Séductions de l’ordre et du chaos
Deux livres que le hasard de la librairie m’a amené quasiment en stéréo alors que l’un n’a rien à voir avec l’autre. Il est même son antagoniste sur le plan de la construction : autant l’un est rigoureusement organisé, autant l’autre part dans tous les sens. Ce qui fait leur attrait et leur secrète séduction, aux deux.
Par le ton et la démarche, Une affaire si facile (160 pages, 17 euros, Le Cherche-midi) de Francis Szpiner (Paris, 1954) n’est pas sans rappeler son premier roman Une affaire de femmes (Balland, 1986), consacré à la « faiseuse d’anges » Marie-Louise Giraud que ses activités d’avorteuse dans la clandestinité avait conduite à l’échafaud en 1943, que Claude Chabrol avait adapté pour le porter à l’écran. L’auteur étant dans le civil un pénaliste réputé, on dira que ce sont des livres d’avocat alors qu’il s’agit de romans que seul un avocat passionné de littérature pouvait oser écrire tant la vérité crue dans toutes ses facettes, des plus évidentes aux plus perverses, y côtoie l’invraisemblable dans toute sa séduction. Autobiographique ? Mieux encore : du vécu sauf dans le dénouement.
Imaginez un instant… Nous sommes en 1984. Me Simon Fogel, jeune avocat parisien déjà très lancé par ses plaidoiries remarquées lors de procès qui ont défrayé la chronique, accueille dans son cabinet une femme que tout indique comme la coupable d’un crime qui vient d’être commis. Tout à commencer par elle-même. Avant de passer au commissariat, elle lui livre des aveux complets. Elle a fait feu sur son mari (une balle de calibre 12 dans la tête) dans leur pavillon de banlieue. Il accepte son dossier en connaissance de cause : son mari ne se contentait pas de la battre depuis des années, il l’humiliait, l’avilissait en la soumettant à sa fantaisie sexuelle en la faisant descendre au plus profond du sordide. Pas d’antécédents, criminels, pas de casier judiciaire, tout parait clair et limpide, d’autant que lorsque s’est résigné à s’emparer du fusil de chasse pour l’abattre dans son sommeil d’alcoolique, elle voulait avant tout protéger leur fils Nicolas, six ans.
Le récit est d’un réalisme glaçant, clinique, sans effets de manche, dénué du moindre pathos. Par la maitrise de sa construction, il fait penser à un travail d’architecte tel que le romancier italien Sandro Veronesi, architecte de formation (il avait consacré sa thèse à la restauration moderne sous Victor Hugo), l’évoquait récemment dans une interview à Libération à propos de son Colibri (traduit de l’italien par Dominique Vittoz, Grasset). Tout un art de la composition qui traite les chapitres en masses, se permet tous les jeux avec la chronologie, les bases, les parties structurantes, les lettres échangées par les personnages interposées comme le sont des matériaux :
« En architecture, on étudie aussi le rapport entre les figures et l’espace, or l’architecture et le roman ont encore ceci en commun qu’il n’existe pas de personnages sans espace. Pour écrire un livre solide, ma référence est la solidité architecturale »
On avance dans la lecture d’Une affaire si facile comme dans un polar bien ficelé sauf que c’est d’autre chose qu’il s’agit car l’auteur nous engage dans une réflexion très personnelle sur la position de l’avocat face à la culpabilité, au secret professionnel, à la morale, à sa conscience et la déontologie. La réussite du roman tient aussi à son dénouement qu’il faut évidemment se retenir de révéler. Disons que c’est pour le moins inattendu. En s’imposant, la vérité n’est pas si simple qu’elle paraissait. On sait que Martine sera condamnée pour le meurtre de Marcel, du moins l’on s’en doute en toute logique, le rôle de son défenseur étant alors supposé être celui qui tentera tout pour réduire sa peine. Sauf à ce que le jeu soit faussé dès lors que la complexité s’en mêle, les évènements dussent-ils être racontés du point de vue d’un narrateur unique, Me Fogel, maitre de ce labyrinthe d’interprétations et de fausses pistes. Au procès, il se fait fort d’opposer ses incertitudes aux certitudes de Mme l’Avocat général. On le sait, le prétoire, c’est la guerre. Sauf qu’en déposant sa robe pour écrire son roman, Me Szpiner a vissé un silencieux au canon de son arme. On se croirait chez Simenon. Non celui des enquêtes de Maigret mais celui des romans durs.
« Regardez-la, est-ce qu’elle vous fait peur ? Moi, je pense que si demain vous la rencontriez, vous la serreriez dans vos bras, et vous la plaindriez. Parce que sa vie a été un calvaire. Et sa peine, elle l’a déjà subie.
Autant l’histoire de Francis Szpiner est rigoureusement ordonnancée, autant Par instants, la vie n’est pas sûre (347 pages, 21,90 euros, Pol), le récit à fragmentations de Robert Bober (Berlin, 1931) ne l’est pas. Non que celui-ci ne sache pas faire, les lecteurs éblouis et bouleversés par son Quoi de neuf sur la guerre ? (Pol, 1993, Prix du livre Inter), qui marqua l’entrée en littérature de ce documentariste loué et lauré très lié à Georges Perec (ils ont fait ensemble Récits d’Ellis Island), ont pu le vérifier depuis avec Berg et Beck (Pol, 1999) notamment. C’est juste que Bober a écrit de la manière qui correspondait le mieux à son état ; et si le résultat parait à juste titre assez foutraque, cela reflète son bon plaisir et sa sincérité à 89 ans. Le résultat est une merveille de sensibilité aux détails du quotidien, de finesse d’esprit et d’intelligence critique.
Son titre est inspiré de la Nonchalance (Verdier, 1991) de son ami Pierre Dumayet. Celui-ci, qui n’est pas le dédicataire de son livre (c’est Paul Otchakovsky-Laurens mort accidentellement il y a deux ans- et regretté par ses auteurs comme rarement un éditeur le fut), fut également son complice puisqu’en semble ils ont signé une quarantaine de documentaires consacrés notamment à des écrivains : Flaubert, Queneau, Balzac, Dubillard… Autant de pépites qui font l’orgueil de notre patrimoine télévisuel. Des rencontres comme on n’en fait plus et qui n’avaient d’autre but que de faire lire un écrivain. Décrire la peau du texte pour donner envie d’aller la caresser et en faire jaillir du sens, des odeurs et des émotions. Y a-t-il plus noble et plus ambitieux pour qui tient boutique dans la petite lucarne ? Par instants, la vie n’est pas sûre est en fait conçu sous la forme d’une lettre adressée à l’ami disparu en 2011 ; mais même cette lettre est foutraque, ce qui d’ailleurs n’a pas d’importance. De toute façon, le séduisant chaos du récit est annoncé dès les phrases d’Aragon placées en épigraphe, issues de son foutraquissime et passionnant Henri Matisse, roman (1971) :
« Ce livre ne ressemble à rien qu’à son propre désordre (…) Il égare ses pas, revient sur ses propres traces… Par moments, on croirait le suivre, et voilà qu’on se retrouve ailleurs, d’où l’on s’imaginait il y a bien longtemps parti ».
Au fond, le fatras d’un livre n’est acceptable que lorsqu’il est revendiqué et glorifié au même titre qu’une forme littéraire. Ce qui compte, ce sont les voix, celles de Bober et Dumayet, comme s’ils poursuivaient leur conversation entamée il y a un demi-siècle. Et leurs timbres imposent leur présence dans toutes les pages. Retours d’anecdotes, bouts de conversations, éclats de mémoires, citations en veux-tu en voilà et des lettres comme autant de conversations avec un absent. C’est un lecteur de Quoi de neuf sur la guerre ? qui lui écrit : « Votre livre, vous l’avez écrit en français mais je l’ai lu en yiddish ». C’est son ami le dramaturge Jean-Claude Grumberg, qui comme lui à ses débuts « tira l’aiguille » dans l’atelier, qui confie dans un éclair de mélancolie : « Plus je vieillis, plus je deviens enfant de déporté ». C’est une réflexion née d’un mystère cézannien demeuré inentamé, celui des cartes blanches entre les mains d’un des Joueurs de cartes, du moins dans l’une des cinq versions du tableau (comment joueur ainsi ?). C’est l’admiration muette mais reconnaissante pour l’œuvre de Vladimir Jankélévitch. C’est l’exploration permanente de sa bibliothèque de grand lecteur que l’on devine profuse, variée, surprenante. On n’est pas déçu. Son grand livre parmi des milliers d’autres, c’est The Family of Man qui contient quelque 503 photos sélectionnées par le photographue Edward Steichen en 1955 pour une exposition au Moma. Et s’il ne devait n’en retenir qu’une, qui serait « la plus belle photo au monde », ce serait celle qu’Henri Cartier-Bresson prit à Bali pour tout ce qu’elle raconte du passage du temps sur les corps.
Robert Bober, ancien assistant-réalisateur de François Truffaut sur ses trois premiers films, a son tempo qui n’est pas celui de… disons, Jean-Christophe Averty. C’est quelqu’un de lent, au débit réfléchi, qui prend son temps pour mieux nous le donner. Son livre est calme, débordant de tendresse et d’humanité, zébré parfois de saines colères qui surprennent d’autant plus par leur violence (contre « l’immonde Plenel » par exemple, le journaliste auquel il ne pardonne pas de s’être comparé aux martyrs de l’Affiche rouge après s’être retrouvé en couverture de CharlieHebdo).
De toute sa vie, Robert Bober n’aura passé et réussi que deux examens dont il est également fier : celui de tailleur-coupeur-gradueur et celui de la Commission d’avances sur recettes pour son plus récent film Vienne avant la nuit (2017). Ne lui ayant jamais commandé un costume à mes mesures, je ne saurais en juger ; mais j’ai vu son film plein de dates, de noms, de lieux et de fantômes, enquête sur les traces de son arrière-grand-père dans ce qui reste du monde d’avant, et je puis vous assurer que cette méditation sur la mémoire et l’oubli est exemplaire de sensibilité. Comme son livre.
(« Cimetière »; « Avec vue sur le Prater » images extraites de Vienne avant la nuit de Robert Bober)
1 356 Réponses pour Séductions de l’ordre et du chaos
Il y a aussi un livre co’écrit par Minkovski et une journaliste sur neuf femmes tenoras.
C’est très agréable de revenir en littérature ! Cette perception de l’ordre et du chaos à partir de la lecture de deux romans, un de Francis Szpiner, l’autre de Robert Bobet, donne naissance à un billet passionné et passionnant et sur la lecture et sur ces écrivains et leur vie et sur le monde intellectuel et autre qui les entourait.
Il est vrai que lire les romans qui paraissent, se lancer dans cette aventure risquée sur les conseils d’un ami, d’un critique littéraire, d’un libraire, exige souvent une autre approche de ce qu’est un roman. Objet littéraire parfois difficile à identifier où le plaisir de lire l’emportera plus que la clarté ou le sens du roman.
L’avocate était une femme, le livre que l’avocate Julia Minkowski et la journaliste Lisa Vignoli consacrent à plusieurs femmes pénalistes et au procès de leur vie tombe à pic. Le hasard du calendrier a voulu qu’il s’écrive l’été où Gisèle Halimi s’est éteinte. « Chaque femme sait ce qu’elle lui doit. Chaque avocate aimerait lui ressembler », soulignent les autrices. Reprenant à leur compte la vigoureuse tribune de leur consœur Laure Heinich (parue dans L’Obs le 9 août 2020) – « Vous étiez où, confrères masculins ? Vous nous avez manqué… » –, elles s’étonnent qu’aucun ténor n’ait jugé utile d’assister aux obsèques de cette figure du barreau, alors que « d’ordinaire, ils se pressent aux hommages funéraires, guettant si le siège qui leur a été réservé est bien à la hauteur de l’idée qu’ils se […]
in le Monde.fr
Vienne avant la nuit… Très belles photos de Robert Bobet donnant à ce billet une teinte funèbre…
Robert Bober
Passou
lorsqu’elle s’est résignée
(Non, elle a commencé à y penser dès la première fois, mais l’hébétude l’assomma longtemps).
Bonjour Christiane 🙂
@ foutraquissime – Hein !?
@ Dumayet / « Autobiographie d’un lecteur »… C’était pas mal, m’avait marqué et inspiré à son époque. Plus que tous les dictionnaires amoureux d’aujourd’hui…
@ Bober, je sais pas trop quoi en penser. Me fait penser à Robert Walser… ou à Bobby Balsen (mais où était-ce ?)
@ Spziner, bof !… Un avocat-romancier… Toujours un brin suscpect comme « genre ». Sais pas pourquoi, ai toujours eu une sombre prévention. Coimme une déception permanente, quelque chose ne va pas… Un préjugé enraciné, doncques. Il en faut.
@ merci pour avoir signalé le Colibri (Sandro Veronesi)…, en effet, du solidement charpenté, peut-être même un brin trop – l’abeille et l’architecte, c’était comme quoi déjà ?
Bàv, PA et autres commentamatheurs des mange-pas-cher (27.1.21_10.01)
merci pour la tentation-séduction sur ce monde que j’ai connu, y compris des femmes proches de l’avocat (pour le travail) qui ont aussi connu ce temps!
je me laisserai tenter!
Merci pour ce billet, Passou.
Robert Bober est un homme remarquable, un mensch. Et un sacré écrivain. Quoi de neuf sur la guerre? est un livre majuscule.
Dans son dernier ouvrage, il mentionne un traducteur du yiddish qui m’est particulièrement cher…
Et quelle photo! Réincarné en daim, ‘a consumation devoutly to be wished’ comme dit Hamlet? Pas du temps où les juifs d’Europe centrale et orientale excellaient dans le travail de la fourrure*…avant que d’autres les dépècent pour en faire des abat-jour…
*mon meilleur ami, descendant d’un célèbre rabbin d’Espagne, enseigna un temps à des élèves qui préparait un CAP fourreur, que l’on surnommait à l’époque le « CAP JPN-tune » (juif pied noir tunisien…)
préparaiENT
« Pour écrire un livre solide, ma référence est la solidité architecturale » »
De quelle architecture sont faits La Recherche du temps perdu ou Le Voyage au bout de la nuit, entre autres exemples ?
Pensez-vous vraiment que La Vie mode d’emploi de Georges Perec soit architecturé comme un immeuble haussmannien ?
Bref, un romancier est-il un bâtisseur ?
Moi je le préfère en flâneur…
Dan son livre Robert Bober dit tout le bien qu’il pense du documentaire de Ruth Zylberman « Les enfants du 209 rue Saint-Maur », toujours visible sur Arte.
ne ratez pas la video lecture par Bober en lien du billet
http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=2-86744-714-3
Robert Bober, excellent documentaliste français.
https://www.bing.com/videos/search?q=en+remontant+la+rue+vilin+robert+bober&view=detail&mid=BE9749A09B597CBD08B4BE9749A09B597CBD08B4&FORM=VIRE
j’avais dit une fois que j’ai « un peit colibri » qui s’appelle Milton;celui du billet m’attire aussi;il n’ya pas nécessairement de jalousie entre mes rêves de nuit et la réalité de lettres
merci P.Assouline
J’ai rencontré quelques écrivains et intellectuels au cours de ma vie de libraire, entre tous, c’est Robert Bober, rencontré deux fois, qui m’a laissé le plus cher souvenir; on comprenait vite, à converser avec lui, que c’était un homme bien. Il m’a dédicacé « Quoi de neuf sur la guerre? » et je n’aurai jamais une dédicace plus belle.
Hier, lisant l’interessant échange entre Paul Edel et Bloom, sur Gogol, je me demandais comment on pouvait écrire un roman fantastique en partant du réel.
Ce matin, en lisant les titres du Parisien, je ne me le demande plus !
« Un mari jaloux jugé pour un meurtre au tournevis et à la perceuse
Yohann, un marginal de 37 ans, a-t-il été torturé à mort en 2018 à cause de la jalousie maladive de Steven Besson, l’accusé dont le procès débute ce mercredi à Saintes ? L’homme a avoué avant de se rétracter. Une affaire beaucoup moins simple qu’il n’y paraît. »
« 100 000 morts du Covid-19 au Royaume-Uni : Johnson assume la «pleine responsabilité» : « Je tiens à répéter que je suis profondément désolé pour chaque vie perdue ».
Le Royaume-Uni est devenu, mardi 26 janvier, le premier pays européen à franchir le seuil des 100 000 morts dus au Covid-19. »
« Reconfinement : Macron et le spectre de la désobéissance civile »
« L’incroyable histoire du «caméléon de Limoges», faux avocat arrêté au tribunal
Un faux avocat ayant plaidé dans une vingtaine d’affaires en France, a été interpellé au tribunal de Cusset (Allier) après une plaidoirie. Il avait été mis en examen pour avoir détourné 260 000 euros au sein de l’association Les Nez Rouges, qui proposait des spectacles à des enfants malades. »
« Les parents du petit Grégory misent sur l’ADN pour connaître enfin la vérité
La cour d’appel de Dijon doit se prononcer ce mercredi sur les demandes des époux Villemin. Ils misent sur de nouvelles expertises, dont l’élaboration d’un portrait-robot génétique et des recherches ADN en parentèle, pour identifier l’assassin de leur enfant en 1984. »
je me permets de rappeler:
Il Y A 76 ANS, LE CAMP D’AUSCHWITZ ÉTAIT LIBÉRÉ (27 janvier 1945)
https://mail.google.com/mail/u/0/#inbox/FMfcgxwKkbrQdKqrnpzwvqdHvXxsXbCT
Bloom, pas encore eu le temps d’étirer la photo sur un écran. Photo peinture ou peinture photographique? Je ne saurai dire. Vous ne me verrez pas beaucoup sur ce billet, d’une part je bosse, de l’autre si D ne me tire pas du silence de l’ignorance en intervenant intelligemment de façon à ce que je place ma connerie coutumière je n’ai rien d’autre à poser.
Ce midi je mange du merlan.
Bonjour Rose
Je vois pas trop ce que vient faire le roman de Veronesi dans ce triptyque. En guest star.
Jazzi..Lors de ses longs séjours à Rome, Gogol passait son temps dans les cuisines de trattorias à humer les plats comme un gros gourmand qu’il était . Le voir dévorer était un spectacle. Le plus drôle c’est qu’il se plaignait à ses amis russes de sa disposition à l’humour et à la raillerie. Il enviait son ami peintre Ivanov qui peignait de belles figures du Christ. Il se croyait destiné à rédiger de grands sermons religieux. Ce qu’il a essayé de faire en vain dans la dernière partie de sa vie.. Il se plaignait, dans ses lettres d’être : « obligé » de travailler dans la grimace et dans la fange ».Et, en fait, il retournait à la rédaction de ses « âmes mortes »avec joie. Quand il écrit « Quel charme étrange, captivant, entrainant, dans ces seuls mots : la route ! »dans le chapitre XI(que je recommande tout particulièrement) c’était le sentiment qu’il avait quand il reprenait la route avec son héros Tchitchikov. Il reprenait le chemin de sa Russie tant aimée, boueuse, banale en apparence, souvent pluvieuse, mais semée des personnages burlesques attachants , et quelques-uns d’une réjouissante friponnerie. Au fond il illuminait sa Russie intérieure comme un arbre de Noel avec son imagination fantasque et sa drôlerie naturelle. Ce qu’il faut aussi savoir, c’est que les bureaucrates du comité de censure impériale furent tous scandalisés à la réception du manuscrit .Déjà le « titre »les âmes mortes » ! Pour eux, Gogol était un fauteur de scandales .la censure de Moscou refusa donc l’autorisation de publier. Il fallut qu’un chef des gendarmes ,Behendorf, fut un rapport directement à l’empereur pour lui donner une bourse .Pour arranger un peu les choses plusieurs amis de Gogol, et des critiques renommés plaidèrent le fait que Gogol était, avec ses précédentes nouvelles, un auteur populaire qui savait bien parler du peuple… Gogol accepta aussi, contrarié, quelques coupures symboliques pour enfin obtenir le droit d’imprimer.
Sans compter qu’il y a des archis dont les constructions ne viennent pas debout.
Alors quoi , le plaisir de le citer, car il fait un carton ?
Et pas les deux autres…
@Bloom
Votre CAP « juif pied noir–tune » m’etonne. Les juifs maghrebins, la fourrure c’était pas leur truc
Et pour cause ;Comment imaginer une clientele pour une telle tradition artisanale dans des pays ensoleillés pratiquement tout l’année ?
Mais puisqu’il existe, et signale l’entrée des juifs maghrébins dans le monde de la fourrure, ce CAP est donc l’ indice d’une symbiose heureuse sur le sol français entre ces nouveaux métèques, les sepharads arrivés en 1962, et les Ashkenaz qui étaient sur place ,et qu’ils ont appris à voir alors sous un autre jour que de là-bas, où il n’etaient que ces « polaks »inconnus et méprisés dont ils avaient à peine entendu parler
Ne tiennent pas debout.
Enfin je ne lirai pas ce bouquin de Me Szpiner, je préfère lire des chroniques où il est le personnage principal.
Ne lirai pas non plus celui de M. Bober. Je passe certainement a côté de quelque chose.
@de nota
les enfants du 204 rue Saint Maur c’est aussi un livre paru assez tard après le film et qui, tout en le démarquant s’enrichit d’une dimension personnelle , celle de l’ecrivaine-historienne le faisant prendre corps , et qui nous fait découvrir Ruth et les échos en elle de cette schoah qu’evidemment elle n’a pas connue mais dont ‘elle porte la mémoire en heritage famiial
« Décrire la peau du texte pour donner envie d’aller la caresser et en faire jaillir du sens, des odeurs et des émotions. »
Et qui trop embrasse mal étreint. Il en va de même pour des lecteurs.
Il y des produits d’appel, comme ça, qui marche à tous les coups, comme Auschwitz.
Veronesi a mon avis n’est pas ideal, pour concurrencer.
Enfin je ne lirai pas ce bouquin de Me Szpiner, je préfère lire des chroniques où il est le personnage principal.
La dernière affaire où il a tenu un rôle important, c’est l’affaire Viguier. La disparition d’une femme.
Heureusement, le principal suspect- ideal- le mari et professeur Jacques Viguier, a été relaxé. Car s’il n’avait fallu compter que sur le talent de Me Szpiner, il serait en cabane.
Ce qui avait surtout frappé à l’époque c’est le zèle de l’amant supposé, pour influencer l’enquête. Il n’a pas été inquiété au-delà d’un rappel à la loi.
Les enfants du 209 rue Saint-Maur Paris Xe
https://www.arte.tv/fr/videos/065861-000-A/les-enfants-du-209-rue-saint-maur-paris-xe/
Comment imaginer une clientele pour une telle tradition artisanale dans des pays ensoleillés pratiquement tout l’année ?
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J’auraid dû préciser que c’était un LEP dans le 19e arrondissement de Paris, DHH. Et la boutade concernait les élèves…
Cela dit, à Méa Shéarim à Jérusalem, ou à Safed, en Galilée, les juifs (ultra) orthodoxes sont vêtus, sous 40° à l’ombre, comme l’étaient certains des habitants des shtetlech d’Europe centrale et orientale en hiver…
échelle microscopique n’est finalement pas que familiale et individuelle mais également collective. Elle constitue un point d’approche très intéressant pour se confronter à des questions dont on n’a pas idée lors d’une approche macro-historique. J’ai été épaulée dans ce travail par Claire Zalc, spécialiste de la micro-histoire de l’Holocauste, et par l’historien Alexandre Doulut.
Pourquoi avoir choisi cet immeuble ?
J’ai d’abord énormément marché dans les rues en me demandant : « Que s’est-il passé ici ? » Je savais que le Nord-Est parisien avait été une terre d’immigration pour de nombreux juifs d’Europe centrale entre les deux guerres et je m’étais contrainte, par ailleurs, à trouver un lieu qui me soit totalement inconnu.
https://www.nouvelobs.com/tv/20200127.OBS24017/les-enfants-du-209-rue-saint-maur-entre-perec-et-modiano-un-documentaire-bouleversant.html
@bloom
surtout le samedi avec ce schtraimel(?) que de Funes à fait connaitre à la France entière °
Paris : le mémorial de la Shoah dégradé
INFO LE POINT. Cette nuit, des tags ont été peints sur le mémorial alors qu’une cérémonie doit se dérouler ce mercredi pour commémorer les victimes de la Shoah.
le meilleur guide de Vienne lu à ce jour: « Vienne » par FX Lander (pseudonyme), 1989, Point seuil.
vous saurez tout sur le streimel!
Bien que synonyme de judaïsme hassidique, le shtreimel était à l’origine plus un symbole de statut qu’un symbole religieux. Et pas seulement pour les juifs, ou pour les hommes, d’ailleurs | Levi Cooper
https://segulamag.com/en/articles/shtreimel-variations-history-hat/
@et alii
oui il y a eu cette nuit des tags sur le memorial :
mais d’inspiration moins grave que ce qu’on pouvait craindre:ils appelaient l’attention sur le sort de ouigours
s’il y a matiere a reagir cela releverait de la banalisation de la shoah que ces tags sur le mur du memorial representeraientt par le rapprochement qu’il opère
Encore que désormais , et on peut le regretter comme etant en soi une banalisation de la shoah, ce crime sui generis, le memorial est dedié à tous les génocides (ruandais armenien);pour quoi pas ouigour?
« Les Âmes mortes », un des plus beaux titres de la littérature !
Sur les recommandations d’un ami auteur dramatique, j’avais tenté de le lire.
Trop tôt, pas au bon moment ?
Je n’avais pas réussi à m’y intéresser.
Mais tout ce que tu en dis, Paul, me rend Gogol sympathique.
L’occasion de m’y replonger.
Dès que j’en aurai fini avec mes lectures sacrées actuelles…
Sacrées « Confessions » de saint Augustin, que je lis comme une autobiographie. Celle d’un homme situé, avec intelligence et poésie, à la croisée d’une époque déterminante de notre civilisation…
Que Monsieur Edel s’éloigne, je ne voudrais pas être cause d’une crise de tachycardie. Voilà, il s’est réfugié dans son boudoir… je puis me lancer : Szpiner ne serait-il pas à la littérature ce que le hamburger est à la gastronomie ? Szpiner, avec tant d’autres, donne dans une littérature « normale », qui répète indéfiniment le modèle du roman standard, celui qui emprunte le chemin d’une narration plan-plan, sans relief, sans intensité, une littérature de surface, purement ludique, descriptive, une littérature de dimanche, un divertissement.
…pourtant, l’immeuble Yacoubian avait une solide architecture. Mais voilà, il n’a pas tenu sous le choc des coups du colonel Sissi, imperateur de la place Tahir. Et j’ai couru vers le Nil, remember, refluant mes espoire…
@auzautres, Le pire roman que j’ai jamais lu : Un mariage d’Aushwitz, d’Erich Hakl. Je ne le recommanderai jamais à notre communauté, même pour l’anniversaire de la libération du camp.
LE C2L7BRE CHAPEAU JUIF DE MORAVIE (et VIENNE)/
https://www.lejdd.fr/Culture/Livres/lydia-flem-raconte-freud-au-quotidien-3628007
Le père et le fils. Ils prennent l’habitude de se promener ensemble au Prater de Vienne. Le père raconte au fils un souvenir personnel afin de lui signifier combien il a de la chance de vivre dans une époque clémente. Jacob Freud est sorti un samedi dans la rue, à Freiberg, en Moravie, habillé de manière soignée. Il est alors un jeune homme. Un chrétien surgit dans sa direction et lui arrache son bonnet en fourrure. L’inconnu jette son chapeau neuf dans la boue et lui intime l’ordre de descendre du trottoir : « Juif! Descend du trottoir! » Le fils d’une dizaine d’années écoute l’histoire et demande au père comment il a réagi. Jacob Freud répond : « Je suis allé sur la chaussée et j’ai ramassé le bonnet. »
AN, parfois vous avez de ces audaces d’opinions qui me ravissent. Vous savez bien mieux dire que moi les choses auxquelles je pense. Donc merci… une fois n’est pas cothurne, c’est qu’on ne trouve pas toujours à son pied, hein ?
et en musique:
https://www.youtube.com/watch?v=NCWxgDuT75o
Itzhak Perlman: Popular Jewish Melodies, A Yiddishe Mame, מנגינות יהודיות (ref.rec.: Dov Seltzer)
Les meilleures architectures romanesques, JJJ, sont celles qui ne se voient pas. Je me méfie toujours des auteurs qui mettent l’accent sur celle de leurs romans…
ça foutraque hen masse..ça dingodossier..
Décrire la peau du texte pour donner envie d’aller la caresser et en faire jaillir du sens, des odeurs et des émotions
..ben mon colon qu’elle dirait alesquia
Ne lui ayant jamais commandé un costume à mes mesures, je ne saurais en juger
celle là est excellente lassouline..mais le critique pique ici de trop loin..faudrait l’avoir le micro sous l’menton à la guy lusque
Sans compter qu’il y a des archis dont les constructions ne viennent pas debout.
ton esperience des petits hotels de passe minabe t’es pas seulement hutile a faire bouillir ta marmite térezoune..bravo qu’il pensrait dirfilou..l’est bien trop fier pour le dire
où l’on voit que FREUD a retenu l’histoire du chapeau:
Le Chapeau de monsieur Freud
INFOSCRITIQUES (2)CITATIONS (3)FORUM
Nata Minor
l’histoire sur BABELIO
or l’architecture et le roman ont encore ceci en commun qu’il n’existe pas de personnages sans espace
..y donne envie dle couler dans l’béton larsouille..quand le batiment va les bouquins ça donne qu’on dit chez galimard
quand on agrandit la photo en tete du billet on distingue des steles noyéees dans l’obscurité de la forêt
cela represent donc un cimetiere abandonné où la nature reprend ses droits avec sa vegetation et sa faune .
Paysage choisi par hasard(des biches!) ou message particulier?
pour ma part a le voir m’est revenu le souvenir du cimetiere juif de Lublin espace desormais inutile et abandonné au désordre forestier , où le promeneur rencontre ça et la steles et pierres tombales aux inscriptions devenues illisibles
C’est une réflexion née d’un mystère cézannien demeuré inentamé, celui des cartes blanches entre les mains d’un des Joueurs de cartes, du moins dans l’une des cinq versions du tableau (comment joueur ainsi ?)
c’est juste que c’est necessaire et suffisant lassouline..nos désirs sont souvent surnuméraire dans un tableau
» mon modèle c’est la solidité architecturale » . La solidité, pas le style. Si on veut une littérature ou l’ immeuble joue un rôle. on a Pot-Bouille, ou Passage de Milan. La perception de l’ architecture en tant que telle dans le roman est un sujet trop vaste pour être développé ici .Les notations connues de Proust pour le début de Du Côté de chezSwann montrent de surcroît que c’est avec la musique qu’il tisse une correspondance.
sapré drh..désirs surnuméraire et parasite
c’est du hégueule meussieu courte..faut rende à césar
LA GRANDE ROUE DE VIENNE (photo billet) est dans le 3ème homme
https://www.youtube.com/watch?v=21h0G_gU9Tw&feature=youtu.be
oui il y a eu cette nuit des tags sur le memorial :mais d’inspiration moins grave que ce qu’on pouvait craindre:ils appelaient l’attention sur le sort de ouigours.
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Les rabbins anglais appellent justement à consacrer cette journée à exiger de Pékin qu’il cesse de persécuter (le mot est faible) les Ouïgours.
Souvenir de tous ces incroyables visages d’Asie centrale au marché de Kashgar, carrefour de civilisations, là-bas, au bout du Karakoam Highway, une année avant les turpitudes du 21e s…
Sur l’accoutrement des (pseudo) disciples du Baal Shem Tov, non seulement le couvre-chef, mais le caftan…Bref, l’art de se fondre dans le paysage…
DHH Cela m’ évoque un peu le Bambi non disneyse de Felix Salten. Dans ´ l’esprit, tout au moins…Bien à vous. MC
Le récit est d’un réalisme glaçant, clinique, sans effets de manche, dénué du moindre pathos
quand j’étais idle au brancart on me disait quelquefois daller aider au nettoyage des ‘salles blanches’..les salles dop..c’est glaçant clinique sans effet de manche mais fant de putain on sen donne du mal pour qu’ça soit exempt de pathos qu’il aurait dit trouman capoté
@mc
merci
grâce à vous et a Wiki je viens de comprendre qu’on peut voir Bambi autrement
les biches du fond loin d’etre un banal element de decor seraient elles porteuse d’un message?
who killed bambi..saint hubert qu’il dirait langoncet..
https://www.youtube.com/watch?v=Yr4POUU45Fs
Merci Jazzi pour avoir mis en lien « En remontant la rue Vilin » de Robert Bober. Quelle émotion de cheminer ainsi avec Georges Pérec.
Un film rêche et puissant cet après midi sur Arte : « Le procès du siècle » de M. Jackson – 2016 – ou comment répondre à un négationniste niant l’existence des chambres à gaz au camp d’extermination d’Auschwitz par des photos et films actuels du camp se superposant aux images d’archives et documents de ces années d’horreur sur fond de procès.
Merci, M.Court,
comme DHH je découvre grâce à vous et grâce à cette émission qui était Félix Salten, auteur juif autrichien, qui sentant la haine grimper en Europe, à travers son roman, Bambi raconta ses peurs, et aussi le sort de son livre qui fut brûlé par les nazis…
https://www.franceculture.fr/histoire/bambi-un-roman-contre-lantisemitisme
on avait déjà vu sur la RDL « LA RUE VILIN » et j’en avais gardé des souvenirs très précis, mais j’ai eu plaisir à la revoir! merci
Benjamín Labatut, p. ex.
Le film « Le procès du siècle » de M.Jackson raconte le procès Irving-Lipstadt qui eut bien lieu.
Il est adapté de l’ouvrage « Denying the Holocaust: The Growing Assault on Truth and Memory » (1993) dans lequel l’historienne Deborah Lipstadt relate le procès qui l’a opposée en 2000 à l’universitaire négationniste David Irving.
Le réalisateur insiste sur cette bataille juridique bien interprétée par un trio brillant : Rachel Weisz / Deborah Lipstadt – Timothy Spall / David Irving – et Tom Wilkinson en ténor du barreau, Richard Rampton.
On apprend à connaître une stratégie possible de la justice en Angleterre, ici un procès sans comparution de témoins, reposant sur la décision du juge après bataille des avocats se tenant devant la Haute Cour de justice de Londres puisque Irving a porté plainte pour diffamation contre Lipstadt.
Ce film rend un hommage aux victimes et aux rescapés de ce génocide. Il y a une scène très forte : la visite du camp de concentration à Auschwitz. Puis le procès, incroyable bataille judiciaire qui opposa l’historienne américaine et ses avocats, à l’écrivain et historien britannique David Irving, ouvertement négationniste.
Les protagonistes impliqués dans l’affaire sont tous représentés, et plus particulièrement l’équipe judiciaire qui entoure l’historienne.
« Il pensait que j’étais une Américaine, qui était loin, que j’étais une femme et que je ne me battrais pas. » avait commenté Lipstadt dans les colonnes d’un journal britannique.
Le juge en charge de l’affaire, Charles Gray, rendit un verdict en faveur de Deborah Lipstadt et de son éditeur, accusant Irving de racisme, négationnisme et antisémitisme et concluant qu’Irving « avait falsifié l’Histoire pour disculper Adolf Hitler, poussé par l’antisémitisme et ses propres opinions pro-nazies » rapporta à l’époque The Guardian. Un procès qui a coûté cher à Irving, en réputation, et pas seulement puisqu’il a été condamné à payer les frais du procès hauteur de 2 millions de livres sterling, ce qui l’a ruiné.
@BLOOM
quoi de nouveau sur la guerre? DEMANDEZ VOUS?
je vous signale des « chansons »:
» il a été possible de localiser les témoignages contenant des chansons ou des paroles récitées. En 2018, le directeur des archives Stephen Naron a décidé d’inviter des musiciens à enregistrer certaines de ces chansons. Il s’est connecté avec l’ethnomusicologue et musicien klezmer Zisl Slepovitch, basé à Brooklyn, pour diriger le projet. En 2019, ce partenariat a abouti à Where Is Our Homeland? Chansons de témoignages dans les archives vidéo Fortunoff , volume 1. Ce mois-ci, Slepovitch et ses collègues ont publié Cry, My Heart, Cry! Chansons des témoignages dans les archives vidéo Fortunoff, volume 2.
https://www.tabletmag.com/sections/community/articles/songs-from-the-ghetto
suite:
Dans son témoignage d’archives, Henri G. rappelle comment sa famille s’est installée à Paris en 1932 pour échapper à l’antisémitisme en Pologne. Mais quand la guerre éclate en France, Henri et son frère doivent à nouveau s’échapper. Il a revêtu un uniforme avec l’insigne du maréchal Pétain et s’est rendu à la gare avec son frère, où ils ont dû tromper les Allemands en patrouille. Henri a demandé à son frère de chanter « Une Fleur au Chapeau » ( une fleur sur le chapeau ) , une jaunty chanson française scouting. La chanson elle-même est devenue un élément essentiel de leur survie. Comme l’écrit Slepovitch dans les notes, l’arrangement «tente de transmettre la feinte insouciance des deux adolescents qui courent pour sauver leur vie depuis Paris occupé». Comme chanté par Sasha Lurje, cette version de « Une Fleur au Chapeau» Fait exactement cela, amenant l’auditeur à un moment d’audace et de bravoure à bout de souffle avec juste quelques claquements de doigt.
Je me souviens d’une photo d’Eva Schloss où l’on voit Audrey Hepburn avec le père d’Anne Frank, Otto Frank, et sa deuxième épouse, Elfriede Geiringer, en Suisse en 1957.
Christiane et et alii, le cheminement de l’escalier de la rue Vilin a été intégré dans le par de Belleville. On pourrait dire que c’est mieux maintenant qu’avant !
https://www.wegwijsnaarparijs.nl/wp-content/uploads/2018/05/parc_de_belleville_parijs.jpg
Tous les jours on apprend des choses nouvelles auxquelles on voudrait CROIRE, mais on a tendance à les oublier, faute de pouvoir nous projeter au delà de notre mort. Par exemple, on vaut bien croire qu’Oumuamua a dévié, comme jadis la Terre a tourné autour du soleil, mais ce merveilleux dont on a tant besoin pour aller un peu plus loin est désespérant, puisqu’il ne nous fait pas rêver de la renaissance de notre civilisation terrienne qui n’en a plus pour longtemps… A qui bon, se dit-on, envoyer des signatures cosmiques artificielles de nos déchets à d’autres civilisations improbables mais vraisemblables, déjà éteintes ou pas encore nées, SV ? Pourquoi vouloir croire que nous ne serions pas seuls à devoir nous démerder… justei histoire de (leur) signifier que nous eûmes lieu ou… juste pour nous rassurer d’avoir eu lieu ?… Misère de l’astrophysique aventureuse de cet Avi Loeb qui veut croire à la possibilité de fonder ses intuitions sur de nouvelles vérifications de signaux extra terrestre déviant à capturer et à interroger plus sérieusement. Ou bien il s’est trompé. Ou bien il a eu raison, mais il n’y en aura pas d’autres avant que le vivant ait disparu de notre surface (ie, 5 MM d’années).
Bon,… au fait, quel était le sujet du commentarium ?… – ah voui, la pandémie !… Mais de quelles pandémie parlez-vous, au juste ?
Je ne comprends strictement rien à ce que vous raconter, JJJ. Arrêtez de parasiter les blogs littéraires, merd’halors… !
OK, OK, Il sors. Scusez-Le d’avoir dérangé la torpeur du 27 janvier. Mercite.
Une autre photo plus émouvante d’Otto Frank parlant avec la jeune actrice Millie Perkins et le réalisateur Georges Stevens sur le plateau de tournage du film adapté du Journal d’Anne Frank. En 1958.
Triste mine de Stevens et larmes chagrines perlant le beau visage à la beauté puérile de Millie Perkins, écoutant tous les deux pieusement le père d’Anne Frank évoquant sa fille disparue.
Photo qui illustre le très bel article consacré au film de Stevens dans un vieux numéro des Cahiers du Cinéma.
Article signé d’un certain… François Truffaut.
@saint hubert
Comme dans du beurre
https://www.chassenature.org/diane-et-ses-nymphes-sappretant-a-partir-pour-la-chasse-2/
@de nota,
Robert Bober m’a également dédicacé Vienne avant la nuit par l’intermédiaire d’amis qui me l’ont apporté quand ils ont voyagé en Inde. Ils avaient été enthousiasmés et bouleversés par la rencontre avec cet homme.
La photo des trois biches est prise dans le Zentralfriedhof, cimetière quasiment à l’abandon où repose le grand-père de Robert Bober. Il rappelle qu’en yiddish, on appelle un cimetière « le Bon Endroit »…
Ça alors, Jazzi, mais je connais ce parc. J’ai eu un ami qui habitait rue Rouve-Jouye et souvent nous descendions ce parc magnifique, suivant les allées, traversant des bambous, des lianes, depuis le belvédère, regardant les enfants sauter dans les filets d’eau. Ce parc a une âme. Par le texte magnifique de Bober, ce film, je l’associe maintenant à l’enfance de Georges Pérec, à cette rue Vilin, à son chagrin quand tout a été démoli. Il a perdu tant de traces du passé…
« le Bon Endroit »
*La douce pitié de Dieu* dit Bernanos en parlant de l’Eternité
sur une mère(?) et sesenfants,
la fille écrit sur mediapart:
« Maintenant, je sais vraiment et profondément que nous avons été victimes d’une mère maltraitante, égoïste, manipulatrice, égocentrique, sadique, injuste, destructrice… Et que les coups n’ont été qu’un des aspects de sa maltraitance. Nous le savons tous les trois, et personne d’autre que nous ne sait à quel point c’est vrai, peut-être parce que personne ne veut le savoir. »
Jazzi, je vais continuer à parler de Gogol dans quelques jours sur mon blog,car je ne veux pas déranger ici où les considérations sont bcp plus hautes sur le plan moral. en attendant tu peux découvrir Simone Kahn la femme qui épousa le jeune André Breton .
J’ai lu, Paul, et là aussi, sous cet éclairage, tu rends André Breton bien plus sympathique qu’on ne se l’imagine habituellement.
(Ce n’est pas parce que l’on ne se croit pas toujours tenu de commenter sur ton blog, que l’on ne te lit et n’apprécie pas…)
« car je ne veux pas déranger ici où les considérations sont bcp plus hautes sur le plan moral »
???
« le Bon Endroit »
Oui, Bloom, on aurait presque envie d’y reposer pour l’éternité !
Mais pour cela, il ne faudrait pas trop en parler, de peur qu’on ne le rénove et en fasse un lieu touristique, comme au Père-Lachaise, qui accueille plus d’un million de visiteurs par an…
Paul, Simone Kahn, avec ses yeux globuleux et sa coupe à la garçonne, je lui trouve des faux airs de Betty Boop !
http://img2.wikia.nocookie.net/__cb20110513143652/bettyboop/images/d/d9/Betty_boop-1-.jpg
Disons plutôt que le Marchen s’est ajusté à des circonstances devenues tragiques, Christiane, car la première édition de Bambi vérification faite est de 1928.C’est la suite, la Famille de Bambi , qui est d’ autour de 1938.. Il n’ est pas indifférent qu’ une fiction anticipe la réalité…
Mais grâce à vous je ne penserai plus l’histoire de Bambi de la même façon. Encore merci.
Gogol… Je ne connais pas du tout… Désolée, Paul.
A part « Le Revizor » qui ne m’a pas emballée…
l’Eternité
—
Longue, surtout vers la fin…
Rivelations hilarantes aujourd’hui en RdL — pourtant de Dostoevskij à Bulgakov, la dette contractée par la litterature russe avec Gogol n’est point irrilevante.
Au moins lire les Les Récits de Petersbourg? Dostoievski disait « Nous sommes tous sortis du Manteau ». Le compliment a son prix. Et sans le Nez, pas d’opéra de Chostakovitch. J’ avoue moins accrocher aux Veillées du Hameau, (?). mais pour des raisons de traduction… MC
Le Nose Art à main levée sur la carlingue des avions de la France pas encore libérée ; puisque Betty Boop a été évoquée. Mr. Synthétique en bois brut et au long nez se déplace en alouette, lui
Révélations hilarantes, Renato ? Et alors ? Parlez-nous de Gogol. Votre suffisance comme d’habitude n’est pas très pédagogique ! A ce jeu-là, vous pourriez fort être dépourvu. Au moins Paul tente de partager son savoir et m.Court donne des pistes. Vous n’êtes pas intervenu sur Gogol monsieur le ricaneur, vous feriez un beau personnage du Revizor. Ici, il est de bon ton de dire que l’on sait tout sur tout et malheur à celui où celle qui dit honnêtement : je ne dis rien parce que je connais mal ou pas. Mon dieu, quel monde de fats ! De pédants molieresques.
https://www.letemps.ch/culture/gogol-sautodevora-0
Hors wiki on lit bien des choses sur Gogol…
Ou encore ceci :
https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/lettres-de-russie-15-nicolas-gogol-le-rire-au-bord-de-labime-1809-1852
Ou encore cela :
https://www.cairn.info/revue-romantisme-2008-3-page-79.htm
Qu’y puis-je si cet auteur me met mal à l’aise, si je n’ai pas eu le désir d’explorer son oeuvre ? Satire, folie et cocasserie ne m’attirent guère. Je préfère lire d’autres écrivains russes. Sur ce je vous laisse à vos ricanements…
… lui qui n’a pas obtenu le permis (licence) de conduire sur la voie publique, prend des airs
Oui, M.Court, merci. Saint Petersbourg, ville si froide, si sombre, où il s’ennuyait, pas comme à Rome. Son oeuvre est noire, pleine de dérision, d’un rire frôlant l’enfer. Le peu que j’en ai lue, je l’ai trouvée inquiétante et même absurde : ce nez perdu, cette cariole charriant les âmes mortes achetées à bas prix, ces notables faisant mille courbettes devant un faux Revizor complètement illogique. Son monde me déplaît. Mais merci de votre attitude modeste et encourageante, un peu comme Jazzi, partageant le film magnifique de Bober ou Passou dans ce billet. Reste Paul, hors d’atteinte dans cette façon d’évoquer un auteur.
Partager quoi, au juste et pourquoi ? pour faire preuve de logorrhée écrite ? pour participer au spectzcle superficiel de la production kulturelle aktuelle ? non, merci. Jamais comme aujourd’hui l’acces à tout et n’importe quoi n’a été democratisé, il suffit donc de se donner la peine de chercher. Je comprends que l’on avance le nom — ou qu’on parle de l’œuvre — d’un auteur nouveau ou méconnu ; mais Gogol, enfin !
Cela dit, Nabokov dans Nikolaj Gogol’, cité de mémoire : « Le drame de Gogol est la poésie en action, et par poésie j’entends les mystères de l’irrationnel, perçu à travers des mots rationnels. La vraie poésie de ce genre ne provoque pas de rire, ni de larmes, mais un sourire radieux de parfaite satisfaction… »
28.1 —6.17
Sommaire
Description Modifier
Au sens propre, le syndrome peut se résumer ainsi : « D’autres que moi sont morts, j’aurais pu mourir moi aussi mais je suis toujours là. »
Le survivant est rongé par la culpabilité, le sentiment d’avoir « trahi ».
Des auteurs comme Élie Wiesel ou Bruno Bettelheim ont publié des travaux à ce sujet, notamment à propos des rescapés de la Shoah, ces deux auteurs ayant eux-mêmes été déportés dans les camps de concentration nazis. En France, Maurice Porot s’y est également intéressé[1].
Ce syndrome est aussi connu sous le nom de « konzentrationslager syndrome », soit le syndrome des camps de concentration, reconnu par l’Organisation Mondiale de la Santé. Il s’agit là d’un terme apporté à la culture scientifique en 1949 par le psychiatre néerlandais survivant des camps de concentration, Eddy de Wind.[1]
Les patients atteints de cette pathologie présentent de nombreux symptômes :
fatigue voire asthénie ;
anxiété ;
céphalées, troubles cardiaques ;
résistance amoindrie à la tuberculose ;
irritabilité et sautes d’humeur ;
dépression chronique ;
retrait social ;
troubles du sommeil et cauchemars.
Selon les scientifiques et les témoignages qu’ils ont pu recueillir, ces divers troubles augmentent à mesure que le sujet atteint vieillit. Ce syndrome est ainsi la plus vive conséquence physiologique et psychologique des humiliations, des menaces de mort, de déshumanisation, des privations et souffrances tant physiques que psychiques.
« Traumatismes physiques sont plus importants chez les non juifs. Les traumatismes psychiques sont beaucoup plus intenses chez les déportés juifs » a dit Leo Eitinger, survivant de l’Holocauste, dans Journal Psychosomat, en 1969. Simone Veil, quant à elle, évoque des « sentiments d’abandon, d’amertume, d’incompréhension, voire d’hostilité quasi-générale ».
Jorge Semprun, ancien déporté à Buchenwald, dit : « Plus je vieillis, plus je m’éloigne de la mort. »
Nombreux sont les déportés qui affirment ne pas être totalement revenus des camps, ils y ont laissé leur esprit, parfois leur âme, ne ramenant avec eux que les souvenirs de la douleur et de la persécution, de la peur et de l’horreur. Véritable traumatisme, les psychiatres, psychologues et autres scientifiques s’accordent à classifier ce syndrome comme un trouble de stress post-traumatique (PTSD : Posttraumatic stress disorder)
« Vous, l’auteur de ces livres, vous voulez dire que vous ne pourrez pas expliquer aux juges ce qui s’est passé à Auschwitz ? » Je me suis tu. Pouvais-je leur dire que je me consume à la recherche du mot qui rendrait le regard de ceux qui allaient au crématoire, lorsqu’ils passaient devant moi et que leurs yeux plongeaient dans les miens ? Je n’ai pas réussi à convaincre le procureur, et j’ai déposé au procès ; mais dès la première question des juges concernant Auschwitz, à peine avais-je réussi à prononcer quelques mots que je me suis effondré à terre et ai été hospitalisé, à moitié paralysé, le visage défiguré. » [2]
En 1968, Niederland montre que la culpabilité du survivant touche ceux qui ont survécu à la mort non naturelle d’un proche. Elle joue un rôle dans la dépression latente, cachée par la réussite sociale et familiale. L’intensité de cette culpabilité est variable selon les circonstances : si on a évité la mort par une décision active ou par le hasard. Ce concept est largement utilisé par les professionnels de la santé mentale depuis l’Holocauste. Les travaux de Niederland (1968/1981) et de Krystal (1968) ont fait progresser la compréhension de cette culpabilité en étudiant les effets du traumatisme massif des victimes des camps de concentration et de ceux qui ont fui. En 1981, Niederland a établi une liste exhaustive des caractéristiques de la culpabilité du survivant. Cependant, il résume son point de vue sur cette culpabilité ainsi : « Il est exact que les tendances masochiques sont opérantes chez beaucoup (de survivants) mais dans la majorité des cas, c’est la survie elle-même qui est au cœur du conflit interne. Le survivant de l’Holocauste s’identifie au mort aimé qu’il croit devoir rejoindre dans la mort… Le survivant se vit inconsciemment comme un traître envers ses parents, ses frères et sœurs décédés, et rester en vie constitue un conflit permanent ainsi qu’une source constante de culpabilité et d’angoisse… ». Selon les travaux de Klein de 1985, se souvenir signifie culpabiliser. Cette culpabilité du survivant permet de sortir de l’anonymat. La culpabilité du survivant est donc un processus de déshumanisation à l’envers. Par ce sentiment, la victime retrouve son identité[3].
À la suite des actes terroristes des années 2010, le syndrome est évoqué à plusieurs reprises dans les médias, en particulier après les attentats du 13 novembre 2015 en France[4].
Jean Christophe Lafaille en a été atteint lorsque le point d’ancrage de la descente en rappel du Makalu a cédé et que son compagnon de cordée Pierre Béghin est dcď ds les montagnes himalayen nes.
Je suis contre les foils.
Ils sont arrivés, cinq côte à côte, j’en pleure de bonheur, nos marins du bout du monde, le tour du monde en 80 jours et qq. heures.
@ »Jamais comme aujourd’hui l’acces à tout et n’importe quoi n’a été democratisé, il suffit donc de se donner la peine de chercher. »
Tout est parti d’une association d’idées, liant Kafka et Gogol.
Et quand on cherche on trouve.
« What do Franz Kafka, Nikolai Gogol, and Modest Mussorgsky have in common? They stand alone among their peers for their darkly humorous sensibilities, fascination with the grotesque, imaginative takes on cultural traditions, and a predisposition for the proto-surreal. Like the odd figure lurching through the first movement of Mussorgsky’s Pictures at an Exhibition, they are gnomic artists: enigmatic and ambiguous, given to the aphoristic in stories and tone poems of monstrous and marvelous beings. It’s easy to imagine the three of them, or their works at least, in cryptic conversation with each other. »
The nose, façon Disney…
28/01/2021 7h16
Paul Edel dit à propos de Gogol :
« Il reprenait le chemin de sa Russie tant aimée, boueuse, banale en apparence, souvent pluvieuse, mais semée des personnages burlesques attachants , et quelques-uns d’une réjouissante friponnerie. Au fond il illuminait sa Russie intérieure comme un arbre de Noel avec son imagination fantasque et sa drôlerie naturelle. Ce qu’il faut aussi savoir, c’est que les bureaucrates du comité de censure impériale furent tous scandalisés à la réception du manuscrit .Déjà le « titre »les âmes mortes » ! Pour eux, Gogol était un fauteur de scandales . »
Les bureaucrates, c’est exactement ce à quoi Gogol fut confronté dans sa nouvelle » le manteau », par exemple , l’apposition entre cette administration centrale anonyme qui se met en place dans des territoires, où la modernité de la ville nouvelle émerge et asservit un espace déjà riche d’une histoire et de culture populaire.
Paul
Pour Paul au sommet
Le Makalu
https://images.app.goo.gl/zbPABUepQ6wdsZkh9
(C’était l’Annapurna avec Pierre Béghin, face sud)
Ici la photo susmentionné d’Eva Schloss où l’on voit Audrey Hepburn avec le père d’Anne Frank, Otto Frank, et sa deuxième épouse, Elfriede Geiringer, en Suisse en 1957 :
Saint Petersbourg, ville si froide, si sombre
—
Et terriblement humide.
Portait en demi-teinte brossé par Gogol dans sa nouvelle, « La perspective Nevski », artère au puissant pouvoir symbolique, que Maïakovski dans un de ses poèmes dit écraser d’un pas fougueux en souvenir de son idylle avec Lily Brik, dans le Petrograd d’avant la Révolution.
La psychanalyse des contes.
M’étonnait aussi qu’on n’en reviennent pas au romantisme schleuh.
« On découvre que « Bambi », le chef-d’oeuvre de Walt Disney, est adapté du roman de l’écrivain autrichien Felix Salten, « Bambi ou l’histoire d’une vie dans les bois », publié en 1923 et traduit en anglais cinq ans plus tard, avant l’adaptation par Disney en 1942. Cet auteur animalier, proche de Sigmund Freud, a beaucoup influencé la peinture allemande, qui donne vie aux animaux, souvent en majesté. Dans le roman, Bambi est un chevreuil. »
« l’antisémitisme et ses propres opinions pro-nazies » rapporta à l’époque The Guardian. Un procès qui a coûté cher à Irving, en réputation, et pas seulement puisqu’il a été condamné à payer les frais du procès hauteur de 2 millions de livres sterling, ce qui l’a ruiné. »
Eh oui.
Ce n’était pas de la diffamation.
qu’on n’en reviennent pas
Eh bien, on n’en revient pas.
Pour ne plus faire d’erreur :
Eh, oui, ce n’était pas de la diffamation.
Qui le savait, rose ?
Moi, rose, je le sais que ce n’est pas de la diffamation.
Toi, rose, tu as trop regardé cette toile
l’apposition entre cette administration centrale anonyme qui se met en place dans des territoires, où la modernité de la ville nouvelle émerge et asservit un espace déjà riche d’une histoire et de culture populaire.
Mal dit
l’opposition entre cette administration centrale anonyme qui se met en place dans des territoires, où la modernité de la ville nouvelle émerge et un espace, déjà riche d’une histoire et de culture populaire, qu’elle asservit.
« Au milieu du xixe siècle, 81,6 % de la population était paysanne, 9,3 % de la population était classée en tant que bourgeoise ou marchande, 6,1 % était militaire, 1,3 % était issue de la noblesse et 0,9 % du clergé. En 1857, sur plus de 62,5 millions d’habitants de l’Empire russe, 23,1 millions avaient le statut de serf. »
Wiki
Terrible que les masses aient accès à la kultur, pas vrai renato? Tout ça à cause de Gogol, de la Petrograd, de la Perspective Nevski, de villains garçons comme Vlad Maïakovski…Mais pour qui il se prend, le peuple? Il faut en changer, et vite.
Le reste est « irrilevante ».
Ah, rose, l’envers du décor ?
Saint-Pétersbourg, humide peut-être, mais Ermitage et perspective Nevski bien à part, elle vaut un voyage déjà seulement pour le monument équestre à Pierre I le Grand — Le Cavalier de bronze — de Falconet.
Lu hier La familia grande et ramené à la librairie.
Quelques réflexions :
Belle pudeur, récit sincère.
Comment je l’ai compris, qu’ai-je constaté ?
J’ai constaté que la mère meurt, dans une brutalité extrême (et rapidité déconcertante) de la même maladie qui affecté la fille des années durant : les poumons, i-e la respiration.
Si le cimetière où sont inhumées les deux sœurs Pisier est à Sanary ce peut-être puisque c’est le lieu du crime. Non à l’oubli.
Comment l’ai-je compris ?
Je l’ai compris comme un grand cri d’amour à la mère. Ai baclé la lecture de la lettre finale car je ramenais le livre. La relirai plus tard.
Victor se fait avoir.
La soeur est complice.pck elle ne dénonce pas.
Le beau-père est le roi régnant de La familia grande.
La mère ne veut rien savoir : le drame casse tous ses idéaux et tout ce qu’elle est. Alors le déni la protège, comme est la destination de tout déni.
Le silence de la fille, qui est la soeur jumelle de l’enfant bafoué, protège la mère fragilisée par le suicide de sa propre mère. Alors que tout se lézarde et que l’écroulement est annoncé.
Qu’est ce qui se fait que le secret de famille est levé et l’omerta brisée, la mort du père ?
Non.
C le fait que le fils aîné, Colin, mis à l’écart du secret veuille envoyer (sans les parents) son fils aîné en vacances à Sanary.
La chose qui permet au secret d’être levé est le refus de la répétition sur un autre membre de la famille.
Vous faites erreur Bloom. Mon propos, si vous le lisez sans les usuelles oeillères, veut signifier que la culture étant démocratisé il est inutile d’ajouter des matériaux qui ne soyent nouveaux — épargnons énergie et espace —, que tout est à ‘disposition’ et il suffit de chercher. Pour Gogol, les vieilles interpretations en termes de dénonciation exclusive et de satire sociale contre le système de corruption bien à part, rien de nouveau après l’excentrique Nikolaj Gogol’ di Vladimir Nabokov — que je conseille.
Le père, le beau-père ne meurent pas. Le grand-père oui se suicide deux ans avant la grand-mère.
Personne ne le regrette. C’était un collabo.
Maurassien.
Tout le.monde en veut à Camille.
L’épouse du frère jumeau.
Le frère aîné. (Son épouse ?)
Je ne la crois pas coupable.
« Lu hier La familia grande et ramené à la librairie. »
Vous lisez gratis, rose ?
Camus avait deux chats.
L’un se nommait Cali.
L’autre Gula.
Oui.
G attaqué le Malentendu.
Oui. Jazzi.
Ai acheté deux autres livres et commandé trois autres.
N’ai pas honte, je ne veux pas le garder dans ma bibliothèque.
Ni le prêter. Lire ce livre est un choix personnel.
« le Malentendu »
C’est un peu comme l’Auberge rouge ?
Bilan :
La famila grande.
Lorsque en 2008, pour éviter à tout prix La répétition le jumeau Victor révèle à sa mère, vient le choc.
Elle a commencé à boire, servie par son mari, et resservie et resservie, et resservie. Du gros rouge. (sa mère bcp de sang lors de son décès).
La mère refuse.
Accuse ses enfants.
Défend son mari.
Elle mourra en 2017. Camille attaque en 2020. Écrit.
S’est séparée de son premier mari, premier soutien, père de ses deux enfants.
Camille Kouchner : MERCI.
« S’est séparée de son premier mari, premier soutien, père de ses deux enfants. »
L’ingrate !
Voilà.
C un drame.
Merci Camille Kouchner pour votre récit qui appelle à sortir du drame, à aller vers la résurrection, à mettre en place la résilience et à jeter l’opprobre sur l’inceste.
Thiago.
Elle le remercie tout le temps ds son bouquin.
C peut-être lui qui n’en pouvait plus. Une famille germano-pratine pareille !
Alors que lui, au pays basque, a une maman si adorable !!! (Et pas de père ou alors collabo)
Thiago doit être un personnage de Shakespeare. Je vais vérifier.
Si c’est pour « donner envie de lire », voyons ! déjà on n’est pas là pour exciter les curiosités, et puis chacun est maître de ses envies.
Tamora est la reine des Goths, puis l’impératrice de Rome, et la mère d’Alarbus, Démétrius et Chiron, dans Titus Andronicus.
Thaisa est la fille de Simonide dans Périclès, prince de Tyr.
Thaliard est un seigneur d’Antioche dans Périclès, prince de Tyr.
Thersite est un soldat grec lâche et difforme dans Troïlus et Cressida.
Thésée est le duc d’Athènes dans Le Songe d’une nuit d’été et Les Deux Nobles Cousins.
Frère Thomas est un moine franciscain dans Mesure pour mesure.
Thurio est le rival de Valentin dans Les Deux Gentilshommes de Vérone.
Thyréus est un ami d’Octave dans Antoine et Cléopâtre.
Timon est un seigneur athénien dans Timon d’Athènes.
Titania est la reine des fées et la femme d’Obéron dans Le Songe d’une nuit d’été.
Lucilius est un ami de Marcus Brutus dans Jules César.
Titus Andronicus est un général romain, frère de Marcus Andronicus et père de Lucius, Quintus, Martius, Mutius et Lavinia dans Titus Andronicus.
Touchstone (« Pierre de Touche ») est le bouffon du duc Frédéric dans Comme il vous plaira.
Trébonius (hist) est un conspirateur dans Jules César.
Trinculo est le fou du roi dans La Tempête.
Troïlus est le fils de Priam, amoureux de Cressida, dans Troïlus et Cressida.
Tubal (en) est un usurier juif, ami de Shylock, dans Le Marchand de Venise.
Tybalt est le cousin de Juliette dans Roméo et Juliette.
Non. Mauvaise pioche.
Pourquoi l’a-t’elle appelé Thiago mystère et boule de gomme ?
Il est trop hors sol, le suisse de Kolmar, mais peu importe. Il n’est pas le seul.
Funambule :
https://pbs.twimg.com/media/EszMcVeXAAEz3Ui?format=jpg&name=900×900
L’un de mes amis s’appelle Thiago, rose. Le nom est une variante de Santiago — saint + Yago —. Yago ancienne forme pour Jacques.
J’insiste à propos de Gogol. Avec la première partie des « âmes mortes » (il n’achèvera jamais son œuvre comme il l’a rêvait) Gogol touche au trognon de l’âme russe. Il a ouvert une fastueuse voie à la littérature russe. La trivialité et les petitesses de la condition humaine, minutieusement étalés, avec un soin rigolard, tendre, et maniaque et indulgent apportent au lecteur-c ’est le paradoxe- une consolation fraternelle, une gravité et en même temps, avec sa bouffonnerie si naturelle ,un sourire de complicité. A sa suite les écrivains russes mêlent le ridicule et le sublime, le cruel et le compassionnel d’une manière que nous ne savons pas utiliser. Comme si leur spectrographe enregistrait des radiations et des couleurs de la sensibilité humaine qui nous échappent, comme si leur conscience était davantage percée par les stridences d’un monde à vif. Quand on lit Gogol et qu’on suit les errances de son héros Tchtichikov qui s’étourdit et se fatigue à parcourir la terre russe par tous les temps, renfoncé dans sa britchka, cahoté par des chemins boueux, sous un ciel bas sans limite la réalité se métamorphose, la terre russe ressemble à une toupie qui tourne en ronflant par-dessus les champs et les clochers pour découvrir son immensité. Tout devient insolite , auréolé de magie, la moindre auberge crasseuse, la moindre cour pleine de volaille, le nez d’un paysan, les bottes d’un moujik, des mouches sur un sucre près du samovar,un homme qui tombe de sommeil sur les marches d’une auberge, un peu saoul, éclairé par des étoiles, deviennent des féeries déroutantes et des sujets de méditation à l’infini. Gogol laisse son imagination dériver spontanément en métaphores magnifiques et ça donne ceci : »La journée n’était ni lumineuse ni sombre ; elle avait cette teinte bleu gris qu’on ne voit qu’aux uniformes usés des soldats de garnison, guerriers pacifiques d’ailleurs, si ce n’est qu’ils se saoulent quelque peu le dimanche ».
Merci Paul.
Ces villes de garnison, dans la campagne russe, c’est un peu Tchekhov, aussi avec les Trois sœurs, que vous aviez également bien rendu.
Sinon, moi j’aurais bien aimé avoir un développement sur la culture yiddish rurale en Europe de l’est. Avant d’arriver à Vienne et à Auschwitz!
Si c’est pour « donner envie de lire », voyons ! déjà on n’est pas là pour exciter les curiosités, et puis chacun est maître de ses envies. bonjour, renato;
je ne crois pas que l’on doit là pour exciter les curiosités sur notre propre personne et son histoire, mais je doute beaucoup que nous ayons quelque maîtrise que ce soit ,pour l’empêcher; même si nous en avons un chouïa pour la limiter ;
bonne journée
Je m’excuse d’y revenir, mais la Nobel O. Tokarczuc rend hommage quelque part à cette culture !
que l’on soit là
Assez de croyances Et Al. On n’est pas sur un divan. Move move move.
Le trognon de l’âme russe
Normal qu’ils se saoûlent le dimanche puisqu’ils sont guerriers et pacifiques.
Comme Évelyne Pisier mais cela fut tous les jours que Dieu fit.
Nota bene : livre de déclaration d’amour à sa fratrie aussi. En ayant peur de ne plus être aimée.
a santiago
https://www.youtube.com/watch?v=mx7uP9ZGqxg
Merci Paul pour ce nouveau commentaire, Bloom aussi. Quand je dis que je ne connais pas du tout c’est que je sens être passée à côté à cause d’une répulsion que vous transformez en profondeur. Je vais relire tous ces livres qui sont là, juste entamés. Merci.
« Tchtichikov »
Le choix du patronyme est révélateur : c’est pas sérieux pour un héros mais c’est rigolo !
« et puis chacun est maître de ses envies. »
Bien sûr, et alii, mais on peut aussi lâcher prise à son ego : le monde n’est pas uniquement constitué de psychanalystes juifs !
Tchtichikov et cette cariole qui versé dans le fossé, oui, je me souviens… La perspective Newski aussi avec ce défilé de gens sans âme, le manteau vide quand on lui vole… J’ai lu tout cela il y a quelques années puis j’ai laisser en suspens jusqu’à ce jour. Merci Paul et Bloom.
Verse , laissé
La notion de délation
ame russe est une notion « occidentale » comme le rappelle wiki, pas une histoire de far est erdélien:
« Classiquement, on rapproche aussi cette expression d’un célèbre quatrain de Fiodor Tiouttchev :
On ne peut pas comprendre la Russie par l’esprit,
Ni la mesurer avec des outils de mesures habituels
Elle est d’une nature si particulière,
Qu’en elle, on ne peut que croire.4
@ Je comprends que l’on avance le nom — ou qu’on parle de l’œuvre — d’un auteur nouveau ou méconnu ; mais Gogol, enfin !
_______
Quelle humiliation pour ceusses qu’ont pas eu la chance d’avoir eu leur Gogol au berceau de leur naissance, apporté par de bonnes fées cultivées leur expliquant qui fut cet immense écrivain russe sans qui la vie à venir n’allait pas valoir d’être vécue… ?
On parle de cette époque bénie où la « démocratisation » culturelle de masse par l’internet n’était pas encore advenue en chaque foyer inculte du mopnde.
M’enfin quoi… ! Comment ?
Laissez-moi vous dire, cher.es erdélien.nes, en quoi je puis vous être utile aujourd’hui, susceptible de vous apprendre à son sujet quelque chose de nouveau, une association que même le moteur de recherche féérique n’aurait pas encore établi : je vous conseille en effet la lecture d’un truc qu’aucun « spécialiste » de Gogol-Google n’aurait encore jamais aperçu, ce gros trou inadmissible dans le filet de la raquette des gros nuls incultes de l’Herdélie. Tchin tonique !…
(28.1.21_10.08 / corrélats : Russie, littérature, Gogol, internet, GAFAM, blogs, internautes, Nabokov, XIXe siècle)
Entre l’étoffe soyeuse de la vérité judiciaire et la notion de cépakonpliké, ya plus qu’un pas.
Cette charmante adjointe de police judiciaire qui a obtenu son poste à Marseille pour vivre proche de sa famille émigrée des Comores, dont les cousins porteurs du covid 19-84 viennent de débarquer à Marignane tous porteurs du-dit (25 et hop) n’avait s à être dénoncé par un jaloucnux dont le « T’as d’beaux yeux tu sais » n’a pas mené à une baise frénétique durant laquelle les seins, les fesses auraient été les seuls axes fréquentés comme la Nevski à Petrograd, de la Neva à l’Hermitage.
Salaud de délateur.
n’avait pas à être dénoncée par un jaloux
Aurait pu ne pas.
Quelle chance pour ceux qui ne sont pas gogol.
À Marseille, on a les jobastres, on s’en contente.
On a déjà les cinq, émigrés à Londres, qui viennent passer Noël en famille, avec leur variant anglais.
ceux et celles qui avaient un nom russe à Auschwitz et l’ignoraient n’avaient pas un erdélien sous la main pour leur dire leur mépris
Les cousins des Comorres, leur variant anglais, le chalutier de Boris qui l’a empêché d’être premier.
Toi, rose, tu n’as pas de pb d’imagination.
ceux et celles qui avaient un nom russe à Auschwitz et l’ignoraient n’avaient pas un erdélien sous la main pour leur dire leur mépris
et ils n’en avaient pas besoin
Elle est d’une nature si particulière.
Oui. Le vent glacial, l’hiver sur la steppe. Les mammouths au bon bonheur dans le permafrost. La troïka, de Lara, chassée de ce blog par son taulier.
L’âme russe se trouve au fond de la vodka !
Ma Lara
Que serait-on, en outre, sans ce type de commentaires : « « Classiquement, on rapproche aussi cette expression d’un célèbre quatrain de Fiodor Tiouttchev : On ne peut pas comprendre la Russie par l’esprit, Ni la mesurer avec des outils de mesures habituels
Elle est d’une nature si particulière,
Qu’en elle, on ne peut que croire.4 »
Ce qui m’embête personnellement, c’est qu’on n’a rien sur le renvoi de la note 4. Or, tout est là ! C’est embêtant pour se cultiver correctement, hein. Je sens que je vais encore avoir une sale note pour mes partiels dédiés à la littérature russe. Gogol risque de tomber, d’après les rumeurs et en présentiel dans la salle d’exam., ils nous enlèvent le smartf ou ils coupent le réseau pour ne pas tricher. J’aimerais quand même que mes fiches soient mieux à jour. Md’eTC.
Le mépris n’est pas un beau sentiment et alii. Il n’honore pas celui qui l’éprouve. En revanche, le pardon, est une belle vertu chrétienne…
Non on ne va pas pleurer Lara…, c’était une vraie pute borgne, comme la fille de son père.
Bon. Je sors pour aller à mon cours d’histoire de l’art en auditrice libre. Je sais comme j’ai raison, Jordan.
Et Al ferait mieux de suivre le « Golem », il est sûr d’arriver à destination…
L’âme russe est dans le borscht. Rouge. Ou blanc.
Le Nikolaj Gogol’ de Nabokov date de 1943, Janssen J-J, et il me semble qu’il est disponible en traduction fr.
Je sors aussi m’occuper de la tronçonneuse.
pour les études de concepts, la RDL SERAIT mieux inspirée de relire en leurs langues les auteurs fondamentaux en langue originale qu’en commentaires porno politiques
Oui, mais les arabes ne sont pas prêts de nous pardonner. A. Charton a distingué ses frères et soeurs en littérature en ventilant habilement ses fragments de texte en quatre zones critiques : 1-les figures mythiques, 2-les portraits, 3, Les relations passionnelles, 4- de la tendresse avant toute chose »… Elle m’a découvert des trucs intéressants dans la 4e partie qui seront bien utiles à mon propre travail. Merci jzmn de nous l’avoir signalé. Hélas, je ne dispose d’aucune info sur la pertinence de cette auteure sur le sujet… Peut-être en auriez-vous vous-même si elle vous était une collègue de collection ? Merci alors de nous en dire quelque chose de personnel qui ne soit pas pêchable sur la toile… son blog notamment
https://arianecharton.wordpress.com/ Tout le monde a son blog aujourd’hui… Donc, il faut se lever de bon heure pour se rendre intéressant sr cette chaîne, hein…
« Le shtetl est aujourd’hui, en effet, un rêve que l’on charge de significations diverses et opposées. Certains y voient l’âge d’or de l’autonomie juive en diaspora et il est vrai que le shtetl n’était pas un ghetto, que la vie culturelle y était d’une étonnante intensité. Des recueils de photos comme celui de Roman Vishniac (1), des études de sociologie religieuse comme celles d’Abraham Heschel ou de Josef Erlich (2) nous ont familiarisés avec cette construction du temps religieux qui permet aux Juifs de se maintenir tels.
En sens opposé, le shtetl a longtemps été, en Israël, l’image même de ce que le sionisme voulait détruire : la vie humiliée, menacée, qui symbolisait pour les pères fondateurs la diaspora. Ce n’est que tout récemment qu’un Musée de la diaspora a été inauguré à Tel-Aviv, encore est-il chargé d’idéologie jusqu’à la limite du supportable. »
Art de 1982, Par PIERRE VIDAL-NAQUET.
@ il me semble qu’il est disponible en traduction fr.
Merci de cet addendum, mais cette info reste inutile, si vous ne l’avez pas vérifiée. Sauf à me faire sentir qu’elle est déjà si vieille, qu’elle aurait donc dû être intégrée par ma culture littéraire, depuis le temps !… D’autant que si cette référence avait été traduite en français, je serais bien impardonnable de ne l’avoir pas encore lue…
Eh bé, non, tout cela n’est pas dans mes urgences prioritaires. D’ailleurs, en relisant le billet du jour, je me demande pourquoi on s’écharpille sur Gogol… Rien à dire sur Francis Spizner ?… De quoi, personne n’a encore lu son merveilleux dernier roman.. ? Je crois pourtant qu’il a été traduit en suisse romand… M’enfin… il faudrait vérifier, hein ! Je croâ, sauf erreur. Il faudrait aussi pardonner aux chrétiens qui ont permis Auschwitz, car les musulmans furent bien incapables de pratiquer cette vertu étrangère à leur culture. Merci de ne pas approfondir cette question avec Vladimir J (pas N.). Quant à Estragon, je sais pas trop ce qu’il en dirait… – Je suis rentré, car il pleuvait dru. Et on m’apprend qu’ils ont fermé la fac du 3e âge. Bàv,
« Je sors aussi m’occuper de la tronçonneuse. »
Maman, j’ai peur !
« Elle m’a découvert des trucs intéressants dans la 4e partie qui seront bien utiles à mon propre travail. »
Suivez alors le fil d’Ariane, JJJ. Pourquoi vouloir juger de sa pertinence ou pas ?
Ce midi je me fait des merguèzes avec des frites.
« Le shtetl: la bourgade juive de Pologne : de la tradition à la modernité », de Rachel Ertel.
Côté littérature, Isaac Bashevis Singer (Gimple le simple), Sholem Aleikhem…
Sur l’antisémitisme en la Sainte Russie, le grand roman de Bernard Malamud, The Fixer (L’Homme de Kiev), inspiré de l’Affaire Beilis, en droite ligne de l’Affaire Dreyfus, dans un empire à zones ‘Judenrein’, où la ‘petite eau’ permet mieux résister aux assauts du général ‘Hiver’.
Je suis fier de l’avoir lu, « l’homme de Kiev », depuis que DHH nous avait chaleureusement parlé à la rdl… Merci pour ce rappel à MC, Bloom, j’ai mis quelque chose dans ma besace culturelle… Mais rendons d’abord à César ce qui appartient à Judith ! On est d’accord, « on va pas s’mentir », hein !
Oui, Bloom, ces villages que nous avons évoqués avec DHH à propos des auteurs que vous citez. J’ajoute les romans de Hubert Haddad.
@ Pourquoi vouloir juger de sa pertinence ou pas ?
C’est bien légitime, après tout, non ?… On a tous tiré profit d’avoir fréquenté le fil-s Barozzi, avant même que d’aller découvrir ses goûts et dégoûts, non ?
au fait, à propos d’ego et d’ame russe, j’ai cherché avec google, n’ayant pas seulement souvenir des nombreux russe traducteurs professionnels -même d’écrits techniques-que j’ai « connus » ;
et j’ai lu :
« Tiouttchev ne manque pas de fustiger certaines caractéristiques de la mentalité révolutionnaire. L’idée de souveraineté du peuple tout d’abord, laquelle n’est que le corollaire du triomphe du moi, car qu’est-ce que le moi, sinon « cette molécule constitutive de la démocratie moderne » ? La souveraineté du peuple n’est rien d’autre que « celle du moi multiplié par le nombre » »
je trouve intéressant cet engouement pour le « moi »
https://www.politiquemagazine.fr/culture/tiouttchev-poete-et-contre-revolutionnaire/
nombreux russes (hommes et femmes)
« se lever de bonne heure »
c’est vrai qu’on dit en français : »L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. »
je n’aime pas précisément me lever tôt bien que je l’aie fait longtemps(pour le travail) ;mais on peut constater que ce ne sont pas des mots ,ni des habitudes qui m’appartiennent personnellement;
ce serait un bon thème de faire une « to do liste » de mots qui appartiennent en propre à « quelqu’un »
pas forcément un auteur, après avoir observé son contexte culturel (toile comprise aujourd’hui)
« je trouve intéressant cet engouement pour le « moi » »
Sauf chez moi, apparemment !
Serait-il pertinent de recommander « Le goût des frères et soeurs » à rose (à la tronçonneuse), JJJ ?
Latour et Cyrulnik, c’était quand même quelque chose, hier soir, surtout quand l’animateur se tait et laisse parler les gens. Bruno L. a beaucoup d’amis. Et je m’honore d’en faire partie. Dans un passage dense sur son opus fondateur sur la pluralité des « modes d’existence » (2012), BL s’était longuement attardé sur Carl Schmidt, y trouvant une source d’inspiration juridique pour ses futures 8 conf. sur Gaïa, et ses considérations sur la manière de devoir repenser notre enracinement de terrestres dans la zone critique… Il prenait alors de multiples précautions oratoires avec ce penseur, vu le passé nazi du bonhomme. C’était quand même assez gonflé de sa part !… Mais quand un grand bonhomme comme Latour se tient à l’écoute et reste à côté, on a tout à gagner à oublier un Pierre Legendre, et à redécouvrir un Philippe Descola. D’ailleurs, la valeur montante du moment (?), le jeune Pierre Charbonnier qui connait fort bien ces deux grands figures du moment sera à Latour et Descola, ce que Wacquant fut naguère à Bourdieu ou Eribon à Foucault. Il lui faudra rapidement s’en émanciper, et plier leur pensée qui tend aujourd’hui à faire du surplace, bien qu’elles soient apparemment encore à découvrir à la RDL.
-»L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. »
-« Y’a qu’avoir les éboueurs »
Jean Yanne.
JJJ, Christian (DHH) à propos de The Fixer (L’Homme de Kiev), que vous connaissez, ce qui me réjouit.
Dans les années 70, ce roman de Malamud figurait dans la liste des lectures obligatoires de la plupart des départements d’anglais des universités de RFA. Sa lecture était censée renvoyer les jeunes Allemands aux turpitudes encore assez récentes de l’Allemagne nazie, et provoquer un salutaire examen de conscience. Dixit P., la jeune étudiante allemande qui m’offrit son exemplaire, pendant le rude & long hiver écossais…
Janssen J-J, j’avais, p. ex., glissé le nom Benjamín Labatut, et dans mon économie de vie si quelqu’un glisse un nom, je vais tout de suite voir pour comprendre pourquoi ce quelqu’un a glissé ce nom — seulement parce qu’il pense qu’à un moment nous avons arrêté de comprendre le monde ? —
Malheureusement nous vivons une époque de présentéisme où des soubrettes, en présentant les espoirs évolutifs d’un genre littéraire aussi particulier que la critique comme non-pertinente, croyant donner une épaisseur à des contenants et aux matériaux qui contiennent en abreuvant le lecteur de citations vaguement commentées, mais en réalité produisent des boursouflures sur des objets qui mériteraient mieux ou peut-être rien. Peu importe, je comprend que vous aimiez mieux un frigide discours sociologique qui prendrait en considération les démangeaisons d’une soubrette inspirée par le présentéisme, plutôt que la nature d’une œuvre : c’est assez typique des gauchistes dont les opinions négligeables ont porté le monde dans l’état de décomposition qu’on connait.
@ jzmn, Serait-il pertinent de recommander « Le goût des frères et soeurs » à rose (à la tronçonneuse),
Non, elle n’y trouverait pas même le réconfort de la complicité qui put unir ne Georgette Leblanc à son frère Maurice, (la seule trouvaille que j’ai faire dans ce petit bouquin bien décevant à mes yeux)…
J’ai eu beau chercher, il n’y a rien que l’on connaisse de notre amie internaute qui puisse trouver dans la littérature répertoriée quelque chose de supérieur à ce qui lui arrive exactement… Son massacre à la tronço est infiniment supérieur en suspense douloureux à tout ce que nos romanciers bien assis et bien sages ont pu imaginer au sujet de leur fratrie, depuis les tragédies antiques.
Incidemment : pour l’année 2020, viols + 11% — violences domestique + 9%.
Curieusement, Gogol, l’ukrainien, a su le mieux décrire l’âme russe. Curieusement !
Mieux même que Pouchkine, le sang-mêlé, abyssino-slave non ?
S’il y a des facs du troisième âge, des facs où l’on peut être auditeur libre, des blogs littéraires, des livres par milliers, c’est qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre, reprendre, approfondir. J’apprécie tous les contributeurs ici qui donnent envie de découvrir. Oui, DHH n’est pas la dernière à partager son immense savoir. Lu dernièrement son étude de Manon Lescaut. Là encore j’ai appris qu’on n’a jamais fini d’apprendre.
Pauvre Renato, déchaînez-vous dans votre mépris. Heureusement vous n’êtes pas prof ! Vos élèves auraient déserté vos cours… Quant aux liens et citations,, dans le genre vous n’êtes pas mal non plus !
@ »Je comprend que vous aimiez mieux un frigide discours sociologique qui prendrait en considération les démangeaisons d’une soubrette inspirée par le présentéisme, plutôt que la nature d’une œuvre : c’est assez typique des gauchistes dont les opinions négligeables ont porté le monde dans l’état de décomposition qu’on connait ».
Vous n’y allez pas de main morte, dites-moi, RM !… J’apprécie vos métaphores sur les soubrettes (d’autres évoquent des éboueurs), elles me font rire à défaut de me toucher. Je sais hélas que nous ne partagerons jamais les mêmes catégories projectives de la « grandeur » littéraire, si nous n’avons débattu au préalable des travaux de Boltanski etalii des années nonnante, hélas quasi déjà oubliés… Mais ce n’est pas bien grave. Car j’apprécie au moins et surtout la politesse de vos réponses directes, et le talent de vos sarcasmes correctement articulés… Vraiment, car cela n’est pas donné à tout le monde, croyez-moi bien, on sent qu’il vous a fallu cultiver votre jardin heureusement fécond au départ ! Je sais quant à moi ce que je dois à mes exercices d’admiration auxquels se livrait aussi un Cioran avec maestri-a 🙂 Tchin, et Bàv,
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