Une voix qui demeure après que quelqu’un s’en est allé
Encore le silence, on n’en sort pas et pourquoi pas. Qu’y a-t-il de plus universel, de plus intemporel et de plus apaisant à l’écoute (même si le silence éternel de certains espaces infinis en a effrayés) que cette plénitude ? Sauf que cette fois, il ne s’agit pas du silence des peintres mais de celui des poètes et des musiciens, cette langue étrange que parlent la musique et la poésie lorsqu’elles nous intiment de nous taire. Deux livres y reviennent, s’employant à trouver les mots pour dire la musique tout en se demandant comment il faut faire pour surmonter cette difficulté qui culmine dans l’ineffable (seuls les cyniques y verront un refuge bien pratique).
La musique inconnue (120 pages, 17 euros, Corti) est d’un poète Jean-Michel Maulpoix. Son lumineux essai n’a pas même la prétention de l’érudition, bien qu’il s’avance sur ce terrain déjà labouré en s’appuyant sur des auteurs canoniques (Mallarmé, Valéry, Baudelaire, Claudel, Nerval, Rimbaud) ; il les cite fort à propos, mais étrangement convoque très peu de compositeurs en regard, même dans les pages consacrées à la petite phrase de Vinteuil, où l’on s’attend à croiser César Franck. C’est à peine si in fine, confiant son goût du concerto et du requiem, on voit passer les ombres de Mozart et de Fauré, quand leur musique fait le lit des morts. La nuit y est noire et blanche comme les touches d’un piano ; l’âme, une mélodie ; la musique, un souffle autour de rien ; le poème, incantation et sorcellerie évocatoire. L’auteur nous emmène dans une excursion lyrique et critique, jusqu’à s’interroger sur la bande-son de l’écriture d’un poète, son chant intime. La langue poétique a son acoustique qui ne s’exprime pas qu’au gueuloir, défini comme l’épreuve du style dans la voix. On écrit à l’oreille. On se relit à voix haute pour soi seul afin de s’écouter parler son propre écrit ; Valéry parle même de « bouchoreille », phénomène incertain apte à nous faire saisir l’hésitation entre le son et le sens. C’est encore Valéry qui rêvait d’un poème organisé comme les divisions savantes d’un orchestre, où la musique fait œuvre à partir du temps, de la durée, des rythmes, à la différence de la peinture.
« Le poème s’écrit avec ou contre la musique, peu ou prou en procès ou en rivalité avec elle, en s’ouvrant à elle comme en lui résistant » écrit Maulpoix. Mais le chapitre consacré à la voix est certainement le plus saisissant et le plus poignant ; car l’essayiste demeurant un poète de bout en bout, sa sensibilité n’est jamais bridée par l’analyse ou la réflexion. Nul mieux que le poète ne divinise la voix, aucun ne parvient à ce degré d’érotisation. Un prophète est d’abord une voix criant dans le désert (Jean Baptiste) et l’on s’étonnera pas que celle-ci, pure et fragile, soit aussi perçue à l’égal d’une mystique poétique. Même si son propos est sombre, désespéré, noir, il se veut chant et célébration. « Tel est le poète : une voix qui demeure après que quelqu’un s’en est allé ». Jean-Michel Maulpoix tient qu’il est de la nature même du poème que de tendre vers le silence. Voilà pourquoi après avoir pointé l’impuissance de la langue à dire « cet art qui sollicite la métaphore et englue toute critique », il invite à écrire non sur mais autour de la musique. Et c’est d’autant plus beau qu’on n’y perçoit pas la plus petite note de renoncement ou de résignation.
Pascal Quignard, dont l’enfance fut hantée par le spectre de l’autisme, entretient de longue date un rapport intime avec le silence comme une musique intérieure. Ses lecteurs n’ont pas oublié La Leçon de musique (1987) et La Haine de la musique (1996). Comme un appendice, une plaquette paraît discrètement ces jours-ci sous sa signature et sous le titre Leçons de solfège et de piano (49 pages, 7 euros, arléa). Trois textes y sont colligés. Le premier est une conférence prononcée il y a trois ans. C’est un léger point d’érudition qu’il est le seul à pouvoir éclairer, et pour cause. Issu d’une famille d’organistes à Ancenis, tôt initié au piano, au violon, à l’orgue par les siens comme il était de tradition depuis des générations, il est à même de retracer la leçon que les demoiselles Quignard donnaient au jeune Louis Poirier, 9 ans en 1920. Un enseignement traditionnel dissociant lecture et interprétation. Une récitation sue par cœur dite « aux doigts de la main ». Le récit du jeune Poirier, se tortillant sur son tabouret de velours dans la crainte que ne s’abatte sur sa main la baguette de jonc du professeur, est une petite merveille de délicatesse. Dans son souvenir, ses tantes étaient des Brontë. Devenu Julien Gracq, l’ancien adolescent eut, lui, une mémoire plus vache dans Lettrines 2 ; son évocation des vieilles filles rigides et funèbres au fond d’une ruelle de sous-préfecture blessa Ancenis et les Quignard, famille ruinée dont la pauvreté s’enorgueillissait d’avoir su conserver ses instruments contre les infortunes du sort. Curieux, ce désir de régler ses comptes près de soixante-dix ans après ; trouble, cette nécessité d’enfoncer le couteau dans la plaie. Il y a là une certaine cruauté de la part du fils de la mercière de Saint-Florent-le-Viel, qui fait s’interroger Pascal Quignard, neveu des musiciennes pauvres d’Ancenis : « Quelle est la nature de cette étrange loyauté à l’égard des dégoûts d’enfance ? » On sent que le souvenir de cette leçon de piano fait remonter à la surface une émotion mieux maîtrisée en l’écrivant qu’en la parlant. De la peine et du chagrin sont nés de l’humiliation, mais pas de honte. On n’en a pas quand on a été élevé dans l’idée que rien n’est plus haut que de vivre et de mourir lettré et musicien.
L’auteur avait commencé cette conférence en payant sa dette à Louis-René des Forêts. Dans les deux autres textes qui complètent ce mince recueil éblouissant de densité retenue, il rend hommage à l’éditeur de Verdier Gérard Bobillier, ainsi qu’au poète Paul Celan. A ce dernier, qu’il eut le privilège de coudoyer à la rédaction de la revue L’Ephémère, il doit sa passion de la traduction, du grec et du latin essentiellement. Tous, il les encourageait à traduire sans répit ; quand il était encore inconnu en France, le lecteur d’allemand à l’Ecole Normale était connu comme traducteur. « Pour nous, Paul Celan, c’était Pétrarque » se souvient Quignard. A travers sa traduction de Lycophron, c’est encore la voix du plongeur de la Seine qu’on entend.
(« Du bassin d’Arcachon à la Fenice » photos Passou)
680 Réponses pour Une voix qui demeure après que quelqu’un s’en est allé
Chazz dit: 21 avril 2013 à 17 h 43 min
est un connard !
Christiane a manifesté déjà combien elle appréciait Quignard, que son oeuvre l’emballait !
Chaloux est musicien : il ne vient pas s’aplatir
devant les fantasmes , chauvins en l’occurence de chazz, et son imaginaire d’une pauvreté ringarde ..qu’il projette sur les autres tous les autres .par dépit sénile !il ya des thérapeutes spécialisés pour ce genre d’exhib
Alors la Pouleïre tu n’arrives même pas à comprendre que je me fous complètement de tes opinions à deux balles ?
et si Christiane est enthousiaste de Quignard, combien des femmes peut-être plus jeunes et qui n’hésitent pas à aller au poulailler seraient emballées de certaines représentations, sans se prétendre des enfants du paradis : j’en connais : je ne me plains pas , et de mariées à des journalistes
Chazz, aux manettes !
« … et de mariées à des journalistes » et psy mariées à des peintres ou architectes aussi psy avec des filles qui ont des gros problèmes, etc., etc. On connaît la chanson…
chazz qui traitait de grossier je ne sais plus qui qui e voulait pas dérouler tapis rouge devant lui est et a toujours été sans doute encore plus vil que tous ceux qu’il a pu et pourra encore dénigrer! c’est surtout un malade – et je ne dirai pas mental par charité
la fille de JOyce a bien été éprise d’un écrivain !
ce n’est quand même pas moi qui ai jamais écrit que bien des psys étaient mariés et même plusieurs fois et l’avaient écrit dans un livre ou un autre . faut sortir un peu pauvre chazz , dans des lieux où il y a des femmes aussi , et même des femmes psys : il n’y a pas que Kristeva !
par exemple l’auteur de « la reine Alice » , elle est mariée aussi !et elle a aussi un blog !
voici le blog de Lydia Flem
http://lyflol.blog.lemonde.fr/
quelqu’un qui NE voulait pas dérouler le tapis rouge pour chazz!
J’adore les gens qui se font des idées sur la vie des autres. « faut sortir un peu », qu’elle dit la Pouleïre… Tu en sais quoi de mon style de vie ? tu en sais quoi des gens que je côtoie et de celles que je fréquente ? et on contient l’incident, tu te déchaine encore un coup — que c’est tout ce que tu sais faire — puis tu me lâches les baskets…
et pour prévenir toute interprétation déplacée, je donne la page avec son titre:
La Voix des amants : Legato universel – Le Monde-
A travers des personnages d’opéra, Lydia Flem tente de s’approcher du mystère de la voix, messagère d’une intériorité secrète
http://lyflol.blog.lemonde.fr/2012/11/25/la-voix-des-amants-legato-universel-le-monde/
regardez ça l’histoire des cigongnes , qu’il tutoie le connard et s’imagine encore qu’on s’intéresse à sa vie de noyaux d’olive même pas comme pions pour jouer au jeu de go !
Comme je l’ai dit , je sors et les conseilleurs d’hier à la chazz qui causaient girlies et de leurs tickets peuvent cotinuer de fair le poirier comme ils disent : je ne suis pas plus du genre exhib que voyeur !
cigogne ;continuer de faire
sur la traduction par « connard »
Surfant sur la vague de l’opuscule philosophique mi-sérieux mi-drôle (ou plutôt : traitant sérieusement d’un sujet à première vue saugrenu) comme le célèbre On Bullshit de Harry G. Frankfurt ou le récent Art of Procrastination de John Perry, Aaron James nous livre avec Assholes: A Theory une analyse d’un phénomène somme toute assez peu étudié : le connard (ma traduction de l’anglais « assholes », même si celui-ci se traduit plus littéralement par « trou-du-cul » – j’espère que ce choix apparaîtra comme justifié à la lecture de ce qui suit )
http://blog.philotropes.org/?q=asshole.
On avait dit une fois pas deux !
Une sorte de synesthésie en somme.
Nom d’une débandade !
HR dans son délire, le retour de Clopine des bouquins (Mon Dieu, les pauvres!)- sous – les – aisselles (!), Renato qui tente de maintenir le cap …. !!!
Bref, merci Pierre Assouline de rappeler qu’en certaines occasions, seule la poésie, seule la musique – et les deux étant soeurs – possède cette grâce de pouvoir nous élever …
par ailleurs cet article sur le livre de Aaron James justifie que j’aie évoqué Ueda , de même que ‘ai rappelé différents billets o christiane était intervenue .
ceux qui savent lire n’en demandent pas tant alors que je n’ai plus le temps §
j’espère que les visiteurs du soir n’auront pas été trop dissuadés par le style « de monsieur Asshole ôte ses poulaines «
(U., je reviens de Montpellier … la mer fraîche et justement fraîche et douce à la fois, eau salée comme l’eau d’avant notre re-connaissance au monde ..
Une re-naissance, U. et Chaloux, depuis les éléments primordiaux )
(Merci, Pierre Assouline, pour cet article)
(P. eïra., sans vouloir vous offenser, vous êtes souvent tout à fait incompréhensible bien que très présent(e).)]
Tiens, pour ceux que je préfère et qui le sentent malgré mon inconstance,
»
Rigueur des vents dans la rouille du temps
odeur de feu que respirent les herbes
le même couteau dans le noir du coeur
l’ouvre à ce qui passe et sans nom demeure —
j’écoute le vent
les grands coups d’aile du corps invisible
mêlés à la mer, aux arbres et aux toits
à tout ce qui dans mon corps bat, ressent, respire
levant les eaux, fouillant les fonds —
brassant les feuilles de la pensée
toute cette eau amassée, pliée, rompue, précipitée
claquements de portes, la plainte étirée d’un pin
d’un très vieux pin courbé près duquel autrefois
des passants qu’on disait sages ou saints
poètes ou fous méditaient sur un balcon de brumes —
entre eux et l’inimaginable
quelques battements du coeur. »
Lorand Gaspar, La maison près de la mer
N’ayant pas encore oublié les amours de Daaphnée et de son coach, je la trouve assez pesante dans ses histoires d’élevage et d’élévation !(c’est D qui s’y connaît en heures des messes qui dira celle de l’élévation)
Dommage que le cap apparaisse à ces figurants d’être en haut de l’affiche , comme dit la chanson: on peut en avoir d’autres, après coup.
sans doute la raison pour laquelle cette photo me touche tant et répond en quelque sorte à mes attente non élaborée de ce blog , leur ordre intime et personnel sur lequel la plupart n’ont qu’une idée: empiéter, s’emparer s’approprier, instrumentaliser comme ils ne supportent pas qu’on dise !
Et cette photo je l’emmène en moi , maintenant .
Daaphnée dit: 21 avril 2013 à 19 h 19 min
Et toi tu arrives avec tes gros sabots!
Acheté le torchon du dimanche (cela m’arrive de temps à autre…) et vu le nouveau titre du deuxième cahier:
ACTEURS
N’en jetez plus: tout est dit!
L’effet son/tais/tu…
je ne suis pas sûre, Eïra, que vous ayez saisi de quoi il s’agissait. Vous devriez, si je puis me permettre, passer moins de temps derrière votre ordinateur, et plus à vivre … encore, vraiment, si c’est possible.
P. eïra. dit: 21 avril 2013 à 19 h 25 min
Bravo!
« Tiens, pour ceux que je préfère »
nous on t’ aime pas!
la plage sans sabots, ne t’excite pas, tu es seule au monde.
Et tout le monde s’en fout.
mêlez-vous, daaphnée de vos affaires ! , je m’en fous je n’ai pas de compte à vous rendre ni à vous , ni à personne sur ce blog, même des raisons pour lesquelles cette première photo me touche .
et pour les cour sur le sujet , merci, inutile de vous fatiguer ,et n’allez pas remplacer les cigognes alsaciennes par des cours sur la deuxième génération des grues de galeristes philosophes je connais aussi!c’est bien de ne pas être trop sure !
les cours
P. eïra. dit: 21 avril 2013 à 19 h 41 min
mêlez-vous, daaphnée de vos affaires !
Chez nous on dit « occupe toi de ton cul »!
Quelques grains de sable de Ballaruc les bains sont restés collés à son string ficelle…
En ce cas, P.EÏra, essayez, à tout le moins, de produire quelques phrases cohérentes .
Certains parmi nous, ont l’habitude de lire des propos un peu plus construits .
Daaphnée adore plonger dans la mer, puis revenir lentement vers la plage, ses cheveux emmêlés et salés.
marcellin hauterizière dit: 21 avril 2013 à 20 h 03 min
« Daaphnée adore plonger dans la mer, puis revenir lentement vers la plage, ses cheveux emmêlés et salés. »
…Et elle pensait résolument à tous ces kilos qu’elle devait perdre. Mais hélas, tout ce week-end n’ y aura pas suffit, ne serait-ce que de faire disparaître quelques grammes!
ce n’et pas madame daphnée par ce que vous avez telle habitude que vous ne devez pas vous interroger sur la question de « l’habitude » . il y a même eu des cours de philosophie sur l’habitude
(19h15)
« eau salée »
le sel c’est mauvais pour le coeur et les artères
ce n’est pas !
je me demande quad même à quel moment de la journée ces photos ont été prises ..
quand même !
cette première photo
je ne co-erre pas , c’est un fait !
La photo ‘bassin d’Arcanson’ a été prise le 30/05/2012 à 14:57:54. Ce n’est quand même pas sorcier…
Bouguereau aussi d’ailleurs, mais ce sont ses poils, pas ses cheveux.
Palavas, je suis aussi mince qu’avant et ce n’est pas de ma faute si vous êtes aussi mal foutue dans ce qui devrait vous servir de tête que dans ce qui vous sert de corps.
on se demande d’où est tirée l’information sur la date de la photo du bassin d’Arcachon .
Mais cela n’a rien d’essentiel , comme précision
pour beaucoup sinon la plupart des gens
Je ne suis pas sûre, EÏra, que l' »habitude » soit le sujet … En revanche, la question de l’éternel retour devrait occuper qqs’unes de vos soirées ..
au fait, un dentier de couleur ,c’est un berlingot
Données Exif de l’appareil photo, dans ce cas un iPhone 4…
daaphnée, madame, je vous ai déjà suggéré de ne pas me faire la cible privilégiée de vos cours de philosophie fessière, serait -elle assoulinisée
P-EÏra, Friedrich Nietzsche n’est pas particulièrement connu pour des cours de « philosophie fessière ».
Mais ce n’est pas bien grave que vous n’ayez pas compris … Ici, le pire m’est toujours un étonnement .
Comme quoi elle ne mérite même pas un minimum de civilité
Elle dit : « je me demande quad même à quel moment de la journée ces photos ont été prises .. »
On lui donne l’info et tout ce qu’elle trouve à dire c’est : « on se demande d’où est tirée l’information sur la date de la photo du bassin d’Arcachon .
Mais cela n’a rien d’essentiel , comme précision pour beaucoup sinon la plupart des gens »
Si cela n’a rien d’essentiel, il était parfaitement inutile de demander… encore que cela ne soit qu’une innocente manigance pour draguer le tenancier : « Quelle sensibilité Monsieur… », etc.
Madame daphnée, vous avez un net retard sur la production contemporaine en philosophie en langue française !
« ici »,comme disent certains on -les amuseurs surtout- vous a souvent rappelé que votre…. bassin n’était pas la préoccupation première
vous êtes , vraiment, toujours à côté de la plaque , pauvre chazz .
mais la raison pour laquelle cette heure approximative du jour peut m’intéresser est « personnelle » et ne visait pas le photographe , par vous dit tenancier : s’il s’en accommode c’est son affaire :
de toutes façons je peux très bien m’en passer , et n’ai a priori pas grande confiance dans les envois des erdéliens qui la jouent sérieux
les erdéliens qui la jouent de haut , au supposé savoir d’autorité !
dormez bien les zorphistes
Pour P.eïra.
En ce jour anniversaire’ un « voisin » de quelques heures pourrait aider :
Je dis : douceur.
Je dis : douceur des mots
Quand tu rentres le soir du travail harassant
Et que des mots t’accueillent
Qui te donnent du temps
Car on tue dans le monde
Et tout massacre nous vieillit.
Je dis : douceur, Pensant aussi À des feuilles en voie de sortir du bourgeon, À des cieux, à de l’eau dans les journées d’été, À des poignées de main.
Je dis : douceur, pensant aux heures d’amitié, À des moments qui disent Le temps de la douceur venant pour tout de bon,
Cet air tout neuf, Qui pour durer s’installera.
Comme les siens (cheveux) sont très longs, elle les noue en chignon ou les rassemble en queue à l’aide de cette sorte d’élastique appelé chouchou. En marchant sur la plage, elle doit éviter l’ennui des vendeurs locaux qui vendent sous le terme de chouchou une sorte de confiserie locale, si j’ai bien compris.
Elle est terrible, parce que fuyant les demi-mesures (elle y inclue des positions nuancées, parfaitement raisonnables).
Dans les bons jours, elle appelle ça « être tonique », et ce n’est que générosité. Dans les mauvais, elle monte aux extrêmes, elle incendie l’adversaire surtout s’il s’agit d’une femme, elle ne reculera devant aucune arme (le scato comme le nucléaire).
En revanche, le système bandeau/bandana, elle n’aime pas trop.
Faut-il remonter à Simone? S’en tenir à Marcela? Dessiner une généalogie entre les deux?
C’est comme ça.
C’est sûr que Merkel est plus facile à vivre.
Mais il faudrait d’abord demander à M. Merkel.
Hé ! la pignoufe en jachère, personne ici lèche les bottes du tenancier avec votre obstination et application.
Mais il faudrait d’abord demander à M.
Non !!! Faudrait d’abord demander au mec de la nana !!!
Hé! Ho! Non mais ho, hé, hein! Il a droit au repos du guerrier, le mec de la nana!
Quand M.Foucault désira faire l’archéologie de ces extraordinaires et impalpables « silences » que génèrent progressivement les idéologies au fur et à mesure qu’elles prennent le relais des mythes qui les précèdent , il dégagea le fossé abyssal, artificiel .. et plus loin
Comme la société humaine fit des silencieux des parleurs, la langue invente ….
P.Quignard « il faut refuser le regard des autres » p308
je ne sais si les parleurs de ce blog ont jamais été des silencieux , ou même simplement des « taiseux » comme beaucoup écrivent aujourd’hui sur la toile …
c’est dans « les désarçonnés »
et encore
Je existe, mais moins qu’on croit, tu davantage, il est mort , nous ment . p.330
Autant que je me souvienne ? Montaigne parle de plainte grammairienne .
peu vraisemblable que je lise grès prochainement le livre de Quignard -que j’avais vu sur la table -sur la danse, alors que j’ai une recherche en cours dont ce me semble la question . « une vieille histoire »* personnelle, mais pas avec des danseurs de ce monde: j’ai d’autre urgences
* pour la progression de laquelle une photo choisie par P.Assouline, mais non de lui comme photographe , pour son blog m’aida beaucoup. Et je lui en sais gré . infiniment .
Sous ce fil qui se meurt, un détail indiscret.
Une mouche sur la peau blanche, sous ce poil si brun?
« De ce grain, je fais beauté ».
Comme c’est vrai.
Pour ma part, je trouve cette journée extraordinaire.
La droite barjot, soulevant le rire et la fantaisie contre la gauche (f)rigide.
La fantaisie de Dany le rouge a franchi la barricade, elle est soudain de l’autre côté, comme c’est étrange.
Sacrés Français.
A la Bastille, une manif triste, visage gris et sourires amers.
On ne comprend pas.
« Nous avons pourtant pour nous la légalité et la légitimité. L’extension des droits et le privilège de l’avant-garde. Ce n’est pas seulement le pouvoir qui est pour nous, mais la Théorie de Bourdieu à Butler, alors qu’en face c’est forcément le pétainisme transcendantal…
Comment peuvent-ils être si vivants?
Comment peuvent-ils rire, alors que la joie et l’affirmation, c’est notre capital? »
Quel désarroi…
J’ai regardé ces images le coeur serré, pauvres gens.
très prochainement
Respirez, à votre âge il faut se ménager.
Le résultats numériques de cette journée montrent parfaitement ce qu’il en est : l’inique satisfaction législative d’une petite minorité au détriment de la paix sociale pour le plus grand nombre.
Et bien, Dany ils l’ont pratiquement mis à la porte en faveur des ennuyeuses machines de parti — qui font tellement sérieux ! Mais bon, c’est leur affaire.
Ce qui m’amuse beaucoup c’est que ce sont les deux grands prétentieux de la charrette européenne (la France et l’Italie) qui portent le bonnet d’âne dans cette affaire du mariage pour tous.
Y peut vraziment pas tirer la Chazz, celui-là!?
« Y peut vraziment pas tirer la Chazz, celui-là!? »
Si Passou le demande… mais un autre intervenant je ne vois pas pourquoi je devrai m’exécuter.
En tout cas ce sont deux tristes vérités — la seconde est triste et amusante, si on veux : un tas de Clowns Blancs et pas un Auguste.
Pouet pouet pouet peïra dit: 21 avril 2013 à 22 h 20 min
Respirez
merci, mais dès l’enfance déjà, je ne respirais plus … vous savez bien comme ils disent ,au mieux avec mépris quand ce n’est pas assorti de violence physique ( comme thérapeutique)
ils disent « comme Proust « …
allons merci, je sais !
ah oui, je voulais dire que cette photo mise sur le blog me renvoyait non seulement sur la « piste égyptienne », mais sur l’heure, le temps
et une histoire « personnelle » de photographe collectionneur ..d’iris qui étaient toute sa vie , aurait-on dit , ou disait du moins sa femme
collectionneur d’iris : je n’aurais jamais su/ose l’inventer , et aujourd’hui, je trouverais que ça fait « fabriqué »: aussi était- il très déprimé : il n’avait pas dû le voir.
…
…mes Métropolis de quartier,…
…mes braves » Rapetou » à Mme Claude,…en revenant en Ferrari,…n’oubliées pas de montet là-haut,…le » hèllo le soleil brille hello,… »,…
…les mariages à rien foutre,…les cons sont légions,…les bagues aux doigts et les pouces en bouche,…
…et, Johnny Angel – Shelley Faberas, aux sucettes à l’anis de France Gall,…
…diversion à rien foutre et cornes de fortunes de my girl, Temptations,…
…
…les gays,…des places libres pour de nouveaux oeufs durs,…en gazouillis à la vapeur,…etc,…
…nouvelles aptitudes pour devenir français, passer des tests de » gay – luron « ,…et fric-frac,…à l’oseille,…
…
A la niche ou à la chazz, il faut toujours qu’il fasse le chien de face…
De race,
chien assis
De garde
chien de fusil
de grâce
chien fou
graisser
la patte
air de chien battu
en neige
chien fou
t’ as mal où?
21 avril 2013 à 23 h 04 min
écoutez, je viens d’avoir un flash de mémoire et me souvenir du nom de ce photographe qui fut mon voisin dans une autre ville . je n’ai jamais vu aucune de ses photos, jamais demandé non plus , même à sa femme : il était toujours là, en dépression m’avait-elle dit .
je dis ça parce qu’il y une « unité de lieu », dans cette histoire de photographie et de photographes … !quel théâtre, ce théâtre silencieux de la mémoire…
Qu’est-ce que change pour moi, hétéro, si des homos se marient ?
pas impossible que cela ait mobilisé les électrices
C’est qui tous ces trous du cul qui nous font chier avec leurs commentaires débiles ?
Quoi ?! il y aurait tellement d’homos que même un vieux croûton devient un objectif possible ?
(Il y a de bon que je ne suis pas sur le marché.)
C’est qui tous ces trous du cul qui nous font chier avec leurs commentaires débiles ?
Ohla, on se calme.
Quels trous du cul?
Quels commentaires?
Contrairement aux apparences, cette journée a ignoré le trouduc (l’érotique homophile, désireuse de se transcender dans une cérémonie d’autrefois ne suscite qu’une amicale ironie, « whatever »…, s’ils le veulent… 55% de Français s’en contrefoutent. Ce sont les questions soulevées par la modification du Code civil qui sont plus intéressantes, mais on est dans des questions de droit qui regardent un peu plus loin que le asshole.)
Resaisissez vous, M. Langue Mauvaise, et parlez concret.
Matrimonia inter pedes et gouinasses sunt contra naturam. Vade retro, satanas !
on est dans des questions de droit qui regardent un peu plus loin que le asshole.
c’est vrai que limiter la sodomie ou l’adoration du cul aux homos ça fait tout de suite très crédible… enfin ça dépend chez qui…
Il ne faut pas regarder, comme le fait la société frivole germano-pratino-socialiste, le droit, la filiation, à travers son trouduc !
Hélas, dans ce petit enfer gouino-pedo-cycliste, c’est une habitude de voir d’abord à travers ce prisme-rondelle.
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