de Pierre Assouline

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La République des livres
Rilke à l’écoute de la mélodie des choses

Rilke à l’écoute de la mélodie des choses

Bien sûr, il y a le nom de Rilke. Il suffit à lui seul à attirer le regard sur une couverture, en souvenir des Elégies de Duino, de la Lettre à un jeune poète (livre à offrir impérativement à tout jeune candidat à l’écriture d’un livre), des Cahiers de Malte Laurids Brigge, sans oublier le plus célèbre, du moins pour ceux qui n’ont connu Rilke que par ce chant lyrique sur la mort martiale, les soldats des tranchées allemandes qui en firent leur bréviaire, Le Chant de l’amour et de la mort du cornette Christophe Rilke. Mais il n’y a pas que cela. Il faut compter aussi avec l’attirance pour un texte inconnu même par ouï-dire (tant de gens ont lu des livres, mais pas personnellement !). Enfin, la beauté secrète du titre qui agit comme un aimant irrésistible : Notes sur la mélodie des choses (Notizen zur Melodie der Dinge, traduit de l’allemand par Bernard Pautrat, 64 pages, 3,50 euros, Allia). Les pages ne sont pas numérotées mais les chapitres le sont : quarante, longs d’une douzaine de lignes chacun en moyenne.

Rainer Maria Rilke avait 23 ans lorsqu’il a écrit ces fragments poétiques. C’était en 1898 et Lou Salomé était déjà entrée dans sa vie ; le détail a son importance car, comme le signale le traducteur en postface, on sent l’influence de Nietzsche, son ancien amant, dans cette pensée en mouvement, le Nietzsche de la Naissance de la tragédie. Ces Notes peuvent se lire à deux niveaux. Le premier, le plus évident car le plus signalé, relève de la conception théâtrale de l’auteur. Il entend bousculer la scène et ses codes figés (difficile de lire cela sans une pensée pour Bob Wilson qui vient de mourir), ces hommes côte à côte, hâter l’avènement d’un Théâtre d’Art en un temps où d’autres un peu partout (Stanislavski, Gordon Craig, Reinhardt…) veulent aussi en finir avec des conceptions et des traditions (réalisme, déclamation etc) qui ont vécu.

L’autre niveau de lecture nous touche davantage car il est immédiatement universel et intemporel ; la question théâtrale n’apparaît plus alors que comme allégorique de l’existence non comme spectacle mais comme difficulté à être ensemble, à se poser quelque part, thème récurrent chez cet authentique SDF dont on a pu dire qu’il fut le poète de l’indomiciabilité. On y perçoit déjà les premières lueurs de ce que sera son ars poetica. Les thèmes sont déjà là en germe. Et d’abord la solitude, l’art de se laisser choir de la hauteur des mots dans la mélodie une et commune. Ainsi le dit-il en y revenant sans cesse : la mélodie de l’arrière-fond, celle qui sourd tout doucement sous la forêt des rêves une fois absorbée la grande mélodie mêlée aux voix singulières. Rilke invite à se défaire du beaucoup pour n’en garder que l’important, à conserver un équilibre improbable entre la voix d’une heure marquante et la voix d’un groupe de gens.

On le lit, on le relit, on s’en imprègne et tout naturellement, on se prend, à sa suite, à détacher dans la conversation de tous les jours « la ligne vivante qui porte les autres ». Tout le texte de cet évadé permanent est tendu vers l’ample chœur de l’arrière-fond, sa généreuse mélodie, ce paysage que les personnes, leurs mots et leurs gestes dissimulent derrière le rideau de l’atmosphère. Celui qui accèdera à ce fond obscur pour faire partie de la mélodie saura quelle est sa place dans le monde ; il connaîtra la suprême félicité de ne jamais se sentir en trop. Ainsi, la vérité des hommes n’est pas en eux mais derrière eux. Mais qui se retourne pour se chercher dans le paysage ? Ce bref texte de celui qui se voudra un exilé absolu, s’achève par un chapitre que je reproduis ci-dessous, en français et en allemand puisque cette édition est bilingue, afin de vous en donner la musique originale, ce qui est bien le moins pour des Notes sur la mélodie des choses :

« Et ce sont les plus solitaires qui ont la plus grande part à la communauté. J’ai dit plus haut que l’un perçoit plus, l’autre moins, de l’ample mélodie de la vie ; en conséquence, incombe à ce dernier une tâche moindre ou plus médiocre dans le grand orchestre. Qui percevrait toute la mélodie serait tout à la fois le plus solitaire et le plus lié à la communauté. Car il entendrait ce que nul n’entend, et ce pour l’unique raison qu’il comprend en son achèvement, ce dont les autres, tendant l’oreille, ne saisissent que d’obscures bribes ».

« Und gerade die Einsamsten haben den grössten Anteil an der Gemeinsamkeit. Ich sagte früher, dass der eine mehr, der andere weniger von der breiten Lebensmelodie vernimmt ; dem entsprechend fällt ihm auch eine kleinere order geringere Pflicht in dem grossen Orchester zu. Derjenige, welcher die ganze Melodie vernähme, wäre der Einsamste und Gemeinsamste zugleich. Denn er würde hören, was Keiner hört, und doch nur weil er in seiner Vollendung begreift, was die anderen dunkel und lückenhaft erlauschen. »

(« Rainer Maria Rilke » photo D.R.)

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commentaires

1 111 Réponses pour Rilke à l’écoute de la mélodie des choses

Clopine dit: 3 août 2025 à 19h49

Il faudrait que sur ce blog, on accorde un peu de dignité aux femmes. Tout ce qui se dit sur l’épouse de Morand est objectivement à gerber.

Jazzi dit: 3 août 2025 à 19h53

« Dans un passionnant entretien avec Pierre-André Boutang, facilement accessible sur le site de l’INA, Paul Morand raconte cette anecdote. Au cours du bruyant Mai 68, Jacques Chardonne entre dans le silence (il mourra le 29 du mois). Son ami lui fait une visite à l’Hôpital américain. L’auteur de « Détachements » semble déjà loin. Puisque la littérature fut le sujet privilégié de leurs conversations, Morand dit, un peu dans le vide : « Je suis en train de lire la correspondance Gide-Martin du Gard. » Alors Chardonne ouvre un œil, sort de ses brumes, et murmure : « Deux cons. » Morand : « Vous savez, c’est ce que l’on dira de nous quand nos lettres seront publiées. » Chardonne corrige : « Oui mais eux, ce sont deux cons prétentieux. »
De la colossale correspondance entre ces romanciers qui, pendant plus de dix ans, se sont écrit trois fois par semaine, un premier volume est paru en 2013. Soit largement après l’échéance fixée par les épistoliers : l’an 2000. L’accueil réservé à ces missives fut mêlé. Antisémitisme, homophobie, misogynie, hostilité féroce à de Gaulle (que Morand s’obstine à nommer « Gaulle »), rosseries au fusil-mitrailleur, n’épargnant aucun des plus proches amis : on retrouve les mêmes traits dans le second tome – 1 200 pages – qui va de 1961 à 1963. »
https://www.sudouest.fr/culture/litterature/le-moraliste-et-l-homme-presse-7827460.php

Maurice revient... dit: 3 août 2025 à 19h54

Dignité rime avec féminité.
Seules les femmes qui valorisent leur féminité sont dignes d’être respectées et aimées.
Les autres, féministes indignes, ne méritent aucun respect.

puck dit: 3 août 2025 à 19h56

le truc qui devrait le plus inquiéter concernant un conflit nucléaire à venir c’est Donald J. Trump.

Trump envisage actuellement une frappe visant à décapiter le pouvoir russe : il l’a écrit dans un twitte.

un russe a répondu qu’il devait se renseigner sur ce que les russes appellent depuis les années 80 « la main morte », ajoutant que s’il imagine faire avec la Russie comme avec l’Iran le mieux est qu’il regarde la série walking dead parce que c’est ce à quoi ressembleront les US s’il devait prendre cette décision.

le plus terrifiant est que Trump ne savait pas ce qu’est cette stratégie russe de la main morte.

avec un type comme Trump à la tête des US, un type aussi inculte et narcissique, ne supportant pas d’avoir tort et imaginant tout connaitre, en plus entourés d’une bande de fous, on atteint un niveau maximum de risque de conflit nucléaire.

c’est ce que veut le pouvoir ukrainien et il fera tout de son côté de faire en sorte que ce conflit ait lieu.

et je crains que ce soit aussi ce que désirent les gouvernants européens actuels comme Macron, Starmer et Merz.

il existe une horloge qui mesure le délai avant le doomsday en début d’année on en était à moins 89 secondes avant minuit.

avec Trump ce temps s’est probablement réduit de plus de la moitié.

il faut aussi écouter la douce petite musique des aiguilles sur une horloge :

https://thebulletin.org/doomsday-clock/2025-statement/

renato dit: 3 août 2025 à 19h56

«… votre pénis, combien de centimètres, au repos ou agité ? »

Manie sexuelle refoulée ?

Comment pensez-vous que les artistes figuratifs ont analysé les personnages qu’ils représentaient-ils ?

Cela dit, on peut parler de féminisme à 2 centimes, car moi je n’ai pas sexualisé ma description.

François de Valois dit: 3 août 2025 à 20h04

Cette Clopine, quelle ribaude !
Il faudrait la corriger. Sévèrement.

Chaloux dit: 3 août 2025 à 20h09

Cette pauvre Clopine est devenue tellement… (on placera là ce qu’on voudra)… que cela décourage la réponse. Plutôt un réflexe de charité. Elle devrait ouvrir une cagnotte. De matière grise.

Clopine dit: 3 août 2025 à 20h14

Je ne sais pas à quel point l’égocentrisme débouche sur la méchanceté, à quel point je n’en suis pas victime moi-même dans mon rapport à ce moi-même, mais en tout cas ce que je préfère être une Clopine, moitié dans ses godasses et moitié à côté, à vos certitudes !

Pablo75 dit: 3 août 2025 à 20h16

Souvent les propos de Clopine me font penser à cette citation de Barbey d’Aurevilly:

« Inexplicable nature que celle de la femme ! Je m’étonne qu’il y en ait eu qui soient devenues Saint-Simoniennes. Le Saint-Simonisme voulait l’émancipation de la femme, et il n’y a pas un moraliste qui ne la veuille aussi, cette émancipation. Les raisons de ce désir qui travaille toutes les têtes pensantes sont écrites partout. Eh bien, c’est par les femmes surtout que cette émancipation est le plus repoussée! C’est toujours par intérêt qu’on est lâche; elles trouvent du bonheur à rester victimes. »

(Dans « Pensées détachées & Fragments sur les femmes », 1889)

Pablo75 dit: 3 août 2025 à 20h16

Souvent les propos de Clopine me font penser à cette citation de Barbey d’Aurevilly:

« Inexplicable nature que celle de la femme ! Je m’étonne qu’il y en ait eu qui soient devenues Saint-Simoniennes. Le Saint-Simonisme voulait l’émancipation de la femme, et il n’y a pas un moraliste qui ne la veuille aussi, cette émancipation. Les raisons de ce désir qui travaille toutes les têtes pensantes sont écrites partout. Eh bien, c’est par les femmes surtout que cette émancipation est le plus repoussée! C’est toujours par intérêt qu’on est lâche; elles trouvent du bonheur à rester victimes. »

(Dans « Pensées détachées & Fragments sur les femmes », 1889).

Pablo75 dit: 3 août 2025 à 20h18

Tiens, envoyé une fois, mon message apparaît en double (et normalement le site rejette les doublons).

Clopine dit: 3 août 2025 à 20h19

En tout cas, vous, nulle incertitude : vous avez un besoin viscéral d’être méchants. Car la méchanceté, hein, on peut s’en moquer, c’est un concept ringard. Mais elle existe ! On peut l’expliquer, certes, par le parcours de tel ou tel. Mais je crois vraiment qu’il y a encore beaucoup à dire sur la méchanceté, ceux qui s’en réclament avec cynisme, ceux qui ne peuvent pas s’en empêcher.

Chaloux dit: 3 août 2025 à 20h24

Les certitudes… Ma pauvre fille. Que savez-vous de mes certitudes? Vous aussi, lâchez-moi un peu… Toutes ces vieillardes frustrées qui me collent aux basques…

Chaloux dit: 3 août 2025 à 20h28

Clopine, personne n’est responsable du fait que vos prétentions soient en décalage total avec vos capacités. C’est le destin.

Il y a des Marguerite Yourcenar… et il y a des Clopine …

Jazzi dit: 3 août 2025 à 20h31

Morand vu par Passou :

« Au fond, outre sa passion pour son épouse Hélène (le nazisme fait femme jusqu’à son dernier souffle) son existence aura été gouvernée par le goût de l’argent et l’idée fixe de son admission à l’Académie française. Mêlé très tôt à l’avant-garde artistique, il s’en était coupé pour s’enivrer dans la mondanité. Etant ce qu’il fut, il ne pouvait donner autre chose que ce qu’il donna. On peut toujours spéculer sur l’œuvre qu’aurait pu être celle d’un homme aussi comblé de dons et qui fut assez lucide pour savoir qu’il les avait gâchés. Un homme méprisable, mais quel écrivain ! »
https://larepubliquedeslivres.com/paul-morand-un-homme-meprisable-mais-quel-ecrivain/comment-page-8/

Chaloux dit: 3 août 2025 à 20h35

Morand est petit et grand. Étant très grand, il courait également le risque d’être d’autant plus petit, ce qui n’a pas raté. Mais oui, quel écrivain.

Jazzi dit: 3 août 2025 à 20h41

Au nom d’une sororité compulsive, Clopine est prête à soutenir n’importe quelle femme !

« Princesse Soutzo par son premier mariage, née Hélène Chrisoveloni, elle était si obsédée par la pureté de son sang grec, et si durablement et pathologiquement antisémite, que cela en devenait suspect. La biographe révèle en passant quelques ellipses narratives dans le CV de « l’aristocrate roumaine » née en fait dans le ghetto de Galati (Moldavie) d’un père banquier levantin et d’un grand-père usurier… »
(Passou)

Chaloux dit: 3 août 2025 à 20h48

Il y a tant de façons de se rendre méprisable, et si peu de chances d’être un écrivain.

renato dit: 3 août 2025 à 21h00

«… vous avez un besoin viscéral d’être méchants. »

Pas du tout, commencez par ne pas décharger vos soucis et vos préjugés sur les autres ; personne n’a besoin de prendre en charge la surcharge émotionnelle des autres. Je tiens à admettre qu’il existe une épidémie de solitude, mais là encore, personne n’est obligé de porter attention à la solitude de tous les angoissés et de toutes les angoissées qui nous ennuient avec leur état. Il existe des professionnels qui peuvent résoudre, au moins partiellement, ces problèmes.

François de Valois dit: 3 août 2025 à 21h12

Clopine,
Est-ce que tu sais tricoter ? Coudre ? Broder ? Jardiner ? Cuisiner ?
Si c’est oui, bravo, tu es une bonne et gentille fille.
Si c’est non, tu vas bien t’emmerder.
Rester les bras croisés sans rien faire, pour une femme, c’est proprement névrotique. Il y va de votre bonne santé, bonne Clopine, penses-y…

Pablo75 dit: 3 août 2025 à 21h21

« Chez les Morand, avec Kléber Haedens et sa femme. Ils habitent le décor de Citizen Kane, une taille en dessous: un composé de Balmoral (les plafonds à caissons, les boiseries en faux Tudor), du temple anglican (une quantité de balcons, d’escaliers, de niches, où l’on s’attend à voir paraître le pasteur) et du capharnaüm dannunzien, teinté d’exotisme à la Marco Polo. Dans le salon de vingt mètres, qui ouvre sur le Champ-de-Mars par une baie palladienne, deux immenses armoires Ming font face à une cheminée de style Jacques Cœur…

La salle à manger serait plutôt Louis XIV, mais elle aussi démesurée. A cinq là-dedans, nous sommes des petits poucets invités à la dînette chez un géant. Sans domestiques – les vacances! -, Morand est obligé de cavaler autour de la table pour nous servir à boire; elle est trop large pour qu’on puisse se passer la bouteille. Et le gigot arrive un peu tiède; on l’a cuit le matin à Rambouillet…
Même transformé en maître d’hôtel par les circonstances, c’est à un vieux mandarin que Morand fait penser; avec ses yeux bridés, on dirait le frère aîné de Miller. Même simplicité dans l’abord, même fond de timidité : un fuyant courtois. Du reste, il profite de la situation pour se transformer en courant d’air, sans cesse disparu à l’office, ou singeant le sommelier, son bordeaux à la main, sourire de bouddha et la jambe arquée…

La princesse préside comme si de rien n’était: un oiseau de proie déplumé, avec des guiches maigres et un toupet de frisettes fausses; son curieux profil grec l’apparente au cacatoès. On voit néanmoins qu’elle a été belle, altière sans doute, avec de l’éclat, et elle se tient encore droite, raide, sans s’appuyer au dossier de la chaise. De sa glorieuse époque – quand Proust lui écrivait des lettres – elle a gardé l’autorité des femmes adulées, ce ton coupant, ironique, supérieurement amusé, pour parler de tout et de rien, en automate mondain. »

Matthieu Galey. Journal (25 juillet 1961)

Maurice revient... dit: 3 août 2025 à 21h23

Arrêtez d’embêter notre chère Clopine, bande de vieux machos.
Si Clopine quitte le blog à cause de vos railleries à son encontre, il ne restera plus d’esprit féminin sur ce blog.
Vive les gonzesses !, même quand elles sont casse-couilles.

Maurice revient... dit: 3 août 2025 à 21h29

Couche-toi, François de mauvais aloi, et épargne-nous tes conseils à la noix.

Chaloux dit: 4 août 2025 à 4h32

Morand a souvent décrit la tête de Mauriac lorsqu’il découvrit pour la première fois les 18 mètres de long du salon de l’avenue Charles Floquet. L’immeuble appartenait à la princesse.

closer dit: 4 août 2025 à 6h52

Très bon souvenir des nouvelles de Morand, « Ouvert la nuit », « Fermé la nuit ». En revanche dégoût pour « Hécate et ses chiens », livre malsain, pervers, qui ne peut plaire qu’aux amateurs de q transgressif; il doit bien y en avoir ici (et ailleurs).
Evidemment, c’est toujours admirablement écrit.

Phil dit: 4 août 2025 à 7h05

Agréable de croiser sur le prestigieux blog à passou quelques lecteurs de Morand échappés aux pesticides de radiofrance. Ce Matthieu Galey vaudra toujours mieux que son homonyme, honteux d’ailleurs qu’il n’ait bénéficié d’aucune édition de ses chroniques, certes parue dans le Nouvel Observateur mais âprement lues par Chardonne. Au demeurant, personne n’a donné les raisons de l’abattage de la maison de l’avenue Charles Floquet, dont le salon était une réplique de celui d’un château Habsbourg d’Espagne. Emporté avec l’ère Giscard.

MC dit: 4 août 2025 à 7h39

L’amusant, selon Claude Dulong, in « la vie quotidienne à L’ Élysée au temps de Charles de Gaulle » c’est que de Gaulle pouvait réciter des passages entiers d’ » Ouvert la Nuit ». Et qu’à côté de mots féroces se détache celui-ci, sur l’époque Londonienne: «  Morand m’a manqué « . MC

Jazzi dit: 4 août 2025 à 7h50

L’hommage de jack Lang à Bob Wilson

« Le maître de la lumière s’est éteint
Bob Wilson nous a quitté et je suis submergé par la tristesse. Avec lui, disparaît l’un des plus grands inventeurs de la scène contemporaine. Je l’ai rencontré au Festival de Nancy, dans ces années flamboyantes où tout semblait possible. Ce fut un choc esthétique, une révélation. Et le début d’une amitié fidèle.
Je me souviens encore du Regard du Sourd, ce spectacle fondateur, bouleversant, où déjà se dessinait toute la force de son art : le silence comme langage, la lumière comme respiration, le temps suspendu comme prière. À propos de cette œuvre, je ne peux m’empêcher de reprendre ces mots célèbres de Louis Aragon, écrits à André Breton : « Cher André, je n’ai jamais rien connu d’aussi beau en ce monde. » Bob voyait le monde autrement, avec une acuité rare. Son théâtre n’était pas un lieu, mais un état d’âme.
Il était un ami très cher. Un être doux, attentif, mystérieux, infiniment généreux. Monique, ma femme, l’adorait pour son humour discret, sa grâce étrange, son regard d’enfant toujours émerveillé. Il aimait la beauté qu’il dessinait avec une rare élégance.
Aujourd’hui, la scène mondiale perd un maître. Mais son œuvre, elle, continue de nous éclairer. Le rideau tombe, mais la lumière de Bob Wilson danse encore, quelque part entre rêve et réalité. »

Mais qu’est-ce donc qu’Aragon trouvait si beau ?

Chaloux dit: 4 août 2025 à 8h20

Dear Phil, vous m’avez fait douter, mais le 3 avenue Charles Floquet est toujours debout, et bien fringant.

Chantal dit: 4 août 2025 à 8h39

C’est une sorte de cauchemar tragique qui relate l’assasinat d’un enfant, l’absolu silence qui transpire des tableaux oniriques est une sorte de monstration de ce qui ne peut être dit. Mais le spectateur fasciné happé voit tout.

MC dit: 4 août 2025 à 8h49

C’est curieux ces gens qui trouvent Claudel monstrueusement long, et s’ébahissent au Regard du Sourd de Wilson. Quatre heures, pourtant , et sans texte!

Phil dit: 4 août 2025 à 10h04

le 3 avenue Charles Floquet

jamais convié à dîner par les Morand, ne me souviens plus du numéro, mais la maison a bien été « démontée », dear Chaloux !
Passé du côté de Suffren, j’ai pélériné vers cet idiot de Charles Floquet (dixit Morand) pour constater qu’une obscure officine Unescoesque a bien pris la place de cette demeure Goering du futur. Le beau fils, de Broglie, sans descendance, a dû liquider l’héritage avec le nom.

à vue de pays dit: 4 août 2025 à 10h15

À Homs, au buffet de la gare, sur le chemin du retour à Beyrouth, le 25 mars 1929 :

« Le vent est terrifiant et des rafales de pluie balayent la campagne. Au hors-d’œuvre la porte s’ouvre brutalement et les … Paul Morand font une entrée plus rapide qu’ils n’auraient désiré, rouges, échevelés, la respiration coupée, irrités et fatigués! […] Leur itinéraire a été élaboré par le Haut-Commissariat, avec la plus grande fantaisie: on les a pressés d’aller voir les Cèdres, excursions classique, mais ils ont refusé, ayant appris qu’ils sont dans la neige. “Qu’est-ce que cela fait? dis-je, le spectacle n’en sera que plus beau ! — L’on risque une pneumonie !” réplique Hélène Morand. Ils sont passés devant le Krak des Chevaliers, mais ne l’ont pas visité: “Le chemin pour y monter était trop boueux… Nous nous sommes découragés.” Ils s’apprêtent à fuir Damas, parce qu’on les a avertis qu’ils seraient dévorés par les punaises ! “Allez à Palmyre, dis-je, dis-je. — Oh ! c’est trop loin !. Et puis il faut traverser le désert !.”
Un peu plus tard, en remontant dans notre voiture, je dis à H. : “En voilà des voyageurs !. Pourquoi viennent-ils ici ?” [Paul Morand était alors en disponibilité] Et dire que Paul Morand passera, plus tard, pour le Marco Polo de la troisième République !.
Le goût de la philosophie et des aphorismes rend Hélène Morand plutôt ennuyeuse. “On se lamente sur la mort d’un homme, prétend-elle, mais on ne pleure pas les quatre millions d’Arméniens qui ont été massacrés. Ce qui m’intéresse, c’est la foule, et non l’individu..“ J’ai déjà lu cela quelque part…”

Journal d’Hélène Hoppenot

Phil dit: 4 août 2025 à 10h23

et dire que Paul Morand passera, plus tard, pour le Marco Polo de la troisième République !.

voilà un Journal dûment revisité par son auteur(ice) avant publication.
Hoppenot prendra la Suisse et la suite de Morand à Bern, ça donne des inimitiés. « Son » Hélène diariste est plus fiable avec Claudel au Brésil.

closer dit: 4 août 2025 à 10h27

« No 3 : immeuble construit vers 1910 par Pierre Humbert pour le prince Soutzo[5]. L’écrivain et diplomate Paul Morand habite à cette adresse avec son épouse, la princesse Hélène Soutzo[6] de 1927 à 1976, comme l’atteste une plaque sur la façade. En 2005, son ancien appartement, vaste de 731 m2, auxquels s’ajoutent les 300 m2 du jardin privatif, est vendu entre 8 et 10 millions d’euros. En 2023, il appartient au collectionneur Hamad ben Abdullah al-Thani, cousin de l’émir du Qatar[7]. Pendant près de douze ans, le jardin « privatif » est l’objet d’une bataille judiciaire entre le cheikh al Thani et les autres copropriétaires, dont la famille Arnault, le premier en revendiquant l’entière propriété, les seconds le considérant comme une partie commune[8]. »
wikipedia

Il semble que vous faites erreur Phil.

François de Valois dit: 4 août 2025 à 10h29

Tout est dégénéré chez ces faux artistes mais vrais escrocs.
Ça a commencé avec les impressionnistes, ces « estropiés du pinceau » et puis, tous les ratés de l’Art ont créé leurs écoles artistiques de sous-doués totalement médiocres mais parfaitement doués pour les sous, le profit facile et le gain malsain !
Jack Lang qui pleure Bob Wilson, c’est le pervers qui chiale sur un dégénéré !

à vue de pays dit: 4 août 2025 à 10h30

Hélène Morand me fournit une transition pour revenir sur ses portraits photographiques qui ont été évoqués ici d’un point de vue esthétique par les uns et physiognomonique par les autres : n’oublions pas que le poète Armen Lubin (Chahnour Kerestedjian), avant d’être frappé par la maladie, gagnait sa vie en exil à Paris comme retoucheur de photographies.

Phil dit: 4 août 2025 à 10h32

ah bien…sapristi, comme dit Tintin. merci dear Closer, bien vu cette « plaque », aurais-je confondu simplement avec le grand salon, l’émir pétrolier l’aurait-il fait disparaître ?

puck dit: 4 août 2025 à 10h42

« Cher André, je n’ai jamais rien connu d’aussi beau en ce monde. »

le truc important n’est pas de le dire, mais surtout de la façon de le dire.

je veux dire c’est pas le fond qui compte à savoir la plus belle qu’on ait vu dans le monde, mais c’est surtout la forme.

Aragon, Breton c’est une chose, mais Jack Lang c’en est une autre : ce genre de phrase ils ne la disent pas de la même façon, et ce qui compte c’est la façon de le dire.

Lang incarne le type de bourgeoisie le plus antipathique et répugnant.

perso j’ai connu pas mal de gens qui appartenait à la bourgeoisie, l’ancienne bourgeoisie, une bourgeoisie cultivée qui lisait Proust, c’était une bourgeoisie assez pudique, qui laissait peu voir ses sentiments, très peu exubérante etc…

Jack Lang c’est une bourgeoisie qui est tout le contraire, exubérante, impudique, où la forme importe plus que le fond, une forme qu’il s’agit d’étaler en même temps qu’on étale son amour du prochain.

par chance cette bourgeoisie qui étale sa bonté n’a pas laissé d’héritage, elle va s’éteindre quand tous les spécimens qui y appartenaient s’éteindront.

et quand ils auront tous disparu, contrairement aux dinosaures, plus personne n’en parlera, sauf pour évoquer de mauvais souvenirs de l’Histoire de notre pays.

puck dit: 4 août 2025 à 10h45

la chose qui restera un mystère chez Jack Lang sera de savoir qu’il aura vraiment cru à une seule parole qui l’aura prononcée lors de ses discours.

perso je parie que non, je pense que ce type n’a jamais cru un seul truc qu’il a dit pas plus qu’il n’a jamais un seul truc qu’il pensait.

puck dit: 4 août 2025 à 10h46

n’a jamais cru un seul truc qu’il a dit pas plus qu’il n’a jamais dit un seul truc qu’il pensait.

à vue de pays dit: 4 août 2025 à 11h01

Les inimitiés que Paul Morand avait déjà suscitées dans le corps diplomatique étaient surtout liées à son retour dans la carrière qu’il avait abandonnée (avant la Crise) pour se consacrer à l’écriture ; fort de l’appui de Berthelot (H. Hoppenot bénéficiait bien de celui de d’A. Léger), Morand s’était alors vu gratifier du grade de « conseiller » auquel il n’avait pas droit — passe encore s’il s’agit d’un départ définitif. Mais lorsqu’il éprouve ensuite le besoin de revenir aux Affaires étrangères, ses chers collègues s’émeuvent, notamment ses camarades de concours qui ont été « doublés » — ni plus ni moins que les spectateurs patients vis-à-vis du resquilleur qui débarque et prétend passer devant eux.

rose dit: 4 août 2025 à 11h04

Lorsque sa fille est décédée d’une tumeur au cerveau foudroyante, après que Stanislas Nordey l’ait répudiée pour vivre avec une fille de Christian Pouillon, on n’a guère vu, chez Monique et Jacky, l’ombre du malheur planer.
Lorsqu’ils se rendent à un dîner d’État à l’Élysée, on les croirait jumeaux et figés comme les jumeaux Bodganoff.
Ils ne nous aiment pas. Et bien, c’est réciproque.

FL dit: 4 août 2025 à 11h08

« Puisque la littérature fut le sujet privilégié de leurs conversations, Morand dit, un peu dans le vide : « Je suis en train de lire la correspondance Gide-Martin du Gard. » Alors Chardonne ouvre un œil, sort de ses brumes, et murmure : « Deux cons. »  »

Ça me rappelle l’avant dernier bloc-note de Mauriac. Il raconte la mort de Toulouse-Lautrec. Le château familial de ce dernier se situe à quelques kilomètres de la demeure de Mauriac. Le retour de Toulouse-Lautrec, malade, au bercail avait déjà été orageux ; il avait lancé à son père qui était allé voir son fils : « Alors papa vous êtes venu pour l’hallali? » Et donc le peintre est désormais sur son lit de mourant. Il est au dernier stade de la syphilis. Son père est en train de le veiller. On est en été. Une mouche bourdonne. Le père du peintre s’agite pour l’attraper. Toulouse-Lautrec ouvre un oeil et lance : « Quel con! »

à vue de pays dit: 4 août 2025 à 11h17

25 octobre 1932 :
« Cocktail chez Paul Morand ou plutôt ce que sa femme appelle un “cocktail” car il ne nous offre que du Porto. Dans le salon noir et blanc, de dimension magnifique, cinq jeunes chats angora courent […] Paul Morand annonce qu’il ne viendra pas donner à Berne la série de conférences que les journaux avaient annoncée — le cachet offert n’étant pas assez élevé : n ne m’aura pas au rabais ! » explique-t-il.“ »

8 novembre 1932
« Les Milhaud souffrent pécunièrement de la “crise” […] Pour gagner de l’argent il consent à faire de la musique d’accompagnement de films ou de pièces de théâtre. […] Il a essayé de collaborer avec Paul Morand mais s’est vite aperçu que celui-ci allait tirer toute la couverture à lui. Son sang juif n’a pas donné à Darius le sens des affaires, en revanche, la lignée de chrétiens d’où est sorti Morand le lui a fourni. Natan, un des directeurs de la firme Natan-Pathé en a eu la preuve, il lui avait dit, dans la conversation : “Il faudrait qu’un de ces jours je vous demande de m’écrire un scénario.” Morand le prit au mot et, sans lui demander si e sujet lui convenait, lui envoya quarante-huit heures après son manuscrit — et sa note : quarante-cinq mille francs !. Natan en fut si froissé qu’il déchira “l’œuvre” et envoya le chèque sans un mot.
Darius a appris que Morand faisait travailler pour lui quelques “nègres” dont, paraît-il, Marcelle Auclair. »

Chaloux dit: 4 août 2025 à 11h40

Une des mes amies lit régulièrement ces volumes de journaux d’Hélène Hoppenot. Dans mon esprit, elle était morte très jeune, mais je vois au contraire qu’elle a vécu très vieille. Les ragots ça conserve. Je crois que je finirai par la lire aussi. J’ai toujours eu un faible pour côté concierge des journaux dits intimes. J’ai fait récemment l’acquisition de quelques volumes de celui de Cocteau qui balance beaucoup. Très amusant et instructif. Tout ce qu’il raconte sur Proust, par exemple présente un point de vue intéressant et assez inédit, même l’on n’est évidemment pas systématiquement d’accord avec lui.

Clopine dit: 4 août 2025 à 11h50

Non, je pense que tout le monde parlera encore longtemps de la bourgeoisie. Le paradoxe, c’est qu’on en parlera comme « d’un bon vieux temps », vu ce qui nous attend. On se remémorera les scrupules qui l’ont agitée, ses « bonnes œuvres », ou Simone Weil, ou ses écrivains emblématiques (ça dégouline ici de jour en jour, comme si les mètres carrés de la salle à manger de tel ou telle étaient un rempart, avec les petites cuillères, contre les lois physiques et sociales). La culture bourgeoise, cette formidable vitrine qui cache des arrières -boutiques moins glorieuses, imprégnées des intérêts de classe, non seulement se révèle incapable dd’être à la hauteur des défis de notre temps, mais ressemble de plus en plus à un hamster faisant actionner la roue qui lui permet de croire qu’elle est libre, qu’elle exerce un choix, je lis Morand et Maurras, et je vais mourir, certes, puisque si l’humain meurt, c’est que j’y aurais contribué, mais couronnée des lauriers de César ( car l’empire n’a jamais pris fin).

vadeboncoeur dit: 4 août 2025 à 11h51

« Rose, oh! pure contradiction, joie
de n’être le sommeil de personne sous tant de paupières. »

Une plaque provenant du cimetière de Longchamp porte ces vers allemands qu’il avait choisis :
Rose, oh reiner Widerspruch, Lust,
Niemandes Schlaf zu sein unter soviel Lidern.
Rilke.

Jazzi dit: 4 août 2025 à 11h52

Au Champ-de-Mars, c’est l’ancien hôtel particulier de Sacha Guitry qui a disparu.
Remplacé par un immeuble moderne…

Clopine dit: 4 août 2025 à 11h54

Bon, je dis ça, je me « drape », ok, pas taper. Mais la violence est juste où la douleur est vaine. C’est pas de moi, mais de Corneille (un rouennais).

Phil dit: 4 août 2025 à 11h56

à vue de pays, bien informé, a vu du pays.
Natan du Natan-Pathé, est-ce celui qui partira avec la caisse ? Une biographie récente par D. Missika tente de le remettre en selle. Arrivé en France, il est condamné pour ventes de courts porno dans les années dix. « Tout le monde faisait ça » déclare sa biographe.

Jazzi dit: 4 août 2025 à 11h56

« Lang incarne le type de bourgeoisie le plus antipathique et répugnant. »

Oui, la bourgeoisie de gauche dite gauche caviar, qui ajoute à la bourgeoisie de droite l’hypocrisie en prime !

Clopine dit: 4 août 2025 à 12h02

Très très très bourgeois, le Corneille en question. Il y a un tout petit musée à Petit Couronne. Si vous avez de la chance, un érudit vous y attend.

Clopine dit: 4 août 2025 à 12h09

Et aussi de splendides amarantes dans le jardin (des plantes qui font dans le rigolo, of course, bon d’accord, je sors.)

Clopine dit: 4 août 2025 à 12h24

Je me demande même si la bourgeoisie n’a pas commencé là. Avec Corneille… C’était « sous » (ah ! Ce « sous »,au deux acceptions , l’une spatiale, l’autre désignant une monnaie sonnante et trébuchante) sous, donc, Louis XIII, Louis XIV, Bien avant 1789. Et 2025, of course

Clopine dit: 4 août 2025 à 12h31

Ça, Jazzi, vous auriez pu vous épargner de le dire, vu qu’on sait les deux portraits accrochés au-dessus de votre lit (l’endroit le plus important de votre vie : le plumard, et ce qui s’y passe). Macron et Guitry. Wouarf.

Rosantte dit: 4 août 2025 à 12h32

Journal inutile Paul Morand

longtemps j’ai aimé prose de Paul Morand, ans savoir grand chosedu bonhomme ,que le savais certes certes pas tres clean sous l’occupation
et puis je suis tombée sur son journal inutile et j’ai ete scandalisées par la médiocrité du personnage
je l’ai écrit alors ,ailleurs, car je n’étais ps encore entrée en RDL
et voila lles quelques phrases rageuses que cette lecture m’a inspiré
Ce document est une illustration flagrante de la manière dont le talent littéraire peut s’allier à la médiocrité personnelle.
Que découvrons-nous avec ce journal, à travers faits et impressions notés au jour le jour ?
Que ce styliste et ce romancier admirable est un égoïste, narcissique, obsédé par son corps et la pérennisation de ses performances sexuelles et sportives ;
Qu’il n’a pas la moindre générosité, que pour lui l’humanité se partage entre les aristocrates et « les autres », magma indifférencié et méprisable, qui vous gâche les paysages par l’envahissement de leurs HLM, et qu’on n’approche qu’à travers l’armée de domestiques obséquieux qui vous entoure ;
Qu’il est terriblement intéressé et fier des attributs de sa richesse-(Que de réflexions sur l’immense salon de son hôtel particulier qui rend jaune de jalousie toute la famille Mauriac),dont il passe son temps à déplorer qu’elle ait fondu.
; Qu’il est capable de toutes les avanies et de tous les calculs, d’abord pour entrer à l’Académie, ensuite pour monnayer sa voix quand enfin il en est;
Enfin comme on dit en anglais, le dernier point et non le moindre, il brandit en permanence, à coté d’un antisémitisme viscéral, qui s’exprime à tout propos et hors de propos, le regret impudent de n’avoir pas vu s’établir l’ordre nazi.
Et on s’étonne de l’impudeur aveugle qui l’a amené à promettre à la publication un document si révélateur de sa médiocrité personnelle, et dont tout autre aurait eu honte s’il en était l’auteur.

Rosanette dit: 4 août 2025 à 12h37

beaucoup de coquilles sur mon post précédent qui ne nuisent pas a son intelligibilité mais une seule que je tiens corriger : »les phrases que cette lecture m’a inspirEES , car je ne veux pas passer pour une déficiente orthographique

Phil dit: 4 août 2025 à 12h48

passer pour une déficiente orthographique

du tout, après cette diatribe vous eûtes séduit Morand qui vous aurait montrée sa porsche

puck dit: 4 août 2025 à 12h55

« beaucoup de coquilles sur mon post précédent qui ne nuisent pas a son intelligibilité »

moi pareil : beaucoup d’inintelligibilité dans mes commentaires qui par bonheur ne nuisent pas à leurs coquilles.

puck dit: 4 août 2025 à 12h57

« longtemps j’ai aimé la prose de Paul Morand, ans savoir grand chose du bonhomme »

moi pareil : longtemps j’ai bien aimé le bonhomme sans savoir grand chose de sa prose.

puck dit: 4 août 2025 à 13h13

« Une biographie récente par D. »

D. nous a donc caché qu’il écrivait des biographies.

à vue de pays dit: 4 août 2025 à 13h23

@ MC — Morand lui a « manqué », à Londres.

Le contexte immédiat est-il fourni, qui permettrait de préciser le sens du verbe « manquer » : faisait-il vraiment défaut sur le plan « affectif » — ou tout simplement professionnel, dans la mesure où Paul Morand se trouvait à Londres au moment de la Défaite (en tant que responsable de la mission Guerre) mais qu’il avait quitté son poste de son propre chef le 20 juillet et s’était embarqué (pour Lisbonne, mais à destination de Vichy) ?
La faction adverse, en la personne de Paul Baudoin, avait alors considéré qu’il y avait abandon de poste (à eux aussi, il « manquait »).

à vue de pays dit: 4 août 2025 à 13h25

Les Journaux d’Hélène Hoppenot, qui présentent par ailleurs un intérêt historique, culturel et « humain » évident, risquent cependant de décevoir les amateurs de perfidies :
« Nous n’avons pas retranscrit des passages […] comportant des détails pouvant blesser les descendants des personnes que côtoie Hélène Hoppenot. »

Mais, bien entendu, ceux qui sont portés sur le petit bout de la lorgnette pourront toujours trouver quelques rosseries ou pseudo-révélations (de préférence dommageables) dans la foule d’anecdotes et de portraits.

Clopine dit: 4 août 2025 à 13h31

S’il y a une seule déficiente orthographique sur ce blog, ce n’est certes pas Rosanette. J’ai de l’admiration pour elle, car elle est l’incarnation d’une rigueur qui manque à tant, sur ce blog.

MC dit: 4 août 2025 à 13h32

Oh, elle a commencé bien plus tôt que Corneille. La vénalité des charges a formé de tout temps un puissant moyen d’ atteindre la particule quand il s’agissait de charges juridiques et royales. Pour Corneille, avocat, c’estLouis XIII qui la donne, ainsi qu’il le dira à Louis XIV; «  La Noblesse, Grand Roi , manquait à ma naissance : Ton père en a daigné gratifier mes vers/Et mes vers anoblis ont couru l’univers / Avecque plus de pompe et de magnificence. ». Dans les faits, il ne se faisait pas d’illusions…

puck dit: 4 août 2025 à 13h43

« Non, je pense que tout le monde parlera encore longtemps de la bourgeoisie »

non je ne parlais que de la bourgeoisie de gauche qui a atteint son summum de bêtise lors des 2 dernières décennies du 20è siècle.

la bourgeoisie de gauche était vouée à ne pas durer parce que c’est juste un artefact, c’est juste un bug.

pour faire exister ce type de représentation théâtrale il fallait que plusieurs conditions fondées pour la plupart sur l’incompréhension soient réunies.

le score du PS aux dernières élections montrent cette disparition dans le mesure où il n’y a plus que cette bourgeoisie de gauche qui vote pour le ps (plus quelques personnes âgées qui se plantent dans le choix de leur bulletin) on peut dire qu’elle ne représente plus qu’environ 2% de la population.

du coup aujourd’hui cette gauche a fait un virage à 180 degrés pour maintenant devenir un courant de pensée néoconservateur français inspiré par les néoconservateurs américains.

c’est pour ça que leur chef Glucksmann en est tout comme leurs intellectuels genre passou, BHL et Finky ainsi que la totalité des journalistes de la totalité des médias mainstream français qui sont devenus des démocrates libéraux mondialistes globalistes anti souverainistes pro Europe pro otan néoconservateurs.

cette transformation hyper rapide fait presque penser à une espèce de mutation génétique qui a agi sur leur cerveau suite à une exposition prolongée à des substances nocives ou à un virus genre covid genre de trucs qu’on voit dans les films d’horreur sur les zombies.

sérieux : transformer en si peu de temps un mec humaniste hyper bien pensant en belliciste hystérique c’est le genre de truc qu’on voit dans les films d’horreur genre propagation de virus provoquant des mutations génétiques.

ceux qui en doutent n’ont qu’à écouter Cohn-Bendit en 1995 et aujourd’hui, il est évident que ce type a muté.

MC dit: 4 août 2025 à 13h43

À vue de pays. On peut penser qu’il exprime un regret que Morand ne l’ait pas
rejoint. Nous sommes à Londres, et Morand est pour De Gaulle « un grand écrivain ». Or les grands écrivains doivent suivre le grand homme. On n’aura une illustration de ça avec l’invitation via Palewski de Bernanos à La Boisserie, qui dira un peu plus tard: « Que voulez-vous, je ne pouvais pas être Bayard! » Mais par contrecoup, cela nous vaudra Malraux, recruté par le même canal…

Clopine dit: 4 août 2025 à 13h50

Bref, on attend tous les émissions France Cul sur Elysée Reclus. J’avoue, j’ai pris un peu d’avance. Mais quand on est dans la noyade ! Au moins, ça changera de Maurras (vous devriez avoir tous honte dans vos admirations).

Chaloux dit: 4 août 2025 à 13h53

La bouillie clopinesque est de plus en plus incompréhensible et indigeste. Sa génération de révoltés impuissants qui tourne vraiment mal à mesure que le tom.beau approche, se prendra comme toutes les autres, du moins en Occident, un uppercut final bien mérité. De tout temps ou presque, c’est la bourgeoisie qui aura été le sel de notre civilisation. Tout vient d’elle, tout y retourne. Et si elle disparaît, ce ne sera pas au profit de en qui croit cette pauvre Clopine.

La plus haute vertu littéraire est pour moi la franchise. Raison pour laquelle je prise particulièrement Morand. Même si elle paraît parfois un peu rétive chez un Proust, c’est pure illusion, elle y tient aussi la première place. Pas de bonne littérature sans elle. Et c’est pourquoi par exemple je ne peux pas blairer Aragon.

Chaloux dit: 4 août 2025 à 13h55

« Il m’a manqué » pourrait surtout signifier « il m’a trahi ».

Chaloux dit: 4 août 2025 à 13h59

S’intéresser à Maurras c’est avant tout essayer de résoudre un mystère. Comment cet homme a-t-il pu susciter autant d’intérêt, d’admiration, bien au-delà de son camp politique?

Les objections clopinesques sont d’une rare débilité. Et comme dirait l’autre « cela croit tous les jours ».

Jean Langoncet dit: 4 août 2025 à 14h03

Rions un peu

« Détenu à Rennes, son médecin lui prescrit du surf à Saint-Malo, Gérald Darmanin annule sa sortie »
Source : RMC

Il a en revanche appuyé la prescription à même visée pour les détenus de ce cul de basse fosse, leur Morand sous le bras ; tous chez Polo La Glisse

Chaloux dit: 4 août 2025 à 14h04

Donc je ne lirai pas Hoppenot. Je déteste les textes trafiqués. Il est vrai une je connais le membre d’une famille fameuse qui se plaint encore de ce que contient le Journal des Goncourt à propos de ses ascendants.

Les gens ne sont pas raisonnables.

puck dit: 4 août 2025 à 14h05

franchement je ne sais pas trop la quantité de personnes qui croyaient vraiment en ce que racontait Jack Lang.

perso je pense que personne n’y croyait parce qu’il n’est pas très bon acteur.

après il y en avait beaucoup qui faisaient semblant d’y croire.

et d’autres, dont je suis, qui essayaient de se convaincre qu’ils devaient y croire.

sauf que fin des années 80 j’ai un pote qui était journaliste au journal la Marseillaise, il avait 2 invitations pour aller à un cocktail dans le Lubéron, on a pris sa moto et boum ! on y est allé.
Là il y avait tout le gratin parisien, dont Anne Sinclair (alors elle c’était une des pires), et Jack Lang.

et là on assiste à un spectacle que même ceux de la cour d’honneur à Avignon à côté c’est carrément South Park.

mon pote qui travaillait à la Marseillaise il me disait toutes les 2 mn : c’est pas possible ils m’ont envoyé les invitations par erreur, je veux dire inviter un type qui est communiste depuis 3 générations à assister à ce genre de spectacle c’est limite une provocation du genre qu’il peut fabriquer une bombe artisanale avec les trucs qu’il avait sous la main et les faire tous exploser tellement ils étaient moralement insupportables, en fait non, ils ont dû trouver normal d’inviter un marseillais communiste sans imaginer une seconde le danger que ça pouvait représenter.

ça c’était genre vers 1987, entre ces gens dégoulinants d’humanisme et les néoconservateurs hyper bellicistes qu’ils sont devenus je les préfère maintenant.

ce désir hystérique de guerre qu’ils ont aujourd’hui ça ressemble plus à ce qu’ils sont.

puck dit: 4 août 2025 à 14h11

sérieux tous ces types comme Kouchner ou Cohn-Bendit ça fait du bien d’entendre leur bellicisme, on a l’impression que le monde retrouve de la cohérence.

Phil dit: 4 août 2025 à 14h29

« Nous n’avons pas retranscrit des passages […]

La petite-fille de Paulhan a les coudées franches.
Vudupays, la veille de l’arrivée des émissaires de la France libre, Morand faisait encore son galop matinal à Londres (« brouillard, je ne vois plus les oreilles de mon cheval »). la vue de la troupe dépenaillée lui a fait tourner casaque, snobisme idiot dirait dear Rosanette productrice franceculture.

Phil dit: 4 août 2025 à 14h46

lu Hoppenot, dear Chaloux, agréables passages à Rio (de janeiro) sans se faire dévaliser, dans les pas de Gobineau sans le savoir. Les femmes de diplomate s’ennuient; récemment, Elisabeth Horem, Française mariée à un ambassadeur Suisse, son Journal sur les pays arabes et voisinage, éditeur hélvète, prose pas invitable à franceculture.

rose dit: 4 août 2025 à 14h57

Il m’a manqué.
Tu m’as manqué.
Dans le midi, expression usitée pour dire « tu m’as manqué de respect » et signifiant din « tu as été insolent ».

rose dit: 4 août 2025 à 15h08

Hier soir, me suis endormie en priant Marie pour A.G-C, qui s’en sortira ou pas, et pour Mehdi Narjissi, dont le père hurle sa douleur depuis un an.
C le but de ma remarque sur Valérie L. Ni une rosserie, ni une peau de vacherie, ni un autre mot lu ci-dessus, du même acabit. Ni sur la carrière de SN dont je me fous.
J’y ai associé Guillaume Depardieu dont le père gueule « mon fils » dans Gwynplaine. Fils déjà sous la dalle.
Je le dis pour éviter toute erreur d’interprétation.

Dans Affreux, sales et méchants de Ettore Scolaire, producteur Carlo Ponti, je suis l’institutrice Maria Libera, avec ses grandes bottes jaunes. Je leur apprendrai à lire, à écrire, à parler français et espagnol, et j’embaucherai mémé, deux heures par semaine pour leur enseigner les rudiments de l’anglais.
Et sans spoiler, sur l’image finale, j’en ferai quatorze de plus.
En passant, jubilatoire et jouissif. Les norvégiens peuvent aller se rhabiller, avec leurs longs discours.

rose dit: 4 août 2025 à 15h11

Pour Mehdi, je le dis, j’ai beaucoup de chagrin. Mais de lire le chagrin de son père me décuple mon chagrin.

rose dit: 4 août 2025 à 15h17

Merci Renato d’avoir mis un lien allant au cimetière.
Ai-je rêvé, ou bien sur le côté du manoir y a-t-il des vignes ?

rose dit: 4 août 2025 à 15h40

Dans les choses importantes pour moi, sur ce blog, il y aurait que Clopine puisse s’exprimer sans se faire injurier, ni traiter.
Je suis pour cette liberté de la parole.

Et, ce n’est pas un ragot, je n’ai dit que l’on attrapé une tumeur au cerveau lorsque l’on vit tel traumatisme, mais les médecins, certains, commencent à admettre un lien entre l’émotionnel et, par exemple, le cancer du sein, il n’empêche que les faits se sont déroulés comme cela.

Et, même si les femmes que nous sommes, ne nous exprimons pas de la même manière que les hommes médiévaux de ce blog, il me semble que cela reste une immense richesse de confronter respectueusement des points de vue différents, tiare et colliers de perles rangés au fond du tiroir.

rose dit: 4 août 2025 à 15h42

Incroyable à voir sous la neige, ce manoir avec des vignes : merci Renato.
Rilke, Rainer Maria, a fini sa vie dans le Valais.

renato dit: 4 août 2025 à 15h45

Elle devrait commencer à respecter les différents points de vue — elle, c’est à dire Clopine —.

Pablo75 dit: 4 août 2025 à 15h46

Et sans spoiler…
rose dit: 4 août 2025 à 15h08

Et sans divulgâcher, en bon québecois…

MC dit: 4 août 2025 à 15h48

Je reviens à ce que disait Fl sur la promotion éducative de Proust au temps du Maréchal. Il n’y aurait pas du Gestapette, là dessous?

François de Valois dit: 4 août 2025 à 16h24

Ces femmes de passage, avec qui on a fait l’amour dans des lieux pleins d’ombre.
Après, on ne les oublie jamais et elles continuent de nous manquer.
Elles manquent même à notre ombre.

Clopine dit: 4 août 2025 à 16h35

MC, il faudrait (il va bien falloir) qu’un jour, l’on renverse l’ordre des choses. Au lieu d’interroger la légitimité des réponses, qu’on interroge la légitimité des questions. D’où viennent – elles ? De quelles éminences, supériorités ou dominations, symboliques ou concrètes, proviennent-elles ? Ici, sur la RDL, les processus d’exclusion de la parole publique sont fondés sur le « savoir » que certains posséderaient. Les autres n’auraient qu’à subir l’insulte et le mépris. C’est un peu Court, vieil homme, avec votre majuscule…

MC dit: 4 août 2025 à 16h40

Montresor a été caviardé. Retz a été caviardé , Bassompierre a été caviardé pour ne citer que ces trois là,,.s’il faut attendre un texte intégral , ça peut prendre longtemps!

MC dit: 4 août 2025 à 16h48

À noter d’ailleurs qu’un livre aussi récent que C’était De Gaulle a été caviardé par son auteur pour les mêmes raisons que les éditeurs d’ Hoppenot. Le refus de blesser.

B dit: 4 août 2025 à 16h53

Sa génération de révoltés impuissants qui tourne vraiment mal à mesure que le tom.beau

Vous n’êtes pas beaucoup plus jeune que Clopine mais sans doute n’êtes vous pas révolté et doté d’une puissance dont les gens d’une autre espèce que la vôtre désespèrent.

puck dit: 4 août 2025 à 17h06

« Montresor a été caviardé. Retz a été caviardé , Bassompierre a été caviardé »

sans doute l’expression « gauche caviar » vient de là : comme tous ces éditeurs étaient de gauche et qu’ils caviardaient les bouquins du coup…
c’est juste une hypothèse.

puck dit: 4 août 2025 à 17h24

si je peux me permettre mon humble avis je crois que Paul Morand était surtout un homme dépourvu de qualités humaines, il était lâche et méprisant, mufle avec les femmes, cynique avec les éditeurs, opportuniste avec tout le monde, ingrat jusqu’à la déloyauté avec ses amis, incapable de la moindre empathie avec ce qui n’est pas lui, d’une cupidité sans limite et d’une vénalité qui n’a jamais désemparé, bourgeois qui thésaurise jusqu’à son dernier souffle, le cœur sec, dépourvu de tout sens moral, prêt à tout pour jouir d’un honneur convoité etc…

mais c’était aussi un grand écrivain… et là on envie de dire « ouf !!! », je veux dire c’est un sacré coup de bol.

après chacun en pense ce qu’il en pense… perso c’est que mon humble avis…

Jazzi dit: 4 août 2025 à 17h27

« après chacun en pense ce qu’il en pense… perso c’est que mon humble avis… »

Depuis la dernière fermeture du commentarium, puck a changé du tout au tout.
Faut-il y voir l’illustration d’une cause à l’effet ?

puck dit: 4 août 2025 à 17h28

de Maurras on a des maurrassiens
alors que de Morand on n’a pas de Morandiens.

c’est limite une injustice.

renato dit: 4 août 2025 à 17h29

«… révoltés impuissants… »

En tant que témoin de cette époque, B, je peux apprécier l’expression. Il y avait (et il y a encore) des gens qui, influencés par des idéologues peu judicieux, rejetaient l’individualisme et l’idée que l’on ne peut changer * que sa propre personne, et non le monde. Un homme avisé a dit : « en tentant de changer le monde, on ne fera qu’aggraver la situation ».

* Changer, pas le nez, bien sûr

Jazzi dit: 4 août 2025 à 17h30

Il y en a une qui ne change pas du tout et devient de plus en plus conne.
Les ravages de l’idéologie…
Horrible !

Pablo75 dit: 4 août 2025 à 17h31

Montresor a été caviardé. Retz a été caviardé , Bassompierre a été caviardé
MC dit: 4 août 2025 à 16h40

À leur première publication. Mais après?

Sur https://gallica.bnf.fr/ on peut télécharger:

« Journal de ma vie : mémoires du maréchal de Bassompierre. Première édition conforme au manuscrit original. (1870) »

Deux siècles après sa première publication, il est tjs caviardé?

Et les éditions modernes des « Mémoires » de Retz le sont aussi?

B dit: 4 août 2025 à 17h32

Après le concert de V Olafsson, visité l’abbaye Notre Dame de Sénanque. Le pianiste ne m’a pas totalement convaincue même s’il est virtuose, je suis absolument abasourdie du fait que ces gens, ces musiciens, puissent durant une heure trente ou deux intenses jouer sans l’aide d’une partition, c’est tellement à des années lumières de mon petit cerveau.

puck dit: 4 août 2025 à 17h35

la question serait de savoir si Maurras et Morand vivaient aujourd’hui, je veux dire de nos jours actuellement, lequel des 2 aurait été le plus pro-Poutine ?

tous les 2 auraient super souverainistes c’est sûr.

ils auraient été pour le Frexit et le retour au bon vieux franc.

d’un côté l’Ukraine avec tous ces nostalgiques de la division SS Galicie c’est hyper tentant, tous ces tatouages ils auraient trouvé ça hyper glamour.

mais d’un autre, comme dirait l’ami Boris, les russes se battent contre l’hégémonie des anglo-américains, et ça aussi c’est tentant pour des nationalistes souverainistes.

esprit de Maurras si tu es l)à tape 3 fois sur le sol… poc poc poc… ah il est là…

puck dit: 4 août 2025 à 17h41

« Depuis la dernière fermeture du commentarium, puck a changé du tout au tout.
Faut-il y voir l’illustration d’une cause à l’effet ? »

exact j’ai reçu des menaces ! c’est pour ça que passou a été obligé de bloquer les commentaires à la demande de la dgse parce qu’ils étaient repris par Russia Today soi sdisant pour alimenter la propagande russe alors qu’ils ne faisaient que corriger mes erreurs de conjgaison, c’est allé assez loin, du coup j’ai été obligé de changé mon fusil des pôles.

on vit une drôle des poques Dear Jazzman.

Jazzi dit: 4 août 2025 à 17h42

Je plaide pour que la liberté totale de parole de Clopine aille jusqu’au droit de dire conneries !

« Ça, Jazzi, vous auriez pu vous épargner de le dire, vu qu’on sait les deux portraits accrochés au-dessus de votre lit (l’endroit le plus important de votre vie : le plumard, et ce qui s’y passe). Macron et Guitry. Wouarf. »

Explication de texte, rose ?

B dit: 4 août 2025 à 17h42

Renato, admettez qu’il fait tout de même mieux vivre dans les régions du monde où des contre-pouvoirs, même s’ils peinent à obtenir des résultats, ont le droit de se faire entendre.

puck dit: 4 août 2025 à 17h45

Jazzman sinon t’as trouvé sympa mon petit portrait de Morand : homme dépourvu de qualités humaines, lâche et méprisant, mufle avec les femmes, cynique avec les éditeurs blablabla ?

t’as intérêt à dire oui parce que c’est un copié collé d’un truc pondu par passou !

Clopine dit: 4 août 2025 à 17h48

Traduire ?!!! Ma langue maternelle est le français, pour le meilleur ou pour le pire, et nous l’avons en commun, Mc, vous et moi. Nous n’avons guère que cela en commun, d’ailleurs. Donc, me demander une traduction, quel aveu de faiblesse !

B dit: 4 août 2025 à 17h49

Ah oui, je l’ai relu aussi. Pas sympathique le bonhomme. C’est curieux ces amitiés avec des personnalités juives et ce peu de soucis sur ce qui allait leur arriver. Auriez vous lu la biographie de Pauline Dreyfus qui n’efface ni l’homme ni l’écrivain, si j’ai bien compris ?

renato dit: 4 août 2025 à 17h49

Quel est le rapport avec mon post, B ?

De quels contre-pouvoirs parlez-vous ?

Où j’ai nié le droit de chacun de se faire entendre ?

puck dit: 4 août 2025 à 17h51

« Je plaide pour que la liberté totale de parole »

c’est beau comme du Voltaire genre :

Je ne partage pas ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire !!!!!

c’est un bon sujet philo genre :

quelle limite donner à la tolérance ?

puis-je tolérer l’intolérance ?

j’aime bien le dernier : peut-on tolérer l’intolérance.

j’imagine bien 3 voyelles et 2 consonnes Enthoven disserter là dessus

puck dit: 4 août 2025 à 17h55

la différence entre la gauche et la droite c’est qu’un écrivain de droite a intérêt à être bon alors qu’un écrivain de gauche peut se permettre d’être mauvais.

exemple au hasard : Truie de Darrieussecq : un écrivain de droite aurait écrit un bouquin d’un genre différent mais aussi nul il se serait fait fracasser par la critique.

Jazzi dit: 4 août 2025 à 17h58

« Clopine, pouvez-vous traduire? Merci. MC »

1/ « D’où viennent – elles ? De quelles éminences, supériorités ou dominations, symboliques ou concrètes, proviennent-elles ? »

De mâles blancs hétéros, de droite, chrétiens et capitalistes, MC

2/ « Ici, sur la RDL, les processus d’exclusion de la parole publique sont fondés sur le « savoir » que certains posséderaient. Les autres n’auraient qu’à subir l’insulte et le mépris. »

Le fruit d’une vision basiquement idéologique, écolo-féministe, bourdieusiènnement anticapitalomachiste particulièrement confuse…

A ce stade, le mal, hélas, est irrémédiablement incurable !

Clopine dit: 4 août 2025 à 17h58

Jazzi est ce genre de personnes, « de personne », qui hurlera si un moustique le pique, et enjambera sans coup férir un congénère en train d’ agoniser. Ce qu’il exprime en termes comme « je refuse qu’on s’abandonne à la souffrance », ou termes approchants. Ce n’est hélas qu’une posture, et finalement très égoïste. Filons à la pharmacie, les moustiques, ça pique !

puck dit: 4 août 2025 à 18h01

comme les derniers bouquins de le Clezio.

imaginons qu’il existe en France une critique littéraire réellement de droite comme celle qu’on trouvait encore du temps de Nimier : le mec il aurait démoli le Clezio !

et franchement c’est vrai que ses derniers bouquins hyper super nunuches et hyper gnangnans, mais là c’est passé comme une lettre à la poste, mêmes les mecs du Figaro ils n’ont pas dû oser moufter.

Jazzi dit: 4 août 2025 à 18h02

« t’as intérêt à dire oui parce que c’est un copié collé d’un truc pondu par passou ! »

Merde, et moi qui m’apprêtais à te féliciter, en croyant que tu étais l’auteur de ce chef-d’oeuvre de jésuitisme !

puck dit: 4 août 2025 à 18h05

« Le fruit d’une vision basiquement idéologique, écolo-féministe, bourdieusiènnement anticapitalomachiste particulièrement confuse…

A ce stade, le mal, hélas, est irrémédiablement incurable ! »

dear jazzman c’est quoi le problème ?

tu fais pareil avec ton communautarisme primaire.

tu peux me donner l’exemple d’un écrivain ou un réalisateur ou d’un je sais pas quoi homo que tu trouves nul ?

juste un seul exemple.

B dit: 4 août 2025 à 18h09

Renato, changer le monde , pour moi par pouvoir contester localement, régionalement et plus quand des décisions prises par des instances nationales et politiques nous paraissent et sont objectivement dangereuses, les forces politiques dépendant des forces économiques dans un jeu européen et mondialisé, cette contestation qui prend son origine dans un refus commun important pourrait servir de déclic pour changer la donne. Il y a tout de même au départ une révolte contre un ordre puissant qui impose sa marche comme étant l’unique voie, le seul choix.

puck dit: 4 août 2025 à 18h09

« Merde, et moi qui m’apprêtais à te féliciter »

j’attendais qu’on me dise plutôt d’arrêter de pondre des conneries.

Jazzi dit: 4 août 2025 à 18h09

« je refuse qu’on s’abandonne à la souffrance »

Erreur d’interprétation, Clopine !
On sait tous que les plus grandes douleurs sont silencieuses.
Je répugne seulement à l’exposition permanente de tes fonds de culottes sales, nuance…

B dit: 4 août 2025 à 18h12

Un homme avisé a dit : « en tentant de changer le monde, on ne fera qu’aggraver la situation ». Je réagissait à ce qui précède

Clopine dit: 4 août 2025 à 18h17

Les fonds de culotte sales, là c’est un record dans l’inversion entre dominant-dominé. J’en appelle à celles qui n’ont pas pu prendre la parole : la Laure de Pétrarque,la Béatrice de Dante, et à leurs fonds de culotte, messieurs ‘

puck dit: 4 août 2025 à 18h21

« pour moi par pouvoir contester localement »

ça pensait à Onfray avec ses micro révoltes individuelles.

non ce genre de truc ça marche pas, limite ça peut changer juste la vie de l’individu.

en fait il faut lire le Capite d’Engels et Marx : le capitalisme est mondialisé donc la réponse doit être mondialisée.

exemple au hasard : les américains ont voulu imposer leurs règles avec leurs taxes douanières ou en interdisant aux chinois et aux indiens d’acheter du pétrole et du gaz russe ?

ils se sont regroupés Brésil, Inde, Russie et Chine et ils ont pris des mesure qui peuvent côuter mille milliards de dollars aux US s’ils ne la mettent pas en veilleuse.

résultat les américains vont la mettre en veilleuse parce que ça fait beaucoup d’argent et que les marchés financiers commençaient à s’affoler.

il n’y a que comme ça que les choses fonctionnent.

regardez les russes : s’ils avaient laissé faire la Mongolie serait dans l’otan !

c’est comme les gamins : si on a pas des adultes pour dire stop ils n’ont pas de limites.

pour un pays comme la France c’est pareil : tous nos oligarques n’ont pas de limites pour défendre leurs intérêts, si les gens ne descendent pas dans la rue pour dire stop les mecs même ils sont inarrêtables, même s’ils possèdent déjà 50 milliards ils en voudront 60.

les oligarques aussi sont comme des gamins : s’il n’y a pas d’adultes dans la pièce pour les arrêter ils sont inarrêtables.

les grecs appelaient ça l’ubris : la pire des maladies humaines.

et pour la guérir ils avaient Némésis qui était la pire des machines de guerre !

parce que les grecs avaient compris qu’aux grands maux les grands moyens.

du coup les petites micro révoltes individuelles c’est tout du flan inventé par le libéralisme.

Clopine dit: 4 août 2025 à 18h22

Celles qu’on a in fine jamais entendues.Vu qu’elles sont muettes, dans l’histoire.

Jean Langoncet dit: 4 août 2025 à 18h23

@« Détenu à Rennes, son médecin lui prescrit du surf à Saint-Malo, Gérald Darmanin annule sa sortie »
Source : RMC

Il a en revanche appuyé la prescription à même visée pour les détenus de ce cul de basse fosse, leur Morand sous le bras ; tous chez Polo La Glisse

https://youtu.be/6Vv_dkDwZeQ?si=NN5ZqKMJ7sut-2CK

Clopine dit: 4 août 2025 à 18h25

Il faudrait savoir qui les salit, les fonds de culotte.Jazzi doit avoir la réponse !

puck dit: 4 août 2025 à 18h27

puis-je tolérer l’intolérance ?

Voir les guerres de religions.

exact : on ne peut pas tolérer l’intolérance.

preuve que même Voltaire il pouvait aussi raconter des conneries.

Chaloux dit: 4 août 2025 à 18h30

Avec ses « muettes », Clopine tient son plus grand sujet. De quoi faire encore beaucoup plus nul que ce qu’elle a fait jusqu’à présent. Vite, au travail !

Hurkhurkhurk !

Clopine dit: 4 août 2025 à 18h32

Encore que des draps flétris, à savoir bons pour la machine à laver tout simplement, sont ici investis d’une qualité divine. Faudrait atterrir, messieurs.

Chantal dit: 4 août 2025 à 18h38

quand le prix Paul Morand de l’Académie Française a été créé pour la première X le lauréat si je me souvient bien c’était Romain Gary qui l’a refusé, flop donc pour le baptême …

ensuite ils ont remis le couvert parce que le fond avait été mis en suspend et c’est Le jeune Clézio poussé dans le dos par Nourrissier qui en a bénéficié, c’est un jeu de chaises musicales savamment orchestré qui permet aux auteurs adoubés de gagner quelques lauriers …

J’ai été sur la tombe de Rilke il y a maintenant 20 ans, l’air par là-bas est d’un calme rare et pour randonner c’est tout simplement une destination fraîche, dommage que cela ne soit pas la porte à côté, la vieille tante chez qui je logeais à Chandolin est décédée et les lointains cousins désormais londoniens se sont partagé le fruit de la vente.

La page est tournée

Clopine dit: 4 août 2025 à 18h44

Oui, les femmes fertiles « saignent » tous les mois, je mets des guillemets parce que ce n’est pas vraiment du sang, même si ça y ressemble bougrement. Même Marguerite Yourcenar a dû s’y confronter. Mais, savez-vous quoi ? Ça n’empêche pas les femmes d’avoir un cerveau, et de tenter de s’en servir.

renato dit: 4 août 2025 à 18h53

Il serait difficile de saisir le fond de la culotte de Laura, car elle n’est peut-être que la métaphore de l’amour éternel impossible. Historiens et critiques ont cherché en vain son identité, sans parvenir à une réponse définitive. Certains ont même mis en doute son existence même et ils se demandant si elle n’était pas qu’une chimère.

Pour Beatrice, il suffit de lire attentivement la Commedia pour se rendre compte que la culotte importe peu. En effet, la Béatrice mentionnée par Dante dans la Commedia est en réalité Bice, la fille de Folco Portinari, née à Florence en 1266 et décédée à l’âge de 24 ans, peu de temps après son mariage, des suites de complications liées à l’accouchement.

rose dit: 4 août 2025 à 19h13

Chantal

Il n’est pas dit pour quel ouvrage.
Le premier prix est décerné en 1978 à Romain Gary qui le refuse à cause de l’antisémitisme de Paul Morand. Le prix est doté à sa création de 300 000 FRF (184 494 EUR 2023). Sa dotation est depuis 2002 de 45 000 euros.

Romain Gary, compagnon de la Libération !

closer dit: 4 août 2025 à 19h15

Ainsi donc Rilke aurait demandé que l’on prenne une ancienne pierre tombale, que l’on efface le nom de son ou de sa titulaire et les inscription le/la concernant, pour graver son nom et son épitaphe à la place!
Mais c’est tout simplement scandaleux!
Et D qui ne réagit pas!

Jazzi dit: 4 août 2025 à 19h16

« Il faudrait savoir qui les salit, les fonds de culotte.Jazzi doit avoir la réponse ! »

Les merdeuses comme toi, Clopine !

renato dit: 4 août 2025 à 19h22

À différentes époques, mis en ligne les histoires de deux ballerines (Wendy Whelan et Elaine Summerst) que la douleur n’a pas épargnées.

La première avait 12 ans lorsqu’on lui a diagnostiqué une scoliose idiopathique, ce qui ne l’a pas empêchée de devenir membre du New York City Ballet et d’être nommée Principal Dancer, malgré les problèmes physiques qui l’ont tourmentée tout au long de sa vie ; une reconstruction de la hanche, je crois, en a été le dernier épisode.

Pour la seconde, je vais simplement mettre en ligne un lien :

https://wendyperron.com/elaine-summers-1925-2014-2/

Que qui a des oreilles pour entendre entende.

rose dit: 4 août 2025 à 19h33

Renato

Vous nous avez déjà donné ce lien très long tout à fait formidable.
Surtout la manière dont les danseurs s’asseyaient en cercle et partageaient leurs expériences sans que l’un soit supérieur à l’autre. Les balles pour les tensions c’est compréhensible.

renato dit: 4 août 2025 à 19h41

Ce qui m’importe, rose, c’est surtout qu’elle a développé une arthrose dans sa hanche droite et qu’elle ne s’est pas laissée décourager.

Soleil vert dit: 4 août 2025 à 19h42

Jazzi dit: 4 août 2025 à 12h25
Visite du musée Guitry (disparu) en compagnie de Sacha.
18, avenue Elysée Reclus (7e arr.)
https://vimeo.com/349319812

Sublime.Sur le point de balancer 400 livres accumulés – faute de place – en 55 ans, j’en chialerais

renato dit: 4 août 2025 à 20h01

“… le mouvement sauve chacun d’entre nous…  »

Certes rose, mais pas si on bouge en pleurant sur son sort.

Jazzi dit: 4 août 2025 à 20h06

« .Sur le point de balancer 400 livres accumulés – faute de place – en 55 ans, j’en chialerais »

Déposez-les dans les bibliothèques des hôpitaux, Soleil vert.
C’est ce que je fais…

Vedo dit: 4 août 2025 à 20h13

« Romain Gary, compagnon de la Libération « . Certes, avec un attachement passionné pour De Gaulle, ce jour là, à Colombey, avec son blouson. (Il se trouve que j’y suis aussi allé, pas la même génération).

rose dit: 4 août 2025 à 20h49

Vedo

Le premier accueil de De Gaulle à Londres, n’était pas des plus favorables. D’abord, lorsqu’ils ont pris le bateau du Maroc peut être, pour rejoindre l’Angleterre, on les nommait les têtes brûlées. De Gaulle a dû se demander d’où venaient ces zigotos. Puis, il y a eu cet acte héroïque, durant lequel il a pris les commandes de l’avion pendant que son camarade pilote a été blessé. Il a gagné une croix de guerre et ses galons sur le terrain.
Je crois qu’il a voué une admiration profonde et une loyauté indéfectible à De Gaulle. Vous étiez aussi aux obsèques à Colombey, Vedo ? Tout en n’étant pas de la même génération que Romain.

Chantal dit: 4 août 2025 à 21h00

j’ai essayé la première vidéo des Archives de Paul Morand, il est en effet sans virulences et plutôt intéressant sur son époque, mais je ne sais pas pourquoi son visage a quelque chose étrangement de Benjamin Netanyaou , je vais aller me coucher demain je vais cueillir des mûres, j’ai trouvé un coin rempli samedi. Bonne soirée.

Jazzi dit: 4 août 2025 à 21h37

Lave-les mûres avec du vinaigre blanc, Chantal !
Morand, il a un visage mou, qui ne cadre pas avec le grand sportif qu’il voulait paraître ainsi qu’avec l’homme pressé….

Pour mon âme, je m’en remets à Dieu, D.
S’il existe ?
(j’ai pris le parti du pari de Pascal…)

Chantal dit: 4 août 2025 à 21h46

Oui bien sûr, je cueille le haut du buisson, et je les laves Jazzi, il y a pas mal de renards …

Claudio Bahia dit: 4 août 2025 à 21h58

Soleil vert dit: 4 août 2025 à 19h42
.Sur le point de balancer 400 livres accumulés – faute de place – en 55 ans, j’en chialerais

même expérience pour moi, sauf que moi je l’ai déjà fait. j’avais une vaste maison au Brésil, et ici au portugal un appartement, décent.
j’ai laissé 550 livre à Salvador: tout donné ou jeté.
350 dans les containers à papier, dont tous les livres sur les échecs (12), mais j’ai sauvé les 2 tomes de John Watson, presque tous les livres sur les sciences (chimie, biologie, physique, etc, je n’ai gardé que ceux datant du XXième siècle). presque tout, env. 20 livres, certains magnifiques, sur l’architecture (dont la moitié à mon épouse, mais elle était d’accord bien sûr). J’ai donné tous les dictionnaires, dont un énorme Aurelio de 2500 pages en papier bible.
une centaine de livres divers, romans et autres sont allés à l’Alliance française, et tous mes livres et romans en portugais sont allés à la famille et dans trois bibliothèques de villages.
une encyclopédie d’histoire de la civilização avec images en 24 volumes est allée dans un café-concert à Itacimirim (jolie plage) junto avec environ 50 disques 33 tours (Mozart, Schubert, l’intégrale des 9 symphonies et concertos pour piano de Beethoven en Deutsche Gramophon). Plus de nombreux folks songs (Mélanie, Joan Baez, Judie Collins, Pete Seegers, Jonny Cash, et toutes les chanteuses bresiliennes (Gal Costa, Mariza Montes, Maria Bethania, Elis Regina, Ana Carolina, et tantos mais).

… en 55 ans… je ne vous croyais pas si vieux, je pensais que vous aviez 30-40 ans…..comme on se trompe.
Je n’ai pris avec moi que 450 livres; ils représentaient env. 2/3 des 2 m cubes de bagages emportés avec nous ici.
Plus aucun disque, CD, DVD. Aujourd’hui on « NE MET PLUS UN DISQUE », on téléphone une musique, alors je me suis acheté un BOOM de Logitech, c’est très bien, mais, voilà, après il faut acheter une « application » pour ne pas avoir de pub.
Bon, j’ennuie tout le monde avec mes vieilles histoire

Chaloux dit: 5 août 2025 à 4h49

Mûres . Ne ramasser que celles qui sont en hauteur. Les renards ont tendance à pisser dessus.

Maurice revient... dit: 5 août 2025 à 4h51

Les bouquins qui s’entassent, par centaines voire plus, on ne sait plus quoi en faire, on a la flemme de les ranger, alors, on décide de les donner mais personne ne les veut.
On les regarde, on songe à les brûler…
Ô sacrilège ! Un autodafé ! jamais !
Alors ?! Alors rien.
On les laisse tranquille et on s’interroge sur la vanité de tout, celle des livres et celle de la vie.

puck dit: 5 août 2025 à 5h37

« Sur le point de balancer 400 livres accumulés – faute de place – en 55 ans, j’en chialerais »

ouai bof moi ce qui me ferait plus chialer c’est de penser à tout ce temps perdu à les lire.

puck dit: 5 août 2025 à 5h41

cela dit c’est vrai que la place pour mettre les bouquins c’est hyper important.
pour ça que l’amour de la littérature devrait toujours aller de paire avec l’amour de l’investissement immobilier.

une grand baraque sans bouquins c’est aussi triste qu’une baraque trop petite pour pouvoir y mettre des bouquins.

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