de Pierre Assouline

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La République des livres
Salauds de Thénardier !

Salauds de Thénardier !

Etait-ce bien Italo Calvino qui définissait un classique comme une œuvre qui n’a jamais fini de dire ce qu’elle à dire ? Une œuvre dont le sens et les significations sont proprement inépuisables ? On croirait la formule inventée sur mesure pour Les Misérables (1824 pages, 65 euros, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard), notre vrai roman national, ambassadeur non de l’esprit mais de l’âme française dans le reste du monde où il fut aussitôt acclamé et reconnu comme tel, si classique qu’il s’est fondu dans le paysage immarcescible du patrimoine national gravé dans le marbre pour l’éternité et un peu plus. Franchement, qui le lit encore spontanément, sans que ce soit prescrit par ordonnance scolaire ? L’histoire est si bien ancrée dans l’inconscient des lecteurs, et le cinéma et la télévision n’y sont pas étrangers, qu’il serait non seulement superflu, inutile mais méprisant de la résumer. Sauf à supposer que l’on s’adresse à des gens qui ne comprennent pas ce que, dans la conversation quotidienne, désigne « un Gavroche », « une Cosette » ou « des Thénardier » voir « un côté Jean Valjean ». Autant de noms propres de personnages que la postérité a consacrés en en faisant des noms communs. Ce qui tombe bien car Hugo, qui le présentait comme « un livre religieux » (et la Révolution de 89 comme un « acte divin » par exellence), écrivait pour l’avenir et pour l’Histoire, non pour le succès de la minute ou le triomphe de la circonstance.

Dès la première page, on sent que l’on va se colleter à un monument, comme en témoigne l’intitulation en escalier. Les qualificatifs manquent généralement au critique pour résumer ses impressions à la lecture de ce que Henri Scepi, maitre d’œuvre de cette nouvelle Pléiade (la précédente était parue en 1951), évoque comme une œuvre-siècle et une œuvre-somme. N’en jetez plus ! On a compris qu’il s’agit là d’un monument et qu’il mérite le respect ce dont tout le monde n’avait pas conscience en son temps. Car si ce roman de l’exil a été très vite un immense succès en France et dans le reste du monde, et si la critique a été plutôt favorable malgré les reproches de dogmatisme ou le regret exprimé face aux longs développements philosophiques, on n’en dira pas autant des collègues de bureau de Hugo. Flaubert par exemple qui avait toujours clamé haut et fort son admiration pour lui, mais qui s’indigne de ce qu’il juge être le style populaire, le manque de rigueur, la démagogie à l’œuvre dans ce qui s’est longtemps appelé les Misères. Lamartine qui le jugeait dangereux car idéaliste à l’excès Quant à Baudelaire, s’il convient dans ses articles que ce livre a été écrit pour engager la charité, il se lâche dans une lettre où il le juge « inepte et immonde ». Loin, très loin de l’ambition visionnaire et prophétique d’Hugo 

« Quel horizon on voit du haut de la barricade ! » (I, V)00d51ff78527361728ff883dc4f40eed

Mais le même Baudelaire ne disait-il pas que Dieu, par un impénétrable esprit de mystification, avait amalgamé en Victor Hugo « la sottise et le génie » ? Pierre Michon, qui ne dissimule pas son admiration pour les Misérables, explique la fascination qu’exerce toujours Hugo sur nous par cet improbable mélange d’où se dégage une émotion sans pareille, particulièrement poignante, et qui n’a pas fini de nous bouleverser. Notre intelligence en est désamorcée afin de laisser place à ce qu’il y a de plus puéril en nous, dans la meilleure acception du terme. Si une pièce de théâtre devait être adaptée de ce roman, on ne saurait trop recommander Pierre Michon qui fut comédien dans une autre vie, pour jouer Jean Valjean, le forçat évadé qu’il vénère (il lui consacre un vibrant portrait dans le Cahier de l’Herne « Michon » 2017).

On aimerait parfois mettre le mot « roman » entre parenthèses lorsqu’on l’évoque, l’auteur lui-même en parlant comme d’une essai sous forme de poème, ou à peu près, dans lesquels il fait entrer le temps et le siècle, la conscience humaine et l’infini, à la fois montagne et océan, chronique individuelle et épopée collective, rien de moins. Il fallait être fou ou Hugo pour s’y lancer tant ce genre de projet est de nature à engloutir son auteur dans son utopie suicidaire. L’édition belge parue en 1862 à Bruxelles chez Albert Lacroix, Verboeckhoven et Cie ayant été tenue par l’auteur même comme l’édition princeps, c’est donc à partir de celle-ci que le travail s’est effectué. Ce qui ne change rien sur le fond ni sur la vue d’ensemble. Ceux qui doutaient que le roman fut comme le souhaitait Hugo une injonction à penser que l’amour est plus fort que la mort, douteront encore. ; ceux qui n’y voyaient pas qu’il a la fraternité pour base et le progrès pour cime ne le verront pas davantage. En attendant, la recherche universitaire est loin d’avoir épuisé les ressources de ce livre désormais mythique.

Il est vrai que la machinerie romanesque est tellement bien huilée, l’appel aux sentiments si bien amené, que l’on épouse vite la flamme de Juliette Drouet, recopiant feuillet après feuillet les lignes à l’encre à peine sèche de son grand homme, l’invitant à se radicaliser en se montrant implacable par exemple avec le couple infâme auquel elle voue une haine aussi épaisse et irréductible que celle de Melenchon pour le journalistes ; on se prend alors à hurler pour soi-même « Salauds de Thénardier ! » avec la virulence d’un Gabin frappant du poing sur le zinc et postillonnant à la gueule des bistrotiers BOF et des clients dans la Traversée de Paris : « Salauds de pauvres ! ». Il est vrai que la Drouet vénérait le bonhomme Hugo ; on comprend qu’elle ait vu dans les Misérables un livre ailé et lumineux, sentiment largement partagé ; mais de là à le sanctuariser… : «

« Ce livre est le tabernacle de l’avenir et frappera de mort quiconque osera porter une main profane dessus »

msiéPierre Michon n’en est pas loin lorsqu’il enjoint, après ça, de se confier à un forçat évadé plutôt qu’à des types bien. Le préfacier de cette nouvelle édition invite à relire le livre non seulement à la lumière de ce qui a été retrouvé dans l’atelier de l’artiste, les fragments, brouillons, essais, mais surtout en regard d’une date-pivot autour de laquelle elle prend ses marques et tourne : 1848. La référence est omniprésente dans le nouvel appareil critique, plus historique qu’il ne l’était, comme dans les illustrations.Une date et un concept tiré de la mythologie grecque : celui d’anankè comme nécessité, contrainte. Anankè des lois, elle se justifie par l’économie du roman mais elle fait également lien avec celui qui le précéde de trente ans (Notre-Dame-de-Paris qui était anankè des dogmes) et celui qui le suivra (Les Travailleurs de la mer comme anankè des choses) les constituant ainsi souterainement en une trilogie invisible.

Pour un écrivain, lire Hugo, c’est toujours prendre une leçon de liberté ; car il se permet tout ; et de même que dans Notre-Dame-de-Paris , il s’autorise à planter en plein milieu une sorte d’essai intitulé « Ceci tuera cela » qui servira un jour de bréviaire à la médiologie, dans les Misérables il ose un essai sur le langage populaire sous le titre « L’argot » (4ème partie, livre VII) qui est linguistique, philosophique, historique etc tout sauf romanesque ; au moins en retient-t-on à travers un éloge de la langue vulgaire des ténébreux une manière de définition de la littérature, mais hugolissime :

« Telle phrase vous fait l’effet de l’épaule fleurdeulysée d’un voleur brusquement mise à nu. L’idée refuse presque de se laisser exprimer par ces substantifs repris de justice. La métaphore y est parfois si effrontée qu’on sent qu’elle a été au carcan. Du reste, malgré tout cela et à cause de tout cela, ce patois étrange a de droit son compartiment dans ce grand casier impartial où il y a place pour le liard oxydé comme pour la médaille d’or, et qu’on nomme la littérature. L’argot, qu’on y consente ou nom, a sa syntaxe et sa poésie. C’est une langue. Si, à la difformité de certains vocables, on reconnaît qu’elle a été mâchée par Mandrin, à la splendeur de certaines métonymies, on sent que Villon l’a parlée ».

Mais qui de nos jours saurait nous emporter en écrivant non pas ça mais comme ça ? Et comme régulièrement les sondages témoignent de ce que, pour l’option publique de notre pays, Victor Hugo est l’incarnation littéraire, poétique, théâtrale, intellectuelle de la France telle que les Français se la figurent, commençons par cesser de parler de « la langue de Molière » pour désigner le français et substituons-lui plutôt « la langue de Hugo ». Car si l’on ne parle plus guère la première si admirable fût-elle, c’est bien la seconde qui nous fait toujours vibrer et chavirer enfin.

(« La conscience devant une mauvaise action », œuvre réalisée par Victor Hugo à la plume et lavis d’encre brune sur papier vélin » ; « Cosette » photographie (1893) de Gabriel Guay de son tableau de 1882)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

909 Réponses pour Salauds de Thénardier !

jack frost dit: à

@ on sent que Villon l’a parlée

Stendhal et le code civil, « pour prendre le ton », renvoient le « phare de l’océan » à ses bonniches et remettent Villon partout chez lui chez les « frères humains »

Bloom dit: à

L’édition de poche en 2 tomes, avec Depardieu en couverture, comporte des notes de bas de pages généralement éclairantes; et puis on peut y souligner le texte (l’annoter est un peu plus difficile car la marge est mince), et le texte est le même.
Gros avantage des volumes de La Pléiade, ils tiennent le coup sous les Tropiques; en revanche, ils sont impossibles à lire en avion.
La loterie patrimoniale permettra-t-elle de sauver Le Château de la Terrasse, à St Prix, où la famille Hugo passait ses vacances?
http://www.journaldefrancois.fr/le-chateau-de-la-terrasse-a-saint-prix-victor-hugo-l-a-immortalise-dans-ses-contemplations.htm

Le correcteur dit: à

« Si une pièce de théâtre devait être adoptée de ce roman »

L’adopter c’est l’adapter et inversement !

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…l’incarnation, faut pas pousser,…

…de la suite, de la révolution, à ses profits-sociaux, bien, Oui,!…d’une France scélérate, encore active,…( tenir sa boutique,…au genre Céline,…), Ah,!Ah,!…
…à la langue de Hugo,…
…quelle  » classe  » d’un Rousseau, épargner, sous le règne, des noblesse,…ces pratique des misérables, le machinisme -social, et, même, acte de sorcelleries, pour du profit et rendements, sur nos semblables,…un crime,…
…un esclavage,et, misères d’une culture dénoncée,…
…ourdir, des crimes, en débauchant des enfants,… » pauvre de nous « ,!…à ces commerces,…

…Oui, mais , de là, à renverser, la langue, de molière, de son piédestal,…
…c’est autre choses,…pour ses stratégies de liens, sur échiquiers,…

…construire, avec des roseaux, l’héritage des paniers,…les bibliothèques sur parchemins,…etc,…
…points de vues sur la bataille sociale,…
…le fric, c’est chic,…

rose dit: à

Autant de noms propres de personnages que la postérité a consacrés en en faisant des noms communs.

figure de style : antonomase.
Don Juan
Don Quichotte
Zerbinette
etc.

rose dit: à

Hercule
Éponine

Ed dit: à

Achtung, Achtung, l’article comporte quelques coquilles !

La légende raconte que des révoltés de 1848 hurlaient au domicile de Hugo en Belgique « À mort Jean Valjean ! » C’est à cela qu’on reconnaît un monument de la littérature, ses personnages n’en sont plus et vont jusqu’à se confondre avec/dépasser leur auteur.

« Franchement, qui le lit encore spontanément, sans que ce soit prescrit par ordonnance scolaire ? »
Personne. On connaît l’histoire et ses personnages devenus noms communs sans avoir lu ce roman. Certains ont encore en tête la magistrale interprétation de Depardieu, mais l’explication est ailleurs : Les Misérables sont en chaque Français, comme toute partie d’un patrimoine.

Ed dit: à

1851 pardon. C’était à l’époque de son exil suite au coup d’État de Napoléon III.

Chaloux dit: à

Très joli ce pastiche de Gracq par Michon. On sent que malgré l’âge, il n’abandonne pas les bons maîtres.

Chaloux dit: à

« qu’on y consente ou nom »

Non de non!

bérénice dit: à

Narcisses et Jonquilles sont de retour sur les quais; je n’ai pas lu le billet et la couleur de ces fleurs vaut bien qu’on s’en détourne.

Aventin dit: à

La littérature religieuse n’est pas une catégorie ; elle est la littérature même : le verbe incarné, celui du commencement. L’art pour l’art est un contenant ; il produit de beaux objets à poser sur une commode et un code de conduite pour des coteries littéraires. Mystiques religieux et laïques, qui d’autre pour soulever nos âmes ?

bérénice dit: à

Personne ed

Rose s’est lancé dans cette lecture l’été passé et il me semble que son âge l’éloigne des directives de JM Blanquer.

christiane dit: à

«Franchement, qui le lit encore spontanément, sans que ce soit prescrit par ordonnance scolaire ?»
Rose, qui en a longuement parlé sur le fil des commentaires.
Mais il est vrai que cette œuvre a trouvé son chemin plus par le cinéma que par la lecture. La grande force des personnages. Qui ne se souvient d’Harry Baur, Lino Ventura, Gabin ou Depardieu dans le rôle de Jean Valjean et l’affreux Javert ? Vanel, Laughton, Bouquet, Malkovich ? Puis viennent des personnages sans le nom des acteurs qui les interprétaient et des lieux : l’évêque Myriel, le petit ramoneur, Cosette (la forêt de Montfermeil, la nuit, l’eau de la source et le seau si lourd, la poupée… le couvent du Petit-Picpus), Fantine qui se meurt, Monsieur Madeleine, les Thénardier (Bourvil), Gavroche… la barricade, les égouts…
et l’épitaphe qui clôt le film :
« Il dort. Quoique le sort fût pour lui bien étrange,
Il vivait. Il mourut quand il n’eut plus son ange ;
La chose simplement d’elle-même arriva,
Comme la nuit se fait lorsque le jour s’en va. »
ou encore, la chanson de Gavroche :
« Je suis tombé par terre, c’est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau, c’est la faute à Rousseau, je ne suis pas notaire, c’est la faute à Voltaire, je suis petit oiseau c’est la faute à Rousseau… »

Des films fondateurs, une saga qui traversa nos vies puis, plus tard -quel paradoxe ! – le goût de redécouvrir ce prodigieux roman ( un pavé de 1500 pages… trois tomes…) dont nous savions qu’il était du grand Hugo… Nous reviennent alors ces pages qui ne nous sont pas inconnues tant ont été éditées des versions abrégées.

«À l’heure, si sombre encore, de la civilisation où nous sommes, le misérable s’appelle l’homme ; il agonise sous tous les climats, et il gémit dans toutes les langues.»…

Ed dit: à

Et c’est tout à son honneur. J’ai déjà ressenti l’envie de le lire, mais pas le besoin (pour les raisons évoquées dans le billet de Passou).

JC..... dit: à

Je passe au hasard. Misère ! je ne peux pas laisser passer les Misérables sans me sentir concerné !

Un tel volume de niaiseries ! Les Misérables…. qui est à Romeo et Juliette ce que le roman photo italien Nous-DeUx véhiculait comme imbécillité populiste : le Prince qui épouse la Bergère avant que de l’enfiler lors de funérailles nationales …

P’tain, mais vous n’avez pas honte d’aimer cette pochade aussi célébrée qu’elle est inepte ? ! De célébrer un géant comme Hugo, toujours aussi court sur pattes, toujours aussi pompier.

Bon week-end, mes petits chéris ! J’repars sur la pointe des pieds.

Ed dit: à

J’repars sur la pointe des pieds

Lors de ma dernière visite, vous clamiez vouloir nous quitter à tout jamais…jusqu’au lendemain visiblement.

Aventin dit: à

@JC….

« J’repars sur la pointe des pieds. »

Attendez, vous oubliez votre mouchoir de dentelle.

Clopine dit: à

J’avais essayé de parler de mon indignation, lors de la sortie du livre « entre les murs » (heureusement, le film a transcendé la petite pensée du petit Bégaudeau), à propos de la lâcheté qui consiste à tendre aux enfants de l’immigration un miroir complaisant. Je veux parler de la scène où l’enseignant en français se voit « reprendre » par ses élèves, qui exigent qu’au lieu de « Jean-Pierre » ou « Sylvie », on leur parle de « Mamadou » ou « Mariam ».

Une telle absurdité aurait pu, à mon sens, être catapultée hors de la sphère de l’apprentissage du français grâce à Victor Hugo. L’enseignant pourrait calmement rétorquer à ses élèves que des fillettes pouvaient être dénommées « Eponine » ou « Azelma » -et ce chez deux représentants des classes les plus populaires du dix-neuvième siècle, ces « Thénardier » âpres au gain… Faudrait-il donc débaptiser tous les personnages des chefs d’oeuvre de la littérature française ? Oublier les Jean et les Fantine, les Marius et les Gavroche ?

Assassiner, tant qu’on y est, Clopin Trouillefou ?

crème caramel dit: à

J’ai lu  » Les misérables » il y a plusieurs années. quel fleuve , quel torrent tout de même.

bérénice dit: à

9h16 Pour Rose ce fut un grand loisir suivi d’un grand plaisir. Aucunement une obligation ou une contrainte dictée par un milieu professionnel. Comme quoi il y a autant de lecteurs que de lecteurs et de lectures. ( descendante de Jacques II de Chabannes de La Palice par extension hasardeuse)

bérénice dit: à

toujours aussi pompier.

l’académisme est à l’actualité créative ce que Pollock est à la peinture en un peu plus accessible et compréhensible au niveau du contenu, un enchevêtrement ayant pour but d’édifier durablement le Peuple!

bérénice dit: à

Très joli ce pastiche de Gracq par Michon.

A quoi faites-vous référence?

bérénice dit: à

renato, merci pour ce très beau passage de Cendre qui donne envie le lire en entier malgré la tristesse, la mélancolie qui émane de ce dernier à côté de la fraîcheur des vies innocentes sortant du souvenir sans oublier une révolte sourde contre l’absurdité de la guerre.

closer dit: à

Une interprétation!!! Toutes les bornes de la mauvaise foi sont franchies!

Bloom aurait fait un parfait Fouquier-Tinville ou un interrogateur de la Tcheka. On frémit à l’idée que ce type puisse avoir une once de pouvoir sur qui que ce soit.

Bloom dit: à

Sans l’Angleterre, Hugo n’aurait jamais écrit Les Misérables. L’Anglais David Bellos, professeur d’études françaises à Princeton (spécialiste, entre autres, de Gary et Perec), rend hommage au grand livre du grand homme dans The Novel of the Century (2017, Penguin), qui retrace la genèse de son écriture et offre une analyse brillante de certains de ses aspects (le choix des noms, par exemple). Le tout pour 11 euros…

Ci-dessous le sommaire, pour les clins d’oeil:

PART ONE: CRIMES AND PUNISHMENTS
1. Victor Hugo Opens His Eyes
2. Fantine
3. The First Draft Interlude: Invisible History

PART TWO: TREASURE ISLANDS
4. The Money Plot
5. Hauteville House
6. The Beliefs of Victor Hugo
7. Hugo Gets Back to Work
Interlude: Inventing the Names

PART THREE: ROOMS WITH A VIEW
8. Victory at Waterloo
9. The Contract of the Century
10. The Five Parts of Les Misérables
Interlude: The Mind of Jean Valjean

PART FOUR: WAR, PEACE AND PROGRESS
11. The Start of It All
12. The Paris of Les Misérables
13. The Politics of Les Misérables
14. The Stumbling Block
Interlude: High Style, Low Style, Latin and Slang

PART FIVE: GREAT EXPECTATIONS
15. Publication Day: 4 April 1862
16. A Story without End
17. The Meaning of Les Misérables
Epilogue: Journey’s End
France in the Nineteenth Century: A Timeline
Works Cited
Notes
Acknowledgements

closer dit: à

Beaucoup de romans « pavés » du 19ième siècle sont présents dans notre mémoire à travers le cinéma ou la télévision Christiane. En dehors des Misérables (à l’époque où ils triomphaient sous la forme d’une comédie musicale, j’ai entendu une chinoise de HK me parler des « Mizes »…), on peut citer Le Comte de Monte Cristo, Notre Dame de Paris, un bon nombre d’autres Jules Verne, de Dickens…

A-t-on envie de lire les oeuvres alors que l’on a l’impression de les connaître? C’est une question. Surtout quand on a des dizaines de grandes œuvres à découvrir par ailleurs dans la littérature universelle depuis l’Antiquité. Un exemple: je n’ai lu aucun des romans classiques chinois, ni non plus le Mahabaratha…Entre relire en intégrale Les Misérables (que j’ai lu comme tout le monde en édition pour la jeunesse) ou aborder « Au bord de l’eau » que je ne connais absolument pas, j’aurai tendance à choisir la deuxième option…

Chaloux dit: à

Bérénice, vous avez raison, je me suis trompé, c’est Gracq qui se révèle un pasticheur de Hugo. Mais l’article est mal foutu, on n’y comprend rien. Toujours un peu ça quand Assouline fait des ménages.

Bloom dit: à

Bloom aurait fait un parfait Fouquier-Tinville ou un interrogateur de la Tcheka. On frémit à l’idée que ce type puisse avoir une once de pouvoir sur qui que ce soit.

Quelle originalité: tous les souverains poncifs y passent. Rien d’autre en stock à St Nicolas du Chardon ou chez Saint Pisse-dix?
L’extrême droite catholique peine à se renouveler, remarquez, c’est bien à ça qu’on la reconnait, fidèle à ses marottes, une riche odeur de mort pourpre et d’encens mêlés accompagnant chacune de ses sorties de catalepsie.
Les grenouilles de Benito coassent toujours aussi cocassement.
Shmekh meyn tuchos.

closer dit: à

Je n’ai pas envie de lancer une nouvelle polémique à partir de « Répliques », mais je dois reconnaître que les analyses de Jean-Pierre Le Goff ce matin chez Finkie étaient un modèle d’intelligence et d’honnêteté. Il s’est même payé le luxe de rendre un hommage à la culture et à la finesse de Pompidou au moment de la crise, lui qui a consacré des années de sa vie à militer avec le prolétariat du Nord Pas de Calais après mai 68…

Et surtout il salue la lucidité de celui que j’ai déjà appelé ici « le patron », Raymond Aron. Rassurez vous les bolchos, JP Le Goff n’est pas de droite pour autant.

Chaloux dit: à

JC a raison, Les Misérables est un roman d’une rare niaiserie, dont la visite au vieux conventionnel est un des sommets. Mais c’est touchant comme un roman-feuilleton, et puis il y a Hugo, souvent il faut bien le dire « bête comme l’Himalaya ». Je ne sais plus qui a fait remarquer qu’Hugo avait posé dans ce livre pour plus d’un siècle toute la rhétorique d’une certaine gauche, laquelle s’en est allée où va toute chose. Que faire désormais de cette relique? Une pléiade, comme un tombeau.

Chaloux dit: à

Bloom, je ne comprends rien à ce que vous racontez sur l’émission de Finkie. si vous n’avez jamais pensé vous-même que transmettre la vie c’est aussi transmettre la mort, à quoi avez-vous donc pensé? A douze ans, c’était déjà pour moi quelque chose d’assez clair. (Denis Moreau remarquable).

Chaloux dit: à

Et la citation de Péguy que lit Finkie, une merveille.

christiane dit: à

@closer dit: 3 mars 2018 à 10 h 32 min
Bonne question !
j’ajouterais « Le Guépard » de Visconti qui a précédé pour moi le roman de Giuseppe Tomasi di Lampedusa (traduit par J-P. Mangarano). Et là, quelle merveille ! La fin du roman, inoubliable. Tandis que le prince de Salina se meurt à Palerme, Concitta jette par la fenêtre de la villa de Donnafugata, le chien ami du Prince, empaillé et mangé aux mites.
« Quelques minutes plus tard, ce qui restait de Bendicò fut jeté dans un coin de la cour : au cours de son vol par la fenêtre sa forme se recomposa un instant : on aurait pu voir danser dans l’air un quadrupède aux longues moustaches et la patte droite antérieure semblait lancer une imprécation. Puis tout s’apaisa dans un petit tas de poussière livide. »

Chaloux dit: à

A lire, les lettres de Flaubert au moment de la parution des Misérables.

Bloom dit: à

EN 68, côté pouvoir en place, c’est au Préfet Maurice Grimaud qu’il faut rendre hommage, qui a su faire un usage raisonnable de ses pouvoirs de police en résistant aux tenants de la manière forte, issus du SAC, la face sombre du gaullisme.

Janssen J-J dit: à

10.45 / comme si être de droite ou de gauche empêchait d’avoir une intelligence analytiquement rétrospective de la période précédant mai 68. « Nous étions des orphelins de l’épopée de la Résistance dans un gaullisme finissant ». closer devrait méditer ceci : « les conservateurs d’aujourd’hui sont des modernes non réconciliés avec la modernité » (si j’ai bien entendu).
De toutes façons, BJ à toussent et à bouguereau. Je suis bien convaincu d’aller lire enfin « les Misérables », ce monument de la littérature mondiale. Il serait d’ailleurs grand temps d’affronter le réel.

christiane dit: à

@closer dit: 3 mars 2018 à 10 h 45 min
Oui, très belle émission au parfum d’un livre de G.Perec « Je me souviens ». Des évènements que nous avons vécus et partagés.
https://www.youtube.com/watch?v=TNhN77tyep8

Widergänger dit: à

Faut être aussi mesquin qu chaloux pour réduire l’art romansque de Victor Hugo au roman-feuilleton. Ce sont des propos d’une rare bêtise. Qu’il y ait chez Hugo, comme chez Balzac d’ailleurs, des ressorts romanesques qui relèvent du roman-fuilleton, de la littérature populaire, c’est certain. De là à l’y réduire, non ! C’est de la critique de débardeur mal dégrossie. Ce qui fait l’intérêt, l’originalité, la grandeur même de l’art romanesque hugolien, c’est qu’il est capable de s’emparer de la littérature populaire et de sa rhétorique pour la transcender dans un art très savant, et qui correspond à une vision originale du monde, une sorte de manichéisme revisité par l’imitation de Jésus Christ. Ses naïvetés sont celles de son siècle.

Chaloux dit: à

Lâche-moi, grosse vache stérile.

Bloom dit: à

transmettre la vie c’est aussi transmettre la mort, à quoi avez-vous donc pensé?

Chaloux, tout homme est mortel, c’est un truisme.
Mais vous n’avez pas compris mon propos, probablement par ce que vous n’avez pas lu la citation comme il le faut. Je la répète:

« SI LA MORT EST LE DERNIER MOT, ALORS L’ORGANE PAR LEQUEL NOUS DONNONS LA VIE EST EFFECTIVEMENT VENIMEUX »

Si la mort est le dernier mot, cad si l’on ne croit pas à la vie après la mort, on transmet la mort. Il s’en suit que ceux qui croient que la mort n’a pas le dernier mort, ceux qui croient à une vie après la mort (les chrétiens au hasard) transmettent la vie là où les autres transmettent la mort.
Formidable procès, accusation dont le caractère délirant n’atténue que partiellement la gravité!

Widergänger dit: à

chaloux réduit n outre le débat à l’outrance et à l’invective, au lieu d rconnaîtr la médiocrité de ses commentaires à l’emporte-pièce. On voit à quel bois se chauff le bonhomme, la critique de bistrot.

Chaloux dit: à

Bloom, vous renversez le propos. Vous êtes trop passionné, trop violent, (dans ce cas trop anti-chrétien) pour être honnête. C’est votre côté amusant, bande dessinée, mais je ne vous juge pas là-dessus.

Widergänger dit: à

Bloom, les propos de Rémi Brague ont sans doute dépassé sa pensée. Vous lui faites un mauvais procès qu’il ne mérite pas. C’est une des têtes pensantes de notre époque, croyez-moi. Vous tirerez le plus grand profit à lire sa Voie romaine, qui a inspiré J. -Cl. Milner pour penser la Voie française et sa réflexion intéressante sur la construction de la langue française au XVIIè siècle par Vaugelas et l’Académie, dont Hugo est l’héritier. Avc la langue de Hugo, on est en plein dans la réflexion de J.-Cl. Milner sur la langue française justement.

Chaloux dit: à

Blabla, je n’ai pas une journée à te consacrer. Ce qui serait intéressant, c’est que tu expliques comment tu as pu espérer devenir écrivain (et même tout simplement un esprit sensé) en méprisant à ce point autrui. C’est une énigme. Ce qui ne l’est pas en revanche, c’est que tu ne sois rien devenu du tout, sauf un petit emmielleur de blog. Et on dira après que c’est moi qui viens te chercher…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…c’est, incroyable,…mais, on oublie, tous,…en cette époque,…en Angleterre,la loi, d’un certain, Taillor,…

…mais, si,!…comme, les ouvriers anglais, c’était rebellés, pour les conditions de travail,!…
…pour ces travaux ( de mines ),…on n’engage – plus, que des enfants,…vous voyez, la misère & lâchetés, du gouvernement anglais, de l’époque, et sa démocratie, pour les droits de l’homme,…

…j’ai lus, cela, dans un résumé syndical de l’histoire de la lutte ouvrière,…

…faire court, en étant, anglais,…c’est, tout ou rien,…un certain paradis,…
…Brexit,!…un autre monde,!…

Chaloux dit: à

Dostoïevski a avoué à Tourgueniev qu’il avait violé et assassiné une petite fille. On comprend que l’idée d’une restauration de l’homme déchu ait trouvé en lui quelque écho.

Widergänger dit: à

Les seuls arguments de chaloux sont ses habituels refrains insignifiants. Il évite de se remettre en question en pratiquant l’invective puérile. Il est question ici de Victor Hugo et non de moi.

Widergänger dit: à

On ne voit pas le rapport entre un Dostoïvski violeur et V. Hugo. Chaloux s’égare dans ses délires populaciers.

William Legrand dit: à

Ce besoin quotidien de christiane : nous démontrer son immense culture littéraire et cinématographique devient risible… urkurkurk

Chaloux dit: à

Widergänger dit: 2 mars 2018 à 19 h 04 min

« (…)les autres m sont le plus souvent une prison épouvantable, un mur de sottises (…)… mais pas autrement. Dans la vie, on rencontre 99, 99999% de gens à qui on n’a strictement rien à dire et avec qui il est absolument impossible d’entretenir quelque relation que ce soit. (…)Les gens sont trop pauvres intérieurement pour nouer quelque relation que ce soit avec eux. »

Chaloux dit: à

Widergänger dit: 3 mars 2018 à 11 h 40 min
On ne voit pas

Non, certes, tu ne vois pas. Mais je vois, suffisant pour moi.

de nota dit: à

@Chaloux,

quels sont vos sources concernant le viol dont Dostoiveski serait coupable? Merci.

de nota dit: à

quelles!

JC..... dit: à

Salauds de Thénardier ? ! Que nenni…. ! De braves gens…

Par contre ! Salaud de Totor*, si français, si faux-cul, si pourri d’humanisme de bande dessinée, si lourd et changeant, si égocentriquement ** génial… !

*par contre, quel dessinateur formidable, pour un écrivain forminable célébré par les minables !
**egoavectrique eut mieux convenu au pantin rebelle mais friqué

Chaloux dit: à

Blabla : « Dans la vie, on rencontre 99, 99999% de gens à qui on n’a strictement rien à dire  »

Si j’en crois mon calcul, moins de 0,00001% des la populations rencontrées par Blabla ont pu croire à ses billevesées, copier-coller, mensonges, fausses traductions, lectures imaginaires, manuscrits introuvables, généalogies douteuses, etc. Les autres l’auront pris pour ce qu’il est, ce qui est tout de même rassurant.

JC..... dit: à

J’me tire sur la pointe des pieds : le soleil est revenu avec ce salaud de Totor

Chaloux dit: à

de nota, je vais chercher, je me demande s’il ne s’agit pas d’une confidence faite à Flaubert. Tourgueniev utilise cet exemple pour montrer que le silence pour un russe est le pire des mépris. Tourgueniev dit que s’il avait insulté l’assassin, celui-ci aurait pu le sentir comme un commencement de pardon. Le silence au contraire est condamnation absolue et définitive.

christiane dit: à

William Legrand – 11h41
Marchez-vous toujours en tenant un scarabée d’or au bout d’un fil ?

Widergänger dit: à

T’énerve pas comme ça, mon pauvre chaloux. Tes commentaires sont simplement nullissimes, et ta révolte contre celui qui t’obsède au point d’en perdre toute raison et toute logique, ne feront pas oublier d’où part ton ressentiment, de ton impuissance à émettre quelque critique littéraire de qualité. Tu te confines dans la médiocrité bistrotière, c’est ton milieu, ta pensée vulgaire.

William Legrand dit: à

je ne marche pas, je cours, je m’envole et lui avec moi

Chaloux dit: à

Un petit début gidien, trouvé sur Internet.

« Il y a, dans la vie de Dostoïevski, certains faits extrêmement troubles. Un, en particulier, auquel il est déjà fait allusion dans Crime et châtiment (t. II, p. 23) et qui semble avoir servi de thème à certain chapitre des Possédés, qui ne figure pas dans le livre, qui est resté inédit, même en russe, qui n’a été, je crois, publié jusqu’à présent qu’en Allemagne, dans une édition hors commerce. Il y est question du viol d’une petite fille. L’enfant souillée se pend dans une pièce, tandis que dans la pièce voisine, le coupable, Stavroguine, qui sait qu’elle se pend, attend qu’elle ait fini de vivre. Quelle est dans cette sinistre histoire la part de la réalité ? C’est ce qu’il ne m’importe pas ici de savoir. Toujours est-il que Dostoïevski, après une aventure de ce genre, éprouva ce que l’on est bien forcé d’appeler des remords. Ses remords le tourmentèrent quelque temps, et sans doute se dit-il à lui-même ce que Sonia disait à Raskolnikov. Le besoin le prit de se confesser, mais point seulement à un prêtre. Il cherche celui devant qui cette confession devait lui être le plus pénible ; c’était incontestablement Tourgueniev. Dostoïevski n’avait pas revu Tourgueniev depuis longtemps, et était avec lui en fort mauvais termes. M. Tourgueniev était un homme rangé, riche, célèbre, universellement honoré. Dostoïevski s’arma de tout son courage, ou peut-être céda-t-il à une sorte de vertige, à un mystérieux et terrible attrait. Figurons-nous le confortable cabinet de travail de Tourgueniev. Celui-ci à sa table de travail. – On sonne. – Un laquais annonce Theodor Dostoïevski. – Que veut-il ? – On le fait entrer, et tout aussitôt, le voici qui commence à raconter son histoire. – Tourgueniev l’écoute avec stupeur. Qu’a-t-il à faire avec tout cela ? Sûrement, l’autre est fou ! Après qu’il a raconté, grand silence. Dostoïevski attend de la part de Tourgueniev un mot, un signe… Sans doute croit-il que, comme dans ses romans à lui, Tourgueniev va le prendre dans ses bras, l’embrasser en pleurant, se réconcilier avec lui… mais comme rien ne vient :

« Monsieur Tourgueniev, il faut que je vous dise : je me méprise profondément… »
Il attend encore. Toujours le silence. Alors Dostoïevski n’y tient plus et furieusement il ajoute :

« Mais je vous méprise encore davantage. C’est tout ce que j’avais à vous dire… » et il sort en claquant la porte. Tourgueniev était décidément trop européanisé pour le bien comprendre. »

André Gide, Dostoïevski, dans Essais critiques, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1999, p. 583-584.

Chaloux dit: à

Mais tu ne m’obsèdes nullement, Blabla, c’est toi qui me cours après depuis ce matin. Lâche-moi donc, vieux mythomane tout mité, tu ne m’intéresses plus,- raconte tes sottises à ton gré (un grand moment avec Saint-Paul) et lave plutôt ton gros derrière qui semble en avoir bien besoin.

Widergänger dit: à

Comme moi j’allais courir après une telle buse ! Mais pour qui se prend-il ? Non ! Je me contente de rectifier les erreurs grossières de la pauvre critique que chaloux est capable de pondre pour rétablir un semblant de bon sens dans la perception de V. Hugo, c’est tout.

Chaloux dit: à

Alors lâche-moi, ma grosse, ne t’occupe pas de ce j’écris, je ferai pareil avec toi.

Ed dit: à

Impossible de trouver le calme dans cette bibliothèque. Je lis Simone, pas Amélie Nothomb, j’ai besoin d’entendre les mouches voler !!

Chaloux dit: à

il manquait « que », nul étonnement puisque je m’adresse à toi.

Chaloux dit: à

Ed, mon choux teuton, où en est ta nouvelle sur le mythomane? C’est un sujet tentant et dont ici on ne peut ignorer les arcanes…

Chaloux dit: à

chou

Widergänger dit: à

Ce sont sans doute les derniers apports de la critique à la perception de la Révolution de 1848 chez les écrivains (Hugo, Flaubert, Baudelaire, entre autres) qui est à l’origine de ce renouvellement d’intérêt pour Les Misérables, de V.H. Le dernier numéro de la revue Historia y est d’ailleurs consacré. Il est intéressant de comparer les considérations fort différentes qu’en ont tiré ces trois grandes figures de la littérature du XIXè siècle. Mais 1848 constitue une date charnière dans le siècle. Les massacrs de juin ont été vus jusqu’à Prague comm un véritable génocide à l’époque.

Chaloux dit: à

@Ed
Je me demande si je ne vais pas moi-même en écrire une sur ce sujet. Mon personnage, Michel Blabla, professeur de collège, à l’heure de vérité.

christiane dit: à

@William Legrand dit: 3 mars 2018 à 12 h 05 min

« je ne marche pas, je cours, je m’envole et lui avec moi »
Magnifique !
(Pour Perec, c’est A.Finkielkraut qui a commencé l’émission ainsi…)

Ed dit: à

Chaloux,

Premier jet terminé. Quelle mémoire ! Je ne me souvenais même plus en avoir parlé ici.

Chaloux dit: à

Le sujet m’a frappé, parce que j’y pensais moi-même, comme à une sorte de détox.

Chaloux dit: à

Si je l’écris je la mettrai en ligne.

Widergänger dit: à

Mais je fais partie du comité d’éthique du blog à Passou chargé de censurer les commentaires par trop marqués par la sottise critique. Je dois veiller à maintenir un haut niveau de réflexion critique et indiquer les indignes qui ramènent un peu trop leur fraise sur le dos des écrivains auxquels ils ne sont pas capables de comprendre grand-chose.

Ed dit: à

Mais Blabla n’arrive même pas à la cheville de celui qui m’a inspiré la nouvelle. Un minable vivant du RSA – et je n’ai rien contre les gens qui le touche, ne roulant moi-même pas sur l’or – mais persuadé d’être un grand auteur de théâtre un jour, parolier le lendemain, créateur de programme TV le surlendemain. D’une misogynie qui a cessé de me dégoûter pour finalement me faire de la peine pour lui, d’une haine sans borne pour les autres. Un fou. Malheureusement, je n’ai pas tout dit car la nouvelle a trois « voix » et le taré n’a donc qu’un tiers de parole.

Chaloux dit: à

Tu fais surtout partie du cercle des gros cons qui parlent sans savoir.

Ed dit: à

« Le sujet m’a frappé »

Comme je vous comprends. C’est une mine d’or pour qui aime écrire.

Chaloux dit: à

Ed, un mythomane est toujours un pervers, même s’il est un pervers ayant prononcé sur lui-même une sentence d’incarcération, comme celui que nous avons ici.

Janssen J-J dit: à

Qui a dit que ce blog ne créait pas de puissants effets hypnagogiques d’amour/haine entre frères ennemis ?

Chaloux dit: à

Et maintenant Gigi la visqueuse… Quel tableau…

Ed dit: à

« un mythomane est toujours un pervers »
Évidemment, j’ai donc terminé la nouvelle dans une sorte d’apothéose de ce qu’on appelle la projection en psychanalyse.
Grosse caractéristique du mythomane, et blabla n’y échappe pas.

Chaloux dit: à

Attendons patiemment le prochain saut en parachute de cette grosse mouche. La providence s’y montrera peut-être de notre côté…

zerbinette dit: à

Bel article qui donnerait envie de relire Hugo, lu il y a bien longtemps s’il n’était pas vrai qu’on a l’impression de déjà tout connaître tant nous en avons vu ou entendu. Alors dilemme : relire Hugo (qui est tout-de-même bien lourd) ou un autre des ouvrages plus récents sur la pile des « livres restant à lire », alors que le soleil se profile et nous invite à laisser tomber livres et ordi et à profiter du beau temps revenu ?

Janssen J-J dit: à

… à ce stade de l’histoire, on apprend que Jupiter (gwg) a bien aidé William L. (chachal) à inventer la cryptologie. Sans lui, il n’aurait évidemment pas pu faire grand chose. Tout ce scarabée était cousu de fil d’or, et cela, depuis le début. Vraiment pas de quoi planer, pas plus que sur la tortue drapée de diamants.

closer dit: à

J’ai du mal à prendre Gide pour une source historique et à croire que Dostoïevski ait réellement commis un tel crime.
Il faudrait trouver une biographie incontestable.
Court, qui sait tout, doit bien avoir une idée…

Janssen J-J dit: à

On devrait titrer… « salauds de thénardiers » plutôt que fumiers d’baleines.

Chaloux dit: à

Ma pauvre vieille Gigi, tu manques singulièrement de bon sens. Je ne suis pas William Legrand, tu peux vérifier auprès d’Assouline, et je n’écris ici que sous mon pseudo habituel.

Ed dit: à

« alors que le soleil se profile et nous invite à laisser tomber livres et ordi et à profiter du beau temps revenu »

-10°C

Chaloux dit: à

Closer, personne ne dit en effet qu’il ait effectivement violé et tué cette petite fille. On sait bien que la tentation de l’aveu n’est pas toujours le corollaire de la réalité du crime.

zerbinette dit: à

Ed, « -10°C » on n’a pas idée d’habiter dans un pays pareil… Bonne lecture !

c’était pareil ici mais c’est fini !!!

Ed dit: à

zerbinette,

C’est ce que je me dis des Français, pour d’autres raisons bien évidemment. Merci !

Chaloux dit: à

Cela dit, Gigi, je peux comprendre que par le transfert que tu induis ici à longueur de post, tu désires masquer la gênante proximité de nature qui t’unit, c’est le mot, incontestablement, à Blabla.

closer dit: à

C’est quoi ce Tomtom la Tomate Ed? Où se trouvent vos nouvelles? Vous pourriez prévenir quand vous déménagez la baraque!

« Une Vie » et « Le Grand Meaulnes », très bien…Le premier je l’ai lu il y a longtemps, souvenir très fort. Une des dernières phrases, qui reste, profonde et irréfutable dans la bouche d’une femme du peuple: « la vie c’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit » (je cite de mémoire, sans garantie à 100%). Le second, je l’ai relu récemment par une nuit d’insomnie. C’est bien supérieur à l’image un peu kukue de livre pour adolescents qui semble collée à ce livre. On passe par des moments d’incrédulité, non c’est trop invraisemblable…et puis l’auteur rétablit la situation. Un talent d’écriture évident. On ne peut s’empêcher de penser à ce qu’il aurait pu créer ensuite…peut-être rien.

Chaloux dit: à

Closer, Colombe Blanchet eût été un beau livre.

Ed dit: à

closer,

Pas de panique ! Le vieux Rockandvolk est toujours en ligne. Merci pour vos impressions de lecteur. J’ai beaucoup entendu cela au sujet du Grand Meaulnes. Une vie m’ayant bouleversée à l’adolescence (peut-être même un peu avant), j’ai choisi de le relire. Pour les autres, ce sera ma première fois.

Ed dit: à

J’oubliais :

Marguerite Dumas est morte un 3 mars. En cet honneur, j’attends votre recommandation (SINGULIER) de lecture pour « rentrer dans » Duras. Je ne l’ai jamais lue. Merci !

Janssen J-J dit: à

@13.07 merci pour cette si perspicace analyse de mon cas, je n’y avais point encore pensé. Heureusement qu’on vouza : gwg, le double juif de moi-même, waouhhh ! continuez à nous en faire de la sorte, veux-je. Mille bises.

Ed dit: à

Dumas…Intéressante faute de frappe.

Janssen J-J dit: à

@13.46 : un barrage contre le pacifisme (sic !)

zerbinette dit: à

Tomtom la Tomate, c’est le ghost-writer d’Ed, c’est lui qui écrit :

«Épuisés par ce dimanche passé à faire le tour du Kosovo dans une Mercedes noire Classe A aux vitres teintées,….[la classe :… A]
… , j’ai enfilé machinalement ma robe en dentelle noire taille zéro au sortir de la douche. [tjs class]
… Et « mets pas la valise sur le lit ! C’est là où on dort », et « Pourquoi t’ouvres une nouvelle boîte de gâteau ?! On en a déjà une d’entamée ! ».
Maquillées comme des camions volés, elles avaient vraiment la panoplie complète de la « pute » slave dans l’imaginaire collectif des Européens de l’Ouest : faux-cils, talons de plus de dix centimètres, robe ultra courte, ultra moulante, tortillage du cul permanent et intérêt assumé pour l’argent… [ouais c’est moins class]
… Les fauteuils du carré VIP de cette discothèque haut de gamme étaient en bois massif… [ouf !]
… Après quelques secondes de sidération, je me suis extirpée de cette macédoine de légumes bien trop riche en mayonnaise et j’ai sauté dans un taxi aux portes qui fermaient mal. [aïe]

Décidément, les événements passés me sont progressivement apparus comme un simple cauchemar. »[oui, moi aussi]

Janssen J-J dit: à

@13.54 faute de frappe ou lapsus calami révélateur ? Marguerite aux Camélias, ouarfl !

Chaloux dit: à

Janssen J-J dit: 3 mars 2018 à 13 h 50 min

Gigi, petite por.casse répugnante, je te laisse la responsabilité de cette réponse antisémite rampante. Ce n’est évidemment pas à cela que je faisais allusion. (Épuration terminée, tu peux sortir de ton trou).

bérénice dit: à

13h46 Le marin de Gibraltar.

Chaloux dit: à

Ed, le seul Duras qui m’ait coupé le souffle, c’est L’Amant de la Chine du Nord.

Ed dit: à

Chaloux,
Ok, mais ne recommanderiez-vous pas de lire L’Amant avant ? (Question purement logique)

bérénice dit: à

je n’ai lu d’elle que L’Amant, le marin c’est pas mal quand on croit à l’amour.

Chaloux dit: à

Non, Ed, pas aimé l’amant, trop fabriqué et le ravissement m’a fait hurler de rire. l’ACN c’est vraiment de la grande littérature.

bérénice dit: à

Avec L’Amant, Ed vous pourrez encore respirer et donc vivre sereinement mais sûrement l’autre texte recèle-t-il des qualités non rencontrées dans le précédent. Il faudrait le lire aussi si vous tenez à vivre dangereusement au bord de la falaise par jour de tempête, du moins je l’imagine, ce doit être beau et mettre en péril l’es^rit que nous avons ordonné et en sécurité jusqu’à ce texte.

Clopine dit: à

Alors, deux tentatives de poster ici, deux échecs;.. Ed, puovez-vous tenter ce lien-ci (si ça marche ?) :!

bérénice dit: à

14h25 un extrait ?

bérénice dit: à

Une phrase? sont elles longues et denses?

Widergänger dit: à

J’aime/j’aime pas. C’est la seule critique dont ce malheureux chaloux soit capable. Il veut toujours péter plus haut que son ptit cul…

Sergio dit: à

Les India song c’est pas mal du tout. Mais le film est techniquement peu audible.

bérénice dit: à

Jansen, je ne sais qui vous êtes mais pèse sur vous une accusation qui ne me plaît pas; pouvez vous la contrarier?

Clopine dit: à

NON ! Il ne faut commencer ni par le Barrage contre le Pacifique, ni par l’Amant… (je vais tenter de poster par petits bouts, mais sinon, Ed, il faut aller sur facebook et taper dans la barre de recherche Clopine Sivoussaviez)

Widergänger dit: à

Un vrai nain de jardin, ce malheureux chaloux. Et d’une niaiserie !

Chaloux dit: à

Béré, sur le site de Gallimard. Le lien ne passe pas.

Widergänger dit: à

Sergio dit: 3 mars 2018 à 14 h 29 min
Les India song c’est pas mal du tout. Mais le film est techniquement peu audible.
____________
Lui aussi, c’est un gros balaise de la critique…

Ed dit: à

Clopine,

Aucun lien malheureusement.

bérénice dit: à

14h28 WGG et vous à part voir les autres comme des minables c’est toute la perception dont vous vous déclarez capable d’avoir de votre entourage réel et virtuel.

Clopine dit: à

Ed, allez sur « facebook » et tapez « Clopine Sivoussaviez » sur la barre de recherche… A tout de suite !

Ed dit: à

Merci beaucoup clopine. Je lis votre publication sur FB !

Chaloux dit: à

Pas grave, Béré, ce que bafouille ce pauvre type n’a aucune importance.

bérénice dit: à

si écrase les autres sous un fumier d’insultes vous donnait un peu de sensibilité et d’ouverture aux êtres on vous autoriserait , hélas je crois qu’en dehors du commerce que vous entretenez avec les livres pour satisfaire vos besoins et désirs intellectuels et les femmes vénales pour l’hygiène sexuel, c’est tout ce que vous vous révélez en mesure de vivre en terme d’émotions ou de liens affectifs. N’ayez crainte et n’y voyez pas de condamnation car vous n’êtes pas un cas isolé comme vous le prétendez.

la vie dans les bois dit: à

L’histoire est si ceci, si cela qu’il serait inutile, méprisant de la résumer autrement que par cette injonction, biblique comme le papier de l’édition de la Pléiade :l’amour est plus fort que la mort.

Ben t’was, djavert, ce billet pour cancre moyen , qui plombe les tables au lieu de les faire tourner, vaut bien une ‘tite chanson à mettre dans ton eat parade
(Pour te remercier de cette pensée pour Marguerite)

Comme la brume voilant l’aurore

Il y a tant de belles choses que tu

ignores

La foi qui abat les montagnes

La source blanche dans ton âme

Penses-y quand tu t’endors

L’amour est plus fort que la mort…

Ed dit: à

Clopine,

Top !!
À la décharge de Duras, TOUT LE MONDE à l’époque accablait cette pauvre mère. Mais peu importe, je note vos recommandations. Ca ne m’arrange pas, car vous ne dites pas la même chose que Chaloux et je vais devoir choisir. On ne peut pas tout lire.

bérénice dit: à

Clopine j’avais conseillé Le marin de Gibraltar pour l’errance sans objet défini.

Chaloux dit: à

Ed, ne vous fiez pas trop à Clopine.

bérénice dit: à

L’amour est plus fort que la mort…

oui on peut garder le deuil une vie entière cela ne donne pas que l’amour est plus fort, l’amour est enfant de Bohème, cela me va droit au coeur.

Clopine dit: à

Ed, méfiez-vous de Chaloux !

Ed dit: à

ahah Chaloux,

On dirait deux parents qui se disputent l’éducation de leur progéniture. Moi qui déteste pourtant être infantilisée, j’ai ri à votre commentaire.

Widergänger dit: à

Je ne sais pas pourquoi, mais je suis de moins en moins tolérant envers la bêtise… Et ici, la bêtise règne en maîtresse exigeante… en demandant à tous de sacrifier à ses libations sous pain de passer pour un monstre… Ah, ils se la pètent.

la vie dans les bois dit: à

Cela dit, djavert, je te dois un merci.
Pour ce 3 mars durassien.
Tout à l’heure, lors d’une messe anniversaire, lorsque le relief alentour ne sera plus qu’une infinité de scintillements cristallins, je te joindrai à ma prière.

Widergänger dit: à

Je signale à la docte assmblée que les seuls commentaires de quelque intérêt sont les miens sur le sujet, une fois de plus !

bérénice dit: à

Ed, méfiez-vous de Chaloux !
Clopine, je ne suis pas dans la confidence mais Chaloux laissait entendre qu’ils se connaissaient , ce n’est d’ailleurs pas une raison de ne pas s’en méfier. Pour ne pas être en voie de déconstruction, perdition il suffit simplement de n’éprouver pour lui que l’intérêt qu’on temoignerait à une banque de données , ne surtout pas s’accrocher à son air innocent ou croire au doux son de sa voix quelque parole qu’il prononce sauf si elles sont négatives, là c’est du dur et durable. Mais mon expérience de l’individu relève de la rencontre de deux antagonistes, le plus fort gagne ( je passe sur les moyens) et ce n’est pas moi.

Clopine dit: à

Oui, c’est incompréhensible, et ça fait perdre un temps considérable ! Je pense que ce sont certains termes qui déclenchent automatiquement le rejet. Parfois on vous le dit en face (« votre commentaire est en attente de modération ») parfois… rien. Juste un vide…

bérénice dit: à

wgg, Je vous e..rde quand même en raison de votre prétention, de votre sentiment de supériorité et vous conseille d’aller faire un tour au CNRS, par exemple ou allez discuter avec le maître de conférence de votre choix pour remettre votre pendule d’aplomb.

Ed dit: à

Boarf, vous savez Bérénice, je me méfie déjà de tout le monde dans la vie, alors sur le net…
J’attends avec impatience qu’une personne tierce ne les départage afin que je puisse choisir mon entrée en Duras.

Ed dit: à

*les départage (pas de négation)

Clopine dit: à

Ben, on ne sait pas grand’chose de Chaloux… Il a plein de pianos chez lui, dispose de loisirs et déteste Wgg. IL se met vite en colère et n’oublie pas facilement. Il n’est pas imperméable à une certaine forme de drague (ça lui est arrivé ici, je ne me souviens plus du pseudo de la dame m’enfin elle y allait fort si mes souvenirs sont bons) mais semble pouvoir tout de même se contrôler un peu. Plus camusien que sartrien, évidemment. Pas révolutionnaire pour un sou, m’enfin il ne semble pas rouler pour une égise quelconque, ce qui est déjà, ici, un soulagement. Sensible à l’intelligence, dirai-je. Ca se trouve, solitaire, encore qu’on imagine un arrière-plan familial, avec maison à l’île de Ré ou dans la vallée de Chevreuse. A probablement voté Macron, pour voter contre le F haine, d’une part, et parce que ça lui ressemble, ensuite…

Sergio dit: à

Qu’est-ce qu’on appelle « modéré » ? « En attente de modération », ou bien la pure et simple disparation du post lorsque l’on appuie sur « Laisser un commentaire » ?

Ce sont deux cas très différents.

Clopine dit: à

Ed, vous n’avez qu’à tout lire… Et vous verrez que j’ai raison (ahaha) !

Chaloux dit: à

Ed, ne suivez pas mes conseils. Pour moi Duras est un écrivain mineur que je ne ré-ouvrirai certainement plus beaucoup. Écoutez plutôt ceux qui l’apprécient. Feriez mieux de relire La princesse de Clèves, un immense chef-d’œuvre et un vrai classique.

Ed dit: à

Clopine,

Je ne lis jamais tout d’un auteur. Kafka en est l’exception.

Clopine dit: à

Il semble que ce soit un titre de Duras qui fasse bloquer la machine ?

Widergänger dit: à

Alors les jugements de chaloux, ça donne à peu près ça pour le moment, mais on n’a pas tout vu encore :
— Beckett est un écrivain mineur;
— Duras est un écrivain mineur.

Et chaloux assurément un énorme crétin…!

Ed dit: à

Même pas. Mon 1er commentaire modéré n’en comportait pas.

Widergänger dit: à

Bérénice, ma supériorité n’est pas qu’un sentiment, c’est un fait !

Clopine dit: à

Qu’on aime ou pas Duras, elle occupe une place centrale dans la littérature française de la fin du vingtième. Et puis ces pépites, comme sa recette de la soupe aux poireaux pommes de terre, qui m’avait tant plu que je l’avais accrochée au mur de ma cuisine…

Chaloux dit: à

Clopine, vous êtes une sotte, en quatre lettres. Jamais voté Macron. Île d’Yeu, Céphalonie, Naxos, mais certainement pas Ré que je déteste. Je n’ai rien contre la révolution, mais tout contre celle de l’imbécillité.
Vous êtes la reine du contresens, en littérature comme dans la vie.

Chaloux dit: à

En cinq lettres… m…

Chaloux dit: à

Évidemment, Duras et Beckett sont deux écrivains mineurs. La grande littérature de la fin du XXe siècle n’a pas été écrite en France. Plutôt par exemple au Japon. Mishima, Shiga, Kawabata etc.

Ed dit: à

Et quid du XXIe ?

Chaloux dit: à

Et les très grands livres de la toute fin du siècle sont plutôt chinois et russes.

Chaloux dit: à

Ed, quand on aime un écrivain, il faut tout lire. Sinon, on s’en tient au tour de force d’un livre. Et l’intérêt d’un écrivain n’est pas dans le tour de force, il est dans le tout.

Chaloux dit: à

Ed, avez-vous lu Mémoire de fille et Les Années d’Annie Ernaux? Mille fois mieux et courageux que Duras.

Ed dit: à

Chaloux,

Bah…À part Houellebecq et Kafka, je ne lis pas tout des écrivains puisqu’ils écrivent toujours le même livre.

Pas encore lu Erneaux.

Chaloux dit: à

Attention Ed, vous allez être transformée en Clopine!

Ed dit: à

En d’autres termes ?

DHH dit: à

@Ed
Le premier livre de Duras que j’ai lu, peut-être le premier publié, c’était le Vice –consul en 1964 .
Il m’avait fait une impression très forte par la nouveauté de son style ,par la force de style de cette histoire ecrite a coups de phrases sèches faussement plates, qui rendent si présentes deux flammes celle qui marche, qui a marché depuis des années et l’autre , cette Anne-marie un peu venimeuse pur produit l’univers artificiel de l’ambassade.
Je ne sais pas si relu aujourd’hui, ce livre si décliné depuis par Duras dans son œuvre, et dont on retrouve des résurgences dans ses ouvrages suivants ne me gênerait pas par son côté artificiel parce que j’y retrouverais les tics d’écriture dont elle nous a lassés depuis
Aussi à tout prendre j’aime mieux son roman de facture plus classique « barrage contre le Pacifique »dans lequel elle dit déjà tout ce qu’elle a à dire et qu’elle dira plus tard dans d’autres livres ,la femme qui marche, sa liaison avec le Chinois ,et cela sur un fond admirablement et cruellement décrit du milieu colonial, ce monde  » qui sirote son Pernod » aux terrasses de la rue Catinat
Une chose est sure c’est qu’il ne faut pas lire l’Amant ,C’est la version bâclée et publiée en catastrophe de l’AMN ,que Duras a accepté de livrer sous cette forme inaboutie pour plaire à son éditeur dans le contexte de la bataille pour le prix unique du livre; il fallait montrer avec un best seller d’un auteur perçu comme confidentiel , vendu très bon marché, auquel on s’est empressé d’attribuer un Goncourt, que les forts tirages peuvent abaisser les prix du livre. Or fort tirage appelle nombreux points de vente , donc CQFD assurons la multiplicité des point de vente en protégeant les libraires par le prix unique

Chaloux dit: à

Il y a beaucoup d’affinités entre l’amour pour un écrivain et l’amour tout court.

Sergio dit: à

L’origine de ce billet, c’est que les Misérables vient d’entrer dans la Pléiade ? Il n’y était pas avant, donc ?

Clopine dit: à

Calmez-vous, Chaloux, parce que mon portrait plutôt bienveillant, mais vous êtes si furieux que vous ne vous en rendez même pas compte. Le problème est que participer à un blog comme celui-ci vous expose, que vous le vouliez ou non, à donner une image de vous-même que vous ne pouvez pas contrôler… Bon, vous n’avez pas voté Macron, je vous accorde que vous n’avez pas voté Le Pen, donc vous n’avez pas voté du tout, ou blanc ? Je me suis aussi trompée sur l’ile de ré ou la Chevreuse, est-ce si grave ? Est-ce le rappel (plutôt anonyme et vague, si vous y songez) des relations disons « de séduction » qui ont pu se passer ici qui vous irrite à ce point ? Eh bien, j’en suis désolée mais encore une fois, vous ne pouvez prétendre vous avancer sous une lampe (voire une loupe !) et prétendre à l’obscurité… Vous savez, on m’a tant de fois balancé à la figure la mauvaise opinion que je provoquais ici pour vous plaindre outre mesure, parce qu’encore une fois, mon portrait était (à mon sens) plutôt gentil et mesuré. Maintenant, vous pouvez aussi me demander de ne plus jamais parler de vous !

Clopine dit: à

Sergio, nouvelle édition (la précédente, nous dit notre hôte, datait de 1951), et préface de Michon. D’où billet assoulinien, aussitôt dit, aussitôt fait !

Paul Edel dit: à

Ce qui a choqué un Lamartine, quand VH a publié « les Misérables » c’est que ce « roman » transgresse les lois du genre.il mélange avec avidité mélo et tragédie, pamphlet et roman d’aventures, poésie ténébreuse (les scènes de nuit sont si nombreuses.) et claire pédagogie politique venue des Lumières…en même temps la conscience est pour lui un abime nocturne..pré psychanalytique. et en même temps un Mage guidant le peuple ,etc.. , regardez aussi comme tous les personnages sont contradictoires (même Cosette dont VH dit qu’elle est « gaie.. ») didactisme politique, sermon religieux, grosses ficelles du mélo, rebondissements, picaresque jusqu’à la caricature.., prophéties d’Inspiré, éloges funèbres, ou idylles cu-cul..,dialogues à résonances allégoriques, il y a tout dans la boutique,le capharnaüm Hugo.. et aussi des reportages annonçant Zola et ses usines, ses assommoirs, ou bien un traité d’architecture, le journaliste et l’Inspiré se donnent la main ,l’homme religieux et le caricaturiste.. vous avez en même temps, un article de journal sur les « banlieues » et en même temps eau- de- rose et chromos pour guinguettes et jeunes vierges.., et explications de textes austère.., dialogues épiques et anti réalistes ,revendications sociales d’une déjà France Insoumise.. reprise aujourd’hui dans le verbe lyrique si post- hugolien d’un Mélenchon devant « le peuple de Marseille »…. sans compter de folles digressions qui bousculent les causes et les effets habituels du roman psychologique, et fait ressembler son œuvre à un escalier à double révolutions montant vers l’Infini et descendant sous les sous sols déjà dostoïevskiens….Il y a du ricanement et en même temps de la joie à briser les tabous, faire craquer les limites du roman de « ‘bon goût » son époque…Flaubert ne supporte pas les « dialogues » si irréalistes de ce diable-là.. La somme des coïncidences tout au long du récit est si énorme qu’on comprend que l’auteur se fiche de la sacrosainte « vraisemblance » romanesque…. Hugo joue du tohu- bohu, et va et vient obscur de son cerveau ;il mêle les égouts de Paris et l’égout de la conscience.. dans cette scène ,par exemple lorsque Jean Valjean s’examine dans un miroir (Dostoïevski a du méditer ça longtemps..) car le forçat se dédouble pour voir ce qu’il y a d’égout et de sale en lui.
Hugo- Ego va dans l’excès et le débordement (dialogues, descriptions) pour écrire un « machin » déconcertant, une ripaille littéraire qu’il appelle « le livre Unique . VH s’adresse à la fois aux lecteurs cultivés et « aux romans de femme de chambre », comme disait Stendhal avec dédain. . Il se moque du réalisme comme d’une prison de principes à oublier…. Il parle, hurle, clame, toujours politique, à l’élite, au peuple, dans une sorte d’ insurrection contre l’ordre social. Il faut bien comprendre que l’écrivain qui a commencé le roman avant 1848, achève le bouquin en pleine révolution industrielle et assiste à la naissance du pire de l’exploitation, au sens marxiste .

Clopine dit: à

Ed, Ernaux (sans « e » !) a écrit aussi « les armoires vides » et surtout, surtout, surtout : « la place » – une merveille écrite avec une telle retenue qu’elle devient une ascétique pureté, une émotion tenue à bout de bras et qui, du coup, surgit par en-dessous, un peu comme le sang quand il affleure sous une plaie…

Sergio dit: à

Clopine dit: 3 mars 2018 à 16 h 17 min
nouvelle édition

OK, thank’s muchos !

Clopine dit: à

Paul Edel, vous rappelez le jugement de Lamartine, comme quoi les misérables transgresseraient les lois du genre… Voire. Je dirais, bibi, qu’il les exacerbe, qu’il les pousse au maximum, mais non qu’il les transgresse. D’abord parce que la toute première loi, l’identification, marche ici en plein, non ?

Sergio dit: à

« cette nouvelle Pléiade (la précédente était parue en 1951) »

Ha oui c’tait caché comme le steak…

Clopine dit: à

Ed, faites confiance à DHH !!!

Nicolas dit: à

« Je suis exténuée de désir » qu’elle écrit dans L’Amant, peut être commencer par la fin pour être tout de suite « dedans », Écrire, une histoire de maison.

Chaloux dit: à

Clopine, je ne suis pas furieux -ni coléreux, je n’élève jamais la voix, j’ai en horreur la colère et les cris. Mais je suis ferme. Et votre portrait est idiot et faux à 100%.
Vous êtes une mal aimée de la lecture.

Chaloux dit: à

On ne peut pas non plus se demander dans quelle mesure Hugo, par le biais de ce roman, n’a pas eu soin de parfaire sa propre image, au cas où, et ce cas est venu. Les Misérables sont aussi, non moins qu’une énorme machine narcissique, un interminable prospectus électoral.

de nota dit: à

Sergio, nouvelle édition (la précédente, nous dit notre hôte, datait de 1951), et préface de Michon

élève Clopine, au coin! avec Sergio…Michon n’a pas préfacé l’édition de la pleiade, il a écrit un texte sur Hugo qui a été publié dans un cahier de l’Herne

Clopine dit: à

Oh,c’est joli ! « Une mal-aimée de la lecture »… Cela pourrait même être gentil, si ce n’était pas, pour de vrai, une vacherie…

Je ne sais pas si les livres m’aiment ou non, je sais que lire m’a sauvée la vie. Littéralement !

Bloom dit: à

C’est bien ce que vous avez écrit P.Edel. Les Misérables sont un gigantesque foutoir littéraire, bien plus fidèle à la psyché française que le corsetage « rationnel » des jardins, du classicisme etc etc; quand on prépare une visite présidentielle, on prend la mesure de la façon chaotique avec laquelle on voit & fait les choses dans ce pays…!

Clopine dit: à

Et puis, franchement Chaloux, pour quelqu’un qui, « dans la vraie vie » (je le veux bien) ne se met jamais en colère ni n’élève jamais la voix, eh bien ici, dans vos échanges avec Wgg par exemple, vous n’usez certes pas d’un vocabulaire pondéré ni d’un ton d’une neutralité amène.. Vous vous déchaînez, même, et si quelqu’un vous lisait à haute voix, il ne pourrait s’empêcher de hausser le ton, pour être à la hauteur de vos imprécations, non ?

Chaloux dit: à

On ne peut pas dire que vous lui rendiez toujours la politesse.

Chaloux dit: à

Clopine, ici c’est du théâtre, ce n’est pas la vraie vie. Shakespeare était certainement un être d’une grande douceur.

Widergänger dit: à

Peut-on être plus con que chaloux ? Vu son dernier commentaire ça me paraît difficile.

Widergänger dit: à

Excellente synthèse en revanche de Popaul !

Chaloux dit: à

Toi aussi, tu l’es, une excellente synthèse.

Widergänger dit: à

Chaloux dit: 3 mars 2018 à 16 h 33 min
On ne peut pas non plus se demander dans quelle mesure Hugo, par le biais de ce roman, n’a pas eu soin de parfaire sa propre image, au cas où, et ce cas est venu. Les Misérables sont aussi, non moins qu’une énorme machine narcissique, un interminable prospectus électoral.
_________
Parfaitement idiot !

Sergio dit: à

de nota dit: 3 mars 2018 à 16 h 33 min
Michon n’a pas préfacé l’édition de la pleiade, il a écrit un texte sur Hugo qui a été publié dans un cahier de l’Herne

OK thank’s ! Quel rébus…

Chaloux dit: à

Blabla dit: 3 mars 2018 à 16 h 46 mi
_________
Parfaitement idiot !

Lu par un imbécile, ça ne fait pas l’ombre d’une doute.

Chaloux dit: à

d’un, comme dindon de collège.

Widergänger dit: à

Ce qui est intéressant chez chaloux c’est qu’on peut étudier la rhétorique de la bêtise; il prend toujours de grands airs, comme s’il nous révélait un secret aperçu de personne, donc on s’attend à un truc énorme, et on tombe sur un ânerie monumentale. Il est drôle en dépit de son plein gré…

Chaloux dit: à

Quant à la rhétorique de la mythomanie, des livres non lus, des généalogies truquées, des voyages inexistants, des œuvres illusoires, des amours de vieux crapaud demeuré puceau,j’en ai fait le tour pour la vie toute entiè-è-reu. Merci Blabla, mais tu ne m’intéresses plus. Laisse-moi tranquille.
Suffit.

William Legrand dit: à

Chaloux (pet) ne sort jamais grandi de ses multiples brouilles

Chaloux dit: à

Chaloux dit: 3 mars 2018 à 16 h 33 min
On ne peut pas non plus ne pas, c’est évidemment ce qu’il fallait lire.

Chaloux dit: à

Pauvre Willian (serein?), on se demande de quoi tu as bien pu sortir grandi.

William Legrand dit: à

1 mètre 92… toi t’es tellement petit qu’on dirait que t’es loin

Chaloux dit: à

Combien de kilos?

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