de Pierre Assouline

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Sélectionner, apprendre à se séparer

Sélectionner, apprendre à se séparer

Qu’est-ce qu’on garde et qu’est-ce qu’on jette ? La question se pose de manière à peu près identique pour un particulier confronté au rangement de sa propre bibliothèque saturée ou au devenir de ses papiers de famille à l’heure de l’héritage, que pour un historien chargé d’effectuer le tri dans un dépôt d’archives publiques ou professionnelles. Sauf que les conséquences ne sont pas les mêmes, le second ayant une délégation de responsabilité. Il y a bien la solution du « désencombrement radical » prônée par Marie Kondo, une essayiste japonaise qui a remporté un succès phénoménal en montrant dans son best-seller La magie du rangement (2011) que la chose relevait d’un art de vivre (assez basique, tout de même). Sélectionner, apprendre à se séparer, se résoudre à broyer, c’est effectivement tout un art. La technique de base de l’archiviste bien né. Face à une masse impressionnante de documents à traiter, le sentiment d’un embarras de richesses est souvent une illusion. Dans une récente chronique sur le sujet, l’historien des sciences Guillaume Lachenal à l’unisson avec Andrew Mendelsohn, un collègue de la même spécialité, rappelait que le progrès de la connaissance médicale depuis la Renaissance a reposé moins sur l’accumulation de kilomètres de dossiers de patients que sur leur destruction méthodique. Un point de vue que partagent même ceux qui se sont donnés pour mission de sauver les papiers en péril. Ainsi les collaborateurs de The Arcadia Fund. Cette organisation philanthropique basée à Londres, qui vient en aide aux héritages culturels menacés, a lancé un projet original en partenariat avec la British Library sous l’acronyme EAP pour « Endangered Archives Programme ». Le couple qui en est à l’origine, l’historienne des sciences Lisbet Rausing et l’historien de l’Europe moderne Peter Baldwin, a réussi à soutenir quelque 400 projets dans 90 pays, principalement en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Leurs équipes sont constituées d’archivistes, d’experts et de chercheurs lancés à travers le monde afin de repérer dans des institutions dépourvues de tout moyen des archives locales jusqu’alors vouées à la disparition par la négligence, l’indifférence, l’oubli, l’ignorance quand ce n’est par les guerres. Puis, une fois le projet sélectionné, elles s’activent à en dresser un inventaire détaillé avant de numériser in situ les manuscrits et documents les plus fragiles et à préserver des ravages du temps photos, lettres, collection de journaux, enregistrements formant un fonds cohérent. Tout un matériau original qu’elles s’engagent à laisser sur place une fois digitalisé, n’emportant que des copies numériques afin de les rendre librement consultables sur les sites de l’EAP, remarquablement conçu) et de la British Library, de même que les inventaires et catalogues. Des fonds très divers ont d’ores et déjà ainsi été préservés par ce biais : les collections complètes du quotidien de Managua La Noticia et El Comercio et de l’hebdomadaire El Liberal ; des manuscrits religieux chinois (XVIIIème-XXème) sur différents supports provenant de la plupart des provinces ; les registres de la paroisse de San Bartolomé de Huacho comprenant tous las actes de baptêmes, de mariage et de décès de 1755 à 1937 qui étaient dispersés dans une vingtaine de villes d’un diocèse du Pérou etc. En projets, les fonds de communautés juives établies dans plusieurs villes de la Pampa argentine depuis la fin du XIXème siècle ; ceux du pouvoir central de l’Etat de Oaxaca (Mexique) durant la période coloniale et tout au long du XIXème siècle ; les manuscrits islamiques de l’irremplaçable bibliothèque Djenné (Mali) appelés à être sauvés après ceux de Tombouctou ; 250 manuscrits religieux (Corans, traités etc) de Minaangkabo (Sumatra occidental) des XVIIIème et XIXème ; les collections complètes (1872-1919 et 1937-1980) de deux grands quotidiens du Bengale de l’époque coloniale et post-coloniale qu’aucune autre institution ne possède en l’état ; quelque 2000 manuscrits rares (XIIème-XIXème siècle) conservés par la bibliothèque de la mosquée Al-aqsa à Jérusalem ; 300 manuscrits bouddhistes particulièrement fragiles rédigés sur des feuilles de palmier en Birmanie ; les archives de Taras Hryhorovych Shevchenko (1814–1861), célèbre écrivain et peintre dont l’œuvre est tenue comme fondatrice pour la langue et la littérature ukrainiennes etc Leur consultation en ligne donne le vertige, surtout si l’on imagine que ces trésors auraient pu être perdus à jamais sans que nulle trace n’en subsiste. Mais quoi que l’on fasse avec ces fonds, qu’on les garde ou qu’on les jette, entre la conservation et l’épuration, la décision est conditionnée par une même crainte qui la gouverne : n’avoir jamais à la regretter. Cela dit, si malgré des phénomènes qui nous sont depuis familiers (épidémie, quarantaine, psychose de l’enfermement, crainte du rationnement, folie de la rumeur qui court etc), La Peste (1947) d’Albert Camus est moins un roman sur la peste et ses effets qu’une allégorie de la peste brune (occupation de la France par les Allemands, éradication du Mal par des actes de résistance au nazisme etc), ce billet n’a rien d’allégorique. Encore que… en même temps…

(« Sauvetage d’une collection de documents historiques zoroastriens » ; « Sauvetage des archives de Calabar au Nigéria » ; « Bibliothèque des manuscrits de Djenné, Mali »  photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire.

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commentaires

1 293 Réponses pour Sélectionner, apprendre à se séparer

hamlet dit: à

D. tu as vu : exactement le scénario que j’ai imaginé il y a 2 semaines !

Jazzi : tu vois ça c’est la supériorité de l’imaginaire sur le réalisme : arriver à prédire l’avenir.

William Legrand dit: à

ahahah, pasque le Justin Crétin, comme dit Lucienne, est intelligent, lui…!!!!!!
oui, autant qu’une andouille, comme elle dit Elle

D. dit: à

Jazzi, différence entre l’exode de 40 et en ce moment : fuir était risqué pour ceux qui fuyait et ils fuyaient pour mettre à l’abri leur famille.
Là c’est exactement le contraire pour les jeunes qui vont voir Papa-Maman : sans risque pour eux et bien risqué pour les parents et la population locale. Bon nombre d’entre eux ne peuvent même pas être taxés d’être lâches : ils n’ont tout simplement rien compris au film.

…nous allons observer des comportements héroïques, et il y en a déjà dans les hôpitaux, j’espère que ces gens seront portés à l’honneur et décorés une fois cela passé. Ça nous changera de filer des légions d’honneur aux financiers et autres mandarins.

Et il y aura des comportements lâches dont il faudra se souvenir (il ne s’agit pas de les lyncher !) : par exemple les généralistes qui auront fermé le cabinet pour se barrer au vert en violation avec le serment prêté.
Ceux-là, il faudra bien s’entendre pour que leurs cabinet restent désespérément vides une fois le retour à la normale effectué.

SERMENT d’HIPPOCRATE

“Au moment d’être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité.
Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.
J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.
Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.
Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.
Admis(e) dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu(e) à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les moeurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.
J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.
Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque.”

LA DÉCLARATION DE GENÈVE

La déclaration de Genève également intitulée Serment du médecin figure en annexe du code de déontologie médicale. Cette déclaration a été adoptée par l’assemblée générale de l’Association médicale mondiale en 1948, elle a fait l’objet de plusieurs révisions, la dernière date d’octobre 2017.

EN QUALITÉ DE MEMBRE DE LA PROFESSION MÉDICALE
JE PRENDS L’ENGAGEMENT SOLENNEL de consacrer ma vie au service de l’humanité ;
JE CONSIDÉRERAI la santé et le bien-être de mon patient comme ma priorité ;
JE RESPECTERAI l’autonomie et la dignité de mon patient ;
JE VEILLERAI au respect absolu de la vie humaine ;
JE NE PERMETTRAI PAS que des considérations d’âge, de maladie ou d’infirmité, de croyance, d’origine ethnique, de genre, de nationalité, d’affiliation politique, de race, d’orientation sexuelle, de statut social ou tout autre facteur s’interposent entre mon devoir et mon patient ;
JE RESPECTERAI les secrets qui me seront confiés, même après la mort de mon patient ;
J’EXERCERAI ma profession avec conscience et dignité, dans le respect des bonnes pratiques médicales ;
JE PERPÉTUERAI l’honneur et les nobles traditions de la profession médicale ;
JE TÉMOIGNERAI à mes professeurs, à mes collègues et à mes étudiants le respect et la reconnaissance qui leur sont dus ;
JE PARTAGERAI mes connaissances médicales au bénéfice du patient et pour les progrès des soins de santé ;
JE VEILLERAI à ma propre santé, à mon bien-être et au maintien de ma formation afin de prodiguer des soins irréprochables ;
JE N’UTILISERAI PAS mes connaissances médicales pour enfreindre les droits humains et les libertés civiques, même sous la contrainte ;
JE FAIS CES PROMESSES sur mon honneur, solennellement, librement.

closer dit: à

Le problème des librairies et des bibliothèques, JB, est que les livres, les revues et les journaux sont feuilletés, tripotés par des dizaines de personnes et qu’il est impossible de les stériliser entre chaque client ou lecteur…

J’ai honte, mais une bonne liseuse donne accès à des milliers de livres en quelques secondes et sans risques (dont la plupart des classiques gratuitement). J’adore les librairies et les bibliothèques que je fréquent assidument en temps normal, mais j’ai peur que cet épisode donne une impulsion décisive à qui vous savez…

Janssen J-J dit: à

Les spécialistes du droit constitutionnel sont-ils mobilisés, JJJ !

les pleins pouvoirs le monarque les a toujours eux sous la 5e. Et n’oubliez jamais que l’article 16 ui peut instaurer une dictature n’a jamais été aboli… C’est plutôt ça qui serait inquiétant… Vous savez qu’il existe des constitutionnalistes réacs (les plus nombreux) qui trouvent qu’il en fait pas assez, not’Président… Et notre conseil d’Eta qui depuis 2015 valide tout ce qui est un brin liberticide !!!…
Chienlit, voui, Jzmn !

@ D., j’ai parlé de votre « macro-lepénisme »… Vous ne lisez mes messages qu’à moitié, ou quoi ?

Etes jaloux de pas pouvoir aller vous mettre au vert, ou quoi ? Vous n’avez pas de résidence secondaire, hors clustère de charenton ? Pauvre gars ? Et pas de Chedlyne non plus… Comprends pourquoi z’êtes à cran. Je vous ai déjà dit de changer vos comportements alimentaires, tout est là !
Passez vous la bien,
Merci.

hamlet dit: à

Cher Marcel,

à cause de vous, sale enfoiré de mes deux, je déballe ma vie privée et celles de mes proches à des gens que je ne connais pas et que n’en ont rien à taper !

vautre

CT&J

D. dit: à

hamlet dit: à

D. tu as vu : exactement le scénario que j’ai imaginé il y a 2 semaines !

Mon cher hamlet, j’ai été le premier ici (mais je ne revendique aucune place, prends-là si tu veux !) à parler du coronavirus, dès janvier, et avec en moyenne au moins un message par jour à ce sujet.
Dès le départ je pressentais qu’on était mal parti. Dans mon cas ce n’est pas tant l’imaginaire que le pressentiment…

closer dit: à

En l’état, l’assimilation des problèmes actuels à une guerre et/ou à l’exode de 1940 est honteux. On voit bien que le petit freluquet de l’Elysée n’a pas la moindre idée de ce que nos parents ont connu. S’il en avait l’idée, il s’en fouterait sans doute royalement d’ailleurs…

et alii dit: à

je déballe ma vie privée et celles de mes proches à des gens que je ne connais pas et que n’en ont rien à taper !
j’ai quand même dit à mon fils de ne pas oublier son passeport canadien, le canada fermant ses frontières;

D. dit: à

Rappelons à certains lettrés ce blog en quoi consiste le confinement :

CA YEN A MECHANT VIRUS. TOI YEN A PAS LE PASSER ET L’ATTRAPER.
TOI RESTER CHEZ TOI. TOI YEN A PAS BOUGER SAUF POUR COURSES ET PHARMACIE AVEC MESUREBARRIERE.
CA Y’EN A TOUT DE SUITE.
TOI Y’EN A COMPRIS ?

et alii dit: à

non, mon fils ne vient pas me voir;il était en france pour le boulot,et il rentre chez lui au Canada;il respecte toutes les consignes

Jazzi dit: à

« (il ne s’agit pas de les lyncher !) »

Une bonne tonte en place publique suffira, D. !

JJJ, j’ai aimé les cours de droit constitutionnel et les subtilités de la 5e Rép., que j’ai suivi à la fac de Nice et d’Assas-Paris.
Mais même le général n’a jamais eu à s’en servir pour mettre tout le pays en quarantaine.
Il est vaguement question d’un « Goût de De Gaulle », après celui de Jeanne d’Arc. Mais pour l’instant, je suis au chômage technique…

Petit Rappel dit: à

Gisèle, vous ne deviez pas être parmi nous quand j’ai dit grand bien du bouquin de SF de Liu Ciao Xang. Ou de la trilogie de Jo Wilson.
Savez vous que le nombre de mes Pléiades est anormalement bas?
Malebranche recherchait la vérité, Clopine la réécrit à sa manière, c’est toute la différence. Vous l’avez vue, je crois.
Bien à vous.
MC

Jazzi dit: à

Mon imaginaire est plus beau que ton réalisme, hamlet !

JiCé..... dit: à

Le niveau baisse en RdL ! Le niveau baisse … ! J’écope, mais bordés et membrures sont infectés depuis 1968, l’esquif court à sa perte .
(… vous avez vu ? Serge July est toujours vivant ! Battra t il le record de Suzy Delair ?…)

de nota dit: à

Confiner v.d’abord écrit confiner au sens ancien d »enfermer »( v 1225-1230), réalise l’idée voisine de  » forcer( qqn) à rester dans un espace limité  » (1477) et, avec un sujet désignant un objet inanimé de  » borner, limiter (qqch) à ( fin XVIIIs). La forme pronominale se confiner, d’abord employée pour  » être proche par la parenté  » (1446), correspond ensuite à  » se limiter à un espace restreint  » avec des emplois figurés. Dès le moyen francais, le verbe signifie aussi  » être situé sur les confins de  » 1468, « être contigu à ». En procède un emploi pour  » être proche de ».

de nota dit: à

À mon sens, et après avoir consulté scrupuleusement le dictionnaire historique de la langue française, l’adjectif qui exprime la condition de Marcel Proust passant de longues heures dans sa chambre est : reclus.

christiane dit: à

Qui avait évoqué ici les romans de Birgitta Trotzig. une romancière suédoise contemporaine, née à Göteborg en 1929 ?
Je lis (en alternance avec les Carnets de Musil) un premier roman d’elle L’accusation, traduit du suédois par Monique d’Argentré pour Gallimard.
Une écriture qui m’a happée dès les premières pages. Quel personnage ce Tobit, fruste, solitaire, vivant dans une petite ferme isolée, sans soleil, sombre.
La venue au monde de l’enfant dès les premières pages, « attendue comme une attente de la mort » par la femme seule, brisée par la douleur, plonge le lecteur dans une histoire hallucinante…
Merci à celui ou celle qui a évoqué la force de son écriture.

Jazzi dit: à

C’était JJJ, Christiane…

Soleil vert dit: à

Diminution de la pollution atmosphérique et sonore parisienne. Mourir au calme c’est déjà cela …

Petit Rappel dit: à

Brassens était vide hier, Jazzi, et les bouquinistes relèvent de la Mairie. Guère d’espoir de ce coté là. Les livres, meme en France, ne doivent pas faire partie de « ce qui touche à « l’ essentiel de l’ économie du pays », comme on l’a duit dans une formule pleine de tact.

Janssen J-J dit: à

@ de nota, … et les réclusoirs n’étaient pas pour les chiens, durant le haut moyen-age…
Un bon roman pour les erdéliennes qui en auraient marre de torcher les mouflons :
https://www.babelio.com/livres/Martinez-Du-domaine-des-murmures/281093
Je l’avais pas mal apprécié à sa sortie, ce romande Carole Martinez, Ch. aussi, je crois.

@ Ch., content que Birgitta T. vous ait bien plu… Z’êtes bon public… On est toujours chanceux avec vous.

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…mardi 17 mars 2020 à 12 h 53 min.

…les connivences existent,!…entre le monde des affaires et l’éducation nationale, ou partis-pris politique,…

…faire des familles  » victimes  » choisies de l’état, les pauvres existent, en fonctions de l’état d’exploitation, de leurs esprits  » délurés « ,…
…des films  » tourner autour du pot « , pour le capitalisme des hiérarchies des banques,…

…beaucoup d’innovations  » sabotées « , pour une industrialisation de produits plus couteux,!…

…la France, l’Europe, le Monde , et ses  » affaires  » en connivences,!…
…du crime  » organisé « , of course,!…
…etc,!…envoyez,!…

Janssen J-J dit: à

@MC, on peut se dispenser de la Pléiade consacrée à d’Ormesson et à Fournier, je pense. Non ?
« Des Pleiades qui baissent »… Une drôle de métaphore nautique, cela me rend perplexe.
Bien à vous, PR/MC,
J J-J

l’JC me fait penser à Mélancolie-Nord (de Michel Rio)

et alii dit: à

on peut dire aussi « cloîtrés »

Janssen J-J dit: à

@ il respecte toutes les consignes

… à sa place, je vous aurais quand même rendu visite. L’est pas très filial… Et le conformisme a bon dos… Nous vous ne pouvez pas accepter cela de lui, même si vous l’aimez.
Du moins, c’est mon avis. Désolé de m’immiscer, mais vous y incitez, FMLP, non ?

et alii dit: à

P.Assouline azvait fait un billet pour C.Martinez,que j’ai lue

Clopine dit: à

Jazzi, tu me demandes si Clopinou est venu nous rejoindre à Beaubec…

As-tu conscience de ta question ?

Crois-tu que je vais y répondre ?

J’ai raconté que Clopinou faisait des études à Paris, j’ai raconté et demandé des tuyaux pour la location d’un appartement, j’ai raconté l’échec d’une attribution de bourse à un étudiant…

Je suis accusée de viol d' »intimité », de prostituer ma famille, de tout et de l’encore pire, et encore, tiens ce matin, Hamlet : « je déballe ma vie privée et celles de mes proches à des gens que je ne connais pas »

Donc, désolé Jazzi, mais tu ne sauras rien. A moins que tu ne souhaites que je transmette ta question par mail au Clopinou lui-même, qui jugera de l’opportunité, ou non, de dévoiler ces détails intimes, sûrement graveleux, insupportables de « déballage »…

Wouarf !

et alii dit: à

mon fils est très filial, et prudent! j’ai commencé de le prévenir dès le tout début(oùil parlait même de son intention d’aller vérifier je ne sais quoi en Chine;j’ai bagarré, par mail!il n’en parle plus mais ?
IL N’EST PAS SEUL AU MONDE,il est question que sa fille,infirmière, qui vient d’avoir une petite fille ,soit réquisitionnée;alors on suit les annonces

christiane dit: à

Alors merci, JJJ (et Jazzi).
C’est étonnant vraiment de s’immerger dans cette écriture. Je ne connais pas le suédois mais la traduction offre une lecture fascinante. Ainsi en quelques 20 pages :
« Ils étaient déjà vieux quand il se mit à être. »
« Il lui fallut des mois pour se rendre compte que ce n’était pas sa perte mais la vie qui la mangeait. »
« Il savait qui c’était : elle était de ces gens d’en bas… »
« elle n’était qu’un être qui n’a l’air de personne, une crainte qui a pris corps, pâle, gauchie, vite à l’écart, repliée sur son sentiment de rien »
« On ne causait guère : une vague de mots partait parfois du comptoir, s’étalait et mourait en raclements de gorges et de pieds, en crachats au jus de chique. »
« de sa paume aux tendres plis humides – cela lui courut comme un frisson de la tête aux pieds : tendre et terrible mollesse, maladivement chaude et moite, »
« Lourde, douloureuse, gluante solitude : »
« Il n’était plus qu’une ombre obscure. Comme un corps en absence. Mais quelle que fût son absence quelque chose s’éveillait en lui dès qu’il s’agissait de la fille, de l’aînée. »
etc.
Merci, JJJ, j’avais oublié que c’était vous mais je me souvenais de ce commentaire marquant l’importance de cette romancière.

Jazzi dit: à

Ce n’était pas une question à caractère exclusivement intimiste, Clopine, mais plutôt socio-politique. Je crois comprendre que la réponse te gène au point de vue du civisme et de la moralité ?

closer dit: à

Le macrounet aurait répété 6 fois « nous sommes en guerre », apparemment sans guillemets audibles. Sans remonter à 39/40, je lui suggère de visionner quelques images de la guerre en Syrie ou au Yemen, pour qu’il puisse mesurer l’indécence de ses propos.

OZYMANDIAS dit: à

Avec ma chère compagne et mes deux filles chéries, pour cause de confinement à la con, on a opté pour la fête à la maison, autrement dit, on a dansé comme des fous sur le célèbre tube des Black Eyed Peace « I gotta feeling » et on a enchaîné ensuite sur toutes les chansons d’Abba remixées à la sauce techno, et pour finir en beauté, on a explosé l’ambiance en chantant « The rythm of the night » de… Corona !!!

JiCé..... dit: à

Comment peut on accorder le moindre crédit à ce gosse attardé ? La Guerre …. pauvre con !

et alii dit: à

renato, il est temps de nous montrer que vous « méritez » l’éloge du monde:As du confinement créatif, les Italiens

hamlet dit: à

Clpine : tiens ce matin, Hamlet : « je déballe ma vie privée et celles de mes proches à des gens que je ne connais pas »

j’imagine que ç’aurait été trop vous demander que d’avoir la gentillesse d’enlever mon « s » à « celle »…

DHH dit: à

@ et alii
votre fils au Canada a une fille infirmière, elle -même grand-mere.
vous êtes donc arrière-grand’mere .
Et moi qui me croyais la doyenne de ce blog!

et alii dit: à

non, DHH, la fille de mon fils est maman ; je suis arrière grand mère et mon fils grand père ;
portez-vous bien

et alii dit: à

« petite fille »=bébé!

Chaloux dit: à

Alain-Fournier méritait d’entrer dans la Pléiade. C’est un grand manieur de la langue française. Mais évidemment pas sous cette forme. Il fallait faire figurer dans le volume les nouvelles, l’intégralité de sa Correspondance avec Rivière, les lettres au petit B et un certain nombre de témoignages comme par exemple celui de Mme Simone. Sans oublier le dossier Colombe Blanchet » qui, si inachevé qu’il soit, est un chef-d’oeuvre. Cette pléiade d’Alain-Fournier est une profanation.
Les éditions de la Pléiade avait une valeur scientifique qui aujourd’hui n’est plus qu’un souvenir, plus aucune raison d’en faire l’acquisition. Bravo à M. Hugues Pradier, principal artisan de cette dégringolade.
Brotin le petit est conseillé par des crétins. Et il aime ça, décidément. Il y a urgence d’un coup de balai chez Gallimard.

et alii dit: à

ne vous trompez plus de couleur:on innoveavec du « contact »
 » Le Dr. Tal Ellenbogen et la doctorante Sharon Karepov de l’Université de Tel-Aviv ont mis au point des lentilles de contact capables de corriger la vision des couleurs chez les personnes atteintes de daltonisme.  « Les problèmes de distinction entre le rouge et le vert perturbent les comportements

Petit Rappel dit: à

Non, JJJ, Je n’ai pas dit que les pléiades baissaient,je répondais à Gisèle qui devait m’imaginer entourée de volumes de cette collection.
Quant à baisser sur le marché, on ne peut que s’inquiéter de la multiplication des titres proposés, certains anciens, d’autres tout simplement plus distribués. Tout se passe comme si Gallimard voulait liquider ses stocks, éclusant ainsi à perte des titres parfois rares . (Qu’on se rassure, le premier Borges avant l’édition sous la Veuve n’y est pas!).
Plus profondément, puisque vous me lancez là-dessus, le changement de politique de la maison avec l’abandon des intégrales dont Huysmans fut un symptôme hélas pas unique fait craindre pour le devenir d’une grande edition. Il est vrai que Fayard, dans le meme temps, abandonne dans sa dernière parution à un journaliste musicographe comme Christian Merlin une collection qui était le fief des musicologues. Nos amis belges ont eu le bon gout de s »en inquiéter, pas nous.
Bien à vous.
MC

Petit Rappel dit: à

PSvoir le compte-rendu de Merlin par Tribot in Crescendo Magazine.

et alii dit: à

Vittorio Gregotti, the last modern architect of Venice, dies of coronavirus aged 92
by Anna Somers Cocks

Petit Rappel dit: à

Heavens! entouré !

B dit: à

Closer, deux jours avant C’ était une trêve. La guerre contre le virus connait des dates précises, avant l’heure, c’est pas l’heure. Si ce n’est indécent, un peu ronflant .

Diap dit: à

A Petit Rappel
– Il n’y a pas eu de changement de politique pour la Pléiade depuis longtemps. Les décisions (par exemple oeuvres/oeuvres complètes) sont prises au coup par coup.
– Un musicographe écrit sur la musique. Un musicologue établit les textes pour la publication. Très peu de musicologues ont travaillé pour Fayard. Un biographe est un musicographe.

Clopine dit: à

Hamlet, j’ai tout simplement copiécollé, ma parole, vous êtes d’une susceptibilité ! Le créateur du copiécollé, Monsieur Tesler, est mort l’âge de 74 ans. Et nous allons tout droit vers un monde où l’on ne saura plus ce que c’était, que de recopier, lentement, laborieusement, plutôt que d’un clic reproduire…

Jazzi, bah, tu aurais peut-être pu penser aux reproches qui me sont fait à ce sujet ici, avant d’envoyer ton « innocente » question « sociologique » qui semble, par défaut, donner raison à mes détracteurs. A moins que tu ne trouves qu’ils disent la vérité, et que je suis d’une insupportable impudeur dans un déballage de l’intimité de mes proches.

Si tu veux avoir un élément « sociologique » à te mettre sous la dent, sache que, dans mon entourage, l’application « skype » se généralise à toute vitesse…

et alii dit: à

clopine, j’apprécie skype,moi aussi

et alii dit: à

ce n’est peut-être pas de la susceptibilité:mais les ficelles des onseils, reproches griefs et doléances des erdéliens sont trop grosses; ça ne marche plus

et alii dit: à

conseils, doléances:on pourrait ouvrir un cahier des doléances, au point où on en est

William Legrand dit: à

vous avez bien lu : Justin Crétin affirme que nous sommes tous et toutes des cons et des connes… sauf lui bien sûr, l’intelligence suprême uh uh uh uh !!!

et alii dit: à

Le gingembre, le curcuma, l’ail, le miel, l’eau tiède citronnée… Autant de recettes de grand-mère connues pour booster son organisme. Les épices de type gingembre, curcuma et ginseng ont des vertus anti-oxydantes et anti-inflammatoires. A consommer avec générosité dans les plats ou, mieux encore, en poudre ou mixés dans des jus de légumes frais ou en tisanes. Le mélange thym, gingembre et mie, en tisane, est recommandé. Le jus de citron dans de l’eau tiède est relativement peu efficace : juste un peu de vitamine C supplémentaire. L’ail et l’oignon, pourquoi pas, mais attention au problèmes éventuels de digestion. Quant au miel, il sera particulièrement efficace en cas de gorge douloureuse, il contient des molécules antiseptiques. En effet, vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi le miel ne moisissait jamais ?

(1) “Le Monde merveilleux du gras” par le docteur Laurence Plumey, aux éditions Eyrolles, 5 mars 2020, 20 euros.

JiCé..... dit: à

Rassurez-vous, Willie Legland, dans la liste des -comme vous dites- c’est vous la tête de liste ! Tout le monde le sait…. on vous aime beaucoup dans les EHPAD !

D. dit: à

Wouarf !

C’est pile-poil de mes deux qui écrit et signe les mails maintenant ?!
Merveilleusement bien éduqué le toutou beaubecois.

Petit Rappel dit: à

« Les décisions sont prises au coup par coup ».
Ce n’est pas le sentiment qu’ont les libraires qui aimeraient bien des produits un peu plus substantiels, et qui transmettent cette impression à leurs clients.
Un Musicographe selon Littré peut effectivement écrire sur de la musique, reste qu’il n’est pas obligé de trop la connaitre. Ce n’est pas tout à fait le cas d’apres le TLF du musicologue ,qui, pour avoir lu la musique, sait de quoi il parle. Je veux bien admettre que la frontière est parfois ténue, et que j’idéalise peut-être Fayard, mais vu ce qu’il reste d’études musicologiques françaises… Enfin, Vous me direz que Fétis était Belge et que Gérard Condé a beaucoup lu le vieux Prodhomme.
Bien à vous.
MC

rose dit: à

Eh oh du bateau Rdl : le magazine Elle, pour ne pas le co-iter propose de relire nos classiques, va bien, et en number trois sur cinq il propose

3 / 5
« Le tour du malheur » de Joseph Kessel
A travers le personnage d’un avocat épris de justice et de femmes, le portrait de la génération de la guerre 1914-18 qui, au lendemain du conflit, céda à tous les excès… C’est une saga extraordinaire, très facile à lire et très émouvante car inspirée de la vie de Kessel et de celle de son frère. Il y a quatre tomes, épais chacun comme un dico, vous en avez bien pour 45 jours.

C’est l’amour.

Je lève les yeux vers ma bibli.
Vide.
Dans quel carton sont mes Kessel ?
Argghhhh.

hamlet dit: à

@D. : c’est même pas vrai ! c’est moi que j’ai été le prem’s à tout prévoir le futur !

et c’est celui qui dit qui y est !

même que j’ai revendu toutes mes actions avant le crash alors que vous vous l’avez dans le baigneur et c’est bien fait pour vous sale petit frimeur de mes deux !

je les rachèterai début mai quand elle seront au plus bas ! et vous l’aurez deux fois dans le baigneur parce que vous entre temps vous allez essayer de moyenner votre prix d’achat à la baisse et vous continuerez de l’avoir dans le baigneur, là est votre avenir D. : l’avoir dans le baigneur !

j’ai pas raison Jazzi ?

hamlet dit: à

« et alii dit: à

Le gingembre, le curcuma, l’ail, le miel, l’eau tiède citronnée… Autant de recettes de grand-mère connues pour booster son organisme.
 »

si je peux me permettre c’est une très mauvaise idée de transmettre sur internet des conseils de recettes aphrodisiaques !

je vous rappelle qu’il faut rester à 1 mètre des personnes qui vous entourent !

du coup le gingembre faut l’oublier !

gisèle dit: à

La Grande Aventure du Confinement.
Vers midi j’ai appris de la voix du Ministre lui-même, ainsi que de la verbeuse exégète chargée de commenter les « événements & la guerre » autrement dit la « porte-parole » du gouv. que je devais imprimer et signer une attestation où je m’autoriserais moi-même à aller m’acheter 2 tranches de jambon au magasin du coin. Information authentique puisque mon Samsung a sonné 3 fois pour m’indiquer que me serait dressé PV si je contrevenais aux Ordres Supérieurs.
Me suis mise en quête de Gouv et après tâtonnements ai découvert le précieux modèle. Las, je n’ai plus d’encre NOIRE, et ma réserve de papier est fort mince.Nécessité absolue de nourrir ma machine, mais ce n’est pas prévu au protocole et la FNAC est probablement fermée. J’envisage d’appeler une amie pour qu’elle me prête son basset-saucisson, qui prourra proutprouver aux Soldats du coin que je suis autorisée à sortir pour les besoins vitaux de l’animal.Avec un peu de chance,je trouverai peut-être un bout de jambon en route. A plus,si je m’en sors.

hamlet dit: à

erratum :

SERMENT d’HIPPOCRATE

– je profiterai de ma notoriété pour ouvrir un secteur privé dans un hôpital PUBLIC pour soigner en priorité des malades blindés qui me refileront un paquet de pognon en cash pour ne pas le déclarer au fisc !

JiCé..... dit: à

Hamlet, sors du bain et vide l’eau, admirable baigneur !

JiCé..... dit: à

Gisèle, les forces de l’ordre sont pleines de gens intelligents : pas besoin de papiers si le comportement est celui d’un(e) citoyen(ne) sans reproche…et sans peur.

DHH dit: à

d’où vient cette idée que le gingembre serait aphrodisiaque.C’est une fake new
c’est une épice que j’utilise en permanence en râpant des racine fraiches que je stocke dans le congélateur;j’en mets généreusement dans mes cakes dans le poulet au citron, dans la confiture d’aubergines, et les infusions de gingembre sont mes tisanes préférées . Depuis des années que j’en n fais un usage intensif, si le gingembre était aphrodisiaque je le saurais

JiCé..... dit: à

Résumons avant de nous quitter définitivement …

Cinq minutes de Fred Astaire / Ginger Rodgers, c’est infiniment plus mieux beaucoup que cinq heures de Coquine Fouilleautrou / Lucien Bergeret.

Bien à vous…

gisèle dit: à

@ Chaloux, à propos du Pléäde Alain-Fournier, que j’ai acheté par nécessité pour l’offrir à un ami-quidam qui se prénomme Henri… Cette édition est une mascarade.
@ M.Court. ma plaisanterie était bas de gamme, c’est vrai ! Je ne connais pas les livres ou les auteurs dont vous parlez, ma culture est à trous, et,je ne fréquente la RdL que depuis 2015; ensuite une période de latence ,après les insinuations volcaniques et mensongères d’une erdélienne confirmée. CUT. Affaire classée CUT. Ma réapparition se fit avec le pseudo qui n’a pas varié.
* il faudrait que les éditeurs français et européens se mettent d’accord sur la place respective des noms et prénoms des auteurs d’extrême orient.Patronyme en tête, suivi du prénom (toujours 2 syllabes).
** On sonne, c’est le joyeux basset-saucisson, l’Aventure commence..

x dit: à

Gisèle, cette nuit (même fil, page précédente) je ne me demandais pas SI il y avait un masculin à « pétasse » mais

1) je lançais un appel à la créativité langagière des visiteurs de la RdL POUR EN CONSTRUIRE, en fabriquer un (ou simplement « l’inventer », en débusquant un ou des analogues, épicènes admis, équivalents quant au sens, aux connotations)

2) j’aurais aimé comprendre l’utilisation du terme par Clopine (qui n’a pas dû voir mon commentaire nocturne)

— employé à dessein, à cause de sa parenté d’origine avec « la pétoche » ?
Parler d’une « pétocharde » qui répétait ‘C’est la guerre !’ aurait dans ce cas été préférable pour éviter toute ambiguïté désagréable (voir plus bas)

— choisi pour d’autres raisons (hélas non précisées dans le commentaire) se rapportant à la présentation de soi (l’habillement, bas résille, micro-jupe, pull aussi moulant que succinct, maquillage à la truelle, chevelure platine, que sais-je ?), sa façon de parler (prononciation, articulation et/ou registre), bref autant d’indices susceptibles de révéler que la voisine de train était une femme dite « facile », voire une « prostituée débutante ou occasionnelle » (CNRTL)

— employé automatiquement, pour exprimer la réprobation quant au contenu, à la métaphore guerrière.
« Quelle imbécile ! » aurait-il aussi bien convenu ? Seule Clopine pourrait nous le préciser.

Je faisais simplement remarquer pour ma part (et sans cruauté scandaleuse, du moins je le crois) qu’il était bien triste ou pour le moins étrange de trouver ce type d’insulte chez une féministe patentée. Qu’un misogyne ranci® ou putride® l’utilise, on ne s’en étonnerait guère, mais une femme de bonne volonté, prêchant (et pratiquant sans nul doute) la sororité bienveillante (ou la bienveillance sororale ?)
Car enfin, quel rapport entre ce type de propos dans l’air du temps et les mœurs de la dame ? Pourquoi la désapprobation s’exprime-t-elle sous cette forme (pourquoi ce « transport », ce glissement d’une catégorie, d’un domaine à l’autre) uniquement pour les femmes ? (Alors que, sans l’approuver pour autant, on peut percevoir le cheminement d’un esprit qui sous-entend un rapport entre le rôle passif et un supposé manque de courage par exemple. Mais celui ou celle qui parlerait de « tapette » dans un commentaire s’attendrait à susciter des réactions.)

(L’insulte la plus courante en français est tout aussi « sexiste » à l’origine, mais l’existence d’une forme féminisée (en -ne ») me semble confirmer l’oubli du sens premier, d’ailleurs « purement » anatomique (circonstance atténuante ou aggravante ?). Sens premier qui ne me semble pas aussi effacé dans « pétasse » ou « pouf(f)iasse »).

D’où ma perplexité.
Le cas n’est pas pendable et nous avons tou-te-s nos contradictions, évidemment.

renato dit: à

@gisèle,

cartouches encre pour imprimantes chez monoprix papeterie.

D. dit: à

JiCé….. dit: à

Gisèle, les forces de l’ordre sont pleines de gens intelligents 

merci JiCé pour votre humour décapant

D. dit: à

Gisèle, je vais être très clair : vous devez vous adapter. Vous pensez avoir besoin d’encre alors qu’en réalité vous n’en avez certainement pas besoin.

D. dit: à

renato, vous donnez de mauvais conseils. On ne sort pas pour de l’encre bon sang ! On s’en passe.

renato dit: à

Enfin, D., ce n’est qu’une information — pas besoin de sortir expres : l’on peut acheter son lait, son fromage, ses cartouches…

rose dit: à

Dans le sud, on dit cagole, mais c hyper vulgaire.
J’évite.

hamlet dit: à

D. ch’ui allé acheter du pain, sur la porte c’était écrit : « merci de pénétrer qu’une personne à la fois ».

t’aurais fait quoi toi quand tu vois ça ? tu rentres ou tu repars ? moi je me suis barré !

vedo dit: à

Les enfants transmettent le virus sans en montrer les symptômes et sans en être affectés. C’est déjà dans « La Machination Voronov » de Blake et Mortimer.

rose dit: à

Nous, à la Poste et au bar tabac, des queues, sur le trottoir avec un mètre d’espace entre chaque.

hamlet dit: à

dans les années 80 l’excellent film « Virus » de Kinji Fukazaku ?

au début on assiste à la propagation anxiogène du virus et ensuite ça vire au chaos et ensuite ça vire à la guerre générale de tous contre tous pour survivre…

c’était une allégorie du capitalisme mondialisé, un peu comme la Peste avec la guerre.

tu t’en souviens Jazzi ?

hamlet dit: à

et l’armée des 12 singes de Terry Gillian ?

et alii dit: à

ensuite ça vire au chaos
quand j’vous dis qu’ ce chaos est viral, il faut me croire;méfiez-vous

hamlet dit: à

Pandémie : le film du du coréen Kim Seong Su ?
ça commence avec quelques cas isolés que les autorités essaient de confiner et ensuite ça vire au chaos.

hamlet dit: à

dans World War Z avec Brad Pitt le virus transformait les malades en zombies, dans ce film ça vire au chaos dès la troisième scène.

hamlet dit: à

aussi César et Rosalie de Sautet, y’a pas de virus, mais c’est un très beau film.

Diap dit: à

A Petit Rappel
« Ce n’est pas le sentiment qu’ont les libraires qui aimeraient bien des produits un peu plus substantiels, et qui transmettent cette impression à leurs clients. »
Ce n’est pas une question de sentiment des libraires. C’est une réalité. Chaque projet est discuté en tant que tel, et son élaboration est fonction de la richesse du sujet, de son importance (subjectivement évaluée, bien sûr, mais évaluée tout de même). Le Mallarmé « complet » de 1945 en un volume faisait 1659 pages. La seconde édition, bien plus récente, est en 2 vol. et compte plus de 3500 pages. Le (« complet » n’était pas complet, apparemment.) Mais il est vrai qu’il y a plus à dire sur Mallarmé que sur d’Ormesson ou Vian, réalisés uniquement pour financer les volumes moins grand public.
– Quant à musicographe/musicologue, permettez-moi de persiter-signer. Ne vous fiez pas aux dictionnaires pour tout ce qui concerne la musique: ils sont au-dessous de tout, même les plus sérieux. Fiez-vous aux professionnels… La distinction entre établissement-publication d’une partition d’une part et commentaire de tout ordre d’autre part (étude, analyse, essai, biographie, article de presse ou de revue), est la seule qui soit opérante. Les autres relèvent du « sentiment du libraire » – si vous voyez ce que je veux dire…
Mais vous avez raison en un sens: on enseigne la musicologie à la Sorbonne, pas la musicographie – alors qu’on forme des musicographes!

et alii dit: à

Agnès Buzyn : « On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade »
Cest quand même énorme!

rose dit: à

Et alii

Y a des gens qui n’ont peur de rien.
Style Martine Vassal.
Des cauchemars ambulants.
Sûrs d’eux, dominateurs, bien broyeurs.

rose dit: à

[…]martial. Toutes les personnes qui circuleront devront être « en mesure de justifier leur déplacement », a-t-il ajouté, précisant qu’une amende pour les contrevenants serait prochainement portée à 135 euros. Elle est aujourd’hui de 38 euros.

Ouaip. À Guéret sur la route de Poitiers, un bon gros radar vous flashe à 60. Il faut déjà être à 50, même si l’entrée dans le village semble plus loin.
Poir 10km/h de dépassement, l’amende est de 90 euros.
Elle est passée de 45 à 90.
Comme ça.
Méthode coercitive.
Beaucoup d’apprentissage lorsqu’on est un joueur de poker dont blouser ses adversaires.

rose dit: à

[…]martial. Toutes les personnes qui circuleront devront être « en mesure de justifier leur déplacement », a-t-il ajouté, précisant qu’une amende pour les contrevenants serait prochainement portée à 135 euros. Elle est aujourd’hui de 38 euros.

Ouaip. À Guéret sur la route de Poitiers, un bon gros radar vous flashe à 60. Il faut déjà être à 50, même si l’entrée dans le village semble plus loin.
Poir 10km/h de dépassement, l’amende est de 90 euros.
Elle est passée de 45 à 90.
Comme ça.
Méthode coercitive.

Beaucoup d’apprentissage lorsqu’on est un joueur de poker dont blouser ses adversaires.

D. dit: à

Au final comment s’est passée ta pénétration, hamlet ? Puisque tu nous en parles.

christiane dit: à

gisèle dit: « […]et,je ne fréquente la RdL que depuis 2015; ensuite une période de latence ,après les insinuations volcaniques et mensongères d’une erdélienne confirmée. »

Cela me rappelle un échange mouvementé avec une certaine « olga » qui intervenait souvent sur le blog de Sergio « Amayerling » et qui avait peu apprécié que je lui adresse ce commentaire :
« Olga, vous êtes aussi menteuse que ces mots : « l’année dernière ». Quel passé ? Il n’y a pas de passé. Tout se passe au présent dans ce foutu film de nous autres, les attachés du clavier, au présent de la durée d’une séance de cinéma ou de l’ouverture d’un blog. Pas de passé. pas de souvenir. Une invention perpétuelle. Un oubli perpétuel. Un nom qui change avec le temps comme ces petits baromètres d’autrefois dont la couleur changeait à l’approche de la pluie. Vos questions n’ont aucun sens. Tout recours à la mémoire pour vous rejoindre est voué à l’échec. Vous êtes un personnage de cinéma et son metteur en scène. Vous vous effacez au fur et à mesure que vous apparaissez un peu comme… ah, je ne sais nommer. C’est en train de s’écrire… En résumé vous n’existez que lorsque vous écrivez un commentaire, ici, fantasque, désopilant, extravagant ; chez Paul, costume empoussiéré d’universitaire coincée entre deux piles de livres. Ici les embruns, là-bas, les lunettes.Vous vous êtes fracassé le visage je ne sais combien de fois ! un vrai kaléidoscope ou un masque jamais définitif. Robbe Grillet vous va bien, Resnais aussi. Sergio se gondole, le projecteur en mains. Image tremblotante d’un vieux film en noir et blanc que ne dédaignerait pas la délicieuse Annelise ni ce diablotin de JJJ ! Avec vous on a toujours un train de retard : on était dans le passé de votre histoire qu’on a confondu avec un présent. Aujourd’hui ce plan, dans le parc, immobilisé diurne, demain, c’est-à-dire hier, un plan nocturne avec une lanterne sans ampoule… Vous êtes subjective, mentale aurait dit Robbe Grillet. Vous n’existez que par vos lecteurs, même par dédoublement… Vous brouillez les pistes, en permanence et JJJ sourit à vos facéties. Dans vos paroles le temps se trouve coupé ! Pas plus réelles l’une que l’autre, sans oublier JC, le maléfique… Pas d’identité… Impossible de communiquer… Il faut vous inventer, nous inventer. Un peu comme dans le nuage d’encre : « Pour se dissimuler de ses prédateurs, la seiche a plusieurs issues , la fuite et la dissimulation , Pour cela elle dispose d’une poche à encre . cet organe est constitué d’une glande qui sécrète de la mélanine qui mélangé au mucus forme de l’encre noire.
En s’enfuyant, la seiche envoie un jet d’encre à son adversaire formant ainsi un nuage qui lui permet de se dissimule au yeux de celui ci . De plus, l’encre contient des enzymes qui troublent l’olfaction de l’agresseur. »
Pour vous, la plume en plus ou le clavier…
Écrit par : christiane | 21/11/2017

Cette olga avait répondu :
« Christiane. J’ai lu avec beaucoup d’attention le long post de 61 lignes que vous venez de me consacrer ce 21/11/2017, sur ce blog « amayerling ». Peu de remarques à faire, sauf celles-ci: sur les blogs, pratiquement tous les blogueurs ont un pseudo; le mien est Olga. Il n’y a aucune obligation à donner son vrai patronyme. N’attendez aucune réponse de ma part. Continuez vos délires et vos histoires de seiche si vous le voulez et où vous voulez. Bien à vous. Olga, pour vous déplaire.
Écrit par : olga | 21/11/2017

Le dialogue avait donc tourné court :
« Olga, il y aurait de la folie à dialoguer avec un personnage de fiction dont la dérobade est l’arme préférée.Bonne fin d’après-midi. »
Écrit par : christiane | 21/11/2017

JJJ était venu à la rescousse :
« Je n’arrive jamais à bien comprendre pourquoi et comment « ça part en sucette » tout à coup, alors qu’on sent généralement assez peu d’intentions malignes a priori sur ce blog, ce qui me semblait faire partie de son charme indéfinissable. »
Écrit par : Janssen J-J | 21/11/2017

Et fin de l’échange :
« Oui, JJJ, je ne comprends pas non plus pourquoi Olga a mal pris ce commentaire qui commençait pas ces mots : « Olga, vous êtes aussi menteuse que ces mots : « l’année dernière ». Quel passé ? Il n’y a pas de passé… « , en hommage au film de Resnais, scenario de Robbe Grillet que vous aviez rappelé dès la deuxième commentaire.
« L’année dernière à Marienbad », ce titre porte à croire que tout s’est passé  » l’année dernière » et que le film est un souvenir, ce qui est faux, mensonge volontaire car comme le dit Robbe Grillet le titre « a d’emblée été interprété comme une variation sur l’amour perdu, l’oubli, le souvenir. (…) Ces questions n’ont aucun sens. L’univers dans lequel se déroule tout le film est celui d’un présent perpétuel qui rend impossible tout recours à la mémoire. C’est un monde sans passé qui se suffit à lui-même à chaque instant et qui s’efface au fur et à mesure. Cet homme, cette femme commencent à exister seulement lorsqu’ils apparaissent sur l’écran. Auparavant, ils ne sont rien. »
ce film, ce texte m’ont fait pensé au « personnage » Olga, que j’aime en littérature, mais pas dans le dialogue, toujours impossible, car elle(il) fuit et s’efface en permanence.
Bon, fin de l’incise. »
Écrit par : christiane | 21/11/2017

Mais vous n’êtes pas olga. Vous êtes Gisèle…

D. dit: à

Maintenant la plaisanterie des masques à assez duré. Et si rien n’est fait les Français vont s’en souvenir.
Il ne s’agit pas de fabriquer des masques repondant rigoureusement aux normes, il s’agit de fabriquer urgemment des masques en très grand nombre. Il faut sans délai réquisitionner les industries qui en sont capables, mettre au travail des militaires et des volontaires qui seront directement rémunérés par l’état. Des étudiants volontaires pourraient faire ce boulot pour se faire un peu de fric plutôt que de glander chez mamie.
Il faut se bouger maintenant. S’il y a des champions des terrains d’opération, qu’on les mette dès maintenant sur l’affaire.

hamlet dit: à

Argan : mais enfin venons au fait, que faire quand on est malade ?
Béralde : rien mon frère
Argan : rien ?
Béralde : rien, il ne faut demeurer qu’au repos. La nature, d’elle même, quand nous la laissons faire, se tire doucement du dsordre d’où elle est tombée. C’est notre inquiétude, c’est notre impatience qui gâte tout ; et presque tous les hommes meurent de leurs remèdes,et non pas de leurs maladies.

renato dit: à

Touchant, certains, ici, d’un certain point de vue, sont restés à l’âge du collège. Touchant et, en même temps, démoralisant.

et alii dit: à

j’ai lu ça aussi, rose et l’ai signalé à des gens qui votent dans la région! on m’a parlé de repas aux frais des contribuables qui ne sont p(donc)pas invités!
j’espère que vous allez bien, que votre maman se tranquillise er « prend ses marques » comme on dit;bonne soirée

et alii dit: à

D, en temps de guerre, pour les masques, on ferait des sortes d’ouvroir;vous n’avez pas tort de soulever la question

et alii dit: à

Touchant, certains, ici, d’un certain point de vue, sont restés à l’âge du collège. Touchant et, en même temps, démoralisant.
vrai, renato, c’est une tentation des gens âgés de jouer les gamins ,entre eux,par moments;le tout c’est qu’ils reviennent aux « réalités » ;allez -vous bien? PAS TROP SEUL?

et alii dit: à

RENATO? ON NE PEUT PAS EN MËME TEMPS DEMANDER AUX HOMMES DE SE RACONTER et se jouer hommes-enfants et de se montrer responsables dans une situation qui exige la responsabilité;il y a néanmoins des enfants qui se montrent très responsables et savent sauver leurs parents

rose dit: à

et alii dit: à
j’ai lu ça aussi, rose et l’ai signalé à des gens qui votent dans la région

Et alii
Si vous aviez une indication là-dessus.
Je dirai précisément où que vous le sachiez.
Savez-vous également pourquoi le PV est passé subitement de 45 à 90 euros pour 60 km/heure ?

Moi, je suis étonnamment calme et froide. Reçue ce matin à 8h30 par une officier de la police judiciaire : ce qui se passe est pris en compte par le Procureur de la République qui décidera. Ai bossé jusqu’à minuit 39 pour préparer mes pièces hier soir, et ai obtenu mon rv. avant le confinement général. Et hier soir une petite araignée sur mon clavier. Puis grimpant sur un fil sur mon écran.
J’y crois.
Ma mère ne va pas bien. Impossible d’en parler.
Là, elle n’a pas raccroché son tél. Et j’ai demandé à une personne de garde la nuit qui vient de commencer son service d’aller raccrocher le combiné dans sa chambre.
Suis et soucieuse et confiante.

Merci et alii.
Merci aussi d’être restée.

et alii dit: à

un exemple:
Un petit garçon a eu un excellent réflexe après que sa mère ait fait une très mauvaise chute. Il vient d’être félicité par les pompiers de sa commune pour son comportement exemplaire.
Le réflexe exemplaire d’Erwan, 7 ans, a permis de sauver sa mère après une grave chute. L’accident remonte au 8 avril dernier. Vers 20h, Nathalie Moulin, une jeune maman résidant dans le Minervois (région Occitanie) et originaire de Châteauroux,

Lucienne dit: à

Justin Crétin vient de nous quitter « définitivement » pour la 116 ième fois… comme ses demandes de mariage (insatisfaites, on comprend pourquoi)
à demain 5 heures 23, andouille de JC…..

et alii dit: à

ouvroir:exemple:
Le 18 aoà»t 1915, l’écrivain américain Edith Wharton se trouve sur le front des Vosges. Les Français lui ont accordé l’autorisation de se rendre jusqu’à leurs premières lignes, à quelques dizaines de mètres des lignes allemandes. A partir de ses observations, elle écrit la méme année une série d’articles publiés à New York destinés à provoquer chez ses compatriotes une prise de conscience de  » l’horreur du grand massacre  » qui favoriserait l’entrée en guerre des Etats-Unis. Réédités pour la première fois, ces textes décrivent son itinéraire à travers la guerre et  » ses  » fronts : front arrière, en particulier à Paris, où elle crée un ouvroir et organise des oeuvres de charité pour aider les réfugiés, procurer des ambulances et des médicaments aux soldats ; fronts de l’est et du nord qu’elle visite durant l’hiver, puis l’été 1915, en Argonne, en Flandres, en Alsace et dans les Vosges. Le récit de ces jours qu’elle passe dans ce monde normalement interdit aux civils forme l’esse …

Petit Rappel dit: à

Diap Ne tapons pas trop sur la Sorbonne, vouée à accepter des sujets de mémoires retenus ailleurs, façon « La Musique des Boites de nuit dans le Nord ».
je pense à Michel N, qui a tout fait pour combattre cette marée d’inculture et qui avait lui_meme passé sa thèse,sur partition, devant Barreinreiter. Evidemment, on peut toujours en soutenir une autre sur les Grands Parents Maternels de Frédéric Chopin. Autre exemple vécu, dont je ne donnerai pas le nom de la directrice.
Je suis d’accord, on peut dire des choses sur la musique quand on maitrise la partition.
Retour sur la Pléiade:
je crains que l’exemple Mallarmé ne soit un peu spécieux, vu la propension des héritiers ou héritières à garder de manière générale quelque chose du grand homme, histoire de voir venir.
Alors qu’il y a-t-il de prévu comme intégrales prochaines?
Bien à vous.
MC

et alii dit: à

rose, je n’ai aucune indication assez précise, mais les personnes auxquelles j’ai parlé sont très renseignées et surveillaient

renato dit: à

Ça va, et alii. La solitude ce n’est pas un problème : compagne et chiens bien à part, je travaille et joue avec Skype depuis longtemps déjà, j’y ajoute maintenant quelques ami-e-s lointain-e-s.

Pour le reste :
— mettre de l’ordre dans de vieux papiers ;
— sortir les chiens — j’ai imprimé 15 copies de l’L’attestation de déplacement dérogatoire ;
— pour les chats qui vivent à l’atelier, le voisin a la clef ;
— pour le paracétamol, j’ai, droit, depuis quelques années déjà, à une ordonance renouvelable.

et alii dit: à

ON AVAIT PARL2 D4ASTHME ICI/
TCHAT. Asthme, allergies et coronavirus : gérer les risques
Les personnes atteintes de pathologie respiratoire ne doivent surtout pas arrêter leur traitement, afin de limiter le risque de l’épidémie de Covid-19, avertit l’association Asthme et Allergies. Mardi 17 mars 2020 de 13h à 19h, elle propose un tchat en direct avec des professionnels de santé.

renato dit: à

et alii, ne pas oublier Narrate, uomini, la vostra storia. Pour les responsabilités : enfant, adolescent, adulte sont des états — je ne demande rien, je trouve simplement amusant que des gens d’un certain âge se la jouent adolescents vaguement velléitaires.

D. dit: à

Sans grande surprise les plus gros problèmes ont eu lieu aujourd’hui dans les quartiers dits populaires de Paris où une forte indiscipline à été observée.
Dès demain les amendes vont pleuvoir en grêle.

Chaloux dit: à

Et maintenant, les buzynades… Le petit sagouin de l’Elysée nous aura décidément tout fait.

J’espère que le pépère Assouline, qui n’a déjà pas tellement de flair littéraire, saura se souvenir qu’il est complètement calamiteux en politique (Ah, cet éloge de Macron jusqu’en Espagne, on s’en souviendra), que le club Le Siècle ne lui vaut rien, et qu’il aurait mieux fait de se taire. Parce qu’on va où, avec tout ça?

Chaloux dit: à

J’ai fait une copie d’écran.

et alii dit: à

“ – C’est une idée qui peut faire rire, mais la seule façon de lutter contre la peste, c’est l’honnêteté
– Qu’est-ce que c’est l’honnêteté ? dit Rambert, d’un air soudain sérieux.
– Je ne sais pas ce qu’elle est en général. Mais dans mon cas, je sais qu’elle consiste à faire mon métier”
La Peste, Albert Camus

Chaloux dit: à

Je ne crois pas que Marnat qui a écrit le Ravel de Fayard soit musicologue. C’est d’ailleurs un curieux livre.

et alii dit: à

Marcel Gauchet dénonce pourtant l’erreur politique du président de la République, coupable à ses yeux de dissimuler à la Nation les choix stratégiques faits jusqu’ici. D’autant plus dommageable selon le philosophe que la crise que nous traversons est selon lui l’occasion d’un moment de vérité, où le rapport que chaque citoyen entretient avec la permanence de la communauté politique est en jeu.

Marcel Gauchet
MARCEL GAUCHET
Philosophe et historien, il est directeur d’études émérite à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et rédacteur en chef de la revue Le Débat. Il est notamment l’auteur du Désenchantement du monde (Gallimard, 1985), dans lequel il fait du christianisme « la religion de la sortie de la religion », et d’un cycle dédié à L’Avènement de la démocratie, dont le quatrième et dernier tome s’intitule Le Nouveau Monde (Gallimard, 2017).

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Marcel Gauchet, Politique, Covid-19, Épidémie, Pandémie, Coronavirus, Martin Legros, Démocratie, Science, Mondialisation, Emmanuel Macron

« Nous sommes en guerre », a déclaré le président de la République en annonçant des mesures de confinement plus strictes, la mobilisation de l’armée, ainsi que la fermeture des frontières extérieures de l’Europe. Selon vous, sommes-nous vraiment en état de guerre ?

Marcel Gauchet : Nous ne sommes pas en état de guerre ou alors cela ressemble à une « drôle de guerre ». L’usage du terme par le président de la République à propos de l’épidémie de Covid-19 est sans proportion avec la réalité. Souvenez-vous de la Grande Guerre de 1914-1918 : plus de 20,000 morts le premier jour… On en est très loin, heureusement.

“La mondialisation libérale est morte. Le principe selon lequel ‘le doux commerce’ réglerait tous les problèmes est caduc”
Marcel Gauchet
Pourquoi Emmanuel Macron recourt-il alors à ce terme ?

Déclarer l’état de guerre est la seule manière que nous avons de nommer la portée de l’événement. Selon moi, il consiste dans la réapparition du politique, entendu au sens de ce qui assure l’existence et la permanence d’une communauté, d’une règle collective qui s’impose à tous parce qu’elle engage la vie et la mort de chaque membre. On a tellement oublié le politique en ce sens que la guerre est devenue la seule manière de désigner cet enjeu. Cela revient à dire : le temps est venu de se taire sur nos divisions internes parce qu’il y a une exigence
https://www.philomag.com/lactu/marcel-gauchet-cest-un-reveil-du-politique-42738?utm_source=Philosophie+magazine&utm_campaign=c3b7590d5d-pmfr20190915nl28_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_dee8ebacdf-c3b7590d5d-217926025&ct=t(pmfr20190915nl28_COPY_01)

et alii dit: à

Nous ne sommes plus une société de corps avec une liaison organique entre les personnes qui se concrétiserait dans l’identification à une totalité, comme le corps du monarque qui incarnait pour tous l’unité et le perpétuité de la nation. Et cependant, subsiste un besoin pour les individus de pouvoir identifier leur collectivité comme quelque chose dont ils font partie, physiquement autant que psychiquement. Ils se sentent partie de quelque chose qui se ramène à eux. C’est le sens de l’image du corps social. Et c’est ce que le virus met à l’épreuve, notre attache inconsciente au collectif.

Qu’est-ce qui assure l’immunité d’un corps politique ?

Ce n’est pas évident pour une société d’individus d’assurer son immunité politique. Et on est à cet égard dans une contradiction béante. D’un côté, on dit aux gens : « Méfiez-vous les uns des autres, ne vous embrassez pas, tenez-vous à distance. » D’un autre côté, on leur dit « Pensez aux autres, car, même si vous ne risquez rien, vous êtes un danger pour eux. » Les individus sont travaillés par une tension entre la distance égoïste et l’engagement altruiste.

Avec les conséquences de l’épidémie sur l’économie mondiale, le rétablissement des frontières et le retour des États, ne sommes-nous pas confrontés aussi aux limites de la mondialisation libérale ?

Personne ne peut préjuger de l’ampleur qu’aura l’événement, mais la secousse intellectuelle et idéologique est majeure. La mondialisation libérale est morte au sens où le principe selon lequel « le doux commerce » réglerait tous les problèmes est caduc. La nécessité d’un raisonnement stratégique s’impose à l’échelle de toutes les communautés constituées. On a besoin d’un nouveau logiciel politique. (philomag gauchet)

OZYMANDIAS dit: à

Abou Nasr al Fãrãbi, philosophe, mystique, mathématicien, médecin, apothicaire, astronome, alchimiste, dinandier, musicologue et joueur de luth disait un jour à l’un de ses disciples : »Si tu ne trouves pas Dieu en ton coeur, oublie-le où Il est ».
Lire al Fãrãbi tout en écoutant les sons tristement savoureux du Quãnoun, instrument de musique ésotérique inventé par ce même grand sheikh de Fãrãb.

et alii dit: à

Michel avait accepté, dans la seconde, de parrainer la Chaire UNESCO sur la philosophie avec les enfants… Merci pour ta jeunesse éternelle et ton infinie sagesse…Nous sommes tellement, mais tellement triste, ce soir .

https://chaireunescophiloenfants.univ-nantes.fr/

Une des ses dernières intervention était justement dans une école maternelle. Dans le parisien…
« Le philosophe a fait face ce vendredi à des écoliers d’une maternelle parisienne. Mais comment parler vie, mort… et Père Noël à des gamins de 4 ans qui ne savent pas encore lire ?philomag
michel (serres)
https://www.philomag.com/blogs/dans-la-tete-des-enfants/michel-ou-leternelle-jeunesse

et alii dit: à

Michel avait accepté, dans la seconde, de parrainer la Chaire UNESCO sur la philosophie avec les enfants… Merci pour ta jeunesse éternelle et ton infinie sagesse…Nous sommes tellement, mais tellement triste, ce soir .

https://chaireunescophiloenfants.univ-nantes.fr/

Michel, ou l’eternelle jeunesse
Par Edwige Chirouter / 0
Une des ses dernières intervention était justement dans une école maternelle. Dans le parisien…
« Le philosophe a fait face ce vendredi à des écoliers d’une maternelle parisienne. Mais comment parler vie, mort… et Père Noël à des gamins de 4 ans qui ne savent pas encore lire ?

et alii dit: à

renato, vous m’avez forcée à mettre un copiécollé et un lien pour vous prouver que j’ai suivi votre piste:
’un joyeux culte, le pastafarisme, né en 2005, mène la contre-offensive. Selon celui-ci, l’Univers aurait été créé en quatre jours de beuverie – ce qui explique ses ratés… – par un « Monstre géant en spaghetti volant ». Son inventeur, Bobby Henderson, a réclamé à l’État du Kansas que le pastafarisme soit enseigné dans les écoles à égalité avec la théorie de l’évolution de Darwin, au nom du pluralisme qu’invoquent les créationnistes. Le canular a conquis des millions d’adeptes dans le monde, qui se revendiquent athées en portant une passoire sur la tête.

De cette farce, François De Smet tire des analyses sur la place du religieux aujourd’hui. Il le voit se jouer sur un « marché cognitif » où chacun satisfait ses besoins de rituels ou de transcendance, les religions instituées y étant réduites à des ingrédients parmi d’autres. Dans une version appauvrie du pari de Pascal, croire serait au fond une manière de « mettre du jeu », de se décoller du réel. Les religieux sont des joueurs qui ont oublié qu’ils jouent.
https://www.philomag.com/les-livres/grand-angle/deus-casino-42506

rose dit: à

Mais vous n’êtes pas olga. Vous êtes Gisèle…

>christiane

je n’en mettrai pas ma main à couper.

Sur la seiche.
Votre récit me rappelle la visite avec ma mère, (début janvier 2019) de l’aquarium nouvellement crée à Banyuls,
http://www.biodiversarium.fr/index.php/biodiversarium/aquarium.html où, face à icelui ouvert en 2017, il y a un centre de recherches CNRS sur les animaux marins etc. avec des expéditions aux Kerguelen
et des études sur les huîtres qui font que les chercheurs, sachant pertinemment du fruit de leurs études, combien l’huître est filtre des saloperies ambiantes, ont renoncé définitivement à en consommer, que ce soit gobées ou mâchées.

La seiche, d’une intelligence stupéfiante était dans un tout petit aquarium non predisposé à l’espace requis et nécessaire pour un animal marin de telle importance. Un gros bloc de rocher avec anfractuosités diverses lui permettait de se cacher et d’émerger à peine, si le visiteur lui semblait avoir quelque importance.
Elle m’a regardé dans les yeux, de ses yeux globuleux, a évolué avec tendresse et telle harmonie dont Noureev aurait pu prendre exemple, souplesse, évolution, circonvolutions puis s’est retape derrière son rocher;
Et soudain à mes yeux a jailli la cruauté de l’espace consenti à cette seiche qui d ela Méditerranée jamais n’aurait dû être extraite.

À ma mère, dans sa chambre de 13, 45 m2, qui ne reçoit plus de visites et à qui on apporte ses repas sur un plateau, en coup de vent et le reste, je ne le sais pas encore, si ce n’est nausées, vertiges. Vous n’avez rien a dit le docteur hier au soir.
C’est vrai.
Rien.

Ma prochaine proposition va être d’intégrer l’EHPAD ; dans une chambre double plein sud, non bouclée, avec ma mère. Je me donne l’idée. Faut se faire aux idées. Y a trois semaines je l’ai eue et pas le courage de l’accomplir.

rose dit: à

Ben oui hein et alii : comment vous comprenez tout de suite, vous, et alii.
Raoult.

Comment devenir un Raoult.

OZYMANDIAS dit: à

@ Jazzi
Vous avez raison, Barozzi, seul le goût de la paresse peut nous sauver du dégoût de la détresse… La détresse du confinement.
Paresser et glander et en être fier. Fier de ne rien faire.

rose dit: à

puis s’est retape derrière son rocher ;

je pense retapie

replanquée aurait convenu

rose dit: à

Toutes les inégalités devront prendre fin ; toutes les richesses excédentaires devront être distribuées équitablement.

Soleil Vert

c’est ainsi que l’on le rêve après mes travaux de grand confinement.

rose dit: à

après les (ou vos) pardon, travaux de grand confinement

Nicolas dit: à

Ça m’a toujours un peu étonné tous ces gens qui flippent de la solitude, de l’ennuie et qui n’ont aucune idée de ce qu’est faire société, le social en dehors de leur petit égoïsme autocentré. En même temps je suis pas certain d’avoir tout compris non plus, mais je suis super content d’été confiné, Ô douce solitude. Merci.

Clopine dit: à

Rendez-vous dans quarante jours…

Je suis absolument sûre qu’une période de confinement, telle que celle qui nous est imposée, change radicalement la donne de n’importe quel individu.

C’est d’autant plus intéressant.

Et flippant.

Je suis sans doute la mieux armée de tous les participants de ce blog pour y faire face : les changements, dans ma vie, sont quasiment insignifiants…

Mais les autres… Là, mystère. Qu’en feront-ils ?

Je crois que le livre que je recommanderai le plus en cette période, à cause des similitudes de situations et du danger psychologique que cette période représente, c’est sans conteste « Loin de vous ce printemps », de Mary Westmacott.

Mais bon, ça va être très long. Tant de livres s’offrent à nous. Allons-y mollo.

Nicolas dit: à

40 jours coincé dans son appart, ça ne va strictement rien changer.

Nicolas dit: à

« zoroastrien » a dû envahir la Sicile à un moment mais je sais pas qui c’est.

et alii dit: à

Je suis sans doute la mieux armée de tous les participants de ce blog pour y faire face
vous êtes bien péremptoire: c’est du moins le style d’internet, ce superlatif que vous vous attribuez!
expliquez, si le coeur vous en dit

Petit Rappel dit: à

Mary Westmacott…
double d’Agatha Christie, mais seulement pour de la daube sentimentale. Quant à faire, je préfère Dickens et Bleak House.

Clopine dit: à

Ben je veux dire (et je l’ai déjà dit) que le confinement et ma vie, c’est pléonasme, voilà.

Il y a des semaines, dans ma vie normale, de tous les jours, où je ne vois, ne parle, ne côtoie personne d’autres que mes deux ou trois (et encore…) proches.

Je parle à mon chien, mes chats, mes ânes… Ceux qui tournent la tête, me regardent et m’écoutent. Les moutons tournent la tête et regardent, mais écouter, c’est une autre paire de manches : ils ne réagissent pas pareil.

Les oies jargonnent très fortement, le matin, pour réclamer la bouffe. M’enfin, on ne peut pas dire que ce soit une conversation…

Bref, j’ai un mode de vie un peu immobile, circonscrit, et surtout replié. Je pense donc que là où d’autres, atteints de bougeottes extrêmes, de soif de contact, de frottements avec la multitude, de vie au sein même d’une énorme fourmilière comme Paris, vont se retrouver tout drôles à ne plus ouvrir leurs portes, moi, je n’ai que fort peu de choses à sacrifier, pour de vrai.

Deux -trois visites à des amies… Quelques réunions associatives… Les journées de travail de Beaubec Productions (remplacées par skipe pour la plupart, mais ça ne me convient pas. Je me rends compte du bon boulot que nous faisions, assis à trois autour de la table de la cuisine, les pieds au chaud, le café dans les tasses, le sucre à portée et notre passion au milieu)… Les copains qui passent… Ou pas…

C’est pour cela que je m’estime « mieux équipée ». Pas de jugement de valeur derrière cela. Pas de « je vis mieux que vous ». Juste, comment dire ? Une longue habitude de l’isolement rural…

D. dit: à

pauvre loute abandonnée

christiane dit: à

rose dit: … et j’ai lu ce long commentaire au poulpe triste et prisonnier…

Vous m’avez donné l’impression que nous étions sous l’arbre à palabres. J’écoutais, silencieuse, cette longue histoire de vous et votre maman. Pas simple… pas certaine non plus que votre solution (chambre à deux) soit la bonne. (J’ai vécu cela après une grave opération où il fallait une présence auprès d’une vieille dame très très aimée et dont le moral n’allait pas fort pendant un séjour post-opératoire. Peu à peu, j’étouffais dans ce lieu enclos dans le lieu hôpital avec partout des malades, des opérés, des infirmiers, des docteurs. Je m’échappais parfois pour respirer, vadrouiller, oublier le… bocal. Je revenais avec un sentiment de culpabilité et d’étouffement. Cela a duré un mois qui m’a paru une éternité… C’était du bonheur, certain, un partage inouï, et beaucoup d’angoisse. Réfléchissez…
Pour Lola… Olga… Gisèle et cie. Une fabuleuse création littéraire, un mirage permanent. Une créativité hors norme, comme la culture, comme la loufoquerie.
Je suis revenue sur le blog de Sergio pour retrouver cet échange. J’étais très émue. Je n’y étais pas retournée. En cherchant, je relisais ses billets, tous ces commentaires. Quelle vie étincelante, remuante, libre, cocasse, sérieuse, triste, belle, il y avait sur ce blog…
Son frère en a fait un bijou de clarté, regroupant les épisodes du roman de Sergio et laissant tous les commentaires sous ses billets qui couraient d’année en année. Ma plus belle aventure internet… qui s’est terminée si tristement par sa mort. Au début, nous n’étions pas préparés à cette annonce surtout qu’un mauvais plaisantin continuait à poser des commentaires signés « Sergio ».
Enfin, cela a été comme une fracture du réel. Tout a explosé.

Oui, Lola… Olga… Gisèle… une comète…
Bon courage, Rose. Faites pour le mieux, comme vous le sentez…

D. dit: à

Je parle à mon chien, mes chats, mes ânes… Ceux qui tournent la tête, me regardent et m’écoutent. Les moutons tournent la tête et regardent, mais écouter, c’est une autre paire de manches : ils ne réagissent pas pareil.

Hé bé oui.

D. dit: à

Pardon, je voulais dire hé bêê oui.

Chaloux dit: à

Les oies jargonnent très fortement, le matin, pour réclamer la bouffe. M’enfin, on ne peut pas dire que ce soit une conversation…

Peut-être lire Konrad Lorenz…

Je ne connais personne qui soit susceptible à ce point de passer à côté de ce qu’elle a sous le nez que cette pauvre fausse fermière.
Et il y a des gens pour lui dire qu’elle est un écrivain…

et alii dit: à

tout le monde ne partage pas votre sens de « la pensée », Clopine, ni des « relations » entre les êtres
« . Une philosophe et un écologue ont retracé, avec une dizaine de bergers, une aventure rarement évoquée, celle où des animaux apprennent à des humains à leur apprendre. Leur objectif : comprendre comment cet apprentissage se construit. Cet ouvrage révèle un fait peu connu : bergers et brebis sont engagés dans une conversation permanente, faite d’apprentissages réciproques et de respect. Ensemble, ils créent de la cohérence et cultivent l’idée de ce que peut être la possible beauté du monde. Les moutons font mieux : ils réalisent cette idée. Et ils le font, notamment, en mangeant. Composer avec les moutons, voilà ce qu’apprennent à faire, au quotidien, ces bergers. Humains et animaux s’engagent ensemble dans la création, non seulement d’un accord, mais également d’un éthos des manières d’habiter le monde. Tout un art de reconstruire l’étoffe un peu partout abîmée des continuités sensorielles. C’est cela aussi, composer avec les moutons.
Vinciane Despret
ULiège, Université de Liège – Département de philosophie, Liège, Belgique.
lorsque j’ai entendu cette femme dans une petite rencontre, il me sembla aussitôt que je l’aimais
https://prodinra.inra.fr/?locale=fr#!ConsultNotice:342953

christiane dit: à

OZYMANDIAS dit: « @ Jazzi – Vous avez raison, Barozzi, seul le goût de la paresse peut nous sauver du dégoût de la détresse… La détresse du confinement. Paresser et glander et en être fier. Fier de ne rien faire. »

Je ne suis pas d’accord, Ozy. Pas la paresse. Il faut juste changer de rythme. Adopter, non la paresse, mais la lenteur. Apprécier les heures, toutes significatives. Être avec les autres par les nouvelles, les conversations téléphoniques, le courrier sous diverses formes, la pensée. Et vivre normalement mais différemment. Quelques sorties pour les courses, ou simplement marcher dehors. Des temps sur le balcon à jardiner, regarder le ciel et les toits, fenêtres grand ouvertes, lire, écrire, dessiner. Ne rien faire, non pour paresser mais pour penser.
Enfin cela est possible quand on vit seul et à la retraite. Ce doit être périlleux pour les familles nombreuses sans jardin, pour ceux qui travaillent dans ces grandes villes vides et pétrifiées. Pour les jeunes qui aiment leur bande et leur liberté.
Le virus en prend à son aise, les virus…
D’autres malades sont un peu oubliés.
Et puis il y a ceux qui n’aiment pas être enfermés et seuls.
C’est là que la mémoire ouvre ses portes magiques. La musique aussi. Le silence aussi. Des heures radiophoniques lumineuses, des films à la télé. Quelques uns si agréables à revoir.
Je pense aux prisons, aux prisonniers sans visites. Aux enterrements sans les amis.
Le temps passe. Passera.
Bonsoir à tous.
Le poème de Paul Edel, tout simple est très beau.
Le printemps, déjà…

Clopine dit: à

M’enfin, merde, je ne cherche pas la compassion (ahahah !) ni même la bienveillance; Je réponds à une question qui m’a été posée…

Bon j’abandonne.

Vous ne comprendrez jamais.

Les pires ploucs sont ceux qui, parés d’éducation, de statut social, d’entregent, sont incapables d’accepter les différences…

Je suis la Greta Thunberg de ce blog, décidément.

Notez que c’est un motif de fierté.

Clopine dit: à

Peut-être (c’est une suggestion) pourriez-vous tous arrêtez de me poser des questions, si vous n’êtes pas capables de supporter mes réponses ?

et alii dit: à

Je suis la Greta Thunberg de ce blog, décidément.
en toute modestie, sans doute;et par qui demandez vous à être reçue, écoutée (avec autant d’échos que G.T.on l’a compris)

Clopine dit: à

Bon, je ne doute pas que certains d’entre vous puissent mettre à profit la période d’isolement, d’heures vides, d’ écoeurement devant le gavage d’images enregistrées, en slip dans le canapé quoi, pour réagir et faire « autre chose » de cette période.

C’est comme une sorte de défi, en vrai, pas ?

Il faudrait un espace dédié où chacun viendrait témoigner.

Comme je viens de le faire. Chez moi, ça ne change pas. Pas vraiment. J’ai emmené Pile-poil se balader, en remplissant la case idoine de l’imprimé reçu via la mairie. Nous étions, le chien et moi, dans la solitude la plus complète. Mais à « toute proximité », comme indiqué, de notre domicile…

Je plains les parisiens, à juste titre me semble-t-il. Mais bon : peut-être est-ce justement cette plainte qu’ils ne veulent ni ne peuvent entendre ?

et alii dit: à

pourriez-vous tous arrêtez R?
pour ce coup de GRETA ,vous n’êtes pas great, clopine, ni bien crédible comme vous dites!
voyez quand même la page wiki de vinciane Despret, peut-être plus jeune que vous;et qui sait , si vous la séduisez, avec vos animaux, elle vous montrera comment vous entendre

Clopine dit: à

et alii, pfff… Vous entendez-vous ? Vous rendez-vous compte de ce que vos questions sont à peu près aussi aimables que celles d’un procureur réclamant, pour vous, la peine capitale ?

Et que faites-vous encore debout, morbleu, à votre âge, et dans votre état de confusion mentale ?

Clopine dit: à

Parce que, tout de mêle, ce que Et alii me renvoie à la figure, ce sont des langues de bois qui recommandent la communication entre « moutons » et « êtres humains », sur fond de new age débile.

Heureusement qu’il y a encore quelques humains les pieds sur terre, pour dire qu’il n’y a rien de plus con qu’un mouton, sinon peut-être le troupeau entier.

Ceci dit, nous les élevons dans le maximum de déontologie possible, et je connais Virgile.

Mais là, Et alii qui a dû passer, dans toute sa vie et au maximum, que vingt heures avec les moutons (y compris les heures passées à mastiquer les côtes d’agneau dans les restaurants, hein !) franchement, revenez me voir quand l’aide-soignante sera passée.

Merci.

et alii dit: à

a PROPOS DE Vinciane :Dans son dernier ouvrage (« Que diraient les animaux si on leur posait les bonnes questions ? « ), la lauréate « bouscule nos idées reçues et montre, avec beaucoup d’humour, combien mammifères et oiseaux sont plus intelligents que nous le croyons », explique l’Institut Destrée.
http://www.vincianedespret.be/

et alii dit: à

clopine, non seulement vous êtes une ignorante ,mais
votre méchanceté était déjà lancée avec votre coup de greta
possible que j’ai vu plus de moutons que vous dans ma jeunesse, et même des qui ont fait du cinéma avec de super actrices italiennes , voyez-vous ;vous avez l imagination ankylosée par Bourdieu, pas possible!

Nicolas dit: à

En ville le seul que je connaisse qu’avait un mouton c’était un mécanique, sur son toit.

Nicolas dit: à

Une histoire d’empathie…

et alii dit: à

nous apprenons de madame trouillefou que I.Stengers OU B.Cassin seraient des langues de bois! C.Trouillefou, la référence de « la langue philosophique » si c’est ce qui se proclame sur la RDL ? CE N ‘EST PAS SUR FRANCE CULTURE NON PLUS !

Clopine dit: à

Merde, Et Alli. Je ne vous ai pas sonnée, c’est vous qui me posez des questions.

Comment vous faire comprendre à quel point vous…

Bref…

Peut-être en vous parodiant .

Je ne vous ai pas demandé quoi que ce soit, je ne vous parle pas, je ne suis pas ici pour avoir un quelconque échange avec vous, je vous prie de ne pas m’adresser la parole et je vivrai toujours mieux sans vous qu’avec.

(bon, hélas, c’est encore meilleur que ce que vous produisez d’habitude, mais l’esprit général est là)

N’oubliez pas vos cachets, ou plutôt, oubliez-les, vu l’inefficacité qu’ils procurent à votre cerveau, question intelligence, autant ne rien prendre et juste avaler une verveine déverveinée…

Nicolas dit: à

Un mec qu’il faudrait imaginer vaguement heureux avec son mouton sur son toit.

Jazzi dit: à

« des qui ont fait du cinéma avec de super actrices italiennes »

Gina Lollobrigida ?

Nicolas dit: à

Ça vend du rêve.

petit Rappel dit: à

Elle peut écouter France Culture, il n’est pas dit qu’elle entende, et Alii !
Bien à vous.
MC

Chaloux dit: à

Pour les moutons, lire Marie Mauron. La tremblantoclopine ne voit pas que la seule chose qui soit en cause, c’est la pauvreté de son regard sur ce qui l’entoure. Les moutons sont très liés entre eux et très solidaires.

Un petit extrait?

Vous vous souvenez, Noé?

Et ces trois là croient qu’ils font bien. Mais non, ils se contentent de se préférer. Ce sont des Noé du bas-ventre. Dieu, c’est à dire leur bas-ventre leur a commandé de faire entrer dans leur arche un couple de chaque animal pouvant être assassiné et digéré par leurs soins.

gisèle dit: à

Il est tard, je rentre at home,j’ouvre les com.de la RdL, et j’y lis ceci ( de la part de Christiane.)
« Gisèle dit: « et je ne fréquente la RdL que depuis 2015; ensuite une période de latence, après les insinuations volcaniques et mensongère d’une erdélienne confirmée »
Suit un long post de Chritiane 200 lignes ? où elle recopie des commentaires extraits d’un blog AMAYERLING (qui a disparu) Elle entremêle cela de ses propres commentaires actuels « cette Olga avait répondu …etc etc JJJ était venu à la rescousse etc etc..;et cela se termine par: »mais vs n’êtes pas Olga, vous êtes Gisèle »
* Ns sommes donc ds une pièce de Pirandello, ou dans le cabinet d’un psy. Je vais essayer d’expliquer, rapidement, cela en vaut la peine.
1) cet aprem, j’ai ,ici, répondu à Petit Rappel qui me demandait si j’étais présente sur la RdL à tel moment, ce que Christiane recopie obligeamment en premier….pour y adjoindre des extraits d’AMayerLING de 2017. Les Archives de Christiane sont archicomplètes de tout ce que les multiples commentateurs postent sur différents blogs, depuis l’éternité…même si cela ne la concerne pas.
** DONC, l’information que j’ai donnée à Petit Rappel, cetaprem, ne met NULLEMENT en cause CHRISTIANE.Il s’agit là d’une autre affaire qui en 2015, sur ce blog m’avait inquiétée. Aucune raison de la rappeler ici. Ce serait du voyeurisme.
Que vient faire JJJ ds cette affaire? si ce n’est que dùment piloté par Christiane, il m’avait assaisonné sur le blog de PaulEdel, où il ne poste rien, avec des insinuations grotesques. A y perdre la tête et la raison….
*** Comme je n’ai rien à cacher, j’avais posté sur la RdL , peu de choses, sous l’un de mes prénoms: LOLA; et cela avait déclenché la charge héroïque et volcanique d’une Erdélienne bien connue. J’ai disparu pendant 6? 9? mois et suis revenue sous le nom de « Gisèle ».Dont je n’ai jamais changé.
*** Pour que le long post ici de Christiane,soit clair je vais révéler que sur Amayerling , je postais des recettes de cuisine, infaisables et très surréalistes; et des liens avec les courses au large. Je suis passionnée de voile.
*** encore une chose, sur le blog de PAULEDEL, je postais sous le nom d’OLGA, qui est un de mes noms. Et cela parce que je ne confonds pas les 2 blogs et que je ne fais pas une marmelade de commentaires. Il y a longtemps ,1 an au moins que je n’ai rien posté chez Paul Edel: des auteurs que je ne connais pas et un manque total de temps.
**** encore une remarque, pour certaines, sur la RdL, y compris pour DHH, je suis un HOMME…..Plus on est de fous plus on rit.
**** Toutes ces histoires ne m’intéressent pas. Je vais donc disparaître en demandant à Pierre Assouline de protéger mes 3 pseudos, Lola, Olga et Gisèle, ils sont MA propriété. Merci à lui.

et alii dit: à

vous reprenez les vieilles lunes de la vieille RDL
madame Trouillefou, celles qui n’ont impressionné personne , parce que vous avez l’imaginaire coincé comme des culs de vieilles dévotes ; effectivement, vous feriez mieux de ne rien me dire ,avec votre féminisme à la manque et votre drague d’arrière cour, paraît-il pour Proust! gardez vos caricatures pour les femmes qui vous aiment tant sur la RDL ,Celles qui -se comparent toujours, un coup les seins, un coup les cheveux, un coup les amants réels ou imaginaires ,un coup le terroir, un coup le tiroir caisse, un coup l’exercice illégal de la médecine, un coup les transcendances d’épat, et surtout les identités goncourables, avec soupirs et ahahah! allez vous faire réinventer les réinventeurs patentés,chez si vous n’êtes pas capable de le faire vous même avec vos oies, gardez votre morgue d’ignorante ;
eh oui, vinciane D que j’ai évoquée n’est pas une parisienne, ni même une française et elle les connaît les moutons, nul ne lui conteste ;mais vous bien sûr, ahahah, vous vous prenez pour la révélation de ce blog ! on va inventer une nouvelle pathologie pour vous! il y en a qui se feront un plaisir de trouver et sans se faire offrir un café erdélien ; allez donc vous coucher , essayer de rêver:vous serez peut-être plus crédible qu’à jouer les incomprises qui proposent leur banalité onfraysienne comme « différence » (ce n’est plus à la mode , ça non plus)

Chaloux dit: à

Est-ce que le fait que la vieille maîtresse d’école soit complètement tarée est une raison pour disparaître?
La pauvre vieille connait quelqu’un « qui m’aime bien » et qui lui a révélé que j’étais un poivrot, alors que pour des raisons de santé qui remontent à 1969 ma consommation d’alcool déjà très faible n’a fait que diminuer d’année en année.
(Aujourd’hui une petite coupe de champagne pour fêter notre heureux confinement, et c’est tout depuis des semaines. Nous en profitons pour effectuer très joyeusement de petits travaux remis jusque là).
Quant à Gigi la visqueuse, c’est un fond de fosse septique, et sa prose une docte traînée. Ce qu’on fait de plus sale en matière d’humanité.

gisèle dit: à

@ Christiane. Votre post du 17/3, tellement délirant, me permet de comprendre des histoires que je ne comprenais pas: une histoire sinistre et interminable avec LVDB; une autre histoire de draps mouillés avec Clopine, que je n’ai pas cherché à comprendre. Il est difficile de comprendre des amalgames qui sont la conséquence de faits constamment ressassés, déformés. Un mystère: combien de temps par jour passé à la capture d’écran? je ne veux pas le savoir. C’est étouffant. Je vs souhaite des suites plus calmes, sincèrement.
Ayez la gentillesse de ne pas vous mêler de ma vie de blogueuse; ma vie en chair et en os se déroule ailleurs.

et alii dit: à

je suis un HOMME….:si c’est vrai, bravo! ça me plait beaucoup, ce happy end!

Chaloux dit: à

Christiane est jalouse de Clopine parce que celle-ci a encore une maie qui rouille., ce qui ne semble plus être son cas.
Rappelons à cette digne enseignante que Pour retrouver le goût du blanc, rien ne vaut une fine appellation

Hurkhurkhurk!

et alii dit: à

au regret, je n’ai aucune envie de rivaliser avec les
déclarations et ragots qui se partagent ce soir;il y a eu des précédents sur ce blog qui n’étaient pas plus excitants ;ce n’est pas indispensable à ce qui m’intéresse; je vois que des femmes essaient et ont essayé de diriger les esprits, prescrire, s’imposer
comme maîtresses , assouvir leurs désirs secrets ;
tous ces jeux m’ennuient plus que les bulletins de corona ; j’ai autre chose à faire que de leur faire écho

et alii dit: à

Christiane est jalouse de Clopine
oui, et il fallait que cela lui soit dit!merci!

Chaloux dit: à

La vieille fermière habite Laval!

Petit Rappel dit: à

Effectivement, ressasser n’est pas une bonne chose. et on a un peu l’impression de voir Christiane faire le boulot de Pablo. J’accorde quant à moi la prescription d’autant plus que si l’on doit perpétuellement ressasser, on n’en sortira pas.
Bien à vous.
MC

gisèle dit: à

@ Petit Rappel/ Marc Court. J’avais prévu de vous répondre à propos de Claudel et La Pléïade. Il est trop tard et le post de Christiane m’a essoufflée.
Ceci simplement: vs aviez l’habitude vs avez l’habitude de vous référer à des auteurs quasi introuvables sur le marché si bien que vous lire citer « le livre … » pouvait sembler simple. Je ne l’ai pas vu jouer à sa création..un peu trop tôt…
* Je n’ai que peu de Pléïade; mon premier achat fut Gérard de Nerval en 1 volume, remarquable. Il a été refait en …3 volumes; la masse des notes finit par l’emporter sur le texte. Ce n’était pas l’intention du créateur de la collection. Les anthologies poétiques, bilingue, sont précieuses. J’achète un livre parce qu’il me plaît, me séduit, par sa mise en page,le titre, etc aussi parfois pour des raisons pratiques, ds ce cas le Pléïade est parfois indispensable. Le Alain-Fournier est frelaté; analyse parfaite de Chaloux. J’abrège, crevée je suis; j’aurais aimé parler de tri des livres, du rangement, de Marie Kondo,qui ne semble pas comprendre les délices d’associations bizarres.
Le catalogue de l’IMA « Alula » est remarquable.Je ne vous ai assurément rien fait découvrir, vous ne m’avez parfois pas ménagée. Tant pis, c’est la vie.

et alii dit: à

n’en déplaise à madame Trouillefou, philomag sur vinciane Despret:
C’est toujours une relation singulière, liée à l’enfance, qui se tisse entre un humain et un animal. L’occasion, avec la philosophe Vinciane Despret, d’éclairer le « pourquoi » on aime les bêtes par un « comment ».

VINCIANE DESPRET
Philosophe et psychologue, professeure à l’université de Liège, elle interroge les dispositifs à partir desquels nous entrons en contact avec les animaux. Conceptrice de l’exposition Bêtes et Hommes à la Grande Halle de La Villette, à Paris, en 2008, elle a signé de nombreux ouvrages sur la question animale, notamment Penser comme un rat (Quæ, 2009) et Que diraient les animaux, si… on leur posait les bonnes questions ? (La Découverte, 2012).

Publié dans

77
Mars 2014
Tags
Animaux, Bêtes, Éthologie, Chasse, Dressage

« Les sciences humaines ont souvent expliqué notre amour pour les animaux par la culpabilité, la solitude ou la peur de la mort ; or, c’est raisonner là selon des termes de vulnérabilité, qui ne rendent pas forcément compte de l’expérience des personnes. On se fait “un savoir dans le dos des gens”, dirait Michel Serres. En tant que philosophe pragmatiste, je m’attache non à “pourquoi les gens aiment les animaux ?”, question un peu générale et abstraite, mais à “comment les aiment-ils ?”. C’est pourquoi les témoignages de votre dossier m’ont intéressée. Leur point commun, c’est que, pour eux, les animaux permettent de se réinscrire dans l’ordre de la transmission. Tous remontent à l’enfance pour évoquer leur amour des animaux, évoquent un parent qui leur a communiqué cet intérêt. L’animal participe de la transmission, il nous aide à hériter. C’est dans l’enfance que se cristallise cet amour. Sans doute les enfants, ne maîtrisant pas bien le langage, trouvent-ils un intérêt passionné à se créer une langue tierce avec les animaux, plus intuitive, plus immédiate, plus sensorielle.

« Les animaux produisent alors des comportements parfois surprenants : ils répondent à la situation qu’on leur propose »
Depuis vingt ans, je m’intéresse aux chercheurs qui s’intéressent aux animaux. Influencée par Bruno Latour et Isabelle Stengers, j’ai appliqué le principe de la philosophie des sciences à l’éthologie et observé les conditions de création d’un savoir sur les animaux. Il m’est apparu qu’ils apparaissent sous des visages très différents selon les méthodes des chercheurs, le chercheur “crée” en quelque sorte l’animal en fonction de son dispositif. Aujourd’hui, des scientifiques s’autorisent à approcher les animaux dans une relation étroite et individuelle, et non plus “de loin”, de façon “objective”. Les animaux produisent alors des comportements parfois surprenants : ils répondent à la situation qu’on leur propose. Ce qui montre qu’il n’y a pas d’animal “objectif”, abstrait, qu’on connaîtrait dans son animalité, sa sauvagerie. Ainsi, si les chimpanzés ont beaucoup changé ces dernières années, c’est qu’on les observe depuis si longtemps que cela a modifié leur comportement. De même, le fait de protéger le loup l’a amené à des audaces qu’il n’avait pas. Comme disent les bergers : “Le loup se promène avec la convention de Berne entre les pattes !”C’est toujours une relation singulière, liée à l’enfance, qui se tisse entre un humain et un animal. L’occasion, avec la philosophe Vinciane Despret, d’éclairer le « pourquoi » on aime les bêtes par un « comment ».

VINCIANE DESPRET
Philosophe et psychologue, professeure à l’université de Liège, elle interroge les dispositifs à partir desquels nous entrons en contact avec les animaux. Conceptrice de l’exposition Bêtes et Hommes à la Grande Halle de La Villette, à Paris, en 2008, elle a signé de nombreux ouvrages sur la question animale, notamment Penser comme un rat (Quæ, 2009) et Que diraient les animaux, si… on leur posait les bonnes questions ? (La Découverte, 2012).

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Mars 2014
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Animaux, Bêtes, Éthologie, Chasse, Dressage

« Les sciences humaines ont souvent expliqué notre amour pour les animaux par la culpabilité, la solitude ou la peur de la mort ; or, c’est raisonner là selon des termes de vulnérabilité, qui ne rendent pas forcément compte de l’expérience des personnes. On se fait “un savoir dans le dos des gens”, dirait Michel Serres. En tant que philosophe pragmatiste, je m’attache non à “pourquoi les gens aiment les animaux ?”, question un peu générale et abstraite, mais à “comment les aiment-ils ?”. C’est pourquoi les témoignages de votre dossier m’ont intéressée. Leur point commun, c’est que, pour eux, les animaux permettent de se réinscrire dans l’ordre de la transmission. Tous remontent à l’enfance pour évoquer leur amour des animaux, évoquent un parent qui leur a communiqué cet intérêt. L’animal participe de la transmission, il nous aide à hériter. C’est dans l’enfance que se cristallise cet amour. Sans doute les enfants, ne maîtrisant pas bien le langage, trouvent-ils un intérêt passionné à se créer une langue tierce avec les animaux, plus intuitive, plus immédiate, plus sensorielle.

« Les animaux produisent alors des comportements parfois surprenants : ils répondent à la situation qu’on leur propose »
Depuis vingt ans, je m’intéresse aux chercheurs qui s’intéressent aux animaux. Influencée par Bruno Latour et Isabelle Stengers, j’ai appliqué le principe de la philosophie des sciences à l’éthologie et observé les conditions de création d’un savoir sur les animaux. Il m’est apparu qu’ils apparaissent sous des visages très différents selon les méthodes des chercheurs, le chercheur “crée” en quelque sorte l’animal en fonction de son dispositif. Aujourd’hui, des scientifiques s’autorisent à approcher les animaux dans une relation étroite et individuelle, et non plus “de loin”, de façon “objective”. Les animaux produisent alors des comportements parfois surprenants : ils répondent à la situation qu’on leur propose. Ce qui montre qu’il n’y a pas d’animal “objectif”, abstrait, qu’on connaîtrait dans son animalité, sa sauvagerie. Ainsi, si les chimpanzés ont beaucoup changé ces dernières années, c’est qu’on les observe depuis si longtemps que cela a modifié leur comportement. De même, le fait de protéger le loup l’a amené à des audaces qu’il n’avait pas. Comme disent les bergers : “Le loup se promène avec la convention de Berne entre les pattes !”C’est toujours une relation singulière, liée à l’enfance, qui se tisse entre un humain et un animal. L’occasion, avec la philosophe Vinciane Despret, d’éclairer le « pourquoi » on aime les bêtes par un « comment ».

VINCIANE DESPRET
Philosophe et psychologue, professeure à l’université de Liège, elle interroge les dispositifs à partir desquels nous entrons en contact avec les animaux. Conceptrice de l’exposition Bêtes et Hommes à la Grande Halle de La Villette, à Paris, en 2008, elle a signé de nombreux ouvrages sur la question animale, notamment Penser comme un rat (Quæ, 2009) et Que diraient les animaux, si… on leur posait les bonnes questions ? (La Découverte, 2012).

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Mars 2014
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Animaux, Bêtes, Éthologie, Chasse, Dressage

« Les sciences humaines ont souvent expliqué notre amour pour les animaux par la culpabilité, la solitude ou la peur de la mort ; or, c’est raisonner là selon des termes de vulnérabilité, qui ne rendent pas forcément compte de l’expérience des personnes. On se fait “un savoir dans le dos des gens”, dirait Michel Serres. En tant que philosophe pragmatiste, je m’attache non à “pourquoi les gens aiment les animaux ?”, question un peu générale et abstraite, mais à “comment les aiment-ils ?”. C’est pourquoi les témoignages de votre dossier m’ont intéressée. Leur point commun, c’est que, pour eux, les animaux permettent de se réinscrire dans l’ordre de la transmission. Tous remontent à l’enfance pour évoquer leur amour des animaux, évoquent un parent qui leur a communiqué cet intérêt. L’animal participe de la transmission, il nous aide à hériter. C’est dans l’enfance que se cristallise cet amour. Sans doute les enfants, ne maîtrisant pas bien le langage, trouvent-ils un intérêt passionné à se créer une langue tierce avec les animaux, plus intuitive, plus immédiate, plus sensorielle.

« Les animaux produisent alors des comportements parfois surprenants : ils répondent à la situation qu’on leur propose »
Depuis vingt ans, je m’intéresse aux chercheurs qui s’intéressent aux animaux. Influencée par Bruno Latour et Isabelle Stengers, j’ai appliqué le principe de la philosophie des sciences à l’éthologie et observé les conditions de création d’un savoir sur les animaux. Il m’est apparu qu’ils apparaissent sous des visages très différents selon les méthodes des chercheurs, le chercheur “crée” en quelque sorte l’animal en fonction de son dispositif. Aujourd’hui, des scientifiques s’autorisent à approcher les animaux dans une relation étroite et individuelle, et non plus “de loin”, de façon “objective”. Les animaux produisent alors des comportements parfois surprenants : ils répondent à la situation qu’on leur propose. Ce qui montre qu’il n’y a pas d’animal “objectif”, abstrait, qu’on connaîtrait dans son animalité, sa sauvagerie. Ainsi, si les chimpanzés ont beaucoup changé ces dernières années, c’est qu’on les observe depuis si longtemps que cela a modifié leur comportement. De même, le fait de protéger le loup l’a amené à des audaces qu’il n’avait pas. Comme disent les bergers : “Le loup se promène avec la convention de Berne entre les pattes !”
https://www.philomag.com/les-idees/la-compagnie-des-sensibles-8939

et alii dit: à

philomag
La quatrième édition du Festival Mode d’Emploi organisé par la Villa Gillet, se tiendra du 16 au 29 novembre 2015. Voici en avant-première le texte proposé par Vinciane Despret, philosophe, anthropologue et éthologue auteur d’un essai sur la place des morts dans notre société. Elle interviendra le samedi 28 novembre à 17h45 heures au Grand Amphi de l’ENSBA de Lyon, à l’occasion d’une rencontre intitulée : “Ainsi vivent les morts”.

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Vinciane Despret, Mort

Les indices abondent, notre relation aux défunts est peut-être en train de changer et ce que les psychothérapeutes nous disent qu’il faut entendre sous la notion de deuil pourrait bien devoir subir quelques aménagements. Ces dernières années, on a vu se multiplier quantité de romans et de témoignages qui semblent vouloir cultiver une posture hésitante quant à la question du mode d’existence des défunts. Certains d’entre eux pourraient revenir, d’autres sont toujours là, quoique sur un autre mode, d’autres encore demandent à être nourris, soutenus, pensés, pour continuer à exister. La thématique se retrouve dans de nombreux films ; elle est plus insistante encore si l’on s’intéresse aux séries télévisées. On peut y lire une remise en question du statut de certains morts comme disparus lorsque ceux-ci font irruption dans la vie des vivants pour leur demander de l’aide, voire pour eux-mêmes leur en proposer. Par ailleurs, du côté des sciences humaines, on parle de notre époque dans les termes d’un « tournant spectral », qui indiquerait un tout autre rapport au passé et à ceux qui nous l’ont légué et qui traduirait autant de formes de résistance à l’oubli.

et alii dit: à

quant à la rencontre où j’ai découvert cette philosophe belge, c’était un « salon du livre, halle des blancs manteaux »
lorsque je dis que sur ce blog on calomnie en traitant de « menteuse » et « inconnu-e- » des personnes ou études , en voici donc un autre exemple avec CT, si contente d’elle même (fière dit-elle)

christiane dit: à

Petit Rappel dit: « Effectivement, ressasser n’est pas une bonne chose. et on a un peu l’impression de voir Christiane faire le boulot de Pablo. J’accorde quant à moi la prescription d’autant plus que si l’on doit perpétuellement ressasser, on n’en sortira pas.
Bien à vous.
MC »

Ressasser le passé… N’est-ce pas par archives et vieux livres ce que vous aimez faire et que vous faites excellemment.
En ce qui concerne le long échange 2017 mis en lien. Il évoque un peu une certaine Olga mais surtout un film, mélancolique, hypnotique, onirique : »L’année dernière à Marienbad » (avec la si belle voix de Delphine Seyrig) réalisé par Alain Resnais sur un scenario d’Alain Robe-Grillet. Scenario et film inspirés par un roman fantastique L’Invention de Morel de l’écrivain argentin Adolfo Bioy Casares. La logique du temps y est inversée et tout y devient paradoxal, beau comme une spirale de rêve.
Le blog de Sergio existe toujours, intégralement. Les commentaires y sont fermés ce qui est évident mais on peut à loisir le consulter et si besoin, en copier-coller des extraits, je n’ai donc pas eu à puiser dans d’éventuelles archives personnelles.
De plus, contrairement à Pablo que vous évoquez dans son jeu d’archives, ces commentaires de 2017 ne visaient pas à nuire à Olga mais au contraire à évoquer son étrangeté : un être avec qui on peut parler sans rien se dire. L’histoire d’une histoire qui s’est peut-être passée… ou non.
Un cadre qui avait fait rêver Sergio : château, allées, terrasses, couloirs… que l’on retrouve dans son roman, un leurre où évoluaient des personnages immatériels, un labyrinthe.
Toujours heureuse de vous lire.

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