De la littérature exigeante et de celle qui ne l’est pas
Quelques temps après l’attribution du prix Goncourt 2016 à Mathias Enard, un écrivain de mes amis mais que je me garderais bien de nommer, déçu de n’avoir pas été lui-même couronné cette année-là, me prit à part au hasard d’une rencontre en province et me tint ce discours : « J’ai crû comprendre que Boussole avait été choisi en raison de son exigence littéraire. Le mot revient dans tous les articles et la plupart des commentaires. Mais ça ne veut strictement rien dire, une littérature exigeante ; ce n’est ni un critère, ni un paradigme, encore moins une catégorie ou même une qualité ; ça n’a aucun sens… ». Nous avons donc devisé une bonne partie de la soirée autour de cette notion et de sa pertinence, laquelle revêt tout son sens à mes yeux, surtout dans le cas de Boussole.
Or il se trouve que cette idée est récurrente dans Lettre de consolation à un ami écrivain (104 pages, 10 euros, Robert Laffont) que publie cette semaine Jean-Michel Delacomptée, l’excellent auteur de Madame la cour la mort, Racine en majesté, Langue morte Bossuet ou encore La Grandeur Saint-Simon, éditeur de la collection « Nos vies » chez Gallimard qui a succédé à « L’un et l’autre » du regretté J.B. Pontalis qui l’avait justement publié autrefois. Déjà, même si on n’a pas eu le bonheur de le lire dans ses essais honorant le génie de nos classiques, on se sent en terrain familier à la lecture de l’épigraphe empruntée à Paul Celan :
« Accessible, proche et non perdu demeura au milieu de toutes les pertes seulement ceci : la langue »
Cette lettre s’adresse à un écrivain que l’auteur a écouté la veille dans une librairie. Ce qu’il en a retenu, ce n’est pas tant ce qu’il a dit de ses livres mais ce qu’il a annoncé : son « retrait définitif du monde littéraire ». Entendez : de toute la société française, en fait. L’indifférence à ses livres en est la raison. L’auteur aimerait le convaincre de renoncer à son renoncement. Son entreprise lui est un prétexte pour s’interroger sur la littérature contemporaine, son statut, sa place, son influence. Vaste projet !
Ce qui fait problème, ce n’est pas tant son but avoué que la manière dont il s’y prend. Jean-Michel Delacomptée établit une distinction entre la « littérature majoritaire » (médiatisée et primée) et « littérature minoritaire ». Celle qui se vend et rencontre le succès et celle qui demeure confidentielle. Non pas l’une et l’autre mais l’une contre l’autre. Il craint que la première n’en vienne peut-être à remplacer la seconde. Tout est dans le « peut-être ». Tout ? Le risque d’une disparition, l’une broyant l’autre dans les mâchoires du marchandisation. On demande alors des traces, des signes à défaut de preuves de la catastrophe annoncée. L’auteur en produit à commencer comme celle-ci : l’amer constat de ce que la littérature a déserté le lieu du roman pour se réfugier « dans les textes où l’on pense » : essais, mémoires, récits etc Selon lui, on n’en serait pas là si l’époque ne confondait pas la qualité d’écrivain avec celle de romancier. Il ne cite pas Georges Simenon, qui récusait toute autre catégorisation que celle de romancier s’agissant de lui-même, mais Houellebecq, Carrère, Darrieussecq, Laurens, Djian, Nothomb etc. Il fait un sort particulier à Annie Ernaux pour Mémoire de fille et à Christine Angot pour Un amour impossible dans la mesure où, davantage que d’autres encore qui sont pourtant gâtés sur ce plan là, elles ont la carte. Leur point commun ? Le succès, la médiatisation et une écriture à fond plat qui les autoriserait à raconter leur vie « sans aucun effort de style » quand la vertu de la littérature serait juste de transformer le réel brut.
Ce qui mène droit à la définition de l’écrivain, le moins qu’on puisse attendre à ce moment de sa démonstration, fut-elle formulée sous une forme épistolaire qui adoucit à peine le propos et lui permet de prendre ses distances avec le ton pamphlétaire qui sied d’ordinaire à de telles prises de position. Un écrivain, c’est quelqu’un qui a le souci de la langue. Le critère, c’est la question du style. Soit. Philippe Bordas et Michel Jullien auraient selon lui un style, ce dont beaucoup d’autres sont manifestement dépourvus. Puisque tout est roman, que ledit roman est partout, que n’importe qui s’en empare pour publier souvent n’importe quoi, une telle confusion, entretenue sinon encouragée par les éditeurs, ne peut mener qu’à ce constat consterné :
« La littérature a presque entièrement disparu de la scène littéraire ».
Ce que Richard Millet déplore de longue date à longueur d’essais, d’articles et de billets. Mais est-ce une raison pour augmenter la confusion en mêlant dans une même phrase Marc Lévy et Fred Vargas au motif que leurs livres ont du succès, puis en se disant « déconcerté » par le fait que des textes d’auteurs tels que Philippe Claudel ou Daniel Pennac ont servi pour les dictées d’ELA ? Ce qu’il leur reproche ? D’avoir écrit des best-sellers. Comme si dans leur cas cela correspondait à une activité délibérée de fabrication éditoriale à destination du plus grand nombre ! C’est à se demander quels noms il rangerait parmi ceux qu’il considère a contrario comme des « écrivains authentiques ». Justement, il y vient : Pierre Michon, Richard Millet, Pascal Quignard, Sylvie Germain, Laurence Cossé, Jean Rouaud, Marie Ndiaye, Laurent Mauvignier, Pierre Bergougnoux, Jean Rolin « une vingtaine en tout ».
On ne peut que s’accorder avec Delacomptée sur le critère de la rigueur – ce qui n’exclut pas sous sa propre plume quelque relâchement, lorsque le conversationniste en lui se laisse aller à « échanger » sur les auteurs contemporains. Ou que le polémiste dans son élan rebaptise « Joël Dickers » l’auteur de La vérité sur Harry Quebert tout en écorchant le nom de Jean-Michel Maulpoix. Ou qu’il tienne pour acquit que Primo Levi s’est suicidé alors que ce n’est qu’une hypothèse. Ou qu’il croit que Joseph Andras se moque bien de la diffusion de son De nos frères blessés, en quoi il s’avance.
Un livre exigeant nous oblige : il exige davantage d’attention, de concentration, de connaissances du lecteur parfois un peu largué par un lexique trop sophistiqué, des ellipses trop raides, des associations d’idées trop rapides ou une culture spécialisée jusqu’à en être technique (sur la poésie orientale ou la musicologie romantique par exemple) comme c’est justement le cas de Boussole de Mathias Enard, ce qui ne gâte en rien la puissance du texte et l’effet d’envoûtement qu’il provoque.
On tiendra rigueur à Delacomptée de déceler de la fabrication dans Réparer les vivants de Maylis de Kérangual : à l’en croire, son succès était prévisible (or on ne sait jamais rien du sort d’un livre, saine devise de Gaston Gallimard qui ne sera jamais assez méditée) car sa recherche de réel à tout prix aurait été calquée sur celle des séries télévisées… (comme si celles-ci n’étaient pas inspirées par les ressorts du bon vieux feuilleton à la Eugène Sue !), De même est-il difficilement compréhensible de louer comme il le fait le dynamisme, l’énergie, le rythme de Vernon Subutex de Virginie Despentes pour l’exclure ensuite du champ de la fameuse littérature exigeante au motif que la morale en serait in fine bien-pensante : « La transgression s’arrête où commence, systématique, le point de vue victimaire. Les bons sentiments édulcorent même le vitriol ». Serait-ce un nouveau pilier du paradigme mis en place par Delacomptée ?
Le problème avec ce genre de raisonnement, c’est qu’on a du mal à penser avec quelqu’un qui, comme lui, juge, décide et décrète, quel que soit le ton et l’élégance de son discours. Celui-ci n’a rien d’agressif ni même de discrétionnaire. Mais de quel droit Delacomptée déciderait-il qu’untel relève de la littérature, et qu’untel doit incontestablement en être exclu ? Le critique littéraire juge en fonction d’un absolu de la littérature. Il peut condamner un texte mais il ne se permet pas de rejeter son auteur hors de sa qualité d’écrivain et du territoire de l’écriture, car nul n’a autorité pour le faire (encore heureux…). Il y a dans ce mouvement d’exclusion une violence d’autant plus dérangeante qu’elle s’appuie sur une typologie des plus faibles, dans laquelle le succès, la médiatisation et la primauté du réel sur l’esthétique seraient le paradigme de la non-littérature, celle qui ne saurait prétendre à l’exigence. Ce qui n’a pas grand sens à l’aune du succès et de la médiatisation des livres de Michon, Quignard, Ndiaye, Mauvignier… Comment écrire alors :
« La littérature exigeante est la malvenue. Mise à l’écart, reléguée dans les combles » ?
Avant l’attribution du Goncourt, Boussole flirtait déjà avec les 40 000 exemplaires, et depuis il s’en est vendu quelque 240 000, pour ne rien dire des innombrables articles, émissions et invitations à s’exprimer en public dont l’auteur a bénéficié ces dix derniers mois ! Au vrai, la démonstration de Jean-Michel Delacomptée, pour excitante qu’elle soit par son ambition, souffre de reposer sur des critères très discutables mais guère discutés par lui. Soit il n’en fait pas assez, soit il en fait trop ; ainsi lorsqu’il s’imagine que les Américains, eux (contrairement à nous), ont foi en leur langue au motif que, lors du discours d’intronisation du président Obama, la poétesse Elisabeth Alexander a lu solennellement ses vers de louange, ce qui serait hautement significatif :
« Bien davantage qu’un supplément d’âme : l’âme de tout un peuple rassemblé dans un poème » !
On se consolera à l’idée que cette Lettre de consolation à un ami écrivain suscite des débats vigoureux. Ce qui témoignera de ce qu’en France la littérature demeure « une cause nationale ». Au vrai, Jean-Michel Delacomptée nourri de littérature et de théâtre du Grand Siècle, passion que nous sommes encore un certain nombre à partager avec lui et qui éclaire magnifiquement ses portraits, rêve d’une nouvelle querelle des Anciens et des Modernes. Ce qui ne manquerait pas de panache. Inutile de préciser qu’il se situe parmi les premiers. Dommage qu’il leur arroge l’exclusivité du souci de la langue, les autres étant dénoncés comme indifférents sinon hostiles. Et les autres sont innombrables à l’en croire, d’autant que selon lui, nombre d’essayistes (Marc Fumaroli, Régis Debray, Cécile Guilbert, Michel Schneider…) ont « la plume infiniment plus littéraire que celle de la plupart des romanciers en vue ».
Mais qu’est-ce donc qu’une plume littéraire pour des romanciers ? Si on l’a bien lu, ceux-ci auraient de commun avec l’esprit des Anciens qu’ils se sentiraient « responsables du patrimoine qu’ils se reconnaissent, redevables de la lignée d’ancêtres sous le regard desquels ils écrivent ». Ce qui, à l’épreuve, doit être assez intimidant, terrifiant, paralysant. On se demande alors comment Jean-Michel Delacomptée aurait accueilli Ulysses et Mort à crédit s’il étaient parus près d’un siècle après. A le lire, on n’imagine pas qu’il aurait enrôlé leurs auteurs sous l’étrange bannière des « écrivains authentiques ».
(Photos Jean-Pierre Bertin-Maghit)
929 Réponses pour De la littérature exigeante et de celle qui ne l’est pas
cricri, range ton sifflet de cour de récré, et rentre ton museau , tu l’as trop en avant, on dirait une fouine.
Bien sûr que je vais revenir commenter. Quand j’en ai envie.
En attendant, on va faire un peu de bruit dans les sonotones de la vieille cinglée de crissiane, qui s’en tire à bon compte. Pour l’instant.
déci-démente cri cri ne sait pas lire : c’est Annelise qui a traité le sale type de gros porc et il s’en glorifie… alors, hein ! basta la mégère
D. dit: 23 septembre 2016 à 13 h 12 min
« Saint-Loup, ça fait quand même chèvre de supermarché en rouleau. Et Aude, c’est la vendeuse qui vous le coupe. »
le voilà, le vent….celui du mépris pour les autres, Mâme Titus….
Quand Flaubert proposa son « Emma Bovary » à l’éditeur « La librairie Nouvelle », Jacottet accepta mais lui dit:
» C’est très bien, votre livre, c’est ciselé…mais vous ne pouvez pas, n’est-ce pas, aspirer au succès d’Amédée Achard, dont je publie deux volumes, et je ne puis m’engager à vous faire paraître cette année »
Anecdote rapportée par les Goncourt, en date du 18 avril 1861.
T’as beau dire Bergounet (je sais que tu vas gueuler), mais lvdb m’évoque irrésistiblement SMDR, côté bipolaire, formidable arrogance, force de caractère…et un intérêt certain pour toi. La violence de tes réactions est aussi un signe…
Les anciens de la RdL comprendront; les petits jeunes comme Chaloux ou Bloum bloum tralala en seront réduits aux conjectures.
@12.49 et 13.09 Aucun déplaisir rassurez vous. J’avais voulu m’essayer à une mauvaise plaisanterie, et aussitôt rattraper ma bévue que vous avez eu raison d’épingler. Je vous présente toutes mes excuses. En effet, cette dame est dotée d’un magnifique patronyme proustien. Et par ailleurs, je pense qu’un autre internaute angliciste ne m’a pas compris, mais comme c’est la loi du genre icite, rien de grave.
@13.45 Ah ! enfin une information fiable. Eh bé, faut dire que j’arrive pas toujours à suivre les échanges (?) qui deviennent de + en + compliqués. On finit par croire que les démentes insultent leurs propres pseudos, c’est dire que ça va loin. Je sais pas comment Passoul arrive à en suivre les infini(e)s arcanes. Quoiqu’il en soit, merci pour la RdC d’annelise roux, en effet je n’avais pas encore compris de quoi on parlait. Mais bon…, si vous dites que c’est du cinéma, je passe mon chemin, je n’ai pas le temps d’aller y voir, hélas ou tant mieux.
@keupu dit: 23 septembre 2016 à 13 h 56 min
Alors , et ces commentaires flamboyants ? Ils tardent… Laissez donc Annelise en dehors de vos citations. Elle n’a pas vraiment écrit de cette façon ce que vous dîtes.
C’est comme l’autre dingo qui soliloque avec ses fantasmes de coups de sifflet, de cours de prison et de trottoirs à clients graveleux ou encore de l’importance du rôle qu’elle s’est donnée, ici… sous protectorat…
Vraiment, pas grand chose à retenir de vous deux… ridicules et tragiques.
ribouldingue dit: 23 septembre 2016 à 14 h 21 min
non, riboul’ , tu te gourres. je peux t’assurer que ce n’est pas smdr. la lvdb est fielleuse, et puis alors complètement branchouille parisiâtre. Elle a fait une fixette sur javert. normal quand on est une thénardier, mais ,non, je peux bien te l’assurer à 10000% : ce n’est pas smdr, mais alors pas du tout.
Cela dit, j’ai une vague idée de ce que peut être cet engin. D’ailleurs Jibé, il y a quelque temps, avait mis dans le mille.
bàt
filochard
JJJ
vous écrivez : « On finit par croire que les démentes insultent leurs propres pseudos, c’est dire que ça va loin. »
Comme Luc Lang, il y a beaucoup à lire dans les blancs laissés de vos commentaires ! En gros, ils organisent leur propre culte et cherchent une cour d’adorateurs chez les bobos. Idoles et idolâtres. Un comportement… schizophrénique et une mégalomanie croissante.
Parler littérature dans cette nef de fous devient un exploit !
A.Roy (Le dieu des petits riens), à Aix à la Fête du livre (13-17 octobre), pour ceux qui aiment. L’occasion d’entendre parler de l’Inde autrement. Perso, son lâche lâchage de Rushdie (cf. Joseph Anton) me reste en travers de la g(e)orge (Orwell).
de nota dit: 23 septembre 2016 à 14 h 14 min
merci, je ne connaissais pas cette anecdote. Ni d’ailleurs cet Achard (de morue) dont l’oeuvre aussi protéïforme qu’interminable est , évidemment, aux antipodes de la conception de l’exigence de Flaubert.
Il semble que cet Achard-là, pas l’autre, ait été un cador en matière de cape et d’épée…voire ! moi je préfère Dumas ou Gautier.
christiane dit: 23 septembre 2016 à 14 h 32 min
vous vous trompez mais ce n’est pas grave
@ribouldingue dit: 23 septembre 2016 à 14 h 21 min
bien vu !
@edouard dit: 23 septembre 2016 à 15 h 03 min
L’idole de clopine ? C’est complet, docteur, dans cette cage aux folles !
Ca hexiste pas, ça, un écrivain authentique : il y a le jugement d’une société, c’est tout…
Y a que Ferdine qu’est bon tout le temps ! S’il avait écrit sous Jules César c’est lui qu’on traduirait… Mais Ruquier quand même je crois pas quand même !
christiane dit: 23 septembre 2016 à 15 h 03 min
ben non, Caramba, encore raté !
christiane vos commentaires, avec ceux de quelques autres,sont souvent les plus intéressants, enfin quand on a le temps de les lire.
Mais les commentaires ne sont pas notés, et commenter n’est pas obligatoire.
Bon, la folle ne vas pas tarder…Bon courage!!
christiane dit: 23 septembre 2016 à 15 h 07 min
Quoi?ouh ça va mal !
christiane
« cette cage aux folles ! »
En effet
Bérénice,
je ne savais rien de cet Amédée…quand on regarde les romanciers à succès de la deuxième moitié du XIX, les Octave Feuillet, Catulle Mendes,
Paul Adam, on relativise un tantinet le constat de Delacomptée, il semblerait que depuis la naissance de l’édition moderne, donc au XIX, la littérature académique, au mieux, médiocre, au pire, occupe le devant de la scène et ne cède parfois sa place à la littérature dite « exigeante » que pour mieux la retrouver, , mais ce qui pourrait être vraiment intéressant ce serait de voir quelle fut la critique de cette époque, plus cruelle, plus libre que celle d’aujourd’hui? Je ne sais pas…qui fut la Christine Angot du XIX ? comment ses livres furent-ils accueillis par la critique? Je ne fais pas une fixette sur Dame Angot, mais elle est emblématique de la grande confusion de la critique, ou de son extrême complaisance, ou de sa coupable sujétion…
Oups! Je suis confus, j’ai adressé ma réponse à Béré, mais c’est à Berguenzinc que je voulais répondre…
Bien cordialement.
@ christiane, votre perspicacité a été , là, battue en brèche et au lieu de répondre à ribouldingue, du moins eussiez-vous pu me demander à moi , si cette folldingue était smdr. D’ailleurs, rien que l’imaginer, prouve que , décidément, sur les blogs, règne cet esprit de concierge un peu médiocrE. Car, outre le fait que vous vous êtes radicalement plantée, qu’est-ce que ça peut bien vous foutre?
Le cnacannage de bas étage nourrit, assurément, le commun des mortels. Dont je n’enorgueillis de ne point être.
Serviteur.
@ christiane, votre perspicacité a été , là, battue en brèche et au lieu de répondre à ribouldingue, du moins eussiez-vous pu me demander à moi , si cette folldingue était smdr. D’ailleurs, rien que l’imaginer, prouve que , décidément, sur les blogs, règne cet esprit de concierge un peu médiocrE. Car, outre le fait que vous vous êtes radicalement plantée, qu’est-ce que ça peut bien vous faire?
Le cnacannage de bas étage nourrit, assurément, le commun des mortels. Dont je n’enorgueillis de ne point être.
Serviteur.
désolé dame Christiane mais keupu a raison, votre protégé a bien été traité de gros porc par la dame de la RDC
Je ne fais pas une fixette sur Dame Angot, mais elle est emblématique de la grande confusion de la critique, ou de son extrême complaisance, ou de sa coupable sujétion… (De Nota)
Moi si. Vous devriez lire attentivement (par exemple) « Une semaine de vacances » avant d’étaler votre dédain péremptoire. Au reste, personne ne vous demande d’aimer Angot, mais de grâce, avant de sortir vos énormités sur untel ou unetelle, songez que la modestie et la prudence, ça peut éviter les bourdes. Gonnard.
Remonter au XIXe pour y retrouver une ancêtre de Christine Angot demanderait à connaître des écrivains très mineurs qu’on a depuis longtemps oubliés.
je viens de m’acheter « Histoire du peuple Américain , de 1492 à nos jours » d’Howard Zinn. L’Amérique vue par les obscurs, les sans-grade, les exploités, les soldats meurtris de la guerre de Sécession, les descendants d’Indiens, les GI’s traumatisés, les Noirs du Deep South et du Bronx, les synadicalistes, bref, toute une Amérique fourmillante et pleune de douleur, de colère, si loin de ce qu’on se représente. Mais qui transparaît si bien dans « Johnny got his gun » ou « VOyage ua bout de l’Enfer ». Ou mêle « Un été 42 ».
Brèfle…je vous en reparlerai sans doute. Ou pas.
1492, découverte des USA
Flamingos dit: 23 septembre 2016 à 15 h 59 min
hahahaha…irrésistible… merci, pour Howard Zinn, de lui avoir appris l’histoire de l’ Amérique et à moi aussi…merci…merci ….merci…
Bon personne fait de vanne sur cet excellent Mac-Mahon, c’est qu’on boit le bouillon alors…
« Que d’eau ! Que d’eau ! »
« « La fièvre typhoïde est une maladie terrible. Ou on en meurt, ou on en reste idiot. Et je sais de quoi je parle, je l’ai eue ».
pas besoin de lire l’histoire du peuple américain, berguenpapier, lisez tout FAULKNER
@berguenzinc dit: 23 septembre 2016 à 15 h 23 min
Mais je sais que ce n’est pas smdr c’est pour le portrait qu’il fait d’elle que j’ai pensé bien vu ! (Oui, cette femme tient à vous)…
smdr, c’était bien autrement dit : cultivé, cinglant mais jamais dégueu comme cette lvdb.
Donc, aucun problème , Berguenzinc.
@edouard dit: 23 septembre 2016 à 15 h 16 min
Mais, je riais ! et ne vous ai pas confondu avec Edouard Louis. Mais cette folle ayant envahi l’espace hier au soir, un peu calmée au fil des heures, ce jour, (Bi-polaire ? comme le suggère Ribouldingue), je l’ai vue enfermée dans la cage de ses mots !
Sergio,
heureusement qu’il reste votre blog pour échanger tranquillement sur la littérature !
@les petits jeunes comme Chaloux ou Bloum bloum tralala en seront réduits aux conjectures
Heureux internautes, en effet, croquignol.
Il a eu son heure de gloire , Amédée, avec Les Coups d’épée de Monsieur de La Guerche, et il savait l’art des rebondissements; un contemporain évoquera son métier en parlant de Jules Verne alors au début de sa carière.
L’anecdote des Goncourt est révélatrice de la recherche de gros tirages chez un éditeur quine peut se payer ni Dumas, ni Francis Wey,ni meme Emmanuel Gonzales, dit » Le Shakespeare du Feuilleton! »
@Remonter au XIXe pour y retrouver une ancêtre de Christine Angot
Quant à moi, je n’ai jamais oublié Marceline Desborde-Valmore, c’est ma préférée. CA a bien essayé d’atteindre son niveau, sans jamais avoir réussi.
smdr, dafnaée trouillefoux ou des journées entières dans les arbustes, moi-même je m’y perds complètement. Ça malivole bien trop haut au dessus du nid.
Marceline Desbordes-Valmore, c’est mettre la barre un peu haut…
Bon, je vois que les noms d’oiseaux ont volé en mon absence forcée (SOSH : FAI à fuir). Le tout est de se tenir à l’écart.
Article pour ceux qui aiment les vraies cloches :
Revenons à nos moutons ou à nos chèvres égarées.
Donc… « Marc Fumaroli, Régis Debray, Cécile Guilbert, Michel Schneider auraient une plume littéraire », mais où l’a-t-on vue c’te plume, au juste ?
Et je sais de quoi je parle, je l’ai eue
rmercie yavé qu’c’est pas contagieux
@17.01 Or donc vous non plus l’avez pas oubliée ? C’est rassurant. wgg m’a dit qu’il ne l’enseignait plus aux 5e, qu’il en avait même jamais entendu causer. C’est pourtant LA référence en matière de hiérarchies philosophico-littéraires scolaires.
le commun des mortels. Dont je n’enorgueillis de ne point être
songez que la modestie et la prudence, ça peut éviter les bourdes
que pour mieux la retrouver, , mais ce qui pourrait être vraiment
dla virgule tu fais un usage himmodéeé dénota..tant que t’es tenté dla mette hen facteur
@Le tout est de se tenir à l’écart.
Parfois on est contraint de ne pas le pouvoir, ça rechute et les aut’blogs, ça console pas forcément non plus.
Y a que Ferdine qu’est bon tout le temps ! S’il avait écrit sous Jules César c’est lui qu’on traduirait
jules l’aurait chté aux lions havant
Sergio,
heureusement qu’il reste votre blog pour échanger tranquillement sur la littérature !
sergio c’est le comte de saint germain..il écrivait déjà sous titus
@bouguereau dit: 23 septembre 2016 à 17 h 20 min
délicieux !
D’ailleurs Jibé, il y a quelque temps, avait mis dans le mille.
baroz?..surement
Saint-Loup, ça fait quand même chèvre de supermarché en rouleau. Et Aude, c’est la vendeuse qui vous le coupe
c’est mieux que melquiisédèque vendant du abraham à super u dédé
@Janssen J-J dit: 23 septembre 2016 à 17 h 12 min
Ben oui, on parlait livre et l’ouragan est venu tout perturber. Marceline Desbordes-Valmore et cette brassée de roses envolées, allées à la mer. « Les roses de Saadi » me l’ont fait connaitre il y a longtemps… Cette vague rouge comme une toile d’Emil Nolde.
je suis une créature de bouguereau, je ne porte pas encore de lunettes, je suis comme beaucoup d’autres ici ou ailleurs (RdC) à traiter ce sale type de gros porc ne vous en déplaise
..je suis un créateur a quoi tout échappe
« Les roses de Saadi »…ça dit rien du tout…Desbordes-Valmore…admirablement bien descendue par Gotlib, jadis, dans « La Rubrique à Brac ».
je préfère les roses de Ronsard, ou même celles d’Aragon. D’ailluers les Roses de la Desbordes-Valmore, on en trouve chez Vilmorin, Quai de la Mégisserie. C’est quand même pas du Mallarmé n du Baudelaire. C’est du pompeux gnangnan comme Chénier.
« elle a vécu Myrto,
la jeune Tartempion
un vaisseau la porto
aux bords de Camarion »
Je veux bien me lancer dans une analyse ds « Roses de Sadi Carnot », mais franchement….
« J’ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j’en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les noeuds trop serrés n’ont pu les contenir.
Les noeuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s’en sont toutes allées.
Elles ont suivi l’eau pour ne plus revenir ;
La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée…
Respires-en sur moi l’odorant souvenir. »
deux fois noeud en deux vers… de noeud, vers ….mes ceintures????? diable…
et puis, merdre, c’est d’un cucullapraline….
@17.25 baroz?..surement
Oui, il y a quelque temps qu’il nous a bien éventé le complot de la sataniste rien qu’à voir ce qu’il a déchaîné de la boite à pandore.
Suffit de le relire, tout est écrit. Vous saurez alors tout ce que vous avez voulu savoir sur les incubes et les succubes, et chacun pourra enfin passer la balayette à aut’chose. Car la foldinguerie, tout comme la fièvre exanthématique, il ne faut surtout pas l’entretenir en allant la gratter. Si on le fait, c’est qu’elle est trop forte.
@non, christiane, non, pitié, pas Nolde… le pauvre. Lui ,c’est le Holstein. Pas le Quai de la Mégisserie.
@les Roses de la Desbordes-Valmore, on en trouve chez Vilmorin, Quai de la Mégisserie.
Trop drôle, mdr… Une consécration quand même, non ? Quant aux roses de baudelaire chez Louise sur les quais, on les attend encore. So what ?
bouguereau dit: 23 septembre 2016 à 17 h 20 min
Sergio,
il écrivait déjà sous titus
Si hon sait dessiner, on sait écrire… Mais pas le cunéiforme, l’autre truc, là, avec des types de côté, un pigeon pareil de côté, le serpent qui creva comme dirait Voltaire… Henfin comme sur l’Obélisque, quoi !
DESBORDE-VALMORE, sans S, « les p’tits chéris », attation, n’écorchez pas les vieilles dames respectab’ !
Ici, c’est de bas en haut, la lecture, si j’ai bien compris.
Pas de droite à gauche, comme certains textes.
Ni de gauche à droite comme d’autres.
Et sans discussion possible.
Circonscrit, quoi.
Eh bien c’est parfaitement chiant comme organisation de « forum ».
Je crois avoir lu quelque part que DESTOUCHES appréciait bien DESBORDE-V., c’était à l’ancien siècle.
@17.54 Eh bien c’est parfaitement chiant comme organisation de « forum ».
Mais non felix, on s’y habitue très vite, il suffit de mettre l’heure de l’intervention à laquelle tu réponds (tu permets qu’on se voussoie ?) et on s’y retrouve très bien, sauf quand le modérateur démodère, là il le précise pas, on l’a déjà signalé au surgé… Faut guetter ses caprices. A part de ça, t’en viens pas nous fout’ ta mârde, câlisse d’tabernak, y a déjà pas mal de déjanté-es icite.
et dans le même genre que la Déborde-Failmur, Anna de Noailles et un poème très entmologique, plein de guèpes et de frelons, de petis vouazo et de fleufleurs non encore épanies dans la blémitude de potron-minet..
Ô lumineux matin
Ô lumineux matin, jeunesse des journées,
Matin d’or, bourdonnant et vif comme un frelon,
Qui piques chaudement la nature, étonnée
De te revoir après un temps de nuit si long ;
Matin, fête de l’herbe et des bonnes rosées,
Rire du vent agile, oeil du jour curieux,
Qui regardes les fleurs, par la nuit reposées,
Dans les buissons luisants s’ouvrir comme des yeux ;
Heure de bel espoir qui s’ébat dans l’air vierge
Emmêlant les vapeurs, les souffles, les rayons,
Où les coteaux herbeux, d’où l’aube blanche émerge,
Sous les trèfles touffus font chanter leurs grillons ;
Belle heure, où tout mouillé d’avoir bu l’eau vivante,
Le frissonnant soleil que la mer a baigné
Éveille brusquement dans les branches mouvantes
Le piaillement joyeux des oiseaux matiniers,
Instant salubre et clair, ô fraîche renaissance,
Gai divertissement des guêpes sur le thym,
– Tu écartes la mort, les ombres, le silence,
L’orage, la fatigue et la peur, cher matin…
bzzzzzzz bzzzzzzzz, maya…maya l’abeille…bzzzz…bzzzz Toto l’frelon…..bzzzzzzz bzzzzz, Guapa la guèpe
Cher matin, ach !!! bédi crwassan et peuâ. Gafé…
Anna de Noailles rencontre Valéry.
« Ah! C’est effroyable, je suis enrhumée!Je dois rentrer! Je dois conserver à la France son dernier poète intelligible!
Valéry, lui ne dit rien…
Se non e vero….
felix d dit: 23 septembre 2016 à 17 h 54 min
organisation de « forum ».
Faut que Passou, lui qui a des amples informés, lui pour Noël par la cheminée du Lutetia dans sa hotte i nous rapporte une magnifique fonction « edit »…
On viendra des quatre coins ronds de la planète pour voir ça…
Petit rappel dit: 23 septembre 2016 à 18 h 13 min
….délicat pour Valéry !
Les frères Tharaud, aussi, pour la meme, après la reconquete de 1918:
» Elle délirait sur la Gare de Strasbourg! »
Et Marcel Arland, vachard et lucide, dans son Anthologie de 1942:
« Cette barrésienne a lancé quelques beaux cris dont certains peuvent encore émouvoir »
@Jean,
j’ai vu votre blog, vous êtes un rude lecteur, c’est dit sans ironie aucune, vous aimez la montagne et Perec, tout comme moi; et comme vous, j’ai une fille…alors, si vous le voulez bien, oubliez ce que j’ai pu dire sur Angot et laissons là les querelles, elles seraient vaines et malvenues…
Cordialement.
@Tu écartes la mort, les ombres, le silence,
L’orage, la fatigue et la peur, cher matin…
Il a suffi qu’un éditeur malveillant ait enlevé l’accent circonflexe sur le matin, vu qu’elle parlait de son chien protecteur de son bien-être, pour qu’on ait pu la confiner ad vitam à je ne sais quelle niaiserie sentimentaliste, dont Roland Barthes ne fut pas le dernier à enfourcher le cliché produit.
En réalité, MDV fut l’objet du même procédé que celui dont Friedrich fut la victime, dont soeur Elisa, comme chacun sait, ne se priva pas de charcuter les textes pour les arranger à la sauce de son mari. Sauf que personne ne vint rétablir la vérité à propos de Marceline. Et 150 ans plus tard, on continue à proférer les mêmes préjugés sur cette immense poétesse que bien des C.A. jalousent encore, celles qui n’ont encore jamais reçu aucune rose couic à leur épine.
mais ce texte n’est pas d’anna de noailles voyons. Si en plus, on mélange les styles par des altérations délibérément bourdonnantes, rienvapuk pour les Rose et les lazzzzzzzzis.
Petite question en passant. Quelqu’un lit-il ou a-t-il lu le livre de Jean-Michel Delacomptée?
(Je suis en train de le terminer et je ne regrette pas ma lecture).
Reste que l’essentiel, ou plutôt ce qui fait l’essentiel de ce petit livre, ne figure pas dans l’article ci-dessus, qui donne davantage l’impression de vouloir le pousser sous le tapis que d’en proposer une véritable lecture.
Quant à l’argument de la « violence » de ce texte, il mériterait d’être exploré dans le détail.
@bzzzzzzz bzzzzzzzz, maya…maya l’abeille…bzzzz…bzzzz Toto l’frelon…..bzzzzzzz bzzzzz, Guapa la guèpe
T’écoutes trop de bouvilades, je trouve
et comme vous, j’ai une fille…
hon commence henfin a taper dans l’dur..c’est du long
« Cette barrésienne a lancé quelques beaux cris dont certains peuvent encore émouvoir »
au fond des bois y’a d’l’écho qui dur et dur et ratatam..et puis et puis il parait que le son pourrait fossiliser..sans déconner..y’a un fumé qu’a essayé sur la poterie..c’est pour les générations futurs
« Cette barrésienne a lancé quelques beaux cris dont certains peuvent encore émouvoir »
au fond des bois y’a d’l’écho qui dur et dur et ratatam..et puis et puis il parait que le son pourrait fossiliser..sans décaunner..y’a un fumé qu’a essayé sur la poterie..c’est pour les générations futurs
@19.50 Non personne ne l’a encore lu, moi en tout cas, j’attendais votre expertise argumentée, car peu ont été vraiment convaincus par la trop cruelle partialité du tôlier. Or, si vous nous rétablissez la vérité, nous irons nous y plonger immédiatement, c’est plus que sûr. Mais bon, il y avait trop de copies à corriger ces derniers temps, et du coup, on s’est un peu laissés aller à ne pas suivre en temps réel l’actualité de la rdl. Tous on guette çui qui s’y colle, et comme vous nous aviez fait part de vos achats, nous vous attendions, mais là il faut en dire un peu plus, d’autant que ç’a a l’air beaucoup plus frais, non ?
Instant salubre et clair
ça m’plait beaucoup le coup de l’instant salubre..ça fait douce france davant la tuberculose et les maladies vénériennes..y’a pas longtemps
Ce soir je mange des maquereaux.
Janssen J-J.
Si ça vous intéresse encore d’ici à quelques jours, je pourrai faire un essai, je vais avoir un week-end et une semaine chargés…
(Je crois que je vais embrayer sur le petit Saint François d’Assise de Chesterton, je garde Kronos pour une soirée tranquille. Pour le reste, lu quelques essais de Montaigne dans le Quarto, très tôt ce matin. Lecture un peu rebutante pour un lecteur de l’édition Arléa qui me semble avoir davantage gardé les saveurs de la langue de Montaigne, mais on s’y fait très bien, lecture très prenante).
@Christiane. J’avais fait allusion à cette émission sur Gombrowicz qu’il faut voir complètement, tellement Polac s’y montre lui-même. A un moment, lui, de Roux et un troisième s’isolent sur la terrasse.
Thèse : « Cosmos est bourré de lieux communs ».
– Il faut qu’on le lui dise!
– Ah bah ouais!
– Mais bien sur!
Et ils le lui disent. Les réponses de G. sont d’ailleurs excellentes.
Polac ne pouvait pas manquer de se ridiculiser pour l’éternité, et je crois plutôt que c’est sa lecture qui était pleine de lieux communs. « Paix à ses cendres, paix vilaines cendres », comme le dit Soupault à propos d’une femme peintre.
Gombrowicz est mort quelques semaines plus tard. Était-il tellement utile d’aller le tourmenter avec de telles sottises?
« Paix à ses cendres, paix à ses vilaines cendres ».
(J’écris dans le noir.)
@Berguenzinc
Mais « les roses de Saadi », j’avais 13 ans quand je l’ai découvert…
Et les toiles de Nolde, j’aime passionnément.
@JJJ
J’ai fini le roman de Luc Lang.
Plus je tournais les pages, plus Thomas devenait petit, tout petit, broyé par L’Afrique subsaharienne qui devenait l’essentiel. C’était comme un autre roman. Je comprends que P.E ait trouvé ce 3e livre pas indispensable, moi je l’ai beaucoup aimé mais à contre-courant. Le dénouement du secret qui unit Pauline, Jean et Thomas m’a très moyennement intéressée. Mais l’Afrique, brouillonne, bruyante, savoureuse par ses plats, ses épices, ses tissus, effrayante par la cruauté de ses groupes armés et toutes ces pratiques étranges, ces hommes, ces femmes différents, attachants. Bien sûr qu’on ne peut la quitter sans en emporter un petit fétiche…
Donc, JJJ, j’ai lu 3 romans. Haletant et urbain, le premier. Sauvage et taiseux le deuxième. Envoûtant le troisième.
Camille, Jean, Les enfants, et ces trois-là solitaires et solidaires donnent à s’approcher de l’écriture de Luc Lang et ça, c’est enveloppant, sidérant, magnifique.
Voilà, mission terminée. Livre clos pour que je le rêve.
@Janssen J-J
A propos de Marceline, avez-vous lu les deux petits livres de Lucien Descaves? Le plus court des deux (cela doit s’intituler La Vie amoureuse de MDV) est une petite merveille.
Baudelaire dit : »Elle est née poète ».
… tu vois javert, suffisait d’attendre. On a enfin le fin mot du livre 3, « Thomas derrière la moustiquaire au Cameroun ».
D’un côté, il y en a un, critique germano-pratin qui est resté en deçà des Pyrénées, tout occupé à traire les chèvres,
et puis tu as sa groupie, Ah quel couple mémorable de la RDL, qui lui met les mains dans les poches, et qui va rêver de Thomas, qui devient petit petit.
Dis, javert, tu connais kan même l’actualité terroriste au nord du Cameroun, avec les exactions Boko Haram .
Que L. Lang s’en lave les mains, comme un acte de piété biblique,-faut quand même lire cette nullité de style absolue- mais venant d’un prof d’esthétique, à quoi s’attendre ?, et que l’autre, la kapo de la cour de récré, qui sait faire fermer le clapet à des enfants en détresse, avec obscénité nous livre ses extases, nan, tu vois, là, et Court peut bien se faire péter la couture du pantalon en tergal en gloussant de son persiflage salonnard, trop c’est trop.
@Chaloux dit: 23 septembre 2016 à 20 h 15 min
Ah, merci, Chaloux, je n’avais pas lu votre commentaire, toute entière immergée dans ce beau roman. Je vais essayer de la retrouver. Je copie-colle votre commentaire que je relirai alors. Gombrowicz est mort peu après. Il aura souffert cet homme-là du dédain des polonais. Nous, en France, on en fait , à juste titre un écrivain incomparable. Tout ça enfoui dans des romans pleins d’humour noir et des Journaux déroutants. Le refus du sérieux. Refuser de se laisser enfermé dans une forme,retrouver le malléable qui n’a pas encore de forme, douter de la maturité donc accepter sa propre immaturité. Le sexe est triste chez lui, jamais érotique même si le corps est important (un peu comme chez Kafka).
Bon, je vais chercher. Je retourne à mon roman fermé pour retrouver Luc Lang qui s’y peint avec objectivité…
Luc lang, n’a plus qu’à faire attention à son matricule, moi je dis. Vu comme crissiane est en chaleur sub-saharienne…
« Refuser de se laisser enfermé dans une forme,retrouver le malléable qui n’a pas encore de forme », cochonne, vraiment, la cricri.
« Donc, JJJ, j’ai lu 3 romans. Haletant et urbain, le premier. Sauvage et taiseux le deuxième. Envoûtant le troisième. »
Christiane, ce serait sympa de rappeler lesquels…
Juste avant de partir:
« (104 pages, 10 euros, Robert Laffont) « .
Non. 147 pages, 16 euros.
P. Assouline a-t-il lu une version expurgée?
Hurkhurkhurk!
Quelle importance, chaloupe, même gratuit et en e-book, peu de clients.
« Le sexe est triste chez lui, ».
Christiane, je ne sais vraiment pas si on peut dire ça. Quand bien même, ce ne serait peut-être pas un cas particulier. D’après ce que je comprends, le sexe est triste « chez » beaucoup de gens! En tout cas, le moins qu’on puisse lire, c’est que l’homme ne s’est pas bridé.
(Il a dit de ses livres qu’ils allaient au réel par l’irréel).
La vie, en ce moment vous êtes « le tigre au boué » de Molière!
chaloupe, les amours un peu contraintes d’un huissier de province, obligé de monnayer, et de compter ses sous, comment vous dire ? C’est rigolo.
de nota dit: 23 septembre 2016 à 19 h 30 min
@Jean,
laissons là les querelles, elles seraient vaines et malvenues…
Cordialement.
Cordialement à vous. Je vais essayer de me guérir de ma brutalité bête. Mieux : je vais me l’interdire. Mais c’est vrai qu’ « Une semaine de vacances » m’a bouleversé et que je tiens ce livre poignant pour un des grands livres de ce début de siècle.
bgz a bien sûr raison, lvdb n’est pas smdr.
@ribouldingue dit: 23 septembre 2016 à 21 h 03 min
C’est toujours le même roman de Luc Lang « Au commencement du septième jour » (Stock), roman qu’il a divisé en trois livres que traverse son héros Thomas. Je dirai trois parties (qui pour moi ont laissé trace de « trois romans » en un seul). Si vous allez sur le blog de Paul Edel, il a écrit un billet très intéressant sur ce roman.
Donc je n’ai pas rappelé ni le titre, ni l’auteur car je l’ai évoqué tout au long de ces dernières heures (très longuement malgré moi, hier car la modération était dure à passer !!!)
@20.27 mais non voyons, j’ai jamais lu ça, et je savais même pas qui était ce goncourt des caves, un livre de 1925, voyons don, mais mon défunt père venait à peine de naître, & il est déjà mort depuis des plombes, & personne m’a jamais rien dit. Vrai qu’il m’avait pas trop poussé en littérature, hein, lui qu’avait jamais lu un livre…, brefle, je mesure tous les jours à quel point ma vie foutue et comment on doit entrer dans les liv’ à marche forcée. Bon, tu crois vraiment que c’est indispensab’ à mon âge que j’aille lire cette p’tite merveille à la BNFM ? Sinon, oui, je lirai bien ton commentaire s/ jean-michel, sûr, faut que tu rendes ce service à tout le monde, car ces derniers temps, passoul fait pas bien son boulot, on dit la même chose. @20.18 le 3e « envoûtant » ?… Allez, j’y vais tout de suite : Del Amo attendra un peu.
Si je peux donner un dernier p’tit conseil, vu que je lis n’importe quoi, c’est anarchie en tête farcie, il y a les lettres de Neil Cassady, de 1951 à 1968, ce gars savait pas écrire, mais sut très bien en expliquer les raisons à Kerouac et Ginsberg, à un moment donné. Et ça console les ‘comme moi’. Quelle vie carbonisée quand même, ce Casasdy, c’était de la pure ! une cerise sur le gâteau, pour pas dire du LSD dans l’orangeade. Tation. Et une dernière p’tite goutte de Jefferson Airplane, tu dirais pas non ?
https://www.youtube.com/watch?v=WANNqr-vcx0
ça s’écoute encore bien sur du Montaigne, j’ai fait l’expérience, essaie, tu vas voir.
« un huissier de province »
C’est moi? Ne croyez pas ça. Cet aspect de la « société de service »… bof. A la rigueur, sur une île déserte, mais le monde est suffisamment peuplé, et chaque jour davantage.
@le sexe est triste « chez » beaucoup de gens
et ben dans mes dernières lectures, c’était pas le cas chez Cassady ou chez Harrison. Y’a plein de littératures qui font mentir cette prétendue loi, mais ça irait contre la doxa d’icite… et j’ai pas ressenti ça non plus dans les immaturités de Gombro, savait bien cacher ses amours avec les immatur’s, fallait quand même faire gaffle. Mais comment vous lisez bon dieu, je suis jamais d’accord, c’est moi qui lis de traviole ou quoi ?
Ok…, la j’ai mieux compris l’imposture polac sur le film, très drôle, il l’avait jamais lu pas plus que le 3e larron qui croyait fin de dire « lieux communs », seul d. de roux savait de quoi il causait. Et Polac de hiérarchiser les titres des bouquins de Gombro, une liste à la wgg qui trainait partout à l’époque… Quelle poilade, z’avaient pas froid aux aplombs les mecs ; et dire qu’on a dû subir ce terrorisme intellectuel pendant des décennies, quel mal ils ont pu faire quand même à nous enfoncer dans nos complexes d’inculte !
Attention, je ne dis pas que le sexe soit triste chez Gombrowicz. Pour ma part, je dirais plutôt qu’il est encyclopédique.
Merci Christiane. J’avais compris qu’il y avait le Luc Lang PLUS deux autres romans…
Les drames de l’incompréhension…
le sexe est triste, hélas
et je suis bien mal armé
@P. Assouline a-t-il lu une version expurgée?
mais non, on lui envoie trop de books gratos, vérifie pu rin. Je le comprends, se sent encore obligé d’y jeter un œil, alors tu penses, le prix et les pages…
Attention, je ne dis pas que le sexe soit triste chez Gombrowicz. Pour ma part, je dirais plutôt qu’il est encyclopédique.
c’est si frais dit comme ça
N’est-ce pas.
21h45 le sexe est triste, hélas
et je suis arrimée.
Janssen J-J dit: 23 septembre 2016 à 21 h 26 min
Merci de bien vouloir signaler à Christiane que le concert fut un peu violent mais heureusement fugace (comme l’apparition du type à la fenêtre) et qu’elle peut, me souffle-t-on, venir de nouveau commenter sur la RDC où sa grâce manque tant. Forcément.
https://www.youtube.com/watch?v=vuwMEiNg3B8
…
…je vais me reposer,…rien de spécial en vue,!…
…
C’est bien quand les livres l’emportent sur ces vents de folie qui balaient parfois l’aire des commentaires.
Oui, Gombrowicz… Son journal et Ferdydurke
Quand il écrit dans son journal (1953) « … nous voilà tous obligés de bifurquer, de changer de voie, en passant d’un univers révélé et tout prêt à un univers en gestation… »
L’évolution de Thomas au long de ces « trois livres » est l’écho de ce combat que L.Lang a mené dans ce temps d’écriture. Était-il en conflit avec son héros, entrant dans cette forme de « l’entre-trois » ? Ce roman est le rendez-vous de bien des contradictions…
Je crois qu’un homme qui écrit (P.E) n’écrit pas arbitrairement une critique littéraire car il connait pour les avoir traversées les ténèbres de l’écriture.
J’ai abordé ce livre sans savoir où il allait me mener et ce fut une belle traversée.
« Non. 147 pages, 16 euros. »
J’ai constaté qu’à cette rentrée le prix des livres avait augmenté de manière considérable, dépassant allègrement les 20 € pour une nouveauté au nombre de pages normales. Lire devient un luxe de milliardaire.
23.21 oui, Passoul devrait faire une petite enquête la dessus, mais il s’en tape, on y’en donne trop, et chez gibert j. on te revend même des bouquins neufs sans scrupule à moitié prix avec le tampon SERVICE DE PRESSE sur la tranche… des luc lang que les journaleux littéraires ont fait rapporter par leurs petites mains, en exigeant : « par ici la monnaie »… non non y a pas de scandale, tout est normal, aucune jalousie, croyez bin, c’est comme pour la SG de kervielle vue par cahuzyahoo.fr, tout est normal, il leur faut du temps pour lire de la bonne littérature financière, comme pour nous autres.
Le cri fait gouffre, par où le silence se rue, disait Jacquot les poches pleines.
pour retrouver Luc Lang qui s’y peint avec objectivité…
—
Un vieux copain de prépa, l’ami Luc. Travaillait l’été comme maitre nageur à L’Isle-sur-la-Sorgue. Ai beaucoup aimé ses précédents. Vais lire son dernier, pour l’objectivité…
« Par contre je ne supporte pas les porcs, sauf dans mon assiette… »
C’est après 313 que, conséquence édit de Milan, les chrétiens s’affranchissent du judaïsme et de ses interdits alimentaires — je ne me rappelle pas s’ils étaient assimilés au judaïsme par les Romains où bien si eux mêmes se revendiquaient d’une espèce de secte juive, mais cela n’a aucune importance. La légende veut — il y a aussi le travail d’un historien mais son nom me fuit, aussi que le titre de son ouvrage, restons donc sur l’idée de une légende. La légende veut, je disait, que c’est à Milan que le christianisme s’est affranchi du judaïsme parce que si on dit aux Milanais qu’il ne faut pas manger le cochon on risque l’ostracisme, si on parle de l’interdire on risque le lynchage. Les chrétiens milanais se seraient donc adaptés à l’environnement; et, unose chose suivant l’autre, ils ont laissé tomber un interdit alimentaire et le christianisme est devenu religion d’état en substitution du culte de l’empereur: on peut dire qu’au change ils ont fait un bon bénéfice… très bon, même.
« … expérience de l’Homme… »
Que voulez-vous, bérénice, on vit sur terre, parmi les humains, il faut bien faire avec.
Ops!
conséquence édit de Milan > conséquence DE L’édit de Milan
Désormais les gens disent n’importe quoi. L’été indien c’est dans les parages de la Saint Martin — après les premières gelées d’automne. Mais bon, le monde étant ce qu’il est…
@ »Désormais les gens disent n’importe quoi »
Pas toujours, renato; pas souvent, en fait.
J’ai évoqué « un début d’été indien », sur ce fil de commentaires, à propos d’un souvenir lié à la lecture du livre de Richard Ford, » Canada ».
Et ce souvenir n’était celui d’un été de le St Martin.
Mais celui d’un mois d’automne flamboyant, en Alabama.
Bien loin de Milan, donc.
renato, je n’ai connu de Saint Martin qu’en des mois de novembre, comme un marque pages entre enfance et adolescence, brouillards et cuisines de saison en une région où l’on ne peut badiner avec le froid, c’était une fête attendue, peuplée de camelots où l’on circulait entre senteurs de marrons chauds et confiseries caramélisées, barbe à papa, des étals de bout en bout de l’artère principale de la petite ville, une occasion pour tous à sortir, collégiens écoliers de tous âges parents vieilles gens cherchant leur bonheur dans une multitude d’offres marchandes, camelots par dizaines déployant leur talent d’orateur pour vendre leurs presse-purée. Sûrement un ancêtre des marchés de Noël qui ont vu le jour plus récemment.
devient un luxe de milliardaire.
Delaporte, pour les désargentés ( dont je suis), cette rentrée est différée, un an maximum pour trouver les livres en éditions folio, il y a tant de choses à lire que rien ne presse sauf à vouloir être des premiers à goûter à tout ceci afin de pouvoir donner un avis éminent et définitif, encourageant, louant ces ouvrages ou à l’opposé vouant ces travailleurs emplumés aux gémonies.
Restez en haut de votre armoire au moins vous voyez les choses de haut.
Beaucoup d’erreurs dans la fiche wiki sur ce roman. Le père est un homme à femmes. C’est un dragueur. Le jour de son mariage il drague ouvertement Tania qui a les yeux chastement baissés.
plus tard, elle perdra l’usage de ses jambes.
Sur ce, Salut.
Roman pour les collégiens. Sur la shoah parait-il.
Pas seulement.
3ème ligne, pas d’accent circonflexe au participe passé « cru ».
Quelques temps avec un « s » ?? Comme si c’était plusieurs temps ??
Étrange ouverture …
Pour moi ça reste un certain temps sans S non ?
MàC y cite même un poème d’Anna de Noailles
Ô lumineux matin
Ô lumineux matin, jeunesse des journées,
Matin d’or, bourdonnant et vif comme un frelon,
Qui piques chaudement la nature, étonnée
De te revoir après un temps de nuit si long ;
Matin, fête de l’herbe et des bonnes rosées,
Rire du vent agile, oeil du jour curieux,
Qui regardes les fleurs, par la nuit reposées,
Dans les buissons luisants s’ouvrir comme des yeux ;
Heure de bel espoir qui s’ébat dans l’air vierge
Emmêlant les vapeurs, les souffles, les rayons,
Où les coteaux herbeux, d’où l’aube blanche émerge,
Sous les trèfles touffus font chanter leurs grillons ;
Belle heure, où tout mouillé d’avoir bu l’eau vivante,
Le frissonnant soleil que la mer a baigné
Éveille brusquement dans les branches mouvantes
Le piaillement joyeux des oiseaux matiniers,
Instant salubre et clair, ô fraîche renaissance,
Gai divertissement des guêpes sur le thym,
– Tu écartes la mort, les ombres, le silence,
L’orage, la fatigue et la peur, cher matin…
Pourquoi tromper les lecteurs ?
Celui qui signe berguenzinc, et a mis ce poème en ligne, c’est l’inénarrable ducon la joie, janssen/diagonal.
C’était bien la peine d’aller jouer les pleureuses sur la tombe de votre maquereau.
Qui avait fui cette cohorte de langues de p.tes, ce qui leur fait mal au cul de le reconnaître. Ah.
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