Y a-t-il vraiment un « style Minuit » ?
Et dire qu’il y en a pour s’imaginer qu’un écrivain change de style en changeant d’éditeur ! Ou que, à tout le moins, son œuvre franchit une nouvelle étape après une rupture à laquelle quelques éditeurs, plusieurs critiques et certains universitaires accorderaient volontiers le statut d’épistémologique. D’aucuns ont voulu croire que celle de Simenon avait connu autant de périodes que celle de Picasso, ses éditeurs lui accordant sa couleur : la période Fayard, la période Gallimard et la période Presses de la Cité. Ce qui ne résistait pas à l’examen. Et pourtant, il arrive que des maisons d’édition de petite taille impriment un certain caractère aux livres de leurs auteurs. Ce n’est pas qu’une question de livrée commune car la plupart des autres maisons se distinguent par une couverture unique.
Le fait est que le phénomène est impossible chez les moyennes et les grandes tant leur catalogue est vaste ; la Nouvelle revue française des premiers temps, celle de ses pères fondateurs, était animée d’un tel esprit qui les réunissait derrière un même drapeau, mais il s’étiola à mesure que le comptoir d’édition se métamorphosait en une entreprise sous le nom de Gallimard. Aujourd’hui, quelques petits éditeurs, donc, jouissent de cette particularité : Pol, Verdier, Verticales, Le Dilettante, Allia, Fata Morgana, José Corti, l’Arbre vengeur… Sans oublier la première d’entre elles, celle dont le capital symbolique est le plus fort, et l’identité la plus puissante : les éditions de Minuit.
Fondées par Pierre de Lescure et Jean Bruller dit Vercors en pleine clandestinité dans la France sous la botte allemande, refondées en quelque sorte par Jérôme Lindon lorsqu’il en prit la direction en 1948, elles ont toujours maintenu un « devoir d’insoumission », pour reprendre l’expression si juste de leur historienne Anne Simonin. Un ouvrage collectif, dirigé par Michel Bertrand, Karine Germoni et Annick Jauer, y revient en détail en posant frontalement la question dans son titre : Existe-t-il un style Minuit ? (270 pages, 24 euros, Presses Universitaires de Provence). Poser la question, c’est déjà (presque) y répondre. C’est bien qu’il y a quelque chose de commun entre les auteurs réunis sous cette couverture blanche à liseré bleu, sobre, discrète, économe, comme l’était Jérôme Lindon et, à sa suite depuis 2001, sa fille Irène Lindon.
Comment qualifier le phénomène à défaut de le cerner : une école ? Sûrement pas, et puis il ne saurait y avoir de disciple là où il n’y a pas de maître. Un mouvement ? Pas vraiment car nul n’a jamais manifesté une volonté d’entraînement ou de regroupement. Une tendance ? Ce serait bien le moins. Une fibre ? Trop abstrait. Une sensibilité ? Il y a de cela. J’en tiens plutôt pour une famille d’esprit, ce qui a l’avantage d’être informel, peu contraignant et de respecter les individualités ; le patron a eu en tout cas assez de finesse pour, mine de rien, entretenir un esprit de famille en les poussant à se lire mutuellement par l’envoi régulier des nouveaux livres des uns aux autres. Les experts réunis autour de l’hypothétique « style Minuit » (quel risque…) permettent d’en mieux cerner la généalogie, les contours, les traits marquants.
Il faut d’abord préciser que tout auteur Minuit s’inscrit dans une histoire en entrant, en principe pour un certain temps, dans ce prestigieux catalogue. Elle se déroule en temps : la Résistance (Vercors), le Nouveau Roman (Alain Robbe-Grillet), la guerre d’Algérie (Henri Alleg), l’enthousiasme pour les sciences sociales (Pierre Bourdieu) et un certain renouveau romanesque (Jean Echenoz). Et en tous temps et toutes circonstances, la revendication d’une l’écriture exigeante qui voulait se répercuter également en politique dans les engagements et les prises de position, ce qui entraîna nombre de procès et de condamnations.
La parution de Molloy (1951) marqua un tournant littéraire bien que le deuxième roman de Samuel Beckett fut un échec commercial. C’est peut-être une vision rétroactive due non à son écrasante notoriété mais à son incontestable empire sur les consciences de nombre de jeunes écrivains en devenir. On ne le dit pas assez : souvent l’auteur d’un premier roman adresse en priorité son tapuscrit à son éditeur de référence, celui qui publie l’auteur qu’il admire. Or s’il est bien un point commun entre ceux que plusieurs contributeurs de ce recueil appellent « les enfants de Minuit » (personnellement, cela me rappelle trop le premier roman de Salman Rushdie, ce qui n’a rien à voir), c’est bien leur enthousiasme jamais démenti pour l’œuvre, et leur filiation revendiquée avec son esprit. Beckett demeure le père tutélaire, consciemment ou pas. Il y a des échos de Molloy dans La salle de bain. Ce qui n’empêche pas un Tanguy Viel de s’être dirigé vers Minuit après avoir lu Mentir (1977) d’Eugène Savitzkaya.
Et à part Beckett ? Claude Simon plutôt que Robbe-Grillet. Et Michel Butor ? Disons que son absence sur la photo historique des « nouveaux romanciers » par Mario Dondero en 1959 rue Bernard-Palissy, devant la façade de la maison d’édition installée dans des murs qui furent avant elle un bordel, cette absence n’est pas fortuite ; on a dit alors qu’il était en retard, mais on a depuis rectifié le tir en estimant que c’était un acte manqué : il ne voulait pas en être. Quoi d’autre en commun à part d’intimidantes et hautes figures ? Le sentiment, sinon la conviction, de faire partie de « ceux qui n’écrivent pas « comme il faut » », ce qui n’empêchait le beckettien Christian Gailly de revendiquer une forme de classicisme : ils jouent sur la ponctuation, avec le point notamment, qui surgit souvent là où on ne l’attend pas ; leur parole se veut tâtonnante, incertaine, mouvante de manière à susciter des interprétations équivoques ; il y a quelque chose de désinvolte dans leur prose pourtant résolument fidèle à « la puissance vive de la narration « . Le critique littéraire Jacques-Pierre Amette, du temps qu’il officiait au Point, les présentait comme les servants de « la sainte-chapelle des éditions de Minuit » aux antipodes des « éditions camelotes ». Il est vrai que le phénomène, s’il n’a tout de même pas partie liée avec le sacré, n’en offre pas moins un aspect religieux, parfois sectaire.
Mais comment qualifier ce fameux style dont les détracteurs ont beau jeu de se moquer (Patrick Besson) tant il peut se prêter aisément au pastiche (Patrick Rambaud) ? Disons plus formaliste que minimaliste, à quoi on a souvent eu tendance à la réduire en raison d’une dite écriture blanche. Elle n’en est pas moins constitutive de leur air de famille. L’exigence d’une certaine exigence, on l’a vu, est partie prenante jusqu’au stéréotype, quitte à ce qu’elle devienne synonyme d’élitisme et d’hermétisme ; le refus de la psychologie traditionnelle et du romanesque de convention ; une certaine ironie ; l’élégance assez janséniste de l’emballage n’est pas étrangère à cette réputation, héritée de la douce mais inflexible raideur de Jérôme Lindon. Toutes choses qui constituent un chapelet de parentés, sinon d’affinités. A la fin du volume, Isabelle Bernard raconte l’expérience qu’elle a tenté lors d’un cycle de cours à l’université d’Amman. Que reste-t-il du « style Minuit » lorsqu’il est enseigné à des étudiants jordaniens en littérature française ?
« La peinture d’être à l’identité problématique dans un quotidien sans effet et avec peu de référents spatio-temporels ou historiques et (…) la volonté d’écrire sans emphase mais avec une certaine dose d’humour » ! CQFD
Il n’ y pas si longtemps, ils s’appelaient encore Jean Rouaud, Marie Ndiaye, Patrick Deville… Aujourd’hui, ils ont nom Eric Chevillard, Jean-Philippe Toussaint, Yves Ravey, Christian Oster, Marie Redonnet, Laurent Mauvignier, Eric Laurrent, Tanguy Viel, Julia Deck… (on peut lire ici la thèse de doctorat que Mathilde Bonazzi leur a consacré). Mais il faut chercher leur bréviaire du côté de L’ère du soupçon de Nathalie Sarraute plutôt que chez le Robbe-Grillet de Pour un nouveau roman. Ils ont conservé de beaux restes des principes du Nouveau roman : déconstruction, effacement, épuisement, disparition, évidemment. Comme si ils avaient hérité de leurs aînés la vocation d’inquiéter le roman. Ce qui n’a pas empêché la maison de rafler deux pris Nobel (Beckett, Simon), trois prix Goncourt (L’Amant, Les Champs d’honneur, Je m’en vais), sept prix Médicis, un prix Renaudot, trois prix Femina, deux prix du Livre Inter, un prix des libraires… Pas mal pour une avant-garde que son succès menace d’une institutionnalisation qui pourrait un jour la ramener à l’arrière-garde.
Un seul léger regret à l’issue de cette féconde exploration au sein d’une des plus excitantes aventures littéraires du demi-siècle échu, une affreuse expression qui revient dans la plupart des contributions : le « roman minuitard ». Et ça, cela donne vraiment envie de se faire publier plutôt aux éditions de minuit et demi.
(« Les auteurs de Minuit photographiés par Mario Dondero en 1959 » )
1 355 Réponses pour Y a-t-il vraiment un « style Minuit » ?
Raphaël Delpart:
Je vois que ce garçon écrit deux livres par an sur les sujets les plus divers…
Je choisis de trouver ça impressionnant.
et dont la seule existence est une offense permanente au Créateur
si yavé donne la preuve de son existence par la défaite maintenant..y sont tous a jeter dans ta famille
Vous avez totalement raison : les Arabes occupent la Cisjordanie depuis trop longtemps, c’est une offense grave au Créateur, puisque le peuple juif vient précisément de ces plateaux !
Je choisis de trouver ça impressionnant.
..c’est pas l’con de sa famille lui..vdqs
Vous ne le connaissiez même pas, mon pauvre ueda tellement vous êtes ignare au sujet des Palestiniens ! Vous ne faites que vous ridiculiser !
Widergänger, vous commencez à nous gonfler les bits et les octets. Quelque opinion que l’on puisse avoir, sur Arafat, on voit mal au nom de quoi les Palestiniens porteraient ses péchés sur leur dos jusqu’à la nuit des temps. Ralbol.
« Réussir à vaincre les Juifs et les jeter à la mer justifiera-t-il jamais soixante ans de retard économique ? » (R. Delpard)
Widergänger, votre qualité revendiqué de littéraire ne justifie pas que sur d’autres sujets vous contentiez d’ouvrages de deuxième ou de troisième main.
Lisez mieux.
Je ne sais pas, moi, vues vos obsessions (légitimes) Henry Laurens (Collège de France, ça doit vous plaire, ô cratolâtre!) devrait figurer dans votre bibliothèque.
Vous êtes énervé ? Vous en reprendrez bien avec une petite risette pour papa et une autre pour maman :
« Les Palestiniens quittent les territoires, utilisant n’importe quel moyen. » (R. Delpard)
boue-gros me dit, à 17:37 : « y sont tous a jeter dans ta famille ». Sans entrer dans le « détail » d’un passé qui fut tragique je peux au moins dire qu’un bonne partie a été « jetée ». Et je dirais même plus : ils ne sont pas morts pour qu’aujourd’hui les Palestiniens se voient traités comme des sous-hommes.
on voit mal au nom de quoi les Palestiniens porteraient ses péchés sur leur dos jusqu’à la nuit des temps
4 eme génération seulement..une centaine de pige..yavé c’est pas q’une bête et prends le pour un con!.. il doit causer à la communauté internantional des ratés tu piges?..pour nous c’est assez pour les lessiver..yavé y compte sur nous hop..tu comprends tête de bite ?
Vous inquiétez pas, je l’ai cette ordure dans ma bibiothèque, trou du cul ignare !
« Yedouda Tabet écrit dans le n)24 de Tribune juive, de février 2007 : « Plusieurs enquêtes réalisées par des organismes palestiniens montrent que les familles sont de plus en plus nombreuses à fuir les territoires en raison de l’insécurité et de la récession écénomique. Auxquelles s’ajoutent pour les chrétiens des persécutions. »
à l’insu de son gré, boue-gros nous ramène au titre de l’article. Il y a vraiment, un « style Minuit » : il y a même un style minus.
Sans entrer dans le « détail » d’un passé qui fut tragique
tum plais toi oximaure
Widergänger, je ne comprends pas l’impression de vous donnez d’une sorte de rage impuissante.
Elle n’est justifiée en rien, mon ami.
Rassurez-vous, nous sommes nombreux à savoir que le malheur des Palestiniens vient aussi des Palestiniens eux-mêmes et de leurs régimes fasciste (Hamas) ou corrompu (AP).
Il faudrait malgré tout que vous montiez depuis votre balcon sur un dirigeable pour mieux percevoir la situation d’ensemble.
Widergänger t’as été bien inspiré d’utiliser Internet pour dire ça, « grandeur » nature je t’aurais rappelé ce qu’il en coûte…
chacun ses gouts dracul..tu vas pas les tuer tous non pus..note yavé ça lui donne pas d’boulot..c’est pas les siens
Rassurez-vous, nous sommes nombreux à savoir que le malheur des Palestiniens vient aussi des Palestiniens eux-mêmes et de leurs régimes fasciste (Hamas) ou corrompu (AP)
putain c’est du boulot pour te faire cracher ta valda aujourdhui zouz
ueda, c’est encore pire que ce que t’imagines, il y a longtemps qu’il ne monte plus que dans des bals cons…
Widergänger, si au lieu des Juifs et des Arabes on parlait de cul?
ueda j’en parle même pas. Pour lui, ya pas photo, c’est le trouduc de propalestinien dans toute sa splendeur : hautain, jeanfoutre de première, il pète plus haut qu’il a son trouduc, c’est clair… non, c’est sombre !
Tu crois pas si bien dire, trouduc ! tes désirs sont des ordres…!
Artémise, je vais m’arrêter, mais ce que vous dites n’est pas convaincant : la « Correspondance » de Flaubert, tout comme ses brouillons avec notes, ce n’est pas seulement « l’homme Flaubert », c’est déjà très largement un commentaire de son travail (C.P.)
Bon, c’est dit, je vais me mettre sérieusement à la correspondance de Flaubert. J’aurai peut-être le temps de lire les cinq tomes de la Pléiade (cinq tomes !), qui sait . Soyons fou. Cela me permettra sans doute d’échapper de temps en temps à l’angoisse du verdict qui, en ce moment, tombe tous les quinze jours. Enfin, c’est moi qui me l’imagine, surtout quand le soleil meurt derrière l’horizon. C’est dans la tête que ça se passe, au moins autant que dans les profondeurs du corps, sombres et silencieuses. Faut s’accrocher à toutes les branches qui se présentent, sinon tu plonges. Heureusement, ce ne sont pas les branches qui manquent; ce qui manque plutôt, parfois, c’est l’envie de continuer. Tous les quinze jours, en ce moment, j’en rencontre qui s’accrochent aux branches, parfois depuis des années. J’en vois aussi, autour de moi, qui ont baissé les bras. Ils sont dans l’attente sans espoir. Mais on s’en fout, d’attendre; c’est le pire des choix. Comme le Caligula de Camus, il faut crier sous les couteaux : « Je suis encore vivant ! ». Je suis vivant. Nous sommes vivants. Le présent de la vie nous empoigne et nous saoule et nous jette en avant. Cette joie, il faut s’y plonger, à chaque instant, jusqu’à une fin que, de toute façon, on ne saura pas, on ne vivra pas.
« grandeur » nature je t’aurais rappelé ce qu’il en coûte…
dracul..t’as pas lu celle là..y te cherche..bordel te laisse pas faire
Mais oui, mon petit luc, on le sait que t’est jojo les gros bras et que tu cognes fort… T’es une bête ! Un monstre ! Une petite merde, quoi.
Widergänger dit: 30 octobre 2014 à 17 h 55 min
ueda j’en parle même pas. Pour lui, ya pas photo, c’est le trouduc de propalestinien dans toute sa splendeur : hautain, jeanfoutre de première,
Jean-foutre c’est hélas assez vrai, mais à votre écoute, croyez-le bien.
Tous les quinze jours, en ce moment, j’en rencontre qui s’accrochent aux branches, parfois depuis des années. J’en vois aussi, autour de moi, qui ont baissé les bras
tu viens de voir la planetes des singes riloadid ?..putain sont en rtard dans ton coin jean marron
D.ieu t’en demande pas tant, vieux. Prie D.ieu que tu puisses te lever demain matin et pouvoir faire ton café pour te sortir de ta nuit de cauchemars sans trop de dégâts. Courage, pépé !
mais à votre écoute, croyez-le bien
c’est ça la puissance du ricard et du porc zouz..yavé il est entre de bonnes mains..laisse toi faire c’est une valse
Artémise dit: 30 octobre 2014 à 17 h 58 min
Vois-tu, Artémise, la « joie tragique » de l’autre zèbre, c’est toi qui la connais.
Lui en caresse l’idée, c’est bien aussi, c’est toujours bien de caresser.
Quant aux tomes de la Correspondance, je reconnais ma dette.
Un certain Paul Edel venu ici parler des lettres entre GF et la mère Sand.
C’est extraordinaire!
« Oui, ô sans-dent, le banquet littéraire t’est ouvert… »
« ils ne sont pas morts pour qu’aujourd’hui les Palestiniens se voient traités comme des sous-hommes. »
Consolez-vous, Luc, le WGG nous traite tous de sous-merde sur ce blog…
WGG devrait faire du sport.
ueda tu aurais tort de faire la fine bouche : à 17:58 Artémise admet n’avoir pas lu la correspondance de Flaubert ; or à 11:54 elle tenait des propos qui laissaient penser le contraire…
mikle et luc en console un troisième..
cette aisance a fouiller les archives..
luc nemeth dit: 30 octobre 2014 à 18 h 09 min
ueda tu aurais tort de faire la fine bouche : à 17:58 Artémise admet n’avoir pas lu la correspondance de Flaubert ; or à 11:54 elle tenait des propos qui laissaient penser le contraire…
Artémise?
Ne crois pas à ses charmes, c’est une enfoirée de bouquineuse.
Et elle a dans son placard bien des cagoules.
bouguereau dit: 30 octobre 2014 à 18 h 10 min
cette aisance a fouiller les archives..
L’autofiction
Cette aisance à archiver ses fouilles.
yavé, porc et ricard : le portrait de bougue-rototo
Widergänger dit: 30 octobre 2014 à 17 h 38 min
c’est une offense grave au Créateur, puisque le peuple juif vient précisément de ces plateaux !
Vite, vite, tous chez Lucy.
luc dit: 30 octobre 2014 à 17 h 50 min
Widergänger t’as été bien inspiré d’utiliser Internet pour dire ça, « grandeur » nature je t’aurais rappelé ce qu’il en coûte
Chaloux ou Jean Brun ?
Bon, avec tout ça comment se portent les fourmis de Wiwi ?
radio keupu dit: 30 octobre 2014 à 18 h 15 min
hélas, Créature du créateur, c’est plutôt chez Lucifer, avec des ratés de « l’évolution » comme Widergänger et boue-gros
si yavé donne la preuve de son existence par la défaite maintenant..y sont tous a jeter dans ta famille
arrête, ça va l’énerver là
ne t’en fais pas, dom, j’ignore qui est « yavé »…
ne t’en fais pas, dom, j’ignore qui est « yavé »…
de mieux en mieux
John, je vous souhaite sincèrement du temps et du courage.
Peut-être la Correspondance avec George Sand, éditée chez Flammarion, vous suffirait-elle, pour les années 60 notamment.
‘tain encore des merdeux pour sauver les traités comme des sous-hommes
ça promet..
dom n’a-t-il rien de plus « intelligent » à nous dire sur les Editions de Minuit, dont il est ici question ?
luc dit: 30 octobre 2014 à 18 h 35 min
dom n’a-t-il rien de plus « intelligent » à nous dire sur les Editions de Minuit, dont il est ici question ?
» hautain, jeanfoutre de première, il pète plus haut qu’il a son trouduc, c’est clair… » nous fait part Widerwichser
Mimi-mon-héros, voudriez vous svp arrêtez de parler sans cesse de vous !
Bon, alors, ueda :
Allons, vous me passerez « bonnes-familles » ? Il y a tout plein d’indices de coupure volontairement orpheline chez Sartre, et dans TOUS les « genres » qu’il a pratiqués. Même l’épigraphe de Céline que « l’agité du bocal » a laissée, non sans élégance, à « La Nausée » en est une.
Flaubert n’a certes pas suivi les voies souhaitées par sa famille. Il est vrai qu’il est quand même un riche héritier foncier.
Et enfin, John va retrouver mainte mention de Flaubert se traitant lui-même d’ « idiot » dans sa correspondance avec Sand.
Miroir n’a-t-il vraiment, rien de plus « intelligent » à nous dire que dom ?
Albacaca, laissez Dieu en paix.
Il mérite mieux que vous.
Hunebelle Bandedit-Pocrif dit: 30 octobre 2014 à 18 h 51 min
Miroir n’a-t-il vraiment, rien de plus « intelligent » à nous dire que dom ?
Salut Chaloux !
Le boug et ML, c’est le duo des néo sionistes de la RDL ? Ils ne jurent que par Yahveh !
ben s’il faut compter combien se divertissent avec le décodeur couillon + offert par maman on va pas s’en sortir
C.P. dit: 30 octobre 2014 à 18 h 51 min
Bon, alors, ueda :
Next step:
Bon, alors, DHH, pardonnez-moi Judith
(Et toc, ami C.P.)
Cette érotisation de l’origine de classe, vue d’en haut vue d’en bas, on aurait pu la croire appartenir à un passé révolu, mais non.
Navré par la réaction de Clopine sur les « vieux croûtons à la Gauchet » (je ne me souviens plus du terme exact), j’avais pensé reproduire à son intention le début d’un dialogue entre Gauchet et Badiou qui vient de paraître (intitulé « Que faire », mind you).
Obéissant docilement à l’intervieweur du PhilMag, les deux protagonistes, toujours très courtois, y vont d’un bref CV.
Qui ne les connaît pas fait connaissance avec le bourgeois devenu communiste et le prolo devenu libéral.
C’est intéressant.
C’est étrange, mais il semble qu’il n’y a pas de Juifs aux éditions de Minuit ! C’est fait exprès ? On en parle dans le livre sur le style, Passou ?
Clémentine, elle fait plus que péloche?
… oui d’accord, Jacques, mais heureusement WDG et boue-gros sont là, pour nous parler de yavé-le-pédophile !
Bonsoir Jauni Browni ( une fois n’est pas coutume ..)
Bon, je me disais que si vous suiviez un protocole de soins assez éprouvant, les correspondances Flaubert .. Je ne sais pas; pour ma part, j’aurais plutôt envie de surprises ..
Des choses légères (?) que vous ne liriez pas autrement ?
Au hasard ..
– De toutes les nuits, les amants
MIEKO KAWAKAMI « Voyage au pays de l’apparente légèreté des femmes, de leurs peurs minuscules ou béantes, de leurs renoncements et de leurs excès, de leurs choix et de leurs libertés .. »
– La Mer (Babel)
YÔKO OGAWA »
– Ushio Amagatsu
Des rivages d’enfance au bûto de Sankai Juku « Ouvrage bipartite dans lequel Amagatsu raconte à la fois sa vie et la manière dont il conçoit la danse. »
– Les Lectures des otages
YÔKO OGAWA » Huit touristes japonais ont été pris en otages dans une région montagneuse et désolée. Après l’assaut d’une brigade anti-terroriste, la cabane où ils sont retenus prisonniers est totalement détruite, il n’y a aucun survivant. Seul un enregistrement atteste de leur existence en ces lieux. »
– Le Convoi de l’eau
AKIRA YOSHIMURA »
Un homme étrange s’engage au sein d’une équipe chargée de construire un barrage en hatue montagne. Perdu dans la brume, tout au fond d’une vallée mal connue, se révèlent les contours d’un hameau, mais les travaux ne sont pas remis en question par cette découverte: le village sera englouti sous les eaux. »
Voilà, un hors des sentiers .. possible.
Bon courage,
« Nous sommes vivants. Le présent de la vie nous empoigne et nous saoule et nous jette en avant. »
Vous avez échappé à la mort, Jambrun ?
Il faudrait suggérer à l’imbécile qui me voit partout d’aller chez le docteur… pas bon signe…
Bonne soirée,
( Et bien évidemment Murakami Haruki ..
Voyez-vous l’idée ? Changer d’air .. )
La littérature contemporaine :
1°) cécité face à la réalité : Annie Ernaux concluant du peu de femmes présentes dans une de ses conférences en Corée à Séoul à la moindre place des femmes dans la société coréenne. En plus elle ont osé ne pas se déplacer pour venir l’écouter…
2°) Addiction à redire le passé de manière vaine : Charles Dantzig, auteur d’un ouvrage sur la littérature française, affirme que 1789 n’est pas une date littéraire. Il sait que jamais personne n’a prétendu que 1789 ait été une année littéraire. Il ouvre donc une fausse fenêtre, pour suggérer qu’il faut revenir — nouvellement — au passé. Par son inutilité, cette affirmation relève d’une compulsion à redire le passé. Pierre Assouline écrivant un roman sur la France déchue à Sigmaringen, un roman historique dans une époque que l’histoire a désertée, qui n’a rien de paradigmatique.
Cette cécité et cette addiction coisies n’empêchent pourtant pas ces écrivains, ces critiquent de se prétendre actuels. Cette dualité — cécité et addiction, d’une part, et d’autre part, affirmation de l’actualité — explique que la littérature contemporaine soit en elle-même une contradiction — ce qui n’est pas un mal en soi — mais qu’elle ne pense pas, ce qui est plus grave. Cette contradiction devient explicite si l’on identifie la forme précise qu’elle prend. La cécité et l’addiction vont avec une reconnaissance spécifique du contemporain : celle-ci se confond avec ce qu’étaient la reconnaissance du contemporain et les moyens de sa présentation dans les années 1960, 1970. Dès lors, dire ce qui est arrivé à la littérature française durant ces vingt-cinq dernières années, équivaut à dire une littérature qui s’est poursuivie en restant fixée à ces années 1960, 1970 — avec de notables exceptions. Par cette fixation, les écrivains ont entendu donner une actualité et une pertinence à leur cécité et à leur addiction. Ils sont ainsi incapables de comprendre la nouveauté du contemporain et de concevoir les moyens de le présenter. Pour l’essentiel, la littérature française ne se pense et ne s’écrit aujourd’hui que sur le mode de la reprise (Pierre Assouline reprenant un même la thématique d’un film, l’image comme modèle à la littérature plutôt que la littérature ici, signant dans son cas le déclin même de la littérature comme référence), sans que cela permette aux écrivains d’exactement caractériser leurs propres positions dans le présent. Il s’établit ainsi une manière de dyschronie.
Ce choix de la reprise permet de continuer de se dire d’avant-garde, c’est-à-dire accordé au présent et soucieux du futur, de donner la littérature qui se fait comme riche de la pertinence de la littérature réalisée il y a trente ou quarante ans. Il permet encore de tenir que les remises en question littéraires, symboliques, sociales, culturelles, idéologiques, que portait la littérature de ces années, sont acquises, d’une part, et, d’autre part, de penser que, par cet acquis, la littérature contemporaine est comme réconciliée, selon elle-même avec la société, avec l’histoire et avec tout autre, fût-ce dans l’exercice de la critique.
Ces écrivains contemporains exercent leur propre autorité et prêtent la même autorité à leurs œuvres, comme dans les années 1960, 1970, par le pouvoir qu’ils s’attribuaient de disposer, selon le jeu du signifiant et du signifié, du texte et de l’intertextualité. Les écrivains contemporains peuvent célébrer toutes les reconnaissances historiques et culturelles, et est finalement interprétée en termes culturels. Cette littérature contemporaine ne peut cependant valider son propre dispositif, ni justifier le statut qu’elle reconnaît au sujet, ni la représentation qu’elle donne du réel. Elle apparaît par là aveugle à la nouveauté à laquelle correspondent cette reconnaissance, cette représentation, et qui définit la société contemporaine : une histoire qui est sa propre disparité, et une communauté d’étrangers. Cette double caractérisation identifie la société contemporaine comme une société sans référent, une société sans société — une société que la littérature devrait percevoir, et qu’elle ne perçoit pas.
Cet été indien m’épuise, Jacques.
Je ne sais plus comment m’habiller.
Mais enfin qu’est-ce que vous racontez, Daaphnée ? Que sont tous ces mots étranges et à quoi bon surtout ?
JB, je sais pas trop comment vous faites pour toujours mettre le service des urgences en émoi. A cause de vous tout le monde retourne sa bibilothèque come d’autres se lèvent pour Danette, je voualis vous dire qu’il faut en rester aux bases: la chasse au bonheur, d’ailleurs, dans le chapitre » De certains parfums » il y a cette histoire de cachalot, l’odeur du spermaceti dans la tête du cachalot, qui m’a fait repenser aussi à Pierre Magnan et son périple du cachalot, et puis aussi au Léviathan …JB, faites vos hommages à la voisine Marie-Madeleine, dites 3 paters et 2 ave pour vous faire pardonner, et au lit, en plus j’ai pas trop le temps, je dois tout préparer pour emmener l’aviateur éditeur, que connait Fons, en zone blanche, pas bien loin de là où est parti pour un long exil le docteur de l’Amour et au-delà.
Johnny, tu peux aussi relire Le satyricon. Je viens de le rouvrir, une vraie fête…
Qui ne les connaît pas fait connaissance avec le bourgeois devenu communiste et le prolo devenu libéral.
C’est intéressant.
Vous me permettrez, mon U. chéri, de trouver le premier peut-être plus original que le second ..
Le survolté de l’akadémie des instit’ corrigera mes fotes de clavier.
Vous voulez dire mon Z. chéri.
Parce que c’est le même.
Accepteriez-vous de me dire Mon D. chéri, Daaphnée ? Il y a six longtemps que je ne l’ai entendu.
la vie dans les bois dit: 30 octobre 2014 à 20 h 04 min
Le survolté de l’akadémie des instit’ corrigera mes fotes de clavier.
–
vous parlez de qui, au juste ?
Widergänger dit: 30 octobre 2014 à 19 h 59 min
Cette analyse comporte énormelment de vérités.
Je me disais à l’instant exactement le contraire, Paul. Qui a tort ?
D., vous êtes d’humeur taquine .. mais, en fait, peut-être êtes-vous bien inspiré de vouloir mettre les points sur les i ..
Il faut demander à l’intéressé ..
Bon je vais manger.
Des escalopes de ris de veau, avec du riz.
Les paradoxes de la littérature contemporaine :
1°) Les écrivains contemporains revendiquent d’appartenir à la littérature ; mais ils ne reconnaissent cette appartenance que de manière mineure. Il y a des écrivains. Cependant aucun d’entre eux ne peut remplir l’espace de la littérature. Cependant encore, le nombre même des écrivains ne permet pas de dessiner la plénitude d’un tel espace. Cependant, une fois de plus, chacun reconnaît la littérature comme certaine. Il suffit de dire la continuité de la référence à l’intransitivité de l’œuvre.
2°) Ces constats mènent à un second paradoxe : l’affirmation de la littérature par l’écrivain, de l’écrivain par lui-même, n’est pas dissociable d’une manière d’impuissance de la littérature à dire le contemporain. L’obsession de la continuité fait de la littérature une manière de jouet sérieux — un joujou à la Baudelaire pour caractériser la désymbolisation de tout objet dans le règne commençant de la marchandise.
Qu’en pensez-vous, ueda ? Je me fierai à votre jugement.
Widergänger dit: 30 octobre 2014 à 19 h 59 min
Bof…
Tu nous les broutes, Mimi.
Raconte-nous un peu tes expériences sexuelles, ça nous changera.
Ah !
Et bien évidemment, Jauni Browni, des polars .
Du bien senti – aux grands maux, les grands remèdes -à la San-Antonio .
3°) Faute de se penser explicitement dans son actualité, qui ne peut être la répétition de l’antécédent, la littérature ne cesse de reconnaître les symboles littéraires disponibles — le rappel des grands écrivains fait partie de cette reconnaissance (Rimbaud : Didier Blonde, Alain Borer, Dominique Noguez, Pierre Michon ; Baudelaire : BHL, Michel Schneider). La littérature apparaît ainsi comme la désymbolisation même de ses propres référents symboliques qui servent encore de symboles mais d’elle-même, sans prise sur le contemporain et son actualité qu’elle ne travaille plus à symboliser comme l’on fait les écrivains précédent avec la réalité de leur temps.
J’ai fait une erreur JB, dans mon message où je vous rappelais ce petit livre de Giono, » la chasse au bonheur », ce n’est pas du tout dans l’environnement du docteur de l’amour que vais emmener l’aviateur Ph Bowman, c’est dans celui du docteur Magnifique.
Widergänger dit: 30 octobre 2014 à 20 h 12 min
rebof…
Au bout du compte, on s’aperçoit que certains écrivains ont saisi l’essence de leur temps, souvent en parlant de tout autre chose, et parfois de manière très paradoxale : les Mémoires de Saint-Simon peuvent être lus soit comme le livre d’un réactionnaire qui n’a rien compris à son temps, soit comme une exploration de ce à quoi allait mener le XVIIIe siècle, presque comme un phénomène de prophétie. Auquel cas, le scripteur doit être envisagé tout autrement. Gracq parle quelque part de Stendhal comme d’un écrivain du XVIIIe siècle et de Claudel comme d’un poète du IIIe. Déparent-ils pour autant tellement leur temps?
La littérature ne souffre aucun impératif. L’Eternel souffle où il veut…
Je vois surtout dans la péroraison d’Albablabla peu de réflexion, une naïveté (nous ne sommes pas tous des élèves de 5e), qui nous mènerait facilement à un nouveau réalisme soviétique, aussi soluble dans le temps que son modèle. Et, mon dieu, quel abominable style!
On est d’accord, c’est pour quand Murakami est fini
Les paradoxes de la littérature contemporaine
Notre Wiwi sur la piste aux étoiles !
Voulez-vous que je vous dise ?
Non ?
Je le dis quand même .
Il manque à la littérature contemporaine un brin de folie .
Non, mais c’est vrai !
ON N’EN PEUT PLUS !
De ces médiocres qui se croient bons, de ces bons qui n’en font pas une ..
Bref, un grand coup de pied dans toute cette mollesse s’impose .
ECOUTEZ BIEN, PIERRE ASSOULINE,
Pas de prix .
LE COUP MEDIATIQUE !
Et double timbale mise en jeu à un prochain tour, et toc !
( Et ne soyez pas timoré, Pierre Assouline, c’était une grande spécialité des Goncourt que d’envoyer au pont – je ne sais plus lequel, là tout de suite .. – tous les mauvais qui les exaspéraient ..)
Widergänger dit: 30 octobre 2014 à 20 h 24 min
Albablabla, ceci ne vous fera pas écrire un bon livre.
Mon cher Chaloux, mon idée lui laisse un délais supplémentaire … Enfin, à lui ..
Peut-être, plus à d’autres ..
Mais foin de cet esprit de compétition qui, néanmoins, n’est pas toujours mauvais .
Chère Daaphnée, qu’entendez-vous par « esprit de compétition »? (Je suis abruti par 10 heures par jour de chiffres…).
Je ne sais plus comment m’habiller.
Si vous étiez un brin plus inventif vous brilleriez sans même penser à vous habiller, quelle idée! Vous écririez des choses indélébiles, sensibles, recherchées, chères et cotées en bourse.
4°) Tout en redisant à travers les grands figures d’écrivains la littérature comme puissance de représentation, les écrivains contemporains, quelle que soit leur pratique et leur vocation, les tiennent pour incertaines. Cette incertitude n’est pas nouvelle. On la trouve exprimée par Beckett, Marguerite Duras, Maurice Blanchot, qui le lise selon un retournement du négatif en positif (une épure pour plus de pureté de la littérature en quelque sorte, tel pourrait être le contrat implicite de la littérature des années 1960, 1970). Faute de ce retournement, qui ne fonctionne plus aujourd’hui, cette incertitude traduit que la littérature n’est pas considérée comme un référent plénier de l’écrivain et de sa pratique, pas plus que cet écrivain et cette pratique ne se reconnaissent comme des référents pléniers de la littérature. Ainsi, y a -t-il, pour l’écrivain contemporain, une sorte de chute dans le mouvement qui le pousse à aller de la reconnaissanced e la littérature à la justification de son entreprise. En disant leur propre minorité (Pour une littérature mineure), les écrivains contemporains reconnaissent la littérature, la pratiquent, et n’ont pas cependant le sentiment qu’elle leur soit leur plein garant quand bien même ils les exhiberaient comme des trophées de vainqueurs (Rimbaud, Baudelaire,Brecht, etc.)
5°) À cause de cette contradiction dans laquelle il se trouve, l’écrivain contemporain identifie la poursuite de la littérature aux contenus particuliers des œuvres, mais, pour la même raison, la réalité qu’il reconnaît à la littérature est vaine. La littérature apparaît comme ce qui ne peut être confirmé suivant son pouvoir symbolique sur les œuvres qui se font, l’exhibition déréalise les œuvres mêmes et leurs contenus, les transformant en abstraction, qui se répercute dans la série continue des œuvres. La littérature du signifiant (celle notamment des éditions de Minuit d’aujourd’hui) porte un implicite simple : le langage n’a plus de référent et ne peut plus être son propre référent. Il y a là la formulation la plus extrême de la désymbolisation de la littérature qui roule en roue libre sans plus de braquet ni d’action possible sur les freins dans une poursuite vide de la littérature de l’ère du vide, sans qu’il puisse être prêté à la littérature aucune application certaine, pas même une application aux œuvres qui se font.
J’entends, cher Chaloux, qu’on bouscule un peu le ronron – pourtant peu serein – de quelques maisons ..
Minuit – pour ne pas la nommée – qui s’est fait fort de constituer une écurie sur le filon (!) nouveau roman, notamment .
Minuit croule de cette insigne sottise !
Qu’ils se bougent les fesses !
C.P. dit: 30 octobre 2014 à 18 h 31 min
Peut-être la Correspondance avec George Sand, éditée chez Flammarion, vous suffirait-elle, pour les années 60 notamment.
Sans compter que c’est peut-être la plus bouleversante correspondance qu’on puisse lire.
Sans compter que c’est peut-être la plus bouleversante correspondance qu’on puisse lire.
En effet, mais Sand était con. C’est dommage.
on s’est foutu d’accord sur un ton global
je n’aime pas trop le ton universitaire abstrait thésard de WG,mais dans ce qu’il dit,bien sûr, des vérités.
je me demande quel écrivain va dire l’ angoisse réelle de ces passants que je croise cahque matin dans mon quartier…,petit homme bla,c, noir, ou jaune ou petite femmen tous refermés sur eux mêmes..bloqués.. le glissement dans l’obscur et le pessimisme notre société, qui aura l’intellignce de l’humain pour l’exprimer et toucher les generations qui montent ? les difficultés angoissantes de la vie quotidienne, =sur quelles formes littéraires nou,velles s’appuyer? il me semble qu’alors Louis ferdinand Céline est tellement en avance sur ce qu’on produit..
« Cette analyse comporte énormelment de vérités. »
Mais encore, Paul, vous pourriez traduire en français ?
En ce moment Nancy Huston, à la Grande Librairie, à fuir !
Daaphnée.
Il faudrait que les lecteurs réapprennent à lire. Si lire est devenu has been, c’est que vivre l’est aussi. Commencer par sortir de ce temps de confiscation.
6°) Il y a des œuvres que l’on dit littéraires sans qu’il n’y ait plus de littérature. La littérature ne peut plus être pensée comme ce tout qui garantit les œuvres et que l’on doit supposer pour en rendre compte. Inversement, qu’il y ait des œuvres n’assurent pas que la littérature soit désormais saisissable. C’est le paradoxe présent de la littérature.
Les pratiques réelles des écrivains, des critiques, de l’institution éditoriale, sont constamment celles d’une valorisation de la littérature selon la caution d’un passé glorieux plus ou moins récent. Une telle valorisation, qui implique que la littérature soit le garant des œuvres, qu’elle constitue un tout, n’est cependant plus garantie par le jeu même des œuvres.
Il faut néanmoins se garder de lire, dans une telle situation, l’explicite dépréciation d’elle-même que choisirait la littérature, thèse que défend le critique William Marx dans l’Adieu à la littérature, Paris, Minuit, 2005.
Daaphnée dit: 30 octobre 2014 à 20 h 52 min
Oh non, Daaphnée, on ne peut pas lui régler son compte aussi vite. Je l’aime avec tous ses défauts.
Mais ça méritait 20/20, ML, ils vous ont volé 5 points !
« ceci ne vous fera pas écrire un bon livre. »
Daaphnée vous n’auriez pas craché sur ses amants et amis aussi votre jugement de valeur sonne-t-il un peu faux. Que vous arrive-t-il soudainement pour tomber dans cette partialité d’opérette?
ML, on ne peut pas confondre en un seul propos « la littérature » et le contexte éditorial. a chaque tournant, il apparaît un Rimbaud, un Kafka, un Proust, un Joyce, qui bouleversent le paysage.
il me semble qu’alors Louis ferdinand Céline est tellement en avance sur ce qu’on produit..
Certainement, Paul .
Parce que Céline ne cherche pas à faire du roman social, autrement dit du roman BCBG dans le goût d’une bien pensance, fût-elle celle d’une opposition à l’ordre communément admis.
D’ailleurs Zola avec Nana, superbe roman, ne donne-t-il qu’une vision attendue de la prostituée, au final.
La question sociale, si l’on ne sort pas des grilles de lecture larmoyantes, ne mérite pas qu’on s’y intéresse aujourd’hui.
La seule chose intéressante, c’est d’avoir l’intuition qqqqqqu’ici ou là .. il puisse se passer ou advenir qqc de nouveau.
Il n’y a que les romans- si on parle de romans- de la rupture qui ont vraiment apporté qqc à la vie artistique et littéraire.
Le reste ?
Un patrimoine. Autrement dit, qqc sur quoi s’asseoir, se rassurer, se fonder, prendre appui mais pas ce qui tire vers l’avant.
Sand pas con, mes petits chéris. Sand simplement socialiste. Nuance.
Oh, tudieu, le chaloux, quel génie celui-là, crénomdedieu, tudieu !
Céline c’est déjà le roman du roman qui raconte le roman.
avoir l’intuition qqqqqqu’ici ou là ..
qqqqqquand ça me fait pareil effet j’appelle plus ça ainsi moi..
J’insiste pour dénoncer l’opérette qui est à la musique ce que l’absence d’écrivain est à la littérature sauf qu’on ne peut l’oublier, c’est sonore, un peu comme un Jeff Koons est visible aussi visible que l’absent qui manque et quelque part entre les jours se cache distille fermente et retarde sa transmission mentale élaborée et minutieuse millimétrée du réel et du social, de l’individuel et du collectif, de la solitude de l’être l’infinitude à l’étude.
Daaphnée ce n’est pas la première fois, vous récidivez dans l’énormité à moins que l’actuel que vous pourchassez à coup de romans vous laisse indifférente ce qui s’accorderait assez bien à votre rapport au monde, le voyez-vous ou vous faudrait-il un miroir qui réfléchisse alentours?
Albablabla, au lieu de théoriser avec le talent d’une yaourtière, que n’êtes-vous le nez plongé dans vos brouillons, qui par ailleurs auraient bien besoin de vous?
c’est incroyable le nombre de victimes que la vie peut faire
La désinvolture dont parle Chevillard à propos des deux autres débiles d’écrivaillons piqués, c’est simplement la conséquence sans doute pas ultime du processus de désymbolisation de la littérature par elle-même.
La désinvolture a eu ses lettres de noblesse au XVIè siècle, dans l’esthétique italienne de la sprezzatura, du Mépris des règles, comme dirait Godard.
C’est un phénomène littéraire massif, de Weyergans à Houellebecq, Jean-Philippe Toussaint, Olivier Rolin qui disent le présent d’une histoire ailleurs qu’ici, en Chine, en URSS, la possibilité d’un roman objectif, une actualité de substitution quand la machine à symboliser le réel est en panne.
Chevillard pour le méconnaître comme tel est massivement un imbécile. Il ne voit simplement pas que les deux petits cons à qui il s’en prend ne sont que des proies faciles, les plus mangeables pour ses chroniques médiocres de la médiocrité contemporaine, auxquels il adresse sa haine, qui ne sont que deux petits cons qui ne méritent que deux lignes de notes au bas d’une page. L’histoire littéraire les aura vite oubliés
Oh, tudieu, le chaloux, qu’il a raison ! Tuvache !
Paul Edel, à 20h55, vous parlez d’angoisse, comme d’autres parlent de joie tragique. Le quotidien , celui d’aujourd’hui,là maintenant tout de suite par exemple, c’est que des communications à l’international sont bloquées, c’est un peu dur.
Au fait à propos de Minuit, j’ai lu quelques pages du « triangle d’hiver » pour voir comment « le style » évolue. Vraiment, pas à la hauteur.
( Bérénice, je ne comprends rien à ce que vous dites.
Mais puisque on parlait hier de critique. Lisez Nana de Zola . Un bijou, en terme de qualité littéraire; une adéquation des plus sensibles, en terme de projet d’écriture – aujourd’hui, je ne vois pas 1 écrivain capable de produire 1 seule phrase à la hauteur de cette écriture-là, pourtant très académique – Et, néanmoins, dans l’attente que tout lecteur peut avoir aujourd’hui de la chose littéraire, une attente qui serait déçue .
Meuh non, Albablabla, c’est bien plus ancien que ça. Voyez Octave feuillet, « le romancier préféré de l’impératrice », les grands feuilletonistes du XIXe. A l’ère de l’industrialisation, il s’est constitué un corps d’ouvriers (plus ou moins) qualifiés, parmi lesquels certains se sont révélés excellents (Simenon, Dard). Et, au dessus de ce grouillement, un corps aristocratique, les Baudelaire, Rimbaud, Kafka, Proust, Céline etc…
Oh, tudieux, mes petits on vient de découvrir un génie dans la peronne du chaloux ! Oh, nom de dieu, l’esprit souffle chez chaloux. Que va-t-il devenir ?
J’ai l’impression, Bérénice, que vous ne comprenez pas qu’ici on parle littérature.
C’est à dire – j’essaie de le dire simplement – pas du sujet que tel ou tel auteur se propose d’utiliser pour … et c’est à ce point qu’advient la critique légitime, mais de la matière – la langue, les mots …. – qu’il choisit de travailler.
On atteint des sommets critiques avec Daaphnée également, ce soir ! Wouah tudieu, ça souffle fort ce soir sur la rdl, mes petits chéris ! Vous ne verrez pas ça tous les jours, le chaloux et la daaphnée qui se tiennent dans un mouchoir de poche à l’arrivée !
Désolée de ne pouvoir accepter votre conseil, un pavé inoffensif attend qui va me coûter des semaines de plaisir.
Daaphnée je comprends cela aussi.
C’est curieux, quoique j’habite un quartier plutôt populaire (du »bon côté » et à l’écart) je ne sens pas d’angoisse, mais une fantastique inconscience, doublée d’une fabuleuse ignorance. Plutôt l’impression d’évoluer dans un élevage de volailles.
aujourd’hui, je ne vois pas 1 écrivain capable de produire 1 seule phrase à la hauteur de cette écriture-là, pourtant très académique (daaphnée)
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Ça, mes petits chéris, retenez ça ! C’est du grandiose ! c’est du spécial rdl pour les fidèles des fidèles ! Enfin, daaphnée vint !
Sur le même mode je vous autorise un gargarisme supplémentaire s’il peut vous soulager, Daaphnée.
Chaloux dit: 30 octobre 2014 à 21 h 39 min
C’est curieux, quoique j’habite un quartier plutôt populaire (du »bon côté » et à l’écart) je ne sens pas d’angoisse, mais une fantastique inconscience, doublée d’une fabuleuse ignorance. Plutôt l’impression d’évoluer dans un élevage de volailles.
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Dont il serait le coq de basse-cour… Oh tudieu, le chaloux, quel génie !
aujourd’hui, je ne vois pas 1 écrivain capable de produire 1 seule phrase à la hauteur de cette écriture-là, pourtant très académique (daaphnée)
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Ça, mes petits chéris, retenez ça ! C’est du grandiose ! c’est du spécial rdl pour les fidèles des fidèles ! Enfin, daaphnée vint !
Notre Wiwi, j’aurai l’élégance de vous laisser prendre la suite ..
Si .
Bon, si vous ne me contrariez pas trop, je ferai , peut-être … ma sérieuse. On verra ..
ça va être ponctué, ça se sent
Notre Ministre Fleur Pellerin a t-elle lu des auteurs – nobélisés – de chez » Minuit »?
Une fleur pour Modiano :
» Il n’est pas question de juger la culture réelle de Mme Pellerin sur ce seul manquement, évidemment ; il est plus intéressant d’observer que Mme Pellerin avoue, par la suite, en guise d’excuses, n’avoir « plus le temps de lire » (autre chose que des lectures captives, rapports, notes, etc.). Outre le mépris dans lequel une telle affirmation tient la lecture en général et la littérature en particulier, je note, sur une plus large perspective, la pauvreté de cette défense. Pauvre victime du harassant travail ministériel, soutier d’un régime techno-bureaucratique, liée par tant de responsabilités écrasantes, elle n’a évidemment plus de temps pour la culture. Ni pour faire travailler son équipe. Ni pour réviser ses fiches. Ni pour préparer ses interviews. En revanche, elle a toujours le temps, apparemment, de regarder Games of Thrones, série populaire à la mode, dont elle parlait l’autre jour avec une expertise manifeste sur les ondes de France Culture (dans l’inénarrable « matinale » de M. Voinchet, que j’écoute dans l’espérance quotidienne et toujours satisfaite de quelconques « grotesqueries » (Verlaine)). Entre la lecture d’un côté (de livres ou de fiches) et le visionnage de séries télévisées de l’autre, Mme Pellerin montre qu’elle a choisi. Je me réjouis toujours d’entendre des gens capables d’employer des journées ou des soirées entières à absorber des produits télévisés de consommation courante me dire, fort graves, qu’ils n’ont pas le temps de lire. On a toujours le temps ; il faut se le ménager. L’important est d’en avoir l’envie. Au poste qu’elle exerce, ce petit défaut, ce désintérêt, cette négligence pourraient avoir quelques répercussions négatives. Mais, au fond, Mme Pellerin dit-elle la vérité ? Ne fait-elle pas là les concessions nécessaires qu’exige la vie publique de notre époque ? N’avait-elle pas préparé une fiche, cette fois-ci ? Ne vient-elle pas parler de Games of Thrones sur France-Culture parce qu’à France-Culture même, la culture se résume désormais à la vaste industrie du loisir pasteurisé, haché et mixé, saupoudré d’actu et de bavardages ? Ne joue-t-elle pas le rôle qu’on attend d’elle, à faire semblant de partager ce qui constitue, partout, le seul horizon intellectuel de la société, le loisir ? N’est-ce pas la même capacité d’adaptation au clapotement sale de notre époque qui la fait s’afficher à la FIAC aux côtés d’une (ex- ?)prostituée dont le titre de gloire fut d’être abusée mineure par des athlètes professionnels ? Au moins, l’on n’accusera pas la ministre d’élitisme – ce vilain mot injurieux qui permet à n’importe qui de disqualifier par principe toute tentative, même maladroite, de penser au-dessus de soi-même, contre soi-même, et de se confronter à plus puissant et plus subtil que soi. »
Lire l’ intégralité de ce remarquable article ici :
http://brumes.wordpress.com/2014/10/30/une-fleur-pour-modiano/
@Mikle dit: 30 octobre 2014 à 22 h 00 min ,
on sait, tout cela sent son combaz, son causeur, son camus ( le mauvais)
En tout cas, ce qui, est frappant pour un lecteur de mon âge, c’est que j’ai encore connu le temps où l’on attendait avec impatience et curiosité les livres d’un certain nombre d’écrivains dont on pouvait raisonnablement penser (et on s’aperçoit à la relecture qu’on ne se trompait pas) que leurs livres étaient faits pour durer. Les aristocrates de la littérature : les Gracq, les Yourcenar, les Tournier, et même les Cabanis, les Green pour ceux qui aiment, les Sarraute et les Duras que je n’aime pas beaucoup mais qui est tout de même un authentique écrivain, les Boulanger, et d’autres dont les noms ne me viennent pas à l’instant. Ce dont on a l’impression, c’est que cette aristocratie a cessé d’intéresser les éditeurs parisiens, qu’elle est devenue une non-valeur. Le tournant des années 80, avec le règne pestilentiel de la mère Verny, et les dérives délirantes du monde des livres, a été très mal vécu par les lecteurs exigeants de ma génération. Ce sont les éditeurs parisiens (et par les journaux les éditeurs encore) qui ont chassé l’ambition d’une grande littérature de France. L’aventureuse transmutation (absurde et ridicule dans 99% des cas) des journalistes en « écrivains » a fini ce travail de sape. A partir de ce moment, il a fallu aller chercher ailleurs son aliment, en Chine, en Russie etc. Xingjian, Golovanov etc… Ou beaucoup plus loin dans le temps. Exode culturel, comme il y a des exodes économiques.
Âgée de quarante ans, elle occupe là son premier porte-feuille d’importance (relative). Pourtant, son cursus universitaire et professionnel est brillant : ESSEC, IEP de Paris, ENA,
_________
Et tout ça pour ça, s’afficher avec une pute à la FIAC… ! Une scène de roman de la fin de la littérature. Ça vaut les pauvres diables renfermés sur eux-mêmes, tiens ! La même misère, la même fin du monde !
Il a fallu attendre le surgissement de Pierre Jourde et de ses impitoyables et justes analyses pour recommencer à respirer littérairement en France.
Mais on s’en fiche de Fleur Pellerin !
Elle sait compter ? Tant mieux, on ne lui en demande pas plus.
( Bon, Wiwi, j’ai pris Zola comme au jeu de Go … en vous accordant un avantage dû à votre fragilité.
J’aurais pu prendre Proust, avec la même générosité.
En revanche, Celine serait plus ardu .. et si on veut en revenir au sujet du jour, C. Simon serait plus ardu, aussi .. )
Bon je ne vais pas trop vous aider .. )
Ya eu l’exode rural pour les pecnos, maintenant ya l’exode des derniers écrivains vers la Sibérie et les grands barrages barrés de la Chine passée sous l’eau. À quand le grand exode des paumés de la mondialisation et du réchauffement climatique ? et pis ya les exilés de l’intérieur comme moi dans son terrier avec sa fourmi volante et son araignée morte !
Chaloux dit: 30 octobre 2014 à 22 h 08 min
Il a fallu attendre le surgissement de Pierre Jourde et de ses impitoyables et justes analyses pour recommencer à respirer littérairement en France.
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Ah pas faux, là ! Bon point, là ! En progrès, là ! Bien chaloux ! Oh tudieu, l’est un génie, le chaloux !
la vie dans les bois dit: 30 octobre 2014 à 22 h 04 min
Vous reniflez comme une chienne, vous, sans sentir votre propre odeur?
C’est une bonne nouvelle, ça, que Adrien Bosc ait obtenu le prix de l’académie française.
ya les exilés de l’intérieur comme moi dans son terrier avec sa fourmi volante et son araignée morte !
j’ai noté que vous avez piétiné sauvagement le cadavre de cette pauvre araignée.
C’est pêché.
(U., je me disais qu’on pourrait lui offrir une grenouillère pour Noël- Non, pas à l’araignée . qu’en pensez-vous ? )
Mikle votre « grand remplacement » pue tellement que vous en êtes pathétique.
Widergänger dit: 30 octobre 2014 à 22 h 10 min
Ya eu l’exode rural pour les pecnos, maintenant ya l’exode des derniers écrivains vers la Sibérie et les grands barrages barrés de la Chine passée sous l’eau. À quand le grand exode des paumés de la mondialisation et du réchauffement climatique ? et pis ya les exilés de l’intérieur comme moi dans son terrier avec sa fourmi volante et son araignée morte !
__________
Après ça, y en a qui oseront dire qu’il a une araignée dans le plafond le WGG ! Quel génie le WGGG!
Albablabla, étant donné votre très bas niveau littéraire (ne parlons même pas de la conjugaison et de l’orthographe de base), je me demande si je ne devrais pas m’inquiéter de ce que vous appelez « un progrès ».
Devrait pas plutôt s’appeler IWGG?
la vie dans les bois dit: 30 octobre 2014 à 22 h 15 min
Godwin, votre Saint Patron.
Si vous saviez, dans vos bois…
Mikle, envoyez moi plutôt votre mentor, je n’ai pas de temps à perdre avec le menu fretin.
WGG
Ou WGGG comme WW3.
Il paraît qu’il entraîne des fourmis volantes pour attaquer L’EI.
Dédé fait construire des hélico et Mac, en voie de rétablissement, prendra le commandement de l’opération ..
Qu’ils aillent donc dans la lune (sauf Dédé que j’aime bien et qui écrit parfois d’impérissables choses).
Il vous manque une lampe frontale, la vie dans les bois…
…
…mais, Non,!…n’y pensons pas,!…
…
…vous n’êtes pas ici, pour rééquilibrer des incohérences, à faire l’équilibriste,!…laissons roulez,!…
…les victimes avec les profiteurs, les exploiteurs,!…
…
…qu’elle horreur,!…tout de même,!…vivre & laisser faire,!…
…si vous ne voulez pas gouverner,!…enfermer-vous dans un paradis,!…et foutez la paix aux autres,…pour qu’ils, les gens apprennent à vivre, à s’autogérer,!…
…
…une folie,!…aujourd’hui,!…forcer l’artiste, qui n’est pas en vous,!…
…faite truands à cols-blancs,!…
…Antenne 2
… » métiers d’arts « , pour les pays du Golf,!…
…déjà, la collection complète » Edition Gründ « ,…( sans trop de recettes d’ateliers ),!…
…
…devenir indispensable, parce que praticien,!…
…la meilleure, tout des détails » indispensables « ,!…inexistants,…dans les livres d’aujourd’hui,!…
…
…je ne travaille pas pour la mondialisation là,!…c’est mon plaisir,!…de ne pas courber l’échine aux pétro-dollars,!…
…
…c’est pas trop cher,…pour des trous de pétrole,!…
…je ne suis pas à vendre,!…continuer votre » brol « ,…bandes d’abrutis,!…à diplômes, à majorité en chambre,!…
…le savoir faire à disparaître,!…à l’horizon,!…
…
…le problème,!…il n’y à pas d’art,!…il y a du Cinéma d’art,!…pendant combien de temps encore,!…30.000 entreprises d’art en France,!…
…Ah,!Ah,!…etc,!…
Mikle, je pense que vous n’avez pas bien compris le topo. Il n’est pas question ici de Petzl. Votre mentor, sinon rien.
Con-descendant, avec ça, la vie dans les bois!
Et quand même, parce que, sublime. Forcément. Pour Fleur et des fleurs.
» c’est un livre
C’est un film
C’est la nuit.
La voix qui parle ici est celle, écrite, du livre.
Voix aveugle. Sans visage.
Très jeune.
Silencieuse.
C’est une rue droite. Eclairée par des becs de gaz.
Cailloutée, on dirait. Ancienne.
Bordée d’arbres géants.
Ancienne. »
M.D.
tiens, JC est disparu, planqué dans un coin, yavé que le boudegras pour le CONsoler
Daaphnée dit: 30 octobre 2014 à 22 h 24 min
Mac, en voie de rétablissement, prendra le commandement de l’opération ..
Ben… Il est pas caïman Bibelforscher, comme dirait Ferdine ?
On ne dit pas JC est disparu.
bérénice dit: 30 octobre 2014 à 21 h 37 min
Désolée de ne pouvoir accepter votre conseil, un pavé inoffensif attend qui va me coûter des semaines de plaisir.
–
on se fait plaisir comme on peut
Je vous annonce que si vous voulez me voir enfin, je serai, comme l’an passé, sur la petite place devant Drouant le jour que vous savez.
J’adore cette ambiance, ces gens fiévreux qui attendent, ces journalistes, ces paraboles, ces gens qui me demandent ce qui se passe et à qui je réponds que c’est l’élection de Miss France et qui me disent Ah oui, mais c’est bien sûr, ces journalistes qui vont jusqu’à l’interviewer et le demander ce que j’en pense et à qui je réponds que je suis un très grand lecteur, que je me fais des plaisirs incroyables avec des pavés terribles.
Et cette année j’ai l’intention de tomber en extase à l’arrivée du gagnant. A genoux, les yeux au ciel, les mains jointes et une expression de ravissement. Une aura dorée émanera de toute ma personne.
Et c’est là que Pivot vous fera un tweet, de 40 signes, et pas un de plus.
Et si tout va bien, mettez-en 100 de plus.
Non, c’est bien, mais on pourrait leur faire retrouver un pull.
on se fait plaisir comme on peut
oui D avec toutes les limitations que nos conditions nous imposent les raccourcis littéraires nous propulsent là où nous ne pourrions plus pour explorer le méandre ample et paresseuse de l’âme sensible qui n’en finit pas de dessiner le contour d’une humanité passée au prisme de sa traduction et s’irise de nuances délicates et raffinées pour ensuite sous une autre signature tomber dans des enfers d’où les velours s’absentent pour d’infernales tourmentes et ainsi de suite en ascenseur pour l’échafaud ou une utopie qu’on sait d’avance mais reporte fidèlement le moindre sentiment sondé, exploré, les foules et les houles, l’éphémère bonheur comme un épis de cristal, le rire clair des enfants que presque l’on perçoit, le jour finissant dans une brume fraîche et douce tandis que des trattorias nous parviennent ces parfums qui nous sortent d’une torpeur pour des mets simples et concrets suffisant pourtant à surprendre l’esprit spéculatif .
Tcherno pensum
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« Charlotte Salomon », le roman de David Foenkinos en lice pour le Goncourt, vu par Eric Chevillard : « Un seau de pipi jaunâtre ». Ca c’est de la critique ! On en est là.
Chevillard ! De la part d’un type qui pisse clair de l’eau plate, à tout petits jets, depuis des années, on se demande si un grand seau de pipi doré, c’est pas de l’envie pure et simple ! Ah ! la vilaine jalouse !
Tu es culotté de se livrer de si bon matin à des analyses d’urines, camarade JC, alors que comme moi tu n’as goûté ni l’une ni l’autre.
Ueda, on dirait du Chevillard, votre com’ de ce matin !
JC c’est le far-west, nous faut-il attendre une nouvelle réglementation sur l’usage du clavier. Tu bouges t’es mort.
C’est vrai qu’on peut faire le Mal avec un clavier… Faut voir comment je détruis, déchiquète, défigure, armé d’un seul innocent piano !
ça raconte quoi « Constellation » d’Adrien Bosc ?
Passou ne nous a pratiquement pas parlé des romans de cette rentrée !
Les a t-il lus au moins ?
A part une grosse erreur sur l’âge du capitaine
C.P, Ciron.
Tu es culotté de se livrer de si bon matin à des analyses d’urines, camarade JC, alors que comme moi tu n’as goûté ni l’une ni l’autre
..ma mère de ma mère
Ueda, on dirait du Chevillard, votre com’ de ce matin !
avec dracul faut un 4×4 avé clopine une combi en latesque suffit.. »madame clopine échangeriez vous votre sceau de pisse contre 2 sacs a merde? »
J’attaque « Les terres du couchant », le Gracq inédit : p’tain comme dirait le harki, la vie est belle…
Chevillard ! De la part d’un type qui pisse clair de l’eau plate, à tout petits jets, depuis des années, on se demande si un grand seau de pipi doré, c’est pas de l’envie pure et simple ! Ah ! la vilaine jalouse !
je l’ai relu lentement plusieurs fois..aprés dracul on se sent comme rincé et on a les oreilles propes et les cheveux lustrés comme une esquimaude..un peu de graisse de phoque rance la dessus..du beurre de yachesse sous les bras..il parait qu’il va faire 30° aujourdhui faut faire gaffe
« Tout est triste ici. Le temps, les hommes, les choses, beaucoup de brouillard et la haine dans tous les cœurs. Pourquoi rester dans sa patrie ? Pourquoi ne peut-on aller vivre dans quelque pays aimé du soleil loin de toute politique avec ceux qu’on aime ? »
Flaubert, lettre à Henriette Collier, 1° février 1852.Flaubert a 31 ans, il est en train décrire « Madame Bovary »
« ..ma mère de ma mère »
Chez dracul c’est plutôt « ma mère de mon père » ?
ça raconte quoi « Constellation » d’Adrien Bosc. JB
Fallait regarder la grande librairie au lieu d’aller visionner je ne sais quelle production fantasque, c’est une reconstitution de destins abréviés puisque que des débris où nous situons l’action nous tentons l’évasion pour un passé aussi dramatique qu’invitation au divertissement romanesque et sérieux. Les boucliers seront bientôt transformés en livres géants pare-balles et les centurions avanceront en stimulant la tortue. Ceci dit et trêve de plaisanterie, j’ai passé en revue une collection de trench-coat et j’en retiens un, de ces jours funestes, qui errait sur un quai de gare pas encore défigurée, aucun reproche à cette photo en vogue tant la consternation effaçait toutes tentatives d’approches critiques esthétiques et dialectiques. Procédure d’identification suspendue dérisoire dans l’accélération d’un temps accablant.
Pourquoi rester dans sa patrie ? Pourquoi ne peut-on aller vivre dans quelque pays aimé du soleil loin de toute politique avec ceux qu’on aime ?
on te demande au téléfon
« Pourquoi ne peut-on aller vivre dans quelque pays aimé du soleil loin de toute politique avec ceux qu’on aime ? »
Le même rêve avorté, prêté à Emma, et qu’un siècle et demie plus tard je caresse aussi !
Bouguereau camperiez-vous à Biarritz? Le bol!
Madame Bovary c’était Nino Ferrer ?
La mère de sa mère !
Dracul et le boug, vous pourriez aller vivre votre amour sous le soleil de Gaza ?
Une nouvelle version de Bouvard et Pécuchet !
à la rubrique profession, j’ai écrit : carrosseur de rêves.
Bouvard et Pécuchet sont à l’affiche de l’Elysée Matignon, pour cinq ans de représentation ! Les places sont payées, le spectacle est obligatoire…
(…nous sommes entre nous, n’est ce pas ? Par pitié …surtout ne faites pas lire du Gracq à Reinhard ! Ce serait, tant l’écriture est incomparable, condamner le falot au suicide !…)
Madame Bovary c’était Nino Ferrer ?
ce qui est dommage c’est que flaubert n’ait que peu « cédé »..il me fait exactement penser a ingres..le bain turc..aetatis 85 ballets..en vérité bouvard pécuchet est un miroir, flaubert et son lecteur
Si Flaubert avait « cédé », il n’y aurait pas eu d’oeuvre, le boug !
Bouguereau camperiez-vous à Biarritz? Le bol!
tu te mettrais nue et tu m’inviterais a manger un gateau basque avec un kil d’un de leur vin tout a fait étonnant..
Jacques 9h45
Et votre ami est « allumeur de rêves berbères » comme Fellag?
Peut-on imaginer dracul parti s’établir en Israël avec femme et enfants !
Si Flaubert avait « cédé », il n’y aurait pas eu d’oeuvre, le boug !
ho je ne me permettrais pas..les mexicains sont plein d’or et de colt baroz..en tout cas pour ingres ..non mais quel con..comme quoi baroz il faut savoir s’écouter
Viendrez-vous au RDV de demain à 16 h, Lavande ?
Peut-on imaginer dracul parti s’établir en Israël avec femme et enfants !
Il y a eu Salammbo, le boug !
L’expédition mexicaine, sous Napoléon III, quel désastre, le boug !
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