de Pierre Assouline

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La République des livres
Une amitié du roman-culte au film-cuite

Une amitié du roman-culte au film-cuite

On écoute les dialogues de l’un, on lit les livres de l’autre et on se dit que la vie aurait été vraiment injuste si ces deux-là s’étaient ratés. À ne pas croire qu’ils n’aient fait équipe qu’une seule fois. Au-delà d’un air de famille, une évidente fraternité devait lier Michel Audiard et Antoine Blondin. En théorie plus qu’en pratique car l’écrivain passait son temps dans les stades, les bars et les étapes du Tour quand le dialoguiste fréquentait plutôt les hauts plateaux. Ensemble ils n’auront fait qu’un bébé mais quel ! Un singe en hiver (1962), film-culte adapté d’un roman-cuite (prix Interallié 1959) (1) à moins que ce ne soit l’inverse. Il est vrai qu’il y en eut même pour juger que le livre avait trahi le film, c’est dire.

Sous la plume si pure et si légère de Blondin, l’intrigue importe peu par rapport au charme qui s’en dégage. Tout de même, l’histoire ? Un face-à-face qui se terminera par un côte à côte dans un bar du littoral normand entre deux leveurs de coude bien bourrés : Gabriel Fouquet, jeune publicitaire qui noie dans la boisson l’échec de sa vie sentimentale et Albert Quentin, un ancien fusilier marin qui a juré de rester sobre après avoir sérieusement taquiné le goulot autrefois. L’un rêve d’Espagne quand l’autre n’en a que pour sa Chine. Dès les premiers verres de contact, ils ne font qu’un mais lequel ? Soit, mais qu’est-ce que cela dit d’autre que ce que ça raconte ? Là, c’est du grand art, murmuré par le plus élégant et le plus courtois des écrivains et mis en musique par un virtuose de la conversation filmée.

Michel Audiard est à l’origine du projet. Nous sommes en 1961. Le temps presse car Jean Gabin doit tourner, étant sous contrat avec la Metro Goldwin Mayer. La maison de production a déjà refusé Un singe en hiver car elle n’y voit qu’une histoire de poivrots ; et après repérages in situ, l’acteur a finalement retoqué l’adaptation d’Au large de l’Eden de Roger Vercel par Albert Simonin au motif que ça pue trop la morue (le poisson, pas…). Retour à la case départ et donc au Singe, imposé avec le prometteur Belmondo d’À bout de souffle dans la corbeille. Henri Verneuil est engagé pour la réalisation, Claude Pinoteau et Costa-Gavras comme assistants, Michel Magne pour la musique, Louis Page pour la photo, Paul Frankeur, Suzanne Flon, Gabrielle Dorziat et Noël Roquevert dans la joyeuse troupe des seconds rôles, François Boyer pour l’adaptation et bien sûr Michel Audiard pour mettre des mots dans leurs bouches avec le brio qu’on lui connaît.

Le tournage se déroule sur la côte normande autour de Villerville, Trouville et Deauville. Il ne va pas de soi. Pas commode, Gabin. Du genre muet, du moins pendant la première semaine. Les deux acteurs principaux enfoncés dans un fauteuil pliant à leur nom et n’échangeant pas un regard, le vieux, 57 ans, lit Paris-Turf et le môme, 28 ans, L’Équipe. On voit par là qu’un abîme ontologique les sépare. Jusqu’à ce que leurs scènes communes les rapprochent et les lient une fois éteints les projecteurs avant de s’adopter pour la vie et se décréter meilleurs amis d’enfance malgré la différence d’âge.

Le film suit pas à pas la chronologie du roman en éliminant les retours en arrière. Nombre de répliques sont tirées ou adaptées du roman mais il y a aussi des bouts d’Apollinaire, celui d’Alcools évidemment. Michel Audiard et Henri Verneuil se veulent fidèles dans l’adaptation non du roman à la lettre, mais dans celle de son atmosphère empreinte de rêves, de nostalgies, de souvenirs. Une musique en émane qui a quelque chose de désemparé, de désenchanté. Parfois, on se gratte le cuir chevelu, on hésite : lequel des deux a trouvé ça ?

« Une paella sans coquillages, c’est comme un gigot sans ail, un escroc sans rosette : quelque chose qui déplaît à Dieu ! »

À la réflexion, ça ne peut être qu’Audiard puisque dans le roman, il s’agit de paupiettes. Il serait vain d’aller vérifier et comparer, pour ce passage ou pour tout autre :

« Je suis le plus grand matador français, yo soy unico…– Vous avez déjà entendu parler du Yang-Tsé-Kiang ? »

Antoine Blondin se plaint d’autant moins qu’il n’a pas souhaité être de l’aventure. Ce n’est pas qu’il n’ait jamais tâté de la pellicule. À plusieurs reprises, il s’est laissé embarquer dans des projets. Il a prêté la plume à des scripts pour Jean Delannoy. Plus tard, il y aura Le Dernier saut (1970) d’Édouard Luntz dont il fut le coscénariste et Cran d’arrêt (1970) d’Yves Boisset où on le retrouve comme coscénariste et dialoguiste, pour ne parler que de ceux qui ne sont pas restés dans les tiroirs des producteurs. Mais rares sont les cinéastes qui osent s’emparer de ses livres ; l’adaptation de son chef-d’oeuvre Monsieur Jadis, que Michel Polac (oui, « le » Michel Polac) réalise pour la télévision en 1975 avec Claude Rich dans le rôle-titre aurait pu les encourager tant elle est réussie.

Le problème est ailleurs avec Un singe en hiver. Malgré tout demeure une vraie querelle d’interprétation de la philosophie du roman. Le fait est que le style de l’écrivain tient une note poétique de bout en bout quand le travail du trio d’adaptateurs Boyer-Verneuil-Audiard se veut plus réaliste, par exemple dans les noms des rues de Tigreville (2). En fait, en émondant le roman pour des raisons dramaturgiques, ils aboutissent à concentrer l’attention du spectateur non sur l’alcoolisme mais sur l’ivresse. Ce qui est regrettable. Son biographe Alain Cresciucci est d’avis que le film ne rend absolument pas justice au livre, tout en reconnaissant qu’il a eu la vertu de permettre au grand public de découvrir l’oeuvre de Blondin (3). Mais selon lui, tout en restant à la surface des choses, les coscénaristes sont passés à côté de l’essentiel : non la complicité de deux imbibés mais une déchirante histoire de paternité :

« L’histoire d’un jeune père qui ne voit jamais sa fille pensionnaire et qui va essayer de la retrouver et l’histoire de ce couple d’hôteliers sans enfant qui trouve dans le personnage de Fouquet un fils adoptif. Quant à la fin, le film commet un contresens en attribuant la phrase “Et maintenant, voici venir un long hiver” au personnage du vieil homme alors que dans le roman elle concerne Fouquet, ce qui est une façon de dire la solitude définitive du héros. (4) ».

Quand on quitte une oeuvre, c’est d’abord sa fin qu’on emmène avec soi. Fouquet est le héros des dernières pages du roman, Quentin celui des dernières images du film. Deux partis pris également attachants mais qui ne disent pas la même chose en éclairant rétroactivement tout ce qui a précédé. Deux Singe en hiver : l’un est d’un romancier, l’autre d’un cinéaste et il serait vain de vouloir à tout prix les faire coïncider puisqu’ils forment un palimpseste. Blondin ne pouvait considérer la littérature que dans une perspective amicale. Mais si un livre est parfois conçu comme une lettre à un proche, c’est plus difficile avec un film, d’autant qu’il est une oeuvre collective.

La fidélité exige une certaine dose de trahison car on ne peut respecter l’esprit si on suit un texte à la lettre. Audiard l’a bien compris qui s’est parfaitement imprégné du roman afin d’en rendre au mieux le climat, ce qui lui importait par-dessus tout ainsi qu’à Henri Verneuil. L’ampleur de la trahison inquiétait fortement Blondin jusqu’à ce qu’il voie le film et rende des hommages appuyés au talent d’Audiard, son nouvel ami pour la vie. On ne peut pas dire qu’il ait harcelé le réalisateur pour intervenir dans le tournage : il refusait même ses invitations à s’y rendre. Belmondo se souvint de sa présence une ou deux fois sur les plateaux à Deauville « mais en ami bien plus qu’en auteur » (5). Sur plainte du ministère de la santé publique, la commission de censure fait des mauvaises manières au film, soupçonné d’apologie de l’alcool (quelle idée !) alors que c’est un si poétique éloge de l’ivresse sensuelle et généreuse, de l’inattendu de la vie, de l’imprévu souriant. Il est question de coupes sombres et même d’interdiction alors que franchement, il suffit d’écouter parler Albert Quentin/Gabin :

« L’alcool, c’est le salut dans la fuite, la liberté, l’état de grâce… et pour finir une belle saloperie. »

Finalement, seuls les moins de 18 ans en sont privés. Le critique de La Croix fut celui qui lui réserva le meilleur accueil avec ceux de France-Soiret du Figaro littéraire. Les autres grimacèrent ou pire encore. Le Monde regretta cette « vulgaire simplification » d’un roman sensible et harmonieux. Dans la bibliothèque de Michel Audiard, les livres de Blondin côtoyaient la collection complète de la Série noire. Fou de littérature, il l’aime couchée sur de beaux papiers en tirage limité. Les libraires connaissent bien ce bibliophile averti. Les piliers Ronsard, Verlaine, Rimbaud, Balzac, Dumas père, Stendhal, Proust sans oublier le patron, Louis-Ferdinand Céline… Audiard aurait pu être recruté par les hussards si Jacques Laurent, Roger Nimier, Michel Déon et Antoine Blondin s’étaient réunis une fois au moins mais ce ne fut jamais le cas.

Impossible d’asseoir des irréguliers à la même table. Les voyages de l’un, la mort de l’autre, les disparitions d’icelui… Pas pratique pour la photo de groupe rue du Bac devant la façade des Éditions de la Table ronde avec Roland Laudenbach pour surveiller la bande – façon nouveau-Nouveau Roman/Minuit et demi. Audiard n’aurait pas figuré parmi eux car il aurait tenu l’appareil. On peut rêver… L’amitié entre Michel Audiard et Antoine Blondin est née avec le désir de l’un de porter le livre de l’autre à l’écran. Jean-Paul Belmondo estima à l’époque que leur rencontre « ne paraissait pas tellement évidente au départ » (6). Pourtant, à la fois très français et si parisiens, ils ont en partage une certaine désinvolture mâtinée de douce mélancolie ; un sens de l’humour sublimé par l’esprit de fantaisie et une profonde frivolité ; et surtout le goût des formules joyeusement assassines souvent truffées de calembours.

Mais si elles fusent dans les dialogues d’Audiard, elles se font discrètes dans les romans, nouvelles et récits de Blondin, qui les réservait plutôt à ses articles. Car, on l’oublie tant sa réputation de leveur de coude a obscurci sa vraie nature (et le film a renforcé cette image imbibée), ce perfectionniste était un classique pétri d’humanités et un moraliste d’une pudeur qu’il ne fallait pas offusquer. Peu après la mort de son fils François dans un accident de voiture, perte qui avait anéanti le dialoguiste, Blondin avait dédié Certificats d’études (1977) « à Marie-Christine et Michel Audiard très affectueusement ». Dédié et pas seulement dédicacé.

(« Jean Gabin, Henri Verneuil, Michel Audiard, Jean-Paul Belmondo pendant le tournage du film Un Singe en hiver, 1962 » )

  1.  Les Éditions de la Table ronde ont publié  une édition collector d’Un singe en hiver enrichie d’images du film d’Henri Verneuil pour le centenaire de la naissance de Blondin.
  2. Paul Renard, « “Salut, papa !” : Un singe en hiver, Antoine Blondin et Henri Verneuil », in Roman 20-50, n° 58, décembre 2014, p. 41-48.
  3. Alain Cresciucci, Le Monde (imaginaire) d’Antoine Blondin, Pierre-Guillaume de Roux, 2016 ; Antoine Blondin, Gallimard, 2004.
  4. Interview d’Alain Cresciucci, in L’Opinion indépendante, 31 mai 2011.
  5. Témoignage de Jean-Paul Belmondo, « un fidèle parmi les fidèles » in Jean Cormier et Symbad de Lassus, Blondin, éditions du Rocher, 2016.
  6. Idem.
Cette entrée a été publiée dans cinéma, Histoire Littéraire.

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commentaires

1 818 Réponses pour Une amitié du roman-culte au film-cuite

x dit: à

« “L’artiste doit faire croire à la postérité qu’il n’a pas vécu”, dit Flaubert. Maupassant empêche que son portrait paraisse dans une série consacrée à des écrivains célèbres : “La vie privée d’un homme et sa figure n’appartiennent pas au public.” Hermann Broch sur lui, sur Musil, sur Kafka : “Nous n’avons tous les trois pas de biographie véritable.” Ce qui ne veut pas dire que leur vie était pauvre en événements, mais qu’elle n’était pas destinée à être distinguée, à être publique à devenir biographie. […] Le trait distinctif du vrai romancier : il n’aime pas parler de lui-même. […] D’après une métaphore célèbre, le romancier démolit la maison de sa vie pour, avec les briques, construire une autre maison : celle de son roman. D’où il résulte que les biographes d’un romancier défont ce que le romancier a fait, refont ce qu’il a défait. Leur travail purement négatif du point de vue de l’art, ne peut éclairer ni la valeur ni le sens d’un roman. Au moment où Kafka attire plus l’attention que Joseph K., le processus de la mort posthume de Kafka est amorcé. »
(Milan Kundera, Soixante-neuf mots, 733-734)

« Le désir de violer l’intimité d’autrui est une forme immémoriale de l’agressivité qui aujourd’hui est institutionnalisée (la bureaucratie avec ses fiches, la presse avec ses reporters), moralement justifiée (le droit à l’information devenu le premier des droits de l’homme) et poétisée (par le beau mot : transparence). » (736)

Rosanette dit: à

ce que j’avais écrit ici propos de Gide en commentaire d’un billet sur Marzneff
Chez Pivot naguère, au milieu d’un concert d’éloges sur la qualité des leçons de sexualité qu’offrait Matzneff avec une œuvre où il racontait en détail ses jeux érotiques avec des nymphettes, Denise Bombardier était dérangeante avec des propos dont nous la féliciterions chaleureusement aujourd’hui.
Avec le temps les références morales changent, et, dans ce cas, en bien.
De fait, à propos des ouvrages de Gide où il fait part de ses expériences algériennesa-t-on lu en son temps d’autres commentaires que portant pour les uns condamnation de son « immoralité » ,ou , pour les autres , admiration de l’acte de courage que représentait la publicité ainsi donnée à son homosexualité ?
Nul critique à ma connaissance pour s’indigner du sort des gamins misérablesqui pour quelques piécettes se soumettaient à ces relations insultantes à leur enfance, grâce auxquelles l’écrivain a connu« la brûlante surprise des oasis »,comme il est dit dans les manuels de littérature d’autrefois ;
Et pourtant en cette affaire s’ajoutait à la pédophilie l’exploitation coloniale, autant de hontes qu’on ne manquerait pas de denoncer haut et fort aujourd’hui
: Tant mieux ; en ce domaine du moins on ne peut pas dire que « c’était mieux avant »,mais pour rejoindre le sujet du billet ,cette vilenie de l’homme doit- elle nous faire bannir l’écrivain ? l

x dit: à

« Dans ses cours très suivi au Collège de France, il s’amusait de tout cela.
Il se plaisait à farfouiller, avec la dignité des gestes professionnels, d’une main implacable et experte, dans les dessous de Proust ou de Rimbaud, et étalant aux yeux de son public très attentif leurs prétendus miracles, leurs mystères, il expliquait « leur cas ». »
« « Il n’y a rien », disait-il, « vous voyez, je suis allé regarder moi-même, car je n’aime pas m’en laisser accroire, rien que je n’aie moi-même mille fois déjà étudié cliniquement, catalogué et expliqué.
« Ils ne doivent pas vous démonter. Tenez, ils sont entre mes mains comme des petits enfants tremblants et nus, et je les tiens dans le creux de ma main devant vous comme si j’étais leur créateur, leur père je les ai vidés pour vous de leur puissance et de leur mystère, j’ai traqué, harcelé ce qu’il y avait en eu de miraculeux.
« Maintenant, ils sont à peine différents de ces intelligents, de ces curieux et amusants loufoques qui viennent me raconter leurs interminables histoires pour que je m’occupe d’eux, les apprécie et les rassure. »
(Nathalie Sarraute, Tropismes)

Paul Edel dit: à

Dans son bloc-notes tenu dans l’Express à la date du 19 novembre 1954, François Mauriac écrit ceci : «  Gide a beau raconter le pire sur lui-même, c’est toujours pour sa plus grande gloire.Les hontes dont il nous fait confidence, il les sculpte sur le socle de sa propre statue à laquelle il ne s’est jamais interrompu de travailler. »
Le 27 Juillet 1956 , Mauriac revient sur le cas de Gide(c’est une scie chez lui comme si Gide, un evident disciple du diable, avait réussi son coup sur terre) il écrit :
« Le tour que Gide a réussi, c’est de s’être livré à sa passion continûment et ouvertement jusque dans l’extrême vieillesse, et qu’il n’en ait été ni avili à ses propres yeux, ni méprisé des autres, ni moins accablé d’honneurs.Mais le comble de son triomphe est d’outre-tombe : ce texte de lui proposé à la méditation des garçons de sixième.Quel délicat hommage rendu à la mémoire de l’auteur de « Corydon » que de suspendre à une de ses pensées, le même jour et à la fois, tous les enfants de France ! »
Le plus étonnant pour moi, quand il s’agit du groupe de la NRF,celle de l’entre deux guerres, c’est cette obsession qui les prend de convertir , ce perpétuel manège entre eux pour attirer l’adversaire dans son camp spirituel ; Jacques Rivière par exemple hameçonné par Claudel , se laisse prendre puis se défile.Cette bataille entre agnostiques (Martin du gard) , protestants libérés(Gide) ,catholiques virulents (Claudel) laisse rêveur, on croirait qu’ils jouent au foot et marquent des buts pour ou contre Dieu. Et de cette tribu de grands bourgeois si soucieux d’être les moralistes exemplaires , je préfère Gide qui assume son homosexualité à ceux qui,de Mauriac à Montherlant, cachent soigneusement aux lecteurs et aux proches leur attirance pour les jeunes gens tout étant donneur de leçons professionnels.

Jean Langoncet dit: à

Merci x de verser au débat des pièces de choix

Jean Langoncet dit: à

@Paul Edel dit: à
Rosanette , on ne peut pas penser globalement l’écrivain Gide. Ni le condamner par un récit qui vous choque,car la qualité d’un livre n’est pas à coupler avec l’étalage des « vices » de la nature humaine…
Giode, c’est un écrivain à compartiments: -le protestant, l’épistolier, le narcisse du journal intime, – le romancier d’un seul livre raté , le voyageur, le militant intermittent , l’auteur dramatique complètement raté,le critique littéraire ,le conférencier passionnant qui analyse Dostoïevski, le traducteur moyen de shakespeare, le patron d’un comité de lecture Gallimard qui rate le manuscrit de Proust, le confesseur-magicien qui sort de son chapeau des sincérités successives qui désorientent le lecteur, et l’intellectuel NRF et ses positions audicieuses qui snobe l’ Europe intellectuelle,etc etc.(…) Enfin le style gidien, cette fausse phrase classique,assez arasée, surveillée, limée, polie, concise , janséniste , qui se veut claire , un peu tremblée, faite pour renouer avec Boileau, si elle rassure tout le monde à l’époque, elle vieillit mal aujourd’hui , elle surveille,brime et corsète trop les sujets qu’elle aborde.Essayez de relire l a symphonie pastorale » ou « la porte étroite »..Le critique littéraire qu’il est profondément,surveille tant ce qu’il écrit , garde un œil sur la postérité avec tant de constance, qu’on sent la pose, la mise en scène pointilleuse et cela finit par asphyxier l’homme profond.

Bel esprit de synthèse, Paul Edel

Jean Langoncet dit: à

@Samuel dit: à
Qui a dit :
« La nature a horreur du Gide » ?

Calvin ?

Jean Langoncet dit: à

Hobbes ?

Jean Langoncet dit: à

Bananarama ?

Chaloux dit: à

Vous délirez, Clopine, personne n’érige Gide en modèle, ici. C’est un homme qui compte dans l’histoire de la littérature, voilà tout. Et vos protestations de vertu (au fond ce n’est que cela) n’apportent strictement rien au débat. Pour être intellectuellement crédible, il faut travailler dur.

B dit: à

La nature a horreur du Gide, Desproges ?

D. dit: à

En ce samedi, nous parlerons du Mpox, que nous le voulions ou pas.

Damien dit: à

J’ai croisé un jour Jacques Brenner boulevard St-Germain, devant le drugstore. Il soufflait, pipe au bec, tenant à chaque bras ses courses de supermarché. On avait de la peine pour lui, tant, vieux et à bout de souffle, il semblait ne devoir jamais arriver à destination. Peut-être aurait-il aimé être secouru par tous les gigolos glorieux, qui tapinaient dans le secteur. Ils l’auraient étreint, vieille ganache grotesque et centenaire, digne de Mort à Venise, dans leurs bras noueux, et relevé dans la splendeur d’août ! Bonne journée les amis !

JC..... dit: à

LITTERATURE

Mettre la main dans la culotte plate de Marcello Proutprout, mort ou vif, ou celle de Gide, ou de Rimbaud, ou de tout autre écrivain, reste une action inutile, voire totalement ridicule.

Tout homme est un animal, misérable, s’efforçant de passer pour un homme de vertus alors qu’il n’est qu’un homme de petite vertu, essayant de se cacher derrière des romans paravents… ses mensonges !

Marie Sasseur dit: à

@JC….. dit: à
LITTERATURE

Excellente idée, c’est de saison.
Après  » jour de ressac  » de Kerangal-médiocre- et  » Jacaranda » à la ramure ambitieuse, de G. Faye, le suivant sur la liste ,  » cabane « , j’ai repéré son roman dont le sujet est très actuel et à paraître semaine pro est- je viens de le voir-, d’un inconditionnel de Blondin et de son singe en hiver…
Bonne suite, et lisez !

renato dit: à

Noter que le premier mouvement est plus proche d’une ouverture à l’italienne que de la forme sonate, mais s’agit-il d’une transgression ou d’un oubli ?

rose dit: à

Si on pouvait avoir le texte en question :
« eurs.Mais le comble de son triomphe est d’outre-tombe : ce texte de lui proposé à la méditation des garçons de sixième.Quel délicat hommage rendu à la mémoire de l’auteur de « Corydon » que de suspendre à une de ses pensées, le même jour et à la fois, tous les enfants de France. »

Phil dit: à

sept samouraïs

en 35 mm c’est ici, dear jjj, samouraïs en jupons occupées à décapiter le meilleur de la littérature française du siècle passé comme Crécy doublé d’Azincourt. Sur les ruines fumeuses, le totem du saint Proust pour adoration perpetuelle des rêveries régressives par un bon peuple lobotomisé. Au loin prêche Paul Edel tel un moine déboulonné d’Athos.

Clopine dit: à

Chaloux, j’avais mis des guillemets à « modèle », vous ne les avez pas vus. Si on relit le com’ d’Edel sur Gide, qui déconstruit le millefeuille, le romancier, le voyageur, le critique etc., eh bien il manque à la liste le pédophile colonial, c’est tout.

A ce sujet, nul doute qu’avoir recours à des enfants prostitués existe partout. Mais il y a chez Gide, dans ce passage du Grain ne meurt, une telle absence de la moindre culpabilité, une telle tranquillité dans le récit, qui vise à souligner combien il est un mec bien, lui Gide, que je me dis que c’est bien parce que nous sommes en Algérie que Gide assume avec autant d’aisance les pratiques qu’il décrit. En vrai, il compte sur la complaisance de ses lecteurs, leurs préjugés, les visions déformées fabriquées par la colonisation : là-bas, aux colonies donc, ce n’est pas comme chez nous, ce qui est défendu ici est parfaitement admis, donc je peux en parler très librement..
C’est insupportable du racisme enkysté du dominant surplombant jugeant le dominé content de l’être, je veux dire l’enfant prostitué et violé brutalement par un Daniel qui prend visiblement son pied comme ça, mais qui est prostitué et violé avec complaisance.

Gide n’aurait pas écrit cette scène si elle s’était déroulée en France métropolitaine.

J J-J dit: à

@ Noter que le premier mouvement est plus proche d’une ouverture à l’italienne que de la forme sonate, mais s’agit-il d’une transgression ou d’un oubli ? (RM)

Je le note… Mais à l’écoute inattentive ce matin, car le coeur n’y est pas. Je l’ai trouvée un peu terne. A vrai dire, me voilà surtout attristé par les échanges de la veille sur Gide. Le courage et la détermination de CT me fascinent et m’accablent, qui défend bel et ongle son idée contre une meute qui ne voudra jamais aller lui en consentir le bien fondé autrement qu’en persiflant ou en dénigrant sa « personnalité ».
Rien ne change vraiment jamais dans ce mécanisme. Je le constate juste, préférant n’y point ajouter d’autre grain de sel. A quoi bon l’envenimer.

B dit: à

Tournier rapporté dans une de ses nouvelles et avec une franchise sans aucune culpabilité une aventure avec un jeune garçon que le père i envoie au narrateur . Dans le roi des Aulnes son attrait pour les enfants transparaît aussi .Une particularité de pédophiles consiste en l’absence de sentiment de culpabilité, Michel Tournier quant à lui loue cette religion qui autoriserait ces pratiques. J’éprouve plus d’intérêt pour l’oeuvre de Tournier que pour celle de Gide cependant leur pédophilie à l’un et l’autre est déroutante, choquante, c’est une définition de l’individu comme un autre aimerait les femmes eux aiment les enfants et ne s’en privent pas.

Clopine dit: à

Ah et puis je n’ai jamais écrit un livre sur Proust, dieu et Jean-Yves Tadié m’en gardent ! J’ai rassemblé des petits textes qui témoignent de ma lecture de la Recherche, et je n’ai fait en cela qu’imiter un nombre très impressionnant de lecteurs de la Recherche, notre hôte compris. AChaloux va-t-il écrire à chacun d’entre eux, pour vérifier leurs papiers (je veux dire pour les fustiger de leur insupportable outrecuidance ?)

Quant à moi qui n’est donc pas écrit de livre sur Proust, j’ai cependant les deux livres biographiques de Pinter dans ma bibliothèque, plus tout un tat d’ouvrages variés déclinant le sujet, une bonne vingtaine je crois. C’est dire à quel point je suis illégitime à vouloir partager des impressions de lecture…

MC dit: à

C’est attribué à Henri Massis, Je crois. MC

J J-J dit: à

@ comme Crécy doublé d’Azincourt (fildir)

… comme Zinzin Court après Odette de Crécy, en somme. Ouarf, plutôt en 🙂 qu’en brailler

Chaloux dit: à

Pablo, c’est un des « journaliers ». Il y est question d’exhumation de parents, d’où la poussière. Pas lu.

Chaloux dit: à

Mon post sur Br.enn.er est passé.

Clopine dit: à

Jjj, j’ai conscience du phénomène que vous décrivez, vous savez. Mais… Je ne peux pas m’en empêcher, il faut que je me mette en danger, et in fine in fine, être haïe par des cons, ça a quelque chose de rassurant, pas vrai ? Je leur tends un miroir, alors qu’ils n’utilisent que de confortables glaces sans tain… Maintenant, si j’étais Paul Edel, par exemple,je me demanderais pourquoi, quand je parle de l’homme Gide, l’écrivain le voyageur le critique etc., « j’oublie » tout bonnement de parler de cette face-là de l’écrivain. Ça, ça m’intéresserait de le savoir, sans aucun jugement moral hein, mais quand Chaloux s’en mêle…

Chaloux dit: à

Painter a cessé depuis longtemps d’être une référence. Il faut lire la Tadié.
Sur Painter voir Barthes, de ses rares textes encore valides.

Jazzi dit: à

Beau travail de compilation, x !
Toujours salutaire…

Chaloux dit: à

Il ne s’agit pas de haine, seules les vices qu’eux.se & co sont des haineux pathologiques, mais ne possédant pas les sujets que vous soulevez, vos propos ne sont pas crédibles.
Notons aussi que le mot c.on est pour vous moins émouvant quand c’est vous qui l’appliquez à autrui.
Être perpétuellement dans la surévaluation de vos propos qui ne sont souvent que des lieux communs est un point qui vous concerne seule mais on peut tout de même y répondre.

closer dit: à

Bien sûr qu’il l’aurait décrite aussi bien si elle s’était passé en France métropolitaine…Sauf qu’il y avait beaucoup moins de chances qu’elle s’y passât: beaucoup moins de pauvres à exploiter et risque pénal plus grand. Elle aurait pu se passer dans n’importe quel pays pauvre sans aucun lien avec la France, Philippines, Thaïlande, etc.

Chaloux dit: à

Dans le vent paraclet, Tournier passe en revue toutes les sexualités, sous-entendant qu’aucune ne le satisfait. De mémoire, il écrit « pédophile sans patience ». S’il y a quelque chose cela sortira d’une manière ou d’une autre.

closer dit: à

« comme un autre aimerait les femmes eux aiment les enfants »

Non B, la relation avec une femme, sauf peut-être si elle a 20 ans ou plus de moins que l’homme, est une relation d’égal à égal. C’est du moins ainsi que je la conçois. Impossible avec des enfants. C’est ce qui rend cette relation immonde; elle est par nature une « domination » (pour faire plaisir à Clopine).

Chaloux dit: à

J’ai je ne sais comment dans ma bibliothèque la correspondance Gide- Ghéon. Probablement comprise dans un héritage. José Cabanis l’évoque il me semble dans son excellent Le diable à la NRF. Elle passe pour assez salée. Gide et Ghéon avaient les mêmes goûts. J’y jetterai un coup d’œil si j’en ai le temps.

JC..... dit: à

HAINE

« il faut que je me mette en danger, et in fine in fine, être haïe par des cons, ça a quelque chose de rassurant, pas vrai ? » (Clopinambour)

Pourquoi négliger les non-cons, tout aussi capable de perspicacité ?

Euh, non … Rien !.

et alii dit: à

B bonour:
son attrait pour les enfants transparaît aussi
ne vouliez-vous pas dire attirance?

closer dit: à

Pourquoi auraient ils senti la moindre culpabilité quand on sait qu’en 1977 une pétition signée par toute l’intelligentsia de gauche réclamait la légalisation de la pédophilie ?

« Qui a signé la pétition de 1977 ?
Parmi les signataires, des futurs ministres, Jack Lang, Bernard Kouchner, des intellectuels comme Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, Louis Aragon, Jacques Rancière,André Glucksmann, Gilles Deleuze et Félix Guattari, Roland Barthes, Philippe Sollers, Francis Ponge, Guy Hocquenghem et René Schérer ainsi que quelques … »

Du beau monde.

Patrice Charoulet dit: à

Scorpion

J’avoue ne pas supporter les tatouages.
Devant moi, dans la rue, un homme en short (c’est la saison) a choisi comme tatouage sur le mollet
…un scorpion. Quelle horrreur !Deux hypothèses : attrait pour cet horrible animal ou annonce à la population que l’on a ce signe du zodiaque et que l’on croit fort à l’astrologie. Dans les deux cas, ce n’est pas très prometteur, quant à la personnalité de cet individu.

Patrice Charoulet dit: à

à Monsieur Pierre-Jacques Amette

Grand merci de m’avoir fait la grâce de me dire votre nom.
Manifestement, ici, chacun le savait , sauf moi. La raison ? Je suis très loin de lire tous les commentaires.
P.-S. Vous avez une très grande connaissance de l’oeuvre de Gide, ce qui tranche avec … plusieurs.

et alii dit: à

CNRTLattrait
« P. méton. Ce par quoi (une personne ou une chose) attire agréablement, ce qui est attirant en elle. Synon. charme, séduction.

Jazzi dit: à

« « Un p’tit truc en plus » : le film d’Artus a dépassé les 10 millions d’entrées »

Et Clopine n’a pas eu le prix d’interprétation féminine ?

et alii dit: à

je ne suis pas du signe du scorpion; j’ai déjà vu des scorpions:en Provence

closer dit: à

Pourquoi se seraient-ils senti coupables ? Quand on se souvient de l’ambiance de l’époque et de la fameuse pétition de 1977 signée par tous les intellectuels de gauche ?

et alii dit: à

a légende voudrait que le scorpion ait la faculté de se suicider, et le fait est aussi connu que le fameux cercle de feu qui l’incite à passer à l’acte.

Pour l’avoir expérimenté il est vrai que notre scorpion passe effectivement de vie à trépas, et qu’il donne l’impression de se trucider, tant les coups d’aiguillon sont répétés et s’appliquent à chercher le défaut de la cuirasse.

Il est tout aussi vrai qu’il s’agit là de réactions purement convulsives, le scorpion étant insensible à son propre venin, comme de nombreux animaux, et comme l’anecdote précédente le démontre. En fait notre scorpion est tout simplement victime de la chaleur dégagée par le cercle de feu, et plus exactement de la brutale déshydratation qu’elle induit.

Sitôt le suicide apparemment consommé, il suffit d’ailleurs de placer la bestiole dans une petite coupelle avec un fond d’eau pour voir le pseudo défunt renaître peu à peu à la vie. Bien entendu il ne faut pas attendre trop longtemps car au-delà d’un certain seuil la déshydratation devient évidemment irréversible, et rien n’y changera. Dans le même esprit, il faut veiller à ne pas  » cuire  » l’animal avec un feu trop intense, et surtout le cernant de trop près.

À noter au passage que notre scorpion présente une autre particularité bien peu banale, à telle enseigne que les scientifiques et toutes les armées du monde aimeraient bien en connaître le pourquoi et surtout le comment.

Le scorpion est en effet le seul animal résistant aux radiations atomiques, et selon les données généralement admises il supporterait sans dommages des niveaux d’irradiation 150 fois supérieurs à la dose létale pour l’homme.
https://www.insectes-net.fr/historiettes/arachnid/scorpion.htm

et alii dit: à

singe!
L’initiative est originale. Le zoo de Dublin, en Irlande, a demandé à 30 mères de famille qui allaitaient leurs enfants de venir montrer à Mujur, une femelle orang-outan de 19 ans, comment procéder. Une idée de Lizzie Reeves, sage-femme et spécialiste de l’allaitement au National Maternity Hospital, engagée par le zoo alors que les deux précédents bébés du grand singe sont morts, faute d’être nourris.

Or, le bébé orang-outan « dépend entièrement de sa mère pour se nourrir et se déplacer » pendant ses trois premières années, précise un communiqué. « Il s’accroche à elle pendant qu’elle se déplace et se nourrit de son lait maternel. »

Paul Edel dit: à

Clopine, est-ce que vous savez lire  calmement ? Faites attentioncar votre fureur dénonciatrice vous aveugle un peu. Vous avez lu trop vite mon post présentant les facettes multiples de Gide. Je
ne cache pas les obsessions pédophiliques de Gide ,notamment dans, « les faux monnayeurs » et surtout dans »l’immoraliste ».Voici ce que j’ai écrit:
« Entre nous, il est amusant de constater la mise en scène d’un tranquille inceste entre un oncle et son neveu(dans « les faux monnayeurs ») sans qu’à l’époque cela soit pointé du doigt. Son éloge de la pédophilie dans « L’immoraliste » est vraiment choquant ».
Choquant, dis-je.
On ne peut pas être plus clair.
Seulement je n’oublie pas non plus le courage politique de Gide, d’abord par son engagement fin 1935 à la Mutualité , au « Congres des écrivains pour la défense de la culture ».Gide lève le poing sur scène à coté des communistes,à côté aussi de Malraux, Heinrich Mann et Bertolt Brecht.A cette époque on peut le considérer comme un compagnon de route des communistes dans leur lutte contre Hitler . A cette éppque il frequente Vaillant Couturier et Eugène Dabit . Et il faut quand même un sacré courage pour, après son voyage en URSS de fin Juin 1936,où il fut recu avec tous les honneurs, écrire ce « Retour de l’URSS » pour dire -avec des égards- que la liberté individuelle n’existe pas. Gide a senti » le bourrage de crane, la peur et la tyrannie » comme le dit justement Francois Furet dans « Le passé d’une illusion ».
Ecrire non seulement « Retour de l’URSS »(1936) mais aussi alertant une seconde fois avec « retouches à mon retour de l’URSS, » en 1937 en pleine euphorie et exaltation du Front Populaire,tous lezs intellectuels de Gauche croyant à la lumineuse patrie de Staline , oui c’est du courage. Oui, cet individualiste bourgeois s’est servi de sa célébrité pour des bonnes causes.Oui, homosexuel, il a brisé hypocrisie morale de cette époque sur ce sujet. Oui,il a dénoncé les violences de la colonisation française et les exactions des grandes compagnies concessionnaires au Congo et au Tchad dés 1927 et 1928 ce qui a provoqué des enquêtes administratives, des débats à la Chambre des députés et des polémiques dans la presse. Clopine, un tout petit peu de nuances, et moins de rage accusatrice. Gide le pédophile a aussi mené des combats difficiles et clairvoyants avant les autres. Il faut faire avec ces contradictions.

Jazzi dit: à

D’instinct, les animaux savent comment allaiter leurs petits, et alii !
Et si cette femelle orang-outan était dépourvue d’instinct maternel et nulle envie de nourrir son nouveau-né ?

Pluie salutaire sur Paris…

Rosanette dit: à

Pour moi la pedophilie est criminelle où qu’elle se passe ;
le contexte colonial rend sa pratique plus accessible mais le crime est le même partout ,dans une oasis ou dans un internat de jésuites, un saccage de la sensibilité d’un enfant ,
Or ce qui est interessant qu’il s’agisse de Gide ou de Tournier c’est qu’ils parlent toujours d’eux mêmes, de leur vécu de pédophile en prenant courageusement le risque de risque de choquer ,mais jamais de ce qui se passe dans la sensibilité de leurs partenaires, ces enfants qui sont nécessairement des victimes et dont la vie sera pour longtemps marquée par cette maltraitance ;
Gide parle notamment avec un sentiment de culpabilité de la frustration douloureuse que son orientation sexuelle impose à so épouse son épouse mais jamais du chagrin et de l’humiliation de ses partenaires, des enfants qui ne sont vus qu’à travers leur statut d’instrument de plaisir
c’est de ses souvenirs douloureux d’enfant abusé que parlerait le vieillard que j’évoque dans le roman que j’imagine , et qui rencontrera peut-être une plume alerte qui l’écrira

Jazzi dit: à

ANDRE GIDE

La ville mode d’emploi

Dans son ouvrage le plus autobiographique, Si le grain ne meurt, André Gide nous dresse un intéressant portrait sociologique du Montpellier de la fin du 19e siècle. A la fin de l’année 1882, sa mère décida d’aller chercher refuge dans le proche voisinage de la famille de son mari, le professeur de droit romain Paul Gide, protestant d’origine cévenole, décédé l’hiver précédent. Plutôt que de s’installer à Uzès, où résidait sa belle-mère, la mère d’André Gide, qui était issue d’une famille normande chrétienne récemment convertie au protestantisme, choisit de venir à Montpellier, ainsi que l’y conviait son jeune beau-frère Charles. L’occasion fut ainsi offerte au petit André, alors âgé de douze ans, de constater que, selon que l’on habite en surplomb ou en contrebas de l’Esplanade, l’habitat aristocratique et bourgeois se prolétarise sensiblement. Tandis qu’au collège, dès le plus jeune âge, la question religieuse est encore manifestement prégnante.

« Les Charles Gide occupaient alors à Montpellier, au bout en cul-de-sac de la rue Salle-l’Evêque, le second et dernier étage de l’hôtel particulier des Castelnau. Ceux-ci ne s’étaient réservé que le premier et le rez-de-chaussée beaucoup plus vaste, de plain-pied avec un jardin où nous avions gracieux accès. Le jardin n’était lui-même, autant qu’il m’en souvient, qu’un fouillis de chênes verts et de lauriers, mais sa position était admirable ; en terrasse d’angle au-dessus de l’Esplanade, dont il dominait l’extrémité, ainsi que les faubourgs de la ville, jetant le regard jusqu’au lointain pic Saint-Loup, que mon oncle contemplait également des fenêtres de son cabinet de travail.
Est-ce par distraction que ma mère et moi nous ne logeâmes pas chez les Charles Gide ? ou simplement parce qu’ils n’avaient pas la place de nous héberger ? car nous avions Marie avec nous [la bonne]. Peut-être aussi ma mère en deuil souhaitait-elle la solitude. Nous descendîmes d’abord à l’hôtel Nevet, avant de chercher dans un quartier voisin un appartement meublé où nous installer pour l’hiver.
Celui sur lequel s’arrêta le choix de ma mère était dans une rue en pente qui partait de la grand-place, à l’autre bout de l’Esplanade, en contrebas de celle-ci, de sorte qu’elle n’avait de maisons que d’un côté. A mesure qu’elle descendait, s’éloignant de la grand-place, la rue se faisait plus sombre et plus sale. Notre maison était vers le milieu.
L’appartement était petit, laid, misérable ; son mobilier était sordide. Les fenêtres de la chambre de ma mère et de la pièce qui servait à la fois de salon et de salle à manger, donnaient sur l’Esplanade, c’est-à-dire que le regard butait sur son mur de soutènement. Ma chambre et celle de Marie prenaient le jour sur un jardinet sans gazon, sans arbres, sans fleurs, et que l’on eût appelé cour, n’eussent été deux buissons sans feuilles sur lesquels la lessive de la propriétaire d’épanouissait hebdomadairement. Un mur bas séparait ce jardin d’une courette voisine, sur laquelle ouvraient d’autres fenêtres : il y avait là des cris, des chants, des odeurs d’huile, des langes qui séchaient, des tapis qu’on secouait, des pots de chambre qu’on vidait, des enfants qui piaillaient, des oiseaux qui s’égosillaient dans leurs cages. On voyait errer de cour en cour nombre de chats faméliques que, dans le désœuvrement des dimanches, le fils de la propriétaire et ses amis, grands galopins de dix-huit ans, poursuivaient à coup de débris de vaisselle. Nous dînions tous les deux ou trois jours chez les Charles Gide ; leur cuisine était excellente et contrastait avec la ratatouille que nous apportait le reste du temps un traiteur. La hideur de notre installation me donnait à penser que la mort de mon père avait entraîné notre ruine ; mais je n’osais questionner maman là-dessus. Si lugubre que fût l’appartement, c’était un paradis pour qui revenait du lycée.
 Je doute si ce lycée avait beaucoup changé depuis le temps de Rabelais. Comme il n’y avait de patères nulle-part où pouvoir accrocher ses effets, ceux-ci servaient de coussins de siège ; et aussi de coussins de pieds pour le voisin d’au-dessus, car on était sur des gradins. On écrivait sur ses genoux.
 Deux factions divisaient la classe et divisaient tout le lycée : il y avait le parti des catholiques et le parti des protestants. A mon entrée à l’Ecole alsacienne j’avais appris que j’étais protestant ; dès la première récréation, les élèves, m’entourant m’avaient demandé :
– T’es catholique, toi ? ou protescul ?
Parfaitement interloqué, entendant pour la première fois de ma vie ces mots baroques – car mes parents s’étaient gardés de me laisser connaître que la foi de tous les Français pouvait ne pas être la même, et l’entente qui régnait à Rouen entre mes parents m’aveuglait sur leurs divergences confessionnelles – je répondis que je ne savais pas ce que tout cela voulait dire. Il y eut un camarade obligeant qui se chargea de m’expliquer :
– Les catholiques sont ceux qui croient à la sainte Vierge.
Sur quoi je m’écriai qu’alors j’étais sûrement protestant. Il n’y avait pas de juifs parmi nous, par miracle ; mais un petit gringalet, qui n’avait pas encore parlé, s’écria soudain :
– Mon père, lui, est athée. Ceci dit d’un ton supérieur, qui laissa les autres perplexes. »

(« Si le grain ne meurt, Editions Gallimard, 1955)

Chaloux dit: à

Il n’y a que les pédophiles pour ne pas trouver la pédophilie criminelle.

Mais avait-on besoin des glapissements brayons (c’est le cas de le dire) pour le savoir?

Jazzi dit: à

ANDRE GIDE

En dansant et en chantant

Le 19 juillet 1925, André Gide, âgé de cinquante-cinq ans, et son compagnon le jeune cinéaste Marc Allégret, de trente ans son cadet, embarquèrent à Bordeaux, où ils ne revinrent que le 31 mai de l’année suivante. Depuis ses vingt ans, Gide avait rêvé de partir en expédition en Afrique, attiré principalement par la flore et la faune incomparable de la forêt vierge. Mais à l’occasion de son long périple à pied, en voiture et en bateau à travers tout le Congo jusqu’au Tchad, avec des incursions au Gabon et au Cameroun, outre la nature singulière des régions visitées, il découvrit également la réalité profonde d’un pays alors sous domination coloniale française dont il ne manqua pas de dénoncer les abus dans son journal de voyage : « tant que, en A[frique].-E[quatoriale].F[rançaise]., j’ai voyagé « accompagné », tout m’a paru merveilleux. Je n’ai commencé d’y voir clair que lorsque, quittant l’auto des Gouverneurs, je me suis décidé à parcourir le pays seul, à pied, afin de pouvoir entrer, six mois durant, en contact direct avec les indigènes. » Un contact direct qui lui permit aussi d’appréhender les singularités propres à l’Afrique traditionnelle.

« Bambari, 14 octobre [1925]

Ce matin, dès l’éveil, danse des Dakpas*. Vingt-huit petits danseurs, de huit à treize ans, badigeonnés de blanc de la tête aux pieds ; coiffés d’une sorte de casque que hérissent une quarantaine de dard noir et rouge ; sur le front une frange de petits anneaux de métal. Chacun tient à la main un fouet fait en jonc et cordes tressées. certains ont les yeux encerclés d’un maquillage en damier noir et rouge. Une courte jupe en fibre de rafia complète cet accoutrement fantastique. Ils dansent en file indienne, gravement, au son de vingt-trois trompes de terre ou de bois d’inégales longueurs (trente centimètres à un mètre cinquante) dont chacune ne peut donner qu’une note. Une autre bande de douze Dakpas, plus âgés, ceux-ci tout noirs, déroule ses évolutions en sens inverse de la première. Une douzaine de femmes se mêlent bientôt à la danse. Chaque danseur avance à petit pas saccadés qui font tinter les bracelets de ses chevilles. Les joueurs de trompe forment cercle ; au milieu d’eux une vieille femme bat la mesure avec un plumeau de crins noirs. A ses pieds un grand démon noir se tord dans la poussière, en proie à de feintes convulsions, sans cesser de souffler dans sa trompe. Le vacarme est assourdissant, car, dominant le beuglement des trompes, tous, à la seule exception des petits danseurs blancs, chantent, hurlent, à tue-tête, inlassablement, un air étrange (que par ailleurs j’ai noté). »

(« Voyage au Congo
in Souvenirs et voyages », Bibliothèque de la Pléiade, Editions Gallimard, 2001)

« 3 mars [1926]

Il me semble que je vais mieux. Des vertiges encore, mais j’ai pu manger un peu, au chevet du lit de Marc, et avec lui. Porridge et riz à l’eau, avec une délicieuse compote d’abricots (nous sortons de nos cantines ce que nous avons de meilleur) arrosé d’eau de Vichy et de Moët.
Après ce court repas, je me recouche. Et, tandis que j’essaie de dormir, mes pagayeurs d’arrière – six Sara que nous avions déjà à l’aller (ceux d’avant, cinq, sont des gens de Moosgoum) – commencent un chant sur des paroles que me traduit Adoum :

Le Gouverneur**, il est malade.
Ramons, ramons pour aller plus vite que la maladie,
L‘amener jusqu’au médecin du Logone,

qui est bien le chant le plus extraordinaire que j’aie entendu dans ce pays. Ah ! que Stravinski ne put-il l’entendre ! C’est une longue phrase, gueulée d’abord et qui s’achève en pianissimo, mais chantée comme en canon, de manière que le fortissimo de certains coïncide avec le pianissimo des autres, celui-ci formant comme une basse murmurée. – Les notes ne sont jamais exactement données (ce qui fait qu’il est extrêmement difficile de noter l’air) ; pas plus qu’en anglais il n’est de voyelles pures. Très difficile à comprendre pour nos oreilles septentrionales qui attachent tant de prix à la justesse du son. Ici la voix n’est jamais juste. De plus, lorsque l’un chante do ré, l’autre chante ré do. Certains font des variantes. Sur six, chacun chante une chose un peu différente, sans qu’il y ait précisément des « parties ». Mais cela fait une sorte d’épaisseur harmonique des plus étranges. La même phrase – presque la même (avec le petit changement parfois, à la Péguy) – se répète inlassablement un quart d’heure durant, une demi-heure. Parfois ils semblent se griser de ce chant, à tue-tête ; ils rament alors avec emportement, fureur. (Nous avons pris cette fois le bras profond du Logone.) Comment ai-je pu dire que les Sara ne chantaient pas ?(A noter pourtant qu’ils ne chantent jamais lorsqu’ils se servent de la perche, mais seulement pour accompagner le mouvement régulier des rames.)
Nos chants populaires, près de ceux-ci, paraissent grossiers, pauvres, simplets, rudimentaires. »

(« Le Retour du Tchad
in Souvenirs et voyages », Bibliothèque de la Pléiade, Editions Gallimard, 2001)

* Cette danse fait l’objet d’un longue séquence dans le film de Marc Allégret.
** J’ai omis de dire que, depuis Fort Lamy, les boys, et à leur suite tout l’équipage m’ont fait monter en grade. « Commandant » ne leur suffit pas. Et, plus tard, « Gouverneur » non plus. Rien à faire à cela. Par enthousiasme ils m’appelleront « Gouvernement » (note d’André Gide).

renato dit: à

« D’instinct, les animaux savent comment allaiter leurs petits… »

Il faut voir. Si elle était orpheline et a été élevée par des humains, ce savoir ne lui a pas été transmis. Donc, comme rien ne vaut l’exemple, l’idée des soigneurs du zoo de Dublin n’est pas mauvaise.

Rosanette dit: à

@paul edel
tout a fait d’accord avec votre post a Clopine , comme j’avais apprécié le précédent qui défendait le même point de vue avec solidité et brio
L’innocence tranquille avec laquelle Gide a commis ses crimes de pédophilie représente une face méprisable du personnage ; la vigueur courageuse de ses prises de position après ses voyages au Congo et e URSS une face respectable
N’étant pas conviés à prononcer une condamnation judiciaire, il ne nous appartient pas de peser les plus et les moins du personnage, mais pour chacun d’entre nous, en fonction de ses gouts et de ses convictions , de constater dans l’homme, comme dans l’oeuvre, ce qui nous déplaît et pourquoi ,ce que nous admirons et pourquoi

Jazzi dit: à

« l’idée des soigneurs du zoo de Dublin n’est pas mauvaise. »

Il faudrait savoir si cela a donné un bon résultat ?

et alii dit: à

les animaux:
il n’est pas interdit de consulter des vétérinaires avant de se poser en maître de savoirs

Jazzi dit: à

Je ne me pose en maître de rien, et alii.
Je pose juste la question de la possibilité du non instinct maternel animal ?

D. dit: à

Les petits mammifères trouvent d’instinct la mamelle et têtent.
Ce qui est terrible, et que je considère comme une maltraitance patente, c’est quand on les en écarte volontairement en dehors de motif pathologique.
Cela laisse des traces indélébiles au psychisme de l’individu.

D. dit: à

Ce n’est pas et alii qui me contredira.

closer dit: à

Tous ces gens de la grande bourgeoisie intellectuelle pensait sans doute qu’il y avait un tel abîme social et culturel entre eux et leurs partenaires que ces derniers auraient dû se sentir honorés d’avoir attiré l’attention d’aussi grands personnages, Rosanette.

Et puis encore une fois la réprobation morale n’était pas unanime. La preuve cette pétition de 1977, que tout le monde ici s’acharne à oublier (compte tenu des signataires sans doute), n’est pas sortie d’un seul coup de nulle part! Les idées qu’elle défendait cheminaient depuis longtemps.

J J-J dit: à

@ (PE) / Son éloge de la pédophilie dans «L’immoraliste » est vraiment choquant ». Choquant, dis-je. On ne peut pas être plus clair. Seulement je n’oublie pas non plus le courage politique de Gide,
————

SEULEMENT, JE N’OUBLIE PAS NON PLUS QUE
————–

Voilà le problème, PE… le hic, apparemment. Car, de fait, pour d’autres, Gide était d’abord un CRIMINEL, et ce d’autant plus hélas, AUJOURD’HUI, que personne ne se soucia de ses VICTIMES, à son « époque ». « LE RESTE »…, à son époque, et ses courageux engagements… (à mettre à son CREDIT HISTORIQUE, contesté par personne) serait néanmoins une question secondaire, aujourd’hui. Car tout le monde aurait été courageux, hein ! à cette époque de grands périls.

Aujourd’hui, on a mal aux victimes de sa pédérastie, et c’est sur cet aspect oublié de la biographie d’un écrivain qu’on doit juger d’abord sa vie, et puis après, rejuger de son « oeuvre », où onmontrera le cas échéant comment il se donna le beau rôle si d’aventure on trouve de trace des remords de ses turpitudes intimes.
(nb./ Pour le REMORDS du condamné, je signale au passage la magnifique étude récente de ma collègue universitaire, Virginie G https://www.unitheque.com/par-dela-aveu-remords-justice-penale/deviance-et-societe/medecine-et-hygiene/Livre/703583 )
Pour le temps présent, il urgerait de rendre justice à ses victimes, certainement traumatisées encore aujourd’hui. Il urgerait même d’écrire leur histoire comme celle d’un Kamel Daoud racontant celle de l’Arabe abattu par un Meursault..
Bon, NOUS EN SOMMES LA… du « non-débat ».
On ne peut plus avancer, ni se concilier. C’est comme moij avec le « grand Céline » du Voyage et la « grande ordure » des pamphlets… Je fais aussi ma fixette. Impossible de dissocier.
_______
Brefl, je n’accable pas ceux qui le peuvent, ou j’essaie du moinsj de ne pas le faire, parmi ceux que j’apprécie, genre Edel, notamment…, c
Chères et rozanette… C’est difficile, mais on doit s’y efforcer. Et en rester à ce conseil (à Nathanael/Nathanyiaou)… je peuxj ENTENDRE leurs arguments, et je les ENTENDS, même si je n’arrive pas à les COMPRENDRE, càd à les PARTAGER, voire à les FAIRE totalement MIENS.

Bàv,

*** Pardon pour cette horrible fabouille, neige point pu m’en empêcher. Et pourtant, « un homme ça s’empêche », parait-il. Bàv,

J J-J dit: à

chères CT & rozanette, etc.

MC dit: à

Je ne vois pas pourquoi nous irions pleurer aujourd’hui sur de prétendues victimes qui étaient peut-être consentantes. Et commander à Kamel Daoud, pas moins, un bouquin la dessus. Pour faire plaisir aux belles âmes trouillefesques et Jijijiques? Enfin …

MC dit: à

Je rappelle aussi, puisque tout le monde semble l’oublier, que l’ E.O de Si le Grain ne meurt fut tirée à douze exemplaires. Aussi les remarques telles que Gide prend la pose etc me semblent elles fortement exagérées….

Clopine dit: à

Merci, J jj, de descendre dans l’arène, malgré votre primitive répugnance… Et parlons d’autre chose, car le débat sur Gide est du même ressort que celui qui s’est enclenché grâce à me-too, qui est aujourd’hui insoluble, à savoir la dichotomie entre le travail artistique admiré d’un homme (cinéaste, écrivain, peintre, que sais-je ?) et l’oeuvre. Peut-on vouer aux gémonies une oeuvre, parce que l’artiste mérite les galères ? Bref…

Allez, parlons d’autre chose. De mon effroi de ces trois derniers jours, passés « à la campagne ». Figurez-vous que le « piège à guêpes », qui depuis trente ans est toujours posé sur la table tant, au mois d’août, ces hyménoptères sont insistants autour des parts de melon, n’a pas été sorti de l’armoire. Que j’ai pu allumer la lampe, à une heure du matin, pour lire, et la fenêtre grande ouverte, sans qu’aucun papillon de nuit, gros bombyx aux ailes beige, n’entre, ni moustique, ni… rien, en fait. Qu’aucun pauvre bibet n’a virevolté autour de l’évier de la cuisine. Je n’ai aperçu, dans le potager, en tout et pour tout, que deux malheureuses piérides, là où myrtils, paons de jour ou tabac d’espagne dansaient autour du buddleia.

Quand j’étais petite, et que « nous montions » à Paris depuis Bernay dans l’Eure, il fallait laver à grandes eaux le pare-brise de la voiture, au retour, tant les cadavres d’insectes y étaient collés. Aujourd’hui, l’aller et retour Rouen-Forges les Eaux laisse le pare-brise intact…

Et les nuits sont si « paisibles », à la campagne, qu’on dirait que ce silence animal est désormais plus qu’un avertissement. Une catastrophe en soi.

Bon, je présume que vous remarquez tout ça, mais… Rien, en fait.

Jazzi dit: à

Jean Genet

De l’érotisme révolutionnaire

« Si les panthères n’avaient été qu’un gang de jeunes Noirs qui saccagent le domaine des Blancs, des voleurs qui ne rêvent « que » de voitures, de femmes, de bars, de drogues aurais-je bougé pour être avec eux ?
En lisant Marx, en menaçant d’assener sa pensée sur la libre entreprise, ils ne s’étaient pas débarrassés de la soif d’exclusion, – a-sociaux, a-politique, mais sincères dans leurs tentations et leurs tentatives de former une société, dont ils entrevoyaient l’idéalisme et le réel sans gaieté, ils étaient travaillés par des forces « a », et pendant tout le temps que je vécu avec eux, je crus reconnaitre en eux une sorte de tension affolante : rejet de toute marginalité aussi impérieux que l’appel à la marginalité, à ses extases singulières.
Les révolutionnaires risquent de s’égarer dans trop de miroirs. Il faut pourtant des moments saccageurs et pillards, côtoyant le fascisme, y tombant quelquefois momentanément, s’en arrachent, y revenant avec plus d’ivresse. Ces moments ne sont pas exactement d’avant-garde, ils étaient avant-coureurs, le fait de jeunes Noirs adolescents travaillés autant – plus – par une sexualité folle, que par les idées qu’ils émettaient. » (Un captif amoureux, folio, p. 424)

« La Palestine n’était plus un territoire mais un âge, jeunesse et Palestine étant synonymes.
De Ali en 1970 (…)
Accepter un territoire, si exigu fût-il, où les Palestiniens auraient un gouvernement, une capitale, des mosquées, des églises, cimetières, mairies, monuments aux morts-martyrs, champ de courses, terrain d’aviation où un détachement de soldats présenterait deux fois par jour les armes aux chefs d’Etat étrangers, c’était une hérésie tellement grave que même la penser comme seule hypothèse était péché mortel, trahison à la révolution. Ali, tous les feddayin étant comme lui, n’admettait qu’une révolution grandiose en forme de bouquet d’artifice sautant de banque en banque, d’opéra en opéra, de prison en palais de justice, afin de laisser intact les puits de pétrole qui appartiennent au peuple arabe. (…)
Il m’était interdit d’être amoureux d’Ali. La beauté de son corps, celle de son visage, surtout le grain de sa peau me troublaient, mais de l’idéologie que fait-on camarade ?
Il savait que je l’aimais, et nulle arrogance de sa part ; une gentillesse éveillée mais aucun feint abandon. Cependant il savait que j’aimais les garçons. » (p. 434-437)

Jazzi dit: à

Et que cela soit bien clair, JJJ !
Clopine a sifflé la fin du débat dans lequel elle s’était fourvoyée.
Exit la pédophilie de Gide.
L’on est désormais prié de commenter sur le silence inquiétant de la nature et d’abonder en son sens…

MC dit: à

Ce qui est , somme toute, moins risqué avec notre mini-Colette autoproclamée.! MC

MC dit: à

Enfin… une Colette qui aurait lu Bourdieu, et n’aurait donc conséquemment pas joué Phedre à Rozaven avec le jeune de Jouvenel!

Clopine dit: à

Jazzi, si tu veux continuer sur la pédophilie de Gide, franchement, je suis preneuse de ce que tu pourrais en dire. Moi, j’essayais juste de mettre en perspective cette pédophilie avec le contexte colonial de l’époque, pour tenter de m’expliquer l’incroyable « morceau de littérature » que j’ai recopié ici. Mais, juste pour te dire, j’ai ri en lisant « les caves du Vatican », j’ai tressailli à la « porte étroite », et j’ai vraiment kiffé à la lecture de « l’école des femmes, Geneviève, Robert », sans compter les « faux-monneyeurs » et autres « nourritures terrestres », même si je ne m’appelais pas « Nathanaël ». Bref, j’ai lu, un peu. (j’ai pas mal lu, en fait, dans ma vie, même s’il y avait des bombyx autour de ma lampe, la nuit.) Donc dresser de moi un portrait de celle qui « ouvre et clôt » les débats revient une fois de plus à attaquer ma personnalité plutôt que ma parole. C’est paradoxal, bien sûr, puisque c’est l’interrogation que je porte… N’empêche que je m’accorde à avoir certes une personnalité exaspérante, mais au moins, il n’y a pas, chez moi, de passage à l’acte sur autrui. Je ne dois pas être très claire, là, mais je ne revendique certes pas la clarté. Quand elle se proclame éclatante, la clarté oublie l’ombre. Mieux vaut le clair-obscur ! (quel bel épiphonème, pas vrai ?)

Chaloux dit: à

notre mini-Colette autoproclamée.

Appelons-là Polette. Ou Clopette? Trouillepête?

Clopine dit: à

… Mais je ne m’étais pas « fourvoyée », Jazzi. Oh que non !

Chaloux dit: à

Trifouillette?

Clopine dit: à

Et même, être une « mini-Colette autoproclamée », je pense que cela vaut mieux qu’être un « érudit narcissique », même pas capable de dire « bonjour » à un auditoire clairsemé, tant il est empressé à se faire reluire en en appelant à un concept d' »habitus » (auquel il n’a rien compris, en fait), et tant il cherche, en fait, la si agréable odeur d’encens qu’il renifle comme un camé dans les églises.

(bon,ça, faut suivre, je l’admets. Mais quiconque a vu la vidéo…)

Chaloux dit: à

Le drame de Clopette-Polette-Trifouillette c’est qu’elle veut à tout prix dominer les échanges alors qu’elle n’en a absolument pas la capacité. C’est une Sisyphe de la domination: ça n’aura pas de fin.

Chaloux dit: à

J’ignorais que les camés allassent renifler l’encens dans les églises!

Clopine dit: à

Chaloux, l’encens est non seulement l’odeur répandue dans les églises, mais aussi la métaphore par laquelle on salue quelqu’un qui appelle la considération, quelqu’un qui cherche à ce que l’on « l’encense », c’est plus explicite comme ça ?

(des fois, je me dis… Bref. Je refuse la méchanceté à la Marie Sasseur, je ne suis toujours plus dans la défensive que dans l’attaque a priori, mais des fois, tout de même, j’en appelle au droit à la défense. Je n’ai pas la sagesse des prudents, voilà tout.)

Bon, ça va durer encore longtemps ? Personne pour commenter l’extrait de Gide ici reproduit ?

Clopine dit: à

Et puis, ma « domination », ce que c’est drôle en vrai. Dans la vraie vie, déjà… Alors ici ! Wouarf.

Je pense que le vrai problème entre Nadine Trintignant et Bertrand Cantat, c’est que Nadine dominait Bertrand. Voilà le vrai problème, la vraie analyse du truc. Mohammed dominait Daniel. Faut être très intelligent pour bien comprendre le truc, mais ici, ouf, on l’est (très intelligent).

Pablo75 dit: à

J’ai commencé le journal de Jacques Brenner par la fin l’été dernier. Cette année, je vais lire 70-79. On en avait parlé, je me souviens. Je trouve tout de même que c’est une lecture intéressante, même si c’est un peu morne parfois.
Chaloux dit:

Exact. Et pathétique parfois. Tu as lu l’agonie et la mort de son chien?

Pablo, c’est un des « journaliers ». Il y est question d’exhumation de parents, d’où la poussière. Pas lu.
Chaloux dit:

Tu sais s’il existe une édition complète des « journaliers » de Jouhandeau (encore un pédophile, d’ailleurs)? C’est un auteur qu’on voit rarement occasion.

Pablo75 dit: à

J’ai commencé le journal de Jac.ques Bren.ner par la fin l’été dernier. Cette année, je vais lire 70-79. On en avait parlé, je me souviens. Je trouve tout de même que c’est une lecture intéressante, même si c’est un peu morne parfois.
Chaloux dit:

Exact. Et pathétique parfois. Tu as lu l’agonie et la mort de son chien?

Pablo, c’est un des « journaliers ». Il y est question d’exhumation de parents, d’où la poussière. Pas lu.
Chaloux dit:

Tu sais s’il existe une édition complète des « journaliers » de Jouhandeau (encore un pédophile, d’ailleurs)? C’est un auteur qu’on voit rarement occasion.

Pablo75 dit: à

Peut-être qu’il faut lire Lacan pour comprendre Gide:

« Lacan lecteur de Gide » de Philippe Hellebois

Quatrième de couverture

De nombreux livres furent consacrés à André Gide mais aucun encore au Gide dont parla Lacan dans un article fameux, paru en 1958 et inclus ensuite dans ses Ecrits, Jeunesse de Gide ou la lettre et le désir. Ce Gide-là, qui ne ressemble à aucun autre, fit date dans son enseignement en l’amenant à des élaborations nouvelles et fondamentales : l’amour différencié du désir, l’objet a qui deviendra l’une de ses grandes inventions, la clinique de l’enfant dans ses aspects les plus sombres, la perversion comme on ne l’a jamais vue…

Lacan montrait aussi les enjeux vitaux de la littérature pour Gide dont le style n’était pas qu’un gracieux ornement mais aussi et surtout une solution à son symptôme. Les cliniciens pourront y trouver de quoi affiner leurs catégories et les spécialistes de Gide découvrir leur grand homme sous un autre jour.

Difficile, mystérieux, nécessitant beaucoup de lectures, le texte de Lacan est longtemps resté dans l’ombre. Puisse ce livre aider à la dissiper !

Clopine dit: à

Un peu comme Muriel Cerf était très intelligente par rapport à Lio, chez Ardisson…

Clopine dit: à

Oh, les efforts pathétiques pour remettre en selle Lacan… Ca va faire plaisir à El Alii… Euh, arrêtez-moi si je me trompe, Lacan, c’est bien ce psychanalyste qui avait acquis « l’origine du monde  » de Courbet, et qui le planquait derrière un gros rideau, dans le cabinet où il recevait ses « patientes », hélas si bien nommées ? On peut me citer, ici, un seul cas où la « cure » de Lacan a pu soulager qui que ce soit, je ne parle pas des séminaires où, le poil si agréablement dressé par la transgression, on se pressait à l’écoute du maître ? Oui, finalement, en appeler à Lacan pour justifier Gide, c’est pas trop mal. De « l’entre-soi » ?

Chaloux dit: à

Pablo, je crois que Jouhandeau était plutôt porté sur les jeunes gens, autour de 20 ans.

Il n’y a pas à ma connaissance d’édition complètes des Journaliers.

Jazzi dit: à

Quoi, Bertrand Cantat couchait avec sa belle-mère Nadine Trintignant !?

Chaloux dit: à

complète, mon clavier rajoute des « s » sans arrêt!

closer dit: à

« Paris : une personne âgée violemment détroussée alors qu’elle promenait son chien
Paris : une personne âgée violemment détroussée alors qu’elle promenait son chienLes faits se sont déroulés sur la voie publique dans le 14e arrondissement. L’homme a arraché à sa victime une chaîne en or avec «deux pendentifs religieux DE CONFESSION JUIVE» ainsi qu’une montre Cartier. »

Encore un « fait divers » révélé par Le Figaro et que la presse aux ordres taira soigneusement.

Rosanette dit: à

La fameuse tribune (ou pétition?)signée notamment par Jack Lang ,dont vous parlez nous gène aujourd’hui parce que, a juste raison nous considérons que toute relation sexuelle entre un adulte et un enfant est criminelle
mais sans doute pour les signataires de ce texte il s’agissait, par un effet de dévoiement de l’esprit de 68 interdisant d’interdire, de respecter la liberté de l’enfant d’avoir accès à une sexualité dont les principes considérés comme rétrogrades de la morale bourgeoise le privaient
Effet pervers d’une pensée non pas indifférente à l’enfant partenaire ,mais au contraire hyper respectueuse de lui , en se voulant t libératrice de ses pulsions

Clopine dit: à

Pourquoi, d’après vous, Closer, ce fait divers sera-t-il « tu soigneusement » ? On peut, (si dans un monde on croit au noir et au blanc), rappeler un nombre très important d’interpellations « musclées » de jeunes « des banlieues » débouchant sur des violences physiques (pas de bracelet cartier ici, certes) tout autant « tues » par « la presse aux ordres »… Oubliez-vous, Closer, la situation exacte de la « presse aux ordres » ??? De quelle presse parlez-vous ? Celle de Bolloré ? De Bouyghes ? Qui a le pouvoir économique ? D’après vous ?

J J-J dit: à

– in the débat ///
1/ e crois qu’elle parlait de marc court qui l’a relancée à mauvais escient…
2/ mais non, jzmn elle n’a pas « sifflé la fin du débat »…, l’est pas du genre. C’est moi qui ai tenté de botter en touche, car en aij vraiment marre de la voir ainsi accablée. Et elle est bien plus forte que la meute réunie autour de gide, en évoquant les disparition des vrais insectes (et notamment le bibet queje ne connais pas encore). Peu lui chaut, je crois, au fond…, les petits moustiks de l’erdélie qui se coalisent contre son infatigable flitox à la rose aneth. La disparition des abeilles la préoccupe beaucoup plus, et moijaussi.
(petit vaccin) MC veut dire que Colette s’était envoyée le blé en herbe (son beau-fils mineur, le jouvenceau à jouvenel). Donc, un point partout avec Gide, doit-on comprendre. —

@ Et commander à Kamel Daoud, pas moins, un bouquin la dessus. Pour faire plaisir aux belles âmes trouillefesques et Jijijiques? (MC) –

Rendez à rozanette le projet qui lui appartient. Je ne pense pas qu’elle chercheà faire plaisir à qui que ce soit… Merci de mieux lire les échanges et les rebonds… Evitez nous de faire votre mijaurée à votre tour… Cela me déçoit. Et il y en a assez icite qui s’y emploient…
Bov

MC dit: à

L’érudit peut-il répondre qu’un colloque ne se confond pas avec un concours de politesses chinoises, que la contrainte de parler une demie heure voire vingt minutes en dispense tous les participants, et pas seulement lui, qu’il n’y a rien de narcissique à essayer de proposer une lecture autre de diverses figures de la Contre-Reforme, et que le plaisir que l’on a de me trouver ( subjectivement) mauvais ne justifie pas cet amas inorganique de contre-vérités? MC

Pablo75 dit: à

Plus je paie Adblock, plus j’ai de pub.
Chaloux dit:

Sur Youtube cela devient infernal. On écoute de la musique sublime et d’un coup elle s’arrête et on entend: « Se faire plaisir, toujours au bon prix chez Auchan… ». Ou: « Ce rituel de six secondes élimine la constipation pour de bon  » Ou: « Les règles font partie du jeu… » Ou: « Allo, papa, il me faut absolument un contrat d’électricité – Appelle EDF ».

Ou comment le Capitalisme encule l’Art en public en toute impunité…

Samuel dit: à

Clopine qui explique à Chaloux la « métaphore de l’encensement » !!!
Décidément, on aura tout lu sur ce blog.

Phil dit: à

Jouhandeau (encore un pédophile, d’ailleurs)?

N’abusez pas, dear Pablo. Jouhandeau, simplement mal marié, comme la plupart des intervenants ici. Par ailleurs un grand styliste, comme Brenner le souligne dans son dictionnaire de la littérature publié en 1975, que M. Charoulet devrait acquérir aux puces de Dieppe. Chardonne est aussi mis à sa place dans ce recueil, soit une des premières.

Pablo75 dit: à

Sur les citations de X à propos du peu d’intéret de connaître la vie d’un auteur pour comprendre son oeuvre, il y aurait beaucoup à dire. Moi je crois, au contraire, que c’est important, sans être absolument nécessaire. Les écrivains cités qui ne veulent pas qu’on fouille dans leurs vie (Valéry, Kundera, Ionesco, Hemingway) ont, comme par hasard, des choses à cacher.

D’ailleurs, si c’était vrai, pourquoi il y a tant de biographies d’écrivains?

et alii dit: à

qu’etendez vous par « des choses à cacher » ?
POURQUOI?

Phil dit: à

Gide, un trou dans le fétiche

aux éditions de l’oreille cassée

et alii dit: à

CES choses à cacher, peuvent avoir été oubliés, ou à eux cachées par d’autres autour d’eux (secrets de famille?)

et alii dit: à

oubliées

MC dit: à

Lacan était un lettré aux accents de prédicateur baroque dont la culture était certes plus variée que celle de la Trouillefou. Voyez Écrits. Faut-il rappeler que l’Origine du Monde a été peinte pour l’Ambassadeur d’ Égypte, lequel en pinçait beaucoup pour les parisiennes, au point que l’une d’elles, (Hortense Schneider?) fut gentiment surnommée « la Vénus qu’ Ali pige? » Le très saphique tableau des « Demoiselles des bords de Seine » du même Courbet relève du même commanditaire, très éclairé sur les mœurs parisiennes. Vu les réactions de scandale suscitées par ce tableau, on comprend la carrière en comparaison discrète de l’ Origine du Monde. D’un ambassadeur à un psychiatre, le fossé n’est pas grand. Encore faudrait-il le voir. MC

Pablo75 dit: à

@ Phil

Jouhandeau n’aimait pas les ados?

Jazzi dit: à

Ben oui, closer, qu’une vieille juive de la classe des dominants en Cartier se fasse dépouiller et insulter dans la rue à Paris, pas de quoi en faire tout un fromage !
C’est même un acte révolutionnaire selon sainte Clopine.

Beaucoup d’abeilles butinant la lavande et le chèvrefeuille de mon balcon, JJJ.
J’ai aussi été piqué par des moustiques et pas mal de moucherons voletant dans la maison aux fenêtres ouvertes.
A croire que les insectes sont devenus urbains, fuyant les insecticides des agriculteurs de nos campagnes ?
Quid des excuses que Clopine a oublié de présenter à Paul Edel après avoir instrumenté son intervention sur Gide ici même ?

Jazzi dit: à

instrumentalisé…

Phil dit: à

Jouhandeau parle de jeunes de vingt ans qu’il reçoit chez lui en présence de sa femme, qui n’apprécie pas, dear Pablo. Certes pas plus vieux, mais rien de « gidien ».

Jazzi dit: à

Jouhandeau était homo, pas pédophile.

Clopine dit: à

Quid des excuses de Jazzi à mon égard ? Pourtant, quiconque fréquente ce blog peut témoigner de ma constance à lui tendre la main, ces trois dernières années, malgré sa constance macronienne à la refuser, ce qui est son droit, mais pourtant, dans ce refus, combien de bassesses, d’utilisations de données privées étalées sans m’en demander l’autorisation, etc. Je n’ai pas instrumenté Paul Edel. Je lui ai posé une question simple : il fait ici un portrait de Gide, il ne fait pas mention d’un côté cette personnalité, à savoir les pratiques absolument perverses de cet individu. Moi je tente de les expliquer en les contextualisant dans une époque colonialiste, en essayant de mettre au jour ce qu’une écriture doit à la permessivité de son époque, bref, je vous refais pas tout le parcours. Je ne vois absolument pas en quoi c’est « instrumenter » Paul Edel.

D’autre part, un post de moi à Mc est en passe d’être censuré ?

Enfin, Jazzi, le « à croire » de ton dernier comm’ est hélas absolument vrai. Par exemple, les ruches urbaines sont désormais en meilleure santé, plus productives, que les ruches rurales. Euh, du coup faut pas s’inquiéter ?

Jazzi dit: à

« Paul Edel dit: à
Clopine, est-ce que vous savez lire calmement ? Faites attentioncar votre fureur dénonciatrice vous aveugle un peu. Vous avez lu trop vite mon post présentant les facettes multiples de Gide. Je
ne cache pas les obsessions pédophiliques de Gide ,notamment dans, « les faux monnayeurs » et surtout dans »l’immoraliste ».Voici ce que j’ai écrit:
« Entre nous, il est amusant de constater la mise en scène d’un tranquille inceste entre un oncle et son neveu(dans « les faux monnayeurs ») sans qu’à l’époque cela soit pointé du doigt. Son éloge de la pédophilie dans « L’immoraliste » est vraiment choquant ».
Choquant, dis-je.
On ne peut pas être plus clair. »

Rosanette dit: à

Ayant réagi ici, presque par boutade, à la mention de Kamel Daoud et de son nouveau livre dans un post, je ne pensais pas lancer un débat sur Gide , en suggérant que le procédé d’écriture inauguré par Kamel Daoud avec sa relecture de l’Etranger pourrait ,mutatis mutandis ,s’appliquer à l’Immoraliste et que cet auteur pourrait récidiver dans l’application du schéma qu’il a inauguré :
Un « grand écrivain »,un arrière plan colonial, une oeuvre devenue classique et dans cette oeuvre une victime dont le rôle est central dans l’histoire mais dont l’humanité est ignorée , et à qui le roman à écrire s’attacherait à restituer un vécu.
Cela n’allait pas plus loin de ma part

Clopine dit: à

Ce que je disais à MC, si ce post ci passe, c’est que non !

Non, « la contrainte de parler une demie heure voire vingt minutes (en) dispense tous les participants » . Le « en » voulant dire : ne pas user de la plus élémentaire de la politesse.

Ben non. Rien ne dispense un conférencier de dire « bonjour, et merci de m’écouter » à son auditoire. Rien, sinon l’enivrant plaisir de s’écouter parler.

Clopine dit: à

Ben non, Jazzi, parce que dénoncer Gide dans ses pratiques envers son neveu, ce n’est pas relever ce morceau de « littérature » sur un enfant algérien colonisé. C’est une fois de plus faire l’impasse sur un problème politique au profit d’une « sphère privée ». Paul Edel ne parle pas du petit Mohammed. Comme s’il n’existait pas, le petit Mohammed, avec ses jambes minces, de part en part du manteau de son violeur, si bien décrites par Gide (qui n’a pas écrit ses débats inter-familiaux). Bref…

D. dit: à

Ce soir comme il pleut beaucoup je me fais ube tête de veau sauce ravigote pour me consoler.

Clopine dit: à

Ah, merde ! J’oubliais que Mohammed est « complaisant » !!!

Rosanette dit: à

@jazzi
vous écrivez à propos cette vieille juive agressée et dépouillée de sa Cartier
« C’est même un acte révolutionnaire » selon sainte Clopine. »
vous êtes injuste pour Clopine , car votre second degré n’est pas évident .
Mais est -ce que Sartre n’aurait pas écrit la même chose? lui qui il voit dans l’assassinat d’un européen par un colonisé une double victoire, la suppression d’un oppresseur et l’accès d’un opprimé la condition d’homme libre (dans sa préface aux damnes de la terre)

Clopine dit: à

Et re. Censurée.

renato dit: à

Pour ma part, je n’ai rien à cacher, mais je tiens à cacher ce rien.

Cela dit, curiosité de concierge mise à part, je crois qu’on peut comprendre une œuvre sans connaître la vie de son auteur… bon, il est vrai que dans ce monde de branleurs, la rédaction d’une bio est toujours un bon investissement.

une main dit: à

Et re. Censurée.

Rentrant d’ une longue escapade culturelle, cela m’ évite de lire vos arguties madame clopidermique!

Clopine dit: à

Merci, Rosanette, car je suis bien évidemment totalement révoltée par l’agession subie par cette femme (j’espère qu’elle s’en est remise) Mais aussi révoltée par cette allusion à la « montre cartier ». Comme si cette montre était une explication à la violence.

De toute façon, une montre cartier n’a jamais augmenté la valeur d’une victime agressée. C’est un gouffre, le pognon, que dis-je, un barathum. Je crois que j’en ai été consciente assez tôt, disons vers mes quinze ans, je crois, et que ma résolution à en être détachée définitivement date de là.

Clopine dit: à

Outre que la contre-réforme, ben ça me préoccupe moins que la disparition des papillons. Si j’ose dire.

Nicephore dit: à

Je me souvient de le une de Libé lors de la disparition de Lacan :
« Tout fou Lacan. »

Nicephore dit: à

@Clopine :
J’ai acheté la version numérique de :
« La recherche racontée à mes potes »
Très drôle.

Clopine dit: à

barathrum. Excuses.

Clopine dit: à

Non, sans rire, Nicéphore ? Voici que je vais avoir droit à dix centimes d’euros de droits d’auteur ?

Wouarf.

(mais c’est vrai que j’essayais d’y être drôle. D’ailleurs, j’ai toujours pensé, et tenté d’exprimer, que l’humour était, plus que dans la croyance d’une vie dans l’au-delà, ou le cynisme de la jouissance matérielle, ce qui pouvait faire la différence… Désespérée, bien sûr. Un exemple ? Euh… rire de l’impossible. « écrire un drame en six mots », pas plus. Hemingway ne s’en est pas mal tiré, avec son « à vendre chaussures bébé, jamais portées ». Mais on pourrait rigoler aussi avec « femme bafouée qui doit la fermer ». Ahahah.

Mc dit: à

Il semble que Clopine et moi ne voyions pas les mêmes choses, « l’auditoire clairsemé «  etant la perle du genre. Elle semble aussi connaître, mieux que moi, les règles de politesse des congres, meme si je ne les ai jamais vues appliquées comme elle prétend qu’elles doivent l’être .Il semble aussi que nous ne nous lisions pas. J’ai mis « peut-être consentant » on me répond en bonne tricoteuse: « « j’oubliais: i Mohamed est consentant « . Il y a la manifestement une nuance qu’elle ne saisit pas, ou plutôt ne veut pas saisir. Inversement, (dois-je m’en féliciter pour lui?)on ne l’a plus entendue sur Lacan ou Courbet, sur lesquels elle tirait naguère de bon coeur. Bel exemple de mauvaise foi sartrienne, dans ce qu’elle a de plus borné et de moins respectable. MC

renato dit: à

Anecdote trouvée aujourd’hui : « À la fin de leur premier rendez-vous, John Cassavetes raccompagne Gena Rowlands, 23 ans, chez elle et tente de l’embrasser. ‘Vous plaisantez’, lui dit-elle, ‘nous n’avons rien à nous dire, vous avez parlé toute la soirée de votre chien’. »
La narratrice observe « Nous sommes en 1953 et la civilisation de la conversation n’a pas encore complètement disparu, puis elle continue : « John lui a demandé de quoi elle voulait parler, elle a répondu : ‘Je ne sais pas, de littérature, de théâtre, de choses comme ça’. C’était en 1953, John est rentré chez lui et a demandé à son père ce qu’il pouvait lire pour être capable d’avoir une conversation, son père lui a donné une série de livres. John est revenu vers elle et lui a dit : « J’ai lu ceci et cela, maintenant pouvons-nous parler ? L’année suivante, ils se sont mariés. »
Conclusion de la narratrice : « aujourd’hui, si vous dites à quelqu’un que le chien n’est pas un sujet de conversation, il vous ramène chez vous et ensuite, au lieu de courir pour lire des livres, il court pour dire au monde à quel point vous êtes insensible. Et l’Internet est d’accord avec lui et exige probablement que, pour les femmes horribles comme vous, qui ne veulent pas faire de câlins à Fuffi mais parler de littérature, Tinder mette un trigger warning : Gena, you anaffective bitch with cultural pretensions (Gena, salope anaffective avec des prétentions culturelles). »

Vous excuserez les quelques erreurs.

Pablo75 dit: à

je crois qu’on peut comprendre une œuvre sans connaître la vie de son auteur…
renato dit:

Moi je crois que si tu ne sais rien sur San Juan de la Cruz, tu ne comprends pas grand chose à son « Cántico espiritual ». Tu vas croire même que c’est un poème érotique, au lieu de mystique.

Et si tu ne connais rien à la vie de Cervantes, tu liras un « Don Quichotte » très superficiel, sans rien comprendre à toutes les allusions qu’il fait constamment à sa vie et à sa condition sociale dans un pays précis et dans une époque très précise.

Et si tu connais rien à la vie de Lorca tu ne comprends pas la moitié de ses métaphores et le sens de 3/4 de ses poèmes. Même moi, qui connaissais sa vie, j’ai appris plein de choses sur sa poésie en lisant il y a quelques années le livre de Ian Gibson « Lorca y el mundo gay ».

Cette idée que la vie n’est pas importante pour comprendre l’oeuvre d’un auteur est de Barthes, si je ne me trompe. Quand j’étais à la fac, mon prof de littérature, grand admirateur de l’ami Roland, alors à la mode, l’enseignait sans s’être posé des question, mais devant les objections que nous le faisions on le sentait embarrassé, et cela d’autant plus que la plupart des grands écrivains espagnols du Siècle d’Or, étaient des « conversos » qui devaient tricher avec la censure et dissimuler leurs opinions avec des stratégies diverses, fondamentales dans leur oeuvre.

(Si tu penses vraiment ce que tu dis, j’imagine que tu n’as jamais perdu ton temps à lire des biographies de compositeurs, écrivains ou artistes).

renato dit: à

I do think that, once you put something in a book or on a page, your right to comment on it is gone. The poem contains your comments—it appears in a book with your certification, and your approval.
Louise Glück

Pablo75 dit: à

Louise Glück peut penser ce qu’elle veut, y compris de choses fausses.

renato dit: à

Mais je préfère ses « choses fausses », en admettant qu’elles le soient, à vos tirades à deus cents.

Pablo75 dit: à

Mes tirades que tu es incapable de contredire.

renato dit: à

Et qui a envie de contredire une personne prétentieuse de votre taille ?

Mimi Pinson dit: à

Bonne fin de week-end à toutes et tous!

Paul Klee – Prestidigitateur (Trick Conjuring), 1927. Huile et aquarelle sur tissu sur carton, 19 9/16 x 16 7/16 po. (49,7 x 41,8 cm). @ Philadelphia Museum of Art, PA, États-Unis

https://scontent.fbod1-1.fna.fbcdn.net/v/t39.30808-6/455027427_912668247565925_357839373502140532_n.jpg?_nc_cat=102&ccb=1-7&_nc_sid=127cfc&_nc_ohc=sc9DPZVIg8UQ7kNvgHV4bGs&_nc_ht=scontent.fbod1-1.fna&oh=00_AYB6Y8awwJetV1BiDUoqXEtxJqBzUG-EUaWtaPN9J3Su_g&oe=66C693E7

renato dit: à

De plus, pour contredire une personne, il faut l’apprécier, sinon c’est du temps perdu… et j’ai de meilleures façons de perdre mon temps.

Pablo75 dit: à

@ Renato

Quand on te met le nez dans des arguments tu fuies en insultant.

Monsieur ne supporte pas la contradiction.

D. dit: à

Moi la tête de veau, je l’achète entière à l’abattoir et je la prépare intégralement à la hache puis au couteau de boucher.

Chaloux dit: à

José Cabanis a écrit quelque part qu’il avait lu des tonnes de biographies sans jamais y croire.

Pour moi, je préfère les lire. Mais il faut sans cesse actualiser, lire les correspondances (comment lire un correspondance sans rien savoir de son auteur?), des études etc. Par exemple, dans son excellent Chopin que je me souviens avoir lu comme hypnotisé, Bernard Gavoty ne connait pas encore l’un des enjeux de la relation Chopin-Liszt, révélé par Jean-Jacques Eideldinger bien des années plus tard. C’est que Liszt veut à toute force faire passer Chopin pour un musicien de salon, uniquement parce qu’il veut se réserver l’usage des grandes salles. C’est quasi une persécution. Je trouve intéressant de l’apprendre;

En ce moment, le Jean Lorrain de Philippe Jullian. je me dépêche de lire car je l’ai payé beaucoup trop cher (1974, il semble sortir des presses avec une jaquette impeccable). Je me dis que si je mourais avant de l’avoir lu, ce serait de l’argent vraiment jeté par les fenêtres!

D. dit: à

C’est tout renato, ça, Pablo.
Tu t’en rends compte seulement maintenant ?!

Chaloux dit: à

Mon post sur les biographies passera peut-être demain…

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

Si tu utilises Firefox, passe à la page antérieure avec la flèche en haut à gauche, et mets des points sur les noms propres, jusqu’à que cela passe.

renato dit: à

Ne pas apprécier les bios est un droit, les contradictions de ceux qui les apprécient ne m’intéressent pas, donc je ne m’enfuis pas : j’ai exprimé une opinion et n’ai pas l’intention d’ouvrir un débat. Et que vous soyez présomptueux est un fait.

Pablo75 dit: à

Et que vous soyez présomptueux est un fait.
renato dit:

À côté de toi je suis Saint François d’Assise, mon pote.

Pablo75 dit: à

C’est tout renato, ça,
D. dit

Il est toujours de mauvais poil. Et qu’on conteste ses théories fumeuses apprises dans sa lointaine jeunesse l’énerve au plus haut point.

On se demande ce qu’il fout ici.

renato dit: à

On lui laisse le dernier mot afin qu’il puisse se donner de l’importance.

MC dit: à

Joli, Renato!

Clopine dit: à

Mc, Gide, que je ne fais que copier-coller ici, dit « complaisant », pas « consentant ». Donc… Quant à votre auditoire nec plus ultra, euh… Bon, rien.

Patrice Charoulet dit: à

J’ai plaisir à lire n’importe quel livre de Valéry, Alain, Morand, d Chardonne,d Marcel Aymé, Montherlant, de Cioran, de MatznefF, de Colette. Voilà pour le XXe siècle.
Mais , comme je refuse de lire, quand on ne me donne pas une leçon de langue française, je n’oublie pas de lire aussi tour à tour Pascal, Scarron, Molière,Retz,Bossuet, Bourdaloue,La Fontaine, Mme de La Fayette, Mme de Sévigné,la Rochefoucauld,Boileau, Saint-Evremond, Bouhours,La Bruyère, Fontenelle, Saint-Simon, Montesquieu, Marivaux, Voltaire,Mme du Deffand, Rousseau, Vauvenargues, Chamfort, Laclos, Constant, Stendhal, Joubert,Hugo,Gautier, Vigny (« Journal »), Musset, Courier,Labiche, Baudelaire, Bloy, Taine (« Les Origines de la France contemporaine »)..
Rimbaud, petit auteur surfait, ne figure pas dans
cette liste.

FL dit: à

Le débat qui suit le documentaire sur Leys sur Public Sénat est bien aussi. Avec Annette WIEVIORKA (rescapée du maoïsme), Franz-Olivier Giesbert (témoin des délires et des pressions des maoïstes dans les salles de rédaction), Jean-François Braunstein (spécialiste des délires wokes), Sylvain Boulouque (historien spécialiste de l’extrême gauche).

M. Boulouque n’est pas toujours convaincant mais il a le mérite de montrer que toute la France n’était pas maoïste. Il a le tort d’oublier qu’on n’entend que les grandes gueules.

https://www.publicsenat.fr/emission/un-monde-en-doc/simon-leys-le-reel-contre-lideologie-e16

rose dit: à

Je les ai loupés les petits pandas géants nés à Hong Kong, king.
Mais g vu le musée aquatique avec moult sculptures sous marine dont un ours polaire et un poulpe. Mais pas que. Ai maîtrisé mon immense peur. 💪

MC dit: à

Ce n’est pas de Gide lui-même, mais d’un commentaire personnel dont il est ici question. Quant à « mon «  auditoire, il ne venait pas que pour moi, rassurez-vous ! Mais je suppose sans grand risque d’erreur que le sujet lui-même suffit à vous faire enrager…. MC

Chaloux dit: à

Vous avez vu Hollande à la batterie? Le gars qui ne sait rien faire mais qui s’illustre en tout.

Petit Rappel dit: à

Peut-être qu’il faudrait montrer à Mr Charoulet qu’ Aube de Rimbaud est un des textes les plus denséments poétiques qui soient….

closer dit: à

Rosanette autant vous étiez impitoyable avec Gide et Tournier pédophiles, autant vous vous montrez étrangement compréhensive avec les signataires de la pétition de 1977.

Je n’ose pas croire que ce changement d’attitude est dû à votre proximité politique avec les dits signataires.

closer dit: à

Clopine, je ne suis pas naïf au point de croire que les medias de droite (Figaro, Bollorée, VA) sont parfaitement objectifs.
Mais ils ont le mérite d’exister et d’apporter un autre point de vue dans le débat public qui, autrement, serait monopolisé par la gauche (Monde, Libé, Fr Inter, AFP).

Quand je parle de medias aux ordres, je ne veux pas dire qu’un mystérieux tireur de ficelles leur donne des ordres. Pas besoin. Ils sont aux ordres de leur propre idéologie inculquée depuis leur adolescence par un lavage de cerveau méthodique et efficace. La preuve? La quasi unanimité des élèves de journalisme votent à gauche! C’est pas beau ça? Et ensuite évidemment leurs papiers sont imbibés de leur idéologie.
Il est donc vital que subsistent des ilots de résistance. C’est ce que ne supportent pas les ennemis de la liberté qui veulent éliminer les medias de droite (qu’ils appellent bien entendu « d’extrême droite »).

B dit: à

Closer, les personnes qui votent à droite n’ont-elles pas elles aussi été exposées à l’influence d’un milieu depuis leur adolescence ou plus tard, pourquoi lavage de cerveau pour la gauche et comment qualifier la formation des autres de droite?

MC dit: à

Il fut un temps où le débat était possible autrement que par invectives. Hélas, depuis l’avènement de la NUPES, il n’est plus possible de désigner l’autre sans l’insulter. MC

Rosanette dit: à

@closer
il n’y a pas de deux poids deux mesures dans mon regard sur la pédophilie; qui est à mes yeux criminelle quels que soient les contextes et les circonstances
je notais simplement que les signataires de cette pétition qui ne sont par moi en rien des proches du point de vue idéologique ,tout obnubilés par l’esprit de 68 pouvaient, bien a tort évidemment, considérer ces rapports entre enfants et adultes comme libérateurs et donc conforme à l’intérêt de l’enfant ….une posture d' »idiot utile »qui les rendait aveugle sur la réalité criminelle de ce qu’ils légitimaient.

Jean Langoncet dit: à

@Il fut un temps où le débat était possible autrement que par invectives. Hélas, depuis l’avènement de la NUPES, il n’est plus possible de désigner l’autre sans l’insulter. MC

Ta gueule keupu !

D. dit: à

Heureusement, renato a fini de nous enquiquiner avec son Haydn à la noix.

D. dit: à

Il vient d’entamer un cycle danseuses, le coquin.

Samuel dit: à

Ta gueule D ! Ta gueule Renato !
Ma gueule moi aussi !
Nos gueules nous tous !

J J-J dit: à

dieu merci, demain nous aurons droit à la 64e…
Chic alors ! On en redemande. Ce soir, c’est seulement samedi soir.

renato dit: à

Haydn a écrit 104 symphonies, j’en ai mis 66 sur la ligne, avec une calculatrice il n’est pas difficile de savoir combien il en manque. Or, comme je tiens à ma parole, je respecterai le contrat qui me lie au client. Que le lavette le veuille ou non.

MC dit: à

Tiens, son Insignifiance Langoncet a encore frappé. À côté.

J J-J dit: à

Merci RM d’honorer votre contrat, en dépit des sarcasmes des lavettes dénuées de morale.
BN à vous.

JC..... dit: à

AMBITION POLITIQUE

Notre Président veut finir comme le bon Roi Louis XVI dit Capet : guillotiné. Suicidé le führer gaulois dissolu et dissous ! La Mélenche sera son bourreau, il en meurt d’envie. Pauvre France, pays des terroristes révolutionnaires tranchants…

AFFUTONS ! AFFUTONS !

Le navire coule ! Tous aux canots de sauvetage. Courage ! Fuyons ! Bon dimanche, camarades du fonds des cales.

rose dit: à

Fond de cale pas moi.
Suis perchée sur le beaupré.

rose dit: à

Après son coup de nerfs, sept semaines à faire attendre les votants.
Un type minable qui appelle à la mutinerie.

renato dit: à

Haydn symphonie 66

Comme toutes les symphonies de cette période, la 66 est souvent considérée, par rapport aux symphonies composées dans les années antérieures, comme une œuvre de routine, probablement de la demande croissante de la cour d’œuvres théâtrales, et du fait que Haydn voulait satisfaire le goût populaire. Certes, la facture est impeccable dans la maîtrise des moyens, mais le souvenir (nostalgique) des œuvres de la période Sturm und Drang reste vif. Pourtant, la dialectique de la concentration des matériaux et la plénitude de l’imagination est ici, dans la 66, poussée à l’extrême.

https://youtu.be/y-8Mqp6DKj8?si=w52k-Ec2RRkR8dSQ

18 août, il pleut.

renato dit: à

« probablement » conséquence

Chaloux dit: à

Delon.

rose dit: à

Alain Delon nous a quittés.
Respect au samouraï !

Clopine dit: à

Mc, vous racontez n’importe quoi. La tricoteuse n’a jamais écrit « Mohamed est consentant », mais a écrit que Gide le qualifié de « complaisant ».

Closer aussi dit n’importe quoi, avec ses médias asservis à la gauche, comme le seraient le Monde ou l’AFP. Certes, Libé, lui, affiche clairement une ligne éditoriale « de gauche »… Mais que pèse-t-il ? La réalité est que ce sont surtout les médias télévisuels qui, avec les réseaux sociaux, sont la grande source des informations du public. Et là, à part le service public qui tente encore de travailler avec les règles déontologiques du journalisme, c’est la parfaite débâcle, entre Cnews et Pascal Praud roulant ouvertement pour le RN ou payant des amendes astronomiques à chaque fois qu’Hanouna profère des mensonges ou affiche son racisme « décomplexé », mais encore BFMTV, TF1, etc. Quant à internet, c’est encore pire et vous le savez aussi bien que moi. Pour une seule chaîne comme « Blast », qui n’a d’autre financement que ses abonnés et pas de milliardaire comme Bolloré derrière, combien de « x », d’instagram, combien de réseaux où les propos les plus faux et les plus haineux fleurissent tous les jours ?
La vérité est que les médias asservis d’aujourd’hui servent la soupe au RN, et votre opinion sur des médias de gauche qui seraient prédominants est totalement absurde, c’est l’inverse qui est réel

On pourrait espérer que MC ou Closer aient la décence de reconnaître leurs erreurs. Que MC dise « bon d’accord, je me suis trompé ». Que Closer aille au moins vérifier ses dires, chiffres à l’appui, avant d’avancer des énormités pareilles. Mais je sais déjà qu’ils n’en feront rien, et qu’ils se contenteront de balancer quelques considérations sur ma personnalité. Soupir.

closer dit: à

Alain Delon est mort.
Quand j’habitais en Asie, les deux icônes françaises étaient Delon pour les hommes et Sophie Marceau pour les femmes.
Comme le temps passe…

Clopine dit: à

Les descendants vont-ils continuer à s’entre-tuer, comme ils l’ont fait il y a quelques mois ? Ou bien vont ils trouver un accord pour le partage du pognon ?

Clopine dit: à

Allez, charitablement, je ne retiendrai de lui que Rocco, le Guépard et Plein Soleil. Et c’est vrai qu’il était salement beau, le bougre. Le reste, oublions.

Chaloux dit: à

Signé Anastasie.

Clopine dit: à

Ah oui, la Piscine aussi peut être…

Clopine dit: à

Mais l’acteur que je n’ai jamais oublié et qui me reste au coeur un peu comme un frère, c’est Dewaere, et ce ne sera pas Delon.

Jazzi dit: à

Parallèlement à Belmondo, le rival et l’ami, Delon tourne avec Gabin, Verneuil et Audiard, sous le soleil de Cannes !

« Mélodie en sous-sol » (1963) : ascension d’un voyou

Delon n’a que 28 ans lorsqu’il partage l’affiche pour la première fois avec Jean Gabin, qui est déjà l’une des grandes figures du cinéma français. Dans « Mélodie en sous-sol », d’Henri Verneuil, il incarne Francis, un jeune voyou inexpérimenté, hâbleur et beau gosse, avec qui s’associe Charles (Gabin), vieux truand qui vient de purger cinq ans de prison. Avec Louis, beau-frère de Francis, le duo prépare ce qui doit être le dernier gros coup de Charles : le cambriolage du casino Palm Beach à Cannes.
Sur un scénario réglé comme du papier à musique, la première confrontation entre Delon et Gabin et les bons mots de Michel Audiard s’avèrent un régal. En coulisses, le film révèle par ailleurs un Alain Delon businessman. L’acteur accepte de tourner gratuitement en échange des droits de vente du long-métrage dans trois pays : l’Union soviétique, le Japon et le Brésil. Le contrat remplacera le Brésil par l’Argentine, mais Delon a eu le nez creux : déjà une star dans ces pays depuis « Plein soleil », il empochera plusieurs millions de francs. Plus que Gabin lui-même, reconnaîtra plus tard le héros de « Touchez pas au Grisbi ».
(Le Parisien)

Voilà qui clôt en beauté le billet de Passou !

closer dit: à

« Des considérations sur votre personnalité », Clopine, c’est justement ce que vous cherchez!

Il est prouvé que la grande majorité des journalistes votent pour la gauche. Mais tout dépend de la définition de la gauche évidemment. Pour moi Le Monde est clairement un media engagé à gauche. Ce qui brouille l’analyse est la confusion entre la droite économique et la droite identitaire. Macron est de droite sur l’économie et de gauche sur l’identitaire et la sécurité. Il ne croit pas à la culture française et il croit que la baisse du chômage suffira à régler les problèmes des « quartiers », ce qui est parfaitement idiot. Même s’il a nommé Darmanin pour faire semblant de prendre au sérieux la question de l’insécurité…

Je suppose que vous ne pensez pas que Le Monde est à gauche parce qu’il n’est pas franchement anti capitaliste. C’est vrai mais c’est sans importance parce que personne d’un minimum de compétence ne pense sérieusement que le capitalisme puisse être « renversé » et remplacé par un truc qu’on appellerait faute de mieux le « socialisme ».

La seule question qui importe pour déterminer le point de fracture droite/gauche est le duo identité-sécurité. Et sur ce point, je suis désolé, avant l’arrivée des medias Bollorée, il n’y avait que VA et plus modérément Le Figaro, qui prenaient au sérieux cette question.

J J-J dit: à

VA ou VP, Alain ?

J J-J dit: à

personne d’un minimum de compétence ne pense sérieusement que le capitalisme puisse être « renversé » et remplacé par un truc qu’on appellerait faute de mieux le « socialisme » (AD)

J J-J dit: à

La 66e, en sous-sol mélodique… Merci RM.

closer dit: à

Et les films avec Melville, ils comptent pour du beurre?

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