de Pierre Assouline

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La République des livres
Retour sur la consécration du « syndicat »

Retour sur la consécration du « syndicat »

Récemment interrogée dans l’Express sur l’art et la manière d’obtenir les droits d’édition du nouveau livre de Barack Obama, Sophie de Closets, Pdg des éditions Fayard, confiait à Marianne Payot :

 « Selon moi, dans le registre des Mémoires de président, comme il y a eu De Gaulle et Churchill au XXe siècle, il y aura Une terre promise au XXIème ».

A la réflexion, ce ne sont pas tant les qualités littéraires de « l’écrivain » Obama qui valent d’être discutées : gageons que l’empreinte de l’homme d’Etat les recouvrira bientôt ; c’est plutôt la comparaison avec les deux autres mémorialistes qui fait problème.

Que Charles de Gaulle, nourri de ses lectures de Bossuet, Chateaubriand, Las Cases, Barrès ait eu de longue date la fibre littéraire, et qu’elles aient nourri sa plume de mémorialiste ne fait guère de doute ; que ses Mémoires de guerre soient passées à la postérité comme l’œuvre historique d’un styliste, pléiadisé à raison, n’est que justice. Mais Winston Churchill ? Il avait certes la plume facile, comme en témoignent d’innombrables articles ainsi qu’un grand nombre d’essais et de récits historiques.

Il a été couronné du prix Nobel de littérature en 1953, succédant à Mauriac et précédant Hemingway, excusez du peu, pour l’ensemble de son oeuvre au moment de la parution de La seconde guerre mondiale en six volumes, « « pour sa maîtrise de la description historique et biographique ainsi que pour ses discours brillants pour la défense des valeurs humaines » selon le communiqué de l’Académie suédoise. Encore faut-il préciser que toute sa vie, il s’était fait une certaine idée de l’écriture. Quelque chose de collectif, ce qui est généreux, à ceci près qu’il signait seul.

Quand De Gaulle rédigeait seul les trois tomes de ses souvenirs parus de 1954 à 1959, rivé à son bureau de la Boisserie à Colombey-les-deux églises, face à la fenêtre donnant sur la forêt de Clairvaux et les coteaux champenois s’étendant à perte de vue, Sir Winston, lui, restait au lit dans sa propriété de Chartwell, un cigare dans une main et un verre de whisky dans l’autre, entouré d’une flopée de dactylos et d’une équipe composée de chercheurs, d’archivistes, d’historiens, de généraux à la retraite et de rédacteurs. Ceux que Andrew Roberts, son plus récent biographe (Churchill. Walking with Destiny, traduit de l’anglais par Antoine Capet, 1314 pages, 29 euros, Perrin), appelle avec un goût certain de la litote « ses assistants littéraires ». Churchill les désignait avec des accents plus mafieux comme « le syndicat ».

Il n’y a pas qu’Agatha Christie : lui aussi a eu ses dix petits nègres, pardon, ses « ils étaient dix » comme il convient de le dire désormais. Du fond de son plumard, il dictait à ses multiples plumes sa version très personnelle de l’Histoire ; puis ceux-ci vérifiaient, nourrissaient, documentaient, réécrivaient ; plusieurs jets du manuscrit plus tard, après qu’il eut été soumis à une quarantaine de personnalités qui y étaient évoquées afin de solliciter leur aval ou leur censure (famille royale, responsables politiques, anciens ministres, diplomates etc), le patron le « churchillisait » en le mettant à sa sauce à coups de ratures, de paperolles et d’allongeails. Ce ton si particulier, style épique, lyrique, anecdotique et coloré, qui faisait son succès.

Le Général ne s’y était pas trompé qui, dans une lettre du 26 décembre 1953 à Louis Terrenoire, confiait :

« Ces Mémoires me donnent énormément de mal pour les écrire et pour en vérifier tous les éléments historiques au détail près. Comprenez-vous, je veux en faire une oeuvre, ce n’est pas ce qu’a fait Churchill qui a mis bout à bout beaucoup de choses ».

D’un côté l’œuvre conçue dans la solitude d’un homme d’Etat aux prises avec l’Histoire, obsédé par la vérification et la recherche du mot juste. De l’autre, une oeuvre collective, soumise à l’expertise et aux susceptibilités d’un consortium innombrable, qui aurait pâti d’un manque d’unité n’eut été le souffle d’un artiste de la politique. On s’en doute, chaque camp a ses défenseurs. On ne peut pas dire que l’on ressort convaincu de la lecture de Churchill the Writer. His Life as a Man of Letters (162 pages, Hutchinson) car pour qui a lu l’essentiel de l’oeuvre en question malgré la quantité, le plaidoyer enthousiaste de Keith Alldritt citations à l’appui (publié il y a trente ans) ne suffit pas. En revanche, l’anthologie récemment constituée par Jean-Claude Perrier sous le titre De Gaulle vu par les écrivains. D’Aragon à Zagdanski (312 pages, 8,90 euros, La Table ronde) vient à point rafraichir les mémoires. Même si un certain nombre de contributeurs s’y attachent davantage à l’homme qu’à l’écrivain, l’ensemble est propose un tableau dense et ouvert. Les fidèles sont bien au rendez-vous (Mauriac, Gary, Debray, Rouart, Malraux, Tillinac…) et les impitoyables ennemis du Général ainsi que ses plus féroces critiques  (Aragon, Jacques Laurent, Sartre…). Question de droits? Probablement car il est regrettable que parmi les adversaires du premier, Duras manque à l’appel, et que parmi les plus exacts démolisseurs du second soit absent le Jean-François Revel du Style du Général (Julliard, 1959)

Lorsque le comité Nobel fit connaitre son choix en 1953, l’académie suédoise se vit reprocher son caractère bien peu littéraire et si clairement politique. Quant à son élu, il ne dissimula pas sa déception : il espérait le prix Nobel de paix, faisant peu de cas du génie des livres qu’il signait pour les avoir de tous temps considérés comme un moyen de s’enrichir. Ce qui fut le cas. Mais les membres du syndicat, eux, étaient ravis. La consécration de ces « ils-étaient-même-un-peu-plus-que-dix » est unique dans l’histoire du Nobel.

(photo Henri Cartier-Bresson)

Cette entrée a été publiée dans Histoire, Histoire Littéraire.

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commentaires

1 247 Réponses pour Retour sur la consécration du « syndicat »

lmd dit: à

Je pense qu’il est question de Voyage en Arménie (Ossip Mandelstam). Car Le Voyage en Arménie est un film de Robert Guédiguian.

Mais qu’a fait le malheureux Kafka pour qu’on vienne ainsi sans cesse lui tirer les pieds.

Brinqueballe dit: à

Le débat est ouvert !

Même pour ceux qui se reproduisent par endogamie dans les réserves de ce blog?

Jazzi dit: à

« Mais qu’a fait le malheureux Kafka pour qu’on vienne ainsi sans cesse lui tirer les pieds. »

Il a commis le crime d’écrire, lmd !

vedo dit: à

Bloom, votre traduction de « judenrein » n’est pas bonne. A ce propos, George Steiner a fait un commentaire sur la première utilisation de cette expression.

renato dit: à

« Mais qu’a fait le malheureux Kafka… »

Une réponse possible par Agamben (cité de mémoire), lmd.

« L’incapacité d’utiliser a désormais sa place au Musée. La muséification du monde est désormais un fait accompli. Les uns après les autres, petit à petit, les pouvoirs spirituels qui définissent la vie des hommes — art, religion, philosophie, idée de nature — se retirent un à un docilement dans le musée — qui ne désigne pas un lieu physique ou un espace spécifique, mais une dimension séparée dans laquelle ce qui était autrefois ressenti comme vrai et décisif est transféré. Tout aujourd’hui peut devenir musée, car ce terme nomme simplement l’affichage d’une impossibilité d’utiliser, de vivre, d’acquérir de l’expérience. »

Jazzi dit: à

On a tort de faire la fine bouche à propos de Wikipédia.
C’est un outil extraordinaire : le dictionnaire universel idéal de notre époque !
Avec des notices généralement complètes, bien documentées, agrémentées de notes renvoyant aux ouvrages de base et à divers autres sites et illustrations de cartes et d’images.
Et, contrairement aux dictionnaires déjà dépassés à peine édités, il offre une grande souplesse de réactualisation : une personnalité vient-elle de mourir, un fait nouveau se réaliser, dans l’heure qui suit, la notice est complétée.
Que demander de mieux ?
Et c’est gratuit…

renato dit: à

En italien Israelita est utilisé, encore aujourd’hui, comme synonyme d’hébreu, avec une connotation presque exclusivement religieuse.

lmd dit: à

Je reviens en arrière je crois, excusez.
Quand il est vaguement question d’acheter (et lire) un livre commentant un livre ou son auteur, je finis presque toujours par acheter un autre livre, d’un autre auteur que j’ai envie de lire depuis longtemps, (tiens le voilà justement sur la table du libraire ).

Jazzi dit: à

Dit-on toujours drappeggio pour drapier en italien ?

vedo dit: à

Oui, Et alii, c’est le commentaire de G. Steiner auquel je faisais allusion. (Je suis étonné que vous ayez trouvé la référence aussi promptement).

vedo dit: à

En effet, Jazzi, Wikipedia est parfois très informatif. Je viens de comparer la notice sur la révolution de 1848 (en anglais) et l’analyse dans le « 18 Brumaire » de K. Marx (pour me rafraichir sur l’histoire se répétant comme farce–Trump et la Dolchstosslegende). Wikipedia soutient la comparaison.

renato dit: à

Enfin, Jazzi !

Drappeggio : arrangement de tissus ou de vêtements avec de grands et beaux plis, à des fins de parure, etc.

Drapier : commerciante di tessuti — personne qui fait commerce de tissus.

et alii dit: à

je note un autre mot de KARL KRAUS sans traduction pour le plaisir:e. La référence qu’elle
donne au « Bürokretinismus », introduit initialement par Karl Kraus, résume bien l’impéritie qui caractérisait la politique impériale sur ce point (

et alii dit: à

christiane sera contente d’apprendre que
« Par paresse d’esprit, Accidia », G. Steiner n’a en effet pas poursuivi l’étude de l’hébreu – « qui seul permet un accès direct à la Bible et au cœur de l’identité juive » – et il le regrette amèrement, se demandant s’il est maintenant trop tard [12]
[12]
Ibid., p. 213. Voir également Barbarie de l’ignorance (note 2),… ? Cela ne l’a d’ailleurs pas empêché de donner une Préface à la Bible hébraïque dans la version de King James (1611) [13]
[13]
George Steiner : Préface à la Bible hébraïque, Paris : Albin….

et alii dit: à

@vedo:
G. Steiner est en outre membre fondateur du Churchill College de Cambridge, occupant après T. S. Eliot la chaire de poétique à Harvard,

Patrice Charoulet dit: à

ANONYMAT

Il faut juger les pétitions anonymes de la même façon que l’on juge les lettres anonymes.
Destination : corbeille à papiers.

et alii dit: à

. Le texte de Gwenola Ricordeau que nous publions cette semaine propose un pas d’écart. Il part de l’expérience, du viscéral, il parle de ce que la prison et la police nous font sensiblement. Il introduit « Crimes et Peines. Penser l’abolitionnisme », un livre autour de trois textes « classiques » de la pensée abolitionniste (Nils Christie, Ruth Morris et Louk Hulsman) qui sont traduits pour la première fois en français (par Pauline Picot et Lydia Amarouche). Le livre, publié par les éditions Grevis, sort en librairie le 14 mai.
https://lundi.am/Pour-nos-vies-en-morceaux

Jazzi dit: à

« Drapier : commerciante di tessuti »

Merci renato, che vergogna !
Mais drapier en français vaut aussi pour fabricant de draps.

vedo dit: à

Et alii, j’ai déjà écrit sur ce blog ma limite personnelle vis à vis de G. Steiner–à propos d’un échange entre Oppenheimer et lui, rapporté par lui-même.

Alexia Neuhoff dit: à

Même s’il faut se méfier d’analyser un artiste et sa production à travers le prisme d’une possible pathologie, tout chez Kafka me semble correspondre à une personnalité marquée d’autisme. A commencer par ses photographies qui n’offrent aucune prise, bouche close, visage fermé, regard inexpressif, fixé sur rien. Quant aux éléments biographiques que nous connaissons, à travers les témoignages de son entourage et ses propres confidences (son journal), ils attestent d’une difficulté à établir des liens sociaux, affectifs, amoureux, quelque chose en lui fait barrage, paraît hors d’atteinte, hormis sans doute le terrain de la littérature qui lui offre l’unique passerelle pour se relier ou être relié aux autres. Kafka est celui qui navigue d’un univers clos à un autre, du bureau à la chambre. Pour ce qui est du bureau, il n’est pas étonnant qu’il ait excellé dans un domaine où le souci du détail est requis. La chambre est le refuge même s’il se plaint de ce qu’elle soit un lieu de passage, une espèce de couloir sans cesse violé par les allées et venues des membres de sa famille et les bruits de la vie domestique. Pour le reste, à savoir l’œuvre, elle se déploie de préférence dans un univers de clôture au sens physique comme psychique, dans l’enfermement des murs, tantôt abri idéal pour un retranchement solitaire, tantôt piège écrasant, mortel. A cet égard, Le Terrier (Der Bau) est parfaitement emblématique.

et alii dit: à

alexia, je crois qu’il faut être très prudent avant d’avancer, comme « critique », un terme de « diagnostic psy »,de quelque livre de quelque date et de langue qu’il soit pour une personne que l’on n’a jamais rencontrée personnellement;j’ai suivi, il y a une dizaine d’années, un petit colloque de psys sur Kafka qui a presque tourné à la cacophonie,sans accord aucun entre les protagonistes ; je n’affirme pas qu’il est impossible d’arriver à une « vision » possible du « cas », mais cela me semble si risqué !est-ce indispensable, croyez-vous d’étiqueter une personne ? QUI EN EST TRANQUILLISE?la société , des thérapeutes? J’ignore où on en est aujourd’hui de ces interventions que je crois redoutables

Paul Edel dit: à

Alexia,tres séduisante votre interprétation d’autisme de kafka,sans doute vrai mais l’exemple des photos est à double tranchant car pas mal de photographies montrent kafka souriant ou franchement en train de rire (au bord d’une piscine, dans la neige à la campagne etc..)avec ses amis ou ses sœurs.. plutôt gai,parfois le Franz….
Pour toi Jazzi, je viens de poster dans les commentaires de mon blog ce que je pense du « roman dans le roman » le très déroutant épisode des soeurs Amalia et Olga,qu’on pourrait intituler « la Vierge et la prostituée ».

B dit: à

Un diagnostic fatal doit forcément changer l’expression du regard. La mort joyeuse, chez qui de connu par l’exemple illustrée par des photos?

D. dit: à

Cette ordure de Fourniret est crevé. Il découvre depuis peu le feu de l’enfer qu’il subira éternellement.

et alii dit: à

et encore plus sur Kafka; Kafka devient un joyeux garçon athlétique, un simulateur expert en canulars, un plaisantin à dormir debout.d’ailleurs Kafka lui-même riait aux éclats en les lisant à ses amis…
allons , vous le défigurez alexia!

B dit: à

En plus pour l3s liens amoureux, coincé entre une homosexualité ressentie et un désir de correspondre aux exigences sociales de l’époque, tu m’ étonnes qu’il connaissait quelques difficultés, ça plus une famille, un père qu’il souhaitait peut être épater( ou décevoir dans la pierre opinion qu’il avait de son fils) en réussissant à se marier, une consécration .

B dit: à

Piètre.

B dit: à

Mais Alexia a emprunté la bretelle d’autoroute pour rejoindre l’A75, c’est pour ça. Elle sait que FK n’était pas autiste, elle tente de signifier quelque chose de tout à différencier au débat. GPS.

B dit: à

La château, chère Alexis, prouve que toute et détours dans la neige ne conduisent nulle part, l’enfermement dans une condition, un rôle, une fonction et pour chacun.Pas de passerelles. Mais je me suis arrêté au chapitre XXII.

et alii dit: à

et encore une citation « masque »
N’attends même pas, sois absolument silencieux et seul. Le monde viendra s’offrir à toi pour que tu le démasques, il ne peut faire autrement, extasié, il se tordra devant toi. »

B dit: à

Contrairement à et alii, je pense qu’il serait au contraire très utile de savoir à quel genre d’individu d’un point de vue psychiatrique nous avons à faire, que ce soit de l’ordre de la rencontre, de la surveillance, du suivi nécessaire ou à envisager, de la méfiance ou de la confiance à placer au centre de la relation qu’elle soit sans intermédiaires ou médiatisée.

Passou dit: à

Attention, Alexia, n’oubliez pas qu’à l’époque, les photographes demandaient à leurs modèles de ne surtout pas sourire, de conserver une certaine neutralité à leur visage, un peu comme aujourd’hui l’exigence des services de l’état-civil pour les papiers d’identité. Même lorsqu’ils posaient pour l’objectif d’un ami, les gens ont conservé cette habitude

B dit: à

J’ai en mémoire les portraits où Kafka ne sourie pas, ils sont de photographes comme le souligne PA et il me parait malade, très amaigri.

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…lundi 10 mai 2021 à 17 h 28 min.

…une mise au point facile, à l’heure ou je vous écrit, par soucis d’exploration à résumé les lustres.

…un peu de zoom – arrière toute de navigation,!…

…quoi encore ! ce diable de Giovanni Sant’Angelo, à nous remuer la m.rde encore à ce modeler en durcissant,!…

…Churchill à De Gaule etc,…Fourniret est mort, quoi de plus normal,…dirait Richelieu et sa cour, la morale est sauf,!…

…mais pas du tout, !…l’église l’état la corporation militaire ou autres bourgeoisies d’avocats, de financiers de médecins et du cul-t-ure,!…

…tout revient depuis des lustres et à des improbables,…aux seuls faits des manigances de tels ou tels profits, comme dans un vaste  » bordel « , ou tout n’est qu’attrape-tout – nigauds à ses heures,!…

…tout comprendre par les ficelles des systèmes des souteneurs saints et magouilleurs et ses théâtres bio- sur la Lune ou Mars,…
…n’importe quoi,!…et une petite pandémie, et de « une »!…
…arriver à tout les buts,!…S.V.P.!…
…tout souteneurs en Europe et dans le monde, tous maquereaux d’une façon ou d’une autre,!…

…ton corps t’appartient ma fille, la liberté d’être encadrer par les lucres des uns ou d’autres, sur ton avenir,!…
…l’état  » bordel « , dirait Bonaparte 1, morbide; tous  » escrocs du devoir milicien sur les champs de batailles, à l’instar des révolution, les dogmes restaurateurs, pour octroyer des empires et fonder des royaumes de grandes  » pute ries « ,!…

…l’état et Richelieu, soumis au roi,!…
…des smigs d’aumônes et des  » putes administratives et de l’argent à escroquer « , le beurre et l’argent du beurre,!…

…faire compliquer quand la simplicité, vous crache au visage, connivences souteneurs maquereaux et bordels depuis son hameau son village sa ferme et ses enclos pour en être administrer comme une bête,!…
…Ah ,! Dada sur mon âne, qui ne vois toujours rien venir,…
…la nature et ses liens mystiques orgasmiques en culture,!…etc,!…
…à nos riches- idiots de croisières apocalyptique encore aristocrates de première classe en rut,!…
…Ah,!Ah,!…s’il en restent,!…
…encore un effort,!…en bottes,!…

Marie Sasseur dit: à

De la chambre au bureau.

Franz Kafka, pionnier du guide de voyage

Avant d’être l’écrivain mondialement connu, Franz Kafka a voulu écrire des guides de voyages. C’est l’auteur Reiner Stach qui a révélé ce détail dans le troisième volume de sa biographie sur Kafka, appelé Kafka, Die frühen Jahre.

Malheureusement, ce guide, qui aurait pu être le digne ancêtre du Routard, n’a jamais vu le jour. Pourtant, leur idée était bien arrêtée, avec cinq pages de business plan et la volonté d’y glisser un guide de conversation dans la langue du pays visité. Cependant, Kafka et Brod souhaitaient de la part de l’éditeur une avance monétaire avant de révéler la totalité de leur idée, par peur que celle-ci leur soit dérobée. Aucun éditeur n’a répondu à leur demande, si bien que cette décision a « scellé le sort de leur plan ambitieux, et les millions gagnés sont retournés dans le royaume de l’imaginaire ».

https://actualitte.com/article/29873/livres-anciens/franz-kafka-pionnier-du-guide-de-voyage

Marie Sasseur dit: à

Fais risette.

« J’ai d’emblée imaginé Franz Kafka claquemuré dans le centre de Prague avant d’apprendre (d’abord par Klaus Wagenbach) que pour son époque, et considérant sa situation de « provincial », il avait beaucoup voyagé. La liste de ses déplacements est longue. Par ailleurs, il suivait de près les progrès de la technique : le téléphone, le parlographe, le cinématographe, le métropolitain, l’automobile. En 1909, il interrompt ses vacances pour assister à un « meeting aérien » (expression pompeuse quand on voit les engins d’alors), près de Brescia, du 5 au 13 septembre. Son article, « Die Aeroplane in Brescia », paru dans la presse, est le premier consacré aux avions dans la littérature allemande. »

https://zakhor-online.com/?p=14225

christiane dit: à

Alexia,
Votre analyse est très fine et très crédible.
« Quant aux éléments biographiques que nous connaissons, à travers les témoignages de son entourage et ses propres confidences (son journal), ils attestent d’une difficulté à établir des liens sociaux, affectifs, amoureux, quelque chose en lui fait barrage, paraît hors d’atteinte, hormis sans doute le terrain de la littérature qui lui offre l’unique passerelle pour se relier ou être relié aux autres. Kafka est celui qui navigue d’un univers clos à un autre, du bureau à la chambre. Pour ce qui est du bureau, il n’est pas étonnant qu’il ait excellé dans un domaine où le souci du détail est requis. La chambre est le refuge même s’il se plaint de ce qu’elle soit un lieu de passage, une espèce de couloir sans cesse violé par les allées et venues des membres de sa famille et les bruits de la vie domestique. Pour le reste, à savoir l’œuvre, elle se déploie de préférence dans un univers de clôture (…) »

Marie Sasseur dit: à

Tres fine, très crédible, extase, oh merci.

Alexia Neuhoff dit: à

Madame, Messieurs, j’ai avancé prudemment cette hypothèse (« Même s’il faut se méfier d’analyser… »)d’autant que je ne suis en rien spécialiste de neurotrucmachinchose. J’ai lu Kafka avec beaucoup d’intérêt, de malaise parfois, de perplexité souvent. Si la fiction (nouvelles, romans) donne à voir, dans une version désormais classique, un individu aux prises avec -pour schématiser- la société, cela prend chez Kafka une dimension vertigineuse, à la limite horrifique. Cela me paraît chez lui moins un parti pris esthétique que l’expression d’une souffrance intime.

Marie Sasseur dit: à

Ducon veut mettre Kafka en gav.

Marie Sasseur dit: à

@en agrandissant l’image on voit un K. riant.

Vous êtes fou Renato?
Que vont penser tous ces sinistres souffrants, ici ? Pensez à leurs névroses ! Ne les détrompez pas.

B dit: à

En plus juriste pour la précision et l’appel aux détails. Les articles de lois sont bourrés d’alinéas, de renvois . Il ne s’étend guère sur le paysage, l’homme en parabolique, sauce encre noire un point c’est tout.

renato dit: à

Dans son intitulé Reiner Stach se pose une question, Is that Kafka? 99 Finds.

B dit: à

Sûrement en souffrait il et pour mieux oublier s’est-il moqué à sa façon des systèmes établis auxquels nul ne semble pouvoir échapper que l’on en soit victime ou acteur consentant. Ce qui m’étonne, à moins que je ne l’ai pas compris ou que je n’ai pas encore découvert cette dimension chez lui, c’est l’absence de révolte effective. Son écriture n’est-elle pas un cri silencieux.

D. dit: à

Pour la première fois dans l’Histoire, une enquête judiciaire vient d’être ouverte pour violence avec arme et avec préméditation, où l’arme est un Mirage 2000.

B dit: à

aie x2. Excusez moi.

Marie Sasseur dit: à

Un remarquable lecteur de Kafka, la suite.

« Trop de freudisme (peut-être) dans certains écrits de Marthe Robert sur Franz Kafka. Une remarque telle que : « Vu sous l’angle de la théorie analytique, le cas de Kafka est si classique qu’on en ferait aisément un exemplaire de manuel » me semble plutôt désinvolte. Franz Kafka, un cas d’école ? Une considération dégotée dans un bric-à-brac. »

https://zakhor-online.com/?p=14239

B dit: à

C’est où? D. La guerre est une violence d’Etat légale, un Mirage 2000, je suis curieuse d’en savoir plus sur cette affaire.

D. dit: à

C’est le bizutage de Solenzara, Bérénice.

B dit: à

D’un côté, cela prouve la précisions des tirs et la compétence des forces armées. Les bizutages coûtent cher dans l’armée de l’air .

et alii dit: à

il n’est pas impossible que le père de Kafka ait eu des accès d’agressivité , un caractère difficile en vieillissant -c’est banal et là où c’est cause d’incompréhension en institutions, en famille ! Kafka était sans doute le plus « habile » peut-être trop pour que son père supporte de se sentir contesté, voire « dépassé dans l’éducation de ses enfants (y compris les soeurs de Kafka)

B dit: à

Incompatibilité des sensibilités. La lettre au père est éloquente.

B dit: à

D, ce genre de bizutage est il nécessaire, venant de gens dont on ne peut mettre en cause l’intelligence on pourrait se demander qu’elle utilité ils placent dans cette épreuve, tu seras un homme? Ou bien est-ce qu’il serait possible d’y placer un élan « anti-militariste », vois comme ils en bavent les bombardés civils, t’as pas intérêt à rater l’objectif? La réalité du terrain pour ceux d’en bas éprouvée par un de ceux qui survoleront leur ciel?

renato dit: à

Au cours de son premier séjour (1909) à Riva del Garda Kafka, qui n’avait jamais vu un avion, alla à Montichiari, près de Brescia pour l’inauguration d’un aérodrome. L’événement était mémorable — il faut se rappeler que le fameux vol du Flyer des Wright est de 1903. Ainsi, pour l’inauguration de l’aérodrome diverses manifestations furent organisées dont un concours dont le premier prix de 100 000 lires attira quelques grands noms de la naissante aviation — pratiquement toute l’élite de l’aviation de l’époque : les Wright étaient présents avec leur Flyer, il y avait aussi Bleriot, j’ai la liste quelque part, mais pas envie de chercher.
Il n’est donc pas surprenant que l’événement de Montichiari ait attiré de nombreux noms illustres parmi les spectateurs, par exemple Marconi, Toscanini, Puccini et D’Annunzio — que Kafka décrit comme un petit homme d’apparence faible aux attitudes légèrement hystériques (« petit et faible, il trébuche apparemment timidement devant le comte Oldofredi »).

Bref, Brod persuada K. que l’évènement méritait un papier. K. l’écouta et son papier, Die Aeroplane in Brescia parut en première page sur le quotidien Bohemia du 29 septembre 1909.

D. dit: à

Je suis contre tout bizutage, Bérénice, sauf ceux pratiqués dans les sociétés secrètes donc dans le secret.

B dit: à

Les écoles sont..
Et j’ai tenté de désactiver le correcteur.

B dit: à

D, pensez vous aux Francs-maçon, habituellement on leur fiche tout sur le dos, perpétuent ils aussi ces rituels? J’imagine ça comme dans eyes wide shut.

renato dit: à

Éventuellement, Laughing with Kafka dans Consider the Lobster de David Foster Wallace.

(À un moment DFW écrit : « La psychologie de la blague permet de résoudre le problème de la lecture de Kafka. Nous savons tous qu’il n’y a pas de moyen plus rapide de vider une blague de sa magie particulière que d’essayer de l’expliquer. »)

racontpatavi dit: à

, j’ai la liste quelque part, mais pas envie de chercher.

C’est l’heure du martini! 😉

Jibé dit: à

Je pense que Kafka est profondément mal à l’aise dans la société de son temps, névrosé me semblerait même adapté pour cette inadaptation.
Le père est l’incarnation de l’autorité patriarcale que cette société Mitteleuropa érige en modèle unique. Cette société lui paraît inique et le fonctionnement socio-politique qu’il observe, absurde.
Sur son visage, je vois l’expression d’un être profond et vif, pensif, pas très heureux. Mais rien qui exprime le vide.

Quant à son testament, dont vous parliez plus haut, il m’apparaît que lorsqu’on demande à un autre de brûler son oeuvre post mortem alors même qu’on aurait pu le faire soi-même, c’est que le message est inverse. Brod a fait ce qu’il devait faire.

J’ajoute que pour les antisémites contemporains comme So.ral, il est l’archétype du Juif victimaire et faible de caractère, typique de la postérité d’Israël. Il semble que son visage leur inspire des mots qu’on imagine à tort comme hors d’usage (y.upin, par exemple)

vedo dit: à

@Jean Langoncet: Biden (à propos des Arméniens), très bien. Maintenant, encore un effort pour les Vendéens.

Jean Langoncet dit: à

@vedo dit: à
@Jean Langoncet: Biden (à propos des Arméniens), très bien. Maintenant, encore un effort pour les Vendéens.

De la banalité du con

Bloom dit: à

Xavier Mauduit

Le ravi de la crèche. Pas méchant, cela dit. Historien « light » pour des temps « heavy ».

D. dit: à

Je n’ai rien du tout contre les Franc-maçons, Bérénice, je trouve même qu’il y a des choses très intéressantes chez eux. Mais je ne suis pas destiné à cela. J’en connais d’ailleurs 2 ou 3 qui ne m’ont pas caché en être et à aucun moment ils ont cherché à me coopter. Ce qui montre bien que je ne suis pas destiné à cela. S’ils l’avaient fai j’aurais refusé parce que je ne suis pas destiné à cela.
Peut-on aujourd’hui appeler la Franc-maçonnerie une société secrète ? Non. Certainement pas. Même si ses travaux et rites sont bel et bien secrets, pour une partie. Ça n’a rien à voir avec un bizutage. La soumission, l’humiliation pour en rire, la domination, ne sont en rien compatibles avec les valeurs maçonnes à ce que j’en sache. Mais les rites peuvent être éprouvants. Évidemment. Tant de choses sont éprouvantes dans la vie. On ne grandit que par l’épreuve.

renato dit: à

Alberto Arbasino invite à imaginer une rencontre entre le père de K. et la mère de Gadda (qui était d’origine hongroise) dans un sanatorium en Suisse (on peut se faire une idée avec la lecture croisée de la Lettre al père de K. et les séquences dédiées à la mère dans La Connaissance de la douleur.)

et alii dit: à

Je suis moche, et alors ?
➤ Dans Le Goût du moche, qui sort ces jours-ci chez Flammarion, la journaliste de mode Alice Pfeiffer défend le kitsch et le mauvais goût contre la supériorité supposée, et au fond très sociale, du beau. Et attention : le moche d’aujourd’hui est peut-être le beau de demain. Belle soirée !

Jean Langoncet dit: à

(prince en fond sonore : when doves cry)

Jean Langoncet dit: à

(prince and the revolution)

Bloom dit: à

à l’époque, les photographes demandaient à leurs modèles de ne surtout pas sourire, de conserver une certaine neutralité à leur visage, un peu comme aujourd’hui l’exigence des services de l’état-civil pour les papiers d’identité. Passou

D’où la force du travail documentaire patiemment réalisé par August Sander, qui photographia un échantillon représentatif de la société allemande des années 1920, dont il tira 60 portraits publiés en 1929 sous le titre Antlitz der Zeit / Visage du temps.
Les hommes d’avant le basculement. Les hommes qui basculèrent.

Documentaire de qualité sur les Allemands dans la guerre, hier sur France 5. Séquences terribles de rasage public de femme « compromise avec des « non-Aryens » », épouillage de femmes juives chaussées de sandales aux semelles de bois, scènes de pillage d’appartements…
Et puis le suicide de cette famille recomposée, lui luthérien, elle et sa fille, juives, lecture de leur lettre testament où le dernier mot, « Leben » (la vie) penche vers le néant.
« Ceci est le dernier instant de notre
v
i
e »

Jazzi dit: à

Les hommes, sur la photo d’Henri Cartier-Bresson, plus haut, m’ont l’air bien plus inquiétants que monsieur K., à qui j’aurais volontiers serré la main !

D. dit: à

Je préférais Jicé à Jibé.
Quelle perte pour ce blig.

D. dit: à

Jibé est pas intéressant du tout.
Je le lis même plus.

Petit Rappel dit: à

Outre les conventions de la photo-portrait justement évoquées par Pierre Assouline, il faudrait se demander à partir de quand on a défini et appréhendé l’autisme comme un englobant. Sinon on plaque un concept anachronique mais pas inexact sur une réalité qui peut-être différemment ressentie par le personnage. Un peu comme demander à Marsile Ficin s’il venait à se matérialiser dans notre temps «  que pensez-vous de l’ésotérisme »?!Je crois qu’ il ne nous comprendrait pas.

Jibé dit: à

Les Frangins à présent!
C’est un truc qui vient toujours à un moment ou un autre…

et alii dit: à

je viens de relire l’analyse de « la colonie pénitentiaire » (e ne sais pus faire l’italique;merci à qui me le rappellera) par Zagdanski, qui propose une résonance profonde avec l’écriture-ou les ECRITURES-pour notre plus grande jouissance , derrière nos « machines » ;
je ne veux pas la tronquer en citations:voici le lien
http://parolesdesjours.free.fr/sacrifiction.pdf

renato dit: à

Pour l’italique. avant le mot ou la proposition tapez un chevron (inférieur à) ; tapez « i » ; tapez un chevron (supérieur à).

Après le mot ou la proposition tapez un chevron (inférieur à); tapez une barre oblique ; tapez « i » ; tapez un chevron (supérieur à).

D. dit: à

Eh oui je ne vous lis pas, Jibé.

et alii dit: à

merci renato
et bonsoir!

D. dit: à

Oh et puis merde.

et alii dit: à

dans le lien donné(zakhor)on retrouve:
Parmi les idées erronées qui se sont formées en moi, à mon insu, alors que je lisais Franz Kafka, celle selon laquelle il ne riait jamais et qu’il était incapable de rire. Or il riait et faisait rire, et en lisant ses textes. Je n’ai pas immédiatement perçu la dimension comique chez Franz Kafka. Je l’ai perçue au cours des années de maturité et avec l’aide de quelques-uns. »
c’est le christ qui ne rit pas
ceci souligné , d’où vient cette idée reçue?CONTRE TOUTE REALITE sur Kafka? Que satisfait-elle D’ OMNISCIENCE psychologique chez celui ou celle qui l’accepte ? c’est étrange

christiane dit: à

Bonsoir Jibé,

Les photos de Kafka laissent une mémoire assez précise d’un visage qui ne laisse pas indifférent. Pas un regard vide, ça c’est certain, mais une grande intériorité, un peu sombre.
Quant à ses difficultés d’être au milieu des autres, ou de faire durer ses rencontres amoureuses, il suffit de lire son journal, ses lettres.
M.C se gausse du mot autisme, je ne crois pas qu’il le faille. C’est un diagnostique contemporain un peu trop à la mode, il est vrai, depuis qu’on l’associe dans certains cas à des performances intellectuelles supérieures (liées à une incapacité de la rencontre de l’autre, une certaine insensibilité). Hors cette propension à voir des autistes partout, il reste que pour les enfants ou adultes atteints d’autisme rien n’est simple ni pour eux ni pour leurs proches.
Mais je retiens dans le raisonnement d’Alexia cette compensation apportée par l’écriture. L’écriture pour donner un sens à cette vie bancale où le métier ne peut combler son désir d’être.
Enfin, saurons-nous jamais… Ce qui est important c’est la puissance de ces quelques romans, de ce journal. Des écrits tellement particuliers qu’ils hantent notre imaginaire, notre sensibilité.
Comment en est-on venus à être emportés par une vague de commentaires sur Kafka ? Ah oui, le billet interrogatif de Paul Edel sur « Le Château ».

et alii dit: à

« La critique psychanalytique, c’est avant tout la mise en évidence dans l’œuvre des ressorts que
l’on peut rattacher à l’inconscient. Inconscient de l’auteur ? Sans doute, mais surtout inconscient
du lecteur, spectateur, auditeur. » (Green, 2004 : 14)

Jean Langoncet dit: à

@christiane dit: à
Bonsoir Jibé,
Les photos de Kafka laissent une mémoire assez précise d’un visage qui ne laisse pas indifférent. Pas un regard vide, ça c’est certain, mais une grande intériorité, un peu sombre.
Quant à ses difficultés d’être au milieu des autres, ou de faire durer ses rencontres amoureuses, il suffit de lire son journal, ses lettres.
M.C se gausse du mot autisme, je ne crois pas qu’il le faille. C’est un diagnostique contemporain un peu trop à la mode, il est vrai, depuis qu’on l’associe dans certains cas à des performances intellectuelles supérieures (liées à une incapacité de la rencontre de l’autre, une certaine insensibilité). Hors cette propension à voir des autistes partout, il reste que pour les enfants ou adultes atteints d’autisme rien n’est simple ni pour eux ni pour leurs proches.
Mais je retiens dans le raisonnement d’Alexia cette compensation apportée par l’écriture. L’écriture pour donner un sens à cette vie bancale où le métier ne peut combler son désir d’être.
Enfin, saurons-nous jamais… Ce qui est important c’est la puissance de ces quelques romans, de ce journal. Des écrits tellement particuliers qu’ils hantent notre imaginaire, notre sensibilité.
Comment en est-on venus à être emportés par une vague de commentaires sur Kafka ? Ah oui, le billet interrogatif de Paul Edel sur « Le Château ».

Merci infiniment Christiane pour votre esprit de synthèse et vos commentaires lumineux. C’est toujours un régal que de vous lire. Bien à vous, Langoncet

et alii dit: à

je ne fréquente pas de lacaniens!

Marie Sasseur dit: à

@ je viens de relire l’analyse de Zagdanski.

et moi, ce texte très court,  » a la colonie pénitenciere » de Kafka, traduit par Margentin, dispo en ligne, avec en couverture, une illustration originale de  » l’appareil  »

Entre Zagdanski et Marthe Robert , serieux, ils se tirent la bourre.

A demain,

Marie Sasseur dit: à

traduit par Margantin

et alii dit: à

il est amplement temps de demander aux erdéliens qui se flattent de causer d’anatomie féminine et se disent médecins thérapeutes et se recommandent de leur amour pour leurs amiEs si ce n’est pas une folie opportuniste qu’ils ont contractée pour remplir leur carnet d’adresses

et alii dit: à

« la colonie pénitentiaire » AI!

et alii dit: à

se tirer la bourre »

Expression qui tire son origine du monde de la chasse et qui fait référence au fait que l’on cédait aux chiens une partie de l’animal tué et qu’ils s’arrachaient, se disputaient la bourre (touffe de poils) de leur proie avec une grande vigueur.

D. dit: à

XXII. Azathoth

Out in the mindless void the daemon bore me,
Past the bright clusters of dimensioned space,
Till neither time nor matter stretched before me,
But only Chaos, without form or place.
Here the vast Lord of All in darkness muttered
Things he had dreamed but could not understand,
While near him shapeless bat-things flopped and fluttered
In idiot vortices that ray-streams fanned.

They danced insanely to the high, thin whining
Of a cracked flute clutched in a monstrous paw,
Whence flow the aimless waves whose chance combining
Gives each frail cosmos its eternal law.
“I am His Messenger,” the daemon said,
As in contempt he struck his Master’s head

Deneb dit: à

XXIII. Mirage

I do not know if ever it existed—
That lost world floating dimly on Time’s stream—
And yet I see it often, violet-misted,
And shimmering at the back of some vague dream.
There were strange towers and curious lapping rivers,
Labyrinths of wonder, and low vaults of light,
And bough-crossed skies of flame, like that which quivers
Wistfully just before a winter’s night.

Great moors led off to sedgy shores unpeopled,
Where vast birds wheeled, while on a windswept hill
There was a village, ancient and white-steepled,
With evening chimes for which I listen still.
I do not know what land it is—or dare
Ask when or why I was, or will be, there.

Deneb dit: à

XXIV. The Canal

Somewhere in dream there is an evil place
Where tall, deserted buildings crowd along
A deep, black, narrow channel, reeking strong
Of frightful things whence oily currents race.
Lanes with old walls half meeting overhead
Wind off to streets one may or may not know,
And feeble moonlight sheds a spectral glow
Over long rows of windows, dark and dead.

There are no footfalls, and the one soft sound
Is of the oily water as it glides
Under stone bridges, and along the sides
Of its deep flume, to some vague ocean bound.
None lives to tell when that stream washed away
Its dream-lost region from the world of clay.

Marie Sasseur dit: à

« la colonie pénitentiaire » AI!

😊😊 bien sûr ! Où avais-je la tête .

C’est sûrement à cause des conneries  » démoniaques  » de Zagdanski. Il fait très fort sur le podium des ignobles lecteurs, avec M. Robert et Lahire.

christiane dit: à

@Jean Langoncet
Merci.

Deneb dit: à

XXV. St. Toad’s

“Beware St. Toad’s cracked chimes!” I heard him scream
As I plunged into those mad lanes that wind
In labyrinths obscure and undefined
South of the river where old centuries dream.
He was a furtive figure, bent and ragged,
And in a flash had staggered out of sight,
So still I burrowed onward in the night
Toward where more roof-lines rose, malign and jagged.

No guide-book told of what was lurking here—
But now I heard another old man shriek:
“Beware St.Toad’s cracked chimes!” And growing weak,
I paused, when a third greybeard croaked in fear:
“Beware St. Toad’s cracked chimes!” Aghast, I fled—
Till suddenly that black spire loomed ahead.

et alii dit: à

elle croit encore qu’elle a une tête- mais a oublié de lire le billet: elle aussi!

et alii dit: à

la métamorphose ?
Safranski, élève de Bernhard, pendant qu’il dessine et observe, fait des grimaces en rapport avec ce qu’il dessine. Me rappelle que j’ai pour ma part une forte capacité de métamorphose que personne ne remarque. Combien de fois ai-je dû imiter Max. Hier soir en rentrant chez moi j’aurais pu me confondre avec Tucholski si je m’étais vu en tant que spectateur. Le caractère étranger doit être aussi évident et invisible que la figure cachée dans un tableau à secret où l’on ne trouverait d’ailleurs jamais rien si l’on ne savait qu’elle s’y trouve. Lors de ces métamorphoses j’aimerais surtout croire que ce sont mes propres yeux qui se troublent.

© Franz Kafka_traduction & appareil critique par Laurent Margantin _ 19 mars 2018

Marie Sasseur dit: à

@elle croit encore qu’elle a une tête- mais a oublié de lire le billet: elle aussi!

Zagdanski et Kafka, ça suffit bien. Quelle honte, comment un fumiste pareil a pu avoir une crédibilité médiatique ?

Alors Zagdanski et De Gaulle , on va laisser ça à Passou, il aime bien les pugilats inutiles qui font le buzz.
Limite il en organise des virtuels. Pauvre Duras !

Deneb dit: à

XXVI. The Familiars

John Whateley lived about a mile from town,
Up where the hills began to huddle thick;
We never thought his wits were very quick,
Seeing the way he let his farm run down.
He used to waste his time on some queer books
He’d found around the attic of his place,
Till funny lines got creased into his face,
And folks all said they didn’t like his looks.

When he began those night-howls we declared
He’d better be locked up away from harm,
So three men from the Aylesbury town farm
Went for him—but came back alone and scared.
They’d found him talking to two crouching things
That at their step flew off on great black wings.

renato dit: à

Quoi, Deneb, voulez-vous que le garde champêtre vous tanche ?

Jean Langoncet dit: à

(il y eut)

Jean Langoncet dit: à

(hin hin hin)

Jean Langoncet dit: à

@christiane dit: à
@Jean Langoncet
Merci.

Je vous en prie Christiane. Bonne nuit, Langoncet.

et alii dit: à

août 2019
Eya-Mist Rødgaard, Isabelle Soulières et Laurent Mottron publie dans JAMA une méta-méta analyse qui soulève des questions sur le surdiagnostic d’autisme.

et alii dit: à

No 2 : Automne / Fall 2016
Il faut être deux pour ne pas se comprendre ! – Laurent Mottron

Jean Langoncet dit: à

vous auriez du feu, et alii ?

B dit: à

_ Sois juste _ il faut dire que le tampon à tout d’appetisant et l’imprimante parait absolument convaincante. Kafka, une imagination au service de la justice, jusqu’à l’auto-critique.

Jean Langoncet dit: à

@B dit: à
_ Sois juste _

Fair enough. Time for sex. Let’s fuck the world. Good day to you, B

rose dit: à

surdiagnostic d’autisme

Ce sera suivi par surdiagnostic du syndrome d’Asperger et sur diagnostic de maniaco-dépression etc.

et alii dit: à

« Les erreurs de diagnostic sont les erreurs médicales les plus fréquentes. » !!! voir internet sites dédiés

et alii dit: à

a quand un diagnostic psychiatrique mentionné sur la carte d’identité? RENOUVELABLE après le confinement?

Marie Sasseur dit: à

Il y a le passeport santé, qui éventuellement pourra etre complété pour combler vos « attentes ».

Jazzi dit: à

« Quoi, Deneb, voulez-vous que le garde champêtre vous tanche ? »

Vous voulez dire vous tance, renato ?

Noble fonction que celle de garde champêtre.
Pourquoi tant de mépris pour le pays et la langue qui vous accueillent et que vous semblez réduire à un simple territoire rural ?

« La police rurale est très ancienne, puisqu’elle remonte au haut Moyen Âge en la personne de son premier représentant dans l’histoire de France, le garde champêtre. Contrairement à une idée reçue émanant des manuels de gardes champêtres du xixe siècle, les premiers gardes n’ont pas été créés par le roi Charles V en 1369. On trouve la trace des premiers gardes champêtres bien avant l’an 900 dans l’ancien droit, établis par les chartes-lois et les coutumes des seigneuries et des provinces de France (Normandie, Auvergne, Dauphiné, Narbonne, Toulouse, etc), mais également dans les duchés et comtés des Pays-Bas. Les premières appellations du garde champêtre sont : Messor, messilier, messium cusios, messaer, messarius, mésségué, tous ces noms signifient « messier », de « messis », « moisson » – celui qui garde les moissons ; on retrouve le nom de « messier » depuis le haut Moyen Âge jusqu’au début du xxe siècle. Le messier a pour mission de surveiller les moissons, il officie sur des juridictions seigneuriales et est l’ancêtre d’une longue lignée de gardes ruraux qui deviendront quelques siècles plus tard les gardes champêtres d’aujourd’hui. » (Wikipédia)

et alii dit: à

je n’ai pas trouvé « tanche »/
MERCI de préciser

et alii dit: à

le procès tintin
« Hergé, interviewé de nombreuses fois, avait expliqué son choix de ne pas impliquer les femmes dans son œuvre, parce qu’elle continue, qu’elles sont rarement des éléments comiques.  »

renato dit: à

tanche > tancer, pardon

renato dit: à

Vous pouvez bien y réfléchir, Jazzi.

Jazzi dit: à

Après « l’irresponsabilité » de l’assassin de Sarah Halimi, les experts au procès de Nordahl Lelandais estiment que celui-ci est aussi « dangereux » que « fragile ».

Question du jour : Faut-il rétablir la peine de mort ?

MC dit: à

Je ne m’en gausse pasn, Christiane, j’incite à la prudence. Le concept peut-retre anachrinique et etre analysé differemment à l’époque de Kafka.

Jazzi dit: à

C’est tout réfléchi, renato.
Reportez-vous à la Loi Toubon, afin de lutter contre l’espéranto anglo-américain, dénoncé par George Steiner.

MC dit: à

Autisme, suite. C’est bien ce que je pensais: L’essentiel de la définition canonique apparait vers 1943,il y a un emploi chez Mounier en 1946 selon le TLF. Si avec ça ce n’est pas anachronique…On notera, dan la définition médicale du TLF, une délicieuse psychiatrisation de la Vie Intérieure….Accusé Kafka, levez-vous!

rose dit: à

« En revanche, les rayons de Becquerel, découverts par Henri Becquerel, n’ont pas encore fait naître un tel enthousiasme. Marie Curie, qui cherche alors un sujet de thèse de doctorat, choisit de se consacrer à l’étude de ces rayonnements. Elle commence en 1897 ses travaux de thèse sur l’étude des rayonnements produits par l’uranium, à ce moment-là encore appelés rayons uraniques car on les croit spécifiques à cet élément[12] jusqu’à ce qu’elle découvre la radioactivité du thorium, peu après Gerhard Carl Schmidt[13]. Elle s’attache à quantifier les capacités ionisantes des sels d’uranium, dans un atelier rudimentaire mis à sa disposition par le directeur de l’École municipale de physique et de chimie industrielles. En décembre elle élabore un protocole d’expérience utilisant comme banc de mesure l’électromètre piézoélectrique élaboré par son mari Pierre Curie et son beau-frère Jacques Curie[9], instrumentation qui permet de mesurer avec une grande précision l’effet des rayonnements sur l’ionisation de l’air. De cette façon, Marie Curie examine de nombreux métaux, sels et minéraux contenant de l’uranium, qui lui sont fournis par Henri Moissan, Alexandre Léon Etard, Antoine Lacroix et Eugène Anatole Demarçay.

Elle montre ainsi que la pechblende et la chalcolite sont respectivement quatre et deux fois plus actives que l’uranium. L’activité mesurée s’avère également indépendante de l’état des matériaux étudiés, mais dépend de la proportion d’uranium qu’ils contiennent. L’analyse d’un échantillon de chalcolite artificielle permet de confirmer ces découvertes et Marie Curie en déduit que les « rayons de Becquerel » sont une propriété de l’atome et non une propriété chimique. Ses résultats sont présentés le 12 avril 1898 par Gabriel Lippmann à l’Académie des sciences. »
Dcd à 66 ans à cause de ses recherches sur le radium.
Sa fille Eve a vécu elle jusqu’à 102 ans. Est dcd à New York.

rose dit: à

Jazzi

Question du jour : Faut-il rétablir la peine de mort.
Non.
S’agit de prendre les gens au sérieux.

Si NL avait été chopé lors de son meurtre sur Arthur Noyer il aurait bénéficié de soins et Maelys serait une enfant parmi nous, chpyée par ses parents.
Je suis hyper-choquée par les manquements de la Justice, ses retards, ses lenteurs, son incompétence qui font que des situations indues se prorogent et des gens coupables persévèrent, imbus d’eux-mêmes pck non arrêtés. Tant que la Justice ne les chopera pas, ils ne cesseront pas.
Ne pas oublier, jamais, que si Michel Fourniret a stoppé ses chasses machiavéliques, c’est grâce à une petite fille, une de ses proies, qui s’est échappée par le hayon arrière de sa fourgonnette blanche, et qui l’a dénoncé.

rose dit: à

Je ne suis pas, moi non plus, un élément comique.

rose dit: à

choyée, la choupinette.

christiane dit: à

dit: « Je ne m’en gausse pas, Christiane, j’incite à la prudence. Le concept peut être anachronique et être analysé différemment à l’époque de Kafka. »

J’ai bien compris cela, M.Court. Les maladies ont existé bien avant d’être nommées. Leur nom, la description de leurs symptômes ont varié au fil des siècles. Ce que l’on nomme autisme aujourd’hui a remplacé une non reconnaissance de cette pathologie avant ces dernières années.
Autisme chez Kafka ? Je ne crois pas. Mais difficulté d’être au milieu des autres, de lier écriture et vie, de vivre mal le rapport au père, à sa judéité, certainement (solitude… comme pour beaucoup de créateurs)
Pour ma part, le lire l’emporte sur toute hypothèse psychanalytique ou psychologique. Certains écrivent, peignent, sculptent, composent ou jouent de la musique. C’est comme ça.
D’autres ne font rien de tout cela, mènent une vie plus accordée à la présence des autres, se contentent de passions éphémères.
D’autres, comme vous, vouent leur vie à la recherche. D’autres interrogent le ciel.
Ici, des lecteurs, toujours les mêmes, lisent les paroles des autres, expriment leur accord ou leur désaccord, puis passent à autre chose dans une vie plus normale où autrui a un visage, un corps, des gestes, un timbre de voix, une vie réelle.
Loin des réseaux, je butine ici des livres par centaines, certains lus, relus, d’autres à découvrir et à travers eux des lecteurs qui m’importent, comme vous, avec lequel plus une éthique qu’un choix de lectures fait socle.
Je sais très bien, pour l’avoir lu ici, souvent, que les compliments de J.L étaient un jeu. Le merci que je lui renvoyais était de même nature.
J’aime la ténacité et vous n’en manquez pas pour répondre non dans l’insulte mais dans la clarté.
Votre présence ici donne de l’aplomb à ce panel qui en manque souvent…

christiane dit: à

Commentaire destiné à M.Court

B dit: à

a quand un diagnostic psychiatrique mentionné sur la carte d’identité? RENOUVELABLE après le confinement

Je pensais évidemment, chose impossible avant usage d’un point de vue privé, à une connaissance du profil antérieurement à une rencontre ou de façon simultanée. A l’usage je peux confirmer de cette utilité . Nous devons rester fidèles à nos intuitions ou rester sur nos gardes sans cette possibilité et sans tomber dans la paranoïa. Je suis d’un naturel confiant cependant il y a des signes qui ne trompent pas au direct, quant à la médiation , ma foi, chacun est libre de déduire des traces laissées qui finissent par dessiner l’autre pour se faire son idée et en user comme bon lui semble. Les services de police et renseignement, j’imagine qu’en dehors de toutes interpellations qui comme on le constate peuvent se révéler dangereuses, disposent d’informations sur le passé judiciaire, cote médical je ne sais pas. Les données ne sont elles pas protégées par le secret médical? Ensuite on peut aussi évidemment évoquer le profil de certains fonctionnaires qui soumis au stress, à la peur, au surmenage deviennent injustement violents quand ils ne sont pas sans cela atteints de dysfonctionnements ou d’idéologie pouvant porter atteinte aux individus. Tout ceci est complexe et reste à nuancer. La formation des policiers est trop rapide en France comparée à d’autres pays, le profil des délinquants et criminels hélas se durcit. Faut il y voir la rançon du système, la monnaie d’un désintérêt politique pour les territoires perdus de la république, les zones de non droit, ça fait maintenant 40 ans sur Tout le monde s’en fiche.

B dit: à

Que tout le monde s’en fiche. Excusez moi.

Jibé dit: à

Christiane
« je retiens dans le raisonnement d’Alexia cette compensation apportée par l’écriture. L’écriture pour donner un sens à cette vie bancale où le métier ne peut combler son désir d’être ».
je suis d’accord, la création est un moyen de survie ou plutôt de vie, une autre vie, peut-être la vraie pour lui, si ce n’est la « réelle ».
Les portraits photographiques de Kafka sont pour moi l’expression d’un paradoxe: tant de puissance, vous avez raison là encore, dans l’écriture et dans les thèmes développés et tant de fragilité dans ce corps mince, visage émacié, yeux sombres mangeant le reste des traits.

Spéciale dédicace pour vous, Christiane: un ciel bleu au matin, délavé et étiré de nuages gris plombés, le soleil pointant derrière ce dais, les cris des petits faucons crécerelles qui protègent leur nid, là, vous voyez, juste au dessus de la lucarne du grenier au nord, l’if du voisin comme un i, abritant des dizaines de passereaux chicaneurs.
Bonne journée

Patrice Charoulet dit: à

Toilettes fermées

Le gouvernement français va autoriser la réouverture des restaurants …en terrasse .Et leur demande de fermer leurs toilettes.
Conséquence : le bas des murs des immeubles voisins va être joliment arrosé et parfumé.

Jean Langoncet dit: à

Sans oublier la levée du secret bancaire afin de compléter le profil a priori, B. La solvabilité, ça compte pour la solidité d’une relation.

Marie Sasseur dit: à

« Aux origines du conflit de Palestine · Il est souvent difficile de dater le début d’un conflit, de déterminer sa date de naissance. Néanmoins, celui de Palestine est né le 2 novembre 1917 avec la « déclaration Balfour », quand, selon le propos de l’écrivain hongrois d’origine juive naturalisé britannique Arthur Koestler, « une nation (le Royaume-Uni) promit solennellement à une seconde (les juifs) le territoire d’une troisième (les Arabes de Palestine) ».

https://orientxxi.info/l-orient-dans-la-guerre-1914-1918/le-centenaire-de-la-declaration-balfour,2044

rose dit: à

Que tout le monde s’en fiche et laisse faire.
On en est au résultat.
Moi je dis trente ans, dix je ne les ai pas vues passer.
Les grands caractériels prennent autorité sur les gens « normaux », dirait-on pacifistes ?
Les déséquilibrés sur les équilibrés ou en recherche de.
N’empêche que, si, à titre définitif, nous ne nous soyions fiées qu’à nos intuitions premières et soyions restées sur nos gardes, nous ne l’aurions jamais baissée, la garde.

En tout cas, en ce qui me concerne, le résultat n’est pas brillant. Ces deux dernières années, j’ai pris vingt ans et une me dit que j’use mon capital vieillesse.
Bah, peu importe, in fine.

Marie Sasseur dit: à

« Les premiers soupçons sur la dangerosité de l’amiante ont été émis au tout début du XXe siècle (Rapport de l’inspecteur du travail Auribault – 1906). C’est en 1931 qu’apparaît, au Royaume-Uni, la première réglementation pour la protection des travailleurs contre l’exposition à l’amiante. En France, l’asbestose a été prise en charge comme maladie professionnelle à partir de 1945. Les premières règles spécifiques de protection des travailleurs ont été émises en 1977. Ensuite, l’usage a été de plus en plus limité, sous l’impulsion de directives européennes relatives tant à la limitation des utilisations qu’à la protection des travailleurs. L’interdiction complète a été annoncée en 1996 pour l’année suivante, avec quelques rares exceptions, qui ont pris fin le 1er janvier 2002 »

https://www.inrs.fr/risques/amiante/historique-problematique-amiante.html

Brinqueballe dit: à

Un Tintin érotisé relève bien de la parodie, affirme la justice

Toute la question se tenait en quelques mots : Tintin est-il à ce point sacralisé par le droit d’auteur, que défend si farouchement Moulinsart, société ayant droit, que l’on ne puisse toucher une mèche de la houppette du reporter ? Le tribunal responsable de régler cette épineuse problématique a tranché : non. Fort heureusement pour Xavier Marabout, artiste breton, mis en cause pour un montant de 10 à 15.000 €.
https://actualitte.com/article/100275/droit-justice/un-tintin-erotise-releve-bien-de-la-parodie-affirme-la-justice?fbclid=IwAR0Z8iVxrrQ3lzSInTbLPCRLJGNUixo9VsYuJr2ZxBDKRq29s-Y9U0Rfmbw

rose dit: à

Les juifs une nation ?

https://www.cairn.info/histoire-politique-des-juifs-de-france–9782724605853-page-296.htm
Les arabes aussi ?

Jérusalem, ma ville de coeur, le centre du monde, mon chez moi ensanglanté.

Pas de leçon à donner. Chez moi, nulle fraternité, nul partage de territoire, l’argent en a pourri deux par la racine, au point de renier leur mère.
Si chez soi, on est incapables de maintenir un état de paix, comment le revendiquer chez les autres ? Le modèle vient du plus petit.

rose dit: à

Kafka, ce type mal dans sa peau, jamais guéri de la relation à son père.

racontpatavi dit: à

Oh merci butine!

B dit: à

Jean, je dispose de quelques centaines d’euros de crédit et autant de dettes, voyez comme je suis fréquentable. Beaucoup ont acquis cette mentalité à l’américaine, dis moi combien tu pèses en $ je te dirai ce que tu vaux et si tu peux devenir mon ami. Les femmes profitent encore malgré tout d’un allègement fiscal au sens où si elles sont jolies, intelligentes, cultivées, « baisables », selon les critères attendus du milieu de référence, elles pourront sexeporter dans un salon, une chambre à coucher, un back-ground pour vivre ce que de droit.

racontpatavi dit: à

Oh merci l’aplomb!

rose dit: à

B dit: à
Tiens, l’avenir est à la saucisse ce que le nucléaire est au barbecue.

Moi, cette dérision là, je la kiffe grave.
Devrait devenir un slogan affiché sur les plages, en MAJ

christiane dit: à

Jibé,
Merci pour ce ciel. J’ai aimé ceux de Boudin, Monet, Cézanne, ces variations infinies.
Sur France culture : la négritude dans l’émission : « Les chemins de la philosophie ». Spéciale Aimé Césaire.

racontpatavi dit: à

Oh merci rose et B!

B dit: à

Les musiciens attendent des musiciennes, les peintres des peintres, les intello des intellos ou des des salo..s, les médicaux des médicales, les voyous des cagoles, les intégristes des poires nbêtes et soumises etc etc les banquiers des femmes d’affaires, les surdiplomés des surdiplomées, les fermiers des fermières; peu de couples dissociés durent.

Alexia Neuhoff dit: à

« Accusé Kafka, levez-vous! » Etrange raisonnement : un trouble du comportement ne pourrait exister qu’à partir du moment où il est dénommé, répertorié, référencé. Ce qui revient à prétendre qu’on n’a pu mourir du choléra qu’à partir de 1854 et de la découverte par Pacini du bacille virgule. Ensuite, la personne qui en souffre, devrait être considérée comme coupable et à ce titre passible du tribunal s’il faut en croire la formule : « Accusé, levez-vous ! »
Mais oublions tout cela, effaçons ce mot (autisme), la nuit et de savants contributeurs m’ayant porté conseil, j’ai révisé mon jugement, rectifié mes errements, je me réveille avec une perception totalement métamorphosée de Franz Kafka, je le perçois comme un boute-en-train, un joyeux luron, un fêtard, un bambocheur, un jouisseur, un noceur, un teufeur, toujours à courir le monde, à initier des farandoles, à s’étourdir avec sa bande de danses, de musiques, de rires, d’alcools jusqu’au bout de la nuit. Et je m’apprête à le relire à cette aune, autrement dit sous l’angle canularesque.
Je réclame un non-lieu.

christiane dit: à

Alexia,
La fin de votre commentaire est irrésistible !

B dit: à

Je crois pour ma part qu’il faut le lire comme un critique caustique et adepte d’un humour outre-noir qui peut engendrer chez le lecteur la nausée, l’incompréhension ou la perplexité, des questions également sur les contextes extra-familiaux ou extra-professionnels et politiques en cours au moment des rédactions de certaines de ses nouvelles.

Janssen J-J dit: à

Nous vous acquittons, Alexia…! Car nous croyons vos repentirs sincères.
Bàv.

et alii dit: à

ce matin, mon amie m’a parlé d’une de ses amies qui s’est mise à peindre vraiment à un moment difficile de sa vie;;et a eu pat la suite une opération du pouce droit mais continue de travailler quotidiennement la peinture; sur quoi mo amie m’a parlé de gens accidentés qui après leur accident se sont rééduqués par leur « désir »,la volonté , et ne se vivent pas handicapés ; un peu comme A.Jollien ; c’est vrai que c’est remarquable ;

B dit: à

A le relire? Êtes vous certaine de l’avoir lu?

et alii dit: à

À cause d’un étranglement par cordon ombilical à sa naissance, il est né infirme moteur cérébral comme il le dit dans Trois amis en quête de sagesse2. De l’âge de trois à vingt ans, il vit à Sierre (Suisse) dans une institution spécialisée pour personnes en situation de handicap2.

Il entre au Lycée de la Planta à Sion en 1997 qui lui ouvre les portes de l’Université de Fribourg où il obtient une licence en lettres au printemps 2004 puis une maîtrise en philosophie. Il étudie également le grec ancien au Trinity College de Dublin (Irlande) de 2001 à 2002[

et alii dit: à

philomagNé en 1975, il a vécu dix-sept ans dans une institution spécialisée pour handicapés. Philosophe et écrivain, il est l’auteur d’Éloge de la faiblesse (Éditions du Cerf, 1999) et du Métier d’homme (Seuil, 2002), prises de parole distanciées sur le handicap, refusant l’apitoiement comme l’héroïsation. Avec Matthieu Ricard et Christophe André, il a signé Trois Amis en quête de sagesse (L’Iconoclaste/Allary Éditions, 2015), un immense succès public. Après Vivre sans pourquoi. Itinéraire spirituel d’un philosophe en Corée

racontpatavi dit: à

« Refuser de prendre ses émotions pour des idées philosophiques. »

Oh merci Pat V!

B dit: à

Etrange raisonnement : un trouble du comportement ne pourrait exister qu’à partir du moment

Dans ce registre, entendu sur Fr culture, par un analyste ou journaliste dont je n’ai pas noté le nom, que le génocide arménien ne pouvait exister du point de vue turc ou qu’un ne serait pas reconnu en tant que tel parce que le terme génocide était postérieur à cette tuerie de masse.

https://www.letemps.ch/monde/histoire-dun-neologisme#:~:text=En%201933%2C%20alors%20qu'il,latin%20caedere%2C%20%C2%ABtuer%C2%BB.

et alii dit: à

philomagBernard Campan se sert du cinéma pour penser contre lui-même. Alexandre Jollien utilise, lui, la philosophie pour faire la paix avec lui-même. Entre eux, l’amitié s’est imposée comme une évidence, un apprentissage de la différence et du respect, dont ils nous délivrent quelques conclusions.

L’un passe pour un « comique », l’autre pour un « handicapé », mais quelle notoriété ne repose pas d’abord sur un malentendu ? Après s’être fait remarquer sur la scène du Petit Théâtre de Bouvard, Bernard -Campan a connu un succès phénoménal avec les Inconnus (en compagnie de Didier Bourdon et de Pascal Légitimus), mais, depuis 1999, il s’attache à remplacer la comédie par un cinéma plus intimiste, émouvant, parfois douloureux, tantôt sous la direction de Bertrand Blier (Combien tu m’aimes ?), de Marc Esposito (Le Cœur des hommes) ou de Zabou Breitman (Se souvenir des belles choses et L’Homme de sa vie).

Suite à un accident de naissance (strangulation par le cordon ombilical), Alexandre Jollien est infirme moteur cérébral. Après avoir décrit, dans Le Métier d’homme (Seuil, 2002), le combat quotidien d’un corps difficile, la dureté du corps médical et le sentiment d’anormalité qui accompagne son handicap natal, celui qui veut « rester vulnérable pour ne pas anesthésier sa sensibilité » entreprend, dans La Construction de soi, son dernier ouvrage, de dessiner un art de la joie malgré le monde et ses difficultés. Il souhaite également s’affranchir de l’étiquette d’« anormal savant », au profit d’une conversation joyeuse et sans illusion avec les plus grands penseurs – Boèce, Schopenhauer, Spinoza, Montaigne,

B dit: à

C’est digne de Kafka, non?

Pat V dit: à

Jacques Bouveresse grand spécialiste de Karl Kraus entre autres.

B dit: à

Dernier film de BC, encore en réserve: Presque.

Vu 3 seulement de sa production.

lmd dit: à

Renato, je ne sais pas bien où vous situez la relation précise entre ce Danny Boy de Bill Evans et K (y-en a-t-il une?). Bill Evans a souvent (toujours ?) eu une image un peu repliée sur lui même (mais pas obscure) ; il a constamment joué avec des musiciens importants, et dans tous les trios qu’il a constitués les musiciens étaient très impliqués pour partager et s’écouter ; et ça marchait ; il a été reconnu par le public et par les musiciens. Cette musique est claire.
Mais peut-être aviez-vous simplement envie de partager.

christiane dit: à

Jacques Bouveresse…

B dit: à

Lmd, peut on le rapprocher de Brad Meldhau?

B dit: à

Oh merci Pat V!

Vous êtes rayé, il vous faudrait avancer le bras sur la platine à moins,que vous teniez à continuer de commenter de cette façon un peu lassante, répétitive, vous alourdissant au fil des jours. A Paris, la conduite se doit d’être mo fluide. Imaginez ce qui se passerait si tout le monde restait coincé en première ou au point mort.

Jazzi dit: à

« une nation (le Royaume-Uni) promit solennellement à une seconde (les juifs) le territoire d’une troisième (les Arabes de Palestine) »

Ouf, pour une fois qu’on était pas dans le coup !

Alexia, qu’on lui coupe la tête !

D. dit: à

Patrice Charoulet dit: à

Toilettes fermées

Le gouvernement français va autoriser la réouverture des restaurants …en terrasse .Et leur demande de fermer leurs toilettes.
Conséquence : le bas des murs des immeubles voisins va être joliment arrosé et parfumé.

Je ne pense pas, Monsieur Charoulet. Vous affirmez cela pour mettre le gouvernement en difficulté alors que le sujet que vous évoqué a certainement été étudié au plus haut niveau de l’exécutif.

D. dit: à

J’ai vérifié, c’est bien vous tanche et pas vous tance. Lovecraft détestait le poisson.

renato dit: à

lmd, en mettant Danny Boy de Bill Evans en ligne je pensais à la postface pour Le Procès de l’Edition Adelphi où Calasso parle de l’écriture de K. Dans cette transcription de Danny Boy nous avons une écriture que pai, analogie (frasé et harmonies très simple), renvoyé à K.

et alii dit: à

bouveresse et « la bigoterie »:
On peut parfaitement défendre les choses importantes – la littérature en fait partie – sans avoir besoin d’entretenir à leur sujet une espèce de mythologie héroïsante, en particulier sans avoir besoin d’accepter cette vision si répandue de la littérature que je qualifierais de «religieuse» et même d’ «idolâtre». On croit facilement que l’importance et la grandeur de la littérature ont besoin de s’abriter derrière un rempart de sublimité et de mystère. S’il y a une vérité littéraire, il ne faut surtout pas essayer d’expliquer en quoi elle consiste exactement. Celui qui cherche à préciser et à expliquer est facilement soupçonné, comme l’a été Bourdieu et comme je l’ai probablement été moi-même, d’être quelqu’un qui n’aime pas la littérature et veut même peut-être tout simplement sa mort. Le fait de ne pas aimer beaucoup le milieu littéraire et le genre de mythologie qu’il a tendance à développer à propos de ce qu’il fait n’a évidemment rien à voir avec une quelconque «haine de la littérature».
https://www.lexpress.fr/culture/livre/jacques-bouveresse-j-ai-toujours-ete-profondement-revulse-par-le-moralisme_814050.html

Paul Edel dit: à

Alexia +++K. l’irrésistible bambocheur!!!

Patrice Charoulet dit: à

LA RUE

« Quand les motionnaires de carrefour et les portefaix du coin, convaincus de leur sagesse supérieure, imposent des décrets par la force de leurs poumons, de leurs poings et de leurs piques, à l’instant l’expérience, le savoir, le bon sens, la raison sont expulsés des affaires humaines, et l’on va aux abîmes. » (Taine, Les Origines de la France contemporaine, coll. Bouquins, t. 1, p. 381)

et alii dit: à

Mais j’ai hésité à en parler en raison du climat de dogmatisme et même de terrorisme qui régnait encore il y a peu de temps dans la critique et la théorie littéraires. Cela rendait la tâche passablement difficile pour quelqu’un qui n’a pas envie de tenir le discours auquel on s’attend. J’avais parlé, il est vrai, assez régulièrement d’écrivains comme Valéry et Musil. bouveresse

MC dit: à

Mais il pouvait etre aussi joyeux, semble-t-il! Je combats votre mot valise d’autisme parce que réducteur et inapproprié. Annexer un écrivain par ses supposées maladies, troubles du comportement, etc m’ apparaît toujours terriblement réducteur et de nature à rapetisser la littérature mondiale a un asile d’aliénés. Ce n’ est probablement pas ce que vous aviez en vue, mais c’est à cela qu’on arrive finalement. Deux maux guettent toujours les littéraires: le moralisme et le maladisme. Alain er son attaque contre le Freudisme « capable d’enfanter en tout homme un monstre redoutable restent toujours d’actualité.

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