Sélectionner, apprendre à se séparer
Qu’est-ce qu’on garde et qu’est-ce qu’on jette ? La question se pose de manière à peu près identique pour un particulier confronté au rangement de sa propre bibliothèque saturée ou au devenir de ses papiers de famille à l’heure de l’héritage, que pour un historien chargé d’effectuer le tri dans un dépôt d’archives publiques ou professionnelles. Sauf que les conséquences ne sont pas les mêmes, le second ayant une délégation de responsabilité. Il y a bien la solution du « désencombrement radical » prônée par Marie Kondo, une essayiste japonaise qui a remporté un succès phénoménal en montrant dans son best-seller La magie du rangement (2011) que la chose relevait d’un art de vivre (assez basique, tout de même). Sélectionner, apprendre à se séparer, se résoudre à broyer, c’est effectivement tout un art. La technique de base de l’archiviste bien né. Face à une masse impressionnante de documents à traiter, le sentiment d’un embarras de richesses est souvent une illusion. Dans une récente chronique sur le sujet, l’historien des sciences Guillaume Lachenal à l’unisson avec Andrew Mendelsohn, un collègue de la même spécialité, rappelait que le progrès de la connaissance médicale depuis la Renaissance a reposé moins sur l’accumulation de kilomètres de dossiers de patients que sur leur destruction méthodique. Un point de vue que partagent même ceux qui se sont donnés pour mission de sauver les papiers en péril. Ainsi les collaborateurs de The Arcadia Fund. Cette organisation philanthropique basée à Londres, qui vient en aide aux héritages culturels menacés, a lancé un projet original en partenariat avec la British Library sous l’acronyme EAP pour « Endangered Archives Programme ». Le couple qui en est à l’origine, l’historienne des sciences Lisbet Rausing et l’historien de l’Europe moderne Peter Baldwin, a réussi à soutenir quelque 400 projets dans 90 pays, principalement en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Leurs équipes sont constituées d’archivistes, d’experts et de chercheurs lancés à travers le monde afin de repérer dans des institutions dépourvues de tout moyen des archives locales jusqu’alors vouées à la disparition par la négligence, l’indifférence, l’oubli, l’ignorance quand ce n’est par les guerres. Puis, une fois le projet sélectionné, elles s’activent à en dresser un inventaire détaillé avant de numériser in situ les manuscrits et documents les plus fragiles et à préserver des ravages du temps photos, lettres, collection de journaux, enregistrements formant un fonds cohérent. Tout un matériau original qu’elles s’engagent à laisser sur place une fois digitalisé, n’emportant que des copies numériques afin de les rendre librement consultables sur les sites de l’EAP, remarquablement conçu) et de la British Library, de même que les inventaires et catalogues. Des fonds très divers ont d’ores et déjà ainsi été préservés par ce biais : les collections complètes du quotidien de Managua La Noticia et El Comercio et de l’hebdomadaire El Liberal ; des manuscrits religieux chinois (XVIIIème-XXème) sur différents supports provenant de la plupart des provinces ; les registres de la paroisse de San Bartolomé de Huacho comprenant tous las actes de baptêmes, de mariage et de décès de 1755 à 1937 qui étaient dispersés dans une vingtaine de villes d’un diocèse du Pérou etc. En projets, les fonds de communautés juives établies dans plusieurs villes de la Pampa argentine depuis la fin du XIXème siècle ; ceux du pouvoir central de l’Etat de Oaxaca (Mexique) durant la période coloniale et tout au long du XIXème siècle ; les manuscrits islamiques de l’irremplaçable bibliothèque Djenné (Mali) appelés à être sauvés après ceux de Tombouctou ; 250 manuscrits religieux (Corans, traités etc) de Minaangkabo (Sumatra occidental) des XVIIIème et XIXème ; les collections complètes (1872-1919 et 1937-1980) de deux grands quotidiens du Bengale de l’époque coloniale et post-coloniale qu’aucune autre institution ne possède en l’état ; quelque 2000 manuscrits rares (XIIème-XIXème siècle) conservés par la bibliothèque de la mosquée Al-aqsa à Jérusalem ; 300 manuscrits bouddhistes particulièrement fragiles rédigés sur des feuilles de palmier en Birmanie ; les archives de Taras Hryhorovych Shevchenko (1814–1861), célèbre écrivain et peintre dont l’œuvre est tenue comme fondatrice pour la langue et la littérature ukrainiennes etc Leur consultation en ligne donne le vertige, surtout si l’on imagine que ces trésors auraient pu être perdus à jamais sans que nulle trace n’en subsiste. Mais quoi que l’on fasse avec ces fonds, qu’on les garde ou qu’on les jette, entre la conservation et l’épuration, la décision est conditionnée par une même crainte qui la gouverne : n’avoir jamais à la regretter. Cela dit, si malgré des phénomènes qui nous sont depuis familiers (épidémie, quarantaine, psychose de l’enfermement, crainte du rationnement, folie de la rumeur qui court etc), La Peste (1947) d’Albert Camus est moins un roman sur la peste et ses effets qu’une allégorie de la peste brune (occupation de la France par les Allemands, éradication du Mal par des actes de résistance au nazisme etc), ce billet n’a rien d’allégorique. Encore que… en même temps…
(« Sauvetage d’une collection de documents historiques zoroastriens » ; « Sauvetage des archives de Calabar au Nigéria » ; « Bibliothèque des manuscrits de Djenné, Mali » photos D.R.)
1 293 Réponses pour Sélectionner, apprendre à se séparer
Mercredi 18 lars
4h59
Soleil vert continue à travailler.
Et alii
Vinciane Despret
Sur les moutons.
Apparemment on dit cela des poules aussi alors qu’elles sont capables d’apprentissages.
Christiane
Cela fait trois semaines que j’y réfléchis et que, ne le dorlulant pas, ai éprouvé un soulagement intense. Je proposerai lorsque je serai capable d’y aller. Aujourd’hui, j’appelle mon banquier.
Ne crois pas que Sergio soit mort.
Si ce n’est toi, c’est donc ton frère. Vous avez fait un bon boulot là-bas, vous et les autres. Vous ai lu parfois.
Lorsque vous écriviez l’année dernière, je savais que c’était à Marienbad.
He crous en la vie éternelle, autant que ce soit dit. Sergio est avec nous. Dominique. Jean Philippe.
ne le formulant pas (le gardant au stade de l’idée)
Je crois en la vie éternelle.
Je croua.
Mercredi 18 mars 2020, 5h30
Salut les Confinés ! ça va comme vous voulez dans vos villes, dans vos villages, sous vos ponts parisiens ? Je vous souhaite une bonne journée de sagesse ! La sagesse c’est quand tout l’inutile disparaît… Mais non ! mais non ! Pas vous ….
Pour Jicé
Je crôa
Pour Kirk
Je croix
Il est désormais interdit d’accompagner un ami , un proche, pour son dernier voyage, ou témoigner de son soutien à ceux dans la peine. Tu seras seul à ton enterrement… Si ce n’était la distance, je leur aurais balancé les 135 euros, à dix pas, pour suivre le cortège.
Des news covid’safe sur Libe:
« C’est terrible, mais il L’écrivain et militant politique, l’un des plus farouches opposants à Vladimir Poutine, est mort mardi à Moscou, à 77 ans, a indiqué son parti «Autre Russie» dans un communiqué. En 2011, l’écrivain Emmanuel Carrère avait consacré une biographie romancée à ce poète, voyou et homme politique sulfureux. »
https://next.liberation.fr/livres/2011/09/08/emprunt-russe_759673
18 mars 2020, 7h09
car bien sur ROSE ,vous avez lu le livre de vinciane D pour opiner sur la question?ou cette thèse qu’elle a dirigée?
Intériorités/Sensations/Consciences : sociologie des expérimentations somatiques du Contact Improvisation et du Body-Mind Centering
par Jérémy Damian
http://www.theses.fr/fr/034402497
ne me prenez pas pourvotre clopine présidente;nous ne sommes pas de la même étoffe , du même acabit
comme disait MONTAIGNE,peste soit l’opinion de savoir
Pour Kirk
Deux Glasses
(c’est nul, mais j’en mourrais d’envie…)
Confinement. Le silence dans la rue, finalement.
La vie éternelle ?! Oui, oui…
Déjà les quinze jours d’enfermement chez soi, pour les vivants que nous sommes, on ne sait pas vraiment comment les vivre et pas quoi foutre pour les passer ou les voir passer, alors pour les trépassés qui passeront seuls vers l’au-delà et qui seront confinés pour toujours dans l’éternité…
« Passez, passez votre chemin, seuls seront apaisés les trépassés ». Joë Bousquet
rose dit…
Oui, Rose pour les trois points que vous évoquez. C’est toujours constructif de vous lire.
« L’année dernière à Marienbad » a été souvent au cœur de mes échanges avec Sergio, sur son blog. Je trouvais ce film de Resnais moins pesant que les essais de Robe-Grillet (nouveau roman…) et d’une grande beauté lumineuse.
Contrairement à d’autres commentaires… je ne trouve pas déplacés vos commentaires sur votre vécu personnel. Votre « moi » n’est pas égoïste, hypertrophié ni dédaigneux, ni moqueur. Jamais… Vous êtes un être altruiste. Les autres (proches ou lointains) sont toujours prioritaires pour vous.
De plus vous n’êtes jamais vulgaire ni agressive. Et vous ne mentez pas.
Bonne journée malgré les circonstances.
La vieille maitresse toujours a distribuer des bons points , mon dieu covid viens au secours de cette foldingo.
Bonjour,
Je vous écris du bureau. (Cette phrase est surréaliste, j’en ai bien conscience)
Oui, Renato, mais ne vous y trompez pas : c’est dur, le silence.
Et au sujet du silence, le couperet est tombé sur Wesmacott – « sentimentale, eau de rose », la juge-t-on ici.
Je ne saurai prendre sa défense, je n’ai lu que « loin de vous ce printemps ».
Mais, au moins sur ce livre-là, je m’insurge contre cette opinion.
Rien de moins « eau de rose » que ce livre.
Il décrit, comme si souvent chez Wesmacott/Christie, une femme de la bourgeoisie anglaise.
Elle revient d’un voyage en Syrie (je crois que c’est la Syrie, mais comme le livre se situe au bon vieux temps des colonies, ce pourrait être en vrai dans n’importe quel pays du Commonwealth), où elle est allée passée quelques jours chez sa fille.
Et elle se retrouve coincée à la frontière turque dans un poste de désert, pour plusieurs jours. Un seul livre à sa disposition. Des boîtes de pêches en sirop à chaque dessert. Et une éternité d’introspection devant elle, aussi grande que le désert qui l’entoure…
Le changement se fera presqu’aussi imperceptiblement, chez l’héroïne de « loin de vous ce printemps », que chez le héros de la Modification (qui finalement décide de ne PAS retrouver sa maîtresse en Italie, au terme de son voyage en train…); et cette femme dominatrice et sûre d’elle touchera du doigt une vérité cachée. S’en détournera-t-elle ?
Je n’ai jamais oublié ce livre, qui m’avait tellement épouvantée qu’à l’issue de sa lecture, j’avais pris des résolutions (comme de tenter de ne pas plaquer mes propres sentiments sur autrui) ; mais je n’étais qu’une ado et ces sages résolutions durent le temps d’effeuiller une marguerite, guère plus…
En tout cas, pas la moindre fleur bleue, le moindre sentimentalisme là-dedans. C’est un portrait à charge, implacable, contre l’habitus mental des femmes issues des classes aisées. Un réquisitoire, et d’autant plus sévère qu’il ne s’agit finalement, ici, que du « crime » le plus ordinaire qui soit : l’étouffement quotidien de la vérité.
Ca se lit en une heure, maximum, mais ça infuse beaucoup plus longtemps que cela !
Et derrière l’apparente banalité du style, que de maîtrise, en fait…
Je ne vois pas le rapport entre la vieille maîtresse d’école et Pablo. Il faudra m’expliquer.
De plus, je ne vois pas non plus l’inconvénient qu’il y aurait à se souvenir de ce qu’on a lu. Qualifier la mémoire de « ressassement », cette mémoire qui apporte chaque jour tant d’éléments de réflexion, de sensations anciennes, de pensées indéfiniment corrigées, me semble tout de même un rien irréfléchi.
Quant à parler de « ressassement, existerait-il une oeuvre littéraire digne d’être lue si le ressassement n’existait pas?
Deux livres que j’aimerais retrouver dans ma bibliothèque, Madame Solario et Le fusil de chasse de Inoué. Je ne sais même pas s’ils y sont encore.
Je cherche.
De plus vous n’êtes jamais vulgaire ni agressive. Et vous ne mentez pas.
Sacrée vieille bourrique, qu’es-tu d’autre à longueur d’année qu’une vulgaire et agressive menteuse?
Mary WesTmacott. Avec un T. N’écornons pas les pseudos d’écrivains : ils sont souvent aussi déterminants (et répondant à des motifs cachés) qu’autrefois l’encre bleue enfermée dans les petits pots de porcelaine, dans laquelle on trempait sa plume avant de se lancer à l’assaut de la page (du moins, c’est ainsi que moi j’ai appris à écrire. Deux ans plus tard, c’était foutu : on était passé au crayon bille et au stylo à plume ; je rentrais beaucoup plus propre à la maison (plus d’encre sur les mains, les manches, la figure), mais beaucoup moins habile de mes doigts ! )
Pour vous, Rose,
c’était hier au soir sur la chaîne Mezzo :
https://www.rosas.be/fr/productions/654-the-six-brandenburg-concertos
les Six Concertos Brandebourgeois s’illuminent d’une chorégraphie étonnante. Sur le plateau seize danseurs. C’est beau et pur.
Elle dit : « Pour moi, la musique de Bach porte en elle comme nulle autre le mouvement, la danse, et parvient à associer l’abstraction extrême avec une dimension concrète, physique et même transcendante, peut‑être précisément pour cette raison. »
JiCé
Pour Kirk
Deux glaces.
Je croix in memorandi de Spartacus, durant lequel il mourut crucifié.
Foin de la littérature, faite pour des morts-vivants en attente de pire encore !…
COVID-19
La Préfecture Maritime en Méditerranée interdit les loisirs nautiques du 17 au 31 mars, signé du Préfet, un homme important en Méditerranée, Toulon port de guerre etc, etc…blablabla.
Cela me touche directement ! J’avais l’intention d’aller me baigner, nu comme un oisif nautique, à la Plage d’Argent car il fait divinement beau aujourd’hui. La Préfecture, prévenue par des ennemis de l’intérieur (des jaloux ?) me l’interdit. Raison invoquée ?
CRAINTE D’ATTROUPEMENTS DE PLUS DE 500 PERSONNES !
J’éprouve un sentiment de fierté, l’orgueil m’étant interdit car c’est le premier des péchés.
Rose,
Il l’avait bien cherché, Sparkie ! Que les esclaves se tiennent à leur place, nom de dieu !….
Christiane
Merci pour les six concertos brandebourgeois. Je vais les écouter.
Le mensonge c’est une histoire de choix et d3 facilité : on évite 95 % des em…..ents puisque l’on ne se recoupe jamais.
Reste le silence mais c’est une autre histoire.
Question :
Est-ce que pour aller acheter le pain à 200 mètres de chez moi, faut le papier pour éviter le pv du joueur de poker ?
allez, zou, autre chose…
Si la société des amis de Proust me suit, l’idée serait d’ouvrir un site où tout un chacun pourrait témoigner, au moins quelques minutes par jour, de son emploi du temps de confinement, en référence à Marcel Proust.
Perso, j’ai envie de faire des pastiches…
Comment les héros proustiens auraient-ils réagi à la nouvelle du confinement ?
Bon, comme en fait c’est un exercice assez délicat de pasticher Marcel Proust, je soumets aux experts de ce blog ma « première phrase » (ahaha)…
Voici le début !
Le Confinement de Madame Verdurin
Madame Verdurin ressentait, en téléphonant au docteur Cottard ce matin-là, une telle agitation que le masque permanent de la résignation qui était désormais comme imprimé en-dessous des bandeaux argentés qui encadraient ses tempes laiteuses avait cédé la place à une face rougeaude et agitée de tics, comme celle d’un nouveau-né vagissant à l’orée de son existence. Cette agitation était due à l’impétuosité de l’angoisse qui l’avait envahie dès qu’elle avait appris l’instauration du confinement, et que seule l’idée apaisante que le Docteur Cottard n’allait pas pouvoir, comme elle se le disait à elle-même « la laisser tomber » calmait un peu, mais elle était cependant , dans cette minute critique où l’on demande confirmation d’une nouvelle désastreuse, envahie par la terreur de voir contrecarré le désir absolu de domination qui avait été, pendant tant d’années, le moteur de sa vie mondaine et la cause de son despotisme.
Bon, ce n’est qu’un début, mais il me semble que je n’ai pas trop trahi le rythme de Proustinet, non ?
Qu’en pensez-vous ? Comme je suis ici entourée d’amis sincères, bienveillants et aimables, je sais qu’on me dira la vérité…
ahahah
rose dit: à
Question :
Est-ce que pour aller acheter le pain à 200 mètres de chez moi, faut le papier pour éviter le pv du joueur de poker ?
–
oui,
mais franchement pour quelques semaines quel est le problème ?
chaloux, jamais je ne vous ai mis un « com », mais je vous soutenais, parce que vous êtes un des musiciens;la cause de l’instit me sembla celle d’ une pitoyable personne le jour où elle ironisa sur vos pianos en cherchant à attirer contre vous des erdélien-ne-s qu’elle hameçonne avec des histoires vraies ou fausses-qui s’en soucie,vraiment? et elle-même,est-ce bien sa question?- et même ses -ami-e-s!!!je viens de repenser à son désir de passer pour lectrice de philosophes, comme tels ,disparus de la RDL ou pas ;alors puisqu’on parle de silence, de pseudos à ne pas écorcher, voici un auteur, et son « classique »qu’elle n’aura pas cité :
Crainte et Tremblement (Frygt og Bæven) est un essai du philosophe danois Søren Kierkegaard, publié le 16 octobre 1843 sous le pseudonyme de Johannes de Silentio (Jean le Silencieux).
Par contre, Rose, jetez l’étui en papier et passez pain au four 200 ° à peine 5 minutes.
Les commerçants mettent des gants pour servir, mais soyez assurée qu’ils ont trainé partout.
Ce virus survit mal à la chaleur (supérieure à 70°) ainsi que la sécheresse.
Mettre ses vêtement au soleil est une bonne idée, mais le soleil décolore.
je ne vous ai jamais mis
et voici que l’autre nous balance ses postiches… euh non… ses pastiches.
Maladie de l’exhibitionnisme affermé. Incurable.
Affermé ton bec!
Hurkhurkhurk!
@ Tu seras seul à ton enterrement…
me rappelle … un superbe roman qui m’avait stupéfait par temps non confinés. Pas de souvenirs qu’on en ait parlé icite.
Pour les dix-septiémistes, le cas échéant, MC…
https://www.babelio.com/livres/Banks-La-relation-de-mon-emprisonnement/125637
***(décamérer = sortir de sa chambre tout en restant confiné – Boccace, revu par EAN)
Jicé, d’après ce que j’ai lu, si vous y allez directement nu depuis votre domicile vous ne risquerez rien.
Humour – Les responsables politiques britanniques planifient comment annoncer leur politique sur le coronavirus
https://www.le-mot-juste-en-anglais.com/2020/03/my-entry.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+typepad%2Fle-mot+%28Le+mot+juste+en+anglais%29
On sort de chez soi avec L’attestation de déplacement dérogatoire : pas d’exception, rose, et elle a une durée de vie de 24 heures.
rose dit: à Christiane. « Merci pour les six concertos brandebourgeois. Je vais les écouter.
Le mensonge c’est une histoire de choix et d3 facilité : on évite 95 % des em…..ents puisque l’on ne se recoupe jamais. Reste le silence mais c’est une autre histoire. »
Le plus étonnant est cette chorégraphie. Ces hommes tous en noir qui virevoltent sur le plateau, parfaitement accordés à la musique.
Ses mensonges…
je n’ai rien oublié de notre correspondance…
renato dit: « On sort de chez soi avec L’attestation de déplacement dérogatoire : pas d’exception, rose, et elle a une durée de vie de 24 heures. »
Oui. Mettre la date au crayon, ce qui permet, la changeant de garder le même imprimé…
Je vais l’imprimer.
Chercher le pain
Confine-toi en moi pour que je me confine en toi. Confinons-nous en nous-mêmes et confions nos deux corps confus de désir à la confiante volupté du confinement de nos deux chaires en confusion…
( Les Confinités électives ) Inspiré de Goethe !
Moi je n’ai pas de pb.
Si ce n’était ma mère qui demande tous les jours à rentrer chez elle, j’irai même passablement bien. Je suis une solitaire dans l’âme. 2/3 des cartons sont dans ma cave. Le tiers restant où je vais déménager.
Christiane
Rien oublié non plus de notre correspondance : la même courtoisie que celle qui règne ici entre nous, et qui me convient bien.
DNA — quotidien alsacien :
3 / Comment remplir votre attestation ?
Le document doit être rempli à l’encre indélébile. Le crayon papier et la gomme sont donc proscrits.
Un nouveau document, daté du jour de sortie, est obligatoire. A chaque motif de sortie, la case correspondante doit être cochée. Si, par exemple, vous sortez le matin pour les courses alimentaires et le soir pour récupérer votre enfant, vous devrez fournir une attestation différente.
Dear Renato, écrivez sur votre formulaire la qualité austro-hongroise de votre grand-mère, ça occupera les vérificateurs.
Faut-il une attestation pour descendre la poubelle dans la cour commune de l’immeuble ou aller chercher le courrier dans le hall ?
Ah, la France et son goût légendaire de la paperasse administrative !
Avions-nous besoin de cet emmerdement supplémentaire alors que la présentation d’une pièce d’identité attestant que l’on habite le quartier aurait été bien suffisante !
Votre mère a-t-elle conscience de ce qui se passe à l’extérieur, rose ?
Chantal et Ed, à Bruxelles ou a Hambourg, faut-il une attention pour sortir dans la rue ?
Enre les escrocs cultivés, les internautes douteux, les mythomanes savants habilités par l’exercice de leur » art » à entraîner les lecteurs ou du moins de le tenter, et la présence des contributeurs honnêtes ,la navigation n’est que le reflet d’une société qui tant bien que mal éviterait des icebergs , généreuse société où abondent tous les genres et tous les styles avec cet irrespect total touchant et agissant envers toutes les classes représentées sans que soit sanctionnées capucins décorés à justes mérité ,les plus pertinents’ par des exercices d’admiration ou reconnaissance et à l’opposé les sempiternels ressassements virant à maladifs acharnements des vils esprits se prenant pour nobles respectables d’où s’ecoulent leur putasserie quand elles ne jouxtent pas de tant de transactions qu’il serait facile de rendre condamnables et partant considérable pour defaut d’intégrité. Oh les beaux jours!.
« Jicé, d’après ce que j’ai lu, si vous y allez directement nu depuis votre domicile vous ne risquerez rien. » (D)
Si je ne risque rien, où est l’intérêt de vivre ? en plus, je peux difficilement défendre le dossier touriste égaré…
Pas grave, l’horreur, ce fut d’accepter de lire un inconnu, Eric Reinhart, sur la recommandation du Commandatore Assouline…
Impardonnable.
« Jazzi dit: à
Votre mère a-t-elle conscience de ce qui se passe à l’extérieur, rose ? »
Et toi, mon ami ?
Ah pauvre Limonov qui à ma sensibilité a donné naissance à un pietre livre , saluons tout de même la courageuse tentative.
Je suis inquiet…
Pour moi la notion de viol du confinement est moins bien définie que celle du viol par consentement.
Si Griveaux, l’agité de la mentule, pouvait nous éclairer….?
@Clopine
@clopine
Au risque de passer pour une inculte, pour quelqu’un qui n’a pas vraiment compris ce qu’est le style de Proust voire de me déconsidérer aux yeux des lettrés de ce blog, je vous dis que je trouve votre pastiche réussi, et je ne le dis pas parce que je vous aime bien
Comme quand j’avais vu du Colette dans votre style et que j’ai été ridiculisée, cette appréciation de votre performance suscitera peut-etre des mots de dérision que j’espere mâtinés d’indulgence, à l’égard d’une lectrice de bonne foi ,mais dépourvue du background lui permettant de saisit dans toute leur subtilité les ressorts de l’écriture proustienne
N’empêche, autant que je puisse en juger en lectrice naïve de la Recherche ,depourvue du background proustien qu’ont certains et qui délégitimerait mon point de vue , je trouve que vous avez bien imité la phrase proustienne avec ses emboitements et ses enroulements et que les personnages cités y sont bien dans un type de relation qui eut pu figurer dans le texte authentique
Et je prends le risque de l’écrire
@B
Limonov ?
Suicidaire tardif, idiot utile du système, poubelle de l’histoire.
B. et JiCé, incultes !
IVAN GONTCHAROV
Les outils du paresseux en chambre
Oblomov, le chef-d’œuvre d’Ivan Gontcharov (1812-1891), salué par Tolstoï et Dostoïevski à sa publication en 1859, est le parangon du paresseux par excellence. Ce jeune aristocrate, propriétaire terrien d’un domaine de 300 âmes, résidant à Saint-Pétersbourg, a pour principale occupation de sortir de son lit pour rejoindre son divan et inversement. Au point que cet adepte de la position allongée, qui ne trouve son bonheur que dans le sommeil, à donné naissance à la notion d’oblomovisme ou oblomovchtchina, mélange d’apathie, de léthargie, de rêverie inactive, qui se manifeste principalement dans l’horreur du travail. Nostalgique de son enfance insouciante et refusant toujours d’entrer dans la vie active, malgré les sollicitudes bienveillantes de son ami Stolz, le fils de l’intendant allemand du domaine familial, un modèle dans le genre positiviste, ou l’amour de la belle Olga, l’incarnation de la jeune fille pure et romantique à souhait, Ilia Ilitch Oblomov sombrera dans un état de dépression continue, que seules les cures de sommeil perpétuelles peuvent encore soulager. D’où l’importance pour ce cas extrême de sa robe de chambre et de ses pantoufles !
« Comme la robe de chambre d’Oblomov seyait au calme de son visage et à son corps efféminé ! C’était une robe de chambre en tissu persan, une vraie robe de chambre orientale, sans la moindre concession à l’Europe, sans velours, sans martingale, et si large, si flottante, qu’Oblomov aurait pu s’en envelopper deux fois. Conformes à l’immuable coupe asiatique, les manches allaient s’élargissant, des mains aux épaules. Et, bien que ce vêtement eût un peu perdu de sa fraîcheur primitive, et que par endroits il eût remplacé son brillant naturel par un brillant acquis, il n’en gardait pas moins l’éclat de la couleur orientale et la solidité de son tissu.
La robe de chambre avait, aux yeux d’Oblomov, des vertus inestimables : elle est douce, flottante, on n’y sent plus son corps ; telle une esclave docile, elle se prête à tous les mouvements…
Chez lui, Oblomov ne portait jamais ni cravate ni gilet, car il aimait la liberté et l’espace. Ses pantoufles étaient longues, moelleuses et larges ; lorsqu’il sortait de son lit, ses pieds, sans même qu’il les regardât, s’y glissaient tout seuls…
La position allongée n’était pas pour Oblomov un besoin, comme elle l’est pour un malade ou quelqu’un qui a sommeil. Ce n’était pas un hasard, comme pour un homme fatigué ; pas non plus une volupté, comme elle peut l’être pour un paresseux ; c’était l’état normal. Quand il se trouvait à la maison – et il s’y trouvait presque toujours – il restait couché, et toujours dans cette chambre où nous l’avons découvert, et qui lui servait de chambre à coucher, de cabinet de travail et de salle de réception. Il y avait encore trois autres pièces, mais il s’y aventurait rarement, sinon les matins où le valet balayait son cabinet, ce qui, du reste, n’arrivait pas tous les jours. Dans ces pièces, les meubles étaient couverts de housses, et les stores baissés.
La chambre où restait étendu Ilia Ilitch semblait, au premier regard, merveilleusement meublée : on y voyait un bureau d’acajou, deux divans tendus de soie, de jolis paravents ornés d’oiseaux et de fruits tout à fait inconnus dans la nature. Et aussi des tentures de soie, des tapis, des tableaux, des bronzes, des porcelaines, et nombre de charmants bibelots.
Mais l’œil exercé d’un homme de goût y aurait décelé, au terme d’un bref inventaire, l’unique désir de conserver tant bien que mal un décorum exigé par les convenances. Oblomov ne s’était pas soucié d’autre chose. Un goût plus raffiné, plus sûr, ne se serait pas contenté de ces chaises en acajou, lourds et disgracieuses, ni de ces étagères branlantes. Le dossier d’un divan s’était affaissé, le bois plaqué se soulevait par endroits.
Et les tableaux, les vases, les bibelots de toute sorte présentaient les mêmes caractères.
D’ailleurs, le maître de céans lui-même regardait son cabinet d’un œil si indifférent et distrait qu’il semblait se demander : Qui donc est venu traîner par ici et y fourrer tout ça ? Mais la froideur d’Oblomov envers son logis paraissait devoir être dépassée par celle de Zakhar, son valet ; aux yeux, en tous cas, de quiconque examinait ce cabinet, lieu particulièrement négligé, voire abandonné.
Le long des murs, à côté des tableaux, des toiles d’araignée pendaient en festons lourds de poussière ; et les glaces, loin de réfléchir les choses, auraient fort bien pu servir d’ardoises et se couvrir de notes. Les tapis étaient maculés de taches ; et sur le divan traînait un essuie-main oublié ; enfin, rares étaient les matins où la table ne portait pas, demeurés là depuis le souper de la veille, une assiette, une salière, et, parmi des miettes de pain, un os rongé.
Sans cette assiette, ou la pipe fraîchement allumée et appuyée contre le lit, ou le maître lui-même qui s’y trouvait, bien sûr allongé, on eût pu croire la chambre inhabitée, tellement tout y était poussiéreux, déteint, dépourvu de toute trace d’une présence humaine. »
(« Oblomov, » traduction d’Arthur Adamov, folio classique 4481, éditions Gallimard, 2007)
« B. et JiCé, incultes ! »
( donnez vos sources, merci …)
Mes sources ?
Oblomov est un chef-d’oeuvre.
Sinon un chef-d’oeuvre, un classique, JiBéCé…
chez moi c’est aussi le confinement total à partir de 12 h mais on peut sortir pour faire du sport et le parking n’est plus contrôlé jusqu’au 5 avril.
j’espère que je vais m’en sortir hier été chez le médecin masqué pour avoir ce qu’il me faut pour mes allergies au polen, si je tousse on va me regarder de travers. l’air est plus respirable et on a un gouvernement d’urgence.
il y a toutes sortes de sites conviviaux qui se montent pour aider ses voisins, adopter l’animal de quelqu’un d’hospitalisé.
sinon je dois pondre un texte pour le 16 avril sur le virus. j’espère que la connection ne va pas sauter régulièrement car notre opérateur est saturé.
bises à ceux qui ne se disputent pas.
Encore heureux, en Italie le non respet du confinement peut valoir 3 mois de prison.
« La peine infligée à ceux qui ne respectent pas les restrictions prévues par l’article 650 du code pénal (non-respect d’une ordonnance d’une autorité, peine prévue : une arrestation pouvant aller jusqu’à trois mois ou une amende pouvant aller jusqu’à 206 euro) à moins qu’une hypothèse plus sérieuse telle que celle prévue par l’article 452 du code pénal (délits coupables contre la santé publique qui poursuit tous les comportements susceptibles de mettre en danger la santé publique) puisse être configurée ». »
Naturellement on pense au crètin qui fuit de Milan juste ou moment où le Premier annonce le confinement, destination village d’origine au sud. Il arrive, descend du train et albrassade avec le chef de gare — son cousin — ; de la gare à chez maman embrassades diverses avec les copins et les copines resté-e-s au pays ; finalement à la maison : maman, papa, la sœurette et la tantine désormais vieille fille. Tous comptes fais 40 contaminés, et là 3 mois de prison c’est pas cher payé.
Incidemment, si l’information se confirme, le malade 0 italien ne revenait pas de Chine mais d’Allemagne.
Paris, ville fantôme !
Le boulevard, sous mes fenêtres, a des allures de voie piétonne, avec de rares piétons et de rares automobiles.
Un calme seulement troublé par le passage des trams, quasi vides !
Comme quoi il est vrai qu’ à malheur quelque chose est bon…
Arrête la Corona, JiBé…. tu déconnes !
« le non respect du confinement peut valoir 3 mois de prison. »
De quoi transformer les prisons en coronatorium !
Chantal,
c’est un détail mais ….dans l’Empire, hormis cet enculé de Spartacus, on écrit « connexion », pas connection !
(formation personnelle non conventionnelle)
« N’adoptez pas le chat de la voisine : adoptez la voisine ! » (Bossuet)
…
QUAND BIEN MÊME LANCÉ
DANS DES CIRCONSTANCES ÉTERNELLES
DU FOND D’UN NAUFRAGE
…
ja wohl dear Renato, les superspreaders de virus semblent bien des vingt-trente ans, barkeeper à Milan, Tyrol et Berlin qui ont plombé la clientèle smartphonée jusqu’en Islande ! fessbouc enfoncé.
oui Jc je vais faire un effort pour faire moins de fautes, c’est toujours un peu la panique quand je rends une copie, il y a un journaliste belge qui fait une chronique de la catastrophe en ligne avec sa fille et son fils, c’est assez bien fait et bien élaboré comme il est est sur toutes les grosses affaires et scandales il a déjà un recul assez comique. marc metdepingen
une fois encore, je trouve malhonnête de vous moquer de ces pauvre bougres à qui on fait faire n’importe quoi, jzmn…
https://www.aefinfo.fr/depeche/623963
Mais ne vous gobergez pas du succès de votre goût de la paresse, mettez mal à l’aise, avez juste fait l’objet d’un heureux (?) hasard. Sincèrement, espère que le malheur de nos contaminés graves feront votre fortune. Le monde marche ainsi.
Espère que nous « sortirons de cet enfer » avec une macronie dument balayée, si on doit en sortir… Nationalisations, résistance de l’Etat providence, fraternités, nouvelles solidarités, décélérations générales… Hallucinons-nous ? je veux.
Inutile de découdre, si vos bobonnes et fifilles en peuvent plus d’être confinées, si le sevrage à l’alcool ne compense pas l’atrabile…, l’erdélie à passoudoble n’a pas à essuyer les emplâtres sur jambes en bois dur. N’a jamais rendu les cercles vicieux.
Oblomov : léthargie, apathie etc… il y a une autre dimension chez ce personnage, qui relève du courage et d’une volonté coriace : ne pas laisser le monde extérieur envahir son monde intérieur ! ce n’est pas un combat facile, et ce serait une erreur de voir Oblomov que sous un angle de la négativité.
Jazzi : « Comme quoi il est vrai qu’ à malheur quelque chose est bon… »
cette phrase est effrayante !
faut-il attendre des cataclysmes qu’ils viennent réguler le monde ?
les gens se félicitent que l’eau à Venise et l’air des capital soient redevenus propres : grâce à cette épidémie !
la volonté politique a atteint un tel niveau d’impuissance d’inutilité qu’elle doit attendre des virus qu’ils fassent le boulot à sa place !
Oblomov ?
Sa statuette trône dans la chapelle de l’Ecole Nationale d’Administration merdique…
« Comme quoi il est vrai qu’ à malheur quelque chose est bon… »
Proverbe débile….bien français dans l’esprit du retournement de veste !
… le poète russe ne préfèrera plus les grands nègres, ALMS. Le trouble intrigué et fasciné de Manu Carrère sur ce type-là m’a toujours zarbé.
Marc Metdepenningen
pas d’aussweis ici, et j’espère que pour une fois on ne copiera pas les idées de mr macron.
ceci dit l’attitude des hollandais et des anglais est assez atterrante tant elle semble planer …
« ce serait une erreur de voir Oblomov que sous un angle de la négativité. »
En effet, hamlet, d’autant plus que le roman finit… bien !
Oblomov est avant tout un procrastinateur chronique et un aquaboniste lucide. Il reflète bien cette philosophie du non-agir très répandue chez les orientaux.
Les russes, après tout, ne sont-ils pas des orientaux eux aussi ? De blonds orientaux ?
renato dit: « DNA — quotidien alsacien :
3 / Comment remplir votre attestation ? »
Alors il y aura beaucoup de versions manuscrites…
Dans mon cercle la nouvelle nous a laissé sans mots, Phil, car, étant donné les echanges entre la Chine et ce petit territoire lombard, nous avions cru que le « superspreadersp » était arrivé via la Route de la Soie à la gare ferroviaire de Mortara.
« faut-il attendre des cataclysmes qu’ils viennent réguler le monde ? »
Hélas, hamlet, et non pas seulement à cause de la volonté politique des gouvernants mais des hommes, toi, moi, nous tous !
Jazzi dit: à
Votre mère a-t-elle conscience de ce qui se passe à l’extérieur, rose ?
je lui dis, elle le sait, je lui répète mais cela ne surmonte pas son enfermement à elle, abusif. Ce matin, on a fait un petit what’s app, merci à la psychologue de l’EHPAD qui est au taquet ; ai comparé à la grippe espagnole et elle m’a dit que son oncle maternel en est mort en Espagne mais elle veut sortir de là ; la démarche entrepris par son avocate a fait flop car les tribunaux ont fermé et sa curatrice a refusé lundi après-midi sans jamais rien d’écrit, parce qu’elle n’admet pas que nous ayons quitté Poitiers. J’écris à la Juge des Tutelles cet après-midi en R avec AR.
Désormais, la terrasse de ma maman est ouverte (soleil, air pur) mais elle est malade depuis dimanche alors elle n’en a pas encore profité, elle reste couchée, avec des nausées et des vertiges.
Je résume :
Positif mis en place depuis la crise :
téléphone dans sa chambre (ligne directe depuis dimanche).
télévision aussi depuis dimanche.
deux tablettes dans l’EHPAD pour que la psychologue fasse des petits what’app entre les résidents et leur famille, en sa présence.
terrasse désormais ouverte : ma maman peut sortir au soleil.
Négatif :
Ma mère sait le covid 19. Elle n’a pas bien compris les conséquences au niveau de la santé publique.
Elle veut sortir de là et rentrer chez elle.
Sa santé à elle est en danger.
Dès qu’elle stresse, elle arrête de manger.
Informations :
La psychologue m’a dit que pas d’extérieurs rentreraient dans l’EHPAD ; donc pas d’embauche de bénévolat en vue. La situation le mériterait pourtant : au standard, quelques crispations se ressentent, quoique l’accueil soit correct ; le bénévolat devrait être admis.
Dear Renato, comprends bien votre surprise, vous êtes demeuré à l’époque de Marco Polo comme tous ceux qui ont du chic.
les superspreaders à virus n’ont ni le goût, ni le chic de lire.
DearPhilou !
« Le chic de lire » ?….. quel chic y a tl a se distraire pendant que des gens meurent partout dans le monde ?
( c’est pour rire, vous fatiguez pas !…)
Chantal
Le twitter de Marc Metdepenningen
La ruée en masse dans les gares parisiennes des jeunes gens en partance avant midi chez leurs parents provinciaux, justement dénoncée par D., est une grave faute des pouvoirs publics !
Ouaip
mais quitter Milan pour revoir famille et cousin chef de gare en Italie du Sud, cela se comprend.
1 – Jazzi :
»
« faut-il attendre des cataclysmes qu’ils viennent réguler le monde ? »
Hélas, hamlet, et non pas seulement à cause de la volonté politique des gouvernants mais des hommes, toi, moi, nous tous !
»
2 – « OZYMANDIAS :
Oblomov est avant tout un procrastinateur chronique et un aquaboniste lucide
»
et voilà Jazzi vous a répondu à sa façon sur Oblomov :
Oblomov sait (comme Jazzi) qu’on ne peut rien attendre de bon des hommes.
une vision que je partage à 200%, est qui en soi (contrairement à ce que beaucoup de mes proches me disent) est aussi un choix politique.
au final Oblomov est bien plus qu’un livre sur la procrastination et la léthargie, c’est aussi un livre qui révèle une vision de l’humanité, parce qu’au final tous les lecteurs de ce livre se disent qu’il n’a pas tort d’agir ainsi.
et ma foi s’il faut que l’espèce humaine disparaisse de la surface de cette planète pour que les poissons revivent alors qu’il en soit ainsi.
Oblomov nous dit qu’entre l’homme et les poissons (le monde) il faut choisir les poissons.
Oblomov n’est pas un procrastinateur, OZY. Il ne remet pas au lendemain, mais à jamais, ce qu’il serait convenu de faire…
Cela ne se comprend point, rose, il s’agit d’une action criminelle : 40 contaminés déjà seulement au village. Puis on peut de poser la question de savoir combien de contaminés pendant le voyage en train.
Oups ! de > Se
Et je prends le risque de l’écrire
DHH, vous ne prenez aucun risque. Ici, vous êtes un peu notre Mémé à tous. A l’époque de votre trouvaille sur Colette on pouvait se dire « elle va se remettre ». Aujourd’hui, on n’y pense même plus. Tout cela sans importance. Colette durera bien plus longtemps que nous.
(@Jazzi. Pour moi c’est le contraire. habituellement les jardins sont très silencieux, ils sont en ce moment pleins de niards qui braillent. Une épreuve supportée avec courage…).
Chantal : vous devez faire un papier sur le virus et vous cherchez un sujet qui concerne les belges ?
alors il faut parler de la Hollande !
ce pays frontalier de la Belgique qui a opté pour une auto immunisation naturelle et un refus du confinement.
la Belgique étant en première loge : vous serez les premiers à voir si cette option marche !
étant « aux premières loges »
Oui Gisèle, et on peut légitimement préférer la version Richer des Oeuvres de Nerval à celle du RP Guillaume, qui tourne le dos à l’essentiel, les implications ésotériques de certains textes.
Voir aussi depuis, si c’est toujours disponible en GF non friqué, les publications de JM bony, notamment celle sur les Chimères, qui aborde frontaloement le problème de la folie.
Merci JJJ de votre référence. Désolé Christiane pour ce malentendu. Proustinet pourrait faire une bonne marque de biscuits pour chiens fabriqués à Illiers, naturellement.
Bien à vous.
MC
c’est là où l’on se rend de l’inutilité de l’Europe : les virus ayant une connaissance assez pauvres des frontières et des droits frontaliers, il est évident que si chaque pays européen donne des directives différentes du voisin au final ces directives ne serviront absolument à rien !
« Proustinet pourrait faire une bonne marque de biscuits pour chiens »
j’aime bien votre humour.
DHH
Moi j’ai bien aimé le pastiche que Clopine fait de et alii.
Je suis là mais.plurquoi. je ne vous aime pas. D’ailleurs la communauté que vous formez.je n’en suis pas.
Tout ça.
C’était bien vu.
tweet Passou:
Renaud Machart
@RenaudMachart
·
17 mars
Mon généraliste, Eric B., travaille sans masques, qu’il n’a pas, mais est là, fidèle au poste. J’ai une admiration sans bornes pour ces praticiens en ville et à l’hôpital, pour ces infirmier(è)s mal payé(e)s, au bout du rouleau, mais qui tiennent le cou
#Le trouble intrigué et fasciné de Manu Carrère sur ce type-là m’a toujours zarbé.
Allons à l’essentiel.Entre les grands renois, et le causer p’tit nègre, pour faire genre, no time pour un procès d’intention intenté à Emmanuel Carrère, dont l’un des personnages de roman( russe) vient de passer l’arme à gauche.
Le covid favorise la multiplications des call, il n’y a que l’embarras du choix, lol.
Et alii
Ma mère ne prend pas ses marques parce qu’elle refuse de s’acclimater.
Ceatin, elle a souri deux fois.
Je lui ai comparé la situation à la grippe espagnole du début du siècle, mais elle répète je ne veux pas m’acclimater je veux rentrer chez moi.
Alors je lui dis tu es à Marseille, maman et c’est un professeur de la Timone qui. Alors elle sourit.
Et alii, cet aprem, je lui envoie un Mots fléchés et trois chocolats. Elle m’a dit n’oublie pas les chocolats et elle a souri une seconde fois. Je lui dis de tenir bon.
Renato
Vous et moi ne nous comprenons pas.
Tant pis.
J’me demande même si vous avez une notion du « être chez soi ».
Bien gentiment envers vous, cependant.
Restons-en là !
L’Europe est une vue de l’esprit bienveillant des Pères Fondateurs ?
Les fils ?
Des connards !
rose, il faut du TEMPS ;même pour vous,pour comprendre
bonne journée
je connais des femmes qui travaillent en EPHAD leur vie n’est pas « rose »
il parait que CYRULNIK a « expliqué » le confinement à la radio,ce matin ;
les concessions de politesse n’ont aucun pouvoir, ni sur celui à qui elles sont accordées, ni à celui-celle-qui les fait
le temps pour comprendre:je crois que ce fut une question de Lacan
en attendant, il y a un site:
https://leblogdebenari.com/?s=temps+pour+comprendre++
#@ Tu seras seul à ton enterrement…
me rappelle … un superbe roman qui m’avait stupéfait par temps non confinés.
Et moi je pensais à autre chose, a cette sépulture où il n’y aura personne, et incidemment au neveu de Wittegenstein.
Trop vite, Wittgenstein.
sur le lien communiqué de BEN Ari
Pourquoi les politiques ont tellement de difficultés à comprendre la recherche scientifique ?
Dans un texte concis, approprié, et quelque part un peu triste, Bruno Canard résume à la fois la réaction tardive vis-à-vis du Coronavirus et l’incompréhension des différents échelons politique du fonctionnement de la science et des découvertes.
« et alii dit: à
il parait que CYRULNIK… »
perso Cyrulnik c’est pas très intéressant.
attendons plutôt d’entendre ce que Michel Onfray en dit !
d’ailleurs tant qu’Onfray ne donne pas ses directives et ne dit pas ce qu’il pense de la situation actuelle je ne bouge pas une oreille !!!
ben ari prix de l’inserm:
En 1986, il devient directeur de l’unité INSERM U29 « Neurobiologie et physiopathologie du développement », localisée à l’hôpital Cochin-Port Royal, à la suite d’Alexandre Minkowski. En 1999, il est le fondateur et directeur de l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée de l’INSERM situé à Marseille sur le campus de Luminy de la faculté des sciences d’Aix-Marseille2. Il dirige un groupe dans le même institut
Curieux cette attitude de l’Angleterre et de la Hollande face au virus !
Est-ce dû à l’influence protestante ou anglicane ?
et alii :
17 mars
Mon généraliste, Eric B
»
c’est marrant mon généraliste aussi s’appelle Eric B.
vous pouvez donner a deuxième lettre pour voir ?
moi c’est un « R ».
Br = Bruno
« Mon généraliste, Eric B., travaille sans masques… »
alors ça la raison est très simple : tous les masques ont été chourés soit à l’entrée des camions soit à leur sortie, soit dans les service hospitaliers par le personnels etc…
pour les distribuer aux copains, à la famille etc…
du coup si vous croisez dans la rue une personne avec un masque « canard » vous pouvez l’insulter : c’est de sa faute s’il n’y a plus de masque dans les hôpitaux !
ça c’est le civisme à la française…
« Jazzi dit: à
Br = Bruno
»
non mais tu chauffes !
Jazzi : estas muy caliente mi amor !
rose, la question ce n’est pas se comprendre mais comprendre la situation : nous avons aujourd’hui la possibilité de garder le contact même sans contact physique et surtout sans propager une maladie infectieuse — ce qui est tout simplement criminel. Bon, il est vrai que les gens cachent souvent leur irresponsabilité derrière le mot « amour »…
Cela dit, regardez la date, Lontano
https://sites.google.com/site/renatomaestriarchivio/laboratorio#h.p_P1n3JfJl16Oe
« ben ari prix de l’inserm:
En 1986, il devient directeur de l’unité INSERM U29 « Neurobiologie et physiopa »thologie du développement », localisée à l’hôpital Cochin-Port Royal, à la suite d’Alexandre Minkowski.
Alexandre Minkowski qui n’est autre que le père de Marc Minkowky, baroqueux célèbre au delà de nos frontières !
vous vous en foutez ? ah bon.
renato : « les gens cachent souvent leur irresponsabilité derrière le mot « amour »… »
exact !!!
cf l’attitude d’Oblomov pour son amoureuse : il refuse de tomber dans cette irresponsabilité !
alors quand on me parle d’apathie au sujet d’Oblomov : à d’autres !!!
Oblomov fait partie des personnages les plus courageux et volontaires de la littérature.
Ce généraliste, il faut donc l’admirer parce qu' »il tient le cou », ce qui suppose j’imagine un doigté particulier, ou le coup, ce qui est tout autre chose?!
et pour ceux qui pensent que l’Etranger de Camus est un grand livre existentialiste qu’ils lisent Oblomov !
c’est d’un tout autre calibre que ce bouquin à la con écrit par un esprit pied noir algérois à la con avec un accent pied noir à la con !
Mais le refus de l’aliénation peut cacher une impuissance à vivre. Cf Armance, Hamlet.
@chaloux
merci d’avoir, comme je le souhaitais, mâtiné d’indulgence la dérision que vous inspire ma connaissance faiblarde de Proust .
Confort de la vieillesse :on vous pardonne toutes les bévues et toutes les ignorances
Aujourd’hui je suis votre Mémé ;lorsque je travaillais mon surnom c’était » Maman »
Venise au temps du Coronavirus :
https://www.artribune.com/arti-visive/2020/03/venezia-coronavirus/
Merci DHH pour vos bonnes paroles. Le « fou de Proust », sans se prononcer, m’invite lui aussi à poursuivre…
Et Eva Alamassy aime mon début de pastiche. Je m’en vais donc continuer !
Ceci, d’un certain Ed Weltfremder :
« Donc pour résumer, on découvre en deux jours que :
– Il est possible de nationaliser des entreprises
– Il est possible de réguler la bourse
– Il est possible de fermer les frontières
– Il est possible d’écouter les scientifiques
– Il est possible d’arrêter de travailler
– Il est possible de consommer moins
– Il est possible d’arrêter les transports aériens
– Il est possible d’avoir des services publics fonctionnels (armées y compris)
Pour rappel, ce que dit l’écologie politique depuis 50 ans :
– Il est nécessaire de relocaliser les entreprises et l’économie
– Il est nécessaire de contrôler politiquement la bourse et les marchés
– Il est nécessaire de privilégier les échanges et productions locales avec transports minimaux
– Il est nécessaire d’écouter les scientifiques et de favoriser les études
– Il est nécessaire d’arrêter la destruction par la production de l’obsolescence
– Il est nécessaire d’opter pour une sobriété épanouie
– Il est nécessaire de repenser ce que signifie le mot « vacances »
– Il est nécessaire d’avoir des services publics forts et une oligarchie faible
Certains disent que c’est le début de l’effondrement, je dirais que c’est tout le contraire : il suffit que le possible devienne nécessaire. »
@ l’ALMS, me surprendrez toujours !
@ je copie-colle, car j’aime pas les touites. Fus abonné 20 au Mag Litt. Et l’ai déserté depuis 20 ans. Pas envie de pleurer.
_________________
« Après avoir acquis Le Magazine littéraire il y a quelque cinq années, vous souhaitez désormais vous en séparer et projetez de le céder à Jean-Jacques Augier et à Stéphane Chabenat, propriétaires de Lire.
Ce 19 février, ceux-ci sont venus présenter leur projet de reprise au CSE dont dépend le journal puis ont rencontré la rédaction du Magazine. Ils ont alors exposé qu’ils souhaitaient fusionner les deux « marques », sous la forme d’un seul mensuel publié sous le titre Lire/Le Magazine littéraire, à raison de dix numéros par an. Dans le même temps, cette nouvelle entité éditerait une dizaine de hors-séries par an, sous les labels associés ou dissociés, au coup par coup, de Lire et du Magazine littéraire, selon leur registre et leur objet. Jean-Jacques Augier et Stéphane Chabenat assurent qu’ils reprendront l’équipe du Magazine telle quelle – journalistes « permanents » et pigistes salariés.
Ces perspectives peuvent au minimum laisser dubitatif. Du point de vue de l’équipe, les expériences passées de Jean-Jacques Augier dans la presse (notamment au magazine Têtu, qui a connu beaucoup de licenciements, puis une liquidation) et la gestion actuelle de Lire (dont la rédaction se réduit à trois journalistes, dont un seul en CDI) ne sont pas propres à inspirer confiance.
Au-delà du destin de l’actuelle rédaction (à l’échelle individuelle comme collective), c’est l’existence même du titre qui, entré dans sa cinquante-quatrième année, est menacée, puisqu’il serait appelé à se dissoudre dans une entité fourre-tout. Certes, ce nouveau journal serait en position dominante, mais la presse ne repose pas sur de simples vases communicants. Ce genre d’opération, plutôt que d’additionner les lectorats de Lire et du Magazine littéraire, peut aussi tout bonnement les perdre tous les deux, d’autant que les registres, notamment critiques, des deux titres sont fort différents. Les rares précédents de ce genre de fusions de titres ont par ailleurs été des échecs cuisants (cf., dans la presse cinéma, l’éphémère Studio-CinéLive).
Ce serait aussi laisser filer, sans réelle garantie, tout un pan de la littérature et des sciences humaines en France, tant les archives du Magazine constituent un patrimoine incomparable, auquel ont contribué tous les monstres sacrés de l’écriture et de l’édition, ainsi que les meilleurs spécialistes et connaisseurs. Ce serait également, enfin, un coup de plus porté à la diversité de la presse française, dès lors qu’on passe de deux journaux à un seul, sous prétexte de simplification et de position dominante.
Cette cession pourrait s’effectuer dans les trois mois. Une Société des journalistes du Magazine littéraire s’est constituée, afin notamment de proposer, d’encourager ou de catalyser des projets alternatifs, que ce soit sur le plan de la formule rédactionnelle, du modèle économique et des investisseurs.
Cher Claude Perdriel, nous, écrivains, universitaires, journalistes, artistes, professionnels du livre… vous encourageons et appelons à les écouter et à étudier d’autres projets de reprise du Magazine littéraire. Vous êtes, depuis tant d’années, un acteur central de la presse française, qui s’est engagé dans de multiples aventures éditoriales : nous ne pouvons croire que vous vous résolviez à aujourd’hui laisser disparaître, par la force des choses, un titre aussi ancien, précieux et emblématique que Le Magazine littéraire.
Bien à vous,
**
Comptent parmi les premiers signataires :
Fabrice d’Almeida, historien et chroniqueur, professeur à l’université Panthéon-Assas, François Angelier, producteur à France Culture, Paul Ardenne, critique d’art et commissaire d’exposition, Claude Arnaud, écrivain et critique, Dorian Astor, philosophe et germaniste, enseignant à l’université de Strasbourg, Stéphane Audeguy, écrivain, Antoine de Baecque, historien, critique, auteur, professeur à l’ENS, Étienne Balibar, philosophe, François Bazin, journaliste, Aurélien Bellanger, écrivain et chroniqueur à France Culture, Tahar Ben Jelloun, écrivain, prix Goncourt 1987, membre de l’Académie Goncourt, Jean-Luc Bertini, photographe, Christophe Boltanski, journaliste et écrivain, Dominique Bourgois, ancienne directrice des éditions Christian Bourgois, Emmanuel Burdeau, critique de cinéma, Julia Cagé, économiste (Sciences po), Éric Chevillard, écrivain, Sarah Chiche, écrivaine et psychanalyste, Jean Clair, écrivain, historien d’art, membre de l’Académie française, Fabrice Colin, écrivain et critique, Patrick Dandrey, professeur émérite à la Sorbonne, Anne Diatkine, journaliste, Georges Didi-Huberman, historien d’art et philosophe (EHESS), Julia Deck, écrivaine, Annie Ernaux, écrivaine, Dominique Fernandez, écrivain, membre de l’Académie française, Aurélie Filippetti, femme politique et écrivaine, ancienne ministre de la Culture, Tristan Garcia, écrivain et philosophe, Alexandre Gefen, directeur de recherche au CNRS et critique, Brigitte Giraud, écrivaine, Georges-Arthur Goldschmidt, écrivain et traducteur, Patrick Grainville, écrivain, membre de l’Académie française, Noël Herpe, écrivain, critique et maître de conférences à l’université Paris-VIII, Robert Kopp, professeur à l’université de Bâle, Marc Lambron, écrivain, membre de l’Académie française, Thomas Legrand, éditorialiste à France Inter, Jonathan Littell, écrivain, prix Goncourt 2006, Jean-Yves Masson, professeur à la Sorbonne, directeur de la MÉL, Pierre Michon, écrivain, Jean-Luc Nancy, philosophe, Georges Nivat, historien des idées, spécialiste du monde russe, Gaëlle Obiégly, écrivaine, Corine Pelluchon, philosophe, professeur à l’université Paris-Est-Marne-la-Vallée, Laurence Plazenet, écrivaine, professeur à l’université Clermont-Auvergne, Bernard Quiriny, écrivain et critique, Blandine Rinkel, écrivaine, Monica Sabolo, écrivaine, Lydie Salvayre, écrivaine, prix Goncourt 2014, Tiphaine Samoyault, critique, écrivaine et professeur à Paris-III, Colombe Schneck, journaliste et écrivaine, Réjane Sénac, directrice de recherches CNRS au Cevipof, Maurizio Serra, écrivain, ancien ambassadeur d’Italie à l’Unesco, membre de l’Académie française, Peter Szendy, philosophe, Tanguy Viel, écrivain, Arnaud Viviant, écrivain et critique, Sabine Wespieser, éditrice…
_________________
@ CT, Savez vous les rhétais sont fous furieux en ce moment. Viennent de s’apercevoir que les Parigots se sont rués en masse sur leurs résidences secondaires ou tertiaires », qui en cette époque de l’année, sont toujours fermées, hermétiquement closes avec leurs vidéosurveillances à distance.
Pensent qu’ils viennent de décupler les germes de la contamination locale, dont le 1-7 était jusqu’à présent à peu près épargné.
Vous raconte pas la guerre civile à venir entre autochtones et héliotropistes.
Scène de province :
Moi-même qui, après avoir longuement tergiversé, suis allé me confiner « dans mes terres » où je vais m’installer définitivement cet été (via l’A10 en voiture…, en direction d’une longère vide mais maintenue au chaud tou l’hiver, sise totalement à l’écart du hameau), voici le SMS reçu par Dimitri, le neveu du bled local, à l’annonce de notre débarcadère : « Vous auriez pu rester à Paris. Les hôpitaux sont prévus pour beacoup de gens à La rochelle avec tous ces cons de parisines tout va être saturé dans deux semaines et ceux qui en ont besoin ne vont pas pouvoir se faire soigner. Je trouve ça idiot et irresponsable de venir potentiellement contaminer des gens ici alors que tout le monde doit rester confiné. J’espère que ça va, mais même si c’est le cas, vous pouvez être porteurs du virus. Alors, n’allez pas voir les parents
— Ce jeune homme d’ordinaire si courtois… J’aurais jamais cru ça de lui… Ce que cette affaire révèle des jeunes confinés à la campagne quand même… Vous raconte pas notre riposte…
Cela dit, erdélien.nes, pensez ce que vous voulez !… C’était la chronique de mon journal du jour. Et je suis durablement consterné par la tournure des choses…
Nous on a juste voulu venir mourir sur nos terres, être proches de notre cimetière, avec l’idée que la prise en charge serait plus simple et moins coûteuse qu’à partir de Paris, pour ceusses qui devront nous enterrer.
(J. Ext, 18.3.2020 @ 14. 31)
… un certain Ed Weltfremder ?!
weltfremd — personne ou théorie irréaliste
weltfremd sein — ne pas avoir le sens des réalités
Weltfremder — Étranger au monde
J’attends depuis des semaines que les ventes du « Corona et coronilla » de P.Valéry explosent pour qu’il soit enfin publié en poche, mais ce n’est toujours pas le cas. Parce que sinon il est vendu au prix de 30 euros, ce qui est très cher (plus que l’Oeuvre Complète de Maurice Desborels !!).
Si Passou pouvait dire à Gallimard qu’ils profitent de l’occasion… (il pourrait sortir avec un bandeau disant: « Pour tout savoir sur le virus de l’amour »).
Absence
Ô que c’est long d’aimer sans voir ce que l’on aime…
De caresser une ombre et de sourire au mur
et de s’interroger si l’Autre fait de même
et se sent dans le cœur je ne sais quel fruit mûr
qui crève de tristesse et d’espérance extrême.
J j-j, je comprends (un peu, leur violence n’est pas nécessaire) les Rhétais : nous vivons la même chose en Bray, les parisiens fuient leur capitale. Ils espèrent :
– plus de calme
– une population moins nombreuse donc moins de risque (mais leur arrivée met hélas en péril ce calcul !)
– des règles de confinement moins strictes
– un « retour » vers des « racines » fantasmées comme protectrices, car bien souvent vécues au moment des vacances d’enfance, donc on croit au « bon air pur » et aux « bons produits sains ». (bref, tout dans la tête de la madeleine).
C’est assez paradoxal, ce rapport entre la ville et la campagne : pour rien au monde certains citadins ne voudraient vivre aux champs, mais ils s’y réfugient dès l’alerte.
Je pense aussi que le mot « guerre », qui s’accorde si bien avec « exode », est pour beaucoup dans cette fuite…
Et puis c’est révélateur, tout de même, du haut niveau de vie des parisiens, qui ont des résidences « secondaires » un peu partout.
Pour votre île de Ré envahie : peut-être conviendrait-il tout de même de dire aux autochtones en colère et peu ouverts (et s’ils sont crispés comme cela envers les parisiens, imaginez leur réactions xénophobes devant les « vrais » étrangers…) que ces mêmes parisiens qui ont le culot de venir se réfugier dans leurs résidences (dont ils sont propriétaires et dont, a priori, ils paient les impôts, notamment locaux, de l’endroit où les maisons sont implantées…) sont ceux qui génèrent quasi entièrement l’économie de l’île. Entre les travaux confiés aux artisans, les hôtels, les installations touristiques, les ventes de produits locaux c’est bien l’argent de la Ville qui fait vivre le champ, fut-il cultivé par des rhétais résidant « à l’année »…
Mais bon, ce que j’en dis…
En vrai, je trouve que ce sont deux égoïsmes qui s’affrontent. Je ne me reconnais bien évidemment pas dans l’égoïsme citadin qui est tout de même si souvent prédateur (via les pressions foncières, l’augmentation du prix des maisons qui fait que les jeunes « du coin » ne peuvent pas suivre, le déséquilibre que fait naître de trops importantes différences de revenus, etc.) , ni dans l’égoïsme rural qui est assez fréquemment totalement bas de plafond…
On est mal barré pour sortir de la crise virale mondiale : Au Brésil et au Mexique, rien n’a changé, et à Miami on fait la fête comme jamais !
@ le refus de l’aliénation peut cacher une impuissance à vivre
J’ai beau brasser cette sentence en tous sens, je ne la comprends pas, MC. J’aimerais tellement que vous m’expliquer clairement ce qu’elle signifie, à vos yeux… Par hasard.
@ CT. Oui ! MERCI. « Que le possible devienne nécessaire », qui ne partagerait ce relatif espoir sans un minimum d’honnêteté intellectuelle ?
Laissez-moi néanmoins vous le tempérer un brin. Ma complexion envers le genre humain est telle qu’elle m’amène à m’objecter que 97,7 % de notre population préfèrera que le possible redevienne à la « normale », càd exactement comme avant la pandémie et sa prétendue solution, le confinement collectif. Que tout le reste ne sont que rêveries avant l’effondrement. Qu’il vaut mieux rester dans le déni de cette histoire plutôt que d’avoir à changer durablement de préjugés et de comportements individuels.
J’imagine que vous allez me démentir, mais ce que je dis là n’est pour moi que du domaine de la banalité sociologique neutre, en aucun cas d’un mien jugement de valeur progressiste ou réactionnaire, veuillez bien le noter.
Halte aux malentendus et stériles querelles à venir.
Dans toutes les familles il y a un Oblomov, un raté magnifique, spirituellement inutile, agaçant et émouvant à la fois, n’aimant pas du tout travailler et ne sachant jamais comment « faire de l’argent ».
J’avais un oncle de cette trempe-là, léger et pur comme une page blanche et aérien comme un stylite syrien, Siméon peut-être. Il n’aimait lire que les vieux bouquins bien poussiéreux, déjà lus et relus par d’autres, fanés comme des parchemins et sentant le remugle des savoirs antiques.
Éternel célibataire, il avait, dans sa jeunesse, connu quelques filles de passage, les a aimées sans passion et quittées sans regrets ni remords.
Solitaire comme un prophète perdu et éperdu dans une ville impie, il n’a vécu que par et pour lui-même, égoïstement, vainement mais pas tristement jusqu’à sa discrète et digne mort.
Repose en paix, mon cher oncle paternel, tu fus pour moi le guide éclairé de mes sombre années et le frère bien-aimé de mon père comme le fut Mentor pour Télémaque et Ulysse…
Adieu « Freddy », je ne t’oublierai jamais.
petit rappel, excuses, j’ai sélectionné trop vite et ai oublié le p qui est bien dans le tweet
question « cou » sans p, j’ai toujours eu la nuque raide;mais je n’aime pas les exercices d’assouplissement ;il parait qu’on parle pour le yoga d’appropriation culturelle;un reproche qu’on ne peut donc pas me faire honnêtement;mais la calomnie chez les erdéliens est peut-être sans limite:ils pourraient songer à la confiner
DHH, j’ai pour vous une très haute estime (qui ne concerne pas essentiellement votre jugement littéraire). Je ne vois pas ce qui pourrait l’altérer.
que ces mêmes parisiens qui ont le culot de venir se réfugier dans leurs résidences (dont ils sont propriétaires et dont, a priori, ils paient les impôts, notamment locaux, de l’endroit où les maisons sont implantées…) sont ceux qui génèrent quasi entièrement l’économie de l’île. Entre les travaux confiés aux artisans, les hôtels, les installations touristiques, les ventes de produits locaux c’est bien l’argent de la Ville qui fait vivre le champ, fut-il cultivé par des rhétais résidant « à l’année »…
Mais bon, ce que j’en dis…
C’est l’argument N°1 des salopards néo-libéraux qui viennent foutre en l’air n’importe quel milieu naturel sous prétexte qu’il paient.
M’étonne pas que ça te plaise. Vraiment rien dans le crâne, ma pauvre fille.
Aujourd’hui je suis votre Mémé
pas la mienne! je n’ai pas connu mes aïeules, mais si je devais m’en choisir une-j’en ai parfois eu la nostalgie-ce ne serait pas vous, ni une personne « comme » (vous)
Et ça se dit écologiste, ça fait même des films pour le prouver. Noé du bas-ventre, c’est tout ce qu’est cette pauvre Clopine. Et une débile mentale par-dessus le marché.
En fait, les deux seules préoccupations de la calèchoclopine, c’est de bouffer et de se lamenter de ne pas être née riche. Si ç’avait été le cas, ce serait la pire des ordures. Dégoût.
Partout où tu vas vendre tes films je vais mettre un florilège de tes propos de décérébrée ici.
OZYMANDIAS dit: à
Dans toutes les familles il y a un Oblomov, un raté magnifique, spirituellement inutile, agaçant et émouvant à la fois, n’aimant pas du tout travailler et ne sachant jamais comment « faire de l’argent ».
EXACT !!!
je sais bien, même que dans ma famille c’est moi que j’ai ce rôle !
ça en fait rire certain, touche d’autres et énerve beaucoup…
mais bon on choisit de l’être.
c’est pour ça que je me suis permis d’insister sur le côté courageux et volontaire d’Oblomov !
c’est le genre du vue parfois irréaliste qu’on peut avoir sur soi-même…
mais cessons là les confidences, après tout je ne vous connais pas pour partager des choses aussi personnelles avec vous ! manquerait plus que de vous parle de mes bourses. je veu dire celles que j’ai eues pour faire mes études.
Elle n’aurait ‘qu’à suivre votre exemple en s’ exonérant de l’escroquerie intellectuelle dont vous ne paraissait pas etee conscient.
JJJ J’ai repris aliénation à Hamlet qui l’appliquait à une relation amoureuse à laquelle Oblomov renonce.
c’est en ce sens que La renonciation d’Octave de Malivert à Armance et son suicide en vue des cotes de Grèce paraissent symptomatiques d’une impuissance à vivre via ou malgré la rupture du lien amoureux. pas de fin héroïque dans la Guerre d’Indépendance, rien que le retrait volontaire et sans bruit de ce monde. Alors oui, ici, la rupture de l’aliénation amoureuse ne guérit pas de l’impuissance à vivre. Elle en serait plutôt un symptôme. Ceci va plus loin à mon sens que les considérations gidiennes, bornées au babilanisme réel ou supposé, qui peut le dire, du héros. Est-ce plus clair comme ça?
Bien à vous.
MC
Sans que soient sanctionnés capucins décorés et à juste titre méritant,…
D’où s’ écoule putasserie corrompues quand elle ne jouxte pas transactions qu’il serait louable de condamner et partant considérables à plusieurs titres.
Je corrige pour ceux et celles qui auraient pu en concevoir des remarques justement distribuées.
Mes excuses pour ce manque de clarté qui je l’espère aura trouvé réparation, et bien que ceci n’ait guère d’importance.
Nello Petrucci, street artist :
https://www.artribune.com/wp-content/uploads/2020/03/unnamed-2-630×420.jpg
Corona et Coronilla
Superbe recueil du vieux Valéry sur sa fin, mais ce serait une bien mauvaise manière faite à ses manes et à celles de Jeanne Loviton!
@et alii
nous sommes parfaitement en phase .car si je devais me choisir une petite-fille ce ne serait pas vous
Pour se motiver on s’applaudit aux fenêtres.
Pourquoi pas.
Mais pour se motiver on doit penser qu’on sauve des vies, soi-même, par la somme des petites ou grandes actions de chaque jour, qu’on soulage autant qu’on le peut -et le veut- les personnels soignants d’être débordés.
Et alii, svp dites à votre généraliste de se fabriquer des masques avec du sopalin et des élastiques, je suis sérieux. Il faut absolument qu’il se protège des micro-goutelettes s’il approche ses patients à moins d’1 mètre. Ça peu paraître ridicule mais je ne blague pas. Le mieux étant qu’il insiste auprès d’un pharmacien pour être fourni.
sopalin élastiques
dédé, cadre (sup) dans la couche-culotte
Ou un filtre à café à élastique ?
Jazzi, négociant en café
https://www.amazon.fr/goût-du-café-Collectifs/dp/2715228333
Ce confinement pourrait bien être un long moment érotique, et puisque Valéry a été ici évoqué :
Eros n’est point toujours le même,
Que l’on s’amuse ou que l’on aime.
Il vous accorde ce qu’il peut,
Plus d’un se contente du peu
Que la chair sans l’âme vous livre,
Mais le meilleur ne se sent vivre
Qu’au brasier d’une seule en feu.
Celui-ci, pas Juan, pas Sade,
Au vulgaire laissant passade
Et mécanique d’un moment,
Méprisant la » bonne fortune »,
À devise qui point ne ment:
Il n’est d’extase que dans une.
valery est dun gout souvent douteux..c’est un ‘homme moderne’ qui se reconnait
quand ça confine ça sent le cul et l’harjent..sapré baroz
halors phil..quand c’est que tu fais tu forumes..pornhub vip et dsq est gratos..
street artist
havec grosdegueulasse..dont homère est -hencore- une grosse démarque rénateau..si si ils le lisent en californie..ça marche pas
« Ce confinement pourrait bien être un long moment érotique »
Mais quand même pas une partouze, de nota !
Mais bon, ce que j’en dis…
c’est l’arguement des hélus de lisle..c’est plein la presse..prends note..: jean pierre pernot n’est pas allé voté..si si il a twité la smaine dernière..comme quoi copier n’est pas si facile bonne clopine
DHHJavais remarqué que vous aviez tout du loup ;et je n’ai pas été étonnée de la condescendance de vos subordonnées à vous appeler maman :entre hommes, cela aurait été « chef »;je connais une femme qui fonctionne en service médicalisé et qui se prend pour « la mère » elle avait fait inscrire sainte devant les prénoms des soignantes (qui ne sont même pas sous ses ordres à elle) et n’a pas conscience qu’on l’appelle « la kapo »,et s’est aliénée bien des médecins,aux dépens des malades
Et Alii, votre hypothèse venimeuse, là, me paraît carrément tendancieuse. Parce que, ça se trouve et tout simplement, les collègues de DHH recevaient-elles d’elle une attention bienveillante et des coups de main, et que c’est en guise d’affectueuse gratitude qu’elles (ou ils) l’appelaient « maman » !!!
Nous n’y étions pas, nous ne saurons donc jamais, certes. M’enfin, depuis le temps que je fréquente virtuellement (et un tout petit peu aussi dans la vie réelle) DHH, je l’ai toujours rencontrée attentive aux autres, partageuse, engagée, avenante et d’une dignité ma foi impressionnante. C’est pourquoi je suis persuadée que c’est mon interprétation, positive, qui est la vraie. La vôtre, cette interprétation aussi balbutiante que malveillante, ne cherche qu’à régler les comptes obscurs qui sont légion par ici…
D, quelle marque de sopalin?
« J’avais remarqué que vous aviez tout du loup »
C’est là qu’on sent bien que et alii est une femme !
@ de nota
« ….Mais le meilleur ne se sent vivre
Qu’au brasier d’une seule en feu.
Celui-ci, pas Juan, pas Sade,
Au vulgaire laissant passade
Et mécanique d’un moment,
Méprisant la » bonne fortune »,
À devise qui point ne ment:
Il n’est d’extase que dans une. »
Tu es sûr que c’est de Valéry? J’ai de gros, très gros doutes…
Je n’ai pas inventé le genre du conte que je sache ,genre qui était recommandé il y a peu sur ce blog!
vous êtes déjà persuadée que vous êtes la chef ;vous vous persuadez facilement, en faisant découler les noms de votre entourage du vôtre ,on va fonder la clopiniatrie bientôt
@ CM/PR, Oui, mais je reste dubitatif sur le terme « aliénation »… Ne serait-il plus juste (ou moins connoté, à mes yeux, par existentialisme sartreux, puis par les sociologues de l’Ecole de Francfort), de le remplacer par la figure littéraire de (dé) « envoûtement » ? Merci pour votre éclairage.
Bàv,
J J-J
Jazzi, arrête de glander devant ton ordinateur, et mets-toi au travail immédiatement !!!!
La France a besoin de toi !
Sans rire !
Sors-nous sous huitaine ton absolument indispensable, par les temps qui courent, ou plutôt qui sont confinés sur le canapé, prochain ouvrage :
LE GOUT DE L’ENNUI
…
merci, J.B
C’EST d’un homme italien d’italie (un patronyme tirédu nom d’une villede Turquie) que j’ai appris d’abord qu’on l’appelait la KAPO.JE ne disais rien, ne demandais rien et ignorais qu’il allait en dialyse
chaque jour;il ne se fait pas remarquer
Un petit tour au refuge groingroin? Pour voir quelle considération et quel intérêt on peut manifester aux animaux de la ferme. Par-delà la bêtise crasse de la répugnante et fausse fermière mais vraie demeurée de Beaubec, qui ne s’intéresse à eux que dans la mesure elle peut les bouffer.
Dans son blog, Paul Edel n’a pas l’air d’apprécier la contradiction. Il publie un « poème » de Brecht, mais pas mon commentaire sur lui, que voici:
Une autre traduction de ce… « poème »(?) :
Bonheurs
Le premier regard par la fenêtre au matin
Le vieux livre retrouvé
Des visages enthousiastes
De la neige, le retour des saisons
Le journal
Le chien
La dialectique
Prendre une douche, nager
De la musique ancienne
Des chaussures confortables
Comprendre
De la musique nouvelle
Ecrire, planter
Voyager
Chanter
Etre amical.
Bertolt BRECHT (trad. Maurice Regnaut), Poèmes, vol. 7, , Paris, L’Arche, 1967, p.119.
Si on met ces lignes coupées en forme de prose, on croirait qu’il s’agit d’une simple annotation:
« Bonheurs: le premier regard par la fenêtre au matin, le vieux livre retrouvé, des visages enthousiastes, de la neige, le retour des saisons, le journal, le chien, la dialectique, prendre une douche, nager, de la musique ancienne, des chaussures confortables, comprendre, de la musique nouvelle, écrire, planter, voyager, chanter, être amical. »
La poésie est autre chose. Ça, par exemple:
Il est une solitude de l’espace
Une solitude de la mer
Une solitude de la Mort, mais elles sont
Multitude encore
Comparées à ce lieu plus profond
À cette intimité polaire
De l’âme qui s’accueille elle-même —
(Emily Dickinson. Poème 1696. Traduction de Claire Malroux).
Dans des situations comme celle-ci, et j’en ai connu des dizaines, mon conseil est simple : « Fermez votre gueule et luttez ! ENSEMBLE ! »
Tout le reste est….. etc, etc …
L’aliénation en philosophie, un concept moderne
Le terme “aliénation” signifie au départ la privation d’un droit ou d’une qualité (sens juridique). Marx et Engels ont fait de l’aliénation le ressort fondamentale de la vie prolétarienne, dans la mesure où les prolétaires ne sont pas propriétaires des moyens de production. Sartre a recyclé le concept d’aliénation marxiste pour l’appliquer au champ ontologique, dans le cadre des relations intersubjectives.
Définition générale de l’aliénation :
– Latin : alienus : qui appartient à un autre
Philosophie :
– action de devenir autre que soi, de se saisir dans ce qui est autre que l’esprit (Hegel)
– état de celui qui se trouve devant les produits de son activité comme devant une puissance étrangère qui le domine (Marx)
Psychiatrie : maladie mentale rendant l’individu étranger à lui-même
https://la-philosophie.com/alienation-definition
envoutement vaudrait pour une hypnose authentique!
oh non, pas bouguereau, PITIÉ !
@Janssen J-J
Je viens de terminer la lecture du roman de Brigitta Trotzig L’accusation,(traduit du suédois en français par Monique d’Argentré – Gallimard), assise au soleil sur mon balcon. Calme inhabituel de la ville proche. Peu de passants. Chants d’oiseaux.
Quel roman puissant ! Beaucoup pensé à Bernanos,(Journal d’un curé de campagne), à Simone Weil (« L’avers de toute douleur humaine, fût-ce la plus désespérée, est une lumière qui ne peut se frayer chemin jusqu’aux hommes qu’en leur brisant le cœur. »), aux personnages de Victor Hugo dans Les Misérables (Jean Valjean – Fantine).
A des films : La Strada de Fellini pour Zampano, Le septième sceau de Bergman (la colère de Dieu), les films de Dreyer (c’est un roman en noir et blanc).
Pourquoi le titre « L’accusation » ? (Ou Trahison qui serait une traduction plus exacte du titre en suédois.)
Peut-être une esquisse de réponse dans le premier paragraphe : « Tobit – une tête d’assassin – qui tue ou qui se tue – C’était un homme qui vivait avec un accusateur. » Un maudit…
Tout se passe dans un monde de ténèbres, la Baltique et la lande, les marécages, la mer menaçante, un pays plat oppressé par un ciel noir immense, indéchiffrable. Un monde de solitude et d’étrangeté, apocalyptique, sans amour.
Un réalisme visant à l’amertume : tous pauvres matériellement et spirituellement, tous avec un amour qui les dévaste car ils le sentent rejeté. Ils ne savent pas communiquer. Même les innocents sont coupables… Peu de dialogues, des soliloques.
Un personnage étrange : la fille de Tobit : Toragreta.
Tobit, qui a trahi tous les siens, leur survit dans une effroyable solitude, interpellant inlassablement le Très-Haut, qui ne lui répond que par des signes obscurs. Il murmure à la dernière page, à la dernière ligne « Dieu des très bas. »
« Que savons-nous de l’achèvement ? Que savons-nous des ténèbres ? » La question du Mal hante ce roman dans un face-à-face acharné avec Dieu.
Merci JJJ.
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« Birgitta Trotzig, née à Göteborg en 1929, décédée en 2011, descendait par sa mère d’une longue lignée de pasteurs luthériens. Convertie en 1955 au catholicisme, une religion très minoritaire en Suède.
Elle s’intéressa très tôt à la littérature : Hölderlin, Lundkvist, Rimbaud, Martinson, Novalis, Celan, Nelly Sachs… Andersen et Dostoïevski.
Romancière, nouvelliste et critique littéraire. Après son mariage avec le peintre Ulf Trotzig, elle retourna à Göteborg. Son premier livre parut en 1951. Birgitta Trotzig est aujourd’hui considérée comme l’un des meilleurs écrivains suédois. » (diverses sources).
@ Jazzi
C’est pour quand « Le goût de l’épidémie »?
« J’ai de gros, très gros doutes… »
Oui, plutôt du Pierre Louis ?
Il parait que la mode de la combinaison en latex revient en force. Question d’hygiène.
L’aliénation en tant que problème social et philosophique [article]
sem-linkAdam Schaff
https://www.persee.fr/doc/homso_0018-4306_1974_num_31_1_1856
combinaison en latex?
Les nuits du banquier Stern
« Un million de dollars, c’est cher pour une pute. » Cette phrase a-t-elle poussé Cécile Brossard à tuer son amant, Edouard Stern ? Le procès de cette passion destructrice s’ouvre mercredi à Genève.
mais etalii/txfl, pourquoi ne pas admettre une bonne fois pour toutes être affectée d’une monstrueuses jalousie monomaniaque à l’égard de TOUTES les erdéliennes qui suscitent estime ou haine masculine ou féminine, en dehors de vous ? Quoi que vous fassiez, laissez moi vous dire que vous ne serez jamais reconnue comme exerçant le moindre leadership ou magistère intellectuel et moral sur cette chaîne, y compris auprès de celzéceux qui s’efforcent à témoigner un peu d’mpathie. Je trouve dommage que vous ne sentiez pas le pathétique de votre attitude, que vous n’ayez que l’insulte à opposer en guise de viatique prétendumetn jm’enfoutiste. Ce n’est pas très digne pour une arrière mamie qui se prétend doyenne. Enfin brefl, comme dirait Partousiane ! Marchons.
« Fermez votre gueule et luttez ! ENSEMBLE ! »
C’est gaullien version Bigeard, JiCé. ça date un peu, qu’il dirait le boug !
deashash, grammairienne du prestigieux blog à passou, torche au débotté de la circulaire d’énarques, ça mérite respect. malgré une légère dent anticatholique, pas bien grave, virus franceculture qui colle vingt ans aux micros.
dear bouguereau, la république du cinéma a dû subir un coup d’état bananier; ceux qui n’ont pas de beamer prendront le train.
Il y a de bon que tout le monde fait des omelettes avec des œufs — peu importe si de caille, de faisan, de poule, d’oie ou d’autruche. Certes que l’on ne peut pas faire des omelettes avec des œufs non fait.
merci etali de rappeler le procès Stern. beau monde émancipé, littérature et latex, du Matzneff pour adultes.
« L’avers de toute douleur humaine, fût-ce la plus désespérée, est une lumière qui ne peut se frayer chemin jusqu’aux hommes qu’en leur brisant le cœur. »
Elle avait bien lu les mystiques, Simone Weil…
VOIL0 BIEN LA RDL:qui ne supporte pas la réalité , et ses propres consignes de « porno » pour « maman », avec moult fric -je vous sers STERN et son artiste !- vous êtes tous 3,14 (fois) tu-toyables!
« Certes que l’on ne peut pas faire des omelettes avec des œufs non fait. »
C’est une énigme ou un rébus, renato ?
La famille du banquier français Edouard Stern, assassiné en 2005 à Genève, qui avait demandé à la justice d’interdire le roman « Sévère » de Régis Jauffret, s’est désistée de son action. Le roman s’inspirait de l’histoire tragique du banquier.
Et les gens sont restés à la maison
Et ils ont lu des livres et écouté
Et il se sont reposés et a fait des exercices
Et ils ont fait de l’art et joué
Et ils ont appris de nouvelles façons d’être
Et il se sont arrêtés
Et ils ont écouté plus attentivement
Quelqu’un a rencontré son ombre
Et les gens ont commencé à penser différemment
Et les gens ont guéri.
K. O’Meary.
Ouais rigolez Phil, mais si on vous colle à 30 cm d’un tousseur dans un cabinet médical vous allez supplier à genoux pour avoir un rouleau et arracher les élastiques de votre slip. Ou mettre directement votre slip sur le visage.
d’après le roman de Régis Jauffret, Sévère, lui-même inspiré de l’assassinat d’Édouard Stern en 2005. Benoît Poelvoorde incarne le banquier redouté. Laetitia Casta joue sa maîtresse, Cécile Brossard, libérée en novembre 2010 après avoir été condamnée à huit ans et demi de prison pour le meurtre de son amant. «Nous voulons travailler tranquillement. Nous ne répondrons à aucune question», explique le producteur Matthieu Tarot qui aimerait que le film soit prêt pour le Festival de Cannes.
Une course contre la montre puisqu’il faut pouvoir montrer le film à Thierry Frémaux, délégué général du Festival au plus tard en mars. Finance internationale, une folle passion qui frise la perversité, dynastie proche du pouvoir… «C’est un projet assez envoûtant», estime Franck Weber, directeur des acquisitions cinéma du groupe Canal + qui coproduit le film. «Hélène a souvent été en contact avec la famille, a expliqué Laetitia Casta en avril au quotidien belge Le Soir. Son scénario raconte une histoire d’amour très destructrice. Ceux qui sont attirés par les ébats sadomasochistes seront déçus.» Les fans de Poelvoorde, qui sur Internet se déchaînent, risquent fort ne pas voir leur idole en combinaison latex.
le parisien
« Déplacements brefs à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective, et aux besoins des animaux de compagnie. »
Je viens de recopier le dernier motif proposé à chacun dans l’attestation de déplacement dérogatoire
que tout le monde a dans sa poche maintenant.
Ma femme et moi, comptant marcher un peu, avions souhaité aujourd’hui à cent mètres de chez nous en bord de mer, attestation en poche, dernière case cochée.
Une voisine, revenant du bord de mer, nous en a dissuadé. Avec la même attestation que nous, ayant coché la même case. Elle vient de payer une amende de 135 euros.Et nous avons vu en effet des policiers à cent mètres, que nous pensions pouvoir rencontrer sans crainte.
« Activité physique individuelle » a été compris par les deux policiers verbalisateurs comme « sport », le « jogging » (Madame Macron en fait, paraît-il) par exemple.Or cette voisine ne « joggait » pas, elle marchait.La marche est bien un sport (c’est le mien et je n’en fais pas d’autre). Le joggeur n’a pas d’amende, le marcheur, si ! Je le signale à tous les policiers, que j’ai toujours soutenus , et pendant toute la séquence « Gilets jaunes » en particulier.
Nous avons rebroussé chemin et avons regagné nos pénates, avec notre vaine attestation.
dédé, pensez aussi à masquer les jogeurs qui se déconfinent plein les rues en courant comme des dératés en slip, crachant, rougissant, postillonnant
La nouvelle mode du changement, rien ne va changer, la preuve : quelle idée d’aller se faire chier à la campagne pour 15 jours et puis revenir.
Lorsque vous ouvrez une poule, Jacques, vous trouvez le gésier, le foie, le cœur et des œufs non fait — ou, si vous voulez, des œufs à l’état germinale : il n’y a pas encore l’armure dite coqille — : on ne peut certes faire des omelettes avec ces œufs là.
Alors, Jacques, le confinement vécu en couple peut bien être érotique, qui parle de partouze? Maintenant, si c’est une manière de se désennuyer entre voisins…
@Pablo, je suis scrupuleux comme un notaire quand il s’agit de citer un auteur.
@et aliiLoup ? peut -être, mais alors femelle type Romulus et Remus
Le schéma de la Kapo cheftaine un peu sadique crainte et méprisée par les femmes sur lesquelles elle règne ne recouvre pas la situation dans laquelle je me trouvais, qui suppose comme vous l’imaginez qu’on commande un troupeau de femmes contre lesquelles ,à la fois frustrée et jalouse on manie la schlague :mes proches collaborateurs étaient tous des hommes.
C’était le temps en effet où dans l’administration les femmes étaient rares à un certain niveau de responsabilité. Ce « maman » je l’ai compris plus tard, à la manière dont ils m’ont tous conforté dans mes déboires de carrière, c’était à la fois l’expression de leur confiance dans les orientations que je leur donnais et d’une certaine forme de protection qu’ils m’apportaient
@ Patrice Charoulet
« Il faudra une attestation différente pour chaque journée, et chaque sortie prévue (une pour les courses, une pour le sport…).
Les déplacements devront être brefs, à proximité du domicile, et liés à l’activité physique individuelle des personnes. »
La Tunisie est entrée en stade 3
J’ai déclaré un bienvenu au club à nos interlocutrices locales !
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