de Pierre Assouline

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La République des livres
Kamel Daoud : « On n’a pas le temps de transiger sur ce à quoi on croit »

Kamel Daoud : « On n’a pas le temps de transiger sur ce à quoi on croit »

La République des livres : Vous aussi, vous êtes Charlie ?

Kamel Daoud : Etre Charlie ou ne pas l’être ? Pour moi, le choix est clair. J’ai même été lynché médiatiquement pour ça par la presse islamo-conservatrice. Pour avoir écrit qu’entre un dessinateur et un tueur, je choisis le dessinateur.

Charlie tendance Voltaire ?

La liberté demeure à ses mes yeux la valeur fondamentale. Je n’admets pas que quelqu’un qui ne meurt pas à ma place prétende vivre à ma place. Mon fantasme de liberté, qui est profond, participe certes plus de l’émotif que de la réflexion intellectuelle. L’atteinte aux libertés, la mienne comme celle d’autrui, est un spectacle qui a le don de provoquer ma colère. Ca, c’est intolérable car ma liberté est tout ce que je possède. Nul n’a le droit de la négocier à ma place.

Mais le Voltaire du Traité sur la tolérance, il vous touche ?

Il n’a jamais été un totem dans ma construction. Parfois on se revendique de généalogies fictives, parfois on subit des influences à notre insu. J’ai croisé et recroisé Voltaire au fur et à mesure de mon évolution. Il est dans mes parages sans que j’en fasse une idole pour ma vision du monde. Il est d’ailleurs curieux de constater la renaissance de certains philosophes, phénomène lié à notre vécu des crises. Plus qu’une actualisation de leur pensée, c’est une véritable résurrection.

Vous êtes autodidacte ?

J’ai été à l’école algérienne arabophone. J’ai appris le français quasiment tout seul, en procédant par recoupement, dans mon village près de Mostaganem. J’entretiens un rapport de dissidence avec la langue car pour rêver et fantasmer, j’ai très jeune choisi le français. Pour les générations qui m’ont précédé, c’était la langue de la domination alors que pour moi, c’est l’arabe qui représente l’autorité. La langue française m’a révélé le corps féminin : « Elle s’avança vers moi nue ». Quel choc quand j’ai lu ça ! Mon premier rapport à la langue française fut érotique, même si cette phrase se trouvait dans un roman policier. En fait, Je n’a ai pas eu de maître : je suis l’enfant d’une bibliothèque désordonnée. Pas d’accès aux livres, pas de librairie. Juste une petite bibliothèque à l’école. Et une quinzaine de livres chez mes grands-parents chez qui je vivais.kateb

Vous êtes arabe ou kabyle ?

Algérien tout court. Pourquoi faudrait-il toujours se retourner vers des structures anciennes pour affirmer son identité ? L’arabité, ce n’est ni mon histoire ni mon identité mais c’est une culture : je la prends, je la lis, je peux en admirer certains représentants, mais ce n’est pas moi. Berbère, ça compte, bien sûr, c’est ma matrice. Mais demande-t-on à un Français s’il est gaulois ou latin ?

 De toute façon, la vraie patrie d’un écrivain, c’est sa langue, non ?

On peut le dire.

 Alors vous êtes français ?

Je ne suis pas Français et je ne veux pas l’être. Je suis reconnaissant à la langue française de m’avoir fait découvrir non seulement sa culture mais le reste du monde. C’est cette ouverture qui est importante. Je suis bilingue. Mais il est vrai que je n’écris ni chroniques ni textes de fiction en arabe. Le marché en langue française est tout de même plus porteur, alors qu’il est maigre et fragile en arabe. Hemingway disait qu’on écrit toujours sous le regard de quelqu’un, qu’il soit mort ou vivant, que l’on déteste ou que l’on aime. On écrit aussi pour séduire des gens dont on veut attirer le regard. Cette séduction fait partie du jeu sans être la force motrice de l’écriture, car on écrit aussi pour fabriquer du sens, tout de même.

 Vous a-t-on traité de « traitre », quelqu’un qui fuit sa race comme le narrateur de votre nouvelle « L’ami d’Athènes » ?

Traître, Juif, harki… Le catalogue habituel ! dans les journaux, sur la Toile et les réseaux sociaux. En Algérie, je provoque des passions contrastées. Quand un imam a lancé un appel au meurtre contre moi, il y a eu des manifestations de rue pour me soutenir, ce qui est très rare.

Et le régime ?

Il laisse faire, qu’il s’agisse des islamistes, des conservateurs, des jaloux, des nationalistes, des communistes, de ceux qui sont dans une posture de modernité mais n’arrivent pas à choisir, sans oublier les élites de gauche algéroises horrifiées à l’idée qu’à Oran un écrivain s’enrichisse avec sa plume ! Le régime veut clairement me pousser à l’exil. Quand on écrit comme je le fais, plusieurs chroniques par jour tous les jours sur tous les fronts avec un esprit critique, on perd de sa légitimité et de son influence dès lors qu’on le fait depuis la France. Alors pas question que je parte. Il faut partager la rue et la poussière de ceux auxquels on s’adresse. Leur seul moyen de me pousser à partir, c’est de me faire peur, donc de lâcher la meute sur moi. En fait, ce que tous ces gens de tous bords politiques ne supportent pas, c’est la singularité. Ca dépasse leur entendement clanique que l’on émerge seul en défendant les valeurs de l’individu.

Il est vrai que le « je » est maudit par les mosquées….

Quand on pense que pour répondre au slogan « Je suis Charlie », ils ont lancé « Nous sommes Muhammad » (Mahomet) ! Ca veut tout dire. Ils sont dans le collectif. Le régime aussi refuse le « je ». Or mon narrateur, dans tous mes textes de fiction, s’exprime toujours à la première personne. Le « je » est devenu un enjeu. Surtout si on ose toucher aux trois dieux très susceptibles de l’Algérie : l’Histoire, l’Islam, l’arabité,.

camus On vous en veut d’écrire en français et non en arabe, et d’avoir rompu avec la fameuse proposition de Kateb Yacine qui voyait dans la langue française « un butin de guerre » ?

Entre autres choses… Il y a ce qui se dit couramment en Algérie, et ce qu’on n’a pas le droit de dire quand on est en France. C’est vrai que la colonisation française a été un crime, mais je suis fatigué de porter ça. Je veux vivre le présent et je ne crois pas que la France soit responsable de tout. L’Islam ? Je n’ai pas de problème avec lui. Mais je me pose la question : en quoi a-t-il été utile à l’humanité ? Que l’on soit musulman de conviction, de foi ou de culture, que lui a-t-on apporté ? Quant à l’arabité, elle m’appartient mais je ne lui appartiens pas.

Vous êtes un musulman identitaire ?

Disons un musulman culturel. Mais je refuse les dogmes et les rites. Mes rapports avec Dieu ne concernent que Lui et moi. Quand je le verrais, je lui dirais : « trop de médisance entre nous deux ».

 Vous avez passé huit ans parmi les Frères musulmans dans votre jeunesse. Qu’est-ce qui vous en reste ?

C’était un mouvement clandestin à Mostaganem, qui a précédé le FIS. Cette expérience m’aide à mieux comprendre les islamistes car j’ai lu leurs auteurs et je connais parfaitement leurs références religieuses. J’en ai gardé de la colère parce que ce qui était pour moi une quête d’âme participait à une sorte de sournoiserie générale car ils poursuivaient un but politique. Il y a quelque chose de fondamentalement insincère là-dedans. J’en parle avec aisance car je l’ai vécu de l’intérieur. Je n’ai aucune culpabilité vis à vis de l’islamisme.

Qu’est-ce qui vous a permis d’en sortir ?

La lecture, beaucoup de lecture. Des grands poètes soufis publiés par la collection Sinbad chez Actes sud qui inondait l’Algérie à l’époque, la poésie de l’âge d’or, celle des El Moutanabbi, El Ghazali, Abu l’Ala Al Maâri. Je vivais comme un compromis de lire un texte musulman de prestige mais en langue française. Puis il y a eu les poètes français, Baudelaire surtout pour sa morbidité chantante qui m’a vraiment marqué. Et surtout un texte philosophique de Camus L’Homme révolté, qui m’avait vraiment bouleversé. Il arrivait à point nommé et m’apportait des réponses. Je suis allé vers lui pour assurer mon salut, j’en avais vraiment besoin. Si cette urgence, cette nécessité de lire et d’écrire venait à disparaître en moi, eh bien je me remettrais au dessin !

Mais, question audience, vous trouvez qu’un écrivain fait le poids face à un imam ?

Ca dépend de ce qu’on cherche et du désir qu’on a en soi. Si on veut juste se soumettre et abdiquer, un imam suffit. Mais pour interroger Dieu, il faut des poètes, des écrivains, des philosophes.

« Ils tuent au nom d’un livre, je me défends au nom des autres livres » avez-vous écrit dans un chronique. C’est aussi simple que cela ?

Pas sûr que ce soit tellement plus complexe. Ca correspond à la réalité. Pour Boko Haram, il n’y a qu’un livre et tout y est contenu.

Barzakh, nom de votre maison d’édition, est un mot que l’on retrouve à la fois dans la sourate 55  du Coran, dans le titre d’un roman de Juan Goytisolo et en couverture d’un album de l’oudiste Anouar Brahem, signifie justement l’entre-deux. Tout un programme, non ?

L’entre-deux, c’est aussi le lieu de rencontre.

 Votre éditeur,  Sofiane Hadjaj et son épouse Selma, vous ont offert un séjour à Tikjda, mais qu’est-ce que ça a changé ?

Je suis un chroniqueur compulsif. J’écris jusqu’à cinq chroniques par jour. Il m’a fait suspendre ma production, m’a dédommagé et m’a envoyé dans cette ville de Kabylie à 1600 mètres d’altitude juste pour écrire mon roman, tout près du chalet où a été assassiné récemment l’alpiniste français. C’est là que j’ai écrit la première matrice de Meursault, contre-enquête.margot

 Est-il préférable d’avoir lu L’Etranger avant de lire Meursault, contre-enquête ?

Ca dépend du lecteur. Un message reçu sur Facebook m’a beaucoup intéressé. Celui d’une femme qui n’avait pas lu L’Etranger avant, l’a fait après avoir lu Meursault, contre-enquête et m’a écrit : « Derrière chaque mot de Camus, je pensais à l’autre famille ». Ce qui m’a touché, c’est qu’elle n’ait pas dit « à l’autre fiction » ou « à l’autre livre » mais « à l’autre famille », preuve que j’avais créé un monde et des personnages. Au fond, c’est une expérience assez perverse de partir de mon roman pour aller vers L’Etranger.

 Pourtant, c’est moins L’Etranger que La Chute que vous aimez ?

Oui car c’est le roman le plus « sincère », si toutefois cette valeur correspond. Il ne faut pas y voir un jugement littéraire mais une réaction d’émotion. C’est son roman le plus religieux, celui où il a parlé de son âme. L’Etranger est une construction fabuleuse, insolente, ensorcelante aussi. La Peste est également une magnifique construction. Alors que La Chute est une confession où la question du salut est engagée ; là, on est dans la douleur, pas dans l’interrogation philosophique ; c’est un roman qui m’a bouleversé tout en me fascinant par son style.

 Les livres de Camus vous ont aidé ? 

A la sortie d’une grande période religieuse dans ma vie, la lecture du Mythe de Sisyphe et surtout de L’Homme révolté m’ont été d’un grand secours. Ils m’ont aidé à sortir, à construire quelque chose d’autre. Les livres ont la vertu d’entretenir des conversations ; ils se parlent, l’un renvoie à l’autre et ainsi de suite ; il suffit alors de prêter l’oreille pour découvrir que chaque livre en raconte un autre. Quand j’étais gamin et que je n’avais plus rien à lire, j’inventais des histoires uniquement à partir des titres au dos des livres signalant les « A paraître » ou les « Déjà parus ». Et après, je les cherchais pendant toute l’année. La première fois que je suis venu en France, je me suis précipité à la FNAC mais il y avait tellement de livres que ça m’a donné mal au ventre : tous les livres que je voulais lire depuis si longtemps étaient là…

 Qu’y a-t-il dans votre panthéon littéraire ?

J’aime cette question car, si on ne choisit pas ses parents, on a là l’occasion sa famille d’esprit. En général, les écrivains se donnent une parenté prestigieuse, ou étudiée ; ils mentent. Il faut bien trente ans pour voir que les auteurs dont on se réclame et ceux qui nous ont forgé ne sont pas toujours les mêmes. La sincérité vient avec l’âge. J’ai aimé la profusion de styles chez Henry Miller, cet Américain qui nous parlait de Paris. D’Albert Camus, que j’ai beaucoup lu, je n’ai pas tout lu car je n’ai pas réussi à tout trouver. Des écrivains arabes, la littérature d’Europe de l’Est. Je lisais dans un désordre absolu en fonction de ce que je trouvais. J’ai lu En un combat douteux de John Steinbeck sans savoir que c’était de lui car il manquait la couverture et les cinquante premières pages. J’ai lu nombre de classiques en commençant par le troisième tome par exemple, en fonction de ce qui avait été abandonné jadis par les Français dans les maisons, que les villageois avaient trouvé et qu’ils me rapportaient. Cette liberté m’a aidé à avoir confiance en la littérature. Je lisais n’importe quoi n’importe comment tout en découvrant la langue tout seul. Je relisais avidement des dizaines de fois L’île mystérieuse de Jules Verne.

Mais qu’est-ce que vous placez au plus haut, jusqu’à le relire régulièrement ?

Sans hésiter : Mémoires d’Hadrien. Une immensité. Je le range parmi les cinq livres sacrés après la Torah, la Bible etc A 30 ans, c’est l’Oeuvre au noir qui m’a le plus bouleversé. Quand j’ai lu l’histoire de cet homme né entre deux époques, une qui meurt et une qui n’arrive pas à naître, le poids du clergé, cette petite bourgeoisie, ces monarchies montantes, les fulgurantes intuitions sur l’avenir, une discrète vision de la liberté que le héros finit par payer de sa propre vie, j’ai été convaincu que Marguerite Yourcenar parlait de notre temps et non du Moyen-Age. C’est de nous qu’il s’agit, aujourd’hui. C’est curieux mais j’y puise de la foi. J’aimerais tant parvenir à sa précision dans le style. Le mot qu’il faut là où il le faut.

 IMG_4312D’après Alice Kaplan, qui a déjà consacré son séminaire à l’université de Yale l’an dernier à Meursault, contre-enquête, il est représentatif du roman post « post-colonial ». Ca vous va ?

Les universitaires adorent les formules, or je n’en suis pas un. Je ne saurais dire. Je préfère ne pas répondre à ce genre de questions car ce n’est pas à moi d’étudier mes livres.

 Elle s’est livrée à un examen comparatif précis de l’édition algérienne et de l’édition française de Meursault, contre-enquête -et les différences ne sont pas anodines…

En effet. Dans l’édition originale, il y avait des phrases entretenant une confusion délibérée entre Albert Camus et Meursault. J’ai dû les supprimer dans l’édition française à la demande des ayant-droits de Camus car Meursault est leur propriété. Il a fallu passer un accord, ainsi j’ai pu me servir de Camus.

La question centrale du roman, c’est bien : que faire de la mémoire coloniale ?

Plutôt : comment s’en libérer. Sans point d’interrogation.

 Dans l’une de vos récentes chroniques « Ni m’exiler ni me prosterner », vous dites pourtant votre aversion pour la mémoire, la nostalgie, le souvenir qui sclérosent nos sociétés. L’Histoire aussi ?

 C’est vrai que la colonisation a été un crime mais je suis fatigué de porter ça. Toute cette mémoire franco-algérienne fausse le présent et notre présence au monde. Je vis les choses maintenant, je vois les choses maintenant, et si je les perds, c’est moi qui les perds, pas les autres. C’est ma responsabilité. Je me sens l’enfant d’un fantasme de l’Histoire depuis l’école ; on nous a intoxiqués avec l’Histoire, dans les manuels scolaires, dans les livres, à la télévision, il y avait trop d’Histoire vécue comme un déni et une dévalorisation du présent. J’ai fini par comprendre que c’était un culte de la mort. L’Histoire est morbide. Je l’ai détestée parce qu’elle me culpabilisait. Elle me disait : tout cela, on l’a fait pour toi. On me demandait de m’excuser d’être né après la guerre. J’ai compris que j’allais passer ma vie à rembourser une dette que j’avais contractée avant même de venir au monde alors que je ne dois rien à personne. Quelle arnaque ! J’admire le courage des héros qui se sont battus pour libérer le pays, mais je ne veux pas le payer toute ma vie. La tristesse qui imprègne l’Algérie vient de ce culte de la mort, de l’Histoire et du cimetière, un culte construit politiquement et culturellement. Même les islamistes vous disent que la vie ici-bas ne vaut rien et qu’il faut tout miser sur la vie au-delà. Tout le monde cherche à vous voler votre présent.

 Vous n’avez pas eu le Goncourt mais presque. Comment l’avez-vous ressenti ?

Mon roman avait connu une très belle aventure, il avait rencontré un beau succès, pour moi, c’était plus que suffisant. J’avais eu plusieurs prix. Et puis 100 000 exemplaires, c’est de l’ordre du miracle. Mon seul regret, c’est qu’en ne lui donnant pas le Goncourt, le jury a laissé échapper l’occasion d’envoyer un message très fort aux élites francophones un peu partout dans le monde. J’étais récemment au Sénégal et j’ai été stupéfait de voir que les lycéens et les étudiants avaient suivi tous les épisodes du Goncourt avec un grand espoir. Je m’attendais à une telle déception en Algérie, pas ailleurs.

Et vous ?

Franchement, non. Je n’ai pas été déçu parce que je sais que pour un premier roman, une telle récompense peut aussi être destructrice. D’être arrivé si près du prix va m’encourager à écrire encore. Le plus drôle, c’est qu’après le résultat, j’ai passé toute la semaine à consoler les lecteurs au téléphone ou sur Facebook. Au fond, je n’ai pas réagi en auteur du livre mais en journaliste engagé. Je me suis dit : quel dommage ! franchement : quel dommage ! le Goncourt pour ce livre qui dénonce l’absurdité de la vengeance de l’Arabe contre le Français, ça aurait pris tout son sens vis à vis des islamistes et des conservateurs qui me harcèlent..

 Ils n’apprécient pas vraiment votre marque de fabrique : la causticité, que ce soit dans vos chroniques du Quotidien d’Oran ou dans vos textes de fiction…

C’est vrai, c’est le mot. J’aime les formules dures, coupantes, percutantes. L’économie du mot, ca s’apprend à l’école de la chronique quand on a trois mille quatre-cents signes et pas un de plus. J’aime secouer le lecteur, déranger les gens qui sont dans le mythe de la vanité nationale d’avoir vaincu la France.

 « Alger la Blanche ? Il n’y a rien de blanc dans cette ville, le drap d’une pute n’est jamais blanc » écrivez-vous dans Le Minotaure 504… Et dans une autre de vos nouvelles « Gibril au kérosène », vous écrivez : « Un vrai verset satanique que celui qui me trotte dans la tête : « Un Arabe est toujours plus célèbre lorsqu’il détourne un avion que lorsqu’il le fabrique ! »

Caustique et ludique ! Le journalisme nous a appris que le lecteur était un fainéant. Il hésite entre huit articles dans une double page. Il faut l’attraper au col, lui proposer une réflexion si possible intelligente tout en le faisant sourire, mais sans jeux de mots gratuits.

 Vous semblez animé par un absolu de la littérature, jamais dans le compromis. C’est ça, le plus important?

Oui car la vie est trop courte. On n’a pas le temps de transiger sur ce à quoi on croit. Ma vie m’appartient !

 Vous semblez toujours en colère !

C’est vrai. Et ma colère est aujourd’hui mon moteur. Ca me met en colère qu’on me demande de me justifier, on me somme de m’expliquer. Je ne fais qu’écrire, je n’attente pas à la vie des autres. Quelle époque désastreuse où il faut mettre des policiers armés à l’entrée d’une librairie pour qu’un écrivain puisse y dédicacer des livres en sécurité ! Je suis né dans un pays étouffant, qui l’est resté et j’en suis désenchanté. Quand j’étais petit, je voulais être cosmonaute. Avec le temps, j’ai compris qu’un Arabe, ça ne décolle pas.

Et le prochain livre ? Il paraît que vous travaillez actuellement autour des cimetières en Algérie…

Trop tôt pour en parler. Je ne préfère pas, par superstition et pour garder ma capacité de séduire. On a tous connus des hommes qui racontaient tellement à leurs amis qu’ils allaient séduire une certaine femme, et finalement rien ne se passait. Je ne voudrais pas être dans ce cas. Cela dit, c’est vrai, cela tournera autour des cimetières en Algérie, mais pour se débarrasser de la mémoire.

Vous écriviez pour votre père, pour qu’il soit fier de vous. Il est mort en octobre dernier. Et maintenant, pour qui écrivez-vous ?

Je vous jure que le problème se pose depuis ce moment-là. En le perdant, j’ai perdu mon ressort. C’était quelqu’un de particulier, militaire depuis son adolescence, qui parlait très peu. On ne se parlait pas, on s’écrivait. Un jour, après une dispute familiale, pour s’expliquer, il m’avait écrit car il ne pouvait me le dire ; je lui répondu ; il m’a renvoyé ma lettre avec toutes les fautes d’orthographe soulignées. J’ai retenu la leçon. Il ne m’a jamais montré sa tendresse jusqu’à ses derniers jours. Il était très content du succès de mon roman. De toute notre tribu, il était le seul à savoir lire et écrire, à comprendre ce que cela pouvait signifier qu’on parle de moi dans un journal français. Quand il est mort, j’ai perdu mon seul lecteur.

 A lire de Kamel Daoud  : Meursault, contre enquête (153 pages, 19 euros, Actes sud) et La préface du nègre et Le Minotaure 504 et autres nouvelles (144 pages, 6,70 euros, Babel)

 (« Kamel Daoud » photos Passou ; « Kateb Yacine, Albert Camus, Marguerite Yourcenar » photos D.R.)

 

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

516 Réponses pour Kamel Daoud : « On n’a pas le temps de transiger sur ce à quoi on croit »

Pierre Ceran dit: à

Merci à lui, et à vous, de nous avoir donné envie de le mieux connaître.

Jambrun dit: à

Kamel Daoud : « On n’a pas le temps de transiger sur ce à quoi on croit »

Quelle blague. On a toujours le temps de transiger. Et puis, encore faut-il croire à quelque chose. Quant à moi, il m’arrive de croire à ce que je crois, mais avec des réserves. Je crois croire, sans véritable conviction. Tiens, je m’en vais fumer une Kamel, comme dit Langlois à la fin de « Un roi sans divertissement ».

le fantôme de JC..... dit: à

« On n’a pas le temps de transiger sur ce à quoi on croit »

Une fois que l’on a dit ça, on peut penser avoir dit l’essentiel. On peut aussi se tromper, il me semble, car la quête de l’absolu peut mener aux moulins à vent.

La colère est souvent mauvaise conseillère …

Monsieur Verdoux dit: à

on voit, au commentaire de JC, qu’il répond sans avoir lu une ligne de l’entretien, c’est typique de ce gugusse fourbe et perfide

Bloom dit: à

Un arabe, ça décolle pas…ça s’envoie en l’air…

Voix singulière et courageuse. Autrement que les petits rentiers de l’Educnat.

le fantôme de JC..... dit: à

Oui, Bloom…. le mot est juste : singulier…. terriblement « singulier » !

Diagonal dit: à

Magnifique entretien. Bravo Passoul, d’avoir pris le temps d’approfondir et de réécrire avec lui. On retrouve chez ce jeune musulman culturel la profonde sympathie et générosité que sa « contre enquête » avait suscitée. On est rassurés d’apprendre que le Goncourt raté, en dépit de vos efforts, serait plutôt une chance pour lui, et que s’il a perdu son seul lecteur de père, il a au moins gagné une audience internationale qui effacera bientôt celle d’un Albert Camus. Cet écrivain en colère, d’une très belle lucidité, a pas mal de choses profondes à nous raconter sur son monde, sur notre monde. Espérons que les barbares n’auront pas sa peau, trop vite… Quant à l’hommage aux Mémoires d’Hadrien, là, j’avoue être scié !…

Jambrun dit: à

Magnifique entretien. Bravo Passoul, d’avoir pris etc. etc. (Diagonal)

Envoyez l’cirage !

le fantôme de JC..... dit: à

« une audience internationale qui effacera bientôt celle d’un Albert Camus. » (Diagonal)

Euh ! Euh …. Bébert a tout de même une « légère avance » sur le Kamel, pour l’instant !!!

Jambrun dit: à

Quant à l’hommage aux Mémoires d’Hadrien, là, j’avoue être scié !… (Diagonal)

Il en faut vraiment peu pour Diagonal. Daoud admire « Mémoires d’Hadrien » et surtout « L’Oeuvre au noir »; il dit pourquoi : quoi de plus normal, quoi de plus banal. Qui peut nier que dans « L’Oeuvre au noir », Yourcenar nous parle de nous et de notre temps ? On n’a pas attendu Daoud pour le savoir. Ce qu’il dit de lui-même suggère qu’il s’est retrouvé dans le héros de cet admirable roman, si actuel en effet. On ne lit pas (on ne relit pas) assez Yourcenar.

Jambrun dit: à

il a au moins gagné une audience internationale qui effacera bientôt celle d’un Albert Camus. (Diagonal)

Oui, oui. On verra plus tard.

Jambrun dit: à

C’est son roman le plus religieux, celui où il a parlé de son âme.

Je ne suis pas sûr que « religieux » convienne. Le rapport au sacré a-t-il nécessairement partie liée avec le religieux ? Bon sujet de dissert. Pour l’athée Camus, la question du salut ne se pose que sur cette terre, et non dans un fantasmagorique au-delà. Mais on peut voir aussi en Camus un nostalgique de la divinité absente. Il lui fallait croire en des Valeurs et les proclamer. il n’eut sans doute pas le temps de les récapituler quand il vit arriver sur lui le platane. Pas le temps de se rappeler alors ce à quoi il croyait. Boum !

Chaloux dit: à

« Sans hésiter : Mémoires d’Hadrien. Une immensité.  »

Quel plaisir de lire ça! Et l’Algérie, quel vivier d’intelligence.

Bonne journée

Jambrun dit: à

Les gens qui, comme Daoud ou comme Camus, croient à quelque chose m’amusent. La littérature et tout le reste n’ont d’existence que dans l’exact et imperceptible point d’un présent incessamment anéanti et qui n’a d’existence que pour la conscience elle-même sans cesse anéantie des primates vaguement améliorés que nous sommes tous. Ne compte donc que le divertissement de l’instant, quelque forme qu’il prenne. Se figer dans l’extase devant la Vénus de Milo ou casser à la masse des statues assyriennes, c’est tout un. Comme on dit, ça fait passer le temps. Esse est percipi. Au-delà, il n’y a rien.

Monsieur Verdoux dit: à

quand on lit régulièrement les aboiements de JC le fourbe, on est en droit de se demander ce qu’il aurait pensé de l’entretien si Kamel Daoud n’était pas un arabe-mon-dieu-quelle-horreur !

G.M. dit: à

« au delà il n’y a rien ».

Voilà bien un certitude qui devrait étonner les morts, et le respect dû à chacun d’entre eux…

rendons à césar.. dit: à

« Elle s’avança vers moi nue ».

c’est une phrase de û sur daafdaaf

ramses dit: à

si Kamel Daoud n’était pas un arabe-

il est berbère

la vie dans les bois dit: à

Les réponses de K. Daoud sont plus séduisantes et « nues » que les questions.
Mais rien qui ne justifierait une mise en garde du CSA, à mon avis.

la vie dans les bois dit: à

Les lecteurs sont des feignants.
là, on ne peut guère tergiverser. Vu ceux qui ne lisent même pas le billet.

l'autre pour the same dit: à

transiger, le temps,
un mot de derrida: le témoin n’attend pas

Bloom dit: à

Les Berbères seraient les Algériens « acceptables »…
Comme si les populations ne s’étaient pas mêlées au cours des siècles. Le discours sur la pureté des races se porte toujours aussi bien.

la vie dans les bois dit: à

Vous êtes ceci,
vous êtes cela,
vous êtes plutôt comme-ci ou kouça ?
Vous parlez arabe, français ?

vos papiers !

(on peut avoir le lien sur cette lectrice qui a lu la contre-enquête de M.K. avant la condamnation de Meursault par A.C. ?)

Chaloux dit: à

Bloomy, je vois que tu n’as pas lu Aristote, la bile noire, ce n’est pas rien.

Pour le reste, n’oublie pas de nous parler de ton bouquin (qui finira un jour chez les libraires d’ancien que, selon toi, il faudrait voir « tous disparaître »… Y as-tu pensé?), à mon avis ça va être un monument.

Widergänger dit: à

Kamel Daoud est un homme très attachant. On le savait déjà. On en a la confirmation avec cet entretien.

Je comprends sa façon de ressentir l’histoire (qui fait d’ailleurs penser à ce que Nietzsche dit à propos de l’histoire quand Kamel Daoud dit : « on nous a intoxiqués avec l’Histoire, dans les manuels scolaires, dans les livres, à la télévision, il y avait trop d’Histoire vécue comme un déni et une dévalorisation du présent. J’ai fini par comprendre que c’était un culte de la mort. L’Histoire est morbide. » L’Histoire est tragique mais la mémoire peut en effet être morbide. » La religion de l’Histoire, comme l’a écrit Nietzsche, est une négation de la vie. Mais s’en tenir au présent est tout aussi catastrophique. Le Présent sans Histoire que tend à devenir le monde contemporain avec la destruction de l’enseignement de l’Histoire à laquelle nous assistons, est une tragédie, que François Hartog a bien su expliquer. Il faut tenir les deux bouts de la corde : savoir vivre le présent et en même temps se souvenir du passé. Sinon, on sombre dans le crime dont se rend coupable l’EI qui est en train de détruire le patrimoine mondial, la mémoire de l’humanité. Il y a un problème mais il n’y a pas vraiment de solution. La seule solution, c’est celle que Kamel Daoud a si bien choisie, la littérature.

Chaloux dit: à

En lisant la Correspondance en cours de publication de Marguerite Yourcenar (un nouveau volume devrait paraître cette année) et le recueil « Lettres à ses amis et à quelques autres », on prend une nouvelle fois la mesure à la fois de l’écrivain et de l’être. Immense. « On ne s’en lasse jamais », disait Dominique Aury.

Widergänger dit: à

Son goût pour la facture classique des Mémoires d’Hadrien de la Yourcenar est plus discutable, je dirais.

C’est aussi assez mystérieux, ce goût qu’il a pour Mémoires d’Hadrien. Mais symptomatique, semble-t-il de sa façon. L’autobiographie s’accompagne le plus souvent d’un roman familial, ce qui n’est guère le cas des Mémoires d’Hadrien, contrairement à ceux du Cardinal de Retz ou des Mémoires d’Outre-tombe. Yourcenar tient le pari d’écrire des Mémoires où il n’est quasiment pas question de la famille d’Hadrien, à part quelques notations sur son père et la ville de son enfance au sud de l’Espagne. Il n’évoque que quatre de ses parents : son grand-père Marullinus, ses parents, et sa sœur Pauline. Elle se réduit encore si l’on tient compte de la pauvreté des relations qui unissent ses membres et du peu de temps passé ensemble. Hadrien n’est véritablement attaché qu’à son grand-père, qui l’a initié à l’astronomie et à l’astrologie, qui ne forment qu’une seule et même science à l’époque.

Kamel Daoud a lui aussi été éduqué par ses grand-parents, semble-t-il. C’est peut-être ce qui les rapproche. Ce qui compte à ses yeux, ce ne sont pas sa vraie famille et ses liens mais les familles qu’ils s’invente, peut-être, comme Hadrien la famille impériale. Le principe de l’adoption soustrait Hadrien aux contraintes de la filiation biologique, « en amont » et « en aval ». Il reconstitue une famille constitué d’un père adoptif, Trajan. C’est peut-être ce qui séduit Kamel Daoud. Est en jeu pour lui justement le problème de la filiation, de l’adoption d’une culture qui n’est pas la sienne au départ.

Chaloux dit: à

« Facture classique », qu’est-ce que ça veut dire? Il y a les livres inépuisables et les autres… Et quel rapport en Retz, Chateaubriand et Hadrien? Le mot « mémoires » vu par le chien de Pavlov.

Lu assez de bêtises pour aujourd’hui,

« Bonne journée ».

Chaloux dit: à

« Quel rapport enTRE Retz etc. », on aura corrigé.

pat dit: à

« Les Berbères seraient les Algériens « acceptables »…
Comme si les populations ne s’étaient pas mêlées au cours des siècles.
Le discours sur la pureté des races se porte toujours aussi bien. »

Bloom, au lieu de sortir du ready-made,des conneries, faut lire et connaître un peu l’Histoire de la région ou du pays
( KD parle lui-même de sa matrice (berbère) )

admirativement dit: à

Bloom dit: 9 mars 2015 à 13 h 00 min

voilà Bloom historien de l’Afrique du Nord maintenant!

pédagogie dit: à

« Le discours sur la pureté des races se porte toujours aussi bien. »

bloom ne sait pas lire
(« L’arabité, ce n’est ni mon histoire ni mon identité mais c’est une culture : je la prends, je la lis, je peux en admirer certains représentants, mais ce n’est pas moi. Berbère, ça compte, bien sûr, c’est ma matrice. Mais demande-t-on à un Français s’il est gaulois ou latin »)

Jambrun dit: à

Il faut tenir les deux bouts de la corde : savoir vivre le présent et en même temps se souvenir du passé. Sinon, on sombre dans le crime dont se rend coupable l’EI qui est en train de détruire le patrimoine mondial, la mémoire de l’humanité. Il y a un problème mais il n’y a pas vraiment de solution. La seule solution, c’est celle que Kamel Daoud a si bien choisie, la littérature. (Widergänger)

On ne se souvient jamais du passé. On n’a que de vagues images, qu’on baptise « souvenirs », qui affleurent à la conscience chaque fois qu’il vous tombe une dent. Il n’y a pas vraiment de solution, en effet, et la littérature n’en est sûrement pas une. Si je détourne mon attention de cet écran d’ordinateur et du clavier, ce sera comme si Kamel Daoud était mort, ce sera comme s’il n’avait jamais existé ; il en ira autant d’Assouline, de son blog et de tous ceux qui le fréquentent. Est-ce que la Lune existe quand je ne la regarde pas? Rien n’est moins sûr, et quand je la regarde, qu’est-ce qui m’assure que je ne suis pas la proie d’un mirage ou d’une hallucination ? Alors mes « semblables », leurs joies, leurs préoccupations, leurs soucis, leurs problèmes, tu imagines quel degré d’existence je leur accorde. Certainement très en-dessous de celui que j’accorde à mon chat, quand je le regarde ; et c’est souvent car il a les yeux bleus.

l'autre pour the same dit: à

car ma liberté est tout ce que je possède. Nul n’a le droit de la négocier à ma place
je n’ai jamais compris les grands professeurs qui disaient de leur siège « ici je suis libre »

l'autre pour the same dit: à

la liberté est fictive, oui . toutes les fictions ne se valent pas

l'autre pour the same dit: à

la comparaison de la France et de l’Algérie est insatisfaisante .
la France est un vieux pays , et l’Algérie unpays de jeunes ? même si l’on se situe à l’époque de l’Etranger

l'autre pour the same dit: à

Mais demande-t-on à un Français s’il est gaulois ou latin ?
et si ce français est juif, on le lui dit aussi, qu’il est romain ou gaulois comme astérix

l'autre pour the same dit: à

f’ailleurs, un français dit , comme il l’a appris des autres qu’il est cartésien .

Abou-Jissé-al-Porquerolli..... dit: à

« Est-ce que la Lune existe quand je ne la regarde pas ? » (Jambrun)

Tu le saurais, Abou-al-Jambruni, si tu ne regardais pas systématiquement le doigt … uhuhu !

l'autre pour the same dit: à

les femmes encores , mais pas nues : libres ? A VOIR

le chroniqueur de Libération Paul B. Preciado, anciennement Beatriz Preciado.

Abou-Jissé-al-Porquerolli..... dit: à

Il a raison, 14:51, la France est un vieux pays et l’Algérie un ancien département colonial…

Milena et Dora dit: à

14 h 59 : palme du commentaire le plus nul… uhuhuhuh (pas étonnant vu son prescripteur, JC le fourbe)

Abou-Jissé-al-Porquerolli..... dit: à

Milena, Dora,
Vous n’avez pas tort ! Aaaah ! la fourberie réaliste et active : j’adore ! … J’ai toujours admiré les conseils donnés au Prince par Niccolo Machiavel, plutôt que ceux que l’on entend ici, ou dans les salons des socialistes bourgeois actuels.

Et les électrochocs, ça vous soulage ?

Jambrun dit: à

Tu le saurais, Abou-al-Jambruni, si tu ne regardais pas systématiquement le doigt … uhuhu ! (Abou Jissé)

Je suis le Saint Thomas de la RdL : je ne crois qu’à ce que je vois et que je touche. Cette façon d’appréhender le « réel » me paraît le moyen le plus sûr pour me simplifier la vie et pour la gérer avec méthode. Je suis conforté dans mon point de vue par la lecture de l’ « Essai sur l’entendement humain », de David Hume, ouvrage autrement plus utile que les romans de Yourcenar. Tout ce que je sais, dit à peu près Hume, disciple un peu infidèle de Socrate, c’est que je ne sais pas grand-chose, mais ce que je sais, je le sais bien. Ne lisez pas Daoud (il a le temps d’attendre), lisez Hume, toutes affaires cessantes.

Scoop? dit: à

bloom ne sait pas lire

hamlet dit: à

bel entretien, j’aime bien ce qu’il dit sur le « trop d’histoire », je me demande si nous ne pourrions pas aussi le dire pour nous en France, « pas d’histoire » c’est pas bien, mais « trop d’histoire » c’est pas mieux.

la capacité de se sortir de l’étau de l’histoire exige sans doute des qualités, la facilité c’est se gaver d’histoire, parce que la passé est déjà écrit, le plus difficile est d’écrire l’avenir.
Même les allemands ont réussi à se sortir de leur histoire, pour s’inventer un avenir, signe sans doute d’une plus grande maturité.

ML je ne suis pas d’accord avec vous sur les mémoires d’Hadrien, ce qu’il dit est vrai, Yourcenar l’a écrit justement à une époque où elle sentait qu’il fallait passer à autre chose, sortir d’une histoire qui emprisonne, sortir de la facilité de l’histoire, c’est un livre magnifique sur une transition qui démontre la confiance qu’il faut posséder pour aller de l’avant. La France aujourd’hui est peut-être dans une situation encore plus difficile, beaucoup ont le sentiment d’avoir déjà bouffé une grosse partie du capital de cette confiance. Raison de plus pour le relire.

Log.com pas logos dit: à

… »Je n’admets pas que quelqu’un qui ne meurt pas à ma place prétende vivre à ma place. Mon fantasme de liberté, qui est profond, participe certes plus de l’émotif que de la réflexion intellectuelle. »
Nos amis de la robotique et de l’intelligence artificielle vont bien s’amuser avec ce dévolu d’affect primaire à mettre et à traduire en formule mathématiques.

pédagogie dit: à

Scoop? dit: 9 mars 2015 à 15 h 24 min

parce qu’il s’écoute trop

Abou-Jissé-al-Porquerolli..... dit: à

Désolé pour Hume, Abou-al-Jambruni, ce sera pour une relecture plus lointaine : je viens de replonger dans le génial Blavier « Les fous littéraires », jusqu’au cou …

Un régal !

N’oublie pas tes sourates le soir, avant de monter Josette, tout ce que tu fais est sous l’œil du Très Miséricordieux !

Chaloux dit: à

Jeannot, en réalité Thomas ne touche pas. « Touche » signifie « ne touche pas », et Thomas (en dépit des innombrables représentations qui semblent montrer le contraire) se garde bien de le faire. Il faut recommencer ton raisonnement.

” Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d’eux, et dit : “La paix soit avec vous !” Puis il dit à Thomas : “Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois.” Thomas lui répondit : “Mon Seigneur et mon Dieu !” Jésus lui dit : “Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru !” » (Jn 20, 24-29). »

Copié-collé chez Wiki.

St Simon 28 octobre dit: à

Si non,…
… »Et si c’était la mort qui nous donnait la vie pour s’offrir le plaisir de nous l’ôter? »
André Journo

Milena et Dora dit: à

nos merveilleux parents ont trouvé le mot juste pour qualifier ce JC qui se planque derrière ses pseudos ridicules : UNE LAVETTE !

St Simon 28 octobre dit: à

Simenon, sinon connaissez vous André Journo, un épicier pas comme les autres?
Si oui parfait, si non s’abstenir! Qui dit mieux?

roger dit: à

@W le problème de la filiation, de l’adoption d’une culture qui n’est pas la sienne au départ.

(votre enfance. Vous avez subi avant tout la « violence » de la langue arabe classique à l’école…
Ce ressenti de violence ne vient que plus tard. Vous êtes au départ embarqué dans une entreprise de déni de soi et vous adhérez totalement au mépris dont vous faites l’objet dans votre langue même, vos racines, votre histoire propre et vous n’en prenez conscience que plus tard. La honte de soi est ainsi fabriquée car votre langue maternelle est dévalorisée d’emblée. On démarre avec l’idée qu’on n’existe pas. On nait dans un pays qui ne parle pas sa propre langue. C’est le terreau de toutes les « maladies » qui surviennent plus tard….
Autant la langue arabe classique était pour moi le symbole de la castration, du déni, de la violence et de la honte de soi, autant le champ de la langue française était ouvert et libre….

celui qui doit plus prendre conscience de sa souffrance, ce n’est quelqu’un qui est en Kabylie, qui est nié et repoussé vers la marge alors qu’il possède encore sa langue et sa tradition, mais c’est celui qui est dépossédé de sa propre amazighité et qui ne le sait même pas !…
Il faut un travail en profondeur qui puisse toucher toute l’Algérie sur la question de l’amazighité. A trop cultiver la différence, on finit par connaître la solitude et ensuite l’aigreur lui succède. Pourquoi les autres ne se soulèvent pas comme moi ? Pourquoi ils ne se révoltent pas comme moi ? Parce qu’ils ne se « souviennent » pas comme toi. …
…l’histoire n’avance qu’avec des gens qui lisent, des gens qui écrivent et qui s’interrogent.

http://adnani.over-blog.com/2014/11/kamel-daoud-l-histoire-n-avance-qu-avec-des-gens-qui-lisent-qui-ecrivent-et-qui-s-interrogent.html

l'autre pour the same dit: à

TOUTES LES LANGUES SONT SANS DOUTE PORTEUSES de révélation: mais cela ne dépend pas d’elles qu’elles n’atteignent pas les hommes qui s’y exposent

Widergänger dit: à

C’est encore Jambrun qui a frappé :

Un écolier âgé de 12 ans est décédé dimanche en Egypte après avoir été violemment battu par un enseignant, ont annoncé les autorités à l’heure où la maltraitance des enfants prend des proportions inquiétantes dans le pays. L’enseignant a été suspendu, selon le ministère de l’Éducation qui a annoncé l’ouverture d’une enquête.

Les châtiments corporels sont monnaie courante dans les écoles égyptiennes, où la négligence des autorités a également entrainé fin 2014 lamort d’au moins deux enfants, qui ont péri dans des accidents dus à des équipements en mauvais état. L’écolier, en classe de CM2 dans un établissement du Caire, est mort dimanche, «après avoir été battu la veille par un enseignant», a annoncé le ministère de l’Education nationale dans un communiqué.
L’enseignant suspendu
Le ministère dit par ailleurs avoir suspendu l’enseignant et ouvert une «enquête urgente», sans préciser les motifs de l’instituteur. Le corps de l’écolier porte les marques d’une blessure au crâne, a indiqué le directeur du département médico-légal Hicham Abdel Hamid, précisant que l’enfant a souffert une hémorragie cérébrale.
Entre début 2014 et la fin octobre, les violences sur les enfants ont augmenté de 55% par rapport à la moyenne des trois années précédentes, indiquait en décembre le Conseil national pour l’enfance et la maternité (Cnem), qui dépend du ministère de la Famille, précisant que 50% des cas de violence ont été recensés dans des écoles.

En savoir plus sur http://www.dreuz.info/2015/03/egypte-un-ecolier-de-12-ans-battu-a-mort-par-un-enseignant/#LWVc1QXA1orf8wIt.99

l'autre pour the same dit: à

les dessous des dames églises , méfions-nous
Si l’archéologue, en charge du projet Nazareth, affirme qu’il ne peut pas prouver que Jésus a grandi dans cette maison, il assure que la possibilité est forte au Huffington Post américain. « Il est toujours très difficile de relier des preuves archéologiques à des personnes spécifiques », explique Ken Dark.

La maison, faite de pierres et de mortiers, date du premier siècle après Jésus-Christ. Elle est « taillée dans un flanc de colline calcaire ». La maison renferme une série de pièces et d’escaliers. « Une partie du sol original, de la vaisselle ainsi que l’entrée, fabriqués en craie, ont été retrouvés presque intactes », explique le Huffington Post, dans la version française de l’article.

Duc Bihoreau de Bellerente dit: à

Appartenir à une culture colonisée laisse des marques terribles pour beaucoup, marques dont ils n’arrivent pas à se défaire. Mais au fond, n’appartenons pas tous à des cultures plus ou moins colonisées, si on remonte dans le temps? Nos ancêtres les Gaulois peut-être, mais colonisés par les Romains et re-colonisés par les Chrétiens. Il m’arrive de penser à mes ancêtres Wisigoth.

Que serait le Maghreb s’il n’avait connu ni les Ottomans, ni les Français? Qui aurait apporté le télégraphe, le chemin de fer, l’électricité, le téléphone, la radio, le cinéma, la télévision, Internet? Et dans quelles circonstances?

Daoud a raison; les Arabes détournent et font exploser les avions, ils ne les dessinent jamais.

Monsieur Verdoux dit: à

17 h 29 : qui aurait apporté le télégraphe et tous ces machins : les chinois comme partout

l'autre pour the same dit: à

certains semblent oublier un titre ancien : l’enfant colonisé .mais bien sûr la liberté est mise à mal par le concept freudien d’inconscient

Jambrun dit: à

Daoud a raison; les Arabes détournent et font exploser les avions, ils ne les dessinent jamais. (Birouteau de Bellesdouilles)

Faisons une exception pour les ingénieurs et dessinateurs arabes que nous employons dans nos usines d’aviation. En attendant que, tablant sur le faible coût de la main d’oeuvre, des avionneurs arabes n’ouvrent des usines dans les pays arabes : qui sait quelles mauvaises surprises la mondialisation nous réserve encore… Mon Dieu mon dieu.

Jambrun dit: à

Appartenir à une culture colonisée laisse des marques terribles pour beaucoup, marques dont ils n’arrivent pas à se défaire. (Bitouilleau de Bellebiroute)

C’est bien vrai. Par exemple nous et les Anglo-Saxons. Qu’est-ce qu’on ne leur doit pas, de la machine à vapeur à l’ordinateur en passant par la musique nègre. J’allais oublier les water-closets. Et sans les water-closets, pas de Marcel Duchamp (parti vivre aux States, le traître, pas comme Daoud).

Monsieur Verdoux dit: à

« la musique nègre », comme c’est malin, par contre rien sur les blancs apportant Jésus et l’alcool aux Indiens ?

l'autre pour the same dit: à

réponse à la théorie qui induit le compliment de parano

. La respectabilité est une des réponses de la bergère qui occupe le bas de l’échelle sociale à toutes les bergères et les bergers qui en occupent les barreaux situés juste-au-dessus et jusqu’au plus haut.

Le prix de la respectabilité

Or cette lutte coûte cher. Pour être respectable, il faut d’abord accepter et être capable d’éprouver cette « structure de sentiment » que constitue le dévouement, le goût du devoir, jusqu’au point où « prendre soin, se mettre au service des autres, fait partie intégrante de la conception que ces femmes ont d’elles-mêmes ».

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…bientôt, en soumissions aussi,!…notre brevet d’éducateur social des rues,!…

…la passe, c’est, pour tantôt, déjà,…le conseil de discipline, des enfoirés,…mon premier baptême de Clovis,…
… » promotion Canapé « , avec Clotilde Mona Lisa,…au Louvre,!…
…tout nu,…les mains jointes,…
…Saint Rémi,…à tétons de turques,…en formes de poires jumelées à Paris,!…la couronne à Cicciolina en viseur sur canapé,!…
…le temps des femmes en pilules, vibro, no’t satisfaction, en l’air, l’angoisse des promotions canapés,…à leurres,!…détendez-vous,…

…les épreuves à faire subir, au coeur vaillant,… » l’épée « ,…tout contre l’hérésie arienne,…à soumettre,!…

…ne forcé pas votre talent,…me dit il,…CloS-vis de Bordeaux, je dois encore souffler dans le ballons,!…roulés roués,!…

…promotion  » canapé « ,…un art en partage,…dernier de cordée,!…en surprise – partie,!…la sauce-blanche assurée,…
…Allé,!…dit-elle, secouer vous plus vite,…on attend votre  » champagne « ,!…

…or, déjà trois semaines, avant  » Alésia « ,…Vercingétorix,…publia sur son Dolmen en obélisque,  » je me plie des cacahouètes mais ne rompt jamais sur Canapé « ,…
…et César, en Nancy Sinatra, lui imposa  » Bang Bang Alésia « , les cerises sur le château en crème-fraîche édulcoré,!…
…le plat du jour,!…
…deux chameaux à traire,sur promotion canapé,…à Mona Lisa de la virgule,!…
…pas mieux, la recette à poils de juments, ris et miel de cordée,!…
…L’Archer en bandoulière,…Ah,!Ah,!Ah,!…
…faire l’histoire, ou se la mettre bien profond,!…etc,!…
…non, pas sur Lui,!…ein franzosich bang bang,…en grec,!…par Toutamis,!…

Duc Bihoreau de Bellerente dit: à

Jambrun à 17 h 54

Je ne méconnais point le travail des ingénieurs, techniciens, artistes arabes oeuvrant en France et ailleurs dans la Chrétienté, mais je me demande: les Musulmans pur jus les considèrent-ils comme des Arabes ou comme des traitres passé du côté des infidèles?

sans déc dit: à

« Mon Dieu mon dieu. »

j’entends bien

ZEUS...... dit: à

Qu’il est méchant, ce Grand Duc ! Il plante ses griffes dans l’humaniste islamophile avec une férocité, et une lucidité, admirable !

Nous entrevoyons, ici, couler une larme le long de la barbe taillée comme il faut d’Abou-al-Jambruni, ce qui lui arrive souvent tant il est tendre pour ses petits protégés !

Bonne nuit, Terriens innocents…

la vie dans les bois dit: à

Cette réponse de la bergère (lue chez toutes les bergères bien nées), elle se passe de commentaire, dans ce milieu dit littéraire- vous êtes sûr de ça ?-qui abuse un peu des hormones de synthèse.

« Le commandant Mariam Al-Mansouri a « non seulement piloté un avion [de combat], mais a commandé une escadrille » de l’armée de l’air des Emirats, qui a participé à ces raids, a indiqué une source émiratie. A 35 ans, elle a été la première femme émiratie à piloter un avion de combat, selon les médias du pays. »

http://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/offensive-jihadiste-en-irak/une-femme-pilote-des-emirats-aux-commandes-de-raids-contre-l-etat-islamique_704503.html

la vie dans les bois dit: à

La fierté du papa pour son fils écrivain, c’est quelque chose.
Y’a pas à dire, non plus.

kahidja dit: à

Les Berbères seraient les Algériens « acceptables »…
Comme si les populations ne s’étaient pas mêlées au cours des siècles. Le discours sur la pureté des races se porte toujours aussi bien.

Bloom ne comprend rien. Qui a parlé de race? Il s’agit ici de savoir si les habitants originels de l’Afrique du Nord ont encore le droit de conserver leur culture après des siècles de colonisation arabe.

Duc Bihoreau de Bellerente dit: à

ZEUS à 19 h 22

Je laisse à mon très très lointain cousin Henri de Luxembourg le titre de Grand duc.

Je ne fais que m’affliger que ce qui fut une très grande civilisation se soit fossilisée et que l’issue pour ceux qui ont eu le malheur d’y naître de nos jours soit son abandon, au risque d’être fatwaisé, ou une forme de déni et de fuite en avant qui pousse aux crimes les plus abjects.

l'autre pour the same dit: à

cela tournera autour des cimetières en Algérie, mais pour se débarrasser de la mémoire.
a priori,cela devrait $tre plus intéressant

ça ne s'arrange pas... dit: à

Bonne soirée à « Belle Idée »…

la vie dans les bois dit: à

Barzakh, ça ressemble à du maya, ça a le goût du maya, comme l’infra-monde. Et pourtant ç’en n’est pas.

Diuln dit: à

j’entends bien

m’avez plutôt l’air de celui qui doit écouter quelqu’un le dire à un autre..

la vie dans les bois dit: à

Ce lien sur « la chute » est excellent.
Quant à savoir l’intertextualité qu’il peut contenir avec la contre-enquête, je ne sais pas si des études universitaires ont fait le point.

la vie dans les bois dit: à

Je n’ai pas compris l’intertextualité entre « la chute » et la contre-enquête. Ce doit être du niveau bac+12 universitaire.

la vie dans les bois dit: à

Je vais m’arrêter là. J’ai trop alimenté le fil.
Et puis je ne peux tous les jours emmener du monde sur des pentes à 78%…
Bonsoir.

bérénice dit: à

10h07 Jambrun allez je pousse l’effort un peu plus loin, je crois croire croire. Un nouveau parti est né le CCC.

bérénice dit: à

20h19 une estimation de la page en euros: 653,59477. Vous n’aviez qu’à y penser.

Jambrun dit: à

les Musulmans pur jus (Bihoreau de B.)

Non mais je rêve. Je rêve. je crois que je vais ressortir mon inusable citation de Birnbaum. Allons-y :

 » Il n’y a pas un islam éternel, immobile, toujours pareil à lui-même. Il y a des femmes et des hommes musulmans, qui réinventent sans cesse, dans leur extrême diversité, leur propre relation à la foi et à la loi, aux textes comme à la vie.  »

Demandez à Kamel Daoud ce qu’il en pense : ça m’étonnerait qu’il ne soit pas d’accord.

Comment peut-on nier, contre toute évidence, l’inépuisable diversité de l’Autre ? Les Musulmans pur jus ! Pourquoi pas les Musulmans pur sucre ! mais peut-être Bihoreau les préfèrerait-il édulcorés.

Duc Bihoreau de Bellerente dit: à

Jambrun à 22 h 27

J’entends par «Musulmans pur jus» ceux qui croient détenir la seule vérité de l’Islam, les plus intégristes pour qui l’Occident incarne le Mal. Qui s’y associe mérite la mort. L’Aga Khan me comprend sûrement.

Bloom dit: à

les habitants originels de l’Afrique du Nord

Le mythe des origines maintenant. Les poncifs de la pauvre pensée identitaires sont de sortie. Acéphales.

le fantôme de JC...... dit: à

Jambrun nous sort son Birnbaum ravi de la crêche, écoutez comme c’est beau, écoutez comme cela sonne faux !

 » Il n’y a pas un islam éternel, immobile, toujours pareil à lui-même. Il y a des femmes et des hommes musulmans, qui réinventent sans cesse, dans leur extrême diversité, leur propre relation à la foi et à la loi, aux textes comme à la vie.

En réponse ressortons une vérité tout autre. Lisez l’Alcoran et vous tomberez d’accord avec cette affirmation saine :

 » Il y a un islam éternel, immobile, toujours pareil à lui-même. Il y a des femmes et des hommes musulmans, qui ne réinventent jamais un texte intouchable car d’ordre divin. Leur propre relation à la foi et à la loi, aux textes comme à la vie, est une soumission définitive, irréversible, satisfaisante. »

A qui les faits donnent ils raison ?… Ceux qui ne se soumettent pas sont des Impies !

le fantôme de JC...... dit: à

Ne pas interpréter l’Alcoran, mais s’y soumettre ! C’est ce que disent faire les Barbares de Daech : rapts, conversions, viols, mariages forcés…

Daech prône en effet le djihad mondial et son porte-parole, Abu Muhammad al-Adnani, appelant ses adeptes en Europe à tuer des Occidentaux, annonce :

« Nous envahirons votre Rome, briserons vos croix et asservirons vos femmes, avec l’aide d’Allah. C’est Sa promesse et il ne la rompra pas tant qu’elle ne sera pas réalisée. Et si nous n’accomplissons pas tout cela, nos fils ou petits-fils le feront, et ils vendront vos fils et petits-fils comme esclaves au marché aux esclaves »

N’hésitez pas, mes frères, à voter aux départementales pour le Parti Islamique qui présente des candidats dans l’Est de ce pays qui fut la sœur ainée de l’Eglise…. uhuhu !….

le fantôme de JC...... dit: à

Terminons sur une note gaie du Figarrot.fr, en pensant au monde que devront affronter nos enfants :

 » Un mouvement, le «Parti Égalité-Justice», (PEJ) plus discret, arrivait à concrétiser la présentation de vingt candidats dans dix cantons de l’est de la France (Strasbourg, Belfort, Besançon, Colmar, Montbéliard, Pontarlier, etc).

L’Express relate l’émergence de ce nouveau «parti laïc qui défend les valeurs familiales et traditionnelles des musulmans et des minorités».

Sur son site internet, le PEJ prône l’abolition de la loi sur l’interdiction du voile à l’école, l’instauration de l’Aïd-el-Kébir comme jour férié national et l’arrivée de menus halal dans les cantines scolaires. Le «communautarisme» est établi comme étant «une priorité» de la structure, qui prône «des accommodements raisonnables» avec la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat pour servir «les musulmans».

Sans commentaire, mes petits choux… Bonne journée !

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…la jungle des profits,…chacun pour soi,!…
…à ses risques et périls,!…c’est le système actuel,!…
…avec obsolescence sur tout,…pilotes, matériel, état d’ivresse, non – sens des responsabilités,!…contraintes de dettes et lucres,!…
…l’amour du risque, assurances,…pigeons et droits sociaux,!…promesses et trahisons sur les chantiers politiques,!…
…nombrilismes et gâteux à châteaux,!…
…plutôt, grandes gueules en pantoufles,!…
…armons-nous,!…et allez-y,!…
…normal, le suicide collectif,…
…les loups et chèvres d’appâts,!…
…les civilisations jeter en déshérence,!…

…comment vivre dans ce bordel mondialiste,!…qui à commencer,…pourquoi faire,!…
…la tauromachie et sa psychomachie clientéliste,!…
…football, tiercé, cinéma, tournois et gladiateurs,!…
…les nouveaux-riches avec indien-populace,!…
…casino,!…pour faire son beurre en résumé,!…
…le pouvoir à cow-boy d’état, tirez les ficelles Ô marionnettes,!…
…cirques et théâtres,!…des cultures à s’en foutre,!…
…l’argent et les femmes,!…le cercle limite das initiés,!…Ah,!Ah,!Ah,!…etc,!…
…aux gens sérieux s’abstenir de vivre,!…
…un film à la Pasolini,!…
…Salo ou les 12O jours de Sodome 1975,…

…la chute des responsabilités, ou chacun fasciste pour soi,!…
…ou, j’y suis, j’y reste,!…en vagabondages d’esprits aux réels-bluffs,…de vivre,!…
…pas mieux, à cet heure,!…

ZEUS...... dit: à

Pendant ce temps là, la vie continue : la téléréalité tue en hélicoptère, Florence Arthaud, notre Flo, est morte, et Madonna vend, cher, des billets de spectacle en quelque minutes … Pas belle la vie ?

ZEUS...... dit: à

…. et Kamel Daoud doit apparaître à nos yeux pour ce qu’il est : une exception, une rareté, un apatride culturel et cultuel n’appartenant pas à son espace natif, un OVNI non-représentatif d’une évolution terrienne possible ….

daniel dit: à

 » Les poncifs de la pauvre pensée identitaires sont de sortie.  »

bloom ou quand les expats perdent le fil et sortent leurs poncifs

daniel dit: à

« une exception, une rareté, un apatride culturel et cultuel n’appartenant pas à son espace natif, »

qu’en savez-vous

ZEUS...... dit: à

Daniel,
ne nous ôtez pas le droit de penser ce que nous voulons … Libre à vous de penser autrement.

on aura tout vu dit: à

« Le mythe des origines maintenant. »

il prend ses petits airs supérieurs il enfile les poncifs maintenant

daniel dit: à

« Libre à vous de penser autrement. »

accusations sur fond d’ignorance et sans réfléchir,le sport favori ici

ZEUS...... dit: à

Le bon Daniel, vous le prenez, vous l’attachez dans la fosse aux lions, les lions arrivent, ils questionnent, ils reniflent, ils supputent, ils hésitent…. et, finalement, n’y touchent pas !

roland dit: à

kahidja dit: 9 mars 2015 à 19 h 51 min

bloom soutien admiratif inconditionnel de la politique d’arabisation forcée et ses conséquences

ZEUS...... dit: à

Ne vous acharnez pas sur l’ami Bloom !

Il est comme vous tous…limité, chers Terriens !

« Peut être un peu plus, me fait remarquer HERMES, sinon le Quai d’Orsay n’en aurait pas voulu »

roland dit: à

il est surtout c o n et prétentieux

Jambrun dit: à

Argentine : ça c’est de la télé-réalité ou je ne m’y connais pas !

kahidja dit: à

Bloom ne comprend toujours rien. Par « habitants originels », j’entends ceux qui étaient sur place quand les envahisseurs son arrivés.

Je suppose qu’il serait moins pointilleux si j’avais utilisé ce vocabulaire pour les indiens d’Amérique…deux poids, deux mesures comme d’habitude.

l'autre pour the same dit: à

autochtone
vive le huichol inconnu

roland dit: à

« Je suppose qu’il serait moins pointilleux si j’avais utilisé ce vocabulaire pour les indiens d’Amérique… »

pas sûr que ses connaissances historiques et actuelles et ersatz de réflexion ne se limitent pas à une image d’épinal à ce sujet là aussi! difficile de trouver plus déconnecté comme expat centré sur une région du monde dont il prétend tout savoir

tv de m.. dit: à

9 h 15 min

drôle d’accident – ce n’est pas l’espace qui manquait

ZEUS...... dit: à

TWEET TWEET

« Débat d’idées au sommet : Michel Onfray répond à Manuel Valls qui lui reprochait de préférer Alain de Benoist à BHL. »

Résumons : vous avez un Président qui culbute les artistes court-vêtues, qui fait des petites blagues socialistes au lieu de réformer votre beau pays, vous avez un Premier Ministre qui se trompe d’adversaire, qui a peur, qui angoisse, qui ne réussit rien ! … Pour qui se prennent ces pitres ?

Il vous faut quoi, les grenouilles hexagonales, comme catastrophe supplémentaire pour bouger votre cul de plomb ? HERAKLES ? le spécialiste des travaux impossibles…?

l'autre pour the same dit: à

Je suis allé au marché à la ferraille
Et j’ai acheté des chaînes
De lourdes chaînes
Pour toi
mon amour
Et je suis allé au marché aux esclaves
Et je t’ai cherchée
Mais je ne t’ai pas trouvée
mon amour

bab el-oueda dit: à

Touite
Débat d’idées au sommet : Michel Onfray répond à Manuel Valls qui lui reprochait de préférer Alain de Benoist à BHL

Valls n’a que des qualités d’exécutant. Il parle à tort et à travers.
Il ne peut devenir chef d’Etat.

Il semble qu’à gauche comme à droite, on ne dispose que de deux types:
– le roi fainéant (Chirac, Hollande)
– le vibrillon écervelé (Sarkozy, Valls)

Quant à de Benoist, on trouve davantage dans ses écrits que dans ceux de BH Lévy!

Et il faut que ce soit ce lourdaud d’Onfray qui, pesamment, tente de remettre les choses en perspective…

Bloom dit: à

Bal tragique en Argentine

Je dirais plutôt « Pales tragiques »…
Télé-réalité de la mort en direct.

bab el-oueda dit: à

Salut à K. Daoud de savoir tenir bon devant une connerie à ce point multiforme et proliférante.

Ce n’est pas la liste des lectures qui compte mais leur rencontre avec un lecteur au caractère singulier.
Je préfère entendre Daoud parler de Yourcenar qu’un enfant-sage universitaire me parler de la Recherche.
Il est évident que l’expérience ressentie par Daoud en lisant Camus, dans ces circonstances particulières, est d’une force incomparable si on la rapporte à celle des lecteurs ordinaires.

Tiens, il m’a presque donné envie d’aller relire les Mémoires d’Hadrien, après la destruction des sites antiques par les zozos du père Baghdadi.

Diagaonal2 dit: à

« Ce doit être du niveau bac+12 universitaire ». Une pente à 78°, celle que pratiquait à rebours de l’intertextualité le spécialiste de JK Huysmans confronté à Contre-enquêter sur la Chute. Un roman dont personnellement je n’ai jamais saisi la profondeur de champ. Quant à l’Etranger, il est tous comptes faits beaucoup moins profond que le Premier Homme, lequel était en espoir de s’achever en dépit du platane. Je partage le sentiment d’Henry B. à son sujet.
(teins, au fait, p. 289, de L’enfant rieur, 2011, je viens de tomber sur une expression idiomatique inconnue : « jurer sur la berdouille ». Quelqu’un la connait-il ?).
On discute aujourd’hui à l’Assemblée N. d’un « droit à la sédation profonde et continue ». Il n’est pas sûr que ça nous fasse mourir dans un surcroît de dignité ni même que cela nous euthanase plus correctement qua par le passé…
Après avoir relu les Nouvelles Orientales de Marguerite Yourcenar, je suis toujours autant déçu. En revanche, pas de souci : ‘Mémoires d’H.’ et ‘l’Oeuvre au Noir’ restent des chefs d’œuvre, qui a dit le contraire ?

Jambrun dit: à

On discute aujourd’hui à l’Assemblée N. d’un « droit à la sédation profonde et continue ». Il n’est pas sûr que ça nous fasse mourir dans un surcroît de dignité ni même que cela nous euthanase plus correctement qua par le passé…

Sans doute, mais c’est à ceux que ça tente d’en décider. Personnellement, je n’ai pas envie de faire le voyage en Suisse : trop cher. J’aimerais mieux que la législation de mon pays allège mes soucis d’argent et ceux de mes proches. Cela me rappelle le temps (pas si lointain) où, pour se faire avorter, les filles (certaines filles) faisaient le voyage de Londres. La sélection par l’argent, en somme. Il y a ceux qui peuvent se le permettre et ceux qui ne le peuvent pas. En attendant, vive la Suisse quand même.

bab el-oueda dit: à

Cette phrase de M. Fatih Karakaya (Parti Egalité Justice) ne manque pas de sel.

« On sait que certains vont fantasmer à la Houellebecq. Mais on n’est pas là pour diriger la France. On pense simplement qu’un jour, si un président d’origine musulmane est élu, ça serait bénéfique. »

Et oui, c’est pas pareil.

bab el-oueda dit: à

« Personnellement, je n’ai pas envie de faire le voyage en Suisse : trop cher. J’aimerais mieux que la législation de mon pays allège mes soucis d’argent et ceux de mes proches. Cela me rappelle le temps (pas si lointain) où, pour se faire avorter, les filles (certaines filles) faisaient le voyage de Londres. »

Il faut quand même tenir compte de la différence de prix entre l’aller-retour et l’aller simple.

gerard dit: à

à 12 h 03 min
Idéalement chacun devrait ouvoir décider cf le livre de Jacques Testar paru récemment

gerard dit: à

TestarT

la vie dans les bois dit: à

C’est pas moi qui vais dire le contraire, vu l’arrivée en grandes pompes de Diagonal.
Simplement 78%, ça fait un peu moins de 38°, et ça c’est très terre à terre.
Il pouvait pas mieux tomber, je dois reprendre de l’altitude.

comptabilité dit: à

Il faut quand même tenir compte de la différence de prix entre l’aller-retour et l’aller simple.

sans compter la montée aux cieux !

ueda dit: à

@12.16, Oui, c’est pour une erreur de ce type que Landru a fini par se faire coincer.

D. dit: à

merci LVDB d’être descendue deux minutes de votre Olympe en petites pompes. Nous vous attendions avec moultes impatiences.

Jambrun dit: à

Idéalement chacun devrait ouvoir décider cf le livre de Jacques Testar paru récemment (gerard)

En effet. Je lis dans « Le Monde » que chrétiens, juifs et musulmans lancent un appel inédit et « inquiet » contre la loi sur la fin de vie. Quand ces gens-là auront réussi à démontrer l’existence de dieu, on verra ce que vaut leur éthique, ma

Jambrun dit: à

on verra ce que vaut leur éthique, ma (moi)

mais pas avant

Chaloux dit: à

ueda dit: 10 mars 2015 à 12 h 38 min
@12.16, Oui, c’est pour une erreur de ce type que Landru a fini par se faire coincer.

Surtout parce qu’il avait laissé une carte de visite dans un magasin de vaisselle de la pointe Rivoli – Lucien Guillet, 76 rue de Rochechouart-, en vue d’une livraison.
Premier principe : ne pas avoir de carte de visite. Deuxième principe : si on en a, ne pas les laisser traîner inutilement. Troisième principe, dans la mesure du possible, éviter les livraisons.

(Voir le superbe livre de Pierre Darmon sur le personnage).

bab el-oueda dit: à

« Je lis dans « Le Monde » que chrétiens, juifs et musulmans lancent un appel inédit  » (Jambrun)

Les gens de ces trois sectes commencent sérieusement à me pomper l’air.

La religion majoritaire des Français, et de loin, c’est celle qui consiste à ne se réclamer d’aucune religion.

Il y a encore 25 ans on vivait en paix sans qu’on vienne nous emmerder avec des histoires d’êtres surnaturels à la con, nom de dieu. Et de leurs « commandements » de l’âge du bronze!
Trop, c’est trop.

Evidemment, les agnostiques ne peuvent être « représentés ».
Les musulmans non plus, mais nous au moins, on ne va pas pourrir la vie de nos voisins avec des « imams » agnostiques!

Enfin si Jambrun ou JC veut aller serrer la louche à M. Cazenave au titre du Conseil représentatif des agnostiques de France, ça ne me dérange pas.
Ce serait poilant, mais il faudrait leur dessiner un uniforme pour faire plus sérieux.

comptabilité dit: à

12 h 50 min
non mais le livre de JT n’a rien à voir avec Dieu

on rigole dit: à

« ne se réclamer d’aucune religion. »

arrière !blasphème!

bab el-oueda dit: à

Je disais tout le bien que je pensais de Kamel Daoud, mais un rabot m’a raboté.

Un robot? un nabot?
Pareil au même.

Je sens que je vais me radicaliser.
Taguer le Sacré-Coeur?

bab el-oueda dit: à

Comme tout citoyen de ce pays qui se respecte, j’ai dans ma famille élargie des cathos en-recherche, des juifs (trotskysme talmudisé, ou le contraire) et des musulmans (chiisme duodécimain).

Tout le monde picole!
Voilà le secret.

A l’heure des angoisses identitaires lourdes comme des cataplasmes, je propose pour la naturalisation un simple alcootest.
Tu picoles?
T’es bon!

Un choc de simplification.

Widergänger dit: à

Ah, y sont drôles, y a pas de doute. Réduire les religions à « des commandements à la con », c’est très drôle.

Widergänger dit: à

L’or monte en ce moment en tout cas, mes petits chéris, et c’est bon pour moi.

Widergänger dit: à

À 14h, il était au plus bas.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…la propulsion il n’y a que çà de vrai,!…

…avec décollage et atterrissage vertical en douceur,!…

…les plans,…de l’auto-drone géant,!…
…n’oublie pas les costumes d’extra-terrestres, les pistolets électriques,…les godemichets automatiques, en bouches,!…
…mais, c’est censurer,!…
…alors retour, à la science-fiction aux patates et carottes,!…Ah,!Ah,!Ah,!,…la vache,!…trop sexy,!…la Lune et Mars, à rendre jaloux Vénus et Mercure,…
…cacher, tout çà,
…sans l’ombre d’un soupçon, au soleil,!..
…pudibonderie aux esprits culturels,!…

TF1 dit: à

la téléréalité a encore frappé.

bab el-oueda dit: à

« Réduire les religions à « des commandements à la con », c’est très drôle. » (WG)

Vous êtes un néophyte, mon ami, vous ne voyez plus ces comportements magiques que nettoyés et repassés par un rationalisme d’intellectuels néo-juifs!
Un sacré lifting…

Ah la léviniaiserie!
Emmanuel, homme remarquable, que de foutaises ont été énoncées en ton nom!

En ce qui me concerne, j’ai dans mon grenier un clou qui a touché un clou de la Sainte Croix.
C’est ma grand-mère qui me l’a donné.
Mémé ne mentait jamais.

Widergänger dit: à

T’es pas fait pour comprendre le monde comme il va, mon petit chéri !

bab el-oueda dit: à

« T’es pas fait pour comprendre le monde comme il va, mon petit chéri ! »

Droit au coeur, WGG!
Par ce tutoiement généreux, je vois que vous me considérez comme un frère.

Le monde « comme il va », c’est pas plutôt les frères d’à côté?
C’est écrit, etc?
Enfin c’est votre affaire, vous qui croyez à la notion de « religions abrahamiques »!

Widergänger dit: à

Mon pauvre ami. Quand tu comprendras que toute l’organisation sociale est fondée sur des croyances, tu saisiras (peut-être, si D.ieu est bon avec toi) qu’à tout prendre la religion est ce qu’il y a encore de plus aimable et de plus sûr.

Toi aussi tu crois, mais tu ne le sais pas tellement t’es bouché… Tu crois à des tas de trucs sans même le soupçonner. Quelle misère spirituelle est la tienne ! Tu as toute ma compassion, sois-en certain. Les pauvres misérables qui traînent le diable par la queue comme toi me font immensément pitié et avec toi toute l’Europe !

Widergänger dit: à

Faut aussi que tu comprennes un jour que l’islam n’est pas une religion, mais son semblant, comme dirait l’autre. Les seules religions authentiques sont le Judaïsme et le Christianisme.

Widergänger dit: à

C’est bien de pouvoir suivre les chroniques de Kamel Daoud. Merci Passou.

on rigole dit: à

toute l’organisation sociale est fondée sur des croyances

les croyances sont fondées sur quoi

Widergänger dit: à

Oui, ben t’as raison, mon pauvre chéri ! On ne peut que rigoler en effet quand on voit ta question. T’as quoi dans le ciboulot, hein ? Des trous, c’est à peu près tout…

D'origine simiesque dit: à

12.15 « si un président d’origine musulmane est élu »…
Vous ne bronchez pas sur cette expression ?

Daaphnée dit: à

En ce qui me concerne, j’ai dans mon grenier un clou qui a touché un clou de la Sainte Croix.
C’est ma grand-mère qui me l’a donné.
Mémé ne mentait jamais.

Vous savez quoi, U. ?
C’est gentil que votre mamie vous ait donné un truc .. quand même.
Bon, un clou, il y a de quoi frapper l’esprit d’un jeune garçon . Heureusement, que ce n’est pas à Wiwi que c’est arrivé ..

saint louis dit: à

T’as quoi dans le ciboulot, hein ? Des trous, c’est à peu près tout

rire est péché

Widergänger dit: à

Pascal pourtant rit dans les Provinciale ! Et dans les Pensées, il ne dit pas que rire soit péché au contraire.

Chaloux dit: à

Il me semble qu’il faut pourtant se louer de vivre en terre chrétienne. Suffirait de lire Jacques Dalarun -justement- pour s’en convaincre. Robert d’Arbrissel, Saint François d’Assise, etc.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…@,…Widergänger,!…ou J.C,…et d’autres commentaires, qui ne parlent, que de suprématie,…de religions à développer,!…

…vous tirer trop, vers le bas, les esprits à leurs libertés,!…
…trop stupides, même pour rire,…

…il n’y a rien,…de littérature que des nombrilistes de nationalismes divers,!…

…ce qui m’a bien, fait rire,!…
…c’est l’image, des tanks-turcs,…qui ne sont pas intervenus,…

…l’esprit à Louis IX,…Cinéma,…Croisade,!…
…et Bysance ou Constantinople aux diables turcs-vénitiens-cons,!…

…le blâme, le ridicule, sur tout les pouvoirs d’en rire,!…
…l’Archer ou l’Arbalète,…repos,!…
…Ah,!Ah,!Ah,!,…
…trop cons,!…Messieurs, tous, je crois, mieux de vous  » abandonner « , à vos chimies-d’esprits,!…
…vous n’êtes pas entre mes mains,!…vous êtes libres,!…de vous faire mettre entre vous,!…là,!…
…les prix Nobel, & autres académiciens des virgules,!…Ah,!Ah,!Ah,!…

andré dit: à

la sociologie française, telle qu’on la pratique religieusement au coin du feu de la RDL de St Germain des Preux

vous êtes un habitué

l'autre pour the same dit: à

angot dixit

Pour quoi faire ? En admettant que ça intéresse des gens, ce qu’on a à dire on le dit comment de toute façon ? Il faut dire quelque chose ? Admettons ! Comment ?

andrée dit: à

17.58 oui je la connais 1 peu, la french socio, dont les bons québécois se moquent avec bien de talent… je la connais surtout grâce à la vigilance des twists hilarants de Passou (voir contra).

l'autre pour the same dit: à

angot quaerit
Qui regarde qui ? Qui écoute qui ?

Sirius dit: à

Merci pour ce formidable foutage de gueule. Pour le plaisir, un extrait:

« Lire l’article permet de se dilater la rate. Les deux compères ont en effet cherché jusqu’où ils pouvaient aller trop loin. Et n’ont pas trouvé la limite. Malgré une avalanche de jeux de mots foireux, comme l’Autolib’ «dont l’existence précède l’essence». Des photos nazes prises avec un smartphone comme seule trace d’une quelconque enquête de terrain après avoir annoncé qu’elle fut « approfondie ». Et de multiples
8envolées grotesques dont voici un exemple: «après excavation, Autolib’ apparaîtra comme la marque d’une « libido mobilis », d’une énergie libidinale autocentrée, sorte de « centralité souterraine »; littéralement automobiliste.»

Tout l’article, rédigé dans une furie rigolarde, est de cette veine qui aurait du l’envoyer au panier à la première lecture par les responsables de la revue. Et bien sûr, assènent-ils, «nous n’avons jamais mis les pieds dans une Autolib’ ni interrogé le moindre utilisateur». »

Cela rappelle évidemment le précédent de Sokal et Bricqumont, particulièrement jouissif, qui avait ridiculisé la prétention et le jargon des sciences humaines à la française si prisées des américains.

Elles ne s’en portent pas plus mal apparemment. Le problème: si elle disparaissait, où iraient les centaines d' »étudiants » et de « chercheurs » foireux en sciences humaines et qui sont incapables de faire autre chose?

Sirius dit: à

« …si elles disparaissaient… »
pardon

Sokal et Bricqumont (sic) dit: à

Je rappelle que Sokal et Bricmont (sic) étaient des chercheurs belges en sciences dures. Ils savaient aussi se marrer de temps en temps des sciences molles. Ils sont devenus profondément religieux, comme quoi la dureté, ça mène à tout.

Sirius dit: à

 » si elle disparaissait, où iraient les centaines d’ »étudiants » et de « chercheurs » foireux en sciences humaines et qui sont incapables de faire autre chose? »

Je suis sévère. Ils feraient certainement d’excellents livreurs de pizzas, techniciens de surface ou manutentionnaires chez Amazon. Avantage annexe: ils ne seraient plus payés par le budget de l’Etat.

andré dit: à

Sirius victime des socios

Sirial et Bricmus dit: à

« Je ne sais pas comment fait Laurent Joffrin pour écrire des éditos tous les matins (C.A.) ». Il fait son boulot de patron de journal, il y croit, c’est tout, il se la pète pas comme Christine Angot avec ses états d’âme. A dégager voie 12, allez donc vendre des pizzas ou faire technicienne de petite surface, ce sera + utile pour tout le monde que toutes ces jérémiades.

Bab el-oueda dit: à

« T’as quoi dans le ciboulot, hein? Des trous et puis c’est tout » (WGG)

C’est vrai.
Mais quel gruyère..

l'autre pour the same dit: à

Je rappelle que Sokal et Bricmont (sic) étaient des chercheurs belges en sciences dures.

vrai que la belgitude a donné dans l’humour mais je préfère MICHAUX ET magritte

Bab el-oueda dit: à

Privé d’ordi par un virus, probablement monothéiste
A bientôt, mon ami.

l'autre pour the same dit: à

L’intérieur d’une tombe datant de la 18e dynastie à l’époque du Nouvel Empire, photographiée le 3 mars par le ministère des antiquités égyptien. Crédits : AFP/HO Des archéologues américains ont découvert dans la ville égyptienne de Louxor une tombe pharaonique vieille de plus de 3 000 ans avec des peintures murales en très bon état, a annoncé mardi 10 mars le ministère des antiquités.

ce n’est pas un canular

D. dit: à

Ce soir je mange pas. Je suis las de tout.

D. dit: à

Oh puis si tiens, je vais m’ouvrir un petit cassoulet au confit d’oie pour 3/4 et le faire gratiner au four. Avec un Bergerac millésimé pour faire couler.

la vie dans les bois dit: à

C’est hilarant cette histoire pour sociologues de kilowatts goulument engloutis. Dommage que l’autolib n’ait pas d’airbag, je pense que le canular eût multiplié puissance 10 la virilisation de ce petit phénomène urbain.

la vie dans les bois dit: à

Le problème pour bobos parisiens, c’est qu’en cas de choc, les chars électriques explosent ou s’auto- embrasent.
Mais à retardement, un jour ou deux, plus tard.
A garer à découvert après le choc de la rencontre. Avec un platane, par exemple.

la plume de mon oncle dit: à

Je pense que Daoud et moi on a eu a peu prés le même parcours de lecture, sauf Yourcenar que je n’ai pas encore lue mais j’ai pris note de son Hadrien… je suis de la génération précédente, celle qui a appris le français d’abord, comme tous bons colonisés (bonjour M. le duc ou devrai-je dire Vot’Grace ?)…

la plume de mon oncle dit: à

Duc Bihoreau de Bellerente dit: 9 mars 2015 à 17 h 29 min

Z’avez oublié le sarouel, Vot’Grace…l’apport le plus important que mes ancêtres aient apportés au confort de l’homme…ca et la tringle a rideau en bois d’olivier massif…imaginez un peu, tout cet air qui circule librement entre vos klaouis et rafraîchit vos fesses et vos méninges en même temps, a cause de son judicieux design…perso, suis grand fan…

D. dit: à

renato, je connais bien mieux que vous tous les mystères de l’Egypte.

Widergänger dit: à

Les stars qui se regardent le nombril (Nicolas Bedos à la tv), la tv qui parle de la tv en train de faire de la tv, les sportifs starisés qui se crashent dans un accident débile pour réaliser des émissions débiles à la tv. C’est d’un drôle tout ce cirque épouvantable ! Mes pauvres chéris, je nous plains… de vivre dans une époque aussi débile. On n’a vraiment pas de chance.

renato dit: à

« … je connais bien mieux que vous tous les mystères de l’Egypte. »

Bravo, continuez comme ça.

ZEUS..... dit: à

Il nous semble, autant dire que nous en sommes sûr en Olympie, que dans leur façon permanente de voir les choses comme elles devraient être, plutôt que comme elles sont, les Français, peuple de rêveurs, se trompent sur le poids réel de Kamel Daoud dans son milieu.

Il n’est pas « l’arabe de l’avenir », l’Algérien de l’avenir, mais un esprit tout à fait singulier, unique, hors-norme, anormal, cosmopolite, absolument pas représentatif de son pays, l’Algérie, toujours à la recherche d’autre chose…

Ne prenons pas nos désirs de république, de laïcité, de démocratie, d’intelligence culturelle, de modération cultuelle, pour les réalités, présentes ou à venir localement.

Ce Kamel Daoud, lui et quelques autres, sont l’exception qui confirme la règle locale, un blocage étouffant depuis l’indépendance…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…les roués, & religions & cadres,!…
…sur vos cases,!…à lèche-culs,!…

…comme des billets de banques, rester en liasses,!…
…non, ne commencer pas à vous compter,…
…malheurs aux vaincus,!…Ah,!Ah,!Ah,!…
…etc,!…

bérénice dit: à

Renato alors que les vecteurs éducationnels en ces temps ne connaissaient pas l’arborescence touffue actuelle, la chair à canon finit par se révolter contre un ordre qui si on le compare à ce cancer atroce et actuellement sévissant ressemblait à de l’eau bénite. Hier soir en rentrant je me suis demandée si je ne rencontrais pas en passant une des jeunes illustrations du lien mis en ligne à 5h17, le soupçon nous gagne aussi rapidement que ces démens assassinent et détruisent.

Abou Jissé al Porquerolli..... dit: à

Cela va vous sembler bizarre, mais j’ai décidé de me convertir.

Ferme et définitif. Irrévocable !

Il vient un moment où dans la vie d’un homme l’ambiguïté doit être levée ! C’est fait je me suis converti au christianisme.

On me nomme depuis hier le Chevalier JC de Porquerolles.

la vie dans les bois dit: à

Passer du statut de citoyen à celui de croyant, voilà un discours politique.

Malheureusement qui a tendance à devenir transnational.

Bravo à K. Daoud qui ne mâche pas ses mots, dans un pays où il donne tout son sens à : liberté d’expression.
http://www.djazairess.com/fr/lqo/5210783

Et ce n’est pas dans les journaux nationaux parisiens de la hollandie que l’on trouve un tel ton dans les chroniques.

papi zinzin dit: à

JC/Zeus
« absolument pas représentatif de son pays, l’Algérie »

jc grand et fin connaisseur de l’Algérie et des Algériens

JC de Porquerolles..... dit: à

Pour lutter contre les Barbaresques, nous formerons en France une fraternité de Croisés.

Amis ! foin de l’armure lourde sur destrier flagada ! Revêtons nos combinaisons sous-marine frappées de la Croix du Christ, saisissons nos harpons terrifiants, empoignons nos lances à blasphème, et sus aux Infidèles !

Suivez tous, ô nobles Croisés, mon scooter bleu marine !!!

JC de Porquerolles..... dit: à

Bleu marine … Effectivement, pour ceux qui n’ont pas suivi, j’ai fais repeindre mon scooter rose, il y a quelques semaines.

Milena et Dora dit: à

le parasite porquerollais est toujours actif avec ses aboiements répétés, vite un coup de Flytox pour le faire disparaître comme est disparu le zemmour

daniel dit: à

« Et ce n’est pas dans les journaux nationaux parisiens de la hollandie que l’on trouve un tel ton dans les chroniques. »

oh yen a sûrement. On peut pas tout lire

JC de Porquerolles..... dit: à

Naturellement, les jeunes filles qui désirent enrichir leur vie au service de notre djihad, pardon de notre combat, seront les bienvenues dans nos luttes et nos cahutes…

Nos Croisés les préfèrent chrétiennes, instruites et plutôt jolies, mais sont ouvert à une grande tolérance nocturne.

JC de Porquerolles..... dit: à

Notre cri de bataille sera celui de notre bon Kamel Daoud le roi de l’oud : « On n’a pas le temps de transiger sur ce à quoi on croit »

Nous croyons à la Chrétienté, à notre sainte Eglise, à la Justice divine non-taubiroutarde, à la Charité, aux prières quotidiennes, et au Roy de France !

Vive Jésus, notre Seigneur !

Monsieur Verdoux dit: à

est-ce encore un blog littéraire ? quand on lit la propagande frontiste du microbe porquerollais, on se demande vraiment… qu’il aille brailler ailleurs qu’ici, vite

JC de Porquerolles..... dit: à

Je sors, monsieur Vermou, je sors…. c’est à vous !

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