Robert Bresson, metteur en ordre
Quand la palme d’or a été attribuée à La Vie d’Adèle, alors que l’élu se dirigeait vers la scène du Palais des festivals, j’ai pensé à Claude Berri, qui, le premier, crut en lui et le porta ; à Julie Maroh auteur de Le Bleu est une couleur chaude (Glénat), album sans lequel il n’y aurait pas eu de film ; à Maurice Pialat dont il a hérité d’une vision, d’une exigence et d’un caractère. Pourquoi alors me suis-je précipité vers Robert Bresson (1901-1999) qui venait de se poser sur ma table ? Allez savoir ! Peut-être parce que certains confèrent une sorte de noblesse à la variante journalistique de la conversation et qu’en fait partie Bresson par Bresson. Entretiens 1943-1983 (rassemblés par Mylène Bresson, et préfacés par Pascal Mérigeau, 337 pages, 23 euros, Flammarion) que le classement chronologique fait débuter par une interview sur Les Anges du pêché, dans le cadre d’une enquête sur le cinéma français, à Je suis partout du 10 septembre 1943…
Bresson tenait le festival de Cannes pour son ennemi. Et pour cause : un endroit pour les vedettes- le festival le récompensa pourtant par trois fois pour ses mises en scène… Qu’importe. Quand on lit que Abdelatif Kéchiche ne dirige pas vraiment ses acteurs, donne l’impression de les abandonner à leur improvisation, comment ne pas songer à Bresson qui, comme d’autres artistes, avait compris cette chose fondamentale : si vous voulez que les gens fassent ce que vous attendez d’eux, laissez les faire ce qu’ils veulent. Aussi précis à l’écrit qu’à l’oral, et aussi soucieux du texte que de l’image, il relisait soigneusement ses entretiens et les ciselait avec un sens accru de la responsabilité de la moindre de ses paroles, guidé par un passage de l’Ecriture : « Toute parole oiseuse te sera comptée ». C’est peu dire qu’il a le goût du net et du trait. On comprend qu’un tel homme remercie le cinéma sonore d’avoir inventé le silence.
Il récusait les qualifications habituelles : réalisateur, metteur en scène, (« je ne vois pas où est la scène »), director… « Rêveur éveillé » n’est pas un métier ; alors va pour « metteur en ordre ». L’expression n’est pas très heureuse mais elle est juste. Il écritvait un film comme on fait un puzzle. Une pièce, une pièce là et on verra bien si quelque chose de cohérent finira par se dessiner et surgir. Qu’on songe à l’avalanche du Mal suscitée par un simple faux billet dans L’Argent. Il mettait de l’ordre dans les petites touches disséminées sur sa palette intérieure. Peintre il fut, peintre il demeura. Quand on l’a été, on ne cesse pas de l’être. Ce n’est pas une question de matériel mais de vision du monde. Cela participait du noyau infracassable de son éthique. La solitude est l’invisible fil d’Ariane qui relie ses treize films ; mais il faut son génie pour l’entourer de suffisamment de tendresse afin de faire oublier sa sècheresse. On voit et on revoit ses films, surtout Les Anges du pêché : mais où parle-t-on encore une telle langue au cinéma dans la France d’aujourd’hui ? Il est vrai que les producteurs ne s’empressent pas de solliciter des Giraudoux, s’il en existe. Dès ses débuts dans le cinéma, sans la moindre pose ni la plus légère affectation, Bresson s’est exprimé comme un classique ; tout dans son écriture cinématographique a relevé de cet esprit. Sans concession à l’air du temps quel que soit le temps mais avec le souci de rendre actuels tant Jeanne face à ses accusateurs que Lancelot. .
Tout son Procès de Jeanne d’Arc tient en un leitmotiv, une phrase de l’héroïne sur laquelle s’appuie tout l’édifice : « J’ai eu la volonté de le croire ». C’est elle qui le dit mais c’est lui qu’on entend car son art poétique s’y exprime mieux que dans des développements théoriques, si tant est qu’il faille chercher de la théorie là où il n’y a que de la méthode : la quête de la spontanéité par des moyens mécaniques. Car le cinéma, le sien en tout cas, tel qu’il concevait, n’est pas fait d’images mais de rapports d’images, d’échanges, de rythmes. Paradoxalement, alors qu’il était nourri de livres, qu’il les adapta souvent et qu’il travailla à ses débuts avec Giraudoux et Cocteau, son cinéma est des rares à s’être émancipé de la littérature. En raison de ses adaptations du Journal d’un curé de campagne et de Mouchette, on l’a cru lecteur de Bernanos alors qu’il était plutôt relecteur de Diderot (les Dames du Bois de Boulogne est inspiré de Jacques le fataliste), Montaigne et Dostoïevski ; son Pickpocket, fondé sur l’aventure intérieure d’un voleur dans son rapport avec ses mains, doit quelque chose d’informulé à Crime et châtiment, pour ne rien dire d’Une Femme douce ; il l’a adaptée d’autant plus librement de Krotkaja/ La Douce que cette nouvelle étant à ses yeux bâclée et emphatique, « j’ai pu m’en servir au lieu de la servir ». Pourquoi Bernanos ? Parce que son art était celui d’un peintre, dépourvu d’analyse et de psychologie. Bresson n’était pas spécialement bernanosien et ne se sentait guère de points communs avec lui ; ils étaient également catholiques mais même la nature de leur foi les distinguait l’un de l’autre. La sienne récusait un clergé imprégné de matérialisme, des messes qui détournent de l’adoration de Dieu par des cantiques imbéciles et la volonté de l’Eglise de se débarrasser de l’art, du grégorien, de la musique religieuse dans le fol espoir de mieux toucher les masses (Bresson disait cela en 1971 : que dirait-il aujourd’hui…).
Au passage, il balaie les lieux communs qui encombrent la compréhension de ses films. La diction de ses comédiens n’est pas blanche : elle est juste. Son hostilité aux comédiens professionnels est une légende ; simplement, les meilleurs viennent du théâtre et le cinéma exige un autre langage qu’il trouve plus naturellement chez des amateurs qu’il appelle « des modèles » – et deux d’entre eux, Anne Wiazemsky et Dominique Sanda, en feront leur métier ; quand tant d’autres les veulent nature, lui les veut juste naturels. Quant à son jansénisme, il est purement formel, dans le culte du dépouillement, même si le « Tout est grâce », dernier mots du jeune curé d’Ambricourt, résonnera longtemps. « Il y a dans le cinéma un préjugé contre la simplicité. Chaque fois que l’on rompt avec ce préjugé, l’effet est bouleversant » dit-il en confiant son admiration pour un film remarquable par l’intensité obtenue avec une grande économie de moyens : Brief Encounter/ Brève rencontre (1945) de David Lean et Noel Coward (inoubliable, ce quai de gare où se retrouvent les amants adultérins déchirés par la conscience de leur faute…). Il mettait à distance, pour ne pas dire qu’il abhorrait, tout ce qui pouvait, de près ou de loin, relever du décoratif, de la belle image; d’où sa défiance vis à vis de la couleur car elle distrait de l’essentiel. Il rejetait tout cela en bloc sous un néologisme de son cru légèrement dédaigneux : « cartepostalisme ». Il n’avançait pas avec des idées ; l’action ni l’événement n’étaient son souci ; pas davantage le mouvement souvent confondu avec l’agitation ; seuls comptaient les sentiments et les sensations.
Robert Bresson persistait à croire en l’homme même si son époque le désespérait : une société fondée sur l’argent, des rues livrées au fracas… Les producteurs aussi le désespéraient. Pourtant, il n’était pas cinéaste à dépasser les budgets et les plans de tournage. Une fois à peine, pour Au hasard, Balthazar, son chef d’oeuvre ; et encore, c’était à cause des caprices de l’âne qui n’était pas dressé. Il est mort sans avoir mis en ordre son grand projet : La Genèse, de la création du monde à la Tour de Babel., mais en toute simplicité.
(« Robert Bresson en tournage » ; « Florence Delay dans Procès de Jeanne d’Arc » ; « Au hasard Balthazar »; photos D.R.)
525 Réponses pour Robert Bresson, metteur en ordre
qui s’inscrivent
ce livre sur ferré ne m’attire pas mais lire le récit ne changerait pas »mon histoire » avec l’oeuvre de Ferré .
Quand on lit vos commentaires, ias, c’est aussi difficile que de décrypter des hiéroglyphes !
Vous devez-être un roseau re re re pensant ?
On veut ici des idées claires traduites dans un style fluide !
Heu Pierre Assouline,
votre « Une « Nuit de la littérature », il fallait y penser. C’est ce vendredi à l’initiative du Centre tchèque et du Forum des Instituts Culturels Etrangers à Paris (FICEP). »
………
Il me semble que c’est plutôt demain .. non ?
pas Brassens, le boug, il me pompompompe trop !
trés joli baroz
oui..ce que je suppose le dicton veut dire c’est que quand on a connu longtemps quelqu’un et il meurt, avec le temps il rajeunit dans notre esprit, les souvenirs sont tous immédiatement disponible..alors que les nécro célébres conservent souvent le dernier cliché « vallabe »
@Jacques Barozzi dit: 31 mai 2013 à 17 h 11 min
« Cet âge enfoui, pas si lointain, était celui de l’épanouissement de Saint-germain-des-Prés, celui de l’insouciance et du jazz, où pour les jeunes gens de nouveaux rythmes chahutaient enfin. Be-bop, rag, stomp, avec Boris Vian et le Tabou, on connaît la chanson.
« Quand on se penche sur ces années, on pense à une équipe de boy-scouts avec un appétit de vivre nappé d’un parfum de « Nausée » et d’un zeste de « Paroles ». Sartre dans la main droite, Prévert sous le bras gauche. Mais ce stock en frime était bien peu lu. »
(Éric Dussert citant Gaston Criel, (celui qui improvisait comme Duke Ellington à grands coups d’onomatopées et qui a écrit « Swing ») dans ce livre épatant « Une forêt cachée -150 portraits d’écrivains oubliés » (La table ronde)
PS : C’est dans le même livre que celui des citations précédentes chez P.Edel via M.Court et C.(« le temps des grands-mères », dites-vous ?)
Pourquoi, vous comptez y aller, Daame Daaphnée ?
Vous étes une abonnée de la Veillée des chaumières ?
« L’homme n’est-il pas un roseau se pensant, renato ? »
Si seulement c’était vrai !
« Diriez-vous que je suis un intellectuel ? »
Ah, là vous ne demandez pas à la bonne personne.
« Je me suis fait traiter de spécimen, plus haut !
Comment dois-je le prendre ? »
Faut demander l’acception au ‘définiteur’… bon, il y en a trois, mais puisque vous n’êtes pas un exemplaire gratuit d’un écrit, faut voir entre les deux restantes…
Oui enfin américains
oui trés américain sergio..et les grands mères qui ont été poussées par les sauterelles et les cosaques si tu savaient comment qu’elles leur en concoivent de la gratitude
Ce sont des existentialistes, Christiane !
Je croyais qu’on parlait de gens ayant vécu au siècle ptécédent.
Pas si lointain que ça donc le Temps retrouvé du petit Paul ?
..enfant d’putain c’est vantredi
« faut voir entre les deux restantes… »
Qui sont, renato ??
Enfin, Jacques ! vous n’avez pas un dico ?
lhitler n’en avait qu’une baroz..contente t’en
spécimen, nom masculin
Sens 1 Individu représentatif de son espèce.
Sens 2 Exemplaire d’un produit donné gratuitement.
6 synonymes : échantillon, exemplaire, individu, modèle, prototype, type.
Je dois ajouter que le pseudo trol précisait « drôle de spècimen »…
Que dois-je en conclure ?
(D. le saurait)
Vous oubliez le 3, Jacques : Personne originale.
On veut ici des idées claires
volonté volonté, volonte c’est gian maria sous ce billet
Faites excuses, ça s’est passé ce matin à 10 h 51 min, ce pseudo trol à signé Observatoire des Pépères Pervers, et il n’a pas dit drôle, mais : « Quel specimen ! »
Ce « quel » est beaucoup plus intrigant que « drôle » et rajoute une interjection finissant par un point d’exclamation. Mystère ?
L’Observatoire veut dire « Quel type ! » ou « Quel modèle ! » à votre avis les pépères pervers, car « Quel échantillon ! » ou « Quel exemplaire ! » ça ne veut absolument rien dire et « Quel protoptype ! » ça parait bizarre ?!
Erdéeliens, Erdéeliennes, essayez par pitié de persuader Passou, not’bon mait’, de nous inviter sur budget européen à un Pique-nique des Livres, en lançant un appel le 18 par exemple.
Drouant ? Bois de Vincennes ? Véfour ? Bastille ? Ce serait un grand moment de fausseté, chacun en face à face se montrant d’une courtoisie non-pseudopale avec la source de tant d’artifices !
« Vous oubliez le 3, Jacques : Personne originale. »
« Quelle personne originale ! »
Un spécimen de foire, renato, un phénomène ?
C’est JC qui crie CHICHE ?
Là il faut demander à Observatoire des Pépères Pervers, Jacques.
Ben, non ! c’est CHICHE !
Barozzi vous aimez tant vous foutre de la gueule des autres accordez-leur un minimum de retour !
« Là il faut demander à Observatoire des Pépères Pervers »
Vous pouvez me donner son vrai pseudo, svp ?
CHICHE, combien de divisions ?
Balance tarée, vous m’attristez, foutre de ma gueule, dites-vous, moi qui croyais à un sincère cri du coeur admiratif !?
et encore un suiveur bébette qui donne des leçons de volonté
le ramdam du public l’a couvert Baroozi
spécimen atténue quand même le caractère légèrement injurieux de « espèce » : celui qui en est affublé pourra se sentir moins seul mais moins exceptionnel aussi .
CHICHE ! dit: 31 mai 2013 à 18 h 14 min
Pique-nique des Livres
Non mais faut faire ça à Nancy à l’intérieur des murs intra je peux bloquer toute la place Stan tout seul avec ma Yam énormément…
Ah, c’est bien de relire votre billet sur Roger Munier après celui sur Robert Bresson ! Même lumière, support d’écriture différent. »La dimension d’inconnu », je le creuse encore…
http://passouline.blog.lemonde.fr/2010/08/16/pour-saluer-roger-munier/
Et alors le dix-huit juin c’est déjà Waterloo, où notre sorte d’oncle Wolf à nous aurait dit : « Un Louis XIV se serait tiré de là… »
CHICHE ! dit: 31 mai 2013 à 18 h 14 min
Bonne idée. A creuser, comme le sillon.
Simple précaution (!), il faudrait envisager de venir masqué(e).
( option ferme sur le costume de Don Diego de La Vega)
Le costume de Diagonal, on le connait déjà, venez comme vous êtes, comme on dit chez Mc Do : costume cravate.
Et puis, oui, il faudrait ne pas le faire trop jacobin.
Nancy serait parfait.
Le 18 de prairial parait toutefois prématuré.
En Vendémiaire ?
« Ton film n’est pas fait pour une promenade des yeux, mais pour y pénétrer, y ÊTRE absorbé tout entier. (Bresson, Notes etc.)
« Je me souviens d’un vieux film : TRENTE SECONDES SUR TOKYO. La vie était suspendue pendant trente secondes admirables (1), où il ne se passait rien. En réalité, il s’y passait tout. Cinématographe, art, avec des images, de ne rien représenter. » (Bresson, Notes, etc.)
(1) Les trente secondes du survol de Tokyo par un avion de chasse américain pendant la guerre.
On a là l’essence même de l’art de Bresson.
On ne voit rien mais on sait qu’il s’y passe tout. On ne représente pas le drame mais on sait qu’il est en train de se passer. On n’est pas sur le théâtre des opérations, il n’y a donc pas de « metteur en scène », on ne le représente pas, on montre quelque chose qui l’indique. On montre des signes. Ein Zeichen, deutungslos (Hölderlin).
Si Hölderlin avait fait du cinéma, il se serait appelé Robert Bresson.
Ne pas me déranger, je fais ma sieste. Bonne nuit, mes petits chéris.
« Vous pouvez me donner son vrai pseudo, svp ? »
Faut demander à Passou.
» je fais ma sieste »
Depuis quand n’a t-il pas changé les draps !?
« Faut demander à Passou. »
Je ne voudrais pas le déranger pour si peu, renato, mais vous qui êtes là en permanence et par conséquence devez connaitre tous les attendus et inattendus de la RDL, vous n’auriez pas une petite idée ?
Ce pouvoir de fascination qu’exige Bresson de la part du cinématographe, ainsi qu’il le dit en note, ML, Barthes l’a parfaitement analysé, comme on peut le lire dans mon Goût du cinéma, dont Passou avait jadis parlé ici, c’est de l’ordre de la jouissance autant que du sacré :
« L’image filmique (y compris le son), c’est quoi ? Un leurre. Il faut entendre ce mot au sens analytique. Je suis enfermé avec l’image comme si j’étais pris dans la fameuse relation duelle qui fonde l’Imaginaire. L’image est là, devant moi, pour moi : coalescente (son signifiant et son signifié bien fondus), analogique, globale, prégnante ; c’est un leurre parfait : je me précipite sur elle comme l’animal sur le bout de chiffon « ressemblant » qu’on lui tend ; et, bien entendu, elle entretien dans le sujet que je crois être la méconnaissance attachée au Moi et à l’Imaginaire. Dans la salle de cinéma, si loin que je sois placé, je colle mon nez, jusqu’à l’écraser, au miroir de l’écran, à cet autre imaginaire à qui je m’identifie narcissiquement (on dit que les spectateurs qui choisissent de se placer le plus près possible de l’écran sont les enfants et les cinéphiles) ; l’image me captive, me capture : je colle à la représentation, et c’est cette colle qui fonde la naturalité (la pseudo-nature) de la scène filmée (colle préparée avec tous les ingrédients de la « technique ») ; le Réel, lui, ne connaît que des distances, le Symbolique ne connaît que des masques ; seule l’image (l’Imaginaire) est proche, seule l’image est « vraie » (peut produire le retentissement de la vérité). Au fond, l’image n’a-t-elle pas, statutairement, tous les caractères de l’idéologique ? Le sujet historique, tel le spectateur de cinéma que je suis en train d’imaginer, colle lui aussi au discours idéologique : il en éprouve la coalescence, la sécurité analogique, la prégnance, la naturalité, la « vérité » : c’est un leurre (notre leurre, car qui y échappe ?) ; l’Idéologique serait au fond l’Imaginaire d’un temps, le Cinéma d’une société ; comme le film qui sait achalander, il a même ses photogrammes : les stéréotypes dont il articule son discours ; le stéréotype n’est-il pas une image fixe, une citation à laquelle notre langage colle ? N’avons-nous pas au lieu commun un rapport duel : narcissique et maternel ?
*
Comment se décoller du miroir ? Risquons une réponse qui sera un jeu de mots : en « décollant » (au sens aéronautique et drogué du terme). Certes, il est toujours possible de concevoir un art qui rompra le cercle duel, la fascination filmique, et déliera l’empoissement, l’hypnose du vraisemblable (de l’analogique), par quelque recours au regard (ou à l’écoute) critique du spectateur ; n’est-ce pas cela dont il s’agit dans l’effet brechtien de distanciation ? Bien des choses peuvent aider au réveil de l’hypnose (imaginaire et/ou idéologique) : les procédés même de l’art épique, la culture du spectateur ou sa vigilance idéologique ; contrairement à l’hystérie classique, l’imaginaire disparaîtrait, dès lors qu’on l’observerait. Mais il est une autre manière d’aller au cinéma (autrement qu’armé par le discours de la contre-idéologie) ; en s’y laissant fasciner deux-fois, par l’image et par ses entours, comme si j’avais deux corps en même temps : un corps narcissique qui regarde, perdu dans le miroir proche, et un corps pervers, prêt à fétichiser non l’image, mais précisément ce qui l’excède : le grain du son, la salle, le noir, la masse obscure des autres corps, les rais de la lumière, l’entrée, la sortie ; bref, pour distancer, « décoller », je complique une « relation » par une « situation ». Ce dont je me sers pour comprendre mes distances à l’égard de l’image, voilà, en fin de compte, ce qui me fascine : je suis hypnotisé par une distance ; et cette distance n’est pas critique (intellectuelle) ; c’est, si l’on peut dire, une distance amoureuse : y aurait-il, au cinéma même (et en prenant le mot dans son profil étymologique), une jouissance possible de la discrétion ? »
(« En sortant du cinéma in Le bruissement de la langue », éditions du Seuil, 1984)
cette chose fondamentale : si vous voulez que les gens fassent ce que vous attendez d’eux, laissez les faire ce qu’ils veulent.
mauvaise langue a pris ses quartiers était-ce ce que vous vouliez ?
je fais , de mon côté ,et sans B.D.: vous avez tous les dés, les pipés et les autres pour appeler D et Hamlet qui vous dira tous les ordres
Conjecturer sur qui est qui ne me paraît pas ce qu’il y a de mieux à faire là où l’on a à faire avec des pseudos. C’est vrai que j’ai un peu spéculé sur « bouguereau est Sollers », mais c’était joué comme para-doxa.
Cela dit, si on me dit que OneNote et La Mauvaise Langue sont la même personne je me demande comment on peut en être sûrs : parce qu’ils ont plus ou moins les même contenus ? ça me semble tiré par les cheveux…
Je ne suis pas adepte du carnaval et des masques, renato, et c’est agaçant plus qu’amusant de devoir essayer de comprendre à qui l’on a à faire. Mais c’est la règle du jeu, libre à ceux qui veulent venir ici à découvert…
Pltôt que dormir, cette feignasse de ML ferait bien de faire un peu de ménage chez lui. La crasse, c’est la misère et la propreté, le premier des luxes !
Je vais vous donner un indice supplémentaire, ML :
Si Bouguereau est Sollers, Bouguereau me voit souvent.
« Plan de Campagne, c’était un lieu dit au-dessus de chez moi sur la route de Grasse dans mon enfance, JB. » (rédigé par Jacques Barozzi)
Je ne connais que le Plan de Campagne de la banlieue marseillaise, défiguré par voies routières, ferrées, grandes surfaces etc. Peut-être le vôtre a-t-il su mieux préserver son caractère campagnard, quoique j’en doute, si votre route de Grasse est celle qui monte de Cannes. Encore que… Par exemple, de passage à la Toussaint dernière au cimetière de Magagnosc, d’où on a une vue plongeante sur le pays jusqu’à la baie, j’ai été surpris que le paysage ait si peu changé en cinquante ans, avec encore plein de prairies et de verdure. Le mitage est bien plus avancé dans les bois qui entourent des villages perchés, comme Cabris.
Non celui-ci se situait beaucoup plus-bas, juste après Rocheville et le lieu-dit de la Blanchisserie. Et tout cela est devenu désormais la cité dortoir de Cannes et du Cannet. Méconnaissable ! Défiguré !
D;, ce n’est pas ML mais renato qui croyait que Bouguereau était Sollers, vous ne suivez pas !
Vous travaillez à la NRF, hamlet ?
« … c’est agaçant plus qu’amusant… »
C’est agaçant parce que vous vous en faite un souci. Il suffit de ne pas se faire le souci.
Jamais je n’ai cru que bouguereau était Sollers, je spéculais sur la possibilité que bouguereau soit Sollers — ce qui n’est vraiment pas la même chose.
les éditions la Fabrique et la bande à Mermet ont encore frappé, comme Bush il faut qu’ils arrivent à se trouver des ennemis, la vie n’est pas facile pour Mermet et ses postes depuis qu’Obama est président, ils auraient dû se recycler, dans la location de vélos.
en plus ils écrivent « imbécillité » avec 2 « l ».
il ne faut pas un seul « l » à « imbécilité » ?
Mais c’est la règle du jeu, libre à ceux qui veulent venir ici à découvert…
C’est parfois préférable de ne pas voir qui sont les connes récitant un texte et encore moins leurs tronches, baroz. D’autre part vous faites ici une belle bande de faux-derches, non mais sans blague, on vous harcèle partout baroz ???
Jacques Barozzi, bien le bonsoir.
pourquoi cette question sur la nrf ? vous avez vu ma quantité de fautes d’orthographe ? j’ai compris : vous vous moquez de moi petit chenapan.
et vous ? vous êtes toujours au Mercure ?
Jacky, je vous le prédis : vous deviendrez un grand écrivain, vous ne devriez pas perdre du temps ici, à écrire sur ce blog.
il suffit de trouver le bon commencement, juste vous demander la quantité de larmes et de souffrance que vos personnages auront dû produire pour faire naitre votre livre, Jacky, regardez Proust, c’est ce qui fait la valeur d’un livre, et quand on commence un livre il faut avoir conscience de sa valeur, je me permets de vous donner juste un petit un conseil : n’ayez pas peur des larmes, la souffrance n’est l’envers du bonheur, nada mas, c’est le seul moyen d’y parvenir.
vous allez manger une bouillabaisse chez Fonfon ?
était-ce ce que vous vouliez ?
lorsqu’on se vante de certains savoirs c’est pour quelle raison ?
renato, vous êtes là ? il faut que je vous parle.
il est où mon ami renato ?
vous vous souvenez quand nous discutions de Ginsberg ? de la beat ?
vous êtes où ? j’ai un truc à vous dire, c’est important.
un scrogneugeu parlait niveau l’autre jour entre chateau de crottes et couteau dans le dos, sait-il se penser le mec ?
il ne m’est pas apparu que ce blog soit sensible à quelque chose ..de l’ordre de.. la tendresse ;
Et si je me trompe, je n’en souffrirai pas ;
J’ai assez pleuré et ravalé mes larmes pour ne pas prendre des ordres sur un blog .
hamlet n’est pas D.
j’aime bien D. mais D. n’a jamais lu Dostoïevski, pas vrai D. que vous ne l’avez jamais lu ?
D. a son humour à lui, il vaut ce qu’il vaut, un humour superficiel et bourré de fautes d’orthographe, et moi j’ai mon humour à moi, il vaut ce qu’il vaut, superficiel et bourré de fautes d’orthographe : D. n’a pas rien donné de sa personne pour que puisse s’écrire le plus grand roman écrit depuis au moins 50 ans, voire plus, moi j’ai tout donné, j’y ai laissé ma santé, ma famille, mon boulot et mon humour pour que ce livre soit écrit, j’ai tout donné comme ce pauvre Aliocha Karamasov, mais je le regrette pas.
Je ne sais pas ce que vous en savez, H.
..de l’ordre de.. la tendresse
sur un blog qu’est-ce qu’on s’en fout, sans blague !
le coeur pardonne mais la tête n’oublie pas et quand les deux sont vides n’importe qui peut y régner, c’est tout vu !
à cneff
cher monsieur vous avez poséune question dans les premiers coentires il ne ùe semble pas qu’on vous ait répondu et e ne suis pas non plus en mesure de e faire mais e signale que vus écrivez Diana (comme la princesse,quiseprononcecome do die mourir à ce que ‘ai entendu )et que vous avez écrit La vie malgré le ghetto » de Marek Edelman (Diana Levi)
or il s’agit de Liana comme lia (pus ou moins Léa l’attentive)
http://www.magazine-litteraire.com/actualite/editrice-liana-levi-profession-ou-apprend-modestie-31-03-2009-32176
avec mes excuses de ressentir une très grande fatigue(avec des douleurs immaîtrisables) qui m’empêche d’écrire
donc commentaires, il ne me semble pas to die etc
il me semble que les livres ouverts donnent les initiales du nom de l’éditrice italienne
http://www.lianalevi.fr/f/index.php?sp=ct
Je n’ai effectivement jamais lu Dostoïevski.
Maintenant si vous placez Dostoïevski au sommet de la littérature, c’est que vous avez une idée bien particulière de la littérature, je veux dire par là assez particulière, voire vraiment particulière. Je sis ça sans connaitre Vladivostok, mais on peut ne pas connaitre Wladivostok et avoir une bonne culture littéraire, française.
Voilà, je dis ça en ne le pensant absolument pas mais je suis prêt à tout et n’importe quoi pour me justifier.
Je n’ai d’ailleurs lu qu’un seul livre de Flaubert, qui m’a pris énormément de mon temps. Autrefois. Laborieux et pénible. Mais il le fallait. Je ne vais pas recommencer avec Dostoïevski qui est un Flaubert logarithmique.
Bon, je vais finir mon dos de cabillaud. C’est vendredi aujourd’hui.
Je ne sais pas si j’irai manger une bouillabaisse chez Fonfon, D., mais je ne manquerai pas de faire un tour au valon des Auffes et ailleurs dans Marseille, que je ne connais pas suffisamment : c’est la ville où mes parents, partant de Cannes, sont venus en voyage de noces. Mon père y avait été pensionnaire et y avait appris son métier de tailleur de pierres. Ma mère me l’avait décrite, enfant, comme une ville salle, par rapport à sa Nice natale me disant que l’on y voyait beaucoup de rats dans les rues. Mais mon plus proche ami, le plus ancien, le peintre Hector Hasclèz, qui vit près de chez moi à Paris, m’en a toujours dit le plus grand bien. Moi, je suis toujours à la recherche d’une grande ville sur la Méditerranée : ce ne sera pas Istanbul. Affaire à suivre…
Le président du Mucem est un autre de mes amis, D., et il m’invite dans son duplex-penthouse en plein centre ville : la raison de ne pas y aller voir, s’agissant de culture(s) et de Méditerranée ?
une onne manière de trouver la ville recherchée est de prendre une carte de la région et d’envoyer un dé en l’air, de pointer où le dé tome , centre d’un cercle de rayon x à l’intérieur duquel sera la ville . Plus simple qu’une vache ! inventez votre goût du jeu de faodaton!
où le dé tombe , jouer avec le hasard
J’ai fait le tour des personnages évoqués dans les cinquante derniers billets d’Assouline : le plus jeune, c’était George Steiner !
vous avez sauté la petite jeune fille qui a écrit un machin qui se passe en Syrie…gros dégoutant!
jeu de fondla Pythie. Celle-ci lui ordonna de renoncer à ses recherches, de suivre la première vache qu’il rencontrerait et de fonder une ville là où elle s’arrêterait. Cadmos obéit, et la vache le mena jusqu’en Béotie. Cadmos décida alors de la sacrifier à Athéna.ation ! en pensant au tombeau d’Oedipe (WM)
«
jeu de fondation ..
D. je suis désolé, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, c’est que voyez-vous, si on veut comprendre les choses il nous faut revenir à l’origine, au point de départ, nous avons tendance, vous le savez, pour interpréter certains phénomènes, liés à la nature humaine, à nous fier qu’à ce qui est visible ou perceptible, sans prendre en compte la part qui nous est cachée, pourtant c’est cette partie cachée qui a déterminé la manière dont les évènements se sont déroulés.
tout à commencer un 14 mars 19… ça risque d’être horriblement de reprendre l’histoire du début, le mieux est de partir de votre dernier commentaire sur votre dos de cabillaud, pauvre poisson, que savez-vous de sa vie avant qu’il finisse dans votre assiette? sans doute menait-il une existence heureuse sans se douter une seconde du destin tragique qui l’attendait? nous n’imaginons pas la quantité de choses que nous partageons avec les dos de cabillaud.
Je viens de finir ma sieste et voilà ce que je trouve :
« Proust dit que Dostoïesvski est original surtout dans la composition. C’est un ensemble extraordinairement complexe et serré, purement interne, avec des courants et des contre-courants comme ceux de la mer, qu’on trouve aussi chez Proust (d’ailleurs combien différent), et dont le pendant irait bien à un film. » (Bresson, Notes, etc.)
Ce qui illustre fort bien ce que dit Deleuze à propos du rapport entre la littérature et le cinéma quand il pose la question : Qu’est-ce qui fait qu’un auteur de cinéma adapte tel écrivain plutôt que tel autre ? Il fait l’hypothèse d’une commune idée soit à propos de personnages soit à propos d’autre chose comme ici la composition. On voit de suite ici chez Bresson une visualisation d’un problème de composition qu’il assimile au flux et au reflux de la mer, différent, dit-il, chez Proust et chez Dostoïevski. On aurait aimé qu’il développât davantage. C’est en tout cas une idée à creuser.
« il m’invite dans son duplex-penthouse »
Je n’ai qu’une fois dans ma vie connu cette chose affreuse, Jacques Barozzi, naturellement, c’était un baisodrome, avec une petite échelle donnant sur une « terrasse tropézienne ».
Je me suis découvert une identité d’adulte non consentant.
La seule queue désirable était celle du piano.
Pour le reste, « dîner aux chandelles chez Liberace ».
Slip en zinc de rigueur.
Bonne chance!
« Qu’est-ce qui fait qu’un auteur de cinéma adapte tel écrivain plutôt que tel autre ? »
Une question de feeling, d’affinité formelle, d’originalité de l’histoire ou de ce que l’on peut en faire… Tel Godard trouvant le Mépris méprisable littérairement mais très inspirant cinématographiquement !
Mais non, u., mon ami est un énarque rien de plus sérieux et, quoique de gauche, convenablement bourgeois !
Jacques Barozzi, le directeur de mucem est un ami à vous ? Bruno ? mazette vous fréquentez les huiles de Marseille, je ne connais que les savons. un duplex dans le centre ville ? avec vue sur la mer ? ça doit couter un oeil, il y a 30 ans pour le prix d’un paquet de clopes vous pouviez acheter 20 apparts à Marseille, maintenant les clopes il faut en faire le trafic avec Istambul pour s’en payer un.
Marseille est une ville très particulière : c’est la seule ville en France qui ne vit que de fonds publics (ville, hopitaux, police, justice, administrations diverses et variés…), les seuls trucs privés c’est iam, les agences immobilières, restos, les détectives et l’équipe de foot.
il faut prendre votre maillot, s’il fait beau, pour aller vous baigner, aux prophètes ou au frioul, le voyage en bateau pour aller au Frioul coute presque aussi cher que pour aller à Bastia.
l’époque d’Escartefigue est loin, quand il avait une mis sur son bateau une hélice tellement grosse que c’est pas le bateau qui tournait autour de l’hélice.
Mais si j’y vais, ce sera pour une visite privée, un peu plus tard en juin, après l’inauguration officielle, avec la ministre de la culture et le président de la république.
Bruno est plus parisien que vous ou moi, D. ! Son père dirigeait les Galeries Lafayette remplacées aujourd’hui par la FNAC-Etoile…
la composition ? c’est bien comme idée. Deleuze avait toujours des bonnes idées.
sauf que si Bresson n’avait pas été hyper catho limite intégriste je ne pense pas qu’il aurait adapté les mêmes films.
son « j’ai la volonté de croire » il faut déjà être sacrément blindé pour sortir des trucs pareils..
ce qui vient en premier, comme d’hab c’est l’identité.
N’empêche ! Ceux qui n’ont pas lu les Notes sur le cinématographe de Bresson ratent quelque chose.
Toute une réflexion sur Comment se crée l’émotion dans l’art du cinématographe, méditation qu’on pourrait d’ailleurs élargir aux autres arts.
Pour Bresson, l’émotion ne naît pas d’une volonté, d’une conscience en art, mais d’une mécanique objective, d’une contrainte de l’instrument, et même à l’extrême d’une résistance à l’émotion. Son anti-métaphysique de l’émotion en art serait à bien des égards à rapprocher des techniques de contrainte de l’Oulipo. Il écrit notamment un ensemble d’aphorismes sur le sujet :
« C’est de la contrainte à une régularité mécanique, c’est d’une mécanique que naîtra l’émotion. Penser à certains grands pianistes pour le comprendre. »
« Un grand pianiste non virtuose, genre Lipatti, frappe des notes rigoureusement égales : blanches, même durée, même intensité ; noires, croches, doubles-croches, etc. idem. IL NE PLAQUE PAS L’ÉMOTION SUR LES TOUCHES. Il l’attend. Elle arrive et envahit ses doigts, le piano, la salle. »
« Production de l’émotion obtenue par une résistance à l’émotion. »
C’est là une réflexion très fructueuse sur le mystère de la création qui n’est pas sans faire penser à ce que Pascal (que cite parfois aussi Bresson, affinité d’esprit qui n’est pas pour étonner d’ailleurs, et grands esprits l’un et l’autre) écrit à propos de la foi, qu’il suffit de s’agenouiller et que l’habitude fera le reste. C’est là en réalité un immense problème métaphysique : Comment à partir de l’habitude, d’une mécanique et de sa répétition naît une nature. Un problème profondément pascalien que Bresson transpose dans toute sa rigueur dans le cinématographe. Sa « graphie », son « écriture » (comme il dit) cinématographique est d’ordre pascalien. Cette façon de penser remonte aux sophistes grecs. On la retrouve pour la littérature chez Novalis qui élabore toute une réflexion sur le sujet, qui a marqué Godard, qui en est une autre version au cinéma. L’art de Bresson n’est pas un art sophistiqué mais c’est un art sophistique.
Cela va très loin et touche à la vérité :
« On dirait qu’il y a deux VRAI : l’un fade, plat, ennuyeux, du moins aux yeux de qui le colore de faux, l’autre… »
C’est ce qu’il dit avec d’autres mots dans la conférence de presse à Cannes de 1974 mise en ligne par Baroz.
C’est un débat esthétique qui traverse les siècles. Pascal s’en prendra au style cicéronien, fait d’amples périodes ampoulées, et, par contraste, proposera le sien, fait de la langue simple de tous les jours où il s’agit de « mieux placer la balle ». Au vingtième siècle, en littérature, on retrouvera le même débat avec d’un côté le style proustien, cicéronien, de l’autre le style célinien, la langue oralisée de tous les jours. Dans Le Promontoire d’Henri Thomas, on trouvera le même débat auquel le récit fait allusion au détour d’une phrase comme voulant se départir de la tendance du Nouveau roman incarnée dans le récit de Thomas par d’un côté l’avatar de Robbe-Grillet dans la personne de M. Bob-Rillet, et de l’autre de Michel Néon pour Michel Déon. Là aussi, la revendication de l’ombre contre la lumière des néons.
» les seuls trucs privés c’est iam, les agences immobilières, restos, les détectives et l’équipe de foot. » (rédigé par Hamlet)
C’est un peu plus varié que ça, tout de même, heureusement. Il me semble que vous oubliez l’activité portuaire, quelque peu déclinante, certes, mais qui reste importante.
si Dostoïevski est original dans la composition c’est sans doute parce que cette composition n’est pas comme chez Flaubert un dispositif préétabli en fonction d’objectifs précis à atteindre, dans lequel le hasard n’a pas sa place, non la chose la plus originale chez Dostoïevski est que ses personnages ne dorment pratiquement jamais et que comme chez Kafka la nature y absente, il ne parle jamais d’arbres, ou de fleurs, ou de poiriers parce que comme Kafka les poiriers il n’en a absolument rien à cirer, si on veut trouver des histoires de poiriers il faut lire Proust ou des manuels d’agronomie.
l’activité portuaire à Marseille ? c’est vrai qu’on peut se balader autour du port, ils ont fait de belles promenades, pour les piétons.
Istambul ne fera pas l’affaire, car pas sur la Méditerranée.
A propos de Mucem, j’admire Rudy Ricciotti, qui est un architecte qui a des couilles, dont les réalisations sont plus que valables, ce qui a mon sens est bien rare dans l’architecture contemporaine. Dieu sait combien j’ai tapé sur les architectes, mais celui-là n’est pas comme les autres décidément. Je regrette qu’en ce moment on l’ennuie pour des bricoles dérisoires, et qu’on l’ennuie finalement pour sa générosité, son humanité et son bons sens. J’espère qu’il s’en sorte.
Ce type-là ne fricote avec aucun discours pseudo-intellectuel, aucun concept merdoyeux, il bâtit du beau, du sensé et de l’à-propos et c’est bien rare.
Ce qui est intéressant, c’est que Bresson ne dit pas « un VRAI et un faux », il dit deux VRAI. Mais celui qu’il rejette est « coloré de faux », « plat », « ennuyeux ». On voit bien par là qu’il se réfère à une notion de la vérité qui est typiquement cette notion même de la vérité, d’ordre esthétique et non herméneutique qu’on trouve dans la sophistique grecque, chez les Rhéteurs auxquels s’en prend Socrate dans le Gorgias de Platon.
Dans » la lumière des néons » on entend des néants…
n’empêche qu’il était catho à fond la caisse et il a fait un cinéma de catho, avec une esthétique de cinéaste catho, d’ailleurs la nouvelle vague s’est peut-être inspirée de l’esthétique de Bresson mais elle a viré la religion, même le Perceval de Rohmer cherche le Graal comme on cherche ses clés de voiture pour rentrer à la maison.
hamlet dit: 1 juin 2013 à 0 h 03 min
oui je suis plutôt d’accord avec ça.
Vous avez tout de même un drôle de pseudonyme, Hamlet. Pourquoi l’avoir choisi ?
…
…au risque de na plaire à personne,…
…pas de commentaires ce soir,…je m’ennuie à du deux-cent à l’heure,…
…en plus, je dois faire expertiser mon Van Gogh, un Monet, une banane de Braque,…
…un de ces quatre,…vingt-dieux,…etc,…Ah,…Ah,…
…
…faut voir, acheter un village, et son châteaux,…et proclamé le village souverain et indépendant,…chouette,…avec des hamacs,…des oasis et et des chameaux en bronze,…
…
…tient à propos de chameaux etc,…vous savez que des textes du coran,…que j’ai lu des parties adaptées a la possession des bijoux en l’inde,…posséder ou porter de l’or pour un musulman est un très grand péché,… » incroyable « ,…probablement réserver aux califes et A l’import export,…
…
…il y a plus de religion,…chacun sa mafia et son indépendance d’esprit,…bon ouvrons la châsse d’été,…des rabatteurs à diversions,…plein cadre,…ovale,…
…
…Bourvil,…tout çà ne vaut pas, un clair de lune à Maubeuge,…et je dis non,…non, non, non,…non,…etc,…
…
…refaire,…un village d’Astérix pour moi tout seul,…contre l’Empire à l’€uro,…
…caprice de billets en l’air,…avant le déluge d’ananas à poils de carottes,…
…des prunes, des prunes,…Oui, mais des Panzer-mis,…mi figues, mi raisins,…etc,…
…à la pêche aux moules, je n’irais pas maman,…etc,…avec Obélix et ses sangliers de Narbonne,…
…etc,…au suivant,…à fleur de coco Chanel 5,…
…
une vérité esthétique ? vous confondez pas avec Kierkegaard ?
Je ne suis pas parisien du tout, je viens du Cantal. J’y retourne souvent d’ailleurs. J’aime alterner Capitale et villégiature rurale paysanne.
HamleD., L’âme laide, le pendant de La mauvaise langue ?
À la différence de la foi chez Pascal qui naît de l’habitude, la répétition des mêmes âneries chez hamlet ne produit pas de sens. Il y aurait une vaste méditation métaphysique à mener sur le néant de la répétition chez hamlet. Mais il se fait tard.
Oui, Néon, chez H. Thomas, sonne en effet comme Néant, c’est clair. La prose de H. Thomas est elle-même très analogue à « l’écriture » cinématographique de Bresson. L’émotion naît d’on ne sait quoi tant les notations sont souvent plate. Mais c’est justement là qu’on s’aperçoit que c’est du très grand art.
Bon, je vais me coucher. Aujourd’hui j’ai continué mes travaux sur la décroissance.
Une chose est sûre : il ne faut pas l’adopter par dépit d’une croissance impossible, mais par amour. Il faut aimer décroître. C’est tout à fait possible. Il faut y aller doucement, par touches délicates et bien placées, mais il faut y aller.
C’est vrai que l’architecture de Rudy Ricciotti est splendide. Lui-même par ailleurs ne manque pas d’humour, à propos de son bâtiment de Gennevilliers :
« j’ai fabriqué cette lanterne magique parfaitement réactionnaire, maniériste et petite bourgeoise. Le maire bolchévique romantique sensible au paysage urbain de ses concitoyens l’a parfaitement apprécié, évalué et défendu. Imaginez le résultat quand l’artiste Di Rosa aura réalisé son intervention dans le hall, quelle trahison à la modernité ! »
C’est vraiment parfait !
J’ai également calculé qu’il faut nécessairement s’arrêter de décroitre à un moment donné, toute décroissance tendant vers l’infiniment rien, une multitude de décroissances conjuguées et qui durent peuvent aboutir au néant si on y prend garde.
Ce que je dis est hautement métaphysique et démontre la nature ondulatoire de notre univers.
La croissance doit être out, has been, et pour longtemps. Peu de gosses, ou pas. Peu d’argent qui circule. Peu de fabrication, surtout pour autrui. Peu de conflits. Mais beaucoup d’art.
L’art doit accompagner en majesté la décroissance. Un art économique.
Deleuze dans un cours a quelques développements sur le personnage dostoïevskien qui valent vraiment le détour. On l’entend sur le site de Bresson. Ce qu’il en dit est génial.
Le mécène ne sert à rien. On fait l’art avec ses moyens. Si on a que deux bouts de bois on a que deux bouts de bois. Comme les homme des cavernes, dont on admire l’art simple et vrai.
Lascaux a toujours eu plus de succès que Chenonceaux. Et pourtant il a couté bien moins cher. Il faut méditer là-dessus.
Oui, oui, D., on comprend très bien qui vous êtes, d’où vous venez, comment vous pensez. Vous êtes le produit typique de l’Europe du Grand Renoncement, comme dirait Chantal Delsol.
Je suis du courant exactement inverse du vôtre.
Renoncement à quoi ? Au cataclysme qui nous attend ? Aux guerres civiles que nous mettons en place ? A toujours plus de malheur sous prétexte de progrès ?
je vais me coucher.
Bonne nuit D. Je suis sûr que, la nuit, vous faites des rêves de croissance…!
Lisez Chantal Delsol, vous aurez au moins un autre point de vue sur la question.
Lisez aussi Attali, sur la croissance.
Quand je vois comment les incas faisaient leur murs, je pleure sur le béton misérable que l’on coule à droite et à gauche, avec de fières réservations pour faire passer des gaines électriques et autres fluides misérables qui sont le parfait reflet de ce que nous sommes devenus.
Je lirai Chantal Delsol quand Chantal Delsol m’aura lu moi aussi. Il n’y a aucune raison pour que les choses soient comme d’habitude à sens unique.
J’attends donc que Chantal Delsol écrive ici-même qu’elle m’a lue. Et que je l’ai fortement intéressé.
En attendant, je vais me coucher.
Attali ? Une girouette abominable.
Attali ? Quelle horreur que ce bonhomme.
Attali !
Attali ?!
Attali !!!??
Mais regardez, D., comme le béton armé a produit ce beau théâtre de la musique à Paris, le Théâtre des Champs-Elysées, où l’on fêtait l’autre soir le centenaire du Sacre du printemps par Stravinski. J’ai trouvé le ballet raté ainsi que l’interprétation musicale mais c’était quand même beau à voir.
Attali est un suppôt du nouvel ordre mondial.
Et c’est lui que vous osez recommander, ici, publiquement ?
Je rêve. Sans être allé me coucher, je rêve.
Oui, je m’attendais à votre réaction à propos d’Attali, D. Il me semble vous connaître par cœur. Je suis entré dans votre cerveau plus d’une fois déjà. Je sais tout de vous.
Non, vous cauchemardez… C’est pas grave, ça vous passera.
Stravinski ? De la mauvaise musique.
Le Théâtre des Champs-Élysées ? Une architecture pré-nazie.
Mais Chantal Delsol vous a lu depuis très longtemps, D. Elle aussi vous connaît par cœur, elle a tout lu de vous. C’est d’ailleurs assez facile à lire et très rapidement fait.
Pré-nazie, en 1913 ! Diable, que de prémonition !
Chantal Delsol m’aurait lu ? C’est une bonne nouvelle. Dans ce cas je serais prêt à faire quelques concessions.
Mais enfin, ML…réveillez-vous !
…
…bon,…moi je suis pour tout le monde,…dans la mesure ou j’y vois clair,…dans les conjectures,…
…l’art aujourd’hui est déplacer vers la technicité,…mais le vrai « art »,…dépasse le cadre objectif de chacun,…autrement c’est du décor ou illustration ou lèche-culs de portrait,…il y a l’art,…et ses dépendances lier aux fonctionnements administratifs faisant fonctions d’autorité et totémisme de culte,…pour un oui, ou pour un non,…
…l’échiquier et sa structure une invention, un art, de la transparence du pouvoir,…
…sans P.C. ou autres jeux » Just for Gamers « ,…
…des formes de jeux d’échecs, comme une multitude de jeux de carte aux sept-familles,…à sacré Charlemagne et consorts,…à drones,…etc,…
…
Vous verrez, D. le monde va vous surprendre.
« Lascaux a toujours eu plus de succès que Chenonceaux. Et pourtant il a couté bien moins cher. »
Là vous m’épatez ! vous savez donc combien a couté Lascaux, c’est-à-dire que vous connaissez le système d’échange de produits ou de services qui avait cours au paléolithique… vraiment fort… je dirais même plus…
Le bouquin de Badiou et d’Hazan ne mérite pas d’être mentionné. Badiou a toujours besoin de son « juif » pour dire du mal des Juifs. C’est un vieux procédé usé jusqu’à la corde qui semble encore fonctionner. Le bouquin de Badiou, c’est un ramassis de conneries sans grand intérêt sinon pour constater une fois de plus combien la France est MOISIE…
Infoblog dit: 31 mai 2013 à 9 h 15 min
Oui mais encore …est-ce qu’ils indiquent dans le titre si c’est un film pour adultes ou pour enfants ? est si oui, est-ce qu’il faut le mettre dans le casier correspondant avec le fameux B12 signé en bonne et due forme? parfois, un livre ou un film pour enfant peut s’avérer être aut’chose, et vice-versa, n’est-il pas ? dernièrement, j’ai relu Alice du grand Lewis et je me suis marré comme un gamin, est-ce grave docteur ? perso, pourvu que ce soit un bon film, qui me raconte une bonne histoire qui me captive et qui ne m’endorme pas, c’est l’essentiel, non ?…mais je vois aussi que le fameux esprit binaire franchouillard est, comme disent les anglishes, alive and well and living in Porquerolles…sinon, oui j’ai vu l’argent de Bresson et la 5eme ou 6eme dimension de Besson et j’ai aimé les deux, même si c’est pour des raisons différentes…ca vous va comme ca, ou vous voulez que je signe un truc quelque part?
ah oui…lundi prochain, le grand orchestre El Gusto, 35 musiciens arabes, juifs et pied-noir d’Algérie se produisent au théâtre du Barbican a Londres…je les ai déjà vus il y’a2/3 ans et ils étaient alors 48 sur scène, dont le rabbin de St Lazare qui a chanté en hébreu et a capella, une vielle chanson andalouse que j’avais apprise en arabe a l’école primaire…K9oum Tara…reveille-toi et regarde les merveilles de ce jardin et oublie tes soucis au moins pour une heure…
Attali est son maitre a penser…il a besoin de maitres a pensée le ML…sinon, y s’retrouve plus…Attali fut parachuté a Londres par Mitterrand, a la tête d’une banque ou autre européenne…la City a vite fait bien fait réalisé qu’il n’était qu’un poids-plume qui aimait dépenser l’argent du contribuable européen (cad le votre et malheureusement aussi le mien,) sur des œuvres d’art et des planchers en marbre pour embellir le siège de la banque et que pour l’essentiel il était aux abonnés absents…la City est puritaine a la base (la vieille éthique protestante du travail hein) et les incompétents de son genre ne durent pas longtemps… je ne sais si Attali a des talents, mais comme économiste, d’apres ma modeste opinion et de celle de la City, c’était un zéro pointé…vite reparti , la queue entre les pattes…mais en France, en ML, il a au moins un groupie… je me souviens aussi qu’il s’était fait tailler un costard par une journaliste de la BBC quand il a produit le plan d’action économique du gouvernement Sarko…j’ai vu l’interview a la Tv et me souviens penser que j’assistais la a un accident de la circulation au ralenti…a vous cacher derrière le sofa…
D, ce soir il me semble que vous dites quelque chose d’interressant…enfin a mon avis, en tous cas…devriez essayer ca plus souvent…non, c’est juste une suggestion, c’est a vous de voir…
@Barozzi, Marseille est une de mes villes favorites…j’y vais presque chaque été …Callelongue, dans les calanques, est mon coin préféré…un seul restaurant mais ou on y mange très bien…le restaurant Vieux Port sur la route de Callelongue, aussi…sinon sur la rue Sainte, pas mal de bons restaurants et bars aussi… il y’a une énergie a Marseille que l’on ne trouve nulle part ailleurs en France , peut-être due au métissage et brassage tant haïs par les chemises brunes qui sévissent ici… amusez-vous bien…
Eric Hazan me fait penser à JB, aussi borné, aussi dénué de la moindre intelligence :
http://www.youtube.com/watch?v=wuW0ngOL700
“Vous comprenez, M. Brun, ce bateau, il a une hélice trop grosse pour lui, alors, quand vous forcez la vitesse au lieu que ce soit l’hélice qui tourne, c’est le bateau…”
– Si vous voulez aller sur la mer sans le danger de chavirer, n’achetez pas un bateau, dit Panisse, achetez une île.
– C’est ça, répond César, achetez la Corse! Et Panisse vous fera les voiles…
Il écritvait un film comme on fait un puzzle
faire un puszzle ?
C’esten Angleterre où j’avais été dans un voyage sclaire que j’ai découert ce jeu nommé puzzle; il n me semble pas que je l’ai aimé aussitôt mais plus tard, avec des enfants, il est devenu une passion du « groupe » , toujours avec des puzzles pour adultes de plus en plus difficies et es enfants étaient toujours les plus doué. i y en a qui se levaient la nuit pour y travailler .
les pièces étaient d’abord triées et rangées dans des coupelles ,par formes et par couleurs puis mises en dre sur des panches annexes à la grande plance .Il ne manqua jamais une pièce .Un journal américain signalé par un billet offre différents puzzles de ses couvertures
Il y a les créateurs de puzzle , ceux qui créent les pièces à jouer, et ceux qui jouent qui font aussi du puzzle
« L’invention des puzzles est attribuée à John Spilsbury (en), un cartographe et graveur londonien qui, vers 1760, eut l’idée de découper des cartes représentant différents pays du monde et de les vendre comme moyen ludique d’apprendre la géographie.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Puzzle
moralité
plutôt m’inventer un bon casse-tête puzzle que de traîner avec des casse-pieds .
mais un dramaturge est aussi un metteur en pièces!
Notre société s’apprête à commercialiser un puzzle dont chacune des pièces représentera une communauté d’intérêt agissant sur le territoire national.
Deux versions seront disponibles :
-la version rose où, puzzle terminé, on pourra admirer un portrait de Pingouin enculant des mouches.
– la version sale où, puzzle complet, on sera surpris de voir apparaitre un étron géant en forme d’hexagone moisi.
les enfants=> les plus doués
scolaire , pas scalaire
Un scalaire est un tenseur d’ordre 0. Les quantités non scalaires sont dites pseudoscalaires.
couleurs puis mises en dre sur des pLanches annexes à la grande plancHe .
reste à plancher plancher, c’est dépuzzler ce n’est pas une histoire pour pucelles
Un peu d’histoire sur l’un des plus beaux lieux de spectacle parisien, tel que vous pourrez le lire, accompagné de photos, dans mon prochain livre à paraître en octobre prochain :
8e arrondissement
Théâtre des Champs-Elysées
5, avenue Montaigne
Tél. : 01 49 52 50 50
Métro : Alma-Marceau
Le Théâtre des Champs-Elysées est à lui seul tout un décor, alliant l’architecture à la sculpture et l’Art déco au classique ! Pur spécimen du style mixte, il a été inauguré en 1913, après quatre ans de travaux, et fut construit à la demande du journaliste et auteur dramatique Gabriel Astruc (1864-1938), son premier directeur.
Pour se faire, celui-ci avait eu recours à plusieurs équipes d’architectes dont Auguste Perret triompha en fin de parcours. A cette occasion, l’architecte transigea un peu avec ses principes. Il affirmait habituellement que le « béton se suffit à lui même », mais ici il intégra en façade des bas-reliefs en marbre blanc d’Antoine Bourdelle.
Le bâtiment abrite trois salles de spectacle et un restaurant au sommet aligné sur les immeubles voisins de trois niveaux : une grande salle à l’italienne d’environ 2 000 places, vouée à l’opéra, à la musique et à la danse, ainsi que la Comédie et le Studio des Champs-Élysées, consacrés au théâtre, et dotés respectivement de 750 et 250 places.
La décoration intérieure du théâtre comporte des bronzes et des fresques de Bourdelle, Maurice Denis réalisa la coupole et, entre autres peintres, Edouard Vuillard contribua au décor de la salle de la Comédie.
Propriété de la Caisse des dépôts et consignations, le Théâtre des Champs-Elysées, dont la façade a été classée au titre des Monuments historiques en 1957, est l’un des hauts lieux de la musique classique à Paris : l’Orchestre national de France y est installé en résidence et il reçoit depuis sa création les plus grands orchestres symphoniques venus du monde entier. Sans oublier les troupes de ballets. Citons, pour la musique, Chaliapine, Richard Strauss, Toscanini, Paderewski ou, plus près de nous, Karajan, et pour la danse, les ballets russes de Diagilev, les ballets suédois de Borlin et la revue nègre, où Joséphine Baker fit ses premiers pas.
C’est ici qu’eurent lieu deux créations mondiales qui firent scandale : celle du Sacre du printemps d’Igor Stravinsky le 29 mai 1913 sous la direction de Pierre Monteux durant laquelle certains membres du public en virent aux mains, et celle de Déserts d’Edgard Varèse le 2 décembre 1954 avec Pierre Henry à la bande magnétique et Hermann Scherchen à la baguette. La surprise inspirée par cette première œuvre musicale « mixte », alliant les instruments de musique à un dispositif électroacoustique, déclencha le rire et les quolibets de la plupart des spectateurs.
Dans la salle de la Comédie des Champs-Elysées, le public de l’époque a pu voir L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel, mise en scène par Lugné-Poë en 1914, ou Le Bœuf sur le toit de Jean Cocteau et Darius Milhaud, en 1920. Sous la responsabilité de Jacques Hébertot, Firmin Gémier et Gaston Baty vinrent également y présenter leurs créations, tandis que Louis Jouvet, dès son départ du Vieux-Colombier en 1924 en prit à son tour la direction jusqu’’à ce qu’il parte pour le Théâtre de l’Athénée une dizaine d’années après. Jouvet triompha ici avec Knock de Jules Romains et y créa plusieurs pièces de Jean Giraudoux.
En 1923, Jacques Hébertot décida de transformer la Galerie Montaigne en une salle de spectacles à vocation de théâtre d’essai : le Studio des Champs-Elysées, dont il confia alors la direction artistique à Gaston Baty. Parmi sa quinzaine de mises en scène, entre mars 1924 et avril 1928, citons Mademoiselle Julie d’August Strindberg en 1925. Et parmi ses successeurs, mentionnons Antoine Bourseiller, de 1960 à 1965.
Depuis 1994, la Comédie et le Studio des Champs-Elysées étaient dirigés par le metteur en scène Michel Fagadau, auquel a succédé après sa mort en février 2011 sa fille Stéphanie Fagadau-Mercier.
Cadre privilégié de la vie artistique parisienne du début du siècle dernier à nos jours, le Théâtre des Champs-Elysées est coiffé d’un restaurant panoramique, la Maison Blanche, où officient depuis 2001 les frères jumeaux Jacques et Laurent Pourcel.
pourcel , c’est bien, ais Purcell c’est puzzlant
. En 1691, il produisit son autre chef-d’œuvre dramatique, l’opéra King Arthur (« Le Roi Arthur »),
Ce livre reconstituera, à sa manière, le grand puzzle des « Lieux de spectacle et la vie artistique parisienne », depuis, en gros, Molière jusqu’à Lady Gaga, en partant néanmoins des Arènes de Lutéce (1er siècle après J-C) jusqu’au stade de France…
Près de chez moi (12e arr.), il y a une villa baroque, intrigante, décorée d’animaux fantastiques et d’instruments de musique. E n regardant sur la boîte aux lettres, j’ai découvert le nom de son occupant : Pierre Henry !
Une vue intérieure de son laboratoire, prise en 2008
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/80/Pierre_Henry.jpg
aussi soucieux du texte que de l’image, il relisait soigneusement ses entretiens et les ciselait avec un sens accru de la responsabilité de la moindre de ses paroles,
ciseler ce n’est pas cisailler !
l’opéra King Arthur
———
Kardo, je vais chipoter, pardonnez-moi, mais je crois qu’il s’agit plutôt d’un « Masque », d’un mélange de théâtre et de parties chantée, une espèce de semi-opéra ou d’opéra dramatique.
Autant que je sache, le seul véritable opéra qu’ait écrit Henry Purcell est le divin « Didon et Enée » dont certaines interprétations relèvent simplement du génie à l’état pur: Raymond Leppard à la baguette et Tatyana Troyanos dans le rôle titre, ou encore la version avec Janet Baker, ou celle avec Jesse Norman…
Ah! Ah! Ah! Belinda…
« mise en intrigue » a fonctionné comme concept (philosophie)
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/litt_0047-4800_1988_num_71_3_2291
Hier soir aux Champs Elysées, j’ai bien observé la fosse d’orchestre et trouvé impressionnante la seconde édition du Sacre sous la direction de Valery Gergiev, bien plus réussie que la première : la 2e fois, les musiciens étaient littéralement en transe et heureux. La troupe du Mariinsky était au meilleur d’elle-même sur la chorégraphie de Nijinski qui n’avait pas vieilli d’un siècle, autant qu’on pût se l’imaginer. Quant à la création de Sasha Waltz, peut-être étaient-ils fatigués, mais les interprètes furent moins convaincants. Je pense qu’elle ne tiendra pas longtemps fichée dans l’Histoire de la danse comme un grand cru. Heureusement, la semaine prochaine, arrive celle de Pina Bausch, de 1975. Et celle-là, croyez moi, Passoul, elle n’aura pas pris une ride. On pourra encore la montrer dans un siècle.
Un petit billet pour lui rendre hommage serait assurément le bienvenu. Il y a plein de nouveaux bouquins à recenser pour la RDL sur Pina et le Thanztheater Wuppertal qui lui ont échappé ces derniers temps, je pense. Merci d’y réfléchir, SVP, pour consacrer l’hommage de la RDL au Printemps qui arrive enfin. Inutile d’ailleurs d’évoquer le roman d’Alejo Carpentier que tout le monde a bien fait d’oublier. Enfin moi, je suggère tout cela pour aider, n’y voyez pas malice…
le goût du net
http://metabole.typepad.com/jean_philippe_pastor/2009/02/questce-quune-mise-en-intrigue-.html
ML dit : « le Théâtre des Champs-Elysées, où l’on fêtait l’autre soir le centenaire du Sacre du printemps par Stravinski. J’ai trouvé le ballet raté ainsi que l’interprétation musicale »
Diagonale nuance : « Hier soir aux Champs Elysées, j’ai bien observé la fosse d’orchestre et trouvé impressionnante la seconde édition du Sacre sous la direction de Valery Gergiev, bien plus réussie que la première : la 2e fois, les musiciens étaient littéralement en transe et heureux. La troupe du Mariinsky était au meilleur d’elle-même sur la chorégraphie de Nijinski qui n’avait pas vieilli d’un siècle, autant qu’on pût se l’imaginer. Quant à la création de Sasha Waltz, peut-être étaient-ils fatigués, mais les interprètes furent moins convaincants. Je pense qu’elle ne tiendra pas longtemps fichée dans l’Histoire de la danse comme un grand cru. Heureusement, la semaine prochaine, arrive celle de Pina Bausch, de 1975. Et celle-là, croyez moi, Passoul, elle n’aura pas pris une ride. On pourra encore la montrer dans un siècle. »
Il y a un siècle, c’était la guerre civile dans la salle, et Coco Chanel rencontra Stravinski à l’issue de la représentation…
« Il y a un siècle, c’était la guerre civile dans la salle, et Coco Chanel rencontra Stravinski à l’issue de la représentation… »
Très beau téléfilm de leur aventure l’autre soir sur Arte, moins cheap que le téléfilm sur Daniel Cordier.
Mon goût du cinéma s’est dilué dans le goût de la télévision, où désormais je vois encore des films…
phil c’est sur son pad baroz..avec ses petites oreillette blanche entre 2 chansons de ladygaga
« je vois encore des films… »
Sans quitter mon canapé. Quand je sors de chez moi, ce n’est guère pour aller au cinéma, au théâtre ou au musée, mais dans la rue, les jardins aux terrasses des cafés…
il y a une villa baroque, intrigante, décorée d’animaux fantastiques et d’instruments de musique
baroz.com..ou point org pour faire intello..ou point fr pour faire copéiste..qu’importe..jicé te posterait des trucs sur son amour de françoué, son bon roué
..et au caveau baroz, t’y vas pus au caveau ?
« la rue, les jardins aux terrasses des cafés… »
Et le boug, rajouterait : « Tu occultes les backrooms, baroz ! »
d’apres ma modeste opinion et de celle de la City
dis donc gaga..elle t’a fait un papier au moins ta caution..avec « dieu et mon droit » ?
Et le boug, rajouterait
la plus belle des satisfactions c’est de ne pas décevoir baroz
Spéciale dédicace pour le boug :
« Caveau de la République
1, bd Saint-Martin
Tél. : 01 42 78 44 45
Métro : République
Le Caveau de la République a été créé en 1901 par Charles Bouvet à l’emplacement d’une ferme dite de la Vacherie. Un nom prédestiné pour ce cabaret-théâtre qui s’inscrit dans la tradition des anciennes goguettes où les chansonniers avaient coutume, dès le XVIIIe siècle, de venir chanter des couplets satiriques brocardant l’actualité et les hommes politiques du moment.
A ses débuts, le Caveau de la République accueillit les ex-pensionnaires ou les héritiers spirituels du Chat noir, le célèbre cabaret montmartrois.
Entre les deux guerres, Raymond Souplex, René Dorin, Jean Rieux, Saint-Granier, Noël-Noël et Pierre Dac s’y firent connaître.
Rejoints après la dernière guerre par une nouvelle vague d’humoristes popularisés grâce à la radio : Robert Rocca, Jacques Grello, Francis Blanche, Anne-Marie Carrière, Maurice Horgues, Sim, Maurice Biraud ou encore Jean Amadou.
D’illustres chanteurs-interprètes se sont également succédés sur la petite scène du Caveau de la République, tels Charles Aznavour, Cora Vaucaire, Charles Dumont, Mouloudji, Enrico Macias…
La salle de 450 places, entièrement rénovée en 1992, est toujours composée, selon l’usage en vigueur dans ces lieux, d’une équipe de six intervenants : un grand ancien, trois artistes confirmés et deux nouveaux, accompagnés d’un pianiste pour les bouts chantés.
C’est ainsi que les auteurs de sketchs et imitateurs d’aujourd’hui, venus pour l’essentiel de la télévision, comme Pierre Douglas, Jean Roucas, Patrick Sébastien, Laurent Ruquier, Laurent Gerra ou François Morel ont fait leur classe au Caveau de la République et contribué au renouvellement du genre. »
(opus cité)
Le Caveau de la République
il y a moins de vins qui y vieillissent..notre bon roué est au vdqs comme jicé
les amphitryons donnant becquée de moutons à des mites se la jouant gourmets tu parles d’un goût de vivre
« en partant néanmoins des Arènes de Lutéce (1er siècle après J-C) »
avant JC c’était le désert
La République vend ses bijoux de famille, le boug, et les cimetières, pour moi, sont inclus dans la section « Jardins ».
Delanoë avait déjà fait la même chose en vendant les bonnes bouteilles de Jacques Chirac à l’Hôtel de Ville et en fermant l’appartement de fonction…
et les cimetières, pour moi, sont inclus dans la section « Jardins »
la section « regrets éternels » baroz ?
« éternels », sans regrets, kicking, comme la nature…sans cesse renouvelée !
A Paris, nos bons socialo-écologistes sont passés directement du jardin à la française aux jardins partagés, tu parles d’un progrès !
nous sommes d’accord je suppose mais possible qu’une douce ironie sans acrimonie soit passée inaperçue…
Commentateurs parisiens, vous voterez Hidalgo ou NKM ?
Halala, ce Jacounet, quel curiosité de pipelette !
Daaphnée, pour vous ce sera Hidalgo, y a pas photo !
« en fermant l’appartement de fonction… »
Les Hariri sont ruinés ?
Résultat provisoire du sondage :
Hidalgo : 1
NKM : 0
Jacques Barozzi dit: 1 juin 2013 à 11 h 39 min
Commentateurs parisiens, vous voterez Hidalgo ou NKM ?
Mais Hidalgo bien sûr
La RDL serait majoritairement de gauche ?
« A Paris, nos bons socialo-écologistes sont passés directement du jardin à la française aux jardins partagés, tu parles d’un progrès »
quelle horreur – trop hasbeen, les jardins partagés (encore une idée de crypto-gochomos) irréels quoi
Bilan définitif :
Hidalgo : 99%
NKM : 1%
Vote?
NKM, bien sûr, c’est une femme d’une parfaite éducation.
Ce touch of class apparaît d’autant mieux au regard de la platitude des boys qui lui sont opposés.
De plus, l’alternance en démocratie, c’est comme ne pas oublier de se laver les dents, une hygiène élémentaire.
« les bonnes bouteilles de Jacques Chirac »
baroz
Ah baroz, comme tu adorais l’époque où la République appartenait au RPR.
« l’appartement de fonction »
sa majesté berny la sorcière était furieuse de quitter la mairie, jugeait l’élysée trop petit pour sa modeste personne
« parfaite éducation »
avec tout ce qu’il faut d’hypocrisie et bassesse
La grammaire du bon vin
C’est Bernard Bled, descendant du grand Bled, qui avait constitué amoureusement la cave de l’hôtel de Ville : Paris, 1ère ville touristique mondiale, faut ce qu’il faut pour accueillir les visiteurs de prestige de la capitale…
… Il y a des petites économies qui sont porteuses de grandes faillites !
« NKM, bien sûr »
uedaa réclame sa fessée !
Jacques Barozzi dit: 1 juin 2013 à 12 h 08 min
Non, il y a de grandes faillites qui obligent à de petites économies.
Ya une nuance là.
…
…tient pourquoi le texte et mentions du » livre, La horde à l’Etat « ,…a sauté,…
…
…déjà en réédition,…20 ans après,…
…
…et mon texte du,…30 mai 2013 à 0 h 35 mn,…envolé avec sa suite,…c’est pour nous protéger des représailles du peuple Moisi,…
…et des connards sauvages en ligne de mire,…
…De la horde à l’Etat, Essai de psychanalyse du lien social, de Eugène Enriquez, Gallimard, 1983,
…chapitre; le lien social, domination et pouvoir,…
…II. Paranoïa et système social,…
…
…mon texte supprimé à réédité,…sur demande l’original,…à votre guise pas moisie la connivence,…etc,…Ah,…Ah,…
…
Sur un billet voisin, Onfray se fait tailler un costard pour ses propos sur la musique.
Il suffit de s’aviser que la « philosophie » subit chez lui un traitement comparable.
Il en va de même de tous les essayistes gloutons qui touchent un lectorat à la mesure de leur démesure.
Sur Attali économiste (puisque notre ami ML en parle), Abdelkader se fait l’écho, à juste titre, de l’ironie légère de la profession au sujet de notre pundit.
Il est plus agréable de penser à Bresson.
Mais les commentaires sont parfois en décalage, tout simplement parce qu’on se met à revoir ces films admirables et à lire ce livre d’entretiens que je trouve magnifique (pas fini).
L’émission de Finkelkraut de ce jour, en rapport avec le sujet (la place du christianisme en France aujourd’hui) était excellente par la qualité du témoignage de François Boespflug.
Buona giornata.
« Non, il y a de grandes faillites qui obligent à de petites économies. »
Contrairement à New York, par exemple, la Ville de Paris est très riche : un immeuble sur 7 lui appartient…
…
…après 30 ans, en réédition,…1983 < 2013,…etc,…
…
U. ?
mmmmmmmm .. pas sûr que ce soit une provocation, Jacounet !
Il en est bien capable !
Jacques Barozzi dit: 1 juin 2013 à 12 h 01 min
Bilan définitif :
Jacques, je vais vous mettre une Cocohaie au cul.
On en est à:
Hidalgo: 2
NKM: 1
Qu’est-ce que je disais !
Bon, avec Daaphnée:
Hidalgo: 3
NKM: 1
On s’engueule parfois, mais dans la tendresse.
Et alors, u., la place du christianisme en France aujourd’hui, combien de divisions ?
C’est quoi une Cocohaie, u. ?
NKM c’est Anjelica Huston en modèle réduit, elle fera trop peur aux enfants des écoles.
Je sais que Paul Edel est très sensible au charme de NKM, faut-il lui rajouter un point ?
(Hidalgo, que j’ai pratiquée à l’Hôtel de Ville, c’est une furieuse !)
Comment?
La farce politique de l’année 2012?
La COCOE de la droite débile, manipulé par l’affreux Copé?
Vous deviez être aux Baléares, Jacques.
la tendresse …
tiens, je vous recommande un petit sauna vers les Celestins, avec ce rayon de soleil qui arrive ..
(heu .., désolée, Jacounet mais je doute que nous fréquention le même ..)
Le christianisme en France?
C’est mort et transfiguration.
Le corset clérical va être dénoué, et un corps superbe va sortir du puits.
(Non, pas en couleur layette)
Entre deux connes, choisir la moins conne …. pour une ville de province, mondiale !
Comme en tennis féminin, je suis pour la plus jolie.
Les yeux de velours d’Anne Hidalgo, ou le teint diaphane de Kościuszko ? La gitane au charme un peu sauvage, ou la comtesse au rire fluté et au port distingué ? Bref, la brune ou la blonde ?
Un choix de Pâris pour la ville de Paris, quoi de plus naturel ?…
On dit, Jacques, que les garçons de sauna homos sont recrutés chez les hétéros, pour éviter les désordres.
Je ne sais pas si c’est exact.
C’est égal.
Non seulement on n’est plus trendy, mais on va encore servir d’eunuques dans les nouveaux harems!
Un jour, je vais jeter l’éponge.
M’habiller en layette et sortir dans la rue avec mon suçon.
« Comme en tennis féminin, je suis pour la plus jolie. »
Les deux femmes sont charmantes, OneNote, toutes les deux une main de fer dans un gant de velours.
Mais leur façon de castrer est sans doute différente.
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