Oyez oyez ! Today, Bloomsday !
Incroyable que la presse française ait laissé passé cela ! Vous ne croyiez tout de même pas que alliez y échapper avant la tombée de la nuit, non ? Donc, cette année comme chaque année depuis 1924, ceux qui ont des yeux pour lire sont priés de célébrer comme il se doit, généralement une chopine de Guinness à la main, mais pas nécessairement dans un pub (un bistro peut faire l’affaire) la journée du 16 juin 1904 au cours de laquelle Léopold Bloom, ci-devant personnage principal de Ulysses de James Joyce, son Juif errant, entreprit de traverser sa bonne ville de Dublin à pied. Tout ce qui lui advint en chemin (rencontres, intempéries, incidents de parcours, enterrements, lupanars, naissances, bruits divers, couleurs inespérées, digressions comme dans les livres, la vie quoi ! et la ville mode d’emploi) se trouve conté dans un des romans qui dominent le défunt XX ième siècle par sa richesse langagière, l’inventivité de ses situations et, convenons-en, le génie de l’auteur.
Si Ulysses a choqué en son temps dès sa publication en 1922 à Paris en anglais par les soins de Sylvia Beach, autant par ses grossièretés, grossièretés, blasphèmes et allusions sexuelles que par sa capacité à tordre le cou à la langue et ses audaces syntaxiques, Louis Menand estime dans son article du New Yorker que ce n’est plus le cas. D’autant que le roman a accédé au statut de classique, voire à celui de « roman de langue anglaise qui a exercé le plus d’influence au XXème siècle » selon Ben Cosgrove du Daily Beast, lequel suggère que les Américains devraient également lever leur verre à la mémoire du juge John Woolsey qui a osé bravé les ligues de vertu et les lobbies en levant la censure qui pesait sur la diffusion de Ulysses aux Etats-Unis. C’est aussi ce qu’on appelle sacrifier à Bloomsday. Il ne s’agit pas que de boire à sa santé, ni même de refaire l’itinéraire son héros si l’on se trouve à Dublin. On peut lire ou relire ce que Joyce a longtemps appelé son « « work in pregross » » afin d’en souligner le douloureux enfantement, quand il n’évoquait pas avec nostalgie son « »Errorland » » natale.
Avis aux parisiens : Bloomsday est bien évidemment célébré aujourd’hui par la librairie Shakespeare and Company avec une lecture marathon pendant sept heures de Ulysses en anglais, français, albanais, estonien…. Ils ont commencé à 11h et termineront à 18.00, heure du « OUI » qui en est le magistral et puissant excipit, alors dépêchez-vous ! Par ailleurs, porte Maillot, à côté du l’hôtel Méridien, vous trouverez un vrai pub irlandais The James Joyce Pub à la sciure d’époque. Au fond, une bibliothèque, des photos et ses livres, en français et en version originale. Idéal, ce pub ou un autre, irlandais de préférence. Lorsque vous pénétrerez dans cet endroit pas très calme, surtout en période d’Eurofoot, il est recommandé de tituber pour ne pas se faire remarquer.
Ulysse (traduit de l’anglais sous la direction de Jacques Aubert, 1664 pages, 12,90 euros, Folio) a été publié pour la première fois en francais en 1929 après avoir découragé des dizaines de traducteurs. L’éminent Auguste Morel s’y était mis avec succès, aidé dans sa tache monumentale par Stuart Gilbert et Valery Larbaud dont on ne dira jamais assez tout ce que lui doit la notoriété de la littérature anglaise en France. Il avait recu également l’aide de l’auteur lui-même, ce qui n’est jamais négligeable. Surtout pour un texte aussi complexe, sophistiqué, piégé et apparemment délirant. Un vrai cauchemar de traducteur. Même si de l’aveu de l’auteur, le mot juste n’était pas ce qui lui importait le plus puisque le mot juste est souvent le mot d’a coté. Non le problème pour lui c’était : une fois qu’on a les mots, dans quel ordre les met-on ?
Rappelons que ce roman ressemble à nul autre, puisqu’il intègre tous les genres littéraires à lui seul : l’épopée, le récit, l’histoire, le pastiche, l’essai, le drame, la farce, le monologue intérieur, la prose et la poésie. Et toutes les figures de rhétorique, toutes les langues à commencer par tous les dérivés du shakespearien. Sans compter tous les genres musicaux (l’oratorio, la symphonie, l’opéra, musique de chambre) car il écrivait avec l’oreille. S’il y a bien un poète en prose qui rend un son et une voix, c’est bien lui. Et malgré tout, ca n’est jamais chaotique car toute cela obéit à une organisation implacable, à une structure d’autant plus efficace qu’elle est invisible. Techniquement, quand on entre dans les coulisses de la fabrication de cette œuvre, on est pris de vertige. Pour le reste il faut se laisser emporter tout en sachant que ce n’est pas du Proust ni du Zola même si ça en commun de nous offrir une vision du monde, et une conception de l’homme à travers l’archétype que représente Ulysse. Et puis Calypso, Charybde et Sylla, Nestor, Protée les Cyclopes et toute la bande.
De toute manière, Joyce lui-même disait y avoir introduit tant de devinettes et d’énigmes qu’il y avait là de quoi occuper des érudits pendant des siècles. Ils ne cesseront discuter sur ce que j’ai voulu dire, assurai-il encore en précisant que c’était là le seul moyen de gagner l’immortalité. Mais attention : le contresens absolu consisterait à ne le lire que comme un exercice de style hors du commun, un texte crypté, truffé de centons, de citations, d’allusions et de références. La dernière traduction en date, la première à oser depuis celle originelle de 1929, a pour maître d’œuvre Jacques Aubert. Il a eu la bonne idée de s’entourer d’un collectif de huit traducteurs professionnels, d’universitaires et d’écrivains. Chacun a pris un morceau. Ca fait huit styles. On dira que cela manque d’unité. Justement c’est cela la bonne idée. A texte polyphonique, écrit de dix-huit points de vue différents, traduction polyphonique, à charge pour le maître d’œuvre d’unifier le tout. Elle ne remplace pas l’ancienne traduction mais lui succède, l’enrichit, la complète en mettant à profit quelques décennies de recherche joycienne ce qui n’est pas rien.
(« James Joyce à Zurich en 1938 et ailleurs » photos Zurich James Joyce Foundation)
333 Réponses pour Oyez oyez ! Today, Bloomsday !
« work in pregross »
Ach ! gross gross the progress…
Impossible de lire Ulysse in extenso. Ennui de ses longues plongées digressives qui nécessitent qu’on le pose. Aucune idée où il va. Il faut repartir en arrière. On s’y perd. Une fois le rythme pris on ne peut plus s’en défaire. Je l’ai eu à l’usure. Jamais regretté.Nourriture inestimable.
Parler de Ulysses… Sans parler de Sylvia Beach….
Quant à Valery Larbaud, il aimerait bien perdre son accent !
Cordialement
Bien vu MF M, je corrige
Enfin le retour à la littérature… après le plouc Tillinac il était temps
Et toujours rien pour le trentième anniversaire de la mort de Jean Genet (19 décembre 1910 -15 avril 1986) ?
Qui est ce Jean Gênet que vous semblez apprécié, Jibé ?
Je préfère mille fois Rowan Atkinson à Rowan Avoine.
D. dit: 16 juin 2016 à 15 h 38 min
Qui est ce Jean Gênet que vous semblez apprécié, Jibé ?
Un roi de la pédale ! Fallait le voir (par derrière) se hisser en danseuse dans le Tourmalet. J’en frémis encore !
« roman de langue anglaise qui a exercé le plus d’influence au XXème siècle »
N’importe quoi. C’est « Dix petits nègres », d’Arthur Conan Doyle.
D., vous auriez dû dire Rowan Chêne. C’est Rowan Oak pas Oat !
Permettez-moi de vous qu’en anglais vous pédalez un peu dans le porridge.
15:40, normal, D. car Oak signifie chêne et non avoine : oat…
« Rowan Oak » est le nom du domaine de William Faulkner, sa dernière habitation
« Un roi de la pédale ! Fallait le voir (par derrière) se hisser en danseuse dans le Tourmalet. »
C’était pas plutôt dans le Giro avec son maillot rose ?
« Elle ne remplace pas l’ancienne traduction mais lui succède… »
En la matière, rien ne remplace le texte original. S’en tenir aux deux traductions en français serait dommage, elles ne sont là que pour aider la lecture de l’anglais, qui seule rend justice au texte de Joyce. D’ailleurs, n’en va-t-il pas ainsi de tous les grands textes de la littérature ? Ils doivent être lus en version originale, sous peine d’un contresens au moins esthétique.
Ça me chêne énormément tout cela.
Qui est par ailleurs
ce Faulkner, qui devarque ici de façon incongrue ?
« à charge pour le maitre d’œuvre d’unifier le tout. »
Houi mais comment doit-il s’y prendre, le malheureux ? Le tout n’est pas la somme des parties !
Delaporte dit: 16 juin 2016 à 16 h 31 min
Ils [les livres] doivent être lus en version originale…
Absolument. Idem pour les films. J’ai vu « The woman god forgot » (Cecil B. DeMille) et j’ai TOUT compris.
Essai sans blog
Et puis ces rébus ? En quoi cela fait-il avancer quoi que ce soit ? Ravaler le lecteur à l’état de bête ? Mais le lecteur i peut faire nécessairement pareil ! Et là c’est le grand très grand sublimissime qui lèvera le doigt…
Une allusion, c’est effectivement fait pour s’assurer d’une certaine complicité, pour vérifier que l’on peut emmener le lecteur plus loin, sinon, comme un cheval sans selle, i va rentrer à l’écurie. Seulement il faut qu’il y ait un plus loin…
herman dit: 16 juin 2016 à 16 h 02 min
« Un roi de la pédale ! Fallait le voir (par derrière) se hisser en danseuse dans le Tourmalet. »
C’était pas plutôt dans le Giro avec son maillot rose ?
Vous confondriez pas avec Ginetti ? le grand Luigi Ginetti ?
radioscopie dit: 16 juin 2016 à 16 h 55 min
Delaporte dit: 16 juin 2016 à 16 h 31 min
Ils [les livres] doivent être lus en version originale…
Complètement d’accord. J’ai appris le chinois pour lire Mao Zedong, eh bien je peux dire que c’est autre chose que Joyce.
Quand je vois D, je passe très vite à C ou à E
Delaporte dit: 16 juin 2016 à 16 h 31 min
Ils [les livres] doivent être lus en version originale…
Tout à fait exact. J’ai aussi appris le wolof pour lire O’Cedar Senghor, tout en prenant soin de polir mon chinois pour relire Mao Zedong. Et je puis dire que je m’en suis trouvé bien.
Pas en le temps ni la volonté de courir à la la rive gauche pour écouter débiter le sabir international d’Ulysses dans son intégralité. Entendre lire de la littérature, d’ailleurs, quelle expérience affligeante, dios mio ! Comment peut-on supporter ça ?… et faut-il que le snobisme de la mondaine RDL soit enraciné pour lancer pareille invitation ! Cela dit, chaque 16 juin est personnellement l’occasion d’un anniversaire et l’objet d’une prière matutinale intime dédiée à Molly Bloom, depuis le choc de la découverte de son monologue en 1986. Cela restera pour moi, simple lecteur amateur, un éblouissement définitif…, d’autant plus inoubliable qu’il s’accompagne du souvenir marquant d’une insolation chopée sur un transat parmi des poules me piquant les jambes, faute d’avoir su les chasser ni voulu me coiffer d’un panama, à cause de mon enclouure magnétisée dans les pages de la chaise longue. Maudit et merveilleux Bloomsday !…
herman dit: 16 juin 2016 à 16 h 02 min
« Un roi de la pédale ! Fallait le voir (par derrière) se hisser en danseuse dans le Tourmalet. »
C’était pas plutôt dans le Giro avec son maillot rose ?
En fait, c’était Jean-Gérard Genette, le demi-frère utérin de Jean Genet, l’auteur de « L’Europe en danseuse » et de « Jibé m’a tuer (de bonheur) ».
Cela restera pour moi, simple lecteur amateur, un éblouissement définitif…
Moi, ce fut plutôt la rencontre de Bloom et de Gertie Mc Dowell sur la plage. J’en profitai d’ailleurs, à l’instar du héros, pour polir mon chinois, histoire de lire Mao Zedong dans le texte.
Au fait, Gertie McDowell, c’est Nausicaa ! Sacré Joyce.
A trop se polir le chinois, on en lit le résultat :
pitoyable !
Janssen J-J dit: 16 juin 2016 à 17 h 38 min
Entendre lire de la littérature, d’ailleurs, quelle expérience affligeante, dios mio ! Comment peut-on supporter ça ?…
Ca dépend ! Si c’est lu à deux à l’heure, et en prononçant le plus possible des lettres sourdes un peu comme on faisait en dictée à l’école primaire… Fallait vraiment être sourd comme un pot pour pas trouver ! Là peut-être on se mettrait à comprendre pas mal de trucs… Après on aurait le sourire en verre de lampe du frangin à Finnegans !
Sergio dit: 16 juin 2016 à 18 h 11 min
Janssen J-J dit: 16 juin 2016 à 17 h 38 min
Entendre lire de la littérature, d’ailleurs, quelle expérience affligeante, dios mio ! Comment peut-on supporter ça ?…
Ca dépend ! Si c’est lu à deux à l’heure, et en prononçant le plus possible des lettres sourdes un peu comme on faisait en dictée à l’école primaire…
Complètement d’accord avec Sergio. On oublie trop que la littérature a toujours été faite pour être dite. Flaubert, avec son gueuloir, ne l’avait pas oublié, lui. L’épreuve de l’oralité est décisive pour juger de la qualité d’un texte. Les comédiens qui, tel Luchini, disent des textes ne font que raviver une très vénérable et très vitale pratique.
Terrible entrechoquement !
Parler du Bloomsday juste le jour funeste où une ordure de l’UKIP vient d’assassiner une député travailliste à Londres…
ça ne me rend pas joyce
« Le soir d’été commençait à envelopper le monde dans sa mystérieuse étreinte »…(Gerty, vierge sentimentale).
« Triste évidemment qu’elle boîte mais il faut tout de même faire attention de ne pas trop s’attendrir. Elles en abusent. » (Bloom qui la regarde.)
La comédie des relations humaines.
Molly Bloom moins fidèle que le modèle, elle parle tout le temps et parfois son monologue devient trivial. Pas seulement Pénélope(l’abandonnée), un peu Calypso (la séductrice), un peu Circé (la torride – qui transforme les hommes en pourceaux)
-30 pages entre les deux citations-.
Au début pas de problèmes. La journée commence avec le petit déjeuner que Blomm prépare et monte à son épouse puis au chat. Plus tard, il traverse la ville et là, je l’ai perdu en chemin… Puis il embrasse les fesses de Molly… Puis il ressort. Un enterrement, je crois. Des parodies dans le récit. D’autres personnages. C’est très enchevêtré ! On se perd dans ce dédale… Un livre comme un jouet, une encyclopédie insensée pour lecteur supérieurement intelligent et possédant les références littéraires tissées dans l’ouvrage – ce que je suis pas-. Un livre, donc, que je n’ai jamais pu lire de la première à la dernière page.
Comme il est beau sur ces photos…
christiane dit: 16 juin 2016 à 18 h 58 min
Ça alors !!!!!!!!! mais vous avez quoi dans le coeur, hein??? Des Annales Vuibert ??? On assasssine une députée en Angleterre, en 2016, et vous continuez votre blablabla inepte de Vadius femelle !!!! Mais de quelle molécules êtes-vous donc assemblée?
Vous apportez la preuve, s’il en fallait encore, du fantastique égoïsme des pousse-mégots qui se proclament penseurs, dont vous êtes. Surtou ne pas faire de politique, hein ??? Pas déplaire à « notre hôte »?, bein???
Pourquoi alors tant de gens sont morts pour qu’on puiss, nous qui ne risquons rien l’ouvrir et hurler notre douleur devant pareille horreur.
Rassurez-vous , Christiane, vous n’êtes pas la seule de cette farine. Moi, , désolé, eh bien mon dîner ne passera pas.
Alors continuez dans la mutité égotiste d’intellectuelle de broussaille. Joyce doit se retourner dans sa tombe et Wilde aussi…
J’ai la nausée et vous les mains sales.
Salutations
Heureusement que j’ai la traduction de 1929 !!!! En tout cas, une pinte de Guiness à votre intention…
«…ceux qui ont des yeux pour lire sont priés de célébrer… la journée du 16 juin 1904…»
Et les moutons le feront. Au moins, monsieur Assouline ne nous fait pas nous sentir coupables et voués aux affres les plus honteuses si on ne se rend pas à son invitation.
Pour Sylvia Beach…
https://www.theguardian.com/books/2016/jun/16/bloomsday-a-history-of-dedication-and-heavy-drinking
Un chant d’amour pour vous, D. !
« Et c’est pour t’emmancher, beau mousse d’aventure,
Qu’ils bandent sous leur froc les matelots musclés.
Mon Amour, mon Amour, voleras-tu les clés
Qui m’ouvriront le ciel où tremble la mâture
D’oû tu sèmes, royal, les blancs enchantements,
Qui neigent sur ma page, en ma prison muette :
L’épouvante, les morts dans les fleurs de violette,
La mort avec ses coqs ! Ses fantômes d’amants ! »
Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage… Malheureux qui comme Joyce a fait un beau carnage.
@berguenzinc dit: 16 juin 2016 à 19 h 10 min
Écrire un commentaire me demande du temps car j’ai relu Joyce. Quand l’ai commencé à l’écrire,la lecture des commentaires n’évoquaient pas ce nouveau crime. Oui, terrible.
Toutefois, autant supprimer ce blog (et d’autres, littéraires), si on ne doit évoquer que l’actualité et s’il devient interdit d’écrire un commentaire en rapport avec le billet.
Le fait d’évoquer en 3 lignes ce meurtre, vous donne -t-il quitus.
Vous êtes prompt à condamner, à injurier. Allez-vous noter chaque intervention à venir par rapport à votre commentaire ?
Il n’y a pas de photo de Joyce à Dublin ?
« Gens de Dublin » recueil de nouvelles de Joyce, encore plus ennuyeux que son « Ulysses ».
Elle avait bien raison, Virginia Woolf, de les détester, Joyce et son oeuvre.
« Avant Lady Di ou les Beckham, les tabloïds britanniques se sont intéressés à James Joyce, notamment à l’occasion de son mariage avec Nora Barnacle, en 1931. Il avait rencontré la jeune femme le 16 juin 1904, un jour si important qu’il devint celui de l’action de son Ulysse, et le Bloomsday, date commémorative de son oeuvre. »
https://www.actualitte.com/article/monde-edition/1931-la-presse-harcelait-james-joyce-pour-son-union-avec-nora-barnacle/49486
L.-F Céline à propos de J.Joyce : » Il va trop lentement pour moi, il encule la mouche (…), j’aime mieux Flaubert . » ( Lettres )
Levons plutôt notre Guinness à la mémoire de Jo Cox, cette jeune députée qui vient de se faire assassiner près de Leeds.
Dans le paysage quasi irlandais, traversé ce jour, les brumes remontaient le relief , à la rencontre d’un ciel de pluie. Sur une terrasse de bois, émergeant dans une étendue d’un vert tendre et épais, une enseigne saillante indiquant » carlsberg ».
C’est alors que j’ai pensé: j’ai pas lu le délire joycien, qui enterre sa vie de garçon. Sa vanité de gagner l’immortalité, -pensant qu’on n’a pas autre chose à faire au XXI ème siècle, que de se demander ce qui va pas dans sa fuite du cerveau-, il peut seulement la partager avec d’autres.
Et puis alors, je déteste la bière.
2016 est pour moi l’année Joyce. Un énorme panard.
j’ai pas lu le délire joycien
et vous ne l’avez pas bu non plus, pourquoi donc êtes vous dans cet état … Le pays s’interroge ( on dit pays n’est-ce pas pour des gens de la même bourgade)
C’est un billet pour péteux. Et pour roteux.
http://www.gameblog.fr/blogs/breviairedesvaincus/p_93135_james-joyce-et-les-pets-de-nora
M’en voulez pas ? J’ai autre chose à lire.
Mon père aimait Joyce, que j’ai commencé à feuilleter vers l’âge de dix ans sans rien y comprendre. Quarante ans à infuser et puis lecture avec une amie qui en est grande spécialiste.
(Gens de Dublin est un livre peut-être peu attachant mais qui pose des problèmes littéraires de très haute volée. Ce n’est pas un livre pour lecteurs. Joyce est un écrivain pour écrivains, mais c’est aussi le cas de Flaubert et, au bout du compte, celui de Proust. Joyce n’en fait pas mystère, Proust en fait son plus haut secret).
Un énorme panard
disposeriez totalement de ces rares qualités: l’oubli et l’Égoïsme, c’est important de les cultiver en écran pour obtenir la quiétude nécessaire à l’inventaire. Ou est-ce l’inventaire qui y mène ?
Bérénice, l’oubli sera mon dernier apprentissage.
On doit appeler égoïsme ce temps qui suit les grandes expériences de la vie. Quignard dirait « dans un coin avec un livre », – et une grande quantité de papier vierge. J’ai presque cinquante ans, j’ai payé mon dû, le reste est pour moi seul.
je me demande, combien d' »écrivains » n’auraient rien écrit du tout, par exemple comme J.J. , s’ils avaient pu aller à la pharmacie chercher du sildénafil. Et des capotes – anglaises- par la même occasion.
J’espère que « madame » chaloux a profité de l’expérience de lecture de son promis, et qu’elle a bien reçu de belles lettres. Mais cela ne nous regarde pas.
On se perd dans ce dédale… Un livre comme un jouet (Christiane)
Joliment trouvée, l’image du dédale. C’est vrai qu’il n’y a pas que la référence à l’ « Odyssée » dans le roman, celle au labyrinthe et à la légende de Thésée y est aussi et, de fait, le lecteur s’aventure dans le dédale construit par Joyce, sans autre fil d’Ariane que le modèle homérique. Roman jouet ? Sûrement. C’est d’ailleurs pourquoi il ne s’adresse pas à un lecteur « supérieurement intelligent » et possédant toutes les références culturelles, comme l’écrit Christiane. Il y a l’ébouriffante inventivité, il y a la justesse, il y a la drôlerie, il y a l’humour ; largement de quoi séduire le lecteur lambda. Pas du tout un roman pour écrivains, comme l’écrit quelqu’un ; un roman tous publics. Tant pis si on en perd un peu en cours de route : ce sera pour une descente ultérieure dans le labyrinthe. Il faut le dire : « Ulysse », c’est constamment jouissif.
Eh ben, mes pauvres chéris, il en dit des âneries, notre Chacha, notre louloute, notre chaloute. Et il a un style d’une haute densité, Chaloux c’est quasiment — allons, n’ayons pas peur des mots — le Tacite, que dis-je ? le Mallarmé de la sottise bloguesque…!
berguenzinc dit: 16 juin 2016 à 19 h 10 min
Ça alors !!!!!!!!! mais vous avez quoi dans le coeur, hein??? Des Annales Vuibert ??? On assasssine une députée en Angleterre, en 2016, et vous continuez votre blablabla inepte de Vadius femelle !!!! Mais de quelle molécules êtes-vous donc assemblée?
Ah, l’actualité… la sacro-sainte actualité. C’est vrai que, par les temps qui courent, mieux vaut se garder en réserve une larme à l’oeil ; on en aura toujours l’usage.
Mais enfin ce blog est d’abord un blog littéraire et, même si régulièrement, les « commentaires » évoquent avec fureur, indignation, angoisse, les horreurs du monde comme il va, la priorité reste tout de même à ceux qui causent de littérature. Non ? Ah… bon.
Excusez-moi, dit-il, je n’ai pas suivi l’affaire.
Et il se rendormit.
destiné à son ami Carlo Linati, Joyce a établi en 1920 un schéma pour lui faciliter la compréhension de la structure de « Ulysse »
http://digilander.libero.it/mgtund/Ulysses_schema_linati.html
la vie dans les bois dit: 16 juin 2016 à 21 h 31 min
des capotes – anglaises –
Dans le Catalogue des objets introuvables, il y en a en dentelle de Calais, absolument splendides ; et du coup c’est chez nous, puisqu’on leur a repris, Calais, au bout de deux siècles !
Charles dit: 16 juin 2016 à 22 h 27 min
Et il se rendormit.
Oui ; mais avec la barbe au-dessus, ou au-dessous des draps ?
La barbe de Mr. Natural lui sert de bouclier ; est-elle dessus, est-elle dessous quand il s’allonge ? Langue au chat
Charles,
lu vos deux commentaires.
Vous donnez envie de lire Ulysse de la première page à la dernière. Je n’ai vraiment lu que « Gens de Dublin » et une pièce de théâtre « Les exilés ». J-M Rabaté a parlé longuement et intelligemment, un soir à l’Odéon et de la pièce et de James Joyce, dans le salon de lectures R.Blin. Il connait bien son œuvre.
Lire des fragments d’Ulysse a été un réel bonheur et un grand étonnement. Mêmes passages presque rabelaisiens (les faits d’ordre sexuel tiennent une grande part dans ces pages) que dans Les exilés, alternant avec des textes poétiques sans ponctuation, tanguant entre langage populaire et philosophique. J’ai cherché la trame de l’Odyssée dans ce jour sans fin de 1905. Difficile de distinguer les différents personnages, les lieux, et « qui » parle dans les dialogues et à « qui ». J’attendais que l’un des personnages se nomme « Ulysse ». Il n’en était rien ! Stephen Dedalus ? Non. Léopold Blomm ? Peut-être… Huit cent pages et je n’avais pas les ailes d’Icare pour échapper au labyrinthe ! Je me suis accrochée à Bloom. Les virages étaient rudes. Je trouvais, peut-être à tort, que ce livre ressemblait aux Gens de Dublin. Une vingtaine de parties, je crois, peut-être moins. Et puis Pénélope… et Molly Bloom, la garce, alors là, c’était le grand écart !
Je crois que James Joyce était un solitaire. ça se sent sur les photos j’en ai cherché pendant toutes ces années.
J’ai préféré la richesse de la langue, la matière de l’écriture à la psychologie des personnages pas très sympathiques, une sorte de dégoût parfois pour ce monde ou un grand pessimisme en l’observant. Pas de préface ! rien. On est jeté dans le livre, sans bouée et ça chahute ! Et la construction ! une vraie tour de Babel aussi compliquée que celle peinte par Brueghel (j’avais vu cette toile à Vienne. Une merveille)
Voilà, des petits bouts de lecture et
je
ne
parlerai
ni de politique
ni
d’attentat
ni de ce dernier crime.
Ça ne m’empêche pas d’y penser !
Widergänger dit: 16 juin 2016 à 22 h 16 min
Videgogues à son zénith. Bien bas.
On doit appeler égoïsme ce temps qui suit les grandes expériences de la vie
Comme si l’égoïsme était à chronométrer, top chrono, le prix de la connerie cette année sera décerné à??? attendons le 31 décembre pour mieux y voir. N’importe quoi comme ce temps qui vous va bien.
Résumons :
Là où Marcelito Proutprout encule les moucherons sodomites en se posant des questions de haute bolée, James Joyce encule des mouches de haute lecture, fiérotes …
Où est la différence ? Littérature de merlde. Mieux à faire que de divaguer sur ces glands.
JC, ce qui est certain, c’est qu’il faut aussi des directeurs d’hypermarchés.
…et de bons écrivains, Chaloux, de bons écrivains … de ceux qui ne parlent pas pour ne rien dire à des spécialistes des diptères littéraires.
JC, il s’agit juste d’une porte que vous ne passez pas. Pourquoi vouloir justifier cette incapacité? Chacun a ses limites naturelles.
Charles,
ma réponse de 23h16 à vos deux commentaires est toujours dans les coulisses de la modération…
Chaloux, j’admet ne pas réussir à passer cette porte des Chiottes ….
« Chacun a ses limites naturelles » (Chaloux)
Bien entendu ! J’ai les miennes, vous avez les vôtres …
Certes JC. Chacun a ses limites. Vous êtes un boutiquier poujadiste et je ne vous en ai jamais fait grief. J’en prends acte, sans plus.
J’avoue être l’heureux possesseur des Œuvres Complètes de Pierre Poujade, qui comme tous les boutiquiers méritent le respect des fats.
Un faute d’accord, rare chez vous. Émotion?
J’ai un cœur, Chaloux, et il est plus gros que le vôtre. Maman ! je t’aime …. !
Quelle chance nous avons d’avoir un cœur! Voyez ce pauvre Al-Baladinde qui n’a qu’une paupiette à la place…
Votre souffre douleur, le pédagogue cycliste E.N. Wiwi, mérite lui aussi notre respect !
Qu’avez vous ce matin, mon ami ? vous êtes bien vindicatif ? Madame Chaloux aurait-elle rejeté vos avances nocturnes, angoissée par le merveilleux Brexit qui s’annonce … ?
@ Sergio, 22h43,
Mes respects, » quelle chance, Sergio, vous êtes un homme, et moi je suis en uniforme »
vous sauvez ma journée 😉
Quand Dahlia rencontre Bloom.
http://www.dessinemoiunpatron.com/quand-dahlia-rencontre-bloom/
Rien de tout cela, JC : le réalisme du petit matin.*
Bonne journée,
Bonne journée à vous, Chaloux !
Que 72 houris aux grands yeux vous accueillent en Paradis sur Terre, répondant à votre vigueur sans pareille … !
Relu la virée chez Burke des joyeux soiffards à la sortie de la maternité, dans la nouvelle traduction (Aubert): ça donne une hallucinante fresque, purement auditive, mais pourtant puissamment visuelle, entre Breughel et Dubout. Pas moyen de mettre la main sur l’ancienne traduction, pour faire la comparaison. J’ai idée qu’elle arrondissait les angles, pour éviter de semer trop de lecteurs en route ; de toute façon, on est là aux limites du traduisible, et, chez Aubert, il semble qu’on passe par des équivalents sans doute très loin du littéral.
6 h 51, l’andouille haineuse est sortie tôt de la charcuterie ce matin
Charles,
le 23h15 est en ligne…
Nous pouvons sans crainte affirmer que les andouilles sortent de la charcuterie RdL à toute heure : la plus belle à 9h32 précise, maquillée pour le trottoir. Un métier pénible, mais qui lui permet de voir du monde ….
Oursivi, si vous croisez par ici, j’ai laissé un message sur le fil précédent. Je vous en prie, ne prenez pas ma remarque sur les égoïsmes comme vous visant vous personnellement : c’est juste que cette réaction est la plus commune, parmi nous. Je n’en suis pas exempte, d’ailleurs. Le concept de « sobriété heureuse » d’un Pierre Rabhi hédoniste m’attire mais me repousse aussi.
Il y a dans une pièce de Brecht (la noce chez les petits bourgeois) un personnage féminin qui, bien que l’hôtesse prévienne les convives qu’ « on est un peu chiche sur la crème dessert », se sert plus que largement : elle « s’en fourre jusque là », et avoue, extasiée, qu’elle ne comprend la crème qu’en ayant la bouche pleine… (Bon, je sais que certains internautes vont évidemment souligner le caractère sexuel que cette scène peut représenter pour Brecht, mais moi je ne l’ai pas vue comme ça, mais comme une métaphore parfaite de la jouissance qu’on peut retirer d’une abondance – et peu importe que « les autres » n’aient rien, n’est-ce pas.)
Or, je suis souvent comme ce personnage de Brecht : j’aime le confort, les tables solidement garnies, les plats riches et lourds, l’aisance que procure un porte-monnaie qui vous permet d’envisager des achats « de luxe », pour bibi c’est le pléïade chez le libraire, le tourisme qui vous emmène au bout du monde (et tant pis pour l’empreinte carbone): bref, je suis une consommatrice comme les autres…
Mais cependant, cependant, il me paraît certain que je peux changer, peut-être pas mes appétits et mes plaisirs, mais au moins mes modes de consommation. Je peux refuser les produits de l’agriculture industrielle, par exemple, même si je continue à aimer ce que j’ai cuisiné dimanche dernier, à savoir un gigot d’agneau qui, cuit à point, avait ce craquant de surface et ce moelleux intérieur que procure les soins apportés à la préparation (à savoir : masser la viande à l’huile d’olive, la laisser dix minutes à four au maximum pour ensuite baisser la cuisson, retourner trois ou quatre fois le gigot dans sa lèche-frite, ne saler qu’à la fin et placer les gousses d’ail dans le jus, bref, je ne vous fais pas de dessin ce fut sublime, c’est tout, et si j’étais heureuse, ce n’était pas sobre, ah là là …)
Aïe, me voici partie à divaguer bien loin de ma petite remarque à Oursivi, et je prends plein de place, alors que ce fil est consacré à Joyce et que je n’ai rien à en dire, puisque mon pauvre anglais n’est pas suffisant pour que je sois conquise par ce déluge verbal… Pardon !
que procureNT, mille sabords !
Joyce /Ulysse : beau comme du Pollock
Pour en revenir à la scène des soiffards chez Burke, l’effet est essentiellement musical. On a d’ailleurs l’impression d’avoir affaire à l’équivalent burlesque d’un choeur d’opéra. C’est pourquoi, pour apprécier vraiment cet épisode (comme beaucoup d’autres), il me paraît indispensable, même si l’on ne maîtrise (comme c’est mon cas) que moyennement la langue de l’original, d’avoir celui-ci sous les yeux, en regard de la traduction. Choeur d’opéra ? On dirait l’enregistrement sur le vif de voix multiples. Mais, comme celles-ci ne sont d’aucune façon individualisées, on entend en fait une seule voix celle du groupe/collectif/choeur. En tout cas, c’est un des passages où l’on prend la mesure de la virtuosité avec laquelle Joyce casse les codes traditionnels de de la narration et les renouvelle.
christiane dit: 17 juin 2016 à 9 h 35 min
Charles,
le 23h15 est en ligne…
@ christiane
Merci. Votre commentaire est émouvant et beau.
Quelle satisfaction de voir chez nos frères occidentaux américains se lever l’étoile magnifique de Donald Trump, ce géant de l’action, ce phare de la pensée, qui n’ira pas de main morte pour défendre nos valeurs éternelles contre l’obscurantisme de l’infâme terrorisme théocratique !
Vas-y Donald ! on est avec toi … tous ensemble, ouais !
Elle prend son cas à part d’encéphalite jalouse, et imbécile, pour une généralité, maintenant, la brayonne qui rue du menton, et des pommettes, de toute leur proeminence…
L’image du dédale dont se sert Christiane pour définir « Ulysse » me paraît fort juste. Joyce est bien l’architecte constructeur du labyrinthe où il perd à plaisir son lecteur, nouveau Thésée, en quête d’une Molly Bloom/Ariane, qu’il finira par rejoindre aux dernières pages. Mais Joyce/Dédale s’est lui-même échappé du labyrinthe, tout en restant caché à chacun de ses détours. Il est à la fois Dédale, l’évadé, et le Minotaure, hôte obsédant de ces couloirs ! Ainsi « Ulysse » peut-il aussi se lire comme une métaphore des rapports entre l’auteur et son oeuvre, entre lui et son lecteur.
La Brayonne mérite notre respect !
On doit faire place aux innocents et aux simplets, admirables prototypes d’humanité ratée, car le Royaume de Dieu leur appartient.
Comme tu parles bien, Charles ….
» […] et oui j’ai dit oui je veux Oui »
La figure de Molly aux derniers mots du roman est ambivalente : amante / Ariane / Muse. Son oui final, largement ouvert, extatique et joyeux, laisse entrer en tout cas l’amour et le plaisir. Ainsi je reçois dans cette fin/commencement une leçon d’inventivité, de liberté et de bonheur.
@ Charles,
vous écrivez :
« Ainsi « Ulysse » peut-il aussi se lire comme une métaphore des rapports entre l’auteur et son œuvre, entre lui et son lecteur. »
Voilà le fil d’Ariane qui me manquait. Merci.
Si j’en crois mon dernier voyage, JJ ne déplace pas les foules à Dublin. J’ai eu le bonheur d’arpenter les salles désertes du James Joyce Centre tandis qu’on se bousculait chez Jameson, Guiness et à Temple street. L’office du tourisme met bien plus en avant la bière et le whisky que Joyce, Wilde, Yeats, Stoker… dont les statues décorent toutefois coins de rues ou de parcs.
« Ainsi je reçois dans cette fin/commencement une leçon d’inventivité, de liberté et de bonheur. »
Si Molly avait dit ‘non’, n’aurait on pas pu dire qu’il y avait, alors par ce refus, matière à plus d’inventivité, de liberté, de bonheur ?
l’andouille haineuse est aussi aveugle : elle braille !
Tout écrivain aux ancêtres irlandais qui se respecte met fatalement l’indispensable Bloom sous sa plume, à un moment ou à un autre. Dans la dernière histoire de Colum McCann, par ex., qui met en scène 13 points de vue sur le lâche assassinat du vieux magistrat Mendelssohn à New York, on trouve ceci : « ils habiteraient New York, descendraient l’avenue des Amériques comme il se doit jeunes et dans le fleur de l’âge, oh, elle aimait aussi Leopold Bloom (9), bien sûr, et mon Dieu d’où ai-je pu sortir cette expression, « virginité douteuse » ? (in Treize façons de voir, Belfond, 2016, p. 55, trad° JL Piningre qui précise en renvoi de note 9 : Bloom veut dire aussi fleur).
Bloom est décidément partout, même sur ce blog en principe. Etonnant qu’il n’ait pas encore surréagi.
Dédale comme Dedalus.
« Dedalus ou Portrait de l’artiste en jeune homme (A Portrait of the Artist as a Young Man), œuvre de James Joyce, est une réécriture presque complète du roman abandonné Stephen le héros, dont le manuscrit original fut détruit dans un accès de colère pendant une dispute avec Nora Barnacle. Ce roman est largement autobiographique, il montre le processus qui permet à un jeune homme d’atteindre la maturité et la conscience de soi. Le personnage principal est Stephen Dedalus, l’alter ego de Joyce lui-même. Dans ce roman, certains traits des futures œuvres de Joyce sont apparents comme l’utilisation du monologue intérieur et le rapport avec la réalité psychique plutôt que la réalité extérieure au sujet.
Le livre accorde une place importante au Clongowes Wood College, établissement jésuite où Joyce fit une partie de ses études, de 1888 à 1892. »
(wiki)
Berguenzinc croit que l’assassinat de la députée travailliste ne concerne que lui. Au cas où en douterait il le clame fort. Ben oui coco nous aussi ça nous met à l’envers; par pour autant qu’on s’en prend aux autres !
Joyce, Samuel a pris la tangente en voyant la fille en dépit de son admiration pour l’écrivain.’Ulysse’ inqualifiable.C’est un compliment.
Un personnage est à part dans Ulysse, un personnage beckettien que l’on cherche sans le trouver dans En attendant Godot, c’est L’homme au mackintosh, qui apparait, disparait, s’absente. Est-ce un hasard s’il apparait pour la première fois lors de la scène de l’enterrement ? Puis comme le spectre du grand-père de Bloom ? Un peu (aucun rapport) comme la Mort dans Le Septième sceau de Bergman.
Joyce et Beckett, étaient-ils amis ?
Beckett fut le secrétaire de Joyce, Christiane, et ce dernier l’aurait bien pris pour gendre…
Joyce a aussi écrit « Dedalus », comme dédale, Christiane…
Il est vraiment très bien l’éditorial du Figaro sur Michel Houellebecq.
« Joyce∞, ou l’infini en fiction » Ginette Michaud sur le site http://www.erudit.org . Extrait:
» Le problème mathématique reste entier, du moins du
point de vue de la géométrie euclidienne qui sert encore ici
de modèle, et la linéarité apparente d’«Ithaque» peut donc
se révéler à l’examen des plus trompeuses, déjà aussi curviligne
que «Pénélope» («Ithaque» et «Pénélope», ces deux
fins d’Ulysse, fonctionneraient elles-mêmes comme ces parallèles
qui peuvent se rencontrer «à l’infini», mais alors seulement
dans la perspective de la géométrie non euclidienne).
D’ailleurs, cette distorsion des corps devenus immatériels ne
complique pas que le calcul de la distance spatiale, puisque
les lignes vectorielles ne sont pas tout à fait équivalentes de
l’aller au retour : Joyce ne manque pas de noter qu’un «retard
constant et régulier» s’accumule, rendant ainsi la
correspondance entre père et fils plus aléatoire encore dans
le temps… La filiation joignant les générations ne suit donc
le modèle de la droite que pour mettre au jour une autre
logique, paradoxale : explorer la fiction de la «paternité lé-
gale», posée ici littéralement comme une pure vue de l’esprit,
conjecture métaphysique, conduit bien en effet plutôt
Joyce à mettre en doute l’axiome géométrique selon lequel
la distance la plus courte reliant deux corps éloignés dans
l’espace-temps soit bien la droite… »
Suite au tableau donné en lien par de nota et aux interventions de Charles entre autres, je me demandais si la lecture de l’Ulysse devait être linéaire ou s’il était possible de l’aborder dans le désordre sans que son intelligibilité, si peu que l’on soit en mesure de saisir ses énigmes et comprendre ou posséder les clés de sa lecture, en souffre.
12h09 n’est-ce pas, c’est généreux de le donner à lire en ligne, un appel à l’achat en kiosque pour en savoir plus.
Linéaire, bérénice, linéaire ! Ulysse est un livre sur le temps plus que l’espace. Pourriez-vous vivre 24 heures d’une journée dans le désordre ?
Il n’a pas sur réagi parce qu’il est timide comme moi.
Et puis, on n’aime pas parler des choses qui vous tiennent trop à coeur.
Bloomy veut dire fleuri. Bloomy garden c’est un jardin fleuri.
L’ai pas lu. L’ai acheté. Mon père non plus. Mais l’a pas acheté : et lui sait lire les cartes des marées.
Pense pas trop à vous. Ai le blues grave ; à cause de l’enfant en sideration, l’a écrit lejournaliste ; ça m’a secouée.Et des deux autres sans maman. N’importe quelle marâtre ce sera jamais leur maman.
Alors je commente pas. J’ai rien à dire. Je pleure. Au propre et au figuré. Je m’habitue pas.
Sujet de dissertation ce matin pour les section S et ES :
Dissertation : Les écrivains ont-ils pour mission essentielle de célébrer ce qui fait la grandeur de l’être humain ?
Ce serait le sujet parfait pour traiter des romans de Houellebecq, non ?
Jibé – 11h51 et 56
Ah, merci. Ils sont obscurs, énigmatiques tous les deux et solitaires. Ils traversent des espaces et des ombres. Le silence et les bredouillages de l’un, le déversement d’une parole fougueuse chez l’autre, le goût du dérisoire, de la parade, de la pantomime, du grotesque, de l’absurde pour tenter de tromper l’écoulement du temps. Ils griffent le lecteur perdu sur l’échiquier de leur écriture. Molloy suce des galets, Molly… On les relit et on entend quelque chose qu’on n’avait pas encore entendu. Merci Jibé.
Il me semble que l’historien Bergie le Zingueur refuse l’aspect pérenne de l’assassinat politique !
En général, celui ci est qualifié par les enfumeurs : « d’acte individuel de déséquilibré »…
Or c’est une façon de résoudre simplement une situation bloquée !
rose,
vous n’avez pas le sens du ridicule ! Pourquoi pleurer pour un gamin mort ?
Qu’est ce que la situation de ce loupiot a de tragique ?
Bérénice,
Votre délicieux 12h20 Michaux fait ressortir l’imbécilité interprétative du vomi de James Joyce…. Fouiller la glaire … pourquoi ?
L’éditorial du Figaro sur Michel Houellebecq
http://www.lefigaro.fr/vox/culture/2016/06/16/31006-20160616ARTFIG00301-houellebecq-le-grand-desenchanteur.php
Le goût de… Céline, lecteur :
« Il y a (dans ma bibliothèque) des livres de toutes sortes; mais, si vous alliez les ouvrir, vous seriez bien étonné. Ils sont tous incomplets ; quelques-uns ne contiennent plus dans leur reliure que deux ou trois feuillets. Je suis d’avis qu’il faut faire commodément ce qu’on fait tous les jours; alors je lis avec des ciseaux, excusez-moi, et je coupe tout ce qui me déplaît. J’ai ainsi des lectures qui ne m’offensent jamais. Des Loups [de Guy Mazeline, prix Goncourt en 1932 contre Céline], j’ai gardé dix pages; un peu moins du Voyage au bout de la nuit. De Corneille, j’ai gardé tout Polyeucte et une partie du Cid. Dans mon Racine, je n’ai presque rien supprimé. De Baudelaire, j’ai gardé deux cents vers et de Hugo un peu moins. De La Bruyère, le chapitre du «Cœur» ; de Saint-Évremond, la conversation du père Canaye avec le maréchal d’Hocquincourt. De Mme de Sévigné, les lettres sur le procès de Fouquet ; de Proust, le dîner chez la duchesse de Guermantes ; «Le matin de Paris» dans la Prisonnière.” »
«Nous voulons retourner dans l’ancienne demeure
Où nos pères ont vécu sous l’aile d’un archange,
Nous voulons retrouver cette morale étrange
Qui sanctifiait la vie jusqu’à la dernière heure.
Nous voulons quelque chose comme une fidélité,
Comme un enlacement de douces dépendances,
Quelque chose qui dépasse et contienne l’existence;
Nous ne pouvons plus vivre loin de l’éternité.»
Ben oui, sauf que c’est impossible…
Quittons nous sur une explication en provenance de personnes généralement bien informées, sur les vraies raison de l’échec de la rencontre Mimi EL KOMRI/Phiphi MARTINEZ.
Le traquenard organisé par Petit Bedon Lubrique était parfait : seuls, en tête à tête, musique douce, Mimi recevait Phiphi.
Seuls…
Les ordres étaient clairs : il s’agissait de sauver la France ! « Mimi ! tu fais ce qu’il faut ! la totale… » avait exigé le Président. Mimi était prête à tout pour son pays !
Le dernier huissier ayant clos la dernière porte, elle se jeta sur lui : »Prend moi, beau syndicaliste poilu, par Lenin ! »
Malheureusement, ayant lu Maupassant, l’inculte cégétiste décida qu’un début cunnilingué serait de bonne guerre… Las !!! Le frôlement de sa moustache stalinienne déclencha chez la malheureuse Loi&Travail un fou rire qui mit fin aux négociations….
Vexé, Mad Martinez s’enfuit, tout penaud, le code du travail entre ses jambes maigres. La France se meurt ! La France est morte …
« c’est impossible… »
Pas dans un roman, ribouldingue.
Tu as assisté à la scène et n’a rien fait pour sauver la France, JC !
et tu n’as…
Tu penses bien JB que je n’ai rien fait pour sauver une putain décérébrée.
Le voyage initiatique d’Éric-Emmanuel Schmitt ne semble intéresser que LVDLB ?
Laissons-le lui !
Tu es cégétiste, JC ?
Dans ce bras de fer, syndicats/gouvernement, j’ai l’impression que la CGT est déjà perdante ?
tweet-tweet ! le meurtrier de Mrs J.Cox connu pour ses adhésions au suprémacisme blanc. Il manquait plus que ça. Entre G-B d’abord, la case maladie psychiatrique et les racines chrétiennes détournées, beaucoup de votants UK avouent ne plus savoir à quel saint se vouer. Sam Beckett accompagnait sa mère à la messe.
L’illisibilité de J-J, relative. Si on se laisse porter sans vouloir se faire le livre comme on le ferait avec une oeuvrette, tout va bien.
Barozzi, c’est cela, évitez de me mêler à vos goûts douteux.
Donnez plutôt l’intégralité de la réponse de LF Céline, en réaction à la lecture d’une lettre de lecteur, connu comme l’homme des bois. Lequel avait participé à une enquête, en substance, comment se faire une bibli idéale.
Par respect pour vous Barozzi, il ne me plairait pas de répondre à cette question.
Votre hachoir à enter est de plus tellement grossier
JC, l’andouille haineuse est aussi aveugle : il braille comme dab’ épicétou
Au bac français, les élèves ont eu un texte d’Anatole France sur Zola. Perplexité des candidats :
« Il y a aussi ceux qui ont cru reconnaître le prénom féminin France. « Ce moment où tu te rends compte que Anatole France c’est un gars et pas une meuf et que t’as mis elle sur ta feuille », soupire @cocol21190. »
Moralité : il n’y avait aucune femme auteur inscrite au programme cette année (ce qui a fait polémique), sauf… Anatole France.
Dites, si l’on voulait suivre aujourd’hui l’exemple du garde-forestier aux ciseaux, on serait bien embêté avec les liseuses…
Jibé, que pensez-vous de la comparaison que Compagnon fait des ciseaux du garde-chasse avec le travail de l’anthologie, qui est votre marque de fabrique ? Vous aussi, prenez-vous vos ciseaux ?
…
Je trouve l’outrage du garde-chasse moins méprisant que l’envoi au rebut de livres pour qu’ils deviennent des boîtes à pizza. Depuis que je sais cela, il me semble que la Regina, la quatre-fromages, la Margarita ou la forestière n’ont plus le même goût. Une arrière-saveur de papier mâché me gâche le plaisir…
vous ne faites pas vos pizzas vous-même ? ça colle plutôt mal au personnage…
Au passage, dans sa stimulante réponse de l’ elagué à l’elagueur , LF Céline qui compte ses abattis, utilise le mot « amusettes. Là j’aurais plutôt mis : amourettes.
chez msf on se vante bien de les couper, mais où sont les malades ?
l’UE c’est pratiquement une ONG aussi, y’a vraiment rien de plus précis à dénoncer ? en pleine glorieuse époque de la life fliquée je trouve cela un peu consternant, rien de nouveau of course
Du Père Hugo,à propos de la prononciation à l’anglaise des patronymes:
« Shakespeare, Shakespeare! on dirait un auvergnat qui meurt! »
On pourrait faire une journée avec Sosthène de Rodiencourt ! Ou l’aute havec son ballon, là, Courtial… Ca ça serait du boulot ! Ranger tout le bric-à-brac recoude le ballon… Faudrait proposer ça au Philippe Buron-Pilâtre, tiens… Mais attation c’est un caractériel !
Sosthène de Rodiencourt ! bon diou, vous allez faire bander le p’tit Court, serdgio !
la vie en cause dit: 17 juin 2016 à 16 h 06 min
vous ne faites pas vos pizzas vous-même ? ça colle plutôt mal au personnage…
C’est surtout à la tôle des pizzas que faut pas trop que ça colle ! Enfin bon…
le papier sulfurisé c’est du recyclé qu’on peut recycler, c’est bien et havec ça on manque pas de moyens Serdjio
Si on me donnait le choix entre le Paradis et un pub anglais, je choisirais le deuxième.
Article pour savoir ce qu’est un gauchopithèque :
Grand Rappel dit: 17 juin 2016 à 17 h 25 min
Sosthène de Rodiencourt ! bon diou, vous allez faire bander le p’tit Court
Honnêtement, cette sorte d’humour un peu tarte à la crème des brics-à-bracs, je résiste pas ! Et plus c’est la même chose plus je me marre je me gondole comme le fourbi à pizzas, tiens…
JC….. dit: 17 juin 2016 à 12 h 42 min
Qu’est ce que la situation de ce loupiot a de tragique ?
T’as raison Dugland, elle ne sera tragique que le jour où il apprendra ton existence de cloporte haineux.
flic heureux va
À la réflexion, il me semble bien avoir déjà lu cette histoire de l’agent forestier. Ici sur la RDL, sinon cette suggestion du amourettes ne me serait pas revenue aussi naturellement.
Je trouve super sympa la précaution oratoire de l’homme des bois qui précise qu’il n’est pas un exemple à suivre. Quand bien meme il s’agit pour lui d’une hygiène de vie… Ce que tout lecteur fait deja peu ou prou, avec une mémoire sélective. Et ce lecteur particulier décide quelque part, d’une manière definitive, de décider, quelles pages d’un livre-déjà choisi parmi d’autres- lui font du bien. La réaction d’un écrivain, face à cette démarche de lecteur, s’inscrit dans une starisation de l’écrivain. Le lecteur ici n’est pas amateur d’écrivains, mais de lecture…
Et l’homme des bois ne devait peut être pas être amateur de « viande froide « , dont la préparation pour qu’elle arrive à maturation, comme à la boucherie du bon marché, necessite du temps. Laisser du temps au temps, cela ne pourra etre litterairement, que meilleur.
Je n’aime pas vraiment la viande faisandee, mais s’il faut s’y coller bientôt, warum nicht.
hihihi : JC, l’andouille haineuse braillarde
Le bac français n’était vraiment pas difficile ! Tout le monde va l’avoir.
Un flic a refusé de serrer la main de Hollande et de Valls. Un signe des temps. Ce gouvernement est en train de sombrer, l’extrême droite est en hausse chez les policiers. Avenir très inquiétant de la France.
vivre 24 heures d’une journée dans le désordre ?
comme mettre la charrue avant les bœufs? certes on ne peut pas bouleverser l’égrènement du temps, faire que 6h précède 2h, chacun a des préférences quant à l’occupation du temps quand il n’est pas contraint, aimer le matin, court-circuiter l’après-midi, faire une fête de sa nuit, jeter un sort au soir. Ne pas perdre de temps ou son contraire , tuer le temps, en gagner, ressentir l’urgence de vivre .
Avec l’assassinat de la députée Cox en Angleterre, on est dans un climat particulièrement délétère en Europe. Si la GB goes out, l’UE est foutue. Dans moins de dix ans c’est la guerre civile en Europe.
18 h 49 min
en signe de protestation contre le manque de moyens (au fait, nab preum avait supprimé 12000 postes )
18h53 pourvu que les USA ne votent pas pour ce milliardaire inexpérimenté et bien que le pouvoir soit bridé ou influencé par des forces extérieures à l’appareil politique. Bush n’a pas toujours pris de bonnes décisions en matière de politique étrangère et Poutine s’attire des sympathies nouvelles.
18.34 Dissertation 1 : « Les écrivains peuvent-ils encore nous surprendre lorsqu’ils s’emparent d’un mythe souvent réécrit? « Dissertation 2: Les écrivains ont-ils pour mission essentielle de célébrer ce qui fait la grandeur de l’être humain? »
Difficile. Enfin, moi je sais que j’aurais pas su quoi dire. D’ailleurs, comme ces sujets ont pas été souvent traités par l’écrivain pierrassouline, ché pas où il aurait fallu aller chercher des idées pour avoir une bonne note.
A propos de l’agent forestier qui n’a pas écrit à LF Céline pour le prévenir que seules 4 pages de son Voyage lui resteraient, comme un cadeau de la life :
Ce qui est rigolo, c’est que la revue » Le Bulletin des Lettres » de Lyon, dans laquelle est parue ce courrier du lecteur se dit « impertinent vis à vis du tout-venant culturel »
Merci LDVB pour ce lien, véritable mine où il nous sera loisible de fureter et de nous perdre comme dans le Labyrinthe et attendre le Minotaure. Au hasard et rapidement, une lettre drôle s’accordant à merveille avec l’Euro de football
http://www.entrevues.org/libres-propos/12688-2/
ce cercle de lecteurs pour lecteur, Les Belles lettres, association primée par ailleurs ne semble pas avoir de lien internet.
Quel plaisir égoïste cela eût été pour moi.
Mais ce niveau d’exigence du lectorat de l’homme des bois, -quel bel homme- j’adore absolument avoir eu le fin mot de cette histoire de l’écrivain qui pensait faire plaisir et se rend compte que son Voyage se termine dans une bibli à côté de Mme de Sévigné, pour l’éternité 😉
Pour ceux qui aiment bien lire tout et n’importe quoi, pourvu qu ‘il en reste ce qui fait du bien, « ce n’est pas rien ».
j’adore absolument avoir eu le fin mot de cette histoire
je crois que dans l’ensemble tout le monde avait remarqué que vous vous occupiez de l’obtenir par quelque moyen que ce soit, j’espère pour vous que cela puisse n’être qu’une volonté d »hégémonie purement littéraire et qu’ainsi par définition elle n’entame guère plus que le domaine de l’honnêteté intellectuelle ce qui compte tenu de votre rayon d’action supposé ne devrait pas nous coûter plus qu’une attention relative et déçue. Ceci expliquant peut-être cela. Vous seriez une dominante qui ne se domine que par l’accession à l’exclusivité d’une info et la frustration qu’elle cherche à répandre comme du napalm sur ce blog en l’en privant après l’avoir vanté de façon à susciter l’attente.
vantée, sorry.
En fait je ne voulais pas faire de barouf, déjà que Compagnon, estampillé critique légitime et incontestable, compagnon exclusif et jaloux comme un pou de proust,
pouvait pas saquer l’homme des bois !
ni tout ce qui ressemble à des lecteurs, pour qui la lecture est « un sport et un passe-temps »
mais le vrai mot de la fin, à propos de l’homme des bois et de son cercle de lecteurs, le Bulletin des lettres, de Lyon:
« Ce mensuel indépendant de critique littéraire n’est plus au goût du jour selon son président. « Nous ne sommes plus de notre époque. Aujourd’hui, ce qui importe, ce sont les critiques rapides et superficielles » explique au Progrès Bernard Plessy, président du Bulletin des Lettres. Publié nationalement depuis 1930, cette revue était éditée par la librairie lyonnaise Lardanchet. »
« critiques rapides et superficielles », ça je garde; c’est bien simple, l’homme des bois n’aurait pas survécu à la plupart des commentaires d’un blog dit littéraire.
et puis si le gratuit on peut pas se le permettre reste le camping, c’est pas cher… d’ailleurs j’y pense mais par cette pluie!!!
Mais cet exemple illustre magistralement les professionnels patentés et parisiens de la profession de lecteur.
Ne retenir que des pages d’un livre, en les isolant, en les conservant, à titre personnel, n’est pas pour faire bonne mesure lors de diners en ville. Mais MM Escola et Compagnon, eux en ont besoin. Sinon, ils risquent de passer pour des ploucs. Et ça, c’est pas bon.
D’ailleurs Marc Escola, fin limier s’il en est, surtout à paris VIII, a même cru reconnaître dans les initiales de l’homme des bois, un journaliste dont le grand-père était forestier du côté de Grignan.
Grignan, Sévigné, tout se tient !
et là, carrément tu te demandes si on va nous prendre pour des cons, encore longtemps.
Et avec nos impôts, en plus !
tiens, à 21h44 et 21h06, les hyènes sortent du bois.
Ce doit être cette perspective d’une « viande froide » made selon recette Fauchon, qui les attire…
Et là, pour le coup, j’ai utilisé des ciseaux…
Ah la la, qu’est ce qu’on va bien se » marrer ».
21h06 j’ai pourtant déployé tous mes moyens pour un hommage à votre talent littéraire et votre goût pour l’intrigue qui, comme on a pu si on ne l’avait pas déja découvert, n’est pas machiavélien car ce Conseil visait à instaurer entre le prince idéal et la plèbe un équilibre, une équité de façon à ce que ne puisse pas naître de discorde ou de troubles dans la république.
ni tout ce qui ressemble à des lecteurs, pour qui la lecture est « un sport et un passe-temps »
Alors là je suis d’accord avec lui, la littérature est au littérateur ce que la musique est au musicien: une religion, un sacerdoce, un chemin de croix où il se casse les ongles et perd ses nuits jusqu’à ses cheveux, bref une sacrée histoire quand même? non?
Et là, pour le coup, j’ai utilisé des ciseaux…
Dieu vous inquiétez, j’espère que vous n’êtes pas trop castratrice, certains auraient à craindre de vous fréquenter.
ceci dit je tenais à préciser pour la lettre du 19h53 que les suporters anglais n’étaient évidemment expressément pas visés, comme les événements l’ont démontré, ce ne sont pas les pires cette année.
Pour qui n’a pas suivi, avec une francophonie riche à millions, et se référant à des commentaires éclairants, leur casuistique impeccable, le sujet du billet était sans doute l’obscénité.
JJ a déjà été donné en épreuve au bac de français, discipline « littéraire » flux de » conscience ». Conscience, ce doit être un peu comme la métempsyqqchose. Un truc un peu vicieux, ça.
Et demain, on sera le le 18.
Certes, il y aura moins de monde à la fête, à paris.
bérénice dit: 17 juin 2016 à 22 h 32 min
chemin de croix où il se casse les ongles et perd ses nuits
La crucifixion de nuit ça c’est encore comac ! C’est comme une course d’orientation avec des lampes de poche halor… Enfin, tant qu’on paume pas la croix…
le sujet du billet était sans doute l’obscénité.
Et avec nos impôts, en plus ! LDVB
J’ai cru percevoir à la lecture du billet et de l’unité des commentaires pour résumer qu’il nous faudrait ne pas négliger la fiscalité en Angleterre au début du XXème siècle. Thème abordé dans un roman quasi contemporain de l’Ulysse de James Joyce, Oeuvre immense dont l’auteur restera Irlandais pour l’éternité bien qu’il ait choisi l’exil en Suisse notamment .
http://www.lexpress.fr/culture/livre/l-amant-de-lady-chatterley-herbert-lawrence-david_822953.html
(pour le forestier élagueur)
Résumons :
Qu’est ce que la littérature sinon l’éjaculat d’un onaniste ? On a bien raison de parler, ici ou là, d’obscénité ….
Charles,
je relisais cette nuit, la dernière nouvelle des Gens de Dublin. Je crois que j’échangerais bien « Ulysse » contre cette nouvelle qui porte ce titre énigmatique Les morts, pour une scène (magnifiée par le film de John Huston, et l’interprétation de sa fille d’Anjelica Huston) :
https://www.youtube.com/watch?v=it-YfjWRSTc
« La fille d’Aughrim », cette « musique lointaine, ces paroles écrites des années auparavant venant du passé ». Elle pétrifie la femme de Gabriel. « Il n’apercevait pas son visage (…) C’était sa femme. elle s’appuyait à la rampe écoutant quelque chose. Gabriel, surpris de son immobilité, prêtait l’oreille également(…) levant les yeux sur sa femme. Il y avait de la grâce et du mystère dans son attitude… »
Il découvre alors qu’il vivait avec une femme dont le passé lui était inconnu. Une ombre… Galway… un fantôme qu’il ne connaissait même pas, ce jeune homme, Michel Furey… une mort… un chagrin intact… et « le maigre rôle qu’il avait joué, lui, son mari, dans sa vie à elle. »
James Joyce, c’est aussi cette écriture.
Le titre se retrouve à la fin de la nouvelle, dans la nuit, près de sa femme endormie, Gabriel regarde tomber la neige « tandis qu’il entendait la neige tomber, évanescente, à travers tout l’univers,(…) sur tous les vivants et les morts. »
Une nouvelle circulaire, dramatiquement ironique, lyrique, parfaite, hantée par la mort et l’amour dans le monde impalpable des pensées d’une femme.
« dans le monde impalpable des pensées d’une femme. » (Christiane)
Persévérons dans l’obscénité et le palpable : où se situe la pensée d’une femme ?….
Les entretiens ont montré que les malades parkinsoniens n’étaient pas systématiquement conscients de présenter une hypersexualité. Ce changement dans le comportement sexuel était généralement minimisé, voire nié, par les patients. Pour trois patients sur sept, la modification de comportement n’était pas vécue comme problématique. Surtout, cette étude a le mérite de souligner les conséquences dévastatrices de ce trouble dans la vie de la conjointe du malade. L’hypersexualité peut en effet engendrer des complications psychiatriques, notamment un état dépressif, des idées suicidaires, un état de stress post-traumatique, dans l’entourage immédiat du malade parkinsonien devenu sexuellement hyperactif.
http://biomedicales.blogs.sciencesetavenir.fr/archive/2015/03/15/maladie-de-parkinson-le-traitement-les-rend-accro-au-sexe-23215.html
Mais le plus important c’est que Buffon a gagné hier soir.
Un petit dernier, pour la route.
C’est une image; que dis-je, une pensée !
Research in the move.
« Cherchez l’intrus entre Baudelaire, Girolamo Fracastoro, Oscar Wilde et James Joyce. Bravo, c’est Girolamo : il fut le seul à ne pas avoir contracté la syphilis, si l’on en croit de récentes études portant sur l’écrivain irlandais. Alors que le médecin italien, lui, n’aura fait que nommer la maladie. Mais qui ose donc souiller la mémoire du créateur de l’impénétrable Ulysse ? »
https://www.actualitte.com/article/monde-edition/c-etait-sodome-et-gonorrhee-dans-la-vie-de-james-joyce/49319
» Il vaut mieux dire, c’est évident, « putain », « bordel », ou « Bon Dieu », plutôt que (comme dans l’ancienne version) « sapristi » ou « sapristoche ». Ancienne traduction : « J’en ai assez de me battre avec ces satanés oeufs. » La nouvelle : « Je peux pas passer mon temps à trifouiller ces oeufs à la con. » Bon. En revanche, on ne voit pas en quoi « navette à encens » ajoute à « encensoir ». Parfois un des traducteurs s’amuse et remplace froidement « c’est en forgeant qu’on devient forgeron » par « c’est en lisant qu’on devient liseron », introduisant ainsi Queneau dans Ulysse. D’ailleurs, qu’est-ce qui ne peut pas « entrer » dans Ulysse et Finnegans Wake ? Ce sont des trous noirs, pas moyen d’en sortir. »
« Dis-moi les plus petites choses sur toi, pour autant qu’elles sont obscènes et secrètes et dégoûtantes. N’écris rien d’autre. Que chaque phrase soit pleine de sons et de mots sales. Ils sont tous également charmants à entendre et à voir sur le papier, mais les plus sales sont les plus beaux. »
Le premier poème de JJ, écrit à 9 ans, consacré à Parnell, le « rois sans couronne » de l’Irlande, trahi par le « puritanisme » catholique des soi-disant nationalistes. Parnell est une figure emblématique de l’univers joycien, lié à la face sombre de l’Irlande, félonne, cul-bénie & hypocrite.
Enjoyce, rejoyce:
(…)
His quaint-perched aerie on the crags of Time
Where the rude din of this … century
Can trouble him no more
-Et Tu, Healy
(Adaptation rapide:
Son nid pittoresque perché sur l’escarpement du Temps
Où le vacarme vulgaire du…siècle
Ne l’atteindra plus)
Suite au lien précédent, concernant « la maladie de J.J. »
Pour les joyciens, qui n’auraient pas terminé leur révolutuion sexuelle, il manque un lien, présentant ce professeur d’Harvard qui en a émis l’hypothèse.
« Along the way, he explains not just why Joyce matters, but also why good history matters. “Nearly a century later, the reactions to ‘Ulysses’ can feel overblown — like hype from like-minded friends and bombast from journalists trying to sell papers,” he writes. “These days, ‘Ulysses’ may seem more eccentric than epoch changing, and it can be difficult to see how Joyce’s novel (how any novel, perhaps) could have been revolutionary. This is because all revolutions look tame from the other side. They change our perspectives so thoroughly that their innovations become platitudes.” »
http://www.nytimes.com/2014/06/25/books/kevin-birminghams-book-on-ulysses-and-censorship.html?_r=0
On m’a invitée à boire un verre à la santé de J.J ?
J’ai dit: non merci.
« Irlande, félonne, cul-bénie & hypocrite. »
indeed ?
C’est joycien, tout plein.
Que J.J. ait été jésuite, là, c’est plus sioux.
Qu’il ait été lu presque exclusivement par des femmes, avant de connaître la gloire grâce à Beach,à c’est bizarre aussi.
Pour les patrons de bar à Dublin, ça s’est bien arrangé… Tout le monde y a trouvé son conte, son compte.
Ah, manquait sur le stade boueux, le Joyaux d la couronne !
Après mon bien injuste coup de gueule contre Christiane, force est de constater que j’ai raison, mais que j’aurais dû généraliser.
Prodigieux, indeed ! c’est « under the vulcano ». Le seul ici qui ressente les choses qui vont nous advenir et qui le fait savoir, le martèle (ce n’est pas charles!) et le répête sans cesse comme une tragique scanssion, c’est Alba.
Outre qu’il ressent presque animalement le péril, il fait la démonstration que la littérature, quelle que soit sa nature est éminement politique, à moins de tomber dans le Paul Bourget et le Guy des Cars.
Joyce? L’Irlande !!!! pas politique, vous pensez ! etc etc…c’est comme parler de Brecht, de Mann sans le nazisme..Hugo…pas politique??? » les Châtiments » … »les Misérables »…. »Choses vues »…
bon, je ne vais pas faire la liste , hein. z’avez pigé. Il n’y a pas de littérature en tant que telle, ou pas de littérature qui pût (qui pue, oui ) se suffire à elle-même. L’écrivain, comme le proclame hardiment ce cliché est le reflet de son temps. Elle a une matrice: l’histoire. L’Histoire. L’évènement. L’advenu. Sinon ,ce n’est pas de la litterature , c’est du rien.
Alba a parfaitement compris à quel point d’agonie notre beau et libre monde est parvenu. La guerre civile…oui. OUI. Je commence à relire « Les Tragiques »…de mon cher Agrippa. Alors là, foutre !!!!!!!! de la littrature et un cri…avec par derrière l’ignoble fantôme de la St Barthélémy. Pour être écrivain et pour parler de littérature, faut avoir du lard, de la caisse, de la jugeotte et des roubignolles, si possible. Interieures ou extérieues, peu importe.
Assouline, lui, il sait.. Lisez « Sigmaringen » ou d’autres de ses essais. Il sait bien que l’Histoire, le politique n’est jamais bien loin du vers ou de la phrase, du livre ou du recueil.
Alors oui, c’est surréaliste et un peu touchant, aussi. Voir les intellos parisiens de ce blog continuer leurs trissotinnades comme si de rien n’était ,comme si nous étions encore dans les placides années 90 !! ëtre cuistre et se pousser du col, c’est se rassurer, parce qu’en fait on perd ses légumes devant la gravité extrème de la crise existentielle, et je pèse ce mot, de notre monde. Blabla vaut sans doute mieux que caca.
18 Juin. A Londres….un certain général Tarin-Quart-de -Brie, grand écrivain, bien réac….et pourtant….il sauva le monde libre. À méditer sur le thème : un intellectuel est-il un bienfait pour la société.
Alors encore une fois, je suis profondément désolé que cette pauvre Christiane ait dû essuyer mon ire de bête du gévaudan imbécile. Mais mon sang n’a fait qu’un tour.
De Gaulle comme l’homme providentiel Et Dieu dans toussa ? Il était pas là ?
« le mot juste n’était pas ce qui lui importait le plus puisque le mot juste est souvent le mot d’a coté. »
excellent !
Pour moi, c’est exactement l’inverse.
J’aime bien savoir que quoi on cause, Au final.
Joyce et Beckett, étaient-ils amis ? christiane le 17 juin à 11h47.
Beckett aurait été « une sorte de secrétaire » et l’ami de la fille de James Joyce.
« Lisez « Sigmaringen » ou d’autres de ses essais. Il sait bien que l’Histoire, le politique n’est jamais bien loin du vers ou de la phrase, du livre ou du recueil. »
l’auteur de ce message doit être un fake. Je vois pas d’autre explication…
Alors on va plus à la cave ?
Kom c’est dommage !
8h22
Stephen Joyce protège l’oeuvre de son père
« De quoi donner des sueurs froides à ce petit-fils très zélé dans la protection des œuvres de Joyce et surtout de sa vie privée, qui s’émut par exemple de la publication dans Tel Quel par Philippe Sollers des lettres pornographiques adressées par Joyce à sa femme. »
le message de 9h41 ne s’adresse pas à moi.
Il est parti Bloom ?
Dommage, lui aussi aurait pu commenter, ce 18 juin.
Sur la correspondance privée de J.J. qui devient publique, voir dans un lien perdu sur ce fil:
« La numérisation de la correspondance de l’écrivain par la Bibliothèque nationale d’Irlande se poursuivra au fil des années, avec dans l’idée d’en éviter la publication illicite. La correspondance est fournie par la Fondation Zurich, créée par le fils de Giorgio Joyce et Asta Osterwalder Joyce, sa seconde épouse. »
Mais qui ose donc souiller la mémoire du créateur de l’impénétrable Ulysse ? »
en réponse à ceci tant nous sommes avides et curieux d’éléments autobiographiques qui pourraient ternir l’idée qu’on se fait des auteurs si l’on est un tant soit peu borné à ne vouloir retenir ces détails comme autant de motifs prouvant l’incurie et par là l’irrecevabilité d’une oeuvre. Bref si l’on est puritain et que l’on considère la vie de l’homme pour n’en retenir que les potins salissants qui peut-être verraient à revêtir une autre importance.
Mais qui ose donc souiller la mémoire du créateur de l’impénétrable Ulysse ? »
un prof d’Harvard.
Il est parti Bloom ?
Démission! Trahison! un troisième pour un Ikebana?
Quel couscous, en ce 18 juin, dans l’espace commentaire de la RdL … lançons des appels à la pelle, et que Charles devienne Martel.
Bon été !
A bientôt.
tiens ! JC, l’andouille haineuse sort de la charcuterie
» Il vaut mieux dire, c’est évident, « putain », « bordel », ou « Bon Dieu », plutôt que (comme dans l’ancienne version) « sapristi » ou « sapristoche ». Ancienne traduction : « J’en ai assez de me battre avec ces satanés oeufs. » La nouvelle : « Je peux pas passer mon temps à trifouiller ces oeufs à la con. » Bon. En revanche, on ne voit pas en quoi « navette à encens » ajoute à « encensoir ».
Votre remarque est stupide Bérénice, mais rassurez-vous tout le monde est sans doute d’accord avec vous. Quand les anglais d’aujourd’hui lisent Joyce dans l’original, ils lisent l’équivalent de « sapristi » ou de « satané ». Pourquoi le lecteur français lirait-il une langue du 21ième siècle (qu’il faudra de toute façon retraduire dans 50 ans), alors que Joyce est un écrivain du début du 20ième et que les anglophones le lisent comme tel?
Complétement idiot!
« Le pire défaut de l’éducation sentimentale, c’est que ce livre peut-être lu par un téléphoniste de central, qui lit une phrase, s’arrête, y revient, etc. Il n’y a aucun courant qui risque d’être coupé .J’imagine au contraire qu’une lecture ininterrompue doit être d’un ennui intolérable. Chaque phrase s’isole et il faut du mal pour se désengluer d’elle et passer à la phrase suivante. »
Un extrait des commentaires ineptes écrits par Sartre sur l’Education Sentimentale en 1939, publiés par Popaul sur son blog!
Cela ne va pas plaire à bitenzinc!
Votre remarque est stupide Bérénice,
Ce n’est pas « ma remarque » mais le point de vue défendu par P Sollers. La langue de J Joyce serait donc châtiée de bout en bout? Je ne dispose que de la nouvelle traduction, collégiale et je ne l’ai qu’à peine entrouverte, rien lu d’autre, suis totalement illégitime sur ce sujet.
333
commentaires