Si l’épidémie est cruelle, sa seule menace est perverse
Pourquoi parle-t-on tout le temps de Camus et pas de Roth depuis quelques semaines ? Trop injuste alors que lui aussi, après tant d’autres il est vrai, a raconté les ravages d’une épidémie. J’y repense alors que l’on peut voir actuellement sur OCS et sur un tout autre sujet (ce que c’est que l’esprit de l’escalier…) l’adaptation en série de son Complot contre l’Amérique (The Plot against America). C’est aussi désespérant que rassurant : on n’invente jamais rien. Ou si peu. En prendre conscience permet de garder la tête froide et de relativiser notre génie. Le cas échéant, Internet se charge de rafraîchir la mémoire des oublieux.
Némésis (traduit de l’anglais étatsunien par Marie-Claire Pasquier, Gallimard et Folio), le trente et unième et dernier roman de Philip Roth paru il y a dix ans en anglais, et deux ans plus tard en France, raconte les tragiques conséquences de la poliomyélite sur une communauté de Newark (New Jersey) au cours de l’été 1944 ; l’espoir, la panique, l’angoisse, la douleur, la souffrance, celles des enfants plus encore que celles des adultes, sont évoquées à travers le dévouement du jeune responsable d’une aire de jeux, ses dilemmes entre désir et devoir, ses cas de conscience face à cette tragédie qui le mène à faire front contre le Mal au moment où une autre guerre décime des hommes (ici on peut lire un extrait). Une guerre dont ce Bucky Cantor est l’absent résigné et coupable ayant été réformé. Il n’en mêne pas moins « sa » guerre sur place à Newark contre l’ennemi invisible (air connu, depuis…). Non seulement une épidémie mais sa menace. Il en fait son affaire personnelle.
Un temps, impuissant car désarmé, il croit se soustraire au spectacle de l’hécatombe à venir, annoncée par des morts parmi les enfants, en rejoignant sa fiancée au bord d’un lac mais revient vite à sa base et ses compagnons d’infortune. D’autant que, aussi loin qu’il ait cru fuir, il a emporté le virus avec lui en lui, à son insu. Infesté, lui qui a voulu faire le bien se retrouve être l’instrument du Mal. Tel Job en son fumier à l’entrée du village, il accable le ciel et son principal locataire : qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? L’absence de réponse à son exigence d’explication le ronge. Cet innocent au coeur immense, homme de devoir s’il en est, n’admet pas que ses pourquoi restent sans écho. Dans son monde rationnel, pour un homme comme lui, ni scientifique ni religieux, l’absurde n’a pas de place non plus que l’aléatoire. C’est peu dire que dans ce roman, Philip Roth s’en remet plus au hasard et à la chance, qu’à l’inconscient ou à la providence. Némésis dans la pensée grecque était la messagère de la justice qui châtiait ceux qui devaient l’être, sévère mais juste. Elle sanctionnait la démesure, et son coup était perçu comme une vengeance. A Newark, si l’épidémie de polio est déjà cruelle, sa seule menace sur chacun était déjà perçue comme perverse tant elle torturait les esprits.
Une épidémie dans une cité portuaire sur fond de seconde guerre mondiale, cela vous rappelle quelque chose ? La Peste d’Albert Camus et les effets du fléau sur la population d’Oran. De l’histoire ancienne pour Philip Roth. A ses débuts en 1957, il avait soumis à Saul Bellow le premier jet d’une nouvelle marquée par sa lecture éblouie de cette oeuvre ; son maître et ami, qui ne partageait pas son admiration pour Camus, l’avait mis en garde contre la tendance à réduire un roman à une idée et à s’y tenir. N’empêche que cette inspiration inavouée n’aurait pas été remarquée si des blogueurs américains ne l’avaient remarquée. Nemesis n’en est pas moins un roman parfaitement made in Roth.
Et comme les nouvelles vont de plus en plus vite, avant que quiconque ne se risque à exiger de l’Américain qu’il paie clairement sa dette au Français, le romancier J.M. Coetzee, qui consacrait un long article à son livre dans The New York Review of Books, rappelle celle contractée par le Camus de La Peste (1947) à l’égard du Daniel Defoe du Journal de l’année de la peste (1722)… Tout se ligue pour nous faire comprendre qu’en littérature, dès lors qu’une idée et non une forme gouverne la naissance d’un roman, on n’invente jamais rien. Et même une forme, parfois… Savez-vous pourquoi Montaigne est soudainement revenu dans l’air du temps il y a une quinzaine d’années aux Etats-Unis ? Parce qu’on a voulu voir dans les Essais (1580), exploration à sauts et à gambades d’un moi face au monde, la géniale préfiguration des blogs, sites personnels, affichages au Mur et autres journaux intimes en ligne, ainsi que l’écrit Sarah Bakewell un peu partout sur la Toile après l’avoir exposé dans son livre How to live or A life of Montaigne in one question and twenty attempts of an answer (400 pages !) encensé par les meilleurs journaux.
A quoi tient un regain de popularité littéraire ! à une récupération abusive au profit d’une conception assez extensive du simple narcissisme dans tous ses étals (Montaigne en saint-patron de Facebook, on aura tout lu…). Ce n’est d’ailleurs pas la première tentative puisque Twitter a fait de Félix Fénéon (1861-1944) son pionnier au motif que ce grand critique absolu (livres, art, théâtre) est également l’auteur de nouvelles en trois lignes qu’il publia dans une rubrique à elles dédiée en 1906 dans Le Matin ; réunies en volumes (Le petit Mercure), ces brèves bien dans sa manière, issues de simples dépêches relatant des faits divers, demeurent un classique du haïku à la française :
« Rattrapé par un tramway qui venait de le lancer à dix mètres, l’herboriste Jean Désille, de Vannes, a été coupé en deux[] ». Ou encore : «Allumé par son fils, 5 ans, un pétard à signaux de train éclata sous les jupes de Mme Roger, à Clichy : le ravage y fut considérable. »
Las ! S’étant aperçu qu’elles étaient longues chacune de cent à cent trente signes, un éditeur américain avisé les fit traduire, les publia et les lança, devinez comment ? En créant un compte Twitter Novelsin3lines qui expédie chaque jour à ses correspondants un fragment de Fénéon.
(« Philip Roth in 1968 visiting his home town of Newark, New Jersey ; Philip Roth, at rear of table, at his Weequahic High School prom. » photos D.R.)
2 031 Réponses pour Si l’épidémie est cruelle, sa seule menace est perverse
… Je crois avoir lu au hasard d’un commentaire que ce que Gombro reprochait surtout à Proust, c’est la croyance en l’oeuvre d’art comme moyen de vaincre la finitude.
Mais vraiment, je serai bien curieuse de savoir ce qu’il mettait sous « la révélation fondamentale de l’univers ». La finitude, c’est ça ? L’être humain est le seul qui sait qu’il va mourir ? (encore que rien ne le prouve, mais bon.On va dire qu’on accepte ce prédicat.)
clopine:
C’est en 1978 que le designer Alessandro Mendini, avec son studio Alchimia (que nous avions évoqué dans notre billet sur le design des années 70), crée le fauteuil Poltrona di Proust (littéralement « fauteuil de Proust). Il s’inscrit alors dans la mouvance (ou plutôt comme initiateur) du design radical italien qui verra son apogée dans les années 80. Le principe fondamental : rejeter le fonctionnalisme qui domine pour recréer des objets fantaisistes, riches de délires visuels et artistiques. Redonner leurs lettres de noblesse aux fioritures et aux éléments inutiles, ou purement décoratifs, dans les créations design. C’est exactement ce qu’il appelle : un design pictural. Le fauteuil Poltrona di Proust en est la cristallisation, la plus puissante des incarnations, qu’il a créée en essayant d’imaginer un fauteuil dans lequel Proust aurait pu s’asseoir. Mais on verra que la filiation est plus intime encore, plus conceptuelle.
https://www.zendart-design.fr/mobilier-deco-design/design-exterieur/fauteuil-proust-baroque-magis
Odette Swann, Clopine ?
Et toutes les anciennes prostituées de la littérature qui ont fait un riche mariage ?
Clopine, il faut l’article d’Edel, Gombro l’explique ensuite :
« Son type de métaphore trahit ses faiblesses :ce ne sont pas en général, des métaphores qui ramènent des phénomènes secondaires à une forme plus élémentaire mais le contraire ; il est toujours enclin à traduire l’essence de l’univers par sa réalité secondaire, le langage de sa « sphère ». Quant au monde auquel il a donné l’existence dans son œuvre, rien de plus étroit : ses personnages sont tous du même modèle, c’est la même famille avec, dans ses combinaisons différentes, les mêmes caractères héréditaires. Charlus, Norpois, Mme de Guermantes sont faits de la même matière, à vrai dire ils disent tous la même chose. »
La Mobiloclopine tombe en pâmoison devant le mobilier de bordels!!!
Hurkhurkhurk!
Et calmez-vous, je vous en prie, Et Alii. Il n’y avait absolument aucune animosité derrière mon commentaire.
Bon, c’est vrai que je trouve assez absurde d’utiliser le nom de Proust pour le marketing d’un fauteuil que, par ailleurs, je trouve assez éloignée de l’univers proustien. On dirait plutôt une caricature de fauteuil par un lecteur de Proust qui voudrait nous prouver que Proust était chichiteur, contourné, peu précis (car mélangeant plusieurs styles d’époques différents, ce fauteuil, d’après moi, pourrait tout droit sortir d’un atelier d’esthétique de Disney…)
Mais cela n’a aucune importance, voyons. Et vous avez bien le droit d’adorer ça…
Il est fatiguant de s’adresser à vous, car pour de vrai, vous n’êtes pas raisonnable.
Mais je vous en prie, faites-vous plaisir et achetez-le, ce fauteuil proustien qui n’arrête pas de penser à un Voltaire oxymorique, soit un « gros » Voltaire trop rembourré…
Tout va bien !
Jazzi, oui, mais… Justement, je dis que chez Proust c’est exactement l’inverse des écrivains qui l’ont précédé… Et qui tous excluait le mariage pour les non-vierges. Odette Swann conforte donc mon propos.
Par contre, tu connais peut-être un contre-exemple chez Balzac ?
Une non-vierge mariée et qui ne serait pas châtiée socialement pour ça ? Alors que chez Balzac, le plus petit adultère est généralement très très mauvais signe pour la femme… Qui est bien punie… On imagine ce que ce serait, si en plus elle s’était permis d’arriver déflorée dans le lit nuptial…
d’ailleurs c’est assez marrant que cet article d’Edel n’ai pas été commenté comme il l’aurait dû : cette critique conglante de Gombrowicz est passée comme une lettre à la poste.
les commentateurs n’ont retenu que la fin de l’article, l’hommage final de Gombro rendu à Proust, pourquoi ? parce que c’est la seule chose qu’ils voulaient retenir.
on observe le même phénomène de lecture tronquée quand on critique une religion.
Faudrait plutôt se référer aux grandes libertines du siècle des lumières, Clopine…
« Quant au monde auquel il a donné l’existence dans son œuvre, rien de plus étroit ».
rien de plus normal dans la mesure où Proust est contraint par la réalité vécue, ce qui réduit forcément le champ des possibles, ce que Gombro décrit par « réalités primaires » et « réalités secondaires ».
Et je ne tombe pas en pâmoison devant du mobilier de bordel, mais s’il l’on parle mobilier et plus précisément fauteuil dans une perspective proustienne, alors là, oui, je le maintiens, le « mobilier de bordel » a toute sa place.
d’autant que, dans la « vraie » vie, Proust avait effectivement donné du mobilier à l’hôtel Marigny (transposé dans la Recherche dans l’hôtel de Jupien), et que ça l ‘avait bien tracassé.
Je trouve juste que le fauteuil que j’indique est tout de même plus justifié, plus cohérent, que celui qu’Et Alii a mis en ligne.
Mais pour de vrai, les deux sont stupides, n’est-ce pas.
Parce qu’on pourrait faire la même chose avec, je ne sais pas moi, un tube de dentifrice, et pompeusement intitulé ça « tube Proust » rien qu’en rajoutant des zigouigouis sur le tube…
vous n’êtes pas raisonnable.
vous parlez encore de vous avec vos « conseils »dont je me moque comme de votre militantisme -MARKETING sur la RDL ne me parlez plus ce sera plus simple que de dénigrer intelligemment les gens qui , eux ont travaillé sur les animaux ,comme Vinciane Despret,
Oui, bien sûr, Jazzi, et c’est pourquoi je le maintiens, finalement, maintenant que toi tu n’as pas trouvé de contre-exemple je peux y aller. Car si toi tu n’en as pas trouvé, cela prouve qu’il ya fort peu de chances qu’il y en ait !!!
Donc, je le maintiens : dans la littérature du 19è siècle comme chez Dosto, dès qu’un personnage féminin entre en scène, on sait d’avance qu’elle ne pourra pas « se marier et avoir beaucoup d’enfants » si elle n’est pas vierge…
Même chez Tosltoï, d’après moi…
Qui a lu Mari et Femme ici?
demandez donc à la clopine si son gnogno est agnostique!
Mais je ne me suis jamais habillé de titres nobiliaires, Chaloux. Pour ce qui est de mon bon père, il savait que j’étudiais la musique pour qu’il ne se fasse pas de soucis pour mon futur — je ne vous dis pas sa déception lorsque, âgé de 18 ans, je lui ai dit que je renonçais à son chèque mensuel, car je savais gagner ma vie, il fut toutefois soulagé par mon intention de ne pas abandonner les études — il faut que j’avoue que c’était plutôt pour le jeu, parce que Tudor, Cage, Donatoni, Berio, Schnebel, etc., étaient plus instructifs que les gens à qui je vendais des tableaux du XVII, XVIII, XIX siècles, car ils m’ont appris l’art de l’échec.
Enfin, je n’ai pas vraiment déçu mon père car un automobiliste ivre l’a fauché avant que je prenne une vraie decision relativement à mon destin professionnel. J’ai par contre déçu Donatoni, car il semble que j’avais un don et le talent nécessaire pour lui donner un corps.
Jazzi, j’entends bien l’extrait, mais enfin, c’est quoi « l’essence de l’univers » pour Gombro ???
On voit bien qu’il reproche à Proust d’opérer un mouvement inverse de celui qu’il semble désirer, à savoir, comment dire ? « le petit bout de la lorgnette ».
Gombro, à mon sens, reproche à Proust d’écrire une oeuvre qui rend compte du monde « par le petit bout de la lorgnette ».
Mais bibi je ne vois toujours pas ce que Gombro attend du « bon » bout de la lorgnette ? Ce serait quoi, pour lui, la « vérité de l’univers » ???
Au moment où l’édition se transforme radicalement, basculant dans la culture de masse, les écrivains du XIXe siècle, qui aspirent à gagner leur vie par leur plume, se projettent souvent dans leurs œuvres dans des figures de prostituées. Histoire d’une métaphore : la prostitution littéraire.
https://www.franceculture.fr/emissions/la-suite-dans-les-idees/quand-la-litterature-devient-publique-ecrivains-et-prostitution-au
. Mais si la prostituée occupe cette place centrale dans la littérature entre 1830 et le début du XXe siècle, c’est qu’elle apparaît aussi comme une métaphore : celle de l’écrivain lui-même, un écrivain devenu au cours du siècle un homme public, un homme face à un public, aussi mystérieux celui-ci demeure t-il. Dans un essai brillant, Eléonore Reverzy met à jour et analyse la puissance de cette métaphore d’une prostitution littéraire pour rendre compte des transformations profondes d’un monde qui passe en quelques décennies des « belles lettres » à cette « littérature générale » comme première manifestation d’une culture de masse. Sylvain Bourmeau
Portrait de l’artiste en fille de joie
Eléonore Reverzy
CNRS éditions, 2016
Renato, merci de votre réponse, je comprends mieux ce que vous vouliez dire.
Colette est l’exemple même d’une femme qui a pleinement joui de la vie en faisant fi des conventions bourgeoises, Clopine.
On ne l’a jamais vu pleurer indéfiniment sur la condition féminine…
Revue Flaubert, n° 16, 2018 | Flaubert et le «mythe perdu» de la prostitution
Numéro dirigé par Éléonore Reverzy
Triste fin que celle de votre père, renato.
Il ne faut pas enlever ses certitudes à Clopine, et alii, sinon que va-t-il lui rester ?
sortons du XIX ème:
Entrez dans « la Maison » d’Emma Becker : une immersion dans la vie des prostituées à Berlin
La romancière Emma Becker raconte les deux années qu’elle a passées dans une maison close. Un putain de grand livre.signalé par l’obs
sinon que va-t-il lui rester ?
vous peut-être!elle n’arrête pas de vous en PRIER . VOUS ËTES SON SAINT
« je comprends mieux ce que vous vouliez dire. »
Moi aussi Renato. Surtout le chèque en fin de mois . Vous étiez alors en âge de vous rebeller contre les turpitudes à l’internat…
Renato, plus sérieusement, comment s’appelait cet écrivain d’Emilie-Romagne, scénariste genre habemus papam, qu’Edel avait chroniqué, et qui a vécu dans la propriété familiale,
avec une rente de son père , homme d’affaires ( acquis à la cause du duce ou non, me souviens plus)?
»
Jazzi dit: à
Odette Swann, Clopine ?
Et toutes les anciennes prostituées de la littérature qui ont fait un riche mariage ?
»
pas que dans la littérature, et encore aujourd’hui Jazzi.
faudrait lire dans le détail Gala et Voici, Proust n’est qu’une version plus intello et mieux écrite de ces magazines people.
Un grand roman du XIXe sur une prostituée flamboyante et heureuse !
https://www.babelio.com/livres/Cleland-Fanny-Hill–La-fille-de-joie/84009
Du XVIIIe…
En fait je ne suis plus très sûre qu’il était d’Émilie Romagne, il faudra que je voye.
Donc personne n’a lu Mari et Femme ici. Lisez-le, vous mourrez moins bêtes, si vous avez de la chance.
La question de la prostitution des artistes est d’origine bourgeoisie : ils ont perdu la virginité des femmes et il fallait bien compenser — je suis plutôt amusé par le fait que les gens de gauche se soient appropriés de ce triste poncif.
La vieille Cricri doit être en train de se noyer le foie à l’Hepatoum!
Hurkhurkhurk!
Hepatoum, voilà bien un remède de vieux, si ça se trouve elle s’est mise au schoum, lol.
NON? RENATO,la prostitution est dite le plus vieux métier du monde:il y avait des prostituée sacrées aux abords des temples;et dans la bible,cette histoire est fameuse:
On annonça à Tamar: «Ton beau-père monte à Thimna pour tondre ses brebis.» 14 Alors elle retira ses habits de veuve, se couvrit d’un voile dont elle s’enveloppa et elle s’assit à l’entrée d’Enaïm, sur le chemin de Thimna. Elle voyait bien, en effet, que Shéla était devenu grand et qu’elle ne lui était pas donnée en mariage.
15 Juda la vit et la prit pour une prostituée, parce qu’elle avait couvert son visage. 16 Il l’aborda sur le chemin et dit: «Laisse-moi avoir des relations avec toi.» Il ignorait en effet que c’était sa belle-fille. Elle dit: «Que me donneras-tu pour cela?»Juda et Tamar (Genèse 38.1-30)
Pour ses jambes lourdes c’est jouvence de l’abbé Soury.
Et elles le sont, lourdes, comme tout le reste de sa personne…
La prostitution des artistes, et alii, je ne parle que de la prostitution des artistes.
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ANTIQUITÉ
Quand la prostitution était sacrée
Gabrielle Monthélie – publié le 01/07/2009
Dans les civilisations antiques, plaisir sexuel et sentiment religieux vont souvent de pair : les textes anciens évoquent les hiéroglyphes, des femmes aux mœurs libres œuvrant dans les temples. Une tradition condamnée par la Bible hébraïque.
http://www.lemondedesreligions.fr/dossiers/sexe-religion/quand-la-prostitution-etait-sacree-01-07-2009-1870_181.php
Sur Babelio, une lectrice relie finement les jeunes filles en fleurs de Proust aux filles de feu de Gérard de narval :
« Qu’est ce qui relie Proust à Nerval ? c’est bien sûr le mot « recherche » (du passé) ; les innombrables sentiers qui mènent aux divers lieux de la mémoire, longés d’halliers, de buissons de roses, d’églantiers (au lieu des célèbres aubépines), de framboisiers et de fraisiers sauvages ; l’évocation de la géographie intime des lieux de l’enfance (bien que Nerval soit né à Paris), parcourus maintes fois à pied (Loisy, Mortefontaine, Châalis, Senlis, Ermenonville et son désert de sable) ; la rencontre de plusieurs troupes de jeunes filles dont l’auteur ne précise pas qu’elles sont « en fleurs », mais dont on le devine à leur jeunesse, à leur fraîcheur et parfois à leur effronterie. Nerval fréquente les fêtes de village avec la même assiduité que Proust les salons, brasseries et autres lieux festifs parisiens de plein air. Leurs centres d’intérêt de sont pas les mêmes, mais il se crée à les lire cet effet tourbillonnant qui finit par provoquer dans l’âme un peu de nostalgie : le temps s’échappe, il faut absolument le retenir. N’oublions pas non plus les clochers de villages très aigus, nommés dans le Valois « ossements pointus » et que Nerval, comme Proust, évoque à différentes reprises.
J’ai beaucoup admiré la maîtrise poétique qui perce sous un aspect parfois volontairement négligé et qui atteint d’autant mieux son objectif, tout comme l’atteignent les chants populaires d’antan, sans rimes, souvent mal peignés, mais qui parlent au coeur bien plus que les chansons écrites au 18 ème ou 19 ème siècle. L »humour n’est pas absent : la recherche passionnée des mémoires oubliées du comte-abbé de Bucquoy est très savoureuse.
Cette lecture est très agréable et pleine de réminiscences. J’ai éprouvé le besoin de faire une pause en son milieu car les thèmes de Nerval sont plus uniformes que ceux de Proust et le risque encouru à continuer d’un trait aurait été celui de devenir moins attentive au fil des pages, et de perdre beaucoup de la beauté de cette oeuvre. »
Une personne de bonne volonté devrait traduire ce livre :
« Gérard de narval »
Le correcteur automatique est un petit plaisantin qui connait bien les orientalistes du XIXe siècle !
Suzanne Moxhay :
Renato, j’ai retrouvé cet auteur, qu’avait très brillamment chroniqué Edel, il est bien d’Emilie Romagne, et il a bien profité de papa… Guido Morselli.
Il faut dire qu’avec des billets d’Edel comme celui-ci et d’autres comme celui consacré a Attilio Bertolucci, père de- ont d’une valeur inestimable, même si elle ne se negocie sur aucun marché…
autre phrase essentielle dans le texte de Gombrowicz mis en ligne par Edel :
« Proust est toujours enclin à traduire l’essence de l’univers par sa réalité secondaire, le langage de sa « sphère ». »
Proust serait un traducteur traduisant l’essence du monde qui l’entoure dans sa propre langue, qui est la langue de son monde.
c’est une vision qui s’oppose à la perception que donne la lecture de Proust, ce sentiment qu’il élargit son monde par le langage, Grombo dit que c’est l’inverse, il réduit le monde qui l’entoure en le réduisant à son propre langage.
seul un lecteur venu de l’extérieur, ayant vécu ce qu’il a vécu, un martien, pouvait avoir cette interprétation lucide.
Je suis déçue, tu ne m’expliques pas ce que Gombro mettait derrière les termes « essence de l’univers », Jazzi.
je m’en vais fureter là autour sur google…
Tu me crois vraiment bardée de tant de certitudes que cela ?
Soupir.
J’aimerais bien en avoir, pour de vrai des certitudes. Car j’ai des convictions, quelques unes, plutôt politiques, et encore, j’ai déjà changé radicalement d’opinions et postures par rapport à certaines d’entre elles…
Et quand aux certitudes… Je ne suis plus sûre que d’une chose : la sincérité comporte des délais. Elle n’est ni univoque, ni pérenne.
A 20 ans, ça oui, j’en avais des certitudes. Je croyais, dur comme fer, que les luttes pour l’émancipation des femmes et des homosexuels allaient changer la vie de fond en comble.
Je croyais aussi qu’il suffisait de refuser le modèle familial pour trouver enfin une bonne manière de vivre avec autrui…
Bien entendu, j’avais tout faux. Les homosexuels peuvent se marier désormais : ça n’a rien changé. Les communautés baba ont toutes (au moins celles dont j’ai participé) viré au cauchemar… A part Beaubec où l’esprit communautaire souffle encore un peu, avec de tels changements que la « communauté » s’est restreinte à une sorte d’amitié prudente et retenue entre les deux maisons censées « vivre ensemble », au départ…
Bardée de certitudes… Non. Mais j’essaie tout de même de croire encore en mes convictions. Même si elles ont tendance à s’effriter, grave. Notamment celle qui me fait croire que, oui, mes contemporains vont arrêter leur mode de vie et changer radicalement leur attitude…
Lundi, 13 avril 3030, 14h31
J’ai par contre déçu Donatoni, car il semble que j’avais un don et le talent nécessaire pour lui donner un corps.
renato dit
Dit comme ça, on dirait que tu l’as déçu parce que tu n’étais pas homo…
Clopine vient de faire une découverte vertigineuse: la littérature reflète les mœurs et les préjugés de son temps…J’en bée d’admiration! Et sans l’aide d’un quelconque Bourdieu en plus.
Il était en effet très mal vu qu’une fille ait fait l’amour avant le mariage, en gros jusqu’à l’invention d’une contraception vraiment efficace, ceci expliquant évidemment cela (c’est fou ce que nos parents sont devenus soudainement tolérants quand fifille ne risquait plus d’être enceinte). Si la fille était de « bonne famille », lisez « riche », on lui trouvait souvent un brave type pour endosser la paternité d’un autre. Et même chez les plus modestes, des jolies filles jeunes trouvaient parfois un vieux barbon pour se dévouer…
Le cas d’Odette n’a rien à voir. C’était une courtisane ou demi-mondaine. Elle n’est pas la première à avoir trouvé un mari honorable (voyez l’article « demi-mondaines » dans wikipedia). Proust n’a rien inventé.
Surtout faites nous part de vos prochaines découvertes, Clopine!
Colette est l’exemple même d’une femme qui a pleinement joui de la vie en faisant fi des conventions bourgeoises, Clopine.
On ne l’a jamais vu pleurer indéfiniment sur la condition féminine…
Jazzi dit:
On l’a vu même tenant des propos très « machistas »: « Une femme qui se croit intelligente réclame les mêmes droits que l’homme. Une femme qui est intelligente y renonce. »
« Gérard de narval »
Mieux : « Gérard le narval », héros du début de 20 000 lieues sous les mers
J’ai trouvé ça sous la plume d’Eva Almassy :
« En réaction à l’épidémie qui les a meurtris, les Italiens ont inventé le chant sur les balcons. Les Espagnols l’applaudissement tous les soirs de leurs soignants. Les Français ont inventé de Pr Raoult »
On joue avec ma mère aux Mots fléchés.
On triche.
Je vérifie sur google.
Et toc. 👌
Synonyme de tact.
Discrétion
Épeler : un seul l au passé simple.
Closer, je répondais à une question d’Hamlet qui se demandait pourquoi Dosto n’avait pas réservé une fin heureuse à la Nastassia de l’Idiot.
C’était tout…
Jazzi dit:
On l’a vu même tenant des propos très « machistas »: « Une femme qui se croit intelligente réclame les mêmes droits que l’homme. Une femme qui est intelligente y renonce. »
Évidemment, puisqu’elle les a.
Franco Donatoni (1927-2000): Arie, per soprano e orchestra, su testi di Omar Khayyam, RENATO MAESTRI, Fray Luis de Léon, Tiziana Fumagalli e Hafiz (1978).
(1/2)
https://www.youtube.com/watch?v=q10asEjGKaU
Franco Donatoni (1927-2000): Arie, per soprano e orchestra, su testi di Omar Khayyam, RENATO MAESTRI, Fray Luis de Léon, Tiziana Fumagalli e Hafiz (1978).
(2/2)
https://www.youtube.com/watch?v=VrXGUHZ8ffI
@ renato
C’est quand que la dame hurle tes textes?
Bonjour à vous.
Pari risqué:
https://youtu.be/-Mw-rN9dNMQ
Marie Sasseu, Adelphi a publié tout Morselli ce qui est assez amusant car Luciano Foà, le fondateur de cette maison, perdit, lorsqu’il était éditeur chez Einaudi, le manuscrit de Fede e ricerca.
On sait que Morselli aimait la photographie, surtout le nu féminin ; ses photos ont été malheureusement détruites, ici un papier :
https://www.ilsole24ore.com/art/le-fotografie-erotiche-guido-morselli-AC7ShhEB
Colette est l’exemple même d’une femme qui a pleinement joui de la vie en faisant fi des conventions bourgeoises, Clopine.
aux chiottes les bourgeois.
tiens, Bérénice de mes doigts, pendant que vous êtes là, est-ce vous qui avez raconté la vieille Cricri que je suis alcoolique?
Merci Renato.
De mon côté je vais revoir qq photos du côté de Varese…
Ce billet d’Edel, si vous le retrouvez était, mais vraiment, nécessaire,
; il y a développé, entre autre, les pratiques d’Italo Calvino, éditeur.
Je disais ça, Pablo, à cause de Chaloux qui sort rarement sans son vase de chambre. Vous lui tant d’autres devez tant à votre éducation bourgeoise ( bourgeoisie tout degré ) y compris le devoir ou le droit de vous en affranchir.
Chaloux, non, j’ai dû vous couvrir d’ordures mais je connais votre dossier médical. Pas d’ethylisme, contre indication quasi absolue.
Réponds, vieille haridelle de bérénice. Est-ce toi qui raconte que je suis alcoolique?
Elle connait mon dossier médical… On aura tout vu…
Donc il reste ED.
ED est-ce toi qui raconte à la vieille ripopée que je suis alcoolique?
J’ai répondu, cela vous tuerait. Reste la métaphore .
Ma seule addiction à ce jour c’est la Vichy Saint-Yorre.
B. de mes gonades, mon dossier médical te dit merde.
Ta métaphore, te dit « mange ».
Le coller à tout, je ne sais pas si c’est ce que voulait dénoncer Christiane. Il est vrai que plus jeune vous etiez champion du volte face.
Comme compositeur, Donatoni est nul, sa « musique » aurait pu être composée par n’importe quel compositeur de « musique abstraite », mais le type a l’air de bien s’être amusé dans la vie:
« La musique de Donatoni peut se reconnaître selon les époques de composition :
Néoclassicisme sous l’influence notable de Béla Bartók et Goffredo Petrassi jusque 1953-1954.
Sérialisme sous l’influence de Bruno Maderna jusqu’aux années 1960.
Aléatoire ou selon les propres paroles de Donatoni Indéterminisme.
[…]
À la fin des années 1960, le compositeur peaufine l’indétermination par une combinatoire automatisée (ou mécanique) qui marque une déresponsabilisation de l’acte de composer. Négativiste déjà dans les œuvres des années 1960 et affirmé en 1970. Le compositeur s’intéresse aux potentiels de la décomposition et le porte à désacraliser totalement l’acteur créateur par une dissociation radicale entre le matériel et le geste. […] Milieu des années 1970, Donatoni crée ce qu’il appelle l’esercizio ludico dell’invenzione (l’exercice ludique de l’invention), un processus (donc un rapport positiviste à l’écriture) qui porte Donatoni à produire un répertoire impressionnant d’œuvres et qui trouve un écho retentissant sur la scène internationale […] Le matériel de composition est minimaliste. Il utilise principalement le traitement combinatoire de la transmutation et de la permutation par l’utilisation d’un code automatisé que l’auteur décrit comme la croissance d’une cellule vers un organisme vivant. »
Moi je ne pourrais jamais cesser d’admirer les escrocs de l’art qui ont réussi à bien en vivre en substituant le talent par un culot monstrueux et à un cynisme infini.
Franco Donatoni « Françoise Variationen »
https://www.youtube.com/watch?v=DKt4EM6C_sI
Si quelqu’un a des problèmes d’insomnie…
Franco Donatoni – Etwas Ruhiger im Ausdruck
https://www.youtube.com/watch?v=1SONCmcC5O4
Soleil vert dit: à
Ben non le confinement c’est pas la joie.
Dans mes bras Soleil Vert.
@ renato : vous aussi, vous étiez issu d’un milieu bourgeois cultivé ? Nombreux en sont les erdéliens, visiblement… Quelle chance ! Comprends mieux pourquoi ne parviens pas à m’isser à ce niveau musical.
C’est plus simple maintenant, je me demande à quoi il est possible d’adhérer dans le sens de croire, nourrir espoir, toucher à une certitude dans l’aboutissement d’un projet bénéfique pour l’ensemble des hommes.
Je disais ça, Pablo, à cause de Chaloux qui sort rarement sans son vase de chambre. Vous lui tant d’autres devez tant à votre éducation bourgeoise ( bourgeoisie tout degré ) y compris le devoir ou le droit de vous en affranchir.
B dit:
J’ai rien compris. Tu écris en patois de quel coin?
Vous êtes dur de la feuille , pour quelqu’un qui lit tant et tant de genres differents. Même Chaloux votre ami semble avoir compris. Vous n’aurez qu’à lui demander des explications. Le patois c’est lui.
Pablo, tu remarqueras que la pianiste porte des bas-résilles. Il y a peut-être un after.
Quant à cette musique, dire que c’est de la merde serait encore trop joli. Les inventeurs du piano doivent se retourner dans leur tombe.cela dit, elle a au moins une qualité, elle est aussi indifférente à tout que l’homme du XXe siècle l’a été aux charniers, pour ne rien dire de son successeur.
50 ou 60 ans d’une carrière pour composer une musique qui n’est pas supportable plus de deux minutes, c’est tout même un exploit.
@Pablo. C’est le patois de Sainte Anne, une sympathique petite bourgade cernée de barreaux. Les habitants y vivent avec une camisole de force, des murs rembourrés et des kilos de calmants. Je ne compte pas m’y rendre pour les vacances.
Chantal dit: à
« Rose, je ne peux décemment pas mettre mon texte en ligne, car nous faisons face à un deuil dificile, notre Secrétaire Perpétuel, Jacques De Deckker grand homme de lettres, traducteur, passeur, présidait la Fondation Beaumarchais, il est décédé cette nuit d’un crise cardiaque, cette revue était son bébé; le Président du Pen Club son élève en interprétariat le rédacteur en chef décidera si ce numéro 303 paraîtra, je pense qu’il l’aurait souhaité. »
Chantal
Je comprends mieux. Fela serait indécent.
Pas de consolation lorsque qqu’un que l’on aime bien s’en va brutalement.
Pourtant parfois je pense à mon père et trouve cela bien qu’il ne connaisse pas cet épisode de notre vie.
Maigre consolation devant tant d’emmerdem..ts.
Vous nous tiendrez au courant Chantal de la publication.
Le petit robinet d’épandage de Blabla semble déjà tari… O Tempora…
Chantal
Lorsque vous avez parlé de votre magasin russe chez vous, je voulais vous signaler qu’il y a une belle communauté à Nice et Romain Gary et sa mère faisaient leurs courses aussi dans un magasin russe boulevard Gambetta face à l’ex marché de la Buffa.
Chaloux c’ est prudent. On risque tant à se laisser enfermer par l’ idée que les autres se font de nous. Un lieu physique, en plus. La psychiatrie est une science incertaine. Le temps que soit adapté un traitement qui vous convienne serait du temps perdu.
https://www.youtube.com/watch?v=nyVd-iCEZio
Hormis le lien avec ce qui est au-dessus Chaloux, car il n’y a oas de lien, celui-ci est éblouissant.
Je vous en remercie.
Le Baron Hulot… Ou donc ai-je vu ce texte des descendants du vrai Baron, se plaignant, au moment de la parution de ses Mémoires, de ce que l’affreux Balzac avait fait de leur père?
Clopine, l’utopie romantique avait usé et abusé de la figure de la Femme prise en faute et rédimée au point que le jeune Zola vers 1860 y croyait, essayant désespérément de « sauver » une dame de petite vertu malgré elle . C’est ce qu’Henri Guillemin appelle l’épisode Berthe .
Il faut dire qu’aujourd’hui les homélies hugoliennes façon Marion Delorme sont difficilement encaissables, témoin le trop fameux
« Ton amour m’a refait une virginité! »
Plus profondément, la décristallisation du jeune Zola quant aux chimères hugoliennes est celle de toute la génération montante. Barbey aura un mot cruel mais lucide sur cette époque
« C’était le temps ou l’on vous disait de ramasser les femmes qui tombaient comme des pots de fleurs ».
Le balancier est allé ensuite aussi loin, mais en sens inverse. Plus de réalisme (Zola), plus d’expansion du moi façon Hugo. « Tout Romantisme finit par le Parnasse » disait Valéry;
Bien à vous.
MC
rose dit: à
Chantal dit: à « ………
»
La mixture habituelle.
le jeune Zola vers 1860 y croyait, essayant désespérément de « sauver » une dame de petite vertu malgré elle.
C’est aussi l’histoire de la jeunesse de Bloy. Une mode.
@ Chaloux
« tu remarqueras que la pianiste porte des bas-résilles. Il y a peut-être un after. »
J’ai cru, à cause des bas-résille de la pianiste (et de sa jupe très étroite aussi – disons toute la vérité), que c’était elle la « Françoise » du titre. Mais apparemment ce n’est pas le cas, puisqu’elle s’appelle Jade Conlee… Remarque qu’elle est futée la fille, puisque habillée comme ça au moins les hommes dans la salle pensent à autre chose pendant qu’elle tape sur son piano.
La même oeuvre, jouée par un mec en costume-cravate, devient tout de suite beaucoup plus chiante (pour voir qu’il a une cravate il faut avoir le courage de regarder jusqu’à la fin):
Franco Donatoni (1927-2000): 7 variazioni Françoise.
https://www.youtube.com/watch?v=N6p8_dZAwgQ
« 50 ou 60 ans d’une carrière pour composer une musique qui n’est pas supportable plus de deux minutes, c’est tout même un exploit. »
C’est comme ça que je le prends aussi. L’art abstrait en général est un phénomène psychologique très intéressant (chez les types qui le produisent et chez les gens qui l’avalent tout cru sans broncher). Il est aussi économique et financier, mais bon, on ne va pas s’arrêter à ces broutilles…
Tous ces non-compositeurs de bruits organisés de façon arbitraire, on dirait qu’ils produisent des oeuvres pour un concours de l’oeuvre la plus chiante. Mais tu remarqueras qu’eux mêmes reconnaissent qu’il ne faut pas trop en abuser et donc ils « écrivent » des oeuvres relativement courtes (5-10 min), pour éviter des maux de tête au peu d’auditeurs qu’ils ont ou, encore pire, qu’on entende des ronflements dans la salle.
Par contre, ce qui a de bien pour les interprétès en général et les pianistes en particulier, c’est que les fausses notes ne s’entendent pas.
Chez Paul, Un trou dans le mur, encore Proust.
agamben
, je ne crois pas, quant à moi, qu’une communauté fondée sur la « distanciation sociale » soit humainement et politiquement vivable. En tout cas, quelle que soit la perspective, il me semble que c’est sur ce thème que nous devrions réfléchir.
Une première considération concerne la nature vraiment singulière du phénomène que les mesures de « distanciation sociale » ont produit. Dans son chef-d’œuvre Masse et puissance, Canetti définit la masse sur laquelle la puissance se fonde par l’inversion de la peur d’être touché. Tandis que d’ordinaire les hommes ont peur d’être touchés par l’inconnu et que toutes les distances qu’ils établissent autour d’eux naissent de cette crainte, la masse est l’unique situation dans laquelle la peur s’inverse en son contraire. « Ce n’est que dans la masse que l’homme peut être délivré de la peur d’être touché… Dès qu’on s’abandonne à la masse, on n’a plus peur d’en être touché. Quiconque nous bouscule est égal à nous, nous le sentons comme nous-mêmes. D’un coup, et comme si tout se passait en un seul et même corps… Ce renversement de la peur d’être touché est propre à la masse. Le soulagement qui s’y diffuse atteint un degré d’autant plus frappant que la masse est dense ».
Je ne sais ce qu’aurait pensé Canetti de la nouvelle phénoménologie de la masse qui se présente à nous : ce que les mesures de distanciation sociale et la panique ont créé est certainement une masse – mais une masse pour ainsi dire renversée, formée d’individus qui se tiennent à tout prix à distance l’un de l’autre. Une masse non dense, donc, mais raréfiée, et qui, toutefois, est encore une masse, si celle-ci, comme Canetti le précise peu après, se définit par sa compacité et sa passivité, dans le sens où « un mouvement vraiment libre ne luiserait en aucune façon possible… celle-là attend, attend un chef, qu’il faudra lui désigner ».
Quelques pages plus loin, Canetti décrit la masse qui se forme par le biais de l’interdit : « de nombreuses personnes réunies ensemble veulent ne plus faire ce que, jusqu’à alors, elles avaient fait individuellement. L’interdit est soudain : elles se l’imposent d’elles-mêmes… dans tous les cas il frappe avec une force maximale. Il est catégorique comme un ordre ; est toutefois décisif son caractère négatif ». Il est important de ne pas laisser échapper l’idée qu’une communauté fondée sur la distanciation sociale n’aurait rien à voir, comme on pourrait le croire naïvement, avec un individualisme poussé à l’excès : elle serait, tout à l’inverse, comme celle que nous voyons aujourd’hui autour de nous, une masse raréfiée et fondée sur un interdit, mais, justement pour cela, particulièrement compacte et passive.
Traduction (Florence Balique), à partir du texte italien publié le 6 avril 2020 sur le site Quodlibet :
»
Clopine : Je suis déçue, tu ne m’expliques pas ce que Gombro mettait derrière les termes « essence de l’univers », Jazzi.
»
Clopine je vous ai répondu : il suffit d’aller lire la suite du texte de Gombrowicz mis en ligne par Paul Edel : il l’explique.
je peux essayer de vous expliquer ce que dit Gombro : pour Gombro l’écrivain est celui qui ne reste pas prisonnier du langage de sa sphère pour justement capter cette essence de l’univers.
ex : un mondain qui parle de mondanités avec le langage de cette sphère ne dit pas grand chose de ce monde des mondanités puisqu’il en parle avec le langage appartenant à ce monde des mondanités.
l’écrivain essaie justement d’élargir sa propre sphère pour proposer un regard sur le monde qui peut ne pas être le sien.
ce qui est le cas de Dostoïevski dans l’Idiot : le fait de ne pas sauver cette fille va à l’encontre de ses croyances, si le Prince incarne le Christ Sauveur alors sa bonté naturelle doit être capable de sauver cette innocente, c’est un des piliers de l’Evangile, et pourtant non, il la sacrifie comme un agneau alors que le Christ s’est sacrifié pour justement éviter ce sacrifice.
ça c’est un regard d’écrivain capable de traduire l’essence de l’univers, parce qu’il sort de sa propre sphère, l’essence de l’univers est bien plus large que la somme des expériences que nous en avons.
Clopine, c’est pour cette raison que j’ai pris l’exemple de Nastasia chez Dosto.
Clopine, voilà ce qu’écrit WG (lisez-le attentivement : la réponse est là) :
« Son type de métaphore trahit ses faiblesses :ce ne sont pas en général, des métaphores qui ramènent des phénomènes secondaires à une forme plus élémentaire mais le contraire ; il est toujours enclin à traduire l’essence de l’univers par sa réalité secondaire, le langage de sa « sphère ». Quant au monde auquel il a donné l’existence dans son œuvre, rien de plus étroit : ses personnages sont tous du même modèle, c’est la même famille avec, dans ses combinaisons différentes, les mêmes caractères héréditaires. Charlus, Norpois, Mme de Guermantes sont faits de la même matière, à vrai dire ils disent tous la même chose. »
Le petit robinet d’épandage de Blabla semble déjà tari…
Chaloux dit
Quel dommage !! Moi qui me préparait à assister à une révision entière du canon de la littérature universelle faite par Maurice Desborels et Blabla Widerganger dans un dialogue grandiose !
On va devoir se contenter des conneries habituelles du Pétomane, qu’il répète ici tous les 3 jours, ayant oublié à cause de son grand âge que cela fait des années qu’il les ressasse…
Maurice Desborels, tu penses quoi de la non-musique de Donatoni, toi qui nous a dit l’autre jour que tu écoutais du Berio toute la journée?
Edel vient de mettre un autre texte, j’imagine en réponse à la personne qui ici avait parlé de sa découverte de la Recherche, c’est marrant ces deux blogs qui se répondent par personnes interposées.
j’ai bien l’impression qu’Edel dit que notre goût pour un livre dépend dés circonstances dans lesquels nous le lisons.
ce qui donne un aperçu du niveau de la critique littéraire dans ce beau pays et de ce qu’on peut en attendre.
misère de misère, décidément tout le monde semble bien prisonnier de sa petite sphère.
« Pablo75 dit: Maurice Desborels, tu penses quoi… »
Pablo75, puisque vous vous plaisez à me tutoyer je vous autorise à m’appeler Momo !
Si on connais la partition le fausses notes s’entendent, même lorsqu’il s’agit de grands ensembles ; mais inutile d’ouvrir un débat : le processus historique nous a ammené ici, on le connait ou pas — je comprends néanmoins le refus de certains spectateurs.
une histoire de mort (en EPHAD)pour ceux qui ont traité mon témoignage de ragot:c’est fini j’ai compris que vous êtes sans limite dans la calomnie et le déni:
https://lundi.am/Pierre-et-Jean
Jazzi
oui oui, il y a bien un fil qui relie Nerval à Proust; Nerval est cité à la fin du Temps Retrouvé et il existe un article de Proust sur Flaubert(folio 236, Proust essais et articles ) où il commente ses affinités avec Nerval et Chateaubriand. C’est à la fin de ce célèbre article sur Flaubert.. à propos de « Sylvie », le narrateur vient de voir « Demain les archers de Loisy »… « Ces mots, continue Proust, évoquent un souvenir ou plutôt deux amours d’enfance: aussitôt le lieu de la nouvelle est déplacé. Ce phénomène de mémoire a servi de transition à Nerval, à ce grand génie dont presque toutes les oeuvres pourraient avoir pour titre celui que j’avais donné d’abord à une des miennes: ‘Les Intermittences du coeur' »… Je crois que ce qu’il admire chez Nerval sert à justifier sa propre entreprise, ainsi reprend-il son nom à la fin du Temps Retrouvé comme pour trouver un appui, un encouragement à faire tout reposer sur la mémoire involontaire. Il lui associe Chateaubriand, cet athlète de la mémoire.
@ Chaloux
Tu connais bien les Oratorios de Haendel? Je suis en train d’écouter le coffret « Oratorien » de 13 cds publié par Carus en 2016 avec des interprétations dirigées par des excellents chefs (Peter Neumann, Frieder Bernius, Nicola McGegan) et je trouve cela très bon, avec des merveilles, comme celle-ci (évidemment ça ne vaut pas les « Arie, per soprano e orchestra » de Donatoni, mais…):
Haendel-Aria « He Sung Darius, Great and Good » de « Alexander’s Feast »
Simone Kermes Cologne Chamber Choir Conductor: Peter Neumann
https://www.youtube.com/watch?v=z0xer5ZCCzA
Handel – Alexander’s Feast – Chorus: The many rend the skies with loud applause
Simone Kermes Conductor: Peter Neumann Orchestra: Collegium Cartusianum
Janssen J-J dit: à
@ rôz
Comme promis, voici la réponse à l’instant de mon ami Ph à propos de Madeleine, sa grand mère, 102 ans, qu’il accompagnera demain avec son père et sa soeur, en sa dernière demeure.
Je n’en change pas une lettre (sauf les lieux), même si le contenu ne répondra peut-être pas à votre préoccupation. Voici :
________
Mon cher (Jean-Jacques),
Après avoir vécue seule (au décès de mon grand-père, l’année de mon bac, 1987) dans leur maison de X. (77) jusqu’en 1994, mon père la persuada de prendre un grand T2 à Y. (93), acheté neuf, dans une résidence de bon standing, pour plus de commodité et de proximité. Appartement qu’elle quitta en 2005 pour un studio dans un foyer-logement (avec terrasse), non médicalisé mais avec services, octroyé par l’intermédiaire de J. M., toujours à Y. (résidence « Z »). Ses aptitudes physiques commençant à décliner et son irascibilité allant crescendo vis-à-vis des membres de l’établissement, elle s’en fait peu ou prou vider fin 2017 et a dès lors intègré l’EPHAD de J (77) / (NB de moi : celui dont parlait le journal lors de ses 100 ans).
Dites nous, rôz, si le cœur vous en dit, ce que vous en concluez (le cas échéant).
Je ne crois pas que l’on puisse comparer les situations. Bonne fin de journée pascale.
A bientôt j’espère.
J’ai cru mourir.
Je vous ai retrouvé.
Merci.
Alexander’s Feast, HWV 75: Part II
Recitative (tenor) and Chorus Now strike the golden Lyre again
Collegium Cartusianum Conductor: Peter Neumann
https://www.youtube.com/watch?v=ZAFAeVVqL2Q
Par exemple, Sinopoli, élève de Donatoni, peut écrira ça :
et travailler comme chef d’orchestre un répertoire plus traditionnel : Verdi, Bruckner, Mahler, Richard Strauss, avec la Deutsche Oper de Berlin, la New Philharmonia d Londres (dont de 1984 à 1994 fu chef principal), l’Accademia di Santa Cecilia de Rome, les Wiener Philharmoniker, l’orchestre du Covent Garden, la Philharmonic du Teatro de New York, les Berliner Philharmoniker, la Staatskapelle de Dresde, l’Orchestra Sinfonica Nazionale della RAI. En1985 il a dirigé le Tannhäuser à Bayreuth et en 2000 le Ring toujours à Bayreuth.
Il n’a donc pas écrit l’œuvre mise en lien pour nous escroquer, mais pour dire quelque chose.
« Tu me crois vraiment bardée de tant de certitudes que cela ? »
Déjà je n’ai jamais parlé de Gombro ne l’ayant pratiquement jamais lu, Clopine. Tu me confonds sans doute avec hamlet !
Je te crois surtout bardées d’oeillères qui t’empêchent de voir au-delà de ta mauvaise foi ! Mais en toute bonne foi…
Merci Rose, en effet j’ai du chagrin, un grosse boule dans le ventre, ces jours ci, perdre son père en littérature, c’est dur à supporter, j’ai écrit mon dernier texte comme on se raccroche à quelque chose pour se dire qu’on vit malgré ce truc difficile à appréhender.
Je n’ai pas vu ce magasin russe de Nice dont vous parlez quand j’ai été la dernière x, mais je peux imaginer, ces bonbons ont des emballages très ornementaux, des cadeaux modestes à offrir, qui me rappellent ceux que ma grand – mère ramenait de ses voyages en car en Italie chaque été.
Bises, à vous, et courage, ma tante infirmière urgentiste va bien à 90 balais, elle a plus de sang – froid que moi. Mon ex s’est chopé le virus, il n’en rate pas une à aller se promener comme un con et jouer les indestructibles, il avait réchappé des attentats, mais ici c’est une autre chose, son traitement l’a rendu obèse et diabétique, quel âne de n’avoir écouté son vieux père qui lui demandait de faire attention. Notre fils est vraiment inquiet et moi je suis crevée et exaspérée … quel boulet !
puisque vous vous plaisez à me tutoyer je vous autorise à m’appeler Momo
hamlet dit:
Pourquoi Momo? Je devrais t’appeler D(edé), plutôt, non?
« Pablo75 : Moi je ne pourrais jamais cesser d’admirer les escrocs de l’art qui ont réussi à bien en vivre en substituant le talent par un culot monstrueux et à un cynisme infini. »
d’accord avec renato : je comprends le refus de certains auditeurs.
par contre je comprends moins bien cette expression « escroc de l’art ».
je vois bien ce qu’est un escroc : une personne qui ne respecte pas une loi, ou un règlement, et qui, à partir de là peut comparaitre devant un tribunal, être poursuivi pour escroquerie etc…
je vois à peu près aussi ce que signifie le mot « art ».
mais je ne comprends pas l’association des deux mots. Il existerait des lois, ou des règles qui définissent l’art, et il s’agirait de ne pas les enfreindre sans prendre le risque d’être poursuivi par a justice ?
Pablo75 pourriez-vous mieux m’éclairer sur ce que vous entendez par cette expression « escroc de l’art ».
merci d’avance.
« Pourquoi Momo? Je devrais t’appeler D(edé), plutôt, non?
»
oui bien sûr, comme André c’est mon premier prénom et Maurice mon second, c’est aussi possible Momo ou Dédé, au choix, c’est vous qui voyez.
Hamlet, d’abord, merci pour cet échange, ça change des joyeusetés de d’habitude.
Ensuite, oui, vous avez raison, on comprend très bien dans les extraits que vous donnez ce que Gombro reproche à Proust; Un « rétrécissement » en lieu et place de l’élargissement » que l’écrivain devrait, d’après Gombro, donner à son travail.
C’est à mon sens ce qu’un auteur comme Giono (plus que Dosto) fait. Quand Giono décrit un personnage, un paysage, un objet quelconque, un fait comme par exemple une épidémie de choléra, il fait en sorte que son lecteur comprenne qu’au delà du fait décrit, l’universel s’ouvre.
D’après Gombro, Proust ne ferait pas cela…
J’ai bien compris, non ?
Sauf que cette critique ne me satisfait pas. Mais alors, pas du tout du tout.
Je vais tenter de m’expliquer.
Parce que le problème vient de cette notion d' »universel ».
Soit on considère que cet « universel » a une réalité propre, intangible, qui pré-existe et est commune à tous, et là la critique de Gombro est valable, si l’on estime que Proust ne semble pas vouloir que le lecteur, à travers ses mots, soit invité à y accéder.
Soit on considère, et c’est ma manière de voir, que cet « universel » existe bien, certes, puisque des émotions, comme les émotions littéraires, sont ressenties à l’identique alors même que les livres racontent des récits tous différents, aux paradigmes différents, MAIS qu’il ne doit pas être confondu avec la spiritualité de chaque auteur.
Par exemple : on peut dire que Giono cherche à faire partager « l’universalité du monde » à ses lecteurs. Mais cette « universalité » sera pour lui, avant tout :
– un rapport presque panthéiste à la nature, non dénué d’une foi en des forces invisibles, voire en dieu (« l’homme qui plantait des arbres » est ainsi décrit comme « un athlète de dieu », comparaison significative)
– un humanisme sur fond de pacifisme
– un ancrage chez les humbles, et avant tout les paysans
– complété, par contraste, par le lyrisme de la prose…je pense à Ennemonde, par exemple.
Prenons l’exemple de Dosto. Là aussi, si l’on suit Gombro, on a un écrivain qui « ouvre » à ses lecteurs une « universalité du monde ». Sur base de :
– dénonciation des mécanismes de l’humiliation, non seulement sociale mais aussi morale. Je ne connais d’ailleurs pas d’auteur plus précis dans la description des êtres humains humiliés que Dostoïevski !
– rapport à la religion constant et pas du tout serein, mais déchiré à l’extrême (dans les frères Karamazov, grands dieux ! le drame de la mort du starets, dont la dépouille n’est pas en odeur de sainteté…)
-salut individuel et jamais collectif des héros, quand ils sont sauvés,
-discussions morales et politiques ancrées dans le temps de Dosto (alors que, chez Giono, tout est beaucoup plus « intemporel », en ce sens qu’il n’y a pas d’opinions politiques émises clairement).
Voyez-vous où je veux en venir, Hamlet ?
certes, on peut dire que certains auteurs « ouvrent » leurs lecteurs vers l’universel du monde, ou je ne sais quelle formule disant la même chose…
Sauf que cet universel, en vérité, ne l’est pas. Ou alors il faut admettre son existence « en-dehors » de celle de ces auteurs, ou alors il faut bien admettre qu’il y a autant « d’universalités du monde » qu’il y a d’auteurs.
Et dans ce dernier cas, on peut logiquement rétorquer à Gombro que ce n’est pas parce que Proust se détourne de la spiritualité, s’ancre dans le prosaïque du réel, met une écriture extrêmement ouvragée, non dénuée de lyrisme, au contraire, au service de la description d’un monde « étroit » qu’il n’invite pas ses lecteurs à « l’universel ».
Car nombre de ses lecteurs ne sont pas non plus attirés par la spiritualité. Certains vivent eux aussi dans un monde étroit, non ouvert, comme était effectivement celui de Proust. (dommage d’ailleurs que tous n’en témoignent pas comme lui a fait du sien, aussi étriqué qu’il ait été entre ses vacances à la campagne, à la mer, son voyage à Venise et ses potes de la haute…)
D’où ma question sur ce que peut bien mettre Gombro dans ce « concept » d' »universalité du monde » ???
Pour moi, et ce ne sont pas les ventes de la Recherche qui se multiplient toujours plus, dans tant de pays différents, Proust est tout aussi universel que les autres.
Mais c’est vrai qu’au lieu de laisser entrevoir, pour ses lecteurs, un quelconque « monde universel », il se contente de son monde à lui.
Parce que le « monde universel » n’existe pas. Les émotions humaines, elles, sont effectivement universelles. Quand on va au musée du quai Branly, après avoir parcouru toutes les salles, de l’africaine à l’indonésienne en passant par les européennes et les américaines, on est frappé (enfin bibi, hein) par la SIMILITUDE des arts primaires, bien plus que par leurs différence…
Mais de là à croire qu’il y aurait un « monde universel » qui prééxisterait…
Le seul monde universel que je connaisse, c’est celui que la science nous indique. De l’espace, de la matière, et du temps, et tout un tas de règles qui régissent le tout…
le reste n’est que spiritualité individuelle. Ca fait de jolies oeuvres, tout plein. Giono, Dosto, etc.
Donc, encore une fois, qu’est-ce que Gombro met sous ce vocable, avant de regretter que Proust ne rentre pas dans ce jeu-là ?
« escroc de l’art »
De faux-monnayeurs, sans doute, hamlet ?
@ renato
Je connais bien (et j’aime beaucoup) Sinopoli comme chef d’orchestre (il a une très bonne 8e symphonie de Bruckner), mais je ne savais pas qu’il avait essayé de composer de la musique sans y arriver le moins du monde.
Mais le pauvre il est mort trop tôt (il fait partie de la liste de chefs-d’orchestre morts en scène, si me souvenirs sont bons).
Sinopoli, contrairement à Donatoni, n’a pas vécu de ses compositions, mais de son métier de chef. Lui, il n’était pas un escroc qui avait inventé « l’indétermination par une combinatoire automatisée (ou mécanique) qui marque une déresponsabilisation de l’acte de composer », pour faire carrière dans la Connerie Subventionnée par l’État. Il était en plus médecin…
Tu as connu Sinopoli? Et on peut lire tes textes mis en musique par Donatoni?
Janssen J-J
Je pense à elle depuis ce matin allant en sa dernière demeure. Madeleine.
Les lieux je m’ en fiche un peu. M’ intéressai aux circonstances :
la grand-mère est paternelle.
Trois l’ont accompagnée en ce jour : son fils. Deux petits-enfants garçon et fille.
Son mari est décédé en 1987. Le petit fils devint bachelier cette année-là.
Elle lui a survécu 33 ans.
Mazette.
Comme elle nous a quitté à 102 ans, elle en avait 69 lorsqu’elle est devenue veuve.
Elle a vécu encore sept ans dans leur maison conjugale, seule. En 1994, elle a 76 ans, son fils la persuada de déménager dans un beau T2, pour se rapprocher de lui, ceci la faisant changer de département, quitter ses connaissances et/ou ses éventuelles attaches, en tout cas ses habitudes. Appartement T2 habité durant onze ans jusqu’à ses 87 ans qu’elle quitta en 2005 pour un studio dans un foyer-logement (avec terrasse), non médicalisé mais avec services, une espèce de résidence senior où l’autonomie de la personne vieillissante est maintenue et épaulée par des services à la personne rendus. Sans doute aide aux repas, soins médicaux, aide-ménagère.
Elle y vit jusqu’à fin 2017 : douze ans, jusqu’à ses 99 ans, grosso modo.
« Ses aptitudes physiques commençant à décliner et son irascibilité allant crescendo vis-à-vis des membres de l’établissement, elle s’en fait peu ou prou vider fin 2017 » et a dès lors intègré l’EPHAD de J (77) / (NB de moi : celui dont parlait le journal lors de ses 100 ans).
In fine elle a vécu les trois dernières années de sa vie, Madeleine, en EHPAD.
Janssen J-J
Il me manque des infos :
-a-t’elle été d’accord pour y entrer ou son fils lui a-t’il menti ou caché ?
-Y a t’elle été heureuse ou bien a t’elle subi ?
-je n’ai pas suivi l’histoire du journal de ses 100 ans.
Désolée.
Si jamais vous pouviez répondre à cela. Pas d’obligation bien sûr.
elle nous a quittés.
Mon but n’est pas de porter un jugement mais de comprendre comment cela se passe.
« Momo ou Dédé, au choix, c’est vous qui voyez. »
Coupons la poire en deux, hamlet !
Démo ou Modé ?
Madeleine avait un côté Tatie Danielle, rose !
Jazzi, pardonne-moi, j’ai cru que c’était toi qui avait copiécollé,une première fois, le passage où l’on explique ce que Gombro reproche à Proust( ce que j’appelle qualifier la manièredont Proust rend compte de SON monde comme une vision « depuis le petit bout de la lorgnette »)
C’est vrai que je confons souvent les internautes, parfois je suis très étonnée de voir à quel point les erdéliens semblent se connaître les uns les autres, je me suis même demandé si certains d’entre eux n’établissaient pas des fiches pour collecter leurs données sur tel ou tel.
Moi, je suis négligente et bordélique, et je conçois qu’on puisse percevoir le résultat de cette négligence comme une sorte de dédain.
Hélas. J’ai une tendance à retenir les marques de mépris, et à embrouiller le reste…
Et ma mauvaise mémoire empire l’effet.
Mais non, je ne dédaigne pas les autres. J’en ai besoin, ach’ment, quoi !
Donc, Donatoni ne vivait pas de composition, il était enseignant — divers Conservatoires et Université de Bologne —, et jamais subventionné.
J’ai bien connu Sinopoli.
@Pablo. Deux ou trois oratorios, ceux que tout le monde connait. C’est une idée.
En attendant, je me dirigerais plutôt vers Purcell dont la musique me rend fou, tout comme les mobiles de Tinguely.
@ renato
C’est dur, pour ne pas dire cruel, de faire écouter ce « Kammerkonzert » de Sinopoli après les airs de Haendel que je viens de mettre. C’est une oeuvre qui aurait pu être signé par un millier au moins de compositeurs de « musique » abstraite.
Je comprends notre ami Giuseppe: n’ayant ni 1 % du talent musical des grands compositeurs du XXe siècle, il se rabat sur la non-musique pour éviter les comparaisons. Il est moins courageux qu’un Furtwaengler, par exemple, qui a osé composer des symphonies pour se mesurer à ses compositeurs de prédilection (il se considérait même plus un compositeur qu’un chef d’orchestre). La partie était perdue d’avance, mais ses oeuvres sont au moins écoutables, et même intéressantes parfois (je pense même que ses symphonies devraient être plus connues et jouées – Baremboim en a enregistré certaines, je crois):
Furtwängler – Symphony No 2 – Furtwängler, VPO, 22/02/1953 [Legendary Recordings LR006]
https://www.youtube.com/watch?v=CE9UGyHrklc
Clopine, d’accord avec vous dans l’ensemble, mais je ne crois pas que ce soit que de cela dont parle WG, je vous rappelle que son dada c’est la « forme », nous sommes tous prisonnier de cette forme, notre vécu, nos expériences etc… font que nous pensons le monde d’une certaine manière et nous ne le pensons jamais selon la manière d’une personne qui n’a pas eu notre vie, c’est notre cas à tous sans exception, sauf qui ? sauf les écrivains, Hugo parle du miséreux en pensant comme le miséreux, il parle du policier en mettant dans la peau du policier, il parle du riche en se mettant dans la peau du riche etc… et au final il est possible que son livre ne corresponde pas du tout à ce qu’il attend du monde, que ce type qu’il aimerait sauver se fasse prendre par les flics, que ce pauvre qu’il aimerait sauver meure de faim etc…
au regard de cette idée qu’on peut se faire plus ou moins d’un écrivain, pour Gombro, Proust reste un petit mondain petit bourgeois qui parle de mondanités comme celui qu’il est, et donc même si c’est magnifiquement écrit, pour lui tout cela ne représente aucun intérêt autre que celui de procurer au lecteur un plaisir de lecture.
pour la musique c’est pareil : on n’attend pas de Donatoni qu’il compose une Passion comme Telemann juste pour faire plaisir à Pablo75.
les artistes ne sont pas là pour nous apporter du plaisir et agrémenter notre esprit et nos oreilles, ils ne sont pas là pour nous réconforter et nous consoler : je ne prends aucun plaisir àlire Dostoïevski, je ne prends aucun plaisir à écouter Bach, nous vivons tous dans une prison et l’art n’est certainement pas le moyen de nous en évader, et quand je lis ce dernier billet de Paul Edel pour moi c’est du chinois, je ne comprends pas de quoi il parle.
Pablo75 : comme toujours j’imagine que vous n’allez encore pas répondre à ma question, donc je vous la repose : qu’appelez-vous un « escroc de l’art » ?
merci à vous.
les artistes ne sont pas là pour nous apporter du plaisir et agrémenter notre esprit et nos oreilles, ils ne sont pas là pour nous réconforter et nous consoler
c’est aussi mon avis Hamlet, avec cette nuance que cela concerne leur oeuvre ; autre chose dans leurs relations « de la vie », même s’ils demeurent des artistes ; ils ont d’autres « obligations » d’une certaine façon , et dont ils sont libres de décider,eux aussi
« Je comprends notre ami Giuseppe: n’ayant ni 1 % du talent musical des grands compositeurs du XXe siècle, il se rabat sur la non-musique pour éviter les comparaisons. »
cette seule phrase démontre que vous ne connaissez pas grand chose à la musique, vous avez une vision romantique de la musique, vous imaginez que ce monde de la musique tourne autour de vous comme les poètes romantiques pensaient que la nature tournait autour d’eux, vous vous imaginez au centre des choses, mais vous ne l’êtes pas, vous n’êtes pas le centre du monde, la musique existe en dehors de vous et de vos gouts musicaux assez étriqués comme l’est votre esprit remplis de vaines certitudes et d’affirmations inutiles.
Raymond Prunier dit: à
Jazzi
Proust sur Nerval :
et ça Pablo75 c’est un mystère parce que vous connaissez énormément de choses, vous avez un savoir encyclopédique, sur la littérature, la musique, un million de fois plus vaste que le mien, et malgré cette connaissance immense vous avez un petit esprit étriqué, mesquin et vindicatif, vous vous entourez d’affirmations toutes faites, le doute ne vous effleure jamais, comme est-ce possible ?
c’est un mystère.
@ rôz.
Vos calculs sont bons. Vous êtes incroyable ! Et je comprends parfaitement votre curiosité. Donc, je vais essayer d’en savoir plus, tout en gardant un oeil sur ma basse-cour et proust, gombrowicz, dostoïevski, et sur les erdéliens chauds lapins, un blog qui reste somme toute très utile par ces temps de confinement, et quoi qu’il s’y dise. Et en attendant la déclcariont de ce soir qui sera nécessairement très décevante. Car qu’est-ce que peut le petit père des peuples à côté de ces milliers d’obscures qui font tenir la boutique et permettent de mettre de l’espoir dans la féminine « nature humaine ».
J’espère pouvoir vous donner plus de précisions sur la version du petit-fils, mon copain Philippe. Ce n’auront pas été celles de son père, Jean, le fils de Madeleine. Jean vient de subir « une double peine », comme je lui ai dit, car il était devenu veuf depuis 5 mois. Sa femme Hugette, la maman de Philippe, a séjourné elle aussi en Ehpad quelques jours, mais est morte très rapidement d’un Parkinson qui s’est accéléré de manière foudroyante, alors qu’il courait en elle depuis 15 ans. Ce fut atroce… Je suis allé à son enterrement pour consoler Philippe. Maintenant, Jean se retrouve seul. Il ne veut pas aller chez son fils et Christelle qui ont de la place. C’est un homme digne qui ne s’est jamais plaint de sa femme et de sa mère qu’il a servis loyalement toute sa vie comme il a pu, alors que la mère n’était pas commode et que sa femme dût, hélas, supporter, d’après ce que j’ai cru comprendre. Jean ne veut pas qu’on s’occupe de lui. Je crains qu’il ne se laisse mourir maintenant, comme me l’a dit Philippe, car ses deux raisons de vivre sont parties à 6 mois de distance… Il avait juste dit avant le confinement : « si maman avait été encore là, on serait descendus à bormes les mimosa, et tant pis de ce que les gens auraient pensé… mais maintenant, à quoi bon ? ». Il veut vendre leur petit pied à terre de là-bas…
Bref. je vais voir ce que père et le fils avaient imaginé et négocié à l’égard de l’épouse et mère et de la mère et grand mère survivantes aux ehpad. Je vous admire, rôz. Donnez du courage à votre maman, elle le mérite. Nous sommes tous attentifs aux nouvelles que vous nous donnez d’elle. Egalement à celles de Chantal. Pas facile non plus.
Bises & Courages. A bientôt.
Je vous reviendrai avec une réponse, j’espère.
@ renato
Tu as entendu Sinopoli dirigeant Bruckner en direct? Moi pas, et je le regrette (je l’ai entendu deux fois, jouant R.Strauss et Wagner, si mes souvenirs sont bons, avec l’Orchestre de Paris et avec la Staatskapelle Dresde – très impressionnant).
Pablo75, dernière chose : franchement je ne vaux vraiment pas toute cette attention que vous me portez, ce que j’écris ici ou ailleurs n’a aucune importance pour personne sauf pour vous, ça me flatte, mais sérieux je n’en vaux vraiment pas la peine, alors lâchez-moi les baskets svp.
A part, omelettes aux pointes d’asperge, ce soir.
C’est une des meilleures façons de faire l’omelette. Ca ne dénature pas le goût mais l’enrichit, et la texture est toute changée elle aussi.
Bon, les oeufs, ça va, on en a jusqu’à plus soif, mais j’ai acheté les asperges.
Sur l’autorisation de dérogation, j’ai coché les « produits de première nécessité ».
Ca commence déjà à coincer.
La tablette de chocolat aux amandes et noisette, c’est de la première nécessité ?
Les asperges, c’en est ?
Les petites bières bio, c’en est ?
(etc.)
Maurice, arrête de poser des questions bêtes et va jouer dehors. Laisse les adultes parler tranquilles entre eux.
Richard Wagner – Ouverture to Rienzi
Giuseppe Sinopoli & Sächsische Staatskapelle Dresden
Il faut vite présenter Jean à la maman de rose, JJJ !
On va les marier et ils pourront nous rejouer Plus belle la vie ?
Rien à voir, en ce moment j’écoute le troisième concerto de Mendelsshon, quelle merveille.
Z’êtes un peu vachard, JJJ, mais après tout pourquoi pas ?
l’histoire est tellement pathétique qu’on pourrait concevoir d’en faire une série télé, bien sûr.
Voulez pas nous écrire un scenario, on vous donnera de la matière au fur et à mesure pour votre futur « goût de l’ehpad ».
Jzmn, vous me faites songer à ce personnage de Benacquista dans je sais plus quel roman, d’ailleurs… (si qqu’un peut m’aider à le retrouver sans rougir de honte à évoquer cet auteur certes pas des plus convenables, merci…).
heu… non pas, JJJ, je voulais dire Jzmn ou Jazzi, of de course…
« Pablo ton problème c’est moi que je ne suis pas Paul Edel, moi ta vie ici je vais te la pourrir !!! »
(hamlet dit: 3 octobre 2018 à 23 h 09 min)
je vais te pourrir la vie, hé oui Pablo, je vais te la pourrir ta vie parce qu’on ne peut pas passer lâchement ce que tu dis.[…] je vais
continuer de te pourrir la vie.
(hamlet dit: 4 octobre 2018 à 12 h 33 min)
tu veux un conseil ? reprend un petit congé sabbatique de quelques années, parce que je sens que je vais encore te pourrir la vie
(hamlet dit: 20 juin 2019 à 21 h 02 min)
Pablo75, dernière chose : franchement je ne vaux vraiment pas toute cette attention que vous me portez, ce que j’écris ici ou ailleurs n’a aucune importance pour personne sauf pour vous, ça me flatte, mais sérieux je n’en vaux vraiment pas la peine, alors lâchez-moi les baskets svp.
hamlet dit:
Maurice, il y a comme une contradiction dans tes mots, tu ne trouves pas? Et comme une ironie du destin dans le fait qu’une Ordure Moral comme toi demande qu’on lui foute la paix, non?
Eh bien, mon Gros Connard, tu as suffisamment de pseudos ici pour foutre celui de « hamlet » à la poubelle et avoir la paix avec les autres tant qu’ils ne me cherchent pas (et en même temps t’éviter le ridicule d’être l’auteur de l’Oeuvre Complète de Desborels).
Ou tu t’inventes un nouveau, pour …
Pablo75,
https://blogfigures.blogspot.com/2010/06/giuseppe-sinopoli_24.html
Je l’ai beaucoups suivi, j’aimais ses repetitions. Encore aujourd’hui persuadé que sous sa direction, le quatuor que j’ai écrit lors du cours de perfectionnement n’aurait pas eu le succès qu’il a eu (voir mon CV) ; je l’ai lui dit, il m’a repondu : « Diriger c’est réécrire », Pollini a regardé la partition et traité de vaniteux, ou présomptueux — le bon mot me fuit — ; mais GS avait raison, il avait posé des accents que je n’avais pas noté. Enfin, je l’appréciais nonobstant son caractère — professionnellement pire que le mien — ; il fut l’une des rare personne dont le jugement avait pour moi une valeur, même pour mon travail de sculpture.
Nous avons aussi fait une recherche archéologique ensemble, bien que ma contributions ne fut pas grande chose.
OUPS ! que sous sa direction > que SANS sa direction.
Zut , j’ai manqué ça
rose dit: à Marie Sasseur dit: à
#quand LSP fut accusée
Les correcteurs du journal, il me semble.
La rosse n’était pas en reste.
>Marie
rose : c’est moi.
Oui, c’est moi qui la première ai évoqué les noms des correcteurs du monde.fr et tenanciers du blog Langue Sauce Piquante.
Mais elle n’a pas fait que ça la rosse, elle été ordurière à un point inimaginable, rarement lu sur ce blog.
Je zappe la fin du message, non, la rosse, ne pensez pas un instant que vous » partagez » votre récit pathétique à l’ehpad . J’ai déjà indiqué que je ne pratiquais pas le voyeurisme que vous sollicitez chez des psys.
Jean ne veut pas qu’on s’occupe de lui. Je crains qu’il ne se laisse mourir maintenant, comme me l’a dit Philippe, car ses deux raisons de vivre sont parties à 6 mois de distance…
compréhensible que Jean dise ça mais votre appréhension est justifiée ;je ne doute pas que vous saurez veiller sur Jean avec les « bonnes distances » pour lui, ce qu’il supporte,et ce qu’il ne supporte pas pour l’aider à surmonter ses pertes irremplaçables évidemment;
courage à vous aussi parce que c’est dur ,pour nous aussi, l’affliction de ceux qui nous sont chers
renato, vous êtes toujours discret :il y en a qui ont mis du temps à comprendre que vous étiez comme ça se dit sur ce blog un vrai musicien; et voilà que c’est révélé maintenant, tant mieux ;on imaginera mieux « d’où vous parlez »;merci de cette « confiance »
@ renato
« Encore aujourd’hui persuadé que sous sa direction, le quatuor que j’ai écrit lors du cours de perfectionnement n’aurait pas eu le succès qu’il a eu (voir mon CV) »
Un quatuor dirigé par Sinopoli? Je ne comprends pas. Ce n’est donc pas un quatuor à cordes?
Ou est-ce qu’on peut voir ton CV? (Dans ton site ou tes 3 sites il n’y a que des images, non?)
Et comment ça se fait qu’étant médecin (il avait exercé?) Sinopoli n’ait pas vu qu’il risquait un infarctus travaillant autant et avec autant d’intensité?
« je l’appréciais nonobstant son caractère — professionnellement pire que le mien ». Il était Scorpion, donc rien d’étonnant. Tu es aussi de ce signe? Moi je dirais plutôt que tu es Balance…
renato, pas seulement discret, modeste aussi ;
Pablo, moi Capricorne — 24.12.47 —. Mon CV ici :
https://sites.google.com/site/renatomaestriarchivio/minimo-cv
Il s’agissait d’une écriture très complexe et les interprètes n’auraient pas eu le temps de se préparer sans un coordinateur.
ya plus William Legrand = ya plus bougros mais ya toujours le p’tit Court
@ vous m’étonnez etalii, mais je vous remercie. Il se passe de drôles de choses sur cette chaine.
@ rôz : Et Philippe vient juste de me répondre… (faut dire que c’est jour ferie).
(J J-J = J’enlève une phrase de sa réponse sur laquelle je reviendrai peut-être (car là…, c’est une tout autre histoire très douloureuse de la vie de Philippe, qu’il a d’ailleurs racontée dans un livre, faut dire que cet ami est écrivain).
Ses réponses (aux Q. de rôz que j’ai relayées sans lui expliquer la destination -et là, je me sens un peu merdeux-)… je les soupçonnais un peu, et même beaucoup.
Elles confirment exactement ce qu’imaginait Jazm, c’est à peine croyable, jusqu’à la métaphore près !… Elles ne plaident vraiment pas pour Madeleine… Voici ce qu’il m’explique :
/// « Il m’est difficile de répondre à tes questions. Je n’avais pas de bons rapports (pas de rapports du tout, d’ailleurs) avec cette grand-mère qui m’avait demandé de bien fermer ma gueule à 7 ans lorsque je fondis en larmes dans ses bras à la narration de XXXX (« ne le raconte à personne, ce serait un drame pour tes parents ; ce sont des commerçants ; il faut être bien avec tout le monde »), les différents épisodes étant intervenus à 300 m, en face de la boutique de fleurs, dans le gymnase. Un épisode d’ailleurs narré dans mon bouquin. Ma grand-mère a littéralement pourri la vie de mes deux parents, se plaignant sans cesse de sa santé (hypocondrie) et s’imposant à eux chaque dimanche et à chaque congé d’été… alors qu’ils auraient eu besoin d’intimité (y compris familiale – avec ma sœur et moi). À leur retraite, ils ont finalement décidé de partir les trois mois d’été sans elle, à Bormes (ma mère était déjà Parkinson).
Même à distance, ils étaient harcelés
(elle a même appelé les services sociaux de la Ville – heureusement que M. connaissait le dévouement de mes parents). Ma grand-mère, c’est Tatie Danielle ! Ma grand-mère était dépensière à mettre mes parents dans l’ennui : son dernier appartement sera payé par mes parents, de même que le foyer-logement et une partie de l’EHPAD. Une anecdote : ne conduisant pas, elle a fait conduire mon grand père ‘Alzheimer’ jusqu’au bout (il ne savait plus mettre un clignotant, les essuies-glaces, l’itinéraire pour venir jusqu’au domicile de mes parents), jusqu’à un accident – Mon père découvrit alors la maladie de mon grand-père.
Mes parents ont placé ma grand-mère à J. (77) près de chez nous, à C., pensant se rapprocher de nous – avant que la maladie de ma mère ne s’accélère et qu’ils décident finalement de vendre la maison de G. pour cet appartement qu’il occupe seul maintenant, mal situé et peu pratique (j’imagine une peur panique de mon père). Mes parents furent exemplaires avec ma grand-mère et jusqu’au bout – l’une des hypothèses formulée par le neurologue de ma mère fut que l’attitude égoïste de ma grand-mère et ses différentes conneries ont largement pesé sur l’état de ma mère.
Depuis l’arrivée de ma grand-mère à N., en 1994, mon père se rendait chaque jour chez elle : dans son appartement, puis au foyer logement. Encore maintenant, il allait la visiter une à deux fois par semaine à l’EHPAD.
Ma grand-mère savait parfaitement pourquoi elle entrait à l’EHPAD : la direction du foyer-logement n’en pouvait plus des histoires qu’elle créait entre les résidents, faisant déplacer médecins et infirmières pour rien, insultant les aides-soignants en les traitant de « sales négres ». D’après mon père, les gens de l’EHPAD ont été formidables. L’enterrement n’est pas fixé – cause de Coronavirus. Mon père a rdv demain à l’état civil et aux pompes funèbres. L’image du petit vieux bien sympathique qui est rudoyé par les salauds de soignants, ce ne fut pas le cas (même si on imagine que cela existe). Pardon pour ce texte non relu, en vrac///
L’abonnement gratuit ocs c’est fini.
Pas vu ce film adapté du bouquin de Roth, roman que je n’avais pas tellement apprécié.
En revanche d’autres chaînes ciné sont dispo sans abonnement avec un opérateur internet, l’occasion de voir ou revoir, quand on a du temps. Et il en faut pour le Dr Zhivago, un chef d’oeuvre.
Bon, mais ce soir, a 20h02 après les applaudissements, on va nous annoncer qu’on en reprend pour un mois, du casernement.
Eh bien, mon Gros Connard, tu as suffisamment de pseudos ici pour foutre celui de « hamlet » à la poubelle et avoir la paix avec les autres tant
Je ne comprends pas que soit accepté votre sans-gêne rengaine, Pablo. Ce genre d’insulte ne devrait pas être permis. Vous devriez pouvoir exprimer vos sentiments autrement. Avec tout vos aliments ça devrait vous être facile et vous donnerait l’occasion de cultiver votre talent littéraire . Ras le cake, Pablo.
Oui, il y a des personnes nocives pour leur entourage et pour elle-même. Je crois tout de même, n’en déplaise à la grand’mère de Philippe, que ma belle-mère tient la corde. Sa pathologie était si totale, son emprise sur le monde si pathétiquement réussie, qu’elle n’a jamais su qu’une autre vie était possible…
Pour elle, Beaubec était une étable à vaches, le jardin, une perte de temps, les animaux, une source potentielle d’infection, les relations sociales, un danger qu’il convenait d’écarter, sa propre famille, mi-ennemis mortels mi-imbéciles heureux, ses ami(e)s, ben y’en avait pas, l’art et la culture s’étaient arrêtés en 1960, depuis rien ne valait d’être vu, lu ou entendu, faire à manger était une corvée, manger était nécessaire mais pénible, les fêtes, anniversaire ou fêtes nationales, des imbécillités qu’il convenait d’éviter et ne lui apportaient que la désolante nouvelle que le temps s’écoulait aussi pour elle, le mode de vie d’autrui n’était que prétexte à moquerie (quelle idiotie de boire du thé, cette eau chaude !), tout devait être fermé, renfermé, le linge de maison devait être impeccable mais attention à qui le manipulait (« je te donnerais bien cette serviette de bains, mais avec le passage qu’i ly a chez vous, il faudrait me promettre de la mettre sous clé dans l’armoire sinon… ») les cadeaux étaient uniquement faits d’argent et pour cause : elle ignorait le premier de nos goûts. Elle n’aimait ni les vacances, ni les promenandes, ni les gens, en général et en particulier. Vers la fin, quand elle dut admettre des aides à domicile, elle fut bien entendu odieuse avec certaines d’entre elles, qu’elle jugeait « digne » ou « indigne » au premier regard. Elle était dure, butée, repliée sur elle-même, d’un égoisme si magnifique qu’elle reprocha à son époux de devoir être enterré, ce qui l’obligeait, ce jour-là, à ne pas faire exactement ce qu’elle voulait et déclenché sa colère (si elle avait pu le mettre dans un sac et l’expédier, elle l’aurait fait sans hésiter une seconde). L’horloge s’était arrêtée et donc, elle ne parla jamais des allemands que comme des sales boches qui, depuis les huns, n’avaient d’autre idée en tête que d’envahir la France.
Elle aimait l’argent, et les bijoux.
Mais le reste…
JJJ, une fois encore vous m’avez mal compris.
Il faut sauver le soldat Jean et la mère de rose ne demande qu’à vivre.
Et il faudrait surtout que rose puisse enfin jouir de sa retraite !
« Pablo75 : Moi je ne pourrais jamais cesser d’admirer les escrocs de l’art qui ont réussi à bien en vivre en substituant le talent par un culot monstrueux et à un cynisme infini. »
vraiment je m’excuse de vous déranger dans vos conversations entre grandes personnes, mais même si ma question est idiote, pourriez-vous tout de même m’expliquer ce que vous entendez par « escrocs de l’art » ?
si ma question est idiote, j’imagine que la réponse ne devrait vous prendre trop de temps.
ps : désolé quand j’ai dit j’allais vous pourrir la gueule c’est juste que je traversais une période difficile de ma vie, ma femme venait de me quitter, mon aîné allait passer en justice pour délit d’initiés et ma fille venait de m’annoncer son intention d’épouser un escroc de l’art.
Ce genre d’insulte ne devrait pas être permis
t’es belle béré quand que tu voles au scours de l’orphelin..pus qu’il est laid et malfait et tordu et pus que t’as du mérite..jm’ménage pas la brosse a reluire comme tu l’sens bien
Le sport ici devient celui du saute-commentaire. Le problème :devoir faire des sauts de plus en plus longs…
Bonne soirée et surtout restez chez vous, lol.
renato, pour vous c’est quoi un « escroc de l’art ».
le tordu il a toujours mais toujours des escuses..ha c’est pas facile béré..ton tour de poitrine augmente en proportion..pas comme hulk attation
Jazzi m’a donné une réponse :
escrocs de l’art = faux-monnayeurs.
j’en attends d’autres et je ferai une moyenne.
c’est un artiss keupu..c’est redondant comme des bonnet dé
greubou vous qui avez un qi de 130 c’est quoi pour vous un escroc de l’art ?
par exemple peut-on dire que Hulk c’en est un ?
Tu n’as pas lu Gide, le boug ?
si..’crapette’ qu’il dit drillon..c’est sa meilleur
« bouguereau dit: à
c’est un artiss keupu..c’est redondant comme des bonnet dé »
un escroc de l’art est un artiste.
j’aime bien cette réponse, merci à vous greubou pour votre attention.
le quatuor que j’ai écrit
bordel rénateau..t’as pas un lien quelquechose?..
une proustienne doit avoir la jonquaille le pèse et la bite à dudule dans le..la peau..la peau..bonne clopine..sinon..tiens..’c’est peau de balle’ qu’il aurait dit l’putois sous son bitard
Marie Sasseur dit: à
Zut , j’ai manqué ça
Vous coupez ma réponse comme les garçons coupent les vers de terre à sept ans.
Je vous considère comme un cloporte.
Même un mille-pattes est trop joli pour vous.
Enfin, bouguereau ! c’était en 71 ! à l’époque enregistrer on y pensait même pas.
les artistes ne sont pas là pour nous apporter du plaisir et agrémenter notre esprit et nos oreilles, ils ne sont pas là pour nous réconforter et nous consoler
tu veux pas rfiler l’gout dla blatte à baroz renfield..?!
@ CT.
Oui, elle avait l’air gratinée, votre aïeule. Mais ne dites pas cela « n’en déplaise à la grand’mère de Philippe ».
Philippe n’est pas au courant de tout cela, il me tuerait s’il apprenait que je me sers de ses infos privées pour les divulguer ici, tout cela lui est déjà si pénible. Ce n’est pas un jeu… Mais je conviens bien que tous les vieux ou toutes les vioques ne sont pas nécessairement des saint.es. D’ailleurs, personne n’a jamais dit cela, ni rôz qui donne régulièrement de l’émoi qu’elle éprouve pour sa mère en son ehpad, une image bien plus nuancée. Elle a également besoin de s’en distancier, d’avoir d’autres sons de cloches. Il ne s’agit pas de moraliser, ni d’édifier. Quant à moi, je préfère ne pas parler de ma pauvre mother. C’est vraiment facile pour personne. Mais, au moins, prend-on enfin la mesure de ce qui se passe dans tous ces ehpad,… des enfers comme des paradis miraculeux… Je trouve qu’ici même on en ricane de moins en moins. C’est déjà un petit progrès. Je ne souhaite d’ailleurs à nul erdélien d’y être directement confronté s’il ne l’a jamais été. Bonne soirée… Macron s’apprête (13/4/20, 19.58). Tchin, renato !
Depuis que Blabla y a élu domicile, le blog de Paul Edel a tout du bavardage au salon avant le coup de feu…
Hurkhurkhurk!
à l’époque enregistrer on y pensait même pas
il y a des logiciels symphoniques..enfin je suppose que ça doit être facilement faisable une maquette pour un musicien
mon larbin va écrire le gout dla blatte avant toi baroz..pas une seule en cuisine attation
Jazzi
J’ai joui dix huit mois ; et appris à mettre les doigts de pieds en éventail.
Là j’attaque le dix neuvième mois d’emmerdements.
Mais la première période est la bonne. L’ayant vécue je vais la répéter.
Quant à ma mère, c’est la première fois aubourd’hui qu’elle berbalise « quand je serai chez moi, je prendrai un chien. Ou peut-être un chat. Je ne quitterai plus chez moi ».
Cet aprem. elle m’a fait rire : sa copine vient la voir, se lave les mains chez elle, repart. Elle m’a beaucoup téléphoné aujourd’hui. J’ai réussi toutefois à semer les petits pois.
Elle m’a dit entre deux incursions de sa copine « tu sais elle perd un peu la boule ». Moi j’ai dit « ah bon ? ». « Ben oui elle me parle toit le temps de son fils qui ne vient pas la voir ».
Alors je lui ai répondu que comme elle allait bien et comprenait tout ce serait pas mal qu’elle explique à son amie l’histoire du confinement. Elle m’a dit enfermement. Je lii ai répété confinement. Elle m’a tenu tête en me disant mais c’est un enfermement le confinement.
La chose qui est surprenante dans l’état de santé mental de ma mère est que, perdant la mémoire, de plus en plus, ce matin elle m’a dit « je ne veux plus me.souvenir de rien », elle a une capacité de raisonnement qui me surprend en permanence.
Vous coupez ma réponse comme les garçons coupent les vers de terre à sept ans.
Je vous considère comme un cloporte.
Même un mille-pattes est trop joli pour vous
rosy c’est pas djeux havec l’absynthe..tout fait amuse gueule..mon larbin c’est sans rien..quand y’en a pas il se plaint
Philippe n’est pas au courant de tout cela, il me tuerait s’il apprenait que je me sers de ses infos privées pour les divulguer ici, tout cela lui est déjà si pénible.
Ben vous lui dites, sinon je ne vous demande plus rien.
Vous lui dites que c’est pour une potesse à vous, rose, qui enquête sur comment se déroule la vieillesse, le bel âge. Etc.
Vous lui demandez son accord.
Désormais, bouguereau, il y a aussi des émulations du Tri-x et du Kodachrome, mais ce sont des artifices sans épaisseur — cela vaut aussi pour le son.
>Janssen J-J
« je ne veux plus me.souvenir de rien »
elle te fait pas chier avec l’odeur dla morteau au choux dsa reum..nada!..moins qu’zéro..elle prendrait bien la hache comme dans american psycho..’si vieillesse pouvait’ qu’elle dit en rgardant sa fille
mais ce sont des artifices sans épaisseur
hum..tous les bons orgues dla planéte sont échantillonné en 64bit..et le rouaouaï à dirphiloo a un meilleur son que mon premier tourne disque..le tiens aussi surement
que ma belle-mère tient la corde.
OK clopine elle avait une capacité et une pratique d’emprise d’exception:voilà le mot de notre temps -et d’internet et vous avez sauté dessus;vous, le cas à part!
d’exception comme l’état d’exception! et je lisais tout à l’heure sur la REGLE DU JEU: »« l’état d’exception est devenu la norme »(Hanus) ‘-avec une bibliographie-https://laregledujeu.org/2020/04/08/35888/coronavirus-decongestionner-la-pensee/
je veux dire que ça commence à lasser ,ce superlativisme que vous revendiquez à Beaubec comme sur la RDL,il ne vous manque plus qu’un veau à deux têtes !
banale votre belle mère , -c’est vrai la mienne n’était pas tout à fait comme ça, et puis elle avait une maladie dégénérative, qu’elle a traînée longtemps, sans voir un médecin spécialisé;bien elle est morte quand même avant ses enfants et son mari qui lui offrit des bijoux mais ne la faisait pas soigner ni aider(c’était mon rôle, pas sa fille qui voulait être leader de femmes sic et qui parait-il eu une fin affreuse)
je vous laisse vous instruire sur l’état d’exception bonne soirée
..et puis enfin..il sagirait d’une maquette..même si ce mot a de moins en moins de sens..faisons semblant
renfiled a hencore la balafre de la hache en travers dla cheutron..ça lui donne du chien
LE CONFINEMENT SE PROLONGERA JUSQU’AU 11 MAI.
ET MEEEEEEEEEERDE !
..le 12 tu fras ce qu’il te plait ozy
Le n’aime pas l’imitation du mordant et de la douceur des instruments à cordes des orgues, bouguereau. Si tu sais lire de que on pourra bouger — récupérer la partition et la numériser — je la mettrai en ligne.
Le > Je
t’es chié..quand que c’est pour soi c’est pas trop cassant..y’a des bons logiciels de reconnaissances..ensuite tu bidouilles sur ableton..cubase..doit même en avoir des gratos
special ozy..haprés tu ressucites comme dans les enterment zarbo a brassens..faut pas chier où on mange ozy..souvient toi de ça..ça va bien spasser
Le 11 mai. J’avais peur de plus que cela.
Loin de nous, ce printemps…
C’est terrible à dire, mais avec les conditions optimum dont nous jouissons ici, les journées passent à toute vitesse, et personnellement je suis « portée » par tout un réseau de projets et de fils. Par contre, vraiment, je ne sais pas comment les citadins font pour tenir : très sincèrement, je les plains.
Ici, comment expliquer ? Peut-être ceci : nous allons attendre la nuit pour aller vérifier que les chouettes effraies ont bien nidifié dans l’abri que nous leur réservons. Hier au soir, tard, en allant fermer les poules, j’ai entendu ce bruit si caractéristique de l’effraie, comme un chuintement assez fort, tout de même.
Tout va bien, et même, c’est dur à dire mais c’est vrai, de mieux en mieux dans notre petit coin. Les ventes en direct, en circuit court, des pommes de terres bio, du pain et de la farine explosent littéralement, tout comme les commandes de viande. Nos potes jeunes et récemment installés ne savent plus où donner de la tête : c’est une telle opportunité, pour eux !!! Enfin les gens du coin commencent à comprendre, ne laissent plus la prise de conscience aux bobos citadins…
Le jardin est en ordre, retourné, brun et impeccable. Tout poussera, cette année.
Et le cerisier est d’une telle splendeur blanche qu’il éblouit littéralement. On l’appelle le Van Gogh, à cause du tableau que Vincent offrit à Théo pour la naissance de son enfant…
Et, en cas d’ennui, un petit tour sur cette bonne vieille Rdl, histoire de voir le petit monde tourner.
On va tous y arriver, c’est sûr et certain. Jazzi n’aura aucun trouble dans sa relation amoureuse, Rose retrouvera sa maman, JJJ saura gérer tout ce qu’il a à gérer, etc.
Et Pierre Assouline publiera bientôt son journal erdélien de confinement, vous verrez !!!
Se dire aussi qu’on a fait le plus dur. Nous connaissons, maintenant, le rythme de la vie confinée.
Allez, haut les coeurs, tous, je vous envoie un « bonsoir » rural, léger et parfumé. Et vous conseille de réserver votre mardi 12 mai pour une virée en Normandie (le mieux serait les transports en commun, hahah) : c’est le meilleur moment, en particulier pour le pays de Bray !
Shankar âgé :
le 11 mai c’est la ste Estelle.
Choupinet est en train de rebâtir la fin de son quinquennat.
Comme il rebâtit son image.
Oubliées les incultes et illettrés de l’usine Gad et des personnes dans les gares, qui ne ne sont rien
Et il a cité un truc de ouf:
Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur leur utilité commune.
c’est la seconde phrase de l’art. 1er de la déclaration des droits de l’homme de 1789.
C’est bluffant, non ?
Qu’il découvre que les francais avaient une industrie et une indépendance, avant qu’il ne fasse la promo de la mondialisation enchantée.
Qu’il mutualise les failles et les carences, celles de la macronie, avec le reste du monde, en terme de protection de la population, et se glorifie que les soignantes hopitaux « soignent ». Il n’a pas dit : guérissent. Au moins cette intelligence.
Vive Didier, vive Marseille.
Au fait pour les faux-culs qui applaudissent au balcon, et en musique: merci de retirer le petit mot anonyme placardé sur la porte de l’appart de l’infirmière qui habite dans votre immeuble, lui demandant de déménager.
T’as écouté Shankar, bouguereau ? imagine maintenant une émulation.
rose, votre mère a raison, pour elle, coronavirus ou pas, c’est un enfermement pas un confinement. Dans tous les cas, elle ne peut pas sortir, nous oui..
man ray et des rêves
https://www.beauxarts.com/videos/en-exclusivite-le-documentaire-man-ray-et-les-equations-shakespeariennes/
NOUS NOUS NOUS NOUS NOUS NOUS NOUS NOUS NOUS NOUS….
Portrait de Clopine en Majesté….
Ce matin, je me suis faite gauler par les gendarmes.
J’avais décongelé un cuissot de marcassin.
M’fallait du vin rouge de Syrrah de la cave de Régusse. 3 litres. Je prends un bidon de cinq, le mets dans un joli sac en bandoulière.
J’regarde internet. Ouvert. Ferme à 12h30.
La cave de Régusse chez moi c’est du pareil au même le cimetière russe de Sainte Geneviève des bois.
Tout ce qui est écrit sur internet sur place s’avère faux.
J’arrive à la boutique, fermée.
Je descends à Intermarché à pieds ; arrivée aux jardins familiaux je vois les rideaux de fer fermés.
Je remonte déconfite.
Dans la petite rue contre la colline, je vois une longue haie de bambous. Certains très longs et secs. Je crie « hého, y a quelqu’un dans ce jardin là ? » Un gars m’répond, un autre vient dehors.
J’explique que je suis en train de semer mes petits pois et que d’habitude je vais chercher les bambous dans le Bras d’Asse.
Je demande au second gars, misère de nous les filles, s’il peut me donner des grands bambous bien secs pour tuteurer mes petits pois.
Il me dit non parce que c’est bientôt midi, mais il veut bien me donner des bambous déjà coupés d’environ 1m50.
Il m’en offre huit.
Je repars toute fiérote pour rentrer chez moi, portant mes bambous comme une mère péruvienne son bébé en bas âge, sur le ventre. Heureuse.
Je traverse la place principale, décide de descendre la ruelle Rompe cul, je serais passée par l’escalier de la Poste je n’aurais pas eu si peur, et bien voilà.
À côté du Tabac F. je vois sur la porte en bois un double affichage. Curieuse je vais pour le lire, et là je me fais alpaguer par une fourgonnette de gendarmes. « Où allez-vous ? »
J’explique le cuissot de sanglier, la cave de Régusse fermée.
J’omets le cimetière russe.
J’omets aussi Intermarché, c’est à plus d’un kilomètre de chez moi. Lui est sévère, jeune. Elle, jeune aussi, adorable. J’explique les petits pois, les bambous.
Dans ma tête se crispe un 135 euros bordel, 135 euros bordel.
Je sors la vieille attestation dûment remplie. Il me dit « ya pas l’heure ». Si je dis « là 11h. »
Ils repartent.
Même pas ils s’excusent.
Ma joie raplatie.
Question : « mais pourquoi on supporte ça ? ».
C’est ma question.
Je ne sors jamais.
Mes dernières courses datent du 28 mars.
Je vais chercher mon pain une fois par semaine.
Je suis allée quatre fois à La Poste, chaque fois pour LR avec AR.
Je ne triche pas.
J’ai marché une fois une heure dans la colline.
Et ce matin une heure pour la marinade et suis revenue avec des tuteurs pour les petits pois.
J’ai été interrogée comme une criminelle qui a dévoré les enfants du premier lit de son second mari.
On va supporter cela jusqu’au 11 mai ?
Boutmol le bout mou: écrire le gout dla blatte
avec toi comme modèle, Jazzi va faire un tabac…
Court lit trop « nous deux », avec la brayonne.
Il va peut-être aller en Normandie au mois de mai. Ce serait chouette, qu’ils concluent cette histoire qui dure, qui dure…
https://youtu.be/HW14ZFtXRHI
Jazzi c’est vrai.
Elle le formule ainsi « je suis en prison ».
Les vieux vont être confinés bien plus tard que le 11 mai.
La tuile c’est pour les visiteurs des ehpad. Choupinet leur accorde le droit de visite pour dire adieu.
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