Le traître est parfois juste un peu en avance sur son temps
Franchement, que peut-on attendre d’un roman intitulé Judas (traduit de l’hébreu par Sylvie Cohen, 352 pages, 21 euros, Gallimard) qu’une histoire de trahison, une réflexion sur la chose, ses avatars et ses variantes ? On n’aime pas trop que l’intention s’affiche dès le titre. Ca tue le mystère. Et pourtant… C’est compter sans le métier d’Amos Oz, sa maîtrise de tous les registres narratifs, sa formidable faculté d’empathie, sa capacité à faire dire à une histoire autre chose que ce qu’elle dit. Et si Judas avait été, contrairement aux interpretations communément admises, jusqu’à en faire le paradigme absolu de la figure du traître, le plus fidèle et le plus dévoué des disciples de Jésus ?
Jérusalem en hiver entre 1959 et 1960, une ville qui porte encore les stigmates de la guerre d’indépendance dix ans après. Schmuel Asch, un étudiant qui poursuit une thèse sur « Jésus dans la tradition juive », doit interrompre ses recherches quand son père, qui subvient à ses besoins, est forcé de mettre la clé sous la porte de sa société. Son abandon est un renoncement définitif. Dès lors ce garçon d’un naturel apathique, asthmatique et cyclothymique, que sa petite amie vient de larguer, se met en quête d’un travail et trouve par petites annonces un boulot chez un vieil homme sur ses béquilles, Gershom Wald, lequel lui offre le gîte et le couvert en échange de quelques heures de conversation par jour. Au mur de la maison, des reproductions de Van Gogh, sur les tables de chevet, le Docteur Jivago de Pasternak traduit en hébreu six mois après l’édition originale russe, par nostalgie de l’Europe.
Le jeune homme timide et mal dans sa peau s’installe donc dans une petite chambre dans les combles de la maison et vit entre ce misanthrope passionnant mais revenu de tout, plus désenchanté qu’amer, qui l’entretient en permanence de questions politiques et de controverses théologiques, et l’étrange et froide Atalia Abravanel, une femme d’une quarantaine d’années murée dans son mutisme, sa bru au charme ravageur, triste et belle, veuve de son fils, un soldat sauvagement assassiné, et elle-même fille du défunt Shlatiel Abravanel, pionnier du sionisme historique qualifié de traitre pour avoir évolué vers la solution utopique d’un Moyen-Orient sans Etats ni frontières (faut-il préciser que ce personnage est purement imaginaire ?)
D’un côté un jeune homme pas si naïf qu’il en a l’air mais qui veut croire à une force qui sauvera le monde ; de l’autre un homme las qui ne croit pas en sa rédemption, que les bons sentiments exaltés par les trois religions monothéistes révulsent. Quand l’un veut croire qu’il n’y aurait pas eu de christianisme sans crucifixion, l’autre se dit persuadé que la trahison de Judas l’Iscariote est à l’origine des persécutions antisémites dans le monde, que c’est le mensonge fondateur, que c’est à cause de cela que pendant des siècles les chrétiens se sont persuadés que les Juifs avaient tué le fils de Dieu. Judas, synonyme de traitre, est devenu synonyme de juif.
A un moment du récit, le vieux Gershom Wald raconte que dans sa jeunesse polonaise, voyageant dans un train, il lisait un journal en hébreu. Una dame assise en face de lui l’interpella : « Comment se fait-il que vous lisiez un journal juif, monsieur ? » Il expliqua qu’il comptait bientôt émigrer en Palestine pour s’établir à Jérusalem. Alors la dame, le regard mouillé de larmes :
« Il était si bon, si bon, comment avez-vous pu Lui faire cela ? »
Emu par son émotion, Wald se retint finalement de lui confier qu’au moment de la crucifixion, il avait justement rendez-vous chez le dentiste et il ravala ses paroles. On croit qu’on va verser dans du Woody Allen mais non. On se croirait plutôt du côté de Tchékhov et pas seulement en raison de l’ atmosphère de huis clos hivernal, ce qui n’est pas tout à fait un hasard : bien qu’il ne possède pas de table de chevet, Oz a des auteurs de chevet, ceux vers lesquels il revient tout le temps, Tchékhov en premier lieu avec Cervantès mais aussi Bialik, Amichai, le Lampedusa du Guépard, Kafka et Borges, parfois Thomas Mann et parfois Elsa Morante ou Natalia Ginzburg.
Ce n’est pas un roman cultivé abreuvé de sources érudites. C’est à peine si Oz a consulté quelques livres, trois notamment qu’il cite à la toute fin sur Jésus dans le regard juif et qui remontent aux années 50. Le fait est que, croyant ou pas, juif ou chrétien, on est emporté par ce huis clos (il faut lire à ce sujet les forums de discussions sur cette… discussion notamment sur les sites de langue anglaise) même si la figure de Judas l’Iscariot, l’un des douze apôtres de Jésus de Nazareth, demeure évanescente et son historicité, douteuse. Amos Oz a du mal à croire qu’un homme comme lui, un homme riche qui avait du bien et jouissait d’une grande domesticité, aurait trahi pour trente deniers (équivalent de 600 euros), d’autant que l’identité de Jésus, qu’il est censé avoir vendue, était connue de tous à Jérusalem, ce n’était pas un scoop. Le baiser de Judas à Jésus n’a rien révélé du tout à ses géôliers. Au fond, en livrant Jésus à ses tortionnaires, Judas n’a fait que lui être fidèle, il lui a obéi puisque Celui qui prétend être le messie et le roi des Juifs veut mourir sur la croix.
Ca discute, qu’est-ce que ca discute dans ce roman qui n’est pourtant jamais bavard, Jérusalem sous la neige dominant en arrière-plan en personnage principal et silencieux, comme si la ville surveillait les faits et dits de chacun. Un vrai pilpoul que cette célébration de l’art de la conversation : beaucoup de conversation, un peu de thé, encore de la conversation, un peu… Parler dans le fol espoir de faire baisser le niveau d’angoisse et d’hystérie nationales. C’est une pièce de théâtre, on sort peu dans les rues car il pleut tout le temps ; cela donne un roman écrit comme un trio pour piano et cordes, allez, disons l’opus 67 en mi mineur, de Chostakovitch !
Parfois le traître est celui qui est en avance sur son temps, comme le général de Gaulle, qui est revenu au pouvoir là-bas en France grâce aux voix des partisans de l’Algérie française et qui ne va pas tarder à les tromper en accordant l’indépendance aux Algériens. Mais après tout, le prophète Jérémie n’était-il pas tenu pour traitre par la populace ? N’a-t-il pas connu la prison et l’exil pour avoir annoncé l’arrivée des Chaldéens, prédit la destruction de Jérusalem et l’exil des Judéens à Babylone à cause de leur manque de foi et la destruction de nombreux peuples étrangers, royaumes et cités ? Traitre, même Herzl le fut un temps aux yeux de ceux qui ne le pardonnaient pas de se décourager en envisageant la résurrection d’Israël loin de la Palestine historique. Et Ben Gourion, favorable à la solution des deux Etats ? Tous des traitres !
Oz a de la compassion, de l’empathie mais s’il croit en une certaine justice, il ne croit pas en l’amour universel. Ses personnages nous laissent dans l’irrésolution même si par la vertu de la conversation, ils donnent l’impression d’avoir fait un pas l’un vers l’autre, surtout le jeune thésard Shmuel Asch que l’expérience a déniaisé et dessalé. Militant de gauche et sioniste cela va sans dire, Amos Oz n’a cessé depuis des années d’œuvrer pour la paix et la coexistence de deux Etats, israélien et palestinien. Il n’a jamais trahi ses convictions politiques, et moins encore la littérature. A toujours creusé le même sillon dans ces deux registres. Pourtant, c’est peu dire que le qualificatif de « traitre » lui colle à la peau. Il ne se passe guère de semaine sans que dans une émission, un tract ou un journal, des extrémistes le lui accolent pour avoir osé dénoncer leur conception du Grand Israël. D’ailleurs son père et son fils s’appellent Yehuda. “Je suis donc le fils et le père de Judas!” s’amuse-t-il dans les interviews. Et puis quoi, il serait incroyable que le baiser le plus célèbre de l’histoire ne soit pas un acte d’amour mais de trahison, de déloyauté, d’infidélité…
(Photo Louis Stettner)
1 850 Réponses pour Le traître est parfois juste un peu en avance sur son temps
Dit il d’un air faussement naïf.
Judith ,
« Adultère » est tout de même plus clair que ce baragouin qu’utilise à plaisir la Momone internationale !
Madame Bovary ce n’est définitivement pas moi.
Il faut noter également que l’argent joue un rôle primordial dans le destin d’Emma. Elle se suicide parce qu’elle a tout raté, mais aussi parce que, financièrement, elle est au bout du rouleau. C’est du sordide extrêmement réaliste que toute cette description lancinante de l’argent qu’elle doit au quincaillier.
@JIBE
le passage que vous citez est effectivement admirable mais c’est tout le livre de bout en bout qui mériterait d’être cité :les lectures d’emma,le bal ,les comices ,la visite à la nourrice ,la promenade en barque,la minable joute oratoire entre les deux lourdauds homais et bournisien devant le cadavre d’emma ,l’enterrement ,la rencontre avec Rodolphe ,les manigances de Lheureux et son bagout.
c’est un livre qu’on ne peut cesser de deguster
Petit rappel, vous vous pourriez dire: Rodolphe, c’est moi.
Lucy, on vous imagine lucide et intelligente, peut-être pas revenu de tout mais ne se laissant pas ensevelir par les sentiments.
je ne me souviens plus de ce personnage, Lheureux .
le passage que vous citez est effectivement admirable
..qui claque havec 4 personnes hautour dnos jours
Madame Bovary ce n’est définitivement pas moi
qu’est tu veux lulu..tu veux des adultères de riche..et mourir sans la langue qui te sort..la dose de morphine qui court..pépére..enfin mémére la lourde fermée..qui c’est qui va tle rprocher
bérénice, j’aurais aimé pouvoir écrire : « George Sand » c’est moi !
L’usurier- le plus ignoble et criminel sous ses airs d’herboristes et père de famille, c’est Homais, les autres sont ses assistants dans l’exploitation du rêve d’amour et de noblesse d’Emma, tous participent sauf son mari qui ne parvient pas à la condamner parce qu’il l’aime d’un amour insensé, un peu niais et aveugle peut-être son sentiment a-t-il la même intensité que celui auquel elle même rêve mais qu’il ne peut lui inspirer .
« Adultère » est tout de même plus clair que ce baragouin qu’utilise à plaisir la Momone internationale !
tu te vois cocu plutôt que ‘permissif’..
Lucy, je déclare forfait, jamais lu Georges et ne puis envisager votre admiration.
herboriste, George.
Au debut des années 60, quand les grands ensemble de banlieue qui sortaient alors de terre etaient peuplés essentiellement de cadres moyens, le drame de ces cités dortoirs ,à une epoque où la norme était pour leurs épouses de rester au foyer , c’était l’ennui de ces femmes, qui deprimaient dans cet univers urbain sans âme ; on avait même trouvé un nom « sarcellite » pour ce bovarysme d’un nouvel âge .
On aimerait bien que les banlieues d’aujourd’hui ne connaissent pas d’autres problèmes que le mal-être des épouses oisives de cadres souchiens
j’aurais aimé pouvoir écrire : « George Sand » c’est moi !
faut qui ait changement d’genre sinon ça vaut pas..c’est ça qu’y faut comprende..toujours..sinon ça n’a haucun charme..flaubert en tutu c’est un peut l’hypopotame de fantasia
Bel échange sur Emma Bovary et Flaubert. J’ai un peu rapproché ce personnage de Thérèse Desqueyroux. Une femme étouffant dans sa vie bourgeoise et sur ses terres. Elle est indépendante et éprise de liberté. La rencontre avec Jean représente une certaine forme de rêve. Un rêve de Paris. Elle va laisser son costume d’épouse modèle près de Bernard un peu ennuyeux et de mère, cet étroite vie qu’on lui impose, cette solitude… à sa façon qui n’est pas celle d’Emma. Mauriac est juste dans ce roman, jusqu’à la fin : l’arrivée dans Paris et l’oubli où on l’enferme pour ne pas salir l’honneur de la famille. Il est réellement habité par son personnage comme Flaubert l’était d’Emma Bovary. Un arrière-goût baudelairien dans ce roman noir.
Ce blog est bien beau cet après-midi.
le boug, je veux juste être autant que possible maîtresse de … ma destinée. Je fais partie de cette génération qui a dû aller dans des lycées de filles, des grandes écoles de filles, être moins payée à travail égal que les garçons et je ne me suis pas privée de ruer dans les brancards, je ne vais pas changer maintenant et ce ne sont pas les bougs qui m’impressionnent.
« sarcellite » pour ce bovarysme d’un nouvel âge
c’est hun peu travesti ton affure..un peu beaucoup
« tu te vois cocu plutôt que ‘permissif’.. »
Bougboug, le cocu est permissif par omission …
Et cocu, ça ne veut plus rien dire : tout le monde est cocu, même un électeur PS est cocu ..
bérénice, surtout pas d’S à George ! J’aime bien ses romans mais c’est surtout le personnage réel que j’admire.
je ne vais pas changer maintenant et ce ne sont pas les bougs qui m’impressionnent
chus pas hindifferent a george, c’est hun des trés bons cotés de flaubert que de ne pas l’avoir méprisée, je te souhaite d’avoir le loisir de choisir..hou au moins de ne pas regretter tes choix..
« Un mariage sur trois (30%) est dissous de cette façon à cette époque (fin XVIIIème). Dans toutes les villes, le demandes de divorces sont le fait des femmes pour 60 à 70%. » lol
https://fr.wikipedia.org/wiki/Divorce_en_France
Le démon pénètre dans l’imaginaire et y demeure toute la vie !…
On apprend en classe la date de Marignan, je la rappelle au cas où Passou fasse un contrôle surprise, 1516, jamais le bon jugement sur vouloir et pouvoir.
Et cocu, ça ne veut plus rien dire : tout le monde est cocu
..le cocu a toujours été en havance sur son temps..rabelais n’aurait pas démenti
Lucy, maîtresse de Chopin, qui d’autre dans ses amants? Je ne me suis jamais penchée sur sa biographie non plus. Femme émancipée, en avance sur son temps, traîtresse?
@Nicolas 17 h 51
le problème c’est que du temps de Flaubert on ne pouvait pas divorcer.La loi Naquet date je crois de 1884
Christiane, Thérèse Desqueyroux, n’est pas cruche comme Emma. Ce qui perd Emma, ce n’est pas sa situation, ses mauvais amants, c’est sa stupidité. Elle s’englue dans des situations impossibles dont elle est incapable de sortir, ce qu’elle pourrait faire avec un doigt d’intelligence en plus. Mais Flaubert était un sadique, il ne lui a rien épargné ! Se vengeait-il de quelqu’une ?
Lisez sa correspondance avec George Sand, c’est un plaisir.
Un rêve de Paris
ça haussi c’est bien finit..mais c’est un cliché qui a la vie plus dure que les cocu
Plus j’avance en âge, ce qui n’est pas déplaisant car la sagesse vient avec, plus je trouve que la sentimentalité étonnante, illimitée, prodigieuse, des femmes en amour et la virile exigence des hommes ne pensant qu’à biaiser, forniquer, s’en vanter … étaient en littérature admirablement transcrite dans les roman-photos italiens des années 1950 !
Navrante simplicité, mais éclatante vérité …
A remarquer que l’une est suicidée l’autre homicide, deux solutions radicalement opposées pour se débarrasser d’une vie,.J’ai lu Thérèse Desqueyroux en classe de 6ème, ne me souviens plus trop de la trame, restent l’ennui des journées interminables et landaises, la digitaline en gouttes, l’absence de sentiment pour ce mari qu’elle n’a pas choisi.
J’ai lu Thérèse Desqueyroux en classe de 6ème
fichtre..
étaient en littérature admirablement transcrite dans les roman-photos italiens des années 1950 !
..paridgi oulioud?
Mais Flaubert était un sadique
un peu rapide, lucide sur ses contemporains et peut-être pourra-t-on étendre sa lucidité jusqu’à ce qui fait nature chez l’homme à travers les époques, les invariants.
bérénice, vous trouverez ci-dessous les amants les plus célébres de George Sand :
http://georgesand.artiste.free.fr/pdf/Les%20amants.pdf
Mais bien sûr la liste n’est pas exhaustive !
C’était une femme extraordinaire pour son époque. Trouvé sur wikipedia les commentaires suivants :
Honoré de Balzac l’a transposée dans le personnage de Félicité des Touches, « l’illustre écrivain qui fume le narghilé », dans son roman Béatrix.
Victor Hugo a déclaré le 8 juin 1876 : « Je pleure une morte, je salue une immortelle ! »
Fiodor Dostoïevski dans son Journal d’un écrivain en juin 1876 : « Les femmes de l’univers entier doivent à présent porter le deuil de George Sand, parce que l’un des plus nobles représentants du sexe féminin est mort, parce qu’elle fut une femme d’une force d’esprit et d’un talent presque inouïs. Son nom, dès à présent, devient historique, et c’est un nom que l’on n’a pas le droit d’oublier, qui ne disparaîtra jamais ».
Ernest Renan écrit au lendemain de la disparition de George Sand : « Une corde est brisée dans la lyre du siècle […] Madame Sand traversa tous les rêves ; elle sourit à tous, crut un moment à tous ; son jugement pratique put parfois s’égarer, mais comme artiste, elle ne s’est jamais trompée. Ses œuvres sont vraiment l’écho de notre siècle ».
Stéphane Bern est en train de tourner un documentaire dans sa maison de Nohant. Regardez le quand il sortira, vous aurez une image d’elle.
Bouguereau non ce devait être en 4ème avec cette prof au buste qui faisait fantasmer les garçons, elle pratiquait l’escrime. En 6 ème nous avions eu un dandy guitariste à ses heures et en 5ème ce fut un petit homme qui ressemblait à un japonais , il m’avait demandé, une fois seulement, si je ne m’étais pas inspiré de je ne sais plus quel auteur avant d’écrire une rédaction alors que je ramais pour produire une page .
bérénice dit: 16 janvier 2017 à 17 h 56 min
« Lucy, maîtresse de Chopin, qui d’autre dans ses amants? »
Bon sang, Lucy a trouvé un trou de ver spatio-temporel …. Cantique du quantique !
Flaubert sadique, c’était une boutade.
Je ne vois pas en quoi Rodolphe se trouve blanchi ou glorifié par mon commentaire, Bérénice qui vous chargez de faire savoir que le monde a beaucoup changé depuis Titus!
Et , avant de citer un mot , renseignez-vous s’il n’est pas apocryphe, ce qui est le cas pour « Madame Bovary, c’est moi »
quoi, Stéphane Bern amant de Georges Sand, normal, il ne cache pas son homosessualité, lui
petit rappel, quant au mot, tout le monde sait que c’est une invention, même moi, cela a été discuté . Je ne disculpe pas Rodolphe qui n’est pas plus noble que les autres en dépit de son rang.
le Bern il est pas comme le Campa que Mohawk a débusqué
bérénice dit: 16 janvier 2017 à 18 h 10 min
je ramais pour produire une page .
I faut faire une marge énorme ; ça hurle mais ça marche toujours, et quel que soit le ministère !
C’est un peu mince, une phrase de sa correspondance avec Flaubert:
“ Notre œuvre ne vaut jamais que parce que nous valons nous-mêmes ”
George Sand à Gustave Flaubert, 12 janvier 1876, Correspondance, t.
« Avec une lectrice telle que vous, Madame, et aussi sympathique, la franchise est un devoir. Je vais donc répondre à vos questions : Madame Bovary n’a rien de vrai. C’est une histoire totalement inventée ; je n’y ai rien mis ni de mes sentiments ni de mon existence. L’illusion (s’il y en a une) vient au contraire de l’impersonnalité de l’œuvre » (lettre à Marie-Sophie Leroyer de Chantepie, 18 mars 1857, Corr., t. II, p. 691).
Trouvé dans cette très intéressante étude du Centre Flaubert
http://flaubert.univ-rouen.fr/ressources/mb_cestmoi.php
Tout à fait DHH, de plus divorcer, encore maintenant, ce n’est pas se faire des copains dans les églises. En dehors bien entendu de tous les problèmes matériels… Emma est aussi une prisonnière, ce qui l’a rend moins cruche d’un seul coup et nous plus compréhensif.
Pour Sand elle écrit de la Jeannette qui essaye d’emballer Le champi : »Elle avait été très courtisé sans se soucier d’aucun galant. Le premier qui lui convînt fut celui qui lui tournait le dos, tant les femmes ont l’esprit bien fait. »
@ Pablo
« Bref, si tu trouves la prose poétique ‘éblouissante’ de Gabriel Miró pas belle, ce n’est pas grave du tout ».
Est-ce que je dois te remercier pour ta tolérance? Ou te rendre la pareille pour tes préférences à toi?
FINIS.
Le pain perdu était admirable: cannelle, crème anglaise, sirop d’érable. De quoi donner la vraie Foi aux hérétiques, aux schismatiques, aux agnostiques, et tant qu’à y être, aux athées.
Je n’ai pas déranger Ali qui prépare le premier cours qu’il donnera jeudi: introduction au droit commercial. Je suis descendu moi-même à la cuisine. Je suis un homme simple, trop parfois; j’aimerais faire des chichis, ne serait-ce que pour me convaincre que j’existe.
Qui a dit « on a plusieurs vies »?
L’illusion (s’il y en a une) vient au contraire de l’impersonnalité de l’œuvre » (lettre à Marie-Sophie Leroyer
L’illusion sous entendu du vrai est un travail de synthèse, l’oeuvre n’est en rien puisée au réel mais aux impressions de ce dernier passé au filtre de Flaubert, ce qui crédite l’idée de sa propre vision des hommes, de la société de son temps et qu’on pourra trouver ou non toujours actuelle excepté l’état de dépendance dans lequel se trouvent la plupart des femmes si elles ne possèdent pas de fortune personnelle.
18h42 Krishna?
« Un type qui considère que Hauteurs de Machu-Pichu est un poème nul et qui lui préfère la poésie hyperscolaire de Borges… ».
(Blabla Widergänger, futur Prix Nobel de littérature grâce à la « vraie bombe » qui va être son roman, dont il n’a fait jusqu’à maintenant que numéroter les pages blanches pour voir si ça le poussait à écrire).
Quoi dire à un con.nard infini qui ne connaissant pas un mot d’espagnol, ne connaissant rien à la poésie en général et à celle en espagnol du XXe siècle en particulier, ne connaissant rien de Neruda et Borges à part leur nom, ose s’improviser prof de poésie et traiter Borges de poète nul et discuter avec moi, qui lit, écrit, traduit et critique de la poésie depuis plus de 35 ans, sur le seul poème en espagnol qu’il a lu dans sa vie et cela au lycée il y a 50 ans et en traduction?
Mais comment peut rentrer autant de bêtise infinie dans le kg de cervelle avariée de ce déficient mental puant la mégalomanie la plus délirante et auteur d’aphorismes aussi fulgurants et impérissables que: « L’ombre des pyramides n’existe que parce que le soleil brille », « La seule solution au conflit, c’est de supprimer le conflit » ou « C’est le réel qui est drôle, même le plus tragique qui soit »?
Flaubert sadique, c’était une boutade
dommage..un écrivain qu’est pas sadique c’est un cave
Et pourquoi voudriez-vous que je le disculpe?!
« Rodolphe, qui avait été cette fatalité » dit clairement le passage cité.
Il y a ici prolongement aggravé de la critique Balzacienne d’une aristocratie réduite à une aristocratie de boudoir. Cela avait peut-être encore une certaine grandeur romantique avec Madame de Bauséant. Ici, aucune circonstance atténuante . Notez que Emma pour Flaubert n’en a sans doute pas non plus. Il éprouve peut-être dans ses lettres de la compassion pour sa créature (ma pauvre Bovary vit et pleure dans x villages de province à la fois » Ce en quoi il rejoint de manière inattendue et cocasse Dupanloup: « pour apprécier Madame Bovary, il faut avoir confessé en province ») mais le romancier ne laisse pas la moindre chance au personnage. En partie pour des raisons de construction, je pense.
Bien à vous.
MC
pédro si t’as des choses a prouver a papa dracul comme suxédamné c’est hun peu minabe.. comme toi dirait djoje
Lucy dit: 16 janvier 2017 à 17 h 57 min
« Lisez sa correspondance avec George Sand, c’est un plaisir. »
« Cher maître…. » « Pauvre cher ami »
Oui, un grand plaisir. Dix-sept ans de fidèle correspondance mais 17 ans les sépare. Elle est la plus âgée. Son temps n’est pas tout à fait celui de Flaubert.
Au début, il ne l’apprécie guère ! Voici ce qu’il écrit à Louise Collet :
« … Dans George Sand, on sent les
fleurs blanches ; cela suinte, et l’idée coule entre les mots, comme entre des cuisses sans muscles… »
Il n’aime pas cette écriture « féminine » de l’émotion.
Et pourtant il lui dédicacera « Madame Bovary ».
Quelle drôle d’amitié… on dit que les contraires s’assemblent ! Chacun a sa vie, ses œuvres, son éthique d’écrivain.
Comment étaient-ils quand ils se rencontraient, rarement semble-t-il ? Différents de leur correspondance ?
Politique, littérature, projets, soucis domestiques… attente de l’autre… colères, plaintes… Malgré tout quelle belle amitié
et vous savez quoi, Bouguereau, la prof au buste coeur croisé de playtex finira par coucher avec le petit japonais et le dandy à la guitare prendra quelques kilos qui le feront abandonner ses tenues tous les jours différentes et attrayantes d’élégance, l’élève quelques années plus tard le retrouvera au café des Halles attablé avec une bande de ses copains. Le prof de math un peu plus tard se sauvera criblé de dette en laissant une ardoise conséquente, la prof de dessin aura eu le temps de peindre l’élève en blonde et le prof de musique l’aura pourchassée dans le couloir lui brandissant un zéro honteux .
« pour apprécier Madame Bovary, il faut avoir confessé en province »)
c’est hévidemment l’contraire qu’est vrai..il parlait du code civil mais il a tu toute la litterature qui existait hévidemment la dessus msieu courte..sur comment faire havouer le péché sans le sussiter..l’père freud est complétment a la ramasse -haussi- quand qu’on a ça entre les pognes
@ Gardel
« Est-ce que je dois te remercier pour ta tolérance? »
Quelle tolérance? Moi j’écris ce que je pense tout simplement – y sin rodeos. Si tu trouves ça tolérant, très bien. Si tu trouves ça intolérant, très bien aussi. Si tu veux me rendre la pareille pour mes préférences, très bien. Si tu ne veux pas me rendre la pareille pour mes préférences, très bien aussi.
Jibe je réponds à votre très aimable opinion à propos de Houellebecq et Baudelaire mais sur mon blog.
abaisser l’age de lecture de therese d’esqueroux c’est telment telment féminin béré
« Nos œuvres ne valent que ce que nous valons nous-mêmes. »
Et s’agissant de Georges Sand, peu de chose.
Le pire est qu’elle le pensait vraiment. Sa préface à la Case de l’Oncle Tom le montre.
Je vois guère que Consuelo pour échapper au naufrage de tout le reste. Mais j’en connais qui ne seront pas d’accord…
Moi j’écris ce que je pense tout simplement
..prétentieux
Petit rappel: Et à la fin qui n’en est pas une de Bouvard et Pécuchet, il n’en laisse pas non plus la moindre( de chance) à son admirable mais pourtant pitoyable montage , quel catastrophe que ce non achèvement.
Mais j’en connais qui ne seront pas d’accord…
lcomité nobel msieu courte..
Dupont la joie a laché sa petite crotte, il est heureux… Son ressentiment le tuera, le pauvre. Faut lire, Max Scheler, mon pauvre chéri, tu vas nous faire un AVC sinon…
Pablo s’est abonné au magazine « Très bien »!
tu vas nous faire un AVC sinon…
dracul se phantasmant a ton chevet à gnoux et toi la langue pendante..c’est hun truc de gonzesse ?
quelle.
Au moins, il est pas contrariant ! Un point de positif dans un océan d’inanité onaniste. Mais il lui voue un culte à Onan…
DHH, le divorce n’était pas légalisé mais la séparation était possible !
» George Sand introduisit une demande de séparation judiciaire devant le tribunal de La Châtre. Le 16 février 1836 la séparation des époux Dudevant était prononcée. George Sand rentrait en possession de Nohant et ses enfants lui étaient confiés.
Mais Casimir fit appel et en mai, le procès revint devant le tribunal de La Châtre. Le premier jugement fut confirmé.
“ Ils ne comprirent pas qu’en me supposant de si étranges torts envers lui et envers moi-même, mon mari voulut renouer notre union ”
George Sand, Histoire de ma vie, t. II, p. 378
Casimir, mal conseillé, en appela alors à la cour de Bourges. Le procès eut lieu les 25 et 26 juillet 1836. Un procès-spectacle devant un public nombreux, avec le soutien des amis berrichons et plaidé avec éloquence par Michel de Bourges. Le tribunal partagé et hésitant, décida d’ajourner les débats, mais Casimir se désista de son appel. Le 29 juillet 1836, les époux Dudevant signaient un nouveau traité, acte légal selon lequel Casimir acceptait la séparation judiciaire de La Châtre. »
(Michel de Bourges, un des amants de George Sand)
Comment qualifier un type que ne connaissant pas du tout l’espagnol, ne lisant même pas les titulaires des journaux dans cette langue, soit capable d’écrire, à propos de l’un de plus grands poètes du XXe siècle, auteur de vers aussi extraordinaires que ceux-ci:
« Gracias quiero dar al divino
laberinto de los efectos y de las causas
por la diversidad de las criaturas
que forman este singular universo,
por la razón, que no cesará de soñar
con un plano del laberinto,
por el rostro de Elena y la perseverancia de Ulises,
por el amor, que nos deja ver a los otros
como los ve la divinidad…
[les deux derniers étant d’une beauté et d’une profondeur rares: « merci… pour l’amour qui nous laisse voir les autres / comme la divinité les voit »]
des con.neries aussi monumentales que:
-« Tout ce qu’on peut dire c’est que Borges est un mauvais poète. Ses poèmes ne valent pas un pet de lapin. »
-« Borges est poète dans ses nouvelles, pas dans ses poèmes. »
-« C’est une poésie très banale, très scolaire, qui n’a aucun intérêt. Sauf que son auteur s’appelle Borges. »
-« Borges, c’est simplement gnan gnan. »
-« Borges […] en poésie, il est nul. C’est objectif, ça n’a rien de subjectif. Simplement on n’a pas assez de recul pour que cette évidence soit partagée par l’immense majorité des lecteurs. »
-« la poésie hyperscolaire de Borges »
J’avoue que même pour un admirateur de Bloy c’est dur de qualifier un débile mentale de cette taille avec un cerveau aussi en compote que le sien.
Oui, il est bien dit également dans la Bovary de Sophie Barthes « Elle espérait s’émanciper ». On est en plein dans le mythe, dans l’interprétation du roman à la sauce des années 70 que dénonce à juste titre Zemmour. Ce genre de film offre le mythe de la femme qu’il faut à notre décadence où le bovarysme de la femme est devenu un devoir.
au fond, 1500 messages est la moyenne qui suffit à faire oublier à passoul de se consacrer à un autre sujet. On va aller voir sur blog de si près et si loin pour vérifier s’il y serait pas parti lui-même.
sur les bovary : avital ronell dans addict mais peut-être d’autres aussi
C’est culcullapraline ces vers de Borges. Je faisais bien mieux quand j’avais 17 ans.
Blabla Widergänger est bon pour l’asile.
Maintenant on sait qu’il est définitivement fou.
« Je faisais bien mieux quand j’avais 17 ans. »
Il ne faudrait pas vieillir….
Lucy, on n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans…
Si la femme est l’avenir de l’homme, on comprend pourquoi on en est arrivé là…!
C’est de la faute à Voltaire
Bonjour monsieur Edel, je me suis permis de remettre votre texte ici sans demander la permission au robot silencieux. Je l’ai débarrassé de toutes ses scories calligraphiques qui en rendaient la lecture assez pénible. Ce n’est en rien une opération illégale, et surtout elle permettra de mieux vous faire connaître, car beaucoup ici ne vont jamais voir ailleurs si vous y êtes.
J’ai trouvé votre comparaison CB/MH intéressante, voire audacieuse, bien que contestable sous certains aspects, voilà pourquoi je me suis permis cette privauté. Surtout, et très égoïstement, parce que je préfère vous lire ici…
NB/ Je donne par ailleurs des cours d’orthographe sur la toile. Je pense que vos handicaps à ce sujet sont tout à fait réparables, (il faut apprendre à maîtriser les blancs insécables et les ponctuations); ils expliquent en grande partie les désertions des visiteurs. C’est un peu dommage.
————
Sur la RDL, quelqu’un parlait de Houellebecq, et j’ai avoué que la lecture de Houellebecq, sa thématique, et son dandysme navré, la distance froide de son ton, de son personnage me portaient vers Baudelaire. Plusieurs participants s’esclaffèrent. Pourquoi ? Qu’ils réfléchissent. Les passerelles qui existent entre Baudelaire » et Houellebecq sont multiples. Chez les deux on retrouve dandysme noir, révolte délabrée, lacunaire, une « impersonnalité » qui récuse les épanchements faciles, un double mouvement d une angoisse et d une joie enfantine déçue, vue souvent calcinée de là société. Intérêt pour l’art de leur temps, visions sociologiques en avance sur leur époque, sentiment de décadence, œuvre critique et théorique marchant ensemble, obsession du voyage, de l’évasion absolue et impossible. Cette aspiration vers l’infinie qui vibre chez eux deux, sur fonds de désespoir quotidien… de banalité insupportable de la vie (il y a chez les deux une Emma Bovary…)ajoutez l’ailleurs, le mélange froid, ironique, du trivial et du sensuel, du morbide, du prosaïsme soudain, et au cœur de leurs œuvres, l’amertume d un » cœur mis à nu » mais qui s’exprime sur un ton détaché, un peu comme un étranger qui raconterait son journal de bord sur la planète terre….… Si on ajoute les recherche des vertiges, d’évasion, par l’alcool, ou les drogues, le fantasme de l’orgie perpétuelle, aux colorations macabres, toute une poétique du vénéneux, du funèbre, des chaires décomposées, et sa tonalité sadique, que de points communs entre Baudelaire et Houellebecq. …D’ailleurs, la critique littéraire au XIXe comme celle du XXe, réagit avec reticence et scandale devant leur émergence à tous les deux… sans parler de « procès ». L’apparition de ces écrivains s’est établie dans une atmosphère de scandale tant leur rupture littéraire est grande avec ce qui s’écrit et s’imprime dans leur époque… Baudelaire a « déromantisé » les thèmes Romantiques, comme Houellebecq a « déromantisé » la vision littéraire post 68… MH rompt avec la veine des idéologies optimistes, des émancipations sexuelles, des œuvres libertaires,ou s’éloigne de la veine auto-fictionnelle française. Oui, tous deux sont choquants, glauques, pessimistes, marqués par funèbre, la bouffonnerie amère, le grotesque et l’humour. Dans « les fleurs du mal » comme dans les « particules élémentaires » (ou« plateforme »)la femme provocatrice est en même temps un « bétail pensif » (voir poème « femmes damnées « des » fleurs du mal. ») Le thème de la lubricité du voyeur, du passif court chez eux et s’enrobe et s’analyse, lié à un terrible constat de solitude. La séduction du Mal, superbe fleur vénéneuse (le thème de la femme « naturelle, c’est à dire abominable », comme l’écrit Baudelaire dans « mon cœur mis à nu ») est présent chez Houellebecq dans une tonalité mineure…. l’humour noir, l’ironie glacée, aristocratique, les rassemble aussi. Voici Houellebecq décrivant un groupe de touristes : « Il y avait également deux Arabes isolés, à la nationalité indéfinissable-leur crâne était entouré de cette espèce de torchon de cuisine auquel on reconnaît Yasser Arafat dans ses apparitions télévisées. En résumé le monde riche ou demi-riche était là, il répondait présent à l’appel immuable et doux de la chatte asiatique ». Le ressassement de réflexions désabusées sur un monde finissant, et l’attirance vers la débauche dans une pure animalité qui dissout le « moi » et la conscience, tout ça est aussi chez les deux. Ils savent qu’ils ne peuvent se réchauffer au soleil couchant de la civilisation. Un éphémère enivrement, par le vin, la drogue, le sexe, ne cache rien du néant existentiel. Les envies d’exotisme, de longs voyages, et de bonheurs immenses, chimériques retombent soudain dans la froide petite chambre sale du poète. La mêle violence du constat, le sado masochisme qui teinte les relations sexuelles Baudelaire, dans le culte de sa forme recherche aussi une impersonnalité pour dépasser le « je » traditionnel, et un ton détaché, comme s’il ne voulait pas s’engluer dans une relation avec son lecteur. Houellebecq me semble aussi chercher de ce coté là par des couleurs tristes et refroidissantes. Il n’écrit pas pour « chanter » mais examiner la chair. La clinique et la morgue ne sont jamais loin des corps exhibés. « Déromantiser » disent-ils. Quelle lucidité chez les deux : précision d’analyse dans la vision de la société et grande distance prise face aux « générations romantiques » (Baudelaire) ou « post soixante-huitardes » (pour Houellebecq). MH doit sans doute à sa formation scientifique initiale une rigueur de raisonnement Bien sûr qu’il y a de grandes divergences… MH va exorciser le sexe par tous les moyens, ce sexe tant bridé par la morale judéo-chrétienne occidentale.et là, il se détache de Baudelaire. Dans « plateforme » la rencontre du narrateur avec Valérie (qui travaille dans le tourisme) va changer sa vie. Ils découvrent l’amour. Ils vont s’intéresser beaucoup à l’aspect économique et sociologique de la prostitution et du tourisme sexuel. Ce que n’aurait pas fait Baudelaire. La vision désabusée de l’humanité et la déconsidération de soi-même (c’est exactement l’« Heautontimoroumenos » bourreau de soi-même, de Baudelaire ») les lie également. En lisant Baudelaire et Houellebecq, on découvre deux œuvres « gant de crin », décapantes des belles illusions ; ce sont de bonnes clefs pour comprendre les ressorts de la désagrégation de notre société et le malheur existentiel de l’homme qui trempe mal dans le bain acide de son époque. Dernière chose. Si vous lisez « la chambre double » dans « le spleen » de paris », qui reprend le thème du « rêve parisien des « fleurs du mal », on voit que l’évasion par l’opium transforme la chambre- taudis de l’écrivain en un « palais infini » avec des « étangs dormants » et « de gigantesques naïades »… ça apparait comme le mouvement proche de la sensibilité de MH dans « plateforme », roman où il est en recherche de ses paradis artificiels en Thaïlande.
Zemmour écrit : « Depuis la mort d’Elsa, Aragon vient aux congrès du parti communiste entouré d’une cour de mignons comme un Henri III du prolétariat. »
C’est bien vu ! Qu’est-ce qu’on se marre en lisant Zemmour !
Il est vraiment kon, ce Janssen ! Un gros gros kon !
Chaque mois Blabla Widergänger change de gourou. Il lui en faut toujours un pour avoir quelque chose à dire. Blabla Widergänger ne pense pas, il commente des gourous qui pensent à sa place. Blabla Widergänger, suite à un abus pathologique de tout type de masturbation, a le ciboulot en compote et ne peux plus penser.
Je ne vous cacherais pas que je jubile quand Trump menace l’Allemagne d’une taxation à 35 % de BMW. Enfin le juste retour de bâton entièrement mérité. Et quand je pense que c’est le Président des USA qui donne la bastonnade.
Hi Hi Hi ! Merci Donald, toi au moins tu as des couilles.
Quand on lit dans le Huffington post l’histoire du SDF Jean-Marie Roughol qui a publié un livre avec l’ancien président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, on a l’impression de lire du Zemmour…! Et on lit ça tout différemment. Ah ! pas de doute, le Zemmour c’est le type qui vous donne des lunettes qui permettent de voir le monde tel qu’il est.
@Pablow
spanish is the loving tongue (border song)
https://vimeo.com/158206990
vive les délateurs … Ils ont de l’avenir
judas priest dit: Votre commentaire est en attente de modération.
16 janvier 2017 à 20 h 13 min
@Pablow
spanish is the loving tongue (border song)
https://vimeo.com/158206990
Bonjour et un grand merci monsieur jj janssen simplement je ne veux pas imposer ma vision mais l exposer.
Madame Bovary : lectures sociales, lectures caustiques, lectures morales. Aucune lecture humaine. Assez curieux, puisqu’en principe vous êtes des humains.
JJJ,
Mais qu’est-ce qui vous a pris ? Laissez donc les écrits de Paul Edel sur son blog. Ils sont bien plus beaux dans leur jus avec ces blancs, ces photos, quelques coquilles qui sont sa marque (et non une faiblesse orthographique). Ses lecteurs – nombreux- n’en sont point gênés et s’en amusent.
Vous avez pris, pour mettre en ligne son billet magnifique, ici, un ton condescendant parfaitement insupportable.
Vous aurais-je mal jugé ? Déception boomerang…
Son texte donne à réfléchir à ces filiations qui parfois s’imposent à un grand lecteur, un critique littéraire de haut vol.
Laissez ce poète écrire à sa façon dans ses terres, son jardin. Et si quelques lettres se chevauchant rendent parfois obscure une pensée, ne les remettez pas en ordre. Laissez-les nous.
« Je n’ai pas dérangé Ali qui prépare le premier cours d’introduction qu’il donnera jeudi. Je suis descendu moi-même à la cuisine. »
Et entre deux cours, il vous monte, Ali, BdB ?
Zemmour est bien renseigné sur aragon -comme nous tous- mais fort mal sur Henri III.
Quant à l’homosexualité, est-elle une « féminisation »? Voir l’éthique samouraï, etc. Ces raccourcis sont d’une bêtise qui ne peut que plaire à Blabla.
Cette manie de qualifier « poète » n’importe qui, n’importe quoi !
Après Houellebecq, romancier facétieux, mais en rien poète, Paul Edel, critique grincheux…
Vous oubliez (volontairement ?), le tour de Rouen en calèche avec Lucien, DHH !
Clopine, merci pour ces savoureuses précisions. C’est la cerise sur le saindoux.
Il est super bien votre texte sur Baudelaire, Paul Edel.
Disparus, Auguste Comte, Schopenhauer, la Mercedes, et les néo-humains trop houellebecquiens.
Il y a cependant un poème de Baudelaire que met en exergue E. Carrère dans son article » L’atelier Houellebecq à Phuket » du Cahier de L’Herne, qui lui est resté de la lecture de « La possibilité d’une île », et qui lui restera de ce » contemporain capital ».
C’est celui de « La Mort des pauvres », Charles Baudelaire :
C’est la Mort qui console, hélas ! et qui fait vivre ;
C’est le but de la vie, et c’est le seul espoir
Qui, comme un élixir, nous monte et nous enivre,
Et nous donne le coeur de marcher jusqu’au soir ;
A travers la tempête, et la neige, et le givre,
C’est la clarté vibrante à notre horizon noir ;
C’est l’auberge fameuse inscrite sur le livre,
Où l’on pourra manger, et dormir, et s’asseoir ;
C’est un Ange qui tient dans ses doigts magnétiques
Le sommeil et le don des rêves extatiques,
Et qui refait le lit des gens pauvres et nus ;
C’est la gloire des Dieux, c’est le grenier mystique,
C’est la bourse du pauvre et sa patrie antique,
C’est le portique ouvert sur les Cieux inconnus !
Léon?
« il y a très,très, très longtemps que les femmes se sont émancipées. »
Depuis toujours, Lucy, les hommes sont un peu concon…
@Jibé dit: 16 janvier 2017 à 20 h 46 min
Je maintiens !
Pendant ce temps-là, Macron insulte les pauvres gens tous azimuts: les alccolos fumeurs du Nord, les travailleuses illettrées de l’Ouest. Et j’en passe.
Baudelaire /Welbec. Je n’ai certes aucun talent pour m’écouter lire ceux qui s’écoutent écrire.
WGG 19h59 avec vous il faudrait toujours avoir l’air d’un livre pour ne pas avoir l’air con, l’homme et la femme sandwich sont d’un démodé sans compter qu’eux non plus n’étaient pas tout en pages mais de pauvres êtres sexués et sexuels chargés de ne répandre qu’un bon produit.
Christiane : « Comment étaient-ils quand ils se rencontraient, rarement semble-t-il ? Différents de leur correspondance ? » Flaubert et Sand
Allez voir par ici :
http://www.amis-flaubert-maupassant.fr/article-bulletins/008_023/
Flaubert est conquis par le monde de Nohant. « Pendant toute la route, je n’ai pensé qu’à Nohant », écrit-il le 30 décembre « Je ne peux pas vous dire combien je suis attendri de votre réception. Quels braves et aimables gens vous faites tous. Maurice me semble l’homme heureux par excellence, et je ne puis m’empêcher de l’envier, voilà ! Bécotez de ma part Mlle Lolo, dont je m’ennuie extrêmement. Mes compliments à Coq-en-bois et à tous les « chers lubriques » dont j’ai partagé les festins. Et puisque c’est le moment des souhaits de bonne année, je vous souhaite à tous la même continuation, car je ne vois pas ce qui vous manque »
Et aussi :
« Il n’y a que cinq jours depuis notre séparation et je m’ennuie de vous comme une bête. Je m’ennuie d’Aurore et de toute la maisonnée, jusqu’à Fadet. Oui, c’est comme ça ; on est si bien chez vous ! vous êtes si bons et si spirituels ! Pourquoi ne peut-on vivre ensemble ? Pourquoi la vie est-elle toujours mal arrangée ? Maurice me semble être le type du bonheur humain. Que lui manque-t-il ? Certainement il n’a pas de plus grand envieux que moi »
Macron insulte les pauvres gens
C’est l’élection du bourreau, pas celle du président la république.
lv, sur quel homme politique ne crachez vous point? Fillon échappe-t-il à votre vindicte que nous sachions quelle est votre intention de vote
Dans ses carnets, George Sand note qu’elle trouve Flaubert emmerdant. Mais c’est tout de même, comme l’a dit je ne sais plus qui (pardon M. Bahia), la plus belle correspondance du XIXe siècle. C’est tellement beau, tellement humain, qu’on a les larmes aux yeux pendant toute la lecture.
Chaloux, qui est ce Maurice dont il parle, je ne vois pas de Maurice dans la liste de ses compagnons.
Le fils, élève de Delacroix.
Son fils.
nice shirt
http://www.dailymotion.com/video/x2z5x36
Ce qui est surprenant c’est qu’Emmanuel Carrère a décelé – aussi- une vraie bonté, chez Houellebecq.
Qu’il précise ainsi: « son amour sincère de la bonté et son sens moral » . Même si c’est un écrivain dont il faut se protéger d’une lecture, disons trop intensive.
Ceux qui le lisent comprennent bien, comme déjà évoqué, que cet écrivain ne croit pas en un bonheur terrestre, même s’il en a déjà exploré beaucoup de facettes. Qui ne sont pas des « paradis artificiels », comme lu par ailleurs.
Laissez-les nous.
Christiane aime lire l’oracle ou dans le marc de café, enfin quoi! en ces temps de réaction un peu d’ordre dans les lettres ne peut qu’honorer la république.
Voila ce qui arrive quand on se corrige en faisant autre chose. Je corrige.
Pour bien comprendre George Sand, il faut lire La Liaison Musset Sand de Henri Guillemin qui la déteste mais l’explique fort bien. Le lecteur corrige de lui-même l’injustice de Guillemin et se trouve face à un personnage extraordinaire. Qui parmi vous a connu les visites inspirées de Nohant par Robert Franco, disparu récemment? Il savait tout d’elle et l’aimait passionnément, c’était inoubliable. Un rite pour moi, il y a 25 ans, d’y aller de temps en temps, pour passer une heure à l’écouter.
Franchement, Chaloux, avec tout le respect que je vous porte : qu’en savez-vous ?
Il faut continuer à venir à Nohant. Depuis 20 ans la maison a été bien dépoussiérée et restaurée ce qui est tout de même plus agréable pour la visite. C’est un endroit où l’on se sent bien, pas étonnant que les amis aient aimé y venir.
Les marronniers du Luxembourg
Attrapent un soleil manifeste.
J’ai envie de faire l’amour ;
Ordinairement, je me déteste.
Pourquoi tout cet or répandu
Dans les rayons du ciel d’octobre ?
Il faudrait croire qu’on a vécu
Qu’on disparaît, concis et sobre,
Et sans regret. Que de mensonges…
Pourquoi faire croire qu’on est heureux ?
Je me remplis comme une éponge
D’un cafard fin et nauséeux. »
Michel Houellebcq, Renaissance, poème sans titre.
Bonne nuit
La maison était si belle, poussiéreuse. J’en ai le regret, comme j’ai le regret de l’ancien Palais-Royal.
Borges en espagnol n’a rien à voir avec Borges en français.
En français je trouve ça nul aussi. Et Houellebecq pire. Un salmigondis infame.
Par contre merci pour le // de Jjj sur les deux Baudelaire et Houellebecq : passionnant !
Rose vous utilisez l’anglais, l’espagnol; le russe aussi?
« comme j’ai le regret de l’ancien Palais-Royal. »
Avec le parking en place des colonnes de Buren, Chaloux ?
Rose le parallèle est de Paul Edel, JJJ l’a importé.
@Lucy dit: 16 janvier 2017 à 21 h 03 min
Merci, Lucy. Cette lettre laisse percevoir cette chaleur contagieuse qu’il trouvait à Nohant. Une maison où il était bien reçu. Cette atmosphère est compatible avec un écart quand ils échangeaient tous deux sur la politique ou la littérature. Deux écrivains ensemble, cela ne doit pas être simple, surtout fréquentant des cercles d’amis différents.
Je trouve plus légères, plus tendres celles adressées à Melle Channtepie.
Mlle Leroyer de Chantepie.
Christiane, c’est que vous ne faites pas de différence entre une affectueuse sympathie et un grand amour.
Bérénice/lvdlb
je ne vous parle pas.
Ai très bien dormi mais me suis réveillée moulue. À un pas de vermoulu.
Vous ne cessez de m’agresser.
La réciproque n’est pas vraie.
et c’est vous qui commencez.
J’en ai ras le c.
J’ai atteint la limite totale de mon seuil de tolérance.
Je vous reparlerai lorsque vous me traiterez avec courtoisie.
de vermoulue
Rose, je ne suis pas lvdlb, je n’avais pas l’intention de vous importuner, le parallèle a été transféré après correction des coquilles par 3J , Christiane a trouvé que ce déracinement n’était pas convenable .
la vie dans les bois dit: 16 janvier 2017 à 21 h 00 min
Pendant ce temps-là, Macron insulte les pauvres gens tous azimuts: les alccolos fumeurs du Nord, les travailleuses illettrées de l’Ouest. Et j’en passe.
Ben halor les alcoolos fumeurs et illettrés de la Lotharingie ? Vais y choper, moi… I dira plus, haprès !
@bérénice dit: 16 janvier 2017 à 21 h 19 min
Non, Bérénice, le problème n’est pas là.
Paul Edel n’a jamais demandé que JJJ vienne ici poser son texte, devenu compact comme un pâté de campagne, se permette de corriger des « fautes » tout en reprochant à l’auteur ce laisser-aller voire cette incompétence.
Le texte est bien plus beau tel qu’on le découvre sur le blog de Paul Edel, aéré, architecturé autour de photos bien choisies.
Tous les lecteurs de la RDL savent comment s’y rendre. et c’est son domaine.
Quand je parle de poésie (ce qui énerve Jibé) c’est qu’ayant lu et ses billets et ses romans, je suis très sensible à sa langue, à son écriture. La poésie se trouve là dans ces textes en prose. Quelle restriction que de ne la voir et la chercher que dans des textes présentant l’apparence d’un poème en vers libres ou non.
La poésie c’est une atmosphère, un léger décalage, une note particulière dans un texte, une photo, un tableau. Un rythme qui vous saisit et vous entraine ailleurs que dans l’alignement des mots ou des couleurs. Quelque chose bruisse sous la langue, dans le chatoiement des couleurs ou leur austérité. On sent qu’on entre dans une terre particulière.
Ainsi son dernier livre « Journal météorologique » (éd. des Equateurs) est construit sur un vide apparent, effleuré des yeux ou de la mémoire. Du silence, le miroitement de la mer dans la baie. Une halte où il s’interroge. On entre dans une musique. Un peu l’atmosphère des films d’Ozu. Une estampe…
« Le vent pousse des nuages entre deux trouées de lumière. La herse d’eau cogne en bas du jardin. Gerbes de verdure. Pins qui étalent un curieux pelage, les morts appellent ce soir… Les spectres emplissent l’air… les vagues qui épaississent, se gonflent et transportent des flaques d’écume… »
Aussi quand remontent en sa mémoire l’écriture de Baudelaire, cette « boue dont il a fait de l’or », sa vie qui « faisait offense à la morale publique et aux bonnes mœurs » qu’un tribunal condamna, cette dégaine de « poète » qui suscitait moqueries et ricanements et qu’il fait un parallélisme avec ce trublion amorphe, Houellebecq, qui dégaine ses silences quand il ne sait que répondre aux journalistes avec sa clope au coin des lèvres et ses gestes de dandy et qui écrit cette prose si singulière qui ne craint ni l’immonde ni les paradis artificiels, il se crée une oscillation de l’un à l’autre pour le lecteur.
Qu’il soit grincheux, qu’il tienne à distance maint commentateur, ça c’est vraiment secondaire. Écrire. Lire. Penser. C’est ce qui nous rassemble, non ?
Du plus ou moins gros pour le petit noir ici.
Délire de situationniste.
Écoutons Répliques le Samedi
@Chaloux dit: 16 janvier 2017 à 22 h 07 min
Ah… si vous le dites…
Chaloux, je veux bien, j’ai d’ailleurs donné , mais il faut compléter par Pas à Pas du meme Guilemin.
Maurice Sand maitre des marionettes de Nohant, et fin illustrateur de personnages de théatre en costumes anciens. Un tome illustré par lui-ils ne le sont pas tous-illustrant des pièces rares chez Laplace Sanchez et compagnie est encore recherché des amateurs.
MC
Sergio, puisque que Macron peut endosser sans problème la défroque du traitre, ce serait dommage de le rater.
bonjour à la france entière
Je ne sais pas qui a dit ici, que Houellebecq n’était pas un poète.
La poesie, vision et experience – Michel Houellebecq
Un extrait de Ennemis Publics (correspondance Janvier-Juillet 2008 de BHL et Michel Houellebecq)
« Parce qu’il faut quelque chose, quand meme, pour rester en contact avec la poesie, une certaine innocence. Techniquement parlant, il ne faut rien d’autre. Il y a un tres beau mot designant l’homme qui a decouvert un tresor, c’est celui d’inventeur. Qu’il ait decouvert par hasard, en s’egarant dans la foret, ou apres quize ans de recherche, compulsant de vieilles cartes datant de l’epoque des conquistadors, n’y change absolument rien. Et c’est la meme chose qu on ressent lorsqu’on a ecrit un poeme : qu’on ait passe deux ans ou quinze minutes a l’ecrire, cela revient au meme. Tout se passe comme si, c’est irrationnel je sais bien, tout se passe comme si le poeme avait deja ete ecrit bien avant nous, qu’il avait ete ecrit de toute eternit, et qu’on n’avait fait que le decouvrir. Le poeme une fois decouvert, on s’en tient a quelque distance. On l’a degage de la terre qui l’entourait, on a donne quelques coups de brosses ; et il brille, accessible a tous, de son bel eclat d’or mat. »
Houellebecq
le lien !
Pas à pas, c’est l’article sur George Sand et la Commune?
Non, cet essai ( Journal de GS en 1871)se trouve dans A vrai Dire.
son texte, devenu compact comme un pâté de campagne (christiane)
________
Vraiment excellent ! C’est tout à fait l’effet que ça fait. Manque plus que le quignon de pain et le litron de vin rouge… Pauvre Popaul ! En ce moment sur ARTE, on passe Idiocracy… On y est en plein !
Ce n’est pas moi qui le dis, Christiane. Lisez cette correspondance dans l’édition Flammarion et on en reparle.
Rose, Bérénice a sa personnalité propre. Elle n’est évidemment pas lvdb.
à 23 h 05 min
tu fais le taureau, twa.
C’est fou tout ce qu’il y a sur Houellebecq dans Youtube – un écrivain de 7ème ou 8ème catégorie.
La déliquescence des femmes ( Partie 1)
https://www.youtube.com/watch?v=RBP891-Vznc
Quel type de femme recherche Michel Houellebecq? ( Partie 2)
De l’importance du fessier, par Michel Houellebecq ( Partie 3)
A vous tous qui mentionnez un livre de Zemour (surtout WGG): mais de quel livre s’agit-il?? quel est son titre? s’agit-il d’un livre récent?
je doit tous vous faire rire, mais soyez indulgents: de mon sertão bahianais, la plus proche librairie est à 45 km (1 heure de voiture, 2heures d’onibus), la plus proche bibliothèque à 80 km (2 heures de voiture, 3 heures d’onibus), et jamais le moindre livre en français…
Alors je commande chez Amazon.fr et je fait livrer chez des amis et je les récupèrent (les livres, donc) lorsque je viens en Europe, une ou deux fois par année.
Alors, c’est quoi ce livre de Zemour?
merci à celui ou celle qui lira cette bouteille à la mer et me répondra.
Bonne nuit et ne prenez pas froid
« Pas à Pas » 1969, est antérieur de 3 ans à la Liaison Musset-Sand, 1972; F. Lestringant, auteur d’un Musset justement estimé, voyait dans le premier un bon travail. Ceci dit sans qu’on ait évoqué le second.
@23h18 et 23h19
C’est fou comme Michel Houellebcq se prête bien au jeu; déjà dans le film de Nicloux, il était irresistible. De sincérité.
Parmi la soixantaine de contributeurs, de ce Cahier de L’Herne Houellebecq, la fesse est abordée un peu, c’est aussi musclé, d’un point de vue philosophique.
fatigue, mais il est vraiment tard. Corriger: Houellebecq.
@Claudio Bahia dit: 16 janvier 2017 à 23 h 30 min
Il suffit de regarder sur Internet les publications récentes de Zemmour.
Il s’agit de son avant-dernier : Le suicide français, Albin Michel, 22€90.
Année après année, de 1970 à 2010, il retrace les quarante années qui ont détruit la France. C’est plaisant, caustique, bien écrit, fin dans les analyses très souvent avec un don très agréable pour la synthèse percutante dans les analyses de films notamment, des chansons, peu de romans en revanche, mais un ton souvent d’une humour savoureux avec notamment un chapitre sur José Bové intitulé « la trahison d’Astérix ». On sourit souvent en le lisant. Il a une merveilleuse connaissance de l’histoire de France, de la vraie France, des vrais gens sans se cacher derrière des clichés. Et c’est surtout très lucide et percutant quant au diagnostic de l’état cadavérique de la France.
Après je vais me coltiner Un quinquennat pour rien, du même, même éditeur. En Mai prochain, selon toute probabilité, on va se farcir Macron pour 5 ans ; ça va gerber dans les chaumières et son mandat va être chahuté. Mais après ? C’est la grande inconnue, l’abîme qui s’ouvre sous nos pieds, je le crains. Donc, rdv en 2022 pour le meilleur et surtout pour le pire.
Ce qui est très émouvant dans cette campagne et même pathétique c’est de voir l’enthousiasme que suscite Macron de tous les bords. Il y a une attente politique très forte chez les gens, on sent qu’ils sont très inquiets pour l’avenir de notre pays. Il y a des ressorts très grands dans le peuple, ça redonne la pêche.
Une journée sans JJJ, c’est une journée ratée….!
Son pompeux pompant pensum de 19h54 dont la longueur est signe patent d’inanité, de vacuité, de vanité, cette logorrhée pesante corrigeant Popaul est ce que j’ai lu de plus drôle depuis bien longtemps …
Drôle, au sens de ridicule bien entendu ! Bravo, l’autiste !
Macron n’a pas plus de chance qu’un autre, tant le désarroi du corps électoral est grand.
Le comportement de l’électeur sera celui du terroriste qui tire au jugé dans une foule de candidats : qui sera tué, qui sera blessé, qui survivra… ?
Le survivant, un type ou une femme, sera élu par défaut, par rejet, par hasard : le défaut c’est une grande spécialité hexagonale…
La vigueur de la démocratie américaine me comble de joie !
Le Blond mal élevé a peut être une petite zibounette, relativement à sa taille (1,88m), mais lorsqu’il agite ses burnes…. quel vent rafraichissant !
Angela a pris froid …
Pour l’année 1976, Zemmour remet très habilement en perspective l’esprit des réformes de l’École dans un chapitre éclairant sur la loi Haby. C’est dès cette date que le Mal français a pris le pouvoir pour détruite le système éducatif français. Le Mal français était un livre bien connu du ministre de l’éducation de l’époque (1968, sous De Gaulle) où il prétendait le corriger, en fait il l’aggrava quand quelques années plus tard la réforme Haby entérina la catastrophe venue des États-Unis comme les graves problèmes démographiques d’ailleurs à l’origine de la décadence du monde occidental comme l’a si bien analysé Pierre Chaunu dans son livre prophétique, La Décadence, publié en 1981. En réalité depuis plus de 35 ans, le diagnostic est fait.
Tout ce que Peyrefitte, s’inspirant de la pédagogie américaine, prône comme mesure pour guérir le Mal français, dans l’institution scolaire, à savoir la spontanéité de l’enfant, sa créativité et l’enfant comme « acteur de la construction de ses savoirs », a abouti aujourd’hui, de dérives en dérives successives, au néant scolaire d’aujourd’hui où il devient quasiment impossible à partir de la classe de 4ème (et jusqu’en fin de Seconde) de faire des cours et d’apprendre aux élèves quelque chose !
Et à l’école primaire cette pédagogie de la spontanéité a abouti à ce qu’on prétende apprendre aux élèves ce qu’est l’impératif ou le système si complexe des temps en français en faisant confiance à leur intuition de la la langue. C’est déjà une gageure insurmontable pour les petits Français natifs mais pour les enfants de l’immigration c’est un véritable crime.
On voit le résultat final au Brevet en fin de 3ème, ils ne maîtrisent pas grand-chose. Alors quand ils passent au lycée avec la subtilité des emplois des temps du passé chez Flaubert, Stendhal ou pire Proust qui est le plus subtil d’entre eux, lire une page de roman devient l’Himmalaya à escalader et pour le prof un véritable enfer. Donc il y renonce. Et c’est comme ça que petit à petit des pans entiers de notre culture s’effondrent littéralement et ne sont plus transmis aux nouvelles générations.
Zemmour permet de bien comprendre la mécanique infernale de l’échec cuisant de la démocratisation du système scolaire en France, et dès 1968 cette mécanique infernale se met en place dans les esprits des responsables de l’éducation. La réforme Haby de 1976 ne fait qu’entériner les postulats délirants de départ qui sont à l’origine de la catastrophe d’aujourd’hui. Hannah Arendt, dans La crise de la culture, pointe déjà la catastrophe qu’était devenu le système scolaire américain. Mais nous en France, on n’a rien trouvé de mieux que de l’importer…! Vrai suicide des élites françaises, avec en tête le brillant normalien qu’était Alain Peyrefitte. La tare qui est à l’origine de tout ce malheur, c’est l’esprit de caste français, la mentalité monarchique qui croit tout savoir et s’érige en juge du haut d’une chaire au bois complètement pourri d’où on ne voit plus rien. Destin tragique de notre pays. Et il n’est pas facile de réformer ça !
Dans l’esprit révolutionnaire français post 1789, le diplôme est seulement le viatique pour la planque à vie : X, Centrale, Science-Po, ENA, etc….
On remplace la planque nobiliaire de naissance par la planque féodale du diplôme supérieur qui garantit à vie emploi, salaire, pouvoir, protection du groupe.
Tout le contraire de ce que doit être un apprentissage de savoirs dont le but serait changer l’individu pour changer le monde !
Bref, la promotion du révolutionnaire diplômé en France ? Nomenklaturiste …
En principe ce n’est pas ça du tout. Notre pays fonctionne quand même grâce aux quelque 300 promotions des Grandes Ecoles chaque année. Mais ça peut le devenir, tel Peyrefitte, qui finit sa carrière au Ministère de l’EN en mars 1968… Lui, c’était non seulement un planqué qui avait tout son temps pour lire et écrire des livres, mais en plus il en a profité pour fou.tre une merbe du diable dans son propre pays, quarante ans de chienlit dont il ne se relèvera pas de sitôt. Après 2050 dans le meilleur des cas. Quasiment un siècle de perdu ! Le désordre de Mai 68 dans notre pays à côté de la merbe engendrée par les cogitations de Peyrefitte, c’était vraiment rien. C’est lui qui est à l’origine du grand merbier actuel dans le système scolaire français.
Zemmour n’a pas fait beaucoup d’études. Il n’était pas vraiment brillant.
Son bric-à-brac populiste, révisionniste, et ses casseroles judiciaires, c’est bien pour tartiner sur un blog.
Une expression française oubliée ?
Bibliquement, lorsqu’il prie, il se fait appeler Moïse.
http://www.lepoint.fr/societe/qui-est-vraiment-eric-zemmour-01-04-2010-442102_23.php
« C’est ainsi qu’il demande aux descendants d’immigrés d’abandonner leur prénom ou de le réserver à la sphère privée ou confessionnelle : « C’est comme moi, je m’appelle Eric, Justin, Léon. Mais, à la synagogue, je m’appelle Moïse. » »
Marcel Gauchet a comparé cette « révolution pédagogiste » à un « saut dans le vide sans parapluie ». Et en bas, à l’arrivée, on compte les gueules cassées par centaines de milliers. Sans compter que les profs sont de plus en plus en danger au milieu de cette débandade suicidaire.
Et quand il croise Abraham, il change de trottoir.
Sur les délires américanophiles en matière d’éducation de Peyrefitte sont venus ensuite se greffer le démontage idéologique de l’École bourgeoise de grand-papa par Bourdieu, Foucault et autres déconstructionnistes. Dans Dit et Écrit I, Foucault consacre un article, en 1967, à ce qu’il appelle les espaces sociaux « hétérotopiques », où il range le collège français. Déjà en 1967 ! Déjà à cette époque-là, ça ne marchait pas. Les réformes successives n’ont fait qu’aggraver le mal. Aujourd’hui, on touche le fond.
Jouons au khon, c’est si bon !
« Le réchauffement climatique, tu parles !… Je vais courir par 3° sous abri et il y a une brisounette à vous faire aimer la couette en duvet et ses fournitures ! Les écolos sont des curetons bluffeurs ! »
Partons ! le jour, en son aube défunte à défaut de soleil, se lève !
À cette conjoncture néfaste est venu s’ajouter un autre fait d’importance majeure, en 1976 (La Reproduction, de Bourdieu, date de 1970), c’est la politique de regroupement familial voulue dès la mandature de Pompidou par le grand patronat français pour ses usines et son économie et poursuivie par Giscard malgré les chèques proposés aux immigrés pour retourner chez eux, chèques qui ne profitèrent qu’aux Espagnols et aux Portugais pour retourner au pays alors qu’ils étaient destinés au départ aux Arabes, qui n’en voulurent pas. Or, comme le dit fort justement Zemmour, ce nouveau public scolaire n’était pas du tout adapté à l’École de la République et était issu de milieux d’un « médiocre niveau socioculturel, où l’école et le savoir sont rarement portés au pinacle des valeurs familiales. » C’est une éidence pour qui a enseigné douze ans dans le 93 ! Le problème, c’est d’abord un problème de valeur avant d’être un problème de pédagogie, qui reste bien impuissante face à ce handicap de base, et contre lequel l’école n’est pas faite pour lutter.
Cette conjonction des élites libérales américanisées et en retard sur l’Amérique, car nos élites n’avaient manifestement pas lu Hannah Arendt à l’époque et de l’extrême gauche libertaire qui tirait à boulets rouges sur l’École de la reproduction d’une élite jugée décadente et orgueilleuse, a produit cette déconfiture générale de l’École à la française qui était pourtant l’une des meilleures du monde, y compris l’école primaire qui a permis à ma génération de gravir les marches de l’ascension sociale et de ne pas finir ouvrier comme ses parents. Et quand est venue la défense par l’extrême gauche des immigrés comme la nouvelle alliance pour la marche en avant de l’humanité, comme le dit Zemmour, « le regroupement familial fut au pédagogisme ce que le nitrate est à la glycérine. » Tout est condamné à p.éter tôt ou tard.
Chaloux dit: 16 janvier 2017 à 21 h 03 min
« Macron insulte les pauvres gens »
« C’est l’élection du bourreau, pas celle du président la république. »
Du pain béni pour la fille de son père
Justement à propos de Davos, El Pais titre ce matin :
China desembarca en Davos dispuesta a consolidar su poder frente a Trump
C’est un signe des temps nouveaux qui se profilent à l’horizon : la future guerre entre les deux empires de la planète : USA/Chine. C’est sans aucun doute de là que partira la prochaine guerre s’il doit y en avaoir une, ce que plus personne ne met en doute…
Comme si Sitges allait y changer quoi que ce soit. Bonjour la mauvaise foi.
bouguereau, la référence à Gaddis (« Carpenter’s Gothic ») était donnée comme contrainte esthétique à dépasser, pas comme opinion morale… Mais peu importe…
Que proposer pour résoudre les conséquences néfastes du regroupement familial conduisant à une natalité forte de niveau socio-culturel bas, et qui préfère attendre un hypothétique ascenseur social plutôt que monter à pied par l’escalier ? … Isoler les mauvais élèves qui refusent l’apprentissage des savoirs afin de donner de l’air aux classes ? Créer des sous-collèges pour sous-élèves ?
Que celui qui a crié « Distribuez des croissants dorés ! » se dénonce. On ne plaisante pas avec ces choses là, bande de petits crétins !!!
Du rififi avec l’exploration et l’exploitation des gaz de schistes en France en perspective. Des uns des autres candidats, à part traîner les pieds pour réformer quoique ce soit de notre conduite écologique, j’attends les intentions.
COP 21, pour badins, toujours demain, fumisterie.
La chose la plus urgente à faire, c’est de diminuer le nombre d’élèves par classe. Macron veut des classes avec pas plus de 15 élèves par classe en primaire, c’est la bonne voie. Mais ça ne suffit pas. Le petit nombre n’est pas nécessairement une garantie de grands effets. Il ne faut pas penser l’école comme une entité isolée du reste de la société. Une réforme de l’urbanisme va de pair avec une réforme de l’école. C’est beaucoup plus difficile à faire. Il faut casser la ghettoïsation croissante de l’espace urbain.
Au collège il faut aussi diminuer drastiquement le nombre d’élèves par classe. Par plus de 24. Dans certaines banlieues, pas plus de 18 ou 19. Quand j’étis au collège en 3ème en 1970, rue Molière au Palais-Royal, on n’était pas plus de 25 dans la classe. J’ai encore une photo de classe de l’époque qui le prouve. Mais ça ne suffit pas non plus. Le pédagogisme qui vient de se mettre en place avec la réforme Belkacem est une horreur absolue. Il faut absolument la supprimer. La pédagogie par compétences comme autant de tranches de saucisson du savoir, c’est une pure folie, un casse-tête incompréhensible autant pour les profs que pour les élèves et leurs parents. L’école devient totalement illisible. On ne sait même plus ce qu’on enseigne. Il faut revenir à des objectifs plus clairs, compréhensibles par tous. Mais ça ne suffit pas non plus. Il faut surtout rétablir l’autorité des maîtres, le rôle de mémorisation, de la répétition, de l’effort. Mais ce n’est guère à l’ordre du jour. Le niveau global des élèves en orthographe/grammaire est proche de la nullité ; en lecture, c’est assez affligeant ; la platitude est ce qui caractérise la rédaction de la majorité des bons élèves…
Kurt Schwitters, For Kate :
http://blogfigures.blogspot.fr/2012/05/kurt-schwitters-for-kate.html
Les Ecologistes sont les nouveaux curetons qui ne comprennent pas que le génie de l’homme, sa puissance sur la Nature, son ambition de mammifère supérieur, modèlera toujours son environnement naturel quoiqu’il en coûte, càd jusqu’à la mort s’il le faut !
Les réunions onanistes comme la COP21, c’est bidon ! Du type de celles, régulières, sur la Palestine sans les principaux intéressés !
Il n’y pas de possibilité d’accord mondial pour l’instant ….
Les réunions onanistes comme la COP21, c’est bidon ! Du type de celles, régulières, sur la Palestine sans les principaux intéressés !
t’es comme dracul tu peux tirer dans tes 2 pieds bots..c’est pas d’jeux
On dira ce qu’on voudra de WG, mais il a l’honnêteté intellectuelle de lire Le Suicide Français de Zemmour, qu’il n’aurait sans doute même pas songé à ouvrir il y a seulement un an…
Perso, j’attends qu’il sorte en poche. Et un temps de décantation un peu long permet de mieux apprécier la pertinence réelle d’un livre qui fait autant de bruit à sa sortie.
il faut aussi diminuer drastiquement
hon dit drasticaly dracul..spèce de moins quzéro
Perso, j’attends qu’il sorte en poche
cad chka la mort
bouguereau, la référence à Gaddis (« Carpenter’s Gothic ») était donnée comme contrainte esthétique à dépasser
chtement rénateau..chesterfid dit que ça coute des thunes que ça dure pas et surtout surtout qula position est ridicule..j’avoue m’être vu plusieurs fois dans des armoires a glace normande..pourtant ça vaut pus un rond..c’est du costaud ça dure des générations..mais tout lmonde y trouve ça ridicule..le doute s’est immicé
le ridicule est souvent terriblement sexy..toi qu’est esthéte philosophe..t’as du remarquer..c’est abyssal
@Widergänger dit: 17 janvier 2017 à 8 h 58 min
Vous donnez à réfléchir mais nous ne travaillons pas dans la même tranche d’age pour ces élèves. Vous êtes dans le secondaire, j’étais dans le primaire (maternelle + élémentaire).
Quand vous parlez d’effectifs réduits, je ne crois pas que cela suffise, effectivement. J’ai travaillé dans des zones prioritaires de Seine-Saint-Denis à effectifs allégés…
Par contre, mémorisation et répétitions me paraissent une proposition intéressante. « La pédagogie de l’éveil » attirante pour les jeunes élèves, les a mis à l’écart de bases solides qui ne peuvent être acquises que par la répétition et la mémorisation (tables de multiplication – conjugaison – règles diverses – graphies et sons – textes mémoriser…). C’est (c’était) autant de « rodage » pour structurer la mémoire, la pensée. Il y a un temps pour tout et celui de la réflexion, de la création vient à son heure, d’autant plus puissant qu’il aura été freiné.
L’enfant-roi, né de familles et structures sociales protectrices à outrance, on le retrouve dans des promotions d’enfants (d’adolescents) renâclant devant l’effort, la frustration, l’autorité, sans repères parfois.
Et toutes ces pratiques de répétitions et mémorisation dans le respect de l’enfant mais sans excès de familiarité. L’instit n’est pas un copain…
Les parents, en deux générations, sont passés du doublement de la punition donnée à l’école au retour à la maison à la lettre d’invective adressée à l’inspecteur, aux responsables des parents d’élèves, voire au Président de la République (si si !) parce que leur trésor avait injustement été puni.
L’école, peu à peu, a fait du social, de l’aimable… de la garderie… Son monde, un peu hétéroclite, est traversé de réformes, d’évaluations, d’aides psychologiques à tout va.
Oui, W., il y a beaucoup à faire.
J’ajoute que j’ai travaillé avec des équipes dont la maturité nous faisant approcher des fins de carrière, donnait au bon sens et au travail bien fait des lettres de noblesse. Entêtées et solides. Beaucoup d’anciens élèves, rencontrés, en gardent un bon souvenir et je crois qu’ils avaient un niveau satisfaisant en entrant au collège sauf pour quelques oisillons tombés du nid trop tôt…
C’est sans aucun doute de là que partira la prochaine guerre s’il doit y en avaoir une, ce que plus personne ne met en doute…
hen hattendant hon peut tirer sur lréchaufment et feu feu sur les palestiniens..les piedbot à dracul sont en fer
en un mot bouguereau résume bien : ta gueule raclure de Campa
@closer
Dans un an, le monde aura profondément changé. L’histoire s’accélère. Les analyses de Zemmour seront toujours valables peut-être plus d’actualité, notamment sur l’école.
Il y a un an, je n’aurais pas acheté Le suicide français, vous avez raison. Mais j’aurais eu tort, car c’est une excellente lecture pour comprendre le merbier où on est encore englué. Sur l’école par exemple, il est très éclairant, même pour moi qui connaît pourtant les problèmes de l’intérieur. Ses mises en perspective sont très pertinentes. Et je recommande sa lecture. Mais 22€90, c’est peut-être un peu cher pour certains. Mais ça les vaut ! 530 pages d’analyses fouillées et souvent remarquable. On croirait parfois entendre la synthèse d’un candidat à l’ENA à l’épreuve orale mais en beaucoup plus alerte et intelligent. Un réel plaisir de lecture. On ne s’ennuie pas une seconde tellement on se sent concerné par tous les sujets qu’il aborde année après année. Avec des événements clés, des dates clés, très éclairants, un peu comme dans l’épreuve d’histoire au concours de Normale Sup.
Tout le contraire de ce que doit être un apprentissage de savoirs dont le but serait changer l’individu pour changer le monde !
ils s’obstinent ces cannibales..
En effet, christiane, je partage entièrement ce que vous écrivez. Le délire protectionniste des parents et leur immixtion même de plus en plus délirante dans la pédagogie des maîtres est en train d’asphyxier littéralement l’école, de la maternelle au collège et bientôt au lycée aussi. L’emprise des mères toutes puissantes tourne au cauchemar. Mais Zemmour analyse très bien les origines de ce phénomène qui dépasse de loin l’école. On a cassé le symbole du Père. Un psychanalyste avait écrit d’ailleurs La société sans père. C’est ce qui fait le malheur de l’école et de la société dans son ensemble. Mais ça remonte à loin. Déjà Charles Bovary est un père qui n’existe pas quand celui de Julien Sorel est, lui, l’image ancienne et archaïque du père. On est passé de l’un à l’autre par la Révolution de 1848. Le père dans notre société n’existe plus sinon en tant que femme, comme le montre si bien Zemmour et avec drôlerie.
Au lieu de trainer ici, Bougboug …!
Toi qui est le génie du numérique, le prince de l’objet connecté, le roi de l’inventivité, l’empereur de Bougboug Industies – une entreprise que le Grand Donald il est jaloux de ta réussite – termine ton prodigieux projet de mentule connectée !
Tu te souviens : tu t’équipes de ce délicieux périphérique, tu regardes une jolie fille qui te plait ….Dzing ! t’es connecté à elle… et hop ! c’est emballé, elle ne peux plus te résister !
..dracul va bientôt mette hun lien sur soral qui a éventé toute les vannes à zemmour et cricri dira ‘vous donnez a réfléchir’..le ridicule étant sexy..feu feu sur les palestiniens
« la platitude est ce qui caractérise la rédaction de la majorité des bons élèves… »
La platitude est ce qui caractérise les vers mirlitonnesques du mauvais poète Houellebecq, qui n’a pas retenu les leçons de Baudelaire et Rimbaud, passés de leur temps à la prose, ce qu’il faut expliquer à Popol, WGG !
Faut dire, avec des profs comme Blabla….
La platitude est ce qui caractérise les vers mirlitonnesques
..le mirliton est un turlututu populo..non il ne sont pas mirlitonesque baroz..pas du tout
Chaloux je vous ai vu parler chinois à des polonais qui ne comprenaient rien et en filigrane cela avait l’air de vous amuser, se mettre à portée dans les master class .
Le Suicide Français est à la littérature ce que Macron est à la politique.
Mais enfin votre position tout en haut des branches vous autorise à ch;er sur le gazon, ce fut un plaisir, MERCI!
Comparaison vaut-elle raison ?
L’invitation au voyage
Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D’aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l’ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l’âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l’humeur est vagabonde ;
C’est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu’ils viennent du bout du monde.
– Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D’hyacinthe et d’or ;
Le monde s’endort
Dans une chaude lumière.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Charles Baudelaire
Vous parlez du deuil du « père ». Oui, pas simple ces temps où conjointement les femmes s’émancipent, les hommes doutent et les enfants jouent dangereusement comme dans « Sa majesté les mouches » de Golding.(« Il n’y a pas de grandes personnes du tout? « ).
Il reste les poètes et leurs ailes de lumière…
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