de Pierre Assouline

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La République des livres
Retour sur la consécration du « syndicat »

Retour sur la consécration du « syndicat »

Récemment interrogée dans l’Express sur l’art et la manière d’obtenir les droits d’édition du nouveau livre de Barack Obama, Sophie de Closets, Pdg des éditions Fayard, confiait à Marianne Payot :

 « Selon moi, dans le registre des Mémoires de président, comme il y a eu De Gaulle et Churchill au XXe siècle, il y aura Une terre promise au XXIème ».

A la réflexion, ce ne sont pas tant les qualités littéraires de « l’écrivain » Obama qui valent d’être discutées : gageons que l’empreinte de l’homme d’Etat les recouvrira bientôt ; c’est plutôt la comparaison avec les deux autres mémorialistes qui fait problème.

Que Charles de Gaulle, nourri de ses lectures de Bossuet, Chateaubriand, Las Cases, Barrès ait eu de longue date la fibre littéraire, et qu’elles aient nourri sa plume de mémorialiste ne fait guère de doute ; que ses Mémoires de guerre soient passées à la postérité comme l’œuvre historique d’un styliste, pléiadisé à raison, n’est que justice. Mais Winston Churchill ? Il avait certes la plume facile, comme en témoignent d’innombrables articles ainsi qu’un grand nombre d’essais et de récits historiques.

Il a été couronné du prix Nobel de littérature en 1953, succédant à Mauriac et précédant Hemingway, excusez du peu, pour l’ensemble de son oeuvre au moment de la parution de La seconde guerre mondiale en six volumes, « « pour sa maîtrise de la description historique et biographique ainsi que pour ses discours brillants pour la défense des valeurs humaines » selon le communiqué de l’Académie suédoise. Encore faut-il préciser que toute sa vie, il s’était fait une certaine idée de l’écriture. Quelque chose de collectif, ce qui est généreux, à ceci près qu’il signait seul.

Quand De Gaulle rédigeait seul les trois tomes de ses souvenirs parus de 1954 à 1959, rivé à son bureau de la Boisserie à Colombey-les-deux églises, face à la fenêtre donnant sur la forêt de Clairvaux et les coteaux champenois s’étendant à perte de vue, Sir Winston, lui, restait au lit dans sa propriété de Chartwell, un cigare dans une main et un verre de whisky dans l’autre, entouré d’une flopée de dactylos et d’une équipe composée de chercheurs, d’archivistes, d’historiens, de généraux à la retraite et de rédacteurs. Ceux que Andrew Roberts, son plus récent biographe (Churchill. Walking with Destiny, traduit de l’anglais par Antoine Capet, 1314 pages, 29 euros, Perrin), appelle avec un goût certain de la litote « ses assistants littéraires ». Churchill les désignait avec des accents plus mafieux comme « le syndicat ».

Il n’y a pas qu’Agatha Christie : lui aussi a eu ses dix petits nègres, pardon, ses « ils étaient dix » comme il convient de le dire désormais. Du fond de son plumard, il dictait à ses multiples plumes sa version très personnelle de l’Histoire ; puis ceux-ci vérifiaient, nourrissaient, documentaient, réécrivaient ; plusieurs jets du manuscrit plus tard, après qu’il eut été soumis à une quarantaine de personnalités qui y étaient évoquées afin de solliciter leur aval ou leur censure (famille royale, responsables politiques, anciens ministres, diplomates etc), le patron le « churchillisait » en le mettant à sa sauce à coups de ratures, de paperolles et d’allongeails. Ce ton si particulier, style épique, lyrique, anecdotique et coloré, qui faisait son succès.

Le Général ne s’y était pas trompé qui, dans une lettre du 26 décembre 1953 à Louis Terrenoire, confiait :

« Ces Mémoires me donnent énormément de mal pour les écrire et pour en vérifier tous les éléments historiques au détail près. Comprenez-vous, je veux en faire une oeuvre, ce n’est pas ce qu’a fait Churchill qui a mis bout à bout beaucoup de choses ».

D’un côté l’œuvre conçue dans la solitude d’un homme d’Etat aux prises avec l’Histoire, obsédé par la vérification et la recherche du mot juste. De l’autre, une oeuvre collective, soumise à l’expertise et aux susceptibilités d’un consortium innombrable, qui aurait pâti d’un manque d’unité n’eut été le souffle d’un artiste de la politique. On s’en doute, chaque camp a ses défenseurs. On ne peut pas dire que l’on ressort convaincu de la lecture de Churchill the Writer. His Life as a Man of Letters (162 pages, Hutchinson) car pour qui a lu l’essentiel de l’oeuvre en question malgré la quantité, le plaidoyer enthousiaste de Keith Alldritt citations à l’appui (publié il y a trente ans) ne suffit pas. En revanche, l’anthologie récemment constituée par Jean-Claude Perrier sous le titre De Gaulle vu par les écrivains. D’Aragon à Zagdanski (312 pages, 8,90 euros, La Table ronde) vient à point rafraichir les mémoires. Même si un certain nombre de contributeurs s’y attachent davantage à l’homme qu’à l’écrivain, l’ensemble est propose un tableau dense et ouvert. Les fidèles sont bien au rendez-vous (Mauriac, Gary, Debray, Rouart, Malraux, Tillinac…) et les impitoyables ennemis du Général ainsi que ses plus féroces critiques  (Aragon, Jacques Laurent, Sartre…). Question de droits? Probablement car il est regrettable que parmi les adversaires du premier, Duras manque à l’appel, et que parmi les plus exacts démolisseurs du second soit absent le Jean-François Revel du Style du Général (Julliard, 1959)

Lorsque le comité Nobel fit connaitre son choix en 1953, l’académie suédoise se vit reprocher son caractère bien peu littéraire et si clairement politique. Quant à son élu, il ne dissimula pas sa déception : il espérait le prix Nobel de paix, faisant peu de cas du génie des livres qu’il signait pour les avoir de tous temps considérés comme un moyen de s’enrichir. Ce qui fut le cas. Mais les membres du syndicat, eux, étaient ravis. La consécration de ces « ils-étaient-même-un-peu-plus-que-dix » est unique dans l’histoire du Nobel.

(photo Henri Cartier-Bresson)

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commentaires

1 247 Réponses pour Retour sur la consécration du « syndicat »

B dit: à

Moi plus. Désolée.
Ma soeur aînée rompit ses fiançailles pour cette raison, son fiancé ne la faisait plus rire. Déjà rapporté. Ce doit être un trait commun, le goût du rire.

racontpatavi dit: à

son fiancé ne la faisait plus rire

Hélas pour la fiancée, cette colombine n’aimait pas son colombin.

B dit: à

Comme je lis lentement et à temps partiel, je n’ai jamais ou rarement exploré les écrits perioheriquesxdes oeuvres mais i est vrai que française, ou éclairé. Je pense à Mishima, peut être le seul auteur dont je sais,quelque chose. Yourcenar se raconte et Beckett garde un style hermétique à toutes tentatives d’effraction.

B dit: à

*Il est vrai que cela renseigne ou éclaire.

Jazzi dit: à

Si j’écris, depuis l’enfance, c’est (c’était) avant tout pour communiquer avec ma mère.
Si l’on devait définir mon « style » : précision, simplicité et clarté : toujours entre deux mots, je choisirai le moindre, jamais le plus précieux,le plus savant ou le plus érudit.
De manière à être bien compris par ma mère, éternelle première lectrice de tout ce que j’écris…

Janssen J-J dit: à

@ MC / « De la Sociologie conçue comme une scolastique laique et obligatoire »… Ouig, et c’est bin emmerdant pour voute, amateur de petites histoires dans les recoins abyssaux, pourvu que vous en ayez l’essssclusiwité, pas vrai ?

@ JL / « la figure de l’hoplite du recoin abyssal »… Espère que vous trouverez une meilleure formule la 3e fois, vu que le recyclage permanent, hein…

@ MC / « j’aimerais que la socio, plutôt que de refléter les autres, s’intéresse à refléter d’abord ses membres. C’est peut-être fait’ d’ailleurs »… Ben voui, et depuis longtemps, z’étiez pas encore au courant ?… faudrait sortir un brin… des grimoires, comme dirait l’autre, hein.. Tai, souffrez d’écouter une 1/2 heure cette brave rose-marie, -en dépit de votre légendaire misogynie-, parmi des centaines d’autres collègues, serez peut-être convaincu. Et croyez-le bien, ç’a une autre allure que votre ego-histoire personnelle sur ce blog… https://www.youtube.com/watch?v=at-4wB67EIo, Essayez d’être moins arrogant et péremptoire, svp, MC, et essayez de méditer ce que vous dit B. sur votre élitisme, plutôt que d’être dans le déni… Merci. Bàv,

Jean Langoncet dit: à

créer > crée

Janssen J-J dit: à

@ C’est émouvant, jzman, mais il faudrait peut-être désormais vous adresser à quelqu’un d’autre… Dites vous bien qu’elle en a un peu marre de votre attachement infantile… Vous avez, j’espère, dépassé ce freudisme primaire pour justifier votre écriture. Je suis sûr que vous pourriez faire un brin plus complexe. L’herdélie n’est pas composée que d’une bande de demeurés non plus… Pas plus que cette garce de patronne du Mercure de France…
Aïe, aïe, aïe… (tant pis, je laisse couler)…

Janssen J-J dit: à

au fait sorj chalandon a t il jamais eu un lien de parenté ou de filiation avec Albin et donc avec catherine n. ? Je demand ça, mais je m’en f…, c’est just’ pour faire remarquer que j’avions bien capturé le clin d’oeil au spécialiste de la trahison chez les Irlandais… à Killibegs. – Heureux qu’il ait pu apologiser le grand Charles. Enderlin ? on n’a jamais eu de meilleur correspondant à Jérusamlem durant 40 ans… Michel W. lui a mis une dédicace… Il aurait pu se passer de la caution de ce sociologue multipositionné entre nous. Mais bon, ces petits services rendus sont humains, trop humains. On a pas commencer à…

puck dit: à

perso j’ai toujours préféré la lecture des livres de critique littéraire à la lecture des romans que ces livres critiquent. Au final j’ai fini par bien connaitre la critique. Sauf que, me dis-je, connaître aussi bien la critique littéraire pour ne jamais lire de roman, ne serait-ce que pour mettre en application ses connaissances acquises en matière de critique littéraire, c’est un peu comme construire des radiocommandes destinées à piloter des engins radiocommandés sans jamais les utiliser pour piloter ces objets destinés à être radiocommandés par ces radiocommandes, c’est comme se retrouver sur les berges d’un lac, sa radiocommande à la main, en compagnie d’autres amateurs de radiocommande, qui eux utilisent leur radiocommande pour guider leur navire, sans le navire qui va avec. Mais eu final ça me dérange pas trop.

puck dit: à

à tel point que quand j’entre dans une librairie je me précipite vers le rayon critique littéraire, c’est un peu mon rayon, je m’y sens comme chez moi, la critique littéraire comme mode de vie, je prends un livre, au hasard, le feuillette, un livre qui évoque l’histoire de la critique littéraire et son évolution au fil du temps, et je me dis que la critique littéraire est ce qu’elle est, ni plus ni moins, je me le dis en feuilletant ce livre, elle a son histoire, cette histoire est écrite, on ne peut plus revenir en arrière, Ma foi je connais bien le sujet, sur le bout des doigts, toutes les formes de critiques possibles et imaginables qui ont vu le jour au cours du temps, la critique esthétique, morale, thématique, psychologique, philosophique, positiviste, marxiste, absolutiste et les autres, toutes les autres ; tous les grands noms, ceux des anciens Boileau et Fontenelle, les anciens modernes, leur querelle, les modernes anciens, leur querelle, tous les autres, toutes les querelles, et ensuite les autres, Thibaudet, défenseur du Vrai et du Beau, Girardin défenseur du Juste, le Vrai, le Beau et le Juste, le monde des idées de Platon, Hegel, Kant, Sainte-Beuve, Taine, Nisard, et d’autres, plus proches, Bachelard, Giraudoux, Valery, Barthes, Blanchot, et encore plain d’autres, tous ces grands noms je les connais sur le bout des doigts, je pourrais même tous les citer de mémoire. En fait je crois que j’ai plus un esprit critique qu’un esprit lecteur, au final, c’est pour ça peut-être que j’aime pas Flaubert.

puck dit: à

En fait je sais pourquoi je préfère la critique littéraire à la lecture des romans. C’est parce que quand ma mère est partie, elle s’est barrée avec un autre type, me laissant seuls moi et mon père, elle m’a laissé une lettre dans une enveloppe, mosée sur mon lit, « pour puck », c’est écrit sur l’enveloppe, je reconnais l’écriture de ma mère, j’ouvre doucement l’enveloppe, regarde la lettre, pliée en trois, à l’intérieur, je ne prends pas la lettre, ne la sors pas de son enveloppe, je ne déplie pas la lettre pliée en trois pour la lire, moi qui ai déjà lu tant de romans ne souhaite pas lire cette lettre, une lettre de quelques lignes, ou une très longue lettre, ou alors une lettre de quelques mots juste pour indiquer une adresse, l’adresse où elle vit à présent, quelques mots disant juste voilà mon adresse, viens me voir Samuel, au plus vite, je t’attends. Que cette lettre contienne quelques mots pour indiquer une adresse ou un numéro de téléphone, quelques lignes ou une lettre de plusieurs pages, qu’importe,, là n’est pas la question, là n’est pas le problème, qu’elle contienne quelques mots, quelques lignes ou plusieurs pages, je refuse de lire cette lettre. Moi qui ai déjà ouvert tant de romans, lu tant d’histoires, refuse d’ouvrir cette lettre, peut-être parce que j’ai lu tous ces romans, si je n’avais lu que quelques livres je l’aurais ouverte, probablement.
Voilà c’est un fait, je ne la lis pas, je ne peux pas la lire ou alors je ne veux pas la lire, qu’importe, le fait est que je ne la lis pas. C’est un fait, rien de plus, dans d’autres cas, des cas différents du mien, dans la plupart des cas, les cas les plus fréquents d’un point de vue statistique, un lecteur ayant lui-même ouvert une multitude de romans ne considérerait pas comme un obstacle insurmontable d’ouvrir cette lettre, quitte à se retrouver comme mon père maintenant dans la cuisine, la tête entre les mains, en train de se dire qu’il ne comprend pas, il ne comprend pas cette lettre que lui vient de lire, « sa » lettre, il n’en comprend pas le sens, il n’en comprend pas la signification. Ceux qui lisent ces romans ne finissent que très rarement pliés en deux et se tenant la tête entre les mains après avoir lu ces romans, dans ce cas plus probable, statistiquement, les lecteurs de romans lisant cette lettre se retrouvent eux-mêmes encore plus pliés que la lettre elle-même qu’ils viennent de déplier, ils se retrouvent tellement pliés et repliés sur eux-mêmes que dans ce cas le plus probable, ceux qui ont osé déplier cette lettre ne réussiront jamais plus à se déplier, à se remettre droit, d’aplomb, à la verticale, dans ce cas ils restent pliés jusqu’à la fin de leurs jours.
Du coup, à la place, je me suis mis à lire des livres de critique littéraire dans le but d’accumuler suffisamment de connaissances que je parviendrai un jour, éventuellement, si la quantité de savoir s’avère suffisante, à déplier cette lettre et la lire. Bon, voilà, c’est une explication qui en vaut bien d’autres, n’empêche que ça reste une explication plausible, au moins aussi plausible que d’autres explications qui pourraient aussi être plausibles, pour d’autres, dans d’autres cas que le mien.

puck dit: à

mazette j’ai oublié de corriger mon vrai nom !
misère de misère, pourquoi tant de malheurs mon Dieu…

puck dit: à

sérieux parfais ça devient vraiment chiant de venir pondre des commentaires sur ce blog, je sais pas vous, mais des fois ça devient vraiment chiant.

puck dit: à

alors que dehors il fait beau, il suffirait de prendre sa bicyclette pour profiter du soleil, de la verdure, les arbres en fleur, s’oxygéner, par ces temps de covid où des gens meurent par manque d’oxygène s’oxygéner est pour les survivants un luxe dont il ne faut pas se priver.

Jazzi dit: à

Quand le pli est pris et qu’il vous convient, pourquoi en changer, JJJ.
D’autres que ma mère, qui aimait lire et écrire, il en existe toujours. Et en grand nombre.
Demanderiez-vous à Proust de changer sa manière asthmatique d’écrire ? Ou à Céline de changer de tempo ?

Aucun « anti intellectualisme », Paul. Et oui aux critiques éclairantes, Bloom.
Je distingue les exégètes à système et à gros outils pseudo scientifiques des passeurs, au premier rang desquels je place les traducteurs, suivis des pédagogues et des critiques universitaires ou journalistiques.
Dans ma jeunesse, j’aimais bien écouter les émissions littéraires de Pierre Dumayet où regarder les adaptations télévisuelles d’un Claude Santelli du temps de l’ORTF. Cela m’a aidé à me diriger dans le grand labyrinthe de la littérature : théâtre, roman, poésie.
Et bien d’autres par la suite…

Jazzi dit: à

« je sais pas vous, mais des fois ça devient vraiment chiant. »

Le plus chiant, c’est de te lire, puck.
Je viens de finir la lecture du Sous-sol (ex carnets du Sous-sol) de Dostoievski et j’ai beaucoup pensé à toi.
Dans sa première partie, intellectuelle et purement spéculative, voire répétitive, il est aussi chiant que toi. Mais quand il devient narratif, on décolle : ses retrouvailles avec ses anciens camarades de classe, qu’il déteste et qui le lui rendent bien, le dîner où il s’impose, la visite au bordel et sa rencontre avec la jeune prostituée Elsa à laquelle il décrit son terrifiant futur proche… C’est proprement jubilatoire !
Depuis, JJJ et moi nous nous sommes lancés dans la lecture des Frères Karamazov…
Qu’en disent les critiques littéraires ?

et alii dit: à

bizarre, jazzi ne nous a pas parlé de ce mot:
On May 3, we published “‘Moffie’ and Me,” Mark Gevisser’s essay about several recent South African films that address the militarist cult of homophobic masculinity in the late apartheid era. The main film under review, Moffie, takes its title from a derogatory term for a gay man used in South Africa https://mail.google.com/mail/u/0/#inbox/FMfcgxwLtstHMPKPdtfwTFjPzJNxznGX

et alii dit: à

Georges Perec, le corps à la lettre
Maryline Heck | Les Essais (2012)
Corti

Le corps pourrait passer pour le grand absent de l’œuvre de Pérec alors même que lorsque l’on pense à lui vient aussitôt à l’esprit le corps que Pérec s’est composé au fil du temps avec sa barbe et sa chevelure proliférantes.

L’écrivain oulipien, familier des jeux avec l’intertextualité, a bâti une œuvre plus évidemment caractérisée par son formalisme, son abstraction même, que par la place qu’elle donne à la sensation ou à la sensualité. Le discours critique de fait ne s’est jamais véritablement emparé du motif. Pérec, écrivain anachronique, en un siècle qui a vu l’essor des «écritures du corps» ?

Cet essai se donne pour ambition de proposer de nouveaux parcours au sein de la poétique perecquienne.

Marilyne Heck, née en 1978, ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure en philosophie, agrégée de Lettres Modernes, est Maître de conférences à l’Université François Rabelais de Tours.

Jazzi dit: à

Si je ne vous en ai pas parlé, c’est parce que je ne l’ai pas vu, et alii. Et si je ne l’ai pas vu, c’est parce que le film n’est pas encore sorti en salle.
Mais j’aurai bientôt l’occasion de réparer cet oubli…
https://www.nybooks.com/daily/2021/05/03/moffie-and-me/

Jazzi dit: à

Perec, et alii !
Combien de fois faudra t-il le répéter ici ?

Jazzi dit: à

Les textes de Perec se caractérisent par une certaine pudeur de tout ce qui le touche au plus intime de son être et dont ils sont essentiellement nourris, tant du côté de l’éros que du côté de thanatos…

Jazzi dit: à

Le corps du texte de Georges Perec ne pouvait s’exprimer que masqué.
Derrière l’écran de fumée de ses cigarettes, sous les postiches de sa barbe et sa coiffure afro, les contraintes ludiques de son écriture oulipo et les énigmes de ses mots-croisés, le lecteur est invité à trouver les solutions de sa problématique identité…

« Je suis né le 25 décembre 0000. Mon père était, dit-on, ouvrier charpentier.
Peu de temps après ma naissance, les gentils ne le furent pas et l’on dut se réfugier en Égypte.
C’est ainsi que j’appris que j’étais juif et c’est dans ces conditions dramatiques qu’il faut voir l’origine de ma ferme décision de ne pas le rester.
Vous connaissez la suite… »
GEORGES PEREC

Et maintenant, à vous de jouer !

christiane dit: à

Tiens, le retour de Samuel. Antimatière des maux d’ici…

puck dit: à

Jazzi dit: Le plus chiant, c’est de te lire, puck.
 »

je sais Jazzi, je sais, le sais que trop ! parce que tu crois que pour moi ce n’est pas chiant peut-être ? et voilà ! qu’est-ce tu veux que je te dise ? le minimum qu’on puisse attendre quand c’est aussi chiant c’est un minimum de sollicitude, je dis pas pour toi parce que je sais que tu ne connais pas le sens de ce mot, mais de sollicitude de ma part envers moi-même, car vois-tu je suis trop dur avec moi, peut-être un peu trop lucide ? juste ça ?

puck dit: à

Jazzi tu sais quoi ? je suis un menteur, toute ma vie je n’ai fait que mentir aux autres et à moi-même, j’ai fait semblant d’aimer mais je n’ai jamais respecté ma parole, j’ai été infidèle aux autres et à moi-même, et puis j’aime me moquer, je suis tellement sournois, par devant je suis poli, mais dès que j’ai le dos tourné je me ris des autres, au fil du temps on acune tellement de rancoeur et de mépris pour ses semblables, ah la vanité ! la vanité et l’égoïsme ont nourri mon existence, ils ont été comme l’air que j’ai respiré, toute ma vie je me suis servi des autres, je me plaisais à les manipuler comme des marionnettes, au fil du temps tout cela ne laisse place qu’à du dégout, un dégout des autres qui peu à peu se transforme en dégout pour soi-même.

sinon tu dis que t’as pas trop aimé le début des carnets du sous sol de Dostoïevski ?

t’as tort comme début c’est très bien.

puck dit: à

je crois pas que les Frères Karamzov soit un livre pour vous, Dostoïevski n’est pas un auteur pour vous.

si j’étais vous j’en resterais à la lecture de Proust et de Flaubert, faut pas trop se compliquer l’existence, faut savoir parfois rester simple et se contenter de ce qu’on aime.

Janssen J-J dit: à

@ puck ///Moi qui ai déjà ouvert tant de romans, lu tant d’histoires, refuse d’ouvrir cette lettre, peut-être parce que j’ai lu tous ces romans, si je n’avais lu que quelques livres je l’aurais ouverte, probablement///.

J’adore la narrativité décalée de Puck, moins lourde et plus heureuse que celle de Thomas Bernhard, dont je regrette maintenant que ce dernier n’ait pas connu ce qu’elle contenait chez Puck de potentiel en germes… – Je n’ai jamais compris grand chose aux poésies mallarméennes, faute d’avoir eu de bons décrypteurs de fagots, mais il y a pourtant des vers qui m’ont marqué, frappés au coin de la mémoire abyssale, mais d’où sont-ils venus au juste ?… Ici, peut-être, remontés de la mémoire arachnéenne, le premier d’entre eux… peut-être pour rencontrer le bateau saoul de Samuel : « La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres* (etc.).

@ jzmn, j’aimerais suggérer que d’avoir pris un pli qui (semble) nous sied (seillir ?) n’est justement pas une incitation à la paresse de lauriers endormis. Voyez le petite fille de Victor Hugo… (elle avait pris ce pli, dans son âge enfantin, etc), La suite de sa vie ne fut pas vraiment un modèle de réussite, d’après ce qu’en en sait de la « critique littéraire » savante.

Pas encore entamé les frères Karama, vu que je suis tombé sur un parallèle entre la créativité d’Hitler et celle de Fafka, une hypothèse d’une audace folle dont j’avais encore jamais entendu parler sous la plume de tous les spécialistes cités par nos éminents gracieux. Seul MC aura déjà visité cela… Mais moi, il va falloir que je vous raconte, le temps d’ingurgiter la démo du parallélisme, hein… Je dois d’abord peaufiner ma fiche au soleil, et en VTT…, c pas toujours des plus faciles. Je demande un brin d’indulgence à celzéceux d’herdélie qui s’impatienteraient à vouloir partager ce suspense au plus vite. Merci d’avance, A plusse,

NB / à D., -> à midi j’ai mangé trop de choux-fleurs non cuitq, et je n’vous raconte pas l’effet, qui entrave encore plus le processus habituel d’écriture en fin daprème… On a l’impression d’être assis le Q entre deux chaises percées… Voyez le genre ! Bàv.
____
* je pose la suite pour empêcher txfldg de le faire, des foik d’aucun.es auraient jamais entendu consulter les haruspices : … « Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres D’être parmi l’écume inconnue et les cieux ! Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe Sur le vide papier que la blancheur défend Et ni la jeune femme allaitant son enfant. Je partirai ! Steamer balançant ta mâture, Lève l’ancre pour une exotique nature ! Un Ennui, désolé par les cruels espoirs, Croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs ! Et, peut-être, les mâts, invitant les orages, Sont-ils de ceux qu’un vent penche sur les naufrages Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlotes …
Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelotes !
___________

puck dit: à

« J’adore la narrativité décalée de Puck, moins lourde et plus heureuse que celle de Thomas Bernhard, dont je regrette maintenant que ce dernier n’ait pas connu ce qu’elle contenait chez Puck de potentiel en germes… »

c’est marrant je préfère les critiques de Jazzi aux compliments de 3j.

3j faut pas trop me pousser je peux être beaucoup plus chiant ! comme continuer de faire la liste de tous mes défauts, à côté les carnets du sous sol ça devient un conte pour enfants !

puck dit: à

il faut rapprocher ces carnets du sous sol de ce que dit Pascal de la conscience qui, quand elle est lucide et sincère, devient forcément douloureuse. Dostoïevski n’avait pas lu Pascal, marrant de voir comment 2 bonhommes peuvent redire la même chose de façons différentes à des époques différentes.

Jibé dit: à

Rose-Marie L, très bonne référence, content de rencontrer une mention d’elle ici et un lien sur you tube que je m’en vais aller suivre. Thanks JJJ.

Janssen J-J dit: à

Vous avez tort, mes compliments étaient sincères alors que pas ses critiques…
Ce sidi, avez raison de dire ce que vous ressentez aux plus tréfonds de votre choeur sacré, pour une fois, hein ! (NB : sachez que les chiants ne m’ont JAMAIS terrifié, et jusqueZà preuve du contraire, voilà qui n’est pas un défaut). -> Commencez à 0’18 https://www.youtube.com/watch?v=WCTz7WeuaQA

Jibé dit: à

« Euh… « pervers polymorphes » serait plus freudien. Encore n’a-t-il parlé que de prédisposition à… »
nous sommes d’accord, Alexia, j’écrivais ds l’élan d’ une réflexion sur l’adolf et je me suis laissé emporté -bref j’ai écrit une sottise
Mea culpa et plus que ça!

MC dit: à

Non, c’est Molière qu’il faudrait à votre discipline, pas une énième égo-histoire, je vous emprunte votre Sabir, d’un Dame qui est dedans et qui écrit des bouquins pour montrer comment elle était quand elle était dehors, la pauvre choute, et ce qu’elle est devenue, et gnagnagna. Je me mefie de toutes les disciplines qui ont tendance à s’ériger en absolu: « L’indépassable Lahire »! C’est un conseil que donnait Paul Veyne:il faut réciuser toute méthode, etc ». Je ne sache pas qu’il ait été jamais un pilier d’église. Nous parlerions de linguistique, je ferais les memes réserves. Curieux que vous ne compreniez pas qu’on puisse etre sceptique envers ce qui vous semble vérité révélée ou démontrée.Le doute est à la base de oute réflexion féconde. Les échafaudages pré-construits ne mènent à rien d’inconnu. Ce n’est pas grave.

MC dit: à

Erratum : Pas Veyne, Vernière!

Jibé dit: à

Bloom:
 » Tension maximale.Pour rien au monde je ne pourrais vivre dans ces lieux où les récits concurrents voilent le vivre.
Jérusalem, ville trois fois malsainte… »
Bien dit.
Moi non plus, Bloom, je ne pourrais pas plus que vous. J’ai fait l’expérience des kibboutz, jeune, car mes parents étaient des socialistes acharnés au défrichement du désert et salement amochés par les souvenirs familiaux de l’holocauste. Deux ans sur place, ça m’a bien appris les choses de la vie (entre la vie collective et le kaki…)et donner des raisons de fuir pour vivre davantage, ailleurs. Et puis c’est si étroit là-bas et pas si facile que ça de changer de trottoir. Une partie de ma famille est à Tel Aviv, où on oublie un peu la militarisation de la vie civile, mais ailleurs, quelle pesanteur! Enfin ce sont des expériences de vie que je ne regrette pas, que non!
Pour ce qui est des cours sur Gaza, sûr que ça m’a aidé de savoir de visu de quoi il en retournait.
Côté intrications des explications et surcharge symboliques, de toute façon, impossible d’être exhaustif. Mais vous êtes prof, et vous savez bien qu’on peut trancher dans le vif pour donner l’essentiel sans trahir (quand on enseigne une langue et une culture, c’est un lot quotidien)

Jibé dit: à

Charles Enderlin, of course, Bloom. Je ne manquais pas ses chroniques, j’ai lu pass mal de ses (livres, je ne vais pas manquer non plus l’autobio. J’ai un souvenir superbe d’une entrevue Enderlin-Barnavi).

Jazzi dit: à

« sinon tu dis que t’as pas trop aimé le début des carnets du sous sol de Dostoïevski ? »

Les début de chapitres sont toujours brillants, mais après il nous sort le grand jeu et étale sa suffisante intelligence, comme le paon toute queue déployée, et, comme toi, il finit par me saouler.
Je ne saurais te conseiller de t’en tenir à la narration et de faire vivre, mettre en scène, tes personnages (ou tes pseudos) mais éviter de nous donner le fil de ta (leur) métaphysique pensée…

Jazzi dit: à

« c’est marrant je préfère les critiques de Jazzi aux compliments de 3j. »

Moi c’est pareil avec Christiane, puck, ses compliments m’hérissent le poil, pas ses critiques…

renato dit: à

Tout Dostoïevski ne vaut pas un paragraphe de Le Voyage en Arménie.

Jean Langoncet dit: à

Voilà que renato rompt l’os et suce la substantifique moelle du Voyage en Arménie !

vedo dit: à

Aux Etats-Unis, nous avons un remake de la « Dolchstosslegende ». Cette expérience rend l’histoire plus présente, certes, et rend plus pessimiste, à la fois pour le passé et pour le présent.

MC dit: à

Ces sonnets là ont valu à Mallarme jeune ce compliment ambigu: Baudelaire, s’il revenait, pourrait signer vos sonnets. Ceux de la seconde manière par contre sont plutôt l’ expression du rien’ du non être, sous la forme autrefois poétique de l’ énigme. Qu’on songe à Gongora. Le sonnet des x est un bon exemple de ces machines qui ne projettent rien d’autre que l’absence, le vide, seule possibilité laissée à un poète qui refuse de « parler en vers ». Cf l’échange avec Jules Huret, le Journaliste multiplume de ce temps là : Vous ne parlez pas en vers? – Ni ne me mouche! Réaction prévisible mais radicale à l’ Hugo prêcheur que Mallarme a tenté d’imiter comme toute une génération et qui donne un sous-sous A Villequier. ( « « Sa Fosse est creusée, sa Fosse est fermee » pour celles et ceux que ça intéresse. Bien à vous. MC

et alii dit: à

LES « COMPLIMENTS »? comme on dit sur la RDL : »rien à foutre »

Jean Langoncet dit: à

chapeau Biden

et alii dit: à

renato l’os?
NE PAS OUBLIER QUE le chef des Ostrog(r)oths, a été maintenant roi d’Italie,

renato dit: à

Avalanches en Savoie : sept morts

Enfin, tout le monde sait qu’en cas de redoux manteau neigeux est instable !

renato dit: à

redoux LE manteau

christiane dit: à

Jazzi dit:
« c’est marrant je préfère les critiques de Jazzi aux compliments de 3j. »
Moi c’est pareil avec Christiane, puck, ses compliments m’hérissent le poil, pas ses critiques… »

Vous n’aurez donc plus l’occasion de les lire.

Jazzi dit: à

« Tout Dostoïevski ne vaut pas un paragraphe de Le Voyage en Arménie. »

ça c’est de la critique, renato !

Tout à fait pour moi, les frères Karamazov, puck !
J’ai lu près d’une centaine de pages, et Dosto semontre brillant et discret et ne fait pas le saucisson. Pourvu que ça dure…

renato dit: à

Ce n’est pas de la critique, Jacques, mais mon goût.

Janssen J-J dit: à

Quand vous trouverez quelque chose de bien dans ce bas monde, en dehors de vous-même, n’éhésiter pas à le faire savoir… Et revenez quand vous saurez lire… (« L’indépassable Lahire »! (sic) : qui a écrit ça ?-

Mais sous suintez la haine et l’aveuglement, c’est pas dieu possib’, quand on ose vous grattez un brin, MC… (relisez-vous, sic) « votre Sabir, d’un Dame qui est dedans et qui écrit des bouquins pour montrer comment elle était quand elle était dehors, la pauvre choute, et ce qu’elle est devenue, et gnagnagna » – Ben mon ieux ! vous ne parvenez plus à contrôler votre vulgarité, quand déchoie le complexe de supériorité, ou quoi ? Pensions que vous aviez le cuir + solide… « Qu’on songe à Gongora »… (et toujours les mes poncifs d’aplomb…) – Person, RAB des commentaires sur les sonnets de Mal Armé, entre nous. Allez vend’ ça à RIEN A FOUTRE, et tant pis si elle vous conchie… la culture, la vieille moule ? Bien à vous et Bonsoir. Non, ce n’est pas grave.

@ et Fats D…, le DJ est enfin réveillé ?… L’était temps… hein !… Y nous passe quoi ce samedi soir vers 23.30, le Jo Bidène ? Préférerais le savoir tout de suite, le samedi soir, couche tôt…

et alii dit: à

No 2 (2011)
TROUVER À QUI PARLER
http://www.revue-critique-de-fixxion-francaise-contemporaine.org/public/journals/1/pageHeaderTitleImage_fr_FR.png
Quelle est cette communauté lettrée que le texte implicitement dessine, à laquelle il se destine – dans un temps où celle-ci se fractionne et se dissout ? Est-elle la même, selon que l’on écrit au début du 20e siècle ou du 21e ? en France ou en territoire francophone ? en poésie ou en roman ? Et ce texte pamphlétaire, quel adversaire (se) construit-il, qui soit à sa hauteur et, par lui, cependant détruit ? La forme n’oscille pas simplement du récit (que l’on raconte à…) au discours (que l’on tient pour…) : elle est profondément changée par ceux-là vers qui elle se tourne : de la confidence au cri, de l’adresse à la vindicte, du vocatif à l’invectif, ses modes sont multiples qui orientent les phrases, les produisent et les profèrent.

Janssen J-J dit: à

Vous n’aurez donc plus l’occasion de les lire.

de quoi ?… les compliments ou les critiques ? – Dommage, moi aussi, j’aimais bin les critiques… (J’aime beaucoup ce que vous faites).

MC dit: à

Ce n’est pas suer la haine que de trouver cette Dame soporifique et en décalage total par rapport à ce que je vous demandais. C’est en revanche émettre un avis différent du votre. Et cette inflation verbale ne résoudra rien. Mais ce n’ est pas grave. On a les itineraires spirituels qu’on merite. MC

christiane dit: à

Merci, JJJ,
ce sera les deux et ce sera très facile. Ce type suinte l’hypocrisie. A part s’aplatir devant Paul Edel , répéter ici, Hector et moi… ou nous balancer ses tartines, il est assez insupportable, pas franc.
Donc je ne ferai plus écho à ses rares qualités. Lesquelles du reste ?

christiane dit: à

Je ne sais plus qui, ici, à propos des activités professionnelles de F.Kafka, suggérait qu’il était assez satisfait de son travail, de son avancement.
Dans son journal, année 1911, je trouve ces lignes très éclairantes sur son rapport entre écriture et travail au bureau.

Citation à suivre

puck dit: à

« J’ai fait l’expérience des kibboutz »

j’y crois pas encore un juif.. le blogapassou c’est carrément feujland…

Jazzi il faut se serrer les coudes on est les deux seuls antisémites ici.

puck dit: à

Jazzi !!!!!!!! en échange pour montrer ma bonne volonté je vais faire des efforts pour écrire comme Balzac et Maupassant et Mme de Sévigné.

mon petit Stéphane Bern adoré.

puck dit: à

« Tout Dostoïevski ne vaut pas un paragraphe de Le Voyage en Arménie. »

« Ce n’ est pas grave. On a les itineraires spirituels qu’on merite. »

MC votre correcteur il vous dit que vous oublièze les accents ?

renato dit: à

«… itineraires spirituels… »

Si c’est pour tomber bas comme vous, mieux vaut ne pas avoir d’itinéraires spirituels et se contenter d’un Martini préparé selon le règles de l’art par un bon barman.

puck dit: à

Jazzi, regarde ! une expérience, je copie colle des extraits de commentaires pris au hasard :

Dans ma jeunesse, j’aimais bien écouter les émissions littéraires de Pierre Dumayet, le discours critique de fait ne s’est jamais véritablement emparé du motif, mais j’aurai bientôt l’occasion de réparer cet oubli… Mais bon, ces petits services rendus sont humains, trop humains, je me méfie de toutes les disciplines qui ont tendance à s’ériger en absolu : tant du côté de l’éros que du côté de thanatos… Dostoïevski n’est pas un auteur pour vous, faut pas trop me pousser je peux être beaucoup plus chiant ! à midi j’ai mangé trop de choux-fleurs non cuits, et je n’vous raconte pas l’effet, qui entrave encore plus le processus habituel d’écriture, mais vous avez tort, mes compliments étaient sincères, les début de chapitres sont toujours brillants, Enfin ce sont des expériences de vie que je ne regrette pas, cette expérience rend l’histoire plus présente, certes.

Jean Langoncet dit: à

@renato l’os?

os sipping?

puck dit: à

sûr que ça donne pas du Balzac, mais sinon ça se tient, pour le dire autrement c’est à Balzac ce que Pollock est à Rembrandt : un truc post moderne.

puck dit: à

sérieux moi j’adore, c’est beau non ? et c’est pris au hasard :

Dans ma jeunesse, j’aimais bien écouter les émissions littéraires de Pierre Dumayet, le discours critique de fait ne s’est jamais véritablement emparé du motif, mais j’aurai bientôt l’occasion de réparer cet oubli… Mais bon, ces petits services rendus sont humains, trop humains, je me méfie de toutes les disciplines qui ont tendance à s’ériger en absolu : tant du côté de l’éros que du côté de thanatos… Dostoïevski n’est pas un auteur pour vous, faut pas trop me pousser je peux être beaucoup plus chiant ! à midi j’ai mangé trop de choux-fleurs non cuits, et je n’vous raconte pas l’effet, qui entrave encore plus le processus habituel d’écriture, mais vous avez tort, mes compliments étaient sincères, les début de chapitres sont toujours brillants, Enfin ce sont des expériences de vie que je ne regrette pas, cette expérience rend l’histoire plus présente, certes.

Jazzi dit: à

« Jazzi il faut se serrer les coudes on est les deux seuls antisémites ici. »

A part que toi tu es juif-arabe, puck !

« écrire comme Balzac et Maupassant et Mme de Sévigné. »

Simples, clairs et précis, comme j’adore. Tu peux ajouter La Fontaine et Molière et aussi La Bruyère, Diderot et Rousseau…

Jean Langoncet dit: à

@Préférerais le savoir tout de suite, le samedi soir, couche tôt

Quartier libre ce soir. Faites comme bon vous semble. Ce n’est pas si facile, vous verrez.

christiane dit: à

Voici donc cette citation du journal de Kafka (traduction Marthe Robert. Année 1911. Mars… P.48 (biblio / Grasset).
C’est le compte-rendu d’une visite au Dr Steiner.
« […] je ne puis pas me donner aussi totalement qu’il le faudrait à cette activité littéraire et cela, pour diverses raisons. Sans même parler de ma situation de famille, la littérature ne pourrait pas me faire vivre, ne serait-ce qu’à cause de la lenteur de ma production et du caractère particulier de mes écrits. De plus, ma santé et mon caractère m’empêchent également de me résoudre à une vie qui ne pourrait être qu’incertaine dans le meilleur des cas. Voilà pourquoi je suis devenu fonctionnaire dans une compagnie d’Assurances sociales. Or, ces deux professions ne pourront jamais se tolérer l’une l’autre, ni admettre un bonheur en commun. Le moindre bonheur que me cause l’une devient le plus grand malheur dans l’autre. Ai-je écrit quelque chose de bon le soir, le lendemain, au bureau, je brûle d’impatience et je n’arrive à rien. Ce tiraillement ne cesse de s’aggraver. Au bureau, je satisfais à mes devoirs extérieurement, mais non à mes devoirs intérieurs, et tout devoir intérieur non rempli se transforme en malheur qui ne quitte plus la place. Et à ces deux aspirations qui ne souffriront jamais de compromis, je devrais maintenant ajouter une troisième tâche qui serait la théosophie ? Ne sera-t-elle pas une gêne pour les deux autres et ne sera-t-elle pas gênée des deux côtés ? Vais-je pouvoir, malheureux comme je le suis déjà actuellement, les mener toutes trois à bonne fin ? […] »
Le compte-rendu se termine par ce portrait du Dr…
« Il m’écoutait avec la plus grande attention, sans paraître le moins du monde m’observer, en s’abandonnant entièrement à mes paroles. De temps en temps, il s’assoupissait, ce qu’il semble tenir pour un moyen de provoquer une forte concentration. Au début il était gêné par un rhume silencieux, son nez coulait et, un doigt dans chaque narine, il le travaillait continuellement en y enfonçant son mouchoir. »

Jean Langoncet dit: à

voilà Kafka christianisé. bon appétit à tous les prophètes.

Jean Langoncet dit: à

(vichyssoise d’asperges et merlu dans le plus simple appareil)

puck dit: à

« A part que toi tu es juif-arabe, puck ! »

exact : mère juive de mère juive et de père arabe. du coup, en mon moi intérieur, se joue une espèce de conflit israelo palestinien, comme si une partie de moi implantait des colonies en territoire hostile qui me jette des pierres, du coup je riposte avec l’aviation. après ça crois-moi ou ne me crois pas, mais c’est pas du tout possible d’écrire aussi clairement que Mme de Sévigné.

puck dit: à

« Simples, clairs et précis, comme j’adore. »

Jazzi tu fais le main, mais dans ton monde simple à la Stéphane Bern on aurait jamais inventé la relativité générale, le courant alternatif et la psychanalyse.

puck dit: à

« tu fais le main » : un « L » manque et le monde s’écroule.

Jazzi dit: à

Le Stéphane Bern ici c’est pas moi, je n’ai même pas regardé la cérémonie des obsèques du prince Philippe. Non, c’est plutôt toi, en D. ça fait longtemps que tu (il) ne nous a plus parlé de cette « salope » de Mégan ?

puck dit: à

« on aurait jamais inventé la relativité générale, le courant alternatif et la psychanalyse. »

lequel d’entre vous va dire « quel gros nul : la relativité générale n’est une invention, mais une découverte !!! »

Jeannot ou 3j ?

puck dit: à

Jazzi : vas-y copie-colle nous n’imprte quel extrait d’un tes livres et on va voir si on ne peut pas le lire avec la voix de Stephane Bern !

allez ! vas-y qu’on rigole un peu ! (pas un trop long stp)

puck dit: à

ça tu peux pas le lire avec la voix de S. Bern :

pourquoi lire autant de livres de critique littéraire concernant des romans qu’on ne lit pas ? il y a forcément une raison à cela. Le plus souvent c’est une raison cachée, enfouie. Pour la trouver, la révéler, la dévoiler, la mettre en lumière, comme un agent EDF installe l’électricité dans la caverne obscure de Platon, la caverne du fameux mythe de Platon, sans doute la caverne la plus célèbre de toutes les cavernes bien qu’on y trouve peu de peintures rupestres, pour mettre fin aux jeux d’ombres et de lumières, aux illusions, pour accéder enfin à la vérité, procéder à son accouchement, l’accouchement de la vérité, il faut remonter très loin, en amont, remonter le temps, jusqu’à l’enfance, sans doute jusqu’à la mère. La mère et l’enfance, un grand classique de l’accouchement, pour accoucher de la vérité, un classique réservé à ceux qui souffrent d’un manque cruel d’imagination, de ceux qui préfèrent faire l’effort de remonter le fleuve du temps, à contre-courant pour parvenir à la source, le plus souvent ils remontent ce fleuve dans une petite barque, une pirogue bancale, risquant de tomber dans ces eaux sales où vivent des poissons carnivores et des serpents de vingt mètres de long, juste pour arriver à une source aussi commune, pour arriver à ce grand classique de l’accouchement de la vérité.

puck dit: à

ni ça :

Les causes psychologiques sont toujours à prendre avec des pincettes, de minuscules pincettes, pour éviter de blesser, de heurter les sensibilités. C’est tellement gênant de faire ces recherches pour Samuel, rechercher à sa place cette raison pour laquelle il ne lit pas de roman, remonter à la source, entrer dans sa conscience, sa mémoire, pour y déceler les raisons enfouies, des raisons toujours trop psychologiques, le disséquer comme une grenouille pour s’offrir le luxe d’une petite séance de psychologie à deux balles, aller fouiner, fouiller, piller dans sa mémoire, son passé, son enfance, l’enfance et la mère, du sale boulot de flic, de pilleur de tombe, de pilleur de salle d’accouchement. Mieux vaut en rester aux faits, en l’occurrence au fait, puisque apparemment il n’y a qu’un seul fait, un seul fait apparent, cependant un fait marquant, mieux vaut se satisfaire de ce fait précis, sans chercher à extrapoler, quitte à ne pas être sûr que ce fait-là soit précisément la cause de ce comportement étrange, la véritable raison, que ce soit là la vérité, une vérité irréfutable.

puck dit: à

ni ça :

Dans ma jeunesse, j’aimais bien écouter les émissions littéraires de Pierre Dumayet, le discours critique de fait ne s’est jamais véritablement emparé du motif, mais j’aurai bientôt l’occasion de réparer cet oubli… Mais bon, ces petits services rendus sont humains, trop humains, je me méfie de toutes les disciplines qui ont tendance à s’ériger en absolu : tant du côté de l’éros que du côté de thanatos… Dostoïevski n’est pas un auteur pour vous, faut pas trop me pousser je peux être beaucoup plus chiant ! à midi j’ai mangé trop de choux-fleurs non cuits, et je n’vous raconte pas l’effet, qui entrave encore plus le processus habituel d’écriture, mais vous avez tort, mes compliments étaient sincères, les début de chapitres sont toujours brillants, Enfin ce sont des expériences de vie que je ne regrette pas, cette expérience rend l’histoire plus présente, certes.

et alii dit: à

sauf erreur ce Steiner est le théosophe rudolf

puck dit: à

le hasard n’existe pas !

par exemple ce n’est pas un hasard si Nausicaa en verlan ça donne « casino ».

et alii dit: à

. Une fois dans sa chambre, je cherche à montrer mon humilité – que je ne ressens pas – en choisissant une place ridicule pour mon chapeau ; je le pose sur un petit meuble en bois où on lace ses chaussures. Table au milieu, je suis assis face à la fenêtre, lui sur le côté gauche de la table. Sur la table des papiers avec quelques dessins qui rappellent ceux des conférences sur la physiologie occulte. Une brochure Annales de la Philosophie de la nature recouvre un petit tas de livres qui paraissent traîner là tous les jours. Le problème, c’est qu’on ne peut pas regarder autour de soi, vu qu’il essaye constamment de vous tenir avec son regard. Et quand il ne le fait pas, il faut faire attention au retour du regard. Il commence par des phrases sans lien les unes avec les autres : Vous êtes bien le Dr. Kafka ? Cela fait longtemps que vous vous intéressez à la théosophie ? Mais moi je me dépêche de lui réciter le discours que j’ai préparé : Je sens combien une grande partie de mon être aspire à la théosophie, mais en même temps j’éprouve face à elle une peur extrême. Je crains d’elle en effet une nouvelle confusion, ce qui serait très mauvais pour moi
kafka

puck dit: à

« sauf erreur ce Steiner est le théosophe rudolf »

sauf erreur ce Rudolf c’est le bien le pote à Waldorf ?

et alii dit: à

– Il a été très proche du Christ. – Il a monté à Munich sa pièce de théâtre. (« Tu peux l’étudier pendant un an sans rien y comprendre ») il a dessiné les vêtements, écrit la musique. Il a transmis son enseignement à un chimiste. – Löwy Simon marchand de savon à Paris quai Moncey a reçu de lui les meilleurs conseils commerciaux. Il a traduit ses œuvres en français. C’est pour cela que la Conseillère avait noté dans son carnet : « Comment parvient-on à la connaissance de mondes supérieurs ? par S. Löwy à Paris. » – Dans la loge viennoise il y a un théosophe de 65 ans, un colosse, jadis grand buveur avec une grosse tête, qui ne cesse de croire et ne cesse d’avoir des doutes. Une scène qui dut être très drôle : lors d’un congrès à Budapest il était à un dîner au clair de lune sur le Blocksberg quand le Dr. Steiner arriva à l’improviste au milieu de la société ; alors de frayeur il se cacha avec sa chope derrière un tonneau (bien que le Dr. Steiner ne se fâchât point à cause de cela) – Ce n’est peut-être pas le plus grand spirite vivant, mais c’est lui qui a reçu la mission d’unir la théosophie et la science. C’est pourquoi il sait tout. –
Un botaniste, grand maître en occultisme, est venu un jour dans son village natal. Il lui a apporté la lumière. Le fait que je rende visite au Dr. Steiner est interprété par la dame comme le début d’une réminiscence. Alors qu’étaient apparus les premiers symptômes d’une
Journal de Kafka (I,32) : Le Dr. Steiner

puck dit: à

Kafka essaie-t-il de nous dire qu’il aurait dû aller dans une école Steiner ?

puck dit: à

à moins que ce soit juste une pub pour envoyer ses gamins dans les écoles Steiner ?

les publicistes sont bien capables de tout de nos jours.

rose dit: à

si Nausicaa en verlan ça donne « casino ».

Puck

Ce ne serait pas tiré par les cheveux cela ?

D. dit: à

En ce moment Napoléon sur Arte : dézingage de l’Empereur à qui mieux mieux.
Il ne faut pas oublier que nous sommes sur une chaîne étrangère.

puck dit: à

« Alors qu’étaient apparus les premiers symptômes d’une…. »

la suite ! la suite ! la suite !

les premiers symptômes d’une…. migraine ?
les premiers symptômes d’une…. angine ?
les premiers symptômes d’une…. blennorragie ?
les premiers symptômes d’une…. incertitude ?
les premiers symptômes d’une…. envie de partir à Katmandou ?
les premiers symptômes d’une…. envie d’écouter le double blanc des Beatles ?

puck dit: à

En ce moment Napoléon sur Arte : dézingage de l’Empereur à qui mieux mieux.
Il ne faut pas oublier que nous sommes sur une chaîne étrangère.
 »

qui plus est germanique, belge, rosbif et austro-hongroise !

quelle époque…

D. manger de la fondue ça me donne toujours envie d’envahir la Suisse, c’est normal ?

D. dit: à

Nous sommes déjà deux à vouloir l’envahir, Puck. Je trouve que c’est un bon début.
Quelqu’un d’autre ?

puck dit: à

d’ailleurs pourquoi Napoléon n’a-t-il pas commencé par envahir la Suisse ?

Claudio Bahia dit: à

@ « chapeau Biden »

Bof !!
si peu pour tant de pouvoir

puck dit: à

D. pour construire l’Europe sur des bases solides il aurait fallu commencer par faire disparaitre le Luxembourg, la Suisse, le Lichtenstein et tous ces petits pays mafieux, repères du grand banditisme mondialisé, qui foutent le bordel dans ce monde !

t’es d’accord D. ?

D. dit: à

Oui. Absolument.

Brinqueballe dit: à

rose dit: à

si Nausicaa en verlan ça donne « casino ».

Avec une paille, du diamètre d’un spaghetto,on mouille le martini!

D. dit: à

C’est quand même en Suisse que Lénine a mijoté. N’oublions jamais ça.

puck dit: à

Claudio, faut pas être négatif, c’est une première étape, en espérant que la suivante sera de reconnaitre le génocide des azéris dans le Haut-Karabagh perpétré par les arméniens.

puck dit: à

« C’est quand même en Suisse que Lénine a mijoté. »

D. pas que Lénine ! si tu savais tout ce qui se mijote en Suisse.

christiane dit: à

Jean Starobinski, dans son essai « La beauté du monde » (Quarto Gallimard) réserve un chapitre à Franz Kafka.
Ces quelques lignes m’ont intéressée :
« L’univers romanesque de kafka est l’univers de la contestation avec le Père ou avec l’Autorité supérieure. Mais c’est en même temps un univers dévoré d’absence ; l’accès de l’Autorité supérieure demeure barré, en sorte que la contestation décisive ne peut avoir lieu. Cette absence représente à la fois la force et la misère du Père. La question de la mort de Dieu, jamais posée et jamais présente, hante toute l’oeuvre de Kafka. Qui sait si le Juge que l’on ne parvient pas à rejoindre n’est pas mort depuis longtemps, tandis que les services judiciaires continuent automatiquement une besogne désormais dénuée de sens ? (…) le héros de Kafka s’obstine.
On reconnaîtra dans cette tenace persévérance un aspect de la persévérance séculaire d’Israël – en présence du désespoir et du doute accumulés. Plus encore, on devra dire que cette contestation rappelle singulièrement le « plaidons ensemble » du Livre de Job, à cette différence que l’apparition du « Dieu vivant » reste indéfiniment en suspens. » (p.955)

Claudio Bahia dit: à

@ Nous sommes déjà deux à vouloir l’envahir, Puck. Je trouve que c’est un bon début.
Quelqu’un d’autre ?
moi je serais plutôt volontaire pour aller la défendre, surtout contre des envahisseurs français, qui n’y viendraient d’ailleurs même pas, préférant envoyer leurs montagnes d’émigrés au casse-pipe.
aujourd’hui je ne suis pas sympa, pas d’humeur, mais le soleil se couche derrière mes mangiers, ça va me calmer, avec un whisky sur des glaçons

Jean Langoncet dit: à

(merlu dans le plus simple appareil > merlu rôti dans le plus simple appareil)

puck dit: à

« L’univers romanesque de kafka est l’univers de la contestation avec le Père ou avec l’Autorité supérieure. »

alors ça c’est un vrai marronnier !

déjà on avait les écoles Steiner, maintenant l’autorité, et puis quoi encore ? ça va finir en fumant des joints à poil dans les jardins publics ? bande de hippies !

c’est normal si un père exerce une autorité pour élever ses enfants afin de les maintenir dans le droit chemin !!! sérieux y’a des claques qui se perdent !

et après on vient critiquer les sociologues qui font leur boulot… j’y crois pas ce blog est devenu un lieu de débauche !

D. dit: à

Langoncet est en train de se construire un légende avec des poissons. Pourquoi pas. Je vais l’encourager.

puck dit: à

« avec un whisky sur des glaçons »

et voilà ! un c’est le martini, l’autre le whisky…

c’est ça : un liure de débauche ! heureusement qu’il n’y a que des vieux sur ce blog !

puck dit: à

D. : faut pas plaisanter avec les poissons ! je vous rappelle que c’est l’emblème de notre Seigneur ! se moquer des poissons c’est se moquer du Christ !

racontpatavi dit: à

Qui est-ce Jean Starobinski?
Ce poète qui nous parle de la beauté du monde?

christiane dit: à

« Alors qu’étaient apparus les premiers symptômes d’une influenza, son médecin demanda un remède au Dr Steiner et le lui prescrivit – elle fut guérie sur le champ. »

christiane dit: à

racontpatavi dit:
« Qui est-ce Jean Starobinski?
Ce poète qui nous parle de la beauté du Monde ? » Voir le billet de Passou. C’est ce billet qui me l’a fait découvrir. Superbe essai.

Jean Langoncet dit: à

(assortiment de courgettes en fleur servies tièdes et légèrement croquantes)

puck dit: à

« Alors qu’étaient apparus les premiers symptômes d’une influenza »

sérieux ? j’étais pas loin avec mon angine ?
trop fort !

filez-moi tous les textes de Kafka je vous les termine les fingers in the noise !

christiane dit: à

dit: à
« Alors qu’étaient apparus les premiers symptômes d’une influenza »

« sérieux ? j’étais pas loin avec mon angine ?
trop fort !

filez-moi tous les textes de Kafka je vous les termine les fingers in the noise  »

Ah, ce Samuel !

racontpatavi dit: à

(merlu dans le plus simple appareil)

Est-ce le surnom que l’on donnait en Suisse à notre danseur du Boléro de Velar, péruvien d’adoption, grâce à l’exportation du martini martinet des sens?

puck dit: à

ouai c’est même un spécialiste de Rousseau : normal il est suisse, et comme Rousseau est le seul philosophe suisse limite un bug de la nature forcément.

celui qui était moins con c’est Voltaire : il est allé s’installer à la frontière suisse pour se faire du pognon !

Voltaire est un précurseur : c’est le premier français à avoir fait rentrer des valises bourrées de fric en cash en Suisse pour pas payer d’impôt !

Janssen J-J dit: à

Préfère quand vous nous la faites en bouillie bordanglaise, entendons mieux stephan berne interviewer la vieille queen, dès qu’on l’parcourt à haute voix :
————-
SB / In my youth, I liked to listen to Pierre Dumayet’s literary programs, the critical discourse never really took hold of the motive, but I will soon have the opportunity to repair this oversight… But well, these small services are human, too human, I am wary of all the disciplines that tend to set themselves up as absolutes: both on the side of eros and on the side of thanatos… Dostoyevsky is not an author for you, don’t push me too much, I can be much more boring ! at lunch I ate too much uncooked cauliflower, and I’m not telling you the effect, which hinders even more the usual process of writing, but you’re wrong, my compliments were sincere, the beginnings of chapters are always brilliant, Finally they are life experiences that I do not regret, this experience makes the story more present, certainly.

Q E II / please repeat, my dear, I’m not sure I understood everything

D. dit: à

Tu as raison, Puck. Mais je crois qu’il revire côté cucurbitacées. Sage décision au final. Le poisson est sauf.

puck dit: à

du coup ils ont même donné son nom à la ville et il lui ont construit une statue dans le centre.

Voltaire n’est pas un grand philosophe, mais il s’y connaissait en investissements.

puck dit: à

D. je viens de sauver ton âme et c’est tout ce que tu trouves à me dire ?

Jean Langoncet dit: à

(Cassady)

puck dit: à

Jean Langoncet dit: à

(Cassady)
 »

c’est pas grave Jeannot : entre le martini, le whisky et la fumette ils avaient rien remarqué !

Jean Langoncet dit: à

(gariguettes enfin – se méfier de la vitamine C à cette heure -; menu de saison presque frugal)

Janssen J-J dit: à

– Je ne partage aucunement l’opinion de Ch. sur jzmn, car elle est encore injustement courroucée, et l’enverrait bien au diable. –
– Pour défendre la Suisse, rien de mieux que de le faire avec un bon caïpirinha concocté derrière les manguiers avec une rage froide.
– Merci pour m’avoir donné quartier libre ce soir, je sais pas quoi en faire…, Michel Drucker, c’est quelle chaine déjà ?…
– Nausicaa en verlan ça fait pas casingue, ça nous fait caaasinu… c’est de l’arménien post génocidaire. Mon ex- toubib, M. Serdjanian, désormais parti en retraite sur les bords du Léman va enfin pouvoir s’oxygéner avant de mourir heureux, depuis qu’il attendait cette déclaration.
– « pour tomber bas comme vous, mieux vaut ne pas avoir d’itinéraires spirituels »… Tu m’y ajoutes un zeste d’Ignasse de Lol(R), et ton cocktail me va superbe. Tchinz !
– comme disait Jean Starobinski à Nicolas Bouvier : l’usage du monde est beau. Non, sérieux !?

Jean Langoncet dit: à

(moins coûteux par tête de pipe que le menu « signature » du vendeur de pré-mâché de ton quartier – qu’il m’arrive de fréquenter)

Jazzi dit: à

« vas-y copie-colle nous n’importe quel extrait d’un tes livres et on va voir si on ne peut pas le lire avec la voix de Stephane Bern ! »

Un de mes petits contes, qui a été publié, ok ?
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Les Homobiles

Les Homobiles n’ont pas de patronymes ni même de prénoms.
On les appelle par leur nom de marque ou de modèle, ce dernier n’étant parfois plus qu’un numéro.
Leur identification se fait grâce au code-barre tatoué sur l’intérieur du poignet gauche.
De la ceinture au sommet de l’occiput, ils sont hommes. En dessous, deux roues sur pneumatiques leur tiennent lieu de jambes. En place d’anus, ils arborent fièrement un court tuyau chromé d’échappement : ils se nourrissent d’un gaz explosif, qui les fait tout à la fois péter et avancer.
Les Homobiles n’ont pas de villes ni de maisons. Quand ils ne sillonnent pas inlassablement les routes, ils s’immobilisent sagement dans l’un des petits carrés individuels délimités sur les bas-côtés : certains préfèrent se regrouper sur de vastes parkings, tandis que d’autres, plus élitistes, s’isolent dans des box fermés.
Les Homobiles n’ont pas de sexe, au propre comme au figuré. Mais la façon dont ils se frottent frénétiquement le bout du tuyau, dos à dos, laisse à penser qu’ils ne sont pas dépourvus d’une certaine sexualité !
A ce jour, on s’interroge encore pour savoir si les Homobiles ont une conscience autonome ou s’ils sont simplement programmés ?
Bien que dotés de mémoire, les Homobiles ne rêvent jamais.
Quand on les interroge sur leurs origines, ils ne se souviennent pas d’avoir eu l’homme comme ancêtre.
Jacques BAROZZI

Jean Langoncet dit: à

(et oh combien plus goûteux)

christiane dit: à

Puck dit: « alors ça c’est un vrai marronnier ! »

Quelques feuilles du marronnier ?
(même page – même auteur – fin du chapitre .
(Après, non ne rit pas, Puck c’est le chapitre… « Kafka et Dostoïevski » ( de la page 957 à la page 965)

Mais revenons à cette « Autorité », à l’extérieur, à l’intérieur, au judaïsme :
« Je disais tout à l’heure que l’intériorité, pour Kafka, n’était pas le monologue d’une pensée recluse en sa singularité, mais le débat d’un esprit qui par-delà sa singularité aspire à rejoindre le monde extérieur. Tel est bien le sens que le judaïsme donne à la « vie intérieure », laquelle ne doit cesser d’être une méditation de notre rapport avec l’extérieur, et d’abord avec autrui. C’est pourquoi, sous l’apparence du paradoxe, l’esprit juif s’est toujours plu à déplacer les problèmes traditionnels, montrant que les problèmes intérieurs devaient trouver solution à l’extérieur, et que les problèmes extérieurs pouvaient être éclairés par l’intérieur. […]
Quant à l’expérience douloureuse de Kafka, transposée très haut sur le plan de l’art, elle restera sans doute […] le prétexte d’infinis commentaires. Comme s’il fallait tirer de cette œuvre quelque leçon rassurante pour apaiser notre inquiétude. […]
Mais Kafka n’est pas venu pour rassurer. »

(Il n’y a qu’un pas pour lire Emmanuel Lévinas.)
https://www.cairn.info/revue-sens-dessous-2012-1-page-102.htm

christiane dit: à

Janssen J-J dit:

« – Je ne partage aucunement l’opinion de Ch. sur jzmn, car elle est encore injustement courroucée, et l’enverrait bien au diable. – »

Injustement courroucée ? Vous, vous devez être myope comme une taupe.
Allez au diable, avec lui. Vous pourrez jaser chaud, chaud, chaud !

Janssen J-J dit: à

C’est la première fois que vous osez m’envoyer au diable, Ch. Comment ça, myope comme une taupe ? Je vais tenter de vous faire revenir à la raison. Ce n’est qu’un moment d’égarement, je pense. Vous êtes de plus en plus souvent agressive quand on ose vous contredire. La page que vous avez citée sur le rapport de Kafka à son taf, et bien c’est grâce à moi, voyez. Vous auriez pu m’en remercier… plutôt que de m’injurier, à cause de ma solidarité momentanée avec jzmn. Nous ne jazzons pas chaud 3X, voyons, nous ne nous sommes même jamais connus au sens biblique du terme, c vous dire ! Bàv.

Janssen J-J dit: à

Ce petit conte de jzmn se trouve dans « le goût de la marche », si je ne m’abuse… le parallèle avec la grosse Harley de stéphane berne m’avait paru intéressant, à l’époque, Ch.-
(Les Hells Angels y vont tout seuls, pas besoin de vot’béné)…

D. dit: à

Mais la façon dont ils se frottent frénétiquement le bout du tuyau, dos à dos

Dos à dos, c’est cela, oui 😁

Jean Langoncet dit: à

(le digestif est passé de mode)

christiane dit: à

JJJ
Ce type, je l’ignore depuis pas mal de temps et je le le couvre pas de compliments. Disons que je préfère d’autres intervenants moins obséquieux et moins obsédés par le sexe entre hommes.
Alors ne me dites pas que je suis injustement courroucée par sa dernière vanne.

Jazzi dit: à

« Nos propres défauts vus du dehors nous exaspèrent. »
Marcel Proust

puck, pourquoi nous demander de te faire la liste De nos propres défauts ?

Ceux que l’on avoue sont généralement destinés à masquer ceux que l’on ne veut pas révéler.

Le plus simple est de collecter ici les défauts que les uns reprochent généralement aux autres et de les leur réattribuer.

Ainsi tu obtiendra ta liste la plus juste et la plus complète…

Jean Langoncet dit: à

(quant au café, il parait qu’on lui doit une certaine comédie humaine – cela dit, ma question demeure entière : sommes nous aujourd’hui de meilleurs lecteurs d’Homère que ne le fut jadis Montaigne ?)

Jazzi dit: à

Oui, Les Homobiles est le dernier extrait et constitue le prologue du Goût de la marche, JJJ.
Depuis sa première édition, ce titre, le premier au hit parade de cette collection, a été réédité une quinzaine de fois : entre 50 000 et 75 000 exemplaires vendus à ce jour (aucuns chiffre ne m’a été transmis et je ne touche aucuns droits d’auteur)…

Jazzi dit: à

Pas le prologue mais l’épilogue, pardon

Quand j’ai écris Les Homobiles, il y a plus d’une dizaine d’années, on ne voyait pas encore se promener des hommes montés sur une roue électrique sur les trottoirs parisiens, comme aujourd’hui.
Etait-ce alors déjà de la science fiction ?

Jean Langoncet dit: à

(toutes ces relectures qu’il va falloir se taper d’ici la commémoration du 6 juin, c’est pas humain)

Jean Langoncet dit: à

(dire que Bimota a tout misé sur une deux-temps de grand-prix qui causa sa ruine)

Jean Langoncet dit: à

(slugs and snails are after me…)

MC dit: à

Puck . Je tape mes textes sur trois claviers, Un seul porte les accents. Curieux portrait de Steiner avant Steiner, encore sous les jupes de la Blavatsky, qui elle avait bien fondé , entre vodka et délire oriental ,la Société Théosophique. Steinberger rompra avec ce mouvement assez vite pour se mettre à son compte.

Jean Langoncet dit: à

@Je tape mes textes sur trois claviers

Un relent vitaliste ?

MC dit: à

Je rectifie: « on a les itinéraires idéologiques qu’on mérite ». Ce qui rejoint, mis au goût du jour, épicé de féminisme et de genre le juste « Toute mystique se dégrade en politique « décoche par Péguy à Jaurès. En ce sens oui, la Sociologie Scholastique et totalisante offre l’itinéraire spirituel qu’on mérite, dont l’affligeante pauvreté de la dame mise en ligne n’est qu’un des avatars possibles. Point n’est besoin de convoquer Ignace pour comprendre qu’on assiste à une faillite de l’esprit. Maintenant, tous les goûts sont dans la nature, mais ne pretendez pas que ce lien est une mise en abyme critique de la sociologie.

Jean Langoncet dit: à

Un relent et un reflux, donc

B dit: à

qui rejoint, mis au goût du jour, épicé de féminisme et de genre le juste « Toute mystique se

On voit bien que vous n’êtes pas une femme aux prises avec de sales cons, à moins que vous soyez un de ceux-là et que vous continiuez à jouir de la prépondérance masculine même quand elle ne mérite pas de peser plus que l’avis d’une femme sensée, ou d’une femme battue, ou d’une femme assassinée, ou d’une femme claquemurée dans un placard de phallocratres ou de machistes ou patriarcal, ou d’une gamine abusée ou incestuée par les soins de son père, de son oncle, de son frère, d’un curé, d’un malade , que vous n’êtes pas une femme voilée, que vous n’êtes pas une femme violée qui sera à peine crue, à peine soutenue, que vous n’êtes pas une femme qui ne sera pas estimée à sa valeur parce qu’elle est une femme, que vous n’êtes pas réduit au silence à cause de votre genre ou écartée des responsabilités parce que vous « n’etes qu’une femme » évoluant dans un « bouillon masculin », que vous n’êtes pas redevable des réflexions spirituelles des hommes quand ils n’ont pour esprit que des reliquats dépassés, quand qu’ils s’accrochent à un pouvoir usurpé, que vous n’êtes pas une femme musulmane plus intelligente que ses pairs mais qui sera enfermée pour garantir la pérennité du pouvoir masculin, que sais je encore de la malfaisance des hommes contemporains sur des femmes contemporaines qui méritent mieux que ces  » faveurs », ces crimes, ces malhonnêtetés, ces soumissions, ces mépris.

rose dit: à

Que vous n’êtes pas Chahinez, à Mérignac en mai 2021.

rose dit: à

« alors que Boris Johnson juge « irresponsable » une nouvelle consultation. »
Très drôle.
Ce n’est pas ce qu’il a fait, lui, après Theresa May ?

Marie Sasseur dit: à

« on a les itinéraires idéologiques qu’on mérite ». 

Oh pour ça, le Courtaud n’est que son catalogue: ron hubbard,  » AH », renan, freud, le curé de Paimpol.

Si Courtaud était un homme, ça se saurait. Surtout chez des thesardes jeunes et jolies, que ce gnome sorti tout droit d’un film d’horreur, doit faire rire, avec ses prétentions.

et alii dit: à

Abraham Lincoln a été président des États-Unis durant quatre ans, de 1861 à 1865. Il est connu pour avoir régulièrement porté un chapeau haut de forme dit de type stove pipe. Un chapeau pouvant mesurer environ vingt centimètres de haut.
Mais, ce couvre-chef n’avait pas que pour unique fonction d’être porté. En effet, le président s’en servait pour ranger et conserver ses documents les plus importants.

et alii dit: à

un défaut encore puck
je suis au fond de moi rancunière

Jibé dit: à

Christiane
riches interventions sur Kafka. Son oeuvre est dévoré par le doute plus encore que par le manque. Il déteste l’autorité et l’Autorité mais il la sert – dans son métier par exemple, et il en a besoin pour assurer son sentiment de sécurité. Toute son oeuvre est en quête d’une Autorité qui serait légitime à ses yeux, il n’arrive pas à parier qu’elle existe et il travaille à dénoncer les fausses et débiles autorités des parents et des Etats. Il cherche sans trouver, il dénonce sans arriver à dépasser l’angoisse de ne rien trouver. Il rejoint la condition d’Israël, c’est sûr, depuis le temps que cette culture n’est que questions débouchant sur des questions. Il rejoint ou plutôt il appartient à cette tradition et la prolonge.

Jazzi dit: à

On bande tous pour Pfizer !
Ou comment pendant la pandémie les affaires continuent.

« Pfizer : comment l’inventeur du Viagra est devenu le premier producteur de vaccin Covid au monde
En moins d’un an, le laboratoire américain à l’origine de la célèbre pilule bleue dans les années 1990 a multiplié par dix ses capacités de production de vaccin. Un nouveau méga-contrat avec Bruxelles pour 1,8 milliard de doses jusqu’en 2023 vient même d’être noué. Une stratégie gagnante qui lui permet de redorer son image ternie ces dernières années par des affaires. » (Le Parisien)

Jazzi dit: à

Par ici la bonne soupe ou le capitalisme triomphant !

« Vaccin Pfizer : les prix des doses vont augmenter
En position de force, Pfizer joue la surenchère sur les tarifs de son vaccin. »

Janssen J-J dit: à

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rose-Marie_Lagrave

4 – Une sociologue ouvertement féministe dont l’oeuvre publiée a sans doute bien plus apporté à la culture générale d’un monde en auto transformation, que les obscures révélations des analystes sauvages pratiquées à la vermée, sur les vers de mallarmé… Bien plus apporté que les révélations issues de l’iconographie religieuse satanique parmi quelques imprimeurs de basse-bretagne durant les années 1728 à mai 1741.
Chacun n’a du reste que l’Histoire égrotante de la science fiction qu’il mérite.

Janssen J-J dit: à

Je recopie votre texte, chère B., car il est magnifique d’écriture, de passion douloureuse, mais aussi grandement porteur d’espoir. Quand l’indignation est mise au service d’un juste combat contre l’ignoble, je crois bien qu’on a servi à quelque chose du temps de son passage sur cette planète bleue. Je vous serre très fort sur ma poitrine et vous embrasse, ému, bien spirituellement (9.5.21_10.03)
__________________

« On voit bien que vous n’êtes pas une femme aux prises avec de sales cons, à moins que vous soyez un de ceux-là et que vous continuiez à jouir de la prépondérance masculine même quand elle ne mérite pas de peser plus que l’avis d’une femme sensée, ou d’une femme battue, ou d’une femme assassinée, ou d’une femme claquemurée dans un placard de phallocrates ou de machistes ou patriarcal, ou d’une gamine abusée ou incestuée par les soins de son père, de son oncle, de son frère, d’un curé, d’un malade, que vous n’êtes pas une femme voilée, que vous n’êtes pas une femme violée qui sera à peine crue, à peine soutenue, que vous n’êtes pas une femme qui ne sera pas estimée à sa valeur parce qu’elle est une femme, que vous n’êtes pas réduit au silence à cause de votre genre ou écartée des responsabilités parce que vous « n’êtes qu’une femme » évoluant dans un « bouillon masculin », que vous n’êtes pas redevable des réflexions spirituelles des hommes quand ils n’ont pour esprit que des reliquats dépassés, quand qu’ils s’accrochent à un pouvoir usurpé, que vous n’êtes pas une femme musulmane plus intelligente que ses pairs mais qui sera enfermée pour garantir la pérennité du pouvoir masculin, que sais je encore de la malfaisance des hommes contemporains sur des femmes contemporaines qui méritent mieux que ces » faveurs », ces crimes, ces malhonnêtetés, ces soumissions, ces mépris. »
__________

rose dit: à

Jazzi

Pas abonnée au Parisien.
Autre bizutage pour un jeune homme qui s’est noyé dans le noir. Son frère fut émouvant.
Me contente, en ce qui concerne les pilotes de ceux de l’Aéropostale, plus Romain Gary plus Joseph Kessel, que j’ai perdu.
Ils suffisent à mon grand bonheur.
Le petit jardin blanc de mon petit grangeon, je l’ai nommé le jardin d’Emma.
Lys blancs de la Vierge, d’où est venue l’idée.
Pâquerettes et marguerites.
Oeillets.
Muflier.
Dahlias.
Zinnias.
Pervenches.
Alise.
Un nain de jardin, eh oui.
Un lapin et une poule ronde en céramique.
Voilà.
Sur le petit muret qui tient le jardin des plantes grasses, comme moi. Succulentes et tout le toutim.

MC dit: à

Sasseur vous etes partisan du mélange des Genres?Vous couchez avec vos étudiants? Vous dirigez leurs thèses de votre lit? Vu vos talents de séductrice manifesté sur ce blog, on vous imagine très bien, on croit vous entendre: »Viens par ici que je te détaille mon Anomalie en long, en large et en travers! Viens bosser a physique mon physique!Je te promets de ne pas etre bete et méchante comme je le suis avec tout le monde sur ce blog! » L’Histoire ne dit pas si des créatures de bonne Volonté s’y laissent prendre. On pencherait plutoit pour qu’elles reculent d’horreur.
Pour le reste je m’occupe présentement d’un Colloque dont j’ai fourni le thème et dont j’ assure les reprises . Les universités représentées ne sont pas précisément de nature à tolérer un médiocre dans ce double role. Vous serez peut-etre la seule à penser que je le suis. Faut-il s’en estimer honoré? J’en doute, vu la confidentialité de vos recherches, et votre intéret de nature psycho-délirant pour les miennes.
Malheur à qui suscite votre intéret.
Je rappelle que les informations sur les escroqueries d’Hubbard auquel vous m’imputez, de manière pafaitement diffamatoire une appartenance à sa secte, proviennent de Mohave Epiphany, d’Ewan Chardonnet, consacré aux premiers lanceurs de fusées dont j’ai rendu compte ailleurs après sa sortie. Mais vous n’etes plus à une calomnie près.

Je rappelle aussi qu’avant Dom Michel, il y eut peut-etre une quinzaine d’articles tous sujets confondus, dont un dans un Colloque prémonitoirement titré L’Esprit et la Betise, à Williamsburg.
Passez une bonne journée, Don Basile en jupons, dont le seul exercice spirituel parait etre la morne répétition sous toutes ces formes du « Calomniez, calomniez, il en restera toujours qulque chose » de Beaumarchais. Je passe sur les insultes adressés à des personnages que j’estime, ce serait trop long, et de peu d’intéret. Ils se défendent bien eux-memes, d’aileurs.
MC

Marie Sasseur dit: à

Courtaud, me suis arrêtée a la première ligne de votre dernier  » commentaire « .

Il vous faudra plus de 3 claviers pour venir à bout d’une certitude, forgée au fil des ans. Vous êtes un con.

Vos  » commentaires  » sont un véritable casier judiciaire, lol, pour qui instruit la connerie inculte, analphabète, et surtout cette haine méchante qui vous habite.

et alii dit: à

intéressée par R.M.Lagrave, je vous rappelle ce qui peut être lu comme un écho:le témoignage-ou la transmission de Oprah Winfrey maltraitéepar sa grand mère DEUX FEMMES ?DEUX GENERATIONS;les histoires de femmes m’ont toujours intéressée et m’intéressent toujours -et j’en ai_ connues beaucoup à la limite du militantisme;
« Elle a confié « J’ai grandi dans un environnement où les enfants n’étaient ni vus ni entendus. On me frappait régulièrement. Jusqu’à l’âge de six ans, je vivais chez ma grand-mère. Une fois, elle m’a vue jouer avec l’eau que j’étais allée récupérer dans un sceau. Elle n’a pas aimé et m’a battue jusqu’au sang. Et comme le sang se voyait au travers de ma robe, elle m’a frappée de nouveau pour avoir trop saigné ». En parallèle, elle tente d’avoir une vie normale et se montre bonne élève, pour s’émanciper aussi vite que possible.
« Les maltraitances dureront jusqu’à ses 14 ans, lorsqu’elle tombe enceinte d’un de ses agresseurs. En l’apprenant, sa mère la chasse du domicile et elle sera envoyée chez son père, qu’elle connaît à peine. Là-bas, son bébé meurt. Oprah et son père considèrent qu’à partir de ce jour, ce sera un nouveau départ pour elle. Bien des années après, durant une tournée en Australie, un journaliste a évoqué ce traumatisme, et lui a proposé de donner un prénom à cet enfant. Oprah Winfrey a alors déclaré : « Je l’ai appelé Canaan. Canaan signifie « nouveau territoire, nouvelle vie » ».
https://www.marieclaire.fr/oprah-winfrey,1251668.asp

christiane dit: à

Oui, Jibé,
le billet de Paul Edel sur « Le Château » m’a ramenée à la lecture du Journal de Kafka, aux livres cités de M.Blanchot et celui signalé par Passou sur « La Beauté du Monde » de Jean Starobinski.
C’est son journal qui m’impressionne le plus bien qu’il y a des années blanches ou presque 1919, quelques rares notations, 1920, encore moins. Tout reprend en 1921 et surtout en 1922 (2 ans avant sa mort) et 1923 : une page…
J’ai celui traduit par Marthe Robert en 1954 (à partir de l’édition dirigée par Max Brod qui avait coupé tout ce qu’il jugeait scandaleux… , des débuts de fiction… (douze cahiers in-octavo, écrits entre 1910 à 1922, parus en 1951 en Allemagne et traduits en 1954 en français, conservés à la Bibliothèque d’Oxford).
(On doit aussi à Marthe Richard : l' »Introduction à la lecture de Kafka », « Seul comme Franz Kafka »). Traduction un peu remaniée pour La Pléiade par Claude David en 1984.
Il me manque celle de Robert Kahn, (éd. Nous), (décédé le 6 avril 2020) à qui on doit aussi une nouvelle traduction des « Lettres à Milena » (J’ai celle d’A.Vialatte (L’Imaginaire – Gallimard). Il y a encore un travail en cours de Laurent Margantin, sur son blog, entamé en 2014 pour ces 1000 pages !

De l’écriture fragmentaire de ce journal intime, (il avait brûlé une bonne partie de ses cahiers) on peut se faire une idée du quotidien vécu par Kafka, de sa vie spirituelle, du labyrinthe qu’est son œuvre, et des questions sur l’écriture autobiographique.

Je lis ce matin dans les pages consacrées à Kafka par M.Blanchot dans « L’espace littéraire », p.82, (Gallimard – folio-essais) :
« pour Kafka, être exclu du monde veut dire exclu de Chanaan, errer dans le désert, et c’est cette situation qui rend sa lutte pathétique et son espérance désespérée, comme si jeté hors du monde, dans l’erreur de la migration infinie, il lui fallait lutter sans cesse pour faire de ce dehors un autre monde. […]
Lutte sans issue et sans certitude, où ce qu’il lui faut conquérir, c’est sa propre perte, la vérité de l’exil et le retour au sein même de la dispersion. […] »

Cet écrivain m’angoisse et m’émeut. Il a tant pressenti par son inquiétude les catastrophes à venir. Une écriture sans consolation d’un homme qui était séquestré dans sa solitude.

et alii dit: à

marthe Richard?
Marthe Richer, dite Marthe Richard1, épouse Crompton, née Betenfeld le 15 avril 1889 à Blâmont (Meurthe-et-Moselle) et morte le 9 février 1982 à Paris, est une prostituée, aviatrice, espionne et femme politique française.

La loi de fermeture des maisons closes en France en 1946 porte communément son nom.

Jean Langoncet dit: à

@femme claquemurée dans un placard de phallocrates ou de machistes ou patriarcal

J’invite chacun à passer une heure ou deux dans les locaux du Juge aux Affaires Familiales de son ressort. Bon dimanche à tutti.

Janssen J-J dit: à

Ci-infra, quelques notes de lecture personnelles brutes, au plus près du « jargon » de l’auteur, un grand penseur pour lequel j’ai une immense admiration et dette. Je les espère utiles pour les membres de la rdl, cercle élargi de mes étudiants, qui ne connaîtrait pas cet analyste qu’il FAUT absolument découvrir, avant qu’il ne soit trop tard à mourir idiot.
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Bruno LATOUR, Face à Gaïa, huit conférences sur le nouveau régime climatique, Paris, La découverte, 2015
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D’une ‘crise écolo’ à une ‘mutation de notre rapport au monde’ écartelé entre la dénégation de son altération entre les « climato négationnistes » et les « climato quiétistes » (de la géo ingénierie), il en résulte une dépression (folie) mondiale au sein de laquelle il faut apprendre à survivre… ni dans le déni, ni dans l’hubris, ni dans la dépression, ni par la fuite dans le désert, ni même dans l’espoir d’une solution raisonnable.
I – Instabilité de la notion de nature. Sortir du couple indissociablement codé de Nature/Culture né au XVIIe s. et qui oppose aujourd’hui deux formes de devoir-être, deux morales en guerre. Contourner ou sortir par le haut de l’instabilité de la notion même de nature, par une métaphysique qui « fasse monde » (ouvre à la multiplicité des existants et des façons qu’ils ont d’exister).
II – Comment ne pas (dés)animer la nature –
Mobilisation d’un nouveau concept latourien. Agency : « puissances d’agir » (plutôt qu’agentivité). Sortir de l’opposition acteurs humains/non humains (actants/acteurs) qui n’a pas plus de sens que le couple opposé de Nature/Culture. Chercher dans le répertoire commun leurs compétences et performances, ie comment ils se comportent dans la « zone métamorphique » de la prolifération de leurs échanges… (dans une série de transactions, telles par ex. les entités mobilisées par la géohistoire qui échangent les traits définissant leur puissance d’agir (contrat naturel = traduction ?)). Et cela, dans le contexte du NRC où la « vision scientifique du monde » avait fini par désanimer (vider) l’historicité du monde (de la science, de la politique, de la religion), au point que l’histoire humaine était devenue froide et l’histoire naturelle comme prise de frénésie.
III – Gaïa, figure (enfin profane) de la nature.
Réhabilitation de la pensée incomprise de James Lovelock (comme le fut celle de Galilée), dont Latour se sert pour expliquer que, non seulement il « n’y a pas de planète B », mais qu’il n’y a pas non plus de « parties » (COP 21) ni de « totalité » (conformément à sa propre théorie de l’acteur-réseau 2006 selon laquelle le tout est toujours plus petit que ses parties). Il n’y a que des ondes d’actions entre les acteurs/actants chez Gaïa, où personne n’est passif, « puisque les conséquences sélectionnent les causes qui agiront sur elles ». Gaïa subvertit tous les niveaux de la prétendue inertie, bienveillance ou extériorité de la Nature. Climat et vie ont évolué ensemble dans un espace, enfant du temps et non cadre. Gaïa est l’histoire profane elle-même, pas un ordre, pas un désordre, ni une créature du hasard ou de la nécessité, et pas non plus « l’univers perpétuel des choses » à contempler, puisque nous sommes dedans.
IV – L’Anthropocène, et la destruction (de l’image) du Globe
Anthropocène (humain-nouveau). Qui se serait substituée à l’ère Holocène (les 11000 ans de stabilité relative au cours desquels les civilisations ont pu se développer entre deux grandes glaciations). Les humains ne sont plus hors sol (ils ne sont plus « unifiables », c’est Babel après la chute de la tour géante), ils deviennent ère de « géologie ». Ce qui suppose de mettre fin à la « malédiction d’Atlas », de délaisser la sphérologie bifocalisée à partir des travaux de Sloterdijk (sur l’échec des tentatives antérieures de construire une cosmologie avec 2 centres contradictoires : l’un tournant autour de Dieu, l’autre autour de la terre…, des globalivernes pour Latour) ; de montrer l’inconsistance de la critique de Tyrell sur Lovelock (l’idée que Gaïa serait un système supérieur aux formes de vie qu’elle manipulerait, car « plus grand ne veut pas dire plus englobant, mais davantage connecté »). La leçon de l’Anthropocène pour Latour ? La terre (planète bleue, Dieu…) ne peut plus être saisie globalement par personne. Il faut passer de l’idée du Globe aux boucles qui le dessinent de façon toujours plus large et plus dense, car cela nous rend ainsi de plus en plus sensible aux enveloppes que nous habitons (petit parallèle avec les boucles dans lesquelles entrent et sont pris ceux qui ont entrepris d’arrêter de fumer : savoir et ne pas agir, ce n’est pas savoir). Gaïa n’est pas une sphère ni une machine cybernétique contrôlée par des boucles de rétroaction : c’est une suite d’événements historiques dont chacun se répand un plus loin, ou pas. « Suivre les boucles » (les réflexivités, les instruments) pour éviter la totalité rapproche donc de la politique, manière pour les « collectifs (humains/non humains) de se distribuer pas leurs puissances d’agir et le choix des connections reliant leurs formes d’action ». L’Anthropocène ? Donc, une époque postnaturelle, posthumaine, postépistémologique qui oblige ces collectifs agissants à définir quels peuples ils forment, avec quelle cosmologie et sur quel territoire.
V – Comment convoquer les différents peuples (de la nature) ?
Dessiner une carte des territoires occupés par les cosmogrammes des « peuples en lutte » les uns contre les autres dans des collectifs qui se substituent aux anciens concepts asymétriques de société/culture vs nature (cf. Rappel de « collectifs » 2006 : ce qui collecte une multitude d’agencements, ni définis par la nature ni par la société). En leur demandant ceci : par quelle autorité suprême êtes-vous convoqués ? quelle limite donnez-vous à votre peuple ? sur quel territoire pensez vous habiter ? dans quelle époque avez-vous l’assurance de vous trouver ? Par csqt, quel est votre cosmogramme (principe d’organisation distribuant vos puissances d’agir). L’objectif de Latour ? Apprendre à regarder en face ceux qui prétendent assembler les peuples pour se défendre contre ceux qui prétendent détruire leur sol (la contre religion de Assmann, dans une vision soi disant profane de cette lutte). Latour situe son enquête à partir des peuples du Cenesotone (ce dont nous sommes tous nés) – des gens libertaires et intégristes (parmi lesquels des travailleurs de la preuve ; Bachelard) non assemblés, ou atomisés, dans et hors ce monde, qui peuvent autant se situer d’une part : comme issus d’un monde extérieur, unifié, inanimé, dont les décrets sont indiscutables, d’un peuple universel et de tous les temps… d’autre part, d’un monde intérieur, multiple, animé et controversé, dont le peuple est réduit à quelques uns, vivant à une époque dont ils sont séparés des autres par une révolution radicale. Il faut parler aux deux avec respect, dit le diplomate Latour, ne pas imiter les mauvaises manières de leurs fondamentalismes scientifiques ou religieux. « En se battant contre le Religion, la Science a perdu son lien avec elle-même ; en se battant contre la Science, la Religion a égaré ce qui faisait son prix ». Intuition de la contre-religion : que le monde a une fin, non pas qu’il va finir, mais que les buts poursuivis sont définitivement atteints. Bref…, des temps accomplis mais qui durent, dont la fin est inatteignable puisque déjà atteinte. Surmonter cette contradiction pour éviter les poisons de la science, de la politique et de la religion… par l’idée de séculariser toutes les (contre) religions, y compris celle de la nature… grâce à la mutation écologique. Qu’est-ce qui pourrait bien analytiquement assembler les différentes peuplades ou collectifs concernés ? Latour : leur sentiment de terrestrialisation !
VI – Comment (ne pas) en finir avec la fin des temps ?
1610 (Stephen Toulmin) . Pourquoi ? (Galilée ; Ravaillac ; départ d’une indifférence au terrestre, un nouveau rapport avec l’immanence. Avant : monde des certitudes absolues. Après : monde du pluralisme et du scepticisme). Naissance d’une contre révolution scientifique qui mit fin aux guerres de religion, mais en figeant la pensée dans une répartition malencontreuse entre fonctions politiques/scientifiques/religieuses sous l’autorité protectrice de l’Etat. On aurait alors décidé de rester insensibles aux réactions d’un certain type d’êtres et d’aller quand même de l’avant (idée empruntée à Fressoz de l’apocalypse joyeuse, une désinhibition démarrée au XVIIIe s. selon laquelle, à chaque fois qu’une alerte aurait été donnée, décision aurait été prise de « marcher tête baissée », de ne pas se laisser inhiber par les dangers (d’où virilité d’un côté, impuissance de l’autre). Plus ultra. On aurait assisté à la stabilisation du collectif autour d’une « demande de certitude, mais sans être sûr de quoi on doit être certain ». Pour Latour, ce « choix » en faveur de la désinhibition aurait eu par l’Etat, une origine religieuse… la même qui, aujourd’hui parcourait l’idée que les peuples peuvent et doivent vivre dans le « temps de la fin », une « fin dans le temps »…, au point que certains définitivement modernes pensent être déjà passés de l’autre côté et que rien ne peut plus leur arriver. Mais ils interprètent mal le terme « définitif » (cf. Fukuyama), parce qu’ils ont érigé en valeur suprême la négligence. Or, entre temps (avec le moine Joachim de Flore), l’Apocalypse était devenue un discours sur « l’attente de la fin du monde ». Mais, aujourd’hui la fin est dans le temps et avec le temps « ce qui dure pour toujours ne dure que par ce qui ne dure pas », les rapports de la fin des temps et de la finitude du temps se sont inversés, donc que l’on va pouvoir échapper à l’immanence (Voegelin évoque l’immanentisation pour inverser le sens du mot « définitif »). Pour Latour, si la transcendance devient le Ciel et l’immanence la Terre (comme si s’était établi un rapport de révélation mutuelle), ce n’est là qu’une vue de repos, une solution de paresse et de perte. (Latour rappelle le film Tymbuktu et le vieil imam : une âme qui tremble sous la main de Dieu, ce n’est pas la même chose que la certitude de celui qui croit que sa main est celle de Dieu, lequel s’est totalement confondu avec la politique, le jihadiste qui combine les rôles de prédicateur, juge, enquêteur, préfet de police et exécuteur. Et il enfonce le clou : « pour toutes les civilisations, l’Occident est tombé sur elles comme une Apocalypse qui a mis fin à leur existence. En se croyant porteur de salut, on devient l’apocalypse pour les autres », p. 267). Ils savent, mais au fond, ils n’y croient pas… Le climato-scepticisme vient d’un scepticisme sur la position dans l’existence des Modernes irreligieux qui ont négligé la matérialité. Or, le terrestre pour Latour, c’est l’immanence libérée de l’immanentisation (p. 274). Il faut garder une conscience aiguë du lien entre théologie, science et politique, en demandant aux collectifs où ils se placent : avant, pendant ou après l’Apocalypse. En demeurant pendant le temps de fin, on peut (encore) être un apocalypticien prophylactique, en ce qu’on fusionnerait comme une nécessité, l’eschatologie et l’écologie. Gaïa n’est qu’une injonction pour rematérialiser l’appartenance au monde, prendre le présent au sérieux.
VII – Les Etats (de nature) entre guerre et paix – Sur la gravure de CD Friedrich et l’impossibilité de voir le monde d’en haut, d’en bas, du milieu. Latour en déduit qu’il n’y a jamais eu de politique écologique, car on est à l’intérieur des frontières d’un quasi Etat, dans un régime de paix apparenté à un régime de paix possible, les disputes sur le climat obligeant à reposer la question du politique en terme de vie / mort : qu’est-ce que je suis prêt à défendre, et à sacrifier ? Long retour sur Carl Schmitt (et la mère du droit qui ne s’est pas laissé prendre au piège du cadre spatial ni du distinguo entre géog physique et géog humaine => territoire non comme contenant différencié, mais territoires comme contenus différenciants), sur ami/ennemi, la guerre ne commençant que lorsqu’il n’y a pas d’arbitre souverain ou de normes générales, ni par extension… entre humains/non humains. Le NRG est dans un état incertain où l’on était parti (paix) d’opérations de police entre sujet désanimé et objet suranimé pour arriver à un « état de guerre », où les pacifistes sont tout aussi dangereux que les bellicistes. Il faut donc choisir entre les ‘pacificateurs’ et les ‘pacifistes’… dans les controverses et disputes liées au retour de la Terre, disputes qui obligent à rendre explicites les buts de guerre des belligérants. Cela revient à dire que les Humains vivant à l’époque de l’Holocène sont en conflit avec les Terrestres de l’Anthropocène (p. 320).
VIII – Comment gouverner des territoires (naturels) en lutte ?
En compliquant les modèles et en y impliquant les collectifs en lutte sans arbitre supérieur (ni force, ni droit, ni nature), étant donné que les COP… ne sont que des retardateurs ou ralentisseurs de guerres, et que l’économie du Marché qui a remplacé Dieu n’a jamais réussi, pas plus que les sciences, à réunifier les lois de la planète. Donner (dans un parlement des choses ? cf. Jan Zalasiewicz/ « monsieur Anthropocène ») aux puissances d’agir des Terrestres et des Humains une configuration compatible avec la redistribution des différentes parties prenantes sensibles au « souci de la nature », leur pouvoir de contre délimiter les territoires des Etats, en s’espaçant les unes des autres là où elles se trouvent (plutôt que là d’où elles parlent) et en définissant quels territoires elles veulent défendre. (non par égoïsme, mais par effet d’internalisation des empiètements superposés de leurs délimitations). Il faudrait visualiser une géohistoire en 3 dimensions quand on ne peut plus raisonner dans le cadre du « monopole de la violence physique légitime », à partir du moment où l’on est dans la violence géohistorique du climat ? (357). Partager les souverainetés en acceptant de vivre au temps de la fin, la finitude du temps et d’en finir avec la négligence (plus intra) « Seule l’assemblée de tous les dieux peut encore nous sauver ». « Rien n’est joué ».
Et le pape François est avec nous (Laudato Si !).
________________
Chers amis, Bruno Latour est un esprit profondément croyant du post 21è siècle, qui mérite vraiment le Détour, avant de partir et d’être oublié. Sa pensée est profonde, originale, puissante, vertigineuse. IL FAUT s’y coltiner. On en ressort toujours un brin rincé, mais fort bien récompensé. Pour ma part, du moins.

et alii dit: à

Marthe richard:
Issue d’une famille modeste (son père Louis Betenfeld, violent et alcoolique, est ouvrier brasseur et sa mère Marie Lartisant domestique), Marthe Betenfeld a un frère et une sœur aînés, Camille et Jeanne. Elle est envoyée quelques années dans une institution catholique et son destin semble tout tracé : couturière, comme sa sœur aînée2. Puis elle devient à Nancy apprentie culottière, à quatorze ans. Le métier ne l’enchantant guère, elle fugue de chez ses parents. Elle est interpellée pour racolage en mai 1905 par la Police des mœurs et ramenée chez ses parents. Elle fugue à nouveau à 16 ans et se retrouve à Nancy, ville avec une importante garnison militaire, où elle tombe amoureuse d’un Italien se disant sculpteur mais qui se révèle être un proxénète. Il l’envoie sur le trottoir, puis elle devient prostituée dans les « bordels à soldats » de Nancy. Devant effectuer plus de 50 passes par jour3, elle tombe rapidement malade et contracte la syphilis. Renvoyée du bordel, dénoncée par un soldat pour lui avoir transmis la syphilis et fichée par la police (où elle est inscrite comme prostituée mineure le 21 août 1905), elle est contrainte de s’enfuir à Paris. Elle rentre dans un « établissement de bains » rue Godot-de-Mauroy (maison close d’un standing supérieur à ses anciennes maisons d’abattage) où elle rencontre, un soir de septembre 1907, Henri Richer, mandataire aux Halles. Le riche industriel l’épouse le 13 avril 19154. Elle fait alors table rase de son passé et devient une respectable bourgeoise de la Belle Époque dans son hôtel particulier de l’Odéon. Elle demande à être rayée du fichier national de la prostitution, ce qui lui est refusé5.
wiki

Jazzi dit: à

Oprah Winfrey, information ou talkshow, et alii ?

B dit: à

Il vous faudra plus de 3 claviers pour venir à bout d’une certitude, forgée au fil des ans. Vous êtes un con.

Ah ah! Certains y verraient l’hôpital qui se moque de la charité, à choisir je préfère la « sonnerie » de court à la vôtre. Vous pourriez recevoir la médaille d’or de la projection si elle existait qui colle chacun sait est une caractéristique commune aux pervers narcissiques. De vos reflets vous ne discerner guère que votre anatomie qu’il est aisé d’imaginer parfaite, la fortune vous à servie; pour le reste je suppose que vos nombreux amis vous ressemblent, un air de famille vous unit probablement.

Janssen J-J dit: à

Comme si organiser des colloques était, en soi, un gage d’intelligence et de légitimité universitaires. Les prétentieux faits d’hiver. Des biens mal acquis. Aider les étudiants, surtout, si on peut encore les rassurer, sans trop les humilier. Savoir détecter ceux qui ont un réel potentiel, indépendamment de s’arrêter sur la manière dont ils s’expriment et écrivent le français, mais surtout après avoir étudié à fond, avec eux, leur propre trajectoire (cf. l’analyse des rêves chez Lahire, et notamment ceux de Tom, 23 ans, – corpus n° 6 : « entre contrainte morale et compétition scolaire », p. 527-681).
Bàv,

B dit: à

« Connerie ».

Jazzi dit: à

Parfois, les meilleures intentions se révèlent les pires. Marthe Richard, une ancienne prostituée, qui a mis toutes les putes à la rue !

et alii dit: à

Oprah Winfrey s’est engagée dans la campagne de Barack Obama. Un soutien qui aurait permis l’obtention de près d’un million de voix lors de la primaire démocrate.Oprah Winfrey partage la vie de son associé, Stedman Graham, depuis 1986.

renato dit: à

Post trop longs ! Brave gens, pourquoi ne pas faire court… déjà seulement pour épargner l’énergie… mais bon, vous avez besoin de montrer que vous êtes intelligent et kultivès, je comprends votre aliénation ; je comprends que la dépendance au clavier puisse relever de la chose sociologique, donc quoi faire si déjà zapper représente un futile effort ?

Janssen J-J dit: à

@ B. Désolé de votre réaction !… Mais je crois profondément que ma soeur est dans votre camp, contre celui du clergyman janséniste, même si chacun.e éprouve contre vents et marées, le besoin de se démarquer de cette apparente furieuse, de la manière la plus extrême, pour ne point en être contaminé.e… Mais si c’est au prix de se rapprocher d’Icelui, eh bé, Il aura hélas réussi son coup, hélas.
Bon, je dis toussa, sachant bien que cela n’a pas grande allure féministe au fond, puisque j’appartiens hélas encore, à l’autre sexe honteux.
Bàv,

B dit: à

Jazzi, un plan social?

renato dit: à

3 claviers ? Il suffirait d’adapter le clavier à la langue, mais parfois — souvent — on oublie.

Janssen J-J dit: à

@ RM, Vous croyez vraiment que faire plus Court, tel Marc & ses trois claviers, nous ferait éoonomiser de l’énergie ? Etes-vous certain d’avoir bien calculé le bilan carbonné de votre non dépendance à la confection de votre Pinterest ? Moi, par exemple, je n’ai pas de 5G… Et ne suis jamais fatigué de lire l’intégralité du commentarium, de trier le meilleur du pire de ce fatras pour ma propre recherche. Bàv,

christiane dit: à

Marthe Robert, bien sûr. Encore une farce du portable… Mais vous avez rectifié.
M.Court, vous ne méritez vraiment pas tant de moqueries et de calomnies. Je comprends votre mise au point.

renato dit: à

Je le crois, JJJ, évidemment, car une image vaut un tas de mots, de là l’idée de faire dans la concision… si on a réellement des contenus, naturellement.

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