de Pierre Assouline

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La République des livres
Une amitié du roman-culte au film-cuite

Une amitié du roman-culte au film-cuite

On écoute les dialogues de l’un, on lit les livres de l’autre et on se dit que la vie aurait été vraiment injuste si ces deux-là s’étaient ratés. À ne pas croire qu’ils n’aient fait équipe qu’une seule fois. Au-delà d’un air de famille, une évidente fraternité devait lier Michel Audiard et Antoine Blondin. En théorie plus qu’en pratique car l’écrivain passait son temps dans les stades, les bars et les étapes du Tour quand le dialoguiste fréquentait plutôt les hauts plateaux. Ensemble ils n’auront fait qu’un bébé mais quel ! Un singe en hiver (1962), film-culte adapté d’un roman-cuite (prix Interallié 1959) (1) à moins que ce ne soit l’inverse. Il est vrai qu’il y en eut même pour juger que le livre avait trahi le film, c’est dire.

Sous la plume si pure et si légère de Blondin, l’intrigue importe peu par rapport au charme qui s’en dégage. Tout de même, l’histoire ? Un face-à-face qui se terminera par un côte à côte dans un bar du littoral normand entre deux leveurs de coude bien bourrés : Gabriel Fouquet, jeune publicitaire qui noie dans la boisson l’échec de sa vie sentimentale et Albert Quentin, un ancien fusilier marin qui a juré de rester sobre après avoir sérieusement taquiné le goulot autrefois. L’un rêve d’Espagne quand l’autre n’en a que pour sa Chine. Dès les premiers verres de contact, ils ne font qu’un mais lequel ? Soit, mais qu’est-ce que cela dit d’autre que ce que ça raconte ? Là, c’est du grand art, murmuré par le plus élégant et le plus courtois des écrivains et mis en musique par un virtuose de la conversation filmée.

Michel Audiard est à l’origine du projet. Nous sommes en 1961. Le temps presse car Jean Gabin doit tourner, étant sous contrat avec la Metro Goldwin Mayer. La maison de production a déjà refusé Un singe en hiver car elle n’y voit qu’une histoire de poivrots ; et après repérages in situ, l’acteur a finalement retoqué l’adaptation d’Au large de l’Eden de Roger Vercel par Albert Simonin au motif que ça pue trop la morue (le poisson, pas…). Retour à la case départ et donc au Singe, imposé avec le prometteur Belmondo d’À bout de souffle dans la corbeille. Henri Verneuil est engagé pour la réalisation, Claude Pinoteau et Costa-Gavras comme assistants, Michel Magne pour la musique, Louis Page pour la photo, Paul Frankeur, Suzanne Flon, Gabrielle Dorziat et Noël Roquevert dans la joyeuse troupe des seconds rôles, François Boyer pour l’adaptation et bien sûr Michel Audiard pour mettre des mots dans leurs bouches avec le brio qu’on lui connaît.

Le tournage se déroule sur la côte normande autour de Villerville, Trouville et Deauville. Il ne va pas de soi. Pas commode, Gabin. Du genre muet, du moins pendant la première semaine. Les deux acteurs principaux enfoncés dans un fauteuil pliant à leur nom et n’échangeant pas un regard, le vieux, 57 ans, lit Paris-Turf et le môme, 28 ans, L’Équipe. On voit par là qu’un abîme ontologique les sépare. Jusqu’à ce que leurs scènes communes les rapprochent et les lient une fois éteints les projecteurs avant de s’adopter pour la vie et se décréter meilleurs amis d’enfance malgré la différence d’âge.

Le film suit pas à pas la chronologie du roman en éliminant les retours en arrière. Nombre de répliques sont tirées ou adaptées du roman mais il y a aussi des bouts d’Apollinaire, celui d’Alcools évidemment. Michel Audiard et Henri Verneuil se veulent fidèles dans l’adaptation non du roman à la lettre, mais dans celle de son atmosphère empreinte de rêves, de nostalgies, de souvenirs. Une musique en émane qui a quelque chose de désemparé, de désenchanté. Parfois, on se gratte le cuir chevelu, on hésite : lequel des deux a trouvé ça ?

« Une paella sans coquillages, c’est comme un gigot sans ail, un escroc sans rosette : quelque chose qui déplaît à Dieu ! »

À la réflexion, ça ne peut être qu’Audiard puisque dans le roman, il s’agit de paupiettes. Il serait vain d’aller vérifier et comparer, pour ce passage ou pour tout autre :

« Je suis le plus grand matador français, yo soy unico…– Vous avez déjà entendu parler du Yang-Tsé-Kiang ? »

Antoine Blondin se plaint d’autant moins qu’il n’a pas souhaité être de l’aventure. Ce n’est pas qu’il n’ait jamais tâté de la pellicule. À plusieurs reprises, il s’est laissé embarquer dans des projets. Il a prêté la plume à des scripts pour Jean Delannoy. Plus tard, il y aura Le Dernier saut (1970) d’Édouard Luntz dont il fut le coscénariste et Cran d’arrêt (1970) d’Yves Boisset où on le retrouve comme coscénariste et dialoguiste, pour ne parler que de ceux qui ne sont pas restés dans les tiroirs des producteurs. Mais rares sont les cinéastes qui osent s’emparer de ses livres ; l’adaptation de son chef-d’oeuvre Monsieur Jadis, que Michel Polac (oui, « le » Michel Polac) réalise pour la télévision en 1975 avec Claude Rich dans le rôle-titre aurait pu les encourager tant elle est réussie.

Le problème est ailleurs avec Un singe en hiver. Malgré tout demeure une vraie querelle d’interprétation de la philosophie du roman. Le fait est que le style de l’écrivain tient une note poétique de bout en bout quand le travail du trio d’adaptateurs Boyer-Verneuil-Audiard se veut plus réaliste, par exemple dans les noms des rues de Tigreville (2). En fait, en émondant le roman pour des raisons dramaturgiques, ils aboutissent à concentrer l’attention du spectateur non sur l’alcoolisme mais sur l’ivresse. Ce qui est regrettable. Son biographe Alain Cresciucci est d’avis que le film ne rend absolument pas justice au livre, tout en reconnaissant qu’il a eu la vertu de permettre au grand public de découvrir l’oeuvre de Blondin (3). Mais selon lui, tout en restant à la surface des choses, les coscénaristes sont passés à côté de l’essentiel : non la complicité de deux imbibés mais une déchirante histoire de paternité :

« L’histoire d’un jeune père qui ne voit jamais sa fille pensionnaire et qui va essayer de la retrouver et l’histoire de ce couple d’hôteliers sans enfant qui trouve dans le personnage de Fouquet un fils adoptif. Quant à la fin, le film commet un contresens en attribuant la phrase “Et maintenant, voici venir un long hiver” au personnage du vieil homme alors que dans le roman elle concerne Fouquet, ce qui est une façon de dire la solitude définitive du héros. (4) ».

Quand on quitte une oeuvre, c’est d’abord sa fin qu’on emmène avec soi. Fouquet est le héros des dernières pages du roman, Quentin celui des dernières images du film. Deux partis pris également attachants mais qui ne disent pas la même chose en éclairant rétroactivement tout ce qui a précédé. Deux Singe en hiver : l’un est d’un romancier, l’autre d’un cinéaste et il serait vain de vouloir à tout prix les faire coïncider puisqu’ils forment un palimpseste. Blondin ne pouvait considérer la littérature que dans une perspective amicale. Mais si un livre est parfois conçu comme une lettre à un proche, c’est plus difficile avec un film, d’autant qu’il est une oeuvre collective.

La fidélité exige une certaine dose de trahison car on ne peut respecter l’esprit si on suit un texte à la lettre. Audiard l’a bien compris qui s’est parfaitement imprégné du roman afin d’en rendre au mieux le climat, ce qui lui importait par-dessus tout ainsi qu’à Henri Verneuil. L’ampleur de la trahison inquiétait fortement Blondin jusqu’à ce qu’il voie le film et rende des hommages appuyés au talent d’Audiard, son nouvel ami pour la vie. On ne peut pas dire qu’il ait harcelé le réalisateur pour intervenir dans le tournage : il refusait même ses invitations à s’y rendre. Belmondo se souvint de sa présence une ou deux fois sur les plateaux à Deauville « mais en ami bien plus qu’en auteur » (5). Sur plainte du ministère de la santé publique, la commission de censure fait des mauvaises manières au film, soupçonné d’apologie de l’alcool (quelle idée !) alors que c’est un si poétique éloge de l’ivresse sensuelle et généreuse, de l’inattendu de la vie, de l’imprévu souriant. Il est question de coupes sombres et même d’interdiction alors que franchement, il suffit d’écouter parler Albert Quentin/Gabin :

« L’alcool, c’est le salut dans la fuite, la liberté, l’état de grâce… et pour finir une belle saloperie. »

Finalement, seuls les moins de 18 ans en sont privés. Le critique de La Croix fut celui qui lui réserva le meilleur accueil avec ceux de France-Soiret du Figaro littéraire. Les autres grimacèrent ou pire encore. Le Monde regretta cette « vulgaire simplification » d’un roman sensible et harmonieux. Dans la bibliothèque de Michel Audiard, les livres de Blondin côtoyaient la collection complète de la Série noire. Fou de littérature, il l’aime couchée sur de beaux papiers en tirage limité. Les libraires connaissent bien ce bibliophile averti. Les piliers Ronsard, Verlaine, Rimbaud, Balzac, Dumas père, Stendhal, Proust sans oublier le patron, Louis-Ferdinand Céline… Audiard aurait pu être recruté par les hussards si Jacques Laurent, Roger Nimier, Michel Déon et Antoine Blondin s’étaient réunis une fois au moins mais ce ne fut jamais le cas.

Impossible d’asseoir des irréguliers à la même table. Les voyages de l’un, la mort de l’autre, les disparitions d’icelui… Pas pratique pour la photo de groupe rue du Bac devant la façade des Éditions de la Table ronde avec Roland Laudenbach pour surveiller la bande – façon nouveau-Nouveau Roman/Minuit et demi. Audiard n’aurait pas figuré parmi eux car il aurait tenu l’appareil. On peut rêver… L’amitié entre Michel Audiard et Antoine Blondin est née avec le désir de l’un de porter le livre de l’autre à l’écran. Jean-Paul Belmondo estima à l’époque que leur rencontre « ne paraissait pas tellement évidente au départ » (6). Pourtant, à la fois très français et si parisiens, ils ont en partage une certaine désinvolture mâtinée de douce mélancolie ; un sens de l’humour sublimé par l’esprit de fantaisie et une profonde frivolité ; et surtout le goût des formules joyeusement assassines souvent truffées de calembours.

Mais si elles fusent dans les dialogues d’Audiard, elles se font discrètes dans les romans, nouvelles et récits de Blondin, qui les réservait plutôt à ses articles. Car, on l’oublie tant sa réputation de leveur de coude a obscurci sa vraie nature (et le film a renforcé cette image imbibée), ce perfectionniste était un classique pétri d’humanités et un moraliste d’une pudeur qu’il ne fallait pas offusquer. Peu après la mort de son fils François dans un accident de voiture, perte qui avait anéanti le dialoguiste, Blondin avait dédié Certificats d’études (1977) « à Marie-Christine et Michel Audiard très affectueusement ». Dédié et pas seulement dédicacé.

(« Jean Gabin, Henri Verneuil, Michel Audiard, Jean-Paul Belmondo pendant le tournage du film Un Singe en hiver, 1962 » )

  1.  Les Éditions de la Table ronde ont publié  une édition collector d’Un singe en hiver enrichie d’images du film d’Henri Verneuil pour le centenaire de la naissance de Blondin.
  2. Paul Renard, « “Salut, papa !” : Un singe en hiver, Antoine Blondin et Henri Verneuil », in Roman 20-50, n° 58, décembre 2014, p. 41-48.
  3. Alain Cresciucci, Le Monde (imaginaire) d’Antoine Blondin, Pierre-Guillaume de Roux, 2016 ; Antoine Blondin, Gallimard, 2004.
  4. Interview d’Alain Cresciucci, in L’Opinion indépendante, 31 mai 2011.
  5. Témoignage de Jean-Paul Belmondo, « un fidèle parmi les fidèles » in Jean Cormier et Symbad de Lassus, Blondin, éditions du Rocher, 2016.
  6. Idem.
Cette entrée a été publiée dans cinéma, Histoire Littéraire.

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commentaires

1 818 Réponses pour Une amitié du roman-culte au film-cuite

FL dit: à

« Et le mot ne date que de 1945, par l’ entremise du peintre Jean Dubuffet. »

D’accord mais la chose existait avant le mot.

Mais je ne crois pas que le concept convienne. Dans l’esprit de Dubuffet l’art brut est celui qui est fait en dehors des milieux d’art : académies, concours, ateliers, bohème artistique, marchands de tableaux, critiques, musées.

Je ne connais pas la biographie de Richard Dadd mais si un de ses tableaux est au Louvre c’est qu’au minimum sa peinture était sur le marché artistique, tout interné qu’il était.

Et a vue de nez il a reçu une formation de peintre.

FL dit: à

« académies, concours, ateliers, bohème artistique, marchands de tableaux, critiques, musées »

J’ai oublié les collectionneurs.

Chaloux dit: à

« Je croyais que vous trouviez Rimbaud surévalué ? »

Sûrement pas. Vous confondez.

Jazzi dit: à

Par Samuel Blumenfeld dans Le Monde – 18 août 2024

« C’était devenu une forme de rituel, après une série consacrée à sa carrière, publiée dans Le Monde durant l’été 2018, puis un entretien au long cours, sollicité par l’acteur, paru le 21 septembre 2018 dans les colonnes du journal : Alain Delon téléphonait régulièrement. C’était une manière de prolonger une conversation, et aussi de parler, sans nécessairement rechercher le dialogue.
Au début de chaque conversation, au téléphone le plus souvent, le samedi en général, tôt le matin, il fallait d’abord prêter son oreille à un long soupir sans le moindre mot. Un interminable « Pfff… » qui exprimait sa lassitude, son agacement, ou le simple besoin de prendre sa respiration avant de débuter son monologue. A la fin de cet appel d’air, Delon prononçait votre prénom puis, assuré de l’identité de son interlocuteur, assénait de manière déterminée : « Alain ! » Le vouvoiement restait de rigueur, mais l’échange de prénoms, sur lequel il insistait, installait une intimité recherchée.
L’instant présent
Dans ses conversations, Delon insistait sur ses débuts ou sur sa fin. Depuis un bon moment, l’acteur vivait l’instant présent comme son dernier, tant il était entendu qu’il n’y aurait plus de lendemain. Puis il revenait sur les mêmes hypothèses. La première restait liée à sa carrière, que l’acteur aimait la considérer comme un accident : « Si j’étais resté charcutier, je n’aurais jamais eu autant d’emmerdes. » Il le disait avec une telle conviction que l’espace de quelques secondes, le plus grand acteur français de l’après-guerre se persuadait que commis-charcutier, ce qu’il fut pendant son adolescence, eut constitué un destin plus enviable que star de cinéma, car plus paisible.
La seconde hypothèse le ramenait à ses trois années en Indochine, où il s’était enrôlé mineur, à 17 ans et demi, grâce à une autorisation de ses parents, tolérance qui le perturbait encore. Partir à l’armée lui avait permis de devenir un homme, mais aussi de réaliser qu’il aurait pu y laisser la vie. « Cela peut en déranger beaucoup que j’estime avoir tout appris à l’armée, mais je les emmerde », insistait-il. Il fallait entendre les plaintes et les lassitudes derrière les mots. L’armée avait été sa seule école, et l’enseignement reçu plus tard, sur un plateau de cinéma, par ceux qu’il appelait ses « maîtres », René Clément, Luchino Visconti et Jean-Pierre Melville, avait prolongé son éducation.
Sens de l’honneur et fidélité
Mais le mépris qu’il ressentait trop souvent à l’encontre de gamins partis comme lui, sous les drapeaux, combattre pour une guerre coloniale dont ils ignoraient les tenants et les aboutissants, le révoltait. De l’armée, Delon avait retenu un sens de l’honneur, de la solidarité et de la fidélité à ceux qu’il avait croisés. Fidélité dont il évitait de faire étalage et qui se manifestait, par exemple, avec le boxeur Jean-Claude Bouttier, mort le 3 août 2019 vaincu par la maladie, et que l’acteur hébergeait dans son domaine à Douchy, dans le Loiret, où il passait la moitié de sa semaine, seul, en compagnie de ses chiens.
Delon avait organisé en 1973 le combat revanche du Français contre Carlos Monzon pour le titre de champion du monde dans la catégorie des poids moyens. Bouttier s’était entraîné tout l’été à Douchy et, le 29 septembre, à Roland-Garros, il avait perdu le combat aux points. A l’appel de la treizième reprise, Bouttier devenait virtuellement champion du monde, puis Monzon avait passé la vitesse supérieure et gardé son titre. Delon gardait une mémoire photographique de ce combat, comme d’ailleurs de tout ce qui se rapportait à la boxe.
Il restait – héritage, entre autres, de l’armée – l’image droitière de l’acteur. Peut-être serait-il plus juste de souligner son engagement gaulliste qu’il revendiquait, et plusieurs de ses films, souvent les plus grands, en contradiction avec son image : L’Insoumis (1964), d’Alain Cavalier, et Les Centurions (1966), de Mark Robson, qui prenaient position contre la guerre d’Algérie, et Monsieur Klein (1976), de Joseph Losey, sur la France de Vichy et la rafle du Vél’ d’Hiv. Ces contradictions enchantaient Delon. Elles soulignaient sa complexité et son instinct. « Monsieur Klein, il fallait bien que je le fasse, non ? », concluait-il au sujet du film, qu’il avait également produit.
Obsédé par son visage
Quand on lui rendait visite dans ses bureaux, boulevard Haussmann à Paris, on ne pouvait qu’être frappé par l’aspect mausolée de cet appartement. Des photos de Delon partout sur les murs, parfois de Jean Gabin et de Romy Schneider. L’acteur avait choisi de vivre au milieu des disparus. D’ailleurs, la première question qu’il vous posait était : « Avez-vous déjà perdu quelqu’un de très proche ? » Une réponse affirmative le soulageait. Elle signifiait que vous partagiez, à un degré ou un autre, son culte des morts.
Devant une des photos, où il apparaissait tellement plus jeune, âgé d’un peu plus de 30 ans, à l’époque du Samouraï, de Jean-Pierre Melville, et de La Piscine, de Jacques Deray, soit à l’apogée de sa beauté, Delon expliquait, en plaisantant : « Vous voyez, le mec qui est sur cette photo n’est pas tellement différent du mec qui se tient devant vous. » Il fallait bien entendu comprendre l’inverse. Delon était, plus que d’autres, attentif au temps qui passe. Son visage, qui l’obsédait tant, et avait fasciné la Terre entière, s’était effacé. Il en avait tellement conscience qu’il s’emparait de livres de photos de lui pour les partager. Il levait les yeux à chaque nouveau cliché pour partager l’évidence de sa beauté puis refermait le livre pour signifier la fin de son histoire.
Une manière unique de s’emparer d’un espace
Delon a toujours entretenu un rapport conflictuel avec son visage. Il estimait, à raison, qu’il n’était pas qu’une « gueule ». Son physique lui avait ouvert toutes les portes mais il n’aurait jamais pu accomplir cette carrière en s’appuyant uniquement sur ce visage hors du commun. C’était éclatant depuis son premier grand film, Plein soleil, de René Clément : Delon possédait une manière unique de s’emparer d’un espace. Il entrait dans une pièce et celle-ci s’en trouvait transfigurée. L’arrogance et la fierté de Delon y étaient pour beaucoup, et son art de se placer devant la caméra, qu’il racontait avoir appris auprès de René Clément, encore bien davantage. La tension créée par sa présence, présence parfois discrète, toujours subtile, sa façon de se tenir, de regarder, suffisait à faire comprendre au spectateur qu’il existait un phénomène Delon, jamais observé auparavant, plus jamais constaté depuis.
Le goût de l’abstraction chez Delon, en l’occurrence ce talent pour offrir à chacun de ses gestes l’aura du mystère, avait trouvé le metteur en scène idéal en la personne de Jean-Pierre Melville, et s’était exprimée dans trois films, Le Samouraï(1967), Le Cercle rouge (1970), Un flic (1972).
Le réalisateur français, rétif à la psychologie, manifestait un goût prononcé pour les accessoires vestimentaires, chapeau, imperméable, lunettes qui, soudain, offraient toute sa contenance à un personnage. Melville avait en Delon un acteur désireux de se prêter à ce rituel : pour la scène d’ouverture du Samouraï, dans la chambre du tueur à gages, le réalisateur passe, pour le plus grand plaisir de son acteur, une demi-journée sur un plan de trois secondes, où Delon se regarde dans un miroir, ajuste son chapeau, essuie trois fois son doigt sur le rebord, comme pour éprouver l’efficacité d’une lame de rasoir.
Delon-Melville, couple cinématographique
Il suffit de constater à quel point la gestuelle de Delon dans Le Cercle rouge est unique – quand il ouvre une porte, on a l’impression qu’il vient de forcer un coffre – pour comprendre qu’un réalisateur aussi méticuleux et directif que Melville, obsessionnel du contrôle, à commencer sur ses comédiens, se contentait ici de laisser régulièrement l’initiative à sa vedette, jamais aussi à l’aise quand elle pouvait se passer de mots, laissant son corps s’exprimer. Delon assurait qu’il n’avait aucune conscience, lui si narcissique, de cette propriété hors du commun : « Jean-Pierre me laissait faire, je ne voyais pas ce que j’avais de si particulier, je ne savais de toute façon pas bouger autrement. » En fait, Delon ne voyait même pas de quoi vous vouliez parler.
Il est difficile de trouver un couple cinématographique aussi homogène, d’une complicité à ce point absolue que Delon et Melville. Errol Flynn et Raoul Walsh auparavant, Scorsese et De Niro ensuite pourraient leur être comparés, sauf que le couple Delon-Melville n’éprouvait aucun besoin de dialoguer ou d’argumenter. Les deux hommes ne se voyaient guère en dehors des plateaux. Lorsque Melville est mort brutalement, le 2 août 1973, à 55 ans, Delon se trouvait dans le sud de la France. Après avoir entendu à la radio que le réalisateur avait été victime d’un accident vasculaire cérébral, l’acteur avait roulé toute la nuit pour se rendre au domicile du cinéaste, au 25 bis, rue Jenner à Paris, et constater, inconsolable, son décès au petit matin.
Les deux hommes avaient pour projet de tourner Arsène Lupin. Le personnage inventé par Maurice Leblanc apparaissait comme une évidence pour les deux hommes, naturellement portés vers les rituels du dandy cambrioleur. Delon vous montrait son poing pour raconter le projet, il délivrait alors un doigt, puis deux, puis tous pour signifier qu’il se préparait encore à ce film qui ne sera jamais tourné.
Rendez-vous manqués
La carrière de Delon a été extraordinairement courte pour un acteur aussi grand. Si on ne prend en compte que ses chefs-d’œuvres, de Plein Soleil à Monsieur Klein, entre 1959 et 1976, s’écoulent seulement dix-sept ans. Delon convenait de cette relative brièveté, c’est sur cette chronologie qu’il avait préparé sa leçon de cinéma à l’occasion de la Palme d’or d’honneur qui lui avait été remise au Festival de Cannes en 2018, conscient qu’il ne s’était rien passé de significatif plus tard.
Il évoquait souvent ses conversations avec François Truffaut et Claude Sautet, pour des projets qui ne virent jamais le jour, alors qu’ils apparaissaient comme autant d’opportunités de prolonger, dans les années 1980, une carrière de la plus avantageuse des manières. Ces rendez-vous manqués accentuaient sa mélancolie, la conscience d’une vie pas tout à fait pleinement vécue.
Il avait des velléités de raconter cette vie dans un livre de mémoires. Il en avait trouvé le titre, L’Insignifiance des choses, emprunté à une phrase des Mémoires de guerre du général de Gaulle : « D’un point élevé du jardin, j’embrasse les fonds sauvages où la forêt enveloppe le site, comme la mer bat le promontoire. Je vois la nuit couvrir le paysage. Ensuite, regardant les étoiles, je me pénètre de l’insignifiance des choses. » Mais Delon n’arrivait pas à aller au-delà de son intention. L’histoire de sa vie ne resterait qu’un rêve, une succession de rencontres et de récits décousus auxquels il n’aura jamais donné corps.
Curieusement, l’un des films les plus secrets, était ressorti en France en mai, Le Professeur (1972), de Valerio Zurlini, l’un de ses préférés aussi où, commentait-il mystérieusement, sans vouloir donner de détails, sa personnalité affleurait, comme dans Le Guépard, Le Samouraï ou Monsieur Klein. Delon incarnait un professeur de lettres, splénétique et dépressif, au passé mystérieux, tombant amoureux d’une de ses élèves, et dont le désespoir le mène à la mort. Le titre original du film, La Prima notte di quiete, en français « la première nuit de tranquillité », faisait allusion à un vers de Goethe qui en faisait une métonymie de la mort. Alain Delon peut désormais profiter de sa première nuit de tranquillité. »

Chaloux dit: à

Fontana semble excellent dans le pastiche.

Meilleur sculpteur que peintre.

rose dit: à

closer dit: à
Delon ressemblait à sa mère. Nathalie ressemblait à Delon. Donc Nathalie ressemblait à la mère de Delon.
Bonjour docteur Freud !

Et pourquoi aller chercher midi à quatorze heures ?

rose dit: à

puck dit: à
Rose, ce que je voulais dire sur Cobain c’est que l’artiste et les critiques doivent toujours partager un minimum de buts communs.

Le tragique est comme un lieu où celui qui y entre se met à penser, à sentir, à désirer différemment des autres.
Tout ce qui est cher aux hommes, tout ce à quoi ils tiennent, leurs valeurs, lui deviennent inutile et complètement étranger.
la personne qui s’y trouve est encore relié à son passé, à ses anciennes croyances, ses craintes, ses espoirs, tout est encore là mais il ne peut plus y revenir.

Je ne comprends pas bien ce que vous expliquez
Il y a celui (Grothendieck) qui se tire, qui fuit, qui se planque. Y a celui qui plonge, dans l’anonymat, dans un sous-marin, dans des conduites addictives.
Celui ou celle.
Qu’est ce qu’on en a à foutre des critiques ?

rose dit: à

Juan Ramón Jiménez avec Platero.
C’est l’amour.

poussière dit: à

S’il n’y avait qu’un rôle d’Alain Delon à retenir, je prendrais Tom Ripley dans Plein Soleil, AD y est au sommet de sa beauté et très troublant dans cette adaptation qui a su rester fidèle à Patricia Highsmith et son héro fétiche.

Pablo75 dit: à

Le tragique est comme un lieu où celui qui y entre se met à penser, à sentir, à désirer différemment des autres. Tout ce qui est cher aux hommes, tout ce à quoi ils tiennent, leurs valeurs, lui deviennent inutile et complètement étranger.
puck dit:

Ça s’appelle la dépression, andouille !!

Pablo75 dit: à

Alors ; est-ce une peinture ou une sculpture ?
lmd dit: à

C’est un foutement de gueule.

(Il faut vraiment être très, très, très, très con pour CROIRE que c’est de l’art – c’est souvent des athées qui ont une foi inébranlable dans l’art invisible).

D. dit: à

Jjj, si vous aviez suivi mon lien d’il y a quelques jours, vous auriez vu que les ukrainiens n’avancent plus dans la région de Soudja et se font carrément pulvériser plus au sud.

et alii dit: à

Freud disait:
La peinture, dit-il, travaille per via di porre car elle applique une substance — des parcelles de couleur — sur une toile blanche.

La sculpture, elle, procède per via di levare en enlevant à la pierre brute tout ce qui recouvre la surface de la statue qu’elle contient.

D. dit: à

A Pokrovsk, plus précisément.

Lorsqu’on fait le compte, les Russes ont marqué 100 fois plus de points que les ukrainiens.

Mais quel médias oserait s’exprimer en ces termes, qu’aucun stratège expert n’irait pourtant démentir ?

D. dit: à

Alors continuez avec vos petites illusions si vous voulez. Vous ne nuirez qu’à vous-même.
Continuez à encourager le sabotage de toutes les fenêtres de tir pour des négociations territoriales (les vraies, celles qui sont réalistes, pas celles du délires de kiki 1er).

Continuez comme ça, et dans 2 ans, c’est toute la moitié Est de l’Ukraine qui sera russe, et pour toujours.

Jazzi dit: à

Casting serré pour le rôle le plus attendu de la rentrée : 1er Ministre !

D. dit: à

Et mes alertes, prévisions et prédictions se sont toujours montrées empreintes d’exactitude.

renato dit: à

Laissons Freud tranquille, et alii
“Io intendo scultura, quella che si fa per forza di levare: quella che si fa per via di porre, è simile alla pittura: basta, che venendo l’una e l’altra da una medesima intelligenza, cioè scultura e pittura, si può far fare loro una buona pace insieme, e lasciar tante dispute; perché vi va più tempo, che a far le figure.”
Michelangelo

Petit Rappel dit: à

« Rois ou Riac/Riac ou Rois/ De ces deux Maux / Quel est le pire? » » triolisait naguère Georges Fourest, lequel n’a pas un mot pour Montherlant.

D. dit: à

Minc, j’ai déjà écrit ici ce que je pense de lui : en gros, que du mal, et son CV et états de service (voir Wikipédia), devrait faire fuir quiconque.
Donc qu’il trahisse Macron après avoir concouru à le propulser en haut, c’est bien normal.
En tout cas pour Macron c’est mille fois mérité.
Règle des 3 L : léchage, lâchage, lynchage. On est au stade 2 bien mûr. Le judiciaire viendra au milieu du stade 3. Mais ne nous inquiétons jamais pour ces gens-là. Jamais.

Petit Rappel dit: à

Fourest décédé en 1945, et le Géranium Ovipare est de 1935…

Pablo75 dit: à

Continuez comme ça, et dans 2 ans, c’est toute la moitié Est de l’Ukraine qui sera russe, et pour toujours.
D. dit:

Au rythme actuel, les russes mettraient 7 ans à conquérir uniquement l’oblast de Donetsk, avec un prix exorbitant en hommes et matériel militaire (ils ont dépassé les 600 000 morts ou blessés très graves et leur manque de véhicules blindés commence à se voir un peu trop).

Pendant ce temps-là, l’Ukraine avance dans l’oblast de Koursk, en détruisant au passage tout ce qui a un intérêt logistique pour les russes, dont 2 ponts très importants. Et montrant le bordel fou qu’il y a dans l’armée russe, malgré les changements de ministre et les nominations d’hommes de confiance de Poutine (dont son ancien garde du corps, qui ne connait strictement rien à la stratégie militaire). Certains se demandent si les chefs de l’armée russe ne font pas express de trainer les pieds, étant comme il sont en désaccord total depuis le début avec « l’opération militaire spéciale ».

Une interview très intéressante avec l’ex député russe Ilya Ponomarev:

https://www.elconfidencial.com/mundo/2024-08-18/putin-invasion-ojos-traidor-rusia-preparada-defensa_3944977/

MC dit: à

La définition Puckienne du Tragique peut être valable, Pablo. Pensez à Euripide. Ou simplement Racine. Tenez, mettez-vous à la place d’ Agamemmnon dans Iphigenie. Elle aboutit au «  Vous y serez, ma Fille ». Et pourtant, elle n’y sera pas.

J J-J dit: à

@ vous auriez vu que les ukrainiens
je l’ai suivi mais j’ai rien vu venir comme d’hab, si j’aurais su, j’auréj pas…

MC dit: à

Je ne sais pas , mais cet affrontement en deux camps sur ce blog, nécessairement manichéen , me fait penser par les sources citées des deux côtés aux communiqués très filtrés de 1914-18. La propagande a fait des progrès depuis, c’est tout. Je finis par comprendre Le Romain Rolland d’ Au dessus de la Mêlée, Je ne dis pas que je l’approuve, mais lui voulait » penser librement ». MC

rose dit: à

Jamais.
Bien sûr !

Jazzi dit: à

« Et mes alertes, prévisions et prédictions se sont toujours montrées empreintes d’exactitude. »

Oui, à contre-pied, en les prenant en sens contraire, D. !
Je les lis toujours avec beaucoup d’attention.

Bolibongo dit: à

Il faut vraiment être maso pour aller à l’autre bout de la France voir des tableaux noirs ou des toiles coupées.

Surtout à bicyclette! 🙂

Bolibongo dit: à

Il faut vraiment être maso pour aller à l’autre bout de la France voir des tableaux noirs ou des toiles coupées.

Mais que de poésies pourrait-on écrire à la craie blanche et laisser flotter à la brise ces panneaux vibrant de couleur! 😉

Bolibongo dit: à

et laisser flotter à la brise ces panneaux vibrant de couleur! 😉

Voilà comment on invente le spatialisme! 🙂

rose dit: à

Le spatialisme

Bolibongo dit: à

rose dit: à

Le spatialisme

Ah, enfin! 🙂

racontpatavi dit: à

Lucio Fontana – La spatialisme.
L’ aventure d’un artiste, la destinée d’ un mouvement par Giovanni Joppolo L’ Harmattan éditeur 2017.

Assez bluffant de voir ses tableau grandeur nature et ses boules en bronze qui disqualifient totalement le plagiat grotesque d’ un Jean-Luc Parant par exemple!

D. dit: à

La vérité c’est que Pablo n’y connait rien en stratégie. C’est pas plus compliqué que ça.

racontpatavi dit: à

tableaux*

Bon sang que la campagne est belle surtout lorsque l’on prend la route qui traverse Lugagnac où se trouve encore la maison de Louis Malle et où il tourna son Lacombe Lucien et Black Moon.
( J’aimerai bien avoir un lien du sketch qu’il tourna avec Brigitte Bardot et Alain Delon…)

Pablo75 dit: à

« Structure en néon pour la 9e Triennale de Milan, 1951 »

Il faut vraiment être CON pour croire que cela c’est de l’art… La même « chose » trouvée dans une décharge, personne ferait aucun cas. Mais dans une « Triennale de Milan », elle devient miraculeusement de l’art (pour les CONS). Une telle « transsubstantiation » pendant un siècle personne a réussi à nous l’expliquer.

MC dit: à

Dans le genre hommage funèbre à Delon, la Mairie de Gennevilliers surpasse Clopine!
MC

renato dit: à

Il est absurde de devoir expliquer le sens d’une œuvre par des mots : c’est un produit de l’imagination et certains aiment s’y plonger. Et puis il y a les crétins qui veulent une explication parce qu’ils se croient intelligents et peut-être même cultivés… les pauvres !

Damien dit: à

Dans « Plein soleil » le dernier plan, c’est-à-dire la fin de l’histoire, est ratée. Elle diffère de celle du roman, qui restait ouverte. Du reste, il y a une suite, et même quatre, je crois, dont une adaptée par Wenders, « L’Ami américain ».

Damien dit: à

Rentrée littéraire : le prix des livres a encore augmenté. Rose Tremain à plus de 21 € !

Pablo75 dit: à

Il est absurde de devoir expliquer le sens d’une œuvre par des mots
renato dit:

Il est vraiment con ce Renato. Il ignore qu’il y a des millions de livres écrits sur l’art? Il ignore qu’il y a des centaines d’explications faites avec des mots sur Las Meninas? Quand des crétins expliquent que l’urinoir de Duchamp c’est de l’art, ils le font avec quoi? Avec des silences?

renato dit: à

En fait je ne suis pas du tout intéressé par les millions de livres écrits sur l’art, je laisse ce plaisir à ceux qui en ont besoin… les pauvres.

Et le seul con ici c’est vous qui ne savez pas accepter que chacun ait ses propres opinions, moi quand vous parlez de musique en jouant au connaisseur et en disant des conneries je me contente de sourire, mais il y a une question d’éducation qu’un parvenu de votre acabit ne peut pas connaître, malheureusement.

Pablo75 dit: à

Un type qui est capable d’écrire, après une vie soi-disant dédiée à l’art, des conneries comme: « Il est absurde de devoir expliquer le sens d’une œuvre par des mots », il est quoi sinon un CON FINI?

Quand on est né CON, même si on a eu la chance de recevoir une excellente éducation artistique et de côtoyer des artistes toute sa vie, on mourra CON (en plus de RATÉ).

renato dit: à

Et quand un crétin cherche un argument infaillible pour lui, il vous parle de millions de livres…

Pablo75 dit: à

Des phrases comme « Il est absurde de devoir expliquer le sens d’une œuvre par des mots » montrent la merde qu’ils ont dans la tête les admirateurs éperdus de Piero Manzoni et sa « Merda d’artista » en boîtes de conserve, comme ce pauvre raté de Renato, qui aura passé sa vie à admirer ce qu’on lui disait d’admirer sans réfléchir cinq minutes à ce qu’il voyait ou entendait.

renato dit: à

Enfin, je me demande quelles frustrations le pauvre Pablo a dû endurer, combien de couleuvres il doit avaler dans sa journée s’il en est réduit à venir ici pour passer ses pauvres nerfs.

Pablo75 dit: à

Eh oui, mon Pauvre Raté: « Il est absurde de devoir expliquer le sens d’une œuvre par des mots » mais il y a des millions de livres écrits sur l’art. Qu’est-ce que ça serait s’il n’était pas absurde !!!

Pablo75 dit: à

Je viens ici pour taper sur des cons crédules comme toi, mon Gros Raté. J’adore ça.

D. dit: à

renato a fini de nous pourrir avec son Haydn. Ouf. Re-ouf et re-re-ouf.
Parce que il nous aura fait souffrir.

renato dit: à

Mais… on a toujours su que Manzoni, avec sa Merda d’Artista, dénonçait le mécanisme pervers d’un art devenu un marché de signatures prestigieuses (un thème, à vrai dire, toujours d’actualité). Mais le pauvre Pablo semble l’ignorer.

Petit Rappel dit: à

On peut aussi inverser l’argumentation: on obtient « est c.. tout ce que Pablo ne comprend pas ». Ce qui donne de la marge.

Pablo75 dit: à

Renato le Raté qui nous explique qu’ « Il est absurde de devoir expliquer le sens d’une œuvre par des mots » mais ne nous dit pas avec quoi il faut l’expliquer: des silences, des signes des yeux, des gestes arbitraires, des borborygmes, des gargouillis?

Explique-nous comment tu expliques la « Merda d’artista » de Manzoni…

renato dit: à

« J’adore ça. », qu’il dit, le pauvre… malheureusement il n’est qu’un frustré mal élevé.

D. dit: à

Si je puis intervenir, sachez qu’il est possible d’être un gros con crédule réussi. Ce qui met tout le monde d’accord.

Pablo75 dit: à

« on a toujours su que Manzoni, avec sa Merda d’Artista, dénonçait le mécanisme pervers d’un art devenu un marché de signatures prestigieuses »
Renato le Raté

Mais tu triches en utilisant des mots, mon pote. Rappelle-toi: « Il est absurde de devoir expliquer le sens d’une œuvre par des mots ». Tu devrais nous expliquer le chef-d’oeuvre de Manzoni avec des odeurs plutôt…

renato dit: à

Vous êtes vraiment un pauvre con Pablo, et, en supplément, vous ne savez même pas lire.

D. dit: à

« Il est vraiment con ce Renato. »

Ça c’est axiomatique. Personne ne le discutera, même pas lui. Alors avançons plus loin.

renato dit: à

Bon, j’ai suffisamment joué avec ce parvenu.

D. dit: à

Il faut manger moins de macaroni.
C’est tout.

renato dit: à

Tiens, le crétin poutinien s’est réveillé de sa sieste.

D. dit: à

Ou les faire cuire comme il faut.

Pablo75 dit: à

Il est comique ce Renato le Raté empêtré dans ces contradictions jusqu’au cou. Il est même touchant quand il avoue que pour lui la « Merda d’artista » c’est de l’art. Toute une vie (ratée) dédiée à l’art (sans résultats) pour arriver à admirer de la merde italienne en boîte transformée par le Marché en or.

D. dit: à

Le macaroni pas assez cuit et consommé en excès altère la rétine. C’est tout.

D. dit: à

Moi on m’a toujours mis en garde contre ça.

D. dit: à

Mais bon. Pas de polémique.

Pablo75 dit: à

Koji Takashima, pas mal pour essayer d’enlever la puanteur qu’ont laissé ici les boîtes de Manzoni remplies de 30 grammes exactement de sa merde…

renato dit: à

… laver la saleté laissée par le pauvre Pablo, plutôt.

Pablo75 dit: à

C’est toi qui aimes la merde de Manzoni, au point de la considérer comme de l’art, pas moi.

renato dit: à

La saleté est dans vos messages… pauvre Pablo.

Pablo75 dit: à

Le fasciné par la merde, c’est toi. Pas moi.

renato dit: à

Vous abusez des mots : je ne suis pas fasciné par ceci ou cela, c’est un plaisir que je laisse aux crétins.

renato dit: à

Aux crétins… vous par exemple, lorsque vous déblatérez sur la musique.

Pablo75 dit: à

Tout le monde sait ici que tu as un goût artistique merdique. En plus de la pissotière de Duchamp et la merde en boîte de Manzoni tu admires les pets sonores d’un John Cage. C’est dire si tu as un goût de chiottes.

renato dit: à

Comme tous les crétins, le pauvre Pablo confond savoir quelque chose, apprécier quelque chose, avoir du goût pour quelque chose. C’est la malédiction des parvenus : ils ne savent pas faire les différences, encore moins le nuances. Enfin, un personnage sans aucune idée de ce qu’opinion veut dire, inadéquat pour une société libérale, donc.

Pablo75 dit: à

Mon seul doute sur toi c’est de savoir si tu es plus con que snob ou plus snob que con.

Difficile à dire…

D. dit: à

Moi, ce soir, c’est endives en salade et oeufs durs de mes poules.

renato dit: à

o > OU

D. dit: à

1686 commentaires c’est beaucoup trop. Enlevons tous ceux de Pablo, renato et B. et ça ira mieux.

puck dit: à

pedrole le bourrin et ses belles théories de la connaissance qui lui permettent de vivre paisiblement au milieu des énigmes mystérieuses et des terreurs qui nous entourent.

puck dit: à

Ces belles théories de la connaissance, qu’elles relèvent de la science ou de la morale est ce qui permet d’appréhender les livres et les auteurs.

Pas sou, Edel et tous les autres utilisent ces théories de la connaissance pour expliquer les auteurs comme Flaubert, Stendhal, Sand et tous autres.

Sauf qu’on tombe parfois sur des auteurs qui échappent à ces théorie parce qu’ils ont choisi d’entrer dans un mon où ces théories, qu’elles soient scientifiques ou morales ne marchent pas.

C’est le cas par exemmle de Nietsche et de Dostoïevski, deux frères jumeaux.

Mais pour notre bourrin de pedro c’est simple : il s’agit de 2 dépressifs…

Clopine dit: à

… Dans le billet de France Cul sur Alain Delon, (où le journaliste estime que la carrière de l’acteur a décliné au fur et à mesure que celui-ci vieillissait, et je suis donc bien d’accord avec lui), l’anecdote suivant est relatée :

« (Delon préférait) tourner pour Yves Allégret dans La femme s’en mêle : le premier film de sa carrière, où il joue le rôle d’un tueur. Le réalisateur lui donne un conseil qu’il n’oubliera jamais : « Alain, je ne veux pas que tu joues. Je veux que tu sois toi : que tu parles comme tu parles, que tu regardes comme tu regardes, que tu bouges comme tu bouges… N’essaie pas d’être qui que ce soit, sois toi. »

J’écoute ça, et je me dis que, décidément, les réalisateurs sont de grands manipulateurs.

Voici le point : c’était le premier film de Delon, et Allégret lui donne le conseil… De ne surtout pas jouer, de rester lui-même.

Alors là je me dis que quand même !!! Allégret a dû voir arriver ce jeune type qui ne savait rien, que dalle, mais était d’une beauté photogénique indéniable. Mais au lieu de l’envoyer apprendre son métier, il l’en détourne. C’était très certainement parfaitement égoïste, et utile pour son film, car si Delon s’était mêlé de « faire l’acteur », ça aurait été sans doute catastrophique… Alors, « conseils » soi-disant bienveillants, mais en réalité parfaitement catastrophiques, non pour le cinéma ou les films où Delon jouait, mais pour l’acteur lui-même.

Si je pastichais Puck, je dirais :  » Vous savez quoi ? Allégret a fait avec Delon ce que Gainsbourg a fait avec France Gall, quand il l’a envoyée chanter « les sucettes à l’anis », et on ne peut pas dire que ça soit bien joli du point de vue de France Gall, même si la chanson a fait rigoler tous les dortoirs masculins des lycées de l’époque. Et ça, ça n’est pas bien ».

En tout cas, ça confirme ce que j’ai toujours confusément ressenti en voyant Delon. J’ai dit ici qu’il était « trop beau pour être un bon acteur », ou quelque chose d’approchant. Mais en fait, ce sont des types comme Allégret qui s’en sont pourléchés les babines !

Je me demande ce qu’Alain Delon serait devenu s’il n’avait pas rencontré de cyniques réalisateurs prêts à lui raconter n’importe quelle connerie sur le métier d’acteur, mais s’il avait eu l’humilité de s’adresser à un Louis Jouvet, par exemple, qui a fait l’unanimité de tous ses apprentis comédiens par sa science du théâtre et sa patience envers eux. Mais il est vrai que Delon a sans doute compris lui-même l’imposture où on l’a voué, puisqu’il se déclarait farouchement « acteur », pas « comédien », avouant ainsi son incompétence -relative, bien sûr.

N’empêche que Delon a dû bien souffrir, quand il a vieilli. Il vivait sur une réputation qui s’était construite non sur la qualité de son jeu ou l’intelligence des rôles qu’on lui demandait d’interpréter, mais sur sa beauté physique si admirablement utilisée par les réalisateurs, qui lui demandaient donc (il paraît qu’il s’est souvenu toute sa vie des conseils d’Allégret, comme si France Gall avait continué à chanter des chansons à double sens en en remerciant Gainsbourg !) de ne surtout pas jouer…

Après avoir lu cette anecdote, eh bien, j’ai eu un élan de compassion envers Delon. IL n’avait pas besoin d’un portrait, comme Dorian Gray, pour voir sa déchéance : son miroir lui en apportait la preuve tous les jours. Et comme il s’était appliqué à bien suivre les conseils pervers qu’on lui avait donnés, ben le pauvre… Du coup, sursaut d’orgueil, la troisième personne, l’arrogance, etc.

Bon, d’un autre côté, il a tout de même évité Hitchcock, qui n’en aurait définitivement fait qu’une bouchée, comme il le faisait généralement avec ses acteurs (et surtout ses actrices !!!)

Et puis en fait, je ne vais pas le plaindre tant que cela : il s’est assez bien accommodé de ce qu’on a fait de sa beauté. Enfin, à mon sens !

Clopine dit: à

… Tandis que Gabin, lui, était un « vrai » acteur. Ce qui lui permettait, même vieillissant, de jouer à la perfection dans un film comme « un singe en hiver »…

Et Depardieu aussi était un vrai acteur. Et un cran au-dessus, Dewaere… A mon sens toujours.

Chaloux dit: à

Ce qui domine chez la Polette-Clopette-Trifouillette c’est la bassesse.

J J-J dit: à

J’espère que sa maman pourra observer la lune bleue ce soir… elle lui apportera de la joie, car elle brillera plus intensément qu’à l’accoutumée… surtout dans le sud-est du pays, le 83 ou le 13 où il n’y a jamais de nuages.
Meilleures pensées lunaires à la sagesse d’ET
(nb / Les lunes bleues… ne sont pas bleues. «Une lune bleue est le terme utilisé pour désigner une pleine lune observée deux fois au cours d’un même mois», explique la Nasa).
Bàv,

MC dit: à

« Sois toi-meme », c’est à dire mets à distance ton métier. Ce qui n’est pas si bête, à la réflexion. Penser voir Delon devant Jouvet, c’est ajouter la bassesse à l’inculture, puisque Jouvet meurt peu après guerre. Je suppose que dans » les metteurs en scene perfides «  sont rangés nécessairement Visconti, Clement, et quelques autres qui savaient ce qu’était un acteur. Pas seulement un physique qu’on emploie, non , un acteur. On signale d’ailleurs à Clopine que Romy Schneider et Alain Delon ne se sont pas rencontrés initialement dans un film, mais dans une pièce Elizabethaine , mise en scène de Visconti, « Dommage qu’elle soit une putain » qui fut un beau succès .(It s a pity she us a whore, de John Ford, le dramaturge, pas le cinéaste, je n’y peux rien, c’était écrit!) Les affabulations DorianGreyesques qui suivent seront mises sur le compte d’ une vieillesse ou d’une sénilité précoce. Il n’empêche, il vaut mieux ne pas mourir cet été quand on s’appelle Delon. Les insultes de Beaubec ne vous sont pas épargnées…

J J-J dit: à

@ RPTV / On vient de lui trouver des microcalcifications à la mamo du sein gauche. Il faut attendre d’avoir plus de certitudes médicales avant de faire pratiquer une éventuelle biopsie pour lever toutes ambigüités. Elle sera rappelée dans quelques jours. Elle est total sereine. moij un peu moins. Il faut patienter au cabinet de la rdl, pendant ce temps. Penser au drame de la famille d’AD, par ex.,-
Bàv,

MC dit: à

CQFD Jouvet meurt en. 1952 sa grande période prend fin en 1946-48 au Théâtre. Delon , lui , est officiellement né en 1935. Imaginons qu’à dix ans il aille voir le Maître dans toute sa gloire, je ne crois pas que cela aurait donne grand chose….

J J-J dit: à

Je ne comprends pas ce besoin permanent de harceler CT d’une vindicte aussi spumescente de rage depuis tant de temps. A croire qu’elle aurait percé son homme à jamais, au plus profond des passions tristes de lui-même. D’autres ont su ne point s’incruster aussi longtemps dans la chambrée des charmantes. Bàv,

D. dit: à

Plus les jours passent et plus je suis obligé d’aller plus tôt fermer mes poules.

MC dit: à

Excusez-moi, mais voyez-vous le nombre d’âneries qu’elle déverse? Il fut un temps où vous étiez moins tolérant envers les sottises de cette perruche. Vous en souvient-il? Au demeurant, je ne suis pas le seul à m’insurger contre cet Art de penser si prévisiblement négatif. MC

Chaloux dit: à

Jouvet 1951.

Chaloux dit: à

C’est vrai qu’elle nous fatigue.Qu’elle s’achète un carnet et déverse sa bile dedans.

B dit: à

D? croyez-vous que 30 gr de merde signés Manzoni( Piero) pèseraient plus lourd que 30 gr de neurones de Pablo s’il bénéficiait d’une lobotomie afin que puisse s’établir une différence objectivable? Vous savez, cette histoire d’un kilo de plumes et d’un kilo de plomb…

Chaloux dit: à

La Béré a encore sifflé la bouteille.

B dit: à

non, deux ne suffisent plus comme vous le savez, alors trois.

J J-J dit: à

@ PR/MC : Vous en souvient-il?

Oui, elle m’agaça jadis, voire naguère. Mais désormais, beaucoup moins que par ce passé, car elle est en bonne voie de guérison personnelle, et a su courageusement montrer ce dont elle était capable. Ce qui ne l’empêche pas de toujours essayer de penser et d’agir par elle-même avec bien plus de nuances et d’autocritique que par le passé, mais toujours autant de détermination (preuve qu’elle est vivante !), avec la « culture » livresque qu’elle s’est forgée par elle-même et dont elle connait parfaitement les limites et les ouvertures…
Ce dont sont apparemment dénués ses principaux contradicteurs qui n’ont jamais douté de rien en eux-mêmes, ce qui, -par définition-, reste éminemment suspect, comme tout un chacun le sait bien.
Une peu moins d’arrogance dans l’insulte et le harcèlement, voilà ce dont la rdl aurait grand besoin, je crois pour se distinguer des autres blogs littéraires internationaux.
M’enfin, à mon sens, hein, ah aha ha ! 🙂 ce qu’en dit la vicieuse ou rien… bon je sors… ce sont là des formules sacramentelles qui font le charme d’une marque de fabrique, et qu’il faudrait certainement inventer, à défaut. Bàv, plait-il, maestrop ?

J J-J dit: à

les sottises d’une perruche…
qui valent bien leur pesant de cacatoès et d’eaux bénites, entre nousj, hein !?…
Elles se couchent de plus en plus tôt, elles aussi, à Chaville… Elles sont tout à fait normales, en somme, comme toutes les femmes qui votent pour Marine Le Pen ou Mimi Pinson.
Bàv,

Jazzi dit: à

« Et Depardieu aussi était un vrai acteur. Et un cran au-dessus, Dewaere… A mon sens toujours. »

Dewaere était plus fragile et plus émouvant, mais Dépardieu est un acteur prodigieux.
Delon était un félin éblouissant de beauté qui a appris le métier avec les plus grands maîtres. Un homme qui a aimé les femmes et beaucoup été aimé d’elles.

Chaloux dit: à

Tout est bon à la Jiji pour évacuer son pus visqueux. J’espère que la Clopette n’est pas dupe. Il se sert d’elle et la méprise.

Jazzi dit: à

Trop de mots pour ne rien démontrer sur Delon, Clopine : un alignement de préjugés ou de présupposés…

Jazzi dit: à

Il faut te calmer, Pedro75, et il n’est pas nécessaire d’insulter renato à tous propos !

renato dit: à

Ça n’a pas d’importance, Jazzi.

renato dit: à

Haydn symphonie 68

Dans la 68, Haydn a placé le menuet en deuxième mouvement et le lento en troisième. Le développement considérable du mouvement lent est probablement la raison de ce changement. Ici, la mélodie des premiers violons semble arbitraire, répétitive, ruminante et sans direction, tandis que les seconds violons avancent presque mécaniquement, apparemment isolés de la mélodie sus-jacente.
Dans le Presto du final la coda est plutôt comique et déborde de répétitions.

https://youtu.be/XrPG5nrnwKA?si=c4C3q3sCESxyA7pv

Journée fraîche et agréable, espérons qu’il en sera de même aujourd’hui.

x dit: à

Rectification chronologique dans la foulée : si Jouvet meurt trop tôt (voir plus haut), Roland Barthes naît trop tard pour porter la responsabilité de la « coupure » entre l’auteur et son œuvre (voir encore plus haut) — puisqu’il était au berceau ou en culottes courtes au moment de l’émergence du formalisme.

MC, mais seulement pour être tout à fait précis : ‘Tis Pity She’s a Whore (modernisation relative mais officielle du titre original « ‘Tis Pitty Shee’s a Whore »).

x dit: à

Histoire de changer d’approche (et pour une certaine intervenante de ne pas se tromper de cible), vous reprendrez bien un peu d’Adorno :

« Pour le mécanisme social de l’action sur le public, il est sans doute moins important de savoir quels sont les enseignements idéologiques particuliers qu’un film suggère à ses spectateurs que le fait qu’en rentrant chez eux ils s’intéressent aux noms des acteurs et à leurs problèmes matrimoniaux. »

Chaloux dit: à

Jazzi, mêle toi de tes affaires.

Quelle mouche du coche.

JC..... dit: à

DARWIN

A la lecture tranquille des expressions utilisées en ces lieux passouliniens accueillants, on a l’impression que, petit à petit, la République des Livres devient la Dictature des Crétins … !

Pourquoi pas, après tout : on se sent en bonne compagnie !

renato dit: à

DRAWING?!

B dit: à

Clopine que Romy Schneider et Alain Delon ne se sont pas rencontrés initialement dans un film, mais dans une pièce Elizabethaine , mise en scène de Visconti,

D’après un documentaire, la pièce intervient après, Visconti et Delon ont déja travaillé ensemble et en 1958 Delon et Romy Schneider ont tourné Christine.

« En 1961, les acteurs Romy Schneider et Alain Delon, 23 et 26 ans, vedettes internationales, forment un couple éclatant de jeunesse et de beauté dans la vie et à l’écran. Ils sont contactés par Luchino Visconti pour jouer un frère et une sœur incestueux, au Théâtre de Paris. Une pièce que Luchino Visconti ne pourrait monter en Italie à cause de la censure. Un sujet « délicat, haut en couleurs et exigeant un tact particulier » explique le journaliste, en le prenant avec des pincettes. Le réalisateur italien a fait le choix du théâtre élisabéthain « direct, fort, sans nuance » inspiré des tragédies de Sénèque. »

J J-J dit: à

-L’aptitude à la résilience au sujet d’une estime de soi dégradée pouvant affecter chaque être humain, constitue une constante de l’humanité (Cyrulnik)
-Ne plus être agacé ne signifie pas mépriser (Chateaubriand).
-Dommage qu’elle soit une putain, voilà ce qu’ils pensaient à tort (Shakespeare)
-La mélodie des premiers violons semble arbitraire, répétitive, ruminante et sans direction (Maestri)
– Evacuer son pus visqueux, une nécessité hygiénique matinale en se brossant les dents à la Nivaquine (Dr Raoult)
(JE / 20.8.24_8.OO)

rose dit: à

J J-J
Quel programme !

J J-J dit: à

@ Questionnaire aux seuls erdéliens, prétest au futur sondage téléphonique sur un échantillon représentatif de la population masculine française de 12 à 80 ans.
1 – Avez-vous jamais été troublé au cinéma par la beauté physique d’Alain Delon ? OUI / NON
2 (1er filtre). Si oui : dans quel film, principalement ? (3 réponses ouvertes par ordre décroissant)
3 (2e filtre). Au sujet de ce premier film le plus troublant, qu’est-ce qui vous a « troublé » :
R1/ une pulsion bisexuelle découverte jusque là refoulée ;
R2/ un sentiment de jalousie lié au fait de n’être pas aussi beau que lui ;
R3/ un sentiment de dépit de ne pouvoir coucher, comme lui, avec les plus belles femmes du monde ;
R4/ tout cela à la fois ;
R5/ je ne sais pas ;
R6/ je ne veux pas le dire.

(***Les réponses recueillies seront prochainement décryptées sur la rdl en prime time par TBT (triste brice teinturier) et JJJ (joyeux jérôme jaffré) –

Bàv,

closer dit: à

Depuis dimanche, les téléspectateurs sont abreuvés d’hommages, de docu, d’extraits de films, de films avec Delon…Hier soir « Mélodie en sous sol » avec lui et Gabin sur Arte que j’ai regardé en partie.

Une conclusion évidente: non Delon ne doit pas toute sa carrière à sa beauté! Croit on qu’il aurait pu faire le poids dans des films avec Gabin, Belmondo, Ventura, Lancaster, etc, dirigés par de grands metteurs en scène uniquement grâce à son physique avantageux? Absurde, totalement absurde. C’était un excellent acteur. On le voyait hier soir face à Gabin; aucun des deux n’éclipsait l’autre.

rose dit: à

J’ai été troublée une seule fois par la beauté. Celle de Delon m’a plu, sans me troubler.
C’était aux bains de Frédérick II à Baden-Baden. Le jour était réservé aux femmes dans ds la rotonde centrale, un homme était là.
Pourquoi.
Lors d’une des étapes finales, nous étions nues et vêtues d’immenses peignoirs blancs non noués, une jeune femme à l’autre bout de la salle est apparue dans sa beauté incommensurable.
Elle m’a vue ciller.
Je sais garder mon quant à moi.
L’émotion suscitée n’était pas de l’ordre de la jalousie mais du temps qui passe ; j’étais alors en train/en marche, d’entrer dans l’étape vieillesse, ô tempora, ô mores, et cette étape là, de la jeunesse alliée à la beauté, était désormais derrière moi. J’en ai éprouvé un grand chagrin, de l’ordre de quelques secondes, laissé derrière moi depuis.

rose dit: à

Après la foultitude d’hommages, tout restera.
J’espère l’intelligence des trois enfants vivants et de la fille du dernier, mort un an avant son père, pour gérer une telle gloire. C’est l’apanage des grands. Que les petits soient à la hauteur.

J J-J dit: à

C’est beau d’avoir été troublée par la beauté d’une femme qui nous aurait fait regretter un temps notre propre vieillissement. Respect. Bàv,

J J-J dit: à

@ la DDC, alors !

poussière dit: à

« Dans « Plein soleil » le dernier plan, c’est-à-dire la fin de l’histoire, est ratée. Elle diffère de celle du roman »

Vous avez raison, j’avais occulté je ne sais trop pourquoi ce couac final mais j’avais en tête surtout l’incarnation du personnage par Delon. Plus qu’animal, un prédateur. On reste très très loin du naufrage d’une adaptation américaine pleurnicharde plus récente…

Jazzi dit: à

La RDL est notre affaire à tous et la mouche du coche n’est pas copine avec sa cousine la mouche à merde, Chaloux !

J J-J dit: à

Il trouve KON se méprend grandement sur la cible de son réel mépris, pour réutiliser un tel vocabulaire. Bàv,

D. dit: à

Quelle idée, les bains-douches publics… Jamais je n’ai mis les pieds dans un tel truc et ça ne risque pas de changer. Tout comme les massages. L’idée-même que l’on touche à mon corps et salisse mon aura me révulse. Je fais déjà de gros efforts pour aller chez le coiffeur alors le reste, vous imaginez…

Jazzi dit: à

« Au sujet de ce premier film le plus troublant, qu’est-ce qui vous a « troublé » »

Aucune des propositions proposées, JJJ.
C’était à l’occasion de Rocco et ses frères et ce qui m’a le plus troublé c’était la gentillesse de Rocco…

puck dit: à

Effectivement Selon à toujours ete lui même.
Du coup il n’a pas une palette très large comme par exemple Depardieu capable de passer de Cyrano à je sais pas qui.

Si on regarde une compile de Delon ça donne l’impression qu’il rejoue dans le même film.

J J-J dit: à

@ n’est pas clopine avec sa cousine… 🙂

Quant au bécassin, jzmn, c’et pas un bécasseau, à peine un pauvre perdreau de l’année (et des siècles et des siècles), toujours perdu aux fins fonds de ses CDBF.
Urcucurk @ jissé & purck,

J J-J dit: à

@ Jérôme vous a proposé de répondre : « je ne sais pas ». Si vous commencez à nous faire votre scène de marianne à christian, jzmn, on n’est pas sorti de l’auberge … de la Jamaïque. Hein ! 🙂

puck dit: à

Le truc intéressant chez Delon c’est l’homme qu’il est.

Exemple au hasard : l’affaire Markovic.

Delon préférait fréquenter les types de la pègre de l’époque plutôt que le milieu mondain parisien parce qu’il aimait des valeurs humaines qu’il trouvait chez les uns et pas chez les autres.

Notamment le fait d’être vrai, de respecter la parole et l’amitié, un monde où ceux qui trahissent finissent une balle dans la tête etc.

Pour l’affaire Markovic, Delon admirait De Gaulle parce qu’il était un homme vrai.

Delon a compris que le passage de De Gaulle a Pompidou signifiait un basculement d’un monde d’hommes vrais vers un monde d’hommes faux.

Sur ce coup il ne s’est pas trompé

J J-J dit: à

@ la gentillesse de Rocco
Doit-on comprendre qu’elle vous était affectivement incompréhensible, cette gentillesse apparente ? Pouvez-vous nous aider, lcé, à mieux finaliser notre enquête, en précisant ce que vous voulez signifier par là. Genre…, la nature profonde de ce trouble, lié à la gentillesse de Rocco : une association mentale enfouie avec l’autre grand comédien italien, peut-être ? Merci par avance.

puck dit: à

Delon appartenait à cette race d’hommes comme ceux que l’on voit sur la photo à passou.

D. dit: à

Cet été j’ai quand même pu vérifier et revérifier que, globalement, ce sont les cons qui partent en vacances. C’est flagrant.

Jazzi dit: à

La gentillesse liée à la beauté virile de Rocco me troublait autant que celle de mon défunt père, qui fut également boxeur dans sa vie, JJJ.

Jazzi dit: à

Cette gentillesse ne m’est pas du tout incompréhensible, perfide JJJ…

J J-J dit: à

ah, ce fantasme éternellement entretenu parle cinéma des prétendues valeurs propres aux « sous cultures » des pègres mafieuses !…
On sait depuis des plombes combien c’est la simple terreur des trahisons à « l’ennemi » qui en unifient les membres avant tout.
Et que l’héroïsme en soit ne vient pas des croyances et identification de Delon au sujet des mafias, mais bel et bien de ces personnages ayant le courage de s’infiltrer en leur sein et si possible à la capacité de s’en exfiltrer, au nom d’un idéal : la défense des valeurs de la démocratie républicaine.
Bàv,

D. dit: à

Je suis pas trop d’accord avec cette remarque qui touche Pompidou, Puck.
Par contre avec l’arrivée de Giscard, là oui, on entrait dans une toute autre époque. Pompidou a fait de grandes choses, de bonnes choses.
Giscard a principalement nuit à la France et à son image. Avec une fausseté jusqu’alors inégalée.

J J-J dit: à

Je préfère cesser mon sondage avec un jzmn qui devient par trop équivoque à l’égard de son père (à mon sens). D’autant que je ne suis pas trop habilité par jérome à ce sujet. Bàv,

Chaloux dit: à

Dès que tu f… Encore plus la m…, Jazzi, tu le fais. Sous prétexte de vertu, tu adonnes à ton petit plaisir pervers.

Quant à l’autre, ce n’est pas une brosse à dents qu’il lui faut, c’est un bain de siège.

Chaloux dit: à

T’adonnes

puck dit: à

D quand la France a demandé à de Gaulle de partir ce n’était que sa seule personne q ‘elle le demandait mais une certaine France qu’ il incarnait.

Mimi Pinson dit: à

comme toutes les femmes qui votent pour Marine Le Pen ou Mimi Pinson.

Vous êtes vraiment un fielleux personnage JJ-J.
Je n’aime que Paul Klee, ne parle ici que de lui en image et vous m’ assimilez à une politicarde d’extrême droite?

puck dit: à

La différence entre Delon et Depardieu est que ce dernier exprime son dégoût pour le milieu mondain avec ses talents d’acteur, il met en scène sa détestation de ces gens, ce que Delon ne savait pas faire.
Delon n’a pu que s’entourer de personnes avec qui il se sentait bien, et ces personnes n’étaient des spécialistes en mondanités

D. dit: à

Une chose frappante et récurrente : les cons qui reviennent de vacances sont convaincus qu’il ne s’est rien passé là où il n’étaient pas.

FL dit: à

Je n’ai pas remercié Jazzi pour ses bonnes informations sur le tremblement de terre de Nice de 1887. Donc voilà c’est réparé.

Il y avait aussi Burton. Sa femme le réveille. Elle lui propose de sortir dans la rue. « Ne montrons que nous avons peur » lui répond-il et il se rendort.

J’adore.

FL dit: à

Enfin « les » tremblements de terre, puisqu’il y a eu des répliques.

FL dit: à

Quand même un homme qui étant enfant a accompagné les fossoyeurs lors d’un épisode de choléra à Naples pour savoir où ils emmenaient les morts récupérés dans la rue pendant la nuit.

Dantesque.

Il entretenait aussi une correspondance érotique avec les prostituées napolitaines. En tombant sur les réponses des dames son père et sa mère ont décidé de les ramener, lui et son frère, dans des régions moins latines.

puck dit: à

Il y en a un qui me fait penser à Delon et qui comme lui s’en est pris plein la tronche ces dernières années c’est Gérard Lanvin.
maintenant Lanvin s’est trouvé un nouveau créneau en passant du vieux beauf à celui du vieux Titi parisien chanteur genre Reggiani plus compatible avec notre époque.

lmd dit: à

Dans la proposition de renato : «Il est absurde de devoir expliquer le sens d’une œuvre par des mots», il me semble que c’est le verbe «devoir» que Pablo 75 ne comprend pas ; quelle obligation, ou nécessité, y a-t-il a expliquer par des mots ? Si on comprend le sens sans explication verbale, si on voit, si on entend ? Simplement, directement ? Cela n’empêche pas celui qui veut écrire des livres d’explication, d’en écrire, même des millions.
J’ai vu pour la première fois des œuvres de Lucio Fontana dans un numéro de DOMUS en 1961 (1962?) et j’ai immédiatement compris qu’il était question d’une matérialisation d’une action sur espace sensible.
Quant à Manzoni, c’est toujours lui qui cristallise sur lui la haine (!) des détracteurs de l’art contemp.. il a bel et bien pris une position centrale, nodale, dans l’interrogation est-ce de l’art.
La violence de la merde est «incommensurable» comme dirait l’autre…

…et pour Delon, hier après une soirée à la fraiche j’ai vu un morceau de Mort d’un Pourri.
Là, il ne reste rien d’un prétendu talent de Delon, nul, misérable. Delon était le producteur de ce film, il s’est donné un réalisateur imbécile. Delon a produit Monsieur Klein, et il s’est donné un grand réalisateur, Losey, qui a, lui, su reconstruire le personnage de Delon, debout immobile.

MC dit: à

Nous sommes donc sommes au nom de JJJ de supporter la Trouillefou parce qu’elle « va mieux ». Que serait-ce si elle allait plus mal? Le moins qu’on puisse dire est que les kilos de bassesses déversés sur le sieur Delon avec une chronologie aberrante ne plaident pas en sa faveur.je ne fais pas de mes doutes un spectacle permanent. C’est un choix dont elle pourrait s’inspirer. MC

J J-J dit: à

Vous êtes vraiment un fielleux personnage JJ-J. (MP)
J’adore quand les gens sortent de leur Klee… Ca les rend un brin moins mystérieuses. Ils sont drôles. Mimi Pinson, c’est hélas le sobriquet que sa famille a donné à Marine, voyons donc. Pourquoi vous sentez-vous ainsi visée dans votre pseudo, vous qui avez tant appris de ce peintre aux erdélien.nes, au point de nous l’avoir rendu presqu’attachant alors que nos préjugés nous en avaient durablement éloignés ? Cela n’a jamais témoigné (à mon sens) d’une insinuation politique à votre égard. Comment pourrait-on l’en déduire, avec si peu de biscuits ?
C’est incroyable comme la plupart des erdéliens sous pseudo se montrent à ce point incapables de la la moindre distance avec leur « identification » pseudopodique. Ils n’ont aucun sens du jeu avec les mots d’eux-mêmes et avec ceux des autres, férus qu’ils sont avant tout par leur je/de l'(ego)… ! Ils sont si tristes…
Voilà qui donnerait vraiment du grain à moudre à Mystère Charoulet. Lui ferez-vous ce plaisir, Mimi Pimpon ? 🙂 Bàv et à la Pol K 😉

Phil dit: à

Mille sept cents commentos, mazette, Bonus Delon sur le prestigieux blog à passou. Neuhoff pointe les cinéphiles à ceux qui ont souviennent des « Aventuriers » en voyant le Fort Boyard, les autres imaginent des nains de jardin en déroute. Irréconciables, dixit Boucheron, hystérique de la gaypride olympique.

J J-J dit: à

MC se croit toujours TENU de répondre aux non enquêtes de la sofres sur mme CT… Or, il n’y répond jamais dans les cas adéquates. Un syndroma d’anarchisme mal digéré, qui sait, chez cet esprit en général étroitement conformiste avec son érudition redresseuse de torts, mais aussi bien souvent défaillante, hélas, que celle de la plupart des autres… Bàv.
(nb / mon « opinion » sur CT ne regarde que ma subjectivité. Qu’on ne la partage pas regarde celzéceux qui trouvent à y redire, m’enfin quoi, voy’hons donc, Marc & Sophie !.. Où allez-vous, là ?

Chaloux dit: à

Je ne comprends pas que m’on puisse se passer des analyses d’oeuvres. Quand je lis Pierre-Marc de Biasi expliquer comment Flaubert fait évoluer le scénario de son Saint Julien pour parvenir à certains résultats, cela me passionne et m’apprend des choses essentielles sur le phénomène de la lecture, parfaitement identifiées par Flaubert. Même chose pour la peinture ou la musique. Je ne vois vraiment pas ce que l’anti-intellectualisme où une certaine paresse peuvent apporter. Après avoir été happé par une œuvre sans savoir pourquoi, pourquoi ne pas tenter d’en savoir davantage, pourquoi ne pas essayer de comprendre comment elle est faite? Je pense par exemple aux quelques pages lumineuses de Marc Fumaroli sur Watteau dans son livre posthume. De même, la préface au Grand Meaulnes dans la Pléiade m’a éclairé sur ce livre que j’ai souvent relu autrefois. Pour ce qui est de la biographie, je suis en train de lire le Jean Lorrain de Philippe Jullian et je me réjouis tout autant de pouvoir me faire une idée de ce que fut la vie de ce (mauvais) sujet que de l’intelligence de l’auteur.

J J-J dit: à

@ Boucheron, hystérique de la gaypride olympique.

eh bé, dites donc, chair dirfil, moij aurais-j amais osé risquer cela… hein !?… de quoi vous faire renvoyer définitivement dans un CDBF à votre tour par la RDL !… Ce serait dommage, vous qui incarnez si bien la sagesse littéraire en général si progressiste de ce blog. Heinj ? Bàv,

Chaloux dit: à

« Vous êtes vraiment un fielleux personnage JJ-J. »

Certes, et c’est même à croire que le fiel est le seul élément qui le compose.

Pablo75 dit: à

Il faut te calmer, Pedro75, et il n’est pas nécessaire d’insulter renato à tous propos !
Jazzi dit:

Occupe-toi de tes fesses, Jacouille, qui en ont sûrement bien besoin…

Jazzi dit: à

Les années de formation du léZard

Pablo75 dit: à

Delon préférait fréquenter les types de la pègre de l’époque plutôt que le milieu mondain parisien parce qu’il aimait des valeurs humaines qu’il trouvait chez les uns et pas chez les autres.
puck dit:

Toujours l’inversion de valeurs… La pègre qui vole, escroque et tue est pour Puck-Puck pleine de « valeurs humaines ». Et Lénin, Stalin, Poutine sont pour lui des saints, des bienfaiteurs de l’Humanité remplis à ras bord de valeurs humaines. Et les démocrates, par contre, des méchants et des assassins sans aucune valeur humaine.

Ce blog devient de plus en plus ridicule. On sent que la vieillesse est en train de crétiniser une bonne poignée de ses membres.

Chaloux dit: à

C’est même à croire que le f.i.el est le seul élément qui le compose.

Pablo75 dit: à

J’ai vu pour la première fois des œuvres de Lucio Fontana dans un numéro de DOMUS en 1961 (1962?) et j’ai immédiatement compris qu’il était question d’une matérialisation d’une action sur espace sensible.
lmd dit:

J’adore ce « il était question d’une matérialisation d’une action sur espace sensible ». Celle-là je la garde pour mon fichier de conneries dites sur l’art contemporain. Couper une toile avec un rasoir c’est matérialiser une action sur un espace sensible. Et toutes les matérialisations d’actions sur des espaces sensibles sont de l’art. Donc jeter un oeuf sur une toile l’est aussi. Ou cracher dessus. En fait, n’importe quelle action peut être de l’art. Il suffit que le Marché le décrète. C’est l’Argent qui décide ce qui est de l’art et ce qui est de la merde (de la merde non manzonienne, évidemment – celle de Manzoni se paie 275 000 € les 30 gr, c’est-à-dire plus de 9 millions d’euros le kg.).

Pablo75 dit: à

Quant à Manzoni, c’est toujours lui qui cristallise sur lui la haine (!) des détracteurs de l’art contemp.. il a bel et bien pris une position centrale, nodale, dans l’interrogation est-ce de l’art.
lmd dit:

Donc, si je comprends bien, pour toi, comme pour Renato, les boîtes à merde de Manzoni sont bien de l’art. C’est ça?

Chaloux dit: à

Et si les boîtes de Manzoni finissent par exploser, comme les conserves dans Cigalon?

D. dit: à

Pompidou était normalien.
Giscard inspecteur des Finances.

Ça fait une énorme différence de qualité d’homme.

D. dit: à

Voir d’ailleurs Macron…autre inspecteur des Finances.

Pablo75 dit: à

Et si les boîtes de Manzoni finissent par exploser, comme les conserves dans Cigalon?
Chaloux dit:

Tu n’es pas loin de la vérité:

« Aujourd’hui, un grand nombre d’entre elles ont été vendues (la famille Manzoni en possède encore 5) et se retrouvent dans diverses collections d’art contemporain dans le monde entier. Elles se négocient à un prix élevé, comparé à celui qu’avait fixé l’artiste, à l’exception toutefois de quelques-unes qui se mirent à fuir probablement à cause de la corrosion et de la pression du gaz… » (Wikipédia)

Ça ne s’invente pas…

puck dit: à

C’est une erreur de considérer la critique comme venant après l’œuvre pour la commenter et l’expliquer à partir de ses théories de la connaissance.
en fait les 2 sont imbriqués.
un peu comme le vin avec le guide Parker : le vin s’adapte aux goûts défini par ce guide et non pas l’inverse.
Pour l’art, cinéma, littérature c’est pareil : la critique constitue un né espèce de guide Parker.

Rosanette dit: à

Une beauté sublime comme celle de Delon ne suffit pas pour faire un grand acteur; il y faut en plus du don de l’intelligence et du métier
En revanche le don associé à l’intelligence et au métier peuvent faire d’un homme au physique médiocre, voire disgracieux, un grand acteur;
C’est le cas d’un mien cousin qui aurait pu être desservi par son physique ,qui a pourtant fait une riche carrière d’acteur, et a acquis une vraie notorieté comme » second rôle ».

D. dit: à

J’ai professionnellement connu deux inspecteurs des Finances. Je peux vous dire qu’ils étaient à fuir.
Ordinairement incapables d’humanité, très interventionnistes (faisant subrepticement mal à la place de ceux qui faisaient déjà bien et bien avant eux). S’agaçant pour un rien. Pressés et oppressants. Ne voyant que des chiffres et des calendriers dans des fonctions d’administration exigeant une vue beaucoup plus élargie. Des gens horribles à tous points de vue.

Pablo75 dit: à

Et si les boîtes de Manzoni finissent par exploser, comme les conserves dans Cigalon?
Chaloux dit:

« Parmi les boîtes ayant connu des problèmes d’étanchéité, il y aurait celle donnée à Jens Jorgen Thorsen, artiste danois mort en 2000. Peu de temps avant sa mort, il déclarait l’avoir jetée à cause de l’odeur.

Le musée municipal de Randers (Danemark) a connu un grave problème, en 1998, quand une boîte prêtée par un collectionneur s’est mise à fuir. Le collectionneur a d’abord demandé un dédommagement, puis un artiste généreux l’a offerte au musée et payé les 30 000 € réclamés par le collectionneur. Les analyses effectuées à l’époque par la compagnie d’assurance ont montré qu’il s’agissait effectivement d’excréments, sans que l’on puisse dire si leur provenance était humaine ou animale.

Marina Fossati, collectionneuse et consultante en stratégie auprès de multinationales, a eu tellement peur que sa boîte ne se mette à fuir, qu’elle la laissa quelque temps dans son réfrigérateur sur les conseils d’un de ses amis spécialistes, avant, poussée par son mari, de réussir à l’échanger2.

Une boîte prêtée au musée Serpentine de Londres, lors de la grande exposition consacrée à Manzoni à la fin du XXe siècle, a été renvoyée à son propriétaire, le notaire milanais Consolandi. L’odeur dégagée ne laissait pas de doutes sur l’origine des matières incluses.

Pour le commissaire-priseur Pierre Cornette de Saint-Cyr, si beaucoup de boîtes se mettent à fuir, alors c’est que cela fait partie de la nature de l’œuvre. Dans ce cas, cela ne changerait rien à leur valeur. C’est-à-dire que l’œuvre devient « performance » : l’objet évolue. S’il n’y avait qu’une seule boîte à fuir, ce serait simplement un problème. Peut-être l’artiste souhaitait-il cette évolution, ce d’autant qu’elles peuvent être exposées dans une vitrine transparente et bien étanche. »

Et dire qu’il y a ici au moins deux personnes qui considèrent les boîtes à merde de Manzoni comme de l’art !!!

Pour ceux qui se demandent comment est possible autant de connerie, qu’ils se rappellent de l’avertissement de la Bible: « Le nombre des imbéciles est infini ».

et alii dit: à

Un Borsalino est un chapeau de luxe fendu1 en feutre mou orné d’un ruban, à bord large, produit par la chapellerie Borsalino. La marque de famille Borsalino est devenue une marque déposée. Il se décline en plusieurs versions, Borsalino à petit bord, en paille et se porte relevé ou tombant à l’avant2.

Il est, avec la marque concurrente américaine Stetson, une des marques de chapeau les plus prestigieuses en Occident. wiki

puck dit: à

Si demain un réalisateur pond un film où il montre que l’otan, les us et l’Europe n’ont pas respecté la charte des nations Unis en organisant un coup d’état en Ukraine avec l’extrême droite nationaliste pour ensuite à la n nettoyage ethnique visant à éradiquer la population russe vivant dans ce pays depuis plusieurs générations il semble à peu prés évident que ce film aura peu de chance d’avoir la palme d’or à Cannes, et pourtant ce film serait conforme à la réalité historique

Rosanette dit: à

J’ai vu récemment le remake américain de Plein soleil
un peu terne par rapport au produit d’origine mais avec une fin plus subtile me semble -t-il :
Apres l’ évacuation organisée du cadavre les trois autres protagonistes se séparent
le pire croit au suicide ,ou feint d’y croire pour faire taire son remords d’avoir e la situation quia conduit a la mort de son fils ;Marge a compris et ne dit rien et l’assassin savoure sa situation après avoir senti le vent du boulet

et alii dit: à

« Le borsalino au cinéma est bien plus qu’un couvre-chef : c’est une signature, une façon d’être »[réf. nécessaire], expliquait Giuseppe Borsalino. Il est en effet porté par Marcello Mastroianni dans Huit et demi, et par le personnage d’Indiana Jones8. Un Borsalino vert fluo symbolise également le cycle de romans de science-fiction Les Futurs Mystères de Paris, de Roland C. Wagner.

Le chapeau Borsalino est popularisé en France par le film Borsalino en 1970 (avec notamment Delon et Belmondo) puis sa suite Borsalino and Co en 1974. Il est devenu un symbole de Michael Jackson, le chanteur le portant lors de la chorégraphie de Billie Jean et lors de l’interprétation de plusieurs autres chansons durant ses concerts.
wiki

et alii dit: à

C’est l’histoire de ce chapeau hors norme que raconte, par la voix rauque de Richard Bohringer, le documentaire d’Enrica Viola et Paola Rota. Un récit que le film fait débuter en 1837, en Italie, dans la petite ville d’Alessandria, par la naissance de son créateur Giuseppe Borsalino. Démarre alors la chronique d’une success story classique avec les épisodes d’affrontements internes que connaissent souvent les entreprises familiales. Ainsi, après la mort du vieux Guiseppe, deux cousins vont se disputer le nom de Borsalino. Et, en 1929, à Alessandria, deux usines rivales emploieront les quelque 3 000 ouvriers – pour une population de 20 000 personnes – qui produiront 2 millions de chapeaux par an. Mais ce qui caractérise vraiment ce couvre-chef de légende, c’est, selon Jean-Claude Carrière, interrogé ici, qu' »il est inséparable de la mythologie du cinéma ».
obs

Pablo75 dit: à

racontpatavi et Bolibongo doivent considérer aussi la merde de Manzoni comme de l’art.

Je me trompe?

Quant à Puck-Puck cela paraît assez évident, tellement il a le cerveau à l’envers…

Rosanette dit: à

Dans tous les groupes sociaux les gens respectables pour leurs qualités intellectuelles et humaines et les autres, les secs et les cons ,se répartissent selon les mêmes proportions
C’est vrai pour les normaliens , c’est vrai pour les inspecteurs des finances ,c’est vrai pour les polytechniciens-ce qu’était Giscard avant d’entrer à l’Ena, et c’est vrai des gens lamda comme ceux qui interviennent ici
il semblerait, si ce qu’on a dit d’eux plus haut est exact qu’à l’intérieur de leurs groupes respectifs Pompidou et Giscard n’ont pas appartenu à la même sous-categorie

renato dit: à

Borsalino ne produit pas seulement des chapeaux à bord large (tesa larga), et alii. Je porte, par exemple, un Nilo à petit bord (tesa stretta). Il est plus facile à gérer et ne modifie pas le regard.

Jazzi dit: à

« C’est le cas d’un mien cousin qui aurait pu être desservi par son physique, qui a pourtant fait une riche carrière d’acteur, et a acquis une vraie notorieté comme « second rôle ». »

Jean Benguigui, né le 8 avril 1944 à Oran en Algérie, Rosanette ?

Jazzi dit: à

« Bof… 🙂 »

C’est plus gratifiant d’être détesté par des cons, Bolibongo !

Pablo75 dit: à

@ Bolibongo

Tu n’oses pas nous dire que tu considères la merde de Manzoni comme de l’art?

Pourquoi tu n’assumes pas tes croyances jusqu’au bout?

Bolibongo dit: à

Je n’ai ni croyance ( bien qu’il existe de « bonnes croyances ») ni certitude en ce qui concerne l’art en général et en particulier.
Marcel Duchamp est très subtil autrement que de ch.er de l’art estampillé chiadé comme le fait Manzoni! 🙂

Pablo75 dit: à

Marcel Duchamp est très subtil autrement que de ch.er de l’art estampillé chiadé comme le fait Manzoni!
Bolibongo dit

Mais pourquoi l’urinoir de Duchamp serait de l’art et pas la merde de Manzoni?

Bolibongo dit: à

C’est plus gratifiant d’être détesté par des cons, Bolibongo !
Bof, on est quotidiennement confronté aux jugements radicaux et simplificateurs en ce qui concerne l’ art.
Ou aux jugements ridiculement élogieux d’ autre part.
J’aime bien avoir une continuité explicative des œuvres que je vais voir ou que je veux lire.
Donc, d’ accord avec l’ avis de lmd et chaloux.

Pablo75 dit: à

Tu fuis, Bolilongo. Tu n’oses pas aller jusqu’au bout de tes croyances, de peur de te trouver face à des conclusions totalement délirantes.

JC..... dit: à

NE COMPLIQUONS PAS !

Les boites à merde de Manzoni sont des boites contenant de la merde. Sans intérêt !

Bolibongo dit: à

En tant que courant post Duchamp, je ne trouve personnellement, aucun intérêt à la démarche transgressive de Manzoni.
Est-ce clair?
Et pour ceux et celles qui s’ intéressent aux croyances, je leur conseille la lecture très fructueuse des travaux du philosophe pascal Engel à ce propos.

Rosanette dit: à

@Jazzi
OUI,c’est lui
Les premiers chapitres de son livre de souvenirs, consacré a son enfance et a son adolescence, est un témoignage tres interessant sur le milieu d’ou nous venons lui comme moi , le monde des fonctionnaires juifs pieds noirs , viscéralement patriote, républicain et laïcard ,une sous categorie sociale tres spécifique, propre monde juif algérien, où elle est un sous produit du décret Cremieux

Chaloux dit: à

J’étais à Nice dans ma famille lors du tremblement de terre de 89. Les murs qui ondulent comme de la mousse. Dehors, comme un bruit d’explosion. Toutes les fenêtres qui s’ouvrent. Nous étions en train de regarder le procès Ceausescu.

Jazzi dit: à

Il est très drôle en vieille grand-mère dans « Le Petit Blond de la Casbah » d’Alexandre Arcady, Rosanette !
Je crois qu’il s’est inspiré de sa (votre) propre grand-mère pour le rôle ?

D. dit: à

Les boites à merde de Manzoni sont des boites contenant de la merde. Sans intérêt !

sauf pour les mouches.🕷

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