de Pierre Assouline

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La République des livres
La vocation des archives privées est-elle de le rester ?

La vocation des archives privées est-elle de le rester ?

Voilà un bien étrange phénomène : de temps en temps, on voit apparaître sur la place publique des fonds d’archives que les chercheurs cherchaient en vain depuis des lustres. Soit ils en savaient l’existence par la rumeur des colloques mais ignoraient tout de leur contenu exact faute d’y avoir jamais eu accès. Soit leur existence même leur était inconnue. Et bizarrement, lorsque ces papiers sont enfin dévoilés le plus souvent à la surprise générale, nul ne s’interroge vraiment sur leur origine jusqu’à enquêter sur leur provenance, alors que l’établissement de la source devrait être en principe posé comme un postulat avant tout examen et comme un préalable avant son exploitation. Deux cas très récents concernant l’histoire littéraire du XXème siècle devraient défrayer la chronique.

L’affaire Proust d’abord. En cette année du centenaire de l’attribution du prix Goncourt au deuxième volume d’A la recherche du temps perdu, les éditions de Fallois ont frappé un grand coup en publiant en pleine rentrée littéraire Le mystérieux correspondant et autres nouvelles inédites (188 pages, 18,50 euros). Une fois n’est pas coutume, passons rapidement sur le contenu : des ébauches, des fragments, des bouts dont l’intérêt est dans l’ensemble médiocre et scolaire sur le plan littéraire. Et pour cause : ce sont des textes de jeunesse, que l’auteur avait lui-même écartés puisqu’ils n’ont même pas nourri sa future cathédrale de prose, mais plutôt ses nouvelles Les Plaisirs et les jours.

Plusieurs de ces textes inédits traitent de l’homosexualité, thème qui n’est pas anodin dans l’univers proustien. Si le proustien s’ennuiera fermement à sa lecture, le proustologue s’en emparera avec gourmandise. Le cas de tout chercheur et généticien avec le moindre papier inédit. On apprend à cette occasion que Bernard de Fallois (1926-2018), homme de qualités, éditeur remarquable et proustien éminent, qui avait exhumé et reconstitué les manuscrits de Jean Santeuil (1952) et de Contre Sainte-Beuve (1954) en préparant sa thèse de doctorat sur la genèse de la Recherche, avait donc conservé par devers lui depuis soixante-dix ans sept cartons constituant un fonds d’archives proustiennes. Viennent-ils de la cave de Suzy Mante-Proust, nièce et héritière de l’écrivain qui avait ouvert sa cave et ses armoires au jeune thésard ? Ou d’ailleurs ? Ou les deux ? Nul ne sait et peu font l’effort de savoir.

Dans une note de l’éditeur, il est dit que « Bernard de Fallois avait exprimé formellement l’intention de mettre à la disposition des chercheurs l’ensemble des archives qu’il avait rassemblées », qu’il voulait éviter leur dispersion aux enchères et faire connaître plus complètement l’œuvre de Proust. Soit, mais que ne l’a-t-il fait de son vivant depuis les années 50, lui qui était parfaitement au fait de toutes les questions sans réponse que se posent les proustologues faute de certaines archives qu’il détenait et dont, aujourd’hui encore, nul ne connaît précisément l’origine ni l’inventaire ? Patientons encore un peu puisque par testament, son détenteur les a léguées à la BnF.

Le cas Genet ensuite. En lisant la dernière livraison des Cahiers de l’IMEC (No 12, automne 2019), on découvre sous la plume experte d’Albert Dichy, directeur littéraire de l’Institut Mémoires de l’Edition Contemporaine, que Me Roland Dumas vient de lui faire don de trois valises pleines de carnets, cahiers, bloc-notes, lettres, dessins, scénarios que son client lui avait confiées quelques jours avant sa mort en lui disant :

« Merci de prendre soin de mes manuscrits ; vous en ferez ce que vous voudrez ».

L’avocat (et futur Garde des sceaux et ministre des Affaires étrangères du président Mitterrand) avait noué des liens d’amitié avec l’écrivain pendant la guerre d’Algérie ; et depuis, il gérait son œuvre littéraire et théâtrale, intercédait en son nom pour faire libérer des militants allemands et palestiniens. Rien de moins surprenant à ce que ses papiers rejoignent le fonds Jean Genet (1910-1986), l’un des plus anciens et des plus consultés de l’Imec. Ces documents inédits sont relatifs aux quinze dernières années de sa vie (les brouillons d’Un Captif amoureux, les textes sur les Black Panthers et les Palestiniens). Mais puisqu’il ne s’agit pas de sa vie privée (et quand bien même…) mais de son travail d’écrivain et de son engagement intellectuel, pourquoi Roland Dumas a-t-il attendu trente-trois ans pour s’en défaire quand tant de biographes, chercheurs, étudiants, thésards ont hâte de les consulter ?

Là encore, la question ne sera pas posée. Par définition, un fonds d’archives ne relève pas du domaine public lorsqu’il se trouve dans des mains privées. Mais lorsque ses détenteurs sont réputés faire grand cas de l’Histoire et de la Littérature avec force majuscules, Qu’ils savent l’importance que les chercheurs accordent aux trésors dont ils sont les détenteurs jaloux et le plus souvent secrets, ne sont-ils pas agités par un cas de conscience ?

(« Jean Genet à une manifestation de Black Panthers à Yale. 1970. Photo Leonard Freed/Magnum : « Marcel Proust vers 1891 » photo D.R. ; « Jean Genet » photo Alvaro Heras-Gröh)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

601 Réponses pour La vocation des archives privées est-elle de le rester ?

rose dit: à

Je ne le.sais pas Hamlet.
Je sais seulement où est sa maison avec un petit panonceau discret dessus signalant qu’il a vécu là.

rose dit: à

Jean Genet pourrait témoigner combien la taule use.

hamlet dit: à

rose ouai, je crois que comme y dit Jazzi on est un peu tous comme le personnage de Maylan dans le film de Guediguian :

« le personnage incarné par Gérard Meylan n’a plus sa place. C’est un homme inutile, qui se révèlera pourtant essentiel au moment capital. Face au non sens de la vie, à la violence du monde, il est réduit à écrire des haïkus : « Je marche sur le toit de l’enfer et je regarde les fleurs »… »

je trouve ça trognon… il n’a oublié d’être con ce Guediguian.

rose dit: à

Ouais Hamlet je suis d’accord avec vous. Totalement.

rose dit: à

Christiane

Dans votre quartier de Saint Ouen, avez-vous rencontré cette bibliothécaire extraordinaire nommée Colette, évoquée hier ?

Soleil vert dit: à

« Jazzi dit: à
Un livre écrit et photographié par votre serviteur »

La psychogéographie selon Debord qu’en pensez vous ?

Bérénice dit: à

Jean, le capitalisme et le communisme vont dans un bateau, le communisme pince le capitalisme, qu’est ce qui reste?

Après su’il eût. ..

Jazzi dit: à

« Il vit sur le mythe de son enfance. Dans ces.quartiers pauvres et populaires. Autre chose qu’Endoume. »

Dans le droit fil de Pagnol, rose.
C’est pour ça que je trainais la jambe pour y aller.
Et non, pas du tout. On se prend dans la gueule un Marseille qui a volé en éclat. Fini le pittoresque. Bonjour la modernité !
Moralité : les pauvres de la génération de Guédiguian se sont appauvris et vivent en HLM. Et leurs rejetons c’est pas très folichon…
Surprenant et plein d’émotion !

christiane dit: à

Non, Rose, je n’ai connu que deux bibliothèque quand j’habitais à Saint-Ouen : une toute petite rue du capitaine Glarner (le bibliothécaire était fou de plantes. Il y avait des boutures partout !) puis la grande médiathèque en face de la mairie : « Persepolis » avenue Gabriel Péri.

Marjane Satrapi était venue pour l’inauguration en mars 2009. Son autobiographie en roman graphique Persepolis(en noir et blanc. Noir comme le voile, le port du foulard étant devenu obligatoire à l’école…) raconte son enfance à Téhéran pendant la révolution islamique iranienne. Elle n’a pas sa langue dans sa poche, ni à l’écrit, ni à l’oral !
« Dans ta vie tu rencontreras beaucoup de cons. S’ils te blessent, dis-toi que c’est la bêtise qui les pousse à te faire du mal. Ça t’évitera de répondre à leur méchanceté. Car il n’y a rien de pire au monde que l’amertume et la vengeance. Reste toujours digne et intègre à toi-même. » (conseil de sa grand-mère.)
Elle parle anglais, allemand, italien et suédois en plus de sa langue maternelle (le farsi) et du français. Marjane Satrapi est donc auteur, scénariste et dessinatrice.

Jazzi dit: à

« La psychogéographie selon Debord qu’en pensez vous ? »

Pas grand chose, Soleil vert.
Moi je fais juste le guide, une manière de gagner de l’argent en me baladant.
Merci Christiane pour tes commentaires en voix off, bien vécus et sentis. Il y a eu aussi des règlements de comptes entre bandes rivales et quelques morts sur le pavé de Saint-Ouen.
J’ai bien compris pourquoi tu en es partie, mais je trouve ça aussi dommage…

Jean Langoncet dit: à

… un exemple avant 65 de critique plus acérée des « bureaucrates marxistes » ?

D. dit: à

Dites-moi Soleil vert vous donnez à manger aux chats des parcs vous aussi ?

Jean Langoncet dit: à

« bureaucrates marxistes » auxquels Ginsberg répondait à l’invitation avant de se voir par eux expulsé du pays

et alii dit: à

pour l’inauguration en mars 2009.
elle existait déjà avant, sans nom;parce qu’il y a longtemps que je n’y allais plus en 2009;j’ai évoqué des années antérieures à 2000. Et c’était déjà quelque chose:pour moi, un paradis

et alii dit: à

je peux même préciser avant 1965§

et alii dit: à

JE V2RIFIE QUE 3L’ANNEE DERNIERE A Marienbad  » est sorti en 1961.or, je crois que ce fut l’un des premiers films du cinéclub

et alii dit: à

effectivement, je n’ai pas connu ça! merci

et alii dit: à

« Ce n’est pas digne d’un président de la République » : Robert Guédiguian « choqué » par les propos d’Emmanuel Macron sur la France, « pays trop négatif »
https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/ce-n-est-pas-digne-d-un-president-de-la-republique-robert-guediguian-choque-par-les-propos-d-emmanuel-macron-sur-la-france-pays-trop-negatif_3719493.html#xtor=SEC-69-%5BFRANCE_INFO_Desktop_||_00f6ab28d418ee5e79c24192d2452c125d]-[FR_Le+Monde+%28Soci%C3%A9t%C3%A9+%C3%A9ditrice+du+Monde%29]-Content
BONSOIR

renato dit: à

Marc Court,

je comprends vos réserves à propos de The unreality of Ovid’s Tomitan exile. Il s’agit en effet d’une amusante conjecture aux traits borgesiens, ce qui ne lui empêcherait point d’être une vérité. Moi même, depuis que j’ai mis les mains sur ce papier, je vis parfois des sentiments ambivalents à son égard.

renato dit: à

Jean Langoncet,

Nixon tenait Ginsberg & Co pour communistes — ce qui peut se comprendre si on donne quelque crédit à la légende qui veut que l’excellentissime Grace Slick corrigea avec du LSD la limonade gazeuse de ce paranoïaque notoire.

Bérénice dit: à

Jean, les USA ont aussi connu une période où des individus ont été dénoncés puis arrêtés pour délit d’opinion, cela n’a cependant pas duré aussi longtemps que pour le bloc est sui les soviets disparus continue d’enfermer de façon arbitraire. Voir Elia Kazan. Quelqu’un sait il que dont devenus les dénoncés et sui ils étaient précisément? La cas Snowden bien que les motifs soient éloignés posent question

Bérénice dit: à

Qui, qui, pose.

rose dit: à

A Pertuis, l’Eze est sortie de son lit. 70 personnes mises à l’abri.
Et soudain, un grand silence. La pluie a cessé de tomber.

Alexia Neuhoff dit: à

On a tous appris au collège que le climat méditerranéen avait pour caractéristique des précipitations rares mais violentes, qu’il peut pleuvoir en un jour l’équivalent de la moitié de ce qu’il tombe en une année. Or, si l’on observe le littoral du Var ou des Alpes maritimes, on ne voit que constructions à flanc de montagne, béton et bitume partout. Dame, tout le monde veut avoir, soleil sur la peau et balcon sur la mer. Pour le boutiquier enrichi du Havre, de Calais ou de Nancy, c’est probablement la finalité et le rêve de toute une vie besogneuse. On lui a vendu la vue, la carte postale, en se gardant bien de le prévenir que des épisodes pluvieux connus depuis la nuit des temps se produiraient à l’automne ou en hiver et que des torrents se créeraient, dévaleraient les pentes, entre béton et bitume, puisque l’inconséquence et la cupidité ne leur ont pas laissé de lit.

Janssen J-J dit: à

(2.12 2019 @ 11.10) Dame… suis bin d’accord, mais le boutiquier du nord est-il plus à plaindre que le savetier du sud ?
Me demande ce matin si le restant du monde non cupide comme tous les erdéliens le sont bien évidemment, aurait su correctement anticiper la manière de protéger sa maison de la moindre secousse sismique, du moindre incendie, de la moindre invasion de sauterelles ou autres bestioles venues s’échouer sur SES rivages méditerranéens, à cause d’une prétendue migration de prétendus réfugiés climatiques ou politiques, etc.

renato dit: à

Faut quand même pas exagérer Janssen J-J, un tremblement de terre ce n’est pas un phénomène atmosphérique qu’un bon urbaniste peut contenir [gerer] — si son maire n’est pas avide — à-vide-, mais un phénomène tellurique auquel l’on peut s’opposer [nouveaux matériaux, nouvelles thecniques de construction] que depuis peu de temps.

Phil dit: à

Alexia Neuhoff, le boutiquier enrichi de Nancy s’installe plutôt dans le Lubéron, il laisse la côte d’azur aux ch’tis. Comme écrit Céline dans Nord, « à partir de Nancy, on ne rit plus.. ». important de bien distinguer entre les provinces constituantes de ce qui fut la belle France, pour éviter glissements de terrains et autres inondations.

Patrice Charoulet dit: à

65 entretiens épatants

Le blog (excellent) de Philippe Bilger existe depuis une dizaine d’années. Je recommande sa lecture à tout le monde. Je ne l’ai découvert qu’il y a trois ans. J’ai scribouillé, sans aucun talent, un millier de commentaires sur ce blog. Vous pouvez vous dispenser de lire mes pauvretés.
Si l’on va voir ce blog « Justice au singulier « , outre les textes du blogueur, on trouvera dans la colonne de droite la liste des 65 entretiens qu’il a eus avec des gens la plupart du temps des plus intéressants.
Chaque entretien dure une heure. Je les ai tous entendus et parfois réentendus. Ils méritent le détour.
On choisira, dans cette liste, qui l’on voudra écouter. Je ne vais pas tous les citer. Il y a des avocats prestigieux : Jean-Yves Leborgne, Hervé Temime, Gilles-William Goldnadel, Eric Dupond-Moretti,… , des écrivains : Emmanuel Carrère, Sylvain Tesson, Yasmina Reza, Frédéric Vitoux, Denis Tillinac…, des acteurs : Fabrice Luchini, Michel Bouquet…, des politiques : Xavier Bertrand, Jean-François Copé, Nadine Morano, Roselyne Bachelot..
et des gens bien connus dans tous les débats médiatiques : Zemmour, Finkielkraut, Mathieu Bock-Côté, Frédéric Taddeï, Michel Onfray, Elisabeth Lévy…
Vous ne regretterez pas de les avoir écoutés, je vous en assure.

Janssen J-J dit: à

oui, mais il zozotte, et moi je supporte pas trop… Et je connais de près l’idéologie du bonhomme, pire encore dans son conservatisme ranci… (mais ça n’engage que moi, et on toujours être séduit, même en tant que marxiste. J’obbserve qui’ ln’a pas encore interviewé Badiou après Zemmour, cela m’intrigue un brin…

Clopine dit: à

Collector ! La nouvelle édition en poche de la Recherche du Temps Perdu, chez Gallimard-Folio, comporte une splendide « coquille », qu’un Freud considérerait avec toute l’attention requise, tel un acte manqué réussi : dans la liste des sept ouvrages qui constituent la Recherche, en fin de volume, il est fait mention d »à l’ombre des jeunes filles en PLEURS « . Wouarf ! Cerise sur le gâteau, ce n’est pas le critique du Figaro Littéraire qui a relevé la bévue, mais bien l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo…

Alexia Neuhoff dit: à

Faisons à l’instar de JJJ un tir groupé :
Phil : « à partir de Nancy, on ne rit plus.. » Céline précise-t-il en montant ou en descendant ?
PC (sic): votre réclame pour le blog de Philippe Bilger, c’est un peu comme le beurre de cacahuètes : lire la liste des ingrédients (des interviewés) retourne l’estomac.

Janssen J-J dit: à

et je dirais même plus : du babeurre de kakaouettes

de nota dit: à

« À l’ombre des jeunes filles en pleurs » si d’aventure, l’education nationale inscrivait au programme du collège, en lecture suivie, ce volume de Proust, un libraire pourrait ben entendre cette confusion, car le collégien et la collégienne tout autant sont toujours capables d’édifier le libraire avec des demandes farfelues, pas plus tard que la semaine dernière, une jeune fille a candidement réclamé  » la banquette » de Platon, devant l’épaisseur considérable du livre elle a tout aussi candidement demandé  » y’en à pas un plus petit? » j’allais lui répondre  » un fauteuil, peut-être? », mais je me suis abstenu.

et alii dit: à

de nota
vous n’avez toujours pas trouvé « le bahut »qu’on avait tout aussi naÏvement demandé aux erdéliens?

Phil dit: à

Alexia Neuhoff, en montant (vers Berline)

et alii dit: à

AVEC RETARD:
Critique en une seule phrase de Proust latino de Rubén Gallo aux éditions Buchet-Chastel. Une histoire méconnue des amis sud-américains de Marcel Proust.

et alii dit: à

précisions
Albert Dichy peut enfin éplucher les richesses que renfermaient jusqu’à ce jour ces valises – dont il connaît l’existence depuis douze ans.

« Chercheur moi-même, je savais depuis longtemps que Roland Dumas détenait ces valises. Je lui avais suggéré de nombreuses fois de nous les confier, mais il souhaitait travailler dessus. À 97 ans, il a finalement accepté de nous les donner, lors d’une jolie cérémonie à Paris, début novembre », a-t-il déclaré au Parisien.
https://www.actualitte.com/article/patrimoine-education/des-valises-d-archives-inedites-de-jean-genet-enfin-ouvertes/98082

Jazzi dit: à

Chic, les héritiers marocains de Genet vont toucher des droits d’auteur sur les prochaines publications d’inédits !

D. dit: à

Tu es marocain et héritier de Genet, Jazzi ?

et alii dit: à

archives numériques
Une approche en pleine évolution, qui se nourrit chaque jour de découvertes et d’apports nouveaux. Pour le quatrième numéro de cette chronique tenue collectivement par les chercheurs de l’ITEM [1], Aurèle Crasson présente le travail mené sur les archives numériques de Jacques Derrida.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/11/19/archives-manuscrits-4-derrida/

et alii dit: à

. Pour le troisième numéro de cette chronique, Guillaume Perrier présente le travail collectif mené sur les Cahiers de Proust.
Depuis 2008, l’équipe Proust de l’Institut des textes et manuscrits modernes (ITEM) publie à intervalle régulier les manuscrits de À la recherche du temps perdu, non pas sous formes d’extraits mais sous forme de cahiers, dans la collection des « Cahiers 1 à 75 de la Bibliothèque nationale de France » aux éditions Brepols. Chaque publication fait l’objet de deux volumes : d’une part le fac-similé grandeur nature, d’autre part la transcription « diplomatique » – un mode de transcription qui respecte la disposition du texte sur la page. Six cahiers ont paru à ce jour (mars 2019). Plusieurs autres sont sur le point de paraître ou en cours de préparation. C’est le résultat d’un travail collectif mené
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/09/10/archives-manuscrits-3-proust/

et alii dit: à

musée ungerer
Tomi Ungerer – sans titre, 1971-1976 / Ektachrome couleur (© Ayants-droit Tomi Ungerer – Photo : Musées de la Ville de Strasbourg)
avatar
Cécile Mathy
Rédaction Culture
France Télévisions
Mis à jour le 01/12/2019 | 11:16
publié le 01/12/2019 | 11:16

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il y a 56 minutes
VIDEO. Militaires morts au Mali : « Au nom de la nation, je m’incline devant leur sacrifice », déclare Emmanuel Macron aux Invalides

Un appareil photo au milieu de ses crayons, Tomi Ungerer croquait le réel pour le réinventer. Ses photos lui servaient de base documentaire pour ses dessins, à l’instar de cette maison au Canada. Mais pas seulement.

Elles sont ensuite devenues des objets d’art à part entière dont Tomi Ungerer se servait pour réaliser des collages et des montages tout aussi abrasifs que ses dessins. Pour la première fois, le musée Tomi Ungerer de Strasbourg a choisi d’exposer les clichés de l’artiste pour passer au révélateur cette facette méconnue de son oeuvre.

Tomi Ungerer, sans titre,  Fin des années 1970 Photographie couleurTomi Ungerer, sans titre, Fin des années 1970 Photographie couleur (Ayants-droit Tomi Ungerer – Photo : Musées de la Ville de Strasbourg / MATHIEU BERTOLA)
Tomi Ungerer, sans titre, 1971 – 1983Tomi Ungerer, sans titre, 1971 – 1983 (Diogenes Verlag AG, Zürich / Ayants-droit Tomi Ungerer – Photo : Musées de la Ville de Strasbourg / Mathieu Bertola)
Des photos tout aussi satiriques que ses dessins
Près de 150 photos et montages issus de la collection du musée sont ainsi présentés au public. Elles s’échelonnent de la fin des années 1950 aux années 2010. « Il y a une certaine élasticité entre les différents registres artistiques et Tomi Ungerer était quelqu’un qui aimait renouveler ses pratiques artistiques et qui cherchait des nouveaux sujets de création », explique Thérèse Willer, conservatrice du Musée Tomi Ungerer.
https://www.francetvinfo.fr/culture/en-regions/tomi-ungerer-et-la-photographie-focus-sur-un-talent-meconnu-du-dessinateur-anti-cliches_3722255.html#xtor=SEC-69-%5BFRANCE_INFO_Desktop_||_005c7691813e1210fe76bb945dff3f9b03]-[FR_L%27Obs+%28Soci%C3%A9t%C3%A9+%C3%A9ditrice+du+Monde%29]-Content

Bérénice dit: à

Qui votera pour la résolution Maillard? 127 intellectuels juifs s’ élèvent contre l’assimilation de l’anti-sionisme à l’antisémitisme.

et alii dit: à

DANS LA NUIT DES ARCHIVES : LE LABORATOIRE DES RÊVES
Tuia Cherici (artiste) et Arianna Cecconi (anthropologue), en résidence à l’IMéRA pour développer le projet « Rêver la Méditerranée – projet de recherche anthropologique et artistique sur les rêves dans les Quartiers Nord de Marseille »

Samedi 7 à 16h, puis à 18h, Arianna Cecconi et Tuia Cherici proposeront une performance visuelle : l’Oniroscope, qui ouvre la brèche du monde de la nuit d’où surgissent des objets ramenés par les rêveurs de leurs voyages oniriques.
bonsoir

Jean Langoncet dit: à

@Qui votera pour la résolution Maillard?

Maillard est-il sous influence juive pour paraphraser Dumas à propos de Valls ?

On peut espérer que la plupart des députés, représentant mieux que le CRIF ou d’opportunistes politiciens sans culture républicaine de nombreux membres de la communauté juive française, voteront contre

christiane dit: à

@Et Alii
formidable lien qui intéresse ma fille qui travaille dans ce domaine à Marseille.

« Tuia Cherici (artiste) et Arianna Cecconi (anthropologue), en résidence à l’IMéRA pour développer le projet « Rêver la Méditerranée – projet de recherche anthropologique et artistique sur les rêves dans les Quartiers Nord de Marseille. »

Et merci pour Tomi Ungerer dont les albums (École des Loisirs) ont été de bons supports pour faire rêver les enfants à l’école et à la maison.
Otto pour les grands. Le géant de Zéralda et Les trois brigands pour les petits… et d’autres…
Une belle rencontre entre lui et Claude Ponti dont j’aime tant les créations :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=10&v=GEUGxjHxa0c&feature=emb_title

et alii dit: à

inouï, christiane que les petits américains soient privés d’Ungerer, et donc aussi leurs parents(video)!

et alii dit: à

ils sont peut-être 127(intellectuels juifs) mais il n’y a pas un seul nom dans l’article du monde :bizarre

rose dit: à

C’est une légende.
Quelle est la réalité et quelle est votre réalité ?
Un sultan descendait la Durance vers Pertuis, du temps où elle n’était pas endiguée.
Des femmes vêtues de voiles transparents dansaient sous ses yeux.
À quelques encablures de là, sous le plateau de Valensole, entre Dabisse et Malijai un groupe de moines déambulait. Le père révérend leur interdit alors de porter les regards vers la tentation.
Ils désobéirent et virent la nudité. Leur punition fut d’être transformés en pierre.
Les pénitents des Mées.
Un s’est écroulé.
Pas de mort.

rose dit: à

L’art de la joie
« Quand c’est l’aube, Carmine s’en va… Dans le sommeil, je le vois s’éloigner comme une ombre. Comment faisait-il pour apparaître et disparaître et être toujours present ?
-C’est que tu m’as dans le coeur, Modesta. C’est pareil pour moi aussi. Je m’en vais, et je te porte là avec moi.
-Tu as une poche dans le coeur pour me porter avec toi ?
-Eh certes ! Le coeur est une grande poche, une grande corbeille, qui peut tout contenir.
-Oui…tout ! Et puis, il se brise comme il va faire pour toi.
– Quand il se brise cela signifie qu’il a porté suffisamment de poids et de douceur »

L’art de la joie

Janssen J-J dit: à

Janssen J-J dit: 3 décembre 2019 à 10 h 38 min

[Zut, je me suis trompé de support à caus du touite de Passoul icite… J’espère que Mme Roux ne m’en tiendra pas rigueur, d’avoir dû recopier ma réaction sur la présente RDL].

____________
(JEX, 3.12.2019, 10.35)

Très bel hommage d’Anne lise Roux rendu à Georges Hyvernaud. Merci à Paul Edel de m’avoir signalé il y a quelque temps cet auteur oublié qu’on fait bien de ressusciter aujourd’hui. Je peux mieux en savourer l’intérêt.Deux formidables témoingnages…

(copié collé d’un passage d’ALR) // Hyvernaud n’a pas le côté aboyeur d’un Louis Ferdinand Céline. Quelle acuité, cependant. Le mythe du héros, de la captivité qui grandit celui qu’elle atteint vole en éclats sous ses mots. Le captif est réduit à «un sac de tripes, n’est «pas plus lui qu’un autre». L’homme relaxé d’un camp, rien d’autre qu’un étranger auquel les siens demandent en boucle «s’il n’a pas maigri ?» – «Oui, de quinze kilos», à qui on n’a de cesse de faire remarquer «qu’être prisonnier, ce n’est pas pareil que déporté» , ce à quoi il répond, «pour sûr».
Alors que les oflags sont censés retenir des prisonniers d’une bonne classe sociale, dotés d’éthique et de dignité, Hyvernaud, lui, verra le sous-inspecteur voler un pain en prétendant donner des leçons de morale, le fesses-à-fesses du « trop d’homme partout», la sordide et persistante odeur de l’autre dans les narines… Des lettres privées de Raymond Guérin ou Blaise Cendrars lui reconnaissent un talent immense, la critique institutionnelle quasiment aucun, quand elle ne lui casse pas les reins comme le fit «Les Lettres françaises» qui l’assassine. Il est déjà attelé à «Lettre anonyme», l’échec cuisant de «Wagon à vaches» en 1953 le brise. C’est fini, il n’écrira plus.
____
@ r. ; ai été touché par votre fragment de l’Art de la joie, un autre livre immense à la gloire de Modesta…. autre chose que Stevenson à celle de Modestine.

3 – au sortir d’un rêve ce matin, intensément repensé à Elisabeth Badinter et à l’amour en plus. Elle avait voulu nier l’historicité de l’instinct maternel, en montrant comment des citadines de la bourgeoisie parisienne se débarrassaient sans état d’âme de leur bébé en les confiant à l’allaitement et evrage de nourrices morvandielles. Ce faisant, elle ne s’interrogeait pas sur l’instint maternel de ces nourrices mercenaires ni sur celles de ces paysannes qui s’interdisaient de pleurer, vu la très forte mortalité de leurs rejetons. Ni sur toutes ces femmes stériles qui devenaient folles de n’avoir pas pu engendrer. Etc.
Me suis demandé pourquoi ce féminisme-là avait eu besoin de cette thése déculpabilisante, -dont j’ai longtemps partagé l’idéologie libératrice sous-jacentee, même si je juge aujourd’hui en avoir été un brin intoxiqué à cette époque, quand je vois où nous en sommes arrivés.. Mais aussi, parce que je craignais que ma mère se soit toujours forcée à m’aimer alors qu’elle n’éprouvait sans doute pas vraiment ce sentiment pour chacun des ses 5 enfants, vu qu’elle était d’une époque et du’n milieu où nos parents ne maîtrisaient pas leur contraceptio. Bien des enfants du babyboom d’après guerre imaginèrent, comme moi, n’avoir pas été désirés ni aimés. Mais aujourd’hui, en va-t-il encore ainsi ?… l’instinct maternel est-il redevenu instinctif, dans toutes les couches sociales, à une époque où les femmes n’ont plus vraiment besoin de mâles ni pour engendrer, ni pour élever. Je ne sais pas trop ce qu’en penserait Emilie Badinter, voire les intervenautes. Et n’oserait le leur demander, la question est peut-être tron difficile, au niveau de leur propre vécu. Et je n’ai pas besoin de réponses avec vos liens savants, FOUTEZ MOI LA PAIX, je sais chercher tout seul, hein !

-> Tout cela me tracasse un peu, ce matin, c’est vrai, mais cela va passer… Les jeunes filles en pleurs, j’ai bien noté (drôle). Je suis submergé par l’analyse océanique des sentiments de jalousie qu’éprouve le Narrateur à l’égard d’Albertine qu’il n’aime pas, mais dont il n’entend pas qu’elle regarde ses copines à la déraobée. J’en veux lire l’intégralité, mais ces variations et digressions paranoïdes sont incroyablement chiantes. Qui donc a pu aller jusqu’au bout de cette lecture sans en sauter une seule ligne ?… CT ?… j’en douterais un brin… « Allez, on va pas s’mentir », comme dirait notre amie germanique.

Bonne journée à la cantoche !

christiane dit: à

@Et Alii,
Ungerer et New-York, c’est un roman à rebondissements, depuis son arrivée en 1956 motivée par son admiration pour Saul Steinberg. Repéré par l’éditrice américaine d’Harper and Row, il multiplie les collaborations avec les journaux et magazines les plus prestigieux : Esquire, Life, Harper’s Bazaar, The New York Times…
Mais, parallèlement à ces activités il livre des affiches où il critique la société américaine (surtout la politique américaine des années 1960). Il soutient alors tous les mouvements de libération qui secouent l’Amérique : ceux contre la guerre du Vietnam, la ségrégation raciale. Il crée alors des affiches d’une violence incroyable. Arrive alors la publication de Fornicon, destiné à un public adulte…

Dans cette présentation de sa vie, de ses albums, de son tempérament, cet article de 80 pages me parait vraiment intéressant et crédible, y incluant un entretien où T.Ungerer s’exprime sur cette période de la publication de Fornicon » page 75. En voici un extrait :
« J’avais alors mon studio sur la 42e Rue,et j’ai sorti le Fornicon. Là, ça a commencé à aller mal. L’éditeur du New York Times disait qu’un type qui faisait des livres comme ça n’avait pas le droit de faire des livres pour enfants. Pourtant Les Trois Brigands a eu le prix du New York Times. Il y a eu la grande convention des bibliothécaires des livres pour enfants, avant que je ne sois sur la liste noire officielle d’auteurs qui n’ont pas le droit d’être dans les bibliothèques. Quelqu’un m’a attaqué en disant que je faisais de la pornographie. J’ai répondu que je dessinais pour les enfants et pour les adultes. Et que, sans la baise, il n’y aurait pas d’enfants. Et là, ç’a été la rupture totale de dire une chose pareille en public, mais il faut comprendre ma rage contre l’Amérique : j’étais un anarchiste. »
Si vous avez le temps, ces 80 pages sont passionnantes et montre que T.Ungerer était avant tout un briseur de tabous et qu’il n’est pas seulement le dessinateur de la littérature enfantine. Il ne faut pas oublier ses dessins satiriques…
Mais le temps passe… ses dessins, hier mis à l’index, sont désormais en vente au MoMA !
https://www.ecoledesloisirs.fr/sites/default/files/auteurs_pdf/ungerer.pdf

christiane dit: à

montrent

et alii dit: à

de quoi rêvent les femmes?
Son rôle est d’interroger et accompagner le « désir de » exprimé, consciemment ou non, par les patients, si impérieux soit-il, car il peut changer au fil du temps, et engendrer déception, voire dépression. Ainsi cette patiente qui désirait un nouveau nez : une fois opérée, et toujours aussi insatisfaite, elle s’aperçut au cours de sa psychothérapie qu’elle désirait en réalité, à 48 ans et sans compagnon, un nouveau-né… Un exemple qui illustre bien qu’à l’heure d’une médecine technique qui répare, change les pièces d’un corps abimé, compte, mesure, chiffre, le médecin ne doit pas oublier de garder une place à la sollicitude, à l’impalpable de la relation, à l’expression des âmes blessées par la vie.

et alii dit: à

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Cet article est publié dans le cadre du colloque « Que vaut le corps humain ? Médecine et valeurs du corps », qui se tiendra au Collège des Bernardins le 5 décembre prochain.

Ed dit: à

Il faut absolument que Passou rétablisse les horaires pour les commentaires.

christiane dit: à

Janssen J-J dit : « Très bel hommage d’Anne lise Roux rendu à Georges Hyvernaud. Merci à Paul Edel de m’avoir signalé il y a quelque temps cet auteur oublié qu’on fait bien de ressusciter aujourd’hui. Je peux mieux en savourer l’intérêt.Deux formidables témoignages… »

Oui, JJJ, très bel hommage d’une Anne-Lise aussi douée pour évoquer un film, un cinéaste, des acteurs/comédiens et des livres.
L’exercice était pour elle redoutable car c’était deux chemins parallèles : évoquer, par la sortie du DVD documentaire et des lectures qui l’ont précédé, une famille de créateurs proche et estimée et G.Hyvernaud, l’homme et l’écrivain, si injustement ignoré, du moins oublié.
Le billet qu’elle a écrit est d’une force rare.

J’ai exprimé une restriction (reprise par Jazzi) à propos de l’écriture de L-F.Céline dont la langue violente et ironique ne cachait pas tout à fait son implication, sa compassion dans cette banlieue du « Rancy » où il soignait, écoutait sans attendre le prix d’une consultation. Je redoute les pages insoutenables où il évoque, vu de sa fenêtre cette petite fille martyrisée par ses parents et dont il entendait les pleurs et les cris, comme ses voisins, et leur impuissance à agir pour que cela cesse. Une certaine lâcheté qu’il reconnaît… Je préfère m’en souvenir que les relire.
Je les reçois comme la fin de La Chute d’A.Camus : « O jeune fille, jette-toi encore dans l’eau pour que j’aie une seconde fois, la chance de nous sauver tous les deux ! » Une seconde fois, hein, quelle imprudence ! Supposez, cher maître, qu’on nous prenne au mot ? Il faudrait s’exécuter. Brr…! l’eau est si froide ! Mais rassurons-nous ! Il est trop tard, maintenant, il sera toujours trop tard. Heureusement ! »

Donc ce Georges Hyvernaud, prisonnier dans cet oflag, scrutant à la loupe les gestes et paroles des uns et des autres, souvent peu glorieux… et écrivant à sa fille de 8 ans comme Le météorologue d’Olivier Rolin. F.Vangengheim, écrivait à la sienne et lui dessinait et créait des herbiers d’un camp de déportation au fin fond de la Sibérie, aux Solovki, où il mourra assassiné.
Des vies piégées, brisées. L’un revint , l’autre pas. Il reste les mots… Les mots…
Oui, P.Edel avait rédigé une magnifique recension des livres d’Hyvernaud.

et alii dit: à

IL ME SEMBLE QUE DANS l’ancienne RDL, c’était C.P qui défendit les livres d’Hyvernaud.

Clopine dit: à

La maison de Tante léonie va être fermée pour de longs mois de travaux. J’ai raconté la dernière réunion des adhérents de l’association des amis de Proust, qui s’est tenue samedi, et à laquelle j’ai assisté. Je crois bien aoir été un brin scandaleuse dans ce compte rendu, mais enfin…

christiane dit: à

Oui, Et Alii, souvent par quelques allusions au travail considérable de recherche qu’il a fait sur Hyvernaud (dont des conférences). De l’amitié aussi puisqu’ils se sont rencontrés et estimés. Puis, C.P. a partagé sa passion-Hyvernaud avec ses filles et leurs conjoints. Comment ces comédiens et scénaristes, tous talentueux pouvaient participer à la reconnaissance d’Hyvernaud ? lecture à la Maison de la Poésie superbe (lettre à une petite fille) contenant déjà des projections sur écran que je suppose incluses dans le DVD qui sort maintenant.
Pour P.Edel, c’est différent. Un travail de mémoire de lecture, de critique littéraire. Je crois que c’était plutôt sur son ancien blog.
Les deux ne sont pas en concurrence. Deux approches différentes.
Il reste qu’un grand silence a entouré les livres d’Hyvernaud. Pas facile ces mémoires qui au-delà de l’expérience d’être prisonnier, ausculte le monde des autres, ceux qui partageaient sa vie oppressante dans l’oflag avec un œil critique.
La mémoire littéraire qui a suivi la fin de la deuxième guerre a mis longtemps a être acceptée quand elle se dévoilait dans sa vérité… comme pour la guerre d’Algérie.

Bérénice dit: à

Rose, où en êtes vous de L’art de la joie, j’aimeraisvtriucer ou retrouver ce morceau de dialogue. Merci.

rose dit: à

Bérénice
Sui en train de lire Paulhan. Lalie fini, attaqué Le.guerrier appliqué.
L’art de la joie, l’ai et ne l’ai pas commencé.
Ai trouvé cet extrait ds mon agenda 2019 offert par ma libraire sur Goliarda Sapienza. Ne peux pas vous en dire plus.
Ce.matin, je pensais à un homme, ce maintenant à ma mère.

Bérénice dit: à

Pas lu l’épilogue, Je remarquais hier sans expertise que les USA après lescagences de notations qui font la pluie et le beau temps , les tribunaux transnationaux imooses et instituesben arbitres qui gerent ingèrent infligent des amendes colossales aux etats et societes privės interviennent maintenant pour s’ opposer à ce que soient imposés les gafa pour les profits realisės en France en menacant de taxer lourdement les exportations françaises. On comprends que les autres etats membres de l’wwEurope s’ écrasent dans le but de proteger leurs affaires avec ce pays managé par un butor. L’état américain protege ses géants et intervient directement dans des affaires qui à mon avis devraient se régler sans son intervention dans une économie libre et libérale puisqu’il s’ agit des comptes de sociétés privées. Ils ne se gênent absolument pas, la technique du coup de point si ce n’est pas passage à tabac. C’est scandaleux.

christiane dit: à

Déjà, Céline Pouillon nous invitait à la suivre sur les pas du Georges Hyvernaud qu’elle aime à Clermont-Ferrand en 2014 :
https://www.youtube.com/watch?v=yPrqxvP1VXE

Précédant, à la Maison de la Poésie : La Peau et les os & Lettre à une petite fille
de Georges Hyvernaud par Stanislas Nordey & Julie Pouillon (Musique : Serge Teyssot-Gay
Vidéo : Céline Pouillon & Christian Argentino)

Puis ce film documentaire « Georges Hyvernaud
deux ou trois choses qui comptent vraiment » réalisé par Christian Argentino et Céline Pouillon en 2018.

Et bien sûr en amont, des pages consacrées à l’écrivain G.Hyvernaud par la revue « Europe » (novembre-décembre 1996) et les « Cahiers Georges Hyvernaud » (2001-2012) dans « Les études littéraires du XXe siècle ».

Autant d’actes pour explorer son univers en s’appuyant sur ses deux œuvres majeures : La Peau et les Os et Lettre à une petite fille.

rose dit: à

Alors, et alii, quid de je rêve de me faire refaire les saints ? Une histoire de marins pêcheurs ou d’abeilles ?

et alii dit: à

merci, christiane,je me fie, avec certaines réserves à ma mémoire, et ne fais pas de « fiches »;du moins ceux qui m’accusent de leur servir wikipedia en seront pour leurs frais;je ne partage pas leur « système » de dénigrement ;j’aurais voulu rappeler comment J.Derrida a travaillé sur le « trop tard » ,mais ma mémoire me refuse des souvenirs qui sont peut-être conservés sur la toile:car « trop tard » était un pivot de la pensée
derridienne ;
bonne journée

christiane dit: à

Merci, Bérénice, pour ce magnifique billet de Juan Asensio sur ces livres de Georges Hyvernaud.

Bérénice dit: à

Poing, etc, je vous prie de restituer une orthographe convenable. Correcteur et pourtant il me semblait avoir relu.

et alii dit: à

rose, parlez en en psychanalyse en disant que sur le blog on vous a charriée en vous disant:
Autant on peut répondre par l’affirmative avant l’individualisation de la première paire S1-S2, autant il en est tout autrement par la suite. Il faut ici faire une remarque : pourquoi employer la paire ordonnée et non pas le S1 ? Le signifiant devient S1 à partir du moment où il s’apparie au signifiant deuxième. Il est impossible, nous dit Lacan, de concevoir un signifiant « hors pair ». Il faut qu’ils soient d’abord deux pour qu’il y ait du S1 [5]
[5]
J. Lacan (1972), Le savoir du psychanalyste, inédit, leçon du 3….
Si donc le couple S1-S2 entre en relation avec le grand Autre, on trébuche sur un paradoxe qui
https://www.cairn.info/revue-l-en-je-lacanien-2004-1-page-149.htm

Janssen J-J dit: à

@ r.,
n’en faites rien !… rien que d’y penser, j’en ai déjà mal à votre opulente poitrine. D’autant que nous n’accéderiez pas pour autant au sein des saints, avec votre nouveau nez. Croyez-moi (@14.47)

et alii dit: à

rose, c’est un rappel:
piste de l’Un-tout-seul, l’Un discret, l’ensemble vide où se logent les déclinaisons du multiple.
Au préalable, Lacan pose la supposition d’une conjonction de l’être et de la jouissance, une
jouissance sans Autre, asexuée : Y’a d’l’Un.
La rencontre d’un moins, d’un défaut dans la conjonction, produit le S1 dont Lacan précise : « L’Un
dont il s’agit dans le S1, celui que produit le sujet, point idéal, disons, dans l’analyse, est, au
contraire de ce dont il s’agit dans la répétition, l’Un comme Un seul. »
3 Ce signifiant est une
marque de jouissance.
Pour parer au défaut de conjonction, la répétition – à condition de l’inscription du zéro – fonde
l’existence de la série dénombrable. Substituons aux chiffres de la série, la suite des signifiants :
l’expérience de la cure démontre qu’il y en a toujours qui s’ajoutent au précédent ; la succession des
associations pourrait ouvrir sur une suite infinie ; il en est de même pour la répétition
https://www.lacan-universite.fr/wp-content/uploads/2015/05/4-LA-MARQUE-DU-UN.pdf

et alii dit: à

rose, votre scénariste, c’est Robert Hossein,
il doit avoir des archives!

et alii dit: à

ROSE à moins que vous ne préfériez jules DASSIN

et alii dit: à

ROSE C’EST DONC VOUS L’ASSASSIN?

christiane dit: à

@Et Alii,
comme dans le poème d’Aragon chanté par Léo Ferré : « Le temps d’apprendre à vivre il est déjà trop tard » … car vivre est-ce intelligible ?
Jacques Derrida et ses monologues intérieurs, sa conscience aiguë de la mort, l’échec qu’il a cerné à dire le vrai. Une présence honteuse des hommes face à ce qu’ils auraient pu être, faire dont chacun s’accuse. Une confession ? Comme celles de saint Augustin ?
Il est tellement inquiet et paradoxal… L’urgence de la trace ?
«non, je n’ai jamais appris-à-vivre. Mais alors pas du tout ! Apprendre à vivre, cela devrait signifier apprendre à mourir, à prendre en compte, pour l’accepter, la mortalité absolue (sans salut, ni résurrection, ni rédemption – ni pour soi ni pour l’autre) […] apparaissant-disparaissant, comme ce spectre inéducable qui n’aura jamais appris à vivre. […] La trace que je laisse me signifie à la fois ma mort, à venir ou déjà advenue, et l’espérance qu’elle me survive. Ce n’est pas une ambition d’immortalité, c’est structurel. Chaque fois que je laisse partir quelque chose, que telle trace part de moi, je vis ma mort dans l’écriture. |…] Je dis des choses contradictoires, qui sont, disons, en tension réelle, me construisent, me font vivre et me feront mourir. Vivre, par définition, cela ne s’apprend pas. Pas de soi-même, de la vie par la vie. Seulement de l’autre et par la mort» (p.24 et suivantes)

( Apprendre à vivre enfin – Entretien avec Jean Birnbaum – éd. Galilée. Cet entretien était paru dans Le Monde le 19 août 2004. Les éditions Galilée en publient la totalité dans ce livre de 54 pages en 2005, dans lequel le philosophe évoque son œuvre, son itinéraire et sa trace.).
Il est mort quelques mois plus tard…

Phil dit: à

mimi pinson pousse le chant du cygne

rose dit: à

mimi pinson pousse le chant du cygne, à dessein.

Et alii, vous êtes parti. Comme dans le guerrier appliqué. Serais à l’île de Sein.

Mimi Pinson dit: à

il quitte ce cénacle pour «retrouver un libre et plein usage de son temps».

A dessein, donc, rose, comme l’on fait beaucoup d’autres ici…
@16h31 ce 3 décembre 2019.

Bérénice dit: à

Mimi, comparaison audacieuse. Tous ici n’ont pas 85ans en dehors de renato, 88ans, 3J 102ans, DHH sans âge, et vous qui êtes peut être visiter l’anti chambre du trépas,?

et alii dit: à

85ans en dehors de renato,
je croyais que renato avait 72/3 ans

Bérénice dit: à

Rose, si c’est indiscret ne réponse à pas, je n’ai jamais su si votre résidence principale contemplant les Alpilles ou le couchant franc de nos littoraux. A mo8ns sue vous disposiez de quartiers d’hiver attendant les mimosa et d’été accueillant la fraicheur océanique et qu’entre tout ça vous affretiez l’Orient express pour un voyage vers le Kirdjikistan , ce qui au total réussirait à ressembler à un emploi du paysage agreable.

Jacques R. dit: à

rien que d’y penser, j’en ai déjà mal à votre opulente poitrine. (Janssen J-J)

Intéressante tentative que cet effort pour s’imaginer femme. Q : pourquoi les femmes ont-elles une poitrine et des hanches plus opulentes que les hommes ? R : pour y stocker la graisse nécessaire à l’alimentation du nourrisson. Rien que de très fonctionnel là-dedans. Pourquoi ça fait, en plus, saliver le mâle ? Alors, là, je donne ma langue à la chatte. Pour en savoir plus sur les origines du dimorphisme sexuel ( et d’autres caractéristiques d’homo sapiens), lire l’excellent exposé de Pascal Picq : « Sapiens face à sapiens »

Bérénice dit: à

Et alii, je n’ai aucune idée des ages de chacun en dehors de Pablo et Chaloux. Un peu plus de 60ans.

Janssen J-J dit: à

@ FMLP et Jzmn,
Rien de tellement plus que ce qui a été échangé récemment sur cet excellent blog. Sauf ceci, un « objdecteur de conscience », Picquart plutôt qu’un lanceur d’alerte. L’image en est somme toute assee juste.
————–
En ce sens, c’est un véritable objecteur de conscience qui résiste depuis l’intérieur en restant dans la légalité, bien plus qu’un lanceur d’alerte qui contourne l’institution par l’extérieur, en cherchant le soutien des médias aussitôt découverte l’injustice
———–
https://laviedesidees.fr/Le-colonel-Picquart-lanceur-d-alerte-ou-objecteur.html

Bérénice dit: à

Jacques R, les femmes sont plus grasses que les hommes, masse musculaire moins importante pour un poids égal. Pour le reste, les gros lolos ne font pas necessairement les bonnes nourrices. Les formes sont là pour la volupté, cadeau du créateur.

Janssen J-J dit: à

chic, béré, j’ai encore 5 ans pour rejoindre Lucette au saint doux ! Oui, JR, elles ont de la graisse… Je n’en demandais point tant !
Ce soir, D., je mange des mamelles de vaches et des groins de porc farcis.

et alii dit: à

Bas-Rhin: 107 tombes du cimetière juif de Westhoffen profanées
Des tags antisémites avaient déjà été découverts mardi dans la commune de Schaffhouse-sur-Zorn, à environ 20 km de Westhoffen.

rose dit: à

Lucette est partie à 107 ans non ?

Bérénice
Sud est et en projet, oui, l’ Orient express etc.

Soleil vert dit: à

rose dit: à

« L’art de la joie, l’ai et ne l’ai pas commencé. »

Aimerai avoir votre sentiment sur ce livre.

Mimi Pinson dit: à

Bérénice dit: à

Mimi, comparaison audacieuse. Tous ici n’ont pas 85ans en dehors de renato, 88ans.

Les papy et papettes font de la résistance,Béré!
La lassitude n’est pas que le fait de l’âge…
@18 h 57 ce 03 12 2019 à St. Cucufin.

Janssen J-J dit: à

@ r. voici ce qu’a écrit béré un peu plus bas

[Tous ici n’ont pas 85ans en dehors de renato, 88ans, 3J 102ans, DHH sans âge],
102 + 5 = 107…

Et on me dit que j’ai jamais été très fort en calcul, surtout à mon âge avancé. Ben merdal’hors…

60 ans à eux deux, (53 et 7) vu leur niveau culturel en musiques de chambre.

Soleil vert dit: à

« Bernard Pivot découvrant ce matin chez Drouant les cadeaux d’adieu de ses amis de l’Académie Goncourt après l’annonce de sa démission comme juré et président »

Tristesse

rose dit: à

Aujourd’hui, la raison de ma décision est simple. Je suis dans ma quatre-vingt-cinquième année, il ne me reste plus beaucoup d’étés devant moi, et je préfère les passer avec ma famille et mes amis. C’est un peu de l’égoïsme tardif. Mais peut-être, à un certain moment, l’égoïsme tardif devient-il une bonne gestion de vie ? »

Bernard Pivot fait partie de ceux […]
Ceux que l’on a bien aimés.

C dit gentiment et c’est chouette la priorité donnée aux amis et à la famille… Un homme qui prévoit.

rose dit: à

Janssen JJ
J’avais tout lu. J’ai mal compté. Heureusement que vous êtes là, vigilant.

rose dit: à

Mimi Pinson
Saint Cucufin les olivettes ?

La lassitude n’est pas que le fait de l’âge…
@18 h 57 ce 03 12 2019 à St. Cucufin.

Lu hiet sur le monde.fr un truc extraordinaire : ne me demandez pas le contenu qui l’a échappé. Mais dans un élan lyrique formidable, vers la fin de l’article, le journaliste, emporté par sa verve écrit
Las, double las.
Avant, dans un vieux temps, on écrivait
Hélas, trois fois hélas.
On va vers la décroissance et cela m’a réjouie.

rose dit: à

Le contenu m’a échappé, las, double las.
(Et je ris comme une andouille).

Janssen J-J dit: à

Chaque chose a sa faim, bernard, et les bouteilles sont faites pour être bues… La relève est en outre assurée à la télévision. Il est vrai qu’il ne s’y presse plus grand monde de bien intéressant…

Celzéceux qui vont lire l’art de la joie ont de la chance, et cette recension pour une fois ne rate pas un livre majeur en vous ouvrant l’appétit et en ne dévoilant pas grand chose. A l’altitude de Vie et Destin de Grossman.

https://www.telerama.fr/livre/trois-raisons-de-re-lire-l-art-de-la-joie-de-goliarda-sapienza,126102.php

Ne soyez pas choqués par les 100 premières pages qui sont assurément d’une cruauté inouie… Comme le fut ma soeur aînée qui ne put en supporter la noirceur et laissa tomber, horrifiée. Quel dommage : elle ne sut jamais quelle littérature elle avait manqué. Modesta fut une femme forte, résiliente, libre, borderline, comme toutes les erdéliennes, je pense et la joie dans sa vie fut rarement au rendez-vous car elle ne fut jamais assurée de son talent… L’art de la joie ? Je l’ai mis au summum de la littérature universelle de la fin du 20e, bien au delà de n’importe quelle œuvre féministe ou féminine. Je l’ai toujours pensé. Et par suite, lu l’œuvre intégrale au Tripode, dont aucun n’a jamais atteint ce roma (saug peut-être Rebibia/// où l’intellectuelle engagée en taule comprend enfin ce qu’est la féminité, a douceur et le respect des femmes entre elles).

(Et le pire de tout, car tout œuvre a son revers : « Moi, Jean Gabin », le plus exécrable des romans de Goliarda. Il en faut, peut-être pour résister à la pâmoison générale).

OZYMANDIAS dit: à

Un livre à offrir pour Bernard Pivot, en guise de cadeau d’adieu : « La Rousse aux petits roberts » de Francis Lotka.
Un peu de pornostalgie avant de quitter ce triste monde.

rose dit: à

Soleil vert
Je peux vous dire que c’est un gros livre. Et, je viens d’aller vérifier, après moult hésitations, je l’ai mis en carton. Et ce n’est pas demain que je le retrouve.
Ai gardé les Misérables et une quarantaine de bouquins dont Henri de Monfreid.. Je devrai pouvoir tenir. Bérénice pourra vous en parler avant moi. Dslée Soleil Vert.
C’est l’histoire d’une fille pauvre, qui, de lendiante devient princesse. Aucun éditeur n’a voulu d’elle, jusqu’à ge que, injustement oubliée mais morte (cela va ensemble) les français géniaux inventeurs, l’exhument de derrière un vieux poële à bous des années 20, puis ka fassent éditer.
Aux éditions Tripode (pas d’actions, non) l’agenda 2019 lui est entièrement consacrée. Cela s’appelle un engouement irraisonné. Comme pour Elena Ferrante qui a la supériorité d ‘être vivante. Je pense qu’elle est dans le même carton que Jacqueline de Romilly, et Paul Veyne, mais je n’en donnerai pas ma langue au chat.

et alii dit: à

PARDON,cela me revient en latin où je l’ai appris
Position bien établie sous l’aphorisme : omnia scrinia habet in pectore suo (il a toutes les archives dans sa poitrine, à traduire aussi selon l’usage : dans son ..
https://books.google.fr/books?id=fWkmDwAAQBAJ&pg=PT76&lpg=PT76&dq=HABET+OMNIA+SCRINIA+IN+PECTORE+SUO&source=bl&ots=r8LKYV6Mwu&sig=ACfU3U0rxggKXH_W7aNcdvN-tlNMTD-cuQ&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjKvpu7j5rmAhUkyIUKHXynDk8Q6AEwAXoECAgQAQ#v=onepage&q=HABET%20OMNIA%20SCRINIA%20IN%20PECTORE%20SUO&f=false

rose dit: à

L’art de la joie et en // une époque difficile à supporter :
« Mi-avril, des tags racistes et antisémites avaient été découverts sur les murs de la mairie de Dieffenthal (Bas-Rhin). Quelques jours plus tard, des croix gammées et des insultes avaient été taguées sur la façade de la maison d’une élue à Schiltigheim, près de Strasbourg. Des écrits à caractère antisémite avaient également été découverts début mars devant une école de Strasbourg, et des croix gammées sur les murs d’une ancienne synagogue à Mommenheim. Des mairies et des permanences d’élus ont également été la cible de dégradations. »

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…mardi 3 décembre 2019 à 19 h 57 min…

…il est évident, que le profit est un crime,!…

…il y en a de multiple de tout les genres,…

…mais,  » usurier « , avec l’appui des lois, est un des plus notable,…

…alors, Oui,!…nous vivons tous, dans les criminalités  » organisées « ,!…
…la meilleure,!…
…c’est l’organisation de persuader, tout le monde des sociétés dans l’état, de monter; dans ses structures, comme dans les financiers  » d’arnaques à investir dans l’avion en partage « ,…
…les derniers, et bien avant sont léser,!…

…et pour devenir riche,…écouter,…ils disent d’investir dans l’immobilier,…augmenter, les prix,….et, ruiner les gens et tous,…juste, pour avoir un toit et rester à l’abri des intempéries,…

…dans quel siècle vivons nous, pour rester de marbre, sur les bénéfices escomptés et la misère à la limite du supportable,…

…qu’est ce donc, » un crime, organisé « ,!…

…et qui gouverne, nos états dans ces conditions,…de cirque social,…

…Ah,!Ah,!Bip,!Bip,!…Go,!…etc,etc,…

…la morale de cette morale,…avec qui vivons nous,…
…a qui, avons nous donner  » confiance « ,…
…spolier les gens, entre eux, et s’enrichir,…
…les crimes organiser,…autre choses que des vespasiennes,…

Mimi Pinson dit: à

« 2 bouteilles d’un grand cru de saint-Émilien, »

M’enfin Passou, vous l’avez fait exprès d’écorcher le nom de cette si belle appellation?
Parce que notre retraité du Goncourt préfère les vins de Bourgogne?
Château mouton rothschild, mais de quelle année?
La peinture reproduite pourrait éventuellement nous l’ indiquer.

Mimi Pinson dit: à

Je vous laisse chercher l’étiquette ( on clique sur le nom de la bouteille puis sur la bouteille…)de l’année.
Un des plus beaux choix de Bordeaux en site et stock réel, je les connais, c’est le top! 😉
Il y en a cinq pages!
https://www.millesimes.com/bordeaux/rouge/mouton_rothschild

Mimi Pinson dit: à

mouton_rothschild*

( C’est une fausse piste car c’est un Paulhac!)

D. dit: à

Bérénice,

Avez-vous conscience que notre civilisation est sur le point de connaître la terrible explosion des technologies d’antigravité, qui a conduit toutes les autres civilisations qui l’ont découverte à une terrible guerre et une dislocation totale de leurs valeurs préétablies avant que ne renaisse du milieu des cendres une société angélique croisant au travers des mondes galactiques dans d’immenses vaisseaux-mères ?

Ne me dites pas que vous en foutez.

Annelise dit: à

Mimi Pinson, Bernard Pivot a été gâté avec clos-fourtet. .beau saint-émilion. .le petit muret, l’allée donnant sur l’église..Le cru était en indivision et appartenait à André & Lucien Lurton . J’y ai appris à faire du vélo. Une des premières fois où j’ai osé pédaler le menton relevé, mes yeux ont pris le château d’eau qui surplombe l’appellation dans leur mire. Je me suis aperçue des années après que l’ouvrage était exactement au pied de troplong-mondot – si vous voulez le dire comme il faut, dites « trolon » et non « troplon »- château où j’ai passé beaucoup de temps, presque tous les trente et un janvier pendant quinze ans ensuite, après être tombée en une sorte de sororité avec Christine Valette-Pariente, regrettée amie décédée, maintenant. .belle comme un coeur, grande, charpentée, avec des yeux verts profonds toujours un peu tristes, des cheveux noirs..venir du Médoc jusqu’à la muraille à cette époque était pour moi plus dépaysant qu’un grand voyage..ces vignes hautes sur pattes, déjà. .ce paysage vallonné, alors qu’à Margaux c’était plat comme la main, semé de baraquements plus ou moins douteux..son mari venait me chercher au rond-point quand il y avait du brouillard, avec les petites routes il m’arrivait encore de me perdre après des années de pratique. .il y avait une salle à manger d’apparat inouïe, avec des peintures en trompe-l’oeil, un faux tableau cassé peint en biais sur le mur, porte confondue dans les motifs d’un Matisse fantaisiste où valsaient les oranges et bananes. .nous restions neuf fois sur dix dans la cuisine, avec le chat Gros-loup qui surveillait la cuisson du dîner ou des confitures, la queue trempant négligemment dans l’évier. .il devenait nerveux si flottait la moindre odeur de brûlé..générosité du couple. .je me souviens qu’ils étaient parmi les rares à faire travailler des Gitans pour les vendanges, alors que ces populations d’habitude étaient mal vues..pour le mouton-rothschild, vous avez raison, le millésime peut être déduit de l’étiquette sans qu’il soit besoin de lire l’année.. le baron Philippe avait initié la coutume . La baronne Philippine pour laquelle j’ai travaillé, très jeune fille, sur recommandation de Pierre Veilletet après que j’avais besoin d’argent à la mort de mon père, avait fait éditer là-dessus un « Painting for the labels » exhaustif impressionnant. .avec des gens comme John Huston, plutôt là par amitié que pour son talent pictural. .elle était difficile et je m’entendais bien avec elle. .d’excellentes disputes, vraiment… Pierre Veilletet était le rédacteur en chef de Sud Ouest, pour l’inciter à m’embaucher il lui avait dit : « elle est caractérielle, ça ira bien avec vous ». .il savait trouver les mots

On m’a signalé le clin d’oeil de Pierre RdL à Hyvernaud sur RdC ..je ris quand vous écrivez « le taulier » ceci, « la taulière » cela . .votre Passou, plus fort que Johnny

Mimi Pinson dit: à

Annelise dit: à

Oui, le bordelais, j’entends par là l’ensemble de ses vignobles, est magnifique par sa diversité.
Est-ce toujours Patrick V. le patron de Sud-Ouest? Car j’ai rencontré ses parents il y a quelques jours au café du boulevard…Pour ma part, je ne fréquente pas cette RDC et très peu ce blog-ci, tellement labouré par des Taras Boulba du vocabulaire et de la pensée!
Quelques sympathiques quand même font surface avec un air de revenez-y.
J’apprécie les méandres du Ciron et la liqueur jaune subtile qu’il aide à générer.
Enfin une sympathique personne qui écrit, cela fait plaisir de vous lire sur ce blog!

D. dit: à

C’est amusant, Annelise, j’ai également connu la baronne. Le monde est petit.

et alii dit: à

CHANOT-CHARDON
Ces archives rassemblent près de 3500 documents privés et professionnels du luthier Georges Chanot (1801-1883) et de sa famille

Bérénice dit: à

D, si vous expliquiez ce que dont les technologies anti-gravité Je pourrais avoir une idée de ce qui nous attend. J’ai lu aujourd’hui sue la 5G risquait de troubler les emissions satellites qui servent au travail de prévisions météo, En France il est prévu une protection mais ces choses me dépassent.

D. dit: à

Ahem, Annelise, en fait je COnfond avec une autre baronne qui aimait aussi le vin. Desolé.

Mimi Pinson dit: à

CHANOT-CHARDON

Vous rompez le charme el ali, j’ai cru lire initialement Château-Chardon!

D. dit: à

Bérénice, les nazis avaient expérimenté avec succès l’une des technologie et fabriqué plusieurs engins qui ont volé de façon certaine. Ensuite les américains ont récupéré ça et ont désinformé tous azimuth pour laisser croire que Haunebu n’était qu’un mythe. Mais pas du tout.
La technologie Haunebu se basait sur des disques massifs mis en rotation par des réacteurs. À partir d’une certain niveau d’ énergie cinétique atteint, un champ gravitationnel était créé et il n’y avait plus qu’à l’exploiter pour sustenter l’engin.
C’était néanmoins des engins extraordinairement bruyants et bourrés de kérosène. L’antigravité à l’ancienne. Avec tous les problèmes liés à l’entrée de l’air dans les réacteurs en fonction des différents angles d’incidence.
Le principe de la génération d’antigravité est ici fondé sur la déformation locale de l espace-temps. La rotation à très haute vitesse des disques massifs créée une forte densité locale d’énergie qui créée selon mc2=1/2mv2 la courbure spatio-temporelle permettant d’arracher l’engin à la gravité terrestre et plus fort de le déplacer en toutes direction à très grande vitesse en s’affranchissant d’une grande partie du frottement avec l’air. On voit bien dans cette formule que v, la vitesse angulaire des disques en rotation est au carré, donc plus ils tournent vite, plus mc2 croit et c étant une constante, il nous reste racine de m qui est la masse apparente de l’engin, donc tendant vers le zéro. J’espère avoir été assez clair, ce n’est pas forcément facile à comprendre.

et alii dit: à

j’ai cru lire initialement prenez le temps de lire:c’est et alii

D. dit: à

Deux technologies plus performantes et discrètes existent : l’utilisation d’un champ électrique pour accélérer la matière, celle-ci devant alors être nécessairement chargée électriquement (ionisation de gaz ou semi-conducteurs solides dans lesquels les électrons vont être brutalement accélérés).
Il en résulte d’une part un mouvement rapide de la matière accélérée dont le rendement énergétique est considérablement surnumeraire par rapport à la quantité d’énergie utilisée dans la génération du champ électrique d’accéléreration, ce qui révèle un pompage énergétique issu du vide, démontrant que celui-ci est certes vide de matière mais pas d’énergie, ce que plusieurs cosmologistes avaient d’ailleurs avancé. D’une part.
D’autre part, il en résulte la génération, dans le sens inverse du mouvement, d’un flux gravitationnel capable d’accélérer la matière à distance. Et l’accélérer sans limite, comme le fait tout champ gravitationnel, par exemple le champ terrestre (un objet y prend de la vitesse en tombant, seul un obstacle ou un frottement peut contrarier cette prise de vitesse).
Ainsi un moulinet enfermé dans une ampoule à vide et placé devant ce flux se met à tourner de plus en plus vite jusqu’à ce qu’il se disloque sous l’effet de sa propre vitesse.

Je vous laisse imaginer les perspectives qui en découlent.

et alii dit: à

à tous ceux et celles qui réclament une horloge ,que faire quand le français invite à « [EXPRESSIO]

[ EXPRESSION ]
« Ne pas nous en chier une pendule »

rose dit: à

D
 une société angélique croisant au travers des mondes galactiques dans d’immenses vaisseaux-mères ?

J’y serai cuisinière.

rose dit: à

Un vin de Bdx.
Des frites de Bxl.
Un reportage au Kosovo de BHL.
Une revendication sur libérez les nicons de Bda.
Les BD d’Hergé.

rose dit: à

les nichons

rose dit: à

Le 15 avril est la Saint Walser.
Ai le calendrier des Saints littéraires. En avril, c’est astronomique. Tous ces bébés conçus au mois d’août.

Voterais pour Françoise Chandernagor. Nous remettrait les pendules à l’heure. Serait maître du temps.

et alii dit: à

Vol et trafic illicite d’archives.
Colloque européen, Roubaix 20-21 novembre 2008.
Archives nationales du monde du travail
Ce colloque sur le vol et trafic illicite d’archives (cf. programme ci-joint), organisé par les
Archives nationales, a réuni 120 participants européens représentant de nombreux services
d’archives mais aussi des bibliothèques, des musées, des monuments historiques ainsi que la
police et le « marché ». Les propos ont souvent dépassé le cadre des archives pour traiter de la
conservation des biens patrimoniaux en général, mais il est incontestable que les documents
d’archives sont particulièrement vulnérables1
.

et alii dit: à

le lien
file:///C:/Users/WAM/Downloads/20081120-21_Actes%20du%20colloque%20europ%C3%A9en%20Vol%20et%20trafic%20illicite%20d’archives%20(2).pdf

rose dit: à

Parce que l’on se connait bien, et entre nous, l’opulente poitrine de rose, toujours pas mariée, 62 ans bien dépassés.
https://youtu.be/NPuLDXbZkdM

et alii dit: à

rose,ce que vous savez surement:Une hypothèse lie Shaddaï,le nom de DIEU en hébreu à shadayim (les seins)9,1

rose dit: à

Et alii
Désolée de me faire tomber de mon piédestal, mais je ne sais pas grand chose. Ce lien là non plus.

Taulier : Assouline/Johnny. Pas de lien possible. Reste juste à souhaiter que le premier règle son patrimoine avec justice et justesse.

rose dit: à

À la fin de son spectacle, à force de se trémousser, son sein gauche s’écroule. Il tape sur le droit pour qu’il arrive à la même hauteur. Ça c’est du spectacle vivant. Le sida l’a anéanti . Malgré Madame Sarfati, son exutoire.

renato dit: à

Je me souviens avoir entendu ou lu l’expression « blanches colombes » à topos de seins. Un sympathique curé avec qui je faisais de l’alpinisme appelait le Saint Esprit le Merle Blanc.

renato dit: à

Oups ! topos > PROPOS

et alii dit: à

dans chant des chants:
5Tes deux seins sont comme deux faons, Comme les jumeaux d’une gazelle, Qui paissent au milieu des lis.

et alii dit: à

il s’avère complexe de répondre scientifiquement à cette question : les artistes risquent-ils vraiment plus de présenter des troubles psychiques, ou est-ce un effet de loupe médiatique qui le laisse accroire ? Une étude a cependant investigué les liens entre créativité, profession et succès en interrogeant un millier de personnalités américaines. Il en ressort qu’exercer un métier artistique (comme musicien, écrivain, architecte ou designer) entraînerait deux fois plus de risques pour une personne de présenter un trouble psychique, et ce plus tôt dans la vie, et pendant plus longtemps que si elle exerce une autre profession (athlète, homme d’affaires, militaire, scientifique, etc.).

Dans un autre registre, ce recul nécessaire face aux événements est fascinant dans l’œuvre de la plasticienne Sophie Calle. Elle utilise précisément des éléments de sa vie intime (deuils, ruptures…) comme support à la création. Lorsqu’elle évoque le processus qui l’a amenée à transformer une lettre de rupture en œuvre d’art, elle le fait avec une distance impressionnante vis-à-vis de sa souffrance. Ce recul face à la détresse, à la douleur, est souvent impossible pour une personne traversant, par exemple, un épisode dépressif.
L’hérédité aurait-elle son importance ? C’est ce que les statistiques mettent en évidence. On trouve plus de personnes exerçant une profession artistique chez les apparentés au premier degré (parent/enfant/frère/sœur) de patients atteints de trouble bipolaire ou de schizophrénie. Enfin, la pratique d’une activité artistique peut aussi être un soin, on parle alors d’art-thérapie. À une différence notable près : le but poursuivi par les patients en art-thérapie est d’aller mieux, pas de réaliser un chef-d’œuvre. Résultat : les patients atteints de troubles psychiques ne sont pas inhibés par cette pratique et en retirent généralement une expérience positive, bénéfique pour l’estime de soi.
La grande différence avec les autres milieux socioprofessionnels, c’est que le milieu artistique autorise, voire encourage l’évolution des troubles psychiques.

Les musiciens ont ainsi davantage recours aux substances psychoactives, au motif que cela les aiderait à gérer leur stress et boosterait leur créativité. Le mythe « sex, drugs & rock’n’roll », toujours répandu, fait que la consommation de substances, qui aggrave la plupart des maladies mentales, est banalisée. Si une personnalité politique ou un sportif de haut niveau présente un syndrome dépressif, on peut espérer que l’entourage ne les encouragera pas à augmenter leur consommation d’alcool ou de cocaïne, sous prétexte que c’est « cool ». C’est pourtant ce qui semble arriver à beaucoup des stars de l’entertainment.
Le DJ suédois Avicii l’évoquait très bien dans le documentaire Avicii : True Stories (2017). D’un tempérament anxieux, la jeune star confie au journaliste qui l’interviewe qu’il a besoin d’une dose d’alcool pour avoir le courage de monter chaque soir sur scène. Quelques séquences plus tard, il est hospitalisé pour une pancréatite aiguë, une affection grave due à sa consommation excessive d’alcool. Ce qui n’empêche nullement son entourage, explique-t‑il, de l’inciter à prendre des opiacés (antidouleur pouvant entraîner une dépendance, voir chapitre 10, p. 139) afin de reprendre au plus vite sa tournée. Au vu de son décès par suicide dans une chambre d’hôtel un an plus tard, à l’âge de 28 ans, ces propos font rétrospectivement froid dans le dos.
Alors que la création artistique est une pratique exigeante, qui demande un investissement nécessitant une certaine santé, la détresse psychique semble encore anormalement tolérée, voire souhaitée. C’est d’autant plus problématique que la célébrité peut être extrêmement isolante. Le film Somewhere (2010) de Sofia Coppola illustre de manière éloquente comment la solitude et l’ennui peuvent rendre la vie d’acteur à succès invivable.
https://theconversation.com/bonnes-feuilles-avicii-lady-gaga-sophie-calle-que-sait-on-des-liens-entre-souffrance-psychique-et-creativite-126173?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%203%20dcembre%202019%20-%201477514028&utm_content=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%203%20dcembre%202019%20-%201477514028+CID_811c38bedd8a2e97d7666d3dec82a198&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Bonnes%20feuilles%20%20Avicii%20Lady%20Gaga%20Sophie%20Calle%20que%20sait-on%20des%20liens%20entre%20souffrance%20psychique%20et%20crativit

et alii dit: à

– Cycle de conférences au MK2 Beaubourg à Paris, « Vies d’artistes et troubles psychiques : “Whitney” ft “Amy” », le 21 mars 2020.
– Blanc J.-V. (2019) « Pop & psy : Comment la Pop culture nous aide à comprendre les troubles psychiques », éditions PLON.

christiane dit: à

@Annelise
Quel bouquet !

Dubruel dit: à

11H07.Ouf. Jansenj.j. venu sur RDC dire qu’Assouline tire sa révérence ici en même temps que Pivot, nkwa.
J’aurais trouvé dommage. Assouline a inventé un système de presse participative épatant. les papiers du ‘taulier’ et de la ‘taulière’ sont excellents. Il l’a bien formée, personne ne les égale.
C’est simple, je les lis AVANT Libé & Le Monde. Après 20 ans de fidélité de lecture aux deux avec le premier café ,ça fait drôle; ils devraient enrôler Anne-Lise sous la bannière Goncourt. Une directrice de blog dans un jury, ça serait du jamais vu et soufflerait un vent de modernité.

Deux Châteaux Fourtet offerts par les amis de Drouant, Pivot saura quoi servir le 31. Pas de risque de se tromper.

Dubruel dit: à

Cahiers, ou ‘carnets’ de l’Imec ?
Pas important.

ça doit être agréable d’y conduire des recherches; je n’y ai jamais été, mais des amis chercheurs oui. L’abbaye d’Ardenne a été magnifiquement restaurée, avec grande cour de ferme et jardins. L’abbatiale est réservée aux chercheurs et la bibliothèque fournie. Dans la région de Caen.

Dubruel dit: à

Merci, Christiane. Tbon article lu grâce au lien.
Les photos du billet IMec d’Assouline respirent la quiétude et l’étude.La première surtout. Le taulier est chanceux !
12H14. Entre pas de pendule ici et Anne Lise qui ne met pas sa page Facebook ni ses twits à jour, quand même de petits motifs de râler. Edel lui en a fait le reproche; elle s’en moque !

Marie Helene S dit: à

‘« Un fonds d’archives n’est pas qu’un « conservatoire », c’est aussi un « inventoire ». Sans création, la mémoire est peau morte, sans mémoire la création est sans os ».

Tant le néologisme que la métaphore sont signés d’un homme de qualité qui avait voué sa vie au théâtre, Jean-Loup Rivière. Ce fut son dernier article.’

Tres belle chute de ‘L inventoire des archives'(lien ,Christiane) avec hommage a J-L.Riviere par P.Assouline.

Petit Rappel dit: à

Christiane, il y a prescription pour St Ouen, ou je ne me souviens que d’avoir évoqué, Zoé Talon, Comtesse du Cayla, et disent les mauvaises langues, tabatière de Louis XVIII! « Le Roi prise ».l’anecdote est jolie, mais je ne me ferais pas tuer pour son authenticité.

Je crois que CP sera content d’entendre d’autres voix célébrer Hyvernaud.

Renato, oui! je me suis-meme demandé si ce néo-pythagorisme prêté à Ovide n’en disait pas plus sur la personnalité de Boissier et Carcopino, très friands de cultes à mystères… cette histoire est effectivement borgesienne! Mais dans quelle mesure n’ajoutons nous-pas à l’Histoire nos propres obsessions?

pour les archives privées, c’est un sale temps.On a vu disparaitre les fonds La Rochefoucauld, Luynes, Rohan, ce dernjier, non sans un gentleman agreement avec les archives départementales. et du coté des écrivains ce qu’il restait d’Hugo, de Bloy, de Baudelaire, sans parler de tout ce qui est inclus dans le dépècement de la Collection Aristophil, authentique escroc mais collectionneur de pièces cardinales qu’un marché saturé peine à absorber. Celui-là, le Maitre de ces lieux osera-t-il le traiter? Ce serait un beau sujet sur les dessous du Marché du livre comme des autographes, et de la Maison V en particulier…
Bien à vous
Bien à vous.
MC
Bien à vous.
MC

Petit Rappel dit: à

-Apres vous , a
-Apres vous,
-Apres vous,
-Apres Vous!
Eugene Ionesco Rhinoceros!

et alii dit: à

pour le lien :carnets
pour le billet:cahiers

vedo dit: à

Annelise,
Je lis et relis votre texte avec un grand plaisir. Très bon le matin pour se mettre de bonne humeur.

Janssen J-J dit: à

@ Dubru / 11H07.Ouf. Jansenj.j. venu sur RDC dire qu’Assouline tire sa révérence ici en même temps que Pivot, nkwa.

Nambikwara N’importe quoi… Oui ce n’était qu’une galéjade que personne n’a prise au sérieux. Pourant, un vent de suspicion souffle icite, depuis quelque temps. Tant que le maître n’aura rien démenti ni remis les pendules à l’heure, ce sentiment continuera d’assaillir. C’est comme pour Macron : cet homme va-t-il réussi à sauver la planète ou nous planter là ?
(Chercher son hapax existentiel, comme chez Onfray _ ils n’ont pas retenu cette entrée dans Le Dictionnaire de MO, au Cherche-midi à 14h, pourtant celz aurait été éclairant, on la trouve surtout dans son « art de jouir »).

C.P. dit: à

Marc Court, c’est vrai, mais vous n »avez pas attendu pour lire Hyvernaud, même pour des nouvelles peu connues, je m’en souviens.

et alii dit: à

etcomme on dit sur la RDL? « j’avais raison » de rappeler que c’était à C.P. que revenait l’honneur d’avoir soutenu lenomde Hyvernaud sur la RDL? 5CE QUE Je n’aurais pas trouvé en m’excitant sur wiki!
tout est bien qui reprend bien
bonne journée

Jazzi dit: à

La mère de Mayer Amshel, fondateur de la dynastie Rothschild, malgré la fortune de son fils ne voulut jamais quitter le ghetto de Francfort où se trouvait leur maison familiale. C’était au 18e siècle.

Jazzi dit: à

Rien à voir avec la starlette Nadine, sortie du ruisseau en épousant un Rotschild…

rose dit: à

Évidemment : les filles ou on les trouve sur le trottoir, ou elles sortent du ruisseau.
Paulhan pire dans Le guerrier appliqué : ça fait « un an que j’ai pas grimpé sur une ». Et c’est répété. Dans les tranchées, en 14. Quelle misère.

Heureusement qu’il y a ici admiration béate pour compenser. J’m’d’mande d’ailleurs si c t’assez.

Janssen J-J dit: à

…la question du jour n’est pas tant de savoir quand on pourra grimper quand on est dans une tranchée que de savoir si on peut faire autrement, quand les femmes ont leurs règles (dans le 20′ du 4.12.19). S’il vaut mieux mieux s’envoyer en l’air en télétravail chez soi, ce jour là, plutôt que d’aller se re-trancher dans le métro et grever POUR NOS RETRAITES. Je ne me suis pas déclaré : c’est aux tutelles de demander aux fonctionnaires s’ils font. Quand même… idem pour les salariés dans l’Entreprise (JEX, 4.12.19, 15;57)

christiane dit: à

@M.Court
La mémoire et l’Histoire s’opposent parfois. Il y a une mémoire refoulée qui, têtue, combat la mémoire officielle. Elle n’attend aucune validité et pousse comme mauvaises herbes sur le passé inachevé. La mémoire de toute chose passée qui se moque des… prescriptions. Il est un lieu de mémoire où la mémoire et l’oubli sont indissociables…
La mémoire raconte en refoulant des choses qu’elle ne raconte pas… c’est un tri, une sélection, comportant des trous, des inventions.
Un jour, ailleurs peut-être, nous avons évoqué Mme De Staël. J’aime son monde intérieur romantique et magique.
Corinne ou l’Italie :
« Où est-il l’homme qui n’ait aucun reproche à se faire? Où est-il l’homme qui puisse regarder en arrière de sa vie sans éprouver un seul remords ou sans connaître aucun regret ? Celui-là seul est étranger aux agitations d’une âme timorée, qui ne s’est jamais examiné lui-même, qui n’a jamais séjourné dans la solitude de sa conscience.»

christiane dit: à

Marie Helene S,
Vous aussi , vous appréciez cette citation de J-L.Rivière que j’avais noté sous un des billets précédents.
La mémoire…

Janssen J-J dit: à

souvent, j’admire benoîtement et ^m… très souvent. Mais béatement ? non, j’m pas trop…

Dans La Prisonnière, je tombe là-dessus (7p. 720, Pléiade, III) : « après l’avoir d’abord ignoré, il avait enfin, depuis un temps bien long déjà, appris que lui-même « en était ». Or voici que cette notion qu’il avait acquise se trouvait remise en quesion. Quand il avait découvert qu’il « en était », il avait cru par là apprendre que son goût, comme dit St-Simon, n’était pas celui des femmes. Or voici que pour Morel cette expression « en être » prenait une extension que M. de Charlus n’avait pas connue, tant et si bien que Morel prouvait, d’après cette lettre, qu’il « en était » en ayant le même goût que des femmes pour des femmes mêmes ». Dès lors la jalousie de M. de Charlus n’avait plus de raiosn de se borner aux hommes que Morel connaissait, mais allait s’étednre aux femems elles-mêmes.

Décidément, ce pauvre boug’… gros de Charlus avait de quoi en perdre tout son latin.
Proust, c’est quand même intéressant quand on s’y acharne avec patience. Je l’aurais jamais cru avant mes 102 ans. Dame, il faut avoir gardé de bons yeux, hein.
Et vous, les internautes, « vous en êtes » (de la RDL cde chez Drouant ?)

Janssen J-J dit: à

Je trouve qu’ici, Ch., on ne parle pas assez des romans d’Eugène Fromentin ou de Pierre Loti, Dominique par ex., ou mon frère Yves. Comme s’il avait fallu, comme Hyvernaud, le compter par pertes et profits.
Le plus surprenant, c’est la disparition soudaine des erdéliens les plus agressifs de ce blog, il y a qq temps, et ils n’ont papparemment pas migré sur l’autre chaine. Seraient-ils tous partis en cure de de désintoxication avec une camisole Tisseron ?

Jazzi dit: à

« Heureusement qu’il y a ici admiration béate pour compenser. »

L’éternelle version de la maman et la putain, rose !
Chez les hommes, on traduirait par le gentleman et le voyou ?

Passou dit: à

Puis « La peau et les os » de Georges Hyvernaud, sur lequel notre amie de la RCD Anne-lise a récemment attiré l’attention, semble intéresser certains, voici en complément ce que j’en écrivais sur la RDL le 12 décembre 2004 :

12/12/04 12:16 PM]Reconnaissances de dettes
Que Manu Chao paie sa dette à Jacques Prévert, c’est bien. On dira que c’est dans l’ordre des choses, même si l’ingratitude est devenue plus flatteuse et mieux portée que la reconnaissance. Raison de plus pour saluer l’hommage du jeune chanteur au vieux poète. Mais que Serge Teyssot-Gay, guitariste du groupe Noir désir, célèbre un écrivain inconnu du grand public, voilà qui mérite un coup de chapeau.
L’écrivain en question s’appellait Georges Hyvernaud (1902-1983). Le moins qu’on puisse dire est qu’il fut assez discret. Son grand livre s’intitulait La peau et les os. Publiée pour la première fois en 1949 aux éditions du Scorpion (et disponible aujourd’hui en poche chez Pocket), cette centaine de pages est peut-être ce qu’on a écrit de plus puissant sur la non-vie des prisonniers de guerre français dans les stalags entre 194O et 1945 (avec Les poulpes de Raymond Guérin). On y voit l’homme toucher le fond. Hyvernaud tient que les latrines et la fosse à merde seules disent la vérité de ce monde-là, entre pestilence et abjection, alors que l’histoire des historiens n’a jamais d’odeur. La solitude, les coups et le désarroi, mais aussi la mort qui rôde, le corps qui lâche, la folie qui guette, l’amitié qui fait tenir, tout cela vit dans les pages de ce livre exceptionnel de cet instituteur charentais qui, à son retour de captivité, avouait « ne plus pouvoir sentir les belles âmes ».

D. dit: à

Jazzi dit: à

Rien à voir avec la starlette Nadine, sortie du ruisseau en épousant un Rotschild…

…toi tu va être bien vu ici, j’le sens.

Janssen J-J dit: à

donc depuis 2004, Passoul vous avez gardé tous vos posts. Fort bien. Je ne pensais pas que la RDL remontait à si loin (2004)… 15 ans !
Et quelle avance sur la jeune concurrente qui ne pouvait pas savoir, sa fleur blanche n’était pas encornée.
Pourriez-vous nous lever ce tabou, maintenant qu’il y a prexrption : avez-vous conservé sur une méga-giga clé d’USB ou ailleurs, le commentarium de tous vos posts ? Si oui, serait sans doute très intéressant que vous les déversiez à l’IMEC ou tout autre site dédié à la conservation des hyptothèses.
Merci de nous dire votre avenir, on doit s’y préparer un brin ! La zone de dconfort est devenue zone d’incertitude. « Zone de mort » de feu Paul Yonnet, dans un testament remarquable récemment préfacé par son ami J-P Le Goff.
https://www.babelio.com/livres/Yonnet-Zone-de-mort/984179

Patrice Charoulet dit: à

TROTTINETTES

A Paris, me dit-on, des gens font de la trottinette sur les trottoirs. Si j’y habitais, je n’en ferais pas.

Aujourd’hui, dans la médiathèque de Dieppe, j’ai vu, avec une certaine surprise, un enfant de huit-neuf ans, entrer , puis faire cinquante mètres sur sa trottinette et aller jusqu’à l’endroit où sont offerts aux… lecteurs (?) quelques ordinateurs. Arrivé à destination, il a appris, l’air étonné, par un employé qui lui a parlé gentiment, qu’il devait laisser la trottinette à l’entrée, à côté des parapluies. Ce qu’il a fait. Puis il est revenu, dans ce sanctuaire de l’esprit, de la culture et de la civilisation , commencer un petit jeu vidéo.

Passou dit: à

Non Janssen hélas, par la faute et la volonté du Monde.fr, le commentarium des premières années de la RDL, non plus que les photos, n’est ni conservé ni accessible

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…mercredi 4 décembre 2019 à 19 h 22 min

…à la réflexion, je vais laisser un autre genre de commentaires,…

…mais, si, tout est déjà écrit;…puisque les institutions sont là,!…forte , digne, respectable,…on n’y réchappe pas,…
…Ah, bon,…
…vu l’art de la conjoncture, de nos responsables économiques et sociaux,!…
…comment,!ça,!…
…mais, c’est bien sur,!…( renvoyer l’ascenseur ), notamment,…en être dominer, du seigneur clergé, qui se renvoi la balle, écrire en latin inversé, pour traduire avec un miroir, etc,…
…Oui,!…comment dominer, ces ouailles-la,…diversifier et donner dans le folklore, pour faire plus lustre,!…

…la confession à du bon,!…le saint homme qui doit tout savoir et rien dire,…
…a t’il au moins le sens du profit, pour s’y remettre au labeur, en ses grâces terrestres,!…

…quelles inventions, que ces religions, pour remettre chacun, à un rôle de subordonné, en veut tu, en voilà,!…

…pléthore de Dieux, de Saints, de magiciens, de financiers,!…les nouveaux temples, de nos âmes, le stade, la Bourse, la Surboum, la plus belle!, pour aller danser!…
…Oh!Oui,!…
…le profit, les nouveaux péchés accumulés,…
…se mettre, hors d’atteinte, » nous sommes scientifiques « , on se demande de quoi,!…
…imbroglios sur mésaventures,!…
…on ne croit plus rien,!…
…que des turpitudes, en fait, tout est écrit,…comme des recettes de chimies ou de cuisines,!…avec tels proportions,!…etc,!…
…quels romans à l’eau de rose, tout est écrit,…
…la parabole du profit, criminel et automatique,!…
…mes chers moutons, à qui le tour,!…etc,…le crime organisé,!…Ah,!Ah,!
…envoyé,!…

rose dit: à

Il reste Brèves de blog.
Édité, même si partiel.

Janssen J-J dit: à

ah, c’est bien cruel ! Il y avait de si bonnes répliques, me souviens-je…

Soleil vert dit: à

> Pierre Assouline : effectivement même la way back machine qui s’appuie sur les serveurs est impuissante à restituer l’ ancien blog

>D ; « Le principe de la génération d’antigravité est ici fondé sur la déformation locale de l espace-temps. La rotation à très haute vitesse des disques massifs créée une forte densité locale d’énergie qui créée selon mc2=1/2mv2 la courbure spatio-temporelle permettant d’arracher l’engin à la gravité terrestre et plus fort de le déplacer en toutes direction à très grande vitesse en s’affranchissant d’une grande partie du frottement avec l’air. »

L’effet gyroscopique je veux bien, mais l’anti-gravité j’ai un fort doute, si ce n’est l’invention sciencefictionnesque du « tournebouloche » de James Blish

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…un livre qui améliore, l’imagination,…

… »QUAND LES ARTISTES DESSINAIENT LES CARTES »
…Vues et figures de l’espace français
…Moyen Âge et Renaissance
…archives nationales Le Passage

…le génie, pour remédier aux catastrophes, n’écrit rien;…sinon, il n’a pas de  » profits « ,…la voie est libre, circulez,!…
…etc, etc,…

rose dit: à

Soleil vert

Il y a qq. temps, je racontais un rêve mirifique durant lequel avec un autre, nous étions deux petits oeufs de Pâques en sucre coloré et lévitions.
Ai lu ce jour, à propos du spectacle de Bartabas à Toulon, jusqu’au 15 décembre, qu’il ne lui manque plus que de voler et qu’il a vécu cela, lorsbd’un spectacle avec un de ses chevaux.
C’est inouï d’arriver à mener sa vie accomplie. Jusqu’à penser que l’on a atteint son but. Etbque celui-ci est de voler.

Clopine dit: à

Il faut que je raconte le pressage des pommes.

Après un samedi chez Tante Léonie, il me faut bien ça pour me remettre les pieds sur terre, ou, plus exactement, dans cette « boue » qu’on retrouve sous « Bray » (textuellement, le « pays de Bray » signifie en gaulois « le pays de Boue »), et donc chez « Saint Loup… en Bray », ou encore à… »Com bray ».

Songez un peu : c’est décembre, il gèle, les presseurs sont arrivés, la machine est installée dans le chemin du ruisseau du bas, et la remorque bleue est pleine de pommes.

Il s’agit d’y aller, n’est-ce pas. Le jus, le cidre, le pommeau et le calva sont à ce prix.

Alors nous y allons : deux gaillards, Clopin et W., maniant de grandes pelletées de pommes , les deux presseurs à la manoeuvre de la machine, et moi, pauvre bibi, pour trier les pommes et jeter les gâtées.

Il fait si froid qu’il n’y a pas que les pommes à être gâtées : la dénommée « bibi » aussi. Bon sang, j’ai les doigts si gourds, à force de les enfoncer dans l’eau glacée de la machine, que je crains les engelures.

Heureusement que le pressage des pommes, en Bray, se fait encore en droite ligne du dix-neuvième siècle. A savoir que l’exercice est « genré », comme on dit aujourd’hui. Aux hommes le plus dur. A la femme le soin de s’éclipser à temps pour préparer, dans la cuisine aux carreaux rouges, le café qui viendra sceller la remise de la paye…

Ce n’est pas pour rien que je fréquente depuis trente ans Clopin. Je connais les usages. Je choisis les bonnes tasses à café. Ni les trop petites en porcelaine trop fine, ni les mugs démesurés. Voici les intermédiaires, qui iront bien. Je pousse les assiettes du midi, déjà installées, je fais de la place sur la nappe à carreau, et… je sors la bouteille de calva du placard.

Il est midi. Le café sera donc, comme il se doit, arrosé de goutte, et la conversation, typiquement brayonne. Par exemple : qu’est-ce qui a pris à notre vieux voisin de sauter par sa fenêtre, et de se fracasser le col du fémur ?

La question est d’importance, et, si les deux presseurs la posent maladroitement, avec cette manie qu’ils ont de la troisième personne (« il est content du pressage ? », « il a regardé comment était la lune, pour le soutirage ? »), on comprend l’inquiétude. Le suicide des paysans, ici, est désormais, sinon habituel, du moins toujours menaçant. Mais le voisin est si vieux, il a sa retraite, il n’a plus aucun motif, LUI, de se désespérer… Alors, qu’est-ce qui lui a pris ?

Je regarde du coin de l’oeil Clopin, sommé de répondre à la question, pendant que, debout devant les hommes assis, je remplis les verres ( je préviens : « vous me direz « stop », hein ? »… Mais le « stop » ne vient pas, et je n’arrête que lorsque le calvados est à ras bord du verre de bistrot…). Pas la peine de parler de pathologies neuronales. Ni de parler inconscient, certes, en ramenant Freud là-dedans. Comment va donc faire Clopin pour expliquer à ces hommes, qui se contenteraient, on s’en doute, d’une sibylline allusion aux forces occultes, que le vieux voisin a été abusé par ses sens ? Donc, sous-entendre que ceux-ci ne sont pas sûrs ? Or, s’il y a une seule chose de certaine chez les presseurs, c’est qu’on voit ce qu’on voit, qu’on touche ce qu’on touche, qu’ on sent ce qu’on sent et qu’on entend ce qui vous entre par les oreilles. Au-delà, cela n’existe pas… A moins du diable, bien sûr, qui peut se déguiser en tout, même en belette…

Voilà mon Clopin qui, bravement, y va de son explication rationnelle, histoire de prévenir toutes les superstitions qui, allez savoir, viendraient effleurer nos presseurs de pommes. « Le voisin a rêvé, il a rêvé qu’il y avait le feu, alors il a ouvert la fenêtre et s’est jeté dans le jardin »…

Les presseurs y croient-ils ? Ils semblent d’un coup ruminer l’explication…

Bravant le code qui prévoit que celle qui, debout, sert les hommes assis, soit la plupart du temps silencieuse, j’interviens : « oui, mais il avait 86 ans le voisin. On ne sait pas dans quel état on sera, nous, à cet âge-là ».

Banco.

J’ai énoncé une vérité qui permet de passer à autre chose. Tenez : le petit bonhomme en bois qui est dans la bouteille de calva, il est en hêtre, ou en chêne ?

La question vaut elle aussi qu’on l’examine…Tante Léonie est loin, et Monsieur Tadié, encore plus. Par contre, Bray est sans aucune doute à ma table !

rose dit: à

Texto :
« Ex Anima, l’ultime création ?
« Si le spectacle fonctionne comme je l’espère, que puis-je faire après ? Je vois bien, sans le vouloir vraiment, que c’est là un achèvement. Je fais un rêve depuis quelques temps, je vole. Je vole comme s’il était normal de voler. Cela vient je crois de ces moments, dans le Centaure et l’Animal, où, sur mon cheval Soutine, bras écartés, j’avais réellement l’impression de voler. Alors, après ce spectacle, entreprendre un voyage extatique avec lui, façon Pégase ? Est-il bien certain que ce jour-là je pourrai emmener le public avec moi ? »

Lorsque VH faisait tourner les tables, il le savait bien que l’on pouvait sortir de ce corps.

rose dit: à

Si la rivière était en crue, et les feuilles ayant bouché la porte d’entrée, il n’y avait plus qu’une issue pour se sauver, passer par la fenêtre.

Phil dit: à

Lu votre histoire de bouteilles, dame Clopine. bien plaisante.
ça cause Pivot et bouteilles ici et dans le blog à cinéma, memento Claude-Jean Philippe cinéclub en fin d’apostrophes. comme le temps passe, les archives du prestigieux passou effacées du monde, point faire

OZYMANDIAS dit: à

Le Ciel est silencieux, d’un silence assourdissant.
La nuit est un jour aveugle.
Paix dans les cimetières et bénédiction sur la Terre… Amen !

Clopine dit: à

Merci, Phil. Il est certain que mes petits témoignages soulignent encore mon étrangeté par ici… Mais bon. Comme dirait Jean-Yves Tadié : « une des conditions de l’intelligence est la confrontation avec la différence ». Alors, on va dire que je diffère…

Jazzi dit: à

« Alors, on va dire que je diffère… »

tu diffères, il ou elle diffère, nous différons, etc., Clopine…
Mais ton joli conte est savoureusement singulier !

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