Tintin a 90 ans mais il ne les fait pas
La Belgique est en fête, et pas qu’elle : le 10 janvier 1929, Tintin naissait dans Le Petit Vingtième, supplément jeunesse du quotidien bruxellois, catholique et conservateur dirigé par le très mussolinien abbé Wallez, Le XXème siècle. Les lecteurs découvrirent ce jour-là les aventures au pays des Soviets d’un reporter un peu particulier en ce qu’il est adolescent, qu’on ne le verra guère écrire et jamais manipuler d’argent, et que son chien lui parle, et en français de surcroit. Mais on y a crû et on y croit encore. On peut même dire que cet invraisemblable grand reporter a suscité des vocations de journalistes au long cours. Pour bien faire, une version recolorisée, et uniquement en format numérique, de Tintin au Congo (1931) a été lancée par Moulinsart S.A. sans Casterman, l’éditeur historique d’Hergé en raison des nombreuses controverses qui font cortège à cet album régulièrement la cible de campagnes politiquement correctes sur son caractère “raciste” et “colonialiste”, qui finissent en vain devant les tribunaux. A l’occasion de toute cette tintinofolie, il y aura aussi des expositions à Barcelone, Lisbonne, Séoul…. De quoi vérifier sa modernité, son actualité, son intemporalité, son universalité. Combien de personnages de fiction peuvent en dire autant ?
Le Congo était la deuxième aventure de Tintin reporter, après le séjour en bolchévie. Hergé, qui n’avait jamais quitté sa Belgique natale, avait puisé sa documentation au Musée colonial de Tervueren et dansLes silences du colonel Bramble, roman à succès d’André Maurois dans lequel il avait carrément transposé toute une scène de chasse. C’est à peu près tout même si plus tard, dans un essai remarqué, Roger Nimier établira un rapprochement avec Les vertes collines d’Afrique d’Hemingway. Tintin au Congo est donc paru en 1931, époque à laquelle la Belgique était coloniale avec bonne conscience. Il n’y eut aucune controverse. Ce n’était pas perçu comme raciste mais comme paternaliste. Même si trois ans avant Gide avait publié son Voyage au Congo où perçait l’indignation contre les abus, et si un an avant, Albert Londres avait lancé une série d’articles dénonçant l’exploitation criminelle des Noirs dans la construction du chemin de fer Congo-Océan. Gide et Londres étaient français ? Soit mais Georges Simenon était bien belge et dès 1932, dans Voilà, il publiait un reportage accablant qui s’achevait par ces mots :
« Oui, l’Afrique nous dit merde et c’est bien fait ! »
Autrement plus percutant qu’un communiqué du Cran visant à faire réviser l’album. Hergé, qui évoluait dans un milieu très conservateur d’où jaillira l’extrême-droite rexiste, n’eut aucun cas de conscience. Il reflétait la Belgique et sa mission civilisatrice. Les enfants adoraient et l’album fut un succès. Après guerre, quand il entreprendra un travail de refonte (mise au format, mise en couleurs) avec Edgar P. Jacobs, Hergé transformera sensiblement le voyage d’un Belge au Congo en séjour d’un Européen en Afrique afin de lui donner une dimension plus universelle. Dans le même élan, non seulement il le dénationalisera mais il le laïcisera : Tintin cessera de recommander son âme à Dieu. Il n’en demeure pas moins que dans les années 60, Tintin au Congo de même qu’Au pays des Soviets, étaient introuvables en librairie alors que 800 000 exemplaires du Congo avaient été écoulés.
Casterman ne les rééditait pas, moins par peur des Africains eux-mêmes que par crainte d’une campagne d’opinion de l’intelligensia tiers-mondiste. Dans une lettre du 26 juin 1963, Hergé implorait son éditeur de ressortir Tintin au Congo au moins en Europe. Pour lui, la cause était entendue : ses personnages étaient « »des noirs de fantaisie », caricaturaux comme tous les personnages de son oeuvre. Il en voulait pour preuve les lettres admiratives de ses jeunes lecteurs africains et un article laudateur paru dans le No 73 de la revue Zaïre (2.12.1969) :
« Si certaines images caricaturales du peuple congolais données par Tintin au Congo font sourire les Blancs, elles font rire franchement les Congolais, parce que les Congolais y trouvent matière à se moquer de l’homme blanc qui les voyait comme cela ».
Au moment où cet article paraissait, Hergé n’en demandait pas moins à Casterman de remplacer « »nègre » »par » »noir » »à la case 8 de la page 31… » N’empêche. Selon un sondage réalisé il y a une dizaine d’années, Tintin est le personnage de bande dessinée préféré des Français. Il arrive en tête avec 22%, talonné par Astérix(20%). Très loin derrière, à moins de 10% ce qui ne laisse pas d’être inquiétant quant au mental et à l’imaginaire de nos compatriotes, dans la meute des suiveurs, on trouve Lucky Luke, Gaston Lagaffe, Titeuf, Mickey et, légèrement au-dessus de zéro, ce qui est vraiment désespérant, Boule et Bill, Spirou, Cortese et Blake et Mortimer.Le détail de ce sondage est édifiant même s’il n’est pas surprenant : le profil du tintinophile est celui d’un individu de plus de 35 ans qui vote plutôt à droite …
Quand on songe que l’oeuvre d’Hergé (ou de Hergé, les deux s’écrivent, avis aux amateurs, de toute façon le pseudonyme vient de R.G., initiales inversées de Georges Remi, son vrai nom)) est définitivement fermée depuis la parution du dernier album puisque Hergé, contrairement à Edgar P.Jacobs ou Jacques Martin, a interdit qu’on poursuive son oeuvre sans lui, on se demande comment faire vivre une oeuvre close. Par des dessins animés, des films, des produits dérivés ? Ca ne suffit pas à entretenir le mythe. Alors ? La vérité est autrement plus simple : les Français qui ont aimé Tintin quand ils étaient petits n’ont pas lu d’autres BD depuis. Ils aiment Tintin, pas la BD, et à travers lui, leur enfance et leur jeunesse.
A sa naissance à la fin des années 20, Tintin avait environ 14 ans selon son créateur ; dans les années 70, Hergé lui donnait environ 16 ans. C’est une prouesse de ne pas grandir à ce point. C’est à peine s’il troque la culotte de golf pour un jean. Tintin reste étonnamment adolescent pendant un demi-siècle, ce qui est tout de même moins étrange que d’avoir un chien qui parle. Gardons-nous ne jamais faire parler les morts mais n’oublions pas que le bouddhiste belge en lui, qui considérait Tintin au Tibet comme son album préféré, eût été comblé de constater que celui-ci représentait toujours un enjeu politique. Car le chef spirituel du bouddhisme tibétain ne s’y est pas trompé : Tintin est son meilleur agent de propagande. La preuve : il y a une quinzaine d’années, lors de sa parution en mandarin, l’album était abusivement intitulé Tintin au Tibet chinois. La Fondation Hergé diligenta des plaintes afin d’obtenir que le dernier mot indûment rajouté soit dûment retiré; on n’en attendait pas moins de la part de ses dirigeants, Fanny, la veuve d’Hergé, et son mari Nick Rodwell, étant tous deux convertis au bouddhisme. Aux yeux du Dalaï Lama, qui accepta leur invitation d’inaugurer une grande exposition « »Tintin au Tibet » » à leurs côtés, l’album d’Hergé n’a pas seulement « révélé au monde la beauté du Tibet », il a également « suscité une prise de conscience internationale plus aiguë du Tibet ». Combien de bandes dessinées peuvent-elles en dire autant ? Le destin de celle-ci est d’autant plus étonnant qu’il n’était pas prémédité.
Tintin au Tibet est né d’une grave dépression d’Hergé, déchiré par un cas de conscience qui ne le laissait pas très zen, rongé par la culpabilité à l’idée de quitter sa femme pour sa maîtresse. Irrésolu, il se reprochait d’être trop vertueux, de ne jamais dévier du chemin du devoir, comme son héros de papier. Il s’immergea dans le travail, se lança dans plusieurs projets successifs, passant d’espions trafiquant des pilules radioactives à l’expropriation de Peaux-Rouges de leur réserve avant de tout laisser tomber pour une intuition écrite à la hâte :
« Thème général très simple. Mais quoi ? Sagesse tibétaine- Lama. Abominable homme des neiges. Pourquoi partent-ils au Tibet : le yeti… »
Il se documenta aussitôt et se mit au travail mais à mi-parcours hésita à renoncer : ses nuits étaient hantées par des rêves de blanc. Tant et si bien qu’il se rendit pour la première fois chez le professeur Ricklin, psychanalyste jungien, lequel ne lui suggéra pas seulement d’abandonner son travail :
« Vous devez exorciser vos démons, vos démons blancs. Il faut tuer en vous le démon de la pureté ! »
En le quittant, Hergé était enfin résolu : il décida de poursuivre son album et d’abandonner le psychanalyste. La 63ème et dernière planche de Tintin au Tibet parut dans le journal Tintin le 25 novembre 1959, huit mois après la sanglante répression d’une révolte populaire à Lhassa par l’armée chinoise, le départ en exil du Dalaï Lama et de 100 000 de ses compatriotes. L’album sortit en 1960. Cette œuvre intime, émouvante et hantée par la mort était l’exact reflet de la crise morale qu’il venait de traverser. Elle est mélancolique, nostalgique, comique et historique. La couverture ? une tache blanche, pendant de l’autre pilier de son œuvre, la tache rouge du Lotus bleu. Un chant dédié à l’amitié dans ce qu’elle a de plus pur. De quoi se réconcilier avec lui-même. Il s’accepta enfin après avoir vaincu le mauvais en lui, jusqu’à évoquer dans une dédicace à un ami « l’adorable homme des neiges ». Rien à changer dans cet album. A peine un détail : Air India étant fâchée d’être associée à une catastrophe aérienne, Indian Airways devint Sari Airways dans les rééditions. Pour le reste, plus d’un demi-siècle après, il demeure d’une brûlante actualité même si Hergé ne l’a pas fait exprès. Tingting et son fidèle Neige blanche n’ont pas fini leur longue marche.
Quant aux Bijoux de la Castafiore…Nous sommes enfin en mesure de rassurer nombre de nos lecteurs qui souffrent de longue date de n’en avoir jamais bien saisi l’intrigue. Cette non-aventure axée sur un anti-héros, où tout le monde se parle sans que les gens ne communiquent entre eux puisqu’ils usent de la même langue mais pas du même langage, apparaît aussi lumineuse que Tintin au Tibet traduit en tibétain par un moine d’une lamaserie d’Anvers (en plus, c’est vrai). Mais restons sur les Bijoux de la Castafiore, qui s’est d’abord appelé « L’affaire Castafiore », puis « Le Saphir de la Castafiore » et même « Le Capitaine et le Rossignol ».
Cet album à part dans l’œuvre d’Hergé est une histoire de fous rythmée par la nonchalance d’un réparateur pas pressé de réparer, de bijoux deux fois disparus mais jamais volés et de roms toujours suspects mais pas coupables)… Hergé y avait mis son talent à inventer la confusion et son génie à l’organiser. Les intellectuels en feront une œuvre-culte louée pour sa postmodernité, sa densité, sa sophistication, son autodérision et son grand art de l’understatement. Le philosophe Michel Serres y vit même la production par le « comics » de son Traité de la solitude monadique, manière toute personnelle de dévoiler à quoi fut la bande destinée.
Qu’est-ce que cela aurait été s’il l’avait lu en monégasque, expérience cruciale dont nous pouvons aujourd’hui témoigner ! Si les aventures de Tintin sont déjà traduites dans 98 langues, en attendant que le chiffre soit rond avec les publications annoncées en wolof et picard rural du Tournaisis, les Bijoux de la Castafiore demeure le favori des langues régionales par la volonté de l’éditeur :
« Tintin au Congo n’est pas un bon choix pour une langue régionale européenne ; les albums sur la lune non plus car ils contiennent trop de termes techniques absents des lexiques régionaux. A l’inverse, les sujets traités dans les Bijoux sont familiers, ruraux, quotidiens… La traduction de ce titre est très naturelle dans les parlers régionaux. De plus c’est un album très finement construit, sans artifices. On y joue finement avec les sentiments, les conventions, les petits travers »
C’est ce qu’explique Etienne Pollet, éditeur des traductions régionales de Tintin chez Casterman, qui préconise les Bijoux aux éditeurs européens tant la conversation y est familiale et donc plus apte à donner du naturel à la traduction. Ici comme ailleurs, le but est avant tout culturel ; il déclenche une fierté identitaire qui se lit comme un événement socio-politique en raison de la dimension mythique de Tintin.
(Dessins d’Hergé, copyright Moulinsart sauf le deuxième « Hommage du dessinateur Tibet »)
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IL Y A AUSSI LE PRETRE BRETON
L’ecclésiastique entame alors une œuvre monumentale, directement taillée sur les rochers in-situ, à la merci de l’érosion marine. Pendant treize ou quatorze ans, de fin 1894 à 1907, il sculpte plus de trois cents statues sur cet ensemble de rochers granitiques surplombant la mer, s’inspirant de thèmes variés (Gargantua, Crésus, contrebandiers, marins, pirates, etc..) et crée de nombreuses sculptures en bois dans sa maison du bourg appelée Haute folie, Maison de l’Ermite et également connue sous le nom de musée Bois. Ses chefs-d’œuvres d’art naïf lui ont valu le surnom de « Facteur Cheval breton ». Son œuvre disparaît malheureusement progressivement en raison de l’érosion marine.
En 1907, frappé de paralysie, et atteint de difficulté d’élocution, il est contraint d’arrêter toutes ses activités. On le voit alors reposant dans son célèbre fauteuil, dans la maison portant le nom d’Hermitage de Rothéneuf, où il s’éteint le 10 février 19104. wiki
Yannick Pelletier L’abbé Fouré et les Rochers sculptés de Rothéneuf , Rothéneuf-Saint-Malo, Éditions Les Rochers sculptés, 2014
On ne peut s’empêcher de ressentir un malaise en regardant une oeuvre du Facteur Cheval.
On ne peut pas lui reprocher d’avoir eu ce passe-temps : chacun fait ce qui lui plaît chez lui du moment que ça n’empiète pas chez autrui. Mais cela pose question et est à l’évidence dérangeant par le caractère paramonstrueux qui émane de cette oeuvre et qui sous-entend une influence d’esprits non pas forcément mauvais mais en tout cas fous sur cet homme qui lui ne l’était pas mais dont le propre esprit était perméable à l’action de ces entités du domaine astral.
En tous cas si j’avais l’occasion de passer près de son village dans la Drôme, je m’abstiendrais d’aller visiter ça.
Bien, j’ai lu… Seule DHH parle encore de Tintin et de Ed. D’autres commentateurs sont branchés « Arnica ». Donc, je peux reprendre mon soliloque sur cet étrange roman de Boulgakov Le maître et Marguerite.
J’ai laissé la rencontre amoureuse entre le maître et Marguerite en attente dans la deuxième partie pour traverser tout le roman à la recherche des épisodes de ce rêve né des évangiles (et pas seulement celui de Luc…) concernant cette fameuse rencontre entre Pilate et Yeshoua et la mort de ce dernier. C’est délirant et très tentant.
Donc la suite nous conduit au Mont Chauve, le lieu des supplices. Le char des condamnés précède les chariots portant les piloris à poutre transversale. Soldats et gardes du temple encadrent tout cela et tiennent à distance une foule de curieux. Matthieu Lévi les suit en se cachant. Il a volé un couteau à une boulangère et veut poignarder Jésus pour qu’il ne souffre pas, n’y arrive pas. Il maudit Dieu, assure qu’il n’aura plus jamais la foi, qu’il est le Dieu du Mal.
Aucune scène de mise en croix. Pas de proches au pied de Jésus. Les trois condamnés meurent. Les soldats repartent sous l’orage qui devient ouragan, glissant dans la boue. Lévi surgit, coupe les cordes qui retenaient Jésus à sa croix. (Pas de clous), met le cadavre sur son dos et va se cacher.
Judas de Carioth est poignardé au Jardin des Oliviers, attiré par une femme et sa bourse contenant trente tétradrachmes est volée par ses deux assassins. Pilate, grand organisateur de tout cela, demande à sa garde secrète de faire disparaître les corps des suppliciés, sans bruit. Lévi est retrouvé par les gardes. Les trois corps sont enterrés dans une fosse profonde dans un ravin, loin de Jérusalem. Pas de résurrection, pas de pierre qui roule. Pas d’apôtres désolés. Seul Pilate semble triste. Il se console avec la présence de son chien Banga. On apprendra par une confidence de Woland/ le Diable, que c’est lui qui a inspiré à l’écrivain cette « variation » sur la mort de Jésus et sur ce Pilate plutôt étonnant, dans un rêve. Ajoutant que rien ne pouvait arriver à ces personnages puisqu’ils n’avaient jamais existé, que tout cela n’avait été qu’un rêve, que plusieurs années passeront et que les évènements décrits dans ce livre s’estomperont, puis s’effaceront des mémoires. « Mais pas chez tous, pas chez tous. »
Ah, une ressemblance avec l’univers de Tintin : ce n’est pas un chien qui parle mais un chat, Béhémoth, qui boit de l’alcool, plaisante, accompagne Woland comme Milou accompagne Tintin. Un chat démoniaque !
Vous racontez des histoires à dormir debout, Christiane. Je ne vous crois pas.
D., c’est le Facteur Bourrin !
Excellente notule de dhh qui reflète l’évolution du prestigieux blog à passou, déplorée par pauledel larmoyant en déroulant les archives des ébats sur le pédéraste liberati, qui passe de l’esprit Tintin à « Ed » écrivaillonne pour finir dans les tripes. le tout orchestré par les « disoccupati vieillissants ». Pas de fatalité, dear dhh, le sursaut viendra quand les ipodés seront devenus sourds.
Observations sur le Brexit :
— les gagnant ont menti, cela suffirait pour annuler le référendum ;
— il me semble que le référendum dont on parle soit consultatif. C’est à dire, si les chose n’ont pas changé ces dernières 10 minutes, un référendum organisé pour entendre l’opinion populaire sur une certaine question, ce qui est une simple demande d’avis juridiquement non contraignant sur la décision finale ;
— May n’est pas Thatcher — d’ailleurs, on ne peut pas être amie de Aung San Suu Kyi et être politiquement intelligente.
Alors, D, vous n’avez encore rien lu ! Je commence la deuxième partie où le personnage de Marguerite se déploie et dans une des premières scènes, figurez-vous que, nue, complètement nue, elle enfourche un balai et s’envole par la fenêtre, glissant sur le toit des autobus, des trolleybus et des voitures, louvoyant entre les réverbères, pour se rendre à un rendez-vous mystérieux qu’un affreux rouquin lui a transmis, Rouquin ayant tout d’un chat, même l’os de poule soigneusement rongé, glissé dans la pochette de son veston !) Mikhaïl Boulgakov a tout inventé bien avant J.K.Rowling. Et Marguerite, sorcière resplendissante, vaut vient le jeune Harry Potter. Woland vaut bien Lord Voldemort, le mage noir, à la recherche de l’immortalité puisque lui la donne !
Ah, c’est grandiose ce roman !
Juste avant, elle voit passer un enterrement. On lui dit que la tête du mort a disparu. Les tramways sont très dangereux dans ce roman.
Une notule ? J’ai l’habitude de me méfier des trucs en ule.
Et il y a 372 mots finissant par ULE
CULE IULE MULE ADULE ALULEBOULE BRULE COULE ECULEEMULE FEULE FOULE GAULEGOULE HOULE INULE IOULEJOULE MEULE MOULE OCULEOVULE PEULE POULE ROULESAULE SEULE SOULE TAULEULULE UVULE VEULE ABOULEACAULE ACCULE AIEULE ANNULEBAOULE BARULE BIDULE CANULECEDULE CERULE CHAULE COPULECROULE CUMULE CUPULE CURULEDIAULE EBOULE ECOULE EMOULEENCULE EPAULE ETEULE FABULEFACULE FECULE FERULE FIBULEGELULE GNAULE GUEULE HULULEINFULE JUGULE LIGULE LIMULELOBULE LOCULE LUNULE LUZULEMACULE MERULE MIAULE MODULEMUTULE NIAULE NODULE NOTULENUCULE ONDULE ONGULE OSCULEPAPULE PECULE PIAULE PILULERAMULE RECULE REGULE RIDULERIOULE ROTULE SAOULE SICULESIMULE SPOULE SUBULE TABULETIPULE TUBULE ABACULEACIDULE AMPOULE AVICULEBARBULE BAROULE BASCULECAGOULE CALCULE CAPSULECELLULE CIBOULE CIRCULECOAGULE CONSULE CRAPULECREDULE DEBOULE DECOULEDEFOULE DEMOULE DEROULEECROULE EDICULE EGUEULEEJACULE ENROULE ESSEULEFAUNULE FISTULE FLOCULEFORMULE GEMMULE GLOBULEGRANULE HERCULE IMBRULEINOCULE LINGULE MABOULEMERGULE NOCTULE OVICULEPENDULE PINNULE PIPEULEPLUMULE POSTULE PULLULEPUSTULE REBRULE REFOULEREMOULE RIBOULE RUSSULESABOULE SACCULE SEMOULESERPULE SPATULE SPECULESPICULE SPINULE SPORULESTIMULE STIPULE TABOULETAMOULE TCHOULE TREMULEVALVULE VEINULE VIRGULEVOGOULE ZEBRULE ACCUMULEAFFABULE ARTICULE ASPERULEAURICULE BEGUEULE BIONGULEBOUBOULE BOUSCULE CALICULECAMBOULE CANICULE CAPITULECLAUSULE COMATULE COTICULECUCHAULE CUTICULE DEAMBULEDEBARULE DEGUEULE DEMODULEDENEBULE DEREGULE DESSOULEEMASCULE ENGUEULE FILLEULEFRUSTULE FULIGULE FUNICULEGENICULE GLANDULE HYDRAULEIMMACULE INFIBULE INTITULEMACROULE MANIPULE MIRACULEMOLECULE NAVICULE OPERCULEOPUSCULE OSSICULE PANICULEPEDICULE PLANTULE POUPOULERADICULE REMMOULE RETICULERIDICULE ROUCOULE SANICULESCROFULE SCRUPULE SILICULESPERGULE SPHERULE SPORTULESQUAMULE STRIDULE SURMOULETRABOULE UNICAULE UNIOVULEUTRICULE VEHICULE VERMOULEVESICULE ACETABULE ANTENNULEARBUSCULE BARIGOULEBISAIEULE CAMALDULECAMPANULE CARGNEULECARONCULE CHAMBOULECLAVICULE CORNICULECRATICULE CREPIDULEDEBAGOULE DEBAROULEDECAPSULE DENTICULEDESSAOULE DISSIMULEENCAGOULE ENCAPSULEENCELLULE EPAGNEULEERGASTULE FARIGOULEFASCICULE FEBRICULEFOLLICULE FORFICULEFUNAMBULE GALLINULEGESTICULE GLOMERULEGRATICULE HIERODULEHOMONCULE HOMUNCULEINCREDULE INFORMULEKILOJOULE LENTICULELIBELLULE MAJUSCULEMANDIBULE MATRICULEMEGAJOULE MINUSCULEMONTICULE OMBELLULEONGUICULE PANNICULEPARTICULE PEDONCULEPELLICULE PENINSULEPREAMBULE PROPAGULERECALCULE REFORMULERENONCULE SERRATULESTRANGULE TAILLAULETARENTULE TENTACULETESTICULE TEURGOULETRABECULE TRIANGULETUBERCULE TURRICULEVERMICULE VESTIBULEZINZINULE ACUTANGULEADMINICULE ANGUILLULEANIMALCULE AUTOREGULEBLACKBOULE CANALICULECONGRATULE CORPUSCULECREPUSCULE INARTIC
Je suis époustouflé de voir PaulEdel et Phil récriminer contre le niveau, selon eux, détestable des commentaires du blog. Ils ne sont pas du tout contents, et regrettent le temps passé où, selon eux toujours, il y avait des commentaires bien meilleurs. Eh bien, je leur dis que c’est faux. Les commentaires sont toujours du même niveau, et ont d’ailleurs beaucoup gagné à la disparition d’énergumènes analphabètes comme Blabla et d’autres, que j’ai oubliés. Maintenant, si PaulEdel et Phil voulaient vraiment une nette amélioration, ils devraient commencer eux-même par s’esquiver, tant leurs commentaires sont souvent ineptes, malgré un amour très notable de la littérature. Leurs exercices de style, cependant, il me serait très facile de m’en passer. Par exemple, je suis quelques fois d’accord avec PaulEdel, mais que c’est mal écrit ! Et il paraît qu’il a écrit des romans ! On aura tout vu, sur ce blog ! Pour ma part, je lis les commentaires des autres assez souvent, je ne les méprise pas, mais Phil et PaulEdel sont deux narcissiques qui pensent qu’ils sont les meilleurs. Or, ceci, encore, est faux ! Un peu d’humilité, Messieurs !
« sa direction avait annoncé la fin de son supplément littéraire »
C’est ce qu’il faudrait faire avec Le Monde des livres, et là, croyez-moi, il n’y aurait aucune protestation !
L’hebdomadaire Line, le journal des chics filles est un magazine édité par Le Lombard et Dargaud entre 1955 et 1963. C’est le pendant féminin du Journal de Tintin VOIR WIKI
Delaporte, trouvez-moi un commentaire où je prononce le mot « détestable ». c’est un sacré mensonge de votre part. Par ailleurs, que vous n‘aimiez pas mes commentaires, parfait, la réciproque est vraie. Et puis, entre nous, ne restez pas « époustouflé »,c’est mauvais pour votre santé.
@caulerpa
Line:je ne connaissais pas ce magazine
ce n’est pas très étonnant .Dans les années que vous citez je n’appartenais plus à la clase d’âge ciblée par cette publication
@Céline [etd]
Ah, avant, c’était avant
https://www.youtube.com/watch?v=YDi0K9_vA7w
Si vous faites avec le clic droit de la souris « code source de la page », vous trouverez les 372 mots !
Je suis toujours effaré de constater que des gens qui se prétendent démocrate sont prêts à passer outre l’expression d’un peuple par le référendum en prenant n’importe quel prétexte pour cela.
Ces gens ont en réalité l’esprit des dictateurs sans même s’en être rendu compte.
PE appréciait les potées de WGG ce qui en dit long sur son avant.
@ 19 h 58 min
Don’t let me be Misunderstood
« Je suis toujours effaré de constater que des gens qui se prétendent » civilisés acceptent le mensonge et ne connaissent pas la nature des instruments démocratiques — ce qui en fait des tyrans en puissance.
@ DLP « je lis les commentaires des autres assez souvent, je ne les méprise pas » (je confirme), mais ne suis pas d’accord avec le jugement sur Edel, il n’écrit pas que des choses ineptes, récemment je l’ai rehaussé dans mon estime pour des raisons de GJ.
Poursuite de Sagesse, MO écrit trop vite e recycle les mêmes choses c’est assez effrayant, mais il a commis une légère autocritique sympa par rapport au précédent sur les sagesses antiques ». De rerum natura, qu’il traduit désormais comme « la naissance des choses » l’a remué depuis la nouvelle traduction de son défunt ami B. Combeaud. En revanche; il accorde trop de crédit à la façon dont Vesperini a revisité le personnage de Lucrèce, un « poète professionnel » point trop recommandable chez les Romains plutôt qu’un véritable « cynique » (169 sq).
Merci Ch. pour la remise en mémoire du Maitre et Marguerite, le tramway, le chat, et Ponce Pilate; Margot toute nue sur le manche à balai en contre plongée. Vous envie de le découvrir et de commettre des parallèles judicieux à l’édification de D.
Oui, r., ils ont fait l’amour au moins deux fois. C’est pas rien, par les temps qui courent, une prouesse qu’on fait plus tous les jours.
Onfray encore lui : pourquoi fait on des enfants plutôt que rien ? Il cherche des réponses : par aveuglement, soumission, conformisme (faiblesse), incomplétude psychique, narcissisme. Bon, apparemment, il n’en a pas fait lui-même, et entend faire implicitement accroire que ce fut par un effort de volonté délibéré. Si cela n’avait pas été le cas, il aurait sans doute écrit le chapitre 1 de la 2e partie différemment. Je suis dans le même état d’esprit sur l’engendrement. Seulement, je n’en déduis pas qu’il faille édifier ceux qui veulent en popndre de ne pas aller commettre ce crime d’engendrer ». Pourquoi moraliser sur ses contemporains en s’abritant derrière Demetrius par ex. ? Il ne peut s’empêcher des régler ses comptes…, des comptes… Parfois c’est drôle, d’autres fois, moins. Ame de tueur, un peu. Pas chrétien pour un sou, mais ça on le savait… Traite Marie de « nullipare », un mot inventé sous le Second Empire, apparemment.
Mon « avant » Renato? vous devriez un peu développer..trop elliptique..mais ça doit pas être en ma faveur..je le sens comme ça..
@ “A novel worth reading is an education of the heart,”
en 18:05 ? chiche ; top chrono
https://www.youtube.com/watch?v=B8MjxICFoQ8
Voyons Paul par le biais de l’un de mes ancien post.
À front d’une grande culture de la crise qui change la perception des choses, du monde, de l’humain, de la vie, le rappel à l’ordre induit par la conscience angoissante de la crise chez ces porteurs du syndrome de l’arrière-cour — « c’était mieux avant »— que, victimes des grands stéréotypes culturels et du confort des formes connues — ce qui implique un choix idéologique —, semblent ne pas comprendre que « les choses ne sont pas, qu’elles adviennent » ; prisonniers de leur misanthropique narration du présent construite en miroir d’un passé fantasmé — un âge où le miel coulait des robinets directement sur des tanches de brioches déjà beurrées et par d’autres robinets coulaient du Barbaresco, du whisky 25 ans d’âge, du café et tant d’autres délicieux breuvages qu’aujourd’hui ne sont fournis que contre des plus ou moins consistants oboles —, broient plein d’idées fixes — ou constantes culturelles — hors-jeu depuis longtemps déjà, obstinément répétées avec emphase et exubérance péniblement manifestées. On s’ennuie dur ; parfois on rit, mais l’ennui domine ; il faut donc que je trouve des trucs amusants pour meubler le temps : le living & swimming étant devenu un passe-temps fatigant — trop de gens sur les plages avec tout ce qui va avec —, je me remettrais volontiers au billard — pénombre, ambiance studieuse, intéressant background sonore, pas besoin de boissons froides, bonnes conversation — ; il est vrai qu’une queue est vachement plus lourde qu’un crayon, l’on peut néanmoins poser l’outil entre deux coups, en outre on peut jouer seul — contre soi-même : divergence entre substance et virtuosité, entre ce que je suis et ceux que je sais faire — ; en alternative, un banc public quelque part où il y aurait de l’eau, de la verdure et des oiseaux, un couple de martins-pêcheurs, par exemple ; quitte à me retrouver assiégé par quelques fainéants incapables d’occuper leur retraite sans emmerder les autres avec des opinions politiques et des constructions culturelles élaborées à coups d’apéritifs — des torrents d’eau sale —, il faut que je me dote d’une efficace stratégie de repoussement ou que je renonce au banc public en faveur d’un bout de terrain herbeux dans un coin ombragé et tranquille ou d’une place à l’abri d’un rocher près de l’eau, d’où prêter attention aux ablettes, à la pluralité de leurs positions, à leur discontinuité rythmique, où on peut conjecturer qu’il n’y ait d’espace que pour la seule conscience du présent ; continuité et discontinuité des signes : donner au comportement des ablettes le même statut que je donnerais à n’importe quelle forme codifiée de culture — on peut se poser la question de savoir comment « l’on devient témoins de sa propre subjectivité », ou mieux, et tant pour énoncer une grande banalité, « comment nous nous posons comme sujet à front d’un objet ». Ondoiements et incertitudes, on s’occupe parfois de choses erronées, ce serait une méthode à suivre : « il y a différence entre conviction philosophique et assentiment poétique ».
Et pour conclure, Paul, un autre vieux post.
Peut-on se faire une idée de ce qui est digne de foi dans le panorama contemporain ? De quoi est-il réellement composé ? Prendre du recul et déconstruire serait long et ennuyeux, mais déjà comme ça, d’un coup d’œil distrait, on voit que l’on a affaire avec quelque chose qui se fonde sur un déficit d’exigence ; sur des approches irrationnelles : prophètes et écornifleurs, distributeurs de croyances, de certitudes et d’idées d’emprunt — fausses, mais fascinantes ; de quelques dogmes mal fichus et de charlataneries en tous genres — les mythes de l’amitié, de la santé, de la sécurité ; des justifications mythologiques de l’agressivité et de la violence, ce qui est une honte politique ; le provincialisme comme vocation ou aspiration ; observateurs désenchantés qui tombent des nues à la moindre nouveauté ; victimes de l’angoisse dès que le moindre risque apparaît à l’horizon ; mémoires courtes ; spectacles d’illusion. Au bout d’un certain temps, les mots finissent pour perdre leur sens : les aventures du Baron Münchhausen sont plus crédibles. C’était mieux avant ? No, ça se voyait moins.
« Le Goût du stupre » plutôt que « Le Goût des vieilles pierres »
Pourquoi choisir, Lucie Delair ?
Mon goût personnel serait plutôt au libertinage dans un décor de ruines à la Hubert Robert.
J’ai visité dans ma jeunesse la maison du facteur Cheval. Une merveille ? J’y ai vu une curiosité. Une sorte de pavillon de banlieue avec des nains de jardins améliorés. Gamblin a déclaré que tout l’enjeu de son rôle était dans l’interprétation d’un personnage taiseux. J’irai néanmoins voir le film…
@ prêter attention aux ablettes, à la pluralité de leurs positions, à leur discontinuité rythmique, où on peut conjecturer qu’il n’y ait d’espace que pour la seule conscience du présent ; continuité et discontinuité des signes : donner au comportement des ablettes le même statut que je donnerais à n’importe quelle forme codifiée de culture
En espérant que les ablettes ne fassent point partie des filets de la pêcherie industrielle … uniquement de la pêche à l’épuisette
https://laviedesidees.fr/L-epuisement-programme-des-poissons.html
Laura Delair, pardon !
renato dit: 16 janvier 2019 à 20 h 15 min
« Je suis toujours effaré de constater que des gens qui se prétendent » civilisés acceptent le mensonge et ne connaissent pas la nature des instruments démocratiques — ce qui en fait des tyrans en puissance.
–
…on attend la démonstration
alors, il n’aurait pas eu la chance de connaître son père, ce héros advenu de rien et en allé pour le grand sommeil…
Recopier ou se réciter tous les jours cette épicure de rappel : « la mort n’est rien par rapport à nous, puisque quand nous sommes, la mort n’est pas là, et quand la mort est là, nous ne sommes plus ». Ou cette autre même : « si la mort est là, je n’y suis plus ; si je suis là, alors elle n’y est pas encore ». Dès lors, du calme (MO, 135)? Un peu plus loin, tout de même pas folle, la guêpe : « il manque à cette belle pensée une dimension intermédiaire : quid de celui qui est vivant , donc pas mort, mais vivant presque mort ou mort encore un peu vivant ? »… (p. 163)… Eh ouais, mon pote, on se bat avec ça tous les jours dans nos ehpad… Merci pour avoir pensé à notuler cette remarque (p. 163), faut dire que t’as dû en baver avec ce dilemme, comme tout le monde, hein ! (fraternisable)
Susie Delair, quoi
Renato, merci de vos réponses et de votre effort. . je vous avoue que je ne comprends pas toujours de quoi il est question dans vos textes (mes limites intellectuelles naturelles + l’âge,+ la grappa+ une hygiène de vie déplorable-je suis en pyjama à onze heures du matin à bâiller devant mon chat..)..simplement, je vous avoue que l’accumulation des rayons immenses des bibliothèques des écrivains, de Homère à Giraudoux ou Raymond Guerin,de Handke à Fitzgerald(voir mon blog) ces paperolles et manuscrits si fragiles,ces pauvres livres étroits aux pages serrées, dans l’immensité noire de l’univers, me fascinent.actuellement Tolstoï et « la Garde blanche » de Boulgakov.. D’autant que l’oubli est là et ronge.. je le supporte mal. Oui, je trouve qu il y a de la gaieté et de la jubilation à parcourir le bibliothèques lire Pline et Stendhal, Charles Bonnet et Gottfried Benn ,Mörike ou Crebillon, Pétrone ou Boulgakov mais aussi les cours du choux fleur dans ouest France ou les bulletins radio de la météo marine . Oui, je regarde beaucoup en arrière. .mon futur se réduit ,alors j’écoute avec une particulière attention les musiques des vents malouins qui font vibrer le portail du cimetière voisin, au bout d’une allée d’appentis en bois, fréquentée par des goélands.
Vous attendez quelle démonstration, D. ? qu’il y a eu mensonge ? qu’il ne tiennent pas en compte la nature d’un référendum consultatif ? que l’acceptation de ces deux simples faits révèle les tyrans en puissance ?
De la plussoiyance ; pour le pire comme pour le meilleur
https://www.youtube.com/watch?v=n17VcneSXtM
Il n’est pas question d’abandonner son histoire Paul, mais de la rédéfinir, de la réinventer, chaque jour en sachant que chaque mot, chaque forme, chaque image qu’on emploie n’est qu’une minime partie d’un très ancien processus.
renato sait très bien ce que j’attends.
Absolument pas D., et à vrai dire cela m’indiffère.
« Delaporte, trouvez-moi un commentaire où je prononce le mot « détestable ». c’est un sacré mensonge de votre part. Par ailleurs, que vous n‘aimiez pas mes commentaires, parfait, la réciproque est vraie. »
PaulEdel, tout ce que vous trouvez à faire, c’est de me traiter de « menteur ». Le mot « détestable », c’était pour résumer ce que vous pensiez des autres. Vous êtes certainement un vieux grincheux, et vous voudriez qu’on s’aplatisse devant votre littérature, vos commentaires qui sont un peu toujours les mêmes. Je n’ai d’ailleurs pas dit qu’ils ne valaient rien. Ce serait leur faire trop d’honneur. Je les lis d’ailleurs avec toujours un certain ravissement. Comment est-ce encore possible, me dis-je souvent. Heureusement que vous êtes là, vous le gardien des livres, des auteurs, de Homère à Houellebecq, comme vous ne manquez pas de le souligner. Toujours cette humilité profonde en vous, qui vous croyez les Sauveur ! Et j’imagine parfaitement que vous détestiez mes propres commentaires : je vous vois mal disant du bien d’Ulrike Meinhof, et même du pape. Pourtant, vous aimez Rome, prétendez-vous ? Enfin, vous êtes trop égoïste pour aimer la religion. Seul votre petit nombril vous intéresse, vous tournez autour depuis tant d’années. Vous avez même renouvelé le genre, ici même. Mon Dieu, que c’est touchant, PaulEdel, d’arriver à une sorte de vérité dans son grand âge. C’est ce qui vous arrive. Nous en sommes tous témoins !
Paul Edel dit: 16 janvier 2019 à 13 h 20 min
Jazzi, as- tu remarqué que les commentaires de la RDL (à propos de Simon Liberati en 2015) nous permettent de voir combien la RDL était ce jour là riche en débats ;par exemple le débat tres riche à propos du procès Eichmann et les arguments d’Hanna Arendt discutés par WGG ou DHH..
A 5 heures du matin aujourd’hui Rose se demande ce qu’a pensé M. Duras d’un film tourné en 2007 avec Huppert alors que Marguerite
Je commence Paul Edel à en avoir ras le q de vos remarques désagréables à mon encontre.
De mon côté, je reste volontairement extrêmement discrète sur les critiques que j’aurais à formuler à l’encontre d’untel et d’une telle dont vous faites partie.
Déjà, la dernière fois, je pensais vos enfants bien plus agréables que vous.
La prochaine fois que vous manifestez qq. chose de désagréable à mon encontre, je vous rentre dans le lard de la plus belle manière et vos ex. à côté, ce sera du pipeau.
Foutez-moi la paix.
Non seulement Duras n’est pas morte, mais de plus, le jour de son départ elle n’était toujours pas un vieux schnock, et enfin sur le film tourné en 2007, je voudrais bien savoir/avoir son point de vie.
Quant à Wgg, un emmerd..ur de première, comme vous finalement, ce qui explique vos regrets, pas les miens : quelle vulgarité, quel quant à moi, quel je sais tout et vous rien. Vous ne comptez pas prendre sa place quand même ?
son point de vue.
JJJ tout de suite :
Recopier ou se réciter tous les jours cette épicure de rappel : « la mort n’est rien par rapport à nous, puisque quand nous sommes, la mort n’est pas là, et quand la mort est là, nous ne sommes plus ».
et un autre
« j’ai failli y passer ».
Me demande où en seront les ruines.
jazzi
rien mais alors rien de commun entre Lars Von Trier et Sébastien Marnier. Où le premier est sale, le second est puissant -dans l’économie. Même sa métaphore -Kafka-autour des cafards est propre. Pourtant, que sont sales les cafards.
Grand berk.
…ce que j’attends c’est la démonstration que je ne connais pas les instruments démocratiques.
Delaporte, il me semble pourtant que Paul Edel apprécie le pape, sans être totalement papiste pour autant. Cela-dit je ne veux pas m’exprimer à sa place et je suis laisse le soin s’il le juge utile de préciser ou nuancer mon propos.
« rien mais alors rien de commun entre Lars Von Trier et Sébastien Marnier »
Je faisais référence à la thématique Mélancholienne, rose, pas à la forme, bien supérieure chez le grand Lars von Trier. « Sale » ou « propre » ne veut rien dire en matière de création artistique, sauf pour les critiques bas de plafond, ceux qui trouvaient sale Zola…
https://www.youtube.com/watch?v=4fe2OLOYp9k
jazzi
nulle melancholia chez Sebastien Marnier indubitablement supérieur au petit Lars von trier, dégénéré et sale.
Une rage puissante et déterminée et une lucidité terrible.
Hésitez à me parler de Zola.
Il m’est arrivé de croiser plusieurs fois cette vieille femme en sortant ou en rentrant chez moi. Je ne savais pas, jusqu’à ce jour, qu’il s’agissait d’Irina Ionesco (88 ans), qui vit toujours dans mon groupe d’immeubles : elle au N°16, moi au 18…
https://www.pinterest.fr/pin/create/extension/?url=https%3A%2F%2Fwww.desfemmes.fr%2Fauteur%2Firina-ionesco%2F&media=https%3A%2F%2Fwww.desfemmes.fr%2Fwp-content%2Fuploads%2F2014%2F12%2Fionesco-irina-178×225.jpg&xm=h&xv=sa1.37.01&xuid=vHu8whZ0qH4x&description=Irina%20Ionesco
« Hésitez à me parler de Zola »
Je t’emmerde !
@Janssen J-J dit: 16 janvier 2019 à 20 h 18 min
JJJ, savez-vous que le livre de Pierre Lepère L’Age du furieux 1532-1859 (Hatier) Le dernier chapitre (« le diable sortit à cinq heures » (Le postulat du diable – La beauté de Satan-Balzac-Hugo – Job- Milton- Faust-Schiller…) m’est très utile avec sa riche bibliographie. Il y présente Satan comme une revanche sur le réel, sa vengeance, et rappelle que tous les pactes passés avec lui sont des leurres, des chiffons de papier qui brûlent. Il rappelle sa tristesse inconsolable, sa beauté d’ange déchu.
Car ce bal où le diable exige que Marguerite soit la reine et où elle arrive nue sur un balai m’a remis en mémoire ces œuvres qu’il évoque. Le thème du Faust de Goethe, l’entrée aux Enfers de la Divine Comédie de Dante (« On entre chez les gens perdus » ) et les invités sont tous ceux qui ont commis un crime : les empoisonneuses, les pendus, les geôliers, les tricheurs, les bourreaux, les délateurs, les traîtres, les déments…). Et ce bal ressemble à une scène de Sabbat.
Heureuse de retrouver ses exemples « La nuit de la Saint-Jean sur le Mont Chauve » de Moussorgski, « le Don Giovanni » de Mozart, le « Faust » de Gounod et « la Damnation » de Berlioz.
Tout cela éclaire la raison pour laquelle le diable raconte sa version de Pilate/ Jésus de cette façon. Car dans les textes bibliques que Boulgakov connaissait bien, le diable ne peut être vaincu que par un Christ victorieux de la mort, seul capable de délivrer une humanité assujettie aux pouvoirs des démons. Le diable doit donc défendre ses possessions contre ce messie. Lui symbolise le mal, antagonisme absolu du messie qui symbolise le bien. Il a donc tout intérêt à inventer un récit auquel il donnera une couleur de vérité où ce Jésus mourra seul, vaincu, abandonné, ou Dieu sera maudit.
Boulgakov tresse donc ces deux récits avec brio.
Je savoure ce roman si remarquablement construit.
et Tout ce que Paul Edel a écrit sur les autres œuvres de Boulgakov m’aide à comprendre tout le symbolisme de celle-ci.
D. dit: 16 janvier 2019 à 23 h 10 min
…ce que j’attends c’est la démonstration que je ne connais pas les instruments démocratiques.
D. je ne me lancerai pas. Vous imagine ouvert aux nouveautés. Par constatation empirique sur une petite cohorte – de trois à cinq individus, peux vous dire que l’on redevient ce que l’on a été.
Et vous – dslée pck opposée aux amours ancillaires- vous, disais-je, serez aristocrates. Comme vous l’avez été.
Ce qui est un argument de poids concernant votre méconnaissance des instruments démocratiques.
jazzi dit: 16 janvier 2019 à 23 h 34 min
« Hésitez à me parler de Zola »
Je t’emmerde.
Et lycée de Versailles.
D. à 19h03
matricule
diverticule
homoncule
réticule
canule
Femme au miroir :
Parler de « volonté du peuple » lorsqu’il s’agit de référendum consultatif, D., révèle une mauvaise connaissance des instruments démocratiques, car il s’agit d’un référendum organisé pour entendre l’opinion populaire sur une question donnée ce qui n’est qu’une simple demande d’avis juridiquement non contraignant sur la décision finale. Je suppose que vous donner la signification des mots « opinion » et « contraignant » n’est pas nécessaire.
Cela dit, je ne comprends pas vous croyez que je vous vise, est-ce à cause du manteau piétiné ?
pas vous croyez > pas POURQUOI vous croyez
le grand air « et satan conduit le bal »
https://www.youtube.com/watch?v=gQ8s84uP66g
l fut notamment interprété par Maria Callas. Cet air compte parmi les plus fameux airs d’opéra de Gounod1. Dans Les Aventures de Tintin d’Hergé, c’est l’air fétiche de la cantatrice Bianca Castafiore.
https://www.google.com/search?q=gounod+air+des+bijoux&rlz=1C1CHBF_frFR769FR769&oq=gounod+air+des+bijoux&aqs=chrome..69i57j0l2.17633j1j7&sourceid=chrome&ie=UTF-8
@caulerpa dit: 17 janvier 2019 à 1 h 05 min
Superbe ! Merci.
« Deux hamadryas à crinière léonine tapaient sur des pianos à queue, dont les notes étaient complètement étouffées par les saxophones, violons et tambours qui cognaient, piaulaient et mugissaient entre les pattes de gibbons, de mandrills et de guenons. Sur le sol transparent, d’innombrables couples, comme fondus ensemble, et avec une adresse et une netteté de mouvement étonnantes, tournaient tous dans le même sens et avançaient comme un mur, menaçant de tout balayer sur leur passage. […]
Marguerite survola un parquet de verre sous lequel ronflaient des feux d’enfer ; autour de ceux-ci s’affairaient des silhouettes blanches de cuisiniers diaboliques. Quelque part encore – elle avait renoncé à s’orienter – elle vit des caves sombres où brûlaient des flambeaux, […]
– Tout s’est accompli, n’est-il pas vrai ? continua Woland […] » (pp.457/458/459)
Deuxième partie – chapitre 23 – « Un grand bal chez Satan »
christiane
vous ne lisez pas ce livre dans l’ ordre chronologique ?
réveil : sortie de l’ admiration ; ahaaaaaa !
« Une jeunesse dorée » d’Eva Ionesco.
Tous les ingrédients sont réunis mais la mayonnaise ne prend pas.
D’où vient que l’émotion n’est pas au rendez-vous à l’évocation de cette jeunesse générationnelle qui fut un peu la mienne ?
Une erreur de casting, en effet, Phil. Isabelle Huppert, qui dans le premier film d’Eva Ionesco, « My Little Princess » incarnait déjà sa mère Irina, jrevient ici sous les traits d’une riche bourgeoise déjanté mariée à un écrivain interprété par Melvil Poupaud. Ce couple de libertins chaperonnant les principaux jeunes personnages de l’histoire ne fonctionne pas. On a même l’étrange sensation que c’est la statue en cire échappée du musée Grévin (au proche voisinage du Palace) d’Isabelle Huppert qui s’agite vainement sous nos yeux !
Face à eux, le jeune couple Rose-Michel, en fait Eva Ionesco et Simon Liberati, son mari et scénariste du film, joués par Galatea Bellugi et Lukas Ionesco, le propre fils d’Eva, est plus crédible, plus authentique. Beaucoup de fils et filles de au générique de cette jeunesse dorée, paumée, droguée, plus ou moins sexuellement libérée. Dont Alain-Fabien Delon, qui promène la même troublante silhouette de chien battu que son père. Ce qui a pour effet de nous renvoyer à une autre généalogie et déstabilise encore plus l’unité de ce film dont les plans les plus réussis sont ceux qui restituent les riches heures du Palace de Fabrice Emaer. C’est bien, mais c’est trop peu…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19580546&cfilm=260950.html
revient et déjantée… deuxième café !
Lu sur la porte d’une églises sicilienne.
« Lorsque vous entrez dans cette église, il se peut que vous entendiez l’appel de Dieu, il est toutefois improbable qu’il vous appelle sur le cellulaire, veuillez donc l’éteindre. Si vous voulez parler avec Dieu, entrez, trouvez une place tranquille et parlez-lui. Si vous voulez voir Dieu envoies-lui un sms en conduisant votre voiture. »
Plus réussi m’est apparu le premier roman d’Eva Ionesco, « Innocence » (éditions Grasset, 2017) où, après le « Eva » de Simon Liberati, elle revient longuement sur les traces de son passé d’enfant modèle… D’autant plus passionnant pour moi, que son temps retrouvé, sensiblement modianesque, a pour cadre mon immeuble et tout mon quartier, mais trois décennies plus tôt, me permettant ainsi de constater les similitudes et les modifications apportées à mon paysage actuel. Extrait :
« Peu après mes trois ans, nous avons déménagé, sans mon père, pour retourner vivre boulevard Soult, dans un de ces immeubles des années 1930, en brique rouge et beige, typiques de la petite ceinture de Paris. Nous occupions un deux pièces cuisine avec parquet. Une grande entrée ouverte par des portes vitrées donnait sur un salon. Un long couloir conduisait tout de suite à une chambre à coucher et à la salle de bain. La cuisine avait une vue magnifique extra-large sur toutes les tombes du cimetière de Saint-Mandé, le lycée Élisa Lemonnier, le périphérique, le Bois et le rocher du zoo de Vincennes. La fenêtre de la salle de bain et celle des toilettes plongeaient aussi sur le cimetière. Le salon comme la chambre à coucher donnaient sur un immeuble en proche vis-à-vis. En bas de ces fenêtres se trouvait un carré de verdure fermé à tous sauf au couple de concierges et aux chats errants. Sur le palier, un petit ascenseur en bois et fer forgé desservait les huit étages. Nous étions au sixième, les escaliers étaient tendus d’un tapis rouge. C’est dans ce modeste appartement qu’avaient vécu dès l’entre-deux-guerres trois générations de femmes. D’abord Margareth, ma grand-mère, puis Mamie et ensuite Irène et moi. Enfin, je n’habitais pas vraiment dans cet appartement, disons plutôt que ma mère avait décidé de s’y installer toute seule pour y être bien à son aise et qu’elle préféra nous loger, Mamie et moi, dans une chambre de bonne située non pas au 16 mais au 14 du boulevard Soult. Notre fenêtre donnait sur des troènes odorants qui nous cachaient à peine du boulevard. Face à nous, après la grille, se trouvaient l’arrêt du bus PC, souvent bondé, puis l’école de (la) boucherie et ses garçons bouchers, fumant cigarettes sur cigarettes sur la chaussée, à chaque pose, toutes les deux heures. Un pressing, un café jauni par le temps et souvent désert. À droite l’immense lycée Paul-Valéry qu’on surnommait Orly, en face une pompe à essence Total, une petite épicerie arabe et un coiffeur où Irène et moi allions nous faire peroxyder les cheveux. À la lisère du quartier Bel Air, après la voie ferrée, la piscine olympique Roger Le Gall. J’aimais y aller pour frimer devant les garçons en maillot de bain, faire le salto arrière et manger des glaces. En remontant le boulevard de ceinture vers le métro Porte Dorée, la place Édouard Renard avec au centre une grande fontaine 1930 bordée de palmiers, et s’élevant en proue, toute dorée avec sa lance et son bouclier, la statue d’Athéna qui représente la France apportant paix et prospérité aux colonies. Derrière la déesse, l’orée du bois de Vincennes, quelques putes qui n’étaient pas encore devenues des travestis et le merveilleux musée des Colonies rempli de statuettes, de fétiches, de masques africains, de poissons des quatre mers et d’une fosse enfermant de vieux alligators très méchants et tout racornis. À l’opposé de la place, la grande avenue Daumesnil empruntée par les automobilistes avec d’un côté un simple café et de l’autre, le grand tabac PMU de la porte Dorée, rouge et crème 1950, orné de néons, agrémenté d’un juke-box et de flippers dernier cri toujours pris d’assaut. À côté du PMU, le cinéma Zoo Palace où j’ai vu le film Rocky en boucle, un dimanche pluvieux avec Mamie. Il deviendra un centre évangélique pour Africains. Après le cinéma, un magasin de chaussures pour pieds sensibles aux modèles ternes. Les souliers, couleur caillou, m’évoquaient les héroïnes de Buñuel et surtout Tristana. Face au magasin et au cinéma, une cabine téléphonique dans laquelle j’ai donné mes premiers rendez-vous amoureux puis le boulevard Poniatowski et la Foire du Trône avec ses manèges virevoltant dans les airs, invariablement tous les printemps. Voilà le décor principal de mon enfance. Mes souvenirs vont et viennent dans ma mémoire entre réalité, rêves, cauchemars, fantasmes et mythomanie. Parfois ils se retirent dangereusement pour ne faire place qu’à l’angoisse. »
L’occasion d’offrir aux fidèles lecteurs de la RDL une variation sur le même thème, la même « nature-vive » avec cet extrait de mon manuscrit inédit titré « À demeure » :
« Mon ami Chedly et moi occupons l’appartement du cinquième étage, face à l’ascenseur, de l’escalier B.
Un logement d’environ 50 m2, au parquet en chêne d’origine, dont les portes fenêtres du salon et de la chambre ouvrent sur un large balcon circulaire en surplomb du boulevard Soult.
À deux pas de la Porte Dorée.
Dans l’un de ces immeubles des années trente, en briques rouges, aménagés tout autour de la capitale, à l’emplacement des anciennes fortifications démolies à l’époque.
(…)
Quand nous sommes arrivés dans notre petit bloc du n° 18, portion plus ou moins autonome d’un vaste ensemble de bâtiments de huit étages, la sociologie de notre immeuble était sensiblement différente de celle d’aujourd’hui.
Depuis, bon nombre de fonctionnaires : professeurs, infirmières, officiers de police…, pour la plupart retraités, sont morts au fil des ans, et ont laissé la place à de jeunes banlieusards issus de la diversité culturelle française, comme on dit.
Dès lors, de nombreux enfants ont fait leur apparition en nos murs.
(…)
Depuis mon balcon, la vue se heurte au rectangle sans charme de l’Ecole de la Boucherie, sise de l’autre côté du boulevard. Un bâtiment fonctionnel de sept étages, éclairé à chaque niveau d’une vingtaine d’ouvertures vitrées, à travers lesquelles se devinent les salles de cours et les chambrées de cet établissement professionnel formant, par alternance, trois cents apprentis bouchers aux métiers de la viande.
À gauche, s’aligne un immeuble d’habitation, de facture plus récente, flanqué de balcons aux parois de verre fumé et coiffé de terrasses.
À droite, une construction plus élégante, aux allures de gros hôtel particulier, de style 1900, en pierres de taille et brique rouge, rehaussé en son sommet d’un large balcon à balustrade, abrite essentiellement des cabinets et des logements d’architectes.
Plus loin, juste après la percée de la rue Rottembourg, et séparés par la rue du Sahel, sous laquelle s’achève la Promenade Plantée qui conduit le promeneur jusqu’à la Bastille, deux grands groupes d’immeubles en pierre blanche, de forme sinusoïdale, bâtis durant la seconde moitié du siècle dernier, contiennent des centaines d’appartements répondant aux critères de confort et de modernité prisés par la classe moyenne, représentative de la population du quartier du Bel-Air, où je demeure.
Au centre du boulevard Soult, planté de deux superbes alignements d’arbres (essentiellement des platanes), se déploie le long ruban engazonné où s’entrecroisent les rames du tramway, mis en service en décembre 2012.
Longue perspective verte qui, au-delà de la porte de Vincennes, dirige le regard jusqu’aux deux tours jumelles de la porte de Bagnolet, située à plus de deux kilomètres au nord-est, et à l’hôtel Sofitel voisin, aménagé à l’emplacement où s’élevait jadis l’ancien château de Bagnolet, une somptueuse villégiature de campagne acquise en 1719 par l’épouse du Régent.
Mon balcon forme un arc de cercle, à l’angle du boulevard Soult et de la rue de la Nouvelle-Calédonie.
Dans le prolongement de mon immeuble, de l’autre côté de la rue, s’étend la vaste cour de récréation du collège-lycée Paul-Valéry, une construction de style Edouard Pailleron, fort heureusement bâtie largement en retrait du boulevard.
Cette cour-jardin constitue ainsi une belle réserve supplémentaire de verdure offerte à ma vue, gâché toutefois par l’étroit bâtiment tout en hauteur, de six étages, au crépi vert pisseux, élevé à l’angle du boulevard et de la rue, afin d’y loger les divers personnels de l’établissement scolaire !
Hiver comme été, je sors souvent sur mon balcon, sur lequel donnent les doubles portes fenêtres de ma chambre et du salon, notamment chaque fois que je veux griller une cigarette.
Là, au milieu des plantes méditerranéennes, en pots, qui envahissent l’essentiel de l’espace : deux oliviers, un figuier, un citronnier, un laurier à fleurs roses (d’avril à septembre), auxquels s’ajoutent un buis, un noisetier (qui a poussé là spontanément !) et quelques pieds de bambous, je contemple la belle perspective qui s’offre à mes yeux, observant les voitures sur le boulevard, les voyageurs dans les rames du tramway qui émet toujours au passage un joli son carillonnant, les cyclistes de plus en plus nombreux qui se croisent sur la double piste en sens inverse aménagée à même la chaussée ou encore les piétons avançant d’un pas alerte sur les trottoirs en direction de la Porte de Vincennes ou de la porte Dorée.
Mon balcon, d’où il me semble assister chaque fois à la projection d’un film en continu, est l’un des multiples indicateurs me permettant de prendre le pouls de la ville, jour et nuit. »
@rose dit: 17 janvier 2019 à 6 h 07 min
« vous ne lisez pas ce livre dans l’ ordre chronologique ? » me demandez-vous.
Exact, Rose. Après les 200 premières pages, j’ai suivi des pistes qui me permettent, peu à peu, des reprises (en arrière) lumineuses. Ici, trois directions : le mythe de Faust (le maître et Marguerite / le diable et ses acolytes), la réécriture par le diable /Woland de la mort du Christ et l’URSS sous Staline, régime totalitaire. (Les interdictions de se réunir frappant les écrivains et citoyens dissidents. L’internement psychiatrique, les arrestations, le Goulag, les îles Solovki dans la mer Blanche… La Grande Terreur.) Tous ces écrivains se retrouvant internés en sont l’illustration.
Tout cela se cache dans ce roman. Lavande esquissait cette atmosphère à Avignon lors de la représentation (Projections, lumières et ambiance sonore).
Peu à peu, le roman prend sens et ampleur. L’ultime sacrifice de Marguerite, l’innocente, est le fruit de son amour pour « le maître », cet écrivain qui a brûlé son manuscrit, refusé. Mais le diable s’y connaît en feux de tous genres…
Je suis presque prête à reprendre la lecture du roman par ordre chronologique, ayant compris sa construction, ses méandres, ses écritures croisées.
J’ai avancé comme je l’aurais fait, perdue dans une forêt : un quadrillage, des marques, des repères, des clairières pour réfléchir, relire mes notes (j’écris toujours en lisant…). C’est un merveilleux ouvrage livré sans boussole par Boulgakov.
(Me reviennent en mémoire le livre d’Olivier Rolin Le météorologue( arrêté comme « saboteur » en 1934 et déporté en Sibérie puis exécuté) et toutes ces créations autour du mythe de Faust (évoquées dans mon commentaire précédent).
J’attendais ce livre. J’attendais ce temps de maturité où je pourrais tenter de le lire. C’est maintenant. Un être que j’aime l’a senti et m’a offert ce livre pour les fêtes. Merveilleux cadeau.
A découvrir vos notes de lecture, Christiane, du « maitre et marguerite », je suis frappé par les rapprochements à faire entre « La Garde blanche » e « Le maitre et Marguerite ». références religieuses tres présentes dans « la garde blanche ».Par exemple un intellectuel, Roussakov qui devient mystique à la fin du roman, après avoir été un poète iconoclaste et assez dadaïste dans son genre : il voit le Christ en Palestine. Le roman se passe à Kiev,vile sainte, on voit déjà la ville- personnage souffrant, central, symbolique, sorte de Christ crucifié, ville surplombée et protégée par la croix de saint Vladimir, et historiquement sorte de Jérusalem de la Terre Russe. Déjà Boulgakov multiplie dans ce roman les espaces oniriques, totalement décollés de tout réalisme avec chevalerie et chrétienté luttant contre les hordes barbares.
Comme dans le théâtre à tréteaux populaire ukrainien, il y a une vision par strates. Dans les couches inférieures les diableries (dans le roman les tripots et les lieux d’orgie) et au- dessus la voute céleste, sa croix, avec les saints et les anges.. Dans certains passages, Boulgakov se montre sarcastique à l’égard de la misère intellectuelle de certains popes, mais en même temps à d ‘autres moments, on sent une angoisse de l’écrivain devant la disparition d’un ordre de charité , un effondrement des valeurs chrétiennes sous l’effet de la Révolution bolchevique . Boulgakov donne aussi souvent un sentiment d’irréalité par un procédé qui consiste à multiplier des tableaux brefs, et qui ne raccordent et ne se lient pas les uns avec les autres, ce qui, en début de lecture, laisse perplexe un lecteur un peu cartésien… enfin les signes et présages se multiplient tout au long de chacune des parties du roman. Il est aussi amusant de constater que tout au long du roman, chez les Tourbine, sur le piano, est étalée une partition du « Faust » de Gound. donc les thématiques, et les passerelles se multiplient entre « La Garde Blanche » et « Le Maitre et Marguerite »..
Pour qu’un noisetier pousse « spontanément » il a tout de même fallu partir de la chute spontanée d’une noisette dans le pot de fleur. C’est un avis personnel.
sur la page de wiki sur la psychiatrie(arbitraire) soviétique, il y a une liste des victimes dont les quatre premières sont
Liste de personnalités victimes de la psychiatrie punitive en URSS
Alexandre Tarassov.
Joseph Brodsky
Vladimir Boukovski
Natalia Gorbanevskaïa
Piotr Grigorenko
c’est d’autant plus intéressant qu’on remet aujourd’hui en cause le diagnostic russea tout interner de schizophrénie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Psychiatrie_punitive_en_URSS
ce n’est pas tres ancien,sur mediapart
Oleg Kovalev © Pierre HAFFNER
Oleg Kovalev est un homme de talent, un sportif doublé d’un organisateur exceptionnel. Il préside les fédérations de boxe professionnelle et de kick-boxing biélorusses. Ses associations ont formé trois jeunes devenus champion du monde de kick-boxing.
Pourtant, il a été victime de la psychiatrie punitive et a été contraint de s’exiler de Biélorussie. Cette pratique est héritée de l’Union soviétique. Elle est assimilée à de la torture et sévit encore dans ce pays. Le condamné est enfermé dans une prison qui se nomme « hôpital psychiatrique » où il lui est administré contre son gré des substances psychotropes. Ces dernières agissent sur le système nerveux central et modifient des processus biochimiques et physiologiques cérébraux. Les récalcitrants sont ligotés sur un lit et subissent l’injection de ces produits par piqûre.
La pratique des arts martiaux civils doit être présidée par un représentant des forces de l’ordre, prestige de l’uniforme oblige, et non pas par un civil indépendant. Cette règle prévaut dans un régime à fort pouvoir vertical comme la Biélorussie.
La police biélorusse a donc fondé sa propre fédération de kick-boxing présidée par le général major Gaïdukovitch Valery Vladimirovitch, commandant des troupes de l’intérieur de la République du Bélarus, décoré de l’Ordre de l’étoile rouge et encore d’une série d’autres décorations, dont je vous fais grâce. Il possède, après Oleg Kovalev, la deuxième fédération de Kick-boxing.
Oleg Kovalev fait ombrage au Général major de la police. Ses subalternes ont entrepris d’éliminer le talentueux concurrent.
En 2005, les persécutions policières ont conduit Oleg Kovalev tout d’abord en prison où il est resté enfermé pour six mois. Il a ensuite été transféré dans un hôpital psychiatrique fermé, c’est-à-dire dans une autre prison, pour être soigné de la schizophrénie. Oleg Kovalev souffrirait, selon ses médecins — geôliers, de folie des grandeurs doublée d’un orgueil démesuré qui s’exprime par un comportement agressif envers la police biélorusse.
En septembre 2017, Oleg Kovalev a clandestinement quitté la Biélorussie. Il a rejoint notre pays, la France, où il a demandé l’asile.
https://blogs.mediapart.fr/pierre-haffner/blog/111018/fuir-la-psychiatrie-punitive-bielorusse
merci pour le compte-rendu du film à partouzes, dear Baroz. certes « Jeunesse dorée » n’avait pas besoin d’Isabelle Huppert et « sa petite robe mouillée » (sic pauledel), a-t-elle des fins de mois difficiles à la gilet jaune ? Vous fûtes subjugué par la ressemblance du fils Delon comme le critique du Monde. Votre immeuble ne s’est pas boboïsé, étonnant. Ne vendez pas votre parquet de chêne.
Dear Delaporte, toujours plaisir à vous lire et me demande à quel muppet du muppet show vous ressemblez.
Par des chemins rouges – Résultats Google Recherche de Livres
https://books.google.fr/books?isbn=2402161272
Carlos Semprun Maura – 1987 – Fiction
L’affaire Brodski débuta le 29 novembre 1963 par un article du LENINGRAD-SOIR intitulé : “Un parasite paralittéraire” et … De retour de la clinique psychiatrique …
A lire Christiane et Paul Edel je ne suis pas étonnée d’avoir gardé du « Maitre et Marguerite » à Avignon le souvenir d’un spectacle foisonnant et déroutant.
Je pense que la video de présentation de la pièce par Simon McBurney vous intéressera:
Le Maître et Marguerite est l’un des romans le plus transposés. À ma connaissance : cinéma, 8 fois ; théâtre, 1 fois — rock opera — ; télévision 7 fois.
Quant aux traductions, déjà seulement en italien, depuis le deux premières — De Donato et Einaudi, 1967 — à la dernière — Feltrinelli, 2011 — 12 traductions.
Compte tenu de la nature du roman c’est extraordinaire.
Cela dit, si nous voulons reconstruire le passé nous nous retrouvons dans un espace où des opinions opposée représentent leurs conflits, car la vérité historique ce n’est pas ce qui advint, mais ce que nous jugeons qui advint.
Ma prof de lettres disait qu’en pouvant définir et évaluer avec précision comment on lisait et percevait Dante à un moment historique donné, on pourrait connaître le goût et voir clairement les limites de ce moment historique ; mais que cela étant impossible, car, puisqu’on ne peut que faire des projections herméneutiques et du surplus sémantique, il nous reste seulement la lecture que nous en faisons et la perception que nous en avons grâce à notre manière de percevoir, évaluer et construire la réalité (la construction de notre présent), plus banalement grâce au goût de notre époque.
Puis il y a les œuvres « dérivées », p. ex. Sympathy for the Devil des Rolling Stones.
« Vous fûtes subjugué par la ressemblance du fils Delon »
Vous le seriez tout autant, Phil, c’est saisissant !
« Votre immeuble ne s’est pas boboïsé, étonnant »
Je n’y avais pas pensé, c’est vrai, contrairement à l’arrondissement ou au proche 11e. Quand je parle avec les plus anciens locataires, ils déplorent généralement une perte de standing de l’immeuble, sans oser dénoncer toutefois la mixité culturelle et sociale des nouveaux entrants, en provenance des communes situées de l’autre côté du périph, particulièrement activée depuis l’installation en l’an 2000 de la nouvelle majorité municipale…
Ce noisetier, que j’ai découvert sous forme de brindille et qui est désormais doté d’un solide tronc, est un mystère, D. Je pense que sa graine a été déposée dans une fiente de l’un des nombreux oiseaux de Paris qui font habituellement halte sur mon balcon ? Ou bien apportée par le vent ?
Ah ! en fr. c’est « adaptations » pas « transpositions » !
Une noisette portée par le vent, Jacques ? il faut un sacré vent.
Dans une fiente d’oiseaux, il faut déjà une belle taille : corbeau, corneille.
Deux possibilités. À Paris j’ai vu des écureuils et des cassenoix moucheté (Nucifraga caryocatactes), présence plutôt étonnante celle-ci, car où je les ai vu pas de sapins communs, d’épicéa, ni de noisetiers.
Puis il y a les rats.
Une autre possibilité. Un-e pirate que comme moi sème partout où il est possible, mais d’habitude on sème des annuels ou des biannuelles.
@Paul Edel dit: 17 janvier 2019 à 10 h 33 min
Oui, Paul, que de questions…
L’interprétation de l’Évangile de Woland est laissée par Boulgakov en suspens, ouverte. Ce développement… « original », inventé par Boulgakov à coup d’éléments disparates, est-ce un rêve de Biezdomni ? On peut imaginer à l’infini de nouveaux développements.
Yeshoua s’y défend d’être Fils de Dieu mais il semble bien y avoir un Fils de Dieu. Est-ce lui ? L’écrivain adhère-t-il à la métaphysique chrétienne du bien et du mal ?
Son père était un religieux orthodoxe donc il a été éduqué dans la religion orthodoxe par un père croyant et historien des religions mais pendant ses études de médecine, il était plutôt, semble-t-il, adepte du darwinisme et de la critique rationaliste du « Siècle des Lumières » de Voltaire à Kant. (qui passe dans le roman pp.64/65.)
« Votre Kant, avec ses preuves, je l’enverrais pour trois ans aux îles Solovki, moi ! lança soudain Ivan Nikolaïevitch.
L’idée d’envoyer Kant aux Solovki, loin de choquer l’étranger, le plongea au contraire dans le ravissement.
– Parfait, parfait ! s’écria-t-il. C’est exactement ce qu’il lui faudrait ! Du reste, je lui ai dit un jour, en déjeunant avec lui […] ») I
Ce roman semble devenu un ouvrage culte pour les intellectuels russes. Dans une interview, même le patriarche Cyrille a dit à propos du roman de Mikhaïl Boulgakov : « C’est un livre d’une admirable teneur littéraire. L’auteur a, le premier dans la période qui a suivi la révolution, alors que les libertés avaient été supprimées dans le pays, su décrire et analyser les forces des ténèbres qui s’étaient emparées de la société soviétique. Le roman montre la chute de « l’homme soviétique ». »
Mais qui déclenche les forces de mal dans ce roman ? des humains ou le diable, présence obsédante dans tout le roman ? (thème de Faust). Boulgakov n’élude pas la responsabilité personnelle de ses personnages. Toutefois, le ciel, la lune semblent contemplés avec apaisement par ses personnages. (esquisse d’un univers transcendant – surnaturel ?)
Il fut persécuté par le régime, Staline alla même jusqu’à critiquer ses pièces : La Fuite -Les Jours des Tourbine. Ses œuvres ont été retirées de la vente et interdites. Ce roman sera terminé par sa femme et sera publié « censuré » après sa mort. (on dit que les pages supprimées circulaient clandestinement.)
Oui, Lavande, roman très complexe. J’aurais bien voulu voir cette représentation !
Précision : la video (11h41) où Simon McBurney explique sa vision du Maitre et Marguerite est en français, langue qu’il parle très bien, ayant fait ses études en France. Le spectacle par contre était en anglais sous-titré.
J’ai l’impression qu’on casse les noisettes à Jazzi. Ne parlons plus de cette génération spontanée.
Notons tout de même au passage que renato se revendique semeur subreptice. Si j’ai bien compris.
Sur une branche en fleurs :
Mais non, D., au contraire. Je ne savais pas que l’on pouvait obtenir un noisetier à partir d’une noisette. Je pensais à des graines ou avec une bouture. Dans ce cas, il est possible qu’à l’occasion d’une réception, chez moi, un invité ait fait tomber une noisette dans le pot aux bambous ? Ou bien Chedly ou moi-même à l’heure de l’apéritif…
Je viens de finir la lecture de « Innocence » d’Eva Ionesco. Beau grand roman, qui m’a pas mal secoué…
…
…ce qui reste beau,!…
…
…c’est notre conviction » d’avoir « , parfaite » illusion « , comme des gorilles en cages, avec des notions approfondies, d’économies » sur le tard « ,…
…quelles libertés, d’avoir, quels temps, pour qu »elles satisfactions illusoires, vis à vis de comparaisons incomplètes,!…
…les » clefs « , les rouages,!…etc,!…
…vis à vis de la » santé « , en miroir,!…
…envoyez,!….
Ah non attention, Jazzi.
Une noisette est une graine mais à condition d’être entière avec sa coque et non modifiée. Il faut qu’elle passe 1 ou 2 ans un peu enfouie, la coque se ramollit peu à peu, s’altère et ensuite toc elle herme au printemps.
Ça ne marche pas avec des noisettes sans coques et encore moins si on les a grillées, salées voire irradiées etc…
Lavande dit: 17 janvier 2019 à 11 h 41 min
ah, super ! j’ai dû m’absenter. Je la regarde !!!
renato, semeur compulsif, ça m’inquiète ! Combien d’enfants naturels a-t-il essaimés un peu partout ?
D., il nous est arrivé de présenter, notamment parmi la multitude des desserts de Noël, un assortiment de fruits secs : noix, noisettes, amandes… à concasser ! En allant fumer sur le balcon, quelqu’un a très bien pu laisser échapper une noisette entière ?
Je suis loin derrière le record de Lucien Freud, Jacques.
Christiane, il est bon de savoir aussi que de 1922 à 1926, Boulgakov a tenu un » journal intime », irrégulièrement, mais surprenant par sa liberté de ton . avec beaucoup d’imprudence pour l’époque , il étale ses convictions profondes, politiques et religieuses … Il se révèle comme un « Blanc » sans aucune ambigüité. Il se présente comme un conservateur »jusqu’à la moelle des os », selon ses mots.. Il aurait voulu que les gouvernements français et anglais ne reconnaissent jamais diplomatiquement le régime bolchevique, dont il souhaite de toute évidence la disparition.
Le 7 mai 1926 la police de l’Oguepeou a procède à une perquisition à son domicile .les policiers emportent le récit « cœur de chien » et bien sur les cahiers du »journal intime ». Boulgakov en récupéré une toute petite partie- mais à ce jour, selon sa deuxième épouse, cette partie là , il l’ aurait brulé lui -même .
La plus grande partie, manuscrite, concernant les années 1923-1925 ont été retrouvée dans les archives du KGB, qui avait pris soin de taper à la machine l’intégralité du texte.. Ces archives furent enfin ouvertes en 1988, sur recommandation de l’aile progressiste de l‘Union des Ecrivains, qui par ce type de démarche inaugurait le mouvement « Glasnost » … Outre le fait qu’il fasse constamment appel à Dieu, il se réjouit visiblement qu’il y ait des dissensions et des querelles à la direction du Parti bolchevique et entre ses principaux membres. Enfin, révélation fort désagréable, navrante, il affiche n antisémitisme clair, net ,sans ambiguïté. Tout ceci se trouve dans la partie des « appendices » , volume Pléiade qui contient « La garde blanche, nouvelles et articles. »
Oui c’est une possibilité. Quelqu’un qui se sert, va sur le balcon et se dit que ses noisettes à coques finalement l’encombrent et hop s’en debarasse comme le capitaine Haddock du sani-cola dans la plante verte à l’aéroport de Djakarta. Pour un résultat opposé.
En tout cas la prochaine fois que je passerai à l’angle du Boulevard Soult et de la rue de la Nouvelle Calédonie, je regarderai à quoi ressemble le noisetier du 5ème.
Si je suis passé de nombreuses fois en bus, du temps du PC, ou en tramway depuis 2006, cela n’a pas du déjà m’arriver une seule fois à pied…
Bulgakov & Tolstoy :
On peut voir mon balcon par satellite sur google map…
https://www.google.com/maps/@48.8377563,2.40729,82a,35y,87.13h,45t/data=!3m1!1e3
« Outre le fait qu’il fasse constamment appel à Dieu… »
Selon un critique, le nom me fuit, Boulgakov aurait élaboré ou trouvé une voie au milieu entre athéisme matérialiste d’État et la partie dogmatique et réactionnaire du christianisme. Woland émergerait comme sommet symbolique de ce processus.
jazzi dit: 17 janvier 2019 à 15 h 42 min
On peut voir mon balcon par satellite sur google map…
Bâtiment de gauche, Jazzi? 😉
@Paul Edel dit: 17 janvier 2019 à 15 h 24 min
Je vous lis. J’apprends.
Je viens d’écouter cette formidable conférence de presse du 6/7/2012, mise en lien par Lavande,avec Simon McBurney metteur en scène pour Le Maître et Marguerite à Avignon.
Humble, simple, explosant de vitalité, direct. J’ai beaucoup apprécié son intelligence et sa rapidité de réaction pour répondre aux questions de J-F.Perrier. Il parle souvent au nom de la troupe : « On a lu le texte tous ensemble en se demandant : – C’est quoi le fil qui nous tient dans l’histoire ? Pourquoi il a pris cette forme ? On a tous eu la sensation que lire ce livre c’est être dans la conscience de Boulgakov.
Puis il essaie de capter ce mouvement incessant qui fait qu’en permanence on passe d’une histoire à une autre histoire. » ( c’est pour cela que ma stratégie de lectrice a été de ne pas suivre l’ordre chronologique mais chaque histoire)
J’apprécie qu’il dise que celle de Ponce Pilate et Jésus Christ il ne pouvait pas l’éviter car elle est au cœur du roman. C’est l’histoire dans l’histoire, dit-il. Quelqu’un a écrit cette histoire et Boulgakov raconte l’histoire de celui qui a écrit l’histoire. Le professeur Woland (est-ce le diable ?) dit que Jésus Christ a existé, qu’il était là, l’a vu !!! Mais l’histoire qu’il raconte est celle écrite avec les mots du Maître. Alors peut-être est-ce l’histoire du diable ? On est dans une fiction. Quelle fiction ? Une histoire complètement différente des évangiles. On ne sait, à la fin, si c’est vrai ou pas vrai. Il la replace comme le mythe qu’elle est dans notre culture et dans l’art.
C’est essentiel quand il revient sur la question que Woland pose à son assistant à la fin de la pièce : – « Est-ce que le monde a changé ? Est-ce qu’ils ont changé à L’intérieur ? »
Puis, comme Paul, ici, retour sur cette époque stalinienne, ce roman interdit, censuré. J-F.P. rappelle que Staline l’avait appelé au téléphone. ‘Oui, s’esclaffe S.M. C’est une tradition chez les tyrans orgueilleux qui ont toujours eu peur des artistes, des écrivains. Il a fait pareil avec Chostakovitch c’est pour cela que j’ai choisi sa dixième symphonie pour le spectacle et que Staline y est présent.
Enfin, il laisse la main au public, humblement : « Une pièce de théâtre est créée par le public dans la tête des spectateurs, dans leur imagination. »
Formidable !
A propos, Lavande, maintenant que je recommence à marcher avec précaution (entorse plâtrée), quand se joue la pièce pour laquelle vous avez créé le manteau moutarde en laine bouillie ? ( en espérant que cela se donne en journée.)
Je ne vois rien du tout, Jazzi. Mais ce n’est pas très grave, je sais ce que c’est que des noisettiers, j’en possède des centaines dans le parc de mon château du Cantal.
Ça pousse très vite et je dois souvent les faire élaguer. Mais je ne les supprimerai en aucun czd, les petits zoizeaux les aiment trop.
La plante de Djakarta est du genre Monstera. Cultivée depuis plus de 100 ans comme plante d’intérieur, tombée en désuétude mais revient en force car s’accordant bien au néo-1960 qui est le style décoratif intérieur actuellement en vogue.
Le Monstera fait des lianes gris-brun qu’il ne faut surtout pas couper au risque de faire mourir la plante.
d’intérieur
@Paul Edel
J’ai trouvé un vieil exemplaire de Charlotte à Weimar de Thomas Mann, (nrf) imprimé en… 1945 (épuisé à la nrf et en librairie). Pages jaunies et fragilisées par le temps. Pouvez-vous en parler (ici ou sur votre blog) ?
Donc, Charlotte arrive avec sa fille ce jour de septembre 1816 à l’hôtel de » l’Éléphant » à Weimar. Où est Goethe ?
Christiane, j’en parlerai sur mon blog de cette « Charlotte à Weimar ». Ce qui aurait pu être un récit court succulent d’ironie est quand même un curieux clafoutis encombré de passages bien monotones avec ces phrases méandreuses dont T.Mann a le secret à la fin de sa vie..
Si le pretre de Rotheneuf meurt en 19024, il a de quoi sculpter toute la cote Nord!
Possible que les fabulations christiques de Boulgakov procèdent par leur existence de celles du très lu Dimitri Merejkovski qui eut son heure de gloire, quoique son rayon fut plutôt l’occultisme de Bazar.
Dites-moi, Christiane, Goethe c’est bien joli, mais n’est-ce pas un peu trop compliqué comparé à Tintin ?
Errata : 19104
C’est un code postal ?
C’est Brive, apparemment.
Ça ne nous éloigne pas trop du Cantal.
aux botanistes,fleuristes et jardiniers:
tournesol se fait un plaisir de donner le nom de Bianca à une variété de roses
Absolument, bougre d’ostrogoth.
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Si le nom de la riche Américaine Florence Foster Jenkins est probablement méconnu, celui de Bianca Castafiore vous l’est sûrement moins. La seconde fameuse pour des performances que goûtait peu le Capitaine Haddock – particulièrement l’interprétation de l’air des Bijoux dans le Faust de Gounod. Apparu pour la première fois dans le Sceptre d’Ottokar en 1939, le personnage pourrait bien avoir été inspiré par l’excentrique américaine Florence Foster Jenkins, restée dans l’histoire de la musique pour sa voix… catastrophique.
Florence Foster Jenkins, Domaine Public
C’est dans l’ouvrage Mais où est passé le crâne de Mozart(on dit de Mozart enfant!) paru en 2007 que le journaliste Bruno Costemalle émet l’hypothèse que Florence Foster Jenkins aurait servi de modèle pour Bianca Castafiore – littéralement, « blanche chaste fleur » en italien. Née en 1869 en Pennsylvanie, elle se passionne tôt pour la musique. C’est à la mort de son père en 1909 qu’elle hérite d’une petite fortune, lui permettant alors de se lancer dans une carrière de cantatrice déconseillée par son entourage…
Paul, Merci par avance. Vous en parliez… Juste un titre…
M.Court,
je ne sais.
Je viens de refermer le livre. tout est lu et s’est mis en place.
Le dernier chapitre (32. « Grâce et repos éternel »), avant l’épilogue, est d’une beauté envoûtante. On y rencontre le procurateur qui attend depuis 2000 ans Ha-Nozri, « parce que, ainsi qu’il l’affirme, il n’avait pas pu tout lui dire jadis, le quatorzième jour du mois de Nisan. Mais hélas personne ne vient à lui. »
Il y a le paysage baigné de lune, le Maître et Marguerite qui cheminent vers l’aube promise et une histoire qui n’est pas terminée « car le Maître a rendu sa liberté au héros crée par lui, : ce héros parti dans l’infini, parti sans retour, ce fils d’un roi astrologue […] », d’autres personnages s’effacent du paysage…
Christiane : « Loin de Garbo » sera joué à Paris, dans l’auditorium du Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, le dimanche 17 février à 16h.
Le lien est là :
https://www.mahj.org/fr/programme/loin-de-garbo-74823
La billetterie est ouverte.
A PROPOS,
un livre récent
Schizophrènes au XXe siècle
Hervé Guillemain
Alma Editeur
22/03/2018
ISBN : 2362792579
Inventée vers 1900, la schizophrénie est devenue en cent ans la plus grande pourvoyeuse d’hospitalisations psychiatriques, une figure dominante de la culture cinématographique, un objet désormais récurrent d’intérêt médiatique.
@D. dit: 17 janvier 2019 à 16 h 41 min
Les livres se suivent, ne se ressemblent pas. Chacun a été choisi sur un coup de cœur. Celui que l’on referme est là, tout près, hantant déjà notre mémoire. Celui que l’on va ouvrir est encore clos sur ses secrets.
Puis le temps passera. Certains seront ré-ouverts, relus, d’autres s’endormiront sur une étagère jusqu’à ce qu’un hasard nous donne envie de les réveiller avec glissées entre les pages des notes anciennes que nous avions rédigées, des mots soulignés, des points d’interrogation.
Toute bibliothèque est infinie même si elle n’a que peu de livres… car elle est un morceau de temps où passé et présents sont collés dos à dos.
Le livre-CD vient d’avoir le grand prix de l’Académie Charles Cros :
Merci Lavande !!!
Dédé a des talents de botaniss…à quoi ressemble donc la plante de Djakarta ? des feuilles plus grandes que la Monstera ?
Baroz, la plupart des immeubles parisiens se dépeuplent comme le vôtre, les petits employés, arrivés avec le film de Becker « Antoine et Antoinette » au métro La Fourche, meurent et leurs appartements sont rachetés à prix couillesenor par des fils à papa à qui papa signe le chèque, paye la caution et parfois couche avec la copine consentante. Dans la famille Delon il y a plus de tenue, c’est que le père a connu la boucherie familiale et indochinoise.
Avec tout ces livres qu’elle lit en même tamps, je ma demande comment elle fait pour ses besoins personnels
tout ces livres qu’elle lit en même tamps,
le temps de lire,tous ces livres ne l’empêche pas de rêver ni de penser à Dieu et au diable
Vu que nous en sommes à l’archéologie de surface, qui n’a pas lu Les Confessions du chevalier d’industrie Félix Krull ?
In Inferno Strindberg parle d’un amusant coup d’état au paradis dont il faudrait se rappeller en lisant Bulgakov.
…
…s’il, n’y avait pas d’économie » judaïsme « , il faudrait l’inventer, pour des riches et des pauvres bougres,!…
…laisser sur le carreau,!…Ah,!Ah,!…
…morts à crédits, ou autres prélèvements à la source,!…
…vive, la pub,!…etc,!…
Association of American Publishers Announces Finalists for 2019 prose Awards :
@Phil dit: 17 janvier 2019 à 17 h 35 min
Dédé a des talents de botaniss…à quoi ressemble donc la plante de Djakarta ? des feuilles plus grandes que la Monstera ?
Baroz, la plupart des immeubles parisiens se dépeuplent comme le vôtre, les petits employés, arrivés avec le film de Becker « Antoine et Antoinette » au métro La Fourche, meurent et leurs appartements sont rachetés à prix couillesenor par des fils à papa à qui papa signe le chèque, paye la caution et parfois couche avec la copine consentante. Dans la famille Delon il y a plus de tenue, c’est que le père a connu la boucherie familiale et indochinoise.
Ah, et si la « copine consentante » devient l’épouse d’un président de la république (française), on obtient un bon petit paquet bonux qui lave plus blanc que blanc. Presque partout ailleurs, on met papa maman sous tutelle pour imaginer capter l’héritage, souvent guère plus qu’une paire de rideaux ou une commode normande … C’est la fin des haricots et l’hiver promet d’être long
C’est pour ça que la prise de conscience de ce qu’est le sexisme est très importante et elle ne peut se faire qu’à partir d’une enquête qui pose les termes complètement et qui montre l’imprégnation du sexisme dans les têtes. »
obs
Cadeau aux manoeuvres et aux lavoir déserts
https://www.ina.fr/video/PUB3784161023
Lavoirs
http://baladesbretagne.canalblog.com/archives/2016/09/15/34325564.html
Et puisque nous en sommes à l’archéologie de surface, Aldous Huxley :
Il y est question de Ben Jonson, Alberti, Baudelaire, El Greco, Goya…
@Casimir
Gloubiboulga(kov)et la croyance moyenâgeuse en la nature satanique (non stalienne) du chat
« Le citoyen se faufila habilement parmi les passants et ouvrit la porte extérieure de magasin. Mais, à ce moment, un petit portier osseux et extrêmement malveillant lui barra le passage et lui dit d’un ton irrité :
– C’est interdit aux chats !
– Je m’excuse, chevrota le long citoyen en portant sa main noueuse à son oreille, comme s’il était sourd. Aux chats, dites-vous ? Mais où voyez-vous des chats ?
Le portier écarquilla les yeux. Il y avait de quoi : nul chat n’était plus aux pieds du citoyen, derrière le dos duquel, en revanche, parut un individu bedonnant qui essayait de passer pour entrer dans le magasin (…)
https://www.youtube.com/watch?v=wIWpfS_MFHw
(mais qui s’inspire de qui ?)
(non stalienne > non stalinienne)
et ils moururent empoisonnés ; enfin, lui …
https://www.youtube.com/watch?v=FI9NIAoej3M
Une cure de fantastique ou Mikhail Boulgakov [article]
sem-linkGeorges Nivat
https://www.persee.fr/doc/cmr_0008-0160_1983_num_24_3_1978
« Bâtiment de gauche, Jazzi ? »
Oui, qui fait l’angle avec la rue de la Nouvelle-Calédonie, Pat V. C’est simple, il n’y a qu’un balcon verdoyant !
Le mythe des Xlysty dans la littérature russe [article]
https://www.persee.fr/doc/slave_0080-2557_1997_num_69_1_6400
ebé, qu’est-ce qu’il lui a mis le claro à moix, ce soir, « peinant à rivaliser avec houellebecq sur le terrain de la mouise machiste » qu’il dit et des trois. on sait pas qui est le plus à plaindre.STOP Des choses sur Jankelevtich et Debussy. Faut-il aller les relire si on l’a jamais fait ? STOP Felix Krull non plus, est-ce grave docteur Faustus ? quelle est cette archéologie de surface au juste ? STOP Aviez failli mourir ? Mais quand ça et où donc ? STOP Vue contestable sur le suicide altruiste « avec l’autre », chez MO… qui n’a sans doute pas cessé d’y penser comme moi durant les années 1988 et 1989 (« l’incapacité à vivre sans l’autre renvoie à un défaut de soi en soi-même »). On le surmonte, c’est un fait d’expérience. STOP Des bonnes chosses sur l’appétit de (bien) vieillir chez Cicéron ayant rendu hommage à Caton l’ancien, parait-il… Forcément on ne peut qu’être d’accord, c’est facile. STOP Encore une ‘tite prune avant de partir : « faire dans la sobriété heureuse – le vouloir quand on est doté, et non pas le subir quand on est pauvre de tout » (ça va loin non, un défi pour les GJ dont beaucoup de débattent avec ça ?) STOP j’ai pas répondu au questionnaire, je l’ai pas lu. Et toi, erdélien qui hausse les épaules, k tufé ? STOP
J’ai eu une journée bien remplie, donc TVB. STOP Faut’il se vanter de son immeuble en en montrant l’image par google maps, moi ça me gêne un peu, non, là ça va trop loin. STOP Au dernier club de lectures les amiches n’ont présenté que des merdes, ça arrive parfois. SOnt un brin snobs, veulent pas lire Houellebecq. Je sais plus quoi faire. STOP Et je ne comprends pas l’image des livres où le passé et le présent seraient collés dos à dos, pourtant elle a son potentiel STOP une promesse de futur avorté des fois qu’on les ouvrirait jamais, c’est triste. STOP Retourne à Sagesse au chapitre PARLER ce qui me botte le moins…
Comme presque tous mes amis et connaissances je lirai le dernier Houellebecq lorsqu’il se démodera.
@réponse laïque
Papa Satan Sang Louie et il fait ses 90 ans, bien tassé
https://www.youtube.com/watch?v=W9p8g37L8p4
…head it north ; les Hyperboréens existent, plus loin
https://www.youtube.com/watch?v=wcbaGvyRqEs
https://fr-fr.facebook.com/pages/category/Community/La-R%C3%A9publique-du-rock-518637701533764/
(Archéologie de surface : ramassage désordonné et inconséquent d’objets remontés à la surface du sol suite aux travaux agricoles — en vue d’une future recherche, je dirais prospection de surface.)
« Comme presque tous mes amis et connaissances je lirai le dernier Houellebecq lorsqu’il se démodera. »
On dirait un caprice de diva qui, au milieu de l’océan, envoie l’hélicoptère lui chercher du Champagne, et qui, le verre servi, attend que les bulles s’évaporent.
alors dommage, le lirez jamais…, MH.
combien de temps pour remonter au juste ? jusqu’où, fut enfoui le déchet ?
é-nuclé-ère …. voui,
le technicien, avait-il du jaune, de surface ?
au-dessous de la ceinture, mais pas dans la même catégorie ?
@pas dans la même catégorie
les divas ont parfois de beaux caprices : elles laissent les builles aux autres, pendant que les leurs s’envolent, sont trop vertes, disent-elle, et bonnes pour des goujats
caulerpa dit: 17 janvier 2019 à 21 h 24 min
« Une cure de fantastique ou Mikhail Boulgakov [article]Georges Nivat »
Formidable essai. Merci.
hier, à 23 h 35 min pour JJJ
Vu de près :
https://blogfigures.blogspot.com/2019/01/richard-avedon.html
Déjà je n’aime pas boire des liquides pétillants ; puis il y a un ustensile en bois ou en plastique pour éliminer les bulles, inutile donc d’attendre d’autant plus qu’il perd sa température idéale ; et pour finir, j’ai lu Soumission 1 année et ½ après les boulevardiers et je ne l’ai pas trouvé si choquant, ni j’y ai trouvé de quoi me cacher dans la montagne. Portez-vous bien.
PS, mais je l’ai déjà acheté !
« combien de temps pour remonter au juste ? »
C’est aléatoire, JJJ : la capsule d’une limonade gazeuse, tessons d’assiettes bon marché, monnaies d’avant WWI, os rongés par des innombrables générations de chiens, restés d’outils en métal rouillé, silex taillés… et ainsi de suite.
« puis il y a un ustensile en bois ou en plastique pour éliminer les bulles »
… et même en argent. Et tout ça, pour lutter contre l’aérophagie !
@Et tout ça, pour lutter contre l’aérophagie !
Breathless
https://www.youtube.com/watch?v=0vje1rPIL_s
L’aérophagie ?! j’ai quelques fois bu du pétillant — parfois il faut faire preuve de courtoisie — et je n’ai pas observé ce phénomène.
Faut juger les divas avec cautèle. Orson Welles, dans un film non réalisés, fait arriver une journaliste politique inspirée par Oriana Fallaci en hélicoptère. Il m’arrivait de rencontrer OF chez ma libraire milanaise de confiance et c’est vrai qu’elle donnait l’impression qu’un hélico l’attendait au but de la rue ; puis, la conversation lancée elle retrouvait une dimension humaine touchante.
caulerpa à 17h
nie, elle se passionne tôt pour la musique. C’est à la mort de son père en 1909 qu’elle hérite d’une petite fortune, lui permettant alors de se lancer dans une carrière de cantatrice déconseillée par son entourage…
est- elle le modèle de Marguerite la cantatrice ?
[( notule : il ne fallaot pas mettre la madone au cpngélateir in Il miraculo. Non)].
@notule
De l’influence française en Louisiane profonde
suffisait juste de lancer la conversation.
[(ai entendu l’ italien tte la soirée. renato.
va d’ abord falloir tuer le père, peaufiner l’ espagnol en grands progrès- ce qui fut appris l’ est resté- et après zou pour l’ italien. Et revenir à l’ allemand. Restera le javanais. Et l’ inuit en tradition orale. T’ as vu où le bateau a coulé ? Oui. Je l’ a vu.)]
« Lorsque vous entrez dans cette église, il se peut que vous entendiez l’appel de Dieu, il est toutefois improbable qu’il vous appelle sur le cellulaire, veuillez donc l’éteindre. Si vous voulez parler avec Dieu, entrez, trouvez une place tranquille et parlez-lui. Si vous voulez voir Dieu envoies-lui un sms en conduisant votre voiture. »
trop bien, renato.
Comme quoi certains ont toutes leurs chances.
Il miracolo, rose. « Il miraculo » risque d’être mal compris.
eh renato, à cause de vous pck j’ ai vérifié miracolo, je crois que je vais visionner la fin sur le bigophone.
Être mal compris, car on entend « mira culo », or, les noms propres bien à part, « mira » (indicatif p. 2e sing du verbe mirare — lat. mīrari) vaut « vise » et/ou « admire »…pour culo il suffit de faire tomber la dernière vocale…
Où j’ai oublié ma tête ?! Mira, impératif !
Myra Lewis and the brits
https://www.youtube.com/watch?v=P_0_nXbmAhM
Indéniablement de faux airs de Tintin chez Jerry
https://www.youtube.com/watch?v=inb1z-qjxIU
« If I’m going to hell, I’m going there playing the piano! »
Brrr…
https://www.youtube.com/watch?v=lXghtN11MMA
Les Américains nous ont fait un film sur Colette à la sauce hollywoodienne, comme eux seuls savent le faire. Résultat des courses : un biopic inepte, dans lequel Keira Knightley, qui interprète notre Colette nationale, ressemble plutôt à une pensionnaire de maison close. L’accent bourguignon de l’auteur de La Vagabonde a même été gommé. Et on distribue ça en France ? Cela va perturber les lycéens et lycéennes qui ont Colette au programme du bac. Bref, une mauvaise action, une oeuvre putride, un contre-exemple et une abomination !
Le genre « biopic » est de toute manière à éviter. C’est une hérésie ! Rupert Everret a-t-il rendu hommage à Oscar Wilde ou à la communauté gay ? ou à ni l’un ni l’autre ? Colette sort-elle grandie de ce plat indigeste à la sauce hollywoodienne, où son attirance pour les femmes est, paraît-il, soulignée, pour attirer le chaland. Tout ça n’est pas du tout racoleur !
Cela me fait penser à ce pauvre Anglais qui, récemment, s’est fait casser la figure par deux streap-teaseuses, à Pigalle, parce qu’il ne voulait pas payer 250 €, alors qu’on lui avait dit à l’entrée que le spectacle en coûtait 50. Résultat des courses : une nuit à l’hôpital, et une plainte déposée au commissariat. Si vous voulez vous faire arnaquer de 10 €, aller voir ce film sur Colette !
Aujourd’hui, la TV, le cinéma, la presse à scandale est là pour réjouir les bas instincts d’une humanité qui n’a plus une once de morale. Les années stupre sont passées par là, et règnent toujours à cause de cette génération de producteurs et de vieux réalisateurs grigous qui n’en finissent pas de crever, et qui prennent un soin maniaque à transposer sur écran les fantasmes inassouvis qui les hantent. Quand parfois ils les assouvissent, cela donne des Weinstein, et ils sont bons pour la prison ! Des délinquants, rien de moins, qui ont fait du cinéma et de la TV une propagande putride.
Qu’est-ce qui a pris à Keira Knightley d’accepter de jouer dans ce film ? Un producteur lui a fait miroiter la gloire ? Elle n’est quand même pas devenue folle subitement ?
C’est triste de voir qu’il y a des actrices comme Keira Knightley, prête à se prostituer dans toutes les daubes possibles rien que pour de l’argent et engraisser des producteurs à la Weinstein. Le scandale est là.
Je suis sûr que PaulEdel, qui a des prétentions à la cinéphilie, doit adorer Keira Knightley. Il ne loupe jamais un film dans lequel elle joue, surtout quand ça passe à la TV. Là enfin, il s’éclate. C’est vrai que dans le personnage de la Maîtresse de Brecht, si jamais quelqu’un adaptait le film au cinéma ou pour la TV, Keira Knightley serait formidable dans le rôle titre.
Quand il se promène dans la lande bretonne, esseulé, PaulEdel doit ruminer ce genre de projet. La compagnie des mouettes ne lui réussit pas.
Moi, je ne fantasme pas du tout sur Keira Knightley. Ce n’est pas qu’elle soit laide, vraiment. Sa vulgarité, son âpreté au gain transpercent sous son visage commun. Il vaut vivre des temps aussi sordides que les nôtres, à Hollywood et ailleurs, pour qu’une Keira Knightley devienne ainsi une star maléfique.
…
…franchement,!…etc,!…
Si l’on voulait adapter au cinéma le Capital de Marx, là il faudrait embaucher Keira Knightley… Elle est le « Capital » !
Pinocchio :
Beaux rêves de Rose de « miraculo ». Renaud Camus, le petit théoricien du « Grand Remplacement », relate dans sa période active (celle préférée par feu blogueur HenriduMuscat) sa rencontre avec un mécanicien de Milan désormais surnommé: « la vuoi in il culo ? ». Renato corrigera les accords.
A ce propos, le prestigieux passou oublie de nous dire l’actualité du Tintin « Coke en Stock ».
Saturation d’ineptes biopics. Le dernier sur Freddy Mercury supprime le débauché. les producteurs de Colette ne connaissent pas la différence entre un Bourgogne et un Bordeaux.
Keira Knightley est bien jolie en Colette et Dominic West trop beau en Willy. Même Missy est plus belle qu’elle ne le fut en réalité dans le film éponyme de Wash Westmoreland. Passé le sentiment d’étrangeté de voir notre grande écrivaine bourguignonne s’exprimer, sans plus rouler les rrr, dans un anglais châtié, mais écrire néanmoins en français, ce biopic, qui s’attache au moment charnière où l’auteur des Claudine va s’émanciper de son mentor de mari et entrer en littérature sous son propre nom n’est pas sans charme ni intérêt. Belles images & illustrations du Paris de la Belle Epoque, de ses moeurs, de son milieu artistique et littéraire. Etonnante Colette, jouant le jeu pour accéder à la célébrité sans toutefois y perdre son âme et son authenticité. Le scandale n’est pas que ce film nous vienne de l’étranger, mais plutôt qu’aucun cinéaste français n’y ait songé, Delaporte. Moi j’ai bien aimé.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19579360&cfilm=244808.html
On se souvient néanmoins que dans la version télévisuelle de Nadine Trintignant (2003), le rôle de Colette avait été fatal à sa fille Marie…
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=186745.html
Le gendre de la chose dont le mécanicien parle est masculin, Phil, donc « lo vuoi ». Le généreux donateurs emploie implicitement l’acception « viser », il me semble, tandis que dans le propos de rose ce serait plutôt « admirer ». Cela dit, je me souviens d’un passage de Les lois de l’hospitalité où les deux acceptions semblent cohabiter.
Depuis mes premiers passages par la France — port de Sete —, Jacques, la quantité de Français qui roulent les rrr se réduit inexorablement. Le fait que la Colette crée par Keira Knightley parle sans accent me semble plutôt un bon choix.
« Lo vuoi nel culo », sous-entendu « il cazzo », Phil.
Tous les acteurs du « Colette » 100% britannique ont un excellent accent de la BBC, renato. So chic !
On pourrait jouer à « quelle actrice française pour interpréter Colette ? »
…
Il la faudrait fine et robuste à la fois, capable de rouler les « r », des yeux admirables et une grande bouche, mince très mince jeune et enrobée âgée, les pieds nus dans des sandales, et une peau mate et tendue, comme ont les paysannes. Muriel Robin n’est pas assez fine, et trop âgée pour Colette jeune, mais pourrait la jouer âgée, à mon sens : peut-être deux actrices seraient nécessaires.
…
mon casting : annamarie Vartolomei et Muriel Robin…
(mais je n’en suis pas satisfaite. A creuser !)
« la France — port de Sete — »
Une colonie italienne !
Ah oui : un grand et large front, que Colette n’aura eu de cesse, toute sa vie, de dissimuler sous une frange épaisse et bouclée, mais qui était pourtant là, le bougre !
Produit d’exportation, comme Houellebecq aujourd’hui, Colette, vue par les anglo-saxons, est présentée dans ce film, comme « le plus grand écrivain de son siècle », Clopine. La série des Claudine, dévorée par les jeunes filles de la Belle Epoque, grâce au génie publicitaire de Willy, fut déclinée en produits de beauté et firent de Colette le parangon de la femme libérée. Un label d’émancipation pour toute une génération, pour une auteure non reconnue, dont la paternité littéraire revint à son mari. Après deux années de music-hall, parodie de danse nue, de lesbianisme affiché et de tournées minables en province, Colette, séparée de Willy et dépossédée de tous ses droits sur ses premiers romans, fait un retour en littérature avec « La Vagabonde »…
En cela, le film est assez fidèle à la biographie de l’écrivaine, tout en jouant sur la légende sulfureuse qui s’attache à ses pas.
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