de Pierre Assouline

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La République des livres
Vices et vertus de la confusion des genres

Vices et vertus de la confusion des genres

Brouiller les genres littéraires et s’affranchir de leurs frontières, c’est courir le risque d’en subir les conséquences et d’en récolter les fruits. On est à peu près sûr d’être méprisé par les historiens, les sociologues, les journalistes, les romanciers, chacun jugeant à l’aune de sa science ou de son art que c’est trop ceci et pas assez cela ; mais dans le même temps, le public y trouvera son compte si l’auteur a su parasiter et détourner avec talent tous les codes narratifs au profit de son récit. A condition de ne pas se demander si c’est du lard ou du cochon. Un cas de figure particulièrement bien illustré ces temps-ci par Laëtitia (385 pages, 21 euros, Seuil) d’Ivan Jablonka (1973).

Au départ, un fait divers qui fit grand bruit il y a quelques années. L’enlèvement de Laëtitia Perrais, une serveuse de 18 ans dans un restaurant de la Bernerie-en-Retz, à deux pas de chez elle du côté de Pornic (Loire-Atlantique) où elle vivait dans la famille d’accueil au sein de laquelle on l’avait placée avec sa sœur. Le principal suspect, qui s’avèrera être le meurtrier, fut retrouvé au bout de quarante huit heures. Mais la gendarmerie et la police mirent des semaines avant de retrouver le corps de la victime, poignardée à une quarantaine de reprises, étranglée, découpées puis démembrée (on ignore si elle fut violée).

C’était au début de 2011. Le président Sarkozy, plus impulsif et démagogue que jamais, en fit une affaire d’Etat en reprochant publiquement aux juges de ne pas avoir garanti le suivi de Tony Maillon (1979), le présumé coupable, et leur annonçant des « sanctions » en regard de leurs « fautes ». La prise de position du premier magistrat de France provoqua un tel scandale qu’elle fit descendre des milliers de magistrats dans la rue. Au regard de ces éléments conjugués, l’auteur veut y voir un fait divers exceptionnel ; mais tout fait divers ne l’est-il pas d’une certaine manière dès lors qu’il est transcendé par la littérature ? Flaubert ne s’était-il pas inspiré de l’empoisonnement de la femme d’un officier de santé, un fait divers qui avait défrayé la chronique normande sous Louis-Philippe, pour écrire Madame Bovary ?

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Historien de formation, professeur à Paris-13, co-directeur de la collection « La République des idées » au Seuil, Ivan Jablonka s’était fait connaître du public il y a quatre ans avec une enquête prenante, essai original d’ego-histoire sous le titre Histoire des grands-parents que je ne n’ai pas eusIntrigué au début, puis passionné au cours de son enquête pour finir véritablement obsédé, hanté, habité par le fantôme de la malheureuse Laëtitia , l’auteur a été partout sur les lieux (Pornic bien sûr mais aussi Nantes, Paimboeuf, Machecoul…) ; il a rencontré et interrogé tous ceux qui devaient l’être à commencer par ceux qui ne l’avaient pas été, les proches et les moins, les familiers et les journalistes, les avocats et les magistrats, jusqu’au médecin-légiste, autant de personnages qu’il fait vivre intensément ; il a assisté au procès, non pas à la paresseuse comme certains envoyés spéciaux, mais à toutes les audiences.

Il n’empêche : son héros, c’est bien, elle, l’absente, Laëtitia –et non lui, l’omniprésent Meilhon dans le box, délinquant multirécidiviste, bien qu’il soit plus intéressant, et pour cause : elle avait à peine eu le temps d’exister. L’auteur ne l’a pas moins constituée en objet d’histoire. Elle et son fait divers qui reflète en une seule personne la vulnérabilité des enfants et les violences faites aux femmes. En appel, Tony Maillon a été est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de vingt-deux ans.

Ce n’est pas le livre d’un écrivain mais d’un historien-sociologue, comme il se définit au cours du récit, à la plume plus légère que celle de ses collègues. Disons une enquête sociologique mieux écrite que le sont les travaux des sociologues, ce qui n’est pas difficile vu leur lourdeur et leur jargon ; mais cela n’en est pas moins dépourvu de qualités littéraires, surtout si on le compare à d’autres faits divers dont se sont déjà emparés des écrivains, Laetitia-Perrais.-Un-an-deja_article_landscape_pm_v8notamment le Sciascia des dossiers-enquêtes (A chacun son dû, Le Contexte, l’Affaire Moro…). Jablonka cite lui-même l’inévitable référence de De Sang-froid de Truman Capote (on en est loin, en effet) ainsi que le cas Violette Nozière entre les mains des surréalistes, ou le dialogue à travers les âges Michel Foucault/Pierre Rivière, Norman Mailer dans son Chant du bourreau et bien sûr Emmanuel Carrère aux prises avec son adversaire, Jean-Claude Romand. Plus près de nous, Philippe Jaenada s’est, lui, emparé en écrivain des affaires Bruno Sulak et Pauline Dubuisson pour en faire des récits passionnants (Sulak et La Petite femelle)

L’intérêt de Laëtitia vient de la force de la démarche, de l’enthousiasme de l’enquêteur, de son tropisme déjà ancien pour les enfants perdus, de sa rigueur de chercheur. De sa capacité à mobiliser toutes les sciences sociales pour produire une littérature qui ne soit pas fictionnelle. Cette affaire, il n’a pas voulu seulement la comprendre et l’ouvrir mais in fine la dissiper en « libérant la victime de sa mort ». Il a eu l’ambition affichée d’« écrire du vrai ». Dommage que cela verse parfois dans la moraline qui pourrait inciter certains à nous infliger ce type de lecture comme « un devoir-citoyen », ce qui, personnellement, aurait plutôt tendance à me faire fuir.

Probablement atteint du syndrome du Royaume tel qu’Emmanuel Carrère l’a récemment illustré, Ivan Jablonka se met en scène et nous fait partager ses émois et ses émotions ; or ce qui est acceptable d’un romancier l’est moins d’un chercheur en sciences sociales, ce qu’il demeure malgré tout. Il faut être Gide prenant des notes en cour d’Assises à Rouen, ou relatant l’affaire de la séquestrée de Poitiers. Ou encore Giono s’attaquant au mystère Dominici. On conçoit que le narrateur se fasse acteur de son récit dès lors qu’il a lui-même une œuvre et une biographie qui justifient qu’on le suive dans son implication personnelle. Mais si ça marche avec eux, ça marche moins avec lui. Les derniers chapitres du livre sont pénibles à cet égard, notamment « Laëtitia, c’est moi » et « Les années Laëtitia ».laetitia

Erigeant Edwy Plenel en modèle journalistique, il évoque la noblesse du fait divers en ce que celui-ci invite à se tourner vers la famille, la société, le politique, la justice etc Qu’il n’ait guère de distance avec son sujet importe peu. L’empathie a des raisons que la raison ne connaît pas et on ne saurait le lui reprocher. Son extrême bienveillance (sauf avec Sarkozy) lui inspire parfois des pages déchirantes où il dit s’efforcer d’enregistrer « à la surface de l’eau les cercles éphémères qu’ont laissés les êtres en coulant à pic ». On peut penser avec l’auteur que, bien que la vie de son héroïne n’ait duré que 18 ans, les violences qu’elle a subies sont sans âge. De là à admirer le moindre des textos de la victime et à juger que « tro kiffan le soleil  ! » l’émeut comme du René Char… A noter d’ailleurs que l’historien en Jablonka fait un grand usage, assez rare à ce jour, des programmes télévisés préférés, des post Facebook, des « like » et des SMS de son héroïne comme autant d’archives constituant une source intime et vivante de sa culture numérique.

De manière oblique, et sans rapport direct avec son objet, Laëtitia nous pousse donc aussi à nous interroger sur la statut d’un livre en sachant que la frontière est décidément ténue entre les genres. L’Académie Goncourt l’a fait figurer dans sa sélection au même titre que les romans qui la composent. Ce qui a paru ici surprenant et là incongru. Le jury Renaudot l’a d’ailleurs sélectionné pour sa liste des « Essais ». Le Monde vient de le couronner de son prix littéraire.  Il est vrai que l’éditeur lui-même n’y croyait pas. Non seulement Laëtitia est absent du grand placard publicitaire du Seuil dans Le Monde intitulé « Rentrée littéraire » mais le livre est publié non dans ses prestigieuses collections romanesques (Cadre rouge ou Fiction&Cie) mais dans l’excellente « Librairie du XXIème siècle », co-dirigée par Maurice Olender et Ivan Jablonka, une collection de sciences humaines et sociales qui s’apprête à faire paraître un inédit de Lévi-Strauss. Il est vrai que Laetitia n’a absolument rien d’un roman.

On remarque d’ailleurs que la jaquette d’un noir de jais sur laquelle se détache les seules lettre rouges de Laëtitia fait l’impasse sur le titre complet tel qu’il figure sur la couverture et la page de garde : Laëtitia ou la fin des hommes. Ce qui sonne autrement et même mystérieusement. D’autant qu’elle est suivie par cette réflexion de Spinoza placée en épigraphe :

Laetitia est hominis transitio a minore ad majorem perfectionem/ La joie est le passage de l’homme d’une moindre perfection à une plus grande.

(« Obsèques de Laetitia Perrais » et « Tony Meilhon » photos D.R.)

 

 

 

 

 

Cette entrée a été publiée dans Essais, Littérature de langue française.

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commentaires

810 Réponses pour Vices et vertus de la confusion des genres

Widergänger dit: à

De même en II, 12, dans L’Apologie de Raimond Sebond, surtout à la fin, il pense le rapport homme/animal en philosophe naturaliste, en penseur païen, pas du tout en penseur chrétien, et encore moins en penseur juif. Il est proche d’un Philon d’Alexandrie à cet égard dans son effort pour penser la Torah en grec, en penseur païen.

Mais il faut que j’achète le nouveau bouquin d’Attli et de Salfati sur la Grèce et le Talmud pour voir si ses deux auteurs parlent de ce genre de problème.

De grands noms juifs se sont laissé glisser sur cette pente dangereuse, dont le moindre n’est pas le grand Spinoza, l’inventeur du panthéisme moderne. Après on s’étonne qu’il ait été exclu de la Synagogue.

De même il y a chez Montaigne tout un paganisme qu’il faut interroger.

bouguereau dit: à

Ma référence n’st pas Vatican II

bien sur..même un marxiss léniniss comme moi j’en sais plus que toi sur les débats..bref hors la tora t’entraves rien

Widergänger dit: à

Classer les gens dans des petites cases, c’est tout ce que tu sais faire, mon pauvre bouguereau, au lieu d’apprendre à penser.

Des petites cases dans ta petite tête !

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…un point à l’endroit, un point à l’envers,!…des efforts,!…pour nous globaliser tout çà,!…

…ou en étions nous,!…because  » le chiffre  » sur la populace à victimiser,!…
…mais, si,!…mais si,!…
…le profit des grands et petits  » prêtres « ,!…de toutes sortes, à leurs chiffes,!…
…déviant l’histoire; et des sucres d’orge,!…a nous en bobiner du foutre aux gaz,!…moutarde,!…un rappel,…14/18,!…
…une guerre de luxe, avec des bordels pour se récupérer aux nombres du chiffre,!…
…les marseillaises en moins en région parisienne,!…trop fortes à soumettre au coin du falzar,!…
…des lignées de reproductions avec de la populace plus soumise vers le nord-est,!…si mes souvenirs son fiables,!…
…toutes ses émissions TV., en vidéos souvenirs,!…ces fauteuils à s’enfler,!…de galettes du matin au soir,!…aux expressos,!…boudoirs,!…des aristos populaires sans plus,!…
…la coutume en nos pays, Chianti et charcuterie,!…au pain de campagne,!…
…un côté moins de Coca, c’est sur,!…Go,!…
…et, Montaigne, à tout les coins de rue,!…of course,!…

bouguereau dit: à

tu gueule tu couine et tu me réponds dracul..pourquoi ..pasque non seulement t’es inapte au concept mais t’es un nain politique..c’est pas grave..abandonne tout ça mon pti chéri..tu sras henfin libéré d’un fardeau qu’on t’as mis tout petit sur l’épaule

MC dit: à

j’ai l’impression que, parti comme on est, on va regretter la mise à l’index de Montaigne en 1669…Une des décisions que rien n’obligeait de prendre et qui fit la fortune des libraires néerlandais…
Pas l’impression que La Boétie soit grand’chose hormis le Contre-Un.
Sur l’ame des Betes et sa négation, voir, dans le sillage cartésien, le petit traité d’Antoine Dilly.Il donne la mesure du rejet.
Bien à vous.
MC

bouguereau dit: à

..et tu ne trompe que les himbéciles..car comme tel ils se désignent..

MC dit: à

Lire:une des décisions imbéciles

la vie dans les bois dit: à

Un mal pour un bien, ou l’inverse.

« Le langage SMS étant une sorte d’argot numérique, il est logique qu’il évolue à la vitesse d’une langue vernaculaire. On peut noter des emprunts plus importants aux langues étrangères – anglais et arabe -, et des abréviations qui raccourcissent parfois des phrases entières. Quand un adolescent écrit «jpp» sur les réseaux sociaux, il veut dire «Je n’en peux plus» et non «Jean-Pierre Pernaut» ou «Jean-Pierre Papin». »

http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2015/06/19/32001-20150619ARTFIG00150-oklm-msk-jpp-petit-lexique-du-nouveau-langage-sms-des-ados.php

Widergänger dit: à

Comme chez tout penseur naturaliste, comme chez Diogène laërce, il y a chez Montaigne aussi une haine de l’artifice, qui cache mal, en réalité, une haine de la culture, fondée nécessairement sur l’artifice :

« Ils sont sauvages, de même que nous appelons sauvages les fruits que nature, de soi et de son progrès ordinaire, a produits : là où, à la vérité, ce sont que nous avons altérés par notre ARTIFICE et détournés DE L’ORDRE COMMUN, que nous devrions appeler plutôt SAUVAGES. En ceux-là sont vives et vigoureuses les VRAIES et plus utiles et NATURELLES vertus et propriétés, lesquelles nous avons ABATARDIES en ceux-ci, et les avons seulement accommodés AU PLAISIR DE NOTRE GOÛT CORROMPU. »

Le grand péché, aux yeux de Montaigne, c’est non seulement l’artifice mais le plaisir qu’on y prend, signe d’une indécrottable corruption des mœurs. Alors qu’il s’agit simplement des progrès de la civilisation.

Haine de soi. Même genre de discours au fond que celui de Pétain en juin 1940 sur la décadence causée par le plaisir de vivre. Même discours haineux pour justifier l’injustifiable : le cannibalisme.

Widergänger dit: à

Si Marc.

Le Contre-Un n’est qu’un brillant exercice scolaire de La Boétie. Tandis que ses sonnets sont une œuvre digne d’être lue.

Bloom dit: à

in memoriam

bouguereau dit: à

artifice..tu sais cque ça veut dire « artifice » dracul..c’est comme l’mot formidabe..il s’est usé..ha si kabloom étoye là il te parlrait d’artefact in ingliche

bouguereau dit: à

le vla..suffit dbrosser la lampe

D. dit: à

C’est incroyables toutes ces personnes qui nageouillent dans les instituts « supérieurs » munis d’idées personnelles inférieures.

berguenzinc dit: à

@Michel « Mais l’intoxication de l’Occident judéo-chrétien est tel qu’il est impossible de faire entendre un autre discours que celui des fous comme Montaigne.  »

Tu dérailles totalement, vois-tu…mais alors totalement. Tu te fais le coup du cric. De m^me , plus haut, tu dis en gors que « notre » vision de Montaigne conduit à excuser les islamistes!!!! c’est du pur délire et c’est aussi un déni du texte tel qu’il est. Mais bordel de Dieu, quelle mouche te pique de dézinguer Montaigne? et de nous réhabiliter ce fumier d’Heidegger contre toute logique? En tosu cas, je ne te suivrai jamais dans cet éreintement démentiel et infondé de Montaigne.

D. dit: à

Après une nuit de repos suivie d’une méditation prolongée sur l’harmonie des sphères, je suis encore loin de penser que la réalité d’une barbapapa soit inférieure à son apparence.

Widergänger dit: à

En plus naît ce fameux mythe du bon sauvage qui incarne en quelque sorte le retour au Paradis perdu. Leurs fruits sont bons parce qu’ils sont l’expression même de la Nature dans un monde qui n’a pas de Culture. Alors qu’il est clair comme le raconte déjà à l’époque Jean de Léry, que Montaigne a lu, qu’ils ont une culture, ces Indiens.

Une société sans État, voire même contre l’État, comme l’a montré Pierre Clastres.

Or, l’Occident depuis la plus haute Antiquité a choisi l’État et l’individu, comme le montre Attali dans son dernier livre, alors que les peuples amérindiens ont choisi une autre option dans l’organisation sociale : des sociétés tribales où la notion d’Etat n’existe pas. Mais de ça, Montaigne ne parle jamais.

berguenzinc dit: à

rebelote !! l’interprétation que tu nous propose de ce court extrait est non seulement fallaieuse , mais biaisée. D’une effarante mauvaise foi. Tu plies ce qui est écrit pour en faire ta propre sculpture que tu pourras brûler à ta guise, comme le duc. Mais ne vois-tu pas toute l’IRONIE TRISTE ET DÉSABUSÉE de Montaigne devant nos erremants criminels et devant ce qu’il pressent , justement être le début d’un immense abysme….? Non??? tu ne vois pas??? tu ne VEUX pas le voir…

Widergänger dit: à

Mais je ne dézingue pas Montaigne d’aujourd’hui, Jean-Philippe. Je l’ai toujours lu de cette manière.

Il n’y a pas une lectured e Montaigne mais bien des lectures possibles. La mienne en est une tout à fait possible et fondée sur le texte.

Regarde rationnellement les choses, sans préjugés. Tu verras que j’ai raison.

Prends le texte et démontre-moi que mon analyse est fausse.

Widergänger dit: à

Je peux me tromper, Jean-Philippe, je te l’accorde volontiers, mais je ne suis jamais de mauvaise foi. Accorde-moi au moins ça…!

berguenzinc dit: à

bon…je laisse tomber. On dirait un train obtus et borné qui fonce, fonce dans sa nuit…alors fonce…mais moi, j’attends l’omnibus…salut.

J’ai mieux à faire

bouguereau dit: à

le vla..suffit dbrosser la lampe

hon l’brosse hon lbrosse..ha il est bien comme les otes tiens

bouguereau dit: à

Après une nuit de repos suivie d’une méditation prolongée sur l’harmonie des sphères

y sont pas gonflabe des fois dédé ces artifisses

Widergänger dit: à

Mais pas du tout.

Pas d’ironie du tout dans ce passage de I, 31.

Quand il parle de du « plaisir de notre goût corrompu », il n’y a aucune ironie là-dedans. Il est très sérieux. C’est le discours réactionnaire typique, qui fait référence au péché originel, donc à la corruption du monde qui s’ensuit. Haine du progrès et de la civilisation. Haine de soi.

Jean dit: à

Widergänger a raison : Montaigne et les penseurs auxquels il a ouvert la voie sont les fossoyeurs de l’Occident judéo-chrétien. Mais ce qu’il oublie, c’est que le judéo-christianisme porte en lui sa propre contradiction, donc sa mise à mort. Alors que la culture chinoise, pour ne citer qu’elle, ne souffre pas d’un tel retournement dialectique.

bouguereau dit: à

« dracul se salafiz »..rénateau dirait que dans une galerie d’art a new york..assis pas terre..y pourrait svende un paquet d’pognon..c’est un libéral rénateau..y voit le bien partout..suffit d’avoir le bonne angle

Widergänger dit: à

Il résume même lui-même son naturalisme quand il écrit en une phrase synthétique :

« Ce n’est pas raison que l’art gagne le point d’honneur sur notre grande et puissante mère nature. »

Alors que toute l’histoire de l’humanité est précisément de « gagner » sur la puissance de la nature pour contruire un monde habitable, un monde artificiel, un monde civilisé, fondé sur la science, le progrès, la culture, l’individu et l’État. Depuis 10 000 ans !

Widergänger dit: à

J’aimerais bien savoir en quoi, Jean !

Widergänger dit: à

C’est tout l’enseignement de la Torah précisément.

Il fallait être chassé du Paradis pour fonder des civilisations. Il n’y a pas de civilisation sans le Mal.

C’est ce que refuse de considérer Montaigne.

Son naturalisme vient remplacer l’enseignement de la Torah qui, lui, tient compte de l’existence du Mal pour essayer, avec les moyens du bord, d’en protéger l’homme, aulieu de cette fuite en avant dans un naturalisme débridé fondé sur le mythe du bon sauvage, qui n’a jamais existé.

On voit très bien à l’œuvre ce mythe dans toutes les pensées les plus réactionnaires, de retour à la Nature, chez les nazis comme chez les écologistes extrémistes.

Widergänger dit: à

Cette haine n’a été que s’approfondissant de Montaigne à Derrida et Lévi-Strauss. Jusqu’à la haine du logocentrisme chez Derrida. Haine de l’Écriture même dans La Grammatologie, et dans toute la philosophie déconstructionniste.

Et ce qui est frappant, c’est que cette haine de soi provienne à chaque fois de penseurs juifs ou d’origine juive.

Janssen J-J dit: à

@ »ce bonheur : une classe qui travaille sereinement, des doigts qui se lèvent pour poser une question, le bruit des pages d’un livre qui glisse dans le silence… Leur donner faim d’apprendre malgré tout, malgré le chômage des parents, malgré l’actualité. L’école ? Le lieu où la vie prend un sens grâce à la culture, aux instits, aux profs. »

Oui, bien vu… Et je pense que c’est encore et toujours la pratique et le vécu majoritaire dans l’Éducation Nationale, réalité trop souvent passée sous silence de quelques aigrichons tenant le haut du pavé, dans un pays qui travaille, apprend, s’obstine et serre les dents, un pays certes un peu déboussolé et se laisse parfois aller à un certain apitoiement compassionnel sur lui-même avant de se ressaisir. Je peux me tromper, bien sûr, n’ayant jamais enseigné aux enfants, dieu m’en garde, mais je ne crois pas à catastrophisme si bien porté, je ne crois qu’à ceux qui luttent et ne causent pas dans les blogs de ce genre.

Ce matin, George-Arthur Goldschmidt racontait des choses émouvantes sur sa vie, son destin, la sainteté et le sacré, son athéisme fondamental et sa foi en l’être humain, sa foncière incapacité à croire, à adhérer à ce qu’on aurait voulu l’obliger à penser.
Je me sentais très proche, quoique goy, de ce vieux monsieur solaire, me disais par contraste combien notre WGG « en présence du dieu absent » en était loin, saturnien talmudiste en diable. Si, au moins, il la ramenait un peu moins ! On comprend bien qu’il veuille vivre à 200 à l’heure, car il se pense menacé de mort par l’intégrisme salafiste et a donc toujours besoin de réactiver le vieux schème ou tropisme habituel du cycle des catastrophes tous les 50 ans (au fait, Kondratieff était-il juif ashkénaze ?).
Or, cette histoire d’E.I. et tous ses corrélats, ce n’est là qu’une crise passagère à analyser lucidement et froidement, mais surtout avec d’autres armes que celles de la passion littéraire, surtout pas par le prisme déformant de la judéité, erreur gravissime que tout le monde comment ou presque.
Donc, cessez de nous convoquer Montaigne et les Indiens sur cette toile de fond d’actualité !…, ce sont de grotesques raccourcis pour nous imposer votre glose verbeuse sur tout et n’importe quoi, avec vos d’arguments d’autorité sans cesse mâtinés d’invectives pour vos contradicteurs. On ne finit par entendre que des paroles de haine des autres ne renvoyant qu’à l’expression de votre immense amour de vous-même, plutôt que l’inverse, comme on en assomme les goys et les gadjos bien trop souvent.
(NB/ et ne venez pas nous rétorquer je ne sais quel antisé.mimétisme, n’allez surtout pas sur ce terrain, SVP, vous y laisseriez vos plumages)

la vie dans les bois dit: à

Comme je viens de le lire, dans un dico  » à la gloire de », sorti chez Plon, tout récemment, 23.75 euros, il n’y aurait qu’une chose à retenir de Montaigne, une injonction, presque:
Les Essais sont le chef d’oeuvre par excellence… Sauf que
il n’est guère lu
que c’est écrit en français dit vieux, pour spécialistes
que c’est pas facile à saisir, sa pensée, ki, yolo, aide à savoir mourir, miskin sans pentotal,que même à sauts et à gambades, c’est dur d’apprendre à crever, kan t’as pas 20 ans. Surtout kan tu te vois pas la mort te cueillir alors que tu plantes des choux, comme Montaigne.

Autre version, plus égoïste et moins amoureuse, de Dantzig:

 » le sot projet que Montaigne a de se décrire » ( Pascal)
Il écrit comme une noix. Montaigne a pour sa défense une langue française encore barbare. Ne reste pas moins sa prudence, son patelinage, sa cuisine. Il touille, ajoute, épaissit.
Il a peu d’imagination du français. Le français des poètes était plus indépendant du latin, plus vif.

keupu dit: à

nous y voilà enfin : DRACUL 300ième… on arrête pas le progrès

Lucien Bergeret dit: à

« On dirait un train obtus et borné qui fonce, fonce dans sa nuit… » (Berguenzinc)

Belle image!

Jibé dit: à

A force d’appuyer sur le champignon du cogito, il arrive que le moteur WGG s’emballe ! Est-ce l’occident ou lui qui va dans le mur ?
De ce malthusianisme originel, plus malin que lui, Attali en a fait son fond de commerce.
Soyons plus concret. Le gavage des oies dont on fait les plus succulents foie gras : acte de haute civilisation ou barbarisme ?

Jibé dit: à

barbarie, pardon, car barbarisme ne désigne qu’une faute de langage…

Widergänger dit: à

Malthusianisme ? Je ne vois guère le rapport avec mes commentaires…

DHH dit: à

@WGG @JIBE
hier 0 16 h 03 je me suis introduite par un post a votre conversation sur l’orthographe.
ce post a été « en attente de.. » jusqu’à ce matin ;
si vous avez le courage de remonter dans les commentaires pour le lire ,vous pourrez peut-être m’expliquer ce qui dans ce texte plat terne et scolaire a pu justifier sa retention

Polémikoeur. dit: à

Aurait-il donc fallu ne prendre aucune distance
avec « Dieu » et sa compagnie ni conscience
de la complexité du monde ?
Tranquillitairement.

country boy dit: à

Depuis 10 000 ans !

Depuis 12 0000 ans en réalité, soyons précis dans les dates, c’est important.

country boy dit: à

Zut, un zéro de trop.

Jibé dit: à

La quantité ne remplacera jamais la qualité. Pourquoi en faire des tonnes, WGG. Chez Pascal, qui contrairement à son illustre prédécesseur, avait l’idée de Dieu (celui des Chrétiens) chevillée au corps, ça se résume à cela : « Fausseté des philosophes qui ne discutaient pas de l’immortalité de l’âme/Fausseté de leur dilemme dans Montaigne. »

berguenzinc dit: à

« Le dalaï-lama en France : annulation suspecte d’une conférence à Sciences Po »

pas suspecte ! Nous sommes un pays vichyste, ontologiquement servile. Il ne falalit surtout pas froisser l’empire du Milieu auquel on vend tant de belles chose, comme des usines Pijo, monzami…des aemes, dézerbus…etc et…oh, je sais bien que le Dalaî-Lama, une fois au pouvori serait un affreux khonnard, une sorte de Khomeyni bouddhiste, et comme tous les porteurs de foi, une sacrée vermine…mais enfin, jusqu’à preuve du contraire, il n’y est pas, au pouvoir, et vu la politique coloniale intérieur des Chinois dans l’Ouest, aussi bien contre les Ouighours que contre les Tibétains, on peut être hérissé, et c’est un euphémisme, contre la l^cheté du Quai d’Orsay qui a interdit, en quelque sorte, ou plutôt, en langage diplo, « fortement déconseillé » cette leçon naugurle à Sciences Po.

Revoir « les Chinois à Paris » du très regretté Jean Yanne. Et, de toutes façons, le Dalaï-Lama est appelé à franchir des frontières parce que le …Lama , c’est douane….je sors, oui, voilà.

n'berguenzinc dit: à

« yolo »???? n’kifireg? tifinagh? naguikiref? yolo???

Jibé dit: à

Passez au langage SMS, DHH, ça passe mieux les fourches caudines de la modération !

country boy dit: à

On ne peut rien bâtir de solide sur le scepticisme intégral de Montaigne. C’est un penseur débile, comme son ami La Boétie, qui en plus est un poète exécrable.

country boy dit: à

Il fallait être chassé du Paradis pour fonder des civilisations. Il n’y a pas de civilisation sans le Mal.

Belle fulgurance, vraiment. Vous mettez là le doigt sur un point important.

Phil dit: à

Le goût de la chair humaine est boucané, c’est Jean de Léry qui le dit, lui qui contrairement à Montaigne n’est pas resté dans sa tour à écrire sur les murs.

Widergänger dit: à

Je ne saurai vous dire, DHH.

C’est peut-être trop long. Il aurait fallu faire des essais avec des parties du texte pour chercher les mots litigieux. Faut être patient…

bouguereau dit: à

Le goût de la chair humaine

ça c’est un hit assuré baroz

Jean dit: à

Lu dans « le Monde  » de ce jour une page jubilatoire sur Michel Serres. Celui que je journaliste qualifie de « Montaigne de l’âge numérique » pense, arguments à l’appui, qu’en Europe « nous vivons dans un paradis », et que ce ne sont pas les soubresauts terroristes qui y changeront quoi que ce soit. « les citoyens contemporains, déclare-t-il, ont une chance sur 10 millions de mourir du terrorisme, alors qu’ils ont une chance sur 700 000 d’être tués par la chute d’un astéroïde ! « . « Nous sommes des animaux, dit-il aussi. Cessons de parler des « non humains », « cessons de parler de « l’environnement », comme si nous étions au centre de l’univers. Salubre optimisme. Salubre joie de vivre, hic et nunc.

bouguereau dit: à

On ne peut rien bâtir de solide sur le scepticisme intégral de Montaigne

..la vie est un pont..n’y construit pas ta maison qu’il dit confucius qu’est sans contradiction haucune..un chalet de necessité s’himpose pourtant..car passe de marcher en pissant mais chyer en courant

n'berguenzinc dit: à

country boy dit: 11 septembre 2016 à 11 h 50 min

On ne peut rien bâtir de solide sur le scepticisme intégral de Montaigne. C’est un penseur débile, comme son ami La Boétie, qui en plus est un poète exécrable.

en fait de débile, on est servi…

berguenzinc dit: à

country boy dit: 11 septembre 2016 à 11 h 50 min

On ne peut rien bâtir de solide sur le scepticisme intégral de Montaigne. C’est un penseur débile, comme son ami La Boétie, qui en plus est un poète exécrable.

en fait de débile, on est servis

bouguereau dit: à

Nous sommes un pays vichyste, ontologiquement servile

..y’a beaucoup dlarhbins..c’t’un fait

bouguereau dit: à

« Montaigne de l’âge numérique »

serres y se lave trop les mains quand même..y’est trop cline

Widergänger dit: à

Quand Michel Serres dit que nous sommes des animaux, il pense en réalité : Vous êtes des bœufs…

Widergänger dit: à

Michel Serres et ses statistiques m’amuse, parce que le problème du terrorisme n’est pas essentiellement d’ordre statistique. C’est beaucoup plus grave que ça.

Ce qu’il dit là me fait penser à ce que raconte Musil dans Der Mann ohne Eigenschaften sur la nouvelle pensée statistique qui envahi tout et oublie les individu.

Quand des individus sont fauchés par des balles à la terrasse d’un café, ce n’est pas un problème de statistique. C’est un problème d’ordre politique très grave. Il semble que Michel Serres ne soit pas un penseur politique. Mais un simple expert comptable…

Polémikoeur. dit: à

La plus vieille et basique netétiquette
veut qu’écrire des mots en majuscule
trahisse une élévation de la voix,
donc une colère possible, une véhémence,
susceptible d’enflammer la discussion.
Ce n’est qu’une hypothèse de départ
pour expliquer le classement
sur voie de garage.
Après, se pencher sur une mécanique de modération
(« a fortiori » si elle est « automatisée »)
est un passe-temps peu gratifiant.
La puissance brute de calcul disponible
devrait permettre d’affiner les reconnaissances
et les tris sémantiques par les machines.
Encore faut-il que la performance atteinte
et possible descende jusqu’aux applications
courantes et triviales ! Quelle est l’urgence
et quel serait l’enjeu de doter le commentarium
du « nec plus ultra » en matière de machinerie
modératrice ?
Pragmatricement.

christiane dit: à

@berguenzinc dit: 11 septembre 2016 à 10 h 27 min
« Les lois de la conscience que nous disons naître de nature, naissent de la coutume ; chacun ayant en vénération interne les opinions et mœurs approuvées et reçues autour de lui, ne s’en peut défendre sans remords, ni s’y appliquer sans applaudissement.(…). Par où il advient que ce qui est hors des gonds de coutume, on le croit hors des gonds de raison ; Dieu sait combien déraisonnablement, le plus souvent. Si, comme nous, qui nous étudions, avons appris de faire, chacun qui entendit une juste sentence regardait incontinent par où elle lui appartient en son propre, chacun trouverait que celle-ci n’est pas tant un bon mot, qu’un bon coup de fouet à la bêtise ordinaire de son jugement. »

Michel de Montaigne – Essais (tome 1 – livre1, chap.23)

Comme l’écrivait pourtant le vieux Désiré Nisard, voué aux gémonies,  » Ouvrez Montaigne, n’importe à quel feuillet ; dès les premiers mots vous serez au courant. Ce sont de ces livres qui commencent et finissent à toutes les pages… ».

Bonheur intact à rouvrir tant de fois ses livres, à la même page. Je l’imagine, dans sa « librairie », semi-circulaire, au deuxième étage de sa tour, penché sur sa table de travail, au milieu de tous ses livres qui l’entouraient, méditant, écrivant, lisant sur les solives du plafond les pensées empruntées à ses auteurs aimés de l’antiquité.

bérénice dit: à

Alors que la culture chinoise, pour ne citer qu’elle, ne souffre pas d’un tel retournement dialectique.

Bien, où peut-on trouver la trace effective dans la gestion des affaires sociétales de l’homogénéité de la culture chinoise qui sert de soutènement à toutes organisations , Delaporte nous en sommes à la culture de l’argent dominant sauf peut-être et encore c’est un leurre attrape nigauds, la fin justifiant les moyens, pour les pays qui se revendiquent de l’Islam. Et puis que mettez vous dans « la culture chinoise » , le riz, Confucius, Maoi, Deng Xiaoping, la dynastie Ming, le taoïsme, le bouddhisme,

bérénice dit: à

Belle fulgurance, vraiment. Vous mettez là le doigt sur un point important.

Beaucoup commentent et s’accordent pour annoncer que nous sommes sortis de la bipolarité, il n’y aurait donc plus de rivalité est/ouest, de différence droite/gauche, il nous faudra oublier la lutte des classes, les pauvres passés au plan des pertes pour profits et pourquoi pas plus de frontière bien/mal, qu’en dites vous CB?

Polémikoeur. dit: à

La lecture de Michel Serres opère un tri
entre les tenants d’un pessimisme morbide
et les petits bras d’un lendemain radieux.
Tant qu’à faire, pourquoi ne pas parier
gagnant-gagnant avec lui ?
La suite pourrait bien dépendre simplement
du rapport entre le nombre de partisans
de la vie et celui des servants de la mort.
Et il n’y a rien de béat ni de crédulissime
à pratiquer le secourisme sur l’époque
et la planète, bien au contraire !
Serrevitalement.

Widergänger dit: à

À mon avis, la seule conclusion qu’on puisse raisonnablement tirer des propos de Michel Serres, c’est qu’il devient un peu gâteux…

Polémikoeur. dit: à

Les marchands de guerre,
les gourous des modes
et les vendeurs de rénovation permanente
qui coincent leurs pieds dans la porte
de nos émotions le font à leur seul profit.
Dindondelafarcement.

bouguereau dit: à

qui coincent leurs pieds dans la porte
de nos émotions

les coups dpieds s’ramassent a la pelle dans l’cul a polémicouille

la vie dans les bois dit: à

C’est un peu vrai que M. Serres devient craignos. Une sorte de jeandormessonisation de la pensée.

Mais quand je lis les vieilles ici, ça craint encore plus.
Et l’autre, qui rêve de gamins somnolents de devant la télé, alors qu’elle tourne des pages…
A croire qu’elle les a bourrés de somnifères pour avoir la paix. « Les gamins le sentent. »
Tu parles, Charles, si on la sent, la haine de cricri, pour la vie en couleur, joyeuse et bruyante.

____________________

C’est l’heure de passer à table. Et pour le Sud-ouest, ses volailles, ses canards sauvages, un master chef:
https://www.academiedugout.fr/recettes/terrine-de-foies-de-volaille_10013_2

Jibé dit: à

« Vous mettez là le doigt sur un point important. »

Dans ton c.l, country boy ?

Polémikoeur. dit: à

Le pouvoir de nuisance des terroristes
n’a d’égal que leur faiblesse
à tous égards.
Leur espérance de vie
n’est-elle pas très courte
dès qu’ils grimacent ?
Méritent-ils vraiment
qu’on leur fasse l’honneur
de la mobilisation générale,
du couvre-feu total et permanent
et de l’exception durable des lois ?
Le rapport de force est aussi la balance
des faiblesses.
Stratégiclement.

berguenzinc dit: à

Michel Serres est sans doute victime de l’effet du même nom.

Widergänger dit: à

Y chauffe un peu trop, tu veux dire…

JC..... dit: à

On ne peut pas demander à un bon d’être bon toute sa vie. Par contre la demande faite à un c.on d’être c.on toute sa vie est généralement honorée …

Les derniers bouquins de Serres, comme le Corsica de Conche, me sont tombé des mains pourtant en bon état !

Va comprendre…

berguenzinc dit: à

Oui, voilà. Il doit avoir en plus des problèmes gastriques qui augmentent ses émissions de CH4…
Il ne serre plus à rien en fait.

Jibé dit: à

Et pour Alain Touraine, JC, il a ton âge ?

berguenzinc dit: à

JC….. dit: 11 septembre 2016 à 13 h 07 min

On ne peut pas demander à un bon d’être bon toute sa vie. Par contre la demande faite à un c.on d’être c.on toute sa vie est généralement honorée …

JC, quel superbe autoportrait !

eleve assidu dit: à

Bientôt WG va dire que la nature est naze par essence

berguenzinc dit: à

Jibé dit: 11 septembre 2016 à 12 h 48 min

« Vous mettez là le doigt sur un point important. »

Dans ton c.l,country boy
baroro, voyons, on sait que tu aimes sucer les Mikado chocolat, mais enfin….contrôle-toi…et essaie donc les Figolu

JC..... dit: à

« JC, quel superbe autoportrait ! »

Portrait de groupe, mes amis ! Ne soyez pas timides….

D. dit: à

bouguereau dit: 11 septembre 2016 à 10 h 29 min

Après une nuit de repos suivie d’une méditation prolongée sur l’harmonie des sphères

y sont pas gonflabe des fois dédé ces artifisses

Toi au moins, Bouguereau, tu as toujours eu des idées supérieures.

Widergänger dit: à

Je trouve qu’Alain Touraine se défend bien ; il a l’air toujours en forme intellectuellement. Il défendait très bien les opposants à la loi Travail au printemps dernier en tout cas.

eleve assidu dit: à

question âge le cerveau de llll est en plein gâtisme

D. dit: à

Un doigt dans le cil, ça modifie forcément la vision qu’on a des choses.

JC..... dit: à

GALLIMARD va publier la correspondance de la Mitte avec sa maitresse Pingeot, la Mittomane.

Ne reculant devant rien, nous allons, par une nuit sans lune, installer un fanal ROUGE au dessus de la porte d’entrée de cette honorable institution commerciale …

Littérature ? vous avez dit littérature ? Euh ! littérature de sommier sur fond public matelassé…uhuhu !

D. dit: à

Personne des gens qui prétendent nous gouverner ne semble avoir encore compris qu’il faut fermer et contrôler les frontières d’urgence, modifier les lois en profondeur et en urgence afin de permettre l’expulsion à ses frais vers le pays de son choix de toute personne se déclarant hostile à la France. Campagne électorale oblige.
C’est très grave.

christiane dit: à

@Polémikoeur. dit: 11 septembre 2016 à 12 h 31 min
Michel Serres ? J’apprécie l’étendue de ses références culturelles mêlées à des réflexions savoureuses sur le monde actuel, son talent de conteur, son estime des enseignants. Jamais découragé, souvent imprévisible, n’écrit-il pas que « le but de l’instruction c’est l’invention » ?
Dans le magazine en ligne « e-mag de l’éducation », échangeant avec C. Centojanti (propos réunis sous le titre « On n’a jamais eu autant besoin des enseignants »), il raconte, à propos de la complémentarité des sciences et de la littérature, cette anecdote :
« Je me souviens d’une scène à laquelle j’ai assisté, au début des années 1950, dans le réfectoire de l’ENS. Les scientifiques venaient de recevoir les premiers ordinateurs construits par des Américains. Ils échangeaient sur les mérites de ces machines et se demandaient comment traduire computers en français. Un littéraire, spécialiste du latin et de la théologie médiévale, très éloigné des sciences, s’est invité dans la conversation et a fait le rapprochement avec le deus ordinator, le dieu qui ordonne tout. Le mot ordinateur était né…  »
Des êtres de sa valeur nous font oublier les haineux, les médisants, les vaniteux.

la vie dans les bois dit: à

N’empèche, javert, tu aurais pu te distinguer sur ce billet. T’was pas ?
Jablonka s’intéresse aux jeunes filles de l’AP.
Mais pas vraiment comme Jean Valjean.

christiane dit: à

Michel Serres ? Des êtres de sa valeur nous font oublier les haineux, les médisants, les vaniteux.

gontrand dit: à

« Montaigne inaugure un type de discours qui a pris de nos jours une ampleur catastrophique : le discours de la contrition qui excuse la barbarie de l’Autre au nom de la honte éprouvée devant la nôtre. »

Irréfutable le WG! Désolé Berguie, mais je suis complètement Widergänger dans sa critique de cet aspect de la pensée de Montaigne. Ceci n’ôte rien à la grandeur de l’écrivain et il serait monstrueusement injuste de le condamner sommairement là-dessus, en oubliant qu’il vivait à une époque terrible dont il dénonce obliquement la barbarie.

Il n’empêche qu’il est l’un des pionniers du relativisme qui nous met pieds et poings liés à la merci de la barbarie, du moment qu’elle a le visage de « l’Autre », comme dirait Bloom.

Il est aussi l’un des chantres les plus éloquents de la mythique bonté essentielle de la Nature, mythe qui culmine avec Rousseau et le Discours sur les sciences et les arts…

christiane dit: à

@Jean dit: 11 septembre 2016 à 12 h 03 min
Superbe commentaire ! Merci.

Widergänger dit: à

D, avez-vous prévu au moins un bunker pour vous protéger du monde ? Avec une infirmière quand même…

berguenzinc dit: à

« fermer et contrôler les frontières d’urgence, modifier les lois en profondeur et en urgence afin de permettre l’expulsion à ses frais vers le pays de son choix de toute personne se déclarant hostile à la France. » blablablablabla…

hallucinant de servilité au capitalisme. La solution??? toute simple, arroser l’Afrique et tout le tiers monde avec des centaines de milliards de dollars qui dorment en Suise, au Lichtenstein, et dans les Paradis fiscaux..fair ene sorte que les migrants, n’aient plus le besoin de migrer . Leur offrir des vies décentes et plus. En même temps , il aurait fallu , on avait un demi siècle pour le faire, repenser un nouveau modèle de développement encore plus luxueux et plus écologique, car, comme le persifle handke « Seul le luxe le plus extrême est digne de l’homme ». Mais on a tout laissé aux mains de 10000 personnes cupides, cyniques, qui, pour avoir la paix ont financé Daesh, par esemple, pour que le populo se détouner de la révolution mondiale.

Alors vos débilitéS sarkopétainistes, faites en du faf à train.Ça sert toujours.

theo dit: à

christiane dit: 11 septembre 2016 à 13 h 27 min
Michel Serres ? Des êtres de sa valeur nous font oublier les haineux, les médisants, les vaniteux.

certes

la vie dans les bois dit: à

Michel Serres tient un chronique désopilante à la radio française. Tu le passes en replay, le soir, et tu te rappelles des histoires à dormir debout de ta p’tite nenfance.

christiane dit: à

« On dirait un train obtus et borné qui fonce, fonce dans sa nuit… » (Berguenzinc)
Pas mal !

christiane dit: à

Chaloux,
réécouter l’adagio de la neuvième de Mahler, que vous m’avez fait découvrir. Quelle énigme ? Comment le ressentez-vous ?

theo dit: à

« vos débilitéS sarkopétainistes »

mais D le varois en est très fier

christiane dit: à

@Jibé dit: 10 septembre 2016 à 18 h 34 min
Avez-vous fait la même expérience, Jibé ? Vous revenez souvent à cette citation…

gontrand dit: à

Les affirmations de Michel Serres sont factuellement justes. Elles n’ont rien d’original. Luc Ferry et d’autres disent la même chose. Sauf que l’extraordinaire confort matériel, santé, espérance de vie, loisirs, libertés, dont nous jouissons encore en moyenne en Europe ne suffisent pas à nous rendre heureux et confiants dans l’avenir…Il doit bien y avoir une raison…Et là-dessus, notre ami Serres ne nous est d’aucun secours.

la vie dans les bois dit: à

une face très sombre de l’humanité, javert.

« Il faut savoir qu’encore aujourd’hui, on estime la main d’œuvre enfantine à 300 millions dans le monde. L’Inde est le pays où la situation est la plus dramatique.
Selon les chiffres officiels, environ 90 000 enfants de moins de 15 ans, en Europe, travaillent dans la plus parfaite illégalité. »

même lien

berguenzinc dit: à

@gontrand dit: 11 septembre 2016 à 13 h 30 min

Mais ça alors !!!! Rousseau, oui, les Lumières et les Physiocrates, oui. Mais enfin, Montaigne, justement, est le parangon de la défense de l’Humain contre la sauvagerie. Comme Voltaire, il estime que, ces cannibales sont des brutes, des sauvages, que la loi de la nature les conduit, mais que nous, au point de omplexité, de « raison » où nous sommes parvenus, à son époque, , nous ne sommes en rien protégés de notre bestialité par les arts et les sciences. La St Barthélémy, la Terreur, les délires génocidaires et surtout la SH.oah lui donnent raison. Bon dieu de bon dieu, vous êtes tous devenus fous? Et je lis, là, des passages des Tragiques,écrits à peu près à la même époque que la maturité de Montaigne. On sent que D’Aubigné, en même temps que Bartholomeo de Las Casas ou d’Urfé, mesurent bien cet « ensauvagement » de l’homme civilisé, et ça n’a rien , mais alors rien de rien d’un assentiment. Vous vous trompez complètement. Mais c’est un débat passionnant, je le reconnais. Pour le reste, c’est en effet de la culture , du raffinement des Lumières ,qu’est né le nazisme . C’est tujours la même histoire: même l’humanisme a sa face sombre et terrifiante. La religion , elle, n’a que la terreur à proposer. Elle est là la différence.

gontrand dit: à

« De grands noms juifs se sont laissé glisser sur cette pente dangereuse, dont le moindre n’est pas le grand Spinoza, l’inventeur du panthéisme moderne. Après on s’étonne qu’il ait été exclu de la Synagogue.

De même il y a chez Montaigne tout un paganisme qu’il faut interroger. »

Oui WG, sauf qu’à l’époque de Montaigne et de Spinoza, il était parfaitement compréhensible et même légitime de contester les religions établies!
Leur erreur est d’avoir cru que la Nature offrait une alternative qui nous conduirait dans un paradis peuplé de bisounours…

la vie dans les bois dit: à

alors, dans ce salon, ils font tous leur « montaigneux », didon.

Jibé dit: à

Non, Christiane, mon dieu est bien réel, avec du poil tout autour…

berguenzinc dit: à

Michel, Lestringant, ma mère étant protestante, je connais , j’avais lu de lui « Les huguenots et les sauvages »…il y a longtemps.
Ce bouquin, « le Cannibale » , je ne l’ai pas lu…par contre, toi, as-tu lu, justement, ce bouquin de Corbin dont je ne cesse de faire la ratape, « le village des cannibales »? <eh bien Corbin, justement parle de ce dont nous parlons: à savoir que la civilisation, la haute tenue de l'Homme n'est qu'un vernis craquelé qui recouvre peniblement notre sauvagerie.

rose dit: à

Ça on le sait ; les grandes toiles aussi sont recouvertes de vernis craquelé.

de nota dit: à

Il faut lire la magistrale conclusion du chapitre « de l’éloquence à la littérature » extrait du livre que Pierre Manent a consacré à Montaigne:

« Mais qu’est-ce Montaigne revendique et confesse devant les hommes ses lecteurs? Ni ses belles ou bonnes actions, ni ses mauvaises actions. Sa démarche suppose précisément sinon l’effacement, du moins l’affaiblissement de cette opposition, de cette alternative, en même temps que le retrait au second plan de l’action elle-même. Montaigne ne prétend certes pas se situer par-delà le bien et le mal, mais ce qu’il donne à voir, ce qu’il confesse si l’on veut, c’est une condition, un état, un être qui est antérieur à l’opposition entre bonnes et mauvaises actions, un « être homme » qui n’est ni admirable ni coupable, mais qui est, précisément, « humain ».
Cette tautologie est promise au plus bel avenir. Le paysage moral s’ordonnera bientôt, en tout cas plus tard, non plus selon l’opposition entre le bien et mal, bon et mauvais, mais selon l’opposition entre humain et inhumain. Dans la compréhension classique ou chrétienne, l’inhumain n’était qu’une subdivision du mal ou du mauvais, une subdivision qui, en raison même de son caractère rare et extrême, n’avait pas grande place dans la conversation morale. Il y avait assez à faire avec le mal ordinaire, le mal normal si j’ose dire. La moralité des Modernes, que Montaigne fait ici plus que préparer, pour laquelle il plaide et prêche l’exemple, fait passer la ligne de démarcation entre le mal ordinaire et le mal extraordinaire, reversant le mal ordinaire en somme du côté du bien, ou plutôt rassemblant les deux dans l’immensité rassurante de « l’humain », et rejetant
hors de l’humain le mal extrême qui devient proprement inhumain. On pourrait dire que le partage se fait désormais entre l’excusable et l’inexcusable, l’excusable pour lequel il n’est pas besoin de pénitence et l’inexcusable pour lequel il n’est pas de pénitence »

berguenzinc dit: à

tiens Michel, et autre chose, tu parlais plus bas de la dérive des continents: eh bien, au fond , la civilisation ,ce mince vernis craquelable est en tous points semblables aux plaques tectoniques si ténues et fétus de paille flottant sur le manteau…

@Gontrand: les bisounours de Montaigne !!!!! Faut oser. Vous voyez, moi, je « sens » Montaigne, alors que Luther, par exemple ou Calvin , eux , foutent les chocottes par leur totale métallicité. Pas de salut, pas de pardon, rien que l’abîme. Montaigne, lui, propose une sorte de jonglerie subtile entre cet abîme et ce qu’Hegel nommera plus tard « le dimanche de la vie ». Non, Montaigne n’a pas fait le premier pas vers la pensée doloriste et la culture de l’excuse et du relativisme…

bàv

Phil dit: à

C’est étonnant comme Michel Serres a retrouvé l’accent qu’il avait il y a trente ans, accent qu’il avait pris soin de faire disparaître. La philosophie radiophonique française passe sans doute mieux avé l’assent de la chèvre de monsieur Seguin.

bouguereau dit: à

« On dirait un train obtus et borné qui fonce, fonce dans sa nuit… » (Berguenzinc)
Pas mal !

une mexican dick ça décalotte pas

la vie dans les bois dit: à

« Non, Montaigne n’a pas fait le premier pas vers la pensée doloriste et la culture de l’excuse et du relativisme… »

il ne s’agit pas de cela.

On a dit: Michel de Montaigne apprend le kant-àsoi, et que la vie c’est apprendre à mourir.
C’est un truc pour maisons de retraite, quand tu peux plus ni sauter, ni gambader; les fauteuils alignés, au soleil oklm.

Delaporte dit: à

C’est un film philippin, « The Woman who left » (La femme qui est partie), « long récit en noir et blanc sur le combat d’une femme injustement accusée d’un crime », qui a remporté samedi le Lion d’Or du meilleur film de la 73ème Mostra de Venise ».
Heureusement que le cinéma asiatique est là, face à la déconfiture des cinémas européen et américain. C’est l’unique vrai cinéma de l’avenir pour vrais cinéphiles, qui incarne à lui seul toute la tradition artistique.

bouguereau dit: à

Non, Christiane, mon dieu est bien réel, avec du poil tout autour…

baroz manque pas une ocaz de tortiller du troudballe dvant les filles

berguenzinc dit: à

la vie dans les bois dit: 11 septembre 2016 à 13 h 47 min

une face très sombre de l’humanité, javert.

et dans ce « beau » Paris, des dizaines d’enfants, oh, je sais ,ce ne sont « que » des Roms, qui vivent dans la rue..dans le quartier Stalingrad, vers l’Evangile ou vers la Porte Chaumont. Je sais que ces quartiers ne sont jamais fréquantés par la boboterie, mais, oui, vous avez raison: les chiffres sont accablants.

Rien n’a changé depuis Fantine. Rien. Sauf que es dents ne servent plus à rien, seulement à ce qu’un président miteux qualifie les pauvres, « sans dents ».

bouguereau dit: à

C’est l’unique vrai cinéma de l’avenir pour vrais cinéphiles, qui incarne à lui seul toute la tradition artistique

jean marron il a la haine de lui et il a pas bzoin d’décalotter lui..prends dla graine bien profond dracul

berguenzinc dit: à

au fait la vie dans les boas, que veut dire « yolo »?

Delaporte dit: à

Vouloir faire de Montaigne un précurseur de Derrida, c’est plutôt un scoop. Si un étudiant osait mettre ça sur une copie, il récolterait en tout et pour tout un zéro pointé.

bouguereau dit: à

le kant-àsoi

t’es toujours aussi vulgaire robinoude

la vie dans les bois dit: à

Je ne sais pas quand sort ce film en france, delaporte. Une amie m’a conseillé d’aller au ciné voir Comencheria, un petit western, pas intimiste.

bouguereau dit: à

Si un étudiant osait mettre ça sur une copie, il récolterait en tout et pour tout un zéro pointé

tout est dans la manière jean marron..faut pas y aller a couille rabattu forcément..ou a troudballe que voilà comme baroz..l’esprit a plus besoin de séduction que le corps

berguenzinc dit: à

et les roses sont couvertes des pines…euh d’épines…

la vie dans les bois dit: à

Je sais bien javert, que tu as une sensibilité aux Roms, que tu as par le passé confondus avec les Roumains.
Et puis tu sais, ta cosette roumaine, j’espère qu’elle s’est fait la malle.

berguenzinc dit: à

bon, je peux aller me faire lanlaire pour la réponse à ma question sur ce que veut dire « yolo »…pas grave..;je vais aller vérifier moi-même.

la vie dans les bois dit: à

j’ai le clavier rebelle au  » savoir-vivre » de Montaigne.

bérénice dit: à

13h31: vaniteux vous irait ( un coq dressé sur ses ergots) ajoutez égotiste, autoritariste, servile pour raison de carriérisme et vraisemblablement fayot , frustré avec des petites ailes se déployant en veux tu en voilà pour se sentir plus grand et puissant, abusant de sa fonction comptable pour interpréter le droit du travail en une sorte de détournement, un esprit d’entreprise pour credo, un brin obsessionnel, certains vont même jusqu’à penser psychotique sûrement en raison d’une certaine raideur ou fixité dans la vision, une inflexibilité partisane, un employé se prenant pour un actionnaire majoritaire qui n’en est qu’un outil efficace.

Jibé dit: à

le quartier Stalingrad pas fréquenté par les bobos, tu retardes de plusieurs trains, berzinc !

berguenzinc dit: à

j’ai trouvé pour Yolo…vous cassez pa…les simpsons…bof…

et Madame titus, de qui parlez-vous, passque des 13h31, y en a trois

bouguereau dit: à

cette modération est un complot contre la langue française..

berguenzinc dit: à

ah bon, baroro, la Rue Pajol? et tout ce quartier, est devenu un oberkampf? alors je m’écrase…

gontrand dit: à

« Pour le reste, c’est en effet de la culture , du raffinement des Lumières ,qu’est né le nazisme . »

Non, non et non Berguenzinc! Le nazisme c’est l’anti-Lumières, il n’y a pas à sortir de là. Il a été vaincu par les derniers bastions des Lumières à l’époque, qui étaient l’Angleterre (formidable docu sur Churchill le Grand l’autre jour chez Bern) et les USA (je ne méconnais pas le rôle de l’URSS mais il n’était pas motivé par la défense des Lumières!). La culture n’a pas « ensauvagé » l’homme comme tu l’écris, mais elle a échoué à éliminer la part sauvage de l’homme, ce qui est complètement différent.

C’est la culture, plus précisément notre culture occidentale, qui fait que l’on peut nous jeter à la figure aujourd’hui les horreurs dénoncées par Las Casas, Montaigne ou d’Aubigné. Aucune autre civilisation sur la planète n’a passé son temps à s’auto-flageller pour ses crimes passés et toutes en ont commis et pas des moindres…Et cela, que ça plaise ou non, c’est l’héritage du christianisme… Las Cases était moine et il a plaidé devant un représentant du Pape qui lui a donné raison.

Du point de vue de l’humanisme, tout cela a quand même donné quelque chose: nos sociétés sont beaucoup moins violentes qu’autrefois (les stats parlent et sont incontestables), la peine de mort a été abolie partout en Europe.

En contrepartie, nous avons perdu nos défenses immunitaires contre de nouveaux barbares à qui on trouve toutes les excuses possibles…

la vie dans les bois dit: à

si tu mets « yolo » dans un message t.xto, comme Laetitia aurait pu le faire, javert, cela veut dire que tu es aussi mature.
You Only Live Once.

bouguereau dit: à

je ne méconnais pas le rôle de l’URSS mais il n’était pas motivé par la défense des Lumières!

il ne méconnais pas..trop bien..sapré gontransse

bouguereau dit: à

si tu mets « yolo » dans un message t.xto, comme Laetitia

t’es vulgasse et snob robinoude

bérénice dit: à

theo, berzingu

la vie dans les bois dit: à

Je me passe, à l’aise, des « leçons de maintien » du centaure, cela va sans dire. mais ça va mieux en le disant.

Sergio dit: à

Les trains pour foncer faut deux voies, quand même… Mais pas plus sinon par hexemple Deschanel par exemple on serait toujours en train de le chercher… Si en plus ça passe par Viorne…

bérénice dit: à

la peine de mort a été abolie partout en Europe.

ne l’a-t-on pas exportée? Sans taxes , pire que le traité transat

la vie dans les bois dit: à

Sergio, vous êtes allé récemment sur la place Stan’ ?
Nan parce que c’était l’occasion de faire un scandale, comme disait Jojo Marchais.

bouguereau dit: à

le quartier Stalingrad pas fréquenté par les bobos, tu retardes de plusieurs trains, berzinc !

c’est faux baroz..y’a des coins hou le m2 a paris de à moins de 15000 eu..un loyer a moins de 1000eu pour 12m2 c’est trouvabe..toute ta famille doit se porter caution?..ça fait chaud au coeur

berguenzinc dit: à

Non, non et non Berguenzinc! Le nazisme c’est l’anti-Lumières, il n’y a pas à sortir de là.
pourtant, Gontrand, la technicité de la Sh;oah , ces aspects entepreneurieux, l’ingenierie, comme par exmple les pland des fours crématoires de Topf und Sôhne, qui prévoyaient même un appel d’offre aux meilleur fabricant de briques réfractaires, etc, tout cela , désdolé est hérité de l’Encyclopédie, qui a secrété le meilleur et le pire. Il n’ y a aucune différence de degré d’évolution entre la construction d’un four crématoire et d’un four de verrier…la seule et effroyable différence est l’application de cette ingénierie à la vilénie naturelle de l’homme. Ce cocktial est évidemlent effroyable. Stephenson aurait-il soupçonné qu’un jour le train servirait à la pire sal.operie de l’Humanité?

gontrand dit: à

« @Gontrand: les bisounours de Montaigne !!!!! Faut oser. »

Bon d’accord Berguie; on va trop vite sur ce blog, mais un auteur est un peu responsable de ce que l’on fait de sa pensée. Montaigne, Rousseau, c’est tout de même beaucoup la naissance du mythe du bon sauvage, de la mère nature…absurdités dangereuses…

bouguereau dit: à

Je me passe, à l’aise, des « leçons de maintien » du centaure, cela va sans dire. mais ça va mieux en le disant

même pus hen état d’mhignorer..ça va pas fort

berguenzinc dit: à

la vie dans les bois dit: 11 septembre 2016 à 14 h 23 min

toujours aussi khonne, la hourie. Tu veux que je te dise, Rousseaux, t’es rien qu’une charogne.

bérénice dit: à

Non, non et non Berguenzinc! Le nazisme c’est l’anti-Lumières, il n’y a pas à sortir de là.

avant cela je pensais à cette façon dont tous ont eu de traiter les colonisés. Héritiers des Lumières, elles se sont éteintes dans le noir.

bouguereau dit: à

la brique réfractère c’est la faute à voltère

la vie dans les bois dit: à

Javert tu as tort de te focaliser sur les pneus du fauteuils de la maison de retraite.
Revois plutôt ce que je t’ai smessé à 14h12.

la vie dans les bois dit: à

correction: les pneus du fauteuil.
Mais tu n’as pas de référence ciné. Il s’agit d’un buffet froid.

bouguereau dit: à

Stephenson aurait-il soupçonné qu’un jour le train servirait à la pire sal.operie de l’Humanité?

et montaigne allait relativement à chval
..t’es en train dratrapper dracul..henfin y suffit d’sarréter hin

gontrand dit: à

Berguenzinc, les Lumières ne se résument pas à l’essor des sciences et des techniques. Kant a défini les Lumières. Je ne vois vraiment pas en quoi elles porteraient le nazisme:
(copié sur Wiki)

Aufklärung ist der Ausgang des Menschen aus seiner selbst verschuldeten Unmündigkeit. Unmündigkeit ist das Unvermögen, sich seines Verstandes ohne Leitung eines anderen zu bedienen. Selbstverschuldet ist diese Unmündigkeit, wenn die Ursache derselben nicht am Mangel des Verstandes, sondern der Entschließung und des Muthes liegt, sich seiner ohne Leitung eines andern zu bedienen. Sapere aude! Habe Muth dich deines eigenen Verstandes zu bedienen! ist also der Wahlspruch der Aufklärung.

« L’Aufklärung permet à l’homme de sortir (Ausgang) de l’immaturité dont il est lui-même responsable. L’immaturité est l’incapacité d’employer son entendement sans être guidé par autrui. Cette immaturité lui est imputable non pas si le manque d’entendement mais si le manque de résolution et de courage d’y avoir recours sans la conduite d’un autre en est la cause. Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! voilà donc la devise de l’ Aufklärung. »

berguenzinc dit: à

les briques réfratzires, c’est lza faute à Voltaire
et les cendres dans les seaux , c’est a faute à Rousseau, sans x.

bérénice dit: à

LDVB, on dit que l’allure est révélatrice, vous vous tenez plus droite qu’un I comme votre nièce, cependant quelque chose dans la bouche d’inimitable parle aussi de vous, pour deviner l’émotion ou le sentiment qui se joue dans l’homme ou la femme qui s’exprime rien de tel que mimer son expression, sa posture, ses gestes, sa position dans l’espace- les imitateurs s’y livrent vraisemblablement – ou simplement quand ce n’est pas jouable rapprocher l’expression d’une autre qui nous parle mieux comme l’amertume marque un visage de ses plis, l’ironie des siens, le cerveau en quelque sorte imprime à nos visages des traces que ce qui l’anime, chez vous il réussit à lui donner une torsion inégalable. Pas d’exérèse possible cependant.

berguenzinc dit: à

der eigene Verstand…le libre-arbitre, en somme. Mais , justement, si l’on part du prncie que l’homme a seinen eigenen verstand et qu’il a quitté, de ce fait la Unmündigkeit, les techniciens du IIIème Reich étaient LIBRES de participer OU NON à la Solution finale. Nous sommes d’accord? D’ailleurs eussent-ils refusé, ainsi que le montre Hilberg, qu’il n’eussent absolument pas été inquiétés.

bouguereau dit: à

Non, non et non Berguenzinc! Le nazisme c’est l’anti-Lumières, il n’y a pas à sortir de là

ni hanti ni pro..le crime petite ou grosse hentreprise et soumis aux himpératif de moyen dson temps..et des objectif de managment..hy parait qu’un jour gengis a dit ‘hon lève le camp à midi’..et son aide de camp de lui réponde qu’c’était pas popo..qu’il avait un paquet de prisonniers a estourbir..et qule khan lui aurait répondu « depuis quand faut il une journée pour tuer 50 000 hommes »

Sergio dit: à

la vie dans les bois dit: 11 septembre 2016 à 14 h 26 min
Nan parce que c’était l’occasion de faire un scandale,

Non non non non ; déjà chuis doux comme un agneau, ensuite j’ai peur des Thugs… Euh non des Emirats unis, ensuite les flics je sais pas comment i font s’ils se reproduisent par parthénogenèse ou quoi, mais ils sont indénombrables pire qu’en analyse combinatoire y en a même plus que de pavés…

berguenzinc dit: à

bougue

mais l’aide de camp du khan a demandé alors ,mais quand? et le khan, lui a rétorqué », quand, voilà une question laide, aide de camp ». depuis quand écoutes-tu les cancans, aide de camp du khan? pour les prisonniers, tu fais vlan, aide de camp et je plaiderai, aide de camp laid du khan. le lait t’aiderai, aide. Et Khant aussi avec son khant à soie…

Sergio dit: à

Les Lumières ça se discute, bien sûr la draisienne et la marmite de Papin, mais enfin si on allait encore à Cora maintenant à cheval, ça aurait quand même un peu plus de gueule…

berguenzinc dit: à

haha, Sergio, vous habitez dans ‘Est, parce que Cora, ç t une chaîne qu’on trouve en Lorraine, Champagne et Alasace. J’ai bon?
moi, je vais au Cora de Vaucaire….

theo dit: à

« Khant aussi avec son khant à soie… »

ça se passait à Caen?

la vie dans les bois dit: à

Sergio à 14H49, oh mais cela aurait quand même pu se passer en douceur.

Scène 1, sur la place des livres.
Vous arrivez casqué sur deux roues, gonflées les roues, et puis vous allez à la tribune où est décerné un prix Goncourt de la biographie d’un Kommunist, fils d’un préfet de police, qui a tant dit sur les yeux d’ Elsa, qu’elle n’a pas compris les poèmes de Ristat…

scène 2, animé d’une volonté d’en découdre.
vous brandissez un dico,aux yeux de tous, et vous annoncez » wsh, ckoi, ce truc bidon, page 352, un truc sorti de ton journal extime ? »
Et là, Sergio, acclamé par la foule, avec panache, pour repartir, vous enfourchez votre destrier, comme Zorro.

berguenzinc dit: à

oui, théo, ça se passait à Caen en effet. et l’aide lisait « Cantilènes en gelaid », de Boris Vlan.

berguenzinc dit: à

Ristat d’aubergines bien raides
 »
« Depuis 1971, Castille prenait ses vacances d’été à Toulon entouré d’une cour de jeunes gens auxquels il distribuait chatteries, caresses et coups de griffe comme un pianiste rehausse son jeu à coups d’apoggiatures et d’effets de pédale. » « Le peignoir s’ouvrit sur le slip de bain. Castille nageait chaque jour en mer, assez souvent seul et droit vers le large, et je vis que le grand âge n’avait pas ruiné son corps bronzé, à la stature athlétique. » « Quand Castille regagna son siège pour reprendre sans autre explication le fil de sa lecture, j’eus du mal à contenir ma stupéfaction : le Vieux s’était fardé et fait les yeux en y collant, par un détail de coquetterie inconcevable, des faux-cils dégoulinant de rimmel. »

« Ses lèvres aux accents rugissants et suaves avaient déployé pour moi l’éventail du désir amoureux sans lésiner sur l’orchestre, ponctuant par les clochettes de la douleur le largo langoureux des stances, tressant ses trilles au frémissement des cordes. »

Au pays tagadaragon
Il y avait tugudunefille
Qui vendait des glaces vanille
et citron
Mais la Castille , ce n’est pas l’Aragon
ah mais non
Et l’Aragon, ce n’est pas la Castille
et la fille
s’est passée de glace au citron
tout a fondu
dans un commerce c’est moche
quand le fonds fond, poil au…pied

sacré Boby…Pile Poil..au culte

la vie dans les bois dit: à

C’est bien Javert, tu remontes dans mon estime. Pas kom l’autre vieille radasse , hystérique.

Jean dit: à

gontrand dit: 11 septembre 2016 à 14 h 17 min
Non, non et non Berguenzinc! Le nazisme c’est l’anti-Lumières, il n’y a pas à sortir de là.

Entièrement d’accord. Les Nazis n’ont d’ailleurs cessé de proclamer leur rejet des Lumières et de leur enfant, la Révolution française, coupables à leurs yeux d’avoir enfanté une éthique universaliste, elle-même dérivée d’un Christianisme qu’ils n’abhorraient pas moins. Il est cependant troublant de constater que l’antisémitisme nazi dérive lui-même de l’antijudaïsme chrétien, sans lequel il ne serait sans doute jamais apparu. Voir à ce sujet l’attitude pour le moins ambiguë du pape Pie XII. Tout le monde sait, en revanche, que l’universalisme des Lumières produit, à la Révolution, ce résultat très concret : pour la première fois les Juifs de France deviennent des citoyens à part entière. Quant à la technique, les Lumières ne l’ont jamais glorifiée en tant que telle, mais comme moyen, produit du savoir, au service du progrès. Condamner la technique sous le prétexte que les Nazis l’ont enrôlée dans leur entreprise de destruction de leurs semblables, cela ne tient pas debout. Cela n’a pas plus de sens que condamner les techniques nucléaires à cause d’Hiroshima.

Widergänger dit: à

Mais non, nous ne sommes pas devenus fous. Nous nous contentons de lire Montaigne, Jean-Philippe. C’est tout.

Tu as une lecture très naïve de Montaigne. Lis plutôt Lestringant avant de t’en prendre à nous.

Comme si Montaigne pouvait se résumer à une défense de l’humain ! Il s’agit de tout autre chose.

Montaigne invente un mythe du bon sauvage pour pouvoir s’en prendre à la barbarie des chrétiens de son temps dans les guerres de religion. C’est une pensée. Et en tant que pensée, nous pouvons fort bien la contester et montrer comment elle fonctionne et de juger des conséquences d’une telle façon de penser la question de la barbarie.

C’est toi qui files comme un train aveugle dans la nuit au lieu de lire Montaigne. Lis-le au lieu de t’enferrer dans tes préjugés de lecture.

Jean dit: à

la seule et effroyable différence est l’application de cette ingénierie à la vilénie naturelle de l’homme. Ce cocktial est évidemlent effroyable. Stephenson aurait-il soupçonné qu’un jour le train servirait à la pire sal.operie de l’Humanité? (Berguenzinc)

J’aimerais bien savoir quelle est la situation de Berguenzinc vis-à-vis de la religion monothéiste et, en tout cas, de l’Ancien Testament, notamment de la Genèse. Cette croyance dans la « vilenie naturelle de l’homme », cette méfiance à l’égard de la technique dérivée du savoir, j’y pressens pour ma part des traces d’un sentiment de culpabilité hérité de la conscience de la « faute » d’Adam, coupable d’avoir touché aux fruits de l’arbre de science. Il me semble qu’on retrouve cette attitude chez Widergänger, mais plus clairement assumée. Ce que j’admire, au contraire, dans la pensée progressiste occidentale depuis Montaigne, c’est de nous avoir délivrés de ce sentiment de la faute envers un dieu qui n’existe pas, c’est d’avoir débarrassé du fatras d’une mythologie dépassée ce qu’a de positif l’héritage du christianisme . L’homme est l’inventeur du bien comme du mal, c’est à lui et à lui seul d’en tracer la frontière. Cette liberté en angoisse plus d’un : « effrayante, disait Gide, une liberté que ne guide aucun devoir « . L’antisémitisme nazi, tout comme l’amour du prochain chrétien, sont des produits de la liberté humaine. Assumons notre liberté, pour le meilleur plutôt que pour le pire.

berguenzinc dit: à

ben voyons, je n’ai jamais lu Montaigne, ni rien ,d’ailleurs, je suis comme qui dirait analphakhon. Pardonnez-moi, cher maître, pour mon outrecuidance.
« Tu as une lecture très naïve de Montaigne. Lis plutôt Lestringant avant de t’en prendre à nous.  »

j’irai à Canossa, maître…je vous le promets. Je vais vous confesser quelque chose, maître, je ne sais pas lire. Même pas Placid et Muzo. Mais grâce à vous, maître, à votre munificence, j’apprends, discipulus sum.

berguenzinc dit: à

@jean. J’aimerais bien savoir quelle est la situation de Berguenzinc vis-à-vis de la religion monothéiste et, en tout cas, de l’Ancien Testament, notamment de la Genèse.

ma situation est simple: je suis rétif à toute pensée religieuse. Je suis comme les fosses: sceptique. Et totalement rétif à toute eschatologie ou téléologie. Mais je suis d’accord avec vous, dans votre dernière phrase. Oui, faisons tout pour que la meilleure face de l’homme triomphe. Quoique , m’est d’avis qu’il est bien tard.

Widergänger dit: à

berguenzinc dit: 11 septembre 2016 à 13 h 53 min
Mais je n’ai jamais dit le contraire. J’ai au contraire toujours dit explicitement ou sous-entendu que toute civilisation est fragile, que le Mal rode partout.

Mais c’est ça une civilisation. C’est exactement ça que veut dire la Genèse en chassant Adam du Paradis. Il n’y a pas de civilisation sans Mal. Il faut simplement se donner les moyens pour que la civilisation ne dérive pas vers la catastrophe, toujours pourtant potentiellement là. C’est bien pourquoi d’ailleurs la Shoah m’obsède. Car si nous ne parvenons pas à comprendre les mécanismes infernaux qui ont pu produire cette catastrophe civilisationnelle, elle peut fort bien se reproduire.

Et justement le discours de Montaigne dans le I, 31 n’est pas un discours capable de nous protéger efficacement contre le retour de la barbarie parce qu’il oppose en quelque sorte deux horreurs en en mythifiant une.

Si je parlais en termes modernes, je dirais que Montaigne propose une ultra-solution au problème du Mal : le modèle des Indiens du Brésil. Au lieu de considérer la civilisation judéo-chrétienne pour ce qu’elle est, dans sa grandeur et dans sa tragédie. Or, il n’y a pas d’ultra-solution viable sauf à transformer la réalité des Indiens en mythe. Et ce n’est pas défendre l’humain, ça ! Contrairement à ce que tu crois sincèrement, certes, je ne mets pas du tout ta sincérité en doute. Je dis simplement en toute amitié que tu as une lecture par trop naïve de Montaigne.

Ce chapitre I, 31, c’est là-dessus que je suis passé en plus pour ma licence, devant Claude Blum, qui faisait des cours merveilleux sur Montaigne à Nanterre. Grand copain de Lestringant, et protestant d’ailleurs comme lui. Et psychanalysé par Lacan. Ce que je te raconte ici, c’est déjà ce que je racontais à Claude Blum, et que nous montrait Claude Blum dans le texte de Montaigne. Il suffit d’avoir le courage de lire ce qu’il écrit. Cela ne retire rien à la grandeur de Montaigne. Cela montre simplement la complexité de sa pensée.

Widergänger dit: à

Mais peu importe au fond que Dieu existe ou pas. La façon qu’a la Bible de penser l’homme et la civilisation est absolument irremplaçable. Dans l’économie générale du monde, c’est ce qu’il y a de mieux. En terme de qualité de produit…, c’est ce qui s’est fait de mieux sur le marché dans toute l’histoire de l’humanité pour permettre à l’homme de trouver le bonheur sur terre. Encore faut-il la lire et la méditer.

Jean dit: à

Au lieu de considérer la civilisation judéo-chrétienne pour ce qu’elle est, dans sa grandeur et dans sa tragédie. (Widergänger)

L’heure n’est sans doute pas encore venue pour cela. Elle ne viendra peut-être qu’après 1945. A l’époque où Montaigne écrit son chapitre « des Cannibales », ce qui lui importe surtout, c’est de considérer surtout l’incroyable arrogance de la civilisation occidentale, dont le complexe de supériorité dérive pourtant de cette loi simple des comportements humains que rappelle Montaigne : on est toujours sûr que c’est bien mieux chez soi que chez le voisin. Jusqu’au milieu du XXe siècle, l’histoire du colonialisme européen ne cessera d’étaler cette incurable arrogance et d’en produire les effets mortifères. Rappelons que, dans « Race et Histoire », Claude Lévi-Strauss ne fera qu’actualiser la leçon de Montaigne.

la vie dans les bois dit: à

« Rappelons que, dans « Race et Histoire », Claude Lévi-Strauss ne fera qu’actualiser la leçon de Montaigne. »

c’est ben vrai ça. Du racisme. Actualisé.

berguenzinc dit: à

Ronsard est né le 11 Septembre 1524.

Écoute, bûcheron, arrête un peu le bras;
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas;
Ne vois-tu pas le sang lequel dégoutte à force
Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ?
Sacrilège meurtrier, si on pend un voleur
Pour piller un butin de bien peu de valeur,
Combien de feux, de fers, de morts et de détresses
Mérites-tu, méchant, pour tuer nos déesses ?
Forêt, haute maison des oiseaux bocagers !
Plus le cerf solitaire et les chevreuils légers
Ne paîtront sous ton ombre, et ta verte crinière
Plus du soleil d’été ne rompra la lumière.
Plus l’amoureux pasteur sur un tronc adossé,
Enflant son flageolet à quatre trous percé,
Son mâtin à ses pieds, à son flanc la houlette,
Ne dira plus l’ardeur de sa belle Janette.
Tout deviendra muet, Echo sera sans voix ;
Tu deviendras campagne, et, en lieu de tes bois,
Dont l’ombrage incertain lentement se remue,
Tu sentiras le soc, le coutre et la charrue ;
Tu perdras le silence, et haletants d’effroi
Ni Satyres ni Pans ne viendront plus chez toi.
Adieu, vieille forêt, le jouet de Zéphire,
Où premier j’accordai les langues de ma lyre,
Où premier j’entendis les flèches résonner
D’Apollon, qui me vint tout le coeur étonner,
Où premier, admirant ma belle Calliope,
Je devins amoureux de sa neuvaine trope,
Quand sa main sur le front cent roses me jeta.

Et de son propre lait Euterpe m’allaita.
Adieu, vieille forêt, adieu têtes sacrées,
De tableaux et de fleurs autrefois honorées.
Maintenant le dédain des passants altérés,
Qui, brûlés en l’été des rayons éthérés,
Sans plus trouver le frais de tes douces verdures,
Accusent tes meurtriers et leur disent injures.
Adieu, chênes, couronne aux vaillants citoyens.
Arbres de Jupiter, germes Dodonéens,
Qui premiers aux humains donnâtes à repaître ;
Peuples vraiment ingrats, qui n’ont su reconnaître
Les biens reçus de vous, peuples vraiment grossiers
De massacrer ainsi leurs pères nourriciers !
Que l’homme est malheureux qui au monde se fie !
Ô dieux, que véritable est la philosophie,
Qui dit que toute chose à la fin périra,
Et qu’en changeant de forme une autre vêtira !
De Tempé la vallée un jour sera montagne,
Et la cime d’Athos une large campagne ;
Neptune quelquefois de blé sera couvert :
La matière demeure et la forme se perd.

berguenzinc dit: à

Peuples vraiment ingrats, qui n’ont su reconnaître
Les biens reçus de vous, peuples vraiment grossiers
De massacrer ainsi leurs pères nourriciers !
Que l’homme est malheureux qui au monde se fie !

on est en plein dans notre querelle à propos de Montaigne !

closer dit: à

Sergio habite Nancy Berguie, tout le monde sait cela…

gontrand dit: à

Berguenzinc, magnifique poème de Ronsard…le paganisme et la Nature avec majuscule, dans toute leur splendeur.

Rien n’est simple…

gontrand dit: à

« L’homme est l’inventeur du bien comme du mal, c’est à lui et à lui seul d’en tracer la frontière. »

L’homme « invente » le bien comme le mal ou il les définit?
En tout cas, il n’invente pas les pulsions qui le conduisent vers l’un comme vers l’autre. Elles sont en lui. La Genèse est un beau récit pour expliquer cela. Il n’est pas le seul possible. Quand WG dit « peu importe que Dieu existe ou non », il se plante. Si Dieu, et pas n’importe lequel, celui de la Bible, n’existe pas, la Genèse reste une jolie fable sans conséquence. D’autres explications deviennent tout aussi valables. Une explication purement naturaliste par exemple. L’homme est naturellement porté au bien comme au mal et son choix est soit libre, soit déterminé. S’il est entièrement déterminé (on n’en saura jamais rien), il faut quand même faire semblant qu’il soit libre, pour rendre les individus responsables et la vie en société possible.

bérénice dit: à

Pas kom l’autre vieille radasse , hystérique.

Plaît-il?
LDVB, les personnalités multiples, je crois, font partie du tableau que vous insistez à me voir intégrer, ceci dit sans penser à qui que ce soit.

la vie dans les bois dit: à

oh, non, il ne plaît pas du tout, qu’une vieille bréhaigne à l’utérus stérile, et éthylique crût bon de continuer d’interpeler. Qu’elle reste dans son cabinet. Et les jeunes filles seront bien gardées.

bérénice dit: à

A mon âge, c’eût été un miracle supplémentaire d’être encore féconde. Comme cela vous va d’évoquer les jeunes filles, si j’étais la mère de l’une d’elle je crois que je ne la laisserais pas en votre compagnie à moins qu’elle soit en âge de se défendre physiquement et munie des outils pour se défendre de votre influence pernicieuse pour ne pas se laisser abuser par vos théories, vues, opinions. Je vous réponds, LDVB, et ce n’est pas moi qui interpelle mais vous qui subitement êtes prise de l’envie d’une nouvelle agression. Il faudrait que vous trouviez moyens de maîtriser vos pulsions si c’est de ce ressort, si c’est du mépris c’est sans remède. Recevez le mien en retour d’âge et sachez ( de thé) que je n’en souffre pas. Pour terminer, je ne bois pas, on ne peut tout de même pas cumuler tous les défauts.

bérénice dit: à

Vous illustrez à merveille la perversion narcissique, vous n’ignorez pas qu’un de leur trait consiste à projeter sur autrui leurs propres défauts ou leurs fautes . Je me demande bien pourquoi vous exposez si ouvertement votre portrait psychique, du moins un de ses aspects les plus remarquables.

bérénice dit: à

bréhaigne à l’utérus stérile

et puis là ce pléonasme ne vous met pas en valeur, vous méritez mieux.

la vie dans les bois dit: à

la radasse qui signe benêtrice, magnagna, pour ses intimes, n’a pas trop compris que son cas de vieille perverse est à exposer à son cercle d’amis. Des poètes qui ont fui, disparu, apparemment…

bérénice dit: à

LDVB vous n’allez pas aussi vous mettre à radoter, je n’ai pas lu Montaigne, j’attends que des êtres cultivés viennent nous en dire plus. Vous êtes seule et vous n’avez pas d’autre objet que moi pour passer vos nerfs? Un peu d’abstinence peu importe son sujet ne peut pas nuire, vous risquez d’user votre lexique à peu s’il s’adresse à moi et puisqu’il était question des animaux de leur mort, sachez que je ne suis pas assez malade pour me laisser dévorer par vos intentions malsaines de prédatrice à la noix.

bérénice dit: à

disparu

nan mais là c’est à revoir, vous pourriez vous montrer plus appliquée et précise, pour pouvoir disparaître il faut au préalable avoir paru or dans mon cas car c’en est un qui ne relève pour autant pas de la science personne ne paraît jamais ou alors me faudrait-il remonter la côte à vélo et je n’ai plus les moyens pour cela, c’est dommage d’ailleurs, un bel endroit indemne comme figé pas plus loin que les années 70, 80 en poussant un peu et pas mémère dans les orties. Je n’ai pas plus de cercle d’amis que ne semble en fréquenter un WGG par exemple; ce qui, vous le remarquerez, ne me transforme pas en acide chlorhydrique, en H2S ou en eau vinaigrée.

la vie dans les bois dit: à

Je renvoie pour ma part aux nombreux messages que j’ai laissé sur ce fil de commentaires.
Et laisse la chatbot hystérique et éthylique qui signe benêt.rice dans sa veine tentative de donner le change à ceux qui n’ont pas connu magna,gna.
_______________

Pour l’histoire de l’assistance publique, une illustration ici:
https://www.histoire-image.org/mot-cle/assistance-publique

bérénice dit: à

Et laisse la chatbot hystérique et éthylique qui signe benêt.rice dans sa veine tentative de donner le change à ceux qui n’ont pas connu magna,gna.

un entêtement hissé à cette hauteur mériterait une médaille, pas étonnant qu’ainsi paramétrée vous soient arrivés quelques déboires, le nez dans la meumeu vous soutiendriez encore que c’est pur bonheur, où le plaisir va-t-il se nicher … Vous me direz c’est pratique de flirter avec l’angle obtus mais il ne faut pas craindre de se ficher dans le mur.

bérénice dit: à

Je renvoie pour ma part aux nombreux messages que j’ai laissé sur ce fil de commentaires

Je doute qu’en dehors d’un gain escompté en nature vos commentaires intéressent plus que ça, votre réputation in vivo n’est plus à faire et vous honore, on ne compte plus les gerbes.

bérénice dit: à

Les Barbouzes sur la 8.

renato dit: à

Quelle est la meilleure forme du chef-d’oeuvre? Il n’y a pas de réponse à cette question — on ne peut qu’en souligner le caractère anachronique. Par contre, pour la question « qu’est-ce qu’il se passe là où l’Histoire advient? », nous avons la réponse: « je vais et je vois ». Depuis le temps de ma jeunesse rien ne change pour ce qui est de ma curiosité, mais le panorama c’était mieux avant? Laudatio temporis acti: l’on s’amusait beaucoup plus, le monde était moins vulgaire et l’on trouvait plus aisément des objets d’admiration. Déjà nous avions une autre perception du temps car nous étions jeunes, en bonne santé et insouciants, il était ainsi plus facile de se dire « je vais et je vois » — et pardessus le marché, ce n’était pas fatigant, tandis qu’aujourd’hui… aujourd’hui… aujourd’hui on jète un coup d’oeil à la salle des machines seulement s’il s’agit de bonnes machines parce qu’elles sont peu bruyantes; donc, lorsque un bruit désagréable monte de la salle des machines on sait qu’il n’y a rien qui vaille là-bas. Mais, c’était vraiment mieux avant? Déjà mon grand-père regardait avec suspicion les études et les divertissements de son fils, qui à son tour eut le même regard relativement aux miens — un mode recourant, donc, et ça doit fonctionner comme ça depuis la nuit des temps. Est-ce ma fatigue ou est-ce la qualité de la plupart des objets offerts par le monde qui m’induit à redéfinir le périmètre de mes intérêts? Est-ce la qualité de certains produits culturels qui en fait des objets indigestes ou est-ce mon estomac qui s’est fait trop sensible? La fortune du « fait divers » chez Gadda aux prises avec le monde romain, par exemple, ou chez Capote en immersion m’ont gâté; ou bien je suis simplement contrarié par les frustres qualités des objets de certains de nos contemporains? Est-ce leur approche esthétique qui est objectivement faibles (même avec la démocratisation des arts comme alibi) ou le mien qui n’est pas en adéquation? Si je me tiens aux critères d’évaluation que j’ai développé, leur faiblesse esthétique ne tient pas le coup à front d’approches qui, même si subjective, correspondent aux expériences artistiques conduites par des jeunes gens que je trouve par-ci par-là et qui méritent que je prends le temps de les regarder de près. « je vais, je vois, donc! » Dans cet environnement la rencontre Bernstein / Micael Jackson au Plaza de NY ne serait pas dépourvue de sens et l’esquisser me plairait beaucoup, mais le temps dédié aux passetemps étant ce qu’il est, la narration de cette anecdote ne sera pas pour aujourd’hui car maintenant « a potion stimulating rebellion and immoderate desires (coffee) » et relire « Ravelstein » de Bellow.

JC..... dit: à

« Laudatio temporis acti: l’on s’amusait beaucoup plus, le monde était moins vulgaire et l’on trouvait plus aisément des objets d’admiration. »

Nous pensons, Renato, qu’il y a là matière à opéra.

Comique.

rose dit: à

Perse l’Iran.

renato dit: à

Et puisque la décadence et fréquemment invoqué ici, il faudrait rappeler que ce n’est pas un hasard si le conformisme a tant de succès chez les soi-disants anticonformistes, en d’autres mots, chez les victimes consentantes du midcult. Pourquoi ne pas établir un catalogue des poncifs et des conformismes? Voyons. Portraits de parents ignobles autant que conventionnels et ennuyeux; recherches universitaires datées comme référents; défense inconditionnelle des opinions d’intellectuels dépassés plutôt que s’en tenir aux faits; approche compensatoire de la religion; l’anti-libéralisme fondé sur la méconnaissance de la chose comme motif récurant (par ailleurs ce fut de même avec le communisme et l’anti-communisme). Ils « parlent » à bâton rompu en mâchant et remâchant de vieilles rengaines, et ils trichent énormément par le biais de refrains obsessionnelles qui révèlent des préjugés et des tabous honteux pour des gens eduqués au cours du XXe siècle. Et comme attitude critique? immobilisme, absence de surprises et un exhibitionnisme qu’ils voudraient « encyclopédiste », le tout lié par la déliquescence émotionnelle. Et puis, absence totale de bonnes manières et de savoir vivre; absence d’interêt pour ce qui réellement advient; absence navrante d’itinéraires initiatiques réels — ils se voudraient poètes mais ils n’ont aucun « sens de l’œuvre » et de comme on peut en parler aujourd’hui car ils ne savent pas habiter le désordre, le parcourir, en évaluer les qualités et la valeur, même pas approximativement (établir un ordre provvisoire en choisissant des valeurs conséquentes, etc.); incapables de comprendre que détruire et construire sont les deux faces de la même médaille; pédants, bigots, parvenus, habités par une vanité sans pareil, ils trainent des charretées de velléités, et c’est tout ce qu’ils savent faire — il faut admettre qu’il s’agit de beaux paradoxes pour des gens qui se voudraient poètes, et qu’il y en a assez pour leur rappellerait l’observation de Dylan relative aux poètes et aux lacs…

ribouldingue dit: à

Arrondissons à 800, ce sera fait…

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