de Pierre Assouline

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Robert Bresson, metteur en ordre

Robert Bresson, metteur en ordre

Quand la palme d’or a été attribuée à La Vie d’Adèle, alors que l’élu se dirigeait vers la scène du Palais des festivals, j’ai pensé à Claude Berri, qui, le premier, crut en lui et le porta ; à Julie Maroh auteur de Le Bleu est une couleur chaude (Glénat), album sans lequel il n’y aurait pas eu de film ; à Maurice Pialat dont il a hérité d’une vision, d’une exigence et d’un caractère. Pourquoi alors me suis-je précipité vers Robert Bresson (1901-1999) qui venait de se poser sur ma table ? Allez savoir ! Peut-être parce que certains confèrent une sorte de noblesse à la variante journalistique de la conversation et qu’en fait partie Bresson par Bresson. Entretiens 1943-1983 (rassemblés par Mylène Bresson, et préfacés par Pascal Mérigeau, 337 pages, 23 euros, Flammarion) que le classement chronologique fait débuter par une interview sur Les Anges du pêché, dans le cadre d’une enquête sur le cinéma français, à Je suis partout du 10 septembre 1943…

Bresson tenait le festival de Cannes pour son ennemi. Et pour cause : un endroit pour les vedettes- le festival le récompensa pourtant par trois fois pour ses mises en scène… Qu’importe. Quand on lit que Abdelatif Kéchiche ne dirige pas vraiment ses acteurs, donne l’impression de les abandonner à leur improvisation, comment ne pas songer à Bresson qui, comme d’autres artistes, avait compris cette chose fondamentale : si vous voulez que les gens fassent ce que vous attendez d’eux, laissez les faire ce qu’ils veulent. Aussi précis à l’écrit qu’à l’oral, et aussi soucieux du texte que de l’image, il relisait soigneusement ses entretiens et les ciselait avec un sens accru de la responsabilité de la moindre de ses paroles, guidé par un passage de l’Ecriture : « Toute parole oiseuse te sera comptée ». C’est peu dire qu’il a le goût du net et du trait. On comprend qu’un tel homme remercie le cinéma sonore d’avoir inventé le silence.

Il récusait les qualifications habituelles : réalisateur, metteur en scène, (« je ne vois pas où est la scène »), director… « Rêveur éveillé » n’est pas un métier ; alors va pour « metteur en ordre ». L’expression n’est pas très heureuse mais elle est juste. Il écritvait un film comme on fait un puzzle. Une pièce, une pièce là et on verra bien si quelque chose de cohérent finira par se dessiner et surgir. Qu’on songe à l’avalanche du Mal suscitée par un simple faux billet dans L’Argent. Il mettait de l’ordre dans les petites touches disséminées sur sa palette intérieure. Peintre il fut, peintre il demeura. Quand on l’a été, on ne cesse pas de l’être. Ce n’est pas une question de matériel mais de vision du monde. Cela participait du noyau infracassable de son éthique. La solitude est l’invisible fil d’Ariane qui relie ses treize films ; mais il faut son génie pour l’entourer de suffisamment de tendresse afin de faire oublier sa sècheresse. On voit et on revoit ses films, surtout Les Anges du pêché : mais où parle-t-on encore une telle langue au cinéma dans la France d’aujourd’hui ? Il est vrai que les producteurs ne s’empressent pas de solliciter des Giraudoux, s’il en existe. Dès ses débuts dans le cinéma, sans la moindre pose ni la plus légère affectation, Bresson s’est exprimé comme un classique ; tout dans son écriture cinématographique a relevé de cet esprit. Sans concession à l’air du temps quel que soit le temps mais avec le souci de rendre actuels tant Jeanne face à ses accusateurs que Lancelot. .

Tout son Procès de Jeanne d’Arc tient en un leitmotiv, une phrase de l’héroïne sur laquelle s’appuie tout l’édifice : « J’ai eu la volonté de le croire ». C’est elle qui le dit mais c’est lui qu’on entend car son art poétique s’y exprime mieux que dans des développements théoriques, si tant est qu’il faille chercher de la théorie là où il n’y a que de la méthode : la quête de la spontanéité par des moyens mécaniques. Car le cinéma, le sien en tout cas, tel qu’il concevait, n’est pas fait d’images mais de rapports d’images, d’échanges, de rythmes. Paradoxalement, alors qu’il était nourri de livres, qu’il les adapta souvent et qu’il travailla à ses débuts avec Giraudoux et Cocteau, son cinéma est des rares à s’être émancipé de la littérature. En raison de ses adaptations du Journal d’un curé de campagne et de Mouchette, on l’a cru lecteur de Bernanos alors qu’il était plutôt relecteur de Diderot (les Dames du Bois de Boulogne est inspiré de Jacques le fataliste), Montaigne et Dostoïevski ; son Pickpocket, fondé sur l’aventure intérieure d’un voleur dans son rapport avec ses mains, doit quelque chose d’informulé à Crime et châtiment, pour ne rien dire d’Une Femme douce ; il l’a adaptée d’autant plus librement de Krotkaja/ La Douce que cette nouvelle étant à ses yeux bâclée et emphatique, « j’ai pu m’en servir au lieu de la servir ». Pourquoi Bernanos ? Parce que son art était celui d’un peintre, dépourvu d’analyse et de psychologie. Bresson n’était pas spécialement bernanosien et ne se sentait guère de points communs avec lui ; ils étaient également catholiques mais même la nature de leur foi les distinguait l’un de l’autre. La sienne récusait un clergé imprégné de matérialisme, des messes qui détournent de l’adoration de Dieu par des cantiques imbéciles et la volonté de l’Eglise de se débarrasser de l’art, du grégorien, de la musique religieuse dans le fol espoir de mieux toucher les masses (Bresson disait cela en 1971 : que dirait-il aujourd’hui…).

Au passage,  il balaie les lieux communs qui encombrent la compréhension de ses films. La diction de ses comédiens n’est pas blanche : elle est juste. Son hostilité aux comédiens professionnels est une légende ; simplement, les meilleurs viennent du théâtre et le cinéma exige un autre langage qu’il trouve plus naturellement chez des amateurs qu’il appelle « des modèles » – et deux d’entre eux, Anne Wiazemsky et Dominique Sanda, en feront leur métier ; quand tant d’autres les veulent nature, lui les veut juste naturels. Quant à son jansénisme, il est purement formel, dans le culte du dépouillement, même si le « Tout est grâce », dernier mots du jeune curé d’Ambricourt, résonnera longtemps. « Il y a dans le cinéma un préjugé contre la simplicité. Chaque fois que l’on rompt avec ce préjugé, l’effet est bouleversant » dit-il en confiant son admiration pour un film remarquable par l’intensité obtenue avec une grande économie de moyens : Brief Encounter/ Brève rencontre (1945) de David Lean et Noel Coward (inoubliable, ce quai de gare où se retrouvent les amants adultérins déchirés par la conscience de leur faute…). Il mettait à distance, pour ne pas dire qu’il abhorrait, tout ce qui pouvait, de près ou de loin, relever du décoratif, de la belle image; d’où sa défiance vis à vis de la couleur car elle distrait de l’essentiel. Il rejetait tout cela en bloc sous un néologisme de son cru légèrement dédaigneux : « cartepostalisme ». Il n’avançait pas avec des idées ; l’action ni l’événement n’étaient son souci ; pas davantage le mouvement souvent confondu avec l’agitation ; seuls comptaient les sentiments et les sensations.

Robert Bresson persistait à croire en l’homme même si son époque le désespérait : une société fondée sur l’argent, des rues livrées au fracas… Les producteurs aussi le désespéraient. Pourtant, il n’était pas cinéaste à dépasser les budgets et les plans de tournage. Une fois à peine, pour Au hasard, Balthazar, son chef d’oeuvre ; et encore, c’était à cause des caprices de l’âne qui n’était pas dressé. Il est mort sans avoir mis en ordre son grand projet : La Genèse, de la création du monde à la Tour de Babel., mais en toute simplicité.

(« Robert Bresson en tournage » ; « Florence Delay dans Procès de Jeanne d’Arc » ; « Au hasard Balthazar »; photos D.R.)

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commentaires

525 Réponses pour Robert Bresson, metteur en ordre

cneff dit: à

Une question :
Dans la dernière Zeit (48/29. Mai 2013) Alice Bota « Weil es um Liebe ging » a publié une très belle critique sur le livre de Marek Edelman « die Liebe im Ghetto » (Edelman/Paula Sawicka). D’après cette critique la traduction allemande n’est pas très réussi « … Liebe im Ghetto. Jetzt ist es in einer leider wenig geglückten deutschen Übersetzung erschienen ». Ma question est-ce que le titre „La vie malgré le ghetto » de Marek Edelman (Diana Levi) est la traduction française du livre de Edelman ? Est-ce que la traduction depuis le polonais est mieux réussie dans la version française que celle de la traduction allemande. Merci en avance pour les réponses !

Magnus Pym dit: à

Passou, c’est pécher que de pêcher au hasard les accents du péché. Les Anges de l’Académie vous refusent l’absolution…

christiane dit: à

Ce très beau billet me fait penser à Truffaut concernant la direction d’acteurs (Propos recueillis par P. Ajame, le 19 février 1968 pour le n° 19 du »Nouvel Adam »). Il lui avait demandé quelle différence il faisait entre « travail avec les acteurs » et « direction d’acteurs ». Truffaut répondit :
« C’est une expression inventée et propagée par les « Cahiers du Cinéma », il y a dix ans. Il y a direction d’acteurs lorsqu’il y a « transformation » d’acteurs, par exemple ce que fait Jean-Louis Barrault dans « Le testament du docteur Cordelier », de Renoir, c’est-à-dire quand on change jusqu’à la démarche de quelqu’un ou quand on lui fait danser son rôle au lieu de le jouer. En ce qui me concerne, je considère que je n’ai « jamais » dirigé un acteur ; je l’ai simplement aiguillé vers les choses que j’aime, c’est-à-dire que je l’ai empêché d’avoir l’air content de lui, je l’ai empêché de paraître trop malin ou empathique ou ce que je crois être à son désavantage, bref, je l’ai maintenu dans des rails qui sont les miens mais qui n’étaient pas forcément indiqués sur le script. Voilà, c’est ce que j’ai fait avec Jean-Pierre Léaud, avec Aznavour, Marie Dubois, Françoise Dorléac, Jeanne Moreau… »
Et quand on lui demande s’il est resté fidèle au même genre d’acteurs, il répond :
« Pas pour les femmes. Mais pour les hommes, il y a un point commun qui est la fragilité ; je ne peux pas tourner avec quelqu’un qui ait l’air sûr de lui, qui serait arrogant ou bien qui serait une brute, une force de la nature. »

La mauvaise langue dit: à

« tu sais comment finissent les civilisations ? …
C’est quand tout devient con en accéléré…
Croissance ? Croissance de quoi ? » (Bresson)

On y est !

Clopine Trouillefou dit: à

« à cause de l’âne, qui n’était pas dressé »… Ah mais, c’est que justement, Pierre Assouline, les ânes ne se dressent pas : ils s’éduquent, et leur soi-disant « bêtise » n’est que le signe de leur prudente intelligence, jointe à la résignation et à la douceur, leurs deux autres qualités essentielles. Je n’ai pas vu « au hasard, Balthazar », mais quelqu’un qui filme les ânes ne peut être foncièrement mauvais. (et ce n’est pas un hasard non plus si jésus est entré dans Jérusalem à califourchon sur une ânesse suitée !)

Jacques Barozzi dit: à

« Mes journées passées sur le tournage d’Au hasard Balthazar comptent, encore aujourd’hui, parmi les plus heureuses de ma vie. Tout de suite je m’y suis sentie à ma place, chez moi, avec le sentiment exaltant d’avoir rencontré ma vraie famille, celle qui me permettait enfin de m’épanouir, de devenir l’être rare que Robert Bresson croyait avoir discerné en moi. J’étais la plupart du temps sagement assis à ses côtes, passionnée par sa façon de diriger ses interprètes et ses techniciens. Il semblait savoir toujours ce qu’il voulait et toujours il l’obtenait. Parfois, c’était au bout de plusieurs heures et malgré l’exaspération ou le désarroi de certains. Mais il n’abandonnait jamais. J’admirais son autorité, la précision avec laquelle il s’exprimait et cette élégance qui le faisait ressembler à un « chevalier du Moyen Âge », comme me le dirait quarante ans après Jany Holt*. Au travail, il était beau Robert Bresson, très beau. Il maintenait en permanence une distance polie avec les autres, tous les autres. Avec moi, il était affectueux, attentif, patient, toujours disponible. Et c’est ainsi qu’il me fit en douceur glisser du rôle d’observatrice à celui d’interprète. Quelques plans anodins et muets d’abord : de brefs passages, des entrées et des sorties de champ. Puis des amorces de scènes. Les séquences de jeu importantes étaient prévues pour plus tard, à mi-parcours du film. Hasard du plan de travail ? Tactique finement élaborée ? Je ne me posais jamais ce genre de question. Il m’indiquait quelque chose, un geste, un regard, une intonation et je m’appliquais à faire ce qu’il demandait, toujours avec plaisir, toujours avec facilité. Lui obéir allait de soi puisque lui seul savait. Cela me donnait un sentiment de totale sécurité et me rendait encore plus souple. Je me suis mise à aimer profondément, à aimer d’amour, le quotidien d’une vie de tournage, cet instant entre le « Moteur ! » et le « Coupez ! » quand toutes les respirations sont suspendues et que seuls comptent des gestes à faire, des mots à dire. J’aimais cette tension, le rassemblement de tous les membres de l’équipe pendant une poignée de secondes, parfois plus ; le relâchement ensuite, l’effervescence, et à nouveau cette extraordinaire mobilisation de tous. J’aimais autant être devant la caméra que derrière où j’apprenais, petit à petit et grâce à la gentillesse de chacun, comment se fabrique un film. On s’était vite habitué à ma présence et à ma curiosité ; on m’avait adoptée. » Anne Wiazemsky
Jeune fille
Editions Gallimard, 2007

* L’héroïne des Anges du péché, le premier film de Robert Bresson, tourné en 1943.

La mauvaise langue dit: à

Ce que j’aime surtout chez Bresson, c’est sa fascination pour le réel. On a vraiment l’impression de voir le réel tel qu’il est dans ses films. C’est très rare comme impression au cinéma. Je me souviens de cet effet de la surprise qu’il m’a procuré en voyant son adaptation de Lancelot. On a en raccourci toute la tragédie de la Mort le rois Artu avec un effet de réel à couper le souffle.

On trouve une esthétique semblable en littérature chez un écrivain très rare aussi, Henri Thomas, qui écrit des récit fait à la fois d’une incroyable impression de réel et d’un profond mystère du monde. Mais il est peu lu, peu republié, peu étudié à l’université ou par la critique en général. L’autre jour, j’ai essayé de voir ce qu’ils avaient de lui à la Fnac Saint-Lazare. Il n’avait rien.

Le Promontoire, que j’ai terminé récemment contient cette parenthèse sur la conversation à laquelle m’a fait penser Passou dans son billet et qui, en la lisant, m’a fait penser à ce que Passou en disait voilà quelques années :

« je crois qu’il était de ces hommes qui aiment la conversation et s’y sentent revivre, parce qu’elle les distrait d’eux-mêmes, les jetant dans l’imprévu de tout ce qui n’est pas eux, où ils redeviennent des hommes amusés de vivre, libres comme si rien n’était de leur préoccupation profonde. De celle-ci, ils ne diront rien ; peut-être l’oublient-ils vraiment en riant ; elle est leur vérité, et qui peut les en détourner, sinon la joie de l’imaginaire, le plaisir d’être dans un monde où chacun vit comme s’il racontait avec ou sans paroles une histoire passionnante et drôle : son existence. » (H. Thomas)

La mauvaise langue dit: à

J’ai dû voir de Bresson :
-Son Lancelot;
-Les dames du bois de Boulogne
-Journal d’un curé de campagne
-Un condamné à mort s’est échappé
-Pickpocket
-Au hasard Balthazar
-Mouchette que j’ai en DVD aussi;

Et j’aimerais voir les autres !

La mauvaise langue dit: à

La problématique relevée par Bresson de la fausseté de l’art et du réel est posée également presque en terme bressonien par Henri Thomas dans le Promontoire, qui n’est pas une œuvre facile à lire, parce que tout semble couler de source sans qu’on comprenne bien d’emblée de quoi il est question tout au long du récit souvent caractérisé par ce qu’un spectateur de Bresson appelle sa « frustration ». On éprouve quelque chose de semblable en lisant H. Thomas. Et ce n’est que peu à peu qu’à travers la platitude apparente des faits rapportés, c’est le réel dans son impénétrable mystère qui est en quelque sorte révélé comme on parlerait d’une révélation d’ordre religieuse mais ici totalement immanente.

H. Thomas c’est en quelque sorte ce qu’aurait pu devenir Le Clézio, le Le Clézio de l’Extase matérielle, si Le Clézio avait été un génie de la littérature… Mais le génie inconnu, c’est H. Thomas, et pas Le Clézio, qui n’est qu’un faiseur, que représente d’ailleurs dans le récit du Promontoire un certain Gilbert Delorme, écrivain de profession… et un autre qui est simplement évoqué (marque évidente d’un profond mépris aux yeux de H. Thomas) : « …les romans de Gilbert Delorme sont différents de ceux de M. Bob-Rillet ou de Michel Néon, etc. » C’est très drôle, et H. Thomas avait beaucoup de flaire, parce que ce récit date de 1961 !

Evidemment, H. Thomas, à côté de Robbe-Grillet, c’est de la très haute voltige. Mais ce qui est très fort, et la marque authentique du génie littéraire, c’est que ça n’a l’air de rien comme ça.

La mauvaise langue dit: à

En tout cas, écouter Bresson parler du cinématographe, c’est une véritable bouffée d’air frais qui rentre, ce qu’il dit est tellement profond, tellement vrai, et on sent, quand on a vu ses films, combien il est dans la vérité de l’art du cinématotographe !

C’est vrai qu’en voyant ses films, on sent la présence de Dieu. C’est particulièrement sensible dans Au hasard Balthaazar. On peut appeler ça Dieu ou le Réel, c’est pareil, c’est ce qu’il appelle « la profondeur ». Quelque chose de sacré qui nous envahit, qui vient nous habiter, et dans ce film-là, je trouve, avec une infinie délicatesse, pour nous dire la tragédie épouvantable du monde.

John Brown dit: à

« Bresson qui, comme d’autres artistes, avait compris cette chose fondamentale : si vous voulez que les gens fassent ce que vous attendez d’eux, laissez les faire ce qu’ils veulent. »

Sage attitude. Le « matériau » de la « direction » d’acteurs, c’est de l’humain, et l’humain ne se laisse pas aisément modeler de l’extérieur. Au cinéma comme au théâtre, si c’est le metteur en scène, en définitive, qui dispose (bien plus encore au cinéma qu’au théâtre, grâce au montage), c’est toujours l’acteur qui propose. Et, sans les propositions des acteurs, le metteur en scène ne peut pas grand’chose.

La mauvaise langue dit: à

Mais non, mon brave JB, t’as rien compris au film.

JB c’est le LeClézio des Erdéliens. Rien dans le ciboulot, tout dans le froc.

John Brown dit: à

« d’où sa défiance vis à vis de la couleur car elle distrait de l’essentiel »

Et pourtant, quelle magistrale utilisation de la couleur dans « Lancelot du lac », peut-être son film le plus « noir » ! Il y utilise la couleur comme le ferait un peintre, sans se laisser dominer par les couleurs « naturelles », celles qu’enregistre, bêtement, la caméra.

La mauvaise langue dit: à

Ah, mais c’est qu’y devient intelligent là dou dou dis donc le JB ! sur la couleur. Une réaction brutale du ciboulot contre le calcife. Attention au retour de manivelle !

La mauvaise langue dit: à

Ah, pas de bol, le JB. La caméra, chez Bresson, est tout sauf bête ! Retour à la case départ, mon petit JB. Tout est à reprendre.

La mauvaise langue dit: à

Oui, enfin, Passou, je pense que c’est plus compliqué que ça au sujet de la relation de Bresson avec les acteurs. Certains de ses « modèles » sont ressortis de ses films dans un état de violence contenu contre Bresson qui donne une vague idée de la domination mentale, psychique que Bresson pouvait exercer à leur égard, sans effet de manche, sans rien de spectaculaire, mais ça semble être, à les entendre, quelque chose de terrible, d’effrayant même parfois. Il devait y avoir parfois quelque chose de tyrannique chez Bresson vis-à-vis de certains « acteurs » ou « modèles », d’où les autres avaient manifestement du mal à revenir à un état normal. Ça ne devait pas être évident tous les jours de travailler avec lui.

La mauvaise langue dit: à

Clément Rosset a écrit un article intéressant sur Bresson dans Matière d’art, Fata Morgana, 2010. Il écrit notamment, quelque chose qui complète ce que dit Deleuze de l’espace bressonien, cet « espace déconnecté » car s’il est « déconnecté », c’est parce qu’il est connecté avec autre chose qu’essaie de cerner Clément Rosset dans cet article :

« R. Bresson excelle (…) à suggérer un ensemble par un détail, à réussir à rendre expressif un lieu particulièrement anodin et quelconque. (…) on peut dire que ce sont les lieux qui parlent et retiennent l’attention. Lieux captés les uns après les autres par une caméra le plus souvent immobile et silencieuse qui réussit cependant à éveiller leur « génie » (…) suggérant à merveille l’ensemble qu’il ne montre pas par un arrêt sur le détail qu’il montre.
« Comment interpréter cette maîtrise du détail et cet art du lieu, ou plutôt résumer l’impression qu’ils produisent sur le spectateur ?  »

Clément Rosset rapproche habilement l’usage que Bresson fait du lieu de la formule de Mallarmé : « rien n’aura eu lieu que le lieu ». « Ce plaisir insistant que prend Bresson à montrer un lieu avant et après usage est assez révélateur de l’importance du premier et de l’insignifiance du second aux yeux du cinéaste. »

Je crois, pour ma part, que cette insignifiance est au service d’une métaphysique : il s’agit de nous faire sentir l’insignifiance de l’homme face à l’éternité du monde en somme qui le dépasse. N’est-ce pas un tel sentiment qu’on peut éprouver quand on revient sur des lieux d’enfance où on n’y retrouve plus rien sinon le néant de sa propre existence ? Je crois que c’est ça que veut produire ce rapport si étrange de Bresson à l’espace.

Diagonal dit: à

Ah ! « L’argent » de Robert Bresson ! Ca, c’était du cinéma, vouiche !

…Qu' »Abdelatif Kéchiche ne dirige pas vraiment ses acteurs, donne l’impression de les abandonner à leur improvisation »,… il ne faut pas trop croire à ces ragots ramassés dans les journaux, Passoul, ça ne correspond à aucune réalité ! C’est bien à cause de tout le contraire justement qu’il nous rafle une Palme bien méritée.

Une autre qui nous rafle la mise bien méritée (8000 euros), c’est charmante Marcela…
Il faudrait que la RDL revienne sur la plus grosse bévue qu’elle aura commise cette année, en négligeant Belle et Bête par pur conformisme, en se pinçant le nez sur le style alors qu’elle n’a même pas lu le bouquin… Enfin, heureusement qu’il reste encore des écotiers ayant du nez, ce qui manque hélas assez curellement ici depuis que la RDL se laisse empoisonner les phéronomes chez le restaurateur Drouant…
(BibliObs) « On se souvient en effet du déluge d’articles hostiles qui ont dénoncé la bassesse du livre et la violence faite à DSK. Aujourd’hui, on trouve dans le jury de la Coupole des représentants d’à peu près tous les titres de presse, de «Télérama» à «Libération» en passant par «Lire», «Elle», «le Parisien», «Paris-Match» ou «Marianne». Le jury du Prix de la Coupole est composé de douze journalistes issus de l’ensemble de la presse, (à l’exception de la RDL): François Armanet (président), Bayon, Sylvain Bourmeau, François Busnel, Clara Dupont-Monod, Guillaume Durand, Alix Girod de L’Ain, Marc Lambron, Aude Lancelin, Gilles Martin-Chauffier, Fabienne Pascaud, Bertrand de Saint-Vincent (secrétaire général) et Pierre Vavasseur.

Diago2 dit: à

écotier, ça apporte son écot et ça fait du foin comme un échotier.

bouguereau dit: à

Bresson, une autre époque ? non, un autre Âge

ça en donne le vertige, et si l’on prisait le métier on se défiait comme de la peste du professionnalisme..un calibre a dit « deviens un professionnel et tu es un homme mort », il n’y pas moins de talent mais notre époque a inversé la proposition, vers les jeunes en particulier

La mauvaise langue dit: à

Il y a un écrivain qui a cet art bressonien avant la lettre à merveille, c’est l’écrivain autrichien Adalbert Stifter. C’est particulièrement sensible dans la nouvelle traduite par Georges-Arthur Goldschmidt, L’homme sans postérité, au titre un peu faux, qui fait plus penser à Imre Kertesz qu’au véritable titre en allemand qui se réfère à un jeune homme encore puceau et qui ne désire pas forcément se marier, ce qu’on appelle en allemand ein Hagestolz, un personnage comme le serait Hippolyte mais sans tout l’appareil tragique de Racine, et de plus la nouvelle se termine bien contrairement à la tragédie de Racine. Mais Stifter a cet art des lieux, des portes, des couloirs exactement comme on trouve chez Bresson, avec une minutie presque maniaque comme chez Bresson. Je me demande si cet écrivain et son esthétique si singulière et si passionnante, n’aurait pas joué un rôle dans la sensibilité de Bresson et son esthétique.

bouguereau dit: à

les arts jeunes montre de la liberté qui rend jaloux, le cinéma a maintenant tellement de filoche

La mauvaise langue dit: à

Prospère Iacub la boum ! Bofffffff!

La mauvaise langue dit: à

Moi, je crois plutôt, le Boug, qu’on est loin d’avoir explorer les mystères de l’art cinématographe pour parler comme Bresson. Bresson, il donne envie de faire, d’aller expérimenter cet art. C’est le signe de tous les génies de l’art, qui donnent envie.

bouguereau dit: à

on ne change pas pasqu’on a « fini d’explorer » on change pasque les techniques, la commande, et les modes de production changent dracul, pasque les temps et les gouts changent, on épuise jamais rien

brigisond dit: à

Encore un catho intégriste, fafou messe en latin, ça va exciter les abdelbloomnatogismond!

La mauvaise langue dit: à

On pourrait presque mettre en exergue à l’œuvre de Bresson ce proverbe espagnol qu’aime à citer Clément Rosset :

Un loquito del hospicio
Me dijo en una occasion :
No son todos los que estan
Ni estan todos los que son.

Un demi-fou de l’asile
M’a dit un jour :
Ceux qui sont ici ne sont pas tous fous
Et ceux qui sont fous ne sont pas tous ici.

La mauvaise langue dit: à

Si le boug devient prophète en son pays, alors là tout est permis !

bouguereau dit: à

si faire le prophète c’est déclarer qu’on est sourd et aveugle..

La mauvaise langue dit: à

Quand Bresson parle de la nature, il fait immanquablement penser à la fameuse lettre de Flaubert sur l’art de la nature et la nature de l’art : faire sentir une nature. C’est ça le but de l’art. Et c’est ça qui est sacré ou le sacré.

La mauvaise langue dit: à

C’est le prophétisme à al Bouguereau bien entendu. C’est un peu spécial, évidemment…

D. dit: à

Cette nuit j’ai fait un songe dans lequel régnait une grande peur sur la France et le monde. Une menace extraterrestre qui faisait que les hommes devenaient enfin solidaires et prenaient avec amertume conscience de leur bêtise. Mais c’était trop tard.

bouguereau dit: à

Encore un catho intégriste

.. »le moyen age en france s’est arrété en 1960″

bouguereau dit: à

Mais c’était trop tard

..on ne laisse même plus de suspens au pire..

bouguereau dit: à

à l’arrivée du..
est ce que tu comprends dédé que tu ne peux pas rebondir..condamné a rester dans les années 50 comme un vinyl rayé..c’est encore plus affreux pour toi, et tu crois que ça nous console?

brigisond dit: à

Et dire que les curés progressistes nous emmenaient voir toute l’œuvre cinématographique de Robert Bresson dans les années 70!

La mauvaise langue dit: à

Clément Rosset a consacré un autre article à René Clair. À certains égards, on pourrait presque dire que l’esthétique de René Clair est l’exacte opposée de celle de Bresson. Clément Rosset écrit notamment, qui le donne à penser : « On est ici aux antipodes de l’art du contre-jour et du clair-obscur, tel que l’affectionnait à la même époque l’expressionnisme allemand. Tout est ici rendu lisse, poli, sans relief ni aspérités, par un éclairage puissant et homogène. Et cette lumière égale qui se répand sur le réel vaut à celui-ci un caractère onirique : on a l’impression, tout comme dans le rêve, de glisser sans effort d’un plan à un autre, d’une pièce à une autre, d’un personnage à un autre, pour cette simple raison que tous sont pris dans le même registred e lumière. »

Tout au contraire, l’espace bressonien est hétérogène, et discontinu. Bresson choisit un punctum dans l’espace comme dirait Barthes qui focalise l’émotion à construire et qui révèle les dessous des cartes de l’intrigue.

des journées entières dans les arbres dit: à

Justement Diagonal, je pensais à un truc du genre:
Pour les romans français,
une fois gerbés ceux écrits par des anciens étudiants en littérature, fac de lettres, psycho, socio – qui ont fait leurs études pour devenir écrivain(e)-, par des professeurs de français, par des professeurs de littérature,enfin tous ceux qui ont des « dettes à payer », débiteurs par « plagiat » vis à vis de d’à peu près tout ce que compte la littérature qui les a précédé(e)s,
ou écrits par ceux – faisant éventuellement ( souvent) partie de l’ensemble ci-avant- qui ont une autofiction à coucher par écrit comme d’autres vont chez le psy, que reste-t-il dont on pourrait rendre lecture sur la RDL ?
M. Iacub ?

Vous n’auriez pas un bon polar, plutôt ?

La mauvaise langue dit: à

On voit bien ce que Godard doit aux uns et aux autres. Il y a du Bresson dans Le Mépris, notamment dans des plans avec BB et Picoli dans l’appartement. Il y a aussi du René Clair dans la fluidité des plans dans Le Mépris grâce au procédé typique de Godard de raccord dans le mouvement qui est une sorte de réinterprétation de la technique de René Clair qui fait glisser la caméra d’une pièce à l’autre, d’un personnage à l’autre. Fritz Lang n’est là que comme contre-point en somme tout en lui rendant un hommage sincère. Les plans où on voit Fritz Lang en travelling arrière sont absolument splendides je trouve.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…la vie,…privée et publique,…sont en danger réel pour tous,…c’est mon avis,…

…tout les pays des la mondialisation,…sont dans des priorités de domination absurde des peuples,…

…avec des feux d’artifices édulcorés de Freud et sa suite d’intendants d’inquisition à avilir la vie,…une domination sado-maso aveugle contraire aux aspirations des peuples,…

…il y a rupture, entre le peuple gérer par lui-même et auto-suffisant,…et les manipulations du pouvoir et du système judiciaire pour continuer à subsister en  » héritiers  » aux crochets des citoyens, par les rouages institutionnels à l’état,…

…créer quelques frictions savamment  » orchestrer « ,( les gay’s, les délocalisations, les syndicats, )…pour en donner du suivi exemplaire dans la continuité protectrice et des stratifications sociales non négociables,…

…autrement dit,…une Europe tronquée de ses peuples aux pouvoirs,…par une élite  » magouillarde de lobbying’s « ,…à s’autoriser de commander et menacer, les représentants des Europes- libres du continent,…

…comme si les pays-européens sont des  » Tibet’s « ,…en liberté provisoire pour la Chine-Europe-Arabes du futur,…

…il faut en devenir,…plus dur et intelligents même à la Talleyrand et ses chaussettes remplies de merde, pour réussir son indépendance perpétuelle des états libres d’Europe,…

…la comparaison,…les états libres de l’Italie,…avant l’unité par les bandits de Savoie, Cavour, Garibaldi, Napoléon III,…

…assurez-votre avenir,…garder toutes vos indépendances,…et devenez plus Suisse que les Suisses,…encore un effort,…sans Bismarck,…de mes deux,…etc,…Ah,…Ah,…

La mauvaise langue dit: à

L’autre jour j’ai revu Max et les ferrailleurs avec la grande Schneider et Piccoli. J’ai été finalement très déçu. C’est surjoué. Pas trop Romi, mais Piccoli qui n’est pas trop au meilleur de son jeu, mal dirigé. Et c’est le scénario aussi qui ne tient plus la route. C’est un film qui a mal vieilli. Alors que les films de Bresson donnent l’impression d’être éternels. Au hasard Balthazar n’a pas pris une ride. C’est incroyable.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…un autre moyen de faire de la fraude fiscal,…
…pondre soit-même des oeuvres d’art et les racheter à N.Y.,..avec un ami,…pour monter les enchères juste à la somme pour votre évasion fiscale,…
…simple manipulation de psychologie du lien social des subterfuges,…les variantes à votre imagination des voies impénétrables du Seigneur à deux balles,…
…etc,…Ah,…Ah,…envoyez,…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…dans l’os, la culture chloroformer et amidonner pour tremper son biscuit à la naphtaline,…etc,…

abdelkader dit: à

La mauvaise langue dit: 30 mai 2013 à 23 h 15 min
On pourrait aussi dire ca du lycée ou vous sévissez, heu…travaillez, j’veux dire…enfin, si on peut appeler ca travailler…

Bing dit: à

LML, le prof au litron.

abdelkader dit: à

Faiza Guenn décrivait dans ‘Kif Kif Demain’, un prof dans un lycée de la zone, comme un qui transpirait grave et sentait l’ail et le gros vin rouge de chez Leader Price…

ludi dit: à

Je lis rapidement Robert Bresson, moyen-age, nouveau moyen-age avec un raccord sur le présent cinématographique _ peut-on extrapoler que ceci nous donne un reflet fidèle de l’harmonie qui préside à notre beau pays fraîchement rose-bonbon? En haut lieu on refuse un regard attentif à Soulages, pourtant il n’a pas peint qu’en noir lumineux alors l’oeuvre de Robert Bresson illuminerait-elle encore nos cerveaux en faillite? Ce ne serait pas plutôt rien sur Robert avec cette belle scène réunissant Piccoli et tant d’autres par un soir poétiquement pluvieux?

Chalais d'aisance dit: à

Le meilleur Bresson, sans doute « Autant en emporte le vent ».

ludi dit: à

6h14/ mélange confusionnel?

Pole Emploi.... dit: à

Plus vite ! … Allons ! Allons ! Bresson ….

Bloom dit: à

Bresson qui, comme d’autres artistes, avait compris cette chose fondamentale : si vous voulez que les gens fassent ce que vous attendez d’eux, laissez les faire ce qu’ils veulent.

—–

Sans doute vrai pour le domaine artistique, je l’ai personnellement constaté lors de collaborations musicales, en danse et dans la mode; en revanche, dans le milieu des industries culturelles, où l’on aimerait que cela fût aussi le cas, il semblerait que ça soit un peu plus compliqué…

Et pourtant, ils tournent ! dit: à

« cette chose fondamentale : si vous voulez que les gens fassent ce que vous attendez d’eux, laissez les faire ce qu’ils veulent. »

En quoi est-ce fondamental ? Il me semble que cette généralité est critiquable car abusive.

alias dit: à

Bloom dit: 31 mai 2013 à 7 h 39 min
je ne vois pas ien votre distinction entre domaine artistique et industrie culturelle pouvez-vous être plus précis ?

Au hasard B. dit: à

1326 chômeurs en plus chaque jours et Bloom leur dit : »laissez les faire ce qu’ils veulent. »
Obscène!

Jacques Barozzi dit: à

Dans cette conférence de presse Bresson dénonce les cinéastes qui se contentent généralement de photographier des acteurs jouant la comédie. Tandis que lui cherche une écriture proprement cinématographique.
Jacques Tati contre Eric Rohmer ?

Jacques Barozzi dit: à

ML, parmi les films de Bresson que vous n’avez pas vus, je vous recommande, à voir avec vos élèves, « Le Diable probablement » (1977).
Ce film m’avait inspiré mon premier article, publié dans Télérama, sous le titre « Même l’amour ne suffit plus à la génération du vide » (celle d’après la Shoah ?)…

Infoblog dit: à

Attention Abdel, il ne faut pas confondre Robert Bresson et Luc Besson, l’un est un cinéaste pour adultes, l’autre est un cinéaste pour enfants, bien que les deux curieusement aient réalisé un film sur Jeanne d’Arc.

Vous, Abdel, c’est le film de Besson avec Milla Jovovich que vous avez vu. Ne faites pas semblant.

renato dit: à

Moi, j’attends ‘Behind the Candelabra’ et ‘The Bling Ring’, pour le reste il n’y a pas de quoi se faire du souci. Pour le reste je m’en fous car « La sociologie ou le vide » a dit dans un poète allemand à propos des possibilités d’action qui étaient données aux artistes après WW2. La sociologie avec ses petits emmerdes descriptifs (‘la marquise sort à cinq heures’, et toutes ces choses insignifiantes) ; ou le vide, cet espace illusoire où seulement ceux qui n’ont aucune illusion peuvent vivre.

renato dit: à

Oups ! a dit dans un poète > a dit dans un ROMAN UN poète

ias dit: à

album sans lequel il n’y aurait pas eu de film
n’est-ce pas plutôt CE film ?
Il est difficile de s’imaginer que Kechiche n’aurait pas trouvé une inspiration lui permettant de créer une oeuvre

ias dit: à

il est difficile d’imaginer( le s’ est inutile)

renato dit: à

Certes que si l’on « met en film » une BD le gros du travail est déjà fait…

hamlet dit: à

« Une autre qui nous rafle la mise bien méritée (8000 euros), c’est charmante Marcela…
Il faudrait que la RDL revienne sur la plus grosse bévue qu’elle aura commise cette année »

bien vu Diagonale ! le Grand Prix de la Coupole sait reconnaitre les grands esprits, d’ailleurs Iacub a remporté la finale de très peu face aux poèmes de welbec !

ah si welbec l’avait emporté ! ah la beauté de ses poèmes ! ah quel dommage! notre Mallarmé d’aujourd’hui, notre Arthur Rimbaud, Baudelaire et Apollinaire réunis sous la même plume : ce n’est pas du sang qui coule dans les veines de welbec c’est de la pure poésie, hélas il ne lui a manqué qu’une petite voix pour l’emporter devant la sulfureuse Marcella, c’est le point commun entre Marcella et welbec : le sulfureux.

Diagonale, il ne faut pas être méchant avec Mr Assouline, c’est qu’il se fait vieux le pauvre, du coup cela diminue ses capacités de jugements, alors que dans le jury de la Coupole leur jeunesse d’esprit les rend gaillards : Armanet, Bayon, Bourmeau, Busnel, Dupont-Monod, Lambron : rien que la vue de ces noms font frémir, ils sont l’élite de la critique littéraire, la fine fleur de l’esprit critique ! Bourmeau a lui tout seul est un symbole de l’esprit critique, il a dû relire 20 fois les poèmes de welbec, et même au bout de 20 fois je ne suis pas sûr qu’il a tout compris de leur profondeur métaphysique.

Jacques Barozzi dit: à

« le vide, cet espace illusoire où seulement ceux qui n’ont aucune illusion peuvent vivre. »

Quel diable, ce renato (ou le renato, c’est du pareil au même ias).

hamlet dit: à

désolé j’ai dû oublier Fabienne Pascaud de Télérama.
Télérama n’est plus ce qu’il était autrefois.

Jacques Barozzi dit: à

« Il faudrait que la RDL revienne sur la plus grosse bévue qu’elle aura commise cette année »

Inexact, Diagonale, ueda est monté plusieurs fois au creneau, sous les quolibets de ses petits camarades, pour défendre vaillemment la Belle et la bête !

Jacques Barozzi dit: à

(mais Daaphnée lui a mis rapidement le marché en main : « ce sera Marcella ou moi ! »)

hamlet dit: à

« Jacques Barozzi dit: 31 mai 2013 à 10 h 22 min
« Il faudrait que la RDL revienne sur la plus grosse bévue qu’elle aura commise cette année »
Inexact, Diagonale, ueda est monté plusieurs fois au creneau, sous les quolibets de ses petits camarades, pour défendre vaillemment la Belle et la bête ! »

doublement inexact : la RDL a défendu les 2 finalistes du prix de la couple : ueda a défendu Marcella et Paul Edel a défendu les poèmes de welbec !!!

ias dit: à

n’étant pas cinéphile, et un acteur -figurant pour Bresson aussi- hyperbranché technique-qui me donna à lire sa thèse, et passait son temps à chercer du peuple pour son séminaire n’a pas modifié ma distance depuis avec ce goût du one **** show

En 2113...... dit: à

Marcela Iacub, dans ce futur proche, sera considérée comme la Princesse de Glèbe de notre époque.

ias dit: à

pardon, je voulais dire bons bazars, melchiores

u. dit: à

Merci les gars pour vos lassos et gobelets, lazzis et quolibets.

OneNote dit: à

Abdelatif Kéchiche ne dirige pas vraiment ses acteurs, donne l’impression de les abandonner à leur improvisation

C’est donc pour ça qu’ils jouent si mal ! Je me demandais aussi. Je comprends tout maintenant.

De la douceur mariale de Florence Delay à la vulgarité inouïe de Sarah Forestier, il y a un monde effectivement, un monde qui s’appelle la grâce, et cela ne s’acquiert pas.

Moi, Renato, j’attends de voir le Michael Kohlhaas d’Arnaud des Pallières, d’après le roman d’Heinrich von Kleist. C’est probablement aussi raté que le film de Kechiche (d’après les critiques), mais plus intelligent et ambitieux.

Il paraît que la photo est somptueuse (c’est tourné dans les Cévennes), et puis il y a Mads Mikkelsen, Bruno Ganz, Denis Lavant, de vrais acteurs, pas des bouffons ni des amateurs…

John Brown dit: à

« En tout cas, écouter Bresson parler du cinématographe, c’est une véritable bouffée d’air frais qui rentre, ce qu’il dit est tellement profond, tellement vrai, et on sent, quand on a vu ses films, combien il est dans la vérité de l’art du cinématotographe ! » (rédigé par LML)

Ce style de bon élève zélé, de larbin lèche-bottes, de pion de collège soucieux de plaire au Recteur, est vraiment inimitable. Ah ! ma chère ! ah! comme c’est délicat! subtil ! sublime ! Grotesque trissotin tortillant du fion.

u. dit: à

« de vrais acteurs, pas des bouffons ni des amateurs… » (OneNote)

J’ai un pote de Tlemcen qui n’a jamais perdu son accent, et dit: « c’est des bouffants ».
Ce qui est parfait, ampleur de futal et boursouflure.

Jacques Barozzi dit: à

Si vous voulez vous marrer un bon coup, OneNote, il parait qu’il faut aller voir les amours de Jean Cocteau et Raymond Radiguet, cinématographiées par Arielle Domsballe !

John Brown dit: à

 » et puis il y a Mads Mikkelsen, Bruno Ganz, Denis Lavant, de vrais acteurs, pas des bouffons ni des amateurs… » (rédigé par OneNote)

Eh, mais justement, où passe la frontière entre le « vrai acteur » et l’amateur ? La « douceur mariale » de Florence Delay est-elle la conquête d’une actrice professionnelle ou de l’actrice débutante qu’était Florence Delay à l’époque de sa découverte par Bresson ? C’est justement cette fraîcheur qu’il cherchait chez ses acteurs néophytes.

u. dit: à

« Ce style de bon élève zélé,  » (J. Bro)

Ce sont des moments où, lassé d’être atrabilaire, notre ami ML laisse enfin parler sa candeur d’enfant.

Et ce n’est jamais mal.
Passage en 4ème autorisé.

Observatoire des Pépères Pervers.... dit: à

Quel specimen, ce Jacques Barozzi !

Observatoire des Pépères Pervers.... dit: à

La fraicheur d’une actrice ? On la trouve dans les regards d’Angela vers son animal de compagnie « le bouffant volontaire »

OneNote dit: à

Bravo pour vos commentaires, Mauvaise Langue. Toujours aussi pertinents et à propos. C’est un plaisir de vous lire. Continuez, n’écoutez pas les jaloux.

Mère Denis.... dit: à

OneNote, ça c’est ben vrai !!!

Phil dit: à

Bresson, Dreyer, cinéastes pour époques désipodées.
Que vient faire Iacub dans cette constellation?

u. dit: à

« Bravo pour vos commentaires, Mauvaise Langue. Toujours aussi pertinents et à propos. »

Vous allez nous le gâter, OneNote.

Il arrive que sur ce visage renfrogné et têtu passe soudain un bon sourire.
C’est quand il se rappelle Pascal, ou Mandelshtam.

M. Purgon devient Alceste, un Alceste qui serait tout d’un coup désireux de quitter son désert. Pour chercher l’Homme. Hélas cet homme a toujours une majuscule, c’est l’incorporation momentanée d’une abstraction.

bouguereau dit: à

C’est justement cette fraîcheur qu’il cherchait chez ses acteurs néophytes

..on remarque l’amateur de deurty débutante et de casting ix filmé sur le divan du producteur..t’es un dégoutant jean marron épicétou

ias dit: à

Et ce n’est jamais mal.
Passage en 4ème autorisé.
est -ce donc vous le magnanime de ces lieux ?

savez-vous que certains s’intéressaient de près aux classes ,et aux années que les élèves et étudiants ne réussissaient pas ?
il est quand même spécieux de reprocher à quiconque , sur ce blog , d’autres aussi, d’être « scolaire », comme élève ou comme professeur-e? aussi spécieux que de lui reprocher son lieu de naissance !

Ecoutons Sollers, tout en haut de l'escabeau, à propos de Gatsby .... dit: à

…Scott Fitzgerald disait « Je ne possédais pas les deux trucs supérieurs, le grand magnétisme animal ou l’argent. Mais j’avais les deux trucs juste au-dessous, la beauté et l’intelligence. Aussi j’ai toujours eu la meilleure fille. » ….

Jacques Barozzi dit: à

« Pour chercher l’Homme »

Il ferait mieux de se chercher une bonne femme de ménage, u. !

DHH dit: à

Les anciens se souviennent peut-être de ce clin d’œil aux Anges du Peché dans le Dernier Metro.
Une jeune comédienne de la troupe rate souvent les répétitions ou arrive en retard à cause de ses essais avec Bresson, qui finit par la choisir pour incarner l’héroïne de son film alors en cours de préparation.
Cette comédienne dont les initiés comprennent que c’est le personnage réel de Janie Holt que Truffaut a inséré dans sa fiction , finit par annoncer à la troupe son départ pour cause d’engagement par Bresson
Peut-être par cette péripétie secondaire en marge de son film Truffaut exprime –t-il a l’adresse de ceux qui comprendront l’allusion les réserves que lui inspire l’attitude de Bresson dans les années 42/43.
En effet dans ce film qui nous montre un théâtre en butte aux tracasseries de l’occupant et que son patron juif n’a plus le droit de diriger, ce personnage lui permet de suggérer que l’auteur du film dont elle va être la vedette doit nécessairement, comme d’autres aussi peu scrupuleux, à la bienveillance des autorités allemandes de pouvoir réaliser son œuvre en toute tranquillité

bouguereau dit: à

il ne faut pas être méchant avec Mr Assouline, c’est qu’il se fait vieux le pauvre, du coup cela diminue ses capacités de jugements

enfant d’putin..c’est justement le moment de se lancer dans une carrière ix lassouline..avec un cax a webcam..le pov ils appellent ça..ça te réaugmente vachement les capacités de jugement..keupu croulant lui l’a rien a diminuer..alors forcément il tortille du fiona se casser les 2 cols du fémur

u. dit: à

Que vient faire Iacub dans cette constellation?

Iacub vs. Jeanne?
La lutte avec l’ange?

John Brown dit: à

» et puis il y a Mads Mikkelsen, Bruno Ganz, Denis Lavant, de vrais acteurs, pas des bouffons ni des amateurs… » (rédigé par OneNote)

Qu’est-ce qu’un « vrai acteur » ? Je crois que tout acteur est un vrai acteur, quand ce qu’il fait sonne juste et vrai. C’est ce que démontre le cinéma de Bresson, qui fait fi du bagage technique de l’acteur professionnel. Lequel bagage technique serait indispensable au théâtre. Il est vrai que les films de Bresson constituent un cas limite. Cependant, le cas de Florence Delay, quand Bresson la choisit, n’est pas différent de celui de Bonnaire, quand Pialat la découvre. Dès lors qu’elles ont été repérées par le metteur en scène comme l’interprète souhaitée, leur cas ne relève déjà plus de l’amateurisme. Le « destin » joue un rôle bien plus grand dans la carrière d’un acteur de cinéma que dans celle d’un acteur de théâtre. Ce sont des parcours profondément différents par nature.

bouguereau dit: à

Que vient faire Iacub dans cette constellation?

avec la deurty débutante professionnelle..tout de suite phil il sent comme un loup

bouguereau dit: à

en danse et dans la mode; en revanche, dans le milieu des industries culturelles, où l’on aimerait que cela fût aussi le cas, il semblerait que ça soit un peu plus compliqué…

chabrol dans les années 60 retenait « tout un hotel » (pas si cher) et tout un restau gastronomique pour toute la troupe pour tourner en province..si a 16heure ils se trouvaient encore a table a discuter il disait « les gars on plie les gaules..on la fera demain »..en italie c’était pareil..les anecdotes sont poilantes souvent..des réalisateurs échangeant le numéro de chambre avec une starlette entreprenante pour le fameux rencart hebdomadaire avec le producteur..ceux qui on fait le voyage doliwoud sont rentré catastrophée..c’est l’écume des jours kabloom

Jacques Barozzi dit: à

Ce désir de déflorer devant la caméra de jeunes acteurs cinématographiquement vierges et un tropisme de cinéastes, le boug, magistralement mis en scène par Pier Paolo Pasolini au début du film Salo ou les 120 journées de Sodome où l’on assiste à proprement parler à un casting pour réunir les futures victimes de quelques vieux barbons fascistes aidés de mères maquerelles.

Jacques Barozzi dit: à

Je me disais qu’avec Bresson, il allait être difficile d’atteindre le point Goldwin, jusqu’à ce que DHH parue…

TKT dit: à

OneNote, vous ressemblez de plus en plus à D., un autre toqué à l’ego botoxé et silicosé qui se complimente en utilisant souvent ses autres pseudos. Si vous n’étiez pas ML, vous seriez qui ? Un clone, un jumeau issu d’un œuf scié en deux ? Et pourquoi ce pseudo anglophone, vous aviez expliqué ne surtout pas parler l’anglais, non ?
John Brown, a raison, quand vous écrivez une critique positive, vous êtes d’une naïveté dans le propos qui sent sa midinette voulant se faire passer pour une intellectuelle. C’est du même style que vos poèmes, c’est ringard et mauvais. Je vous souhaite une journée pleine de haine, la flatterie ne vous va pas…

bouguereau dit: à

un tropisme de cinéastes

c’est ça les arts jeunes..ça mélange bouffe bordel et rouerie..le tout tartiné de baratin plus ou moins intello..80% de faisan et 20% de bons..je me souviens d’une interview de gassman..cabot à mort..et disant au journaliste « j’aime pas les interviouv pasque ça habitue les gens a me voir pour rien »

hamlet dit: à

Iacub vs Jeanne? leur point commun ?
Xéna la guerrière : Iacub plus Xéna, Jeanne plus guerrière.

Jacques Barozzi dit: à

« jusqu’à ce que DHH parue… »

Shame on me : paraisse !

u. dit: à

« Passage en 4ème autorisé.
est -ce donc vous le magnanime de ces lieux ? » (jas)

Il s’agit naturellement du Quatrième ciel du Paradis.
Vous rendez-vous compte?
Il pourra prendre langue avec Anselme, Bonaventure, ou Hugues de Saint Victor….

E io senti’ dentro a quella lumera
che pria m’avea parlato, sorridendo
incominciar, faccendosi più mera…

Fortunato!

Gold-centaure dit: à

« atteindre le point Goldwin, jusqu’à ce que DHH parue »

Tu y étais presque, baroz… »parût » (turlututu chapeau pointu).
Et pour ce qui est d’atteindre le point Go(l)dwin(g), Sergio te dirait sans doute que tu peux toujours essayer de kicker…

Dominique, nique, nique !... dit: à

« magistralement mis en scène par Pier Paolo Pasolini au début du film Salo ou les 120 journées de Sodome où l’on assiste à proprement parler à un casting pour réunir les futures victimes de quelques vieux barbons fascistes aidés de mères maquerelles. »

Meuh non ! Des humanistes pratiquants, vos barbons fascistes, et des animatrices sociales bien utiles en ces quartiers, vos maquerelles inventives !

Bloom dit: à

“Bresson is a film-maker whose cinematic writing is unlike any other – elliptical, hermetic, making extensive use of close-ups less for psychological insight (a term foreign to him) than as windows on the soul. A Catholic, he has also been described as a Jansenist, and his later films, such as Le Diable, probablement (1977) and L’Argent (1983), bear the trace of a spirituality, at once resigned and refined, that could not inappropriately be described as Oriental. (…)
Balthazart is a donkey, for whom the film constructs a kind of spiritual odyssey, in the extreme example of Bresson’s refusal of the notion of the actor and espousal of the ‘model’ from whose pro-filmic behaviour any taint of emotional manipulation is to be rigorously expunged. The deadpan quality this gives his films – which is doubtless why Tati said he would like to work with him – achieves an iconic effect similar to the flattening-out of the image in early medieval art. Very few of his ‘models’ go on to prolonged screen careers, so uniquely draining is the experience of working with him. Bresson is at once the most spiritual and the most material of all film-makers, an influence on Godart but laso on Martin Scorsese (Raging Bull). There is scarcely another director whose work is so instantly and consistently recognizable”.
Kieht Reader in The Encyclopedia of Contemporary French Culture

one stinking gnognotte dit: à

lire Dante comme un bottin en lèchant les pages de Iacub, oh qu’il est beau

Bloom dit: à

Iacub vs. Jeanne?
La lutte avec l’ange?

Non u., avec le petit jésus.

Dante, à Cannes..... dit: à

« L’amor che move il sole e l’altre stelle »

christiane dit: à

DHH dit: 31 mai 2013 à 11 h 13 min
Chouette commentaire !

Dans « L’Avant-Scène Cinéma », n° 303 , mars 1984 : « Pourquoi et comment « Le dernier Métro », François Truffaut dit :

« A ce moment m’est revenue en mémoire une remarque de mon ami Jean Aurel après le cuisant échec de « La Peau douce », en 1964, au Festival de Cannes : « Vous avez fait un film sur l’adultère et vous avez échoué. Vous me parlez souvent de votre désir de faire un film sur l’Occupation, peut-être auriez-vous dû situer « La Peau douce » sous l’Occupation ? »
Cette remarque était très bonne, d’autant plus que l’Occupation ne constitue pas un thème en soi mais simplement un arrière-plan et, pour moi qui avais huit ans au début de la guerre et douze à la Libération, un arrière-plan riche de sensations, d’émotions, de souvenirs.
En 1958, écrivant avec Marcel Moussy « Les Quatre Cents Coups », j’avais regretté de ne pouvoir évoquer mille détails de mon adolescence liée cette période, mais le budget et l’esprit « nouvelle vague » étaient peu compatibles avec la notion de « film d’époque ».
C’est en 1968, après avoir tourné « Baisers volés », que l’envie m’est revenue de reconstituer cette époque mais, à ce moment, j’ai été stoppé net dans mon élan par un film remarquable : « Le Chagrin et la Pitié » de Marcel Ophüls qui, à l’aide de documents et d’interviews, entremêle le passé et le présent avec un bonheur proustien. « Le Chagrin et la Pitié » n’est certes pas un film de fiction mais pas non plus un documentaire, plutôt une réflexion passionnée d’une richesse telle que plusieurs visions ne suffisent pas à l’épuiser.
Soupçonner, comme on le fait parfois, les artistes hantés par l’Occupation d’exploiter une nostalgie ambiguë n’est pas plus sensé que de reprocher à John Ford d’avoir consacré les deux tiers de son œuvre à la conquête de l’Ouest américain ou à Marcel Proust d’avoir, dans sa « Recherche », multiplié les références à l’Affaire Dreyfus. (…)
Après ce choc du « Chagrin et de la Pitié », dix ans ont passé et, comme tout le monde, j’ai vu une douzaine de films de fiction évoquant l’Occupation. Celui-ci me paraissait trop noir, celui-ci trop rose,il y avait trop de soleil dans l’un, trop de musique moderne dans l’autre, bref je restais avec mon désir inassouvi et quelques certitudes valables pour moi seul : un film sur l’Occupation devrait se dérouler presque entièrement la nuit et dans des lieux clos, il devrait restituer l’époque par de l’obscurité, de la claustration, de la frustration, de la précarité et, seul élément lumineux, il devait inclure, dans leur enregistrement original, quelques-unes des chansons qu’on entendait alors dans les rues et les postes de T.S.F.(…)
Le concept du « Dernier Métro » serait donc celui-ci : la survie d’un théâtre et d’une troupe, à Paris, pendant la guerre.(…)
J’avais lu que Louis Jouvet, afin d’échapper aux pressions de la censure allemande, avait quitté Paris au début de l’Occupation pour gagner l’Amérique du Sud. Je me suis demandé : que se serait-il passé si, par amour pour sa femme, un directeur juif avait fait semblant de fuir la France et était resté caché dans la cave de son théâtre pendant toute la guerre ? »

Jacques Barozzi dit: à

« L’Argent (1983) »

Film qu’il put réaliser grâce à la bienveillance de Jack Lang, ministre de la culture, en échange d’un rôle principal pour sa comédienne de fille…

u. dit: à

one stinking gnognotte dit: « lire Dante comme un bottin  »

C’était tout à fait ça, gnognote.
Quel gotha au bout du fil!
Mais il n’y avait alors que très peu d’abonnés.

(Marrant, « gnognote »: petit rongeur, ou vieux colonel?)

Avenir n'attend pas.... dit: à

Vous êtes pénible avec votre « Occupation », vous ne pouvez pas passer à autre chose ?

ias dit: à

Avenir n’attend pas…. dit: 31 mai 2013 à 12 h 13 min
ou trouver de nouveaux animaux ?

John Brown dit: à

« L’Argent (1983) »

Film qu’il put réaliser grâce à la bienveillance de Jack Lang, ministre de la culture, en échange d’un rôle principal pour sa comédienne de fille… (rédigé par jacques barozzi)

Qui est à blâmer ? Bresson ou l’ineffable Lang ?

Jacques Barozzi dit: à

mea culpa (trois fois) : bien avant DHH, j’avais évoqué à propos du Diable, probablement, la génération du vide post Shoah…

John Brown dit: à

« Passage en 4ème autorisé. » (rédigé par u.)

Jamais pour le pion de collège LML .

John Brown dit: à

 » la génération du vide post Shoah…  » (rédigé par Jacques Barozzi)

Syndrome fort bien décrit par Zeev Sternhell et Hannah Arendt.

Diagonal dit: à

@ 23.36 Vous n’auriez pas un bon polar, plutôt ?

Oui j’ai ça dans ma boutique : « Nietzsche a pleuré », d’Irvin Yalom. Cultivé, plein de suspense, pas cher (livre de poche), bien écrit, très agréable à lire, calé dans les branches des chênes liège… et surtout jamais entendu causé dans la RDL, ça plaide pour lui, non ?

John Brown dit: à

« avec la deurty débutante professionnelle. » (rédigé par bouguereau)

Y a plus de débutantes professionnelles chez deurty, y a plus que des vétérans en attente du plan social. Je crois leur avoir acheté leur dernier ordi. On m’a même offert l’apéro (avant achat). Certains pleuraient.

Jacques Barozzi dit: à

Diagonal du fou, avez-vous un site ?

Jacques Barozzi dit: à

« dans les branches des chênes liège… »

Quelque part en provence ?

Jacques Barozzi dit: à

@de nota

J’ai lu avec un peu de retard ton appel à hébergement parisien : désolé, je ne dispose que d’un grand lit, actuellement fort occupé… mais serais ravi de te rencontrer, je suis dans l’annuaire.

u. dit: à

Dans le touite du jour:

« Soyons cyniques : pour qu’un intellectuel ait de l’influence, il lui faut un lectorat suffisamment éduqué pour le lire, mais pas assez pour le discuter. » (William Marx)

ias dit: à

peut-être faut-il distinguer ceux quiaiment dire ou écrire le mot « Shoah » de ceux plus prudents, à première vue , qui ont prôné le concept de post hitlérien », comme cela a été enseigné .
Mais les erdéliens sont trop intellectuels pour moi . j’ai donc lu le tweet

ias dit: à

si ueda avait lu ça
Soyons cyniques : pour qu’un intellectuel ait de l’influence, il lui faut un lectorat suffisamment éduqué pour le lire, mais pas assez pour le discuter. Aujourd’hui, toute prise de position publique s’accompagne sur Internet d’une flopée de réponses et de contestations, et l’avis du professionnel de la pensée ne vaut guère plus que celui du bac + 5 qui chaque matin lui vend sa baguette ou son journal.

hamlet dit: à

« Nietzsche a pleuré », d’Irvin Yalom.
excellent choix ! vous avez lu les autres ?

en voyant le livide... dit: à

un grand lit, actuellement fort occupé

tu fait trop le fanfaron baroz..t’enfonce gassman et bruce cabot à toi tous seul

one stinking gnognotte dit: à

la gnognotte à la mode actuelle et bien étalée

Jacques Barozzi dit: à

C’est quoi ce nouveau job de Passou, lanceur de débat pour Les Grands Débats ?

ias dit: à

étrange, ueda, je n’avais pas lu 12 h 51 min!
par manque de temps à consacrer encore à la pédagogigue ânière dont on connait les refrains sur cette toile .
donc je m’en vais j’ai aussi entendu appeler les experts des histoires en psy des nouveaux ingénieurs . ça fait peut-être pas assez intello , mais ça peut aider à comprendre

Non, c'est pas la boucherie Sanglot ! dit: à

« vous avez lu les autres ? »

En ce moment,je m’attaque (c’est un peu téméraire, je sais) à « Comment j’ai pleuré comme un con au Deurty de Plan de Campagne (ma vie lacrymale) », par John Brown.

u. dit: à

si ueda avait lu ça

L’a lu, l’a lu.
Rapidement, bovinement peut-être
mais l’a lu.

Soyons optimistes :
il y a peu d’intellectuels qui aient de l’influence, parce que le lectorat est devenu trop éduqué pour les lire.

One step beyond dit: à

la pédagogigue ânière

T’as essayé de composer le 22, hr ?

ias dit: à

Mais je crois que le derier livre de W.Marx est un tombeau, peut-il tenir lieu de genèse ?

des journées entières dans les arbres dit: à

Diagonal,

« Tu vas voir les femmes ?
N’oublie pas ton fouet »

J’ai lu qu’il s’agit d’un roman psychanalytique ?!
http://www.yalom.com/wnwnotecontent.html

Exemple de polar d’un auteur français contemporain, jamais vu sur la RDL: Caryl Férey « Zulu ».

Adossé(e) à un chêne liège
Pris comme dans les fils d’un piège
Je descendais quelques arpèges
Je n’avais rien trouvé de mieux.

12 ans max dit: à

« il y a peu d’intellectuels qui aient de l’influence, parce que le lectorat est devenu trop éduqué pour les lire. »
u.

C’est un peu comme avec Mimi, jusqu’en 5ème ça passe mais dès le 2ème trimestre de 4ème tout la classe rigole.

renato dit: à

O insensata cura de’ mortali, quanto son difettivi sillogismi quei che ti fanno in basso batter l’ali!

renato dit: à

« … peut-il tenir lieu de genèse ? »

La genèse du tombeau…

tonton pour aider dit: à

Winslow, Meyer, Markaris, Burdett entre autres

renato dit: à

Quelqu’un a lancé un debat ? où ça ?

u. dit: à

« Tu vas voir les femmes ?
N’oublie pas ton fouet » (Donnadieu, from Sils Maria)

Tu parles.
On est devenus tellement apprivoisés.
On est paisibles à leurs pieds.

« Tu vas voir les femmes ?
N’oublie pas ton rouet »

ias dit: à

une citation sur la question posée à Bloom à propos d’industrie culturelle
« Il fallait mettre en question la critique socio-politique proposée par l’art contemporain, jadis rebelle et maintenant consacré. Est-ce qu’elle n’était pas devenue à son tour trop conformiste, une partie intégrante de la nouvelle « industrie culturelle »?[3] Ne fallait-il inventer une critique d’une Amérique devenue surfaite, trop sûr d’elle-même, et donc incapable de reconnaître ses propres marginaux qui sont les seuls capables de lui faire voir sa propre superficialité ?
http://www.philomag.com/blogs/chronique-transatlantique/contre-la-teleologie-en-art-a-loccasion-dune-exposition-de-claes

hamlet dit: à

comme si certains trucs pouvaient s’effacer d’un coup de gomme. j’écoutais hier une vieille dame à la radio, ses souvenirs d’enfance, de son village du Forez, pendant la guerre, un père et son fils travaillent dans les champs, des allemands passent par là, et ils tes abattent, sans raison, juste pour le plaisir de les tuer, ensuite ils se rendent dans leur ferme, ils se font payer à bouffer, pendant le repas les épouses, soeurs et mères des deux qui étaient dans les champs commencent à s’inquiéter de leur retard, ce qui fait bidonner les soldats allemands, la vieille de finir « jamais je n’inviterai un allemand à ma table », après un moment de réflexion « jamais, c’est catégorique! ».
Sa façon de dire ce mot « catégorique » c’était à la fois cocasse et triste, le même « catégorique » que celui de Janké à propos de Wagner, cette dame n’a pas dû avoir souvent l’occasion de quitter son village du haut-forez, de partir en vacances, elle a vécu sa vie, s’est mariée, des gamins, le soir la télé, le journal de 20h, les aides agricoles de la communauté européenne…. en passant devant le champ elle a dû croiser des spectres, notre monde est rempli de spectres, Shakespeare a noté, avec jeux de mots habituels intraduisibles la formule universelle de ceux qui viennent de croiser un spectre : « the time is out of joint.. that ever I was born to set it right! ».

ce qu’il y a de bien avec le cinéma, les livres, tous ces arts, c’est qu’ils nous renvoient des réalités qui nous sortent un peu des fictions de la vie.

renato dit: à

« Tu vas voir les femmes ?
N’oublie pas les marrons glacés »

renato dit: à

Tout dépend de la qualité du produit, c’est vrai… bien qu’il est certains que l’environnement à son incidence… des camarades choisis… une bonne musique… éventuellement un bonne tarte aux poires…

renato dit: à

Le tabagisme recoule… ah ! ah !

Un prof de lettres (littérature anglaise au conservatoire de Milan) nous conseillait de nous méfier des intellectuels qui ne fumaient pas.

DHH dit: à

Felicité Herzog a renouvelé cette année un genre biographique particulier qui a un bon potentiel marketing ;c’est la révélation en forme de scandale, par les enfants de célébrités, de la face cachée et misérable de parents à l’image publique glorieuse, et unanimement révérés comme des monstres sacrés
Annie Butor celle qui fut la belle-fille de Leo Ferré s’engouffre aujourd’hui dans la même voie avec « comment voulez-vous que j’oublie « . Elle raconte notamment, à ce qui s’écrit, comment Leo Ferré a fait régner la terreur dans sa famille en la soumettant à la dictature d’ une femelle chimpanzé violente exigeante et capricieuse qu’il avait installée parmi les siens. Annie Butor y fait aussi etat de l’ingratitude coupable de cette grande figure à l’égard de la femme à laquelle il devait tout .
Qui a lu ce livre ?que doit –on en penser ?il me tente car Il est lié pour moi à un souvenir personnel :
il y a un peu moins de cinquante ans je tapirisais un jeune fille studieuse et bien élevée qui préparait l’épreuve de latin de ce qui s’appelait alors propédeutique. Elle était sympathique, quoiqu’un peu réservée, et nous nous entendions bien, du moins à l’aune une relation où chacune livrait peu d’elle-même.
Nous habitions le même immeuble, c’était la concierge qui me l’avait adressée, et pendant quelques mois je me présentais donc deux ou trois fois par semaine au dernier étage, chez elle, pour ces leçons .Elle vivait, dans un vaste appartement élégamment et bourgeoisement meublé. J’y ai croisé une fois ou deux son père, homme d’affaires bien mis respirant l’aisance cossue ; comme elle me l’avait demandé, je recherchais pour elle des textes latins difficiles et il était très gratifiant pour moi d’accompagner ses efforts et de voir ses progrès dans leur compréhension et la mise au point de traductions bien venues.
Un jour, sans sortir du cadre qui restait très circonscrit de nos échanges, elle m’a dit posséder le dictionnaire étymologique de la langue latine d’Ernout Meillet et a mis sous mes yeux cet ouvrage savant en me disant : « c’est mon beau-père qui l’avait dans sa bibliothèque qui me l’a donné » puis elle a ajouté cette précision inattendue qui m’a laissée pantoise « mon beau père c’est Leo Ferré »
A l’époque Leo Ferré était archi connu, au faite de sa gloire et avait définitivement imposé son image mythique de barde aux cheveux longs, un peu anarchiste, un rien maudit.
Aussi la mention de ce nom, comme celui d’un familier par cette jeune fille si discrète et apparemment si conformiste, dans un cadre si marqué de respectabilité bourgeoise, avait quelque chose de curieusement décalé
Mais surtout ce sentiment d’incongruité se trouvait accentué à l’idée que celui qui était alors un monstre sacré de la chanson libertaire avait pu vouloir acquérir un jour ce monumental ouvrage si rébarbatif, outil de travail des professionnels de la philologie latine, qui en général ne le possédaient même pas, et se bornaient, vu son prix élevé, à le consulter en bibliothèque .
A l’époque mon élève, la fille de Madeleine, ne s’appelait pas Butor, qui est soit un pseudo soit son nom de femme mariée. Elle m’a sans doute oubliée, moi je n’ai pas oublié ma surprise de ce jour –là.
Et aujourd’hui je découvre aussi, à travers ce qui s’ecrit du contenu de de ce livre, que je n’ai pas encore lu , tout ce que cette jeune fille si appliquée et si raisonnable dissimulait de déchirements et de détresse sous son apparence lisse et sans mystère.

Avenir n'attend pas.... dit: à

Quand allez vous, erdéeliens statufiés par le Commandeur, laisser tomber le passé ? Votre intelligence ne sert à rien, tout cela est mort…

Le crémier indépendant dit: à

« je tapirisais un jeune fille »

Seule ? ou en compagnie ?
(léo ferré : une nouille d’époque ….)

renato dit: à

C’est vrai que « Michael Kohlhaas » semble un bon film, mais il faut dire qu’après « Le Bal des vampires » (avec ce Polanski en pierre de touche, donc) les films en costume d’époque ne sont pas toujours 100% réussis…

Pour ce qui est de laisser tomber le passé… après il faut recollé les pièces et c’est toujours une perte de temps… d’ailleurs même le ‘présent pur’ n’est qu’une perte de temps…

John Brown dit: à

Quand allez vous, erdéeliens statufiés par le Commandeur, laisser tomber le passé ? Votre intelligence ne sert à rien, tout cela est mort… (rédigé par Avenir…)

Qui c’est le Commandeur ? L’âge avancé de l’hôte de ces bois explique-t-il le choix des sujets de ses billets et sa prédilection pour les époques moisies également chères à son cireur de pompes attitré, l’infatigable LML ? Bresson… Cartier-Bresson… A quand Edith Cresson ?

bouguereau dit: à

laisser tomber le passé

pasqu’on a peur que tu nous propose tes vidéos jicé..en plus maintenant c’est scénarisé..ma mère..non non le cinoche c’est segmenté à donf..un truc d’ado..mettons que le porno soit encore transgénérationnel..sinon y’a renato qui achète cosmo à 5 heure 1/4..bon 1/4..c’est un effort vers l’avenir..et il nous lit les titres..il est content

bouguereau dit: à

Comment j’ai pleuré comme un con au Deurty de Plan de Campagne (ma vie lacrymale) », par John Brown

il a pris une vidéo jicé..c’est d’lavant garde..il est en avance quand t’es en retard

renato dit: à

Ça y est, le Petit Célinien a atterri in Flatland…

bouguereau dit: à

flatland..flatland..garde tes vidéo pour la famille rénato

christiane dit: à

@Avenir n’attend pas…. dit: 31 mai 2013 à 12 h 13
Ce n’est pas tant l’Occupation qui est importante dans cet entretien mais la démarche qui permet d’éclairer la création d’une œuvre. Il y a bien d’autres « arrière-plans » chez Truffaut…
Votre pseudo est intéressant car il est ambigu, étant une non-existence fantasmée : l’avenir…

John Brown dit: à

J’ai fait le tour des personnages évoqués dans les cinquante derniers billets d’Assouline : le plus jeune, c’était George Steiner !

bouguereau dit: à

tu vois jicé t’es une « non existence phantasmée » un godmichet rose..dans le passé tu pourrais être un saucisson chaud de lyon..t’y gagnerais

renato dit: à

Faudrait prêter attention, bouguereau, car le risque est grand pour toit der tomber in ‘The Big Bang Theory’…

bouguereau dit: à

c’est bien aimable de t’inquiéter pour moi renato..

bouguereau dit: à

le plus jeune, c’était George Steiner !

..lassouline garde toutes les bimbos pour lui..

Jicé n'est pas partout (quoique...) dit: à

« il a pris une vidéo jicé »

Me confondre avec jicé…pour un peu,j’en aurais les miches qui se mettraient elles aussi à pleurer, tiens.

Sergio dit: à

Faut dire… L’Occupation ça occupe…

kicking dit: à

une habituée du playback ?

u. dit: à

« Annie Butor celle qui fut la belle-fille de Leo Ferré » (DHH)

« Si la photo est bonne », quelle belle femme que sa mère!
Una donna veramente stupenda.

Il faut qu’il soit tordu, le Leo, pour lui préférer une femelle « qu’avait les mains comme des raquettes »
Pépée!
Il n’est pas un peu malade?
Son « anarchisme », c’était pas Animal Farm?

u. dit: à

« L’Occupation ça occupe… » (sergio)
Avec la Libération, on ne sait plus que faire de ses mains.

u. dit: à

« En ce temps là, les lycéens étaient des petits messieurs » (Barthes, de mémoire –sur la photo, on voit 3 blanc-becs en cravetouze, boulevard Saint-Jacques)

Tapiriser.
Ça faisait du « p’tit latin » ou du « p’tit grec ».

Faites repentance, bande d’héritiers!

Jacques Barozzi dit: à

Plan de Campagne, c’était un lieu dit au-dessus de chez moi sur la route de Grasse dans mon enfance, JB.

Très belle histoire DHH, ce livre vous en apprendra surtout sur ce que vous n’aviez pas su deviner à l’époque de cette jeune fille. A lire et à lui écrire…
Je crois me souvenir que Léo Férré n’avait pas pardonné à sa compagne d’alors d’avoir tué la guenon et qu’il s’en était séparé, non sans avoir écrit une très belle chanson à a mémoire du quadrupède. Mais l’extrait que je viens de lire d’Annie Butor (rien à voir avec Michel Butor ?) est très différente de la version officielle accréditée par le vieux Léo…

http://www.youtube.com/watch?v=3hbAkwV5ZQs

ias dit: à

J’ai fait le tour des personnages évoqués dans les cinquante derniers billets d’Assouline : le plus jeune, c’était George Steiner
certains sont même d’un très grand âge mais peut-être Pierre Assouline espère -t-il réanimer des lecteurs qui n’ont plus le feu de la jeunesse et dont les savoirs et compétences regards ne sont plus valorisés, et que lui-même PAssouline juge digne d’être transmis et interprétés.

u. dit: à

« certains sont même d’un très grand âge mais peut-être Pierre Assouline espère -t-il réanimer des lecteurs qui n’ont plus le feu de la jeunesse et dont les savoirs et compétences regards ne sont plus valorisés »

C’est ça.
Kipling, Flaubert, Sainte-Beuve, trop aimable.

Cent dix ans, mais toujours gaillards!

ias dit: à

juge dignes
il y a parfois des contentieux entre générations qui ne ne se peuvent se découvrir et comprendre qu’avec le temps pour de petites choses même , que l’on ne désire pas confier ni raconter directement quand on les retrouve, et cela a pu ruiner des vies

Jacques Barozzi dit: à

Modiano, n’est-il pas le benjamin des derniers billets ?

Jacques Barozzi dit: à

(ça me laisse de la marge avant que Passou ne reparle de l’un de mes livres !)

bouguereau dit: à

Avec la Libération, on ne sait plus que faire de ses mains

finito les culs sous le couvre feu

Jacques Barozzi dit: à

A la Libération on rase gratis !

Jacques Barozzi dit: à

Mais on pourra coucher avec d’autres vainqueurs, notamment des nègres jazzy américains remplissant bien leur chewing-gum !

renato dit: à

On peut toujours les pendre par les pouces aux poches du loden…

ias dit: à

à propos de l’histoire (de la guenon) de léo ferré, j’ai lu une critique
il n’est pas rare qu’un enfant d’une idylle précédente ait conscience que le nouveau parent parent venu en lieu et place du parti-disparu dont il est l’enfant ne l’aime pas et même peut le détester , et même détester dont ‘il est le nouveau compagnon, et l’enfant peut d’épuiser à séduire le nouveau et s’en trouver très malheureux plusieurs femmes m’ont raconté de telles situations dont elles ont douffert à des époques différentes cela peut donc être une trame remanesque assez crédible

Jacques Barozzi dit: à

« finito les culs sous le couvre feu »

Rendez-vous dans les caves de Saint-Germain-des-Prés !
En voiture Simone…

bouguereau dit: à

Kipling, Flaubert, Sainte-Beuve, trop aimable

« les morts rajeunissent » dit le dicton, on comprend pas tant qu’on a pas suivi les quatzarts à brassens

ias dit: à

les versions officielles les hommes ne reconnaissent pas facilemet que leur psychologie, même après coup n’est pas toujours mieux inspirée que celle qu’ils critiquent, tout itellectuels qu’ls se pensent , et aourd’hui baignant dans un milieu plein de psys professionnels de tous âges et de tous pays

Jacques Barozzi dit: à

Je crois à la sincérité d’Annie Butor, ias.
Son témoignage ne peut pas porter atteinte à la renommée posthume de Léo Ferré.
Il était grand temps qu’elle s’en libére et il n’est pas inintéressant pour nous de connaitre l’envers du génie ! En plus, si l’auteur a fait du latin avec DHH dans son jeune âge, elle doit savoir y mettre la forme. Peu importe le tapage médiatique fait autour. Les éditions Phébus, c’est du sérieux, je connais pas ?

renato dit: à

« … tout itellectuels qu’ls se pensent… »

Ils se penchent… parfois s’épanchent… mais se penser… les intellectuels… faut pas rêver…

Jacques Barozzi dit: à

A non, pas Brassens, le boug, il me pompompompe trop !
Les auteurs éternels n’ont plus d’âge, où plutôt ils ont tous les âges de leur vie que nous connaissons par leurs photos : Marcel enfant, jeune-homme tenant une raquette, jusqu’à son masque mortuaire, entre mille autres exemples.

ias dit: à

et même détester celui ou celle dont
et l’enfant peut s’épuiser
je connais beaucoup d’histoires qui sinscivent dans ce schéma aveec un tiers prtendant dont le jeu a ainsi été percé par l’enfant ( filles et garçons de moins de quinze ans ) qui s’est retrouvé aux portes de la mort

Jacques Barozzi dit: à

L’homme n’est-il pas un roseau se pensant, renato ?
Diriez-vous que je suis un intellectuel ?
Je me suis fait traiter de spécimen, plus haut !
Comment dois-je le prendre ?
Je préfère le demander à vous plutôt qu’à Bouguereau, qui me répondrait inévitablement : « par derrière, baroz ! »

Sergio dit: à

Jacques Barozzi dit: 31 mai 2013 à 17 h 08 min
des nègres jazzy américains

Oui enfin américains c’est bien nous qui les avons mis avant y en avait pas du tout un seul…

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