je sais que tu considère l’étranger comme un chef d’œuvre de la littérature.
le problème est que tous les lecteurs n’ont pas ton intelligence.
Ton intelligence devrait te porter à plus de mansuétude et f’humanisme pour les faibles d’esprit.
3j tu as remarqué que ceux qui comme toi se gavent le plus de ce mot humanisme sont le plus souvent les plus gros enfoirés ? Comme toi.
le guide Parker a défini une norme au niveau du goût, tous les producteurs ont modifié leur traitement du vin pour se conformer à ce vin Parker.
puck-puck dit
Tous les producteurs !!! 2 ou 3 %? Et encore… Maintenant les producteurs de vin sont au bio et aux méthodes naturelles de vinification (ma femme est de Bordeaux et a de la famille dans le vin).
(J’ai remarqué que tu manies souvent des informations d’il y a 30 ans. Il faut changer de fiches, mon pote, tu es à la ramasse en plein de thèmes).
Les allemands ont lancé un mandat d’arrêt contre l’ukrainien qui a saboté les gazoduc et une député de l’âge à demandé à ce que l’Ukraine dédommage l’Allemagne pour le préjudice causé.
par contre personne n’a lancé de mandat d’arrêt contre le type ovationné au parlement canadien.
Député de l’afd
la critique crée la norme.
puck-puck dit
Tu dis vraiment n’importe quoi. La critique littéraire ne crée rien parce qu’elle n’a aucun influence, personne ne la lit et s’il y a des gens qui la lissent ils ne font aucun cas.
Moi je n’ai jamais lu un livre parce qu’un critique en disait du bien. Par contre, je me suis souvent abstenu d’acheter des livres parce qu’un critique disait du bien, précisément.
J’ai une amie qui s’achète un livre tous les samedis depuis 40 ans. Elle ne lit ou écoute jamais les critiques littéraires. Elle flâne toujours dans les mêmes 2 ou 3 librairies. Parfois elle demande par curiosité aux libraires, mais rarement leur fait cas. Elle lit les quatrième de couverture ou la première page, mais au fond elle ne sait pas pourquoi elle choisit un livre plutôt qu’un autre. Alors va lui dire à elle que la critique littéraire c’est le guide Parker de la littérature…
Pour le point de vue des Palestiniens, Rosanette, je vous recommande, si vous ne l’avez pas déjà lu, « Un captif amoureux » de Jean Genet. Pas simple non plus leur histoire…
Extrait d’une conversation entre Abou Omar, un responsable palestinien, et Jean Genet :
« – En 1964, Fatah n’était qu’un très modeste ruisseau. L’ingénieur Arafat décida d’être à temps plein un révolutionnaire. Il démissionna de son métier. La bataille de Karameth fut nommée victoire autant par les Palestiniens que par le monde arabe entier. Les engagements à Fatah firent que son effectif se multiplia par cinq ou six. Les camps ne furent plus de réfugiés mais d’entrainement. (…) sauf Arafat et quelques autres responsables, à peu près personne n’était capable de diriger avec finesse ce qui était devenu un peuple en effervescence. Une effervescence qui fût peut-être retombée car on a oublié dans le monde de nombreux mouvements d’indépendance. Nous avons eu la chance de découvrir nos trois ennemis principaux, dans l’ordre d’importance : les régimes réactionnaires arabes, l’Amérique, Israël.
– Vous donnez la dernière place à Israël.
– Je sais que sans les écrire en ce moment vous prenez des notes. C’est donc à un homme qui écrira un livre que je m’adresse et je préfère la vérité. »
(folio, p. 447-449)
pedro n’empêche qu’à cause de ce guide Parker les bordelais ont dû modifier leurs méthodes vinification.
Et ce diktact a duré au moins 20 ans si c’est pas plus.
Même si cela aura duré moins longtemps que la norme imposée par la critique littéraire qui perdure encore aujourd’hui il n’en reste pas moins que l’analogie fonctionne à fond les manettes.
pedro je te l’ai déjà dit : n’essaie de me contredire tu auras toujours tort.
C’est comme pour le coup d’état de 2014 qui n’a toujours pas atteint tes 2 neurones.
En effet, je n’avais pas du tout repéré la citation.
Mais cela ne change pas grand-chose, puisqu’elle n’en devient pas pour autant harmonieuse ou vocalement « neutre » (j’avais tout de même soulevé l’éventualité d’une intention particulière) : quelles sont les caractéristiques du personnage qui la prononce ? dans quel esprit la tournure CoCasse aux oreilles françaises est-elle employée ?
(Et est-ce dans le même esprit qu’elle est citée, sinon dans le livre de L.G., du moins dans les recueils de citations ?)
Rien à voir avec le style de Paris (Notes d’un Vaudois), un texte que P. Assouline connaît bien — ni avec celui d’Aline ou de La beauté sur la terre.
MC, que l’on sait bon connaisseur de cet auteur, nous éclairera.
Jazzi tu sais, d’autres types ont écrit des livres pour défendre la cause palestinienne sans forcément avoir d’attirance asexuel pour les jeunes combattants palestiniens.
Je veux dire la Palestine n’est pas la première destination qui vient à l’esprit pour les adeptes du tourisme asexuel.
Tu es toujours tellement facile à contredire, Puck-Puck, que parfois je ne le fais pas parce que ce n’est pas drôle. Toutes tes sources d’information sont pourries et tu as en tous les thèmes les retards typiques du vieillard.
Et d’ailleurs, pour toi les boîtes à merde de Manzoni c’est de l’art?
I Inside the Old I Dying
puck, si tu avais lu « Un captif amoureux », tu saurais que Genet ne fut ni un touriste ni asexuel…
Rosanette, pour ma part je vous conseillerais la lecture du roman d’Adania Shibli, Un détail mineur.
Il en avait été beaucoup question l’an dernier, pour des raisons extra-littéraires : ce livre avait été couronné par un prix à la foire du livre de Francfort (en octobre…) — lequel ne lui a pas été remis.
Je l’avais déjà lu à cette époque (sa traduction française avait précédé l’allemande) et j’avais eu l’occasion de dire brièvement (ici ou chez Paul Edel ?) son intérêt littéraire (construction remarquable).
Il ne s’agit pas d’une œuvre de propagande (comme certains ont voulu le faire croire), mais il apporte bien une perspective différente (y compris dans les détails du quotidien, les difficultés logistiques quand son véhicule ne porte pas la « bonne » plaque d’immatriculation par exemple). Un point de vue différent aussi parce que c’est celui d’une femme (ce qui a notamment son importance par rapport à l’histoire enchâssée, celle sur laquelle la protagoniste enquête).
C’est assez court, se lit vite mais ne s’oublie pas.
pedro bien sûr que Mznzoni c’est de l’art.
Parce que l’art à toujours se veut le reflet de l’époque où il s’exerce.
Cela dit, te connaissant tu voudrais continuer d’avoir des artistes du 18e ou du 19e, ce que tu considère comme le vrai art parce que conforme avec l’idée restreinte que tu te fais de l’art.
en fait tout est restreint chez toi : au lieu d’élargir ton esprit pour m’adapter au monde tu préfères rabougrir et simplifier le monde pour le faire entrer dans esprit restreint.
Tu fais la même chose pour la musique.
Je me demande même pourquoi je perds mon temps à te répondre.
bien sûr que Mznzoni c’est de l’art.
Parce que l’art à toujours se veut le reflet de l’époque où il s’exerce.
puck dit:
Un pneumatique ou un aspirateur sont aussi le reflet de leur époque. Donc, c’est de l’art.
On voit que tu n’as pas réfléchi au problème théorique de l’art plus de 5 min dans toute ta vie. Comme tous les andouilles qui avalent ce qu’on leur dit d’avaler dans ce domaine sans se rendre compte de l’impossibilité d’un art sans règles – aussi impossible que jouer au foot ou aux échecs sans elles).
Cela dit, il y a plein de peintres et des compositeurs contemporains excellents qui sont ceux qui resteront (Francis Bacon, Lucien Freud ou Antonio López, par exemple, ou en musique Philip Glass, Michael Nyman, Arvo Part ou Valentin Silvestrov). Ou tu penses que Boulez au XXIIe siècle sera plus écouté que Chostakovitch?
Le Japon n’a pas invité Israël pour la commémoration d’Hiroshima et Nagazaki.
en représailles les américains ont boycotté ces commémorations.
et comme les us ont boycotté tous les pays du g7 dont donc la France, ont fait comme les us.
Il est pas beau le monde ?
pedro tu sais quoi ?
J’adore quand tu expliques tes théories de l’art.
et surtout tes prévisions sur les artistes qui survivront au temps avec comme seul axiome : l’art que j’aime survivra et ce que je n’aime ne survivra pas.
axiome déduit par l’axiome premier : l’art que j’aime c’est de l’art et l’art que j’aime pas c’est pas de l’art.
pedro si tu n’existais il faudrait t’inventer tellement ta c.nnerie égayé ce triste monde.
pedro tu sais quoi ?
J’adore quand tu expliques tes théories de l’art.
et surtout tes prévisions sur les artistes qui survivront au temps avec comme seul axiome : l’art que j’aime survivra et ce que je n’aime ne survivra pas.
axiome déduit par l’axiome premier : l’art que j’aime c’est de l’art et l’art que j’aime pas c’est pas de l’art.
pedro si tu n’existais il faudrait t’inventer tellement ta c.nnerie égayé ce triste monde.
Mettre Glass au dessus de Boulez c’est tellement inattendu que c’en est presque beau.
pedro dans ton genre toi aussi t’es un artiste.
Je veux dire à ta façon tu réussis à élever la bêtise au rang de l’art et d’en faire un truc grandiose.
Glass au dessus de Boulez.. C’est génial.
@ Puck-Puck
La question est: un poutiniste qui a été coco toute sa vie, peut-il comprendre quelque chose à l’existence en général et à l’art en particulier?
Glass au dessus de Boulez.. C’est génial.
Puck-Puck
Je mets tout devant Boulez, à part J.Cage. Même Céline Dion.
Boulez est le degré zéro de la musique.
Quand on lui a fait un hommage à la Philharmonie de Paris il y a quelques années, les places étaient à 5 €. Je fréquente les concerts classiques depuis 40 ans et je n’ai jamais vu des places à ce prix-là. Et même à 5 € la salle n’était pas pleine…
Il faut dire que Paris est une ville où il n’y a pas beaucoup de masochistes.
Parce que pour écouter Boulez, il faut l’être. Et un gros maso.
Pierre Boulez – Répons – Ensemble intercontemporain – Matthias Pintscher
Après la torture des 46 min de Repons de Boulez, le 2eme mouvement du Concerto pour violon de Glass, va te paraître le paradis promis aux hommes sur Terre au début du communisme russe:
Glass: Concerto for Violin and Orchestra – II.
Gidon Kremer · Wiener Philharmoniker · Christoph von Dohnányi
Je me demande même pourquoi je perds mon temps à te répondre.
Parce que tu te parles.
Quant à moi, je n’aime pas ce qui s’élève vers le ciel, mais seulement ce qui partage la gravité.
Kamel Daoud
Moi, je partage ton immense gravité.
RENTREE LITTERAIRE
Euh…Non, Rien !
Next ?
Il est absolument anormal qu’un homme aussi normal que Daoud passe pour une anomalie dans son pays natal.
Monde étrange, ces rivages secs…
Haydn symphonie 69, Laudon
Le titre est attribué à un éditeur viennois qui proposa au public une version pour piano réalisée par Haydn lui-même — qui jugeant le dernier mouvement inapproprié pour l’exécution au clavier l’a omis. L’éditeur avait également l’intention de proposer une version pour violon et piano que Haydn rejeta. La référence au maréchal von Laudon n’est pas claire.
Malgré le ton, été écrite à la même époque où Haydn écrivait des œuvres comiques, et les différente dans son caractère par rapport aux précédentes, la 69 est originale, intéressante et habilement conçue — représente une définitive rupture avec l’intense période Sturm und Drang du compositeur.
et les différente > cela nonobstant et malgré les différences
Hier, ai quitté Paris, l’annexe parisienne en été où je traîne mes guêtres et je suis partie en province, en faisant des pauses.
Qu’eller faire dans un tel désert et pourquoi ?
Sur recommandation verbale, il y a qq
mois, et vive, il me dit alors allez à Cavaillon.
J’y fus allée et en suis ressortie éblouie, enchantée, abalobée, stupéfaite, conquise.
J’y ai découvert Peiresc, deux Caravage, Nicolas Mignard, une crèche napolitaine, mais si ce n’était que.
Après avoir réintégré mes pénates, c’est loin, je vous en dirai plus long.
https://hotel-dagar.com/
Clopine peut passer ça dans DeepL :
https://www.linkiesta.it/2024/08/internet-alain-delon-destra-morte/
@Il est absolument anormal qu’un homme aussi normal que Daoud passe pour une anomalie dans son pays natal.
« normal » ? Quesako.
Ce qui est anormal, en revanche, c’est de museler le courage, le vrai.
Mais il ne s’agit » que » d’une femme, et lettrée et légitime, sur le sujet. Double faute.
https://lematindalgerie.com/les-islamistes-se-dechainent-contre-inaam-bayoud-et-houaria/
Et elle écrit en arabe s’il vous plaît.
ie: Pas de lyrisme prisé par singe germain…
Parce que l’art à toujours se veut le reflet de l’époque où il s’exerce.( opus cité)
Eh bien, en revenant de Saint Antonin Noble Val l’ autre jour, j’ ai acheté à L ‘abbaye de Beaulieu ( exposition de la collection de la critique d’ art Geneviève Bonnefoi et d’ un ensemble des œuvres de Fred deux qui fut aussi écrivain sous le nom de Douassot..)je me suis permis d’acheter en livre de poche le Georges Duby Saint Bernard L’ art cistertien Champs/histoire Flammarion.
On trouve dans ce formidable essais ce que pourrait être l’art et il est bien déterminé par chacune des époques et civilisations.
Psychose aux Olympiades !
https://www.leparisien.fr/faits-divers/elle-va-bien-elle-dort-a-paris-un-homme-vivait-avec-le-cadavre-de-sa-mere-en-etat-de-decomposition-20-08-2024-Q25S2SVFCFBA5OFRLOSZ5VIXCY.php
Fred Deux !! 🙂
« la 69 est originale, intéressante et habilement conçue ».
Il est vrai que si c’est pour faire ce genre de remarque, peut-être vaut-il mieux éviter tout commentaire sur les œuvres d’art. On pourrait en dire autant d’une nouvelle mécanique de parapluie ou de grille-pain.
Et pourquoi pas ? Il y a de très beaux modes d’emploi et des descriptions d’objets intéressantes dans la forme, je me souviens avec plaisir de la description par Gadda d’une toilette WC.
Petits REBONDS matinaux en vrac aux erdéliens de la nuit passée qui en valent la peine (JE / 21.8.24_9.43)
@ P75 vous dit « la critique littéraire n’a aucune influence (…) ; par contre, je me suis souvent abstenu d’acheter des livres parce qu’une critique disait du bien, précisément »… Et voilà pourquoi votre fille est muette, on se gardera bien de la vouloir guérir, un brin !
@ MS / « L’anomalie ce n’est pas Daoud »…, ce serait pas Le Tellier, plutôt ?
@ Puckt / Anéfé, j’avions également remarqué que le très intelligent humaniste qu’était Victor Hugo pouvait être un gros enfoiré comme moij, de tems à autre… Une gentille découverte, merci bienj, ‘reusement que vous étiez là… L’Etranger vious fait encore gamberger. Il s’empêche pas, hein ?…
@ r^z / « je partage ton immense gravité »… Oui, c’est comme un arc-en-ciel, Thomas… Moij’itou.
@ RPTV à ->Fred Deux. Merci pour ce beau souvenir de St Martin Noble Val… De belles vacances culturelles en provinces, sans aucun doute, vous passez. Je ne connaissais pas ce dessinateur qui m’a l’air prometteur.
https://www.connaissancedesarts.com/arts-expositions/art-moderne/une-constellation-dexpositions-pour-celebrer-le-centenaire-du-dessinateur-et-ecrivain-fred-deux-11190171/
Merci, vous êtes formidable, comme notre autre et même gentil ami humaniste, lmd.
@ RM / Merci pour la 69e. Anéfé, elle a plus d’entrain et d’allure que la précédente. Elle nous raz gaillardit la matinale.
Bàv 🙂
*** oui RM, je me souviens avec plaisir du parti pris des choses, de la figue, du savon, du cageot et de l’éponge… C’était trop bien, Francis.
(N’égrottons pas plus avant avec les fats, mme Naugrette, oui je vais la lire, je ne l’avais pas encore fait, hein, MC !).
@ PA : « à sauts et à gambades », dans le présent post. Directement issu de ce charmant petit opus à quatre mains.
https://www.google.fr/books/edition/%C3%80_sauts_et_%C3%A0_gambades/dawSEQAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&printsec=frontcover
Il mériterait assurément d’être chroniké dans la 2e salve… Nous le recommandons chaudement aux non conformistes de ce blog, car il ne le sera point icite.
https://www.google.fr/books/edition/%C3%80_sauts_et_%C3%A0_gambades/dawSEQAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&printsec=frontcover
Bàv,
Excusez-moi JJ-J, il y a eu malfaçon et le corrigé laisse à désirer. Donc :
« Malgré le ton, a été écrite à la même époque où Haydn écrivait des œuvres comiques, cela nonobstant et malgré les différences dans son caractère par rapport aux précédentes, la 69 est originale, intéressante et habilement conçue — représente une définitive rupture avec l’intense période Sturm und Drang du compositeur. »
A sauts et à gam.bades (in papier PA) -> directement importé de :
https://www.google.fr/books/edition/%C3%80_sauts_et_%C3%A0_gambades/dawSEQAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&printsec=frontcover
Certes Renato, et que dire de L’éloge de l’ombre, chef-d’œuvre parmi les chefs-d’œuvre,- comme il y a des vierges parmi les vierges, (dont une magnifique au musée des beaux-arts de Rouen)?
Cela dit, on se demande si ce n’est pas surtout en relisant vos propres commentaires que vous avez fini par juger inepte tout commentaire.
@ Houris /// éloge de l’ombre et/ou usage du fiel melliflu ?… d’un Tanizaki éminemment surfait en snobie occidentale, outre une remarque tardive bien désobligeante aux meilleurs de l’erdélyse.
Bon, je rentre.
Le mépris des rouannaises, on ne le fait point dire, purkt !
Évidemment, quand on a les capacités intellectuelles d’une trancheuse à jambons, un certain nombre d’auteurs peuvent paraître « surévalués ».
J’avais déjà corrigé, bien qu’insuffisamment. Inepte ? Pourquoi pas, mais je parlerais plutôt d’inattention. Après, chacun voit les choses comme il l’entend, de toute façon l’avis des autres ne m’a jamais vraiment intéressé — bien sûr, si c’était celui de quelqu’un que j’apprécie, ce serait autre chose.
Oui, Renato, je sais bien que vous êtes un être supérieur . Mais enfin on vous lit.
Tu vas arrêtez de nous emmerder avec Genet, JB!
Son expérience date d’il y a 50 ans et son point de vue est fortement orienté…
Arrêter, pardon
Si l’art est un reflet de notre époque, les boîtes en question montrent bien que nous vivons une époque de merde.
En quoi le fait de ne pas tenir compte de l’opinion d’autrui fait-il de quelqu’un un « être supérieur » ?! il y a-t-il un critère ?
Hé oui closer l’art est toujours le reflet d’une époque, et si on trouve que cet art est merdique c’est juste une façon de dire que l’époque est merdique.
d’où l’importante nécessité de l’art.
Pablo, tu es bien bon d’argumenter à propos des boîtes de Manzoni; elles n’en valent pas la peine.
Je vais une fois encore citer Nathalie Heinich, désolé. Elle a exposé dans une conférence, qu’aujourd’hui, était appelé « art », ce qui était défini comme « art » par les marchand « d’art » auto proclamés.
Le génie de ces gens étant d’arriver à convaincre des acheteurs très riches de payer très cher des merdes en les soumettant au chantage du type « toutes les révolutions artistiques depuis les romantiques et surtout les impressionnistes, ont été rejetées au départ; vous n’allez tout de même pas faire la même chose que les bourgeois obtus du 19 ième siècle! »
Bien entendu, ils exercent ce chantage beaucoup plus finement, mais c’est bien ça l’idée sous jacente.
Et il y a assez de riches cons pour que ça marche…
Alors closer on en est où dans la lecture frères k.?
Renato, il y a plus de quinze ans que je vous lis. Il est évident que vous vous évaluez très haut sur l’échelle démiurgique.
La première partie de la vie de Dostoievski montre que la littérature est aussi le reflet d’une epoque.
Jeune Dosto était un humaniste idéaliste comme les écrivains dont nous parle passou parce que la mode en Russie était à l occidentalisme avec toutes les idées hulanistes venues surtout de France après la révolution genre Sand & CO.
Dosto y croyait vraiment.
le plus grands critique russe de l’époque s’appelait Belinski, c’était plus qu’un critique, c’était un guide Parker, c’est n gourou, un maître.
Belinski était fan de Gogol, Lermontov, Pouchkine etc.
Quand Dosto écrit des bouquins comme les pauvres gens, humiliés offenses etc. il y croit à donf.
Par exemple le narrateur d’humilies offenses est un écrivain qui pleure en décrivant la vie de ses personnage, Dosto devait parler de lui parce que c’ était un type hyper sensible.
Si ses livres de l’époque montrent des faibles écrasés par le pouvoir des puissants c’est avec l’idée qu’il est possible de changer cet ordre des choses.
La signification de « Merda d’Artista », Closer, a fait l’objet de nombreuses interprétations inutiles, car il ne s’agit que d’une critique de la commercialisation de l’art. Et ce n’est pas d’une mienne interprétation. Manzoni était un ami de mon père — qui, pour son goût, n’allait pas plus loin que Giacomo Cerutti — et je me souviens qu’un midi, au restaurant, lorsque il lui demanda « Pourquoi chier dans une boîte ? », il répondit : « Je me moque du concept de valeur artistique. Dans la société émergente, puisque la signature qualifie l’œuvre, certifie son originalité et lui garantit une valeur, n’importe quel objet signé, même une boîte de merde, peut devenir un chef-d’œuvre ». Mon père lui a rappelé qu’un écrivain connu (Buzzati, je crois) avait écrit à son propos que « les intentions ironiques ou révolutionnaires ne suffisent pas à racheter la vulgarité et le mauvais goût de nature goliardique ». Ce à quoi il a répondu : « Le mécanisme pervers d’un art devenu un marché de signatures prestigieuses est-il moins vulgaire ? »
Chaloux, dans la ligne « bio » de mon account X il y a écrit : « rien de mémorable ».
On croit que c’est l’expérience du bagne qui a changé Dostoievski : c’est faux !
Au contraire il dit dans son journal que son idéalisme lui a permis de survivre.
et quand il sort du bagne il repars de plus belle dans ces mêmes idées et même la maison des morts est encore un livre écrit par le jeune humaniste qu’était Dosto.
Giacomo Cerutti dit il Pitocchetto, École de couture, vers 1720-1725.
Close c’est le genre de truc qu’il faut savoir quand on lit les frères K.
Par exemple Aliocha représente ce jeune Dostoievski.
Meme Ivan dans un moindre niveau.
il leur fait dire exactement ce que lui disait avant quand il était jeune. C’est même pour ça qu’il ne les aime pas.
Close si vous voulez savoir ce qui fait changer Dosto je peux vous le dire à la seule condition que vous me le demandiez poliment et gentiment.
M’est avis que le mammouthesque Henri Bordeaux cité par Pablo aurait mieux fait de balayer devant sa porte, compte tenu de sa très abondante et médiocre production romanesque.. MC
67%, Kolya
Votre père était un sage, Renato.
Renato, j’ai pour vous une certaine estime, ce dont vous n’avez rien à f…, ce que je comprends très bien. Mais enfin, il est évident que vous aussi vous estimez.
Cela dit, j’espère que vous écrivez vos souvenirs, même sous forme de courtes notes. Dans le cas contraire, ce serait une perte .
On peut se demander si Paris , Notes d’un Vaudois n’atterrit pas ici sous la plume de Sasseur uniquement parce qu’il est préface par Pierre Assouline.
Sur le caractère de « Suisse planqué « de Ramuz, ( JJJ), on peut comprendre qu’il soit parti à Paris sur les traces d’un Rod faire une thèse jamais finie sur Charles-Louis-Philippe. Las, c’est à Paris qu’il réalise qu’il est vaudois, même s’il y publie sans retentissement le Règne de l’ Esprit Malin chez Perrin(!). Ainsi « Paris Notes d’un Vaudois, » circa 1930, rétablit -t-il un équilibre et solde-t-il une période terminée il y a longtemps. Un autre rôle semblablement cathartique mais d’une toute autre profondeur est dévolu à « La Leçon de Cezanne, » mais bien plus tôt. Parce que la on touche à l’écriture ramuzienne, du moins si l’on souscrit à l’ « Ut pictura , poésis « . Bien à vous. MCourt
Chaloux, « écrire et publier » était le mot d’ordre lors de mes jeunes années et pendant un certain temps je me suis plié à l’exercice, mais à la longue c’est fastidieux et, cela bien à part, je suis paresseux et inconstant. De plus, mes souvenirs n’apporteraient rien de nouveau et ne feraient qu’ajouter des variantes d’anecdotes à des variantes d’anecdotes déjà connues.
Ou l’on apprend que Marie Sasseur lit l’ Arabe sans mal. A-t-elle suivi l’ Assimil? Ou la même déplore le goût atrocement francophile de « St Germain « . MC
Le MaCaque en apprend des choses…
Peut-être trop.
Sinon, il dit avoir lu Daoud. Encore un mensonge.
Puck » On croit que c’est l’expérience du bagne qui a changé Dostoievski, c’est faux ! » Alors pourquoi avoir utilisé cet argument du bagne pour l’opposer à Flaubert???
Ou l’on apprend que Inaam Bayoud(*) qui écrit en arabe est plus pertinente que le fraîchement naturalisé parisien, pour causer des femmes sous la dictature islamiste.
(*)
https://lematindalgerie.com/les-islamistes-se-dechainent-contre-inaam-bayoud-et-houaria/
« On peut se demander si Paris , Notes d’un Vaudois n’atterrit pas ici sous la plume de Sasseur uniquement parce qu’il est préface par Pierre Assouline »
C’est ça connard, demande toi quels livres ont été chroniqués dans le billet de Passou.
Cette langue de pute aura encore mal lu mes commentaires…
Quant à décerner au MaCaque dément ne serait-ce que le début d’un soupçon de compétence à propos des écrits de Ramuz, c’est une plaisanterie de mauvais goût, j’espère.
Ces baltringues, je te jure…
______
Sinon, j’ai commencé un roman de la rentréelittéraire, sur un sujet d’importance.
Sinon, il dit avoir lu Daoud. Encore un mensonge.
Qui vient s’ajouter à une longue liste d’impostures. Et dire qu’un imbécile a cru voir ce dément en conférence à la bnf, quelle rigolade.
Je songe à mettre mes fientes de poule en boîte. Et les vendre à prix d’or. Je sais que JJJ serait le premier à réserver les siennes.
Sur l’étiquette : « Véritable caca des poules de Dédé de Chaville, nourries aux endives ». Boîte en acier inoxydable qualité Marine garantie 100 ans.
« Son expérience date d’il y a 50 ans et son point de vue est fortement orienté… »
Sa parole est libre et son expérience unique et précieuse pour comprendre la complexité du problème judéo-palestinien, closer.
En quoi Genet te gêne t-il ?
Pour closer
Une lecture explosive d’été
Passionnante la relecture de « Un captif amoureux » de Jean Genet (1910-1986) à près de quarante ans d’écart ! Un livre testamentaire, que j’avais lu à sa parution, juste après la mort du poète. Un livre plus autobiographique que romanesque, dans la lignée du « journal du voleur » et qui a mis fin à « plus de vingt-cinq ans de presque total silence ». « Un captif amoureux » est essentiellement consacré à son compagnonnage avec les exilés et les combattants Palestiniens et les longs séjours qu’il effectua dans leurs divers camps de 1970 à 1984. Des bribes de mémoire éclatée, où sont également évoqués les Black Panthers, qu’il fréquenta quelques années plus tôt. Genet, qui, à peine sorti de l’adolescence, avait été envoyé faire son service militaire à Damas, en Syrie, s’est toujours intéressé au Moyen-Orient, à ses conflits passés et présents, à son histoire. Comme en témoigne son récit, bien dans sa manière, tout à la fois poétique et politique, au bon sens du terme, où à travers ses rencontres, ses observations et ses choses vues, on prend toute la mesure de la complexité des problèmes qui secouent cette région explosive depuis le début de la Première Guerre mondiale et met en cause les principaux empires et puissances de l’époque : ottoman, anglais, français, italien ou allemand. Et nous démontre que les responsabilités dans cette zone particulièrement conflictuelle sont bien antérieures au retour des Juifs en Palestine après la Seconde Guerre mondiale. Oui, un livre d’un poète authentique, pour qui l’écriture était avant tout érotique. Une lecture passionnante et édifiante, qui nous permet de comprendre, aujourd’hui plus que jamais, que ce n’est pas en criant tout en sautilant sur ses jambes : « Gaza Gaza Gaza ! Que l’on va régler le problème. Tout au contraire ! Extraits :
« Plus tard, j’aurai trop souvent l’occasion d’observer de près les vieilles dames de ce qui reste des grandes familles palestiniennes. (…) Elles étaient donc – l’une d’elles surtout – douces adorablement et égoïstement, c’est-à-dire que leur douceur avait pour but de tenir à distance les misères trop crues. (…) Elles se tenaient au courant des souffrances de Chatila autant que du cours de l’or et du dollar, dans les deux cas à travers des points d’une broderie, ou tapisserie de laine et de soie ; la souffrance était connue, mais en passant par un coussin, par une robe de cent ou de cent vingt ans, brodée par des doigts morts, sous des yeux aveugles. Elles cultivaient la politesse afin d’en être parées (…)
De leur lit de parade, elles regardent leur peuple à l’aide d’une longue-vue en nacre. De ce lit et des fenêtres, les princesses aux poignets assez costauds pour porter les chaînes d’or, elles regardent les combats et la tristesse de leurs regards ajoute encore en préciosité. De la fenêtre d’une maison portative, je regardais la mer, au loin, Chypre, et j’attendais les combats, mais non jusqu’à devenir une vieille princesse aux chairs succulentes. Cette ressemblance ne me troubla jamais (…) ; pourtant comme elles, d’une fenêtre ou d’une loge, et comme avec une lorgnette de nacre, j’aurai regardé la révolte des Palestiniens. Que j’étais loin d’eux – par exemple quand j’écris ce livre, au milieu des feddayin, je demeurais en deçà d’une lisière, je me savais épargné, non par la grâce de mon physique celte, non par un enrobement de graisse d’oie mais d’une cuirasse autrement étincelante et sûre : ma non appartenance à une nation, à une action où je ne me confondis jamais. Le coeur y était ; le corps y était ; l’esprit y était. Tout y fut à tour de rôle ; la foi jamais totale et moi jamais entier. »
« Il y a tant de façons d’être mariés. Mais ce qui me paraissait étrange c’était, chaque jour – jour et nuit – chaque heure et chaque seconde, sous les arbres, les jeux de ce curieux manège : l’islam avec le marxisme. En théorie tout y était contradictoire : Coran et Capital se haïssaient, cependant une harmonie, sensible à tous, semblait résulter de ces deux divagations. Qui donnait par générosité semblait l’avoir fait par justice, après lecture intelligente du livre allemand. Nous naviguions en pleine folie, avec vitesse et lenteur, un Dieu cognait du front le front bombé de Marx qui le niait. Allah était partout mais nulle part, malgré les prières vers La Mecque. Louis Jouvet était un acteur connu en France dans les années 46-50. Avec le même détachement je répondis oui au sien quand il me demanda d’écrire pour lui une pièce à deux ou trois personnages. Je compris que la courtoisie lui dictait la question presque provocante et ce fut la même courtoisie que je reconnus dans la voix d’Arafat quand il me dit :
– Et pourquoi pas un livre ?
– Bien sûr.
Puisque nous échangions des politesses, nous n’étions tenus, ni l’un ni l’autre par des promesses oubliées bien avant qu’elles ne soient dites. La certitude qu’il n’y avait rien de vraisemblable dans la question d’Arafat pas plus que dans ma réponse, fut peut-être la raison réelle qui me fit oublier le papier et le stylo. Ne croyant pas au projet du livre – d’aucun livre – certain de n’être attentif qu’à e que je voyais ou entendais. Je m’épris autant de ma curiosité que de ce qu’elle observait. Sans bien m’en rendre compte chaque évènement et chaque parole se disposa dans ma mémoire. Je n’avais rien à faire, sauf à voir et entendre, ce qui n’est pas une occupation avouable. Curieux et indécis je restai donc là et peu à peu, comme les vieux couples d’abord indifférents l’un à l’autre, entre les Palestiniens et moi, mon amour et leur tendresse me retinrent à Ajloun*. »
* Le camp d’Ajloun, en Jordanie, l’une des nombreuses bases palestiniennes où séjournera Jean Genet, jusqu’à 2 ans avant sa mort, durant les quatorze dernières années de sa vie…
(« Un captif amoureux, folio, p. 148 à 151)
Jean Genet
De l’érotisme révolutionnaire
« Si les panthères n’avaient été qu’un gang de jeunes Noirs qui saccagent le domaine des Blancs, des voleurs qui ne rêvent « que » de voitures, de femmes, de bars, de drogues aurais-je bougé pour être avec eux ?
En lisant Marx, en menaçant d’assener sa pensée sur la libre entreprise, ils ne s’étaient pas débarrassés de la soif d’exclusion, – a-sociaux, a-politique, mais sincères dans leurs tentations et leurs tentatives de former une société, dont ils entrevoyaient l’idéalisme et le réel sans gaieté, ils étaient travaillés par des forces « a », et pendant tout le temps que je vécu avec eux, je crus reconnaitre en eux une sorte de tension affolante : rejet de toute marginalité aussi impérieux que l’appel à la marginalité, à ses extases singulières.
Les révolutionnaires risquent de s’égarer dans trop de miroirs. Il faut pourtant des moments saccageurs et pillards, côtoyant le fascisme, y tombant quelquefois momentanément, s’en arrachent, y revenant avec plus d’ivresse. Ces moments ne sont pas exactement d’avant-garde, ils étaient avant-coureurs, le fait de jeunes Noirs adolescents travaillés autant – plus – par une sexualité folle, que par les idées qu’ils émettaient. » (Un captif amoureux, folio, p. 424)
« La Palestine n’était plus un territoire mais un âge, jeunesse et Palestine étant synonymes.
De Ali en 1970 (…)
Accepter un territoire, si exigu fût-il, où les Palestiniens auraient un gouvernement, une capitale, des mosquées, des églises, cimetières, mairies, monuments aux morts-martyrs, champ de courses, terrain d’aviation où un détachement de soldats présenterait deux fois par jour les armes aux chefs d’Etat étrangers, c’était une hérésie tellement grave que même la penser comme seule hypothèse était péché mortel, trahison à la révolution. Ali, tous les feddayin étant comme lui, n’admettait qu’une révolution grandiose en forme de bouquet d’artifice sautant de banque en banque, d’opéra en opéra, de prison en palais de justice, afin de laisser intact les puits de pétrole qui appartiennent au peuple arabe. (…)
Il m’était interdit d’être amoureux d’Ali. La beauté de son corps, celle de son visage, surtout le grain de sa peau me troublaient, mais de l’idéologie que fait-on camarade ?
Il savait que je l’aimais, et nulle arrogance de sa part ; une gentillesse éveillée mais aucun feint abandon. Cependant il savait que j’aimais les garçons. » (p. 434-437)
Extrait d’une conversation entre Abou Omar, un responsable palestinien, et Jean Genet :
« – En 1964, Fatah n’était qu’un très modeste ruisseau. L’ingénieur Arafat décida d’être à temps plein un révolutionnaire. Il démissionna de son métier. La bataille de Karameth fut nommée victoire autant par les Palestiniens que par le monde arabe entier. Les engagements à Fatah firent que son effectif se multiplia par cinq ou six. Les camps ne furent plus de réfugiés mais d’entrainement. (…) sauf Arafat et quelques autres responsables, à peu près personne n’était capable de diriger avec finesse ce qui était devenu un peuple en effervescence. Une effervescence qui fût peut-être retombée car on a oublié dans le monde de nombreux mouvements d’indépendance. Nous avons eu la chance de découvrir nos trois ennemis principaux, dans l’ordre d’importance : les régimes réactionnaires arabes, l’Amérique, Israël.
– Vous donnez la dernière place à Israël.
– Je sais que sans les écrire en ce moment vous prenez des notes. C’est donc à un homme qui écrira un livre que je m’adresse et je préfère la vérité. » (folio, p. 447-449)
Il faut d’abord devenir une « signature prestigieuse » D., c’est-à-dire avoir une œuvre — peut-être discutable mais vendable —, puis vous pouvez mettre en boîte ce que vous voulez.
Il me gêne en ce que tu en fais une sorte d’autorité sur le conflit israelo palestinien, alors qu’il n’est pas un spécialiste de la géo politique du MO, à ma connaissance.
Karim Bouamran, socialiste de droite (même le Fig Mag en dit plutôt du bien), très critique de LFI, issu de la diversité et du 93, paraît avoir un bon CV pour être choisi pour Matignon.
Les poètes sont bien supérieurs à tous les spécialistes, closer !
N’oublie pas que le fond c’est la forme…
Avec les fientes de vos poules, vous pouvez, plus utilement, fertiliser votre potager.
J’avis oublié les Black Panthers, JB. En fait il était irrésistiblement attiré par tout ceux qui haïssaient les blancs et l’occident, raison suffisante pour moi pour récuser son témoignage.
Parce qu’il y a , il faut le supposer du moins, une bonne lecture de vos commentaires, Sasseur? Vous devriez ici en coucher les règles, si toutefois elles sont applicables aux pauvres mortels et mortelles que nous sommes. Accessoirement, à propos de mensonge, je vous signale que votre vénéré maître et critique a rendu accessible les 42 premières pages du roman. C’est ce que j’ai eu la curiosité de lire , et je pensais que vous l’aviez compris. Mais non . Trop simple, trop évident pour qui cherche obsessionnellement des « mensonges », et finit par les trouver où ils ne sont pas. L’essentiel n’est-il pas que ces 62 premières pages ne recèlent aucune faiblesse, et je les ai cherchées ? Je crois qu’on vous reentendra Jeudi. À Jeudi donc, avec le plaisir que vous savez. MC
@ Je sais que JJJ serait le premier à réserver les siennes.
Anéfé, dédée, si vous acceptez que j’ajoute aux vôtres les selles des miennes, le résultat aura bien plus de goût, à mon sens, vous garnantis-j…
On pourrait se faire des couilles en or, comme dirait Elton J. Musk @ Donald Trompte. Bàv,
Elton Musk. Bàv,
N’oublie pas que le fond c’est la forme…
Jazzi dit:
La forme c’est le fond qui remonte à la surface.
(V.Hugo)
Contrairement à son bagout d’enfer, elle est toujours en retard d’un siek’, même chez Passoul, Marc. Quelle drôlesse ! Finalement, l’est bien infiniment attrayante que l’inénarrable Rouennaise parmi toutes mes clopines, non ? Bàv,
@ l’est infiniment moins bien attrayante que…
(***Chacun aura rektifié de son plein gré avec son intelligence moyenne). Bàv,
Le MaCaque aime se prendre des claques, c’est un peu « normal », si j’ose dire…
Mes commentaires s’ils sont lisibles par tous ne s’adressent cependant pas à n’importe qui.
Cela dit je ne lirai pas le bouquin de Th. Clerc, je pense avoir été claire.
« Accessoirement, à propos de mensonge, je vous signale que votre vénéré maître et critique a rendu accessible les 42 premières pages du roman »
C’est pas possible, Passou aurait fait ça ?
Ah oui, le sombre imbecile, MaCaque dément gratifie la rdl d’un commentaire » erudit » du même.
Cette rigolade….
« @ l’est infiniment moins bien attrayante que… »
Pas d’accord, JJJ.
A lire, Sasseur est beaucoup plus sexy !
J-J dit: à
Contrairement à son bagout d’enfer, elle est toujours en retard d’un siek’
Oui, les branleurs, j’en suis seulement à mon 3ème roman de la rentrée en une semaine, compte pas que je me coltine les 459. Ils seront six à tout casser, mais j’attends la suite…
Je choisis, moi, qui je lis. Et ça reste un plaisir et un passe-temps, du moins dans le temps imparti.
Sur ce, bonne suite, et lisez !
les poètes?
DES QUE j’ai lu le « mot » « archipel », j’ai pensé que c’était un mot de « poètes » :d’autres aussi, sans doute, mais l’attends et
MC, en toute justice : ce n’est pas Sasseur qui a cité Paris (Notes d’un Vaudois)
https://larepubliquedeslivres.com/rentree-litteraire-premiere-salve/#comment-1401960
Je l’avais mentionné (pour l’avoir lu, ainsi que les deux romans cités en même temps) parce que la phrase cacophonique, associée apparemment par L. Gaudé à PARIS, me semblait relever d’une écriture très différente (raison pour laquelle je ne l’avais pas du tout identifiée ni attribuée à Ramuz).
Revendication des « petites différences » d’une « langue approximative » ? Mais dans quel contexte ? phrase énoncée par quel personnage (dans cet Adieu à beaucoup de personnages que je ne connais pas) ?
J’avais donc fait appel à vous pour m’éclairer, mais malheureusement seules l’insulte et l’agressivité permettent ici d’être entendue.
Nouvelle amusante. À Rome, un voleur entre dans un appartement, son regard tombe sur un livre sur la mythologie grecque, il s’assoit, il s’oublie en lisant et il est finalement arrêté.
Père Archipel ! me voici près de toi saluant ton repos !
Car tu vis, ô Puissant ! et toujours sans vieillir tu reposes dans l’ombre
De tes monts, comme alors, et toujours étreignant de tes bras de jeune homme
La terre que tes vagues entourent, le pays ravissant de tes filles.
Pas une île perdue ! Oh, pas une des fleurs de tes eaux n’est perdue !
Crète est debout et Salamine a reverdi, et, sous la lueur des lauriers
Ornée d’une auréole de rayons, à l’heure où s’enflamme l’aurore,
Délos élève son front inspiré ! Et Ténos et Chios
Regorgent de fruits empourprés, et, du haut de ses collines ivres,
La boisson de Cypros ruisselle, et, sur les pentes de Kalauria
Comme alors, les ruisseaux argentés gagnent l’onde ancestrale du Père !
Toutes sont là, les îles, les mères immortelles des Héros.
holderlin
Superbe !
Merci pour le poème, cité à bon escient, et alii.
(Passou a rajouté un chapô à son article)
Der Archipelagus, manuscrit de Friedrich Hölderlin
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d6/Archipelagus_01.jpg
X, vous avez ete victime de la fécondité épistolaire de Sasseur, je m’en excuse. Mais en effet, le phrasé de Ramuz n’a rien à voir avec le prétendu titre Gaudesque,fut-ce, et a fortiori, avec ce double que. Bien à vous.
MC
D’île en île…
« Une île de Louisiane, l’Île de Jean Charles, est en train de disparaître. La cause, ou plutôt les causes, la montée des eaux mais aussi l’érosion provoquée par l’exploitation pétrolière. »
A bon escient, salut, ptdr
« La doyenne de l’humanité, l’Espagnole María Branyas Morera, qui avait survécu à des guerres et des pandémies, dont la COVID-19, s’est éteinte dans son sommeil mardi à 117 ans en Catalogne, a annoncé sa famille. »
Sur la photo, elle avait à elle seule le visage ravagé de la Guerre d’Espagne !
A mon avis, le Daoud sera plébiscité par Angot, juré Goncourt.
Pour qui a lu son très ancien et tres violent » vu du ciel « , et les pages du Daoud en accès libre, c’est une évidence…
Sur la photo, elle avait à elle seule le visage ravagé de la Guerre d’Espagne !
Moi, je l’ai trouvé très belle !
trouvée. Très.
Il se trouve que j’ai , non « le prétendu livre gaudesque « , énième saloperie de l’imposteur, mais le merveilleux, dans tous les sens du terme, » Paris, mille vies » de Laurent Gaudé, et si d’aventure subsistait un doute, et pour pas grand monde, le lieu étant désormais hacké par de sinistres imbéciles, incultes, je renvois tout naturellement à la dernière page de l’opus cité…
Nouvelle amusante. À Rome,
Avec un peu de chances, en taule, il pourra finir l’ouvrage !
En repensant à la première photo (lire tout en faisant autre chose)
« Moi, je l’ai trouvé très belle ! »
La beauté des ruines est sans pareille, rose !
Sondage auprès des français pour le premier ministre:
Premier: Attal
Deuxième: Bardella
Troisième: Bertrand
MDR!
(personne de gauche en passant)
Archipels
J’espère que Passou aura encore quelques superlatifs en réserve pour celle-ci, car , alors c’est bien…mieux qu’un collectionneur de déchets des puces:
https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/L-arbalete-Gallimard/Alors-c-est-bien
en taule?
REVENONS à Genet
« À la fin de sa vie, Genet a répété qu’il avait besoin de la prison pour écrire ses livres. On sait comme il était un naturel menteur et pouvait dire le contraire de ce qui lui semblait devenu légende. Peu importe. Laissons-le à la légende qu’il s’est inventée et dont on a retissé celle qu’on a faite de lui pour paraître devant nous. Légende où il doit entrer un peu de vrai, comme toujours, quand il confie à François Sentein, le petit Franz : « Je n’écris plus rien. Ça me dégoûte. J’écrirai quand je serai en tôle. » Puis une fois en prison : « Mon intention est de travailler dur, et de terminer ici mon roman. » Soyons complices, croyons-le quand il mentira plus beau dans sa vieillesse et devant la caméra ou les journalistes. Croyons-le même s’il ne dit pas une vérité très exacte, même s’il s’était plaint au petit Franz : « Ici la vie n’est pas si drôle qu’on le croit communément chez vous. J’en suis à ma 3ème bagarre. Et j’écris dans ce désordre, mes papiers chamboulés toutes les demi-heures, quand ce n’est pas pour des fouilles c’est par des types qui se tabassent ! Ce n’est plus tenable », ou encore : « Et l’emmerdement d’une cellule où tous les gonzes sont idiots, et pis », « Que de cons en cabane, ô mon honnête ami ! », et il est vrai que la connerie empêche plus de se concentrer que le chahut. »
https://zone-critique.com/critiques/jean-genet-et-jecris-dans-ce-desordre/
C’est fou qu’il y ait des gens qui frétillent devant l’escroquerie organisée (et typiquement française) de la Rentrée Littéraire consistant à publier plusieurs centaines de nouveaux romans en même temps (plus de 50.000 par siècle !!) pour essayer d’obtenir des prix qui les fassent vendre à des naïfs…
Alors qu’il y a plusieurs milliers de classiques à lire, français et étrangers.
Décidément, « stultorum infinitus est numerus ».
J J-J
Contrairement à ce que vous affirmez, le roman d’Hélène Gaudy n’est pas « de la gnognotte »! je viens d ‘achever sa lecture est c’est un livre d’une délicatesse, d’une sûreté de trait, d’une émotion aerienne prenante et rare. Sur le thème d’un père vieillissant revisité et approché avec douceur, en oblique, par sa fille(c’est elle qui raconte) voilà une leçon de légereté , ce qui veut dire qu’il n’y a rien de pesant même si la gravité est là. Rien d’ostentatoire, aucune épate, quelque chose d’aerien,d’élégant et de pudique imprègne cette prose; l’écrivaine nous fait partager des intuitions psychologiques rares que le passage des années rend plus mystérieux. Des failles ,des vides, des secrets sont soudain là, émouvantsdans la page. .De plus le ton est remarquablement homogène. Pierre Assouline a bien raison de placer « Archipels » en ouverture de cette rentrée littéraire. Cet « archipels » fait partie de ces livres discrets qui risquent d’être engloutis dans le tintammare de quelques titres, ce serait une injustice. Un seul regret: pourquoi ne pas avoir placé une photo de cette romancière?
Un autre regret, pourquoi ne pas avoir mis en lien quelques premières pages de cette biographie de J-Ch Gaudy ?
Les vieux pères absents de leur vivant, ça a de la gueule aussi.
Je pense que c’est l’inconvénient des pères vieux, ceux qui deviennent père, vieux. Les enfants trinquent.
Il a fait des trucs intéressants Jean-Charles, si ça se trouve. Il n’a pas fait que collectionner des déchets.
Un bouquin pour les vieux et les enfants de vieux. Après faut pas non plus tabler sur une identification pour tous, hein.
C’est bizarre les hasards de l’édition.
Voilà deux écrivains, pratiquement du même âge, livrant chacune le portrait d’un père, sensiblement du même milieu artistique.
Pourquoi Alors c’est bien , pour l’une qui vient de remporter un premier prix de la saison littéraire , je vais le lire, et moins bien pour l’autre où tout paraît si fabriqué et artificiel.
Livre discret mon cul, oui.
MS, eh bien, puisque vous l’avez ce livre de Gaudé, et qu’on est prié de supposer que vous l’avez lu de près et compris, il ne devrait pas vous être difficile de dire en quelques mots pourquoi vous avez choisi cette citation au deuxième degré, de nous résumer la démarche de Gaudé qui l’a introduite dans son texte et semble l’avoir mise en valeur en position finale — démarche que l’on présume liée d’une manière ou d’une autre à celle de Ramuz de faire entendre cette formulation-là, en français stylistiquement non standard (en France du moins) et marquant aussi un écart avec son écriture habituelle.
La seule signification de la phrase n’y suffit pas.
@MS, eh bien, puisque vous l’avez ce livre de Gaudé,
Et je l’ai lu, un comble !
Pour la didactique et la pédagogie je n’en fait pas métier, ou alors c’est payant…et je suis déjà en CDI…
Pour la courte citation de Ramuz, et visiblement je ne suis pas la seule à y avoir été sensible…
Là :
http://shangols.canalblog.com/archives/2020/12/30/38731858.html
Je n’en fais
Et je renvoie, au passage
@passou
une coquille à corriger dans le billet
phrase à remplacer par :
on ne doutait pas qu’il FÛT écrivain
@X
merci de ce conseil de lecture; j
e lirai et et si la conversation s’y prête sur la RDL je vous ferai part de mes impressions
Mais arrêtez-donc de vous houspiller, à la fin ! C’est la rentrée littéraire, notre hôte nous la commente avec malice, et vous passez votre temps à vous envoyer des scuds. Comme si votre seul et unique regret était de ne pas y participer…
L’autre jour, mon voisin peuhl du fond du couloir m’a prise dans ses bras (je râlais pour un motif futile de voisinage, et je lui ai dit : « je râle parce que je ne vais pas bien », lui il a entendu juste que « je n’allais pas bien, » et alors, zou, il m’a prise dans ses bras, parce qu’ils sont comme ça les voisins peuls, et comment voulez-vous râler quand vous êtes engoncée dans les épaules d’un mètre quatre-vingt de gentillesse ?) Et je me suis fait la réflexion qu’on ne m’a pas souvent prise dans les bras, ces derniers temps, enfin moi ça ne m’est pas arrivé depuis… Depuis… Depuis… Bref ! (c’était ma contribution à la rentrée littéraire).
Enfin, je dis « un mètre quatre-vingt », c’est plutôt un mètre quatre-vingt dix, hein. J’ai pas mesuré !
Y participer c’est déjà d’en lire quelques uns, de ces romans de la rentrée. Pas de lecteurs, pas de rentrée , c’est logique.
Et moi ça me plaît bien ces olympiades de littérature. On a nos chouchous, ceux qui mettront la barre assez haut, et puis ceux qui devront passer dessous… C’est B.A U, mais pas seulement.
Un mètre quatre vingt dix, c’est grand. On peut accéder au placard le plus haut sans monter sur une chaise.
C’est un hug.
Vachement bien les voisins peuls.
À NYC, c’est pareil, sur le trottoir.
Marie Sasseur dit: à
Je pense que c’est l’inconvénient des pères vieux, ceux qui deviennent père, vieux. Les enfants trinquent.
Ça, c’est incroyable.
Pck j’ai conduit la suite d’un rêve toute la journée, dont je ne comprenais pas le regard plein de pitié sur le père, et après avoir nagé, festoyé, andouillette au menu et siesté, espagnolé, et oeuvré au Noiret, j’en suis arrivée à la conclusion que ce n’était pas la compagne, aux yeux gris, mais la fille.
Pile poil ce que dit MS.
Ce voisin Paul, que Clopine s’obstine à orthographier Peul, allez savoir pourquoi, n’a peur de rien. Brrrrrr….
Moi je n’ai aucun « blouze de la rentrée » tout simplement parce que je ne suis pas parti, contrairement à tous les cons et les connasses.
Hier dans le bus j’en ai vu une, j’étais mort de rire, en jupette mauve légère de plage alors qu’il tombait des cordes, la mine déconfite, le cheveu mouillassant de bonne pluie francilienne, traînant honteusement son bilan carbone de l’avion qui l’avait ramenée à Orly.
J’ai eu envie de lui dire tout ça devant tout le monde et puis non, par charité je me suis tu.
« par charité je me suis tu »
Tu voulais dire « par lâcheté je me suis tu » !
Un instant de détente
Bacchus vêtu de raisins devant le Vésuve avant l’éruption donne à boire à une panthère ; au premier plan le serpent agathodaimon.
C’est la seule représentation que nous ayons du Vésuve avant son éruption.
Peuls :
Peut-être un acte de charité envers soi-même.
Oui je suis lâche, Jazzi. C’est comme ça.
La lâcheté est une manière comme une autre de se débarrasser des autres.
Oui Samuel. J’ai très honte de ma lâcheté mais c’est comme ça.
Jazzi n’a toujours pas compris qu’il y a beaucoup de choses qui restent incomprises dans cet incompréhensible processus qu’on appelle la vie.
Chose vue. Je suis passé près de ce jeune homme et de cette jeune fille. Ils se souriaient aimablement. J’entends la jeune fille prononcer le mot « cinquante » et là stupeur, alors que j’étais juste à côté d’eux, elle a, d’un geste gracieux et rapide, fait voleter le peu de tissu qui lui servait de jupe révélant au jeune homme qu’elle ne le trompait pas sur la marchandise, laquelle consistait en quelque duvet pubien aussi blond que la chevelure de la demoiselle sous un collant transparent et rien entre les deux. Le jeune homme regarda à peine continuant de sourire à la belle. Je m’éloignais et à quelque distance je me retournais. Ils s’en allaient… consommer quelque part pour cinquante euros un commerce que le code pénal qualifie d’illicite.
@ PE / Je retire le mot gnognotte. Et vous sais gré de défendre les archipels aux sirènes…
@ CT / Etes vous sûre que ce serait pas plutôt un Masaï ? Sont tout aussi gentils et plus grands que les Peuls, d’après. Ils comprennent la douleur des femmes.
@ Herdélie / Je viens de m’offrir et commencé les 70 Vierges du FIS algérien (KD). Puis il y aura le Gael Faye (sur Kigali, 30 ans après). C’est cher quand on ne les reçoit pas en service de presse. Donc on préfère aller à son instinct, plutôt qu’à aller à la salve à Passou. Certains sont trop vite influençables… cela m’étonne bcp de Paul-Le Peul… Sasn compter le 3e tome du Kafka qu’est pas fini… Bon, et les poules à aller fermer et à recueillir la fiente… Elles s’impatientent.
Bàv, les maritornes. —–
J J-J dit: à
@ mais le Daoud est bien écrit, et peut-être même mieux que bien écrit.
Le style est remarquable en effet.
Un peu plus loin un jeune homme fort barbu et avenant assis à côté d’un autre jeune homme fort barbu et avenant. Les hétérosexuels ont cette manie de se causer – comment dirais-je – parallèlement, leur nobles regards perdus dans le lointain. Tandis que les homosexuels se tournent de trois quarts l’un vers l’autre. Nous étions dans ce deuxième cas. J’ai laissé se perdre dans le soir ces conciliabules d’un divan oriental-oriental et j’ai poursuivi ma promenade.
L’air est doux. Et l’atmosphère manifestement aux fêtes galantes.
«… cet incompréhensible processus qu’on appelle la vie. »
Proposition intéressante, car les gens ou tiennent la vie comme incompréhensible ou bien ils ne la comprennent pas mais il se font l’illusions d’en avoir compris le sens, mais ils prétendent que l’art soit compréhensible…
C’était ma contribution à la Physiologie de la Région parisienne.
Samuel dit: à
La lâcheté est une manière comme une autre de se débarrasser des autres.
De se débarrasser de soi-même, selon moi.
consommer quelque part pour cinquante euros un commerce que le code pénal qualifie d’illicite.
Et le mpox ?
Selon le Washington Post « Un pilote américain accusé de pédopornographie s’enfuit en Russie et s’enrôle pour bombarder l’Ukraine. »
Il s’agit de Wilmer Puello-Mota qui est apparu dans des vidéos de propagande militaire de Moscou vantant son expérience dans l’est de l’Ukraine.
@ PE. Je viens d’achever RAVAGES de Violette Leduc, dans sa version uncut, et contrairement à ce que vous pourriez croire, ce ne sont pas que des histoires de chaudes gougnottes, même si parfois, c’est limite. C’est bien plus profond. C’est autre chose. Comme une hardie exploration matérialiste sous un motif romanesque. Il aurait été dédié à Simone de Beauvoir. Bàv, je vous invite à le lire, plutôt que les trucks de la « rentrée ». M’enfin je ne voudrais pas vous influencer, hein !
https://www.lemonde.fr/livres/article/2023/12/16/ravages-de-violette-leduc-l-origine-d-un-monde_6206210_3260.html
Bàv,
@ Edmond Poivre /// J J-J dit: à,@ mais le Daoud est bien écrit, et peut-être même mieux que bien écrit.
Non…, c’est MC/PR l’auteur de ce petit rappel à l’ordre. Rendez lui cette justice, à celui qui est si souvent calomnié sur ce blog par la grognasse sexy de service (celle-là est attribuable à JB de potence).
Moi, je viend juste de commencer le roman de Kamel, autant vous dire que pour le moment, je n’en pense rien.
Bàv,
Suède.
Pakistan, Philippines, Thaïlande.
Thongchai Keeratihattayakorn, directeur du département de contrôle des maladies en Thaïlande, lors d’une conférence de presse au sujet d’un cas de mpox, à Bangkok, le 21 août 2024. LILLIAN SUWANRUMPHA / AFP
Haydn symphonie 70
L’une des rares symphonies de Haydn dont on connait la date exacte de création, car elle a été écrite par Joseph Haydn pour célébrer le début de la construction d’un nouvel opéra sur le domaine du château d’Esterházy — le jour de l’anniversaire du prince. Malheureusement, l’autographe a disparu ; on pense qu’il a été détruit dans l’incendie du théâtre Esterházy.
La 70 se caractérise par un puissant travail polyphonique, en particulier dans le deuxième et le quatrième mouvement. Le quatrième mouvement est une triple fugue. Haydn avait déjà utilisé des formes polyphoniques mixtes, en fera encore usage dans la 95. Autre caractéristique est le contraste entre le style sérieux et le style léger.
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