de Pierre Assouline

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La République des livres
 Rififi en perspective dans le blurbistan !

 Rififi en perspective dans le blurbistan !

  Parfois, c’est à se demander s’il ne parait pas en moyenne deux ou trois chefs d’œuvre de la littérature par semaine. Dans cette perspective, la tournée des librairies inquiète au lieu de rassurer. Car s’il était avéré, le phénomène aurait de quoi angoisser le critique qui n’en a pas remarqué autant passer sous son nez en huit jours, sinon en un mois voire en une année ! La faute aux blurbs, un phénomène américain comme leur énoncé borborygmique l’indique. Ce sont des jugements exprimés au dos du livre par des critiques littéraires et/ou des écrivains ; mais lorsque celui-ci jouit d’une signature qui en impose au plus grand nombre, et que les superlatifs dont il use pour louer l’œuvre en question sont si puissants qu’ils dépassent le mur du son, l’éditeur imprime sa pensée sur un bandeau en couverture.

L’hyperbole est consubstantielle à la chose. Après tout, il s’agit de faire vendre. Ainsi découvre-t-on régulièrement aux vitrines des librairies « Le nouveau Faulkner ! » ou « Le prochain Hemingway ! », excusez du peu, suivis généralement de « Génial ! », « Lumineux », « Brillant », « Tour-de-force » (en français dans le texte). On ne se refuse rien. Nous tairons le nom de celui qui, ratissant très large, a qualifié un obscur primo-romancier de « bâtard de William Shakespeare, Franz Kafka, Toni Morrison et Jane Austen ». Si cela n’engage pas l’achat du livre (les lecteurs ne sont pas si naïfs), cela encourage souvent le libraire à lui faire de la place. N’empêche que la pratique a ses détracteurs : en 1936 déjà, George Orwell dénonçait « la dimension corruptrice et dégueulasse des blurbs » (In Defence of the Novel) accusés de saper le prestige du roman. Et encore, il n’avait pas tout vu, notamment les renvois d’ascenseur d’écrivains de renom se blurbisant mutuellement ; et il ne pouvait se douter qu’au XXIème siècle, il se trouverait un écrivain new yorkais du nom de Gary Shteyngart pour être sacré « roi des blurbs » avec 150 livres ainsi flagornés à son actif !

Les blurbs ont fait leurs premiers pas en France il y a une dizaine d’années. En ce moment, c’est plutôt sobre de ce côté-là. Le plus souvent les bandeaux annoncent « Rentrée littéraire 2023 » et basta cosi ! Sinon le nom de l’auteur en gros caractères y compris pour les inconnus au bataillon. Certains ont conservé les bonnes habitudes : « Un roman d’apprentissage au spleen incandescent » (on en frémit d’avance…). Ou alors un extrait du roman en question au risque d’être contre-productif et de donner envie de le refermer aussitôt : « Je sais ce qu’elle était pour moi. Je ne sais rien d’autre d’elle » (160 pages suivent…). Effet également garanti pour cet autre : « En plus du triomphe de la Russie, Svetlana rêve d’un mari ». Pour ne rien dire de celui-ci : « Hazel avait un regard vide et noir. Elle puait la fureur ».

Pense-t-on vraiment séduire le lecteur hésitant avec de pareilles accroches par-dessus la couverture ? Dans la tradition américaine du blurb, il arrive que l’on demande encore à un auteur d’exalter le génie d’un autre auteur. Cette fois, Etienne Klein s’y est collé : « Fabrice Lardreau sait enchainer les mots qui saisissent les contours d’une personnalité, il raconte les âmes, les corps, et même le temps qui passe » (pas sûr que…). Serge Joncour n’a pu résister : « Puissant. Rarement un premier roman est aussi assuré ». Il arrive même que, dans un souci de pédagogie, le bandeau tue le mystère du titre ; ainsi du Bada dont l’éditeur nous avertit d’emblée, en reproduisant dans sa typographie même la définition du dictionnaire, qu’il s’agit d’un bakchich.

En général, les services marketing des éditeurs respectent l’esprit sinon la lettre des textes dont ils isolent une phrase ou deux pour servir la promotion de leur livre. Mais il est déjà arrivé que certains s’estiment trahis par une phrase isolée de son contexte et qu’ils découvrent sous leur signature reproduite dans un bandeau tapageur un jugement tout à fait contraire au leur. L’éthique du blurb, pour ne rien dire de la jurisprudence blurbique, sont encore des disciplines balbutiantes dans nos sciences humaines et sociales ; mais on peut voir un signe encourageant dans la stimulante étude de Jolanta Rachwalska von Rejchwald de l’université Marie Curie-Sklodowska, à Lublin (Pologne) consacrée à « Les blurbs ou l’hystérisation de la langue. La rhétorique de l’appréciation dans les textes d’annonce de la quatrième de couverture ».

Nous guettons avec intérêt le jour où un critique ou un écrivain osera faire un procès pour point de vue trafiqué. En attendant, la Society of Authors à Londres vient d’élever une protestation publique auprès de l’éditeur Bonniers UK à la suite de la publication du livre Beyond Order de Jordan Peterson : toutes les phrases éminemment positives des critiques cités sur la quatrième de couverture ont été détournés de leur sens initial. Du rififi en perspective dans le blurbistan !

(« Fugue », 1951-1952, de Nicolas de Staël, huile sur toile, 80,6 x 100,3 cm, The Philips Collection, Washington, actuellement exposée et jusqu’au 21 janvier au Musée d’art moderne de Paris dans le cadre de la grande rétrospective consacrée au peintre)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

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commentaires

1 157 Réponses pour  Rififi en perspective dans le blurbistan !

rose dit: à

Nous, ici, en Haute Provence, avons des ânes gris plutôt clair, avec une croix noire de Saint André sur le dos. Ce ne sont pas de grands ânes fortiches.

rose dit: à

Mais ils ont quand même de grandes oreilles, faut pas croire, et avec des poils doux à l’intérieur.
Âne de Provence https://g.co/kgs/cTGTKc

Marie Sasseur dit: à

Le principe de la ferme célébrités

Le public peut voter par SMS ou par téléphone pour la personnalité qu’il souhaite repêcher parmi les nominés de la semaine, élus par l’ensemble des candidats. Celui qui sera sauvé de la nomination deviendra régisseur (lors des deux premières saisons) ou fermier en chef (lors de la troisième saison) et donc non nominable la semaine suivante. Un top 3 des meilleurs et des plus mauvais fermiers est dévoilé chaque semaine par le fermier de métier qui supervise les apprentis

rose dit: à

Clopine,

Vous n’êtes pas obligée de répondre.
J’ai soixante six ans.
Vous avez peu d’années de plus que moi.
Pourquoi votre mère ne vous a pas appris la féroce autonomie lorsqu’elle vous a élevée ?

Marie Sasseur dit: à

Reductio ad asinum

rose dit: à

Le prochain à vendre s’appelle Ibis de Rhodes, il a cinq ans. Rhodes c’est une très belle prémonition : île chère au coeur de mon père et au mien.
Clopine,

Change-t’on le prénom d’un âne lorsque l’on l’achète ?
Quelle surface de terrain minima faut – il pour y mettre un âne ?

Rosanette dit: à

m charoulet
Vous détenez une liste des majors de l’ENA depuis l’origine ; vous avez publié naguère une liste des majors de l’agrégation de philo; En avez vous constitué d’autres(agrégation grandes écoles) ? est-ce une collection? si oui à quelle motivation cela respond

Kilékon dit: à

Gabriele Pacelli-Pecci dit: à

Toujours pas beaucoup de littérature ici. Peut-être devrais-je aller ailleurs ? Mais où ? Dove, dove ?

Se taper le Rodomont dès potron-minet et alii sa comme mère, c’est assurément coton!

vadeboncoeur dit: à

Il faut se cotiser pour offrir un nouvel âne à Clopine!
L’ air des ailes nous l’appellerions!
🙂

vadeboncoeur dit: à

Jazzi, Il faut se cotiser pour offrir un nouvel âne à Clopine!
L’ air des ailes nous l’appellerions!

Damien dit: à

Mère Clopine, vous êtes à bout souffle, déprimé, au bord du suicide ? Votre fortune est faine. Vous notez tout ce qui vous passe par la tête en phrases concises. N’élaguez pas, surtout ! Les pires trucs, vous les mettez noir sur blanc — surtout noir, d’ailleurs ! Quand vous arrivez à 100 000 signes, vous contactez, non les pompes funèbres, mais un éditeur. Et vous lui dites, Mère Clopine : « Je suis Mère Clopine, la casse-couilles du blog à Passou, et je vais me tuer dans cinq minutes ! La preuve : ce livre, ni fait ni à faire, mais qui va marcher en librairie, car le lecteur actuel est friand de détails sordides. Votre fortune est faite, et la mienne aussi. Je lègue mon corps à la science, et mes héritiers n’auront rien, car je suis une nihiliste, une enfoirée de nihiliste ! » Paix à votre âme, Mère Clopine ! Montherlant disait : qui a raté sa vie, peut réussir sa mort. Nous avons besoin de votre expérience, la commère ! Elle s’enfla si bien qu’elle creva, avec ses Proust et son fils doctorant ! Le silence planerait sur le blog comme il a plané sur les eaux. Le repos éternel ! Bonne journée ! Et pensez à Primo Levi, revenu d’Auschwitz, mon auteur préféré.

D. dit: à

M. Charoulet est persuadé que la compétence en principalement fonction du savoir académique validé par des pairs. L’Histoire n’a pourtant jamais cessé de nous démontrer qu’il n’en était pas ainsi.
Quant aux Arts, beaucoup de grands noms n’avaient que des notions académiques. Et certains strictement aucune.

rose dit: à

Tintin mettra trois jours pour arriver à Tchang.
Trois jours….
Comme ceux nécessaires au Christ pour vivre sa passion et sa résurrection….

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Anonyme14 septembre 2023 à 13:17
Le Christ n’a pas été enlevé à sa Résurrection par le Yéti, me semble-t-il,,.

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Christiane14 septembre 2023 à 13:23
Très drôle !

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Anonyme14 septembre 2023 à 13:17
MC

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Christiane14 septembre 2023 à 13:29
Alors là, je n’ai pas eu besoin de la signature. J’ai eu une crise de fou-rire formidable. Vous alors !!! vous voilà en train de réécrire la Résurrection mode science-fiction !

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Anonyme14 septembre 2023 à 13:19
Quant au commentaires sur Satan, c’est vous je crois qui m’aviez demandé de les cesser. Ça , plus un passage au bloc, à dû jouer…. MC

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Christiane14 septembre 2023 à 14:16
Si je vous ai blessé, pardon.

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Anonyme14 septembre 2023 à 14:42
Bon, vous m’encouragez à récidiver, si je comprends bien ! Je vois le temps où cette page va devenir notre domaine reserve avec la bénédiction de Soleil Vert! Pour le reste, je ne suis ni amoindri ni retouché, simplement une cataracte inopportune ,un héritage familial et que je n’ai d’ailleurs pas vu venir. Le seul point commun avec la SF est qu’ aujourd’hui on ne vous arase plus le cristallin, on vous en met d’autorité un neuf! Plus ou moins informatique. Ce qui vous vaut de repartir avec la référence , sur une petite carte, de la pièce que le Docteur vous a rajoutée, au cas où celle-ci aurait des velléités de vagabondage !( on ne sait jamais…) Vous emportez aussi, bien qu’indolores, les images du charcutage de votre œil dans la salle . Du pur Maurice Renard. Bien à vous. MC

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Christiane14 septembre 2023 à 15:10
Oh là, c’est quand même une opération importante.
Ma mère l’avait très mal vécue ( ancien mode).
Heureuse que vous alliez bien.

Oui, oui, revenez à notre discussion sur « la chute de Satan ». Promis, je ne ruerai plus dans les brancards !

La nouvelle qui suit  » Neuf millions de noms de Dieu », « L’étoile » est une fiction intéressante. Une planète aux confins de l’univers habitée par des êtres intelligents ayant laissé des traces de leur vie dont un monolithe calciné. Cette planète a explosé il y a très longtemps. Un vaisseau spatial fait des recherches.. L’explosion lumineuse de cette planète aurait un rapport avec l’étoile de Noël… même date… la mort de millions d’êtres, la naissance d’un élu… le narrateur est ébranlé, doute de ce qu’on lui a raconté à propos d’une unique planète habitée.
C’est beau. C’est fort. Quelques pages aussi….

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Christiane14 septembre 2023 à 15:32
Bon, je retourne au « Temps incertain  » de Michel Jeury que je n’ai pas terminé sauf si … un certain professeur regagne l’amphithéâtre pour nous parler de La chute de Satan….

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Anonyme15 septembre 2023 à 09:57
quelle chance vous avez, Soleil Vert, de bénéficier de tous ces commentaires si variés sur votre blog littéraire ! Je n’en connais pas d’autres exemples.
Bonne journée. JJJ

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Anonyme15 septembre 2023 à 10:31
Satan est livre !

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Soleil vert15 septembre 2023 à 12:33
Merci JJJ

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Christiane15 septembre 2023 à 18:54
Après avoir relu Les neuf milliards des noms de Dieu, une énigme mathématique, il me semble que cette recherche met les moines tibétains devant un principe d’infinis de l’être -temps. Une transmission de l’infini par le déploiement et le maniement du nombre de blocs de lettres en séries de ces noms de Dieu et par l’origine de ces noms.
Dieu aurait-il créé le monde avec des lettres ? Des mots ? Chaque mot du Livre serait alors un nom divin.
Est-ce une métaphore de l’écart infranchissable entre les hommes et Dieu.
Les noms de Dieu ne tombent pas sous le signe des autres noms. Ce sont les noms de l’Un, le premier infini, le Dieu qui se retire et ces noms prennent appui sur son retrait comme l’expose Josy Eisenberg. (Merci pour le lien)
Un seul nom devrait donc valoir pour le tout.

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Christiane15 septembre 2023 à 19:29
Cela fait penser à l’aleph de Borges. Une série infinie des alephs ( 9 milliards !), chacun d’eux étant infini. La trace de l’esprit biblique doit une alliance entre l’Un de Dieu et le multiple des nominations de l’infini.
Fiction ?
Poésie ?
Ce passage à l’acte détruit un fantasme…
Merci, Soleil vert de placer la barre si haut.
En 1948, également, René Char terminait un poème par ces vers :
« Je dis chance comme je le sens.
Tu as élevé le sommet
Que devra franchir mon attente
Quand demain disparaîtra. »
( Recherche de la base et du sommet)

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Christiane15 septembre 2023 à 19:44
La science-fiction ? S’envoyer ailleurs pour fuir le danger d’être là. Et pour se rappeler qu’on peut rêver.

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Christiane15 septembre 2023 à 19:46
Ce voyage est alors le massage du temps… incertain.

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Christiane15 septembre 2023 à 20:03
passage

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Christiane16 septembre 2023 à 08:51
Charme infini du dernier billet de Paul Edel. Un père et sa fille….ils prennent doucement et cruellement conscience du temps qui passe. Silence attentif… attente… confidence… béance obscure de l’enfance… mémoire de leur secrète complicité mêlée d’étrangeté. Désarroi touchant du père. La jeune fille devient… et de souvient de la légèreté de son adolescence. Vient ce temps où elle doit se défaire de son enfance.Le père lui donne le temps de mettre des mots sur sa tristesse. Le père se souvient aussi d’éclats d’enfance de sa fille, de son étonnement d’être père
Tout s’éloigne à grande vitesse même cette pièce de Pinter mal interprétée. Même le petit restaurant choisi est un souvenir. Ils sont ailleurs dans leur passé… un texte comme une buée sur la vitre, un murmure… parfois, ils changent de rôle. La parole et le silence comme un fil entre eux. Une révélation de tout ce bonheur fragile. Battement d’ailes. Que de beauté…

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Anonyme16 septembre 2023 à 11:21
« Un seul nom devrait valoir pur le tout » C’est peut-être un peu ce qu’entend Borges avec son conte du Roi et du Barde, qui doit être dans le Livre de Sable. Ne pas oublier l’humour du personnage…

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Anonyme16 septembre 2023 à 11:22
MC

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Christiane16 septembre 2023 à 13:30
Je n’ai pas Le livre de sable, juste L’aleph et des nouvelles
Pouvez-vous me résumer la nouvelle de Borges. Ça me ferait bien plaisir. Merci.

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Christiane16 septembre 2023 à 13:40
Au parc, ce matin, j’ai lu une autre nouvelle du livre de Arthur C. Clarke très très intéressante : Le mur de ténèbres. Il est question d’un mur qu’on ne pourrait franchir vivant et dont on ne connaîtrait ce qu’il cache qu’après la mort.
Un homme astucieux arrive à le traverser un instant, ce qu’il découvre est inimaginable…

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Christiane16 septembre 2023 à 14:15
Dans Le Zahir, autre contes de Borges, j’ai le vague souvenir que des soufis répètent comme une ritournelle les quatre-vingt-dix-neuf noms de Dieu jusqu’à ce que ces noms ne veulent plus rien dire. Mais s’ils ajoutent leur propre nom un chemin s’ouvre….
Dans L’aleph c’est un prisonnier qui découvre sur le pelage d’un léopard la formule dont le monde est issu.
Pour Borges L’aleph tous les signes convergent vers leur source.

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Soleil vert16 septembre 2023 à 18:37
Intéressant(Le Zahir); je m’en servirai pour parler d’une une autre nouvelle.

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Christiane16 septembre 2023 à 20:29
Quand Borges écrit il entre dans le réseau des doubles. Le lecteur vacille entre un récit autobiographique et un basculement dans la fiction. J’ai en tête la mémoire d’une nouvelle où il se rencontrait à deux époques de sa vie. Je ne sais plus dans quel recueil… je crois que cette nouvelle s’appelait L’autre. il se parle à lui-même. Les deux « moi » sont tellement vraisemblables qu’il ne sait plus lequel il est. (Un peu la fin de la nouvelle de Clarke à propos de ce que le mur mystérieux cache.)
Avec Borges rien n’est achevé tout se fissure.
Le Zahir c’est la déchirure d’un voile, une combinaison des possibles à l’infini. Pas toujours le début. Pas toujours la fin. Il traverse d’innombrables mondes. Mondes dans le monde pourtant pas inclus en lui. Un peu l’univers des fractales de Sergio.
Son univers est une bibliothèque infinie. Même Dieu est un livre pour lui.
Quand mon fils jouait avec un Rubik’s Cube, le regardant je pensais à l’écriture de Borges. Une répétition rayonnante, des lignes de fuite à l’infini.
Dans la science-fiction des mondes différents sont en concurrence. La SF c’est une immense machinerie avec des milliers d’étages dissemblables comme les prisons de Piranese.
Plus on lit plus on lie les fictions les unes aux autres.
C’est vraiment bien ce tissage entre ces lectures.

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Christiane16 septembre 2023 à 20:39
Les récits de fiction sont faux mais ce que l’on ressent en les lisant est vrai car ils remuent des choses en nous très profondes.

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Christiane17 septembre 2023 à 09:35
De ma virée matinale au-dessus de la RdL, je retiens l’invitation de Claudio de relire dans « Le premier homme » d’Albert Camus les pages 66 et suivantes.
Ce que je viens de faire, me plongeant à nouveau dans cette rencontre pudique et émouvante de la mère et et du fils.
Le temps a passé mais, l’etreignant fugitivement, il se souvient par ce contact, de son enfance auprès d’elle. Puis de la mère il passe au portrait de cette femme courageuse, silencieuse, humble, patiente et fière. Celle à qui la parole était refusée…
Oui, Claudio, c’est absolument magnifique et dramatique quand on pense que ce manuscrit inachevé a été retrouvé dans la sacoche de Camus.
C’était le 4 janvier 1960… Une voiture fracassée dans un accident où il a trouvé la mort….
Une liasse de feuilles sans ponctuation d’une écriture parfois difficile à déchiffrer. Il reste d’ailleurs des blancs entre crochets pour les mots ou passages qui n’ont pu être déchiffrés . L’édition finale doit beaucoup au travail minutieux de Francine Camus.
Dans les feuillets intercalés dans le manuscrit, offerts à la fin du livre, à nouveau ce passage inouï :
« Quand, l’ayant embrassé de toutes ses forces deux ou trois fois, le serrant contre elle et après l’avoir relâché, elle le regardait et le reprenait pour l’embrasser encore une fois comme si, ayant mesuré le plein de tendresse (qu’elle venait de faire), elle aurait décidé qu’une mesure manquait encore et (1). Et puis, tout de suite après, détournée, elle semblait ne plus penser à lui ni d’ailleurs à rien, et le regardait même parfois avec une étrange expression comme si maintenant il était de trop, dérangeant l’univers vide, clos, restreint où elle se mouvait. »
1. La phrase s’arrête là.

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Christiane17 septembre 2023 à 09:39
Ce « et » a été suivi de bien d’autres notes dans l’édition finale grâce à ses feuillets ( un peu les paperoles de Proust).

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Anonyme17 septembre 2023 à 10:14
Dans le Masque et le Miroir, un Roi veut commémorer une bataille. Il le demande à son Barde. Ce dernier prend son temos, acheve un poème selon les regles, reçoit une gratification d’or. Cependant le Roi exige plus: suit , avec un délai plus long, un poème qui « est la Bataille » dans son caractere panique et désordonné. Le Roi exige plus, et ici tout bascule : le Barde arrive après un an avec une ode d’un mot. Ce mot, c’est la beauté qu’il est interdit de contempler, et que le Barde et le Roi. connaissent maintenant, Avec le poignard donne pour récompense, le Barde se tue a la sortie du Palais, Le Roi part mendier sur les routes d’ Irlande, La vision de l’ Absolû les a renversés tous deux . MC

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Christiane17 septembre 2023 à 11:02
Magnifique devinette !

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Christiane17 septembre 2023 à 11:40
Comme si ce mot était une empreinte de tous les désirs du roi mais cette figure de l’achèvement ouvre à la mort (où entrée dans l’éternité) comme dans le conte d’Arthur C.Clarke.
Un instantané qui abolit le temps.
Comme cette pensée d’Henri Cartier Bresson qui clôt la biographie que Pierre Assouline a écrite du photographe (« Henri Cartier Bresson, l’œil du siècle ») :
« Le Temps court et s’écoule et notre mort seule arrive à le rattraper.
La photographie est un couperet qui, dans l’éternité, saisit l’instant qui l’a éblouie. »
Idem pour ce mot qui les foudroie. Merci, MC. Oui il y a un réel lien entre ces fictions.

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Christiane17 septembre 2023 à 11:43
Le temps est alors suspendu de tout avenir…

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Christiane17 septembre 2023 à 11:50
A propos qu’a voulu dire Borges dans cette pensée (quels chevaux ?) :
« L’univers, la somme de tous les faits, est un assemblage aussi chimérique que celui de tous les chevaux dont rêva Shakespeare entre 1592 et 1594. » ?

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Christiane17 septembre 2023 à 11:56
Y a-t-il tant d’images équestres dans l’œuvre de Shakespeare ?

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Christiane17 septembre 2023 à 12:02
Est-ce le retour à « Richard III » quand la défaite du roi est symbolisée par son incapacité à trouver un seul cheval et qu’il crie : «A horse ! A horse ! My kingdom for a horse ! » ?

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Anonyme17 septembre 2023 à 12:33
Ces pièces sont très difficilement datables. Mais en 1592, son nom apparaît à Londres, et en 1594, il intègre la troupe pro du Lord Chambellain, EN 1594, peut-être avant, on repère plusieurs éditions de Titus Andronicus, ce qui indique qu’il est ou a été joué par plusieurs compagnies .Il faudrait chercher quelle chronologie avait Borges des œuvres de Shakespeare! Nous, nous n’en avons plus! MC

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Christiane17 septembre 2023 à 13:12
Peut-être pour les batailles nombreuses dans son théâtre ? Il en reste que plus le temps passe, plus l’univers est vaste, illimité et complexe.
Un élève avait demandé à l’astrophysicien, Michel Cassé , qui nous accompagnait et parlait avec les enfants de l’espace et des galaxies :
– Qu’y a-t-il après le bout de l’univers connu ?
Pas de réponse de l’astrophysicien. Nous ne savons pas encore…. lui dit-il. Nous cherchons….

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Christiane17 septembre 2023 à 13:45
Merci à Pierre Assouline pour ce rappel :

https://www.mam.paris.fr/fr/expositions/exposition-nicolas-de-stael

Merci aussi pour la toile qu’il a choisie en tête de son billet .
Elle donne la primauté à la densité, à l’épaisseur. Ce n’est pas encore la lumière du Midi .
Là, un camaïeu de tons accordés, bleutés, bistres verdâtres, gris. Les touches sont conjointes sur un fond de céruse.
Est-ce le bleu délavé du ciel et des sables des plages du Nord ou le choc des paysages urbains? Blocs de pâte crayeuse.
Une forteresse, un débordement, un affrontement. L’espace est morcelé .
Donc, Pierre Assouline, nous parle des livres de septembre, plus exactement des bandeaux annonçant qu’ils sont tous remarquables, les meilleurs…
Nuée prolifique de faux critiques litteraires que Pierre Assouline regarde avec un sourire désabusé.

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Anonyme17 septembre 2023 à 23:35
Il dit aussi des choses intéressantes sur la liaison entre le suicide et l’impossibilité ou il est d’achever les énormes toiles de la fin. J’avais eu une intuition de cette ordre devant les tableaux Siciliens à Beaubourg, mais ne l’avait pas poussée à terme. ( c’est, j’imagine, la différence entre Pierre Assouline et moi!). Pour le tableau, il faudrait l’avoir devant l’œil pour le bien juger. MC

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Christiane17 septembre 2023 à 23:56
C’est un artiste qui a tant lutté presque contre la couleur. Et pourtant, certaines toiles même de modestes dimensions ont capte cette lumière qu’il cherchait, tant. Le morcellement disparaît. Les aplats deviennent plus amples.
Les dessins sont d’une grande pureté.
Là, Pierre Assouline a choisi une toile en résonance avec cet agacement qu’il ressent. Les marchands du temple veulent vendre.
Et pourtant comme pour l’art, il faut de la patience pour approcher un créateur qu’il choisisse les mots, les couleurs ou les dons.
Nous ne risquons que le regard ou l’écoute. Eux, ils liment leur vie.

Répondre
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Christiane18 septembre 2023 à 08:08
les sons

Répondre

Christiane18 septembre 2023 à 00:55
Sans oublier la terre comme Giacometti la creusait, la pétrissait. Lui aussi cherchait.
Mais vous avez raison, cette toile de Staël il faudrait être devant.
Pour Hugo, ses encres, quel univers…
Et les moines et leurs moulins à prières toujours prêts à fuir la répression politique chinoise…

Les commentaires chez Soleil Vert
Christiane Parrat

D. dit: à

Je refuse de cotiser parce que nous avons déjà rototo qui pourrait enfin servir à quelque chose d’utile.

rose dit: à

Cela, je tenais à souligner :
Tintin mettra trois jours pour arriver à Tchang.
Trois jours….
Comme ceux nécessaires au Christ pour vivre sa passion et sa résurrection….

Répondre

Anonyme14 septembre 2023 à 13:17
Le Christ n’a pas été enlevé à sa Résurrection par le Yéti, me semble-t-il,,.

Répondre
Réponses

Christiane14 septembre 2023 à 13:23
Très drôle !

Bolibongo dit: à

Les commentaires chez Soleil Vert
Christiane Parrat

Pour résumer :
L’ épaisseur de la peinture de ses tableaux ( à Nicolas de Staël)
la pureté de ses dessins.

rose, pourquoi faire long quand on peut faire court?

Bolibongo dit: à

Et cette dame Christiane n’a pas demandé à être recopiée sur ce blog, n’est-ce pas?
Vous devriez lui demander l’ autorisation aimable avant de le faire.
Même si désormais trop tard.

Bolibongo dit: à

Même si désormais il est trop tard.

Marie Sasseur dit: à

charolais me fait penser à cette info que donne D. Barberis, dans son roman  » Madeleine au Cameroun « , en lice pour le Goncourt, et on souhaite qu’elle sorte bien vite de cette liste où elle a été égarée…cette pauvre Madeleine et sa girafe.
On y apprend que Ferdinand Oyono était un écrivain célèbre. Et qu’il a fait l’ENA.

Et puis je trouve ça très drôle :

«Pourquoi tu fais l’ENA ? Tu veux être président de « l’Afrique » ?!» : après les étudiants de Harvard, six élèves noirs de l’Ecole nationale d’administration (ENA) ont lancé à leur tour sur Internet une initiative de lutte contre les «clichés» dont ils se disent parfois victimes. Devant un panneau de l’ENA, un jeune homme d’une trentaine d’années, sourire accroché aux lèvres, tient une ardoise sur laquelle on peut lire : «Chouette ! Non seulement tu parles bien français, mais tu parles sans accent.»
https://www.liberation.fr/societe/2014/04/25/noirs-ou-metis-moi-aussi-je-suis-a-l-ena_1004635/

rose dit: à

Pck j’ai commis une erreur de collage.
Cela me surprend que vous disiez cela.

Marie Sasseur dit: à

Ça trolle vilain.

rose dit: à

Dominique Barberis Une façon d’aimer.

Rien à voir avec Madeleine au Cameroun.

Marie Sasseur dit: à

J’ai lu le roman de D. Barberis, je sais de quoi je cause.

Marie Sasseur dit: à

Roman agrémenté d’une playlist pour les après midi à l’ehpad, en guise de notes d’explication.
C’est rare …

Marie Sasseur dit: à

J’attends Madeleine, mardi prochain.
On va rigoler, les occasions sont si rares, sur ce blog.

Jazzi dit: à

On nous a beaucoup accusé, Clopine et moi, d’être responsables du départ de Christiane.
On devrait nous remercier !

Marie Sasseur dit: à

Merci

Bolibongo dit: à

On devrait nous remercier !

Très drôle! ©

Jazzi dit: à

La réponse, c’est l’homme

Comment ça va ?

Oedipe : La question est complexe
Socrate : Je ne sais pas
Hippocrate : Tant qu’on a la santé
Léonard de Vinci : (se contente de sourire)
Galilée : ça tourne rond !
Descartes : Bien, je pense
Pascal : Bien, je parie
Spinoza : Bien, en substance
Newton : La question qui tombe à pic
Vivaldi : ça dépend des saisons
Franklin : Du tonnerre !
Kant : Question critique
Casanova : Tout le plaisir est pour moi
Sade : Foutrement bien
Beethoven : En sourdine
Marat : ça baigne
Robespierre : Vous perdez la tête ?
Hegel : Au total, bien
Paganini : Allegro ma non troppo
Schopenhauer : Ce n’est pas la volonté qui me manque
Poe : Extraordinairement bien !
Darwin : On s’adapte
Marx : ça ira mieux demain
Nietzsche : Par delà le bien, merci
Freud : Et vous ?
Marie Curie : Je suis radieuse !
Proust : Donnons du temps au temps
Einstein : Relativement bien
Picasso : ça dépend des périodes
Dracula : J’ai de la veine
Cyrano de Bergerac : A vue de nez, bien
Camus : La question est absurde.

Et vous, comment allez-vous ?

Samuel dit: à

– Comment ça va Umberto Eco ?
– Comme un poisson voyageur !

Marie Sasseur dit: à

J’ai effectivement lu le roman épistolaire de L. Binet, « correspondance(s), roman que je trouve excellent, quand d’autres de la rentrée et accessoirement sur la liste Goncourt, et que j’ai lus aussi, sont consternants.
So what ?
Il en faut pour tous les goûts.

Marie Sasseur dit: à

Et quand j’aurai terminé le Goncourt 1956, je reviendrai à la liste 2023, le Senanque me tente bien aussi, avec là aussi, une fiction historique.

Bolibongo dit: à

Picasso : ça dépend des périodes

L’ art à des règles cachées que l’on ne soupçonne pas.

rose dit: à

Jazzi dit: à
On nous a beaucoup accusé, Clopine et moi, d’être responsables du départ de Christiane.
On devrait nous remercier !

Marie Sasseur dit: à
Merci

Bolibongo dit: à
On devrait nous remercier !

Très drôle! ©

Lire ceci ici.
Du vomi.

Marie Sasseur dit: à

La rosse devrait nettoyer ça.

Marie Sasseur dit: à

Ce roman, – et je ne sais par quelle étourderie j’ai écrit  » correspondance(s) « – n’aura pas le Goncourt, mais.

« Laurent Binet est lauréat du Prix du Roman historique 2023, pour son dernier roman, Perspective(s). Le prix lui sera remis lors des Rendez-vous de l’histoire, à Blois, vendredi 6 octobre. »

honneur de blog dit: à

Lire ceci ici.
Du vomi. (rose)

Après la diarrhée copiée/collée d’ une blog extérieur et sans autorisation de la sus nommée Ch.
Qu’est-ce qui sent le plus mauvais ici?

Patrice Charoulet dit: à

jazzi

C’est de vous cette suite de réponses à la question
« Comment ça va? »

Patrice Charoulet dit: à

e connais un philosophe français, reçu premier à l’agrégation, qui n’écrit pas « les migrants », mais « le prolétariat nomade ». N’espérez pas entendre à la radio comme à la télé un seul commentateur patenté parler de cette façon.

et alii dit: à

puer (comme enfant en latin!)
quelle est l’odeur du tabaC après un passage à tabac?

closer dit: à

Nicolas de Staël est peut-être l’un des rares peintres abstraits qui aient vraiment touché le grand public. La foule au MAM en témoigne. Ses toiles flamboyantes après le voyage en Sicile suffiraient à l’expliquer. Néanmoins, on ne peut s’empêcher de penser que son physique de beau ténébreux et son suicide prématuré lui donne une aura particulière…

Marie Sasseur dit: à

C’est le double effet kiss cool, surtout quand on est resté scotché devant un tableau de De Staël, sans rien savoir du peintre.

pourmapar dit: à

Nicolas de Staël est peut-être l’un des rares peintres abstraits qui aient vraiment touché le grand public.

Il a l’air d’un peintre bien de chez nous.
Il suffit de le comparer, de comparer sa peinture à celle des « Irascibles » américains pour comprendre.

Jazzi dit: à

closer, tu oublies, en autres, Pierre Soulages, Gerhard Richter, Vassili Kandinsky, Zao Wou Ki, Jackson Pollock, John Olsen, Kasemir Malevitch, Hilma Af Klint…

lmd dit: à

Closer, vous dites dites : «Nicolas de Staël est peut-être l’un des rares peintres abstraits qui aient vraiment touché le grand public». Votre peut-être a l’avantage de masquer une réalité divergente, les peintures de de Staël qui plaisent tant, le voyage en Sicile, justement ne sont pas des peintures abstraites mais bien des paysages, lisibles.

closer dit: à

Soulages peut-être. Les autres, je suis moins sûr….

MC dit: à

Mr Gabrielle Pacelli-Pecci. La littérature , ici? Vous aurez la Grande Prêtresse autoproclamée Marie Sasseur, et ses médiocres satellites auxquels je ne fais pas allégeance, plus quelques spécialistes d’ auteurs mineurs en général’, et de leur vie sentimentale, surtout. Allez-voir plutôt pour la SF, Soleil’Vert, et plus généralement. les Carnets de Paul Edel. Bien à vous. Je ne dis pas qu’il n’y en a pas du tout ici, mails il l’a faut bien chercher. MC

pourmapar dit: à

l’un des rares peintres abstraits qui aient vraiment touché le grand public.

Notre peintre français a un côté sage…
Comparons avec les « Irascibles » américains, de Pollock à de Kooning, de Barnett Newan à Lee Krasner…

Marie Sasseur dit: à

Water closet se fout des tableaux, il y va pour voir la foule.
Ce doriphore!

Faites comme moi, allez voir l’expo, la même en Suisse, le savoir-vivre, la correction la molle du lac, et le paysage en plus.

pourmapar dit: à

Et Rothko, le mental monumental!

Marie Sasseur dit: à

Le vieux dément mc, à moitié borgne, va retrouver sa vieille maîtresse qui flique tout sur ce blog; leurs échanges sont édifiants, on se demande simplement s’ils fument et quoi, pour être autant en extase extatique.

Jazzi dit: à

La bisexualité existe aussi en peinture, il y a des peintres tout aussi abstraits que figuratifs.

Marie Sasseur dit: à

La buse mc et la vieille maîtresse se font des cachotteries de chattemines. Peut-être que soleil vert, à l’insu de son plein gré, est en passe de célébrer une union satanique.
Edel a eu chaud.

JC..... dit: à

Nicolas de Staël peignait avec grande simplicité !

il en est mort.

Rosanette dit: à

@ M charoulet
A propos d’ un philosophe français, reçu premier à l’agrégation, qui n’écrit pas « les migrants », mais « le prolétariat nomade », vous écrivez: . « N’espérez pas entendre à la radio comme à la télé un seul commentateur patenté parler de cette façon ». Heureusement qu’on n’entend pas cette expression à la télé pour designer cette population ! On ne comprendrait pas de qui il s’agit même si on est au clair sur le sens des mots « prolétaire» et «nomade » «
En effet le contexte géopolitique actuel a conferé un sens precis au terme « migrant» signifiant par lequelon désigne aujourd’hui des réfugies du tiers monde ,qui pour des raisons politiques ou economiques tentent d’entrer dans les pays riches , le plus souvent dans des conditions douloureuses. .
Ces gens sont certes des proletaires au sens que donnait Marx à ce mot,et des lors qu’il se déplacent c’est une tautologie de dire qu’ils sont nomades , Mis le signifié actuel du mot migtrant ne correspond pas exactement à ce signifiant ,car la formule du philosophe caractérise plus qu’elle nomme ;;elle pourrait, d’ailleurs , caracteriser par exemple les compagnons du tour de France , ouvriers donc prolétaires ,et nomades puisqu’ils se déplacent de ville en ville .
Tout ceci est evident et je pense qur c’était ironie de la part du prof de français que vous futes de regretter que votre agrégé de philo soit bien seul à dire les choses ainsi , professant une telle ignorance de la vie de la langue et de son aptitude à fabriquer des sens precis nouveaux aux mots de son vocabulaire

Marie Sasseur dit: à

Badiou, que charolais, ce fake qui trolle h24, ne nomme pas, causait certainement des boat people…migrants de pol pot.

Marie Sasseur dit: à

Pas chattemines les deux vieilles carnes, mais chattemites, c’est encore plus moche.

JC..... dit: à

FUIR ! FUIR ! FUIR, BORDEL !…

L’ami Charoulet explique clairement dans sa thèse de littérature, passée en 1954 à l’Université de TAHITI, que les migrants dont il cause étaient des fuyards de l’Asie Heureuse.

L’admirable Pol Pot, lui, a toujours présenté ses migrants comme des régatiers, à l’aviron, en entrainement intensif, nuit et jour.

Patrice Charoulet dit: à

à Jazzi

Merci, cher Monsieur, de votre aimable réponse.

et alii dit: à

bizarre, on n’a jamais parlé ici du
Reverse Tashlich (Tashlish inversé,rituel collectif où l’on guérit la mer ( six millions de tonnes de déchets qui sont jetés chaque années dans les eaux en raison de la négligence humaine.)
Des rencontres sont programmées depuis Bakou, en Azerbaïdjan, sur la mer Caspienne, jusqu’au minuscule archipel de Palau, au sud du Pacifique.
de l’autre côté de l’océan Atlantique, dans le comté de Kent, au Royaume-Uni, Tim Spurrier, 53 ans, se prépare lui aussi au programme « Reverse Tashlich ». Président d’une synagogue réformée dans la ville côtière de Ramsgate, Spurrier déclare que participer à ce nouveau rituel « semble être une évidence ».
La pollution et les débris, a déclaré Spurrier, sont « un très gros problème » à Ramsgate, qu’il décrit comme « une ville balnéaire britannique à l’ancienne ».
https://fr.timesofisrael.com/des-ecolos-juifs-inversent-un-rituel-et-nettoient-la-mer-des-peches-de-lhumanite/

closer dit: à

Chez Marx, le concept de prolétariat est lié au capitalisme industriel. Des migrants qui viennent de sociétés largement rurales ne sauraient être qualifiés de prolétaires au sens strict. On sait que la paysannerie est restée un caillou dans la chaussure de la pensée marxiste…
Ci dessous un article sur le sujet, centré sur la Chine, mais qui traite plus largement la question.

https://www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe-2009-2-page-195.htm

closer dit: à

Ceci dit, si l’auteur entend par « prolétaires » un synonyme de « pauvres », pourquoi pas…mais c’est en un sens tout aussi inexact, car ceux qui peuvent se payer un passage vers l’Europe sont justement les moins pauvres des pays de départ…la pauvreté étant une notion relative bien sûr.

rose dit: à

De plus un compagnon du Tour de France est un artisant hautement qualifié, a l’apprentissage nomade de par sa formation, mais je peut pas être qualifié de prolétaire.

rose dit: à

un artisan

B dit: à

Closer, un prolétaire est celui qui ne possède que sa force de travail pour survivre, je pense évidemment au travail manuel, travaux de force, travail dans l’industrie. Il n’est pas propriétaire, pas héritier. Cela n’empêche pas actuellement l’épargne, l’emprunt. Les travailleurs agricoles sont des prolétaires. Est-ce que la définition que je propose est trop simpliste? Le salariat remplace-t-il cette notion , le pourrait-il quand les niveaux de rémunération sont disparates, un PDG est salarié, un ministre, un haut fonctionnaire aussi et cela ne fait pas de certaines catégories de salariés des nouveaux prolo.

B dit: à

il y a des peintres tout aussi abstraits que figuratifs.

Alechinsky et ses curieuses plaques d’égout, art conceptuel?
Mondrian a fini dans les carreaux cependant ses débuts révélait un paysagiste.

closer dit: à

B, vous avez en partie raison. Les marxistes faisaient référence aux salariés agricoles pauvres comme étant « prolétarisés », mais cela ne faisait pas d’eux des « prolétaires » au sens canonique de la lutte des classes. Tout le monde paysan a fait l’objet d’une profonde méfiance chez les marxistes. En gros, ils ne savent pas quoi en faire…

Celui qui parle de « prolétaires migrants » veut peut-être simplement désigner des gens pauvres, au moins par rapport à nous. Mais ce terme est très chargé idéologiquement et autant l’utiliser rigoureusement.

Bolibongo dit: à

Alechinsky et ses curieuses plaques d’égout, art conceptuel?

Non, pas du tout.
Il s’agit d’un piège tabou, d’un joujou extra qui fait crac, boum, hue, hue, hue! 🙂

vadeboncoeur dit: à

Première partie de la vente Depardieu à Drouot à 18 heures ce jour par l’ étude Ader.
De très belles œuvres à voir et à acheter.

D. dit: à

Des menhirs ?

B dit: à

la correction la molle du lac,

MS? pardonnez mon ignorance mais qu’est-ce que cet idiomatisme signifie? J’ai donc cherché et voici ce qu’on en dit:

Dans le livre Le Léman : une culture lacustre nous trouvons mentionné la molle du lac à la page 46 : « Ce monde de l’eau, au bruit « apaisant et engourdissant » génère une douce langueur, la molle, un climat en quelque sorte, recommandé par le passé, aux « systèmes nerveux détraqués » !  »

https://www.guichetdusavoir.org/question/voir/67118

B dit: à

D, c’est une femme nue.

B dit: à

De très belles œuvres à voir et à acheter

Tu parles! signe le gros chèque! Collection fabuleuse que celle-ci, dommage qu’il s’en sépare.

FL dit: à

Je termine sur l’homophobie de Claudel. Un contributeur fait remarquer que c’est anachronique. On ne peut pas juger de l’attitude de Claudel à l’aune des valeurs du début du XXIe siècle.

Prenons un point de comparaison qui est alors plus proche de Claudel : Victor Hugo. Affaire Villemain. Villemain, secrétaire perpétuel de l’Académie française, s’est fait choper par la police (encore elle) dans la rue avec un homme dans une position compromettante (« blottis contre un mur »). Voilà comment Hugo, grand hétérosexuel devant l’éternel, raconte, dans « Choses vues » (1845), la visite qu’il lui fit alors qu’il était devenu dépressif et atteint d’un syndrome de persécution bien massif suite à sa mésaventure. Ça change nettement des pénibles saillies de Paul.

« Il s’était levé, j’étais profondément ému, je lui dis toutes les paroles douces et cordiales qui peuvent apaiser.  »

Pourtant sociologiquement Claudel et Hugo sont très comparables. Grand bourgeois, hétérosexuels, familles patriarcales, oeuvres importantes, de l’entregent, de l’aisance financière, du poids dans l’Administration et la politique, catholiques, croyants sinon pratiquants : des notables.

Donc je crois qu’on peut le dire, même pour l’époque, Claudel était homophobe. D’autres attitudes étaient possibles.

https://fr.wikisource.org/wiki/Choses_vues/1845/Villemain

Marie Sasseur dit: à

#MS? pardonnez mon ignorance.

« La Fondation de l’Hermitage est un musée consacré aux beaux-arts, situé dans la ville vaudoise de Lausanne, en Suisse. »
Wikipedia

Marie Sasseur dit: à

Litterature
« Je ne dis pas qu’il n’y en a pas du tout ici, mails il l’a faut bien chercher »

Passou, pas pleurer.

B dit: à

FL? à propos de Claudel que je n’ai pas lu, ceci d’un blog : Tête d’or

« Ecrite à l’époque trouble de la fin de l’adolescence, cette pièce ne reflète-t-elle pas seulement l’ambiguïté sexuelle qui caractérise cette période ? S’agit-il uniquement d’homosexualité latente parfaitement sublimée ?

Lorsque dans les années 40, Jean-Louis Barrault fera part à Paul Claudel de son désir de monter Tête d’or, ce dernier répondra : « Non, non, pas Tête d’or ! C’est comme si je me mettais à nu, comme si je me dépouillais de ma peau en public. » (2)

Jazzi dit: à

« S’agit-il uniquement d’homosexualité latente parfaitement sublimée ? »

Pas sublimée mais vécue, selon son biographe, le recteur Gérald Antoine, que j’avais longuement interviewé pour le Gai Pied sur les déclarations échevelées d’amour entre hommes dans « Tête d’or ».
Lorsqu’il était en poste à Washington, le jeune Claudel vivait avec un ami musicien…

Samuel dit: à

Pourquoi une « instagrammeuse » qui montre son cul peut-elle s’ériger en modèle de vertu ?!

Samuel dit: à

Pourquoi aux yeux de ce vieil imbécile de Jazzi, tout le monde est homo ?!

Jazzi dit: à

Jean Genet ?
Non, Paul Claudel.

« Cébès. — Mère, mon frère ! ô ma nourrice aux côtes cuirassées !

Tête d’Or. — Quoi donc ?

Cébès. — Je n’ai plus le temps ! écoute-moi ! cela m’est égal ! je ne me cacherai pas !

Tête d’Or. — Parle, poussin !

Cébès. – Je t’aime, Tête d’Or !

Tête d’Or. — Tu m’aimes ? […]

Cébès. — Voici ce qu’il faut penser :

Comment faire tenir dans une seule minute un siècle d’embrassements ?

Songe que je suis funèbre, et que cela augmente ton cœur ! Songe que nous sommes

Comme deux amants qui, un seul moment avant jamais, se débaisent. […]

Tête d’Or. — O nos noces rompues !

[…] J’agite les lèvres pour une parole plus vaine que le silence même : Ne meurs pas !

Cébès. — Il le faut.

Tête d’Or. — Non, ne meurs pas ! nous deux et pas autre chose que nous ! Jamais bras ne retinrent une telle sœur ! […]

Cébès. — Simon ?

Tête d’Or. — Eh ?

Cébès. — Tu ne m’as jamais aimé, avant !

Tête d’Or. — Si.

Cébès (s’inclinant en arrière). — Non ! Jamais avant ! Et c’est maintenant que je meurs. […]

Je t’aime au moment de la mort !

et maintenant aie pitié de moi ! La Mort,

La Mort m’étrangle avec ses douces mains nerveuses.

Tête d’Or (le retenant). — O mon frère ! ô mon épouse

Il faut donc que je te soulève sous les bras

Comme le petit enfant à qui on apprend à marcher !

Mais appuie ta tête contre mon cou. Comme c’est beau, un soir d’été !

Le silence béni s’emplit

De l’odeur du blé qui fait le pain.

Les seigles, et les luzernes, et les sainfoins, et les haies,

Les rondes au sortir des villages, la tranquillité de tous les êtres !

L’arbre fait silence ; l’insecte attardé court sur le chemin.

Déjà ! les claires étoiles brillent, et le rossignol, le sombre oiseau qui chante sa plainte quand se lève le grand Chariot…

Cébès. — Noir, de plus en plus noir tout tourbillonne et s’éteint !

Ah je sombre ! Mon cœur meurt

Donne ta tête que je t’embrasse !

Dis, dis, chère âme…

(Il meurt.)

Tête d’Or (il reste un moment immobile, puis il rejette le corps en frissonnant). — Horreur !

(Il s’assied.)

Je suis seul. J’ai froid. »

rose dit: à

Tout le monde paysan a fait l’objet d’une profonde méfiance chez les marxistes. En gros, ils ne savent pas quoi en faire..

Les paysans sont des propriétaires terriens.

Jazzi dit: à

Erratum

Pas Washington mais New York ou Boston.

« Il entre au Quai d’Orsay en 1890. Après un stage à la Direction Commerciale, il part comme modeste vice-consul pour le Consulat Général de New-York. C’est en 1893 . Claudel ne reste que quelques mois à New-York. On le charge de gérer le consulat de Boston. »

Jean Langoncet dit: à

@ »(…)Ah je sombre ! Mon cœur meurt

Donne ta tête que je t’embrasse !

Dis, dis, chère âme…

(Il meurt.)

Tête d’Or (il reste un moment immobile, puis il rejette le corps en frissonnant). — Horreur !

(Il s’assied.)

Je suis seul. J’ai froid. » »

Rions un peu : Ruquier et Praud sont sur un bateau. Tous les deux ont le rôle de De Caprio. Enfin une fin heureuse.
https://twitter.com/madmanclaro/status/1706702930278052271

Jazzi dit: à

Samuel, pourquoi Eschyle, dans sa pièce « Les Myrmidons », décrit-il Achille et Patrocle comme amants ?

et alii dit: à

lettre de philo magazine la manquez pas aavec,

Yves Michaud : “De Staël voit, mais ne sent pas”
bonsoir

renato dit: à

« Pourquoi une « instagrammeuse » qui montre son cul peut-elle s’ériger en modèle de vertu ?! »

Faut voir l’intention.
Par exemple : Amour sacré et amour profane

https://www.arteworld.it/wp-content/uploads/2017/10/Tiziano-Amor-Sacro-Amor-Profano-descrizione-analisi.jpg

Selon la fiche officielle (Galleria Borghese, Rome) : « La femme nue serait la Vénus céleste, c’est-à-dire une image de la beauté universelle et spirituelle. Contrairement à l’interprétation moralisatrice qui ont inspiré les conservateurs de la galerie au XVIIe siècle, d’où le titre traditionnel de l’œuvre, il ne s’agit pas d’une femme nue, adonnée à l’amour charnel, mais d’un idéal de beauté classique, symbole de simplicité et de pureté. // La femme vêtue, en revanche, serait la Vénus terrestre, symbole des pulsions humaines et de la force génératrice de la nature, qui se détache sur un fond d’ombre. La position d’Éros, au centre des deux, serait donc le point de médiation entre les aspirations spirituelles et charnelles, entre le ciel et la terre. »

renato dit: à

Yves Michaud : « De Staël voit, mais ne sent pas » (et al.)

« Les théories sont dépassées. Les moyens disparaissent, seule la réalité de la sensation demeure. » Arthur Dove (Peintre américain, il exposa de 1910 à 1912 dans l’atelier d’Alfred Stieglitz).

vadeboncoeur dit: à

Tu parles! signe le gros chèque! Collection fabuleuse que celle-ci, dommage qu’il s’en sépare.

Il y a des lots en estimations hautes à 600 ou 800 euros.
Consultez le détail estimé de la vente B.!
Bon, le fait de posséder une œuvre, toute modique soit-elle ayant fait partie de la collection Depardieu, cela va monter plus que e raisonnable.
Mais sait-on jamais?
Bonne soirée.

vadeboncoeur dit: à

que de raisonnable.

Bolibongo dit: à

Le plus important est de lire Yves Michaud.
Cela va de soi.
Merci.

Jean Langoncet dit: à

@Je ne dis pas qu’il n’y en a pas du tout ici, mails il l’a faut bien chercher

Soit ; voici pour les feignants sans flair, les suiveurs, un peu de littérature :
« (…) The watchman, he lay dreaming
As the ballroom dancers twirled
He dreamed the Titanic [de multiples références dans l’oeuvre] was sinking
Into the underworld (…) »
https://www.youtube.com/watch?v=BDSkoYfNrwg

vadeboncoeur dit: à

Consultez le détail estimé de la vente B.!

Il se peut que celle-ci soit terminée à cette heure,B.
Mais demain, nous aurons affaire à la seconde partie avec la trentaine d’ œuvres d’ Henri Michaux et l’ autre trentaine de tableaux sublimes de Eugène Leroy.
Ça, c’est de l’abstraction picturale à son plus haut niveau!
( Je vais observer les résultats de ce jour…)

Marie Sasseur dit: à

Yves Michaud , un  » esthete » parisien…
Préfère 50 nuances de gris.

Bolibongo dit: à

Les Rodin, c’est pas rien VDBC!

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Une arrière grand-mère à moi aurait eu comme devise: «Mieux en reprendre qu’en laisser».

Il fallait donc se servir modestement plutôt qu’en goinfre. Je pratique sa devise depuis l’âge de vingt-cinq ans. Je n’en laisse que si l’hôte m’a servi un assiette charnue.

On me dit que dans la culture chinoise il convient d’en laisser un peu, pour montrer à l’hôte qu’il nous avait servi amplement. Mais ne se sert t-on pas soi-même dans l’Empire du Milieu ?

D. dit: à

Pourquoi Bérénice dit-elle que je suis une femme nue ?

B dit: à

D, il était question de ma perception d’un tableau du mouvement cubiste. J’y ai vu, cru voir, un sein par ci, une jambe par là, une épaule à coté et d’autres éléments d’une anatomie féminine, pas de phallus donc pas de copulus, c’est correct.

MC dit: à

Sasseur, parlez- nous de vos extases devant Pascal Rannou….

MC dit: à

Ça changera un peu!

Jazzi dit: à

Les de Staël sont mieux sans cadres !

Jazzi dit: à

Belles pièces, d’un homme aimant les femmes, dans la collection Depardieu !

D dit: à

Le 28 septembre 1973, alors qu’il se rend à Clermont-Ferrand pour un gala au profit d’ouvriers (milieu dont il était issu et pour lequel il avait toujours gardé une certaine tendresse), il se tue lorsque le cabriolet Rolls-Royce Corniche blanc, qu’il conduit à très vive allure, se déporte à gauche dans un virage, heurte une voiture puis un camion avant de percuter le mur d’un cimetière à l’entrée de Cheix-sur-Morge (Puy-de-Dôme), entre Aigueperse et Riom.

…apprend-t-on dans Wikipedia.

D. dit: à

Seulement voilà, une donnée est totalement fausse : il n’y a aucun virage à cette entrée de Cheix. Mais au milieu de la belle ligne droite, il y a bien un cimetière, un mur et une stèle qui lui rend hommage.

D. dit: à

Fernand Raynaud.

D. dit: à

Pourquoi donner absolument des noms de personnes aux rues, avenues, places etc…
Rendons enfin hommage aux choses.
Rue de la soupe. Avenue du gant. Place des bûches. Boulevard de l’aspirateur.
Chassons les Garibaldi, les Paul Vaillant-Couturier et tutti quanti.

Samuel dit: à

Pourquoi la beauté n’a pas besoin d’exister immuablement pour être éternelle. Un instant lui suffit ?

rose dit: à

, ce qui ne semble plus le terroriser

De l’avantage de clamser.
Qu’auront pour vivre ceux qui se font le grand cinéma ?

Marie Sasseur dit: à

Sur le front de mer, surtout, ce qui ne semble plus le terroriser…

A l’intention de ceux qui ont lu  » yoga  » de E. Carrère.

JC..... dit: à

MERCREDI 27 SEPTEMBRE 2023, 7h53

« D’ailleurs, plutôt mourir qu’avoir une telle greffe » (de cœur de porc) (rose)

Chère rose, comme je vous comprends !
Vous préfèreriez sans doute une greffe de cœur de cochonne ?!…

Marie Sasseur dit: à

Le sinistre imbécile à eu sa réponse.

Marie Sasseur dit: à

Il a eu sa réponse, le vieux dément.

Ce n’est pas impunément qu’un sinistre imbécile peut me spamer.

Alexia Neuhoff dit: à

J’ai vUsionné (sic) le documentaire « Nicolas de Staël, la peinture à vif » (Arté). Et ne l’ai pas apprécié. Il laisse trop de place à ses conquêtes amoureuses et ses affres conjugales et se contente d’effleurer les aspects techniques de sa peinture, son cheminement artistique. Ce film privilégie l’anecdote et des aspects psychologisants sans intérêt.

renato dit: à

Inutile de cultiver des illusions, Alexia, le roman-photo est plus populaire que le roman ou l’essai.

27.9 — 9.30

Jazzi dit: à

Arte, sans accent, Alexia.

@rose, vous avez des nouvelles de JJJ ?

JC..... dit: à

Cher Jazzi, tu ne m’ôteras pas de l’idée :
– que l’image ne rajoute qu’exceptionnellement du sens aux mots
– que tu finiras certainement en Enfer comme une crapule que tu es, maudit vieillard Cannois.

Jazzi dit: à

« Dès que Mme Swann voulait me dire quelque chose qu’elle désirait que les personnes des tables voisines ou même les garçons qui servaient ne comprissent pas, elle me le disait en anglais comme si c’eût été un langage connu de nous deux seulement. Or, tout le monde savait l’anglais, moi seul je ne l’avais pas encore appris et étais obligé de le dire à Mme Swann pour qu’elle cessât de faire sur les personnes qui buvaient le thé ou sur celles qui l’apportaient des réflexions désobligeantes sans que j’en comprisse, ni que l’individu visé en perdît, un seul mot. »

(« A l’ombre des jeunes filles en fleurs »)

Ici, Mme Swann, c’est Bloom ou et alii ?

Jazzi dit: à

Au moins trois films à voir cette semaine.

Mais par lequel commencer ?

1 – « DogMan » de Luc Besson

2 – « Coup de chance » de Woody Allen

3 – « Le Procès Goldman » de Cédric Kahn.

B dit: à

Alexia, parce que vous vous y connaissez en technique de la peinture, quand on est pas du tout du milieu je me demande à quoi servirait de savoir que le peintre a préféré tel ou tel matériel. Ensuite si l’on observe on peut se rendre compte de l’usage du pinceau ou du couteau, de l’épaisseur de la couleur, de la pate, de la définition du dessin s’il y en a un, identifier, reconnaitre un support ou un autre. En revanche et à mon avis de profane, connaitre les circonstances d’une vie, d’une œuvre, les influences du peintre, les maitres s’il en eu, ses difficultés, le temps passé à l’exécution d’un tableau, peuvent servir à mieux voir et peut-être cerner l’artiste si tant est que ce soit un but.

et alii dit: à

mais puisque tout le monde sait l’anglais sur la RDL?et qu’il y a longtemps que des revues comme artpress présentent des articles en anglais, la meilleure façon de répondre à certains contributeurs sur la langue de commentaire d’un autre reste la fidélité linguistique « totale » à l’article évoqué
« Bilingue (français/anglais) depuis 1992, artpress propose à ses lecteurs une approche éditoriale unique : lier les différentes formes de la création contemporaine – arts plastiques, littérature, photo, vidéo, cinéma, arts électroniques, architecture, danse, théâtre, musique, … – entre elles et les mettre en perspective. »

et alii dit: à

ne date:
Bilingue (français/anglais) depuis 1992, artpress propose à ses lecteurs une approche éditoriale unique : lier les différentes formes de la création contemporaine –

D. dit: à

Hier je suis allé à Paris, toujours plus sale et rendue dangereuse par les vélos et les trottinettes qui surgissent de partout.
Dans le métro, un groupe d’une trentaine de jeunes japonais d’une vingtaine d’années est monté, probablement des etudiants, accompagnés de quelques adultes.
J’ai été frappé par leur politesse, par le soin apporté à leurs tenues, qui se voulaient pourtant modernes et très « fashion ». Ils échangeaient gaiement mais calmement et à voix mesurées. Il y avait de la noblesse chez eux et j’ai presque eu honte d’être vêtu très ordinairement.
Chose frappante : aucun n’a fait usage de smartphone alors que le Japon est à la pointe de la technologie dans ce domaine.
Mais surtout quelle différence par rapport aux groupes d’étudiants d’autres pays, souvent particulièrement bruyants et vulgaires, parfois sales, certains se vautrant les uns sur les autres sur les strapontins en indisposant les voyageurs voisins, faisant grand usage de smartphones, tournant des vidéos d’ensemble dans demander l’autorisation aux voyageurs qui figurent dans le champ… ou parfois, par l’attitude et les propos échangés,critiquant la France et se croyant en territoire conquis.

D. dit: à

Vraiment nous ne considérons pas assez les Japonais à leur juste valeur.

renato dit: à

Les contenus, Jazzi, les contenus !

Cela dit, il faudrait mettre mon post dans l’environnement qui l’a produit, c’est-à-dire celui d’Alexia.

B dit: à

 » Je n’aime pas parler aux peintres. Ils vont à une exposition, se prononcent sur le dessin, la couleur, etc. Pas des réactions humaines pures. Je veux des réactions pures en termes de besoin humain. Le tableau satisfait il un besoin humain. »

Rothko. Ecrits sur l’Art. 1934-1969

D. dit: à

L’usage approprié du clignotant est obligatoire pour un conducteur de véhicule qui en est équipé. C’est l’une des premières choses réflexes que l’on apprend en prenant des leçons de conduite. Le non- usage du clignotant est sanctionné par une amende ainsi que par le retrait de points sur le permis de conduire.
En accidentologie, il est démontré que de nombreux accidents ont pour origine le non usage du clignotant, certains mortels notamment lors de changements de files sur voie rapide ou autoroute ou à des intersections ou encore en doublant ou en quittant un stationnement.

A Paris, un conducteur sur deux ne fait plus du tout usage des clignotants, du fait de l’absence quasi-totale sur le terrain d’agents verbalisateurs.

B dit: à

Journal, Paul Klee

 » Je saurais volontiers me restreindre quant à la nourriture, l’habitat; plus encore que d’un bon vin, je me priverai facilement d’une famille riche en enfants. Il est plus difficile de renoncer à l’impulsion de voyager. Mais le plus dur est une vie privée de l’amour et du corps de la femme. Cette condition est relativement lointaine. L’existence actuelle fort incomplète. Si elle devait en rester là, la vie serait ratée et indigne de moi-meme. Un certain sentiment de responsabilité meretiendrait peut-etre tout de meme d’un absolu renocement. Paques 1901. »

B dit: à

« Il existe deux montagnes sur lesquelles règnent la lumière et la clarté, la montagne des animaux et la montagne des Dieux. Mais au milieu s’étend la crépusculaire vallée des hommes. Quand il arrive à l’un d’eux d’élever là-haut ses regards, il éprouve avec pressentiment, lui qui se sait ne pas savoir, une insatiable nostalgie de ces êtres qui ne savent pas ne pas savoir et de ces êtres qui se savent savoir. »

Paul Klee, Journal.

B dit: à

D,il est aussi assez courant de rencontrer des conducteurs qui clignotent à gauche pour tourner à droite. L’effet Macron?

closer dit: à

Excellent, B!

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

à D. qui s’attriste devant le spectacle affligeant offert par les étudiants étrangers qui utilisent le métro parisien.

Je ne l’ai pas pris depuis des lunes, comme disaient les Algonquins. Les foules m’ont toujours indisposé. Sauf peut-être si les hommes portent le smoking. J’écris bien «peut-être» …

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Allez les enfants, on passe à autres chose …

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