de Pierre Assouline

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La République des livres
La grâce qui coûte

La grâce qui coûte

Il suffit parfois d’un signe de ponctuation dans un titre pour en modifier le sens et, partant, l’esprit du livre. Selon qu’Adieu curé (200 pages, 18 euros, empreinte/ temps présent) serait suivi d’un point d’interrogation, d’un point d’exclamation ou de trois points de suspension, cela annoncerait trois projets différents. L’absence de tout signe de ponctuation en annonce un quatrième écrit sous l’égide de l’apaisement et de la sagesse. Christian Delahaye, journaliste formé au Quotidien de Paris avant de se lancer dans une longue et brillante carrière au Quotidien du médecin, y tient son journal d’un curé de campagne à ceci près que, s’il vit bien à la campagne, il n’est pas curé. Il n’a pas voulu alors que tout, à commencer par une foi inébranlable, une détermination sans faille et sept années d’études théologiques notamment sur les bancs de la « Catho » à Paris, l’y poussait.

Très critique vis-à-vis de la cléricature, accablé par sa conception de l’enseignement des Evangiles, scandalisé par le tournant réactionnaire pris par le Saint-Siège avec l’élection de Benoit XVI, il a tout quitté à commencer par Paris, le confort d’un métier et l’assurance d’un salaire, pour se retirer aux confins du Perche, dans le maison d’un garde-barrière sur une ligne désaffectée du village de Saint-Aquilin-de-Corbion (61 habitants/ 10 habitants au km2), afin d’y étudier les Ecritures et surtout suppléer au départ du curé de campagne en laïc animé par la foi du diaconat. La grande Trappe et les cisterciens de saint Bernard ne sont pas loin. Son Journal ne consigne pas, comme c’est souvent la loi du genre, les menus incidents de la vie quotidienne mais essentiellement les vicissitudes d’un refus et d’un échec.

Pour autant, il n’est ni amer, ni aigri, ni triste ; car, éclairé d’une formidable ardeur et porté par un style tenu, exigeant mais qui ne dédaigne pas l’humour, il mêle son histoire personnelle de l’Eglise à l’Histoire de l’Eglise, l’autobiographie à l’analyse lucide, sans concession, de tout ce qui mine non pas tant le catholicisme français que l’Eglise de France. Moins ses scandales auxquels il avait déjà consacré un essai polémique aussi violent que la réalité qu’il dénonçait (la pédophilie) que ses omertas ordinaires dans toute leurs banales horreurs bureaucratiques, administratives, arrivistes, mesquines, lâches. Il lui a fallu autant de courage que d’inconscience pour s’attaquer à cette énorme machine à broyer les meilleures volontés. Et plus encore une indépendance et une liberté de ton qu’il a cher payées.

Son obstination lui a valu d’être boycotté par les autorités qui l’avaient jusqu’alors encouragé eu égard à la qualité de son parcours. Les temps changent mais la grâce d’être exclu demeure. Il ne cherche pas à renvoyer l’écho d’un loin épigone de Léon Bloy et ne s’est pas convaincu que tout individu possédant un euro lui doit cinquante centimes ; c’est ailleurs qu’il faut chercher la résonance car certaines de ses pages sont vraiment éclairées d’une flamme bernanosienne.

Lorsqu’il évoque la fin de la civilisation des paroisses, cette désertification dans les profondeurs de la France, le lecteur en a le cœur serré ; c’est aussi poignant que la consultation du blog Los pueblos deshabitados qui tient registre du dramatique abandon des villages de l’Espagne profonde par ses habitants attirés par la périphérie (Sergio del Molino a consacré au phénomène un livre remarquable La España vacía). L’analogie n’est pas gratuite car souvent en France, l’abandon de l’église du village faute d’un curé pour l’animer, puis faute de paroissiens, préfigure l’abandon du village même. En filigrane d’une expérience personnelle, Adieu curé se veut aussi la chronique de ces morts annoncées dans le sillage de l’agonie du père Guy Girouis, dernier curé de son village du Perche, mort d’un cancer à 75 ans sans successeur. Avec lui, veut croire Christian Delahaye, c’est un monde qui s’en va et signe sa fin, celui d’un système paroissial qui régulait la vie des campagnes depuis des siècles.

Ce bloc-notes, qui court de 1989 à nos jours, s’articule autour d’un axe dont il ne dévie pas : la confiscation du sacerdoce par les prêtres. Aucun mépris dans ce postulat mais la leçon tirée d’un constat : dans un pays en proie depuis des années à la crise des vocations, au moment où la disparition des curés de campagne annonce celle des curés des villes (j’emploie à dessein le mot « curé » au même titre que « prêtre » bien que, dans les commentaires de la RDL, on m’ait parfois reproché de le faire au motif que ce serait péjoratif et dédaigneux, ce que je ne crois pas ; pour les mêmes raisons, je ne suis pas prêt de renoncer au beau mot si mauriacien de « province » au profit exclusif de « région » pour des motifs d’assujettissement à la capitale qui paraissent obsolètes), le jour viendra où on ne comprendra même plus ce que signifie l’expression « Il faut remettre l’église au centre du village ».

« Faites ceci en mémoire de moi », certes, encore faut-il préciser ce que le « ceci » recouvre ; et aux yeux de l’auteur, il n’a plus grand rapport avec l’esprit ni même la lettre de l’Evangile. Il est vrai que rien n’est extravagant comme la prétention de parler au nom de Dieu ; il n’est pas nécessaire d’être un athée militant pour s’offusquer de cette appropriation de la parole divine par la fonction sacerdotale, laquelle accorde du coup au prêtre un statut proche du sacré.

Il tient l’abbé de Rancé, fondateur de la Trappe, pour « un ayatollah de la pire engeance » et « un terrible gourou » n’en déplaise à Chateaubriand. Il a fait sien l’adage latin que lui avait confié l’abbé Girouis sur son lit d’agonie : « L’homme est un loup pour l’homme, le prêtre est encore plus loup pour un autre prêtre et le moine est le plus loup de tous les loups pour les autres moines ». Il déteste ce que l’Eglise est devenue, du moins telle qu’il la voit, recluse en ses replis « identitaires et obscurantistes ». Avec son livre, depuis sa petite trappe, ce garde-barrière d’un nouveau type voudrait laisser l’Eglise à sa déréliction et appeler à une Eglise qui saurait dire adieu à ses curés.

On l’aura compris, ce chrétien là navigue vent debout contre les déclinistes qui attribuent le naufrage de la chrétienté à la sécularisation, non depuis Vatican II mais depuis les Lumières. Elle serait responsable de tout y compris de la pédophilie ecclésiastique. Christian Delahaye, lui, remonte plus loin encore pour traquer les maux qui rongent le message divin : quasiment à l’origine …

« … depuis que les héritiers autoproclamés des apôtres, captateurs de l’héritage de Jésus, puis les héritiers de ces héritiers ont fait dévier le Bonne Nouvelle areligieuse et l’ont détournée sur la voie cléricale, sacralisant les prêtres au pouvoir religieux, leur asservissant les laïcs et dénaturant ainsi l’Evangile »

La dénonciation de ce processus inscrit dans la longue durée est le fil d’Ariane de son livre. S’il y a un scandale à ses yeux tant au sens latin qu’au sens grec (σκανδαλον scandalon, piège sur le chemin, traduit de l’hébreu מוֹקֵשׁ moqesh par les translateurs de la Septante, conservé dans le latin scandalum, puis dans la rédaction des Evangiles), c’est bien l’institution cléricale d’un pouvoir sacré alors que Jésus était venu l’abolir. Plus que de s’en affliger et de se perdre en déplorations, il y trouve matière à méditation sur le sens de l’Histoire, et y puise une énergie qui ne faiblit pas. Ce constat le porte et le stimule quitte à réaffirmer des vérités tel que le caractère d’« adage totalitaire » du fameux « Hors de l’Eglise point de salut »

L’une des cibles de Vatican II fut la figure du prêtre, son statut, son rapport aux laïcs. Le premier fut désinvesti de ses pouvoirs quasi surnaturels au profit des seconds tenus pour des successeurs des apôtres, tout baptisé participant à la fonction prophétique, royale et sacerdotale du Christ. En d’autres temps, le philosophe Jean Guitton si proche de Paul VI, qui termina le Concile en 1965, eut été fait prince de l’Eglise. C’est peu dire que ses livres figurent en bonne place au chevet de l’auteur : il est vrai qu’ils annonçaient l’avènement des laïcs théologiens ce qui repoussait assez loin la volonté de réforme du Concile puisque n’importe quel chrétien prenait alors le pas sur les prêtres. Pourtant, aux yeux de ses partisans, il souffrait d’être inachevé.

L’appel d’air voulu par Jean XXIII, qui ouvrit le Concile en 1962, fut si puissant que la réaction ne se fit pas attendre « bétonnant la citadelle en ruine ». Le pape François, que les chroniqueurs de la curie romaine disent souvent « entravé » par l’aile réactionnaire de son gouvernement, pourrait très bien agir pour faire respecter un esprit d’ouverture qui ne l’est plus, car il jouit d’un pouvoir absolu : l’Histoire témoigne en maintes occasions que « lorsqu’un pape veut, il peut ».

On pourra chercher querelle à l’auteur sur le trop grand cas qu’il fait de ses auteurs de référence, du père Congar à Yuval Noah Harari en passant par Jean Guitton et surtout Dietrich Bonhoeffer dont les livres annonçaient le retour de l’Eglise dans le Moyen Âge (et, partant, Delahaye dénonce si souvent le retour à une église, une époque, un esprit « moyenageux » qu’on aimerait lui rappeler, sans entamer un débat à ce sujet, que le Moyen Âge ne fut pas le trou noir de la pensée)

Tous ses efforts pour trouver un emploi dans le diocèse sont demeurés vains. Il y a bien eu quelques exceptions de temps à autre en raison de son expérience journalistique ; mais tout en le recevant et en louant ses qualités, les autorités ecclésiastiques se sont bien gardé de lui confier des missions d’évangélisation pour lesquelles il avait toute compétence, jusqu’à le barrer officiellement. Trop électron libre, trop écorché vif. C’est diacre qu’il voulait être, c’est servir dont il rêvait mais son long combat pour y parvenir et la franchise de ses livres ont été si mal reçus par elles qu’elles l’ont décrété « pas digne de confiance ». Il porte désormais cette condamnation sur le dos comme une tunique d’infamie, sa lettre écarlate. C’est peu dire qu’il le vit comme une injustice et on se doute qu’Adieu curé n’arrangera rien. Et il n’a aucun recours, tout appel d’une telle décision étant impossible car l’évêque a tous les pouvoirs, il est pape en son diocèse. L’église de Saint-Aquilin-de-Corbion possède des fenêtres romanes mais elles sont murées…

Il y a du théologien paysan en lui travaillé par le souvenir d’un Thoreau à ceci près que le Perche est son Massachussets et que la voie de chemin de fer désaffectée près de laquelle il s’est enraciné est son lac Walden. Résigné depuis sa petite trappe de Saint-Aquilin-de-Corbion au risque d’une existence précaire, plus que jamais voué à son absolu du sacerdoce, il vit désormais un monachisme laïc et intériorisé à la lumière de la parabole du laboureur sur la grâce qui coûte (Matthieu, 13, 44) puisque telle est sa vraie vocation, loin des institutions, libre. Son livre, qui n’a sollicité ni imprimi potest, ni nihil obstat, ni imprimatur, mériterait d’être reçu par tous magna cum laude probatus.

(« Saint-Aquilin-de-Corbion, sa mairie, son église » photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Essais.

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1 345 Réponses pour La grâce qui coûte

rose dit: à

Au lycée Marie Curie à Sceaux, 92, jumeau de Lakanal, on nous a projeté le film sur les charniers d’Auschwitz sans aucun accompagnement pédagogique.
J’en ai vivace le souvenir d’une double violence : celle des faits, d’une pelleteuse soulevant des monceaux de cadavres, et celle du silence, on est sortis de là abasourdis sans aucun accompagnement pédagogique.
Si c’était voulu, c’était raté.

Jibé dit: à

« Au lycée Marie Curie à Sceaux, 92, jumeau de Lakanal, on nous a projeté le film sur les charniers d’Auschwitz sans aucun accompagnement pédagogique »
c’était quand?

rose dit: à

J’en ai parlé hier à ma mère du trésor exhumé de Céline.

Bloom dit: à

Même époque, autres feuillets…

Aleksander Kulisiewicz et son « encyclopédie » des compositeurs maudits

Par Thomas Saintourens
Le Monde 06/08/2021

Dans les années 1960, « Alex » s’emploie à redonner vie aux œuvres de ses compagnons de déportation et se produit dans plusieurs festivals. Jusqu’à sa mort, en 1982, la collecte de « musique concentrationnaire » restera son obsession.

Au bas des murailles du château médiéval de Waldeck en ex-Allemagne de l’Ouest, les hippies s’enlacent au nom de la paix et de l’amour. En ce dimanche de Pentecôte 1967, le Burg Waldeck Festival célèbre les protest songs. Le programme convoque quelques figures en vogue de la musique folk internationale. Sydney Carter, Magali Noël ou encore Ivan Rebroff se succèdent sur l’estrade montée au cœur de la Forêt-Noire. L’ambiance est toujours joyeuse et enfumée lorsqu’un petit homme, guitare en bandoulière, se plante, seul, au centre de la scène. Avant même de brancher son instrument, il approche son visage tourmenté du micro et prévient la foule : « Beaucoup de compositeurs de ces chansons sont morts dans les camps de concentration. »
Aleksander Kulisiewicz, 49 ans, ferme les yeux, prend une longue inspiration. Sa voix, profonde, marque le tempo comme le gong d’une veillée funèbre. « Bom bom bom bom ». Il grimace. Sa tête dodeline. « Li-lei li-lei li-li-lei/Nous sommes voués au gaz/au gaz/au gaz… » Le silence envahit la plaine. Aleksander Kulisiewicz chante Jüdischer Todessang, le testament musical de son ami Rosebery d’Arguto, composé au camp de Sachsenhausen, en 1942, quelques jours avant son transfert à Auschwitz. Comme lui, des dizaines de déportés du camp de « Sachso », comme ils disaient entre eux, avaient fait confiance à Alex, connu pour son extraordinaire mémoire, afin de lui confier les chansons, poèmes ou mélodies qu’ils portaient dans leur cœur.
Le frêle chanteur polonais n’est pas la tête d’affiche du festival, loin de là, mais les quelques milliers de jeunes pacifistes assis face à lui n’oublieront jamais sa performance. Le témoignage d’un homme en mission, un artiste au passé si proche et si terrible, venu porter la voix de ses amis disparus. Nul besoin d’artifice. Alex, l’ancien cabarettiste, ne joue pas de rôle. Les fantômes de Sachsenhausen ne le lâchent jamais. « Il me suffit de fermer les yeux pour me retrouver dans ce maudit camp », dira-t-il. Avant de chanter, une phrase lui vient toujours : « Je dois retourner… là-bas. »

Le survivant de Sachso, collecteur obsessionnel de la musique « concentrationnaire », n’a pas des exigences de star. Il voyage seul, avec sa guitare et son enregistreur à cassettes pour tout bagage. Il refuse d’être payé pour ses performances, lors desquelles il prend le temps d’introduire chaque chanson et exige que personne n’applaudisse. Tout juste consent-il parfois à endosser le costume rayé du camp, à la demande de certains organisateurs conscients de l’impact visuel d’un tel vêtement. Mais lui n’en a pas besoin.

Invité du Koma Club de Munich, du Club Voltaire de Stuttgart ou du Republikaner Club de Berlin-Est, il impose son style, cette voix caméléon, tantôt basse, tantôt grinçante. Des onomatopées pétaradantes figurent les bombes ou les coups de fusil. Les imitations narquoises des SS se transforment en mimiques de souffrance des déportés. L’expérience est troublante. Le public peine à retenir ses larmes. Il arrive que les plus émotifs perdent connaissance.

Fauteur de troubles

L’expérience se poursuit lorsqu’il débranche sa guitare. La rencontre avec ce témoin si spécial se prolonge autour d’un verre ou d’un repas jusque tard dans la nuit. Alex est un passeur, et tel est son moteur : informer les jeunes générations sur l’horreur des camps. Participer, à sa façon, à l’affermissement de la paix. Alors, il se sent enfin vivant.

Par ses textes crus, mâtinés d’humour noir, il dérangeait déjà certains codétenus lors de ses récitals clandestins organisés de nuit dans le block 3 de Sachsenhausen. Quinze ans plus tard, il exaspérait, en détective maniaque, lorsqu’il osait appeler chaque famille de déporté à la recherche de partitions. Maintenant qu’il se produit sur scène, le barde polonais est parfois considéré comme un fauteur de troubles. Il n’est pas rare qu’un inconnu lui propose quelques deutschemarks contre la promesse d’annuler son spectacle.

Pour d’autres, il devient un homme à abattre. « J’ai un pistolet Walther à la maison. Je te tire dessus, sale Polonais, si tu viens ouvrir ta gueule ! », menace un jour un spectateur avant une représentation en Allemagne de l’Ouest (RFA). A Turin, où son concert est programmé sur la place Castello, au cœur de la ville, une bombe posée par des néofascistes est désamorcée juste avant qu’il monte sur scène avec sa guitare. Peu importe : le Barde de Sachsenhausen croit en sa bonne étoile ; même le terrible docteur nazi Baumkötter n’avait pas réussi à le faire taire « là-bas ». Rien ni personne ne l’empêchera de chanter.

Bien que son aura soit limitée à une certaine contre-culture – le circuit « folk » et pacifiste –, il s’y fait un nom. Il est accueilli en Italie par l’ethnomusicologue Sergio Liberovici, au sein du projet « Musiche della resistenza » (« musiques de la résistance ») à l’origine d’une série de concerts d’hommage à la résistance. A Paris, il enregistre en 1975 le 33-tours Chants de déportation. Le prestigieux label américain Folkways Records l’invite en studio pour graver 15 chansons, au terme d’une minitournée l’ayant mené jusqu’au Wisconsin, puis sort, en 1979, un album intitulé Songs from the Depth of Hell. Régulièrement véhiculé et hébergé par ses admirateurs, Alex ne fait pas de différence entre une exhibition improvisée devant une poignée d’étudiants ou la participation aux festivals pop.

Où qu’il se produise, il demeure fidèle aux canons de ses shows ascétiques, même au Festival international d’Essen. En septembre 1968, cette grand-messe hippie rameute plus de 40 000 spectateurs, attirés par Tangerine Dream, The Fugs ou encore The Mothers of Invention. Alex, toujours annoncé en petites lettres en bas du programme, n’a que faire du star-système. Une fois accomplie sa mission (le show, les archives, les discussions), il regagne son « QG » de Cracovie, où l’attendent ses précieuses partitions, et sa vie familiale en ruine.

Une quête sans répit

L’appartement est devenu un dédale de pages dactylographiées, organisé autour de sa machine à écrire noire. A bout de patience, son épouse exfiltre leur petit Krzysztof, souffrant d’asthme, de ce cloaque poussiéreux. Ils partent quelques mois respirer l’air pur du district des Lacs, dans le nord du pays. L’objectif est aussi de se protéger de la mauvaise humeur de ce papa absent, au caractère impossible, obsessionnel et tempétueux.

Son père, Franciszek, décède en 1971, à Cieszyn. Son second divorce est proclamé la même année. Mais Alex refuse de quitter l’appartement mis à sa disposition par son beau-père. Et tant pis s’il reste tout juste la place pour un lit au milieu de cette bibliothèque sauvage, grimpant comme du lierre le long des murs. Les partitions remplacent les habits dans les armoires et la nourriture dans les placards. Alex s’en moque, il s’habille sans fantaisie, dans ses éternels costumes gris, et ne prend plus la peine de cuisiner. Du chou bouilli, c’est tout.
Une fois le lit définitivement encombré, Alex loue une chambre, quelques rues plus loin, juste pour dormir – le moins de temps possible. Il refuse de s’accorder le moindre loisir, la moindre pause dans sa quête. Pas encore sexagénaire, il ressemble à un vieillard qui perd la boule, hanté par les voix des compositeurs maudits. Les résultats de ses recherches devraient pourtant le satisfaire. En vingt ans, il a rassemblé plus de 600 chansons de camps polonais, plus de 200 œuvres dans d’autres langues (yiddish, allemand, russe, tchèque…), 60 compositions instrumentales, 2 300 poésies et une centaine de dessins peints par des prisonniers. Son enregistreur a accumulé 52 kilomètres de bandes sonores.

Son corps, broyé par le camp, usé par ses vagabondages, s’étiole à vue d’œil. Lui qui avait repris des forces au tournant des années 1960 redevient rachitique, comme du temps de Sachso. Il souffre des reins, peine à retrouver son souffle. Le diabète le ronge. Son fils Krzysztof, désormais lycéen, lui fait les courses, lui apportant les rares médicaments disponibles, l’aidant autant que possible à mettre de l’ordre dans les dossiers de ce qu’il appelle son « encyclopédie ». Mais Alex a l’humeur plus noire que jamais. Il est persuadé que ses « pouvoirs » – sa mémoire, sa voix, son esprit – deviennent inopérants. Arc-bouté devant sa machine à écrire, il sent la fin proche lorsque arrive un télégramme en provenance d’Allemagne. Une ultime proposition de concert en août 1981. Il lui reste assez d’humour pour sourire en découvrant le lieu de ce show : Nuremberg.

Alex invite l’infirmière qui lui prodigue des soins à l’accompagner sur place. Appuyé contre elle, il prend le train vers Nuremberg. Le spectacle est programmé dans le cadre du festival Bardentreffen (« la rencontre des bardes »), avec le château de la vieille ville pour panorama. Lorsque s’allument les projecteurs, la foule découvre ce frêle grand-père, recroquevillé sur une chaise au milieu de la scène. Il ferme les yeux. Une dernière fois, il se dit : « Je dois retourner… là-bas. »
Le 13 décembre 1981, à Cracovie, Krzysztof l’accompagne en taxi vers l’hôpital pour un contrôle de routine. De la fenêtre de la voiture, il observe sa chère ville envahie par les tanks. Est-ce un songe ? Une guerre nouvelle ? Les lignes téléphoniques ont été coupées, l’état de siège a été proclamé par le général Jaruzelski. La Pologne tremble encore et lui sent peu à peu ses forces le quitter. Au fil de l’hiver, ses séjours à l’hôpital se font plus réguliers. Le 12 mars 1982, une pneumonie l’emporte. Son corps renonce. Le silence, enfin.
Lorsque son fils pénètre dans l’appartement, la machine à écrire est arrêtée en pleine phrase, comme si une catastrophe naturelle avait figé le travail du copiste. « L’encyclopédie » est là : plus de 2 000 pages. Krzysztof ne sait s’il admire, ou s’il craint, ce trésor de patience qui aura tenu vivant son père tout en causant sa perte. Il a 21 ans, l’âge où Alex était devenu le matricule 25149 du camp de Sachsenhausen. A lui, maintenant, de transmettre au monde le dossier Kulisiewicz.

et alii dit: à

Bloom, au figuré avec l’occupant nazi,
vous souvenez-vous de « la petite tondue de Nevers »
e. Dans «Les évidences nocturnes», Duras la
décrit comme étant «plus séduisante que belle» (p. 154). De
plus, elle attire le soldat allemand par la musique: « [… »
in Fragments orphiques dans Hiroshima mon amour de
Marguerite Duras et d’Alain Resnais
https://www.erudit.org/fr/revues/cine/1999-v9-n2-3-cine1879/024792ar.pdf

rose dit: à

Nuit et Brouillard d’Alain Resnais 1956

Et Shoah 1985

Shoah, de Claude Lanzmann, est un événement cinématographique et historique majeur sur le génocide perpétré par les nazis sur le peuple juif.
Date de sortie : 30 avril 1985

Et puis les survivants, témoignant dans les lycées.
Pourquoi auprès des.keines ou des enfants (lors des.commémorations des différentes guerres, demandait un en 2017 ?
Parce que la jeunesse, c’est notre avenir.

rose dit: à

Jibé dit: à
« Au lycée Marie Curie à Sceaux, 92, jumeau de Lakanal, on nous a projeté le film sur les charniers d’Auschwitz sans aucun accompagnement pédagogique »
c’était quand?

1974/1975
C’était organisé par les profs d’Histoire/Géo.

Jazzi dit: à

« Les bons franchouillards coucheraient au propre/sale et au figuré avec l’occupant nazi, Baroz ?
C’est un peu gonflé, à (la) limite insultant. »

Bardamu, l’antihéros du Voyage, lâche et opportuniste (Céline ne s’est pas donné le beau rôle) se retrouve un peu aujourd’hui dans le Houellebecq de Soumission, Bloom.

Bloom dit: à

Baroz, tu parles du narrateur/personnage, alors que je parle de l’auteur & de l’actrice, êtres de chair (fraiche ou faisandée, c’est selon) & non de papier ou de celluloïd.

Le narrateur de Soumission n’est pas Wellbeck. Important de faire la distinction (Nabokov/HH, etc.)

Jazzi dit: à

« Gonflé » comment et « insultant » pour quoi pour qui, Bloom ?

Jean Langoncet dit: à

(Puisqu’il est question de films, le réalisateur John Ford a filmé le procès de Nuremberg en 1945-46)

Jazzi dit: à

Et moi je te parle de l’oeuvre de Céline et toi de l’homme.
Oui, important de faire la distinction et de ne pas tout confondre, Bloom…
(Contre Sainte-Beuve, etc.)

Jibé dit: à

1974-75, sans accompagnement pédagogique, …je ne félicite pas ces profs, rose.
Il y avait eu Paxton quand même, à moins qu’il n’ait pas été traduit encore? Enfin, dès les années 70, on en parlait plus librement, malgré la gêne liée à la collaboration.

Bloom dit: à

1/ « Gonflé » comment et « insultant » pour quoi pour qui,

Pour le bon franchouillard, Baroz, qui n’a jamais parlé comme les personnages campés par Céline (du faux argot) et rarement comme ceux incarnés par Arletty.

2/Bardamu, l’antihéros du Voyage, lâche et opportuniste (Céline ne s’est pas donné le beau rôle)

Qui confond quoi, là? Pas se foutre du monde, svp.

et alii dit: à

LIBE: Louis Joinet a été bien remplie. Une histoire, qui remonte à son enfance, l’a marqué durablement, et influé sur sa conception de la Justice : voir sa coiffeuse, mademoiselle Denise, tondue à Nevers à la Libération.
« Ce qui était terrible, c’est les gens qui applaudissaient. » Louis Joinet était gamin, quand il a vu sa voisine, sa coiffeuse, tondue publiquement à la Libération, dans les rues de Nevers.

Bloom dit: à

les personnages inventés par Céline et ceux campés par Arletty, oeuf corse

Jazzi dit: à

Nul n’ignore, Bloom, que les narrateurs de Proust, Céline ou Houellebecq sont fortement connotés d’une bonne dose d’autobiographie.

Dans le genre bon franchouillard râleur et hâbleur Louis de Funès dans son genre en était une bonne incarnation.
Un classique dans la littérature et le cinéma hexagonal.

Jazzi dit: à

Vu, hier, un film que j’ai trouvé particulièrement lourdingue.
Jean Dujardin dans le rôle de SOS 117 de Nicolas Bedos.
Un alignement de tous les poncifs du genre : racisme, sexisme, homophobie.
Ici, l’espion, au service du président Giscard d’Estaing, est de surcroit réactionnaire et de droite, forcément de droite.
Le film se veut une pochade et on est sensé rire au second degré !
Je croyais me distraire, je me suis surtout emmerdé…

Jazzi dit: à

« Jean Dujardin a accepté d’en dire un peu plus sur son personnage à la personnalité assez spéciale. En effet, Hubert Bonisseur de la Bath est un espion bas du front, chauvin, arrogant, macho, idiot et raciste. Un trait de caractère que Nicolas Bedos a évidemment voulu conserver.
Une prise de position validée par Jean Dujardin qui préfère mettre les choses au clair directement : « Pour moi les OSS sont très politiquement corrects. On sait de qui et de quoi on parle, de qui on rit : en l’occurrence de lui (du personnage d’OSS 117, ndlr), de ses clichés, de son ‘alpha-mâlité’ idiote, de cette arrogance de Français. OSS c’est un réceptacle à toutes nos caricatures. Nous attaquer au premier degré, ça serait de la mauvaise foi », argue-t-il. Avant de poursuivre : « Ça sert à ça OSS : passer par ces époques-là pour dire des choses sur aujourd’hui. Oui, c’est vrai que dans les années 1980 on pouvait mettre des mains au cul et ça ne dérangeait personne : c’était une norme. Il n’est pas question de juger l’époque, mais de la regarder et de s’en amuser ». »

Bof !

Jazzi dit: à

SOS pour OSS, lapsus révélateur qu’il dirait le boug !

closer dit: à

45 minutes du « Voyage » dit par Lucchini. Les extraits tournent tous autour de la vie de médecin de banlieue. L’avortement d’une pauvre fille dont la mère ne pense qu’à la réputation de la famille dans le quartier pendant que sa fille agonise est particulièrement atroce, nihiliste et magnifique en même temps…D’autres sont franchement comiques…

Pour les pressés ou ceux qui, comme JJJ, ne veulent pas trop se salir les oreilles, je conseille les 5/6 dernières minutes à partir de 39′, l’histoire bien connue de Madame Bérenge, la vieille concierge, l’un des rares passages où l’on peut discerner un peu de tendresse en écoutant bien; un chef d’oeuvre.

https://www.youtube.com/watch?v=4-0XNZ1vyBM

bouguereau dit: à

Ici, l’espion, au service du président Giscard d’Estaing, est de surcroit réactionnaire et de droite, forcément de droite

il n’aurait plus manqué catho pédophile..et signé d’un gros nicolas bedoss sur l’affiche et jibé flippait dans son froc..qu’est ce tu veux..entre être un con et faire le con y’a une nuance qui peut ête grosse comme une vache quil dirait avanavicious

bouguereau dit: à

45 minutes du « Voyage » dit par Lucchini

c’était le rêve de toute sa vie à bébèle..il avait le cynisme qui lui collait trop à la peau..mais peut être avait il l’étoffe

bouguereau dit: à

Un classique dans la littérature et le cinéma hexagonal

fort vrai baroz..ça rmonte aux golliards

bouguereau dit: à

Bardamu, l’antihéros du Voyage, lâche et opportuniste (Céline ne s’est pas donné le beau rôle) se retrouve un peu aujourd’hui dans le Houellebecq de Soumission, Bloom

naon!..faute..

bouguereau dit: à

« la petite tondue de Nevers »
e. Dans «Les évidences nocturnes», Duras la
décrit comme étant «plus séduisante que belle»

..j’ai hentendu moulte fois que cest les tondues qui avaient lancée la « mode » garconne chez les prolos..chute telment française et célinienne..bien sur lvmh et duras peuvent réécrire lhestoire

D. dit: à

Mars : le rover Perseverance a échoué dans sa première tentative de prélever un échantillon de roche

Quel gland ce rover.

D. dit: à

Tu es tondu du cil, bouguereau ?

bouguereau dit: à

dmande leur de te filer l’manche dédé..les glands on sait qui c’est..c’est ceux là qui accusent toujours leurs outils

et alii dit: à

il a du talent, ce Luchini;

closer dit: à

André Dussolier a lu de larges extraits du Semmelweis de Céline, sa thèse de doctorat. On ne peut s’attendre à y trouver le style du Voyage, mais ce n’est pas non plus un style universitaire guindé. C’est profondément humain, c’est le Céline qui dénonce l’injustice faite à un homme de bien, un médecin presque seul contre les mandarins et décidé à sauver des vies…

Avec Le Voyage et Mort à Crédit, Semmelweis fait partie des trois textes incontestables de Céline…en attendant peut-être la publication des récentes découvertes.

https://www.youtube.com/watch?v=1vywubtwgt4

Jazzi dit: à

Oui, précieux le témoignage de Jean-Pierre Thibaudat, sur médiapart, donné en twit par Passou. Voir aussi les commentaires qui suivent…
t.co/ZYKAiogfcz

Jazzi dit: à

L’inventaire du « trésor » par Thibaudat, closer.

« Le trésor retrouvé comprend en effet :
– Une nouvelle de jeunesse « La Vieille Dégoûtante » (dactylographiée avec corrections)
– Une ébauche d’un texte sur une page unique titrée « La Charogne »
– Une dactylographie (avec corrections) incomplète d’une légende où il est question d’un roi René, appelons ce texte « La légende du roi René ». Un manuscrit incomplet de « La volonté du roi Krogold » (en partie réécriture de la précédente légende) auquel Céline fait référence dans plusieurs textes dont Mort à crédit.
– Un ensemble important de séquences inédites de Casse-pipe.
Dans une lettre du 4 février 1948, Céline donne son accord à Jean Paulhan pour la publication de Casse-Pipe dans les Cahiers de la Pléiade. Et il précise : « Il n’y aura jamais ni suite ni fin à Casse-Pipe hélas ! Il était bon. Mes “occupants” Rue Girardon en ont foutu 15 ou 20 chapitres aux ordures. » Deux ans plus tard (le 15 octobre 1950), dans une lettre à Roger Nimier qui a lu et aimé Casse-Pipe et qui vient d’envoyer son roman Le Hussard à Céline, ce dernier écrit : « Allez pas croire que Casse-Pipe c’était seulement ce préambule ! Diantre il y en avait 600 pages. »
Foutus aux ordures ou pas, ces pages sont là, du moins une partie. 400 folios environ répartis en une trentaine de séquences ou chapitres. Un ensemble auquel il faut ajouter un certain nombre de pages volantes, de pages rayées provenant d’autres séquences (ou pas) laissant penser que l’état du manuscrit était encore plus développé. Céline n’exagérait sans doute pas trop en évoquant le chiffre de six cents pages sachant qu’une page manuscrite de Céline correspond à moins de quinze lignes imprimées.
Toutes les séquences retrouvées racontent la vie au 12e régiment de cuirassiers à Rambouillet à la veille de la guerre, le pansage des chevaux, le manège et ses frayeurs, les bitures, les sorties du dimanche, le récit des séances de baise de la cantinière, les officiers tançant la bleusaille, le boulot envié de garde-manège, etc., mais aussi un monde où les chevaux sont mieux traités que les hommes et où le Parisien Ferdinand fait figure d’exception dans ces recrues venues de Bretagne, généralement illettrées. L’ensemble de ces séquences amplifie considérablement le peu de séquences retrouvées depuis la publication du texte initial (et qui figurent dans l’édition de la Pléiade, la plus complète).
– D’autres pages dont on ne soupçonnait pas l’existence, l’ensemble « Guerre ». Soit un unique chapitre halluciné ; Ferdinand racontant comment il reprend conscience après l’explosion d’un obus, entouré de ses copains morts. Il erre, hallucine, croise des soldats anglais qui l’évacuent vers un hôpital de campagne. S’ensuivent quatre chapitres racontant son hospitalisation : visite de ses parents, médaille militaire, relations particulières avec une infirmière, rencontre à l’hôpital avec le souteneur Cascade et, en ville, avec la femme de ce dernier, Angèle. Laquelle, voulant reprendre sa liberté, dénonce Cascade pour s’être volontairement blessé le pied. Comme il le pressent, il sera fusillé. Et se rapproche de Ferdinand. Lors de ses passes, Angèle a rencontré un major anglais qui veut l’amener à Londres, Angèle part avec le Major, Ferdinand se débrouillera pour les rejoindre. Dernière scène : Ferdinand sur le bateau voit Douvres s’éloigner. Cet ensemble est sans doute la partie la plus étonnante de ces inédits.
– Commence alors Londres , un manuscrit en trois parties. Ferdinand retrouve Angèle à Londres, va voir Cantaloup, le boss de tous les souteneurs français repliés à Londres, l’oncle du défunt Cascade. (les lecteurs de Guignol’s band apprécieront le tour de passe-passe des prénoms). S’ensuivent de multiples péripéties. Si la première partie de Londres a été retravaillé par Céline, les deux autres semblent en être restées à un premier jet.
En 1934 Céline évoquait un triptyque « Enfance-Guerre-Londres »…
À ces inédits s’ajoutent des textes manuscrits de textes existants et leur lot de variantes, parfois importantes :
– Une dactylographie avec corrections de Périclès sous-titré « farce en quatre tableaux et petits divertissements », texte publié plus tard sous le titre Progrès
– Une version manuscrite (incomplète) de Mort à crédit (roman déjà publié)
– Une version incomplète de Guignol’s band I (roman publié au printemps 1944)
– Mais encore des lettres reçues de ses amies de cœur, des feuilles de comptes de son éditeur Denoël, son livret militaire, une échange de lettres avec Brasillach, des documents à teneur antisémite, des photos, des dessins de Gen Paul, etc…
Un trésor, oui. »

Janssen J-J dit: à

à l’un / ne veulent pas trop se salir les oreilles / et je vous emmerde, cher ami, comme on dirait icite…
à d’autres / eu exactement la même expérience : le prof d’histo-gé, M. Lefort, une espèce de cynique nous fit projeter le film de Resnais quand j’étions en 4e, càd donc pour moi, en 1968 (j’avions 13 ans) – Traumatisme durable devant les montagnes de cadavres : aucun accompagnement pédagogique, genre « démerdez vous avec ça !…  » – le travail de sape intérieur m’avait dévasté.. le Shoah de Lanzman, à côté… (1985), bibine de chien vert, je savais déjà tout ce qu’il y avait à savoir… en gros… Bien sûr, il y eut le choc des images… Mais je n’aimais pas la couverture à lui du personnage qui seul avait le droit de faire parler l’indicible !
Pour ma part, j’avais déjà intuitivement compris à quoi m’en tenir sur le « Voyage » et le Céline. Faut dire qu’il était pas au programme scolaire, non pu… Mais je l’ai lu en 72, et n’en concût aucun éblouissement littéraire. Je trouvais d’un ennui abyssal, à côté du « nouveau roman » qi seul trouvait grâce à mes yeux.
(rptv)

Jazzi dit: à

Céline et Ergé sont sur un bateau et invitent le petit Passou à monter, Soleil vert.
Mais qui tombe à l’eau ?

Jazzi dit: à

« Pour ma part, j’avais déjà intuitivement compris à quoi m’en tenir sur le « Voyage » et le Céline. »

Trop fort, JJJ !
Préférer Robbe-Grillet à Céline ?
Chacun ses goûts…

Soleil vert dit: à

Jazzi dit: à
L’inventaire du « trésor » par Thibaudat, closer.

La Source (on se croirait dans un épisode de « Charmed ») détient-elle encore des manuscrits ?

bouguereau dit: à

..t’es trop vieux baroz pour faire le mousse qui va sfaire anculer..faut tfaire une raison sacrénom

bouguereau dit: à

Préférer Robbe-Grillet à Céline ?
Chacun ses goûts…

vous êtes a la fenêtre ..il pleut..et vous avez trés mauvais gout..c’est le prochain opusse à polo

Soleil vert dit: à

Faute de place, j’ai trois malles de livres qui ne cessent de voyager depuis une quarantaine d’années. Il existait une quatrième dont j’avais vidé le contenu à moitié. Le reste a été dérobé. Les trois restantes ne cessent de voyager depuis une quarantaine d’années de locaux familiaux en locaux administratifs ou privés. Elles vont bientôt trouver refuge dans le garage d’un particulier

Jazzi dit: à

Vus vos liens, on sent que vous l’aimez bien le Céline, et alii, mais vous n’osez pas trop le dire au commissaire politique Bloom !

closer dit: à

L’entretien mis en ligne par et alii avec Emile Brami est passionnant, avec des moments hautement comiques comme toujours avec Céline. Un exemple; quand on l’interroge après la guerre sur sa mise de clochard, il répond « Léautaud est mort, il fallait un pauvre qui pue, me voilà ! »

Brami est d’accord avec Paul Edel sur Bagatelle; il pense qu’il s’agit d’un livre d’un grand intérêt littéraire et cite des exemples convaincants. Il va donc falloir que je m’y remette bon gré, mal gré…

Il évoque l’accueil critique de Bagatelle à une époque où l’antisémitisme était un sujet comme un autre (avant le génocide bien sûr) et note qu’un seul critique, un seul, avait relevé le potentiel meurtrier du livre. Ce critique était Léon Daudet, maurassien.

Ce même Léon Daudet avait écrit la plus belle critique du Voyage alors qu’il était un adversaire politique de Céline, considéré à l’époque comme très à gauche.

Bon, je m’y remet.

Janssen J-J dit: à

@ jzmn… Non, pas Robbe-Grillet, mais Claude Simon, ben voui… Yes, man… Le Palace… que j’avions rin compris, m’a 1000 fois plus marqué que le Voyage, que j’avions tout bien trop compris, vu qu’on parlait chez moi et autour de moi le Céline, sans le savoir… Tu crois-tu pas que le Voyage allait m’impressionner, hein !
Chacun ses dégoûts, hein !… Bref, le Céline, il m’a bin vite dégoûté… Heureusement, pour une fois, la vie m’aura au moins épargné cette pâmoison moutonnière collective !… Et j’avions point encore lu Proust. Tu peux-tu t’imaginer un brin, comment qu’j’avions fait mon éducation littéraire bifurk tout seul, rptv ?…

et alii dit: à

Céline avait un grand ami en Toto, son perroquet que lui avait acheté Lucette à la Samaritaine
« « J’ai acheté le perroquet Toto à la Samaritaine et après un premier contact désastreux, ils sont devenus inséparables. Toto vivait en liberté dans la pièce où Louis travaillait. Il picorait ses feuilles de papier ou ses pinces à linge. Il avait tous les droits et je les entendais souvent se disputer et dialoguer dans un langage connu d’eux seuls. » Céline secret, Véronique Robert avec Lucette Destouches, Grasset p.145. »
je découvre en lisant un autre article une maladie des perroquets malheureux:le picage; (automutilation;ils s’arrachent les plumes)
voici pour la RDL un joli perroquet:
https://hyperallergic.com/wp-content/uploads/2021/08/field_personhood_cover_online-1200×1800.jpeg

Janssen J-J dit: à

@ RPTV,… ai jamais lu Mein Kempf, mais j’en avions beaucoup entendu causer… Hein !
Une copine encore pire que moi se l’est offert avec la glose « historicisée » qui va avec, sinon elle l’aurait point fait, parce qu’elle a pas beaucoup d’argent à dépenser…
Est contente de pouvoir lire ça « avant de crever », qu’elle m’a-t-elle dit…
J’y ai dit d’attendre un peu la sortie des Pamphets « historisés » de Céilne, encore ajournés par la bienpensance chez Gallimamarre. Y ait dit que j’avais un bon pote qu’allait les « historiciser. ».. Ouf, m’a-t-elle dit, bon je les achèterai, al’hors ! je vais mettre encore un peu de côté… Préviens-moi quand ça sortira…  » OK, j’y ai dit… pas d’souci…
Quand on peut aider la problématique, hein, jepensevoilà !…

et alii dit: à

et musique!
Toto ne semble pas parler beaucoup, quelques mots, seulement, mais on ignore lesquels. Par contre, Céline lui apprend à siffler « dans les steppes de l’Asie centrale » et il crie : « Les Tarrrrrrrtarres à Meudon… Les Tarrrrrrrtarres à Meudon ! », en écho au célèbre « Les Chinois à Cognac ! », de son maître affirme Éric Mazet.

closer dit: à

Brami ne vous déstabilisera pas Janssen; vous y trouverez de nouvelles raisons de haïr Céline!

Mais pas seulement…

Quelques surprises: il tient le « Voyage » pour un livre « fabriqué », un très grand livre qui suffirait à la gloire de n’importe qui, mais pas du vrai Céline. Le premier livre vraiment célinien est « Mort à Crédit », chef d’oeuvre inépuisable selon lui, que l’on peut relire et relire…Au sommet du roman célinien, il met cependant « Nord », qu’il estime trop négligé…
Quant à « Féérie… », il y voit un livre expérimental qui, comme tel, est très ennuyeux.

L’homme en politique ? « Epouvantablement réactionnaire et extraordinairement en avance »…

Jazzi dit: à

Les ‘Pamphets « historisés »’ ne sont plus d’actualité, JJJ.
Probable gros chantier chez Gallimard, qui a dû réunir les services littéraires, commerciaux et juridiques pour exploiter au mieux le « trésor » qui vient d’être déterré !

Jazzi dit: à

Brami dit aussi que Céline c’est le caillou dans sa chaussure (de Juif), closer…

Jazzi dit: à

Le lien entre Proust et Céline ?
Léon Daudet, le meilleur critique littéraire de son temps !

Jazzi dit: à

Avec Céline, c’est la grâce qui… rapporte !

Jazzi dit: à

« Les Tarrrrrrrtarres à Meudon ! »

C’est drôle, l’autre jour, au restaurant italien de Meudon, j’ai mangé un steak tartare (un tartare des Pouilles, très épicé), juste avant d’aller au cimetière !

D. dit: à

Heureusement les JO c’est fini demain.
Ils nous auront bien emmerdés avec ca.

D. dit: à

Ce soir c’est maquereau.

D. dit: à

Je me souviens très bien du rayon animalerie de la Samaritaine.

x dit: à

À titre documentaire, et même si ces textes sont bien connus de la plupart d’entre vous, on peut citer parmi les admirateurs ne s’intéressant qu’aux ouvrages du romancier Céline, sans tenir rigueur à l’homme Louis Ferdinand Destouches, PASCAL PIA en 1957, dans sa chronique de D’un château l’autre (pour « Carrefour »).

« D’autres témoins décriront sans doute, s’ils ne l’ont déjà fait, cette agonie de l’Allemagne hitlérienne, mais si consciencieux qu’ils soient, il est à présumer que la postérité leur préférera Céline et ses tableaux barbouillés de sang, de déjections et de débris humains. Les récits de l’épopée napoléonienne n’avaient pas manqué. […] Ce n’est pas d’après l’un d’eux, mais d’après La Chartreuse de Parme que nous imaginons ce que fut Waterloo. C’est dans D’un château l’autre qu’un moment de l’histoire se trouvera fixé, et ce sera justice. »

Il considère Céline comme « l’un des rares prosateurs, — le seul peut-être avec Joyce, — qui depuis trente ans se soient ingéniés à enrichir la littérature d’un nouveau mode d’expression ».

Complicité entre « anars » (ayant tourné différemment) ?
« Ce sont les œuvres qui comptent, non les extraits du casier judiciaire, ni les rapports de la concierge. »

Il préfère convoquer Henry Miller (Les Livres de ma vie) : « On accepte sans réserve le caractère unique d’un camarade artiste, en comprenant que c’est par là même que s’affirme son universalité » (mais préfèrerait pour sa part substituer « écorché » à « géant parmi nos contemporains »).
On reste tout de même perplexe lorsque P. Pia semble restreindre les reproches à une simple question de (mauvais) caractère :
« Procéder autrement, n’est-ce pas se condamner à méconnaître le génie échu à des hommes d’humeur ou se donner le ridicule de faire le pion avec Vigny, avec Baudelaire, avec Verlaine, avec Bloy ou avec Bernanos ? Ajoutons : ou avec Céline […] »

Même position et même admiration trois ans plus tard, à la publication de Nord (en 57 il évoquait Ensor, en 60 Rouault).
« Ancien combattant de la classe 12, laquelle n’a pas été des mieux partagées, Céline ne voit pas, n’a sans doute pas vu souvent la vie en rose. On le lui reproche, paraît-il. Il me semble avoir pourtant quelques excuses. »
Abordant la question du fameux style de Céline, de cette petite musique qu’il revendiquait, ce n’est pas la question de son « authenticité » ou non qui l’intéresse :
« [Faire passer le langage parlé à travers l’écrit] ne signifie nullement qu’il écrive comme il parle, ni comme parlent la plupart des gens. Son style est bien, comme il le prétend, le résultat d’une transposition. C’est aussi le résultat d’un dosage. Les tours populaires s’y associent à un vocabulaire beaucoup plus étendu que celui des Parisiens dont Céline a l’accent. Ce style procède d’un mélange de naturel et, j’allais dire de préciosité, mais à la réflexion le mot art me paraît plus exact. Les tirs d’adjectifs que Céline déclenche souvent ont leur efficacité, mais […] “les pires cohortes mystiques féroces” ou “les hommes si dégradés sensuels cochons qu’ils soient”, c’est nettement s’éloigner de la phonographie. C’est même pratiquer un art aussi élaboré que celui de Cingria, lequel aimait également à précipiter les adjectifs sans les lier par une conjonction. »

Mais lorsque les articles de P. Pia sont rassemblés chez Fayard en 1999, Maurice Nadeau précise dans sa Préface :
« La folie antisémite de Céline, qui a fait de lui un hors la loi, même dans l’histoire littéraire, Pia, tout grand résistant qu’il ait été, l’ignore. »

Janssen J-J dit: à

@ ah bon jzmn…? C’est pu d’actu, les Pamphlets commentés ?… eh bé, c la copine qui va pas ét’ déçue, hein !…
Et PA confirme l’enterrement du proyet ?… Savez-vous s’il est rembauché sur le nouveau chantier, ou recyclé et à quel titre :dites nous un brin, vous qu’êtes si bin informé avec vot’ sous marin chez Antoine, jzmn ?
Faut que j’y dise quand les nouveaux Pléiades vont sortir à peu près pour qu’elle continue à mette des sous de côté, un brin plus longtemps, à la copine… Sinon j’ai l’air de quoi moi, hein ?
Merci du retour et aide, faut s’entraider… moi, je vous fais pas mal de pub pour la jeanne d’arc, ai du mal à convainque…, les gens attendaient le goût d’jésuss, sont un brin échaudés… et puis les guides du lézard parisien en province, c encore plus chéti à fourguer que le routard du coin… Hein !… L’étang sont durailles, margo pour les VRP, rptv !

Janssen J-J dit: à

@ SMS,
je crois que vous m’avez envoyé ce mail par erreur…
Donc je le renvoie aux erdéliens en sachant pas trop où vous êtes présentement,
_____

Bien aimé Bonjour,
Tout en vous remerciant de l’attention que vous accorder à mon présentcourriel, veuillez tolérer ma présence dans votre boite électronique.Mon souhait le plus ardent a toujours été de rencontrer une personnephysique anonyme afin que cette dernière mène des actions sociales àtravers une fondation à titre humanitaire.Je m’appelle Clara LEMAIRE, je suis Américaine d’origine belgeactuellement hospitalisée pour des raisons de santé. Le but de macorrespondance est de vous suggérer par ce canal, de recevoir madonation d’une valeur très importante afin de l’investir dans desdomaines lucratifs et humanitaires en faveur de toutes âmes sensibles,notamment les orphelins, les enfants abandonnés, les démunies, lesjeunes diplômés sans emploi voir plus. Ce que j’avais prévu faireavant d’être attaquée par un mal qui me ronge et ne me permet pas deréaliser mes projets. Toutefois, je comprendrais votre étonnementquant à ma façon de procéder. Que la charité soit sans hypocrisie,ayez le mal en horreur, attachez-vous fortement au bien. En attente de votre retour, si et seulement si mon message retient votre attention. Contact personnel : (heipoexport99@saintly.com) Soyez-Bénis Mme Clara LEMAIRE

Paul Edel dit: à

Que ça plaise ou non, l’œuvre de Céline rayonne dans sa noirceur. Difficile d’y échapper. Car il s’y mélange ce cocktail explosif de dérision, cruauté, et jubilation d’une invention verbale . Son style « émotif » danse sur le volcan. Apporte une sorte de jouissance bizarre, trouble, particulière à chaque page. Ça secoue, ébranle, et on découvre que ce salaud de pamphlétaire aux clowneries insupportables n’est pas exempt par ailleurs de pitié humaine. .C’est le paradoxe qui nous met mal à l’aise, nous le fait lire à reculons, nous met en porte à faux. La bouffonnerie et le comique et ne cessent jamais dans le pire du pire des situations. Relisez « Nord »(1960), un sommet ,et un témoignage capital, quand il traverse l’Allemagne bombardée et populations fuyant dans les brasiers des villes et des gares. Chez lui, destruction, absurde ET féerie se confondent.
Prenons le problème autrement : que deviennent les autres auteurs, ses contemporains, ceux de sa génération? Qui lit les romans de Martin du Gard, de Gide, les romans de Drieu la Rochelle, les récits de Saint Exupéry, de Montherlant ? Qui lit le précieux et le ludique Cocteau ? Et Giraudoux ? De moins en moins de monde. Des pans entiers de ces auteurs s’effritent, vieillissent, se démodent. Giono et Bernanos résistent. Ce n’est pas un hasard .L’enfer de la condition humaine d’une guerre l’autre hante Bernanos et Giono, qui sortent lessivés des tranchées de 14, comme Céline. chez lui,toute la saloperie-saoulerie de son époque, elle gigote dans sa danse macabre , il est notre Jérôme Bosch, sarabande, guignols band avec ces hommes et femmes pantins pitoyables dégommés par le feu de l’Histoire.
Céline c’est le spectre d’une époque qui nous hante de plus en plus. Il nous avertit que le monde est sorti de ses gonds.

et alii dit: à

je ne vois vraiment pas pourquoi je craindrais Bloom, li les droits qu’il aurait tant sur ma conscience que mes souvenirs, ce qui vaut d’ailleurs pour tous les contributeurs de la RDL.J’étais encore au lycée lorsqu’un magazine titra « Céline le pestiféré »;je demandai une « explication » à un pion versé non seulement en poésie mais en esthétique (licences) auquel je demandais parfois conseil; il me tranquillisa et m’exhorta à lire Céline;ce que je fis,sans le dire à une camarade très catholique chez laquelle je devais partir en vacances en Bretagne; elle, c’était lire de l’histoire son truc; plus tard, c’est prof d’anthropologie qui me dit que « son » auteur préféré était Céline; il était juif, mais n’en évoqua rien; (je le savais déjà) et je devais REJOINDRE Londres avec Céline;
je ne crois pas que l’homme m’eût scandalisée

et alii dit: à

 » De cette relation, peu de choses sont connues aujourd’hui, et seule subsistera cette trace dans l’oeuvre de Céline, dans Féerie pour une autre fois I : « J’ai commis qu’un crime dans ma vie, un seul là, vrai… comme j’ai quitté mes petites belles-soeurs, pauvres fillettes en novembre 1917… et pas des petites crevettes businesses ! Ah pas du tout ! des fleurs de poupées! Minois ! … éclat ! fraîcheur ! mutines ».
Selon Gaël Richard (3), Céline aurait « pu la rencontrer dans un club de Soho où elle dansait avec sa soeur », et « se serait rendue rue Marsollier pour rencontrer ses beaux-parents » après la fuite de son mari en Afrique. Toujours selon G. Richard, cette femme au destin tragique (le 17 septembre 1922, elle meurt à seulement trente ans) « ont laissé une empreinte profonde et douloureuse dans l’oeuvre de Céline, de personnage en personnage : la petite Janine de la scène finale de L’Eglise, Molly de Voyage, Angèle évoquée dans le prologue de Mort à crédit, et la petite Virginie de Guignol’s band et de Guignol’s band II lui doivent toutes quelques traits. »
http://www.lepetitcelinien.com/2012/07/celine-londres-1915-1916.html

et alii dit: à

Gaël Richard, Dictionnaire des personnages, des noms de personnes, figures et référents culturels dans l’oeuvre romanesque de Louis-Ferdinand Céline,

renato dit: à

Il me les a donnés à une seule condition : ne pas les rendre publics avant la mort de Lucette Destouches, car, étant de gauche, il ne voulait pas « enrichir la veuve de l’écrivain ».

Difficile de faire plus puérile.

Jazzi dit: à

Très intéressant, x, ce témoignage de Pascal Pia sur Céline.
Et très intéressant aussi l’enregistrement filmé de Passou autour de son livre Sigmaringen, et alii.
Sait-on, saura t-on jamais, ce qui fascine tant Passou sur cette période trouble de l’histoire ?
Cela se comprend chez Modiano, directement impliqué par le rôle ambivalent de son père, mais Passou ?

Claudio Bahia dit: à

@ Closer
vous dites:
« Avec Le Voyage et Mort à Crédit, Semmelweis fait partie des trois textes incontestables de Céline… »
est-ce que la version originale contient aussi une épigraphe de Widal ?
Je tiens en main la traduction en portugais, « A vida e obra de Semmelweis » avec cette épigraphe:
« Ele indicou de imediato as medidas profiláticas que devem ser tomadas contra a infeção puerperal, com tamanha precisão que a anti-sepcia moderna nada teve a acrescentar às regras que prescreveu »
Un grand monsieur, ce hongrois Ignác Fülöp Semmelweis

Claudio Bahia dit: à

oui, je sais, je poste toujours à contre-tempo,
bonne fin de journée, moi je viens de terminer mon almoço

Jean Langoncet dit: à

La grâce qui (casse la) croûte, si vous voulez, au billet suivant

Janssen J-J dit: à

@ Difficile de faire plus puérile.

Je vois pas qui est puéril en l’occurrence, Thibaudat, flatté qu’on l’eût cru de gôche, ou le gars qui lui remet le paquet, et savait à quoi s’en tenir sur le « gôchisme » de Céline… ?
Yep…

Oui, je sais je poste toujours à contrapunctique… après la caïpi… Bàv,

et alii dit: à

P.Assouline contribue à faire advenir « la vérité de l’Histoire » et en gagne d’autant le respect de ses lecteurs, étudiants, et même collègues :ce qui n’est pas rien !
il a dit d’une certaine façon dans un précédent billet que les lecteurs n’avaient pas droit à « demander des comptes » à un auteur ,et que celui-ci
pouvait se tenir pour libre des explications que propose l’auteur ; PUISSE P.Assouline me corriger s’il refuse cette présentation

Jean Langoncet dit: à

@Sait-on, saura t-on jamais, ce qui fascine tant Passou sur cette période trouble de l’histoire ?

Le goût de la rétro-olfaction ?

et alii dit: à

je n’aurais pas dû écrire « la vérité » mais DES vérités ;
bonsoir

Bloom dit: à

tartare des Pouilles, très épicé), juste avant d’aller au cimetière !

Aux Boulevard des allongés, y servent des tartares dépouilles mortels…

Bloom dit: à

Léon Daudet, le meilleur critique littéraire de son temps !

Tu commences à me gonfler, Baroz, avec son battage pour les fripouilles antisémites.
Le gout du collabo, c’est pour quand?

Moralès sed laisse dit: à

je n’aurais pas dû écrire « la vérité » mais DES vérités

Quelle platitude dès que l’on sort, et alii, des frénétiques et irrépressibles copiés/collé!

et alii dit: à

vive GUBBIO

bouguereau dit: à

ivre de térébenthine..certain wanabi peintre rénateau abandonnait pour lodeur..pas péter qu’il dit allah

bouguereau dit: à

kabloom tu causes comme un philippe henriot qui aurait rejoint radio londre..pierre dac aurait été tenté de faire feldgendarm..mais connaissant le sintome il aurait résisté..j’en suis sûr

Jazzi dit: à

« Le gout du collabo, c’est pour quand ? »

Tu retardes d’un train, Bloom, j’ai arrêté la série des goûts de…

bouguereau dit: à

pas péter kabloom..

bouguereau dit: à

tu gardes tes vieux calbuts..ça c’est de l’investissement baroz

Phil dit: à

Merci, x, pour votre éclairage par le bout de la lorgnette. Destouches, n’avait-il pas une branchouille flamande..

bouguereau dit: à

si..comme djoni dirfilou..les grands flahutes ça respecte rien..

Phil dit: à

Me semble que « greffe », le chat, se retrouve en flamand.
Comme Modiano, dear Bouguereau..et Denoël..Pour dessouder, on appelle souvent les Belges, pour la qualité du service.

Janssen J-J dit: à

@ D. et RPTV,

Guère dormi de la nuit en ressassant cette soirée… Bien sûr je bats ma coulpe et te présente mes excuses, je sais que je t’ai blessée, en te sortant des vacheries gratuites. Ce que je souhaite faire dans ce courrier, le calme revenu en moi, c’est de clarifier ce qui nous oppose dans les idées. D’après ce que j’ai compris de nos échanges… Peut-être qu’avec de l’écriture où je suis plus à l’aise, on se comprendras mieux, je l’espère… Je vais opposer ce que « j’entends de toi » (1) – et ce que je pense intimement de mon côté (2), car ne suis pas sûr d’avoir été clair, quand j’ai trop bu, tout s’embrouille dans ma tête, mais c’est la seule condition pour que…
1 – Depuis Macron, on vit dans une dictature, gauche et droite ne veulent plus rien dire
2 – Pas une dictature, mais un régime libéral-autoritaire…, et depuis bien plus longtemps que depuis Macron…

1 – Il n’y a plus aucun contre pouvoir dans cette société, et surtout pas dans les formes instituées classiques. Car les medias dans leur ensemble ne font que relayer les intérêts du macronisme, aucun n’est un vrai contre pouvoir…
2 – Je nuancerai « les médias », y en a encore quelques uns qui résistent… ne sont pas tous muselés… Ils ne peuvent plus faire comme si ce qui circule sur les réseaux sociaux n’existait pas… Le travail de certains consiste à faire de la guerre à l’intox ou aux fakes, effectivement c’est le minimum déontologique…- Si les Gilets Jaunes n’ont pas eu d’avenir, cela ne vaut pas dire qu’il n’existe pas des milliers d’initiatives et de micro pratiques de démocratie directe alternatives peut-être éphémères mais qui se cherchent et s’inventent… Je sais bien que « les grands médias » nationaux ne se focalisent que sur celles qui ont un potentiel d’actions violentes…, et que tout le monde attend cela pour les disqualifier… hélas… Mais on ne peut pas dire que d’autres expériences contrôlant mieux la violence ou apaisant la violence en leur sein, n’existent pas, en dehors des cadres institués, légaux ou moins légaux. Cela doit rendre « raisonnablement » optimiste…, si c’est possible…

1 – je ne veux pas que l’État touche à mon corps, et j’assume les conséquences de maîtriser ce dernier espace de ma liberté… dans cette affaire de la vaccination obligatoire… Et j’assume cette position radicale au prix de me couper de tous les espaces publics.
2 – j’ai toujours pensé que mon corps ne m’appartenait pas vraiment, il ne fait sens que par rapport aux autres être humains ou non humains ensemble, horizontalement, il appartient un peu aussi à l’État, verticalement…, Mon enjeu est d’en avoir conscience, et de l’admettre jusqu’à un certain point. Le ‘socius’ passe par cela, sinon je me mets total ermite, et ça je sais pas faire. – A tort ou à raison, je préfère être vacciné personnellement, plutôt que de ne pas l’être. Je l’ai été par le passé sans qu’on me demande mon avis, et ne m’en porte pas plus mal. Et si je prends un risque dans mon calcul personnel coût/bénéfice avec le pfizer aujourd’hui par exemple, il n’y aura aucune csq pour ma descendance génétique…, etc. Je ne mets pas plus en danger la vie d’autrui que celle de ma descendance, de ce point de vue on ne pourrai pas nous reprocher notre incohérence, face à la « cata démographique » mondiale, au moins nous partageons cela… Mais si j’en crève de ce vaccin, – ce que je ne crois pas-, eh bé, j’assume, je ne l’imputerai qu’à ma connerie, mais il me semble que je crèverai avec pas mal d’autres,… J’y ai bien réfléchi, tout autant que toi… Je ne suis pas un résistant de la défense de la liberté de mon corps, mais j’admets que d’autres soient plus radicaux et expriment haut et fort leur défiance, et ne veulent en aucun cas qu’on y touche… Mais je n’irai pas jusqu’à soutenir leur combat avec eux dans la rue, avec le bon M. Philipot, même si le prend pour un gaulliste de gauche… Car je crois qu’ils se trompent… et je trouve évidemment odieux qu’on veuille les punir ou les exclure de la vie publique.

1- Je ne veux pas engraisser « Big Pharma »
2 – Moi non plus, mais Big Pharma n’existe pas… Il y a des scientifiques, des industriels, des toubibs avec des valeurs différentes et plus souvent en conflit que tu ne le penses, mais… aussi évidemment, de puissants intérêts capitalistes en jeu… Vu de l’intérieur, il y a de la guerre feutrée, des luttes de pouvoir et d’influence extraordinaires parmi toutes ces instances, …hélas, les rapports de force sont pour le moment en faveur de la logique des trusts dominants sur le marché qui entendent bien exploiter leurs brevets et les faire payer aux plus offrants… Cela dit, il y aura de plus en plus d’adeptes de la gratuité des nouveaux vaccins (vus comme un « bien commun » de l’humanité échappant aux lois du marché). Ils ne resteront pas toujours aux mains des firmes en concurrence pour le monopole de leurs brevets…
Je ne mélange pas cette question avec celle de la collusion de « ces gens politiques dits de gauche » adhérant prétendument à cet idéal de la gratuité, mais qui en réalité seraient TOUS pour la vaccination obligatoire comme Macron… Car je leur reconnais le droit de n’être pas clairs non plus sur cette question… , (comme je ne le suis pas moi-même)… De manière générale, je suis un modéré, et face à l’incertitude (j’ai toujours douté de tout en dehors des tout petits domaines que je connais à donf, professionnellement), je n’ai jamais su avoir de positions politiquement radicales…, car je sais que mes opinions peuvent fluctuer à l’égard des infos dont je dispose et qui, dieu merci, ne sont pas puisées à la même source que les tiennes…

1 – Sur la sortie de l’Europe et de l’euro… et le Freixit comme la bonne solution qu’ont réussie les Anglais…
2 – Non là ! c’est juste pas possible et rédhibitoire, je ne peux admettre aucun de tes arguments… Du moins, I would prefer qu’on n’en discute plus… C’est vraiment là que notre divergence de vue est maximale… J’ai bien entendu tes efforts pour qu’on n’en vienne pas à comparer nos statuts de richesse respectifs, et je nie absolument pas ton sentiment subjectif et objectif de paupérisation… Mais affirmer avec tant d’aplomb que depuis l’entrée dans l’Euro, une bonne partie de la population aurait basculé sous le seuil de pauvreté… et que d’en sortir au plus vite améliorerait ta situation, alors là… permets moi de me mettre en colère !…
Car là, on ne va plus rester visiblement dans l’échange courtois !…
Bon anniversaire quand même, hein !
Amicalement, J-J

closer dit: à

On peut savoir à qui vous vous adressez JJJ ? C’est juste qu’on ne voudrait pas déranger…

Jazzi dit: à

A un ancien Bégin de jeunesse qui s’est radicalisée dans son impasse, closer. Peine perdue de JJJ…

Jazzi dit: à

Béguin…

Janssen J-J dit: à

Betty, une vieille connaissance retrouvée au village, et invitée pour ses 66 ans, hier, née juste pile poil 10 ans after la bombe d’Hiroshima… Y’ait raconté l’opération Ebola Gay… Tout allait bien et puis progressivement, le vin aidant, etc…
Bref, une ex Gilet Jaune enragée, ex gauchiste de tous les temps, ayant viré genre près du Front depuis l’apparition de Macron-Castaner… – Il fallait continuer à lui discuter, essayer de comprendre son monde, ne pas se mettre en colère…
C’est la vraie vie, quoi, pas de la littérature à la Céli-mè- ne aux barbelés…
Non, vous ne me dérangez pas, Open… Ai pensé que cette lettre aurait pu être utile à la rdl, pas raconter ma vie à D.
Bonne nuit… à tous.tes, des étoiles filent encore… et l’odeur des bouquins moisis qui m’inspire pas trop… Qu’est-ce qu’ils sentent au juste, les books de Céline dans ton herbier, d’après toi, hein ? Je sais pas, ils sont tous partis à la poubelle depuis longtemps, les quelques miens… ((minuit moins une du grand Sait tout 2021)),

rose dit: à

Hiroshima, le jour de la bombe atomique est le jour de la naissance du père de mes enfants.
N’a pas eu le temps de virer à droite.
Est dcd communiste stalinien et d’une intelligence brillante, le 20 mai 2004.
Dans trois ans, cela fera vingt ans.
Crénom, c’était hier.
Que fait on du temps qui passe ?

renato dit: à

«… ils sont tous partis à la poubelle depuis longtemps… »

J’aurai cru que le fait qu’il soit resté près des humbles vous aurait suffi pour ne pas le getter à la poubelle !

Jibé dit: à

JJJ
« Bref, une ex Gilet Jaune enragée, ex gauchiste de tous les temps, ayant viré genre près du Front depuis l’apparition de Macron-Castaner… – Il fallait continuer à lui discuter, essayer de comprendre son monde, ne pas se mettre en colère… »
ben il faut avoir beaucoup de patience, pour ça, ou beaucoup d’affection pour celle à qui ce discours s’adresse, parce que les gauchistes virant RN ou pas loin, je ne peux pas discuter!
Dialogue de sourds, vous avez pu vous en rendre compte, c’était couru, je salue votre mérite d’essayer, mais baste!
Etre pédago, oui, mais si nul ne veut discuter « en face ». Ca ne crée que de la rancoeur.

Janssen J-J dit: à

@ jibé… / Oui, j’essaie néanmoins toujours de « comprendre » qqu’un, car cette personne me fut chère autrefois. Peut-être un réflexe psycho socio expérimental à la con, en toutes occasions ?… Comment avait-elle pu en arriver là ?… Mais ça ne pouvait pas être un vrai 1er « dialogue »… Pour l’instant, pas de réaction de sa part, et nous habitons à 300 m… Le plus intéressant, c’est de savoir comment nous allons évoluer et coexister désormais… Et si j’apprendrai d’autres choses plus éclairantes de son évolution que ce premier contact bien décevant où j’ai stupidement succombé à la rancoeur, anéfé,et je le regrette…
@ RM / Serais-je à ce point aussi bête à vos yeux ?… Je ne crois pas que Céline « soit resté près des humbles… (légende urbaine), et encore moins des humbles juifs,?… l’devait penser que ça n’existait pas !… et d’une … Et de toutes façons, ai toujours pensé que ses bouquins jetés ne rendraient pas service aux clodos qui faisaient nos poubelles dans la quartier de Meudon, à moinss qu’ils aient eu l’idée d’aller les refourguer à P75 aux Puces, et j’avoue n’y avoir pas pensé… Cela dit, comme c’était pas de Pléiades, hein, juste des « poche », un brin moisis… et de deuz…, ils n’auraient pas été aussi stupides… Les clodos lisent, mais sont loin d’être complètement à côté de leurs pompes!…
Bàv !,…

racontpatavi dit: à

@JJJ,
C’est toujours émouvant un manuscrit, on y retrouve le tremblement ou la fermeté de la main, ce prolongement du corps pensant…

racontpatavi dit: à

C’est toujours émouvant un manuscrit, on y retrouve le tremblement ou la fermeté de la main, ce prolongement du corps pensant…

Comme certains actes de peindre!

closer dit: à

A votre place, JJJ, j’irais lui apporter quelques fleurs…

Janssen J-J dit: à

@ closer… Oui, j’y pensais sérieusement… Un geste de chevalerie bourgeoise à l’égard d’une gaucharde écolo furtive à qui on n’aurait pas souvent fait de cadeaux, des fois que l’mec se serait fait rembarrer… (êt’ une femme libérée, tu sais c pas si facile, etc.., et un gars encore moinss, dans cette époque duraille)
Bon alhors, juste histoire de tester si elle aurait encore un brin d’humour et de distance, Mais je la connais, elle va me prendre pour jack brèle !…
C une bonne idée… merci pour votre suggestion compatissante en solidarité !… Bàv,

renato dit: à

«… (légende urbaine)… »

Vous n’aimez, finalement, que vos légendes, 3J ! c’est juste court, mais peu importe : à chacun ses préjugés.

Janssen J-J dit: à

Oui, RM, bien vu : je n’aime que mes préjugés.
L’essentiel est que vous en soyez dépourvu et juste un peu plus long, H eureux homme, il m’importe ! Tchinz et bon dimanche à vous !

renato dit: à

J’avais cru comprendre, 3J, le fait de rester près des humbles c’était ce qu’il y avait de mieux comme qualité littéraire… J3. Bon, évidemment en respectable gauchiste c’est vous qui décidez qui jouit des avantages d’une légende urbaine et qui non.

et alii dit: à

Royaume-Uni.Michael Rosen, un écrivain de mal en pitre
L’auteur britannique, connu pour ses livres pour enfants et son humour, a subi une forme grave du Covid-19 au printemps dernier. Âgé de 74 ans, il raconte son expérience qui lui rappelle d’autres traumatismes
C’est la troisième fois que Michael Rosen apprend à marcher, fait savoir le New Statesman. À 17 ans, une voiture le percute, il passe deux mois à l’hôpital et deux semaines en rééducation. L’auteur se remémore : “C’est une chose curieuse que d’apprendre de nouveau à marcher, votre cerveau sait comment s’y prendre mais pas votre corps. Alors on essaye de s’y mettre, mais il y a un drôle de décalage.” Une sensation qu’il retrouve aujourd’hui, un an après qu’il a contracté le Covid-19 et “passé sept semaines dans une unité de soins intensifs, dont six sous respirateur, à l’hôpital Whittington au nord de Londres”.
Les Britanniques connaissent Michael Rosen pour ses poèmes et histoires drôles destinées aux enfants, dont il a mis certaines en scène dans des vidéos sur YouTube. Son ton très articulé et ses yeux écarquillés en font également une star de détournements absurdes et autres mèmes par les internautes.

Né en 1946 dans une famille descendante de Juifs d’Europe centrale réfugiés dans le Middlessex, relate le New Statesman, il tente un bref début de carrière à la BBC. Sans trop de succès, dit-il, en raison d’opinions politiques trop marquées à gauche. Puis “il

DHH dit: à

@ Jean Langoncet
La reponse que vous attendiez JIBE et Closer vous l’ont donnée .
De fait,à cette epoque,(1957) bien avant Hillberg et Lanzmann , et malgré Nuit et Brouillard et la Dernier etape ,la Shoah et corrélativement la collaboration ne s’etaient pas installées dans la mémoire collective
On avait su ,certes, plus ou moins, mais sans mesurer la portée de ce seisme non seulemnt genocidaire ,mais où la France avait officiellemnt bafoué les principes de la republique et les droits inscrits dans la DDHC
Jusqu’à ce tournant la SHOAH n’existe pas vraiment dans les mémoires ;elle se rappelle seulement à bas bruit dans la douleur des survivants dont elle a saccagé a tout jamais les vies et decimé les familles et qui souffrent en silence lovés dans leur chagrin secret
.Pour les autres la deportation c’était un crime allemand du passé dont on ne parlait plus depuis longtemps ,mal connu , et oublié comme d’autres mauvais moments de la guerre , rejetés à distance dans l’euphorie de Trente glorieuses
D’ailleurs ceux à qui ce passé disait encore quelque chose ne citaient pas Auschwitz mais Dachau se referant à l’image du deporté squelettique en pyjama rayé ,peut-être juif mais aussi résistant ; tout en ignorant les chambres a gaz ,car on savait encore peu de choses de l’extermination, ,ce monstrueux, projet genocidaire industrialisé ,destiné a purger l’Europe de ses juifs
C’est la diffusion , donc assez récente, de la connaissance de cette réalité et de son ombre portée en France sur le régime raciste qui y a apporté son concours , qui a fait entrer les miasmes de cette période dans la mémoire collective ,/Et progressivement ce souvenir, que nul ne peut plus desormais ignorer a acquis un statut quasi institutionnel à la faveur d’une volonté politique affirmée de l’inscrire dans le roman national ,avec un mémorial dédié, des commémorations ,l’inscription dans les programmes scolaires des plaques souvenirs aux murs des écoles , un foisonnement de travaux universitaires et d’œuvres de vulgarisation , ainsi que la mise en lumiere mediatique du rôle joué par diverses personnalités de l’epoque, comme figures du courage ou de la vilenie
On était bien loin de tout cela en 1957
Et vous comprendrez donc que , la gamine que j’’etais alors pouvait être omnisciente sur la chronologie des guerres puniques ou sur le cheminement politique qui a conduit le Vatican de Leon XIII au Ralliement , et n’avoir en tête aucune idée autre que vague des horreurs ayant marqué le passé recent du pays et ,evidemment d’y porter interet ;
A point de’ne plus , ou pas , savoir qu’elle avait été iniquement privée de la nationalité française à l’âge de 6 mois , ou de pouvoir aller manifester pour la paix en Algerie l au Vel d’hiv sans que ce lieu n’evoque rien pour elle pas plus que pour les camarades qui l’accompagnaient
A fortiori ne pouvait –elle etre informée sur l’ignominie d’un auteur , qu’en toute virginité intellectuelle elle decouvrait avec ce roman reçu comme ucoup de poing

Jean Langoncet dit: à

Comme évoqué précédemment il me semble que le procès de Nuremberg en 45-46 a permis de montrer au monde les horreurs nazies, qu’il a établi la notion juridique de crime contre l’humanité et servi de fondement à d’autres procès de ce type. L’article 1er du préambule de la constitution français de 1946 en porte l’empreinte.

DHH dit: à

@jean langoncet
ce que vous dites es exact
;effectivement le témoignage le plus complet abouti sur la machine de mort de Treblinka c’est celui presentéa à Nuremberg par Vassili Grossman;cest ‘est a partir des des faits examinés pr le tribunal rapportés par temoignages recueillis des qu »a émergé le concept jurisdique de crime contre l’humanité
mais il ne sufit pas que l’information existe pour qu’elle toucher le public ;elle doit pour se diffuser etre largement relayée par les medias , ce qui suppose une entité interessée a assurer cette diffusion et disposant de moyens adequats pour cet objet notamment l’acces des canaux de diffusion assez nombreux et accessibles a une vaste population
Conditions qui n’etaient pas réunies après Nuremberg mais dont a bénéficié en 1961 le procès Eichmann ,première étape significative de la médiatisation mondiale de la Shoah

et alii dit: à

j’avais pensé que je ne devais plus rien poster pour
permettre à ceux qui déclarent ici qui a droit de poster, qui a devoir et interdit de rapporter, pais je veux souligner que P.Vidal Naquet a regretté que l’on emblematise AUSCHWITZ pour évoquer ce qu’on appelait déjà la Shoah et qui conséquent date à peu près la période où il l’a écrit;
avec mes excuses

et alii dit: à

mais je veux mes excuses pour l’imprécision avec l’impossibilité de me souvenir des arguments de PVN S’IL LES DONNAIT

et alii dit: à

ce n’est pas faute de temps mais parce que je n’ai plus envie de poster;je suis fixée sur ce que je désirais savoir d’internet

et alii dit: à

je suis loin d’être convaincue que « les gens » désirent profondément « savoir » et « comprendre » comme ils disent ;c’est une interprétation un peu « simpliste » « des gens », même lorsque leurs professions les poussent à « s’informer »

et alii dit: à

il vient d’y avoir une polémique où une « autorité judiciaire » a expliqué que  » « lorsqu’on examine comment l’accusé a interprété la situation, il ne s’agit que de mesurer la culpabilité de l’auteur et non de disqualifier la victime ».
sur la RDL,et pas seulement, on est aussitôt appréhendé comme « coupable » , et le propos des erdéliens apparaît comme la tâche de disqualifier
celui ou celle qui n’est pas un e fidèle du « clan » ;de trouver en quoi il ou elle déroge aux « normes » acceptées par le « clan » (ce qu’il appelle comprendre et savoir) ce n’est pas propre à la RDL

et alii dit: à

PEUT6ËTRE NE FAUT6IL PAS DIRE « normes acceptées » mais on ne peut dire « avouées » alors que ce qui est ostensiblement requis, ce sont des « aveux » ; il a été question d’inquisition ; bien sûr, on peut s’éloigner de cette « autorité » de « l’inquisition » mais quelle drôle d’idée de proner un gôut d’aveu
prône:
Ainsi, le prône participait à une « cérémonie de l’information 1» mise en place par la monarchie française depuis le xviie siècle, véhicule de l’image et de la parole du souverain. Cette pratique d’information étatique se poursuivit sous la Révolution française et sous la Restauration.

Jean Langoncet dit: à

DHH, Nuremberg est, à ma connaissance, le premier procès de l’histoire a avoir été filmé et à,avoir connu un tel retentissement médiatique. Je conçois cependant qu’on puisse l’ignorer onze ans plus tard, comme je conçois que l’on puisse ignorer le premier article du préambule de la constitution de son pays, tout en étant une personne éduquée de 17 ans en 1957. Il demeure que ce procès a indiscutablement établi l’existence du génocide des Juifs et plus généralement des crimes nazis qui constituent un crime contre l’humanité. Certes, des coupables restaient en fuite ou dissimulés.

et alii dit: à

Parfois la grille ou le mur séparant le chœur de la nef d’une église. Lors de la mise en place de la redite de la messe en langue vulgaire (non latin) qui se développe à partir du xiie siècle (le prône est aussi le sermon lui-même : voir la première définition), les lectures étaient faites depuis des tribunes appelées « jubés », qui furent construites dans les églises au-dessus ou à la place des murs (voir chancel)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%B4ne

titre d’un ouvrage de Michèle Fogel, Les Cérémonies de l’information dans la France aux xvie et xviie siècles, Paris, 1989.

et alii dit: à

Le 21 avril 1939, le gouvernement Daladier adopte un décret-loi qui modifie la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 en y introduisant les délits d’injure et de diffamation à caractère « racial ». Considérée comme la première loi antiraciste française, la « loi Marchandeau » vise alors tout particulièrement la propagande antijuive. Abrogée sous l’Occupation, elle est rétablie au lendemain de la guerre, avec le reste de la législation républicaine. 
On croyait l’antisémitisme et le racisme disparus dans les décombres du national-socialisme et du vichysme : ils se révèlent actifs et pugnaces dans le contexte politique de l’épuration, de la guerre froide et de la décolonisation.
Plongée inédite dans les procédures judiciaires qui, de l’antisémitisme nazi à l’antisionisme radical en passant par les racismes anti-Noirs, anti-Arabes ou anti-Blancs, ont ponctué l’histoire de la France contemporaine, cet ouvrage constitue une éclairante histoire de l’antiracisme. À l’épreuve des faits et des procès, il propose une analyse des tensions inhérentes à la démocratie, autour des minorités et de la liberté d’expression, et une interrogation sur le pouvoir de la loi face aux campagnes de haine et aux préjugés. »
https://www.puf.com/content/Le_racisme_dans_le_pr%C3%A9toire

Janssen J-J dit: à

@ mais je veux mes excuses

… ça y est, l’est repartie comme en 39 pour un tour dans ma crise de parano … terre 🙂 Bien à vous chez les Bruckner !

Marie Sasseur dit: à

Ahurissante cette manière de se défausser. D’inscrire a posteriori une indifférence personnelle dans un  » repentir  » collectif anachronique.
Je comprends mieux maintenant, l’hypocrisie monstrueuse de la  » gamine « .

Avec le curé, pareille confesse, ça passerait pas.

Janssen J-J dit: à

oui, les confessions aux curés étaient plus authentiques, et le seraient toujours… Ils te lui auraient infligé trois je vous salue marie, avant l’absolution. Vive l’efficacité du catholicisme gallican !

Marie Sasseur dit: à

Ce n’est pas pour l’absolution, toujours acquise, mais plutôt pour cet examen de conscience, que certains ne réussiront jamais.

rose dit: à

Jamais.

Marie Sasseur dit: à

Beaucoup plus jeune que  » la gamine », et même si la télé est arrivée très tard en  » province », je n’ai pas eu besoin de la  » médiatisation « , j’ai eu accès très tôt à des récits de camps de concentration et à ce que voulait dire Holocauste.

Marie Sasseur dit: à

Se prévaloir du fait de n’être pas  » omnisciente « , pour dire qu’à 17 ans en 1957, on ne savait rien de l’ Holocauste, c’est d’une  » logique  » sémantique renversante.

Marie Sasseur dit: à

Un peu d’humanité , c’est tout ce qu’on n’espère plus, de ce discours parfaitement formaté de la  » gamine « .

Janssen J-J dit: à

donc…, la gamine c’était DHH, mais pas etalii ?… comme quoi, hein !..
nb / Pour être total crédib’ SMS, il faudrait pt’êt un brin confesser votre date de naissance, honnêtement (1969, jepensevoilà).
M’enfin, à l’impossib’, nulle n’est tenue !… Car on sait bien l’indélicatesse d’une telle demande de la part d’un monsieur, comme on dirait dans le monde poli et policé de closer…
(qui n’est pas le nôtre…, pas vrai, hein, ma duconne ?)

Marie Sasseur dit: à

Pour  » situer « , comme dhh, je suis innocente des crimes perpétrés en 39/45, l’une jeune enfant, et l’autre, pas née.
Comment et quand on l’a appris, c’est chacun sa vie. Inutile de la faire à l’envers.

Marie Sasseur dit: à

J’ai mis  » gamine » entre guillemets, ce mot n’est pas de moi.

Marie Sasseur dit: à

De toute façon, ducon jjj d’exter’ ieur, du ministère de l’ intérieur, si tu es là pour faire chier, autant rappeler que tes  » collegues » sont responsables de plus de 80% de déportation des Juifs , arrêtés en France.

Janssen J-J dit: à

@ faire chier… l’est bien bonne celle-là madona duconne !!! 🙂
mes collègues ?… en ai plusieurs sortes…
d’abord genre les mucchielli + wieviorka, pas trop ambigus à l’égard des pandores du veld’hiv… (petit rappel : le CNRS, c’était Albert Lebrun, le 19 octobre 1939, just’avant Pétain)…
Puis, les amis keufs du Dexter rieur, genre ils étaient pas nés à cette époque… savent point rin de lolo cost… (heu, sorry)..
Enfin, les erdélien.nes, en dehors de quelques un.es, … tjs les mêmes chiasmes de la Ste Chierie (sic),

Janssen J-J dit: à

Devriez mieux contrôler vos quillemets, depuis des plombes ils duconnent, et vous donnent facilement en repérage aux cyberflics, même quand vous trollez à la rdl, à la sortie du darkweb… Puent toujours pareil… Pas vraiment catho furtif, toussa !…

Janssen J-J dit: à

y’a pas d’innocence native chez les cathos intégristes !…. Elles resteront toujours empoissées par le péché originel, le leur ou celui de
de l’Holocauste des juifs, fomenté ourdi et facilité par de bonnes chrétiennes, les Lucette, Arlette ou autres Elise qu’on trouve dans les romans de ferdine à l’eau de rose.

Marie Sasseur dit: à

Ducon, avec dhh, tu devrais méditer ce beau message chrétien, de la miséricorde.

Le pape François, l’a rappelé, d’ailleurs.

JiCé..... dit: à

ON SE CALME ?

Si les Juifs se mettent à hisser la Shoah au niveau de l’horreur totale, éternelle, singulière, inimaginable, que les cons du GIEC attribuent à l’effet horrifique, prodigieux, extraordinaire, effroyable, des humanoïdes sur le Klimat, on a pas fini de lever les yeux au ciel.

La Shoah ? Un des multiples génocides de l’histoire du monde habité, et certainement pas le dernier.

Point barre.

Janssen J-J dit: à

Calmos : on peut continuer après le point barre de Raymond Point Carré ?… cette guerre qui fit tant de victimes françaises innocentes !
Le Parti des Furtifs dit qu’il n’y eut qu’un Génocide sous l’ère anthropocène et des milliers de crimes contre l’humanité.
L’écocide actuel ne serait qu’une première péripétie dans la lutte pour une politique furtive du vivant, au sortir de cette ère….
(petit rappel @ txfl, doudou SMS et Jissé
: https://fr.wikipedia.org/wiki/Anthropoc%C3%A8ne

Janssen J-J dit: à

la miséricorde ? Un siège hypocrite pour faire accroire aux Chrétins que des moines pouvaient chanter debout toute la sainte journée…
https://www.google.com/search?q=mis%C3%A9ricorde+de+st+bertrand+de+comminges&tbm=isch&ved=2ahUKEwiRn9Tgg6TyAhWDBGMBHUEWDWsQ2-cCegQIABAA&oq=mis%C3%A9ricorde+de+st+bertrand+de+comminges&gs_lcp=CgNpbWcQDDoGCAAQBxAeOgQIABBDOgUIABCABDoECAAQGFDXe1j6xwFgutwBaANwAHgBgAGNAYgBlw6SAQQzNC4xmAEAoAEBqgELZ3dzLXdpei1pbWfAAQE&sclient=img&ei=XysRYdHzKoOJjLsPway02AY&bih=740&biw=1588&client=firefox-b-d
François, lui…, n’eut pas besoin d’Assise ni de papauté… L’autre François a son trône… au dessus du Père du fils et de l’esprit saint… Et personne lui dit jamais rien… ! Quelle misère !

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