Gogol en ses démons
Il fut un temps pas si lointain, il y a quelques années à peine, où les fictions adaptées de romans et les documentaires sur des écrivains se bousculaient à Biarritz lors de la grand-messe annuelle du Fipa, rendez-vous des producteurs et scénaristes venus de partout présenter leurs bébés. Signe des temps : cette année, on avait beau en chercher, on n’en trouvait (presque) pas. A croire que le succès des séries a aidé la télévision à s’émanciper de la tutelle romanesque, ironie de l’histoire lorsqu’on sait que la logique des séries procède de celle du feuilleton du XIXème siècle. N’empêche qu’après en avoir visionné des dizaines et des dizaines pendant plusieurs jours, certains remarquables, l’un d’eux m’a sauté aux yeux pour sa manière de s’emparer de la littérature, de se la réapproprier et d’en faire… autre chose.
Gogol est une production entièrement russe, série de 8 x 53 minutes réalisée par Egor Baranov. Comme son nom l’indique, l’écrivain (1809-1852) en est à la fois le sujet et l’objet. Mais ce n’est en rien un biopic de plus, ni même un biopic tout court. Si le générique prend soin de préciser que le scénario est adapté de son œuvre, c’est de toute son œuvre qu’il s’agit et non d’un roman en particulier. Son univers intérieur et le monde qu’il a recréé plutôt que sa vie, ce qui est bien plus intéressant.
En 1829, Nikolaï Gogol, jeune fonctionnaire de la Troisième Section d’un ministère à Saint-Pétersbourg, autrement dit greffier pour la police politique (fonction que l’écrivain exerca vraiment) souffre de crises d’épilepsie si intenses qu’elles l’empêchent de travailler normalement et qu’elles le poussent à brûler en autodafé ses premiers écrits littéraires. Heureusement pour lui, elles ont un effet collatéral qui le fait remarquer de l’enquêteur dont il est le scribe appliqué : il a des visions qui pourraient se révéler fécondes et même décisives pour l’élucidation de crimes jamais résolus. Féconds sont ses cauchemars et plus encore ses fantasmes. Aussi l’enquêteur Yakov Guro le prend-il sous son aile et l’emmène-t-il au village de Dikanka, le jeune Gogol le suivant comme son ombre, son écritoire retenu par des bretelles contre le ventre ; des meurtres rituels y sont commis sur lesquels la population se tait, les paysans confits dans leur ignorance et les notables dans la corruption, tous coupables du pire péché qui soit à ses yeux (la stupidité sous toutes ses formes), chacun craignant que des étrangers viennent fouiller dans des secrets qui les lient tous.
C’est peu dire qu’on est entrainé dans l’étrange dès les premières images pleine de brouillard, de fumées et de chevauchées en forêt, de sorcières, d’apparitions, de sorcellerie. Une atmosphère troublante, des situations déconcertantes, des dialogues parfaitement vissés, le tout servi par une prise de vues nerveuse, une nappe nocturne envoûtante d’où émane une lumière bleue qui fait la signature de la série. On n’y retrouve pas seulement le profond mysticisme de l’écrivain ukrainien, son angoisse du Mal et son obsession du Jugement dernier : c’est toute l’ambiance grotesque et fantastique des villages de son enfance hantés par les superstitions et la pensée magique, renfermés sur leurs secrets inavouables et leurs démons, les murs maculés de signes indéchiffrables tracés en lettres de sang, qui resurgit.
De ce terreau folklorique, dont il connaissait bien les chansons et les contes grâce à sa mère, il fit la matière première et l’humus des nouvelles qui le firent connaître à ses débuts (Les Soirées du hameau qui ont d’ailleurs été également publiées sous le titre Les veillées du village de Dikanka, comme dans la série). De courtes mais denses fictions, la partie de son œuvre qui fait écho au romantisme allemand de ETA Hoffmann, un univers onirique ici restitué avec ce qu’il faut de fantastique et d’hallucinations, sans oublier la dimension comique qui est sa marque dans ses nouvelles et ses romans comme dans ses pièces. De quoi provoquer un rire qui puise au plus profond de la nature humaine mais dans ce qu’elle a de plus lumineux ; il suffit d’avoir un jour effleuré son œuvre pour avoir été frappé par sa capacité à user du burlesque pour plonger le lecteur dans l’angoisse d’un monde sans grâce et comme oublié de Dieu.
Les scénaristes de la série ont probablement puisé aussi dans le reste de l’œuvre plus tardif, notamment dans sa pièce Le Revizor pour ce qui est de la mesquinerie provinciale à laquelle ils donnent des accents franchement drôles, dans le Journal d’un fou pour les scènes de délire ou dans les Âmes mortes pour la dénonciation de la médiocrité des hommes, voire dans son texte ultime Le Manteau pour la description du fonctionnaire coincé dans les contraintes de son administration. On voit même Pouchkine passer par là à qui le jeune Gogol veut montrer ses poèmes.
En touillant le tout et en focalisant sur l’acteur interprétant le jeune Gogol, ils ont réussi à donner une série parfois drôle mais le plus souvent effrayante tant l’effet produit est radical. L e diable et l’enfer ne sont jamais loin, le mystérieux cavalier au masque plongé dans le noir, au dos hérissé de cornes et aux pouvoirs surnaturels, non plus. De quoi hanter durablement les cauchemars du téléspectateur. D’autant qu’à la fin, c’est carrément gore, et même si trash que ç’en est drôle. On comprend que la critique russe ait été consternée, même si cette modernisation de l’oeuvre a le mérite de faire prendre conscience de la dimension proprement monstrueuse de Gogol.
C’est bien de Gogol qu’il s’agit même si l’on se demande parfois si l’on n’entend pas plutôt Golem. Heureusement que je l’ai vu en russe sous-titré car en anglais on entendrait plutôt « Google ». Après avoir vu la série, et afin de me défaire de son univers glauque un peu trop enveloppant, j’ai regardé quelque chose qui n’avait rien à voir : Marianne Faithfull, fleur d’âme que Sandrine Bonnaire a consacré à l’icône du Swinging London des années 60. Un documentaire bien fait où la chanteuse est confrontée à ses archives débordantes de liberté, de provocations, de drogues, de scandales, de déchéance et de renaissance quasi miraculeuse. A un moment, après sa séparation avec Mick Jagger, elle évoque ses grands moments de solitude et d’abandon de soi au cours desquels elle a eu la révélation du Naked Lunch (Le Festin nu), grand livre de William Burroughs qui a tant compté pour tant. Sauf qu’elle l’a pris au pied de la lettre…
Elle s’est ainsi retrouvée SDF pendant deux ans assise ou allongée par terre, dans les rues ou les squats de Londres, à enchainer les shoots d’héroïne. Anorexique et défoncée, elle avait fait de ce livre son projet de vie. Un jour, après s’en être sortie, elle rencontra l’écrivain à qui elle devait ce voyage qui s’annonçait sans retour. Ils se lièrent d’amitié. Lorsqu’elle lui raconta l’origine, la forme et le moyen par lesquels elle se voua à son autodestruction, elle osa lui demander : « Mais pourquoi as-tu écrit ce livre ? ». Et Burroughs de l’engueuler : « Mais enfin, je ne l’ai pas écrit pour toi ! Et de toute façon, c’est de la fiction, rien d’autre !… »
(Photos extraites du film « Gogol »)
1 201 Réponses pour Gogol en ses démons
D’ailleurs, Barrès est un cas curieux, Phil. La passion pour Anna de Noailles semble surtout avoir été une passion de tête. Pour les passions de q… pas l’impression qu’on sache grand chose. Mais il a écrit quelque part qu’il était sensible aux uniformes.
Non, Jacquot, ni dans un sens ni dans l’autre.
Mais je me sens encore jeune!
Hurkhurkhurk!
oui Chaloux, vu d’aujourd’hui, les lignes sont bien brouillées, la faute en revient au passé simplifié.
Barrès avait plus d’attention pour les aventures de son neveu que celles de son fils.
« Plus qu’aux auteurs romanesques, il faudrait le confronter à Tchékhov. »
Euh ! bonne idée…. en 5 sets ?….
Développez, dear Phil, connais point cette histoire.
(Pour les amateurs d’histoire proustienne, l’anecdote de Proust pris dans une rafle policière au bor-del de Le Cuziat, a été découverte par Laure Murat. Texte publié dans la Revue littéraire N°14, 2005).
« « Plus qu’aux auteurs romanesques, il faudrait le confronter à Tchekhov. » »
Ce qui reviendrait à comparer un poireau et une tomate sous prétexte qu’ils ont poussé dans le même potager. (Je ne trouve pas l’auteur de cette remarque saugrenue).
DHH dit: 7 février 2018 à 11 h 08 min
Il suffit de s’attarder dans les librairies ou bibliothèques puis explorer les coins livres de certains centres commerciaux… Les exceptions demandent l’œil averti d’un adulte aimant la langue française.
Non, je ne connaissais pas, Phil, mais n’ai jamais lu Barrès non plus.
Ici, à partir de la page 123 et sq. Les amours adolescentes de Barrès et Guaita
https://archive.org/details/amorietdolorisac00barr
Si, c’est Clopine.
« Non, Jacquot, ni dans un sens ni dans l’autre. »
Et n’affirmais-tu pas qu’il ne faut rien s’interdire ?
Mais Jacquot, à quoi faudrait-il s’obliger?
« il ne faut rien s’interdire ? »
Ben voyons ! ….
Passer au feu rouge, enculter les gamins, braquer les banques, buter les voisins, niquer les nonnes, mettre les doigts dans son nez, dans celui du Maire…
Beaucoup de gens se font violence avec leur sexualité. j’en ai vu se détruire. De la sorte, ils font plus facilement violence aux autres.
Aahhh…. Anna de Noailles. Il n’a jamais existé et n’existera pas de femme aussi charmante et spirituelle. Et drôle.
« On ne savait trop ce qui se passait entre sa tête et ses pieds ». Frères Tharaud, Mes années chez Barrès.
et d’un grand coeur. Et d’un raffinement hors du commun. D’une grande sensibilité. Et les pieds sur terre néanmoins. Qui dit mieux ?
Personne. Elle est inégalable.
Chaloux, Charles Demange, neveu aimé de Barrès, amoureux malheureux de …Anna de Noailles. Mort de « ses vingt ans », comme on dit dans certaines familles.
Innombrable, D. !
Chaloux, dans « A défaut de génie », dont je termine la lecture des 800 pages serrées, François Nourissier soulève la question de la sodomie. Il avait le goût des très jeunes filles, qui elles, n’étaient pas contre le fait d’être prises par derrière plutôt que par devant. Là aussi, l’auteur, manifestement manquait de… génie ! Le livre devrait t’intéresser, il classait Yourcenar parmi les auteurs de génie. Et il goûtait aussi à la poésie d’Anna de Noailles (le correcteur automatique m’a proposé Nouilles !), D.
J’adore son nez. Un nez sublime, Cléopâtre n’en avait sans doute pas un aussi remarquable. D’une noblesse et d’une distinction hors du commun. Descendante d’une longue lignée byzantine.
@D. dit: 7 février 2018 à 12 h 22 min
Exact
@JC….. dit: 7 février 2018 à 12 h 18 min
On ne touche pas à un enfant.
En effet, D., aux âmes bien nées, tout est dans le nez !
http://collections.musee-rodin.fr/cache/24e5cd2c-9917-4374-a06b-93bdd804491b/big.jpg
Jacquot, il y a une nuance entre ce que ta partenaire te demande et ce que tu lui demandes. J’ai eu il y a quelques années une conversation impromptue avec deux ou trois femmes sur, si j’ose dire, ce point : ce sont les hommes (et beaucoup d’hommes, leur réaction a été unanime, ce qui m’a beaucoup surpris) qui le plus souvent le demandent. Elles en parlaient davantage comme quelque chose qu’elles passaient à leurs amants que comme un goût qu’elles auraient eu. Et puis les jeunes filles… beaucoup de femmes ne rencontrent le plaisir qu’aux alentours de la quarantaine.
Pour le reste, si on transpose la démarche de Riboulet dans le domaine hétérosexuel, on se demande ce qu’on penserait d’un type qui prendrait un avion dans le seul but d’aller sau-ter une allemande pour mieux comprendre la guerre. On se foutrait de lui. Il serait ridicule. L’homosexualité semble ajouter du contenu à cette démarche.
@JC….. dit: 7 février 2018 à 12 h 18 min
On ne touche pas à un enfant.
la pédophilie ne m’a jamais moralement contraint ! Culbuter une jeunette de 75 ans, pour un pré-centenaire comme moi, c’est un plaisir de pédagogue gourmand…
Triboulet est un trouducul qui cause par écrit des stupidités qui plaisent aux tarés de son acquavit. Il va en distraire quelques-uns en Enfer, le c.on !
Là, Nourissier n’avait rien demandé, Chaloux !
« Elle avait une idée en tête. Je voyais son cul bâiller, oui, bâiller comme un gosse fait des « o » avec sa bouche pour réussir des bulles de savon. (…) Elle attendait. Encule-moi donc imbécile… Que voulez-vous, c’était ça qu’elle aimait. Bien son droit. Mais la mise en scène, la mise en route me harassait d’avance, les gestes, justement. »
(« A défaut de génie », folio, p. 396)
Jacquot, il y a certainement des cas. Pourquoi en faire une règle? Ceci dit, je comprends que tu défendes bec et ongles (attention quand même) le bien fondé, ou plutôt le bien fondement, d’une pratique qui t’est chère. Cela dit, il faut aussi admettre que beaucoup de gens n’y pensent pas.
christiane dit: 7 février 2018 à 12 h 38 min
@D. dit: 7 février 2018 à 12 h 22 min
Exact
–
Ben…oui. Serais-je coutumier d’inexactitudes ? Vous m’offensez.
Réponse petite et très étroite façon de penser, Chaloux !
« Vous m’offensez. »
C’était un compliment dans l’esprit de Christiane, D. !
Phil, merci pour la précision. J’ai lu il y a des siècles la fastidieuse biographie de François Bluche sur Barrès. L’ennui de cette lecture a fait barrage à tout souvenir. Demange a devancé l’appel de cinq ans.
Jacquot, tu voudrais que tout le monde y pense. Qu’est-ce que j’y peux? Merci pour l’étroitesse…
Pas Bluche, Broche, pour Barrès…
Un manque manifeste d’élasticité intellectuelle, chez toi, Chaloux !
Mais pas du tout Jacquot. A ceux que ça tient, grand bien leur fasse, mais ça n’est tout de même pas une obligation légale.
Laisse donc mon anus tranquille et occupe-toi du tien !
Sur ce point, tu peux être tranquille.
Quelle étrange idée de vouloir comparer Gogol et Tchekhov.
Bien sûr, ils sont russes. Tchekhov parle de la société russe avec une tendresse élégante , une curiosité zoologqiue assez distante , ironie voilée et légèrement désabusée d’un médecin rationnel.. … Gogol,lui, montre la société russe et notamment les hobereaux comme d’effroyables marionnettes, tyrans, combinards, automates somnolents , souvent inquiétants dans leur propos, leurs manières, leurs accoutrements, leur décor moisi.. , en gros des allumés de première, prêts à la violence ,car plusieurs fois,-relisez « les âmes mortes » – Tchitchikov craint d’être assassiné soit dans son sommeil, soit par les domestiques du hobereau qui l’héberge.. Gogol nous entraine toujours au bord du fantastique ou de la bouffonnerie et le grotesque tourne au cauchemar. .Gogol collectionne des extravagants au bord de basculer dans la folie au milieu de leurs manoirs en train de s’écrouler, avec des chiens qui aboient, des nuages de mouches ou de punaises dans les chambres, des gens prêts à fouetter l’intrus … Entre l’humour calme, raisonné, tranquille de Tchekhov et les bouffonnerie inquiétantes de Gogol,où ;tout se déglingue ,avec des marchandages si absurdes pour acheter des « âmes mortes » qui ne le sont pas encore sur le papier… vraiment rien de commun..
Pareil pour le théâtre, entre » » le « Révizor » avec sa construction dramatique serrée ,logique et son rythme trépidant où tout le monde s’agite, s’affole et pérore autour de l’arrivée d’un inspecteur , et une construction pus flottante de « la mouette » de Tchekhov où les gens s’enfoncent mollement dans des idéaux qu’ils sont incapables de réaliser et ce rythme berceur, avec quelques pointes de cruauté ; vraiment rien de comparable. Il y a déjà du ménage bourgeois dans le théâtre de Tchekhov, ce qu’il n’y a jamais dans Gogol où la panique des célibataires devant les femmes est marqué avec insistance .
« Il faut qu’un anus soit ouvert ou fermé » d’Alfred de Musset, par… Jacquot, Chaloux !
http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu05450/il-faut-qu-une-porte-soit-ouverte-ou-fermee-d-alfred-de-musset.html
« Tchekhov où les gens s’enfoncent mollement dans des idéaux qu’ils sont incapables de réaliser »
Mollement? Certainement pas. Le théâtre de Tchekov semble s’étirer lentement, mais il est extrêmement violent. J’ai eu l’occasion d’assister à une représentation en appartement d’Oncle Vania il y a une vingtaine d’années. Les comédiens ont été obligés d’arrêter la représentation. Le public ne supportait pas. Il y faut la scène et la salle, comme dirait Claudel.
Quel trou de souffleur, ce Jazzi.
@D. dit: 7 février 2018 à 13 h 11 min
Pas d’offense, D. simplement, trop de paroles et de dérives sur ce fil, me ramènent à des formules lapidaires. (JC, l’a bien compris).
La porte de Musset vaut bien le nez d’Anna de Noailles, Chaloux !
Pendant ce temps, Christiane jette la pierre.
Y aurait-il du Feydeau dans le théâtre de Gogol, Paul ?
J’ai toujours détesté Musset, Jazzi.
Extrait de la lettre de Rimbaud à Paul Demeny, Chaloux :
« Musset est quatorze fois exécrable pour nous, générations douloureuses et prises de visions, — que sa paresse d’ange a insultées ! Ô ! les contes et les proverbes fadasses ! Ô les nuits ! Ô Rolla, Ô Namouna, Ô la Coupe ! Tout est français, c’est-à-dire haïssable au suprême degré ; français, pas parisien ! Encore une œuvre de cet odieux génie qui a inspiré Rabelais, Voltaire, jean La Fontaine, ! commenté par M. Taine ! Printanier, l’esprit de Musset ! Charmant, son amour ! En voilà, de la peinture à l’émail, de la poésie solide ! On savourera longtemps la poésie française, mais en France. Tout garçon épicier est en mesure de débobiner une apostrophe Rollaque, tout séminariste en porte les cinq cents rimes dans le secret d’un carnet. A quinze ans, ces élans de passion mettent les jeunes en rut ; à seize ans, ils se contentent déjà de les réciter avec cœur ; à dix-huit ans, à dix-sept même, tout collégien qui a le moyen, fait le Rolla, écrit un Rolla ! Quelques-uns en meurent peut-être encore. Musset n’a rien su faire : il y avait des visions derrière la gaze des rideaux : il a fermé les yeux. Français, panadif, traîné de l’estaminet au pupitre de collège, le beau mort est mort, et, désormais, ne nous donnons même plus la peine de le réveiller par nos abominations ! »
Article d’Aude Lancelin (cité), degré zéro de la critique littéraire.
Lorenzaccio de Musset est une pièce gay, Chaloux, demande à Phil !
Vu la comédie française, Jazzi, vague souvenir de gens qui s’agitaient dans le noir, rien de plus.
Coincé chez moi par la neige, je range mon bureau en écoutant Le Révizor, avec Jean-Roger Caussimon, sur le site de l’Ina. Conseil de nota.
Paul, le metteur en scène Lilo Baur, qui a monté « Le Mariage » de Gogol au Vieux Colombier en 2010, fait le lien entre Tchekhov, Gogol et Feydeau :
« Variations sur le genre humain le théâtre russe fait partie de ma vie théâtrale depuis plusieurs années, par choix, par hasard aussi. En découvrant les pièces courtes de Tchekhov, j’ai été immédiatement touchée par le regard très humain qu’il porte sur les gens. Lorsque j’ai monté le spectacle Fish love, adapté de certaines de ses nouvelles, je me suis plongée dans son univers, incroyable, qui fourmille de petits détails de la vie quotidienne, très révélateurs, dans lesquels chacun d’entre nous peut se reconnaître quelle que soit sa classe sociale. On retrouve cette approche dans les 33 évanouissements de Meyerhold que j’ai montée en Italie. Cette adaptation par Meyerhold de trois pièces de Tchekhov, La Demande en mariage, L’Anniversaire et L’Ours, rythme l’action par des personnages qui s’évanouissent, chacun selon sa personnalité et des codes sociaux bien particuliers. Gogol, encore plus précis que Tchekhov dans l’art du détail, est selon moi vraiment dans l’aspect farcesque de la satire sociale. Il a, dans ses nouvelles, particulièrement Le Manteau et Le Journal d’un fou, une imagination fantastique dans laquelle je me retrouve. Cet univers proche de la folie, totalement surréaliste, est une source d’inspiration essentielle dans ma mise en scène du Mariage. Gogol, qui écrit cette pièce juste après Le Révizor, l’inscrit dans un projet de comédie qui ne se limite pas à une peinture de la société russe. (…) Il est aussi très proche de la mécanique du rire de Feydeau quand par exemple les hommes, trop nombreux dans l’antichambre, essaient de regarder par un trou de serrure l’univers féminin. Tout s’articule autour de la porte. Kapilotadov, lui, cherche désespérément une issue. Tout au long de la pièce, coupés l’un de l’autre, les mondes masculin et féminin ont du mal à se mêler. Ce qui fait écho à notre culture contemporaine qui multiplie les outils pour provoquer des rencontres sans pour autant parvenir à les garantir, et permet de prendre conscience qu’une personnalité solitaire peut être étouffée par la pression sociale qui nous pousse de façon instinctive à rechercher l’âme sœur. (octobre 2010.)
Précisons que Lilo Baur est une femme !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lilo_Baur
Avec retard sur les commentaires lors de l’anniversaire de Virginia Woolf, sa célèbre phrase: « On or around December 1910, human character changed. I am not saying that one went out, as one might into a garden, and there saw that a rose had flowered or a hen had laid an egg. The change was not sudden and definite like that, but a change there was, nevertheless … »
Je ne crois pas que l’œuvre de Bourdieu et de Foucault soient « à jeter », surtout aujourd’hui. Ce que furent ces gens-là dans leur vie privée ou professionnelle, c’est autre chose. Leurs œuvres respectives resteront des phares de la pensée française de la 2e moitié du XXe s.
Nous autres féministes du XXIe, cessons de raconter n’importe quoi, ou essayons de proposer mieux.
Lorenzaccio perd un peu de virilité quand il fréquente l’europe galante de Morand, plus encore lorsqu’il est joué par Gérard Philipe, what else
Jazzi, on peut mettre du Musset dans l’Anouilh , du mélo dans le théâtre de Sartre, du Marivaux dans du Giraudoux et du Tchekhov dans du Lagarce, ,etc..ça ne mène pas tres loin ce genre de cocktail.. Formules à glisser dans un article.ça fait toujours bien.On peut aussi hystériser Tchekhov.J’ai vu « les trois soeurs » elles étaient six.
Oui, « ça se passe en Russie », mais aucune ressemblance dans l’écriture.
L’écriture, c’est-à-dire la texture, ce qui nous enveloppe, ce qui nous englobe, ce par quoi on est porté et qui nous donne nos repères, cette manière unique de rendre le monde du livre habitable.
Et son goût, sa saveur, sa succulence, ce que l’on savoure quand on lit quels que soient l’histoire, le « sujet ».
L’élégance, la distance, l’ironie voilée de Tchékhov (voir le commentaire de Paul Edel) sont inséparables de son écriture elliptique, légère, qui enchante par sa capacité à suggérer alors que Gogol a l’écriture bouillonnante, foisonnante. Cette extraordinaire vitalité anime et transfigure notamment les descriptions (Nabokov sur la naissance des personnages périphériques, comme on parle de vision périphérique, analyse remarquablement cet aspect ; mais il n’est pas nécessaire de l’avoir lu pour éprouver du plaisir à lire Gogol)
Et moi je verrais bien Les Bonnes jouées par des hommes !
Paul Edel dit: 7 février 2018 à 15 h 08 min
J’ai vu « les trois soeurs » elles étaient six.
Pour donner raison à Antonin Artaud, le théâtre et son double.
Le Mariage (en fait le titre officiel est « Hyménée ») de Gogol n’a pas été écrit avant le Révizor (1836) mais trois ans avant (1833); Gogol l’a ensuite retravaillé, remanié.
Je partage le point de vue de Popaul sur Tchékov, qui est tout sauf un théâtre de la violence. La violence au théâtre a ses auteurs et ses dramaturgies. Le problème de la violence au théâtre est un vrai problème de théâtre qui de l’Antiquité grecque jusqu’à aujourd’hui en passant par l’esthétique classique a reçu bien des réponses possibles. Mais Tchékov n’en fait absolument pas partie. C’est un théâtre poétique.
Gogol, c’est la mise en scène de la folie, c’est autre chose, une tout autre dramaturgie. Rien à voir en effet avec Tchékov. Deux tempéraments russes très différents. Il se trouve que Gogol est homosexuel et que c’est extrêmement important pour comprendre son art. Son théâtre a quelque chose de phallique à l’évidence.
JAZZI dit: 7 février 2018 à 15 h 10 min
Et moi je verrais bien Les Bonnes jouées par des hommes !
Alfredo Arias a fait une Madame très convaincant.e !
Musset est un grand auteur de théâtre. C’est léger et en même temps profond, très français, comme Les Caprices de Marianne. Lorenzacio est sa grande pièce bien sûr, son chef-d’œuvre. Rimbaud dit ce que pouvait penser un jeune homme de 17 ans qui manquait de culture et avait d’autres ambitions ; sa lettre à Demeny, du moins ce passage cité, n’a guère d’intérêt en dehors du fait que c’est quand même Rimbaud qui parle. Mais je comprends fort bien qu’à son âge on puisse ne pas aimer le théâtre de Musset ; je ne l’appréciais pas non plus à son âge, je le trouvais comme lui un peu fadasse. Mais on n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans…! Mais ça en dit long sur le tempérament de Rimbaud, qui n’est pas très français de goût, comme le sentait fort bien Claudel.
Jamais écrit que le théâtre de Tchekov est un théâtre de la violence. Je dis qu’il y faut la scène et la salle, et que Tchekov est un auteur qui parle doucement pour écrire des choses extrêmement violentes. Qu’est-ce qu’un théâtre poétique? C’est une question à laquelle je n’ai pas le temps de répondre et qui me semble tout à fait secondaire. Tchékov est l’écrivain -en dehors des nouvelles hilarantes du début, comme celle qui concerne une série de cercueils après une séance de spiritisme- de la douleur des existences manquées, des révoltes désespérées et étouffées. Poétique, si l’on veut.
Il faut n’y connaitre rien etc. cas classique du commentaire de l’enseignement lui aussi secondaire.
Le théâtre de Gogol, c’est un théâtre de marionnettes. Je le trouve très moderne pour cette raison; il est très proche de Kleist, de ce point de vue. C’est un théâtre de la manipulation, de la schizophrénisation du monde, un thème qui me tient à cœur parce qu’il dit énormément de choses sur notre monde. Gogol et Kleist ce sont deux auteurs phares pour le théâtre, et stimulants.
Non, Tchékov n’écrit pas des « choses extrêmement violentes ». C’est un jugement aberrant. Quells choses d’abord ? Il faut prouver ce qu’on affirme aussi péremptoirement si on veut être pris au sérieux.
Et Tchékov ne parle pas « doucement ». C’est un mot qui ne veut strictement rien dire à propos de la dramaturgie tchékovienne, qui n’a rien de particulièrement doux. Sirupux, pendant qu’on y est aussi…! Enfin, c’est n’importe quoi, ce genre de jugement insignifiant.
Sur le fond, Tchekov est extrêmement violent, il n’y est question que de souffrances inguérissables. Tout ce que tu prouves c’est que tu ne le connais pas. En général, tu ne connais rien, je ne suis donc pas étonné. Des preuves? Lis-le.
Quant au théâtre de Gogol, n’importe quoi encore. Théâtre de marionnette… Nous avions déjà le théâtre de Blabla…
Je le comparerais plutôt à Labiche qui a tellement évidé ses textes qu’ils finissent par en devenir profonds. Labiche précurseur de Ionesco.
Tchekov a la douceur de ceux qui ayant eu une enfance très dure en ont dominé le souvenir.
Ici, c’est plutôt du Feydeau !
https://www.youtube.com/watch?v=LY4U1yzh8SY
Blabla : »Il se trouve que Gogol est homosexuel et que c’est extrêmement important pour comprendre son art. Son théâtre a quelque chose de phallique à l’évidence. »
Dramaturgie sexuelle? N’importe quoi, dire quelque chose même, n’importe quoi… mais le dire…
Hurkhurkhurk!
Insignifiant. Il n’a manifestement pas lu Tchékov pour sortir de telles âneries. Il confond violence et souffrance… Faut vraiment être idiot pour commenttre de tels contre-sens de collégiens de 3ème ! que mes élèves ne commettraient pas, eux !
C’est n’importe quoi, mon pauvre chéri ! Révise tes classiques ou ose faire de la critique. Mais il ne s’y risque pas, le fourbe ! Trop peur des jugements des autres qui savent, eux, de quoi ils parlent. Prétentieux !
Eh oui, l’homosexualité de Gogol est partout présente dans son œuvre sous les dehors les plus inattendus justement ! On n’y comprend rien sinon.
Chaloux dit: 7 février 2018 à 15 h 49 min
Tchekov a la douceur de ceux qui ayant eu une enfance très dure en ont dominé le souvenir.
_______
Comique ! Ramener le théâtre de Tchékov à ça…! C’est sidérant ! Ça me fait penser au jugement de Claudel à propos de Gœthe : « … le grand âne solennel Gœthe ! »
Le grand âne solennel chaloux, ça c’est évident !
Le grand écrivain Blabla, qui ne sera jamais foutu d’écrire un livre, dans les œuvres dont il a la capacité…
Hurkhurkhurk!
Anna de Noailles
Dans le Révizor, un des personnages s’exclame:
« Je n’ai jamais touché un oignon de ma vie! ».
Faut-il en extraire une substantifique moelle homosexuelle?
Gogol a aussi écrit un pièce intitulée Le Procès, comme Kafka son roman. Mais elle ne fait pas plus de dix pages.
Hachis parmentier recette
Taille nez Cléopâtre
Tu ne comprends rien manifestement.
Comme la poésie de Verlaine est éminemment l’expression d’une sensibilité homosexuelle. Il suffit d’avoir du cœur pour le sentir, ce dont manifestement tu es complètement dénué.
Je sais pas si ça fait ça chez vous mais tout ce que je tape sous Google disparait et j’ai jamais de réponse.
Gogol couleur caleçons
Pauvre Blabla, quand les arguments de la raison ont fait long feu, tu finis toujours par exhiber ton cœur, cette pièce de triperie plus très fraiche quoique tu t’en serves très peu. Et voila Verlaine, maintenant… Pas le temps de discuter avec un crétin pareil…
@Chaloux – 13h39
Vous écoutez le Revizor (INA – Comédie Française), je relis le tome 1 des lettres que Vincent la Soudière envoya à son ami Didier. « Le Cerf » les édita sous le titre C’est à la nuit de briser la nuit (citation d’une des lettres.)
Donc, comment être encore plus concis ?
Henri Michaux, son ami, l’incitait à publier,
mais publier, il ne le souhaitait pas. « Geste extérieur, clin d’oeil au monde. Ils n’ont pas besoin de moi, ni de mes textes. » écrivait-il lucidement à Didier, ajoutant : « Je jouis de ne pas donner, de retenir le don, de le pétrir, le polir, le peloter à l’intérieur de moi. Volupté extrême de nager dans ses possibles. Admirable velouté des sensations. »
Une pierre précieuse restée dans sa gangue…
C’est à la nuit de briser la nuit Lettres à Didier de Vincent La Soudière édition établie par Sylvia Massias, éd. du Cerf, 704 p., 32 e
Christiane, c’est amusant ce que vous m’écrivez. pour mon bloggounet secret, je travaille à un petit texte intitulé Faut-il être lu », dans lequel j’ai l’intention d’insérer cette citation trouvée dans un magnifique petit livre intitulé je crois Lettres allemandes parue il y a deux ou trois ans -ou quatre?-. (je ne vérifie pas le titre, quand on range on ne trouve rien). Traduction Georges-Arthur Goldschmidt.
« Pendant que je rédige ces Fragments, personne ne regarde ce que je fais, sauf, s’il est permis de le nommer, Le Bon Dieu, ou bien pour mieux dire la nature. Les « spectateurs » n’ont jamais servi à grand-chose nulle part et moi aussi, comme beaucoup d’autres avant moi, j’ai senti que certains thèmes ou que certaines œuvres ne sont jamais mieux élaborés que lorsqu’on feint de n’écrire pour personne, pas même pour soi, mais pour l’objet seul dont on traite ».
Johann Wilhelm Ritter (1776-1810).
D. dit: 7 février 2018 à 16 h 28 min
tout ce que je tape sous Google disparait et j’ai jamais de réponse.
Upgrade to Linux ! Windows is end of life…
Chaloux dit: 7 février 2018 à 16 h 43 min
ça ne m’étonne pas Chaloux. Vous lisant, je pense à ce petit tableau discret de Rembrandt que l’on pouvait contempler au Louvre (huile sur bois) à Paris, maintenant au Louvre Lens. Le philosophe en méditation. Dans une pénombre, délicatement éclairée par la fenêtre, assis au pied de l’escalier à vis qui traverse le tableau dans… un mouvement d’hélice, il ne lit pas, n’écrit pas. Il pense…
Il n’est pas seul. Une femme entretient le feu.
https://www.youtube.com/watch?v=JkRvYMMDUzA
Oui le gouvernement a bien fait preuve d’amateurisme dans la gestion de l’épisode neigeux en île de France. Dès hier matin on savait que la situation serait très difficile. Il fallait réunir une cellule de crise Transports route – avion – trains + sanitaire, scolaire et Travail. Alerter sur les risques, conseiller efficacement dans leur gestion. Mais rien. L’impression d’une multitude d’acteurs non coordonnés entre eux agissant timidement pour leur propre compte dans un fatalisme qui en dit long sur l’état de la France. Et sur l’état de l’État.
Mathieu Riboulet…
http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2018/02/07/la-mort-de-l-ecrivain-et-cineaste-mathieu-riboulet_5253183_3382.html#025pbCCYu7tDUYBV.99
Chaloux si vous voulez que j’anime votre blogounet, n’hésitez pas. Je suis prêt à le faire bénévolement.
Gogol https://www.istockphoto.com/fr/photo/manteau-de-fourrure-guy-gm116455596-5366274
D. : c’est marrant quand même : à Grenoble on fête le cinquantenaire des jeux olympiques sans un centimètre de neige !
Vous habitez Grenoble, Lavande ?
Je vous plains. Grenoble est devenue en quelques décennies la nouvelle Chicago alpine. Une ville qui n’a pas su rester tranquille, qui sous prétexte de développement est devenue insane, a drainé la fange venue des 4 point cardinaux. Il ne s’agit évidemment pas de vous, vous n’en faites pas partie.
Grenoble peut se comparer à Marseille en terme de banditisme et de délinquance. On y assassine peut-être un peu moins.
En tout cas je n’y ai jamais mis les pieds et ça ne changera pas de sitôt tant qu’on ne l’aura pas correctement karcherisée.
Ce soir je me fais un hachis parmentier avec des restes de poulet de dimanche. Je vais gratter la carcasse.
@D. dit: 7 février 2018 à 18 h 08 min
J’aime beaucoup cette fête avec des restes de dimanche :
« Ce soir je me fais un hachis parmentier avec des restes de poulet de dimanche. »
et le détail qui nous est familier :
« Je vais gratter la carcasse. »
C’est bon ce retour au réel.
Il faut dire aussi que faire se déplacer autant de gens chaque jour dans les transport, et sur d’aussi longue distances, est une hérésie quia a pris racine dés le milieu des années 50 puis largement encouragée dans les années 60, accélérée dans les années 80-90 par la cherété de l’immobilier parisien intramuros, ne parlons pas de maintenant où pour se loger décemment à Paris il faut être millionnaire, cadre supsup, ou chef de famille nombreuse immigré. Pour peu que ce dernier travaille sur des chantiers en grande banlieue et la boucle absurde sera bouclée.
Oui les miettes de poulet grattées sur la carcasse c’est réellment bon, Christiane. Je voudrais virtualiser ça que j’aurais du mal.
Ils nous refond vraiment une polémique neige!? À croire qu’on a que ca à foutre.
Ils nous refond vraiment une polémique neige!? À croire qu’on a que ca à fhoutre.
Ceux qui ont connu l’atmosphère des villages parisiens entre 1880 et la grande guerre savaient de quoi je parle. Cette époque était bénie. Une trentaine d’années délicieuses à de nombreux points de vue.
D. vous n’avez jamais mis les pieds à Grenoble mais bien sûr vous connaissez cette ville bien mieux que moi qui y vis avec beaucoup de plaisir depuis plusieurs décennies.
Cadre exceptionnel, ville universitaire jeune et dynamique, transports en commun remarquables, vie culturelle très active avec en particulier une extraordinaire Maison de la Culture, accessibilité aux personnes en fauteuil roulant qui la met en tête du palmarès européen sur ce sujet… j’en passe et des meilleures comme on dit.
Indiscutablement des problèmes de drogue et de délinquance aussi mais quelle ville n’en a pas?
Mais bien sûr si votre évangile c’est le discours de Grenoble du karchériseur, alors effectivement évitez d’y venir.
Je me tourne peut-être trop vers le passé mais reconnaissez qu’humainement et spirituellement notre époque est sacrément pourrie. Ce n’est pas pour rien qu’elle sécrète des Macrons comme Reine de ruches.
Si vous le dites universitaire et dynamique, voys aurez réussi à parfaitement m’inquiéter Chère lavande. L’avenir heureux de la Nation ne se rencontre pas dans les universités. L’université fabrique fabriqué de petits pantins consuméristes dynamiquement culturels et sportifsw tout ce dont nous n’avons que faire dans le marasme actuel en mal de guide.
Mais bien sûr D. fermons les universités et tout ira bien, croyez-en quelqu’un qui y a enseigné pendant presque quarante ans.
Grenoble… si près de la cluse de Voreppe et du monastère de Chalais, du Vercors, du massif de la Grande Chartreuse, de la chaîne de Belledonne. Des sentiers, des forêts de résineux, la lavande…sauvage, le Drac (ou l’Isère ?) où le jeune fils de mes amis se transformait en orpailleur de pacotille… Ils habitaient à la périphérie et ce qui m’avait surprise, c’étaient les boites aux lettres au bout du chemin, regroupées comme des ruches, sur des poteaux (Sergio a inventé une histoire où je les ai retrouvées mais il a mis un robot, une bagarre de robot et de facteur. Cet homme est très bizarre… Je ne suis jamais restée à Grenoble mais l’ai souvent traversée. C’est une ville plate où ondoie le tram, étouffante, l’été quand on sort du TGV. Le foehn…
@D. dit: 7 février 2018 à 18 h 36 min
Taratata ! qu’est-ce que c’est que ces bêtises ? Mes amis y enseignaient et ce qu’ils en rapportaient était vivant, passionnant.
« Il suffit d’avoir du cœur pour le sentir… »
wgg nous parlant de coeur, c’est incongru. De même qu’il parle des livres qu’il n’a pas lus, il parle des choses dont il est dépourvu. Le pauvre crétin !
Fermons les universités et ouvrons des écoles de commerce qui attirent les meilleurs étudiants pour en faire des « chefs de preuduits » comme aurait dit Màc.
Malheureusement quand on n’aura plus de scientifiques et quand on n’inventera plus rien…on n’aura plus rien à vendre!
J’ai réussi à me procurer les Aveux de la chair, alors qu’il n’est mis en vente que demain. La libraire l’avait déjà reçu. J’ai habilement négocié pour l’acheter dès ce soir.
Le lit de Dieu quand il crèche à Grenoble https://www.dropbox.com/s/6ai9xugn94hrnqs/2013-12-30%2011.04.44.jpg?dl=0
Lavande ! Lavande ….
Vous êtes en retard de dix guerres ! L’Université; ce n’est pas la vie. Et faire du commerce est bien plus vivant que vous ne croyez, bien plus riche, bien plus créatif, bien plus dynamique et inventif.
Croyez moi ! Ne vous accrochez pas à ce qui n’est plus… et bonne soirée !
« Mais bien sûr si votre évangile c’est le discours de Grenoble du karchériseur, alors effectivement évitez d’y venir. »
mais si, mais viendez donc.
Vous y verrez Lorette, » vieille saucisse » ( merci Giono), pour y apprendre la conduite. La conduite de Gre, parbleu !
Si la science à Gre, c’est faire rat de labo, merci bien.
Tiens Gogol, j’t’ai trouvé ça d’un grenoblois.
Qui fêtent ces jours, le rallumage de la flamme !
« Ceux qui ont connu l’atmosphère des villages parisiens entre 1880 et la grande guerre savaient de quoi je parle. »
J’en rencontre souvent dans les… cimetières parisiens, D. !
Delaporte , pour ma part j’ai réussi à me procurer un truc sur une exit de secours,et c’est un petit bonheur que je vais partager sur la RDLA, quand je l’aurai terminé.
…
…tout, peut servir à tout,!..c’est bien, là, le problème,…
…autant, ne rien noter, ou écrire, et garder, tout en têtes,…la valeur à ses solutions personnels,!…
…il doit, en exister des tas, à têtes reposer,!…en conclusions, par une personne, qui à un excellent cerveau stable,!…en dedans, de toutes ses dix-versions,!…
…
…mieux, encore, le laisser diriger tout, comprendre son fonctionnement, aux problèmes à résoudre, et,!…l’évincer à jamais,!…
…et faire comme,!…avec toutes les têtes de lards, des profits et chiffres – promesses électorales,…vous dites N° 6,…
…etc,…Ah,!Ah,!…restez au pouvoirs, et faites-nous rire,…
…c’est vraiment, génial, ce cirque de savants économiques,…etc, Go,!…
…il nous manque, des Louis XIV, à faire exploitez à la chaine,…etc,…
…au profil Médicis,…à ses favorites,…
…des romans russes, pour la vie social, de ses excès à normaliser,…le destin, à baiser,!…
…
C’est bien ce que je pensais, gogol provient du doublement de l’apocope du verlan de mongol et synonyme (l’apocope et le reste) de stupide du latin stupidius. En effet le célèbre medecin anglais John Langdon Down, mais bien entendu vous n’avez jamais entendu parler de lui n’est ce pas?, passé à la postérité pour avoir decouvert le syndrome de Down expliquait qu’une « grande partie de ces idiots congénitaux (les trisomiques) sont identiques à des Mongols typiques. Ceci est tellement remarquable que, placés côte à côte, il est difficile de croire que les spécimens comparés ne sont pas les enfants de mêmes parents. » Bref, rien à voir avec le russo-ukrainien en cause ici.
Il n’y a pas à ce jour de biographie viable, scientifique de Gogol. Le seul ouvrage en français disponible (mais en bibliothèque) est celui de Henri Troyat qui remonte à 1971. Même pas en russe.
…
…remplacer-moi,…tout ces problèmes, que nous n’arrivons plus à résoudre,…( nos comptes en banques, sont bien, remplis,…en attendant, de le remplacer, à nouveau,…),…etc,…
…
…conflits d’intérêts, bien, plus,…
…vivre, avec, tout, les Apocalypses de l’univers,…Bip,!…Bip,!…etc,…
…Go,!…
(Gogol) »souffre de crises d’épilepsie si intenses qu’elles l’empêchent de travailler normalement et qu’elles le poussent à brûler en autodafé ses premiers écrits littéraires. »
Z’êtes sûr du diag, » Passou » ?
( déjà qu’ici il y a trop d’ « apothicaires »)
Car pour le grand mal, faudra revoir l’ordonnance…
« Il a publié sous un pseudonyme et à compte d’auteur un médiocre poème romantique torpillé par la critique. Brûlant de honte, il fait le tour de la ville pour racheter tous les ouvrages et y met le feu. »
Les critiques cinématographiques font la gueule parce que le dernier film de Clint Eastwood sur l’attentat manqué du Thalys, « Le 15 h 17 pour Paris », n’a pas fait l’objet de projection de presse. Stratégie, stratégie…
A 87 ans, le papy cinéaste est toujours vert et son film particulièrement efficace, avec un parti pris narratif, plus psychologique que guerrier, certes un rien pontifiant sur le combat des forces du bien et du mal, mais qui rend bien compte du carnage auquel on a échappé ! Dans ce film, les acteurs sont les propres héros de l’histoire et François Hollande joue son rôle à la perfection : au moins + 5 points dans les sondages ?
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=255721.html
la référence ?
«Nicolas Gogol», Vladimir Nabokov, trad. de Bernard Géniès, Rivages, 1988, 182 p.
Conférence Gogol par Henri Troyat, 1953.
merci chaloux de remettre le lien que j’ai donné hier ou avant-hier.
Quelle importance… ma pauvre vieille…
Je ne cherchais pas à « comparer » Gogol et Theckov, mais à les « confronter » (relisez-moi !) – c’est-à-dire à faire ce que Paul Edel a fait brillamment…Même si les registres sont différents, il me semble cependant que le souffle tchekovien est plus ample que l’acidité -même penchant vers la folie, si l’on suit l’explication d’Edel – de Gogol. J’en reste donc à ma mise en échelle perso : Gogol-Maupassant, et Tchekov-Flaubert (celui des trois contes, of course)…
Ah ben voui, le 5 février à 7H33 :
Avant le lavage de cerveau internet, et la critique mentalist, Gogol ne rimait pas avec google, ni avec golem.
Nicolas Gogol : Les Âmes mortes par Henri Troyat [1953]
https://www.youtube.com/watch?v=om7VNnVc3Tg
cela dit pour re-confirmer que Gogol ne souffrait pas d’épilepsie. Dont on connait tout depuis la lecture de Golem.
En revanche, pour Dosto, je ne dis pas.
Je me souviens d’un texte très émouvant qui se lisait comme du Pennac, ou du Gogol je ne sais plus dans lequel l’auteur exprimait les souffrances et les violences, comme ça y’a pas de jaloux, de son séjour en orphelinat. Je crois que ça se finissait mal. Gogol premier – que vous ne connaissez sans doute pas tant l’inculture qui règne dans les cases de commentaire de ce blog semble n’avoir d’égale que sa prestigieusité, au blog bien entendu écriture inclusive oblige en était l’étonnant auteur. Ainsi peut être et à cette occasion aurons nous la chance d’enfin écouter un peu de bonne musique https://youtu.be/GC08e6uitiE
« Dont on connait tout depuis la lecture de Golem. » moi
enfin, pour ceux qui lise » Passou », natürlich.
Clopine, vous écrivez des sottises. Aucun rapport entre les écrivains que vous entendez comparer. Le résumé d’Edel est très mauvais, bon pour le Point ou l’Express, le truc qu’on lit sur les c…. Vous vous fourvoieriez en suivant un fourvoiement.
Enfin, la conjugaison laisse à désirer. C’est pour dire le ‘peu nombreux »
Quelle importance…ma pauvre vieille…
chaloupe, quand il vire au gros rouge, est un peu serré de l’entrejambe. On a compris, depuis le temps.
https://www.youtube.com/watch?v=Cpvmg-yqYyc
Plus contemporain, une vie une œuvre.
LVDB, je ne croirai jamais que vous êtes une femme, vous êtes trop bête.
LVDB, faut arrêter les poppers et se démaquiller! Il est l’heure…
chaloupe compte toujours sa petite monnaie de singe, pour donner le change, quand il est en manque de p.utes.
Sinon, il met de la musique, qui ne dit jamais non.
Le Revizor est surtout un portrait du chaos de la Russie. Nietzsche disait que la France était aussi anarchique que la Russie… des fonctionnaires paumés, des gens qui crève de faim, une corruption générale, l’ivrognerie mal endémique de la Pologne et de la Russie (Soljénitsine en rend responsables les Juifs dans ses deux tomes antisémites sur l’histoire des Juifs de Russie qui, cerise sur le gâteau, prend perversement ses sources dans l’encyclopédie hébraïca…un sacré vislard le Soljénitsine, c’est moi qui vous le dit !). On y sent l’influence des Fourberies de Scapin, de Molière, donc de Plaute, mais avec beaucoup d’intelligence, de légèreté, l’intrigue est tout de même très russe et moins touffue que celle hypersophistiquée, trop raffinée, des Fourberies de Molière qui est là un peu décadente à cause de ça.
un sacré vislard le Soljénitsine, c’est moi qui vous le dit !
si c’est l’autre soudard, pacsé avec chaloupe qui l’affirme, c’est sûrement vrai.
Blalba, ton explication est bien sotte. On y voit surtout que la Russie, comme le remarque Todd, est déjà prête pour communisme. Société patriarcale, fortement hiérarchisée, le pouvoir au père et au fils ainé, et les autres sans la moindre autonomie, surveillés, humiliés etc. Le désordre étant une forme de résistance à ce système, destiné à l’assouplir.
Les Fourberies de Blabla n’y feront rien…
On peut toujours se livrer à l’exercice traditionnel de comparaison entre deux écrivains ; on l’a bien fait entre Corneille et Racine. C’est un exercice académique qui ressortit à la littérature comparée.
« Mais enfin, je ne l’ai pas écrit pour toi ! Et de toute façon, c’est de la fiction, rien d’autre !… »
Et pourtant, au Maroc, ce n’était pas de la fiction.
« Je suis entré dans une période de changements plus profonds que l’adolescence ou la prime enfance. Je vis en permanence dans mes numéros. Cela va si loin qu’un jour, je vais dépasser le point de non-retour. Je n’ai pas le temps de t’expliquer toutes les expériences mystiques que je vis dès que je franchis le seuil de la porte. Il y a quelque chose de spécial à Tanger. C’est le seul endroit où quand j’y suis, je ne veux être nulle part ailleurs. Ici pas de crise d’angoisse. Cette ville est belle car elle ne cesse de changer et de se recombiner. Venise est magnifique, mais elle ne change jamais. C’est un rêve figé dans la pierre. Et c’est le rêve de quelqu’un d’autre. L’effet suprême m’est cauchemardesque – Exemple : ciel supersonique, bleu orgone, vent chaud, un escalier en pierre conduisant à la Vieille Ville. En descendant les escaliers, un garçon arabe très sombre de peau avec une chemise mauve »
http://journals.openedition.org/itineraires/924
Bis repetita. Blabla, ton explication est bien so.tte. On y voit surtout que la Russie, comme le remarque Todd, est déjà prête pour le communisme. Société patriarcale, fortement hiérarchisée, le pouvoir au père et au fils ainé, et les autres sans la moindre autonomie, surveillés, humiliés etc. Le désordre étant une forme de résistance à ce système, destiné à l’assouplir. Todd explique le communisme n’a véritablement pris que dans des sociétés présentant ce profil.
Les Fourberies de Blabla n’y changeront rien…
la vie dans les bois dit: 7 février 2018 à 22 h 34 min
l’autre soudard, pacsé avec chaloupe
De la part d’un vieux trav’ à cinq balles, c’est savoureux.
L’a rien gagné la vieille des bois. L’est verte…
Gogol a fini sa vie par des « Méditations sur la divine liturgie ». Faut pas l’oublier, sous l’influence de son moine fanatique. Mais derrière ce genre de textes, il y a l’idée, qui habite tout de même aussi Dostoïevski et qui est très russe, que la Russie a une mission spéciale sur terre auprès de toute l’humanité. C’est une idée très présente chez Poutine aussi ! Et on ne comprend pas vraiment Gogol et sa deuxième partie des Âmes mortes qui lui a pris dix ans de sa vie pour finir par la bruler, si on n’a pas cette perspective métaphysique de l’imaginaire russe en tête.
@De la part d’un vieux trav’ à cinq balles, c’est savoureux.
chaloupe, je n’ai pas dit que vous étiez un vieux trav’.
Petit liquidateur, vous ne valez pas grand’chose. C’est certain.
Mais à traquer le gros dégueulasse jusque dans sa rue, sous ses fenêtres, comprenez que cette assiduité harcelante pose question.
Vous lui proposez la botte ou quoi ?
Lis Le Revizor, gros co.nnard et cesse de nous faire chiller avec des commentaires puériles sur des bouquins que t’as même pas lus ! Non, mais quel Tartuffe celui-là !
Mais à traquer le gros dégueulasse jusque dans sa rue, sous ses fenêtres
Le vieux trav’, c’est vous, LVDB. Vous ne comprenez plus rien. C’est vous qui êtes bourrée.
Pour le reste, je ne vois pas de quoi vous parlez, je suis maintenant loin de Paris une grande partie de la semaine et j’ai autre chose à f… Vous êtes vraiment à la masse. Vous pouvez toujours parler de la guerre, vous y auriez joué un curieux rôle.
Widergänger dit: 7 février 2018 à 22 h 47 min
Lis Le Revizor
Oui, c’est promis, p(h)ion de collège. En attendant, j’en ai regardé/écouté deux des trois versions qui sont présentes sur le site de l’Ina auquel je suis abonné depuis des années. Et je crois que j’ai compris de quoi il s’agit.
Conversation entre chattounes :
« À ton avis, qu’est-ce qu’elle fout ?
– Ben tu vois les fils roses qu’on mordille tout le temps dès qu’elle les oublie sur la table …?
– Ah oui t’as raison Pitchoune ! J’avais pas vu. Elle les a mis dans ses oreilles. C’est bizarre comme pratique d’ailleurs. D’où on se met des trucs dans les oreilles ? Elle doit pas entendre grand-chose si elle les bouche comme ça.
– Et encore, si c’était sa seule excentricité…Roh non ! Elle commence à gesticuler dans tous les sens…
– Elle a sa période énergétique, comme nous au lever du soleil pendant qu’elle dort.
– T’es bien optimiste. Nous, ça dure jamais très longtemps. Mais alors là, elle est partie pour trois plombes. J’appellerai même plus ça une période énergétique.
– Attends Pitch, te plains pas. Au moins elle est là. La dernière fois, elle est partie à la tombée de la nuit et ne s’est pas pointée avant le jour. Même pas un câlinou. Madame s’est couchée directement.
– Quelle ingratitude ! On l’attend de patte ferme, on saute du lit en reconnaissant ses pas dans le couloir, on lui déroule le tapis rouge à coups de tête dans les chevilles pour y déposer nos phéromones d’amour, et pas une caresse. J’aime autant te dire qu’avec le boucan que je lui ai fait à l’aube dernière, elle y réfléchira à deux fois avant de nous snober en rentrant.
– Oh non ! Elle a commencé à chanter. Planque ta tête entre les pattes ! Puisqu’on peut pas éviter le son, épargnons-nous l’image.
– Boarf. T’es dure Poupette. Elle est intéressante, maman. Elle me passionne, moi. Je pourrais passer ma vie à l’observer. J’adore quand elle fait des autres sons avec son jouet géant. En plus quand je lèche les cordes, il fait un joli « ding ».
– T’as pas tort. J’aime bien ces moments-là aussi. Mais j’ai l’impression qu’on la dérange quand on fait des câlins-coups de boule au jouet géant. Moi ce que je préfère, c’est quand elle va au coin pour préparer ses croquettes. Ça dure toujours plus longtemps que pour les nôtres, et on sait jamais très bien ce qu’elle mange. Elle a des croquettes différentes à chaque fois. En plus elle boit de l’eau colorée. J’ai goûté une fois pendant qu’elle avait le dos tourné, c’était dégueu.
– Tiens, en parlant d’eau, j’aime bien l’attendre à la sortie de sa petite maison remplie d’eau.
– Celle où elle va tous les soirs après avoir retiré sa fourrure du jour ? On voit jamais ce qu’elle y fait.
– Oui ! Je crois qu’elle s’asperge le corps parce qu’elle en ressort toute mouillée.
– Brrrr. Rien que d’y penser, ça me hérisse le poil. Elle est folle.
– Ben oui. Mais c’est son problème, Poup ! Et puis ça vaut le coup d’attendre devant : quand elle ouvre la porte, il reste de l’eau dans sa maison. Et elle est bien plus fraîche que dans la gamelle.
– Bof. Chacun sa passion. Je crois que la mienne, c’est de la suivre quand elle fait ses besoins.
– C’est fou ça. Même pas de caisse ni de cailloux !
– Nan ! C’est dingue. Elle s’assoit sur un truc bizarre et une fois qu’elle a terminé, elle ne se lèche même pas, mais s’essuie avec du papier. Ensuite elle ne recouvre pas non plus sa production et se contente d’appuyer sur un truc. Je dois me barrer comme une flèche parce que ça fait un bruit d’eau pas possible. J’ai toujours peur que ça me retombe dessus son bordel !
– C’est vrai qu’elle se lèche jamais…Mais je crois que tous les esclaves humains sont pareils. Regarde la bipède super gentille qui est dans la grande maison.
– Celle où maman nous emmène dans la cage après avoir passé des jours à ranger ses fourrures et ses jouets dans des grosses boîtes qui se ferment ?
– Oui. Et ben cette bipède de la grande maison, elle se lèche pas non plus.
– Sont crades ces esclaves !
– C’est pour ça que j’essaie de rattraper le coup en léchant le visage de maman de temps en temps. Mais je peux pas faire tout le boulot à sa place.
– T’es déjà trop gentille, Pitchoune. Mais tu sais quoi ?
– Quoi ?
– Ben même si maman elle est sale et qu’elle fait des trucs bizarres comme là maintenant, moi ce que je préfère par-dessus tout, c’est la fixer.
– Parce qu’elle t’intrigue ?
– Oui, oui. Mais aussi parce qu’elle ne résiste pas à nos yeux bleus sacrés et qu’en insistant un peu du regard, tu gagnes une bonne dose de caresses sans avoir levé la petite patte.
– T’as raison. Fixons-la ! Peut-être qu’elle arrêtera sa période énergétique alors ! »
Sur ce, bonne nuit !
Ed, on avait demandé un petit cataplasme!
Caractéristique de la Russie de cette époque, une réplique de l’un des deux bourgeois (qui font penser à Dupont et Dupont, ils portent d’ailleurs le même nom à une consonne près) qui dit à propos du Revizor : « Jeune, il est jeune, dans les vingt-trois ans, mais il parle tout à fait comme un vieillard. » (acte III, scène 2)
Être abonné à l’INA pour si médiocrement comprendre le théâtre de Gogol, c’est vraiment de l’argent jeté par les fenêtres !
Et, Blabla, payer pendant 35 ans pour enseigner une matière que tu continues d’ignorer, orthographe comprise, c’est carrément de la démence…
te payer
@ Anorexique et défoncée, elle avait fait de ce livre son projet de vie.
J’espère que M. Faithfull n’aura pas à payer cette » consultation ».
___________________________
@Pour le reste, je ne vois pas de quoi vous parlez,
Mais tout le monde au comico s’en souvient…
Les mémoires d’un vieux travelo, LVDB, je ne suis pas preneur. Allez voir à côté…
Chaloux,
Ben c’est petit.
« Les mémoires d’un vieux travelo »
Oui, mais lequel des deux signe le livre ?
http://img.bfmtv.com/c/1256/708/aef/05fc47295992278300e7c114532c8.jpeg
chaloupe s’est fait rattrapé par la patrouille. Great.
INA, une version radio des âmes mortes, adapté par Adamov…
Ed, ce n’est pas un jugement littéraire, c’est une petite blague. Vous n’avez pas le sens de l’humour. C’est pour moi une grosse déception.
( not that bad… https://www.youtube.com/watch?v=24m2vWTK-Rg )
Chaloux,
Si, si. J’avais compris.
Je le lirai demain, mais je ne ferai aucun commentaire.
« Mais enfin, je ne l’ai pas écrit pour toi ! Et de toute façon, c’est de la fiction, rien d’autre !… »
Pour ceux qui n’ont pas compris que ce n’était pas de la fiction, mais un sorte de quête de rédemption, ce voyage au Maroc, faut ouvrir les liens. Car y’en a , comme cette grosse naze de chaloupe qui font mine de les découvrir, deux jours plus tard.
Donc W. Burroughs a tué sa femme.
http://journals.openedition.org/itineraires/924
Tu parles d’une œuvre complète, ma pauvre vieille, être la première à donner un lien Internet… Quelle importance… Pire que Blabla…
Je ne donne que des liens intéressants. Pour les affranchis, cela dit. Pas pour les clients invertis comme chaloupe.
Le Drian a protesté contre la nouvelle loi polonaise qui s’attaque à la mémoire, et, ce faisant, à la Shoah. Le ministre enjoint le peuple polonais à se trouver d’autres représentants, en un sursaut salutaire :
« Il ne faut pas réécrire l’Histoire », a mis en garde mercredi Jean-Yves Le Drian, qui juge « malvenue » la loi polonaise punissant de prison toute personne polonaise ou étrangère qui accuserait la Pologne de participation aux crimes nazis. Europe1
« pour les clients invertis »
quand je dis que tu es une vieille trave… Quelle horreur, je vois ça d’ici, genre séquestrée de Poitiers…
Avec cette nouvelle loi polonaise, Claude Lanzmann ne pourrait plus, s’il le désirait, venir tourner ou même faire la moindre conférence en Pologne, sous peine de passer en jugement et d’écoper d’une peine de prison. Le scandale !
Il n’y a, je trouve, pas beaucoup de réactions à la loi scélérate, sur ce blog ; et pourtant nombreux sont ceux qui ont dit du bien ici des Quatre soeurs de Lanzmann, effectivement un chef-d’oeuvre, dont je viens de voir le dernier volet ce soir même.
@Delaporte dit: 7 février 2018 à 23 h 48 min
w.c.closer, dans son genre, a tout dit à ce sujet
J’ai trouvé tous les épisodes extrêmement intéressants, bien sûr ; avec un plus peut-être pour le troisième, cette femme rescapée du ghetto de Lodz, en Pologne. Elle parle de manière très émouvante de son activité de policière durant cette période où si l’on ne travaillait pas, on était déporté et sans doute gazé à Auschwitz. Intense problème moral.
« w.c.closer, dans son genre, a tout dit à ce sujet »
Mais moi aussi je tiens à donner mon avis sur la question, merde !
visions of johanna 1/2
https://www.youtube.com/watch?v=vRHKUPfuMvI
visions of johanna –
https://www.youtube.com/watch?v=6ZoslciWMeo
@Il n’y a, je trouve, pas beaucoup de réactions à la loi scélérate, sur ce blog
mais si, on a dit que Maurras était aujourd’hui polonais…
Pour le reste, une photo, un souvenir.
http://www.atma-o-jibon.org/images7/g_paolo_monti3.jpg
Il est évident que la loi polonaise en question ne peut pas dans l’Europe d’aujourd’hui rester en l’état. Elle va faire long feu sous le feu des critiques de la communauté internationale. On n’a pas construit l’Europe pour en arriver à cette forme de négationnisme ! Le gouvernement polonais vient de scier la branche où il est encore assis.
Si Delaporte était un peu plus dans l’action, il prendrait l’initiative de se fendre d’une lettre de protestation à l’ambassade de Pologne à Paris. Mais il serait illusoire d’espérer ça d’un catholique !
« Mais il serait illusoire d’espérer ça d’un catholique ! »
La mauvaise foi du cynique wgg ! N’ai-je pas protesté depuis deux jours contre cette loi scélérate ? wgg, lui, ne fait que prendre le train en marche… le pauvre nul !
Pas mal Ed
À demain
Te contente pas de vociférer sur ce blog si tu veux être pris au sérieux, agis ! T’es qu’un braillard, sans plus.
« Te contente pas de vociférer sur ce blog… »
Cela vous va bien, wgg, de me faire cette leçon de morale tournée vers l’action, vous qui n’êtes qu’un onaniste de première !
Tu fais les questions et les réponses, mon pote, pratiquant la calomnie publique comme toutes les petites lavettes et racailles de ton espèce ! T’es qu’une raclure de bidet, mon petit bonhomme, à gerber !
Entretien avec Annie Lacroix -Riz sur les censures des Archives américaines et le disfonctionnement grave de l’historiographie en France dans les entreprises liées aux gouvernements de fa, lsification de l’histoire.
On ne s’étonne plus, dans de telles conditions pourries, de voir resurgir les monstres de la boîte de Pandore comme Maurras dans les commémorations.
On n’aura bientôt, nous non plus, rien à envier au MacCarthisme ici en France ! Avec la complicité de toutes les lavettes médiatiques qui sont prêtes à vendre notre âme au diable pour une bouchée de pain.
Vous ne pourrez pas bénéficier du lien parce que c’est censuré !
Ça marche peut-être comme ça :
https://www.youtube.com/watch?v=eBAx91qMQzQ
À l’origine de la nullité française par Annie Lacroix-Riz :
https://www.youtube.com/watch?v=kBK8rm4DWb0
« Forever Young »
https://www.youtube.com/watch?v=NuYqL-uzMes
Il est salutaire pour la Pologne et les Polonais que cette loi « scélérate », votée par son gouvernement actuel, les lavent obligatoirement de la souillure de la collaboration avec les nazis…
Le général Charles de Gaulle a procédé à l’identique. Il a voulu, et réussi à faire croire aux Français, devenus tous Résistants, que la France n’avait pas collaboré en masse avec les Teutons envahisseurs, tueurs de Juifs.
Et bien ça a marché ! tous les Français se sentant Résistants jusqu’à ce que cet abruti de Chirac reculpabilise le pays, pour rien !
« Pendant que je rédige ces Fragments, personne ne regarde ce que je fais, sauf, s’il est permis de le nommer, Le Bon Dieu, ou bien pour mieux dire la nature. Les « spectateurs » n’ont jamais servi à grand-chose nulle part et moi aussi, comme beaucoup d’autres avant moi, j’ai senti que certains thèmes ou que certaines œuvres ne sont jamais mieux élaborés que lorsqu’on feint de n’écrire pour personne, pas même pour soi, mais pour l’objet seul dont on traite ».
Johann Wilhelm Ritter (1776-1810).
Magnifique ! Accord complet sur cette façon de voir les choses !
ETAT DE L’UNION
On touche du doigt, gelé, les limites de JUPITER, notre bon maître : il neige en hiver…
Et scandale, les plages Hidalgo sont noyées, le verglas s’annonce dur et le nombre de « coordinateurs » fait que toute coordination est vouée à l’échec !
Que fait le réchauffement climatique, nom de Zeus ? ….
La Corse est une île.
Peuplée de sauvages.
A la différence des autres territoires français, peuplés d’humanistes, rayonnants au monde entier, admiratif …
Il fait 2,7 degrés, ici !
On se gèle les olives et le rameau d’olivier.
…et il faut jogger par dessus le marché …
Avec une grosse brise glaciale, en plus ! Quel temps pourri !
Le 6 septembre 1951, en voyage à Mexico, Burroughs, ivre, aurait accidentellement tué sa femme d’une balle en pleine tête[6], alors qu’il essayait de reproduire la performance de Guillaume Tell, qui fendit d’une flèche la pomme posée sur la tête de son fils. Burroughs est inculpé pour homicide involontaire. Il est arrêté et passe un court séjour en prison avant d’être relâché.
C’est un jeu pour relancer l’ appétence sexuelle.
Et puis cela le lance écrivain.
Préférer un garagiste. Ou un plombier polonais, c’est le moment.
merci pour le lien sur Tanger.
bonjour JC
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