Ce chien de Shylock et Sa Nègrerie de retour à Venise
Voilà un cadeau auquel tout shakespearien bien né ne pourra échapper, à condition toutefois d’avoir des parents ou des amis particulièrement généreux (on peut encore se cotiser). Rien moins que l’illustre Bill en majesté à travers deux de ses pièces somptueusement présentées, éditées et illustrées, ou plutôt accompagnées par des œuvres de la Renaissance italienne. Elles ont rarement ainsi été mises en scène ailleurs que dans un théâtre ou au cinéma. Othello et le Marchand de Venise réunis en un coffret Shakespeare et Venise (285 euros, deux volumes, éditions Diane de Selliers)… qui fait le poids, en édition bilingue, l’original anglais et sa version française en deux colonnes mitoyennes sur la même page, dans la traduction de Jean-Michel Déprats.
Le format est tel que ca ne peut se lire ni au lit ni assis à un bureau mais nulle part mieux que dans un profond fauteuil, sous la lampe. Toutes les dix pages, un « intermède » vient renforcer notre connaissance du contexte en livrant une clé sur la bataille de Lépante, les mercenaires de l’armée de Venise, l’héroïsme stoïcien et la damnation chrétienne… Michael Barry en est l’auteur inspiré, de même que des chronologies particulièrement fouillées et de la bibliographie. Un pari qu’une telle entreprise tant les deux mots associés « Venise » et « Shakespeare », la beauté et le génie, sont devenus deux poncifs appelant systématiquement un concentré de lieux communs. Avec l’un comme avec l’autre, nous sommes dans un embarras de richesses. Alors l’un dans l’autre !
On s’en doute, la sélection des illustrations sur des sujets aussi documentés par l’histoire de l’art est un choix tant artistique que littéraire et historique au sens le plus « politique » du terme. Un véritable choix d’auteur, d’autant que bon nombre resserrent la focale sur un détail plutôt que sur l’œuvre dans son entièreté : un Saint-Maurice noir sorti de l’atelier de Cranach, Jésus et la femme adultère du Titien, l’Enlèvement de la dépouille de Saint-Marc par le Tintoret, le Banquet chez Lévi de Véronèse, le Jugement de Salomon de Giorgione, la Vue idéale suggérée par la Piazzetta de Venise de Francesco Giorgio di Martini (auquel Ralph Toledano consacra une brillante monographie chez Electa, Milan, 1987). Renaissance à ses débuts ou Renaissance tardive, pour le Marchand de Venise, Carpaccio, Bellini et Messine ont été privilégiés ; pour Othello, plutôt Giorgione, Titien, Véronèse… Comme si l’éditeur avait tenté de faire du théâtre à livre ouvert, et de donner celui-ci en spectacle, suivant par là le conseil du comédien Michel Bouquet lorsqu’il encourageait ses élèves à trainer dans les musées pour mieux appréhender leur jeu d’acteur au contact des tableaux de maître.
On connait l’histoire, les personnages, la traduction, la ville et nombre des tableaux reproduits et pourtant, leur réunion invite à les redécouvrir par la grâce de ce théâtre de papier. Il y a de cela dans le défi de l’éditrice. D’autant qu’une telle œuvre autorise toutes les interprétations puisque William Shakespeare ou le supposé tel (il n’a pas mis les pieds en Italie et a puisé sa source dans Il Pecorone, recueil toscan de nouvelles écrites à la manière de Boccace) n’a jamais laissé d’écrits qui ressembleraient à quelque chose comme un mode d’emploi, ainsi que le souligne Denis Podalydès dans sa préface « Cosa mentale ». Et au lecteur inquiet d’avoir à s’approprier le vers shakespearien dans sa particularité (le pentamètre ïambique), il renvoie à l’écoute de la voix de trois acteurs : Micheàl Mac Lianmoir et Orson Welles dans l’Othello de ce dernier, et Al Pacino dans le Marchand de Venise de Michael Radford. Ce qu’il y a de bien avec les pièces de Shakespeare, c’est que, pour chacune d’elles, à côté du titre, on entend résonner l’écho de son « Or What You Will » (ou ce que vous voudrez ») placé à la suite de La Nuit des rois.
La Venise de Shakespeare était une cité radieuse de l’humanisme, surtout d’un point de vue anglais et protestant. Celle qui permet à un Juif (Shylock) et à un Noir (Othello) d’exprimer librement l’un sa souffrance, l’autre ses douleurs, quand dans le reste de l’Europe les minorités étaient tolérées avant d’être expulsées. Le Marchand n’en est pas moins une comédie amère, bien que le conflit entre l’amour et l’amitié en soit le thème central et non son antijudaïsme comme le titre complet de la pièce (La Très excellente histoire du Marchand de Venise. Avec l’extrême cruauté du juif Shylock envers ledit marchand dans son dessein de couper exactement une livre de chair ; et l’obtention de Portia par le choix entre trois coffrets) et la légende qui la précède l’y ont longtemps réduite, et Othello une tragédie sombre.
Un mot encore à propos de la traduction qui est elle aussi « engagée », son auteur ne dit rien d’autre dans son manifeste en annexe intitulé « Pour une poétique théâtrale de la traduction », et curieusement « poétique » sonne ici comme « politique ». Il s’agit de la version conçue pour la scène de Jean-Michel Déprats pour la Pléiade ; le metteur en scène Antoine Vitez y est d’ailleurs souvent cité en référence. Le traducteur dit avoir été pris entre le désir de traduire et l’impossibilité de traduire, tant sont irremplaçables « la physique d’une langue et les propriétés des sons ». Outre quelques aménagements secondaires gouvernés par le rythme ou le sens, ou d’autres qui le sont par un souci d’esthétique autorisé par la plasticité du shakespearien tel qu’il se dit (vers écourtés), on notera que dans Othello (I, 1, 32), His Moorship (« Sa Nègrerie ») a été préféré à His Worship (« Sa Seigneurie ») en raison de sa force de dénonciation. Ce qui n’est pas sans rapport avec l’air du temps dont toute traduction d’un classique est un miroir. Manière délicate de rappeler qu’elle est provisoirement définitive.
(« Vue idéale suggérée par la Piazzetta de Venise « (détail), 1495, détrempe sur bois de Francesco di Giorgio Martini , Gemäldgalerie, Berlin ; « Le miracle de sainte Agnès, 1575 (détail), huile sur toile, du Tintoret, église Madonna dell’ orto, Venise)
1 261 Réponses pour Ce chien de Shylock et Sa Nègrerie de retour à Venise
Polanski, jeans et baskets, refoulé aux funérailles de Johnny : ç’aurait été la seule faute de goût, le petit truc qui aurait tout foutu en l’air :
« Si Roman Polanski et ses proches ont été refoulés par les vigiles, ce serait simplement parce qu’ils sont arrivés en retard à la cérémonie. »
JC, vous verriez le boumou, tout liquéfié, posé dans sa vieille Fiot, séducteur… des vers…
Oui, Chaloux, je connais très bien Santorin, ainsi que mon lointain cousin !
http://www.clubdesleaders.com/events-2015?lightbox=dataItem-j4iunrzc2
les îles grecques et les batailles sanglantes avec les turcs, en Crète cet endroit isolé et magnifique en face de la mer de Lybie les gorges de Samaria, et l’île de Chios où fut assassiné Jacques Coeur. Icaria c’est encore une autre histoire … et Macronissos …
En tant que noble seigneur d’Aurillac, j’apporte mon soutien inconditionnel à mon cousin Barozzi de Venise.
Voulez-vous une autre adresse pour vos vacances ?
https://www.oliverstravels.com/greece/crete/villa-barozzi/
« …Avec toi, nous l’entendons te dire pour toujours ces paroles qui viennent en écho jusqu’à nous car elles nous sont aussi adressées, sans aucun doute possible : « Que je t’aime, que je t’aime…». »
…quand je me fais loup et que tu deviens chienne. WAAAOOOOOUUUUUUUUUUUUUHHHHHHHH !!!!!
Trop luxueux, Jacquot, en Grèce il faut aller au plus simple, sinon on rate le meilleur.
Quand tu ne te sens plus chatte
Et que tu deviens chienne
Et qu’à l’appel du loup
Tu brises enfin tes chaînes
Quand ton premier soupir
Se finit dans un cri
Quand c’est moi qui dis non
Quand c’est toi qui dis oui …
Que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime
Que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime
Quand mon corps sur ton corps
Lourd comme un cheval mort
Ne sait pas, ne sait plus
S’il existe encore
Quand on a fait l’amour
Comme d’autres font la guerre
Quand c’est moi le soldat
Qui meurt et qui la perd …
Que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime
Que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime
Que je t’aime
Que je t’aime …
@13h58, merci Bas rosis.
Vous auriez un cousin qui organise des croisières ?
I domini di Venezia nel XVI secolo, alla loro massima estensione
https://it.wikipedia.org/wiki/Repubblica_di_Venezia#/media/File:Espansione_della_Repubblica_di_Venezia_Legenda.jpg
Se rend-on à une cérémonie grandiose (les funérailles de Johnny) en blouson miteux, vêtu d’un jean et de baskets de mauvais goût, bref comme un clochard ? Polanski l’a tenté, mais heureusement s’est fait jeté.
@12.17 – Bravo Chaloux, vous avez gagné !
Je pose mon chapeau melon sur un gros rat d’égout et le regarde courir parmi les siens, provoquant leur panique effarouchée.
Hamlet est le 1er double album et le 22e album studio de Johnny Hallyday.
Et en plus, il n’arrive même pas à l’heure ! Son retard est sans doute considérable, parce qu’il a fallu qu’il se lève tôt, et il espère quand même rentrer dans l’église, en pleine cérémonie, en resquillant pour ainsi dire ! Quand on va à l’enterrement d’un « ami » ou prétendu tel, on s’arrange pour arriver à l’heure !
Non Barozzi, Modiano vient de Salonique (le fameux « Marché Modiano ») en centre-ville et avant de Modène (Emilie-Romagne) comme son nom l’indique
Modiano vient de Salonique, comme son nm l’indique.
onomastiquez lentement.
Modiano a fait un crochet par Bruxelles, sa ligne n’est pas claire.
Il a aussi ait un tour par le bord du lac, Phil, et là aussi, c’est pas clair 🙂
Oui, Passou, j’ai confondu avec Modène. Mais il doit y avoir des Modiano à Venise !
http://gkards.com/jeux/000311
c’est le froid, lire: il a fait
Bas rosis, vous sortez les mauvaises cartes, c’est un monde ça !
http://www.archiviodistatovenezia.it/siasve/cgi-bin/pagina.pl?Tipo=famiglie
Pour les croisières, je ne sais pas, LVDLB. Mais si vous désirez des copies de verres anciens vénitiens, une seule adresse !
http://www.murano-top.com/fr/pag/chi.htm
baroz, de la vraie rotrie ?
Vous préférez de la pâtisserie, Phil ? En voilà !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Torta_Barozzi
La liste des 12 livres indispensables pour Antonio Muñoz Molina (dans le lot il y a un intrus: celui de sa femme Elvira Lindo):
« Mis 12 libros imprescindibles
El escritor Antonio Muñoz Molina elige sus doce libros imprescindibles, entre los que se encuentran clásicos como Don Quijote y Moby Dick hasta obras más contemporáneas como Noches insomnes, de Elizabeth Hardwick. El autor de Plenilunio y Todo lo que era sólido, entre otros libros, comenta para Librotea estas doce obras.
– Don Quijote de la Mancha, de Miguel de Cervantes: “Dos novelas muy distintas entre sí, escritas con más de 10 años de distancia, y las dos cómicas y experimentales, la primera atropellada, la segunda mucho más construida, las dos inagotables.”
– En busca del tiempo perdido, de Marcel Proust: “Junto a Don Quijote, creo que es la obra que he leído más veces, y que espero seguir leyendo unas cuantas más a lo largo de mi vida. Tiene algo que me gusta en todas las grandes novelas, su desorden enciclopédico: desde el amor y los celos a la ciencia y la música, no hay asunto del que no trate este libro en sus siete volúmenes.”
– Al faro, de Virginia Woolf: “Esta es una de las novelas mejor construidas y mejor escritas que existen. Su manejo del tiempo es de una sutileza insuperable. Su sección central sucede durante varios años en una casa en la que no hay nadie. Un prodigio.”
– Moby Dick, de Herman Melville: “Esta novela es una bomba que le estalló a su autor en el segundo o en el tercer capítulo. Empieza como una historia de aventuras en el mar y se convierte en una fantasmagoría. Tiene algo de locura bíblica que se aprecia mejor leyéndola en voz alta.”
– Demasiada felicidad, de Alice Munro: “El título de este libro de relatos es el del último de ellos, una novela corta más bien, en la que Munro consigue un prodigio: comprimir un novelón ruso en cincuenta páginas. Un viaje en tren a finales del siglo XIX que se convierte en el viaje de la vida a la muerte.”
– Fortunata y Jacinta, de Benito Pérez Galdós: “La otra novela suprema en español, además de Don Quijote; las vidas privadas y las relaciones de clase y de dominación sexual entremezcladas con el devenir de la historia política. Como en Don Quijote, hay humor y hay amargura.”
– Los papeles privados del Club Pickwick, de Charles Dickens: “La risa cervantina trasladada a Inglaterra. El despliegue glorioso, a los veintitantos años, del talento de Dickens. Una fiesta.”
– Noches insomnes, de Elizabeth Hardwick: “Es una novela y es una confesión y una divagación bellísima sobre los recuerdos y la vocación por la literatura, un juego de fragmentos, de flashes.”
– Lo que me queda por vivir, de Elvira Lindo: “Una novela escrita a tumba abierta sobre el aprendizaje de vivir en una intemperie sentimental absoluta, sobre la maternidad y la orfandad y la búsqueda del lugar que a uno le corresponde en el mundo.”
– La montaña mágica, de Thomas Mann: “La lectura de la novela acaba equivaliendo a los años de aprendizaje y retiro de los que trata. Sumergirse en ella y pasar al menos un mes dentro es como retirarse a un sanatorio en los Alpes a aprender sobre la vida, el deseo, la enfermedad, la muerte.”
– La educación sentimental, de Gustave Flaubert: “Una novela que discurre plana como un río, contando el tránsito de una vida de la ilusión al desengaño y de un país de la esperanza revolucionaria a la resignación y el tedio. Una de las novelas más agudas políticamente que conozco. Habla de un personaje tan corrupto que estaría dispuesto a pagar por venderse.”
– La vida breve, de Juan Carlos Onetti: “Un hombre cualquiera, en Buenos Aires, una noche, descubre las posibilidades alucinantes de su imaginación, que son las de la capacidad de fabular a partir de la experiencia inmediata. Es una novela que sucede como en un sueño.” »
Ils sont très fins ces verres irisés, d’ordinaire je choisis ceux d’Ercole Moretti.
Baroz, votre gâteau aux cacahouètes looks tasty (quand l’héritage est peanuts, voici de la bonne monnaie de singe pour remonter l’arbre)
@ Chaloux
Tu es d’accord avec Krystian Zimerman, quand il dit qu’il y a une forme polonaise d’interpréter les mazurkas de Chopin?
« hay una forma polaca de interpretar las Mazurkas de Chopin. »
https://elpais.com/cultura/2017/12/08/actualidad/1512740368_660610.html
(Son dernier disque avec les sonates D.950 et D.960 de Schubert est une merveille).
DHH dit: 13 décembre 2017 à 13 h 33 min
qui était susceptible ici d’être un peu remué par ce texte !
On a tous, de près ou de loin, du Pied-noir dans sa famille ; moi-même une tante, « Mireille » comme de juste… Quel caractère ! Des lignées entières trempées par la vie de colon…
Et Bab El Oued ! Une ambiance qui ne devait pas manquer de sel…
Quand on voit ces paysages, ces maisons basses, discrètes mais sympathiques (plus qu’en Lorraine !) on aurait tendance à vouloir se réconcilier avec ces régions, cette civilisation arabo-européenne ; sans parler d’y vivre…
Seulement faudrait que l’horreur s’arrête, mais là on sait pas bien comment…
Bien sûr Jazzi qu’il y a des Modiano à Venise ! Pleins même ! Sur les pâques commémoratives du ghetto et sur les tombes au cimetière du Lido.
Si quelqu’un passe par Modène, pourrait-il m’en ramener une boîte ?
http://www.tortabarozzi.it/ricetta-segreta/
Il se pourrait que je descende de cette branche-là ?
deux choix se proposent :
° ou bien issu de la vieille branche
° ou bien posé comme un oiseau sur la branche
moi aussi, une bouteille plutôt qu’un gâteau :
https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/71mMXQXGrZL._SL1000_.jpg
« voici de la bonne monnaie de singe pour remonter l’arbre »
Ce n’est pas tant la généalogie qui m’intéresse, Phil ? En revanche, je voudrais bien faire le voyage inverse de mes grands-parents paternels : Cannes – Modène, en passant par le Piémont, à petites foulées, voir, interroger et raconter…
Merci Barozzi, cette verrerie, une merveille .
Est- ce que vous savez si la graphie du toponyme Barozzi est demeurée inchangée depuis tous ces siècles ?
La demande est mal formulée. Barozzi, est-ce ce toponyme est la première occurence avec cette graphie, dans votre « arbre » ?
rose, je suis issu d’un pauvre rameau…
« Au bout du dernier rameau de la première branche, issue de racines profondément intriquées dans l’histoire de la Sérénissime République, je vois apparaître mon aïeul, misérable et, de surcroît, analphabète (il a signé d’une croix sur l’acte de naissance de mon père). Il arrive à Rocheville, en passant par le Piémont, dans les dernières années du XIXème siècle. Il a une trentaine d’années. Il est accompagné de sa femme et de deux enfants. Son fils Annibal, né en Italie, en 1893, et Maria, fille aînée de Julia (Bertagnini, son épouse), fruit d’un premier lit. Julia n’était certainement pas veuve, quand elle a épousée Erminio (mon grand-père) ! Mais plutôt fille-mère, ainsi que le laissait entendre la rumeur familiale. On imagine le problème, en un temps et dans un pays où l’église catholique ne vous laissait aucun répit ! Mon grand-père a dû être follement entiché de cette fille du péché, plus toute jeune au demeurant, pour l’épouser et reconnaître son enfant, à l’égal des cinq autres qu’ils auront par la suite ! Curieusement, je possède une photo de ma grand-mère vers cette époque. On y voit une jeune femme distinguée, mince, le visage énergique, le regard vif. Elle est coiffée en chignon, vêtue d’une robe sombre éclairée par un large col de dentelles blanches. Rien de commun avec l’image de la vieille paysanne acariâtre et indifférente aux autres, que mes cousins m’ont décrits ! Selon leurs dires, elle n’affectionnait que les deux moins aimables de ses enfants : Annibal et Fifine. La seconde était aussi avare que le premier égoïste ! Henriette et mon père, jugés trop faibles et trop gentils (comme son mari ?), faisaient l’objet de son souverain mépris. Entre les deux groupes d’enfants, il y eut une sœur, Irma, morte jeune, qui joua auprès d’Henriette le rôle de protectrice qu’elle reporta ensuite sur son jeune frère Eugène (mon père). Quand à Maria, il paraît que c’est mon grand-père qui aurait demandé à sa femme de l’emmener avec eux en France. Julia n’aurait pas eu la fibre très maternelle. A mots couverts, Marie-Jeanne (une cousine) m’a fait comprendre qu’elle aurait plutôt eu la cuisse légère ! Ce nom de Bertagnini ne se retrouve que dans une région d’Italie : Massa Carrare, à l’extrémité nord de la Toscane, que la chronique historique déclare être passée sous la domination de Modène, au début du XIXème siècle. Où et comment ces deux-là se sont-ils rencontrés ? Sont-ils venus à Cannes pour y chercher du travail ou pour cacher leurs coupables amours ? Les deux, probablement »
un petit rondeau pour le pauvre rameau, jazzi
La graphie de mon arbre, une pauvre croix, LVDLB. Il faut demander à Benedetto Barozzi, l’actuel comte en titre. Elevé en Suisse, il parle un excellent français.
En 2007, la poste italienne a éditée une série de timbres à l’occasion du cinq centième anniversaire de la naissance du Vignole, l’architecte Giacomo Barozzi. Elle m’en a fait parvenir une planche, dans un luxueux coffret, que j’ai offerte à Benedetto Barozzi, rencontré au bar du Lutétia, à Paris, le priant de verser ce document, qu’il ne connaissait pas, dans les archives familiales…
Oui Pablo, la mazurka c’est la musique du diable. Une manière polonaise, mais surtout peut-être slave. Très souvent, il faut accentuer le deuxième temps (souvent une mesure sur deux, mais Chopin écrit tellement bien qu’il donne des indications silencieuses sur ce point), l’accentuer et le placer, souvent en le décalant, légèrement. Horowitz fait ça comme un dieu, mais curieusement pas Rubinstein qui est polonais.
La cas-limite, c’est Paderewski. Bien sur il exagère, et brouille le texte en arpégeant la main gauche, mais du point de vue de la scansion, il est dans le vrai.
Mazurka opus 24 N°4, une de mes préférées.
https://www.youtube.com/watch?v=Mszawrg8hrk
Pour y comprendre quelque chose, il faut chercher du côté de l’Est, compositeurs arméniens etc. et bien sûr du côté du trésor de la musique juive d’Europe centrale.
C’est un beau beau projet, Baroz, il faut trouver un petit éditeur…(en attendant : quels pâtissiers parisiens ont la capacité en tartes barozzi ? )
La forme définitivement figée des toponymes, noms de famille, n’a pu véritablement se figer qu’à l’apparition d’un enregistrement écrit. Je trouve cela fascinant.
« Quand on va à l’enterrement d’un « ami » ou prétendu tel, on s’arrange pour arriver à l’heure ! »
On s’arrête au bistrot du coin, et on y reste.
j’ai vu qu’on peut en commander par voie postale, mais elle a l’air fragile cette torta, d’ici qu’elle arrive en miettes … et c’est pas donné …
sur leur site il y a un tutoriel avec la recette, j’ai bien réussi la confiture aux pétales de roses d’iran marinés au cédrat, je vais essayer la torta barozzi.
joyeuses fêtes !
Pablo, est-ce que tu connais Komitas? (Ici orchestré). Avec Mischa Maisky au violoncelle.
dear Chaloux, quel morceau de Chopin peut accompagner la dégustation de la tarte à Baroz ?
Mazurka, autres exemples, Horowitz au sommet de la montagne.
Dans la septième, au début de l’enregistrement, on entend très bien la scansion très particulière, – dans ce cas, de la sorcellerie.
Dear Phil, peut-être La berceuse, mais connaissant l’animal je vous déconseille formellement de vous endormir!
Retrouvé ça par hasard. Bach, Folies d’Espagne. Magique.
Quand on sait que mes premières pulsions sexuelles sont nées avec le bel Eugénio, mon père, Chaloux ! Probablement un mauvais gènes des Barozzi ? C’est dans mon ADN…
Les verres de murano-top (mon lointain cousin, le comte, fait partie de la jet set de l’aristocratie et des affaires. L’horreur absolue pour moi ! ) ne sont pas donnés non plus, Chantal. Et pourtant, je crois que je lui ai amené une cliente. LVDLB est déjà sur la rubrique « achats » !
Chaloux, ce soir, Sonia Wieder-Atherton a terminé son Odyssée indienne, principalement atonale, par les suites 1 & 2 de JS Bach. Magistral…
Faut havoir de l’adénosine désoxyribonucléique, mainenant ? On nous cache tout, tout se complique au galop pire que le mont Saint-Michel !
Bloom, fantastique musicienne.
Bas rosis, vous faites de la pub pour des œuvres de votre cousin souffleur de verre. L’artisanat d’art, c pas rien. Et celui là est très beau. Mais que vous nous incitiez ensuite à faire chauffer la CB , faut pas pousser.
Pablo, je crois que tu n’aimes pas Cortot, mais je trouve très intéressant de l’entendre feuilleter les mazurkas de Chopin avec ses élèves.
Et du commerce, Bloom !
C’est ainsi que Marco Polo a ramené en Italie les pâtes de Chine…
—
Episode contesté par certains historiens. Selon la vulgate, il aurait débarqué à Amoy, l’actuelle Xiamen, dans le Fujian, province d’origine de ma famille chinoise…Ses Voyages seraient une pure invention pour les uns, un document extrêmement précis sur l’état de la Chine sous mongols pour les autres. En tous cas, les pâtes viennent de Chine, comme le thé indien (même s’il existait une variété native au sous-continent), échangé contre de l’opium visant à abrutir le Pékin moyen. D’où les deux guerres, dont la première, menée par Lin Xi Shu, originaire de Futchéou (actuelle Fuzhou) où Claudel fut Consul.
Le commerce des choses est comme celui des idées, Baroz, il lui arrive de ne favoriser que l’échange de substances hautement toxiques…
« il faut trouver un petit éditeur »
Et pourquoi pas un grand, Phil ?
A Paris, seulement par la poste…
JAZZI dit: 13 décembre 2017 à 17 h 35 min
Quand on sait que mes premières pulsions sexuelles sont nées
Нету, товарич, justement, elles naissent avant la naissance…
Jacquot, es-tu certain de ne pas reconstruire?
17 h 47 min
Faut havoir de l’adénosine désoxyribonucléique.
–> on a que de la triphosphate en stock, camarade…
Bloom, fantastique musicienne.
–
Oui. L’écouter fut un grand et beau voyage.
Ce soir je mange des coquinettes au beurre.
Cortot c’est très surfait.
..pour éponger les 200kilo que t’as acheté pour pas manquer..tu dvrais le clarifier dédé..et toi haussi
Casanova aussi est vénitien d’origine.
Cortot c’est très surfait.
Non.
justement, elles naissent avant la naissance…
c’est arimane
« Ce soir je mange des coquinettes au beurre. »
quel coquin ce dédé!
mon lointain cousin, le comte, fait partie de la jet set de l’aristocratie et des affaires. L’horreur absolue pour moi !
huhuhuhu dirait jicé..c’est barozesque
« Le commerce des choses est comme celui des idées »
La richesse et l’Art, comme à Florence, Bloom. ça donne une ville unique : Venise ! Le musée vivant du bonheur de vivre. Pas aujourd’hui, merci…
Quand on voit ces paysages, ces maisons basses, discrètes mais sympathiques (plus qu’en Lorraine !)
y parait qu’on a dit a patton qu’il havait cafouillé en lorraine et qu’il aurait répondu qu’il avait pas trop lcoeur a défende des tas dfumiers
Pas aujourd’hui, merci…
même maubeuge c’est plus classieux baroz
« Casanova aussi est vénitien d’origine. »
C’est le plus célèbre des Vénitiens, LVDLB. Sorti carrément du ruisseau, ce fils d’une comédienne de petite vertu, d’une intelligence et vivacité d’esprit exceptionnelles, il a tout compris. Adoptant et transgressant les codes, tout à la fois, il est parti à la conquête de l’Europe et de ses cours royales et impériales… L’essentiel pour lui était avant tout de jouir de la vie. Qui pourrait-il le lui reprocher ici ?
Venise, il faut y aller en hiver, la magie opère encore…
20 tonnes, Bouguereau. T’as pas suivi.
Me suis fait un paquet de pèse pour acheter mes Petrus.
Là j’suis sur un coup avec du Basmati.
J’hésite entre 8 ou 10 T.
J’ai l’droit les pauvres en veulent pas du Basmati. Delaporte a plus quà la fermer Epicétout.
Cest bon maintenant Venise, Barozz.
Tu peux changer de disk. Le bureau des chais plys quoi à la ville de Paris si tu veux; j’aime bien.
Le blond est vénitien par l’Autriche. La couleur de Venise est le roux, avec Vivaldi.
Jazzi, connais-tu Santorin?
moi non mais j’ai entendu parler du chevalier Bayard- sans peur et sans reproche, il n’est pas un lieu seulement moyenâgeux néanmoins il mérite la citation
Hitler était pas blond pourtant.
Santorin est une merveille, bérénice, mais les princes Barozzi avaient une demeure à Naxos. Leur résidence principale, en autres…
Voulez-vous que nous parlions opéra, D. ?
Vous nous faites le coup de la traversée de Paris, version internet ?
Santorin n’a aucun intérêt. C’est bourré de touristes, ça monte et ça descend sans arrêt, y’a quasiment pas de plage, la cuisine y est plus chère et plus médiocre qu’ailleurs, on s’y ennuie, y’a un vent entêtant, la couleur de la roche tape aussi sur le système. Ne perdez pas votre temps à aller la-bas,je n’en ai entendu que du mal de Santorin.
bouguereau dit: 13 décembre 2017 à 18 h 22 min
patton
Voilà un gus qui savait causer… Havec ses deux soufflants !
Bé moi j’aime beaucoup quand Jazzi nous parle de Venise : il dresse ainsi devant nous une carte de son identité (vécue ou fantasmée !)… Et puis, quelle ville au monde est-elle plus littéraire que Venise ? Allez, cherchez : vous ne trouverez pas.
pas autrichien ni vénitien comment voulez vous qu’il fût blond, parmi ses folies il aurait pu penser à ressembler à un aryen mais non, il choisit de rester naturel et naturellement fou.
En hiver à Venise, si tu veux te choper une bonne bronchite et des champignons, hesite pas.
Jamais je mettrai les pieds à Venise en hiver. EN CE QUI ME CONCERNE.
Chaloux dit: 13 décembre 2017 à 18 h 14 min
Cortot c’est très surfait.
Non.
–
Ben si.
oui quand on l’approche au petit matin, mal réveillé après un nuit sur le pont, on pourrait prendre ce blanc sur les hauteurs pour de la neige. Je ne les ai pas visitées. A l’époque cela valait encore la peine, l’afflux touristique n’était pas trop envahissant.
En débarquant, vous devez monter à dos d’âne jusqu’au sommet, où domine la ville, bérénice. Un village tout blanc et bleu, une vue sublime, tout autour la mer à perte de vue !
Ici, les terres sont sorties des volcans et dans la mer, une résurgence nous permet de prendre des bains chauds revigorants pour le corps et nettoyants pour la peau…
Un voyage à faire, en bonne compagnie !
@ Jazzi, son site est très archaïque au Comte Barozzi et le temps de commande est si long qu’il ne doit pas en vendre beaucoup qui paye encore avec un chèque ?
Les frais bancaires sont lourds rien que pour les encaisser.
J’ai eu une réunion l’autre jour auprès d’un partenaire informé, à partir du 1er janvier 2018 des milliers de sites internet seront obsolètes, rien que par leur lourdeur et leur référencement, ça va être une belle pagaille. Il faut viser un éditeur qui a un bon webmaster sinon personne ne saura que ton oeuvre existe.
Bas rosis, j’ai regardé pour vous, car avec « Passou » comme avec vous on ne visite que les cimetières; l’entreprise de cartes à jouer Modiano était implantée à Trieste. Et le fondateur Saul Modiano, qui a fondé l’entreprise en 1869, est né à Salonique.
Alors perso ça a été train de nuit et arrivée direct en gare de Venise. T’arrives, tu sors, t’as le grand Canal à tes pieds et l’église Piccolo juste en face. Tu savais que ça existait, Venise, mais là tu te la prends en pleine face, que dis-je ? En plein coeur. On s’est pratiquement broyé les mains Clopin et moi, parce qu’un vaporetto s’est amarré pile poil au moment où on s’approchait de l’eau, où le soleil se levait, et où nos valises faisaient « cling-clang » sur le quai…
D’ailleurs au début, les cartes Modiano n’étaient pas des cartes à jouer mes des emballages de cigarettes.
« La storia della Modiano si inserisce in una lunga tradizione triestina nella cartografia. Era il 1759 quando nel nome di Maria Teresa d’Austria fu concesso a Rafael Marsiglio, da poco giunto in città, il monopolio per la produzione di carte da gioco in tutto il litorale adriatico. Diversi furono coloro che seguirono il suo esempio tra i quali anche Saul David Modiano, nato a Salonicco in una famiglia di commercianti e approdato a Trieste nel 1868 con lo scopo di sviluppare il traffico commerciale con l’oriente. Considerata la forte richiesta di cartine da sigarette in Italia decide di avviare una nuova attività industriale nella città giuliana in questo ramo, comincia così la produzione e commercializzazione della linea di cartine con diversi marchi, tra i quali il “CLUB”.
La notorietà della Modiano cresce in tutto il mondo, dai Balcani al Giappone, dall’America latina ai mari della Sonda. »
http://www.modiano.it/ita/azienda.html
« La folie Jean d’Ormesson en librairie.
Ses livres s’arrachent et certaines librairies sont en rupture de stocks. Près de 9000 exemplaires de la collection La Pléiade ont été réimprimés ainsi que 50.000 exemplaires d’Au plaisir de Dieu (chez Folio), Le Guide des égarés et Je dirai malgré tout que cette vie fut belle (en grand format). »
je peux le refaire !
D’ailleurs au début, les cartes Modiano n’étaient pas des cartes à jouer mais des emballages de cigarettes.
quelle ville au monde est-elle plus littéraire que Venise ? d’après philippe : juliakriss, à Lugano. Justement l’autre jour, j’étais à Murano et j’ai failli lui pêter les plombes à go.
Le hammam (« حمّام » soit « bain d’eau chaude » en arabe), appelé bain maure (en référence à l’Espagne musulmane d’Al-Andalus) et bain turc par les Occidentaux, est un bain de vapeur humide puisant ses origines dans les thermes romains.
wiki
quand je pense que personne n’a jamais eu l’idée de mettre un jean d’Ormesson dans ma bibli. ENcore heureux, faut dire aussi : où aurait-il fallu classer ça, entre quoi et caisse ? : gérald D’armanin et son merveilleux roman « chronique de l’ancien monde » et geneviève D’ormann et son merveilleux « roman de sophie trébuchet ». Une honte pour ces deux là, c’eut été !
Bas rosis à propos de Casanova:
L’essentiel pour lui était avant tout de jouir de la vie. Qui pourrait-il le lui reprocher ici ?
Mais personne bien entendu, d’autant que contrairement aux idées reçues, il était plutôt à cheval… sur les principes, notamment pour ce qui est de la fidélité. De mémoire, à voir.
cette histoire de gage, une livre de chair, dans « Le Marchand » de Shakespeare, me fait penser immédiatement à une tradition mondialement connue, qui est celle du Carnaval de Venise, à l’origine.
Si ! Paris.
Les prix du d’Ormesson vont augmenter à Montreuil, Pablo75 ! Il faut se dire que la manne du défunt va éponger les notes des nombreux nouveaux romans qui se sont vendus à 300 exemplaires…
Je suis OK, WGG, mais il faudrait aussi citer Londres, Berlin, New York !
L’étonnant, avec Venise, c’est que c’est une petite ville. Et puis des canaux en place des rues : pas de voiture. La ville idéale aux piétons…
Tous les artistes du monde rêvent de passer voir et rendre hommage à la Sérénissime !
@Si quelqu’un passe par Modène, pourrait-il m’en ramener une boîte ?
Bas rosis, une bouteille de vinaigre, c’est tout ce à quoi je pourrais agréer.
Tout simplement parce que j’aime beaucoup le vinaigre balsamique.
@Tous les artistes du monde rêvent de passer voir et rendre hommage à la Sérénissime !
eh oui, et ça peut brayer grave.
https://www.paroles.net/sheila/paroles-les-gondoles-a-venise
Ah ça, oui, Jazzi, l’absence de voitures change tout : le soir tard montaient vers l’appartement les conversations de deux attardés qui rentraient chez eux. L’oreille repérait de loin leur arrivée, les accompagnait le temps qu’ils empruntent la calle, puis les perdait. C’était formidable, car non agressif, non inhumain non plus; Juste des voix qui montaient vers vous dans la nuit. J’adorais ça, que nous avons définitivement (sauf à Venise), perdu.
J’ai eu une réunion l’autre jour auprès d’un partenaire informé,
informelle la réunion? c’est douteux, à plus de quatre de toutes manières
La Callas au cinéma, documents-montage avec des textes lus par la belle Fanny Ardant et LA voix imparfaite mais combien émouvante de cette diva.
Clopine, est-ce qu’il n’y pas trop de mauvaises odeurs, d’eaux croupies, de canaux insalubres?
« Des années s’étaient écoulées, mais tout cela lui paraissait tangible ce matin-là, comme s’ils projetaient d’y dîner, siroter un cocktail en écoutant Rigoletto, tandis que la serveuse leur apporterait des steaks légèrement brulés avec une petite noix de beurre déjà en train de fondre. Il avait envie de l’y emmener pour la première fois.
Son esprit s’envola alors vers la cité funéraire avec ses palazzi et ses paisibles canaux, ses lions qui constituaient son emblème redouté.
« Tu sais, dit-il. J’ai un peu repensé à Venise. Je ne suis pas sûr que Wells avait raison au sujet du meilleur moment où y aller. Il y fait un froid de canard en janvier. J’ai l’impression qu’il vaudrait mieux essayer avant. Quelle importance qu’il y ait du monde ? Je peux me renseigner sur les hôtels
– Tu es sérieux ?
-Oui, allons-y en novembre. Offrons-nous un moment extraordinaire »
C’est de qui ?
Je préfère prendre le vaporetto le soir et retourner dormir au Lido.
Je comprends pas trop comment le train peut rouler à Venise vu que c’est fait pour les gondoles.
« L’oreille repérait de loin leur arrivée, les accompagnait le temps qu’ils empruntent la calle ».
La calle?
Clopine, vous avez l’oreille qui porte loin.
C’est moi qui me trompe, j’en étais resté à la ruga.
Christophe Ono Dit Bio ? un auteur actuel écrira de cette façon, les anciens, classiques ne confieraient pas les détails contingents. Ils creuseraient le sentiment, l’émotion, entreraient dans le paysage, le traverserait éventuellement à la nage …
C’est quoi » le lido » ?
Il faut se presser d’aller à Venise avant que le réchauffement climatique n’entraîne la submersion de la ville aquatique.
« Si ! Paris. »
Par tête d’habitant, surement pas!
La technique a déjà permis de rehausser certains bâtiments pour les sauver des eaux hautes, il suffira de dépenser quelques milliards .
News from the sky:
https://positivr.fr/geminides-2017-13-14-decembre-pluie-etoiles-filantes/
Z’avez pas vu Mort à Venise, Béré?
L’information la plus importante de l’année est passée inaperçue par la plupart ici. Le président de la Commision européenne, Jean-Claude Junker, notre grand patron en somme, a annoncé officiellement en pleine séance du Parlement de Strasbourg qu’il avait des conversations avec des extra-terrestres, qui s’inquiètent eux aussi de l’avenir de l’Europe.
Ce n’est pas une blague. On peut le voir et l’entendre sur Youtube.
…
…il n’y a pas à dire,!…mais, si,!…tous trop différends, en tout,!…en cela, frères et cousins,de mon père, a ses frères, de souches,!…
…Oui,!…je suis l’ainé de ces familles, je n’exerce, aucun privilèges,…
…mais,au moins, qu’il n’y ait, aucun amalgames,…que chacun, de nous fasse à sa guise,…et n’empiète, sur personne dans nos familles,…
…chacun,avec son propre » blason « ,!…rien,de commun,en partages, cousins, presque, plus que des étrangers,!…
…
…la » cosa nostra « ,…à chacun, de nous,sur nos pots de chambres, sans partages,!…
…
…pourquoi,!…l’éloignement, par nos indépendantismes ultra-personnels,!…
…pire que les » grecs « , l’amour de s’isoler,!…
…j’ai, mon blason, que chacun, s’en créer, le sien, comme, son Beaujolais nouveau,etc,!…
…
…l’autre,!…le suis, je suis,…mais, qu’est ce qu’on s’en fout,…
…de toutes façons, depuis, les noms, inscris, depuis, les XV ° siècles, et, tout les mariages, contractés,!…
…il y a, belle lurette, que le sang, et ses A.D.N.,!…sont, plus que modifiés,!…
…et, plus, comme tout est commerce, quoi d’autres revendiquer, rester » blaser « , sur sa branche, du tronc, présumer,!…
…
…refaire, surfaces à ses guises, en tout lieux, et tout chemins,…l’identité, pour être soit, et tout reprendre, de Go,!…
…
…ceci, pour vivre, plus qu’ivre, par soi-même, avec ses satisfactions égoïstes de ses lucres infinid éternels, bon commerces de tout, à vous tous, en tout lieux,!…
…etc,!…
…merci,!…rose, pour la recette, à l’écorche d’orange,…jamais, goûtez,!…
…et chacun, à ses titres,!…Go,!…
…
10 tonnes de basmati
200 tonnes de beurre clarifié
3150 poulets transitant par la Russie
4 tonnes d’oignons, jaunes rouges blancs petits grelots
du curry
un poulet biryani
et puis un palais à Venise,
https://media-cdn.tripadvisor.com/media/photo-s/06/01/9f/e2/palazzo-fortuny.jpg
celui de Mariano Fortuny, un espagnol catalan à Venise, des tissus chamoirés, et plissés et imprimés, une épouse aimée Henriette Nigrin
…
…et, la meilleure, c’est qu’à l’autre bout de la ville, un autre, porte, exactement, le même, nom que, le mien,!…
…
…imaginons, les amalgames, » refait « , de tout les quiproquos avérés, et, ou non, élucidés,!…
…en, plus, de ce qui existe, ou se créer, dans le monde,!…
…qu’il y est, une meilleures distinction, entre chacun, de nous,!…d’Alexandre, à Adrien, en passant, par Frédéric,!…aux noix,!…Bip,!Bip,!…
…n(est ce pas,!…suivant,…
« C’est de qui ? »
Hemingway ?
la réponse est donnée Ono dit Biot
le palais encore
https://i.pinimg.com/originals/ae/1b/21/ae1b21d22123b1f5986222271cdc3915.jpg
le plissé Delphos d’inspiration grecque
Santorini
http://susannagalanis.com/index.php/fashion-history-lesson-mariano-fortuny/
la robe Delphos encore, portée également par Oona Chaplin
VISUEL HD
Avec Shakespeare. Eclats et passions en douze pièces
Daniel Sibony
Et le châle Knossos drapé par les acteurs de théâtre
il achète avec Henriette le palazzo Pesaro-Orfei ; tout d’abord un étage. Son atelier est au dernier étage. Puis il rachète les autres étages.
rose, une expo à ne pas manquer à Paris !
http://www.palaisgalliera.paris.fr/fr/expositions/fortuny-un-espagnol-venise
oui jazzy et son père à Barcelone
Mariano Fortuny père
https://i.pinimg.com/originals/ae/6f/fd/ae6ffdcf0b2630d6a609825a911bad04.jpg
…
…merci, rose, aussi, pour détails d’impressions techniques,…
…( gélatine, bicarbonate,…)japonisme,…
…
Rose lu de lui le roman récompensé par l’Académie il y a quelques années, je garde de ce livre the boy with the frog .
ni vu ni lu , Chaloux.
A Venise, la collection d’art moderne et contemporain de François Pinault est en constant dialogue avec l’extraordinaire patrimoine culturel
bérénice dit: 13 décembre 2017 à 20 h 45 min
C’est quoi » le lido » ?
–
C’est une sorte de sol en plastique, Bérénice, plus hyégiénique que la comète et moins seul qu’un cher carrelet.
en constant dialogue avec l’extraordinaire patrimoine culturel
–
je confirme : ce dialogue est constant au point qu’on ne peut pas en placer une.
Arrête de ronfler, Bouguereau.
…
…tout, ou presque, se connait, de toutes les techniques,!…
…
…en cela, que la grande » technique « ,( c’est le management, de l’engouement, à gurder, la mode, aux consomations,…pour permettre, la gestion, des productions,…
…
…quant, tout décline, c’est, par des erreurs de politiques,!…
…
…déjà, si partout, le socialisme, trompe, son peuple, et les droites d’en faire, autant, sur quels pieds de confiances de gestions économiques danser,!…
…
…personne, n’investit, en une forme de production, et tout le monde, se contente, de rien, ou de vies, par trop, sans consistance,!…
…vivre, libre, sans rien, du tout, a se relever,…comme des snobs-abrutis,…
…pratiquement,vivre comme des turcs, soumis,!…
…produire, pour quelles » bourses » rentables,…si tout, n’est plus, qu’intérêts de papiers imprimés,…à la tonne ou aux kilos,!…riches, du chiffre, le cul, et l’esprit nus,!…
…concours à l’humour,!…Go,!…
…
@Clopine dit: 12 décembre 2017 à 17 h 31 min
Bravo ! je n’avais pas lu ce deuxième commentaire, plus modeste, plus précis, plus profond avec ce côté terre à terre qui vous va si bien. Le premier m’avait vraiment déçue. Là, vous êtes une vraie lectrice. Bravo, Clopine.
Ce qui me sidère dans ces « vies minuscules » c’est ce temps d’entre-deux où il passe de la vie d’êtres ayant vraiment existé à leur vie inventée, qui semble réelle (si la conjugaison ne nous mettait pas en alerte) et revirement, quand on s’enfonce dans ces vies imaginaires, c’est Michon, le taiseux qui se dévoile.
Bonne lecture.
Bas rosis à 21h46, oui l’auteur est américain. Salter.
Giovanni confond onomastie et analyse de sang.
Pour la lampadaire ou le fer de lance,
onomastique ou analyse de sang,
du pareil au même.
…
…je confond onomastique et analyse de sang,!…
…
…connait pas, pourquoi pas, à tout revérifier, par le temps qui coure,!…d’accord, si vous savez, à ce sujet, pour le mieux, à s’éclairer, ces particularités primordiales, alors,!…onomastique,!…donc,!…
…
…
On a des nouvelles du gros mogul Weinstein par une nouvelle victime qui dévoile avoir subi son harcèlement sexuel et artistique (sur un film), et non des moindres puisqu’il s’agit de Salma Hayek. Encore une pièce à charge pour un dossier qui devrait envoyer le producteur-violeur en prison :
Dans un témoignage publié mercredi 13 décembre par le New York Times, Salma Hayek évoque ses relations avec Harvey Weinstein. « Harvey est mon monstre aussi »… Le Monde
Salma Hayek, très intelligemment, tire la leçon désabusée de cette mésaventure avec l’horrible Weinstein :
« Mais pourquoi tant d’entre nous, en tant qu’artistes féminines, devons-nous faire la guerre pour raconter nos histoires alors que nous avons tant à offrir ? Pourquoi devons-nous nous battre bec et ongles pour maintenir notre dignité ? Je pense que c’est parce que nous, en tant que femmes, avons été dévalorisés artistiquement à un niveau indécent, au point que l’industrie cinématographique a cessé de faire un effort pour découvrir ce que le public féminin voulait voir et quelles histoires nous voulions raconter. »
Salma Hayek, dans cet article très intéressant, pointe du doigt des statistiques qui se passent de commentaires :
« According to a recent study, between 2007 and 2016, only 4 percent of directors were female and 80 percent of those got the chance to make only one film. In 2016, another study found, only 27 percent of words spoken in the biggest movies were spoken by women. And people wonder why you didn’t hear our voices sooner. I think the statistics are self-explanatory — our voices are not welcome. » (New York Times)
Chaloux, figurez-vous qu’en discutant avec notre grande artiste, je découvre que son père était mon professeur de la civilisation américaine sur la question au programme de l’agrégation. Un de ces hasards objectifs sorti tout droit d’un roman de Paul Auster…What’s in a name?
Soyons réalistes.
Il nous faut débaptiser la République des livres, et la nommer, compte tenu de son évolution, la sénélissime :
« REPUBLIQUE DU PAPOT’ÂGE »
Moins cruel :
« LES SALONS ASSOULINE »
On pouvait s’en douter !
Bien entendu, cette vidéo d’ours qui crève de faim est manipulée par nos crapules écologistes pour faire croire que « le réchauffement climatique tue ».
Travail de sectaires nous prenant pour des conns ! ….
Cette année, je me demande si je vais faire la crèche de Noel ! Ouvrir toutes ces caisses de santons centenaires ? Pourquoi …. !
Depuis que je me suis converti à la religion d’amour, de tolérance maison, et de paix, j’ai plus la foi.
@onomastique,!…donc,!…
oui.
@à 21 h 40 min
faut mettre une ‘tite chanson, pour illustrer vos propos.
En ce moment c’est du Johnny Hallyday, qu’il est préférable de choisir.
tout pour votre gueule, « giovanni », wouala:
@21h40
ce sont ces deux phrases, qui sont à méditer
« …il y a, belle lurette, que le sang, et ses A.D.N.,!…sont, plus que modifiés,!…
…et, plus, comme tout est commerce, quoi d’autres revendiquer, rester » blaser « , sur sa branche, du tronc, présumer,!… »
la première est fausse, car « depuis belle lurette », c’est: de toute éternité, pour ce qui est de la vie biologique.
Parce que chacun dispose, en se le fabriquant, de 70% (?, plus ?, moins ?) de « patrimoine » génétique qui lui est absolument unique.
A ce sujet, scientifique, dans la mesure où cela aurait été possible, mais ce qui va probablement le devenir… possible, je ne sais jusqu’à quelle génération on peut remonter pour établir avec certitude: il/elle est du « même sang »
Alors que dans la Cité, les caractères principaux qui perdurent actuellement sont ceux utilisés dans les fichiers- par exemple et au hasard, hein- de police: taille, couleur de peau, des yeux, des cheveux, dans une démarche d’anthropologie criminelle, qui a eu son plein essor en France, au XIXème,et qui se modernise avec les empreintes génétiques.
La seconde est à la fois vraie, et en même temps, fausse.
Elle est vraie car le nom hérité du père, n’est pas forcément celui du père biologique ( prenez le temps de mastiquer…mon Père j’ai fauté, toussa)
elle est fausse, car depuis que les naissances et/ou décès sont déclarés,( pensée aux nésousix) c’est à dire: enregistrés par écrit, les toponymes (ici: noms propres), il y a de moins en moins de variations orthographiques, les plus importantes, dans notre société, ayant eu lieu avec l’évolution de la langue ( abandon de latin, par exemple…)ou lors de révolutions ?
Ce petit échange avec Barozzi, à propos de son patronyme, – le sien, qui a cette particularité d’avoir des siècles de reconnaissance en quelque sorte-,
patronyme qui au sens large définit une » famille », même si elle est plus pour chacun, celle qui présente un caractère de quasi-contemporanéité, était très interessant. En tout cas, pour moi.
la vie dans les bois dit: Votre commentaire est en attente de modération.
14 décembre 2017 à 7 h 41 min
@21h40
ce sont ces deux phrases, qui sont à méditer
et le robot va méditer longtemps ?
@Christiane, vous évoquez un Michon taiseux, pourquoi ? L’auriez-vous rencontré ? Car j’ai eu cette chance et je ne dirais pas que Michon est un taiseux…Michon était venu à Lyon, à la bibliothèque municipale, pour raconter ses débuts d’écrivain et son amitié avec Bobillier, j’étais présent avec un ami, nous y assurions la vente de ses livres, quand tout fut fini, nous sommes allé saluer Pierre Michon, en nous présentant très sommairement,tout en lui serrant la main, un peu trop fort au goût de Michon, qui le souligna avant de nous invité à aller en griller une et s’en jeter un… ce que nous avons bien volontiers accepté et la conversation s’est engagée, simplement, cordialement, et peut-être même fraternellement, même si on devine vite que Michon peut tout à fait être taciturne avec des gens qui l’emmerdent, bon, nous, nous ne sommes pas restés assez longtemps avec lui pour l’emmerder…
Bon, eh bien bonne journée.
Imprimeurs-éditeurs, suite.
Étant donné qu’il y avait des imprimeurs-éditeurs un peu partout : on imprimait de livres à tout va. Conséquence de tout cet imprimer ? Un tas de bibliothèques que le Ministère des Biens culturels doit materner… comme s’il n’y avait pas assez d’antiquités laissées en héritage par un passé de plus mouvementé, ne nous attardons pas sur l’énumération… et ça, en ce qui concerne le coût à payer, c’est un truc à y perdre la tête, car, puisque plus les coûts sont élevés plus la marge bénéficiaire sera faible, l’entretien de musées, bibliothèques, églises, édifices historiques, jardins, ruines ; d’œuvres plus ou moins importantes collectionnées par des excentriques qui aimaient la solitude (l’un de mes amis, historien, a trouvé un Poussin mal protégé de l’humidité dans un village perdu dans l’Apennin Ligure) ; de livres super-extra-ultra-rares produits suite à des commandés passées juste avant le XVIe siècle, ou si on veut les tous dernières années du XVe, par des évêques folichons pas assez hérétiques pour qu’on les envoie chez les infidèles (on trouve des incunables dans les sacristies de petites paroisses assiégées par les rizières dans la plaine du Pô — inutile rappeler que le papier et l’humidité ne font pas bon ménage)… Et les travaux d’utilité publique ! les travaux d’utilité publique ! des années pour ne faire que quelques mètres, car on peut trouver soit une carrière de gorgonzola ou de pecorino soit un truc d’un âge invraisemblable qu’il faudra restaurer et conserver… et ainsi de suite… Enfin, bref, l’entretien de tout ça revient trop cher pour être d’un bon rapport coût-efficacité, pas étonnant que certains tiennent les biens culturels pour une malédiction.
Le « S’en griller une » de ce cher de nota, me fait irrésistiblement penser aux sorcières ….
Quando eravamo giovani :
pour achever de se réveiller, renato, MERCI!
La poule de Rauchenberg :
@ JC…..5 h 41 min
ASSOULINE’S SALOON
Pour revenir à la poésie : pour un animal sauvage menacé d’extinction :
http://blogfigures.blogspot.fr/2013/09/marianne-moore-pangolin.html
ce sont ces deux phrases, qui sont à méditer
le ton est plus souvent à l’ordre qu’au conseil, nous pourrions à l’occasion tenter de découvrir ce qui le motive, une déformation professionnelle, un excès d’autoritarisme, une volonté d’affirmer, l’assurance débordante de susciter l’obéissance ou le respect, l’intérêt du respect le respect de l’intérêt, le sentiment d’une légitimité inaliénable, que sais-je?
@ Chaloux
Je ne connaissais pas du tout Komitas. Très belle musique…
Komitas – Nochiner u Mayriner
https://www.youtube.com/watch?v=NktBLXu0Fec
Moi les Mazurkas c’est ce que j’aime le moins en Chopin. Je préfère son côté intime, sombre, élégamment désespéré…
Quant à Cortot, il n’était pas meilleur prof de piano qu’interprète? 😉 (À 4min50, très intéressant. Vers 5min39 tu entends, toi, du jazz? Moi pas du tout…)
Merci » Passou » !
JAZZI 18 h 33 min a tout-à-fait raison :
« Venise, il faut y aller en hiver, la magie opère encore… »
et comme Clopine, il faut prendre le train, mais le train de NUIT. On arrive au petit matin, on sort de la gare sur le Grand Canal, encore tout embrumé, mais décoré de tous les petits lumignons posés sur les poteaux devant chaque maison, qui nous montrent le chemin en pointillé qui va nous mener jusqu’à la place Saint-Marc.
Vous arrivez un dimanche et le soir vous allez à la messe de 18 h dans la basilique, les grandes portes sont fermées, on passe par une petite porte de côté, l’assistance n’est pas nombreuse mais elle a le privilège d’assister aux illuminations des mosaïques dorées du plafond, celles qu’on voit mal dans la journée. Le prêtre ne parle pas trop fort pour ne pas vous troubler dans vos rêveries. C’est magique ;vous êtes prêt à vous convertir tant vous vous y sentez heureus-e…..
Tiens, Blabla-Widergänger, après s’être marié avec sa russe et avoir divorcé dans la foulée, et fini en quelques semaines son roman, que bientôt apparaîtra directement dans la Pléiade, est de retour…
Et les co.nneries fussent à nouveau!! Il confond, l’an.douille, une métaphore ironique de Juncker (ah, la lourdeur de l’humour luxembourgeois), avec l’annonce officiel « en pleine séance du Parlement de Strasbourg qu’il avait des conversations avec des extra-terrestres »:
@ rose
« oui jazzy et son père à Barcelone
Mariano Fortuny père »
L’expo de Fortuny (très grand peintre, que Pat V doit détester) est à Madrid, au Prado:
JC….. à 8 h 06 min
Tout-à-fait ! Allumez le feu !!!
San Giorgio degli Schiavoni, Carpaccio, San Giorgio e il drago :
http://www.arte.it/foto/600×450/58/20080-Vittore_carpaccio_san_giorgio_e_il_drago_01.jpg
… à ne pas confondre avec le carpaccio servi chez Cipriani, ni avec son ancêtre piémontais…
@de nota dit: 14 décembre 2017 à 7 h 44 min
Non, je ne l’ai jamais rencontré mais c’est une impression que j’ai eue en l’écoutant dans des entretiens. Il est pudique et discret sur sa vie personnelle, son enfance, beaucoup plus que Marie hélène Lafon qui décrit volontiers le monde dans lequel elle a grandi mais avec sa cape d’invisibilité : son aisance à entrer dans un langage universitaire, analysant froidement ce qui donnera matière à son écriture : mémoire et observation.
Pour Michon, le détour par la fiction est un beau trompe-l’œil,si habilement superposé au réel que le lecteur s’y perd avec délice. Les évènements qu’il raconte n’ont certainement pas existé dans ces vies « minuscules » mais dans d’autres certainement. L’écriture autobiographique se trouve ailleurs. Il rajoute du temps au temps… Les évènements ont lieu une deuxième fois dans un autre lieu, un autre temps, à propos d’un autre… une connexion de plusieurs temps de vie, de plusieurs vies. C’est en écrivant ces vies imaginaires qu’il fait un trajet lui permettant de faire advenir son histoire. Les romans lui permettent de prendre du temps…
De nota,
je vous ai répondu longuement à 9h18… (ce commentaire réapparaîtra peut-être…)
8h56 on rêve à cette splendeur ouatée, sons amortis, échos propagés atténués par une blanche matité sur des canaux désertés ourlés d’hermine, ciel gris perlé ou soleil déclinant mais 18heures en cette saison c’est la nuit installée dans son manchon de fêtes, se réverbèrent mille et un scintillements invitants le voyageur à poursuivre sa marche enlacée ou son itinérance lacustre, emmitouflé des oreilles aux orteils avec chaude élégance .
bérénice, l’invitation à la méditation de LVDLB est pourtant intéressante !
Et renato qui veut faire des économies sur le patrimoine, notre héritage commun !
Pablo, doucement douloureux, il se dirigeait vers la mort , aucune issue que sa musique pour en sortir en s’exprimant, je l’imagine facilement essuyer une larme en écrivant.
Jazzi je revenais sur la forme n’ayant pas pris le temps de m’arrêter à l’objet , ce n’est de sa part, je crois, jamais une invitation; vous pouvez si vous voulez, réécouter – fais pas ci fais pas ça – de Jacques Dutronc pour vous faire une idée de ma réception de ce que vous lisez comme des « invitations ».
zerbinette, longtemps je suis arrivé par le train à Venise. Mais l’arrivée par avion a aussi son charme. A l’aéroport, vous sautez dans un motoscafo, qui vous conduit par la mer, jusqu’au quai d’un palace du Grand Canal, où votre chambre est réservée. Une entrée sublime !
ta gueule baroz
soient bénies les milliers de tonnes de kérosène nécessaires au transport de ces quelques bobos, Amen.
(ah, la lourdeur de l’humour luxembourgeois)
younkère dracul pablo..en convention
Le « S’en griller une » de ce cher de nota, me fait irrésistiblement penser aux sorcières …
ton havnir jicé
http://fortune.com/2017/12/13/fcc-ajit-pai-net-neutrality-vote-2017/
bénies ou bénites, Bouguereau, auriez vous l’idée exacte quant à cet accord hésitant ou manquant à ma grammaire?
Salma Hayek charge la mule du « monstre » Weinstein, au prétexte qu’il l’aurait contrainte à jouer une scène nue dans un lit avec une autre femme, ce qui l’aurait durablement traumatisée ! S’agissant d’un biopic sur la vie de Frida Kahlo, femme libre s’il en est, cette demande ne me parait pas inconsidérée ! Est-elle comédienne ou pas ? Si tous les acteurs hétérosexuels qui se sont illustrés dans un rôle d’homo flamboyant, scènes à l’appui, tel Di Caprio dans le rôle de Rimbaud, accusent de harcèlement sexuel leurs producteurs ou réalisateurs, on se demande de quoi sera fait le cinéma de demain.
Bérénice, je pensais exactement comme vous : j’étais tellement éloignée de la réalité que je suis allée à Venise, non pas en boudant tout de même, mais enfin plutôt à reculons. Me disant qu’il me faudrait y sourire beaucoup, pour ne pas décevoir celui qui m’y emmenait, mais qu’il me faudrait trouver un stratagème pour que ce sourire ne soit pas forcé…
J’imaginais la ville totalement envahie de touristes, avec une sorte de romantisme de pacotille : petits ponts façon ponts japonais de Giverny, gondoles comme celle sur la télé de Tantine, canaux bourrés de papiers gras s’agglutinant aux piliers, rats la nuit traversant les chaussées, milliers de boutiques à roufougnousses made in China, retraités français se payant de fausses fêtes du 18è siècle et payant un prix fou des « masques » à l’esthétisme sorti de bandes dessinées pour petites filles (« oh comme c’est joli les plumes bleues ! »), vieilles peintures noircies au fond d’églises surchargées de vilain rococo et, en prime, l’impossibilité d’exprimer une seule émotion qui n’ait déjà été ressentie, analysée, célébrée et partagée par l’ensemble de l’intelligentsia mondiale, vu le nombre d’écrivains et d’artistes qui se sont précipités là.
A peine avais-je vaguement le projet d’aller visiter le Lido, et encore, je savais déjà qu’il serait vain d’espérer y voir un vieil homosexuel fardé à l’extrême se mourant devant un indifférent Tadzio (qui d’ailleurs, à l’époque de mon voyage, aurait pu être joué par mon propre fiston, le Clopinou étant cette année-là un jeune adolescent particulièrement gracile et commençant seulement à perdre cette blondeur d’enfance qui faisait ressortir le bleu des ses prunelles).
Rien ne m’inspirait donc à Venise, et il était hors de question de m’y imaginer plantée comme sur le « pôle magnétique de ma vie » : je me disais que Sollers était bien gentil, mais que son Venise à lui impliquait le luxe, le palazzo qui va bien, la Topetta privée pour circuler commodément et le pognon correspondant à tout ça. Moi, dont le « pôle magnétique » se trouve en Bray, et plus précisément sur l’allée pierrée qui mène à droite à l’étable de mes ânes et à gauche au poulailler, je n’aurais droit, vu la modestie de notre budget, qu’au Venise de Stone et Charden : pas de quoi se gondoler.
J’avais évidemment tout faux et d’abord, pour répondre (enfin, pardonnez-moi !) à votre question, ni papiers gras ni insalubrité dans les canaux de Venise, car l’eau n’y est pas stagnante en fait…
Clopine, je ne voyais aucun détritus, j’étais plus intriguée par la présence ou non d’odeurs nauséabondes qui proviendraient des eaux à certains endroits et qui sont si désagréables, je suis très sensible aux odeurs et malgré la beauté elles réussissent à gâcher un paysage .
La gloire sans efforts, alors que le réalisateur de « Frida » est une femme !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18351408&cfilm=29082.html
Moi aussi je suis sensible aux odeurs, bérénice. Rien de nauséabond à Venise !
Trois étapes de l’histoire d’Adam et Eve parcourent le dernier ouvrage traduit de Greenblatt, ce pape du néo historicisme récemment évoqué sur la rdl. Pour St Augustin : « leurs yeux s’ouvrirent sur un point qui jusque là avait échappé à leurs regards : les désordres de la concupiscence ». Pour John Milton (1667), Eve dit à Adam : « mon auteur et mon souverain, tu commandes, j’obéis : ainsi Dieu l’ordonne, Dieu est ta loi, tu es la mienne. N’en savoir pas davantage est la gloire de la femme et sa plus heureuse science ». Mais pour Arcangela Tarabotti (17e), Dieu n’aurait pas dit à Adam : tu domineras la femme. Car hommes et femmes sont tous deux nés libres, tous deux portent comme un précieux cadeau de Dieu le dont inestimable du libre arbitre » (TLRM)
Je me demande avec laquelle de ces propositions JC ou Delaporte seraient le plus en accord, et crois le deviner.
Cette nuit, j’ai encore très mal dormi, malgré les somnifères. Pendant ce temps, les souvenirs vénitiens sont allés bon train sur la rdl. J’avais cru comprendre qu’on ne pouvait plus y débarquer de Paris par le train de nuit, cette ligne nocturne peu rentable ayant été récemment fermée. Quelqu’un peut-il démentir ou confirmer cette rumeur ?
Le génie de Venise réside aussi dans ses institutions !
« Le système de gouvernement de cet État, relativement original pour l’époque, était la république. Mais une république oligarchique, comme Florence, les villes libres d’Empire, les Provinces-Unies, et la Confédération suisse. Les grandes familles de la ville, représentées au Grand Conseil, élisaient le doge (duc) qui conduisait la politique sa vie durant. Les Vénitiens ont élaboré au cours des siècles une organisation institutionnelle originale et très complexe visant, d’une part à concentrer les pouvoirs entre un nombre restreint (42 en tout) de familles patriciennes d’ancienne origine, d’autre part à éviter toute évolution vers un système de type monarchique, malgré la prééminence d’un personnage, le doge, qui symbolisait le pouvoir de l’État et représentait la Sérénissime République. »
Non, Bérénice, pas d’odeurs à Venise sauf celles que vous choisissez : nous allions acheter notre poisson et nos coquillages (je me souviens de coques méditerranéennes dont j’ai oublié le nom, qui ressemblaient à de toutes petites saint-jacques, sauf que la chair était noire et le corail, jaune. Le marchand (de Venise, donc, ahahah) m’a expliqué comment les cuisiner – sans crème, donc. C’était fondant, et exquis) au Rialto ou à San Leonardo.
Oh, bien sûr, il y eut un ou deux vaporettos qui ont laissé échapper un remugle de fuel, mais franchement, à côté de n’importe quelle rue de ville, Venise est aussi un paradis olfactif, débarrassée qu’elle est des bagnoles…
La meilleur façon d’aller à Venise, JJJ, c’est de prendre l’Orient-Express. Le film nouveau est actuellement sur nos écrans !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19574124&cfilm=225870.html
Oui, Jazzi, vous avez parfaitement raison, et c’est ce qui saute aux yeux dès la place Saint-Marc. Là où les pouvoirs politiques et religieux prennent ailleurs toute la place, et parfois de façon morbide, (comme sur le pont Charles à Prague), à Venise c’est le Commerce qui signe partout son emprise sur la Ville, et l’architecture l’indique clairement dans les proportions respectives des bâtiments – et, malgré mon anti-capitalisme primaire, ahaha- j’ai personnellement trouvé ça salubre, pour une fois.
Pablo, vous souvenez vous que vous n’aimiez pas Chopin quand vous aviez 18 ou 19 ans, vous aviez laissé tomber ce verdict péremptoire dans l’oreille sourde qui alors vous écoutait sans rien comprendre de vos longs monologues, à distance de ce soir qui chez ce disquaire vous fit décider que je serai celle-là et des escaliers du lycée où en une illumination, alors que vous n’aviez pas encore séduit votre professeur de mathématiques, je vous apparus l’espace d’une seconde en Sibylle? Tous excepté Chopin . Qu’est-ce qui à l »époque vous menait à rejeter ses compositions?
Et le doge, issu des grandes familles commerçantes de la ville, était interdit durant son règne de tout commerce, Clopine !
… Parce que sur le pont Charles à Prague, Bérénice, vous verrez tous les deux pas de grandes et noires statues, étranges, baroques et tourmentées, témoignant de la contre-réforme, c’est-à-dire de la reprise en main musclée de l’église catholique sur les dérives protestantes.
On aurait pu croire qu’une telle entreprise de propagande religieuse fasse miroiter, aux yeux des crédules fidèles (pléonasme !) les joyaux de l’église catholique : l’or et le chatoiement des innombrables saints, la promesse du Paradis, la pourpre et la richesse… Tu parles, Charles (ahaha) : ce que la contre-réforme utilise ici comme moyen d’action, c’est la peur. Ce qu’elle agite comme signe péremptoire appelant à la soumission, c’est la mort – et du coup les grandes statues noircies ont toutes un côté morbide, du pré-Druillet presque !
Venise, à côté, c’est l’aimable, la presque irreligieuse. La sérénité de la Sérénissime ne vous appelle pas à l’au-delà, mais bien au présent, nom de zeus !
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