de Pierre Assouline

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La République des livres
Alexandre Tharaud, du piano comme d’une pure question de désir

Alexandre Tharaud, du piano comme d’une pure question de désir

Il en est des disques comme des livres : l’œil y est de prime abord souvent attiré par l’épître dédicatoire, ou par son absence. Avec le pianiste Alexandre Tharaud, elle éclaire le programme musical, et plus encore l’interprétation car il s’agit d’une manifestation de gratitude. Comme si l’enregistrement (le plus souvent dans l’Espace de projection de l’Ircam qui jouit de parois mobiles et d’une acoustique modulable) devait précisément quelque chose à cette personne en particulier, que son rôle demeure énigmatique à nos yeux ou pas, et qu’il était urgent de s’acquitter d’une dette. Des professeurs et maîtres le plus souvent (Carmen Tacon, Marcelle Meyer), des inspirateurs qui ont éclairé sa vie (Sviatoslav Richter, Glenn Gould, Jacqueline du Pré) ou des inconnus qui lui prêtent leur appartement. On trouve l’explication de cette attitude, et bien d’autres choses tout aussi personnelles, dans Piano intime (180 pages, 17 euros, Philippe Rey), longue et riche conversation qu’a eue l’artiste avec un musicologue de sa génération, au diapason de sa sensibilité, Nicolas Southon.

Alexandre Tharaud relève de la catégorie assez particulière de ces musiciens qui ne possèdent pas d’instrument chez eux. Il avait bien autrefois un demi-queue Bösendorfer surnommé « Bucéphale », du nom du cheval d’Alexandre le Grand ; un fort sentiment l’attachait à la bête, d’autant qu’il posait les faire-part de décès de ses proches dans ses entrailles, sous le couvercle ; jusqu’à ce qu’il décidé de s’en séparer définitivement, quitte à aller lui rendre visite chez son nouveau propriétaire normand et à laisser l’émotion le gagner en lui caressant l’échine. Depuis, il n’a de piano que celui des autres. Volontairement. Pour travailler loin de chez lui, distinguer ses univers, ne pas laisser étouffer par ses livres, ses partitions, ses images familières, privilégier la concentration. Car rien ne vaut d’être privé de l’instrument pour en attiser le désir. Il dispose donc d’un trousseau de clefs ouvrant plusieurs appartements parisiens appartenant soit à des proches soit à des mélomanes de rencontre qu’il connaît à peine. Ils ont en commun de posséder un piano et de vivre dans des lieux inspirants qui dégagent une énergie dont il se nourrit. Autant de claviers où poser ses mains fines, souples et prêtes à toutes les contorsions, étant  entendu qu’on ne joue pas avec ses mains mais avec son corps.RaRFilmMainsJouentLight

On lui demande parfois d’arroser les plantes. L’important est de faire un pas vers un instrument étranger qui en fera autant. Une question de désir, vraiment. Il se sèvre pareillement durant toute une semaine avant d’enregistrer un disque afin de recréer en lui l’envie de jouer. Il y a bien du jeu là-dedans. Scarlatti, l’homme aux quelques six cents sonates, lui a appris qu’il devait aussi s’amuser avec le clavier (jusqu’à préparer le piano au-delà des espoirs de Satie en y glissant, lui, carton, plastique et métal pour rendre justice à son Piège de Méduse !). Et puis quoi : « N’être le pianiste d’aucun piano permet finalement celui de tous »…

Il préfère les pianos modernes, cela dit sans mépris pour les anciens ; nul dédain pour la nostalgie car il avoue ressentir une douce ivresse quand vient l’envahir le parfum entêtant des coffrets microsillons (il quittait l’adolescence lorsque le CD s’imposait). Il est toujours fascinant pour un profane, fut-il mélomane, d’entendre un interprète parler de l’instrument : « un Steinway chaud, au chant boisé et rond … qui a perdu son âme après restauration»… «  des pianos pas assez profonds, pas assez puissants, pas assez intimes… »… « un piano enveloppant »… « un instrument cristallin, boisé, permettant une diction ciselée… ». Pareillement pour le son du studio d’enregistrement : « chaud, précis, intime, qui laisse percevoir les marteaux, tout en conservant un espace large et généreux ». Tout un lexique amoureux, sensuel et charnel, qui rappelle aussi l’art et la manière avec lesquels les œnologues parlent du vin.

Etablir le programme d’un enregistrement, c’est déjà afficher une opinion et un parti pris. On peut venir après des dizaines d’autres lorsqu’on choisit Chopin ou Beethoven, mais à quoi bon ? Si la question de l’utilité se pose, nul doute que le fait d’avoir osé Rameau (les Suites) a incité d’autres à oser par la suite, sans parler d’un public assez éloigné du clavecin qui (re)découvrit ces pièces grâce à ce disque. Il a toujours déchiffré et improvisé, au point de rendre ces pratiques indispensables à son hygiène mentale quotidienne. La concentration est bien sûr essentielle, mais chacun a ses moyens pour y parvenir. Chez lui, yoga, natation, technique Alexander et longue sieste de l’après-midi. Sans oublier la méditation et même au-delà (l’intense lumière des corridors de l’EMI ou « expérience de mort imminente » l’attire) Juste de quoi lui permettre de puiser dans son silence intérieur. Il faut cela pour rendre les Valses de Chopin à leur complexité, donner un aperçu de la richesse de leur écriture et dissiper le lieu commun qui les décrète répétitives.

Il a vite compris que l’admiration pour les maîtres bannissait toute idée d’imitation de leur génie. Rachmaninov est le plus grand interprète de Chopin et basta ! Chopin encore mais n’allez pas croire qu’il le sacralise, il s’en faut. Pas d’héroïsation romantique. Dans sa bouche et par ses mots, le grand homme est prestement débarrassé des falbalas hagiographiques. Nourri de la lecture de sa correspondance, Tharaud l’évoque plutôt comme un homosexuel refoulé, un caractériel du genre raciste, fragile et violent. Ce qui n’entame en rien son engouement pour son œuvre. Il ne s’agit pas de juger le créateur d’un point de vue moral, ce qui ne serait d’aucun intérêt, mais de l’absorber et de s’en imprégner en ne se contentant pas de ne voir dans ses partitions que des notes et des rythmes quand toute une vie s’y déploie.

Alexandre Tharaud va au bout de son désir qu’il pratique l’un ou l’autre de ses métiers. Car ce sont bien deux métiers : enregistrer un disque revient à chuchoter à l’oreille de l’auditeur, donner un concert consiste à s’adresser à celui du dernier rang. Le pianiste, qui joue son propre rôle dans l’inoubliable Amour de Michaël Hanecke, a vécu l’expérience du Festival de Cannes et en a regardé le cirque et les animaux avec des yeux d’ethnologue. Il eut même droit à des questions de personnalités et autres professionnels de la profession qui lui demandèrent très sérieusement tout en le félicitant s’il avait appris le piano spécialement pour le film !

En même temps que ce livre et qu’un nouveau disque ainsi que toute un actualité à la Cité de la musique, Le Temps dérobé, un film documentaire de Raphaëlle Aellig Régnier, lui est consacré (en exclusivité au MK2 Beaubourg, pour l’instant). C’est bien d’une captation qu’il s’agit, mais pas celle que l’on croit. Pas un concert de plus. Plutôt la captation d’un regard, d’un esprit, d’une âme. Non la vision du monde d’Alexandre Tharaud mais sa sensation du monde, ce qui est le privilège des artistes sur les intellectuels. Ce n’est pas seulement un film mais une émeute de notes et de silences, une conjuration d’instants décisifs, un grain de voix. A le découvrir si maître de lui, qui devinerait qu’une telle passion qui couve sous l’intensité ?

RaRFilm:ProfilPianoLightLe voyage, la répétition, le concert, la chambre d’hôtel, la solitude au bout du monde, et le ressac de ce rituel parfois exténuant sont le lot de tant d’interprètes sans que jamais rien n’en affleure publiquement. Il est vrai que, pour le chef d’œuvre ou quelque chose d’approchant puisse éclore, il faut que le travail disparaisse et que jamais on ne sente l’effort. Alors on se laisse convaincre sans peine qu’un Alexandre Tharaud, fait naturellement corps avec la musique. Raphaëlle Aellig Régnier excelle à rendre son toucher, ce qu’il a à la fois de déterminé et d’aérien. Il y faut du doigté dans l’image comme dans le son, et une sensibilité en harmonie avec ces dons techniques. Car ce film a été fait dans une telle symbiose entre la cinéaste et le pianiste qu’il réussit, l’air de rien et sans se pousser du col, à ce qu’une vraie grâce commune surgisse de l’état de grâce dans lequel se déroulèrent leurs rencontres à Paris  et Kuala-Lumpur, Genève et Montréal. Il est vrai qu’ils ont l’intranquillité en partage. « Leur » film donne à voir et à entendre, à regarder et à écouter, ce qui le plus souvent n’est pas offert au spectateur ou à l’auditeur : la part de recréation immergée que recèle toute interprétation ambitieuse, les regards reflétant l’espoir et la tristesse, l’optimisme de l’aube et le découragement d’un soir, les joies et les déceptions, les mots qui ne viennent pas pour dire la chute de l’homme dans le temps. On n’imagine pas qu’un élève du Conservatoire puisse jamais échapper à cette magistrale masterclass à destination de tous et donc de chacun.

On peut écrire sans que la plume ne faiblisse que Alexandre Tharaud, le temps dérobé renouvelle le genre du documentaire sur la musique et ouvre une voie. On en connaît certaines images, la plupart des morceaux, plusieurs des situations. Et pourtant, dès lors que tous ces éléments se rencontrent sur l’écran pour la première fois, la note bleue s’insinue, une grâce s’en dégage qui noue la gorge et arrache des larmes.

(« Images extraites du film de Raphaëlle Aellig Régnier Le temps dérobé »)

Cette entrée a été publiée dans cinéma, Musique.

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commentaires

831 Réponses pour Alexandre Tharaud, du piano comme d’une pure question de désir

christiane dit: à

Un billet magnifique qui me fait renouer avec la rencontre de ce film de Raphaëlle Aellig Régnier Le temps dérobé.
Je me souviens…
Ce film, c’était une écriture.
C’était approcher avec délicatesse et précision le génie d’un homme, tenter de comprendre son art, sa vie, ses amis, ses paysages.
Je me souviens de ces émouvantes paroles au début du film entre Alexandre Tharaud et la cinéaste Rphaëlle Aellig Régnier.
Elle sait le questionner et l’écouter.
Je pense à ce qu’il dit de son accordeur, Akiko : – C’est un sorcier, il comprend tout avant les mots. Elle aussi. Elle a su emplir l’écran de musique, de silence, de paysages, d’un visage, de ces doigts qui courent sur le clavier et dont l’ombre se reflète sur les touches blanches, de ces dialogues avec le chef d’orchestre, le compositeur G.Pesson, le chanteur de flamenco, le musicien au violoncelle. A chaque fois un entre-deux où deux hommes de grande valeur avancent l’un vers l’autre pour harmoniser des instruments, des jeux, des musiques d’origine différentes (Beau rapprochement entre Scarlatti et les accents et rythmes du flamenco). Le risque de l’autre…
Fragilité de la vie, aussi, quand il dit sa joie d’échanger avec un compositeur encore vivant : »-Toutes ces notes vont tenir comme tu l’as fait. »
Et puis il y a place pour cette parole de cristal : « – Au départ j’ai peur. Après je travaille. Je recule mes frontières. Je joue mieux… ». Douceur quand ses certitudes sont fragilisées…
Et toute cette solitude remarquablement filmée et dite : avions, chambres d’hôtels, trains… rives de fleuve pris par les glaces au Québec…
Lumière et ombre transformant son visage ( jamais figé qui se défait et se reconstruit à tout instant ), son corps, ses mains comme sculpture.
Ces remarques à propos des pianos de passage dans sa vie, sa préférence pour celui qui a des failles, qui lui demande de creuser, de chercher, son agacement devant ceux qui sont trop « verts ».
Raphaëlle Aellig Régnier a des plans vraiment inspirés, ceux qui projettent le musicien en pleine lumière, sur la scène, après l’ombre des coulisses. Elle s’efface en permanence pour que la lumière le sertisse, lui, avec tout son mystère : sa musique, ses silences, son regard, son repli du corps quand il s’allonge à terre et ferme les yeux comme un petit renard du désert. C’est un mouvement incessant entre le voir et l’entendre pour le spectateur.
L’intime est respecté, le secret aussi. Ce qui ne pourra jamais être connu, dévoilé. Le visible et l’invisible allant à l’amble. Elle nous a permis de voir ce que le temps, le travail, la patience ont fait de lui : un bonheur tranquille de « sagittaire », quand ses doigts touchent le clavier et qu’il a la tête dans les nuages… et un compagnon de route quand il se retrouve les pieds sur terre. Je me souviens de ce silence pendant la projection, un silence impalpable. Une sorte d’envoûtement reliait les spectateurs à ce film comme si quelque chose resté involontairement intouché. Entre poésie et documentaire, l’énigme affleurait.
Il me reste à lire ce livre que vous évoquez et à l’entendre en concert.

Pablo75 dit: à

« …ne pas [SE] laisser étouffer par ses livres… »

Après le succès des loups de Hélène Grimaud, Tharaud a inventé son absence de piano comme « accroche » dans les médias. Et ça marche très bien. Est-il pour autant un « grand du piano »? Non, bien sûr – comme la Grimaud. C’est un bon pianiste, mais autant en Satie, qu’en Couperin, Rameau, Scarlatti, Chopin ou Bach, il y a beaucoup mieux. On attend son interprétation du « Clavier bien tempéré » (avec les Variations Goldberg comme « bonus ») ou de l’intégrale des sonates de Beethoven (avec le bonus des Variations Diabelli) pour savoir ce qu’il a vraiment « dans les tripes »…

François Couperin – Le Tic Toc Choc ou Les Maillotins 18e ordre – Alexandre Tharaud
http://www.youtube.com/watch?v=5cZxnKcVB4w

Pablo75 dit: à

Il faut lire le passionnant « Notes de pianiste » (Éditions Corti, 2012) du très grand pianiste russe (vivant en France depuis presque 40 ans) Valery Afanassiev, pour comprendre comment fonctionne le monde de la musique classique et à quel point il est dominé par le marketing – avec la complicité de l’ignorance du mélomane moyen.

Bach – Clavier bien tempéré – part I – Valery Afanassiev (1995) (très belle interprétation dont on peut écouter sur Youtube les trois autres parties)
http://www.youtube.com/watch?v=kategnv_1oc

D. dit: à

Billet magnifique en effet. Surtout pour quelqu’un qui aime le piano autant que moi.
Mais je conçois difficilement qu’on puisse quitter le piano avec qui l’on était pour ainsi dire marié. Surtout si c’est une merveille de Bösendorfer !..
« Mon » plus grand pianiste ? Claudio Arrau.

Chaloux dit: à

Pierre Assouline, on ne comprend pas bien. Marcelle Meyer est morte en 57 ou 58. Tharaud a-t-il été son élève?

Pablo75 dit: à

Pour ceux qui aiment Rameau au piano, sa « Suite en mi mineur » par celle qui, pour moi, personne a encore dépassé en ce répertoire: Marcelle Meyer (ceux qui sont pressés qu’ils écoutent la Gigue en rondeau 1):
http://www.youtube.com/watch?v=LzRwhyeNVGE

Till dit: à

Alexandre Tharaud n’a évidemment pas connu Marcelle Meyer, mais il se réclame de son héritage et affirme avoir été son « élève » à travers le temps, grâce aux enregistrements qu’elle a laissés de Rameau, Couperin ou Ravel.
Till

Chaloux dit: à

Pablo, vous êtes pianiste?

D. dit: à

Vous n’allez pas commencer votre cinéma, Chaloux ?

Marcel dit: à

C’est bon, les bisous de Juda !

MCourt dit: à

Assez d’accord avec Pablo 75. rien dans ce livre qui n’ait déjà trainé dans toute la presse musicale. Quand à faire de l’interlocuteur un musicologue, c’est du n’importe quoi. Derrière tout ceci un glissement sournois à l’œuvre depuis plusieurs années qui va du livre sur la musique pour aboutir au livre sur l’interprète, beaucoup plus rentable. Chaloux a mille fois raison de passer Herakli Avaliany, qui lui, joue du piano avec une grande probité….
MCourt

Chaloux dit: à

@MCourt. Irakly est insurpassable dans Brahms. Vraiment un très grand pianiste.

Marcel, tu fais bien de répondre. L’occasion pour moi de te dire que j’ai profondément regretté la bêtise que je t’ai écrite (« Nous sommes tous faits de lopins », disait Montaigne). Tu es un cœur pur et ça compte. Et moi, pour le coup, un idiot.

Chaloux dit: à

Till dit: 11 novembre 2013 à 0 h 35 min

Je comprends. Moi je me suis toujours senti un peu l’élève de Vladimir Horowitz que j’ai eu l’immense, l’incomparable chance d’entendre en 85 à Paris, au théâtre des Champs-Elysées. Et je vous assure, hélas, que ça ne s’entend pas.
Cela dit rien ne sert de s’envoyer des artistes à la figure. Tharaud est un très bon pianiste, je trouve que son Rameau fait date.

Chaloux dit: à

« étant entendu qu’on ne joue pas avec ses mains mais avec son corps. » Il y a un texte amusant de Jouhandeau qui trouve je ne sais plus qui répugnant parce qu' » il joue avec son derrière ». On joue avec son dos, ses bras et ses mains (tout de même).
Quand on demandait à Horowitz pourquoi son visage demeurait impassible quand il jouait, il répondait tout bonnement que l’émotion ne passait pas par-là : directement du ventre au mains.

« Il faut cela pour rendre les Valses de Chopin à leur complexité, donner un aperçu de la richesse de leur écriture et dissiper le lieu commun qui les décrète répétitives. » Répétitives? Jamais entendu dire ça.

Le problème chez Chopin, ce ne sont pas les valses, ce sont les mazurkas. Ce sont les mazurkas qui classent les pianistes. A cause de la scansion des trois temps qui n’a rien à voir avec celle de la valse et que presque aucun pianiste ne parvient à saisir. Je ne trouve pas celle que je cherche, en voici une autre :

http://www.youtube.com/watch?v=4LkXsnEEQmE

Que Rachmaninov soit le plus grand interprète de Chopin me parait hautement discutable. Immense pianiste, mais le meilleur pour Chopin? je ne sais pas si on peut affirmer une chose pareille. Rachmaninov me parait surtout être le meilleur interprète de Rachmaninov.
Pour Chopin, Horowitz, Bollet, Richter, Cortot etc.

Chaloux dit: à

Et pour Chopin Nelson Freire, lui aussi hors toute comparaison…

JC..... dit: à

Ne soyons pas méchant avec Passou… mais ce billet !… ce billet !!!….

Un billet parfaitement au niveau de ce bon petit pianiste, ridicule et maniéré… De la graine de plante, se voulant exotique, médiatiquement dopée : une créature, un golem

Dame ! lorsqu’on est SPF, càd Sans Piano Fixe, on ne peut qu’être aimé, admiré, singulier… par les cœurs tendres. les mélomanes passeront leur chemin … RIDICULE !

xlew.m dit: à

On sent comme un paroxysme d’émotion au travail chez l’auteur du billet. Sa critique impressionniste en devient particulièrement impressionnante par ricochet, la pédale forte est enfoncée à bloc, même Michelangeli n’écrasait pas si loin le champignon de l’émotion.
À trop convoquer le « désir » (véritable ‘machine à produire’ d’après qui vous savez), n’oublie-t-on pas un peu la notion de plaisir (pur) ? Si chez beaucoup de concertistes l’ascèse, et son cortège de sacrifices de toutes sortes, semble une précondition à toute tentative d’exprimer les plus hautes et plus fines sensations, le chemin qui mène vers le climax intérieur n’est sûrement pas laissé à l’abandon, proie d’un fouillis de mauvaises herbes ou carrément recouvert par d’énormes fromagers comme le sont les temples khmers. C’est une histoire de réglages fins, d’accords intimes qui se recherchent sans doute aussi pour eux-mêmes, n’intellectualisons pas trop (à rebours) la musique avec cette notion de « désir », toujours si séduisante. Les auditeurs, mélomanes ou simples « écouteurs » de passage, sont toujours aimantés par les preuves de ce genre de sensibilité.
C’est pourquoi on aurait presque envie, là tout de suite, qu’un Sempé s’empare de cette histoire de pianiste-coucou, afin qu’il nous déride un peu ; on verrait par exemple un amoureux platonique des pianos (ça doit exister) qui, après avoir acheté la machine de ses rêves, la ferait hisser dans les appartements des grands artistes de l’instrument « pour le dégourdir » in-situ.
Et penser aussi que rien n’est vraiment neuf dans cette histoire. Samson François visitait également des maisons pour prétendument s’installer au piano (en fait il se transformait en rhapsode et allait conter l’épopée de son concours Long-Thibaud à la jeune fille au pair hongroise de la maison, dans sa chambre, après avoir mis un disque de lui sur le pick-up, comme Igor Wagner, le pianiste de la Castafiore dans Tintin.)
Arturo Benedetti Michelangeli sonnait chez des amis, entrait dans le hall, prenait les clés de la Ferrari du foyer et partait jouer des sonates à pistons sur les hauteurs viroleuses de quelque routes alpines italiennes.
Mais c’est notre François-René Duchâble à nous qui pousse le plus loin l’expérience. Lui il demande carrément la clé des champs de tous les paysans chez qui il aime se produire en plein air. Il joue au milieu des vaches, sur n’importe quel engin à marteaux. La classe insurpassable. Un au-delà du désir. Un pur plaisir.

Passou dit: à

Réjouissant de constater comme les littéraires s’empoignent avec davantage d’enthousiasme, de virulence et parfois de compétence autour d’un pianiste qu’à propos d’un écrivain.
Ainsi à vous en croire JC, à supposer que cette histoire de piano-nomade ne soit qu’une pose (passons…), cela portait jugement sur son talent et éliminerait manifestement à vos yeux l’ensemble de enregistrements et concerts ? O misère…

le spianistes admiratifs dit: à

jc est un génie universel

des journées entières dans les arbres dit: à

A la recherche de la note bleue.

« Alexandre est le soliste des grands orchestres français (Orchestre National de France, Orchestre Philharmonique de Radio-France, Orchestre de Lille, Orchestre National de Bordeaux-Aquitaine) et étrangers (Taïwan National Symphony Orchestra, Japan Philharmonic Orchestra, Tokyo Metropolitan Orchestra, Sinfonia Varsovia and Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks) sous la direction de Yutaka Sado, Jean Fournet, Marc Minkowski, Stéphane Denève, Jean-Jacques Kantorow et Georges Prêtre.

Il consacre une grande partie de son activité à la musique de chambre dont il interprète les oeuvres du répertoire dans les plus grandes salles parisiennes et au Louisiana Museum au Danemark, Musikverein de Vienne, Concertgebouw d’Amsterdam, Philharmonie de Cologne, Symphony Hall de Birmingham, Philharmonie de Bruxelles, Brighton, Warwick et Norfolk festivals en Angleterre, Août à Karessaave en Estonia, Wigmore Hall et South Bank de Londres. »

Je pense qu’elle n’est pas là.

JC..... dit: à

J’ai écris plus haut que c’était un BON pianiste ! … comme tant d’autres ! Le reste est du pipeau, style GALA.

Ce mauvais billet, faisant la part belle à la créativité médiatique outrancière, m’a choqué : je le revendique et savoure le ridicule des réactions outragées !

PS : Une pensée pour ceux de mes grands anciens qui sont morts au combat, dont l’un le 18 juillet 1918 d’un coup de baïonnette teuton. Tout le monde n’a pas la chance de pouvoir pleurer sur le souvenir d’un fusillé.

kévorkian dit: à

J’ai moi-même exprimé mon ressenti sur mon blog (www.isabelle.kevorkian.over-blog.com) après la projection de ce film-docu « Le Temps Dérobé » à couper le souffle, et sur ce pianiste au talent incomparable et très moderne, qui incarne la grâce et la pureté.

J.Ch. dit: à

celui que je place au-dessus de tous : GLENN GOULD (la recherche absolue de la perfection), actuellement Maria Joao Pires

François Régnier dit: à

Je croyais la bien-pensance comme un quasi-monopole du domaine politique : la lutte pour le pouvoir expliquerait cela. Il apparaît, en lisant certains de ces commentaires, combien le parti-pris sourd parfois comme le pus d’un bubon. Pourquoi bouder son plaisir ? Il s’agit d’un livre dans lequel apparaissent des confidences non dénuées de sincérité. Marketing ? Il s’agit d’un film qui invite à plonger dans un univers musical avec un angle novateur et sensible. Pas différent de ce qui nous offre souvent Mezzo, Mezzo live ou Brava HD ? Le tir réglé, comme « bon petit pianiste ridicule et maniéré » ou encore « la Grimaud », cette condescendance dans les jugements de valeur est confondante. Pourquoi l’homme de lettres ne laisserait-il pas transparaître son émotion devant le film ? « En France, tout le monde adore la musique, mais personne ne l’aime » [Hector Berlioz]

J.Ch. dit: à

ne pas oublier Bruno Monsaingeon et sa filmographie impressionnante depuis 1972 (ses films sur Gould !)

JC..... dit: à

Cher monsieur Régnier,
Voudriez-vous que tout le monde pense la même chose de ce brave garçon…? Pourquoi ? Acceptez plutôt une opinion au moins aussi sincère que la votre… et on n’en parle plus.

D. dit: à

Puisque Chaloux monopolise cet espace de commentaire, je préfère m’en aller.

christiane dit: à

@kévorkian dit: 11 novembre 2013 à 9 h 10 min

Je viens de lire vos 3 billets (19-20/10 et 1/11), très intéressants, subtils et enthousiastes. Vous explorez bien le travail de Raphaëlle Aellig Régnier à travers ses fims. Cela précise son regard, ses interrogations.
Le billet de Pierre Assouline était de cette eau-là : s’interroger par un livre (que je n’ai pas encore lu) et par ce film de ce qui peut être capté de la création, de ce qui peut être « dérobé » à la vie de ce pianiste.
Je n’ai pas senti à le lire , un désir de le classer dans une liste des « meilleurs » instrumentistes de ce temps mais plutôt de tenter d’approcher le travail d’une cinéaste et d’un musicologue sur le mystère d’un homme – de souligner aussi la qualité d’interprétation d’Alexandre Tharaud. Un travail de caméra et de plume qui d’une façon surprenante a donné naissance à une salve de commentaires visant à faire partager les admirations des uns et des autres pour d’autres pianistes – sauf peut-être les commentaires et lien offerts par ceux de 8:04 et 8:56.
Le regard de P.A s’attardant sur ce livre, ce film, ce pianiste méritent un arrêt prolongé sur ce billet et on y retrouve un passionné de biographies.
J’ouvre souvent celles que Pierre Assouline a écrites, une en particulier Cartier-Bresson – l’oeil du siècle.
Page 228, il rapporte une conversation entre H.C-B et Capa son ami, qui lui prodigue ce conseil :
« Méfie-toi des étiquettes. Elles rassurent mais les gens t’en colleront et tu ne pourras plus t’en débarrasser. Tu auras celle du petit photographe surréaliste… Tu seras perdu, tu deviendras précieux et maniéré. Continue dans ta voie, mais avec l’étiquette du photojournaliste et garde le reste au fond de ton cœur. C’est ça qui te plaira toujours au contact de ce qui se passe dans le monde. »
Je pense bien sûr au film documentaire que Pierre Assouline a réalisé récemment Le siècle de Cartier-Bresson. Désir de témoigner de son indépendance d’esprit tout au long de ce parcours exceptionnel. Ces deux lecteurs passionnés de Proust, de Bach, de voyages et d’images portent sur le monde le même regard décapant, la même sensibilité,  » un certain dandysme dans la façon de se heurter aux valeurs reçues sans jamais rompre avec elles. »*. Pierre Assouline pouvait donc évoquer Henri Cartier-Bresson par les mots, les images avec profondeur et décrypter son oeuvre… Écrire l’histoire d’un regard… et fixer son portrait en ce film documentaire.
Il ouvre son blog ce jour à un musicologue, à une cinéaste qui ont eux aussi créé des documentaires subtils et d’une grande élégance.

* extrait du billet de Eric de Saint Angel Sur le vif / TéléObs à l’occasion de la présentation de ce film sur Arte.

Chaloux dit: à

L’absence de piano, une pose? M’étonnerait, ça va trop loin. Le goût de l’ascèse? Mais tout de même, un mystère. Un piano n’est pas un objet, c’est un être. Il y a des jours où mon petit quart m’a donné tant de plaisir, ouvert tant d’horizons, que je l’embrasse avant d’aller me coucher. Je ne pourrais pas me passer de cette relation-là.

Chaloux dit: à

Passou dit: 11 novembre 2013 à 8 h 27 min

« Réjouissant de constater comme les littéraires s’empoignent avec davantage d’enthousiasme, de virulence et parfois de compétence autour d’un pianiste qu’à propos d’un écrivain. »

Ça, j’adore, surtout « compétence ». Assouline fait son virtuose de « lisibilité moyenne ». Délicieux au lever.
Bonne journée,

Diagonal dit: à

@ « entendre, à regarder et à écouter, ce qui le plus souvent n’est pas offert au spectateur ou à l’auditeur : la part de recréation immergée que recèle toute interprétation ambitieuse, les regards reflétant l’espoir et la tristesse, l’optimisme de l’aube et le découragement d’un soir, les joies et les déceptions, les mots qui ne viennent pas pour dire la chute de l’homme dans le temps » .

On dirait un titre de Cioran dont le contenu aurait été revu et corrigé par la charmante Christiane.
Je trouve A. Tharaud assez sympathique dans cet ouvrage et dans sa prestation du film d’Haneke. J’ai été très déçu par la collection du fatras de ses rappels en scène (dans le dernier CD publié), et me demande surtout ceci, à la suite de ce billet : pour bien se pénétrer de la sensibilité de Chopin quand on entreprend son intégrale des Valses, faut-il nécessairement se sentir soi-même « homosexuel refoulé », ou n’est-ce pas une condition indispensable à sa bonne interprétation ? J’aurais trouvé cette question idiote jusqu’à présent, mais voilà qu’elle s’impose maintenant.
Bonnes cérémonies à toutes et à tous !

keupu dit: à

Christiane charmante, moi je la trouve plutôt désopilante, comme bouguereau, chacun ses goûts

JC..... dit: à

Le petit Tharaud faisant le faraud auprès de multiples partenaires logés chez des amis … on est dans un cas grave de polypianite aigue.

A tous les coups, les belles à touche-touche blanche et noire sont mises sous housses lorsqu’il n’en joue pas !

Marcel dit: à

Cela va piano ce matin. Je reviendrai pour le pianissimo.

Chaloux dit: à

JC, allez faire un tour sur Internet, on peut y entendre beaucoup d’enregistrements d’Alexandre Tharaud, notamment un récital au théâtre des Champs Elysées en 2010. Je viens d’écouter la Fantaisie-Impromptu et la 1ère Ballade. Impression que l’instrumentiste ayant tordu le cou à son « tempérament », n’est présent que comme les assistants du théâtre NÔ et que seule l’œuvre est offerte, donc tout à fait nouvelle. Si proche de la source que pour un peu on entendrait Chopin respirer dans la salle. Du très grand art. Pour moi, ce que je viens d’écouter est une révélation.

D. dit: à

Finalement je reviens.

D. dit: à

Je ne comprend toutefois pas pourquoi chaloux souhaite une bonne journée à 10h 50 pour revenir à 11h 32 sans un mot de justification.

D. dit: à

Bouguereau, s’il avait un piano à queue, ce serait assurément un très gros.

le tonton à jc dit: à

jc être poilu pensant

D. dit: à

Bon, je vous souhaite une bonne journée à mon tour.

JC..... dit: à

Chaloux, je vais approfondir. Mais, comme souvent, le premier contact est le bon ….! On verra bien

des journées entières dans les arbres dit: à

D., une bonne journée.
pour ces nocturnes.
http://www.youtube.com/watch?v=PANzRQWpM9Q
Xlew me parait lumineux aujourd’hui, avec ses clés des champs.
J’aurais aimé vous donner le lien du piano à queue sur un glacier, par Manoukian. Mais ça n’arracherait pas une larme.

John Brown dit: à

Après le succès des loups de Hélène Grimaud, Tharaud a inventé son absence de piano comme « accroche » dans les médias. Et ça marche très bien. Est-il pour autant un « grand du piano »? Non, bien sûr – comme la Grimaud. C’est un bon pianiste, mais autant en Satie, qu’en Couperin, Rameau, Scarlatti, Chopin ou Bach, il y a beaucoup mieux. (Pablo 75)

Oui. Bon Soit. L’ « absence de piano » de Tharaud ? Y croira qui veut. Moi pas, en tout cas. Quant à voir en lui un accro de l’accroche médiatique, on y croit encore moins.

John Brown dit: à

ce bon petit pianiste, ridicule et maniéré… (JC)

Je déteste ce genre de provoc à deux balles.

Jean-ollivier dit: à

Quelques aspects de la vie de virtuose (Virtuosenlaufbahn)
Ferruccio Busoni (1866-1924) écrit en 1895 ce poème humoristique intitulé Virtuosenlaufbahn (je n’ai pas trouvé le texte original)

Pour commencer, l’horaire des trains. S’y retrouver.
Le voilà, enfin : page cent trois. Pas de correspondance.
La liaison est-elle donc impossible ? Pas de wagon-lit ?
Amen, ça ne fait rien. Ensommeillé et transi, j’arrive à onze heures. Un type est là : « La répétition attend ».
« Je n’ai pas encore pris mon petit-déjeuner ».
Il me répond : « Désolé, la répétition est publique ». Allons-y, donc.
Je cours hors de l’hôtel, l’adjoint me reçoit sur un ton aigre-doux :
« Vous êtes en peu en retard ! Mademoiselle a chanté ses morceaux depuis un moment déjà ».
Je me précipite au piano.
Mes habits de voyage, je les porte encore.
Mes mains sont froides.
Maintenant, c’est fait.
Malheureusement, le critique était là : trop vieux pour sortir le soir.
Qu’importe si le soir ça fonctionne à merveille ?
La recension se fait à partir de la répétition.
Seulement, pas de bis, car il est déjà tard et la gare assez loin.
Encore trempé, j’atteins mon coupé.
« Messieurs, en voiture ! » et le train est déjà en branle.
Et encore une fois on part sans dîner, et demain matin la répétition est à dix heures.

Je n’ai pas l’impression que cela ait beaucoup changé …

John Brown dit: à

une grâce s’en dégage qui noue la gorge et arrache des larmes.

Oh mon Doudou, tu pleures. Faut pas. Tiens, prends-moi ce kleenex.

bouguereau dit: à

Je déteste ce genre de provoc à deux balles

le piano..c’est bien un truc de pédés

bouguereau dit: à

à bretelle ça fait carrément ymca..ou pire plombard a calbar sans fond genre vge au coin du feu..faut arréter les gars

Chaloux dit: à

Sur les tournées, il y a des témoignages très amusants. Ravel et Marguerite Long sur le quai d’une gare, racontés par Arthur Rubinstein (« cette salope a perdu les billets), le témoignage de Marguerite Long elle-même, personnalité et pianiste si intéressante.

bouguereau dit: à

..ho toi cheuloux avec ton ptit 1/4 que « t’embrasses » avant d’aller tchécou

DHH dit: à

De passage sur la RDL je decouvre sur le fil d’hier, dans le style inimitable de finesse et de subtilité que pratique Daphnée, qu’elle decerne au trio de ses bêtes noires(clopine ,Christiane et moi)un brevet d’inintelligence.
c’est stupide deplacé inelegant et probablement inexact.
oserait-elle nous parler sur ce ton sans le couvert d’un pseudo?

Pablo75 dit: à

La différence entre un pianiste « profond » et un pianiste médiatique:

Bach – Sarabande de la Partita nº 4

Dans la première catégorie Rosalyn Tureck (1914-2003), inconnue du grand public, grande spécialiste du Bach, compositeur auquel elle dédia sa vie (le seul pianiste que Gould admirait dans ce répertoire), auteur de deux enregistrements du « Clavier bien tempéré » dont le premier (1953) est pour moi le plus beau qui existe, et de plusieurs des « Variations Goldberg », exceptionnels aussi:

http://www.youtube.com/watch?v=IgsC3egOxPY

Dans la deuxième catégorie, la mythique « machine à coudre » Gould, si photogénique, si bon client pour la presse en général et la TV en particulier (et grand massacreur de Mozart et Beethoven, entre autres):

http://www.youtube.com/watch?v=buq-p8vSCLQ

(Malheureusement on ne peut plus comparer sur Youtube les interprétations de Gould et Tureck des Préludes et fugues nº 10 et 24 du Clavier bien tempéré, où la différence est encore plus claire).

Marcel dit: à

Ne t’excuse pas mon vieux Chaloux de ta réflexion pertinente sur les colchiques du Chemin des Dames. Les poilus crachant leurs chiques dans un décor d’apolcalypse étaient suivis par la trace de leur colique engendrée par la peur.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…des places-vides encore chaudes,…pour nourrir la mort,…
…le lot des nationalismes toujours étriqués d’éthiques,…etc,…

D. dit: à

Voilà, je suis revenu.
Il s’est passé des choses ?

D. dit: à

Hélène Grimaud est incontestablement une grande.
C’était son anniversaire il y a quatre jours et j’ai oublié de lui souhaiter, flûte.

D. dit: à

Son thème astral dessine un piano vu de dessus.
Elle était prédestinée de façon incontestable.

D. dit: à

« Hélène Grimaud, la prédominance d’éléments planétaires dans l’hémisphère Sud vous pousse à agir, à vous montrer et rendre visibles à tous vos actes et ce que vous avez en tête. Au mépris et au détriment parfois d’une vie intérieure plus riche et d’une réflexion plus profonde et sage. L’action et la communication vous interpellent et vous avez tendance à considérer que ce qui compte, c’est ce qui se voit ! Ce n’est pas forcément exact et il vous appartient pour évoluer de ne pas négliger les forces de l’être, la méditation, la solitude et l’imagination sans lesquelles toute manifestation ne peut aboutir que de façon limitée et sans vous rendre pour autant plus forte. »

Voilà ce qu’il en est.

de nota dit: à

Piano:souvent acqueux.Voyez Liszt, »Au bord d’une source » »Les jeux d’eau à la Villa D’este,Ravel »Jeux d’eau,Debussy »Reflets dans l’eau », »Jardin sous la pluie », »Poisson d’or ».
Un excellent pianiste français a bien senti cette affinité,lui qui,fatigués des tournées,dépêcha un jour son instrument au fond du lac,puis,l’ayant apparemment repêché,donna un récital sur un radeau,au milieu de la baie de Talloires »

Gerard Genette.Bardadrac(extrait).

John Brown dit: à

Une autre nomade, sans piano chez elle, et qui squattait aussi les pianos des autres, mais, elle, plus par nécessité que par choix, ce fut Clara Haskil

Chaloux dit: à

Eh oui, Le Boug, mon gros frisé, un petit baiser de reconnaissance sur le plateau.

Je viens de me voir jouer pour la première fois après quarante ans de piano (Liszt et Chopin). Étonnant. Je vous balancerai ça un de ces jours pour rigoler.

John Brown dit: à

De passage sur la RDL je decouvre sur le fil d’hier, dans le style inimitable de finesse et de subtilité que pratique Daphnée, qu’elle decerne au trio de ses bêtes noires(clopine ,Christiane et moi)un brevet d’inintelligence.
c’est stupide deplacé inelegant et probablement inexact.
oserait-elle nous parler sur ce ton sans le couvert d’un pseudo? (DHH)

Et si nos trois grâces changeaient de pseudo ? Du coup , les attaques de Daaphnée n’auraient plus d’objet. Justement, mon ami Jean-Baptiste m’en propose trois, qui sont à prendre : Armande, Bélise et Philaminte.

John Brown dit: à

Et si nos trois grâces changeaient de pseudo ? Du coup , les attaques de Daaphnée n’auraient plus d’objet. Justement, mon ami Jean-Baptiste m’en propose trois, qui sont à prendre : Armande, Bélise et Philaminte. (mézigue)

Avec Chaloux en Trissotin, on ne serait pas loin de la distribution idéale. Je me réserve le rôle de Martine.

SAS dit: à

En tout cas, on ne peut que lui être reconnaissant de braver les ayatollahs de la musique ancienne en jouant la musique du 18ième sur un piano moderne.

On ne dira jamais assez combien les baroqueux nous ont pourri la vie en s’arrogeant l’exclusivité de l’interprétation de la musique ancienne sur leurs instruments grinçants, couinants et faux.

Rameau et beaucoup d’autres sont de merveilleuses révélations, joués sur un Steinway.

John Brown dit: à

On ne dira jamais assez combien les baroqueux nous ont pourri la vie en s’arrogeant l’exclusivité de l’interprétation de la musique ancienne sur leurs instruments grinçants, couinants et faux.(SAS)

C’est le genre d’affirmation qui ne tient pas la route, faute d’un minimum de précision et de pertinence. Quels baroqueux ? A ma connaissance, aucun baroqueux ne s’est arrogé l’exclusivité sur l’interprétation d’aucune musique. « sur leurs instruments couinants et faux » ? Harnoncourt, probablement ? Ou Christie ? A moins que ce ne soit Jordi Savall. Cette querelle des anciens et des modernes est complètement dépassée. Trevor Pinnock va très bien à Rameau. Marcelle Meyer aussi.

Chaloux dit: à

Pourquoi sur un Steinway? J’ai déniché récemment pour une de mes amies un Erard 185 de 1905 magnifiquement entretenu, avec des harmonies sublimes, sur lequel Couperin, Rameau et Bach sonnent à couper le souffle. Et Scriabine aussi. 1000 euros…

u. dit: à

« À trop convoquer le « désir » (véritable ‘machine à produire’ d’après qui vous savez), n’oublie-t-on pas un peu la notion de plaisir (pur) ? » (wlew)

C’est vrai que pour nos grand-pères, désir s’opposait à plaisir, comme l’inaccompli à l’accompli.

Aujourd’hui, l’usage les confond, sauf que désir, on pense que c’est plus plus originel, et donc plus intellectuel et « progressiste ».
Anfänglicher gedacht…
(Ben oui, le progrès par le régrès, quoi de plus banal?)

Le plaisir, c’est le désir des naïfs, de ceux qui n’ont pas encore compris.

(Le premier qui dit « quête », je lui envoies un pain).

u. dit: à

« Je me réserve le rôle de Martine. » (Brown)

À moi celui du souffleur.

On est dans le schwarz, mais on est assis.

bérénice dit: à

chaloux 14h36 c’est donné mais l’instrument en prolongation du musicien on se doute qu’à ce prix et pour un souffle coupé la musicienne valait la peine.

bérénice dit: à

En tout les cas merci aux contributeurs pour tous ces musiciens et partitions.

DHH dit: à

@john brown
et on pourrait ajouter à votre suggestion Arsinoë la frustrée jaouse qui joue les femmes superieures donneuse de leçons….pour…devinez qui?
ceci dit pour moi philaminte m’irait.c’est une femme de bonne volonté qui decouvre et cultive les joies de l’etude et qui sait remettre à sa place un mari macho qui veut la confiner »aux choses du menage »
Quant à cette pauvre Armande qui ne pourrait envisager de dormir contre un homme vraiment nu(sic) qui voudrait s’identifier à elle à travers un pseudo?

u. dit: à

Je suis né, tétine dans la bouche et Mme Meyer dans les oreilles.

Attendez voir, Les sauvages?

bérénice dit: à

u. plaisir désir on se demande encore pourquoi il y aurait querelle de chapelles, chacun a son point de vue, il peut y avoir désir sans autre plaisir que celui du sujet désirant (c’est toujours mieux que l’absence)il peut s’éprouver du plaisir sans qu’aucun désir n’y ait présidé il se peut que ces deux notions s’accordent quand elles s’emboîtent comme deux pièces parfaites et complémentaires.

u. dit: à

« mon ami Jean-Baptiste m’en propose trois, qui sont à prendre : Armande, Bélise et Philaminte.  »

Pour des chats, c’est bien aussi.

u. dit: à

u. plaisir désir on se demande encore pourquoi il y aurait querelle de chapelles, etc. (bérénice)

Ouais…

Et dire qu’on me traite d’Edgar Faure.

Je peux vous appeler Lucie, Bérénice

Elena dit: à

Le clavecin peut être un goût acquis :
http://www.youtube.com/watch?v=M9av4PsjpIg

Autrefois on suivait la voie inverse, celle que je continue à préférer : concert d’abord, disques acquis et écoutés ensuite, et éventuellement en complément des discours sur, des éléments biographiques, etc.

C’est à ce propos que je suis en désaccord avec V. Afanassiev.
Sa féroce critique du « tout à l’émotion » et des éléments de snobisme et/ou de rituel de la musique vivante des concerts n’est pas fausse mais trop unilatérale.
Il oublie cependant qu’inversement le culte des grands noms de jadis et l’écoute forcément répétitive d’enregistrements sacralisés figent la musique, l’embaument (et que le snobisme règne là tout autant : « qui n’a pas entendu X n’a rien entendu »).
En écartant délibérément l’écoute collective il rejette bien légèrement le temps réservé à l’écoute dans de bonnes conditions acoustiques et préservé des mille et unes interruptions du quotidien, ainsi que son caractère éphémère, jamais véritablement renouvelable — en tant que rencontre unique d’une exécution singulière (malgré la répétition des tournées) et d’une audition active (celle d’un public qui n’est pas nécessairement illusionné mais parfois « porteur »)

Chaloux dit: à

Pablo, vous y allez trop fort sur Gould. Pourquoi prendre un pianiste pour taper sur un autre, surtout si celui sur qui on cogne est situé à ce niveau-là? On peut être plus ou moins d’accord avec ce que Gould fait de Bach, mais on s’y réfère toujours. Il est incontournable.

http://www.youtube.com/watch?v=4uX-5HOx2Wc

christiane dit: à

Ah, Molière… Quelle bonne idée !
Justement je pensais à certain…
« M.Jourdain sans arrêt se dandine : une danse aussi exquise que le menuet devient le balancement d’un plantigrade lorsqu’elle est exécutée par notre homme ; la leçon d’escrime révèle à l’envi sa raideur. Ainsi M. Jourdain déclenche le rire inextinguible de … et les moqueries de son entourage par le manque de discrétion et de goût de sa personne. II est emprunté, c’est un mauvais acteur. Il confond l’être et le paraître, il pense inconsciemment que l’habit fait le moine. Justement il n’a pas compris que la noblesse ne consiste pas dans un déguisement, mais dans l’élégance naturelle des gestes, de l’attitude et du propos : en un mot, c’est être « honnête homme ». Un titre se mérite. L’un des effets comiques les plus constants réside dans ce perpétuel décalage entre ce que M. Jourdain veut paraître et ce qu’il est. Ses propos vont à l’unisson : ils révèlent son ignorance, son étroitesse d’esprit, et cependant ses prétentions. Le maître de musique n’hésite pas à affirmer : « C’est un homme, à la vérité, dont les lumières sont petites, qui parle à tort et à travers, et n’applaudit qu’à contresens… ». Son langage est riche en impropriétés, en approximations, quand il n’apparaît pas ampoulé et pâteux. M. Jourdain n’est qu’un simulacre de culture et de politesse, malgré une apparente boulimie de savoir. Il se trouve pris en défaut par le fleuret de … à qui il prétendait donner une leçon. Il se conduit en être sottement vaniteux : il quémande l’admiration tant il est vrai qu’il n’existe que par le regard d’autrui, il se pavane auprès de gens qui ne sont pas forcément qualifiés pour porter un jugement de goût comme… .
L’homme est naïf surtout si l’on touche son point faible. S’il s’étonne de la considération et des « caresses » de …, il n’y voit que la reconnaissance de ses mérites au lieu d’une condescendance aussi intéressée que moqueuse. Est-il menteur ? Non, car il n’a pas l’intention de tromper. Simplement pour lui les perspectives sont faussées par cette constante recherche d’une image flatteuse de lui-même.

Monsieur Jourdain — Est-ce que les gens de qualité apprennent aussi la musique ?
Maître de musique — Oui, Monsieur.
Monsieur Jourdain — Je l’apprendrai donc. Mais je ne sais quel temps je pourrai prendre ; car, outre le Maître d’armes qui me montre, j’ai arrêté encore un Maître de philosophie, qui doit commencer ce matin.

Il étale son entêtement car il a une haute opinion de sa personne. Il n’acceptera aucune modification au compliment qu’il a rédigé pour … autoritaire. Il a tendance à écraser les autres et à poursuivre de ses colères ceux qui se moquent de lui, ceux qui n’admettent pas son point de vue. »

renato dit: à

Changer régulièrement de piano tout en maintenant un bon niveau technique ? c’est faisable mais il faut avoir un sens de la mécanique très aiguisé car les réglages (le travail de l’accordeur bien à part) changent déjà selon les marques, puis selon l’usage (tempérament de l’utilisateur).

Elena dit: à

Un petit échantillon de la prose de V. Afanassiev :
« Quand j’écoute des enregistrements du passé lointain, ils me paraissent plus présents que n’importe quel artiste se produisant à proximité de mon fauteuil d’orchestre. Je m’abandonne à des sonorités qui n’existent plus »
« L’année dernière, j’ai assisté à la représentation d’un opéra que la plupart des mélomanes connaissent par cœur. J’étais assis à côté d’une dame qui entrait en extase toutes les deux minutes, malgré une interprétation plutôt médiocre. À l’entracte, elle m’a fait part de ses transports auxquels j’ai opposé ma connaissance des chefs illustres qui avaient dirigé cet opéra avec une fougue inégalable. “Je n’écoute jamais d’enregistrement, m’a-t-elle dit. Je préfère la musique vivante.” “La représentation de ce soir est morte”, ai-je répondu.
Cette passion pour la vie tire son origine d’une aura douteuse limitée à l’espace où les musiciens saluent le public, jouent quelque chose, répondent aux applaudissements et quittent la scène. La beauté des salles où le rituel se déroule accentue l’enchantement des spectateurs qui font surtout appel à leurs yeux et à leur odorat. Un de mes collègues m’a dit un jour : “En Autriche, je peux faire tout ce qui me passe par la tête. Si, au lieu de jouer un récital, je jette un chapeau sur la scène de la Musikverein, le public se mettra debout pour m’acclamer.” Prenons cette remarque au sérieux et imaginons ce qui se passerait si un artiste mondialement connu jetait un chapeau sur la scène de la Musikverein. La salle serait à la hauteur des circonstances ; ses dorures ne perdraient pas leur éclat. Le parfum des dames serait aussi enivrant que lors d’un concert de Michelangeli. Il y aurait un artiste sur scène, et son nom tiendrait toutes ses promesses. Que faut-il de plus ? L’art d’un MICHELANGELI ou d’un GILELS ? Une centaine de personnes comprenait leur art, leur façon d’utiliser la pédale, leurs silences. Les autres assistaient à un concert prestigieux. Aujourd’hui, ils assistent toujours à un concert prestigieux sans remarquer que le pianiste joue comme un singe savant. Il ne jette pas de chapeau sur la scène ; il observe un rituel qui ne diffère pas essentiellement des récitals légendaires auxquels on pouvait assister il y a quarante ans. Certes, son interprétation laisse à désirer. Mais la salle est toujours là […] Le public se met debout. »
« Un de mes souvenirs les plus atroces concerne un rituel semblable à la reproduction que BENJAMIN critique dans son essai. Il y a trente ans, j’ai joué le Premier concerto de Tchaïkovski au Concertgebouw d’Amsterdam où le public se met debout après chaque concert. J’ai joué très mal ; le public s’est mis debout. Dans la même salle on acclamait Mengelberg. S’agissait-il du même rituel, de la même aura ?
De nouveau, je regarde ma discothèque qui abrite des interprétations qu’il faudrait écouter debout. […] C’est une collection de copies que je préfère à n’importe quelle salle de concert où les originaux ont l’air de copies, de mauvaises copies. Voilà un paradoxe surprenant : à l’époque de la reproduction mécanisée, les originaux se transforment en copies et vice versa. Quand j’écoute un enregistrement de Bruno Walter, je suis en présence d’un original. Aujourd’hui, dans une salle de concert, je me résigne à une copie, malgré l’espace majestueux où se déroule le rituel. Qu’aurais-je pu dire à la dame qui s’extasiait en écoutant un opéra célèbre ? Parfois, une copie vaut mieux qu’un original. »

keupu dit: à

15:28, très bel autoportrait, très ressemblant

Oprah Winfrey dit: à

« pourquoi les américains aiment Albert Camus ? » Parce qu’on les a mal informés, je pense.

bérénice dit: à

u. Lucile conviendrait je crois…

D. dit: à

Arrêtez vos histoire, Chaloux.
On a rien de bien pour 1000 euros.
Vous me faites doucement rigoler.

Culculine d'Ancône dit: à

et les soins où je vois tant de femmes sensibles me paraissent aux yeux des pauvretés horribles …

Daaphnée dit: à

Bigre! Arsinoë dans Les femmes savantes !
Foin de Philaminte pour Hcheucheu, plutôt une Bélise emperruquée.

Oui, je m’occupe de dessiner les costumes .
Comment ça, U., des vestes ?
Oh .. non, seulement quelques perruques façon soufflet .

bérénice dit: à

Elena est-ce qu’on se donne à lire quand il n’y a rien à entendre, je jetterais mon chapeau ma culotte pour cet Afanassiev quand il joue bien…

renato dit: à

Afanassiev exagère Elena… la faute peut-être à son côté ‘romancier’…

Chaloux dit: à

Je ne vois pas le rapport entre le fait de changer régulièrement de piano et le maintien de la technique, ça n’a rien à voir. Plus on en a, plus on peut maîtriser des pianos qui en effet peuvent être extrêmement différents, certains comme les Grotrian exigeant une précision diabolique, les Bosendorfer au clavier souvent profond et résilient une bonne musculature. Au contraire même, ce doit être un facteur d’amélioration constante. La main sans cesse surprise doit s’adapter comme Protée (car la main du pianiste est une main pensante), ne pas se figer dans des gestes exigés par un seul instrument. Sans compter l’expression. Aucun piano, comme aucun être, ne dit la même chose. On ne lui fait rien exprimer qu’il n’accepte de dire. Le jeu au piano est un échange entre deux tempéraments, celui de l’instrument et celui de l’instrumentiste. Ce doit être un dialogue consenti de part et d’autre entre deux êtres. En tout cas, l’expérience doit être passionnante.

u. dit: à

J’ai passé mon enfance avec dans l’oreille un clavecin riquiqui (si je dis Veyron Lacroix, on va m’assommer, mais c’est une question d’enregistrement) et en revanche Gilels dans la grande sonate de Schubert avec carrément le micro dans la caisse résistait à tous les mauvais traitements.
Nos pères (ces blaireaux) se permettaient tout.

bérénice dit: à

Elena plus sérieusement à la fin, cette histoire de copie et d’original signifie-t-elle que les élèves dépasseraient les maîtres ou qu’un enregistrement peut présenter l’avantage de dépasser en tous points la performance en salle soumise à l’aléatoire bien qu’unique

D. dit: à

les Bösendorfer au clavier souvent profond et résilient une bonne musculature.

N’oubliez pas que je suis un athlète, Chaloux.
Et j’ai des pinces à mains de force « strong » que j’utilise chaque jour.
Et de votre côté ?

u. dit: à

« Aujourd’hui, ils assistent toujours à un concert prestigieux sans remarquer que le pianiste joue comme un singe savant.  » (Afanasiev)

Qui n’a pas passé un concert à sentir que la croupe frémissante du mec devant soi n’avait pour unique désir que de bondir de son siège avant même le dernier accord?
« Prem’ « !
(Ça fait quand même un sacré temps d’attente pour ce menu plaisir)

On devrait appeler la claque le droit de claquer son voisin.

Daaphnée dit: à

Bon, quand des gens comme Cricri étale du copié-collé resucé de copié-collé etc, etc … il vaudrait mieux citer la source même si tous les sites d’entraînement à l’épreuve de Français du Baccalauréat, n’en méritent pas tant .

Chaloux dit: à

D. vous ne savez pas de quoi vous parlez. L’accordeur qui l’a ensuite expertisé l’a évalué beaucoup plus cher, dans l’état parfait où il se trouve (il a juste eu à changer les marteaux). Un truc parmi d’autres : guettez les déménagements… Plus que deux jours…Vous ferez des affaires extraordinaires.
Si vous trainez dans les magasins parisiens, évidemment, ce sont les vendeurs qui feront d’extraordinaires affaires sur vous… Vous paierez trois fois le prix. Ça ne manquera pas.
Pour ma part, je n’ai jamais trouvé aucun charme à offrir des berlines allemandes à des gens que je ne connais pas.

D. dit: à

car la main du pianiste est une main pensante
_

Là je pense que vous n’y connaissez pas grand chose en définitive. C’est le doigt qui doit frapper, la main doit toujours rester légère et ne jamais peser. La main vole sur la clavier et les doigts se comportent comme des petits marteaux.

Pablo75 dit: à

@ Sas
« On ne dira jamais assez combien les baroqueux nous ont pourri la vie en s’arrogeant l’exclusivité de l’interprétation de la musique ancienne sur leurs instruments grinçants, couinants et faux. »

Totalement d’accord avec vous. Écouter l’intégrale des cantates de Bach dans les versions catastrophiques de Leonhardt-Harnoncourt des années 70 est une torture que je ne souhaite à mon pire ennemi. Quand on compare les versions de Suzuki aux premières de ce duo de fanatiques on se dit que la folie idéologique n’a pas sévit au XXe siècle uniquement dans la politique ou la religion…

D. dit: à

tac tac tac tac tac. et la main plane comme une oiseau.

D. dit: à

si c’est pour jouer du Cage, renato, un piano Fisher price d’un octave vous suffira.

D. dit: à

comme une oiselle, je voulais dire.

Pablo75 dit: à

@ Chaloux
« Pablo, vous y allez trop fort sur Gould. Pourquoi prendre un pianiste pour taper sur un autre, surtout si celui sur qui on cogne est situé à ce niveau-là? On peut être plus ou moins d’accord avec ce que Gould fait de Bach, mais on s’y réfère toujours. Il est incontournable. »

J’ai été « gouldien » dans ma jeuneuse, comme tout le monde. Jusqu’à ma découverte de Rosalyn Tureck. Maintenant je ne peux plus l’écouter. Et avec l’âge j’ai mieux vu chez lui son côté histrion, sa « pose » (pour l’Éternité), la fumisterie de son fanatisme esthétique. Chez Bach, la Forme est toujours au service de l’émotion (laquelle est au service de Dieu – comme Bruckner, il n’écrivait que pour lui). Gould n’a pas compris que la Forme, chez Bach, est un moyen et pas du tout une fin. C’est grave, je trouve, de se tromper à ce point sur les intentions de notre ami Jean-Sébastien. D’ailleurs, si je voulais être provocateur je demanderais si on peut jouer bien Bach sans être croyant.

Et puis, comment pardonner à Gould son massacre de Beethoven et son mépris de tant d’autres grands compositeurs?

Daaphnée dit: à

Afanassiev ou c’était mieux avant ?
Mais il est vrai qu’écouter un bon enregistrement dans le silence est souvent, pour la musique classique, plus agréable que la situation de concert et c’est bien dommage.

D. dit: à

Combien de pédales, sur votre Erard, Chaloux ?

u. dit: à

« Écouter l’intégrale des cantates de Bach dans les versions catastrophiques de Leonhardt-Harnoncourt des années 70 est une torture » (Pablo)

C’est bien possible, mais certains enregistrements des années 1960 avec la pompe du grand orchestre romantique font carrément poiler!

Chaloux dit: à

D. vous êtes un plaisantin de la technique pianistique. je serais bien curieux de vous entendre.

@Pablo, sur Bach et Dieu vous avez probablement raison. Mais il y a aussi une affaire toute bête de goût (et de goût qui peut changer). Je ne vous avouerais que je ne suis pas très amateur des pianistes que vous citez, mais je n’en tire aucune conclusion. Et je me souviens toujours de ce que dit Quignard dans je ne sais plus quel livre, à propos de certaines interprétations d’amateurs meilleures que celles des professionnels.

Daaphnée dit: à

Au fait, Pierre Assouline, il y a une page Jazz et une page Rock ici .. pourquoi pas une page pour la musique classique ?

Qqc un peu hors sentiers rebattus par France Musique ?

D. dit: à

une oiselle en Cage, j’voulais dire…

Chaloux dit: à

D., 1905, à votre avis? Deux. (Ce piano n’est pas à moi. Je suis depuis trois semaines le très heureux propriétaire d’un quart allemand de trente ans qui n’a jamais été joué et que je trouve sublime. Je suis passé d’un piano très côté que je ne pouvais plus voir en peinture à celui-ci qui côte beaucoup moins mais avec lequel je m’entends à merveille).

renato dit: à

« Je ne vois pas le rapport entre le fait de changer régulièrement de piano et le maintien de la technique, ça n’a rien à voir. »

Jetez un coup d’œil à la biographie de celui que vous avez défini « étrange dieu ».

Pablo75 dit: à

Avant il y avait sur Youtube la version des « Variations Goldberg » enregistrée par Rosalyn Tureck dans les années 90, à 80 ans passés (Deutsche Grammophon, 1999), qui est l’un de plus beaux disques que je connaisse.

Maintenant il n’y a que celle de 1957, excellente aussi:
http://www.youtube.com/watch?v=bOrmEMqW714

Mimi dit: à

Daaphnée dit: 11 novembre 2013 à 16 h 13 min

Cette femme (eh oui tout est possible) hésite toujours entre injures et platitudes, parfois dans un sublime sursaut cérébral elle est capable de lier les deux.
Pas cette fois.

Précision dit: à

« je me souviens toujours de ce que dit Quignard dans je ne sais plus quel livre, à propos de certaines interprétations »
Chaloux

Mais quelle burne.

bouguereau dit: à

Nos pères (ces blaireaux) se permettaient tout

des mozerfeuckeur zouzou

Daaphnée dit: à

Ah pauvre mimi !
Ce n’est pas vous que l’on écoutera jouer du piano. Peut-être, de la casserole ..

bouguereau dit: à

Mais quelle burne

à propos du général faut reconnaitre que t’arraches cheulou

bérénice dit: à

D n’essayez pas de vous rattraper Cage oiseau oiselle en cage votre tac tac tac tac fait carrément martin pêcheur et vous voudriez que l’on croit à votre culture musicale? Je pense que comme beaucoup vous êtes abonné aux chants des oiseaux, détail qui tire la couverture de dessus votre buste de marbre et vous domicilie à la campagne non loin d’un cours d’eau, dans une maison au fond d’un espace arboré qui vous isole des bruits parasites.

Daaphnée dit: à

mozerfeuckeur zou zou !

Comment ça, Le Boug’ !
Conçu à la va vite, vous ?

xlew.m dit: à

Un autre canadien, le claveciniste Scott Ross, allumait souvent Glenn Gould au sujet de ses interprétations de Bach, allant jusqu’à le traiter de « nutcase » (total cinglé) extrémiste… Comme lui non plus ne savait au fond pas véritablement pourquoi il ne pouvait pas le sentir (tout en reconnaissant la brillance intellectuelle du bonhomme), il tentait d’expliquer son possible ratage par le fait « qu’il n’apparaissait pas en public », quelque chose d’éminemment suspect pour les artistes de la normalité existentielle la plus débonnaire. On comprend dès lors mieux les motivations d’A. Tharaud, son nomadisme pianistique est peut-être une façon pour lui de revigorer quelque gouldismes secrets, effectués dans les ombres épaisses d’un caligarisme tonal des plus exacerbés, lorsqu’il pénètre chez autrui pour murmurer des choses pas toujours avouables à l’oreille de Black Models en épicéa massif qui n’attendaient que ça depuis si longtemps. Tout n’était d’ailleurs peut-être pas montrable dans le film de madame Aellig Régnier, il y a certainement dû y avoir des coupes (ne serait-ce que pour complaire au public enfantin et à celui des Jeunesses musicales de France chères à F. Truffaut, le cinéaste qui n’aimait pas qu’on tire sur les pianistes.)

salut D! dit: à

Il étale son entêtement car il a une haute opinion de sa personne. Il n’acceptera aucune modification au compliment qu’il a rédigé pour … autoritaire. Il a tendance à écraser les autres et à poursuivre de ses colères ceux qui se moquent de lui, ceux qui n’admettent pas son point de vue. » Monsieur Jourdain.
Le M. Jourdain du blog?

( Dur, dur ces renvois d’ interprétations et ces essayages de pianos tous azimuts…Ridicules, plutôt!)

Mimi dit: à

Daaphnée dit: 11 novembre 2013 à 16 h 44 min
Ah pauvre mimi !
Ce n’est pas vous que l’on écoutera jouer du piano. Peut-être, de la casserole ..

Merveilleux dafnoz, quelle poilade.
Votre humour, mais votre humour !
Un bonheur, on jurerait du Chaloux.

bouguereau dit: à

Comment ça, Le Boug’ !
Conçu à la va vite, vous ?

..schnel schnel!

Pablo75 dit: à

@ U
« certains enregistrements des années 1960 avec la pompe du grand orchestre romantique font carrément poiler! »

Tout à fait. Mais écoutez la Messe en si de Bach dans la version de Klemperer et après dans la version minimaliste et archi baroqueuse d’un Andrew Parrott, par exemple et vous verrez laquelle vous donne la chaire de poule.

Bach – Mass in B minor, BWV 232 – Klemperer
http://www.youtube.com/watch?v=ZOfC_Wk8buM

verstiaire de la RDL dit: à

ces essayages de pianos tous azimuts

Des costumes trop grands à porter…sans doute!

bérénice dit: à

Sans être spécialiste ni rien d’approchant on peut entendre l’évolution de Glenn Gould dans les variations qui au départ privilégiait me semble-t-il la technicité la vitesse virtuose pour à la fin donner toute sa sensibilité la sienne alliée au texte musical pour en restituer sa lecture, la légende dit que ce fut son dernier enregistrement. Les musiciens ne sont pas des blocs invariables traversant le temps sans être modifié.

Pablo75 dit: à

@ xlew.m

« Un autre canadien, le claveciniste Scott Ross, allumait souvent Glenn Gould… »

Scott Ross, lui, est un très grand interpréte. Son intégrale des sonates de Scarlatti est une merveille inépuisable. Et qui a joué mieux que lui le Fandango de Soler?

http://www.youtube.com/watch?v=eDXquinHaEM

verstiaire de la RDL dit: à

Merci du fond du cœur pour le lien, Pablo!
Deux heures quinze minutes et quarante six secondes d’ écoute!
Ils sont tous assis et on ne va pas les entendre pour un bout de temps, du moins on l’ espère!

Daaphnée dit: à

..schnel schnel!

Ce sera qu’il leur manquait la troisième pédale, le sostenuto ..

renato dit: à

« si c’est pour jouer du Cage… »

Voilà pourquoi j’ai vendu mon Schülze-Pollman. Bon, c’est aussi vrai que je n’avais marre de le trimballer d’un atelier à l’autre seulement parce qu’il était un beau souvenir…

Daaphnée dit: à

Heu …, Pablo75, Klemperer sur Youtube ça crachouille et c’est tout !

le public de la RDL dit: à

Chuuut Daphnérato, on écoute Klemperer et son orchestre!

renato dit: à

Quoi, vous avez attendu un lien sur la RdL pour vous rappeler de cette interprétation de Klemperer ?!

Et gardé votre « Chuuuut » pour vos proches !

Sergio dit: à

Daaphnée dit: 11 novembre 2013 à 17 h 01 min
..schnel schnel!

Ce sera qu’il leur manquait la troisième pédale, le sostenuto ..

Boh un peu de sans pédales n’a jamais fait de mal à personne… Tout le corps, on a dit !

Chaloux dit: à

renato, si vous faites allusion au fait qu’il annulait des concerts si les pianos lui déplaisaient et qu’il transportait le sien (mais Rubinstein aussi, Horowitz etc.), je ne crois pas que ça ait grand-chose à voir avec le maintien de la technique. C’est plutôt qu’il refusait de jouer sur des instruments sans intérêt pour lui, réglés contre sa main, son exigence et sa précision démoniaque etc…(Je crois qu’il a beaucoup travaillé sur un Pétrof de 68 qu’on peut encore voir dans je ne sais plus quelle demeure). Et puis c’était pour des récitals, circonstance particulière. Il faut d’ailleurs avouer que les vraies rencontres sont assez rares, même parmi les marques réputées. les pianos de génie sont aussi peu nombreux que les humains de génie. Je me souviens d’un pauvre petit piano droit dans un défunt magasin du faubourg Poissonnière, qui n’avait même pas de marque et dont la caisse était d’une laideur affligeante, mais qui sonnait merveilleusement, loin de tant de pianos d’aujourd’hui qui semblent faire le travail tout seuls (ça à l’air tout de suite si bien) mais sur lesquels il s’avère impossible de travailler, et qu’on finit par avoir envie de jeter par la fenêtre (c’est -presque- ce que j’ai fait). J’ai souvent regretté de ne pas l’avoir acheté. D’un quart Gaveau à Drouot, d’un 205 Bluthner 1901, peut-être le plus extraordinaire piano sur lequel j’aie joué, et de quelques autres. Regrets…
La philosophie d’Alexandre Tharaud, pour le travail au moins, semble aux antipodes de celle de Michelangeli, mais on n’est obligé de suivre personne. Il faut de tout.

Chaloux dit: à

Technique :
« quand je ne joue pas pendant trois jours, le public l’entend. Quand je ne joue pendant deux jours, ma femme l’entend. Quand je ne joue pas pendant un journée, je l’entends ».
Arthur Rubinstein.

renato dit: à

Vous oubliez que ABM savait démonter et remonter un piano…

Chaloux dit: à

Dès qu’on se passionne pour son instrument, c’est presque une obligation d’apprendre à le monter, le démonter, d’effectuer certains réglages soi-même etc. Michelangeli était une personnalité assez difficile qui ne devait pas faire confiance à grand monde. Quand on entend le résultat, ça peut se comprendre.

Marcel dit: à

D. dit: 11 novembre 2013 à 16 h 06 min
si c’est pour jouer du Cage, renato, un piano Fisher price d’un octave vous suffira.

DD, il faut que tu ramènes toujours tout aux mecs !

Chaloux dit: à

bouguereau dit: 11 novembre 2013 à 16 h 44 min

à propos du général faut reconnaitre que t’arraches cheulou

Comme toi dans la critique débile et sans objet. Un don aussi, à ce qu’il semble.

Marcel dit: à

Chaloux dit: 11 novembre 2013 à 17 h 38 min
Dès qu’on se passionne pour son instrument, c’est presque une obligation d’apprendre à le monter, le démonter, d’effectuer certains réglages soi-même etc.

Chaloux, un peu de tenue quand même !

Poupinou dit: à

Mieux vaut monter Josette que démonter Poupette.

Pablo75 dit: à

@ Elena

« La musique est détruite de l’intérieur et de l’extérieur. Les artistes la détruisent de l’intérieur, le public de l’extérieur. C’est le thème principal de ce livre – la destruction. » (Valery Afanassiev. Notes de pianiste (Éditions Corti, 2012, p. 75)

Rachmaninov – Préludes op. 32, nº 5, 12. Valery Afanassiev
http://www.youtube.com/watch?v=iJ0xGl0CaaI

Marcel dit: à

christiane dit: 11 novembre 2013 à 15 h 28 min
…il n’a pas compris que la noblesse ne consiste pas dans un déguisement, mais dans l’élégance naturelle des gestes…

Tout un programme !

Précision dit: à

(Je crois qu’il a beaucoup travaillé sur un Pétrof de 68 qu’on peut encore voir dans je ne sais plus quelle demeure)
Chaloux

Mais quelle burne.

JC..... dit: à

John Brown dit: 11 novembre 2013 à 12 h 31 min
ce bon petit pianiste, ridicule et maniéré… (JC)

« Je déteste ce genre de provoc à deux balles. »

J’en ai rien à foutre si tu prends mon point de vue sur un petit pianiste, pour de la provocation !
(… j’en profite pour te signaler, ce que je considère comme charmant, que j’adore tes propres provocs à deux centimes, signes d’un génie de l’embrouille à nul autre pareil …)

Caroline dit: à

Après les empoignades d’hier (débarrassées du fiel, elles ont plutôt de quoi faire rire), le billet tombe à pic et fait grand plaisir!

De la pose, une « accroche médiatique » chez Tharaud comme dans la passion des loups d’Hélène Grimaud? Qu’importe. Ecoutez-le, regardez-le jouer.

Voilà tout ce qui compte.

Sur scène, on peut remarquer qu’il retire son casque et ses gants de moto s’il en possède une. Quelle délicatesse n’est-ce pas?

John Brown dit: à

Le plaisir, c’est le désir des naïfs, de ceux qui n’ont pas encore compris. (u.)

Et si c’était le désir de ceux qui ont tout compris, des enfants par exemple, pour qui désir et plaisir sont si merveilleusement confondus dans le jeu ? Si on chantait ? la la la la…

Chaloux dit: à

Quant au premier, j’ai l’impression qu’Afanassiev confond fâcheusement Rachamaninov avec Debussy.

JC..... dit: à

Quoi ?!
On n’aurait plus le droit de huer un homme politique scélérat, incompétent et menteur ?
Quoi ?
Il y aurait sous des bonnets rouges, des malfaisants qui ne seraient pas de vrais bretons malheureux… !!!

Mais alors, dans la vie réelle, c’est pire que l’usurpation de pseudos chez Passou !

John Brown dit: à

Quoi ?!
On n’aurait plus le droit de huer un homme politique scélérat, incompétent et menteur ? (JC)

Quoi ?!

Mais de qui il parle, là, de qui il parle ?

C’est pas de la provoc à deux balles, ça ?

D. dit: à

Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas ris de la sorte. Merci à tous les intervenants.

bouguereau dit: à

non mais tu voudrais pas qu’il y soit dsa poche encore..internet c’est l’monde du gratuit de l’immotivé du truc pour rien..jicé l’est dans l’coup

John Brown dit: à

Je comprends qu’on démonte la gueule d’un bonnet rouge, mais un piano ?

bouguereau dit: à

pour dédé c’est pareil..

des journées entières dans les arbres dit: à

La porte blindée du studio d’enregistrement se referme sur une dernière engueulade. Toujours la même histoire avec les chanteuses. Au début, leur voix me rend fou. Leur charme absolu, leur impudeur suprême me titillent les sens et la musique finit par jaillir. Mais cette fois, cela ne marche plus. Je suis résolu à passer ma libido dans un nouveau piano.
J’entre chez Hanlet, mon dealer préféré. « Bonjour, je cherche un piano à queue, s’il vous plaît… » Le vendeur me demande des précisions.
« Moelleux dans les médiums, cristallin dans les aigus, profond dans les basses.

http://www.vanityfair.fr/le-fumoir/opinion/articles/conversation-impossible-andre-manoukian-beethoven/1570

On causer piano; je me demande si Caroline n’est pas, dans le genre, étouffoir comme sa copine de blog.

bouguereau dit: à

pardon jean marron..c’était la mode de les faire tomber du 4éme et d’enregistrer la casse du 1/4 de queue..ça c’est de l’art..cheuloux le baise avant..il innove

des journées entières dans les arbres dit: à

On va causer, je voulais dire, pianissimo.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…manipuler les esprits , depuis le temps,…la musique un piège à cons,…
…c’est pas nouveau,…cet endoctrinement,…avant l’action,…

…vas y , c’est le moment, tu peux tout lui demander,…il écoute Schubert,…il est à toi,…

…les murs ont des oreilles, surtout avec tout les micros – miniatures au format du  » boson  » de Higgs,…

…tintamarre et carnaval,…Ollé !,…
…vous disiez le plan des nominations pour élire le grand-prêtre,…Oui, Pharaon,…
…les Dieux ont l’oreille fine,…
…plus fort la musique,…Oui,! les danseuses séduisez l’invisible derrière les murs,…

…Oui, celle près du milieu,…j’en bave,…
…Oh,…et en deuxième ligne à droite,…Ah,…tout balance,…donc,…vous serez le nouveau  » grand-prêtre « ,…les danseuses vous sont acquises,…
…a propos, vos Hit-hit’s,…
…Non,…c’est pour votre général Casseroles II , le dur à cuire,…etc,…
…grand-prêtre Oui,! & général,…question d’économie  » morale « ,…
…si sa majesté insiste,…déjà avec vous en tête et ma  » grande bénédiction « ,…nous en ferons une bouchée des Hit-hit’s,…

…à tantôt Pharaon,…juste le temps de remonter les bretelles à votre danseuse dévergondée,…c’est vraie ! laquelle,!…
…Oui, la cache-misère,…etc,…


…@,…Christiane,…à ,…15 h 28 mn,…
…c’est vraiment nous bourrer la pression,…à l’Hôtel des Monnaies,…
…est-ce que vous frapper des médailles,!…
…il n’y a pas de sot métier,…même quand le métier entre dans la peau,…( image d’Epinal ) bien sur,…etc,…
…on en prend pour son grade en flanc estampillé,!…etc,…
…envoyez,…

JC..... dit: à

« Mais de qui il parle, là, de qui il parle ?
C’est pas de la provoc à deux balles, ça ? »(JB)

Tu dois consulter, Johnnie ! Et vite …. Un constat du désastre en cours, sous la responsabilité de ce Nul de FH, n’est pas de la provoc : c’est de la lucidité !

Evidemment, toi… il te paie … alors, tu absous les plus effroyables péchés ! Tremble, félon !

bouguereau dit: à

leur impudeur suprême

..trés bien ! le 1/4 de queu on lui comme des poils que ça veut dire jean marron..cheuloux le baise..et on le balance..ça casse 3 pots au canard dirait clopine

bouguereau dit: à

on lui colle des poils..

Daaphnée dit: à

Il faut dire que le rouge porte plus souvent le bonnet, que le piano ..

n'importe quel internaute dit: à

on va voir si le contributeur qui venait autrefois et dont le blog est consacré au piano va revenir

John Brown dit: à

C’est Duchâble qui jetait ses pianos dans un lac. Qu’est-il devenu ?

John Brown dit: à

Evidemment, toi… il te paie … (JC)

Comment ça, il me paie ? Dis tout de suite que je suis acheté !

Daaphnée dit: à

Tiens, je me demande si le piano de J.Beuys, « enveloppé » dans le feutre est accordé … et si qq s’est amusé à en jouer ..

christiane dit: à

@Marcel dit: 11 novembre 2013 à 18 h 03 min
Et l’auteur de ces lignes a fréquenté ce blog…
@ Caroline
Pour vous cette pensée d’Alexandre Tansman :
« Tout bruit, tout son se présentent comme une rupture, une percée du silence. Cela ne veut pas dire que toute percée du silence devienne musique ! L’ineffable, mais non indicible l’emportera toujours sur le comment, même si ce comment reste toujours indispensable, mais variable.(…) la musique reste autonome, se déroule dans notre subconscient par son seul rapport des sons et du silence. »
Ce musicien (que j’aime beaucoup) a écrit ces lignes pour son ami Vladimir Jankélévitch à propos de sa passion pour la musique. Ce fragment est extrait de… Méconnaissance et malentendu.

bouguereau dit: à

..on trouvait des cadre en bois pour rien dans les broquantes..y’en a même un qui les remorquait avec un 4×4..avec prise de son teutchy attation..le bozeunedeurfer a cheuloux comme il rendrait bien l’ame aprés qu’il l’ait baisé

JC..... dit: à

C’est pas que tu es acheté, Johnnie, ce serait pas grave…

Mais t’es vendu aux socialos. Je le sais, j’ai des taupes à Solferino !

Le silure du lac dit: à

Qu’est-il devenu ?

le piano ou le type?

John Brown dit: à

@ Caroline
Pour vous cette pensée d’Alexandre Tansman (Christiane)

Décidément ce blog tourne au site de rencontres.

bouguereau dit: à

qq s’est amusé à en jouer

ha oui « la peau du piano » à josef..avec des croix dessus..ha je sais pus ..ha c’était bien..de l’art péicétou

JC..... dit: à

Bouboug,
un pianiste qui achèterait un cadre bois, c’est comme un pédophile qui proposerait sa gosse à un magistrat

En présence de flics, naturellement.

Daaphnée dit: à

on trouvait des cadre en bois pour rien dans les broquantes

Oh, une boîte à onglet et une scie …

bouguereau dit: à

un pianiste qui achèterait un cadre bois

mais il l’achète..un piano « préparé » que ça s’appelle..

Desmedt dit: à

Judicieuse remarque, Caroline : Thomas Bangalter et G-M de Homem-Cristo en sont eux-mêmes émerveillés…

Get Lucky, Passou !

C.D.

Daaphnée dit: à

oulala, un piano cadre bois, c’est comme un enfant. Si vous ne surveillez pas l’hydrométrie .. c’est cuit.

JC..... dit: à

« un pianiste qui achèterait un cadre bois »

Un pianiste ?

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

C’est vrai que la version de Horowitz est plus « belle » que celle de Afanassiev. Le problème est que celle de ce dernier est plus proche de celle de Rachmaninov lui-même.

Rachmaninov plays Rachmaninov Prelude op.32 no.12
http://www.youtube.com/watch?v=qNDz3-Uaf6o

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…demandeur d’emploi,…pianiste à queues,…

…diplômé tout feux tout flammes pour les stages d’entretiens et mémoires,…
…de chez,…Saubiquet fleur d’Anjou,…en boîte,…

…hébergé, nourris, même sans piano,…pour un roman à queue leu leu,…
…les équivoques à piano s’abstenir,…etc,…
…Oui,…
…çà peut toucher un large public,…
…etc,…

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

« Quant au premier, j’ai l’impression qu’Afanassiev confond fâcheusement Rachamaninov avec Debussy. »

Écoute Rachmaninov lui-même:

Rachmaninov plays Rachmaninov Prelude op.32 no. 5
http://www.youtube.com/watch?v=hFFHZx3SJis

Chaloux dit: à

John Brown dit: 11 novembre 2013 à 18 h 49 min

C’est Duchâble qui jetait ses pianos dans un lac. Qu’est-il devenu ?

il a été métamorphosé en canard.

ah mais j'vous jure dit: à

John Brown
C’est pas de la provoc à deux balles, ça ?

de la provoc à deux balles et du radotage ! il appelle ça un avis le mec impressionable, qui mouftait pas quand le nab était au palais
mais bon ça plaît à bouboug

Sergio dit: à

Faut quand même faire attention quand on les décharge sur la plage, les pianos… Surtout maintenant que la mer va se mettre à monter de partout énormément…

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