de Pierre Assouline

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La République des livres
Un certain malaise avec Stefan Zweig

Un certain malaise avec Stefan Zweig

Voilà un écrivain que l’on peut associer à tout sauf au malaise. Non que l’on sorte immanquablement heureux de la lecture de ses livres ; mais la mélancolie qu’ils engendrent souvent est faite d’une nostalgie sans tristesse, même lorsqu’on connaît la fin de sa propre histoire, la mort volontaire. En fait, le malaise à son endroit m’est venu après avoir vu le film de Maria Schrader Stefan Zweig- Adieu à l’Europe (Vor der Morgenröte- Stefan Zweig in Amerika). Non qu’elle ait rendu son héros méconnaissable, ou qu’elle l’ait travesti ou encore détourné. Pire encore : le film est si bon qu’il en est accablant tant il le révèle dans sa cruelle vérité.

Le parti pris de l’actrice et réalisatrice allemande (Hanovre, 1965) est très clair. Le film se divise en six chapitres, et quatre villes qui furent les quatre étapes importantes de son exil lorsque l’écrivain se décida à quitter Vienne pour Londres en 1934 puis l’Europe sous la botte nazie en 1940 : New York, Rio de Janeiro, Buenos Aires, Petropolis. Des fragments de vie significatifs de son évolution des années 40 mais qui permettent de ramasser ses contradictions, ses paradoxes, ses blancs et ses noirs. Des moments clés joués et filmés en plans séquence avec dialogues en temps réel, remarquablement organisés au sein d’une structure aussi rigoureuse que fluide. Tout sauf un biopic. Le genre a ses lettres de noblesse, quoi qu’on en dise, mais ce n’est pas le sien. D’ailleurs, le producteur Denis Poncet à l’origine du projet ne lui avait rien demandé de tel et savait que le résultat ne serait ni classique, ni conventionnel, ni académique et donc inattendu. Il l’est, pour le meilleur.

Quels Stefan Zweig nous montre-t-elle ? D’abord une star, statut aujourd’hui inimaginable aujourd’hui pour un écrivain mais dont ont joui des auteurs tels que Charles Dickens, Thomas Mann, André Maurois et bien d’autres encore. Entendez qu’en ce temps-là, leur présence annoncée dans une ville déplaçait des foules immenses, les journalistes ne les lâchaient pas, leurs conférences se donnaient à guichets fermés, on se les arrachait. Derrière la star, on voit un homme pris entre deux femmes, l’ancienne et la nouvelle. Rien d’un marivaudage. On le sent déchiré entre ses fidélités successives, entrecroisées, superposées puisque l’exil les réunit tous les trois. Enfin, c’est d’abord le portrait d’un écrivain doté d’un grand prestige, d’un intellectuel capable d’agir sur les consciences, que tous pressent de s’engager afin d’apporter son influence au combat antifasciste, et qui s’y refuse avec des faux-fuyants, des atermoiements, des alibis. Il apparaît moins découragé que dépourvu de courage .zweig3

Au fond, l’Europe du Monde d’hier (dont on oublie qu’il s’agit d’une fiction, témoignage de l’air du temps et du Zeitgeist qui ne saurait être prise comme source factuelle ) est le vrai sujet du film de Maria Schrader, mais une Europe d’autant plus fantasmée qu’elle est vue d’ailleurs par un absent. La partie brésilienne a été tournée dans l’île de Sao Tomé, ancienne colonie portugaise au large du Gabon. Josef Hader, Barbara Sukowa, Aenne Schwarz incarnent leurs personnages avec une force et une pénétration qui emportent l’adhésion. On le voit rongé par sa conscience, incapable de dire les mots qu’on attend de lui, miné par sa culpabilité, impuissant à aider les compatriotes réfugiés comme lui mais bien moins confortablement que lui, sourd aux demandes d’intervention.

Il ne se plaint pas car ce serait indécent ; simplement, il ne supporte plus cette situation qui le fait assister de très loin à l’engloutissement d’un continent, d’une culture, d’une histoire, de valeurs, d’un imaginaire, de convictions auquel il ne peut se résoudre. Une pensée revient sans cesse le hanter qu’il énonce en un leitmotiv :

« Qui peut supporter ça ? ».

Manifestement, en 1942, il s’est fait à l’idée d’un Reich pour mille ans, tel que promis par les nouveaux maîtres. C’est peu dire qu’il est résigné à l’autodestruction de sa « patrie spirituelle » comme il désignait l’Europe. Si désespéré qu’il semble avoir abandonné la partie avant même d’y participer. D’autres aussi ont vu leur même monde sombrer dans la barbarie. Ca leur a donné des ailes pour la combattre. On dira que c’est une question de tempérament.

La lecture des critiques, dans l’ensemble très positives, consacrées à ce film rendent un même son. La mélancolie de l’exilé a bon dos. Elle fait l’impasse sur ce qui en Stefan Zweig préexistait à l’Anschluss : sa propre personnalité. De nombreuses biographies lui ont été consacrées, dont celle, pionnière, de Donald Prater, et celle de l’un de ses traducteurs, Serge Niémetz. J’en ai conservé le souvenir d’une vraie difficulté à déterminer son identité et à distinguer les enjeux, son incapacité à s’engager publiquement, un tempérament d’irrésolu permanent, d’indécis absolu. De cette intranquillité, son œuvre a mieux profité que sa vie.

Quant à sa lucidité politique, nul mieux que Klaus Mann ne l’a mise à jour. Celui-là n’avait pas attendu la démonstration de l’immonde pour attaquer, s’indigner, dénoncer. Une ligne, une seule : on ne dîne pas avec le diable fut-ce avec une longue cuillère. Pas la moindre compromission, pas le moindre répit. Dans Contre la barbarie (Phébus), recueil d’essais, de conférences, chroniques, d’articles et de lettres, on trouve un échange terrible avec Zweig. L’affaire est d’autant plus douloureuse que l’écrivain autrichien est l’un de ses mentors. Nous sommes en novembre 1930. Deux mois avant, les nationaux-socialistes ont obtenu six millions de voix (certains chiffres ont une résonance tragique, avec le recul) et cent sept sièges au Reichstag. Dans un bref essai Révolte contre la lenteur, Zweig a vu dans ce résultat :

« … une révolte de la jeunesse, une révolte – peut-être pas très habile mais finalement naturelle et tout à fait à encourager- contre la lenteur et l’indécision de la « haute » politique » (…)  Le rythme d’une nouvelle génération se révolte contre celui du passé ».

C’est peu dire que Klaus Mann est indigné par ce jeunisme aveugle. Sa réaction est sans mélange. Autant dire radicale au sens où il définit désormais son radicalisme : considérer ces gens comme dangereux, ne tenter aucun effort pour les comprendre, les rejeter donc sans appel. Ce sera désormais sa ligne d’action. Que le maître Zweig et les autres se le disent.

Bien sûr, on dira qu’il est facile et confortable de juger longtemps après. A ceci près que d’autres en leur temps, disposant des mêmes informations et des mêmes moyens que Stefan Zweig, frayant parfois dans les mêmes milieux, furent assez lucides pour comprendre et agir. Outre le bouillant et pugnace Klaus Mann, ou le grand bourgeois recru d’honneurs Thomas Mann, il y eut Berthold Brecht, Josef Roth et d’autres encore. Plus près de nous, il suffit de penser à deux jeunes philosophes français à Berlin dans les années trente, Raymond Aron et Jean-Paul Sartre, qui ont vu et entendu la même chose dans les rues, les cafés, les débats, les meetings, le premier y saisissant l’essentiel de la catastrophe annoncée, le second passant complètement à côté.

La lassitude accable l’antihéros. Il lui tarde de prendre congé avant l’aurore, ainsi que le suggère le titre original du film. L’image qu’offre ce Stefan Zweig est celle de la lâcheté. Même si on s’en doutait, de la voir si puissamment incarnée provoque un certain malaise.

(Photo en couleur de Josef Hader tirée du film et en noir et blanc Stefan Zweig et sa femme à la fin de leur vie au Brésil, D.R.)

Cette entrée a été publiée dans cinéma, Histoire Littéraire.

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commentaires

1 117 Réponses pour Un certain malaise avec Stefan Zweig

Lacenaire dit: à

c’est là qu’on verrat qu’il est GROS… uhuhuhu

bouguereau dit: à

Alors comment faire la synthèse du Bien, du juste ou du bon avec ça ?

hencore fortnight et la plage c’est fini baroz

la vie dans les bois dit: à

Barozzi à 11h34, S.Zweig n’a pas eu d’enfant-reconnu- les deux filles sont celles de sa première épouse, dont il n’avait que faire.

bouguereau dit: à

la plage les framassons le salaire des cadres les illuminati..en septembre c’est mélanchon qui se rammassetra la pelle

Jean dit: à

Tout-à-l’heure, sur la plage de La Bocca, j’ai croisé une charmante en burkini. Sa poitrine (avenante) s’ornait d’un genre de verset coranique en arabe qui disait :  » J’emm… le maire de Cannes « .

D. dit: à

Il faut rappeler que les Français sont propriétaires de la France et qu’ils y admettent qui ils veulent. Axiome numéro 1.
Axiome numéro 2 : qui ne se sent pas Français n’a pas à être Français.

Avec seulement ces deux axiomes, on règle tous les problèmes si on en a le courage. Et c’est transposable partout.

JC..... dit: à

Combien de fois faudra t il que je répète sur ce blog littéraire de prestige (où nous devrions supputer sans fin entre intellectuels de haut niveau sur la lâcheté de Zweig en fuite de responsabilité) que je ne suis pas gros !!!

Par mistral, je suis obligé de LESTER mon fauteuil roulant Rolls-Royce pour ne pas finir dans le Port !

Jean dit: à

D. dit: 17 août 2016 à 15 h 54 min

Axiome numéro 2 : qui ne se sent pas Français n’a pas à être Français.

Je ne me sens pas du tout Français, quoique né en France et porteur d’une carte d’identité française. Je trouve les Français globalement trop nuls, comme le montre d’ailleurs leur minable score aux J.O. (sans parler de la vilenie anti-brésilienne de Lavillenie). J’ai donc bien l’intention de profiter à max des avantages de la situation, à commencer par les remboursements de la Sécu à qui je coûte bonbon.

JC..... dit: à

Combien de fois faudra-t-il que je répète sur ce blog littéraire de prestige (endroit magnifique où nous devrions sup.pu.ter sans fin entre intellectuels de haut niveau sur la lâcheté de Zweig en fuite de responsabilité) que je ne suis pas gros !!!

Par fort mistral, je suis obligé de LESTER mon fauteuil roulant Rolls-Royce pour ne pas finir dans le Port… !

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

Je n’ai pas dit que Cortot ne soit pas un bon pianiste. Mais quand je veux écouter une oeuvre pour piano je ne pense jamais à lui. Et en ce Bach, la fameuse Sicilienne par lui me laisse de marbre. J’aime bien plus celle de Brailowsky. Dans la Toccata les deux tapent un peu trop sur leurs pianos (j’aurais voulu écouter ça par Lipatti).

Dans ce concerto BWV 596, je préfère, et de très loin, la version originale à l’orgue, qui est une merveille:

Par Karl Richter
https://www.youtube.com/watch?v=Alw3PuiWCGY

JC..... dit: à

Jambrun, si tu continues à attaquer de front la nation qui t’a vu naître, je t’inscris avec les autres branques sur la liste de mon Dictionnaire Amoureux des Raclures, en cours de rédaction, sortie 2017 … tu seras en bonne compagnie.

bérénice dit: à

« Nous irons devant les juridictions locales dans toutes les villes où des arrêtés ont été pris », a annoncé mercredi 17 août son porte-parole Marwan Muhammad, pour qui la « bataille juridique » se déroulera sur « le long terme ».
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/religions/article/2016/08/17/burkini-le-ccif-veut-attaquer-tous-les-arretes-municipaux_

Un homme pour défendre le droit des femmes musulmanes concocté par des hommes. La boucle est bouclée. Si une femme représentait ces femmes, ce serait idem et elle se déclarerait libre de toutes entraves ou influences. Comme ceux qui ne vivent pas cette option religieuse. Il existe des tenues de surf agrémentées d’un bonnet de natation, cela produirait le même usage. De plus elles pourraient atteindre la vague si elles y ajoutaient la planche.

jean claude dit: à

15 h 47 min
il raconte quelque part qu’il n’en voulait pas et n’en n’avait pas voulu
(Et aucune ne lui en a fait dans le dos (ce n’était pas encore tendance ))

Sergio dit: à

Mais les ânes, c’est des de Clopine pour le film ou dirait…

bref dit: à

15 h 47 min
il raconte quelque part qu’il n’a jamais voulu avoir d’enfants
(Et aucune ne lui en a fait dans le dos (ce n’était pas encore tendance ))

Sergio dit: à

La nation qui m’a vu naître… Il était treize heures dix y avait pas un rat dans les couloirs ! Je m’en souviens j’y étais…

D. dit: à

Eh bien Jean, cela nous simplifie la tâche et je vous remercie de votre franchise. Vous allez passer au bureau 208 pour restituer sans cérémonie particulière votre statut de Français. Vous pourrez conserver votre carte que nous allons barrer d’une large bande rouge semi-opaque et entièrement indélébile. Puis vous choisirez un lieu sur la carte et nous vous procurerons le billet d’avion dont le montant sera prélevé de votre compte bancaire, sinon nous vendrons votre voiture et votre écran plasma 150 cm pour le financer. Cela se passe bureau 209 que nous avons placé avec justesse à côté du 208.
Bon voyage, merci, et à…jamais.

D. dit: à

Quant aux juridictions compétentes pour vous défendre, nous avons le regret de vous annoncer leurs restructurations effectuées avant-hier dans le but de protéger les Français.
C’est comme ça, c’est les Français qui l’ont voulu.

JC..... dit: à

Dédé,
Confisque lui ses livres ! Rien n’est pire pour une crapule littéraire …

D. dit: à

Hein,quoi, totalitaire ?
Oui, mais nul n’est censé ignorer le totalitarisme.

JC..... dit: à

Dédé,
Que Josette soit expulsée avec lui : ça aussi, c’est cruel !

Sergio dit: à

Un écran plasma pour phynancer le voyage là faut pas habiter Saturne… Enfin ça peut être par étapes !

gontrand dit: à

« une philosophie du Sujet d’origine platonicienne et aristotélicienne avec la définition de l’homme comme zoon politikon (animal politique ζῶον πολιτικόν), qui est au fondement même de toute notre culture — et alors même que le monde grec ignore ce que c’est que l’Homme — » WG

Une pareille incohérence dans la même phrase, il faut le faire!

gontrand dit: à

Et Chopin par Samson François, les deux compères, qu’en pensez-vous?

J’ai son coffret de 10 ou 12 CDs; je ne m’en lasse pas.

la vie dans les bois dit: à

guigui à16h28, S. Zweig ne « raconte » pas. Lorsqu’il a rencontré sa première épouse, elle avait déjà vécu. Tu taffes chez voicigalacoucou?

bérénice dit: à

Jean vous ne vous sentez pas du tout français, citoyen du monde? A circuler entre les bombes, les tirs de roquettes, les pièges à pics et à scorpions, les bombes à neutrons à fragmentation, les ruines et les décombres, les complots les rebelles les forces de l’état, les étages en gravats, les armes chimiques, le feu nucléaire, les sous marins d’eau douce à ogive atomique, les décharges gigantesques où meurent les plus pauvres, les demeures les palais où s’entendent les plus riches avec entre les deux les prisons où croupissent les détenus politiques.

Delaporte dit: à

Un record :

Joaquin Garcia, employé du service des eaux d’une ville espagnole s’est absenté pendant six ans de son travail sans que personne ne s’en rende compte, en continuant de toucher son salaire. Lorsque, en février, l’affaire éclate, voilà comment M. Garcia justifie son absence : il n’avait rien à faire au bureau… (Le Monde)

bérénice dit: à

Bonjour guigui à 16h28, je ne vous avez pas remarqué, comment allez-vous?

bérénice dit: à

17h05 l’absence, un puits sans mauvais fond.

bérénice dit: à

17h05 Politesse à Guigui en modération.

D. dit: à

Sanson François : une merveille. En plus j’ai toujours aimé sa bobine. Il n’y a pas beaucoup de pianistes dont j’aime la bobine.

berguenzinc dit: à

« Putsch manqué en Turquie: pour faire de la place en prison, Ankara va libérer 38.000 détenus de droit commun »

La vieille tehnique ! on arrrête l’élite intellectuelle, les démocrates, et on libère dans la nature nles violeurs, les sérial killers, les gangsters…on garde les tortionnaires …peuvent servir…

nul doute que ces « détenus de droit commun  » se trtrouvent bientôt comme tuturs prétoriens de cet Hitler des kebabs…..n’oublions pas que ce fut le même recrutement pour la SA….les sadiques, les pédophiles, les meurtriers, les ouvreus de vieillards en deux….etc etc..la lie de l’humanité en uniforme de miliciens…
Alors au lieu de nous palucher sur la lâcheté supposée de ce pauvre Zweig, faudrait peut-être soutenir les journalistes, écrivains etc turcs menacéq par Ubu

bérénice dit: à

je vous saluai Monsieur Guigui, le robot a fait obstacle aux règles élémentaires de la circulation fluide en société surpeuplée et polluée pour ne pas tousser, may be.

bref dit: à

lvdm
il raconte -dans un écrit autobio ou une lettre-
Pas la peine de piquer une crise

bérénice dit: à

berguenzinc, j’ai lu son interview genre enfant de cœur persécuté et je lis aussi l’immensité de la purge en cours, certes on a besoin d’une Turquie stable qui d’ailleurs ne comprend pas la critique des médias européens. Il doit être un peu paranoïaque et le putsch manqué lui profite pour asseoir un pouvoir qu’il n’osait pas encore despotique. Il se rapproche de Poutine mais sur la photo, on peut voir qu’il est son obligé plus que son associé, l’un domine l’autre pour aller jusqu’où dans le déséquilibre de la force et du monde occidental au jeu des alliances, les événements en Crimée sont un autre foyer d’incertitudes.

bref dit: à

« Lorsqu’il a rencontré sa première épouse, elle avait déjà vécu. Tu taffes chez voicigalacoucou? »

il ne s’agit pas de celle-là, il raconte en général. C’est trop difficile à comprendre pour l’hystéro dansla m. (qui sait tout)

D. dit: à

Berguenzinc, heureusement que ça se passe comme ça en ce moment en Turquie, parce que je peux vous dire qu’on a été à deux doigts d’une dislocation qui aurait été un tremblement de terre jusqu’en Europe. N’oubliez pas que la Turquie est le trait d’union historique et culturelventre l’Asie et l’Europe et qu’elle doit le rester à tout prix.
Qu’il y ait des services étrangers derrière tout ça depuis le début, ça ne fait aucun doute pour moi, mais pour une fois au moins j’applaudis des deux mains.

bérénice dit: à

Les USA craindrait selon le journal « Le Monde » pour leur réserve de missiles basée en Turquie.

D. dit: à

De quoi est mort précisément Samson François ? On sait qu’il tirait trop sur la ficelle, mais quoi au juste ?

bérénice dit: à

le trait d’union historique et culturelventre l’Asie et l’Europe et qu’elle doit le rester à tout prix.

Est-ce une raison pour limoger des milliers de fonctionnaires, enfermer les intellectuels, ordonner la fermeture des organes de presse, vous parlez d’un trait d’union, on en est à entre deux maux choisir le moindre mais à quel prix pour la classe moyenne ou l’élite intellectuelle de ce pays.

D. dit: à

Ben voilà. 17h 29 pour étayer 17h 28.
Quand l’intelligence s’y met.

Jean dit: à

D. dit: 17 août 2016 à 16 h 33 min

Bon voyage, merci, et à…jamais.

Je m’en fous, je viens de toucher le gros paquet chez FDJ

D. dit: à

Est-ce une raison pour limoger des milliers de fonctionnaires, enfermer les intellectuels, ordonner la fermeture des organes de presse,

Oui ma chère.

D. dit: à

Un moment j étais prêt à écrire Oui ma poulette, mais je me suis retenu, j’ai eu peur que ça irrite. Alors j’ai fait dans l’élégant.

bérénice dit: à

D vous pensez que la Russie et les USA se sont mis d’accord pour surveiller la Turquie en fermant les yeux sur l’injustice et pour éviter qu’elle ne passe aux mains des islamistes?

Jean dit: à

Jean dit: 17 août 2016 à 17 h 35 min

Je m’en fous, je viens de toucher le gros paquet chez FDJ

On peut dire que, bien que ne faisant pas partie de notre délégation olympique, j’ai le cul bordé de médailles (c’est mieux qu’avec des nouilles).

berguenzinc dit: à

D, vous avez raison, le plus terrible mais pas le plus surprenant, étant que ce sont les dictateurs comme Erdôgan, Nazarbaïev, et naguère Bourguiba qui sont ou étaient un rempart contre la prise du pouvoir par les islamistes…;même chose pour ito, d’ailleurs, dans un autre ordre d’idée…à sa mort, le bordel a commencé en Yougoslavie, les vieilles haines se sont réveillées…et on a eu Milosevic, Tudjman…et j’en passe et des meilleurs.
Seulement ,en ce qui concerne la Turquie, la faute ne revient en partie à l’UE…c’est trop tard, de toutes façons, mais si on avait intégré la Turquie au lieu de la Roumanie et de la Bulgarie infiniment moins riches, mais orthodoxes, par peur d’une invasion ottomane, on n’en serait pas là…
Maintenant le satrape d’Ankara est en train de retisser la toile ottomane, justement avec un air de protecteur des pays du Turkestan , ex-soviétiques…. au lieu de faire caguer les européens sur les normes des slips kangourou, des fromages au lait cru et de la forme des cuvettes de gogues, l’UE aurait mieux fait de construire une géopolitique hardie et futuriste….mais , dame, les dindes ne seront jamais des albatros…

bérénice dit: à

d je ne ponds aucun œuf ne serait-ce de caille, je suis obturée en quelque sorte proche de la forclusion.

bérénice dit: à

Berguenzinc, la Turquie n’avait pas acquis les normes européennes et notamment concernant les droits de l’homme. Maintenant tous les efforts qu’elle a fournis pour moderniser le pays sont réduits à néant par Erdogan qui ressort l’histoire Ottomane.

bref dit: à

 » si on avait intégré la Turquie au lieu de la Roumanie et de la Bulgarie infiniment moins riches, mais orthodoxes, par peur d’une invasion ottomane, on n’en serait pas là… »

Tout à fait d’accord

bérénice dit: à

L’addhésion à l’UE l’aurait peut-être encouragée à finir plus vite le travail amorcé, j’avoue que personnellement dans les années 2000 lorsqu’il en était fortement question j’étais opposée à cette éventualité parce que l’Europe a à être autre chose qu’un espace économique .

bérénice dit: à

adhésion.

Widergänger dit: à

Le pouvoir d’Ankara est au contraire de plus en plus faible. Il essaie de se trouver un allié dans la Russie, mais c’est mettre sa tête dans la gueule du loup.

Ankara va d’échec en échec sur le plan diplomatique. C’est un régime à bout de souffle. La libération des voyous de prison peut faire illusion. Mais on n’est plus à l’époque où Lafont recrutait dans les prisons pour la Carlingue. Erdogan s’enfonce. Son régime pourri est de plus en plus isolé dans la communauté internationale à l’Ouest ; il n’en a pas pour longtemps à crever.

Delaporte dit: à

Erdogan se révèle comme une calamité pour son pays. On dit d’ailleurs, ici où là, qu’il serait lui-même à l’origine de ce coup d’Etat, sorte de piège à c… pour rasseoir sa propre autorité de manière ferme.

bref dit: à

@17h48

Mais bien avant 2000 déjà, elle a été ‘congédiée’ on lui a claqué la porte au nez au lieu de l’encourager

Chaloux dit: à

D. dit: 17 août 2016 à 17 h 32 min
De quoi est mort précisément Samson François ? On sait qu’il tirait trop sur la ficelle, mais quoi au juste ?

Une seule solution, D. : tirez aussi sur la ficelle, vous verrez bien ce qu’il y a au bout.

Delaporte dit: à

En somme, on souhaite une transition démocratique pour la Turquie. Une sorte de printemps arabe, avec l’éviction d’Erdogan, et le pays désormais libre prêt à faire son entrée dans l’Europe.

berguenzinc dit: à

bérénice dit: 17 août 2016 à 17 h 44 min

pardonnez-moi, mais c’est faux….;en 50 ans, avant Ubu, bien sûr, la Turquie a boli la peine de mort, interdit le port du voile, acceoté 8000, je dis bien HUIT MILLE normes réclamées par l’UE, à juste titre. a presse était libre, la vie politique relativement démocratique….
De toutes façons, maintenant, tout cela est du passé. mais nous, dans l’UE, on a toujours ce côté « allesbesserwisserig » « monsieurjesaistout », qui est insupportable ! je me pemets de vous rappeler qu’en 1527 ,François Ier , roi très chrétien ,scella une alliance avec Solian, que ette alliance perdura jusqu’à Louis XIV…ensuite, et surtout au XIXème siècle, la France et l’Angleterre tournèrent le dos à l’Empire Ottoman…Qui s’alliat à l’Allemagneavant 1914.

De plus les turcs détestent le monde arabe et le salafisme…si nous avions été moins nuls, nous eussions joué cette carte…mais, le mamamouchi, hein, avec son yatagan….si tu sabir, tu respondir, si non sabir, tazir, tazir….
l’UE, c’est monsieur Jourdain, la naïveté touchante en moins…

D. dit: à

Bérénice, il faut bien que vous compreniez quelque chose. Le processus de dislocation de l’Europe des nations est enclenché. On ne le dit pas, parce qu’on veut que ça se passe le mieux possible, mais il est bel et bien enclenché, parce qu’il est devenu nécessaire. Les discussions en ce moment dans les hauts lieux de la finance internationale plus ou moins occulte ne sont pas de savoir si l’Europe communautaire va vivre ou non, ils la savent déjà morte. Non. Les discussions sont autour des marchés qu’il y aura à se partager le moment venu, et le maintien par tous les moyens de certains états au potentiel prometteur, comme la Pologne (et évidement pas la Grèce) dans le bloc Atlantique. On en est là. ding-dong, réveillez vous, l’eau ne vous attend pas pour couler et la roue du cosmos non plus.

berguenzinc dit: à

je remets ma réponse à Bérénice….modérée…n’importe quoi, pas un gros mot, rien….bande de thons de concepteurs de logiciels…

bouguereau dit: à

putain delaporte jme dmande cque fout bhl..quel mou celui là

bouguereau dit: à

plus ou moins occulte

tu préfères les illuminati d’aout que mélanchonen septembe en burkini ..

la vie dans les bois dit: à

guigui à 17h28, essuie-toi les doigts avant d’étaler tes racontards. Tu voulais ajouter qqchose sur la seconde épouse de S. Zweig, une très très jeune secrétaire ? Tusaikoi? Il se raconte que S.Zweig était plus à l’aise avec des hommes jeunes. Et pourtant son époque n’était plus celle du gymnasium de filo grecque, t’etais au courant ?

bouguereau dit: à

Tout à fait d’accord

y’a la raclure qu’acquièce bergueune..t’as merdé quekpart

DHH dit: à

@WGG 16 aout 13 h 34
Pour illustrer votre propos sur l’aveuglement confiant , et sidérant ex post, de la population juive d’Allemagne à la veille de l’arrivée d’Hitler au pouvoir :
Ayant eu la curiosité de feuilleter à la bibliothèque de l’Alliance Israélite quelques numéros d’octobre 1932 d’un périodique destiné à la communauté juive d’Allemagne, dont je ne suis pas sure du titre (peut-être Friede und Recht), j’ai relevé les citations suivantes :
« on peut considérer que le judaïsme allemand est libéré d’une menace »
« la crainte que l’on puisse attenter aux droits des israélites est définitivement écartée  »
« le programme de l’hitlérisme ne saurait aboutir
« les nazis ne peuvent aspirer qu’à un rôle de minorité  »
En réalité l’attachement et la confiance en leur pays était telle chez ces » Yckes »,qu’ils ne pouvaient imaginer leurs concitoyens non juifs cédant de manière autre que marginale aux sirènes d’Adolf

bouguereau dit: à

culturelventre

tu tiens quelquechose la dédé..

bouguereau dit: à

en clair quand que lassouline parle de raymond et de jean paul il se fout du monde..c’est ça que tu dis drh

gontrand dit: à

Samson François avait une belle gueule romantique, D, c’est vrai. Je crois qu’il est mort d’une crise cardiaque et qu’il avait la réputation d’aimer la dive bouteille…

bérénice dit: à

déjà, elle a été ‘congédiée’

si vous trouviez à étayer votre affirmation par quelque article de presse dûment archivé, je vous en serais reconnaissante et vous feriez avancer ce débat d’une façon significative. Avant 2000 cela fait loin et il me semble que ce qui passait pour répréhensible après 2000 avait déjà connu quelques améliorations.

bérénice dit: à

D 18h06 la finance, l’argent, il n’y a que là que se situe véritablement le pouvoir. On en est là aussi pour cette raison.

bouguereau dit: à

et toi t’as une sacré tête de con gontran..dédé voit lrapport

bérénice dit: à

En somme, on souhaite une transition démocratique pour la Turquie

Delaporte on assiste à une trahison démocratique pour éviter un printemps qui il y a fort à parier serait gâché sous peu par les forces islamistes et la diversité des groupes ethniques avec les rivalités qu’elles continuent d’entretenir.

bérénice dit: à

qu’elle continue.

bref dit: à

lvdm

cause-moi pas

bref dit: à

bérénice dit: 17 août 2016 à 18 h 25 min

ok, si je retrouve les docs ou articles peut-être

bref dit: à

bougroc.n et lvdm font équipe

bérénice dit: à

C’est cela, bref, bossez un peu au lieu de ânonner. Ce serait un profit.

bref dit: à

bérénice dit: 17 août 2016 à 18 h 35 min

Trop aimable

bérénice dit: à

Ce n’est pas du ressort de l’amabilité mais de l’objectivité. Nous ne sommes pas ici pour échanger des amabilités creuses, vous ne l’aviez pas encore remarqué? Il vous faudrait travailler la lecture et l’observation à moins que vous ne désiriez faire que tapisserie, c’est reposant et on ne vous ennuiera pas.

Delaporte dit: à

bérénice dit: 17 août 2016 à 18 h 30 min

Mon propos était un peu ironique… malheureusement. Dans tout le Moyen Orient règne une confusion monumentale, dont les Occidentaux sont d’ailleurs souvent la cause avec leur politique désastreuse à court terme.

bérénice dit: à

A moins bref que vous ne cachiez votre savoir encyclopédique en tenue treillis , dans ce cas, salut militaire, repos mérité pour vous et votre bataillon d’infanterie..

berguenzinc dit: à

mamamouchi dit: Votre commentaire est en attente de modération.
17 août 2016 à 18 h 45 min
d’acord, je change de surblaze, on verra bien….

bon , ras le bol….je parlais de François 1er, de Soliman, de Louis XIV, de Mr Jourdain….pas de quoi fouetter un janissaire !

berguenzinc dit: à

ah lais j’ai pigé….j’ai osé écrire les mots « arabes » et salafistes »….bon sang, mais c’est bien sûr….

Sergio dit: à

Chaloux dit: 17 août 2016 à 18 h 03 min
tirez aussi sur la ficelle, vous verrez bien ce qu’il y a au bout.

Une deuxième ficelle ? C’est comme dans les Cigares du Pharaon j’ai payé ma place je veux un parachute…

la vie dans les bois dit: à

guigui on aimerait bien que tu etaies,même en bref, tes dires à propos de S.Zweig qui ne voulait pas d’enfant, kan tu trolles faut y aller, s’agit pas de se la jouer vieille baba cool mal fagottee, tu as compris?

bref dit: à

« Nous ne sommes pas ici pour échanger des amabilités creuses,  »
On n’est pas ici pour se faire engueuler

« Il vous faudrait travailler la lecture et l’observation »
Je bosse déjà assez par ailleurs merci

bref dit: à

« en tenue treillis »

???

Sergio dit: à

Je crois pas que la modération soit liée au commentateur.

Le commentateur c’est fusillé ou pas (autrement dit les posts disparaissent immédiatement dans le vide), et adonc la messe est dite.

L’attente de modération (levée par Passou itself dès qu’il vient voir), c’est purement lexical ; lequel lexique n’ayant d’ailleurs que des rapports assez éloignés avec la vulgarité, la politique brûlante, etc., enfin ce à quoi on s’attend généralement.

Sergio dit: à

A force de prêcher le faux, on saura peut-être le vrai ! Comme diraient les Dupondt, c’est un truc qui marche parfois…

bérénice dit: à

Lire demande autant d’attention qu’un travail mais vous retirerez un plaisir à l’étude, à la visite même touristique, la flânerie littéraire qui par ailleurs vous pourrait vous servir de valeur ajoutée pour circuler entre les lignes si vous y trouviez votre intérêt, à croire que non finalement. que faites vous là à part semer quelques syllabes qui ne suffisent pas à faire germer une jolie plante ou vous révéler, acte de présence? rien ne vous oblige. Pour ma part votre absence ne changerait rien au schmilblick pas plus que votre insistance à vouloir paraître sous différents pseudos ne réussit à constituer un apport consistant.

bérénice dit: à

ce qui précède à destination de « bref » s’il fallait l’ajouter.

bérénice dit: à

bref reprenez votre identité habituelle, vous entretenez la suspicion et la paranoïa collective, LDVB vous a clairement repéré, sortez les mains en l’air, vous êtes cerné . ( après les militaires, le GIGN, décidément cet état d’urgence ne me vaut rien!)

Eriksen dit: à

@ Passou. J’ai mis en ligne un post sur le film dans la RDC avant d’avoir vu le vôtre. Le peu de courage de Zweig me semble clair, mais il ressort de votre article qu’il aurait dû faire autrement. Possible.
Cependant, outre que cela ne change rien aux qualités et défauts de sa littérature, ce manque de courage me semble avoir été constamment présent, et probablement un élément constitutif de son œuvre. Il émane de ses écrits et de sa biographie un manque de courage physique qui le fait fuir les conflits. Il le sait et il en souffre. La finesse de sa pondération et de sa capacité d’analyse semble avoir recouvert ou compensé l’inconditionnalité du lien et la possibilité d’une prise de risque pour l’autre. Ni dans ce film, ni dans « le monde d’hier », Zweig n’apparait autrement que comme un anesthésié de l’affect, ce qui ne l’empêche pas, bien au contraire, d’en être un des meilleurs observateurs, par fascination pour ce qu’il n’a pas. Il magnifie l’action, le courage et la folie des grands de l’histoire. Il sublime l’inconnue dont l’amour intense et prolongé ridiculise l’homme sans affect. Son relatif énervement vis-à-vis de Goethe, qu’il admirait pourtant, tient à sa propre tiédeur qu’il reconnaissait en lui.
Un Zweig politiquement engagé en exil aurait écrit une autre histoire humaine, tout aussi intéressante peut-être… mais ce n’est pas certain…
La pitoyable tentative à la Heinrich Von Kleist pour clore sa vie sur un acte « courageux » est fascinante d’humanité …
http://larepubliqueducinema.com/knight-cups-le-calice-jusqua-la-lie/

berguenzinc dit: à

j’avais remplacé « arabes » et salafistes par suédois et luthéranosme..mais non, Chaloux a raison…pas la peine de se casser la nénette !

bérénice dit: à

Chaloux suis tentée par le cube mais mon matériel Hifi n’est cependant pas à la hauteur de la qualité du musicien, aussi si dans un élan de générosité etc etc.

bérénice dit: à

pas la peine de se casser la nénette

Ma mère réincarnée quoiqu’elle vive encore à deux encablures.

bérénice dit: à

Et l’appartement est une espèce de court bouillon sonore qui court-circuite la curiosité musicale entre autres. Tant pis, je m’appauvris à la façon dont toute femme de plus de 50 ans se voit désertée par le calcium qui lui assure une solidité osseuse et une position verticale, attendons la chute finale, groupons nous et demain…

bérénice dit: à

On n’est pas ici pour se faire engueuler

je vous envoyais ceci le plus calmement du monde, le reproche est plus efficace à mon avis sans l’écart émotionnel qui fait douter de son bien-fondé.

Chaloux dit: à

berguenzinc dit: 17 août 2016 à 19 h 42 min
Chaloux a raison…pas la peine de se casser la nénette !

Comprends pas.

Bérénice, qu’est-ce que ce cube?

la vie dans les bois dit: à

Moi j’ai vu une première mondiale today. Et tu vois guigui, vieille baba yaga, va, c’était pas en Espagne.

bérénice dit: à

L’intégrale de Samson François, Chaloux.

Jean dit: à

Pour Marine Le Pen, dans l’affaire du burkini,  » c’est de l’âme de la France dont(sic) il est question « . Rien moins que ça ! Dans mon slip y a la République !

la vie dans les bois dit: à

Vu d’abroad cette mode du burkini franco-français , et le Bedonnant de Corrèze qui fait son pèlerinage d’aoutien auprès du Saint-Père, on dirait que le parti des grandes idees nationales socialistes, ne sait plus à quel sein se vouer.

bérénice dit: à

Berguenzinc je lis votre réponse, merci pour cet ajustement, il remet les pendules à l’heure. Effectivement cela a été une erreur alors pour quelles raisons s’est-on opposé à son entrée dans l’Europe?.

bérénice dit: à

21h44 les catalans qui sont avant tout espagnols n’ont pas l’air très favorables non plus.

bérénice dit: à

Enfin il y a comme un surgissement de la nécessité à s’habiller ainsi alors qu’auparavant le même pourcentage de françaises issues de l’immigration fréquentait les plages sans éprouver ce besoin qui s’enracine dans un autre temps et un autre code que celui utilisé jusqu’à il y a peu de temps sans que cela pose de problèmes ni ne remette en cause l’authenticité d’une foi religieuse.

bérénice dit: à

Chez les musulmans, l’habit ferait la croyance? enfin pour ceux qui s’habillent car beaucoup ne le font pas .

la vie dans les bois dit: à

Ce qui serait sympa, en prévision de la sortie prochaine d’un dico de la littérature, serait de lancer un contest. Genre on choisit une entrée. Clear que si Z est à Zweig et pas à Zorro, je vais choisir une autre lettre.

Widergänger dit: à

DHH dit: 17 août 2016 à 18 h 15 min
Oui, en effet !
Passou a beau dire, je crois que les esprits vraiment lucides à l’époque, capables de comprendre l’histoire en marche étaient extrêmement rares. Ce n’est pas pour excuser le peu d’engagement de Zweig (en réalité il s’est engagé à sa manière, à travers son Calvin notamment) mais c’était un homme qui, de par son éducation, était incapable de se battre dans l’arène politique. C’est d’ailleurs ce qui le rend si profondément émouvant parce qu’il incarne l’attitude de bien des Juifs de sa génération et parmi eux de très grands esprits comme les frères Reinach par exemple, qui parlaient latin entre eux. Il est injuste d’accabler Zweig, qui est au fond une double victime, victime de la barbarie nazie, victime de la naïveté et du monde de vie de son milieu. Quel est l’esprit même lucide qui aurait pu prévoir en 1932 que dix ans plus tard, à peine, une fumée âcre de cristal s’échapperait des crématoires d’Auschwitz ?

bérénice dit: à

Désolée LDVB je n’ai lu qu’Amok qui illustre à la perfection la lâcheté ou le lâchage d’un individu face à sa mission .

bérénice dit: à

Zweig tel que portraituré dans ce film pourrait être rapproché du profil de Lord Jim de Joseph Conrad, qui abandonne les siens alors que rien ne pourrait laisser supposer qu’il agisse ainsi excepté au tout début du roman, un ratage ou échouage qui se duplique sous une autre forme, incompréhensible, une faille à la cuirasse de l’être pourtant brillant et courageux.

la vie dans les bois dit: à

J’ai déjà eu l’occasion de dire combien  » la pitié dangereuse » , dénuée d’affect, limite psychopathe, était peu humainement emballant. Une forme de cruauté propre-enfin, les subtilités du français- à Stefan Zweig. Le mot lâcheté ne lui convient pas du tout.

gontrand dit: à

Merci Bérénice pour ce spécimen de prose obscurantiste. On a beau le savoir plus ou moins, on toujours de la peine à y croire…

berguenzinc dit: à

bigre ! chaloux…c’était Sergio…mes excuses..

bàv

bérénice dit: à

Votre pitié dangereuse attend d’être éclairée, même la charité érigée en règle chrétienne ou qui est une forme de condescendance vaut meus à mes yeux qu’une infime cruauté. Pour Zweig je ne vois pas comment lui accorder ce trait quant à la lâcheté j’y préférerais lâchage, un homme qui ne sait plus réagir de façon appropriée, mou, vidée d’une énergie vitale qu’il pourrait communiquer par différents moyens. Je ne sais trop si les psychopathes éprouvent la moindre émotion de type charitable vis à vis de leurs proies, ils restent froids à la souffrance d’autrui même s’ils sont capables de la deviner, de la mesurer et de la calculer pour mettre en oeuvre leurs forfaits.

bérénice dit: à

mieux, vidé,

Passou dit: à

Widerganger, je partage l’admiration de la plupart des commentateurs de la RDL pour l’écrivain en Zweig, je l’ai suffisamment écrit ici ou là. Mais l’indulgence de la plupart pour l’homme me stupéfie. Vous lui passez ce que vous ne passeriez à nul autre. Mais qui vous parle de prévoir Auschwitz en 1932 ? Encore une fois ce n’est pas cela qui est en cause. Relisez au moins André Suarès ! à défaut des Allemands exilés. Et allez voir ce film puissant et intelligent. Et vous comprendrez de quoi il s’agit.

Sergio dit: à

berguenzinc dit: 17 août 2016 à 22 h 26 min
bigre !

De toutes manières, comme dirait l’inspecteur Palmer, l’enquête « modération » s’épaissit… Chaque seconde !

rose dit: à

Qq nouvelles rapides :

le chandelier enterré ; il s’agit de la seconde nouvelle première ds les carnets rouges chez Grasset. Le sujet est le menorah. Outre le dit saint objet du culte, l’autre héros est Benjamin (qui je le rappelle est le dernier fils de Jacob et de Rachel, né sur le chemin du retour vers Esaü et la maison paternelle. Enfant chéri avec Josef l’avant dernier fils, de Rachel aussi.
La nouvelle retrace le vol par les Vandales à Rome du chandelier, bien qu’il ait été enterré ; l’accompagnement par l’enfant de sept ans, Benjamin des onze vieillards, pour assister au vol et au départ dans les navires, vers Carthage. Puis, alors que Benjamin est à son tour un vieillard, redépart du menorah vers Byzance et arrivée de Benjamin qui va tenter d elle récupérer pour sa tribu.

J’en suis là.
Nombre de constatations d’une belle sensibilité sur le droit attribué aux enfants de poser des questions.
Pas de femmes jusque là ds cette nouvelle.
Pas de panique.
Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de femme qu’il n’y en a pas.

Jibé dit: à

« allez voir ce film puissant et intelligent. Et vous comprendrez de quoi il s’agit. »

Le film est tellement intelligent, sans jugement et a-priori, ouvert, que chacun y voit ce qu’il y apporte, Passou !
Moi je l’y ai trouvé plutôt sympathique et touchant, Zweig, et nous avons pourtant vu le même film !
Bon papier d’Eriksen sur la RDC et de Lavande, ici.

Chaloux dit: à

Est-il tellement impossible d’imaginer qu’il existe une forme de saisissement absolu, capable d’expulser un esprit de l’Histoire et de le laisser littéralement sans voix? En réalité, entre « l’indulgence » (de tribunal?) de certains internautes dont je suis et les exigences morales de Pierre Assouline, ce sont deux conceptions de l’homme, tout à fait inconciliables, qui s’affrontent.

rose dit: à

J’ai très peu de chances de pouvoir voir ce film.

Seconde nouvelle : plage ce matin quartiers nord. Une femme en burka avec mari et enfants. Vêtue de noir de pied en cap. Jolie, lunettes souriante. Jeune.
Personne ne nage.
Un des enfants me dit poliment « madame, il est interdit de se baigner ». J’ai honte mais je me baigne quand même. Je me suis installée volontairement à côte de la famille en burka.

Au retour, le maitre-nageur sauveteur vient m’alpaguer pour me dire que la baignade était interdite.
Le panneau était couché sur les galets lorsque je suis arrivée sans le mot de l’enfant je ne l’aurais pas vu.

Je lui demande pourquoi ; il me répond algues urticantes.

L’eau était claire, magnifique, transparente. Ni algues ni méduses.

La famille a respecté les interdits. Le père, torse nu espèce de bermuda sous les genoux s’est fait bronzer allongé.
La mère est restée assise. Collée au téléphone portable, souriante.
Les trois garçons ont joué à jeter un caillou à plat dans l’eau le plus loin possible.
La petite fille habillée de rose bonbon a joué à côté de sa mère.

Le lieu, de mon enfance, est sale, pue la pisse violemment, est couvert d’ordures. Pas la plage mais les abords.

Incessamment, je pense à la culture ; cet élève cette année qui en plein ramadan amenait à ses copains non musulmans des baklavas que sa mère faisait et qu’il mangeait chaque nuit après le coucher du soleil.
Pas le sens de la rupture du jeûne. Pas non plus le sens de ce que cela signifie le jeûne.

L’inculture absolue.

Cela ne passera pas par la violence, cela passera par les palabres : j’ai parlé à un fils, à la mère et au père.
J’aurais aimé plus, je n’ai pas pu.

J’ai parlé à mes parents de ma mort.
Pour si je dois mourir.

Chaloux dit: à

Mann, par exemple avait construit autour de lui une sorte de forteresse familiale -avec des enfants géniaux, il est vrai- à laquelle il tenait beaucoup et qui lui a servi d’armure. Sweig ne l’avait pas. S’il s’est tu, c’est qu’il ne pouvait pas faire autrement (il y a des réflexions tout à fait passionnantes sur cette question, et qui vous suivent toute une vie, dans les livres de Swami Prajnanpad, ce guru indien passé par la psychanalyse et sur lequel Comte-Sponville a écrit un livre). L’investigation qui nous apprendrait quelque chose, sur Sweig et sur nous-mêmes, n’est pas d’ordre moral. Elle consisterait à essayer de comprendre pourquoi il s’est tu. La réponse se trouve forcément dans son œuvre.

rose dit: à

>Widergänger et lvdlv merci de votre engagement franc et massif contre le port du burkini.

Hélas les choses ne semblent pas si simples.
Vois finir le chandelier enterré ; j’aimerai bien savoir si Benjamin réussit ou pas.

Cette année échue un de mes élèves m’a appris que Gary était juif depuis quinze ans que je l’aime, je ne le savais pas. Je m’en fous royalement;

Nous participons vraiment d’une même humanité.
Tous.
Sans distinction de race, ni de religion. Cette famille sur la plage c’était ma famille. Mais comment nouer le dialogue ?

Je vous souhaite une bonne soirée à tous

>JC je constate combien sans vergogne vous m’avez volé mon slogan tous à poil. Cela, je vous le pardonne.
Ce soir je me demande si ce ne serait pas mieux tous en burkini pour que ces gens n’aient pas un tel désir de se démarquer férocement. Les enfants sont des enfants, comme tous les enfants.
On fait un bond de cent ans en arrière. Des familles tellement nombreuses !

Chaloux dit: à

Les réflexions de Swami Prajnanpad portent sur l’impossibilité de « faire autrement », non sur le silence en particulier.

rose dit: à

Pas d’accord un iota sur l’échange entre Berguenzinc et Bérénice : pour deux raisons :

un/on ne refait pas le monde à l’envers, au même titre que l’on ne reprend pas la vie avec un ex.
deux/ un bref séjour en Turquie il y a dix ans montre que s’ils avaient déjà avalisé 8000 attendus pour entrer dans l’UE il en manquait encore 800 000 pour espérer y entrer.

L’attitude de ce qui se passe aujourd’hui est le fruit de ce qui était en ferment hier.
Non, fermement, à l’entrée de la Turquie dans l’UE.
Ni il y a dix ans, ni aujourd’hui.
Sans se sentir supérieure en rien, ni en adoptant l’attitude à la Belkacem de la bonne élève chouchoute du maître.
La Turquie est un pays demeuré dans les limbes de l’évolution : ne prenons que la position de la femme dans ce pays.
Qu’elle se rapproche de la Suède et de la Norvège, puis, on verra.

C’est une bénédiction que la Turquie n’ait pas mis les pieds dans l’UE. Elle aurait précipité le problème gravissime du nombre et de l’envahissement par le nombre.

Maintenant vous avez le droit de penser ce que vous voulez. Voui.

Chaloux dit: à

Je suis curieux de voir si Pierre Assouline va commenter ou le livre de « conversations » de Hollande. Peut-on dire qu’il s’agirait d’un « engagement »?

rose dit: à

Dans le K de Dino Buzzati (deux z et un seul t) une nouvelle intitulée L’oeuf relate la charité condescendante.
Versus l’amour maternel et sa férocité.

Magnifique fable.

N’était ce cas particulier, je ne sais pour quoi serait systématiquement stigmatisée la charité comme valeur négative et susceptible de soupçon.

La charité c’est d’abord partager son pain si l’autre a faim et partager son manteau si l’autre a froid.

Il ne s’agit ni de corne d’abondance ni de multiplication des pains, du vin et du boursin.

Parfois, il suffirait juste, un jour, de croire en la bonté signifiquement proche de la charité. Sans aller y chercher derrière désir coupable d’…la pauvre tout en ayant la syphillis et en la sachant.

rose dit: à

le pauvre bien sûr. La ayant posé ses souliers rouges dans la neige et en possession d’une boîte d’allumettes;

En ce qui concerne désir coupable,

noirs desseins
saint des seins
sein des saints
des saints dessin
noirs : des seins
saint des noirs (Albert Schweitzer)

etc.

bonne nuit

Chaloux dit: à

ou non

rose dit: à

et en le sachant

(je suis très éprouvée par le partage de la plage avec une femme en burka noire)

Widergänger dit: à

Passou dit: 17 août 2016 à 22 h 53 min
Oui effectivement Passou, j’ai pensé aussi pensé à André Suarès. C’est bien pourquoi j’ai dit que très peu de gens étaient lucides. Mais bien sûr, je pensais avant tout à Suarès lucide de haute volée. Vous avez tout à fait raison.

Oui aussi, je pardonne à Zweig ce que je ne pardonnerais pas aux autres. Là aussi, vous avez tout à fait raison. Bien sûr si j’avais été un contemporain de Zweig, j’aurais été très probablement comme Klaus Mann et je ne lui aurais rien pardonné. Mais aujourd’hui, c’est trop cruel de l’accabler, on n’a pas le droit, à mes yeux, de faire ça. Il ne le mérite pas de nous, qui venons après la catastrophe et avons le recul nécessaire à nos bonnes consciences.

J’ai en tête aussi ma propre famille. Les lettres que ma grand-mère écrivait à mon père mobilisé. Elle non plus ne se rendait absolument pas compte de la catastrophe qui lui tombait dessus quand les Allemands sont rentrés dans Paris. Elle ne laisse à aucun moment dans ses lettres soupçonner la moindre inquiétude. Un peu plus de deux ans plus tard, elle était partie en fumée. Et pourtant, elle avait connue dans sa jeunesse les pogromes à Odessa, elle avait vu de ses yeux la haine. Sa confiance dans la France n’en a pas été bouleversée pour autant. Ça donne à réfléchir au sujet de la perception que les Juifs pouvaient avoir des événements.

C’est pourquoi je me garderai bien toujours d’accabler ce malheureux Zweig quoique je n’appartienne pas à la grande bourgeoisie à laquelle il appartenait. Je suis un descendant au contraire de ces Juifs de l’Est qu’il méprisait sans même en être vraiment conscient. Mais sur la tête des hommes et des femmes de sa génération ce sont accumulés trop de malheurs pour que je me sente le cœur à y rajouter celui de l’accabler aujourd’hui alors que je ne sais rien de ce qui se passait dans sa tête et que le film n’en est qu’une interprétation parmi tant d’autres possibles.

bérénice dit: à

Pas d’accord un iota sur l’échange entre Berguenzinc et Bérénice : pour deux raisons

rose, j’acceptais l’argumentation de Berguenzinc mais reposais la question à la fin, vous y répondez en partie. Disposeriez vous de traces de ce refus, les intellectuels et les politiques étaient partagés lors en France sur cette entrée qui de toutes façons ne se fit pas. Il a été dit ensuite que son éventualité aurait enjoint la Turquie à hâter les modifications entamées dans ses fonctionnements sociétaux, j’ai juste gardé en mémoire que son traitement de la condition des droits de l’homme avait été un des obstacles en dépit d’une modernisation dont Berguenzinc donne à lire un aperçu.

bérénice dit: à

Les soldats tenant « Le Christ et la femme adultère »

Quelques jours après la fin de la guerre, en 1945, les troupes américaines découvrent un trésor inouï : plus de mille peintures de maîtres dans une mine de sel en Autriche.
C’est l’impressionnante collection de Göring, chef du parti nazi, fruit de vols et de spoliations. Un tableau intrigue les enquêteurs : Le Christ et la femme adultère de Johannes Vermeer.

bérénice dit: à

JC, une offrande matinale car je sais que vous ne cracherez pas dessus comme vous ne bouderez pas votre plaisir, contemplation number one:

http://resize1-elle.ladmedia.fr/r/700,,forcex/img/var/plain_site/storage/images/mode/les-news-mode/l-instant-mode-passionata-voit-plus-grand/66052102-1-fre-FR/L-instant-mode-Passionata-voit-plus-grand.jpg

bérénice dit: à

http://resize1-elle.ladmedia.fr/r/700,,forcex/img/var/plain_site/storage/images/mode/les-news-mode/l-instant-mode-passionata-voit-plus-grand/66052102-1-fre-FR/L-instant-mode-Passionata-voit-plus-grand.jpg

Nouvel essai dans l’espoir de ne pas vous infliger de nouvelle frustration.

bérénice dit: à

Cela ne fonctionne pas mais si vous coller le lien avec mise en recherche vous obtiendrez l’image.

bérénice dit: à

Une expression du désir féminin (sans burkini) mais hélas c’était notre préhistoire.

bérénice dit: à

15 post déjà, j’arrête de fumer.

bérénice dit: à

Sinon je serais soupçonnée de vouloir squatter tout l’espèce d’espace qu’ont les commentateurs de qualité pour illustrer notre riche actualité et remonter jusqu’aux premières gouttes qui sourdent de la roche et vont s’assemblant former l’immense fleuve de notre culture nourricière.

JC..... dit: à

Le nazisme était il soluble dans la démocratie républicaine allemande ?…

Phil dit: à

Exilé à Bath avant son départ pour le Brésil, Zweig a soutenu de sa fortune les réfugiés qu’il trouvait sur son chemin.
Après une éclipse éditoriale de plusieurs dizaines d’années Zweig est revenu en grâce dans le sillage des expositions sur la Joyeuse Apocalypse en 1986, exagérément promue par les Français qui veulent y voir le génie littéraire de l’Autriche-Hongrie.
Fanny Ardant commença par donner de la poitrine haletante dans « Amok », depuis, les rééditions ne cessent pas, certains manuscrits bizarrement retrouvés sans vraie relation avec l’œuvre parue en allemand. Tout ça pour finir au cinéma par un procès dans l’air du temps pour non-interventionnisme. Et l’on continuera d’ignorer la petite musique de l’empire austro-hongrois, stridulation des grillons que Zweig, Roth et Rezzori ont su écouter.

renato dit: à

Depuis j’ai coupé la moustache, bérénice!

JC..... dit: à

Seuls les idiots l’ont cru.

JC..... dit: à

L’islamisme est il soluble dans la démocratie républicaine hexagonale ?….

JC..... dit: à

Seuls les idiots le croient.

JC..... dit: à

Il en résulte comme un malaise burkiniste….

renato dit: à

Les Viennois et la mort, les Viennois et le suicide, il y aurait beaucoup à faire en y plongeant sa tête.

Jibé dit: à

« Tout ça pour finir au cinéma par un procès dans l’air du temps pour non-interventionnisme. »

On voit bien que vous n’avez pas vu le film, Phil !
Aucun procès pour moi, plutôt un hommage…

Jibé dit: à

Réjouissant de voir les nombreux « test » de JC de bon matin !

renato dit: à

« One lives for notable exceptions. »

JC..... dit: à

JiBé, plusieurs de mes commentaires ne passent pas la barrière de ce logiciel de modération stupide : j’espère qu’il n’y a pas derrière cette censure un marionnettiste pervers … Que cela t’amuse me réjouit !

Phil dit: à

je n’ai pas vu le film, baroz, mais lu avec plaisir votre analyse. l’exil de Zweig au Brésil ne me semble pas le versant le plus intéressant de sa vie, les enchainés à la hitchcock sur copacabana occupent bien la partie cinématographique.

on se marre dit: à

t berenice
« reprenez votre identité habituelle, vous entretenez la suspicion et la paranoïa collective,  »

sans blague
je m’en voudrais de vous contredire
ne vous lis que rarement (j’ignorais qu’il était interdit de s’amuser à changer de pseudo et obligatoire de se farcir tous les commentaires – en général plus flippants les uns que les autres) mais comme tout le monde je sais que Votre présence est bien évidemment indispensable à la Connaissance, Vous et Votre style apportez tant. Mille excuses d’avoir contrarié Votre Esprit

on se marre dit: à

« que faites vous là  »
« votre absence ne changerait rien »

Mais que fait la police ?!

DHH dit: à

@Rose 23 h 50
Vous ne saviez pas que Romain Gary était juif
Mais avez vous bien lu la Promese de l’Aube ? il n’y a qu’une mere juive pour se comporter comme la sienne ;(j’exagère bien sur )
Cette mère ne vit qu’en fonction du bonheur de son fils et dans l’admiration de celui-ci. De sorte que d’abord et depuis qu’il est au monde n’ imagine pas pour lui un destin autre que celui, brillant ,qui à ses yeux lui est naturellement dû :elle le voit ambassadeur ou président de la république.
;Ensuite elle entend mobiliser tout le monde au profit de sa petite merveille, souvent avec une maladresse insigne, multipliant toutes les audaces au service du confort de son fils ,comme avec ce jambon qu’elle lui apporte à la caserne en periode de penurie,non pour lui, pour qu’il l’offre à son capitaine afin d’être bien vu de lui
Enfin, capable de totalement s’ oublier pour protéger son fils du chagrin qu’il pourrait éprouver , elle va va même, pour cela, , jusqu’à simuler une survie, en organisant par des lettres ecrites à l’avance et dont elle a confié l’envoi echelonné à un amie l’occultation de sa propre mort, afin ne pas troubler la quiétude de son fils qui est au loin
C’était elle la vraie mère juive, non pas la femme frustrée, devenue possessive, jalouse et castratrice (sic) inventée par les psychanalystes, mais celle qui, pour ses enfants, est toujours prête à donner, sans comptabiliser ce qu’elle reçoit, sans revendiquer de place dans leur vie et dans leur cœur, pour qui le comble de la félicité est de savoir ses enfants heureux, sans s’interroger sur la part qu’ils lui ménagent dans ce bonheur.
En somme une version féminine de ce père Goriot ,qui sur son lit d’agonie déserté par sa filles se réjouit à l’idée qu’elle a pu apparaître au bal avec les bijoux qu’elle avit mis en gage et qu’il lui a rachetés

JC..... dit: à

« Et Chopin par Samson François, les deux compères, qu’en pensez-vous? J’ai son coffret de 10 ou 12 CDs; je ne m’en lasse pas. »

Nous sommes trois pour ne jamais se lasser de son Chopin. Saviez-vous que le Samson François, pour se délasser de cette saleté de clavier noir et blanc si difficile, jouait de la batterie et adorait le jazz ?

Jibé dit: à

Allez, une page du Goût de Nice, une !

Issue des « confins de la steppe russe, d’un mélange de sang juif, cosaque et tartare », et éprouvant un amour exclusif pour la France, la mère du jeune Romain Kasew, le futur Romain Gary, débarqua à Nice en 1928. Elle était accompagnée de son fils unique, alors âgé de 14 ans, qu’elle éleva seule, et pour lequel elle rêvait d’un avenir tout tracé d’officier de l’Armée de l’Air, de diplomate et d’écrivain : ce qu’il sera ! Morte en 1942, alors que son fils avait rejoint, avec son propre avion, le général de Gaulle en Angleterre, elle ne put assister à la concrétisation des espoirs qu’elle nourrissait pour lui. Elle repose depuis « tout au bout de l’immense cimetière de Caucade », à l’ouest de la ville. Cette femme, adorée par son fils, qu’elle avait eu à trente-cinq ans, était dotée d’une personnalité peu commune. Dans l’adaptation cinématographique par Jules Dassin du livre autobiographique de Romain Gary, La Promesse de l’aube, son rôle fut interprété par Mélina Mercouri, c’est dire !

« Ma mère se levait à six heures du matin, fumait trois ou quatre cigarettes, buvait une tasse de thé, s’habillait, prenait sa canne et de rendait au marché de la Buffa, où elle régnait incontestablement. Le marché de la Buffa, plus petit que celui de la vieille ville, où allaient s’approvisionner les grands palaces, desservait principalement les pensions de la région du boulevard Gambetta. C’était un lieu d’accents, d’odeurs et de couleurs, où de nobles imprécations s’élevaient au-dessus des escalopes, côtelettes, poireaux et yeux de poissons morts, parmi lesquels, par quelque miracle méditerranéen, d’énormes bottes d’œillets et de mimosa trouvaient toujours moyen de surgir inopinément. Ma mère tâtait une escalope, méditait sur l’âme d’un melon, rejetait avec mépris une pièce de bœuf dont le « flop » mou sur le marbre prenait un accent d’humiliation, pointait sa canne vers des salades que le maraîcher protégeait immédiatement de son corps, avec un « Je vous dis de ne pas toucher à la marchandise ! » désespéré, reniflait un brie, plongeait le doigt dans la crème d’un camembert et le goûtait – elle avait, lorsqu’elle portait à son nez un fromage, un filet, un poisson, un art de suspense qui rendait les marchands blêmes d’exaspération – et lorsque, repoussant d’un geste définitif l’article, elle s’éloignait enfin, la tête haute, leurs interpellations, insultes, invectives et cris indignés reformaient autour de nous le plus vieux chœur de la Méditerranée. On était en pleine cour de justice orientale où ma mère, d’un geste de son sceptre, pardonnait soudain aux gigots, aux salades, aux petits pois, leur qualité douteuse et leur prix exorbitant, et les faisait passer ainsi de l’état de vile marchandise à celui de « cuisine française de premier ordre », selon les termes du prospectus déjà cité. Pendant plusieurs mois, elle s’arrêta chaque matin à l’étalage de M. Renucci pour tâter longuement les jambons sans jamais en acheter, dans un pur esprit de provocation, à la suite de quelque obscure querelle, quelque compte personnel à régler, et uniquement pour rappeler au marchand quelle cliente de marque il avait perdue. Dès que le charcutier voyait ma mère s’approcher de l’étalage, sa voix montait comme une sirène d’alarme, il se précipitait, se penchait, la panse sur le comptoir, brandissait le poing, faisait mine de défendre sa marchandise de son corps, sommant ma mère de passer son chemin, et, pendant que la cruelle plongeait dans le jambon un nez impitoyable, avec une grimace d’abord d’incrédulité, et ensuite d’horreur, indiquant par toute une mimique variée qu’une odeur abominable venait de frapper ses narines, Renucci, les yeux levés au ciel, les mains jointes, implorait la madone de le retenir, de l’empêcher de tuer, et déjà ma mère, repoussant enfin le jambon avec dédain, un sourire de défi aux lèvres, allait continuer son règne ailleurs, parmi les rires, les « Santa Madonna ! » et les jurons.
Je crois qu’elle avait vécu là quelques-uns de ses meilleurs moments.
Chaque fois que je reviens à Nice, je me rends au marché de la Buffa. J’erre longuement parmi les poireaux, les asperges, les melons, les pièces de bœuf, les fruits, les fleurs et les poissons. Les bruits, les voix, les gestes, les odeurs et les parfums n’ont pas changé, et il ne manque que peu de chose, presque rien, pour que l’illusion soit complète. Je reste là pendant des heures et les carottes, les chicorées et les endives font ce qu’elles peuvent pour moi. »
(« La Promesse de l’aube », Editions Gallimard, 1960)

JC..... dit: à

Merci, DHH, pour ce portrait d’emmerbeuse maternelle à son sommet ! Dire qu’il en existe ! … je plains les fils qui subissent ce calvaire : être chéri de la sorte par une folle de cette ampleur !!!

Pablo75 dit: à

@ Widergänger

« je pardonne à Zweig ce que je ne pardonnerais pas aux autres ».

Mais tu es qui pour pardonner à quelqu’un son attitude face au nazisme, toi qui admires la philosophie nazie du nazi Heidegger?

Pablo75 dit: à

@ JC

« Nous sommes trois pour ne jamais se lasser de son Chopin. »

Et même quatre… Je savais que Samson François jouait du jazz au piano, mais pas à la batterie. Tu es sûr de ça?

bouguereau dit: à

dis donc le pti gros..tu causes au copin d’lassouline

bouguereau dit: à

du jazz..mais c’est une musique de sovage ça jicé

bouguereau dit: à

Allez, une page du Goût de Nice

j’y ai dit vieeeent derrière le bois comme ça pour rieennn

bouguereau dit: à

la vraie mère juive

haprés la pensée juive..la lachté juive..le courage juif..

bouguereau dit: à

Passou dit: 17 août 2016 à 22 h 53 min
Widerganger

..un copin..et toi t’es un pti gros épicétou

Jibé dit: à

Juive ou pas juive, la mère de Romain Gary est avant tout le prototype de la mère méditerranéenne. La mienne, celle de rose ou de DHH, voire de Passou. Généreuse et excessive ! Marrant que celle-ci se soit retrouvée au fin fond de la steppe russe. Et pas étonnant, un peu comme un transsexuel ne se reconnaissant pas dans son corps et décidant de rectifier le coup, qu’elle ait, dès qu’elle a pu, pris son fils sous son bras, et débarqué à Nice où elle tenait une pension de famille.

bouguereau dit: à

Ma mère tâtait une escalope, méditait sur l’âme d’un melon, rejetait avec mépris une pièce de bœuf dont le « flop » mou sur le marbre prenait un accent d’humiliation

c’est bien une mère de goye tiens..mais y’a d’l’idée baroz..ya d’l’idée..

bouguereau dit: à

tout le prototype de la mère méditerranéenne

..à bray dunes elles en ont rien a péter des melons..elle soupèse le pack de kro pour voir juste s’il en reste une que c’est pitché

Pablo75 dit: à

@ Jibé

« Juive ou pas juive, la mère de Romain Gary est avant tout le prototype de la mère méditerranéenne. »

J’ai une tante catalane et une autre de Valence et elles ne sont pas du tout comme ça.

Les Catalans sont des purs méditerranéens et ne ressemblent pas du tout aux Niçois ou aux Marseillais. Ce sont des gens très sérieux, très bosseurs et très ennuyeux.

Phil dit: à

Gide croise Zweig au milieu des années à Paris. L’Autrichien fume, boit café sur café et reste assez inabordable. Il s’embarque sur le Normandie pour négocier avec Hollywood l’adaptation de ses livres. Thomas Mann n’est pas loin de ressembler à ce portrait, comme d’autres écrivains consacrés de l’international pen club, Morand par exemple. Même Dekobra put y prétendre un temps. Dernières années folles où l’on couvrait d’or des plumés. Aujourd’hui au Brésil nos représentants jouent à la plaistaicheune.

Phil dit: à

au milieu des années 30

bouguereau dit: à

tatata..elles portent toutes le burkini alleye alleye meussieu

Jean dit: à

Zweig fait partie des écrivains étrangers qui ont bénéficié en France de traducteurs français de grande qualité ; ils leur doivent largement leur succès chez nous. Ceux qui connaissent suffisamment l’allemand pour l’apprécier dans sa langue d’origine peuvent-ils nous dire ce que valent ses textes originaux, du point de vue de l’écriture ?

bouguereau dit: à

Morand par exemple

c’est la mère juive à phil..il a bien ldroit lui aussi

bouguereau dit: à

les mains d’adolf c’est ote chose jean marron..

Pablo75 dit: à

@ JC

Tu m’apprends quelque chose… Comme on dit en Espagne: « A la cama no te irás sin saber una cosa más ». (L’équivalent du français: « Se coucher moins bête »)

Jibé dit: à

La pension de la mère de Romain Gary se trouvait dans le secteur des quartiers russe, juif et Arménien de Nice, du côte du secteur Gambetta-la Buffa. Nice, autant capitale méditerranéenne qu’européenne. Le marché de la Buffa a récemment laissé la place à une galerie commerciale et des logements pour personnes âgées, hélas, emportant une partie de l’âme de la ville…
La mère de Romain Gary, Mina, gérait l’Hôtel-pension Mermonts, « Mer », comme mer et mère, et « Monts », comme montagnes, au 7, boulevard Carlonne (l’actuel boulevard Grosso). Après la révolution de 1917, près de 10 000 familles de russes blancs vinrent se réfugier à Nice…

bouguereau dit: à

c’t’un fait..à bray dune y’en a pas eu baroz..à oostende non pus..à knock?..peut ête bien a knock..phil doit savoir lui

bouguereau dit: à

dis donc phil..est qui a des russes blancs au zout..hors jcvd bien hentendu

Jibé dit: à

Pour les Catalanes, voir mon Goût des iles Baléares, Pablo et aussi mon Goût de Montpellier…

Phil dit: à

Jean, la phrase de Zweig est courte, nerveuse et distille toujours une parcelle d’intrigue du livre. Pour être l’inverse de celle de Musil, elle n’est pas pour autant simple, comme le laissent entendre ceux qui le disent auteur mineur. A cette époque les traducteurs épousaient quasiment la cause de leurs auteurs. Ainsi Blanche Gidon pour Zweig et Roth, Bertaux pour Mann.
Comme dit plus bas, l’attitude de Zweig a été probablement influencée par les auteurs belges d’avant la première guerre.

JC..... dit: à

Ce n’est pas pour t’inquiéter, JiBé, mais j’ai entendu dire qu’un type du Nord, un Avignonnais peut-être je ne me souviens plus, allait sortir son premier ouvrage d’une nouvelle collection, le dégoût de….

Ce sera « Le Dégoût de Vesoul », il prévoit d’enchainer avec « Le Dégoût de La Courneuve » puis « Le Dégout de Fessenheim »

T’as pas peur de perdre des futurs clients … c’est pas une caillou dans ta chaussure, ça ?

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