de Pierre Assouline

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La République des livres
Un certain malaise avec Stefan Zweig

Un certain malaise avec Stefan Zweig

Voilà un écrivain que l’on peut associer à tout sauf au malaise. Non que l’on sorte immanquablement heureux de la lecture de ses livres ; mais la mélancolie qu’ils engendrent souvent est faite d’une nostalgie sans tristesse, même lorsqu’on connaît la fin de sa propre histoire, la mort volontaire. En fait, le malaise à son endroit m’est venu après avoir vu le film de Maria Schrader Stefan Zweig- Adieu à l’Europe (Vor der Morgenröte- Stefan Zweig in Amerika). Non qu’elle ait rendu son héros méconnaissable, ou qu’elle l’ait travesti ou encore détourné. Pire encore : le film est si bon qu’il en est accablant tant il le révèle dans sa cruelle vérité.

Le parti pris de l’actrice et réalisatrice allemande (Hanovre, 1965) est très clair. Le film se divise en six chapitres, et quatre villes qui furent les quatre étapes importantes de son exil lorsque l’écrivain se décida à quitter Vienne pour Londres en 1934 puis l’Europe sous la botte nazie en 1940 : New York, Rio de Janeiro, Buenos Aires, Petropolis. Des fragments de vie significatifs de son évolution des années 40 mais qui permettent de ramasser ses contradictions, ses paradoxes, ses blancs et ses noirs. Des moments clés joués et filmés en plans séquence avec dialogues en temps réel, remarquablement organisés au sein d’une structure aussi rigoureuse que fluide. Tout sauf un biopic. Le genre a ses lettres de noblesse, quoi qu’on en dise, mais ce n’est pas le sien. D’ailleurs, le producteur Denis Poncet à l’origine du projet ne lui avait rien demandé de tel et savait que le résultat ne serait ni classique, ni conventionnel, ni académique et donc inattendu. Il l’est, pour le meilleur.

Quels Stefan Zweig nous montre-t-elle ? D’abord une star, statut aujourd’hui inimaginable aujourd’hui pour un écrivain mais dont ont joui des auteurs tels que Charles Dickens, Thomas Mann, André Maurois et bien d’autres encore. Entendez qu’en ce temps-là, leur présence annoncée dans une ville déplaçait des foules immenses, les journalistes ne les lâchaient pas, leurs conférences se donnaient à guichets fermés, on se les arrachait. Derrière la star, on voit un homme pris entre deux femmes, l’ancienne et la nouvelle. Rien d’un marivaudage. On le sent déchiré entre ses fidélités successives, entrecroisées, superposées puisque l’exil les réunit tous les trois. Enfin, c’est d’abord le portrait d’un écrivain doté d’un grand prestige, d’un intellectuel capable d’agir sur les consciences, que tous pressent de s’engager afin d’apporter son influence au combat antifasciste, et qui s’y refuse avec des faux-fuyants, des atermoiements, des alibis. Il apparaît moins découragé que dépourvu de courage .zweig3

Au fond, l’Europe du Monde d’hier (dont on oublie qu’il s’agit d’une fiction, témoignage de l’air du temps et du Zeitgeist qui ne saurait être prise comme source factuelle ) est le vrai sujet du film de Maria Schrader, mais une Europe d’autant plus fantasmée qu’elle est vue d’ailleurs par un absent. La partie brésilienne a été tournée dans l’île de Sao Tomé, ancienne colonie portugaise au large du Gabon. Josef Hader, Barbara Sukowa, Aenne Schwarz incarnent leurs personnages avec une force et une pénétration qui emportent l’adhésion. On le voit rongé par sa conscience, incapable de dire les mots qu’on attend de lui, miné par sa culpabilité, impuissant à aider les compatriotes réfugiés comme lui mais bien moins confortablement que lui, sourd aux demandes d’intervention.

Il ne se plaint pas car ce serait indécent ; simplement, il ne supporte plus cette situation qui le fait assister de très loin à l’engloutissement d’un continent, d’une culture, d’une histoire, de valeurs, d’un imaginaire, de convictions auquel il ne peut se résoudre. Une pensée revient sans cesse le hanter qu’il énonce en un leitmotiv :

« Qui peut supporter ça ? ».

Manifestement, en 1942, il s’est fait à l’idée d’un Reich pour mille ans, tel que promis par les nouveaux maîtres. C’est peu dire qu’il est résigné à l’autodestruction de sa « patrie spirituelle » comme il désignait l’Europe. Si désespéré qu’il semble avoir abandonné la partie avant même d’y participer. D’autres aussi ont vu leur même monde sombrer dans la barbarie. Ca leur a donné des ailes pour la combattre. On dira que c’est une question de tempérament.

La lecture des critiques, dans l’ensemble très positives, consacrées à ce film rendent un même son. La mélancolie de l’exilé a bon dos. Elle fait l’impasse sur ce qui en Stefan Zweig préexistait à l’Anschluss : sa propre personnalité. De nombreuses biographies lui ont été consacrées, dont celle, pionnière, de Donald Prater, et celle de l’un de ses traducteurs, Serge Niémetz. J’en ai conservé le souvenir d’une vraie difficulté à déterminer son identité et à distinguer les enjeux, son incapacité à s’engager publiquement, un tempérament d’irrésolu permanent, d’indécis absolu. De cette intranquillité, son œuvre a mieux profité que sa vie.

Quant à sa lucidité politique, nul mieux que Klaus Mann ne l’a mise à jour. Celui-là n’avait pas attendu la démonstration de l’immonde pour attaquer, s’indigner, dénoncer. Une ligne, une seule : on ne dîne pas avec le diable fut-ce avec une longue cuillère. Pas la moindre compromission, pas le moindre répit. Dans Contre la barbarie (Phébus), recueil d’essais, de conférences, chroniques, d’articles et de lettres, on trouve un échange terrible avec Zweig. L’affaire est d’autant plus douloureuse que l’écrivain autrichien est l’un de ses mentors. Nous sommes en novembre 1930. Deux mois avant, les nationaux-socialistes ont obtenu six millions de voix (certains chiffres ont une résonance tragique, avec le recul) et cent sept sièges au Reichstag. Dans un bref essai Révolte contre la lenteur, Zweig a vu dans ce résultat :

« … une révolte de la jeunesse, une révolte – peut-être pas très habile mais finalement naturelle et tout à fait à encourager- contre la lenteur et l’indécision de la « haute » politique » (…)  Le rythme d’une nouvelle génération se révolte contre celui du passé ».

C’est peu dire que Klaus Mann est indigné par ce jeunisme aveugle. Sa réaction est sans mélange. Autant dire radicale au sens où il définit désormais son radicalisme : considérer ces gens comme dangereux, ne tenter aucun effort pour les comprendre, les rejeter donc sans appel. Ce sera désormais sa ligne d’action. Que le maître Zweig et les autres se le disent.

Bien sûr, on dira qu’il est facile et confortable de juger longtemps après. A ceci près que d’autres en leur temps, disposant des mêmes informations et des mêmes moyens que Stefan Zweig, frayant parfois dans les mêmes milieux, furent assez lucides pour comprendre et agir. Outre le bouillant et pugnace Klaus Mann, ou le grand bourgeois recru d’honneurs Thomas Mann, il y eut Berthold Brecht, Josef Roth et d’autres encore. Plus près de nous, il suffit de penser à deux jeunes philosophes français à Berlin dans les années trente, Raymond Aron et Jean-Paul Sartre, qui ont vu et entendu la même chose dans les rues, les cafés, les débats, les meetings, le premier y saisissant l’essentiel de la catastrophe annoncée, le second passant complètement à côté.

La lassitude accable l’antihéros. Il lui tarde de prendre congé avant l’aurore, ainsi que le suggère le titre original du film. L’image qu’offre ce Stefan Zweig est celle de la lâcheté. Même si on s’en doutait, de la voir si puissamment incarnée provoque un certain malaise.

(Photo en couleur de Josef Hader tirée du film et en noir et blanc Stefan Zweig et sa femme à la fin de leur vie au Brésil, D.R.)

Cette entrée a été publiée dans cinéma, Histoire Littéraire.

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commentaires

1 117 Réponses pour Un certain malaise avec Stefan Zweig

Widergänger dit: 18 août 2016 à 17h43

Tu as des souvenirs troublés, Baroz ! Tu n’as jamais dit les responsabilités de la communauté juive, ce à quoi j’aurais tout à fait souscrit, tu avais écrit « responsabilités des Juifs », ce qui est totalement autre chose. Tu piges, mon grand Baroz, la grosse différence ? ou pas ?

bouguereau dit: 18 août 2016 à 17h43

des seconds couteaux, qui n’ont jamais été pris d’ailleurs au sérieux

les mains dracul les mains ça ment pas..

Jibé dit: 18 août 2016 à 17h43

Phil, combien de fois faut-il vous répéter que ce film n’est pas un(e) biopic de Stefan Zweig ! Juste la fin, en cinq actes, magistralement mis en scène, sans flash-back, et qui aurait fait honneur au festival de Berlin. C’est clair ?

bouguereau dit: 18 août 2016 à 17h45

Si tu avais un peu de dignité, après avoir écrit que pour « penser un événement aussi important que la Shoah »

le pti gros marque 1 gros point dracul..

Phil dit: 18 août 2016 à 17h50

certes baroz, cinq actes pour seulement la fin de Zweig, c’est bien trop. comme vous savez le festival de Berlin se contente de films politiques depuis quelques années qui sont évidemment tous des navets. le public est également d’une grande niaiserie.

Jibé dit: 18 août 2016 à 17h53

Oui, WGG, mais fallait voir le contexte. Je m’appuyais sur le livre de Adam Rayski, à propos de la rafle du Vél’ d’hiv’. D’ailleurs je ne dirais pas non plus de la communauté juive, comme toi, mais de certains de ses représentants les plus influents, hélas.

Widergänger dit: 18 août 2016 à 17h56

Que je dis « responsabilités de la communauté juive », je veux dire bien sûr, responsabilités des dirigeants de la communauté juive en Allemagne. Les braves juifs comme ma grand-mère et des millions d’autres n’ont absolument aucune responsabilité dans leur persécution sinon leur crédulité et leur naïveté face à l’ogre exterminateur.

Jibé dit: 18 août 2016 à 17h57

« c’est bien trop. »

Non, cinq actes, cinq ans : 1936-1941, Phil. A voir !

Jibé dit: 18 août 2016 à 18h01

Non, pas les Juifs en soi, certains parmi les plus influents. C’est une façon de parler, comme lorsqu’on dit les Français ou les Allemands, ni tous pétainistes en 40, ni tous hitlériens et nazis entre 33 et 45.

Chaloux dit: 18 août 2016 à 18h02

Ici, on connait tous Alba. Quelques notions -ici, sur Heidegger- purement biographiques et pour le reste n’importe quoi. CF ses résumés d’hier ou avant-hier. Des insultes, des prétentions, du diafoirat. Une logorrhée interminable, une faconde de collège, dans laquelle on trouve tout et rien, mais surtout rien (la grotesque assertion d’hier ou avant-hier selon laquelle les grecs « ne savaient rien de l’homme », qu’il fallait tout de même oser). Alba survole et feuillette -dans le meilleur des cas- pour pouvoir causer le plus rapidement et le plus longtemps possible de ce qu’il ne connait pas. Rien de nouveau. mais ça plaît. Produit d’époque.

Widergänger dit: 18 août 2016 à 18h11

Si on veut dépasser la polémique et essayer de comprendre le fourvoiement de Heidegger en 33, il faut aussi avoir présent à l’esprit un livre comme celui d’Oswald Spengler, Le déclin de l’Occident, 1918. D’autant que le crise économique creuse l’abîme en Allemagne en 1930.

Widergänger dit: 18 août 2016 à 18h12

Non, ce n’est pas une façon de parler, Jibé, c’est une insulte à la mémoire de nos morts !

Chaloux dit: 18 août 2016 à 18h14

Gracq admirait Le déclin de L’Occident, ça n’a pas fait de lui un nazi.

Chaloux dit: 18 août 2016 à 18h17

De plus, il n’y a certainement pas de « fourvoiement de 1933 ». C’est bien plus haut, probablement, qu’il faudrait chercher.

Alba raconte n’importe quoi, comme d’habitude.

Les lumières de Pablo seront les bienvenues.

Widergänger dit: 18 août 2016 à 18h24

Pour montrer l’abîme une nouvelle fois entre la perception qu’avaient les contemporains des événements des années 30 et la nôtre, on peut encore citer ce que disait Victor Basch, cité par Fédier, dans la discussion qui suit une conférence de Raymond Aron « États démocratiques et États totalitaires (17 juin 1939), qui, pour parler de ce qu’on appelle aujourd’hui le national-socialisme parle encore, lui, simplement, pour évoquer le régime d’Hitler, de « révolution sociale nationale » (cité dans la revue Commentaire, N°24, p. 712).

Quand le rab.bin Munk parle de Nationalsozialismus, il est clair qu’il n’a pas du tout en tête ce que nous, nous appelons aujourd’hui ‘national-socialisme. Il a en tête quelque chose d’un peu différent qu’il assimile sans doute à une branche de la révolution nationale conservatrice en Allemagne qui ne date pas d’Hitler mais de 1918, au lendemain de la Grande Guerre. (voir à ce sujet : Armin Mohler, La Révolution conservatrice en Allemagne 1918-1932, 1989).

Rien n’est simple dans cette histoire tragique !

Phil dit: 18 août 2016 à 18h25

entendu Baroz. mais il est toujours difficile de voir un écrivain porté à l’écran dont on a lu la plupart des livres et autant de photographies. le parler de Salzbourg n’est pas celui de vienne et toutes ces délicatesses ont leur importance, oubliées par le cinéma.
le dernier écrivain joué avec un relatif succès fut Jünger, dans le film raté de Schlöndorff sur Guy Môquet.

Jibé dit: 18 août 2016 à 18h31

La meilleure façon d’honorer les morts, WGG, c’est d’établir la vérité sur ce qui s’est réellement passé pour en arriver à cette situation là. C’est surtout important pour le présent et l’avenir. Mais il est vrai qu’il faut peser chaque mots. D’ailleurs, même le mot « responsabilité » est sujet à caution dans cette affaire : la responsabilité d’un responsable juif n’est pas du même ordre que celle d’un chef nazi.

Jibé dit: 18 août 2016 à 18h36

Grace aimait aussi les ruines, ça n’en fait pas un Attila, Chaloux !
Quoi qu’il en soit, WGG reste l’un des plus brillants animateurs de ce blog…

christiane dit: 18 août 2016 à 18h37

@Jibé dit: 18 août 2016 à 13 h 21 min

« Parmi les petites merveilles de Zweig, « Le Bouquiniste Mendel »

Oui, cette nouvelle m’a bouleversée. Jacob Mendel…
Remarquablement écrite et traduite par Manfred Schenker, dans cette mise en page si soignée des éditions Sillage (publié en France pour la première fois en… 1935 !)
Il a traduit aussi un autre récit émouvant de Zweig : « La collection invisible ».
(Une à une, les eaux-fortes de Rembrandt et Dürer d’un vieux collectionneur-antiquaire aveugle, sont vendues, en cachette par sa femme et sa fille, (contraintes par la crise – Allemagne – années 20) et remplacées par des feuilles vierges. L’acheteur imprévu, jouera-t-il le jeu pour ne pas briser la joie et la fierté du vieil homme ?)

Widergänger dit: 18 août 2016 à 18h40

C’est clair, Jibé ! Je suis content de te l’entendre dire.

On a vite jugé aujourd’hui que nous savons le fin mot de l’histoire, alors qu’à l’époque, à part quelques esprit très rares comme André Suarès, les choses étaient infiniment plus complexes à saisir.

Il y a même eu un reportage sur une visite faite par des journalistes au camp de Dachau en 1934, publié dans Lecture pour tous ! Reportage dont les attendus avaient été évidemment manipulés par les nazis qui ont berné les journalistes comme lors de la visite de Terensienstadt par la Croix-Rouge. Mais le lecteur, lui, comment pouvait-il faire pour y voir clair ?

C’est facile d’accabler ce malheureux Zweig. Mais que savait-il ? Il est clair pour moi que mettre son aveuglement sur un jugement hâtif comme on le lit ici, avec ce mot trop simple de « lâcheté » pour rendre compte de la complexité de la situation où il se trouve intriqué, est une, oui, elle aussi, une forme de lâcheté !

Chaloux dit: 18 août 2016 à 18h47

Jacquot, c’est surement vrai pour ceux qui ont le goût de l’imposture.
Sur le chapitre Heidegger, on conseillera tout de même aux vrais curieux de se renseigner ailleurs.

Widergänger dit: 18 août 2016 à 18h58

Et puis, tous ces problèmes font ressortir aussi le mythe de la communauté juive. Est-ce que par exemple les Juifs comme la famille de Pierre Aron à Berlin en 1932-33 se reconnaissait dans les déclaration du rabbin Munk, qu’il ne connaissait ni d’Ève ni d’Adam ? Absolument pas ! C’est comme aujourd’hui, le CRIF, qui prétend représenter les Juifs de France. Il y avait dernièrement sur les sites juifs un sondage qui portait sur la question de savoir si le CRIF était représentatif des Juifs de France. La réponse des Juifs visitant le Forum était à quelque 60%, non. Le mot « communauté » cache en réalité un chaos sans nom.

Widergänger dit: 18 août 2016 à 19h08

Le problème, Jibé, c’est qu’il n’y a pas de vérité. Il y a un sol infiniment meuble de vérités toutes contradictoires où on se casse la gueule à chaque pas. Et la conjonction de toutes ces vérités qui s’excluent les unes les autres produit ce qu’il faut bien appeler une fatalité tragique.

Faire reposer cette fatalité sur les frêles épaules d’un Stefan Zweig, en l’accusant de lâcheté, non, vraiment, c’est trop injuste ! C’est trop cruel !

Jibé dit: 18 août 2016 à 19h18

C’est la raison pour laquelle je pense, WGG, que si malaise il y a, et je n’en doute pas, c’est chez Passou qu’il faut avant tout le chercher, peut-être…

Chaloux dit: 18 août 2016 à 19h25

Widergänger dit: 18 août 2016 à 21 h 08 min
c’est trop injuste ! C’est trop cruel !

Comment parler des livres qu’on n’a pas lus?
Réponse…

J’insiste : finissons-en avec ces propos de chaisière. Qui se dévoue pour relire tout Zweig (!) la plume à la main, correspondance comprise, et revient nous faire un compte-rendu?

bérénice dit: 18 août 2016 à 19h32

Mais que fait la police ?!

Je la rencontre assez souvent pas personnellement concernée et bien qu’elle travaille à la sécurité de tous. Pour résumer , je n’ai pas envie de donner dans la répétition , le sentiment que vous réussissez à m’inspirer n’a pas changé.

Widergänger dit: 18 août 2016 à 19h33

Voilà comme Heidegger raconte dans l’entretien qu’il a accordé au Spiegel en mai 1976 son advenue au rectorat de l’université de Fribourg-en-Bresgau :

« Mais tout d’abord, je dois dire que je n’ai eu aucune sorte d’activité politique avant mon rectorat. Pendant le semestre d’hiver 1932-1933 j’étais en congé et, la plupart du temps, là-haut dans mon chalet. (…) En décembre 1932, mon voisin, von Möllendorf, professeur titulaire de la chaire d’anatomie, a été élu recteur. La date d’entrée en fonction du recteur, dans notre université, est le 15 avril. Nous avons souvent parlé pendant le semestre d’hiver 1932-1933 de la situation, pas seulement politique, mais particulièrement aussi de celle des universités, de la situation à certains égards sans issue pour les étudiants. Mon avis était le suivant : pour autant que je puisse juger des choses, il n’y a plus qu’une seule possibilité, c’est d’essayer, avec les forces constructives encore vraiment vivantes, de capter le courant qui se dessine. (…) J’ai bien sûr suivi les événements entre janvier et mars 1933 et il m’est aussi arrivé d’en parler avec des collègues plus jeunes. Mais mon travail était consacré à une vaste interprétation de la pensée présocratique. Je revins à Fribourg au commencement du semestre d’été. Entre temps, le professeur von Möllendorf avait pris ses fonctions de recteur le 15 avril. À peine deux semaines plus tard, il en était relevé par le ministre de lÉducation du Land badois, Wacker. Le ministre trouva l’occasion, probablement souhaitée, de prendre cette décision dans le fait que le recteur avait interdit l’affichage à l’intérieur de l’université de ce qu’on a appelé l’affic.hage sur les J.uifs. (…) Le jour même de sa déposition, von Möllendorf (qui était social-démocrate) vint me voir et me dit : « Heidegger, c’est à vous maintenant de prendre le rectorat ». Je fis observer que je n’avais aucune expérience du fonctionnement de l’adm.inistration. Le prore.cteur de l’époque, Sa.uer (théologien), me pressa cependant lui aussi d’être candidat à l’élection du nouveau rec.teur parce qu’autrement, disait-il, on risquait la nomination d’un fonctionnaire. Des collègues plus jeunes, avec lesquels depuis plusieurs années j’avais discuté longuement des questions touchant l’organisation de l’université, firent assaut pour me convaincre de devenir recteur. J’hésitais longtemps. Finalement je me décidai à assumer cette charge uniquement dans l’intérêt de l’université, si je pouvais être certain de l’approbation unanime de l’assemblée plénière. »

Voilà pour les circonstances de son élection.

Widergänger dit: 18 août 2016 à 19h36

Jibé dit: 18 août 2016 à 21 h 18 min
Mais je respecte, JIbé, tout à fait le point de vue de Passou. Mais ce n’est pas le mien, et je le défends ici contre le sien.

Voir le film n’y changera rien. Mais je vais y aller demain.

bérénice dit: 18 août 2016 à 19h47

Sergio, ne tentez plus d’insérer votre blog. Passou a décidé de faire payer un droit de passage genre dîme gamelle pour faire face aux dépenses de prophylaxie. Vous ne vous êtes pas acquitté de la redevance et nos soucis de trésorerie ( nos car je suis son associé) son majeurs.

Phil dit: 18 août 2016 à 19h52

baroz adoubé par le considérable Widergänger, bientôt la porte capitonnée, baroz (et pas dans le nez !)
Zweig avait une belle écriture, vu une lettre écrite sur le papier à en-tête d’un palace parisien, années 30, quelques fautes de français, sonst perfekt.

bérénice dit: 18 août 2016 à 19h55

Phil puisque vous y êtes, et le Truman Capote de la génèse de « de sang froid » au cinéma, nul à vos yeux également?

Widergänger dit: 18 août 2016 à 19h57

L’AFFICHAGE SUR LES JUIFS

Heidegger poursuit :

« Deux jours après que j’eus pris mes fonctions, le chef des étudiants nationaux-socialistes parut au rectorat avec deux compagnons et exigea de nouveau la pose de l’affichage sur les Juifs. Je refusai. Les trois étudiants se retirèrent en m’avisant que mon interdiction serait transmise à la direction nationale des étudiants nationaux-socialistes. »

Widergänger dit: 18 août 2016 à 20h00

Phil s’est lui aussi fait avoir par son correcteur orthographique :

pour :
baroz (et pas dans le nez !)

il faut sans doute comprendre :

baroz et pan dans le nez !…

Sapré Phil, comme dirait Phil…!

bérénice dit: 18 août 2016 à 20h01

Je vous pose réellement la question, le film m’a intéressée car j’y découvrais absolument tout et peut-être n’ai-je pas suffisamment accordé d’attention à la mise en scène, au choix des décors, au jeu des acteurs, aux lumières, à la photographie, à l’angle choisi.

Phil dit: 18 août 2016 à 20h01

ne l’ai pas vu, Bérénice ! mais les critiques étaient bonnes et de la part de bons critiques, c’est dire…parfois il faut s’en contenter. pour l’instant, je me gargarise de films gialli sortis il y a quarante ans, une douce violence que j’accompagne de la lecture de la correspondance de Zweig avec tout ce que l’europe comptait de lettrés, sorte de Gide sans l’inversion.

bérénice dit: 18 août 2016 à 20h05

Vu cet après-midi  » dernier train pour Busan » film viral dont je me suis demandée de quoi ce pourrait être la métaphore .

bérénice dit: 18 août 2016 à 20h12

La contagion occupe tous les plans avec le bas fond des êtres passés au prisme du danger, l’implication et la gestion du phénomène par le pouvoir, la diffusion d’info, la responsabilité qui va se loger là où on ne l’attendrait pas. Une sorte de film de vampires sauce aigre-douce.

bérénice dit: 18 août 2016 à 20h16

A voir en VO, ici les gens n’aiment pas trop parce qu’il leur faut faire l’effort de lire les sous-titres. Aucune séance en VO pour ce dernier train. Dommage.

Delaporte dit: 18 août 2016 à 20h20

L’AFFICHAGE SUR LES JUIFS

Mais cela n’a pas empêché Heidegger d’être l’auteur de remarques antisémites dans ses « Cahiers noirs ». Là est tout le problème.

Sergio dit: 18 août 2016 à 20h49

bérénice dit: 18 août 2016 à 21 h 47 min
Sergio, ne tentez plus d’insérer votre blog. Passou a décidé de faire payer un droit de passage

Je suis les préceptes de sir Winston :

– Et surtout, n’abandonnez jamais !

rose dit: 19 août 2016 à 22h20

De Zweig in « le chandelier enterré »
Leur esprit demeurait fermé à toute pensée autre que elle-ci : puisse l’Éprouvé accomplir le miracle et faire disparaître la malédiction de l’exil qui pèse sur le peuple d’Israël.

rose dit: 19 août 2016 à 22h22

autre que celle-ci

Sur Gary je répondrai demain.
beau docu.sonore sur l’INA de 7mn29s

Widergänger dit: 19 août 2016 à 0h20

Ut Seneca dixit de Lugdunensis colonia « et in tanta pace, quantum ne bello quidem timeri potest accidit ».

Widergänger dit: 19 août 2016 à 0h23

À propos de la colonie de Lyon ravagée entièrement par un incendie, « au milieu d’une telle paix, même la guerre n’est plus à craindre »…

JC..... dit: 19 août 2016 à 4h30

« Les braves juifs comme ma grand-mère et des millions d’autres n’ont absolument aucune responsabilité dans leur persécution sinon leur crédulité et leur naïveté face à l’ogre exterminateur. » (Wiwi)

La communauté juive fit preuve de crédulité/naïveté, une partie des germains aussi, comme des veaux dociles courbant la tête devant le totalitarisme de Dolfie et ses nervis décidés. Tout était écrit de longue date sur les intentions des bourreaux.

Il en est de même aujourd’hui en France où les veaux de souche font preuve de la même crédulité/naïveté devant le totalitarisme islamique ! Là aussi, tout est écrit de longue date.

L’irresponsabilité des veaux n’est pas excusable, dans un cas comme dans l’autre.

rose dit: 19 août 2016 à 4h39

Autocritique : j’ai oublié ma poule.
La femme serait elle la loupe de l’homme ?

bérénice dit: 19 août 2016 à 4h46

– Et surtout, n’abandonnez jamais !

sergio, l’obstination ou l’entêtement à l’oeuvre produisent aussi des catastrophes, il est tout de même judicieux de bien choisir les objectifs ou même d’envisager l’issue d’une démarche, d’un engagement, d’une action , d’un plan, d’un programme qu’il réussisse ou su’il échoue. Il n’y a pas que la résistance ou le combat contre l’ennemi haïssable avec raison.

rose dit: 19 août 2016 à 4h53

Oui quant à la générosité maternelle. De là à la cantonner aux femmes méditerranéennes je ne crois pas.
Sur Mina,elle joue avant tout un rôle prégnant, formateur mais aussi défensif de tous les dangers.
Lorsqu’il vole, dans le cadre de ses missions de la France Libre, un jour, il l’écrit, elle lui téléphone. Il lui répond, l’avion dans lequel il devait prendre place est abattu.
Elle lui sauve littéralement la vie.
Au marché de La Buffalo, que j’ai sillonné moult fous en son hommage, elle grimpait sur une caissette en bois et hurlait à la cantonade « mon fils sauvera la France » (drôle d’écho à notre actualité sinistre ; d’autant plus qu’à l’école militaire de Salon de Provence, où sa mère lui emmena les victuailles destinées à ses chefs -elle lui a imposé ainsi nombre de hontes dont la moindre ne fut pas le match de tennis notre le.roi de Suède), dans cette école donc, on lui a refusé le grade d’officier parce qu’il était émigré.

Quel bel exemple que celui de cette femme et de son fils pour aimer immensément la France terre d’accueil !

rose dit: 19 août 2016 à 4h56

marché de la Buffalo !!!!
moult fois
immigré (cela dépend de quel point de vue on se place)

rose dit: 19 août 2016 à 5h03

Quant à Mina, outre le docu. d’hier au soir, Romain a repondu à ses détracteurs, à tous ceux qui ont glosé sur sa relation à sa mère.
Au même titre qu’il a dénié toute relation entre son suicide et celui de Jean Seberg, (ne cherchez pas vampires) il a dénié aussi toute mère castratrice ou envahissante (et à chassé ainsi tous les intrus, jaloux, qu’il ait eu ce bonheur inouï d’être aimé ainsi et protégé de manière aussi totalitaire.
Il dit qu’il lui a fallu plusieurs années pour se faire à son absence mais comment se faire à cette absence ? Sort-on les poissons de leur mer méditerranée ?

rose dit: 19 août 2016 à 5h25

La dernière nouvelle du recueil Virata relate l’accès à la sagesse d’un homme de pouvoir par différentes étapes descendantes.
Dans deux nouvelles sur trois l’homme meurt.

bérénice dit: 19 août 2016 à 5h45

Rose, j’ai lu la promesse de l’aube, à aucun moment je n’ai éprouvé le sentiment d’une mère abusive ou « totalitaire » , une mère qui donne ce qu’elle a de meilleur et se soucie de son fils d’une façon inédite. Les lettres écrites pour l’accompagner au-delà de sa propre mort sont un exemple singulier et si l’amour est une maladie la mère de Romain Gary dont la mort n’y trouve pas sa cause en était atteinte comme d’une maladie orpheline. Existe-t-il d’autres hommages de ce type rendus à une femme et rapportant une dévotion à ce point positivement soucieuse, respectueuse et chargée d’ambition dans la littérature?

Jibé dit: 19 août 2016 à 5h50

Y aurait-il un malaise face au burkini ? A quelques rares exceptions près, on n’entend pas les grandes voix féministes de ce blog sur cette question : liberté ou entrave à la liberté de la femme ?

JC..... dit: 19 août 2016 à 5h54

Burkini ? …. Liberté ? … au fou !!! T’es mal réveillé JB ou tu as pris du café colombien, tout blanc ….

bérénice dit: 19 août 2016 à 5h57

se farcir tous les commentaires

Si vous préférez les tomates, libre à vous mais elles sont d’une autre utilité, alimentaire voire élémentaire, il faut cependant se nourrir bien même si l’effort intellectuel est à basse consommation et peu gourmand en calories. Il est impossible de vivre et de lire le ventre creux quoique les exemples de détention ( je pense a météorologue D’Olivier Rolin qui décrit l’attachement des prisonniers pourtant gardés dans de sales conditions dans un des Goulag que l’Histoire a su produire)et prouvent aussi qu’il en faut plus aux intéressés pour abandonner leur goût pour la découverte livresque. Ceci dit, je vous remercie pour les majuscules accolées à « Votre Esprit », je ne suis pas si sûre de les mériter, je ne suis qu’une paresseuse amatrice qui laisse trop souvent son jardin en jachère.

bérénice dit: 19 août 2016 à 6h01

Jibé le Coran non réformé et interprété à la lettre est une entrave aux libertés, dogmatique, coercitif, intrusif, réglant tout de ce que doit être la conduite individuelle. CLS avait raison, quoique parce qu’il était juif on puisse voir dans sa critique une trace de l’antagonisme entre eux religions.

rose dit: 19 août 2016 à 6h03

Bérénice je partage tout à fait votre sentiment ; amour nourricier. Peut être Albert Cohen celui de Belle du Seigneur.
Cette femme fut d’une générosité et d’une abnégation sans faille.

Ds le doc. Gary dit avoir écrit ce livre comme on fait une psychanalyse mais que le succès à empêché l’effet.

Ce qui m’émeut essentiellement dans cet ouvrage n’est pas la relation mere/fils, forte certes, mais le ton employé par Gary. La dérision, l’ironie la tendresse désenchantée qu’il exprime. Il est à 44 ans sur la plage à Big Sur -fin de la guerre- et se questionne. Et il porte sur lui-même un jugement empli d’indulgence et de douceur. J’aime cela immensément.

De plus, à mes yeux et c’est totalement subjectif, on ne peut critiquer de telles mères altruistes. Elles sont dignes de louanges pas d’être vouées aux gémonies sous prétexte de Jocaste mal dénouée. Tendance mortifère.

Bonne journée béré

bérénice dit: 19 août 2016 à 6h04

7h58 pour quel post le remerciez-vous?, je n’ai pas lu tout le flux depuis hier matin après l’avoir quitté.

JC..... dit: 19 août 2016 à 6h05

BURKINI, Ô OUI …

L’explication la plus vicieuse est que les féministes étant majoritairement de « sensibilité de gauche », les Croyants doivent être « choyés/épargnés » jusqu’aux élections prochaines où ils sont utiles …

Les Féministes, elles aussi, sont capables de calcul politico-socialo-culturel !

rose dit: 19 août 2016 à 6h05

>Jibé
catastrophe absolue autant que la burka.
zéro concession.
Il semblerait que seuls les corses soient couillus.

JC..... dit: 19 août 2016 à 6h08

Rose, vous débloquez ! Des mères comme ça, ce sont des monstres : une mère ? cela n’est pas cet égoïsme étouffant qui anime ces bonnes femmes complètement cinglées, folles de leur fils !!!

bérénice dit: 19 août 2016 à 6h09

« choyés/épargnés »

bof bof je n’ai pas l’impression que la droite soit plus intéressée que cela par l’extension du domaine de la résurgence ou l’irruption de pratiques importées des émirats ou d’Arabie saoudite . Qu’en dit le Figaro?

bérénice dit: 19 août 2016 à 6h11

égoïsme étouffant

ni l’un ni l’autre et vous le savez bien, arrêtez de provoquer, please.

rose dit: 19 août 2016 à 6h12

Une copine de 90 ans me raconte les années 40. On fait un bond en arrière de cent ans avec cela.

Tolérance zéro.
Tous à poil.
Et que Belkacem se positionne comme face à l’imam que l’on puisse la virer. Elle va instaurer des.cours de couture dans les EPI pour apprendre à se faire son burkini. Et cours d’arabe entre midi et deux. Et droit à la polygamie.

On vit un cauchemar éveillé avec grand mou qui annonce je veux bien revenir.
NOOOON
Pitié

rose dit: 19 août 2016 à 6h15

JC bisous et bonne journée
dans votre prochaine vie, je veux bien être votre maman si vous consentez.
(Vous deviendriez sans doute président de la Republique)

bérénice dit: 19 août 2016 à 6h16

Belkacem baisserait casaque dans un esprit de tolérance et pour favoriser l’intégration , je me demande si ces cours de langue arabes ne sont pas une demande sponsorisée par le Paris St Germain. De quels renforts les élèves ont-ils objectivement besoin, où se situent les faiblesses?

on apprend des trucs dit: 19 août 2016 à 6h30

« le sentiment que vous réussissez à m’inspirer n’a pas changé. »

ya de ces cas ici !!

bérénice dit: 19 août 2016 à 6h33

de Belle du Seigneur.

Grandeur et décadence de l’amour, une mère cachée entre les lignes? Je ne m’en souviens pas. En revanche la lâche hypocrisie de la belle société qui en fin de roman ne manifeste aucun soutien à l’homme de pouvoir déchu et traqué comme n’importe quel autre juif par le nazisme .

JC..... dit: 19 août 2016 à 6h39

Bérénice, je maintiens avec force et sans provocation.

Ces mères égoïstes, étouffantes, aimantes au dela du nécessaire sont des folles ! des succubes !

Une mère, une vraie, une bonne, ne doit aimer que dans un seul but : aider son fils a se passer d’elle, à être indépendant, à prendre femme s’il est malheureusement adepte du mariage, bref à être autonome …

Les mères possessives tuent…

JC..... dit: 19 août 2016 à 6h41

Rose, je veux bien être votre bébé à la condition de vérifier que je suis tétée-compatible !

Pablo75 dit: 19 août 2016 à 6h42

@ Widergänger

« Voilà comme Heidegger raconte dans l’entretien qu’il a accordé au Spiegel en mai 1976 son advenue au rectorat de l’université de Fribourg-en-Bresgau […] Voilà pour les circonstances de son élection. »

Tu es idixt à ce point ou tu nous prends pour de cxns?

Un coupable qui n’a pas cessé de mentir, qui n’a jamais avoué s’être trompé (et pour cause, il est resté nazi jusqu’à la fin – comme le prouve le fait qu’une grande partie de ses écrits reste inédite) explique qu’il est innocent et toi tu as tellement envie qu’il le soit pour ne pas reconnaître que tu admires la pensée nazie d’un nazie, que tu le crois…

On voit bien que tu n’as pas lu les livres de Farias, Ott et Faye, qui prouvent de façon incontestable que Heidegger n’a pas cessé de mentir pour dissimuler son nazisme après la défaite de son idole Hitler.

D’ailleurs, en 1945, il a demandé à son ami Jaspers (dont la femme était juive) un certificat de non-nazisme et Jaspers (qui était psychiatre en plus de philosophe et de chrétien) a refusé de lui faire, comme il a refusé, des années plus tard, de le rencontrer, quand ton ami Martin a voulu le revoir.

Pablo75 dit: 19 août 2016 à 6h44

@ Widergänger

Je te le répète: si tu avais un peu de dignité, après avoir écrit que pour « penser un événement aussi important que la Shoah » est nécessaire la philosophie d’un antisémite notoire, d’un nazi convaincu, d’un admirateur de Hitler capable d’écrire que « le Führer lui-même et lui seul est la réalité allemande d’aujourd’hui et de l’avenir et sa loi », d’un type qui a osé crier et écrire « Heil Hitler ! » après avoir lu « Mein Kampf », si tu avais un peu de dignité, donc, tu disparaitrais à jamais de ce blog et tu t’interdirais définitivement de pérorer sur tout ce que tu ignores.

JC..... dit: 19 août 2016 à 6h48

Non Pablo ! Non ! Wiwi a tout à fait le droit de penser ce qu’il veut et de le dire : à nous d’en rire, d’en pleurer, de s’en réjouir… On est capable de trier, non ?

Pablo75 dit: 19 août 2016 à 7h02

@ Chaloux

« Ici, on connait tous Alba. Quelques notions -ici, sur Heidegger- purement biographiques et pour le reste n’importe quoi. CF ses résumés d’hier ou avant-hier. Des insultes, des prétentions, du diafoirat. Une logorrhée interminable, une faconde de collège, dans laquelle on trouve tout et rien, mais surtout rien (la grotesque assertion d’hier ou avant-hier selon laquelle les grecs « ne savaient rien de l’homme », qu’il fallait tout de même oser). Alba survole et feuillette -dans le meilleur des cas- pour pouvoir causer le plus rapidement et le plus longtemps possible de ce qu’il ne connait pas. Rien de nouveau. mais ça plaît. Produit d’époque. »

Excellent portrait. Et tout ça parce qu’il ne supporte pas l’idée d’être un pauvre type (il doit écrire, mais les résultats doivent être catastrophiques), alors qu’il aurait tant voulu être un Grand Penseur, être invité à la TV pour donner son opinion sur n’importe quoi, parader au Collège de France devant des salles bondées…

Au lieu de ça, il vient ici pour mendier quelques éloges en essayant de jouer le rôle de Monsieur je-sais-tout.

Pathétique.

bérénice dit: 19 août 2016 à 7h05

8h39 JC Gary n’était pas à proprement parler un attardé dans les jupons de mamans, résistant, aviateur au combat, diplomate, écrivain. Il y a pire comme destinée névrotique.

Pablo75 dit: 19 août 2016 à 7h06

Tiens !

« Pablo75 dit: Votre commentaire est en attente de modération. »

Pablo75 dit: 19 août 2016 à 7h07

@ Chaloux

Je commentais ton commentaire sur Widergänger et on m’a « modéré ».

bérénice dit: 19 août 2016 à 7h11

WGG, concernant Heidegger que je n’ai pas lu mais dont j’ai entendu les échos dans les réactions de quelques uns ici, semble être victime d’un paradoxe ‘{ contradiction qui ne peut être levée} ou de son entêtement à refuser d’admettre qu’il se trompe.

bouguereau dit: 19 août 2016 à 7h14

Alba devrait penser sa propre indignité, c’est une évidence

donne lui quelques lçons mon larhbin..t’es bancable sur le coup

Chaloux dit: 19 août 2016 à 7h18

@Pablo. Souvent ça passe après.

Quarante ans de bavardage devant des auditoires de 12 ans, donc sans défense, laissent des traces.

bouguereau dit: 19 août 2016 à 7h18

Warning: Images in this post feature graphic depictions of male nudity

je traduis pas..c’est presque note langue maternelle dirait kabloom

Chaloux dit: 19 août 2016 à 7h19

bouguereau dit: 19 août 2016 à 9 h 14 min

Mon pot de chambre fait ses vocalises matutinales.

bouguereau dit: 19 août 2016 à 7h25

t’es bancable sur le coup

prends la thune mon lahrbin..pense..une haubaine sans taloches..c’est noel au moi d’aout

JC..... dit: 19 août 2016 à 7h32

Bougboug, il est clair, lorsqu’on admire la statue de Donald Trump, nu, en majesté, que le rabbin a complètement raté sa circoncision. On taille en haut, par Yhwh ! Pas à la racine …
(plaignons l’infortunée Melania)

Bloom dit: 19 août 2016 à 9h40

On s’éloigne de l’usage de la beauté du monde, Christiane !

L’effet clinamen, si cher à Lucrèce, Baroz!

rose dit: 19 août 2016 à 10h29

>christiane

Un nouveau billet est sorti ce matin sur Simon libération

BàV

Et merci pour votre réponse dieu pck je n’avais rien compris au dieu de la beauté de Jibé
?

christiane dit: 19 août 2016 à 11h15

Merci, chère Rose. (celui-ci est annoncé sous le billet car il appartient à la même catégorie que le précédent). Mais cette délicatesse vous ressemble.

christiane dit: 19 août 2016 à 11h19

@Jibé dit: 19 août 2016 à 10 h 00 min
Vous vous êtes bien battu pour le film évoquant les dernières années de S.Zweig. Bravo !
Je crains le pire avec le billet qui suit (commentaires) que l’on avait frôlé lors du billet concernant son livre précédent.

berguenzinc dit: 19 août 2016 à 12h14

@oui, Christiane et vous avez raison ! le billet suivant empeste le voyeurisme, la pu.tasserie journalistique.
Et dire que l’on a tant glosé sur ce pauvre Zweig

bàv

rose dit: 19 août 2016 à 13h56

Trois remarques rapides, le sujet n’est pas éclusé loin s’en faut :
Mariette la bonne initiatrice sexuelle, lui annonce qu’il lui sera impossible de prendre femme qui l’aimera autant que sa mère. Pourtant cela aurait pu marcher avec Ilona, si ce n’avait été la guerre, avec Louison, si ce n’avait été la lèpre.

Brefle, je voulais aussi surajouter le fait que Mina était slave et avait donc le tempérament slave. Emporté. Excessif. Entier.

>JC je songe déjà à vos goûters. Mais accepteriez-vous d’être chamois ? Sinon je n’ai plus que deux choix s’offrant à moi.

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