de Pierre Assouline

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La République des livres
Albert Speer, contre-fiction

Albert Speer, contre-fiction

De moins en moins de récits de soi, de plus en en plus de questions sociétales ou morales, une baisse notable du nombre de romans publiés. La rentrée littéraire de l’automne 2024 confirme cette tendance amorcée depuis quelques années déjà. Quant à la présence de l’Histoire dans les romans, elle brille par sa discrétion. Raison de plus pour remarquer la parution du quatrième roman de Jean-Noël Orengo « Vous êtes l’amour malheureux du Führer » » (20,90 euros, Grasset). Ce n’est certes pas la première fois qu’un écrivain s’empare de l’Histoire pour la mettre en scène avec les moyens de la littérature (on peut le feuilleter ici). Les précédents ne manquent pas. On peut continuer à les ranger dans la catégorie fiction, il n’empêche que les faits qui y sont rassemblés ne mentent pas. Enfin, pas toujours. Cette nouvelle tentative se situe dans la veine du HHhH (2010) de Laurent Binet, sur l’assassinat de Heydrich à Prague en 1942, mais sans l’intrusion du récit de soi au sein de l’enquête ; le parti pris formel d’Orengo rappelle également L’Ordre du jour (prix Goncourt 2017) mais sans les libertés contestables prises par Eric Vuillard avec les données établies par l’historiographie.

Albert Speer (1905-1981), architecte-maitre d’œuvre des grandes cérémonies du IIIème Reich, ministre de l’Armement et de la Production de guerre (1942-1945), était le favori du Führer, tant et si bien qu’il passa pour son dauphin et même un peu plus – d’où le (mauvais) titre du roman inspiré de la réflexion d’un officier SS, même si tout y est des aléas d’un couple : lune de miel, crise, réconciliations, retours en grâce. Malgré cela, au procès de Nuremberg, il ne fut condamné qu’à vingt ans de prison alors que son premier adjoint fut pendu. Non seulement il s’en est bien sorti mais pendant un certain temps il a réussi à imposer sa vision de son rôle dans le nazisme.

Même s’il y eut des voix dissonantes, les historiens ont longtemps « décalqué » ses souvenirs. Puis les spécialistes du nazisme ont établi que cet égocentrique préoccupé de se fabriquer une figure morale mentait. On ne peut plus désormais (re)lire ses mémoires autrement que comme l’autofiction d’Albert Speer. Reste à savoir pourquoi pendant tant d’années ses vérités inventées ont pu agir sur tant d’esprits jusqu’à lui permettre de sauver sa peau puis d’installer sa légende ; pourquoi tant de biographies sont faites de paraphrases de ses mémoires jusqu’à le présenter comme « le bon nazi » ; et comment celui qui fut « la tête de gondole d’Hitler » est devenu « la star des médias et des historiens ». Car même s’il y eut des voix dissonantes dans la bataille des récits, longtemps on a considéré comme une source les souvenirs de Speer Au cœur du troisième Reich (1969), dont le titre de l’édition originale allemande était Erinnerungen (Réminiscences). Le livre, qui avait été rédigé sur vingt mille feuilles de papier hygiénique lors de sa détention dans la forteresse de Spandau dont il fut libéré en 1966, connut un succès phénoménal. Les témoins des réunions qu’il rapportait étaient morts. Des rescapés du IIIème Reich dénoncèrent l’ingratitude et la trahison de l’ancien favori du Führer.

Afin de fabuler sur sa fable, Jean-Noël Orengo nomme moins souvent Hitler et Speer qu’il ne les surnomme : le guide et l’architecte. Avant-guerre, le premier se voulait le commanditaire et mécène du second, comme si Jules II avait retrouvé son Michel-Ange. Ecrit au présent sans souci de la chronologie sur le mode d’une conversation avec le lecteur, l’auteur nous fait part de ses étonnements, de ses doutes ; il interprète tant les écrits que les silences de son antihéros. Déconstruction de la reconstruction, passé recomposé après coup puis décomposé, culte du détail qui authentifie l’ensemble, liberté de ton… : une façon décalée de raconter le passé qui vaut qu’on s’y arrête lorsqu’elle est portée par une langue et une écriture. De quoi réactiver le débat à jamais inachevé sur l’apport de la littérature lorsqu’elle s’empare de l’Histoire pour la mettre en scène.

Dans le dernier tiers du roman apparait Gitta Sereny (Vienne 1921- Cambridge 2012), jeune historienne tombée dans les rets de cet homme séduisant, charismatique et manipulateur. Ils se sont écrit à partir de 1977, puis se sont rencontrés. Toute à sa fascination du Mal absolu, elle passa trois semaines avec lui, moins pour l’interroger que pour dialoguer avec cet antisémite mondain non pas hostile aux juifs mais indifférent à leur sort. Et creuser « la » question : que savait-il de la solution finale à l’œuvre ? Sa réponse demeura invariable : il ne la découvrit qu’en 1945 au procès de Nuremberg. Sauf que progressivement, des archives inédites le contredirent. De quoi l’embarrasser sans l’émouvoir car sa capacité de dédoublement lui était une cuirasse. Le romancier nous entraine à observer ce que ce processus, qui va en augmentant avec l’âge, a de passionnant. Car jamais Speer ne dévia de sa formule : « coupable collectivement, innocent individuellement »

Aux yeux du romancier, Albert Speer, son combat avec la vérité (1995) de Gita Sereny est ce que l’on a écrit de meilleur sur Speer car c’est l’histoire de deux personnages : elle, lui et leur relation. Après le guide et l’architecte, la star et l’historienne. La réussite du roman de Jean-Noël Orengo est telle qu’en le lisant en miroir avec les propres livres d’Albert Speer et de Gita Sereny dont il est en quelque sorte le troisième volet, s’impose in fine le titre qu’il aurait mérité tant il inaugure un genre avec une grande pénétration : « Albert Speer, contre-fiction ».

(« Albert Speer en compagnie d’un ami » photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire, Littérature de langue française.

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commentaires

1 240 Réponses pour Albert Speer, contre-fiction

Rosanette dit: à

Ce typeétait au coeur de la machine hitlerienne et il réussi a sauver sa peau à Nuremberg .
puis sorti au bout de 20 ans de prison il a brillé dans les cocktails littéraires avec la publications de ses souvenirs impudents et deresponsabilisants
Reich Ranicki, le critique qui faisait alors la pluie et le beau temps dans le monde des lettres allemand , s’était senti outragé qu’on ait osé l’inviter, lui l’ancien du ghetto, l’orphelin de la Shoah ,à un de ces raouts ,dont il était la star
J’ai lu les souvenirs de Speer,j’ai lu leGuitta Sereny;je vais me jeter sur ce livre pour compléter le triptyque de ma détestation

Rosanette dit: à

@jazzi
un post pour vous sous le fil précédent

Paul Edel dit: à

Envie de lire roman de Jean-Noël Orengo « Vous êtes l’amour malheureux du Führer » mais le passé recomposé, que ce soit par des romanciers, des historiens, ou des biographes laisse toujours un curieux « no mans land »,des zones d’ombres et de vides.Quels témoins sont fiables? Quelles lettres disent la verité? Le passé en s’éloignant devient incertain ,mystérieux, complexe , opaque. Ce sont des sables mouvants.

Rosanette dit: à

i » Speer apparaît dans « les bienveillantes  » comme le grand gestionnaire de la main-d’oeuvre qu’on épuisait dans les souterrains où se construisaient le V2, alimentés par un turnover de déportés faméliques qu’il fallait reconstituer régulièrement

Jean Langoncet dit: à

@Photo excellente

Irrésistible John Cleese (d’avant son sinistre et dernier rôle de brexiteur)

Chaloux dit: à

Je veux bien lire des ouvrages historiques mais pas de roman sur la question.

puck dit: à

3ème salve pour le 3è Reich ?
En parlant de 3ème Reich des journalistes italiens sont rentrés en Russie sans autorisation des russes, forcément ils ont suivi l’incursion des ukrainiens à Koursk.
au départ les russes, pas contents, ont convoqué l’ambassadeur italien à Moscou.
Ensuite les russes ont vu les images des interviews des soldats ukrainiens, et là ils ont vu qu’ils avaient tous leurs habituels tatouages, ces mêmes tatouages pour lesquels les allemands avaient refusés de les garder en Allemagne pour les former.
Résultat des courses les russes ont utilisé ces interviews des reporters italiens pour les diffuser sur les réseaux sociaux.
Peut-être qu’un jour un romancier s’emparera de ce sujet vu que nos historiens vont probablement l’éviter.

puck dit: à

à noter que si les alleman ds ont viré ces soldats ukrainiens tatouées, par contre les français les ont formées, en France c’est passé comme une lettre à la poste…
si on avait dit il y a 60 ans, au Gl De Gaulle, qu’un jour l’armée française formerait des soldats portant des tatouages de la division Das Reich sûr qu’il aurait cru qu’on se foutait de sa figure, et pourtant…
heureusement qu’on a la rentrée littéraire pour oublier nos vicissitudes militaires…

puck dit: à

comme dirait l’autre « the time is out of joint »…

Marie Sasseur dit: à

Merci Passou d’avoir documenté ce billet, très bon, avec des liens très intéressants. Que ce ministre du Reich nazi ait pu leurrer sur son rôle et captiver un lectorat est le plus gênant.

Le relais de certaines femmes comme Gitta Sereny paraît avoir été déterminant ?
Mais que dire de cette Mrs Jeanty, presentée as « an author », dans les archives du Guardian, et récipiendaire de ces courriers où Speer dit « tranquillement » qu’il savait tout de l’entreprise de mort, échanges de lettres pendant 10 ans et découvertes par hasard ?
( recently found in Britain. They are due to be auctioned at Bonhams, London, on March 27.) Mrs Jeanty, an author. Author ? Info qui intrigue.

Alors permettez moi de rajouter cette précision :
« Hélène (Ninette) Jeanty was a former worker in the Belgian resistance whose first husband had been shot by the Nazis, of which she writes in La Peine de Vivre (1952). »
Passou, this may interess, for evidence

https://www.bonhams.com/auctions/15230/lot/621/

Ça fait beaucoup d’un coup, ces informations, il faut y réfléchir et je dois me reposer, avant de prendre la route.

MC dit: à

Une anecdote. Entre le décès de Speer et son décès à elle, de jeunes diplomates étaient reçus pour des thes chez Madame. Le jeu consistait à repérer sur les murs si tel ou tel tableau , qu’on savait la, manquait, et si la veuve s’en était séparée…Madame Speer devait être née Gurlitt. MC

galon dit: à

@ Rosanette . Vous avez raison de souligner que Speer était l’ organisateur de la main d’oeuvre et du travail forcé et qu’il ne pouvait ignorer le sort des déportés et des travailleurs forcés. Dans un documentaire consacré au Procès de Nuremberg , on voit une déportée ( Marie- Claude Vaillant- Couturier mais je n’en suis pas tout à fait sûr) le désigner nommément.

Marie Sasseur dit: à

Pour l’architecture de speer, dont il a été dit qu’il avait plus dessiné que construit , son talent , celui de la mort s’est exprimé plus  » pratiquement  » comme ministre du Reich nazi.
Et sous des maquettes monumentales, l’oeuvre de mort était déjà un peu amorcée.
Pour le Reich de 1000 ans il s’agissait de construire de belles ruines de l’Etat ( l’idole, remember ?) a vénèrer pour le futur.
Du coup bulldozers, seul moyen d’éradiquer cette saloperie.

Je vous laisse trouver les liens.

Phil dit: à

vous laisse trouver les liens

Selbstbedienung décrète la Krankenschwester.
Après la pouponnière de l’himmler, l’amant de l’hitler, les damnés germaniques plaisent aux franzuss qui prennent Jünger pour un Junker. Du bankable pour les galligrasset malgré la jeunesse des auteurs calibrés netflix, comme dit le germanophile distingué Paul Edel, formé à Tübingen comme Speer, au drôle d’air de Nimier

Marie Sasseur dit: à

Si speer avait été homo, c’eût été la gloire, pour le philopède qui cire les pompes de tout ce que la bochie a pu produire.

D. dit: à

Il est 14h 58. Mon avion vient d’atterrir à Uschuaïa. Un autre, privé, va décoller immédiatement pour une destination que je tiens secrète. Le temps de quelques formalités. Cet avion est bien équipé du transpondeur réglementaire mais il n’émettra aucune donnée Acar donc inutile d’essayer de le retrouver sur FlightRadar ou autre.
Pour les mêmes raisons de secret, je dois aussi couper mon téléphone mobule. C’est donc mon dernier commentaire.

Marie Sasseur dit: à

« Paul Edel, formé à Tübingen comme Speer:

C’est un drôle d’enterrement.

Déjà qu’Edel ne semble plus se souvenir de rien et ne croit plus que speer a été un ministre du Reich nazi, et au courant de tout, son pote nazillon, lui a bien savonné la planche, on dirait.

Marie Sasseur dit: à

Enfin, tout ça n’est pas drôle. Les amoureux du führer viennent de remporter une élection régionale en Allemagne.

Marie Sasseur dit: à

Pour la première fois depuis la fin de la guerre, l’extrême droite est arrivée en tête d’une élection régionale. La Thuringe avait été, ironie de l’Histoire, la première à avoir été dirigée par des nazis en 1930.
Libé

closer dit: à

puck, vous croyez que les français ont vérifié que les soldats ukrainiens étaient tatoués ou pas? Et si les tatouages étaient en allemand, ils n’ont de toute façon rien compris.

MC dit: à

Wolfgang Leiner fut après guerre un grand Professeur Sarrois de l’Universite de Tubingen. Il fit beaucoup pour la littérature française, au point que les dix septiemistes l’appelaient Notre Père. Il eut des élèves dont j’ai été, comme d’autres, honoré d’être l’ai.Devant les insanités Sasseuriennes, ceci méritait d’être rappelé.

MC dit: à

L’ami.

MC dit: à

«  C’est donc mon dernier commentaire » Quelque chose me dit que non,mais ouf!

Marie Sasseur dit: à

Ce qui mérite d’être rappelé, en réponse à des commentaires un peu hallucinants de déni, servant des anecdotes dont on n’a rien à faire, dans le but d’ effacer l’histoire du Reich nazi, et l’un a d’ailleurs son son  » bon nazi  » qu’il défouraille dès qu’il entend le bruit de bottes sur la rdl, c’est aussi que Speer serait plus  » lisible  » si on le présentait comme le perfectionniste ultime de l’organisation Todt, man könnte auch organisation von tot sagen.

Jazzi dit: à

Passou aime passionnément l’Histoire au point que les pires actions historiques trouvent grâce à ses yeux, puisque c’est de l’Histoire.
Albert Speer était le décorateur en chef de la superproduction baptisée IIIème Reich.
Un esthète du nazisme, seulement un esthète.
Ce qui lui a permis de sauver sa tête au procès de Nuremberg.
Mais n’oublions pas pourtant qu’ il n’y a pas d’esthétisme sans éthique.
Le traitement particulier dont il a bénéficié reste un véritable mystère !
Pourquoi lui ?

Paul Edel dit: à

Non, Sasseur, je n’ai pas été « formé » à Tübingen.j’y ai séjourné pour visiter la Tour Hôlderlin et les endroits où le jeune Hegel et les jeunes Schelling, Neuffer ont été formés au « Stift » pour y apprendre la théologie.J’ai pris des notes sur les paysages et collines boiséss qui entourent la ville et qui apaisaient le poete. Ne racontez pas n’importe quoi, dans le seul but de calomnier.

Claudio Bahia dit: à

Passou écrit:
« …Malgré cela, au procès de Nuremberg, il ne fut condamné qu’à vingt ans de prison alors que son premier adjoint fut pendu… »
Je ne vois pas très bien de qui il s’agit.
Speer avait deux adjoints, collaborateurs directs: Xaver Dorsch et Karl Otto Saur; or ces deux n’ont pas été inquiétés à Nurenberg. Les américains les ont utilisés l’un comme l’autre pour la dénonciation des industriels impliqués dans la machinerie nazie, et ils sont morts tranquillement après avoir fondé des entreprises

Marie Sasseur dit: à

Dites Edel ne racontez pas n’importe quoi.
J’ai maintenant des doutes sérieux sur votre santé mentale.

Ce n’est pas moi qui ai indiqué que vous aviez ère formé à Tübingen.
J’ai repris un commentaire.

Répondez lui, à celui qui vous a organisé un stage de musique à Tübingen,

et arrêtez de m’insulter, je me fous totalement de votre impressionnisme schleuh, c’est clair.

Marie Sasseur dit: à

Ne vous excusez pas Edel, on a l’habitude de vos outrances quand votre vin est mauvais.
Et arrêtez de calomnier.

Claudio Bahia dit: à

D a écrit:
« …Pour les mêmes raisons de secret, je dois aussi couper mon téléphone mobile. C’est donc mon dernier commentaire. »
Cela me fait penser à une chanson sur le triangle des Bermudes, mais j’ai oublié le titre, mais j’enttend bien la voix d’homme; c’est prenant, je ne sais pas dire

Claudio Bahia dit: à

Cela dit, je suis tout de même sincèrement inquiet au sujet de D. C’est un peu comme s’il voudrait nous dire ou nous faire comprendre qu’il se dirige vers un destin, genre Excit.
J’espère ne pas être un mauvais « tchatchacuna »

J’ai retrouvé le titre : Papa-tango-Charlie

JC..... dit: à

Tout ce passé est bien trop proche …
Je passe ! Attendant un prochain billet, littéraire, du maitre des lieux.

MC dit: à

Tour Holderlin qu’il est de bon ton de visiter, Paul Edel, je le dis ayant sacrifié moi-même à à ce rituel. La Sasseur exagère, comme d’habitude….MC

Chaloux dit: à

L’assasseure est complètement à la masse.

Jazzi dit: à

FRIEDRICH HÖLDERLIN

La nature allemande à la folie

La poétique singulière d’Hölderlin (1770-1843), l’un des chefs de file du romantisme allemand avec Goethe, exprime une vision syncrétique de la nature constituée d’emprunts à la mythologie grecque et au christianisme. Mais une nature revivifiée par la notion de patrie, ainsi qu’il le résuma dans sa lettre en forme de déclaration d’intention adressée à son ami Casimir Böhlendorff, datée de l’automne 1802 : «Mon cher, je pense que nous ne commenterons plus les poètes des temps passés ; c’est la manière même de chanter qui va prendre un caractère différent, et si nous ne réussissons pas, c’est parce que, depuis les Grecs, nous sommes les premiers à chanter selon la patrie et la nature, vraiment originellement. » Donnant ainsi naissance à une nouvelle pastorale sacrée, où les paysages du Neckar, son lieu originel, deviendront la source de son inspiration première. Tel ce poème, qui sonne comme une invitation, dédié à l’un de ses plus fidèles amis.

LA PROMENADE A LA CAMPAGNE

A Landauer.

Viens dans l’Ouvert, ami ! bien qu’aujourd’hui peu de
lumière
Scintille encore, et que le ciel nous soit prison.
Les cimes des forêts à notre gré ni les montagnes
N’ont pu s’épanouir, et l’air reste sans voix.
Il fait sombre, allées et ruelles dorment, et pour un peu
Je nous croirais à l’âge du plomb revenu.
Pourtant un vœu s’exauce, la juste foi n’est point
Troublée
Par un moment : ce jour soit voué à la joie !
Car ce n’est maigre aubaine que nous arrachons au
ciel,
Comme ces dons aux enfants longtemps refusés.
Que seulement, de tels propos, de nos pas, de nos
Peines,
Le gain soit digne, et sans mensonge l’agrément !
C’est pourquoi je garde l’espoir, quand nous aurons
risqué
Le pas rêvé, et d’abord délié nos langues
Et trouvé la parole, et notre cœur épanoui,
Quand du front ivre une autre raison jaillira,
Que notre floraison hâte la floraison du ciel,
Qu’ouverte soit au regard ouvert la lumière.

Car ce n’est pas affaire de puissance, mais de vie,
Notre désir : joie et convenance à la fois.
Des favorables hirondelles, néanmoins, toujours,
L’une ou l’autre prévient l’été dans les campagnes.
Aussi, pour consacrer d’un juste dire, la hauteur
Où l’avisé bâtit une auberge à ses hôtes,
Afin que le plus beau les comble : cette riche vue,
Qu’au gré du cœur, tout ouvert et selon l’esprit,
Danse, festin, chants et joie de Stuttgart soient
couronnés,
Nous gravirons, pleins d’un tel désir, la colline.
Que la lumière de mai, la bienveillante, là-haut dise
Propos meilleurs, par qui les écoute éclairés,
Ou que, s’il plait à d’autres, selon le rite très ancien,
(C’est que les dieux plus d’une fois nous ont souri !)*
Le charpentier prononce au faîte du toit la sentence,
Pour nous, chacun aura, de son mieux, fait sa part.

Mais le lieu est très beau, quand la vallée s’épanouit
Aux fêtes du printemps, quand au long du Neckar
Des saules verdissants, la forêt, la foule des arbres
Aux fleurs blanches flottent dans le berceau de l’air
Et qu’embrumée du haut en bas des collines la vigne
Gonfle et tiédit sous les parfums ensoleillés.

(« Odes, Elégies, Hymnes », Traduction Philippe Jaccottet, Editions Gallimard, 1993)

*A la sortie de la clinique de Tübingen, où, à l’instigation de sa mère, il avait été interné pour « troubles mentaux », en septembre 1806, Hölderlin trouva refuge chez le menuisier Zimmer, grand admirateur de son « roman grec » Hypérion. Il s’y installa en mai 1807, au premier étage d’une tour dominant le Neckar, et y demeura jusqu’à sa mort, trente six ans plus tard !

Phil dit: à

La brave Sasseur prend le voyage à Tübingen pour celui de Weimar, les beaux draps ! Dear Paul Edel propose bien ses cours d’allemand à la grappa mais la belle carbure au nesquick, le prestigieux passou finira par la « sperren ».
Speer, salonfähig fréquentable grâce à nos amis americains, mort à Londres comme James Bond.

Marie Sasseur dit: à

Le philopède devrait m’oublier de temps en temps, il ne gagne rien à se faire baffer. Nous n’avons pas les mêmes  » goûts « , je pense que la wurtzmess est dite.

Qu’il se contente de proposer à Edel, qui  » a été formé à Tübingen comme Speer  » ainsi s’il l’a indiqué en me laissant en dehors de son roadtrip en kollaboland.

Même si cela devait s’en faire offusquer quelques uns, dont moi.

La République de Weimar était encore la structure d’apparât qui cadrait  » constitutionnellement » l’appareil totalitaire du Reich nazi et il serait bon que les révisionnistes qui donnent de la gueule et des coups de menton sur ce blog ,ne l’oublient pas.

JC..... dit: à

MEDECINE d’URGENCES

En 2024, est-il possible de traiter humainement des malades mentaux poétisiques, absinthisé, façon Holdringdring, Verlaine, Rimbaud, Marcelito Proutprout, et ainsi épargner leur mal-être, Celui de leurs proches, d’éviter leur suicide, leur désarroi dû à leur incompréhension du monde réel, assorti des dommages collatéraux chez les terriens pensants qui perdent leur temps à les étudier ?

Un collègue de l’Institut BT me souffle :
« Oui, c’est possible ! Il suffit d’interner les malades dans des Camps de Concentration JOYEUX ! »

A l’allemande….

Marie Sasseur dit: à

Qu’il se contente de proposer à Edel, qui » a été formé à Tübingen comme Speer » ainsi qu’il l’a indiqué

rose dit: à

Je pas = Ne pas.

rose dit: à

S’appeler Zimmer et donner une chambre à Holderlin, cela fait partie des miracles des patronymes.
Et Beaudet n’est pas Baudet.
C’est marrant ce mec comment il ne se décide pas.

Marie Sasseur dit: à

Moi ce qui m’intéresse c’est comment Albert Speer, a réussi à faire croire qu’il était un repenti.
Au delà du fait que cette proposition  » nazi repenti  » est un non sens.

Une des hypothèses pourrait être l’absence d’analyse critique de ses « vingt mille feuilles de papier hygiénique ».
Excusez cette audace, mais on pourrait dire qu’à la suite du dr Petiot, il a vaincu le hasard, et paré à tout…

Jazzi dit: à

Moi ce qui m’intéresse c’est comment Marie Sasseur se torche avec ses feuilles de papier hygiénique ?

Phil dit: à

Liebste Sasseur analyse le papier hygiénique, le blog à passou se tient les côtes.

Jazzi dit: à

Et se bouche le nez, Phil !

Marie Sasseur dit: à

Le philopède, biberonné à la saloperie collabo, n’a pas eu besoin de lire le livre de Speer, dont il se torche.

Un grand œuvre d’alchimie, un tour de prestidigitation, qui transforme le crime
en livre d’histoire et Passou précise que le manuscrit s’est présenté sous la forme de « vingt mille feuilles de papier hygiénique ».

Phil dit: à

Ja wohl dear Baroz, miss Sasseur France sphyncter à plein tube.

Damien dit: à

Ich habe Speers riesiges Buch gelesen, als ich noch in der High School war. Was mich schon damals faszinierte, war die Kunst, mit der Speer alles durcheinander bringt und sich als „Gemäßigter“ präsentiert. Außerdem ein Prominenter, der den Glücksfall nicht ablehnen würde. Kurz gesagt, « bref », wie Pépin (le Bref) sagen würde, ein Ausverkauf. Ich glaube, dass er schließlich aus dem Gefängnis entlassen wurde und ein neues Leben begann, nun als „Demokrat“. So ist das Leben. Ich will dieser Buch reden, bald.

Damien dit: à

Sie verstehen den Witz: « Kurz gesagt, wie Pépin sagen würde? » Weil « Pépin le Bref »… Kommt es auf Deutsch? Nein, schade. Ich lache…

Chaloux dit: à

« Aucune femme comblée n’est acariâtre ».

Marguerite Yourcenar.

Suivez mon regard.

Marie Sasseur dit: à

Merci cher Damien, c’est très éclairant, votre avis sur ce bouquin de Speer.

J’ai peur de ne pas avoir le temps de lire ce roman proposé par Passou, so es wird eine Freude sein Sie zu lesen darüber.

MC dit: à

Tiens, une lectrice inattendue du « Hasard Vaincu? » de ce bon Docteur Marcel Petiot. Je n’en suis pas la, qu’on se rassure! Mais Sasseur a sûrement ses « bons » collabos. Apparemment Les plus efficaces… MC

Rosanette dit: à

@Damien
une faute de syntaxe a corriger dans votre post sur Speer
écrire DIESES Buch et non DIESER comme vous le faites et ce « dieser serait impossible même si Buch n’était pas neutre mais féminin (DIESE) ou masculin (DIESEN)°

Marie Sasseur dit: à

Je me corrige aussi, lire: wurstmesse.

Marie Sasseur dit: à

À mettre des majuscules partout comme ça , ça fait un peu comme gueuler en Fraktur, en Germania.

Marie Sasseur dit: à

Germania, c’est un peu le parc d’attraction imaginé par Speer.

Damien dit: à

« Ich möchte dieses Buch bald lesen… » Entschuldigung für den Ball. Ich werde das nächste Mal besser machen!

Phil dit: à

Speer est le Brecker de l’architecture, Cocteau aurait offert un stade à Marais.

Rosanette dit: à

@damien
gute Antwortung!
die Lehrerin ist zufrieden mit diesem Schuler

Marie Sasseur dit: à

« Avant-guerre, le premier se voulait le commanditaire et mécène du second, comme si Jules II avait retrouvé son Michel-Ange. »

Ce comme si est un peu une insulte à Michel-Ange.

puck dit: à

un cas bien plus intéressant que celui de Speer, c’est celui de Reinhard Höhn.
Juriste et haut fonctionnaire du nazisme on perd sa trace en 1945.
on le retrouve comme par hasard dans les années 50 comme créateur et directeur d’une école de management : il a forme plusieurs centaines de milliers de cadres de près de 3000 entreprises allemandes.
La technique qu’il enseigne, fondée sur le ‘management par participation » est inspirée par le « management par participation » utilisé par les nazis.
Cette méthode, reprise dans la gestion libérales des ressources humaines des entreprises américaines, est encore enseignée dans les grandes écoles de commerce.

puck dit: à

j’adore cette expression : « management par participation ».

ça veut dire qu’on incite les gens à participer d’eux-mêmes, du coup les règles ne semblent plus « imposées » par la direction, mais voulue par les employés.

puck dit: à

j’ai écouté sur la très intéressante chaine « Neutrality studies » un universitaire autrichien expliqué le façon dont les ukrainiens au départ « ethniquement russes » ont rapidement acquis une espèce de haine de soi, rejetant leurs origines pour adopter les théories des nationalistes ukrainiens.

puck dit: à

ce serait marrant de mettre en parallèle l’attitude des européens vis à vis des serbes vs l’attitude vis à vis des ukrainiens.

pour les serbes les européens ont combattu leur nationalisme, et ils ont même scindé leur pays en deux au nom de ce combat.

pour l’Ukraine les européens ont fait exactement le contraire : ils ont soutenu le nationalisme et refuser de faire pour le Donbass ce qu’ils ont fait pour le Kosovo.

quand on adopte 2 attitudes diamétralement opposées à 2 situation identiques c’est que forcément il y a une cou.lle dans le potage quelque part.

puck dit: à

après ça devient compliqué de prendre au sérieux tous ces gens qui parlent de l’Allemagne nazie.
je veux dire quand on vit dans un système aussi incohérent où règne le mensonge et l’hypocrisie, sans compter la censure médiatique digne des pays autocratiques tout le reste ressemble à une vaste mascarade.

MC dit: à

Il suffisait de lire le Monde, où il était fait état il y a quelques ois de classiques révisés à la mode ukrainienne, La ou Gogol , pour ne citer que lui, écrit Russie, on lit aujourd’hui Ukraine. Et l’inverse est vrai pour les romans russes qui y sont situés et ont employé le mot d’ Ukraine ..,, MC

Phil dit: à

Gute Antwortung

Erlauben Sie, liebe Rosanette: Gute Antwort!
Die Verantwortung trägt hier der Speer.
Oui dear Puck, la troisième génération cause de l’Allemagne sans rien connaître de la première.

Clopine dit: à

Comment peut-on commencer, certes sur un blog littéraire mais néanmoins, un article en disant qu’il y a « de moins en moins de récits de soi » ?Bon sang, les récits de soi sont derrière chaque ligne écrite de puis que les humains savent écrire, et Homère était déjà derrière Ulysse, bien entendu. Et là, enfin je veux dire ici et maintenant, que la technologie permet « à peu près » tout, qu’il y a des photos en quatrième de couverture du plus vide des bouquins et des milliards de selfies produits à chaque seconde, cette tranquille assertion m’a mise dans une telle colère que, pour une fois, et dieu sait que j’ai lu les billets de notre hôte, je n’ai pas (pour l’instant, je vais peut-être m’y recoller quand ma colère sera retombée), poursuivie la lecture du billet, scotchée que j’étais par cette première phrase.

Parce que nous n’avons que ça pour qu’enfin, tous ceux qui essaient d’exister en-dehors de leur condition animale, bouffer, se reproduire, participer à la chaîne de leurs instincts, aient un espoir sur terre : produire un récit de soi.

Alors, commencer une critique littéraire par ça, je ne sais pas moi, c’est tuer la poule avant même qu’elle ait commencé à concevoir ne serait-ce que la promesse d’un oeuf. Enfin, je dis ça, je dis rien, hein !!!

FL dit: à

Je vais aller acheter « Le Vice-Consul ».

Clopine dit: à

… Comme s’il ne s’agissait que d’une mode, et qu’il fallait mettre en balance les autorécits, les autofictions, etc., et les « autres » écritures, venues d’où d’ailleurs ? D’un ciel de la littérature ? Oh, j’ai peur d’être confuse, car la colère empêche généralement la clarté, mais pourtant… Allez, on va dire que je me comprends. (c’est déjà ça ! ahaha). Et que, dans le récit le pus « imaginaire » qui soit, qui ne parle absolument pas de « soi », il y aura toujours les babils de l’enfant au berceau, couplés à ceux de la grand’mère babillant tout autant, bref, notre condition humaine… Ah là là.

FL dit: à

Il y a Thomas Clerc. L’éditeur de Guillaume Dustan.

Dans une de ses chroniques pour « Libération », il racontait l’angoisse de l’écrivain cherchant dans les librairies si ses livres étaient bien mis en valeur. C’était à se tordre. J’étais en larmes dans le métropolitain. On me regardait.

Marie Sasseur dit: à

J’en ai lu 2, ceux de Kerangal et Faye. Puisque mes autres gagnants de la rentrée n’y sont pas,
ma préférence va déjà à O Norek, en cours de lecture Et y’a pas photo. Quelle écriture !

Jazzi dit: à

« les récits de soi sont derrière chaque ligne écrite depuis que les humains savent écrire, et Homère était déjà derrière Ulysse »

Sauf qu’Homère n’a rien écrit, seulement dit…

FL dit: à

Cela étant moi j’aurais bien mis Dreyfus. Quand Dreyfus a publié sa « somme ».

Comme disait sa mère : « c’est gros ».

Marie Sasseur dit: à

Passou a 4 placés gagnants, déjà chroniqués sur la rdl, bon score !

Jazzi dit: à

« Et y’a pas photo. Quelle écriture ! »

Dit-elle, avec ses goûts littéraires douteux et son incapacité narrative !
Elle lit pour oublier qu’elle ne sait pas écrire, seulement rugir de dépit…

Jazzi dit: à

Elle confond la RDL et le PMU ?

FL dit: à

* étaient / sont

Clopine dit: à

OK, Jazzi, Homère n’a pas laissé de tablettes écrites de sa main, mais ses auditeurs ont été suffisamment impressionnés pour le faire. Et chacun d’entre eux a évidemment « parlé de lui »,ce faisant. Votre ironie conforte d’ailleurs ce que mon propos a de douloureux en lui.

puck dit: à

Gogol écrivain ukrainien ? excellent !
celle-là il fallait s’y attendre, c’est dans la logique des choses.
d’autant plus marrant que ce discours « révisionniste » vient essentiellement de gauche.

Marie Sasseur dit: à

je lis pour mon plaisir personnel, je ne gagne rien à piller et détourner des extraits, et encore heureux !

Olivier Norek, avec une concision remarquable et un art de raconter sensible, change un peu du nombrilisme d’autres. Il a passé quelques temps dans le nord pour se fondre dans le décor, et j’apprécie de plus en plus ceux qui partent.
Le sujet historique ! est fondateur de cette toute jeune république finlandaise.
Et puis quoi, cette sisu attitude , il faut la vivre .

Jazzi dit: à

« Allez, on va dire que je me comprends. (c’est déjà ça ! ahaha) »

Pour les images de soi il y a les selfies, mais comment dit-on pour les mots pour soi ?

puck dit: à

le gros problème des « récits de soi » c’est qu’on y parle des autres.

toutes ces femmes qui écrivent sur leur père après leur disparition le font sans l’accord de leur père !
à aucun moment ces femmes se demandent si leur père aurait été content de se retrouver dans ce système commercial que l’on appelle la « rentrée littéraire ».

ces femmes n’utilisent pas leur pères à des fins commerciales, mais elles participent d’un système qui le fait, et en participant de se système cela devrait les interroger sur leur responsabilité sur in fine l’usage commercial de la mémoire de leur père !

sans parler de la pudeur : peut-être que leurs pères étaient plus pudiques qu’elles et que la dernière chose qu’ils souhaitaient c’était se retrouver dans un livre ?

moralement parlant on vit vraiment une époque tordue !

Jazzi dit: à

« Olivier Norek, avec une concision remarquable et un art de raconter sensible, change un peu du nombrilisme d’autres.

Quelle horrible phrase !
On dirait le résultat d’une traduction automatique…

Jazzi dit: à

Oui, puck, le père de Christine Angot la violait en toute pudeur et quand elle l’a écrit, il en est mort.
Pauvre père et méchante fille !

Marie Sasseur dit: à

La liste complète

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GRANDS PRIX D’AUTOMNE 2024

LE PRIX GONCOURT 2024 SERA PROCLAMÉ LE 4 NOVEMBRE AU RESTAURANT DROUANT – PHOTO ED
La première sélection du prix Goncourt 2024
La deuxième liste est attendue le 1er octobre, puis les quatre finalistes dévoilés le 22 octobre avant la proclamation prévue le 4 novembre, chez Drouant.

Par Éric Dupuy
le 03.09.2024
Les dix jurés de l’Académie Goncourt ont annoncé ce mardi 3 septembre leur sélection de 16 romans concourant cette année à la 122e édition du prix Goncourt.

Une première pour les éditions Michel Lafon
Dans cette liste on retrouve un premier roman, celui de Ruben Barrouk, Tout le bruit du Guéliz paru aux éditions Albin Michel ainsi que celui de l’auteur habituel de polars Olivier Norek, Les guerriers de l’hiver, paru aux éditions Michel Lafon qui place pour la première fois un de ses titres dans une sélection Goncourt.

Trois titres Gallimard et deux Grasset
Cette dernière est composée de six romans écrits par des femmes contre dix écrits par des hommes et sept publiés par cinq marques du groupes Madrigall dont trois romans de chez Gallimard, quatre du groupe Hachette dont deux de chez Grasset, deux parutions Albin Michel, une Media-Participation (L’Olivier) et une dernière pour Editis (Julliard).

La première sélection du prix Goncourt 2024
Ruben BARROUK, Tout le bruit du Guéliz (Albin Michel)
Thomas CLERC, Paris Musée du XXIe siècle (Les éditions de Minuit)
Sandrine COLLETTE, Madelaine avant l’aube (JC Lattès)
Kamel DAOUD, Houris (Gallimard)
Gaël FAYE, Jacaranda (Grasset)
Hélène GAUDY, Archipels (L’Olivier)
Philippe JAENADA, La désinvolture est une bien belle chose (Mialet-Barrault)
Maylis de KERANGAL, Jour de ressac (Verticales)
Étienne KERN, La vie meilleure (Gallimard)
Emmanuelle LAMBERT, Aucun respect (Stock)
Rebecca LIGHIERI, Le Club des enfants perdus (P.O.L)
Carole MARTINEZ, Dors ton sommeil de brute (Gallimard)
Thibault de MONTAIGU, Cœur (Albin Michel)
Olivier NOREK, Les guerriers de l’hiver (Michel Lafon)
Jean-Noël ORENGO, Vous êtes l’amour malheureux du Führer (Grasset)
Abdellah TAÏA, Le Bastion des larmes (Julliard)

closer dit: à

« Il faut aimer la Russie »
Nicolas Gogol
Traduit du RUSSE par JEAN CHUZEVILLE
Grasset Les Cahiers Rouges 2 Mars 2016

J’ai lu ce livre, il est chez moi (est-ce prudent?)…

Je me demande si à Kiev, pardon Kyiv, il est devenu « Il faut aimer l’Ukraine »…à moins qu’il ne soit interdit?

Jazzi dit: à

Au commencement il y a des choses plus ou moins vécues, rapportées par des soi-disant témoins oculaires, racontées et redites, transposées et écrites dans des langues étrangères aux lieux où elles se seraient déroulées, reconstituées par fragments, démontées et reclassées bout à bout indéfiniment, retraduites encore…
Et c’est ainsi que l’on obtient les plus grands livres, telle la Bible ou quelques autres ouvrages fondamentaux !
J’en ai fait le prétexte d’un jeu ou « je » c’est les autres mais où « je » parle finalement de moi, en effet, Clopine.
https://www.lelezarddeparis.fr/je-u

puck dit: à

Jazzi : « Oui, puck, le père de Christine Angot la violait en toute pudeur et quand elle l’a écrit, il en est mort. »

tu veux dire que la littérature serait un moyen détourné pour continuer d’appliquer la peine de mort ?

après avoir été abusée par son père cette pauvre Angot est maintenant abusée par son éditeur qui l’oblige à nous pondre chaque année un nouveau livre sur l’inceste : tu crois qu’il faudrait envoyer son éditeur en prison ?

Jazzi dit: à

Son éditeur est mort aussi, puck !

Jazzi dit: à

Christine Angot parvient à faire publier un roman à 31 ans, après avoir encaissé pendant cinq ans le refus de tous ses manuscrits. Ses trois premiers livres (parus chez Gallimard) ne reçoivent aucun écho, son éditeur décline le quatrième. Le texte est finalement accepté par Jean-Marc Roberts (1954-2013), homme de coups, qui déclare : « Elle veut être célèbre, Christine, et j’ai tellement envie qu’elle le soit. »
Une altercation chez Bernard Pivot fait décoller sa carrière.
En 1999, elle vient présenter L’Inceste sur le plateau de Bouillon de culture. Un texte cru, asphyxiant, son manifeste littéraire. L’illustration parfaite du credo angotien : « Il n’y a pas de demi-mesure, ou alors il y a des demi-livres. » On y lit des phrases comme : « Je vais me faire exciser, peut-être infibuler, des morceaux de ma chair, de mon sexe, sécheront au soleil pour le prochain livre. »
Sur le plateau, elle se paie le roman de Jean-Marie Laclavetine, Première ligne (Gallimard). Calmement, comme on fait lentement entrer dans la chair une lame fine, elle expose : « Ce livre n’est pas bien, et puis… il est tout à fait insupportable. C’est vraiment pas du tout ce qu’on a envie de lire. Enfin, beaucoup de gens ont envie de lire ça, mais ça n’existe pas. C’est des mots, c’est du discours littéraire mais c’est pas plus. » Stupeur dans le studio. L’écrivain encaisse en silence. Les spectateurs l’ignorent, ces deux-là se connaissent. ­Laclavetine, lui-même éditeur, a refusé le quatrième manuscrit d’Angot. Aujourd’hui encore, elle se rappelle chaque mot du rapport de lecture qui a motivé ce refus : « Un univers morbide et carcéral », « Christine Angot est un danger pour sa fille ».
Le lendemain de l’émission, les ventes de L­’Inceste s’affolent. Le phénomène Angot est lancé sur un « clash », comme on ne le disait pas encore à l’époque. Beaucoup d’autres suivront.

Patrice Charoulet dit: à

A mes yeux la plus grande énigme de l’histoire humaine est le sucès du nazisme.
Hubert Védrine, dans son livre « Dictionnaire amoureux de la géopolitique »,déclare que le meilleur livre sur Hitler est celui de François Delpla. Je l’avais acheté en me disant : « Je vais enfin comprendre… ».J’ai commencé à le lire, mais je me suis arrêté…en retournant à mes écrivains
français préférés.
Quant à lire des choses sur des proches du monstre absolu, non merci !
Tant pis si le nazisme m’est incompréhensible.

Damien dit: à

Diese Goncourt-Liste inspiriert mich überhaupt nicht. Nichts ! Ich habe keines dieser Bücher gelesen. Schlimmer noch, ich habe noch nie einen dieser Autoren gelesen. Ich weiß nicht, worum es in diesen Büchern geht, außer dem über Speer, das ich bald lesen möchte, wenn ich Zeit habe und 20 € verschwende. — Ich täusche mich nicht mit „diesen Büchern“, ist das in Ordnung? Perfekt…

Jazzi dit: à

Mais quel.le commentateur.trice de ce blog, dont je tairai le nom, m’a envoyé récemment ce mail privé ?

« Le jeudi 29 août 2024 à 23:50 (…) a écrit :

J’ai lu ta nouvelle. Plus qu’un Je(u), c’est un écrit bouleversant.
Amicalement, toujours.
(…)
J’aime ce que tu nous offres de tes livres.
Bravo et bel été à toi. »

Marie Sasseur dit: à

C’est pas Duras en tout cas !!!

Marie Sasseur dit: à

Je ne situe plus trop la limite entre vente forcée et racolage sur la voie publique, en lisant certains posts.

Marie Sasseur dit: à

Je pense que Jacaranda est un bon roman pour le Goncourt des lycéens , malheureusement il ne pourra pas y participer, G Faye ayant déja concouru pour ce prix littéraire.
L’ histoire d’une grand-mère, qui a vécu les massacres racontée par sa petite fille , dont l’unique repère, finalement abattu, donne son nom au titre est poignante, et ce roman permet de bien situer les origines du mal qui a mis le Rwanda à feu et à sang; pour autant cette fresque ambitieuse n’a pas réussi à me donner le petit plus qui m’aurait fait oublier un exercice au final assez scolaire, quand on compare, involontairement a un Goncourt précédent, en lien avec la mémoire des hommes.

Je passe sur Kerangal, je ne suis définitivement pas dans le scope  » maman travaille et ne sait plus où elle a foutu ses clés dans le sac à main », pour au finish une histoire sans queue ni tête.

Marie Sasseur dit: à

pour au finish une histoire sans queue ni tête.
Alors qu’il y avait du potentiel, au départ, mais seul le pitch est finalement intéressant. Et quand on mobilise à ce point le lecteur, le baladant dans un havre bétonné ( joke) , pour combler un manque d’imagination avec une fin en eau de boudin, qui laisse le lecteur aller tout seul à la morgue, on se dit, tout ça pour ça ?
Une mise en abîme un peu trop surjouée.

closer dit: à

« London forced to introduce new bus route ‘to help Jews feel safe when they travel’ as antisemitism surges »

La France en pire…

Marie Sasseur dit: à

D’autres grands lecteurs, c’est à dire pas moi, sauront éveiller l’intérêt pour d’autres romans dans la liste et donner de l’enthousiasme , et redonneront l’envie d’avoir envie. Ah que on en a besoin.

https://youtu.be/33pac2EN53Y?feature=shared

Je reviendrai peut-être dire merci à Olivier Norek, à ma façon, une fois que j’aurais fini de prendre le temps de bien lire, sa guerre le vaut bien.

Clopine dit: à

Le problème à mes yeux d’Angot, c’est de vouloir nier la portée sociale de ce qu’elle a vécu au profit d’un soi-disant geste littéraire. Comme si ce qui était intéressant dans son histoire était sa manière de le raconter, alors qu’elle n’a bénéficié que d’un moment précis d’une parole collective, j’insiste sur collective, qui déchirait enfin un tabou. Ce ne serait pas grave, mais enfin, quand toutes celles qui prennent la parole aujourd’hui témoignent de l’indispensable soutien de n’être pas seules, mais plusieurs, la prétention d’Angot a vouloir être lue avant tout pour son style, alors qu’elle est lue pour sa dénonciation de l’inceste, reflète bien sa personnalité : les dents dans le bifteck, avant tout, et puis après l’égocentrisme et l’absence de toute pensée politique. Elle devrait plaire à vas mal, par ici. Jazzi en tête, avec son goût du voyeurisme qui manque à sa collection, of course.

puck dit: à

closer ce livre de Gogol et le cas « Gogol » est intéressant, parce qu’il montre à quel point on peut tomber dans l’anachronisme.
Gogol lui-même, à un moment de sa vie (il est d’une famille de cosaques), s’est revendiqué ukrainien, il l’a refusé parce qu’il ne voulait pas tombé dans le « folklore provincial », c’est l’expression qu’il utilise, un peu comme si on disait Giono est un écrivain provençal et non pas français, et donc son oeuvre appartient appartient non pas à la littérature française, mais à la littérature provençale.
En plus il fazut regarder une carte de l’Ukraine à l’époque de Gogol, lui est né à l’est du Dniepr entre Karkiv et Kiev, la région que l’on disait il y a 10 ans « russophone », maintenant c’est fini.
Pour le reste il y a avait l’empire autro hongrois et la Prusse qui faisait frontière avec la Russie.

Le cas Gogol est intéressant à un autre titre : il a suivi le même parcours que Dostoïevski : au départ c’est un occidentaliste, émerveillé par l’Italie et par la philosophie des Lumières (la Raison, l’humanisme etc…), on le voit dans des livres comme les âmes mortes : il utilise les schémas de pensées occidentaux pour bâtir la psychologie des personnages et au fil des années il va devenir slaviste.
Un peu comme Soljenitsyne dont tout le monde pensait qu’il serait une espèce de Nabokov épousant les valeurs occidentales, et tout le monde a été effaré quand la première chose qu’il a faite en revenant en Russie a été de se précipiter dans une église orthodoxe pour prier.
Dans le conflit en Ukraine on retrouve ce conflit entre occidentalisme et slavisme, des ukrainiens Azov & co se désignent comme « scandinaves » pour combattre le slavisme. Et quand des types comme Podoliak ou Danilov (proches conseillers du président ukrainien) on peut tuer tous les russes parce que ce sont des sous hommes parce que ce sont des asiates il faut traduire ces paroles de cette façon : nous, nous sommes des scandinaves supérieurs aux slaves qui des asiates et donc des « sous hommes ». C’est à des gens comme ça qu’on refile des missiles longues portée.

Marie Sasseur dit: à

Il est plus exact pour une lectrice tres ancienne d’Angot qu’elle n’a été été lue et considérée comme un écrivain, que très récemment a l’echelle de ses premières parutions en librairie et encore à la faveur de quelques scandales rubrique people. On taira, par respect, l’accueil critique dont elle a bénéficié au début…

Marie Sasseur dit: à

Il est plus exact pour une lectrice tres ancienne d’Angot de dire que, etc.

rose dit: à

Merci pour la liste des seize Goncourables.

Jazzi dit: à

« Jazzi en tête, avec son goût du voyeurisme qui manque à sa collection, of course. »

Je répondais à puck qui parlait de la pudeur due au père de Christine Angot.
Pourquoi tant de méchanceté gratuite ?
Clopine a t-elle lue Christine Angot ou celle-ci n’est-elle qu’une opportunité à sociologiser à ses dépends, loin de toute littérature ?

Samuel dit: à

Comment peut-on « lire » Christine Angot ?!?!?!?
Plutôt se pendre.

MC dit: à

Je ne suis pas loin de rejoindre notre Ezechiel sur ce coup-là. MC

Donna Ricaud-Veyre dit: à

En attendant, toujours pas de premier ministre.

puck dit: à

Jazzi je ne pas d’Angot, mais des écrivaines dont parle passou pour cette rentrée qui parlent toutes de leur défunt papa sans se demander si ce défunt papa serait content d’apprendre que leur fille parle d’eux dans leur bouquin.

Angot c’est différent, c’est une victime et là on passe dans une autre catégorie de bouquin : la victime écrivant pour témoigner en tant que victime du mal dont elle a été victime.

dans ce cas il est évident que dans ce type de littérature l’auteur occupe une position difficilement attaquable ou critiquable : il faut avoir l’esprit tordu pour critiquer une personne victime d’inceste.

du coup le lecteur est obligé par la force des choses d’être du côté d’Angot à moins d’avoir l’esprit dérangé.

cela donne à l’auteur une position absolument inattaquable.

la littérature où l’auteur est incritiquable est une littérature tout à fait particulière.

surtout si on définit la littérature comme un art qui comme tous les arts vivent du fait de la critique.

à tel point que quand un art est par essence incritiquable on est en droit de se demander s’il s’agit encore d’un art dans la mesure où l’art se définit par son aspect visant à susciter une critique.

Jazzi si je me répète c’est parce que je sais que t’es assez long pour comprendre, mais là j’arrête.

par contre, on a vu que ce statut particulier donné à l’auteur Angot comme auteure échappant de droit à la critique lui a donné des ailes.

et sur la lancée elle s’est mise à faire avec d’autres personne ce qu’elle a fait avec son père, ce que certaines de ses personnes ont assez mal pris dans la mesure où elles n’étaient pas coupable d’inceste à son endroit.

là est le 2ème danger de ce type de littérature : qu’on est habitué à écrire des livres inattaquables on peut commencer à s’attaquer à tout et n’importe quoi, mais là je crois qu’elle a eu des procès.

le 3ème problème dans ce type de littérature est le pouvoir donné à celui qui écrit et comme chacun sait le pouvoir peut vite virer à l’excès de pouvoir.

d’autant que dans ces tribunaux littéraires les victimes n’ont droit ni à la parole pour donner leur point de vue, ni à un avocat avec toutes les dérives que l’on peut imaginer et je crois qu’Angot a commis pas de dérive.

quand on a lu l’Idiot de Dostoïevski, qui est un livre sur l’inceste, on sait que les victimes d’inceste (Nastasia dans le bouquin de Dosto) perdent la boussole.

Dostoïevski nous montre que comme ces personnes ont été abusées par une personne en qui elles avaient confiance, qui plus est enfant, ces personnes perdent tous les repères, elles ne reconnaissent plus ceux qui peuvent leur donner du bien ou du mal etc…

Au final c’est probablement Dostoïevski qui nous parle le mieux de la personne Angot et des effets traumatisants de l’inceste.

Dostoïevski le fait comment ? par la littérature.

et alii dit: à

Prix Cosmos du comité
Jordan Ellenberg (traduit de l’anglais par Françoise Bouillot), Formes – La géométrie cachée de l’information, de la biologie, de la stratégie, de la démocratie et de tout le reste, publié par Cassini.

rose dit: à

Puck

Merci Puck de ce commentaire hyper-salvateur.
Je marquerai bien une petite nuance, mais je ne sais si ce serait justifié.

Damien dit: à

Le problème à mes yeux d’Angot, c’est de vouloir nier la portée sociale de ce qu’elle a vécu au profit d’un soi-disant geste littéraire.

Ich verstehe nicht, was Sie sagen wollen. Als ob wir die Art des Schreibens vom Erzählten trennen könnten. Du musst dir selbst sagen, dass es unmöglich ist, das wird dir der erste Redakteur sagen, der vorbeikommt. Angot hat keinen bombastischen oder prätentiösen Stil. Ihr Stil wird an ihr Thema angepasst, und ihr Thema wird an ihren Stil angepasst, um eins zu werden: Angot selbst. Das heißt Inzest. Ihr Stil deckt sich mit dem, was sie ist und was sie erlebt hat. Madame Clopine, was Sie sagen, ist wertlos. Und achten Sie darauf: Ihr eigener Stil passt zu dem, was Sie sagen. Und Sie selbst sind Ihr Stil, oder vielmehr Ihre Abwesenheit von Stil und Gedanken und damit Ihre Abwesenheit von Madame Clopine, Ihre Leere, wenn Sie leiden.

Damien dit: à

Stil ist der Mann (Bossuet) und nicht die Frau. Na ja, außer bei Angot. Er ist ein notwendiger und lebenswichtiger Autor. Es hat sich durchgesetzt, es gibt einen Grund. Auch Clopine machte sich auf den Weg. Seine Schaltung. Seine Hölle. Jeder hat seine eigene Hölle. Sein Lieblingsort, um seine Hölle auszudrücken. Ich verlasse dich, ich muss in die Forstwirtschaft zurückkehren. Hoher Wald! Guten Tag.

renato dit: à

Haydn symphonie 82, L’Ours

https://youtu.be/SovYDak0FZM?si=pTSxPnCc537xxY8Q

La 82 est la première des 6 Symphonies de Paris, qui furent composées pour l’orchestre dite du Concert de la loge Olympique (maçonnique), composé de professionnels et d’amateurs.

Comme les surnoms de toutes les symphonies de Haydn, celui-ci aussi n’est pas dû au compositeur. Le nom provient d’un élément du dernier mouvement où Haydn imite la tonalité de la cornemuse — un bourdon grave soutenu —. C‘est grâce à cette particularité curieuse qu’un arrangement pour piano de la symphonie a été intitulé Danse de l’Ours.

Haydn perçut 25 louis d’or pour chaque symphonie, plus 5 louis pour les droits de publication en France (la loi sur le droit d’auteur n’existait pas encore).

Marie Sasseur dit: à

@Angot c’est différent, c’est une victime

Precise bien : victime d’inceste.

Marie Sasseur dit: à

Car Christine, c’est une fighteuse. Elle a réussi à imposer un mot dans le vocabulaire de ceux qui l’ont traitée de menteuse, et ce mot est : inceste.

JC..... dit: à

BLABLA

Enfin, cher Damien ! Qu’est ce qu’il vous prend de vous exprimer dans ce patois pour sauvages ? Vous n’avez pas tâté de notre merveilleux langage françois ?

Est ce que je m’exprime, moi, dans un provençal à la Mistral gagnant….? Faites moi le plaisir de causer respectueusement, on vous comprendra mieux !

rose dit: à

Natation en ce matin pluvieux.

rose dit: à

Où on apprend, depuis quelques jours, que dear Rosanette parle aussi allemand, et latin et grec.

Jazzi dit: à

« Dostoïevski le fait comment ? par la littérature. »

Angot aussi, ce qu’une Clopine lui reproche !

Phil dit: à

Speer et Angot, deux amours déçues, avec et sans cédille comme disait Clemenceau, réunis sur le prestigieux blog à passou. A chacun son calibre, Damien persiste dans son Kauderwelsch propre à envahir la Pologne.

Jazzi dit: à

Contre fiction, tout contre

Sans ce viol incestueux à l’âge de 13 ans, Christine Angot serait-elle l’écrivain qu’elle est devenue aujourd’hui ?
Depuis la révélation de son inceste, en 1999, elle creuse obsessionnellement le même sillon.
Avec talent et non sans un succès parfaitement justifié, autant du point de vue littéraire que sur le plan humain.
Elle est la pionnière incontestée du meToo français.
La Jeanne d’Arc des jeunes filles pré pubères violées.
Une guerrière non voilée.
Elle porte haut l’étendard pour faire savoir à tous ce que personne ne veut entendre.
Après plusieurs romans, le film !
Ni fiction ni documentaire.
Un vrai film à part entière.
https://www.lelezarddeparis.fr/angot-le-film

puck dit: à

@Precise bien : victime d’inceste.

oui victime d’inceste, donc victime.
elle entre dans ce genre littéraire nouveau qui est la littérature « victimaire ».
victime d’inceste, de viol, de violences parentales, battus par un père alcoolique, victime de racisme, victime de violences homophobes, victimes de violences étatiques etc…

l’argument de ces auteurs « victimes » c’est de dire « moi seul(e) peut parler de ce problème parce que je l’ai vécu personnellement dans ma chaire ».

dans la littérature actuelle c’est vrai : avec la crise de la fiction les écrivains sont incapables de parler de choses qu’ils n’ont pas vécues, ce qui met d’emblée les écrivains victimes de rien dans une position de faiblesse par rapport aux autres.

la question qu’il faut se poser est de se demander si tout ça c’est encore de la littérature, ou bien si nous sommes entrés dans autre chose.

et si le résultat de cet autre chose ne vise pas à nous faire perdre nos facultés de jugements.

puck dit: à

oupss chair

Janssen J-J dit: à

– Tout à fait d’accord avec la présente opinion de JB sur cette sympathique comédie populaire / <<< Afin d’échapper à la police, deux pieds nickelés en cavale, père et fils, s’embarquent, avec un groupe de joyeux "gogols" partant en vacances, accompagnés de leurs sympathiques encadrantes. Leur rencontre est le prétexte à une comédie loufoque, tout à la fois drôle et émouvante, largement plébiscitée par le public (déjà près de trois millions de spectateurs !). Ce premier long métrage nous permet de porter un autre regard sur les trisomiques, ces handicapés mentaux considérés généralement comme des déficients intellectuels. Leur contribution au casting donne à ce film, malin et généreux, un p’tit truc en plus qui fait toute la différence avec les comédies habituelles. Alors, pourquoi bouder son plaisir ?"
– "Jacaranda est un bon roman pour le Goncourt des lycéens" (MS). Egalement d'accord avec cette autre opinion. Par ce petit roman on se délasse ou s'allège volontiers de l'accablant rapport de Vincent Duclert lu en simultané dans sa version résumée, au vu des archives enfin ouvertes aux historiens de l'implication de la France mitterrandiste vieillissante dans la préparation du génocide des Tutsi.
– Ou bien encore, s'accrocher au très intense roman de Kamel Doaud, Houris, (peut-être un peu trop délayé et longuet à notre goût, dans la 2e partie consacrée au road trip du libraire Aïssa), en attendant de prendre en vain connaissance du rapport d'Aldelmadjid Chikhi. Lequel, en tant que directeur des archives nationales algériennes, était censé rendre un rapport au président Tebboune analogue à celui de Benjamin Stora en France. Après laz publication du courageux roman de Daoud au vu des risques pris par son auteur, on ne doute plus que ce "rapport" sur l'histoire critique du processus de décolonisation lui-même ne verra jamais le jour, au moins avant un bon siècle encore. Quant la décennie sanglante 1990-2000…

Jazzi dit: à

« les écrivains victimes de rien dans une position de faiblesse par rapport aux autres. »

Victimes des écrivains victimaires, victimes au carré, donc !

« se demander si tout ça c’est encore de la littérature »

Chez Angot oui, chez Clopine non…

puck dit: à

ce qui définit l’art c’est la critique.
le problème de la littérature « victimaire » est qu’il ne suscite pas la critique, mais l’empathie.
si un livre est écrit par une victime de viol ou d’inceste, celui qui dit « ce livre est nul » devient un salaud.
donc le lecteur est pris un otage, il perd sa liberté et sa possibilité de critiquer.

donc cette littérature n’est pas de la littérature.

en fait c’est simple : il suffit juste de trouver un autre mot pour désigner ces livres.

puck dit: à

Jazzi : un auteur non victime peut être critiqué, contrairement à un auteur victime.
c’est juste injuste.
ne me dis pas que tu défends les injustices ?

Chaloux dit: à

« Sans ce viol incestueux à l’âge de 13 ans, Christine Angot serait-elle l’écrivain qu’elle est devenue aujourd’hui ? »

En plus de ce crime abominable contre son enfant, le père a commis un épouvantable crime contre la littérature.

Donna Ricaud-Veyre dit: à

N’empêche qu’à cette heure, le Premier ministre succédant à celui démissionnaire depuis trop longtemps n’est toujours pas connu.

Jazzi dit: à

« un auteur non victime peut être critiqué, contrairement à un auteur victime. »

Christine Angot est certainement l’auteure française contemporaine la plus critiquée, puck !

puck dit: à

Jazzi sauf que ceux qui la critiquent passent pour des salauds.

puck dit: à

le risque est de tomber dans la simplicité et la facilité.
on sait qu’il faut que les auteurs et les critiques partagent les mêmes valeurs.

rose dit: à

Jazzi

Bat très fort. Le bât est sur le dos de l’âne.
Pas une seconde, je ne me suis sentie voyeuse en visionnant ce film.

rose dit: à

On est critiquée lorsque l’on dérange. La nomenclatura, la doxa, la famille.

Jazzi dit: à

Légende de la photo 1 : La cérémonie du mariage d’Adolf et Albert. Ce dernier vérifie l’agencement de la pièce montée.

Jazzi dit: à

« Jazzi sauf que ceux qui la critiquent passent pour des salauds. »

Pas du tout, ils ricanent entre eux et font rire les autres.
D’où les larmes amères de Petra van Angot !

D. dit: à

Speer et Hitler avaient le sens du beau.

Donna Ricaud-Veyre dit: à

Speer et Hitler avaient le sens du beau.

puck dit: à

comme cet énième livre sur Speer avec les sempiternelles questions « savait-il ? » « est-il coupable ? » etc…

à la longue c’est gonflant.

par contre il serait intéressant qu’un romancier écrive un livre sur ce type, ukrainien ancien, officier nazi ovationné au parlement canadien !

rien que cette ovation serait un super sujet littéraire en soi !

ensuite savoir comment ce type a débarqué là ? quel est son parcours ? pourquoi l’Allemagne n’a pas demandé son extradition pour le juger ? etc…

sauf qu’aucun écrivain écrira un livre sur ce type parce qu’aucun éditeur n’accepterait de l’éditer !

voilà ! c’est sur ces interstices qu’il faudrait interroger la littérature.

parce que des types comme Speer ce sont des marronniers littéraires totalement inintéressants parce qu’on tombe dans la facilité !

et la facilité à la longue ça devient gonflant.

Paul Edel dit: à

Jazzi. Photo de mariage et pièce montée..Excellent.

une main dit: à

Don haricot vert, encore un avatar de D? 🙂

pourmapar dit: à

« Speer et Hitler avaient le sens du beau. »

Encore s’agit-il de savoir lequel!

Mélange du néo-hellénistique et de ce qui se faisait à l’ époque de l’ épure de Loos..
Un non style que tout le monde a oublié.

puck dit: à

comme ce semblant d’empathie littéraire qui renvoie aussi à l’Ukraine !
l’Europe a décidé de venir en aide à l’Ukraine.
pour aider l’Ukraine l’Europe forme leurs soldats et leur envoie des armes.

sérieux ?
en quoi envoyer toute une génération d’ukrainiens à la mort cela aide l’Ukraine ?
les ukrainiens allaient signer des accords 1 mois après le début du conflit : les européens ont refusé qu' »ils signent, ils ont préféré leur dire d’aller se battre !

pour les aider ?
l’Europe est en train d’aider l’Ukraine ?
les aider à quoi exactement ?
les aider à tous mourir ?

et maintenant ceux qui sont réfugiés dans les pays européens l’UE a décidé des les renvoyer chez parce qu’ils coutent cher et qu’ils doivent aller se battre !

les mecs ils ont fui l’Ukraine parce qu’ils ne veulent pas se battre et l’Europe les refoulent pour les envoyer se battre ?
c’est pas contraire à la liberté de conscience ?
contraire à ces valeurs soit disant défendues par l’Europe ?

tout ça pour aider l’Ukraine ?
parce que nous avons une qualité essentielle : l’empathie…

Jazzi dit: à

« Pas une seconde, je ne me suis sentie voyeuse en visionnant ce film. »

Merci, rose.
Vous m’épargnez de répondre à Clopine, qui me suggère de publier un « Goût du voyeurisme ».
Alors que, comme le dit le commentateur dans son mail publié plus haut, j’ai arrêté toute nouvelles parutions dans cette collection du Mercure de France, publiant désormais mes textes sur mon blog du léZard de Paris et les mettant gratuitement à la disposition des lecteurs…

Donna Ricaud-Veyre dit: à

Non seulement ils avaient le sens du veau, mais ils etaient eux-mêmes beaux.

closer dit: à

Le seul PM possible est le compatriote de JB, David Lisnard. Il ne donne de boutons à personne, il s’intéresse beaucoup à la culture et à l’éducation, sa gestion municipale à Cannes est remarquable, il a de l’expérience politique et le RN ne le ferait pas tomber tout de suite…

Donna Ricaud-Veyre dit: à

Il est dommmage qu’Hitler, qui avait des qualités artistiques peu contestables, ait été empêché d’entrer aux Beaux-arts de Vienne.
Il aurait certainement été un grand artiste reconnu.

Donna Ricaud-Veyre dit: à

Vous savez, Monsieur Puck, nous devons être inquiet de cette guerre entre l’Ukraine et la Russie parce quen nul ne sait comment elle se terminera. Il faut encourager la paix.

renato dit: à

“4 septembre 2024. Aujourd’hui encore, cinquante-neuf jours après la soirée du vote pour le second tour des élections législatives, les Français ne savent pas qui dirigera le gouvernement (ce qui est parfaitement normal dans tout système électoral un tant soit peu démocratique, du moins lorsqu’il y a plus de deux partis).”

Jazzi dit: à

Légende photo 2 :

– Qu’est-ce que tu veux faire à Paris à l’occasion de notre voyage de noces, mon chéri ?
– Je veux voir le palais de Chaillot, bâti au Trocadéro pour l’Exposition universelle de 1937.

Donna Ricaud-Veyre dit: à

Monsieur Jazzi, sous-entendez vous une possible relation homosexuelle entre Hitler et Speer ?

Donna Ricaud-Veyre dit: à

Ce Monsieur Renato cite un texte sans en citer la source. Ça ne se fait pas.

Donna Ricaud-Veyre dit: à

Merci pour votre réponse. J’étais loin de l’imaginer et j’en suis véritablement toute retournée.
Et y a-t-il moyen de savoir lequel faisait l’homme et lequel faisait la femme, pour que l’Histoire avance ?

Petit Rappel dit: à

D(onna-Ricaud-Veyre) aurait-il fini avec ses Atlantes, ses souterrains , et sa Science-fiction à deux sous ?

Donna Ricaud-Veyre dit: à

Je ne saisis pas vos propos, Monsieur « Petit rappel ».

Donna Ricaud-Veyre dit: à

J’ajoute que je trouve détestable de se cacher derrière un pseudonyme.
Pourriez-vous donner ici vos nom et prénom ?

Jazzi dit: à

Ce n’est pas moi qui le dit, mais Passou, Donna Ricaud-Veyre.
Vous n’avez pas lu l’article ?

« Vous êtes l’amour malheureux du Führer »

La réussite du roman de Jean-Noël Orengo est telle (…) tant il inaugure un genre avec une grande pénétration…

Albert Speer (1905-1981), architecte-maitre d’œuvre des grandes cérémonies du IIIème Reich, ministre de l’Armement et de la Production de guerre (1942-1945), était le favori du Führer, tant et si bien qu’il passa pour son dauphin et même un peu plus – d’où le (mauvais) titre du roman inspiré de la réflexion d’un officier SS, même si tout y est des aléas d’un couple : lune de miel, crise, réconciliations, retours en grâce…

Damien dit: à

« Sans ce viol incestueux à l’âge de 13 ans, Christine Angot serait-elle l’écrivain qu’elle est devenue aujourd’hui ? »

Wahrscheinlich nicht. Sie schreibt in der Sprache ihrer Vergewaltigung, wie Guyotat sagen würde. Gute Frage, tragische Antwort. Angot ist sehr intelligent. Nachdem sie mit 13 Jahren vergewaltigt wurde, ist es, als hätte sie den Jackpot geknackt. Für sein Unglück…

MC dit: à

Quand on sait ce qui traîne dans les archives américaines en bon et en beaucoup moins bon sur le nazisme , cf « L’ Origine du Mal, « bouquin construit à partir desdites archives, on doit se méfier d’un mariage qu’on prétend y trouver… MC

Donna Ricaud-Veyre dit: à

Merci, Monsieur « Jazzi ».

Jazzi dit: à

Tout comme Emilia Perez, ou Eva Braun, se pourrait-il que D se soit reconverti en transsexuel ?

Jazzi dit: à

« Et y a-t-il moyen de savoir lequel faisait l’homme et lequel faisait la femme, pour que l’Histoire avance ? »

Ou recule ?
Désolé, Donna Ricaud-Veyre, mais, malgré un goût prononcé pour le voyeurisme, je n’étais pas là pour tenir la chandelle !

renato dit: à

Donna Ricaud-Veyre dear, ma citation vient d’un e-mail que j’ai reçu ce matin. Le nom de l’auteur, Francesco Cundari, ne vous dira rien. il s’agit d’un journaliste qui, après une période de nomadisme entre les titres, semble s’être installé en territoire social-libéral — à cette adresse :

https://www.linkiesta.it

P.S. D’autre part, le propos est tellement banal que les guillemets ne sont placés qu’en tant qu’éléments décoratifs !

closer dit: à

La germanomania qui semble s’être emparée de certains participants du blog me fait penser à ce passage des Frères K (presque fini), le procès de Dimitri, dans lequel un témoin, le Docteur Herzenstube, fait sa déposition en allemand sans que le tribunal y voit d’inconvénient, alors que le bon docteur est depuis 40 en Russie et parle parfaitement le russe! J’aurais été moins étonné s’il était passé au français.
Beaucoup de médecins ont des noms allemands dans les romans russes du 19ième.
Ma conclusion, peut-être hâtive, est que l’allemand était à peu près aussi couramment pratiqué que le français dans les classes cultivées russes.
Un de nos érudits a-t-il une idée plus précise?

puck dit: à

@ »Vous savez, Monsieur Puck, nous devons être inquiet de cette guerre entre l’Ukraine et la Russie parce quen nul ne sait comment elle se terminera. Il faut encourager la paix. »

oui c’est ce que j’essaie de dire, mais quand on le dit on passe pour un pro russe.

moi je sais comment cela risque de finir.
actuellement les ukrainiens sont en train de perdre, la seule chance pour eux est d’impliquer l’otan dans cette guerre.

à partir de là il y a 2 camps autant en Ukraine qu’en Europe :
– ceux qui veulent déclencher un conflit entre l’otan et la Russie
– ceux qui ne veulent pas d’une guerre entre la Russie et l’otan.

j’ai bien peur que ceux qui veulent entrer en guerre directe contre la Russie l’emportent.

en fait les gens font le parallèle avec 1938 et l’esprit munichois pour aller vers ce conflit, alors que le parallèle qu’il faut faire est celui avec 1914.

si on compare la situation entre 1914 et aujourd’hui c’est kifkif pareil.

Clopine dit: à

Bon, ça y est, j’ai lu (ou au moins parcouru) le billet de notre hôte sur Speer. En fait, ça m’a renvoyée au sous-titre du livre de Virginie Linhardt « Une sale affaire » : « à qui appartient l’histoire ? »

Ca, c’est une vraie question (dommage que le bouquin de la dite-Virginie ne la pose pas correctement).

A qui appartient l’histoire ? Les histoires, l’Histoire ? Et qu’en fait-on ? Ca, oui, ça m’intéresse fichtrement…

C’est comme ça que notre hôte aurait dû intituler son billet, d’après moi.

Allez, zou, une anecdote démonstrative.Lors d’une vie antérieure, professionnelle, j’ai accepté un poste de « responsable ». Responsable d’un service de « petite enfance » mnunicipal : trois haltes-garderies, une crèche municipale, un relais assistantes maternelles, une crèche familiale, bref, tout de même une centaine et quelques
de bébés là autour. Le premier jour où j’ai pris mon service, à quelque chose comme 9H 30, j’ai été reçue par l’élue du secteur qui m’a simplement dit : « donc, c’est vous qui allez résoudre le problème ? » Je ne comprenais pas, je n’étais au courant de rien….En fait, l’infirmière puéricultrice qui dirigeait les deux crèches était alcoolique, tout le monde savait que dès dix heures du matin elle carburait aux flasques de whisky qu’elle s’enfilait dans les toilettes, mais rien « ne transpirait ». Et voici que j’avais pris le poste sans rien savoir de tout ça !!! Le pire : dans ses attributions, l’infirmière en question devait transporter les bébés dans le véhicule de service, suivant les besoins (rhume de l’assistance maternelle, déplacements divers), généralement vers dix heures et demie, alors que « tout le monde savait » qu’elle carburait dès 9 heures du matin. J’ai un comme un étourdissement. Je voyais l’accident, les bébés à l’arrière du véhicule, , la confiance des parents envers nous, envers moi donc, la « responsable ».

L’histoire m’appartenait…

Je dis ça, je dis rien.

puck dit: à

« Un de nos érudits a-t-il une idée plus précise? »

moi !!!
si je fais appel à mon érudition livresque je prendrais l’exemple de Daniil Medvedev, le tennisman : il parle un français impeccable !

sinon dans ce procès de Dimitri la chose qu’il faut bien voir est qu’il accepte sa condamnation non pas pour son père, mais à cause de cet enfant mort parce qu’il avait humilié son père devant lui.
Pour Dimitri c’est son seul crime et il accepte de payer pour la mort de cet enfant.

Phil dit: à

Für sein Unglück

Faites un effort lieber DDamien ou repassez au français. Zu ihrem Unglück.
Speer, Abetz, Ehling parlaient mieux français que vous allemand.

FL dit: à

« Toutes ces femmes qui écrivent sur leur père après leur disparition le font sans l’accord de leur père ! »

Un qui n’a pas du tout apprécié cette petite manie c’est Robert Antelme. Dans « La Douleur Duras » a raconté son retour de Dachau. (Il faisait moins de 40 kg.) Il avait toujours soutenu son ex-femme. Il a coupé les ponts net.

FL dit: à

* Dans « La Douleur » Duras a raconté son retour de Dachau.

FL dit: à

Pourquoi d’ailleurs ? Elle ne l’accable pas dans « La Douleur ». Il lui reproche un manque de pudeur ?

FL dit: à

« À la Libération, elle cherchera à faire arrêter Delval20, qui sera condamné à mort et exécuté en février 1945. »

Delval est son ex-amant.

FL dit: à

Mitterrand a menti d’ailleurs. Il a pas retrouvé Antelme en train de murmurer faiblement son nom dans la boue de Dachau. Il était en train de prendre une douche.

Jazzi dit: à

« L’histoire m’appartenait… »

Il n’y avait qu’une seule chose à faire, en urgence, la virer de son poste.

Clopine dit: à

Un, Puck, y’a eu des filles qui n’ont pas eu de père. Qu’en faites-vous ?

Deux, foutez la paix à la Duras : elle a eu la prétention de dépasser ses déterminismes par l’écriture, certes, mais qu’aurait-elle pu faire d’autre ? Au moins, contrairement à une Angot qui proclame sa volonté d’être « particulière » par rapport à une situation « générale » (la domination parfois si criminelle d’un sexe à l’autre), elle a tenté ,de façon si maladroite et improductive parfois, d’apporter une dimension un tant que soit peu politique à son discours. Elle n’est certainement pas « sublime, forcément sublime ».(tiens, d’ailleurs, cette dernière phrase conforte mon opinion que quand un écrivain parle de « quelque chose », il produit juste un récit de soi. Duras parlant de Vuillemin, ah là là, c’est juste Duras parlant de Duras. Ce qu’elle n’a jamais cessé de faire, comme Bardot quand elle parle de ses chiens, et voulant se rhabiller ainsi, elle pour qui se rhabiller n’était pourtant pas une habitude, ni pour quoi elle gagnait sa vie). Mais au moins accordons-nous le droit de la sincérité. Bien sûr, Jazzi ne sait pas ce que ça peut bien vouloir dire, fichtrement. AhahahA.

Clopine dit: à

Par contre, s’il y a une figure que j’exècre, c’est bien celle de Yann Andreas. Il n’a jamais rencontré la Duras, dont il a pourtant fait son fonds de commerce, mais a juste accompagné la pauvre Marguerite, avec le pinard et la déchéance. Je n’ai guère d’estime vis-à-vis des morpions, insectes juste experts dans l’accrochage aux poils (même grisonnants) pubiens.

puck dit: à

dear Clopine, déjà pour les filles qui n’ont pas eu de père, si elles sont écrivaines je suis preneur.

pour Duras je n’ai jamais critiquer Duras, j’ai juste dit du mal de ses disciples, celles qu’on appelle les « durassiennes » qui sont aussi des « duracuire ».

mais c’est souvent le cas avec les disciples, que ce soit les disciples de Jésus, de Lacan, de Nietzsche, de n’importe qui, un disciple c’est toujours une plaie.

c’est même ce qui rassure avec un type comme Onfray, au moins avec lui on est tranquille il n’aura jamais de disciples et ça c’est plutôt une bonne nouvelle.

Clopine dit: à

CarDuras se voulait sublime, forcément sublime.C’est ce que se veut aussi Angot. Mais au moins l’une acceptait un discours politique, alors que l’autre en appelle à un ciel littéraire qui n’existe certes pas, et dont elle ne serait, de toute manière, qu’un lourd cumulus.

Kilékon dit: à

, insecte juste experts dans l’accrochage aux poils (même grisonnants) pubiens.

Se raser la chatte, c’est là qu’est le génie! 🙂

Clopine dit: à

Ah là là, serait-ce un défi, Puck ? Va falloir creuser…

puck dit: à

cela dit moi j’ai un gourou : Emmanuel Todd.
quand je l’écoute je dépasse le stade de savoir si ce qu’il dit est vrai ou faux parce que j’ai une foi en lui.
je regarde ses interventions sur YT et dès qu’il apparaît sur l’écran j’entre dans un état de transe spirituelle où j’oublie tout les critères de vérité etc…

par exemple dans sa dernière interview il explique les manifestations de l’extrême droite en Angleterre en disant que dans ce pays on trouve depuis le 18è siècles le taux le plus élevé de mépris pour les classes sociales inférieures.

l’Angleterre est le pays où les riches méprisent le plus les pauvres, d’où cette tentation de voter à l’extrême droite.

quand il dit ça je ne veux pas savoir si c’est vrai ou faux, je le crois parce qu’il le dit.

Clopine dit: à

Parce que, Puck, vous déclarez que vous n’êtes pas preneur des filles à papa. Permettez-moi donc un doute sur les filles « non-à- papa ». Vous allez instantanément les classer dans la catégorie « filles à maman ». De toute façon, le résultat sera le même : pas de filles dans votre horizon. Seraient-elles un tantinet trop des concurrentes sérieuses ? (je dis ça, je dis rien)…

puck dit: à

le pays européen

puck dit: à

dear Clopine non : je ne suis pas preneur de fille qui écrivent des bouquins sur leur père.
sauf éventuellement en cas d’inceste ou d’alcoolisme avéré suscitant de la violence domestique.

disons qu’un livre d’une femme qui se morfond sur la mort d’un père à peu près normal disons qu’en le lisant je peux vite regretter que ce père ne soit pas alcoolique et violent.

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