de Pierre Assouline

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La République des livres
Annie Ernaux désincarcère la fille de 58

Annie Ernaux désincarcère la fille de 58

Je n’ai jamais compris que l’on puisse décréter que certains livres étaient, comme l’on dit désormais atrocement, « genrés ». Entendez qu’ils étaient destinés soit à des lecteurs soit à des lectrices. Aux uns les récits de guerre et d’aventures, aux autres, l’univers des sentiments. Cela commence souvent dès la littérature « Jeunesse » et cela se termine place de la République où des réunions féministes de la Nuit debout sont interdites aux hommes. C’est à peine si j’ose avouer que j’ai toujours préféré Virginia Woolf à Robert Louis Stevenson, et une Chambre à soi à L’ïle au trésor, mais j’arrête là pour ne pas déclencher une polémique chromosomique.

J’y repensais en lisant le nouveau livre d’Annie Ernaux Mémoire de fille (150 pages, 15 euros, Gallimard) qui aggrave l’affaire avec son titre. Un livre pareil, dans le métro, un homme aurait presque envie de le lire uniquement en format Kindle afin que nul n’en voie la couverture. Vous imaginez : lui, Mémoire de fille ! Prenant mon courage à deux mains, j’ai bravé les quolibets (mais je me suis arrêté avant « République », tout de même). Et je ne l’ai pas regretté, pour celui-là comme pour La Place, Les Années, La Honte, L’Evénement, Passion simpleUne oeuvre, une vraie, sous-tendue par une sensation du monde et un projet d’écriture. Cette voix de transfuge de classe portée par une écriture au couteau est née en 1974 mais nous accompagne vraiment depuis 1983. On l’attend, on la guette, on l’espère. On tempête les rares fois où elle s’égare (L’Ecriture comme un couteau) et le reste du temps, on la reçoit à chaque fois comme si c’était la première fois. Le cercle amical est vaste si j’en juge par l’accueil que lui font les libraires, et à travers eux leurs fidèles lecteurs, partout en France.dali

Donc, Mémoire de fille. C’est ce qu’on veut mais pas un roman, ni tout à fait un journal ou un témoignage. Disons un récit. Nous sommes à l’été 1958 dans une colonie de vacances de l’Orne ; en « colo », lieu par excellence de l’expérience collective de la liberté. L’auteur(e), qui quitte pour la première fois son bled d’Yvetot, son pensionnat catholique, son Bal de l’Ecole régionale d’agriculture, se souvient de sa première nuit avec un homme à presque 18 ans. Une nuit qui l’irradia durant deux ans. Son corps n’est que désir, son esprit n’est qu’orgueil, son âme veut vivre une histoire d’amour. Que sait-elle de la chose ? La première nuit de Cosette et Marius dans Les Misérables. Ce sera légèrement différent. Lui, c’était le moniteur de 22 ans, dans le civil prof de gym au lycée technique Marcel-Sembat à Rouen ; il faisait d’elle ce qu’il voulait, elle en était captive. Elle l’appelle Le Maître. L’aimer alors qu’il ne tarde pas à la rejeter la fait plonger dans sa folie au plus profond de son secret.

« Ce n’est pas à lui qu’elle se soumet, c’est à une loi indiscutable, universelle, celle d’une sauvagerie masculine qu’un jour ou l’autre il lui aurait bien fallu subir. Que cette loi soit brutale et sale, c’est ainsi ».

Par lui bafouée, par les autres moquée, elle ne vit que pour ça. Puis elle entre en classe de philosophie au lycée de Rouen, se retrouve confrontée à d’autres réalités, prend du recul, juge celle qu’elle fut juste avant, sa fuite dans la boulimie, l’éprouvant vécu de l’aménorrhée, la séparation d’avec les autres filles, en conçoit de la honte mais ne parvient pas à oublier. Tout la ramène à lui à commencer par les chansons de ce moment-là, Mon histoire c’est l’histoire d’un amour de Dalida décidément au top ces derniers temps puisqu’elle scandait également la rencontre des parents de Christine Angot dans Un amour impossible. D’en entendre l’écho lointain dans le couloir du RER longtemps après suffira à l’ébranler. C’est ça, les chansons. Plus encore que les photos. Ca vous rattrape au moment le plus inattendu et ne vous lâche pas. Pour elle, le même effet de dévastation qu’en 1958, lorsqu’elle avait vu Les Amants de Louis Malle à l’Omnia et qu’elle était Jeanne Moreau aux accords du sextuor No 1 de Brahms, jusqu’à se substituer à elle dans le lit pour y retrouver l’homme de la colonie.

amants 2Le temps a passé et elle interroge celle qu’elle fut. Parvenue à maturité de son œuvre, l’écrivain(e) a toujours pensé qu’il y aurait un trou, un blanc, un vide dans sa vie tant qu’elle n’aurait pas écrit ce qu’elle a vécu dans ce moment décisif pour son éducation sentimentale. Elle n’a cessé de tourner autour de ce point aveugle sans oser y toucher. Elle avait déjà réussi à liquider la tentative de meurtre de son père sur sa mère, puis son avortement clandestin ; manquait cette nuit-là, ciel de traîne de ce qu’elle évoquait dans Les Années. Tant qu’elle ne l’aurait pas jetée sur le papier, avec tout ce que ça a charrié jusques et y compris l’assèchement des ovaires, elle y aurait été encore incarcérée.

Une première tentative de cerner ce qu’elle appelait « le projet 58 » dans ses archives a échoué en 2003. La seconde a réussi à 75 ans, en écrivant «  au présent antérieur » et en alternant la première et la troisième personne du très singulier, manière d’inventer « une quatrième personne du singulier » dans sa folle quête de la présence réelle. Des lettres qu’elle envoyait à l’époque à une amie, et par elle restituées depuis, l’ont aidé à reconstruire cette dissolution de son être et la honte qu’elle en conçut (« honte » est le mot qui revient le plus souvent sous sa plume, dans sa bouche). Des photos noir et blanc à bords dentés, prises au Brownie Flash Kodak en bakélite, retrouvées aussi. Ses lectures de l’époque juste après, les Sartre et les Camus, et bien sûr le Deuxième sexe où elle découvre sous la plume de Beauvoir que « La première pénétration est toujours un viol » ce qui curieusement ne correspond pas à son souvenir, malgré les insultes, les « siphonnée », les « putain sur les bords » entre autres.

Elle s’est si profondément immergée dans celle qu’elle fut, écartelée entre appropriation et mise à distance de son moi, que le passé en est devenu plus présent que le présent. Rarement l’incipit et l’excipit se seront aussi bien correspondus dans un récit, l’un miraculeusement en résonance de l’autre et réciproquement avec une économie de moyens, une densité, une intensité et une précision qui forcent l’admiration. Ca commence ainsi :

« Il y a des êtres qui sont submergés par la réalité des autres, leur façon de parler, de croiser les jambes, d’allumer une cigarette. Englués dans la présence des autres. Un jour, plutôt une nuit, ils sont emportés dans le désir et la volonté d’un seul Autre. Ce qu’ils pensaient être s’évanouit… »

Et ça s’achève par ces mots qui constituent sa toute première note d’intention à son seul usage :

« Explorer le gouffre entre l’effarante réalité de ce qui arrive, au moment où ça arrive et l’étrange irréalité que revêt, des années après, ce qui est arrivé ».

Tout est dit. A ceci près qu’il y a du bonheur dans cette résurrection, malgré ce qu’elle charrie comme mémoire douloureuse. On sent l’auteure jubiler. Elle s’est donnée pour mandat de raconter ça car nulle autre ne le fera. Elle assure que les femmes ne seront pas les seules à s’y retrouver, puisque toutes ont connu une première fois ; les hommes aussi. Car au fond, ce n’est pas seulement de la première nuit qu’il s’agit mais au-delà, de la honte et de l’humiliation qui sont le territoire de tous.

L’écriture blanche (ici les premières pages) ne gâte pas l’émotion, sans laquelle il n’y aurait pas de livre. Du moins pas de livre d’elle ; la langue, traitée à l’os, y est au service de l’émotion. Annie Ernaux réussit à rendre bouleversant ce qui la bouleverse encore quand elle l’écrit car elle a su trouver la vérité de son récit : « saisir la vie, le temps, comprendre et jouir ». La fille de 58, comme elle s’appelle et se traite, est enfin désincarcérée.

(Photos extraites des Amants de Louis Malle)

 

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commentaires

688 Réponses pour Annie Ernaux désincarcère la fille de 58

Janssen J-J dit: à

Merci d’avoir chroniqué le dernier Ernaux… Mais pourquoi s’excuser d’être un mec lisant ce bouquin dans le métro, au point de craindre la réaction du public mâle ? Comme si les romans bourdieusiens d’AE n’étaient pas d’abord destinés à l’édification des jeunes hommes hétérosexuels des banlieues de l’Est parisien ! Croire que des femmes homos de St Germain puissent s’y reconnaître, voilà une chanson qui n’a pas grande crédibilité. Quant aux autres, elles sont très diversifiées dans leurs réactions de lectrices assidues. Dans mon cercle littéraire, par exemple, la plupart des « pros AE » commencent vraiment à en avoir un peu ras le bol de cette romancière qui ne parvient pas vraiment à se renouveler. On lui accorde néanmoins l’immense crédit de « compter » durablement depuis quelques décennies dans la littérature générale, ce qui n’est ni ne sera jamais le cas d’une mme Angot, car yapafoto, comme qui dirait (dont les fans sont ultra minoritaires).
J’avais décidé de ne pas lire les aventures de l’année 58, mais vu les efforts a-genrés de Passoul, je vais peut-être rectifier le tir.

la vie dans les bois dit: à

Quelle expérience que celle-là: passer de cul coincé à cul désincarcéré. Pour qui, pour quoi ?
Espérons que la septuagénaire profite désormais sans entrave de son aménorrhée ( c’est dans un dico de doc gynéco)

la vie dans les bois dit: à

Dommage j’avais un bon lien. Après la mère Ernaux en colo en 58, la mère Ernaux en Italie en 63. ( voir « se perdre », de la même, même « honte ») Elle a des heures de vol, avec des écrivains comme C.Millet et A.Reyes.

paroles, paroles... dit: à

Les amis, cliquez sur le lien de Passou qui mène à deux chansons de l’immortelle Dalida (vous avez « Je reviens te chercher » en prime, à la suite de la première) et essuyer vos larmes. Cliquez ensuite sur le début de « l’oeuvre » de la mère Ernaux…Je n’ai pas été au-delà de la première page. C’est complètement grotesque. Aux ch…. et tirez la chasse trois fois.

la vie dans les bois dit: à

« une polémique chromosomique »
C’est grave docteur. Cela veut dire qu’il y a des lectures en X et d’autres en XY.

Horreur de vieux machos féminiss.

la vie dans les bois dit: à

Ernaux c’est Momone revival. Des vieux uterus, qui n’ont pas servi.

la vie dans les bois dit: à

« elle ne vit que pour ça »
On a peur de comprendre.
Une érotomane qui donne dans le registre sado-maso.

« On l’attend, on la guette, on l’espère »
avec le kindle planqué sous l’imper, dans le métro ?

Phil dit: à

C’est un livre qui doit pouvoir se payer en bitcoin.

gardel dit: à

Delaporte dit, le 5 mai à 14h33 min : « A noter le prochain roman de Don DeLillo, aussi ambitieux, sinon plus, que celui de Paul Auster ».
C’est comme suggérer qu’un éventuel inédit de Virginia Woolf peut être « aussi ambitieux » que le dernier livre d’ Annie Ernaux. Parce que le paragraphe cité à la suite est non moins vain et stupide que l’implicite comparaison qualitative entre DeLillo et Auster. DeLillo et Auster même combat? Soyons sérieux, il n’y a pas photo…

Widergänger dit: à

C’est un récit bien laborieux.

Il y a d’abord cette sorte de préface à tournure pseudo-philosophique. Ensuite seulement commence à proprement parler l’histoire, constituant une sorte de second incipit en quelque sorte. Mais on s’aperçoit un peu plus loin que ce n’était qu’une « façon de neutraliser la violence du commencement ». Autrement sit, ce n’était pas encore le véritable commencement de l’histoire : « le saut que je m’apprête à effectuer pour rejoindre la fille de 58 ».

Elle veut absolument séparer la « fille de 58 » de la femme d’aujourd’hui, en utilisant de manière quelque peu caricaturale deux pronom différents (« je » pour le présent ; « elle » pour la fille de 58) alors qu’elle dit clairement par ailleurs que la « fille de 58 » vit toujours en elle. Il aurait été bien plus excitant et pertinent dès lors de maintenir, comme pour tout récit autobiographique, un seul pronom, « je », avec toute l’ambiguité qui l’accompagne, qui aurait produit des effets intéressants, subtils, et plus réalistes, plus vrais que cette dichotomie arbitraire et stupide.

Un commencement donc quelque peu laborieux à défaut d’être élaboré : « Je refusais la douleur de la forme ».

La question qu’on est en droit de se poser après ce début quelque peu labyrinthique, c’est : L’a-t-elle trouvée ?

Widergänger dit: à

Et puis alors les phrases de ce genre :

« voir les gens et les choses dans la certification de leur réalité première »

on dirait un rapport de bureaucrates de la commission de Bruxelles…!

Widergänger dit: à

Comparez avec Le blé en herbe, de la divine Colette…

Chaloux dit: à

Je termine à l’instant le livre d’Annie Ernaux, beaucoup plus complexe que ne le laissent entrevoir les premières pages. Tout à fait fascinant de voir comme le temps de la rédaction, presque miraculeusement, en détermine la structure, en métamorphose le sens. Mélange d’abandon absolu à ce qui doit être montré, et d’attention extrême à ce qui se dessine par-delà, c’est vraiment du grand art soutenu par le courage sans faille qu’on retrouve de livre en livre. Et quel magnifique personnage que cet être jaillissant en littérature de sa naïveté, de sa maladresse, de sa honte, puisqu’il s’agit aussi de la naissance d’un écrivain.

Tout à fait d’accord avec Pierre Assouline lorsqu’il dit que ce livre renvoie aussi les hommes à leur propre réalité.

« Au fond il n’y a que deux sortes de littérature, celle qui représente et celle qui cherche, aucune ne vaut plus que l’autre, sauf pour celui qui choisit de s’adonner à l’une plutôt qu’à l’autre »
P. 98

Chaloux dit: à

Le travail sur le titre.

Chaloux dit: à

Evidemment, ce n’est pas un livre pour les petits bourgeois 1900 tels qu’il en gît quelques exemplaires ci-dessous.

gontrand dit: à

« Au fond il n’y a que deux sortes de littérature, celle qui représente et celle qui cherche, aucune ne vaut plus que l’autre, sauf pour celui qui choisit de s’adonner à l’une plutôt qu’à l’autre »

Chaloux, vous me décevez. Cela ne veut rien dire. Cette dichotomie primaire est ridicule. Faites moi deux colonnes: les livres qui représentent et ceux qui cherchent. Pour quel écrivain, l’une des « deux littératures » « vaut plus que l’autre »?

Affligeant.

Buddy Holly à Colonne dit: à

Pour quel écrivain ? Peut-être pour Sophocle

Chaloux dit: à

Gontrand, si cette question ne vous est jamais venue à l’esprit, si vous êtes incapable d’établir ces deux colonnes, c’est que vous n’êtes pas seulement « affligeant » mais qu’il est surtout tout à fait inutile de discuter avec vous.

Sergio dit: à

C’est vrai que… faudrait faire un supplément passagère dans Moto-Revue… Havec des lunettes 3D* comme dans Pif Pocket !

* Pour qu’elles voyent enfin la route, eh, pardine !

Widergänger dit: à

Pauvre Chaloux, toujours aussi gonflé de vanité, nul et fat.

Delaporte dit: à

gardel dit: 5 mai 2016 à 20 h 53 min

Mon propos était ironique…

A propos d’ironie, il serait si facile d’en faire sur Annie Ernaux. Mieux vaut s’en passer. Sa manière par exemple d’évoquer les militaires d’Algérie est si féminine, si particulière… Parfois, on fait de la nostalgie au détriment de l’éthique. N’est-ce pas là le drame d’Annie Ernaux ?

Chaloux dit: à

Widergänger dit: 5 mai 2016 à 23 h 30 min

Pauvre Al-Baladinde, l’œdème de Quincke de la littérature.

D. dit: à

Je trouve ces photos pour le moins tendancieuses.

Chaloux dit: à

le drame d’Annie Ernaux ?

Pour ce qui est du drame de Colombey les Delaporte, voir le dépôt de quincaillerie de son blog. Oreille à crayon de rigueur.

Chaloux dit: à

Le tir aux pigeons devient de moins en moins drôle à la RDL. Plus un seul qui soit capable de s’envoler.

Delaporte dit: à

Chaloux, alambiqué, on comprend rien à ce que vous racontez.

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

WGG, ça serait bien si vous cessiez de donner des leçons d’écriture, autres que celles, au tableau, qui apprennent aux petits enfants à tracer leurs lettres…

Annie Ernaux : un saut qualitatif entre « les armoires vides » et « la place », au moins aussi grand que celui de Duras entre « un barrage contre le Pacifique » et « moderato cantabile (par exemple). Enfin, avec « la place », l’émotion venait de la maîtrise, et non l’inverse. « les années », sociologiques à souhait, a rencontré un public en quête de madeleines… Mais Ernaux ne m’attire plus, j’ose à peine l’avouer mais c’est ainsi ! L’impression d’avoir déjà lu, hélas… Elle a creusé la veine, mais s’y complaît désormais, enfin, à mon sens, hein.

Bon, j’admire notre hôte : un papier entier sans utiliser le mot « dépucelage », ça classe (ou bien ça renvoie à un mauvais souvenir, notez !)

(bon d’accord, je sors)

Bloom dit: à

gym au lycée technique Marcel-Sembat à Rouen

Marcel s’en bat des ébats là-bas à Yvetot…

Bloom dit: à

a toute première note d’ntention

Manque juste un petit « i », Passou (l’intention est louable)

Tout à une fin..... dit: à

… livre d’une mémère sans idées nouvelles pour des mémères ménopausées depuis Pompidou. Ah ! il est beau le deuxième sexe !

la vie dans les bois dit: à

lu dans le lien suivant, -dont je vous conseille lecture, il y a un passage savoureux, la mère Ernaux au diner Gallimard-

« En passant Annie Ernaux note: «Je suis réellement au-dessous de la littérature en ce moment.»  »

http://www.lexpress.fr/culture/livre/annie-ernaux-publie-le-journal-de-sa-liaison-avec-un-russe_804253.html

qu’en-dessous de la littérature. Vraiment ?
ou bonne pourvoyeuse de la littérature d’en-dessous de la ceinture ?

Pour qui, cette littérature de « chienne en chaleur » ?
Pour des chaloupe exigeantes, sur la qualité du « service »: Je paie ( pour donner corps à mes frissons transgressifs) donc je suis.

Dans ce lien il est évoqué Czeslaw Milosz, dont le nom est connu- pas de moi- prix Nobel de littérature, et associé à la pensée captive.
La Bête. Une réminiscence littéraire m’a fait pensé à un petit livre de Ph. Roth.

Conan le Barbare..... dit: à

TWEET TWEET
« Le succès de Sherlock Holmes s’explique-t-il par son côté rassurant plus que jamais nécessaire en période troublée ? »

Un drogué musicien, un homosexuel amical, un bourgeois cérébral, un solitaire excitant, le tout au service du Bien, bref un Anglais exemplaire ! Rassurant ….

la vie dans les bois dit: à

Vous allez dire que j’exagère, mais ce mot  » désincarcéré », est très enchevêtré de tôle froissée. Qui me rappelle un accident au point mort. ( il faut mettre un copyright sur cette pratique !)

radioscopie dit: à

Ce qui, dans ce récit, est intéressant c’est qu’à la suite ce cette expérience malheureuse surgit celle qui décide de faire de sa vie un matériau littéraire.

Chaloux dit: à

Que vide de la boîte se lave donc « au-dessous de la ceinture » mais pas en public. Pénible spectacle auquel on ne se sent pas tenu d’assister.

Bloom dit: à

La mère Ernaux a été prof de collège.

Et Roddy Doyle instituteur. So what?

Chaloux dit: à

Vide la boîte, cessez d’exhiber vos misères, ça ne soigne pas.

la vie dans les bois dit: à

So nothing, Bloom, nothing…

Chaloux dit: à

So nothing

C’est vrai.

la vie dans les bois dit: à

chaloupe a « fécondé », de manière littéraire, Ernaux, so what.

______________________________

Un peu de noir sur mes yeux,
Un peu de souvenirs heureux,

je vous quitte, dans vos beaux draps.
J’ai mon boarding pass.
Et j’entends que l’on m’appelle.

https://www.youtube.com/watch?v=gzgNK-HntIo

Chaloux dit: à

Contrairement à ce que s’imaginent Vide de la boîte et quelques autres ici, l’ignoble croit dire beaucoup de choses mais il ne dit rien. Il est seulement l’ignoble, figé, isolé dans le contentement de sa monstruosité, dépourvu d’autre recours que celle du miroir dans lequel il détaille inlassablement son corps abandonné et sa face de grotesque.

Chaloux dit: à

la vie dans les bois dit: 6 mai 2016 à 8 h 12 min

Tournée de province? Ah, ces vieux notaires en pantalons de cuir….

guillaume dit: à

le(s) garçon(s) de 58 se planquent ?

sse ? dit: à

Grand-maman Ernaux, bientôt 76 balais, nous raconte enfin comment qu’elle s’est fait tringler pour la première fois. C’était bien avant la popularisation des méthodes contraceptives et la loi Veil. On se demande qui, à part quelques maniaques de l’archéologie subérotique (avec palmes), ce genre de confidences sur un oreiller depuis longtemps balancé à la poubelle peut bien intéresser. Pas moi en tout cas, pour qui l’autobiographie façon Ernaux a toujours renaudé un parfum de petite culotte sale (jamais changée depuis 58, tu imagines).

sse ? dit: à

Qu’il chant trou feu pour chatfourrer les prémiches de la vie chexchuelle de mémé Ernaux, pourgoître pas, mémé très peu pour moi.

Chaloux dit: à

Les commentaires sur ce livre sont en train de virer au précis de décomposition masculine. Ensuite, pourront pas dire qu’ils l’ont pas dit, ça va moucher rouge, comme dit un de mes amis archéologues… Le mâle est une structure bien molle et bien fragile dès qu’il sort du système qu’il impose.

A bientôt,

sse ? dit: à

mémé très peu pour moi

mémétrite très peu pour moi

DHH dit: à

Je n’ai pas lu le livre d’Ernaux mais j’en sais assez à travers le billet ,les commentaires et ce que j’ai lu dans la presse ,pour imaginer ce que ce livre peut rappeler de l’univers moral dans lequel vivaient les post adolescentes de sa génération
C’était une époque où la première fois n’avait pas le même sens, quand elle était vécue par les hommes et par les femmes
Pour eux un simple rite de passage à partir duquel ils se sentaient glorieusement installés dans leur statut d’adulte à part entière.,Pour elles ,sauf si elle est socialement sacralisée par le mariage ,cette première fois est un moment transgressif , qui génère une certaine culpabilité , un sentiment angoissant de l’irréversible .Sentiment inimaginable pour les filles d’aujourd’hui, que ne comprendraient pas mes petites-filles.
Le risque encouru avait généré une morale étouffant la liberté des filles , la fin du risque apporté par la contraception en a généré une autre maintenant bien installée

Janssen J-J dit: à

La différence entre des lecteurs comme Chaloux et WGG, les seuls qui s’efforcent jusqu’à présent d’avoir quelque chose d’intéressant à dire sur le contenu du sujet, c’est que le 1er a lu le bouquin et le 2e a fait semblant de l’avoir lu après en avoir seulement feuilleté les 1ères pages. Dans ce faux partage ou échange d’arguments sur une littérature qui aurait pu être une « zone à défendre » (comme s’y essaie une de leurs collègues, Hélène Merlin-Kajman, in « Lire dans la gueule du loup », Gallimard-Essais, 2016) à défaut de l’enseigner, cette littérature ernalienne, il y a toujours cette indépassable opposition binaire entre ces deux types de lecteurs… Ils n’ont apparemment rien à se dire sur ce blog en dehors de rapidement s’invectiver par narcissismes interposés. Il y a le jusqu’auboutiste (qui a d’abord le courage de défendre une émotion positive et d’essayer de la justifier) et il y a le ‘lecteur pressé’ (qui n’a rien lu du tout) mais qui a d’abord besoin de justifier le bien fondé de son entreprise de démolition pour mieux se faire admettre comme un bon « critique littéraire », son art passant, comme chez Bayard, par la capacité à ne pas lire ce qu’on est censé critiquer, mais à faire croire qu’on l’a bien lu.
Pour ma part, je n’ai pas lu le bouquin d’Ernaux (bis repetita), mais je trouve qu’il y a pourtant quelque chose à tirer d’une sensibilité commune des lecterus Passoul et Chaloux qui incite à aller y voir de plus près, plutôt qu’à déserter « Mémoire de fille ». Ce sont des mecs pour qui « ça » parle… Côté nanas, pas encore vu de défense argumentée pour l’instant, à moins que ça m’ait échappé. Elles parlent d’autre chose qui n’a rien à voir comme d’hab., comme dans un précis de décomposition féminine plus vraisemblablement que masculine, mais pourquoi pas.

Mélange d’abandon absolu à ce qui doit être montré, et d’attention extrême à ce qui se dessine par-delà, c’est vraiment du grand art soutenu par le courage sans faille qu’on retrouve de livre en livre. Et quel magnifique personnage que cet être jaillissant en littérature de sa naïveté, de sa maladresse, de sa honte, puisqu’il s’agit aussi de la naissance d’un écrivain

Bloom dit: à

On n’a même plus le droit de préférer Annie Shakespeare à William Ernaux, c’est dire quel pays de cagots intolérants la Gaule rasée est devenue…

DHH dit: à

@jansenns
vous écrivez
« Côté nanas, pas encore vu de défense argumentée pour l’instant, à moins que ça m’ait échappé. Elles parlent d’autre chose qui n’a rien à voir comme d’hab. »,
je suis déçue de votre appréciation
je pensais que mon post avait justement quelque chose à voir.
et de plus votre » comme d’hab »est vraiment injuste pour les grandes plumes de femmes du blog,Clopine et Christiane

dupont dit: à

« Côté nanas, pas encore vu de défense argumentée pour l’instant »

Attendez Clopine, mon bon.

Ernaux, c’est tellement elle, une Clopine qui aurait grimpé vers les sommets de la vie intellectuelle de notre beau pays.

Widergänger dit: à

@jansenns
Je n’ai jamais prétendu avoir lu le récit d’Annie Ernaux en entier. Faudrait me lire avant de me critiquer sans raison. Surtout vous ne répondez pas aux arguments que j’avance, qui sont très pertinent. À quoi sert au juste votre commentaire ?

dupont dit: à

« Il y a des êtres qui sont submergés par la réalité des autres, leur façon de parler, de croiser les jambes, d’allumer une cigarette. Englués dans la présence des autres. Un jour, plutôt une nuit, ils sont emportés dans le désir et la volonté d’un seul Autre. Ce qu’ils pensaient être s’évanouit… »

« Explorer le gouffre entre l’effarante réalité de ce qui arrive, au moment où ça arrive et l’étrange irréalité que revêt, des années après, ce qui est arrivé ».

Quel pathos! Quelle prétention! Quelle vacuité! Et la majuscule à « Autre » pour couronner le tout!

Widergänger dit: à

J’ai trouvé aussi que ce premier incipit tournait un peu au blabla prétentieux. Elle aurait mieux fait de raconter une histoire avec toute la complexité du « je ». Elle n’a pas trouvé la forme de son histoire contrairement à ce qu’elle prétend. Ce qu’elle a produit est très alambiqué. Si j’étais lecteur chez Gallimard, j’aurais refusé son manuscrit en lui demandant de le réécrire en éliminant tout ce fatras insipide.

Haroun el Poussah dit: à

Vous avez tous les droits, Bloom, y compris celui de préférer Sadiq Kahn à Zac Goldsmith, en véritable homme de gauche que vous êtes.

Bloom dit: à

Rien de pire qu’un incipit insipide.

dupont dit: à

Rafraichissez vous les méninges en reprenant le lien de Passou vers les deux chansons de Dalida et ajoutez « paroles, paroles » en duo avec Delon…Vous verrez une femme, une vraie (pour le coup on a envie de mettre une majuscule) qui irradie de beauté, de vie et de sensualité avec sa voix incroyablement chaude et son délicieux accent italien. Toutes proportions gardées, elle me fait penser à la Callas. Deux splendides méditerranéennes qui ne s’emmerdaient pas à se regarder le nombril pendant cinquante ans en se demandant si elles n’avaient pas trahi leur modeste milieu d’origine. Elles s’en foutaient pas mal. Elles ne geignaient pas. Elles vivaient, elles donnaient! Et quand elles en eu assez de vivre et ont pensé ne plus pouvoir donner, elles ont tiré leur révérence.

La grande classe…

Autre chose que la bourdivine yvetotaise.

chantal dit: à

pour qui connaît le pitch des amants de louis malle, l’illustration totalement à l’opposé du propos du livre, passou cherche la provocation on dirait …

je vais voir bientôt Orlando, adapté de Woolf monté par Guy Cassiers, j’espère que cela aura un peu plus de relief mis à la scène que sur papier.

Soyons souple! dit: à

« l’assèchement des ovaires » Passou dans le texte.

Cela entraine aussi celui de toutes les formes…

Haroun el Poussah dit: à

les grandes plumes de femmes du blog,Clopine et Christiane

Quelle modestie de ne pas vous compter parmi ces grandes plumes (aussi légères qu’une enclume)

sse ? dit: à

Widergänger dit: 6 mai 2016 à 13 h 02 min
Si j’étais lecteur chez Gallimard, j’aurais refusé son manuscrit en lui demandant de le réécrire en éliminant tout ce fatras insipide.

Mais quel lecteur, chez Gallimard, aurait eu cette audace, vu que la mémère est un pilier de la maison depuis des lustres ? Ernaux peut en outre compter sur le lobby féministe omniprésent dans notre paysage cuculturel (et popolitique). Quant à moi, j’ai toujours eu un frisson de dégoût au parfum de jupon sale, de sous-tif avachi et de panty à la règle qui montent de chacune de ses pontes. Ernaux incarnera toujours pour moi une certaine abomination femelle qui m’aura toujours répugné.

Bloom dit: à

Rien de pire qu’un slip insipide.

radioscopie dit: à

Widergänger dit: 6 mai 2016 à 13 h 02 min

Si j’étais lecteur chez Gallimard, j’aurais refusé son manuscrit en lui demandant de le réécrire en éliminant tout ce fatras insipide.

Vous n’êtes (heureusement)pas « lecteur » chez Gallimard. Vous n’êtes même pas le lecteur d’un bouquin que vous commentez néanmoins. Vous tirez (fort mal) vos boulets rouges à partir d’un incipit que l’on ne peut réellement comprendre que lecture faite des 150 pages qui suivent. Faites comme l’autre, ce « sse » -dont le pseudo gagnerait à certaine Disparition à la Pérec- qui proclame son dégoût du corps féminin.

Janssen J-J dit: à

@et de plus votre « comme d’hab » est vraiment injuste pour les grandes plumes de femmes du blog, Clopine et Christiane

Au temps pour moi « DHH », je rédigeais ma petite bafouille qui démentait en effet partiellement le propos, pendant que vous postiez votre commentaire que je n’avais donc pas eu le loisir d’intégrer. Après coup, j’ai trouvé votre remarque tout à fait juste et constructive sur l’ambiance de la réalité des années ’50 mise en scène par l’histoire d’Annie Ernaux. Et pour tout vous dire, j’apprécie la plupart de vos commentaires comme ceux de Christiane. Pour « Clopine », j’ai en général plus de réserves, ça dépend des fois, mais là je n’ai encore rien lu. Quant aux restes (sse?), inutile d’épiloguer longtemps, chacun sait à quoi s’en tenir.

radioscopie dit: à

« Un jour, plutôt une nuit, ils sont emportés dans le désir et la volonté d’un seul Autre. »

C’est pourtant simple, me semble-t-il, de comprendre qu’ici est parfaitement défini le premier émoi amoureux et/ou érotique d’un(e) adolescent(e). Encore faut-il l’avoir vécu, évidemment…

Janssen J-J dit: à

@Surtout vous ne répondez pas aux arguments que j’avance, qui sont très pertinent. À quoi sert au juste votre commentaire ?

Encore heureux que vous soyez convaincu par vos prétendus « arguments », vu que nul n’est jamais mieux servi que par soi-même.
Comme les vôtres, mes « commentaires » qui ne sont pas des « arguments » ne « servent à rien », ils n’ont par définition aucune finalité pratique. Quelle prétention ce serait que de se persuader du contraire. Le « fun » perso, ai-je assez dit, rien de plus, éventuellement un amical clin d’œil à Passoul et à son modérateur quand il ne fait pas toujours bien son boulot. Et parfois, le regret de se laisser aller à de vaines polémiques distanciées avec les internautes attitrés de la rdl.

chantal dit: à

je tremble de peur de me faire incendier par clopine et passou, mais moi je préfère les romans d’aventure et de voyage, donc pour le moment mon coeur tend à ouvrir prochainement Le Grand Marin de Catherine Poulain.

Sergio dit: à

Reconstruire la dissolution y en a pour un moment c’est comme le tonneau d’Eléonore…

radioscopie dit: à

Janssen J-J dit: 6 mai 2016 à 11 h 14 min

« Et quel magnifique personnage que cet être jaillissant en littérature de sa naïveté, de sa maladresse, de sa honte, puisqu’il s’agit aussi de la naissance d’un écrivain »

Aimable à vous de reprendre ce que je notais à 7 h 48 min :
radioscopie dit: 6 mai 2016 à 7 h 48 min

Ce qui, dans ce récit, est intéressant c’est qu’à la suite ce cette expérience malheureuse surgit celle qui décide de faire de sa vie un matériau littéraire.

Bloom dit: à

Dalida avait beau être italienne, son nom sonne comme une mélodie irlandaise: da-da-li-da-da…
Du talent dans son oeuvre, du talent dans sa vie. Contrat rempli.

radioscopie dit: à

Ce blog tient son Joseph Pujol en la personne de bloom badaboom tsoin tsoin. On se tient les côtes.

sse ? dit: à

Bloom dit: 6 mai 2016 à 15 h 05 min
Du talent dans son oeuvre, du talent dans sa vie. Contrat rempli.

Elle aura eu surtout le bon goût d’y mettre un terme assez rapidement, ce qui nous aura sans doute épargné un paquet de rengaines italo-irlandaises que je te dis pas. Ouf !

la vie dans les bois dit: à

Vous vous egarez, JB. Ce n’est pas suite à une première sauterie que la dame a trouvé du matériau littéraire. C’est un Bellegueule en jupon monoprix. Les émois d’une petite prof issue d’un milieu modeste, surtout intellectuellement modeste, ambition de bourge aux dents longues qui a fuit la vaisselle sale d’un trois-pièces cuisine.

Bloom dit: à

Elle aura eu surtout le bon goût d’y mettre un terme assez rapidement,

Si seulement certains pouvaient en prendre de la graine… Hélas, le bon goût et eux…

de nota dit: à

Passou, vôtre chapô m’a laissé tout interdit par la manière dont vous usez du verbe « désincarcérer » que je pensais n’avoir qu’un seul et unique sens: dégager une personne prisonnière d’un véhicule accidenté…maintenant, vous avez peut-être voulu remettre en circulation une acception obsolète? mais je n’en trouve pas trace, elle renverrait à incarcérer? oui, mais Robert le petit, lui, n’en dit mot…

guillaume dit: à

DHH dit: 6 mai 2016 à 10 h 30 min
DHH dit: 6 mai 2016 à 11 h 48 min
vous avez raison
ce sont des fats , ridicules

dupont dit: 6 mai 2016 à 13 h 19 min
Dalida et La Callas, de grandes écrivaines …

les beaux gosses de la rdl dit: à

Brigitte, Sophia, Marilyn et tant d’autres ne faisaient pas tant d’histoires

Janssen J-J dit: à

@14.53, sorry. J’avais copié collé le morceau rappelé trouvé intéressant sous votre plume, mais le post était parti sans que j’ai eu le temps de le rendre à l’internaute auquel il appartenait, Chaloux ou Chancel, peu importe(nt?) les pseudos.
Vous ajoutez : « ce qui, dans ce récit, est intéressant, c’est qu’à la suite ce cette expérience malheureuse surgit celle qui décide de faire de sa vie un matériau littéraire ». Ma curiosité à nouveau piquée de « pas encore lecteur » serait alors la suivante : y-a-t-il des traces véritablement tangibles et conscientes de ce début de conversion ou d’anamnèse de la future écrivaine en gésine sous la jeune fille dépeinte en oie blanche ?… qui vous auraient semblé crédibles sous la plume de la romancière consacrée, dans ce texte-ci ? Car si c’était bien le cas, je n’hésiterais plus une seconde à aller y voir.

Sergio dit: à

Tiens c’est vrai ça des jupons finalement j’en ai jamais vu !

Toutes manières ça se serait encore coincé dans les rayons…

effets yaud'poils dit: à

Si ‘désincarcérer’ peut vouloir dire métaphoriquement sortir de son enfer(mement) carcéral…, au premier degré, il aurait fallu plutôt dire « s’élargir » (du verbe « élargir » pour signifier… (se) sortir légalement de prison), mais au risque d’une mésinterprétation sexiste : s’élargir du/le col Delu, en cas de viol d’un hymen non défloré, par exemple, comme d’aucuns « se haussent » d’un autre col… qu’il soit bleu, blanc ou vert, la couleur ne fait rien à l’affaire.

Sergio dit: à

Hou alors « excarcérer » ; passeque quand même, si on y était on n’était pas ailleurs…

Ou alors c’est l’ergastule qui fait comme Lagardère c’est elle qui vient à l’impétrant i paye plus le déplacement !

la vie dans les bois dit: à

Mais si, des jupons en dentelle anglaise, on en trouve encore. Dans les garde-robes de dames délicieuses, un peu comme les grand-mères de Doris Lessing.
Il faut quand même saluer la bravoure de JB qui trouve du matériau litétraire. Etre classard de pareille transgenre, qui comme Bellegueule, rend la chose absolument sordide, il fallait être dans le besoin… DHH est hors course.

la vie dans les bois dit: à

« C’est à peine si j’ose avouer que j’ai toujours préféré Virginia Woolf à Robert Louis Stevenson »

Nul besoin de faire un test génétique pour cela.
Moi c’est exactement l’inverse.
D’ailleurs je viens de lire que Louis Stevenson pour écrire l’île au Trésor, avait pris inspiration à Point Lobos, state reserve.

Widergänger dit: à

Ce qui, dans ce récit, est intéressant c’est qu’à la suite ce cette expérience malheureuse surgit celle qui décide de faire de sa vie un matériau littéraire. (radioscopie)
———————
Vous rêvâtes, mon enfant ! Son histoire est de 1958, Les Armoires vides, son premier livre, datent de 1974, un écart de seize années où il s’est passé beaucoup de choses pour elle. On ne peut expliquer la naissance d’un écrivain par la « Fille de 58 ». En aucun cas.

C’est n’importe quoi !

Widergänger dit: à

C’est plutôt en lisant tes âneries qu’on se tient les côtes, radioscopie, radiopipi…

Widergänger dit: à

La honte, Annie Ernaux en a déjà parlé dans chacun de ses précédents récits. Elle lui a même consacré tout un livre. Ça commence à bien faire ! Cette honte relève plus d’un filon dont on exploite la veine que de la littérature, ou alors d’une pathologie obsessionnelle. On attentdait de sa part un peu plus de légèreté avec les années, le temps passant sur toutes ses blessures narcissiques d’origine sociale. Au contraire, le récit est très lourd :
« Que choisir donc de dire d’elle qui la saisisse, telle qu’elle a existé là, cet après-midi d’août sous le ciel changeant de l’Orne, etc. »

C’est poussif, c’est lourd !

christiane dit: à

@DHH dit: 6 mai 2016 à 10 h 30 min
Moi non plus, je n’ai pas lu ce livre. Je n’ai lu (et aimé) que « Les années », puis suivi ce que l’on disait de ses livres par les impressions des uns et des autres.
Je la reçois comme une femme qui s’empêche de rêver. Elle ne veut rien inventer ni des lieux, ni de l’Histoire qu’elle a traversé – une nuée de souvenirs – entre 1950 et aujourd’hui-, ni des autres, ni d’elle. Elle est un peu entomologiste cherchant à témoigner de la société qui l’a façonnée et de cette étrangère qu’elle fut pour elle qui la regarde, étonnée. Ses écritures tiennent plus de l’Histoire, de la sociologie que du roman. Elle aime répéter qu’elle n’est pas romancière. Elle traque le réel avec l’aide de sa mémoire et de ses carnets de notes. Son écriture s’en ressent. Elle ne cherche pas à plaire. Elle retrouve, décortique avec une certaine distance les corps, les sexes, les cœurs, les âmes. Comme si tout cela l’empêchait de mentir, de rêver. Pourquoi ?
Il y a une énigme dans cette façon de s’écrire, de s’épier, de tout dire de ses hontes, de ses colères, de ses envies. Je reste perplexe. C’est pour cela que je me suis tenue – certainement injustement- loin de ses livres. La lisant, je découvre une mémoire que je ne me réjouis pas de retrouver. On ne peut pas vivre, avancer si on s’enlise dans le passé. J’aime avoir oublié des pans entiers de ma vie, de mes rencontres. Un peu de lest jeté pour continuer le voyage. Mais je respecte son écriture et je suis heureuse de lire ce billet et de RÊVER devant les photos -superbes- du film de Louis Malle.

dupont dit: à

dupont dit: 6 mai 2016 à 13 h 19 min
Dalida et La Callas, de grandes écrivaines …

Ce n’était pas le propos, guillaume, mais chacune dans son domaine a fait admirablement son travail et elles se sont révélées des personnes, des femmes, plus que séduisantes, fascinantes.

L’yvetotaise, après un début intéressant (j’avais beaucoup aimé « la place »), se regarde sous toutes les coutures depuis 50 ans et nous inflige son moindre orgasme, son rototo ou sa diarrhée avec un sérieux et une prétention insupportables…On peut à bon droit dire « y en a marre! » Un tel manque d’humour et de recul devrait être puni par la loi.

Je ne suis pas comme Passou un passionné d’Antoine Blondin, mais quand il écrit (citation trouvée au hasard sur un site): « Un jour nous abattrons les cloisons de notre prison ; nous parlerons à des gens qui nous répondront ; le malentendu se dissipera entre les vivants ; les morts n’auront plus de secrets pour nous. Un jour nous prendrons des trains qui partent », on est tout simplement dans la littérature et plus dans les solennelles platitudes d’Ernaux…

Widergänger dit: à

Elle écrit encore :
« (…) dans l’ignorance de ce qui sera pour toujours derrière elle dans trois jours, juste dans ce moment sans épaisseur, évanoui depuis plus de cinquante ans. »

On dira qu’elle parle du débarquement en Normandie… Pour un « moment sans épaisseur »…! Elle confère à sa défloration la même importance qu’un événement historique !

C’est lourd, je dirai même plus, lourdingue…!

Encore :

« Ce qui me vient spontanément : Tout en elle est désir et orgueil. Et : Elle attend de vivre une histoire d’amour. »

C’est du lourd, mes enfants ! On imagine ce qu’aurait pu en faire la Duras. Ça aurait eu une autre gueule ! Là ça ressemble à un rapport de police.

Widergänger dit: à

Au départ, il faut lui reconnaître un certain courage de parler de ses hontes qui forment un thème sociologique extrêmement important parce qu’elles renvoient à tout un mouvement de la société française qui, après-guerre, permet, grâce à l’Ecole de la République, aux meilleurs éléments de toute une génération de montrer de quoi ils sont capables, d’égaler les meilleurs qui par tradition sociale, sont brillants. Cette promotion les affronte à des comportements des parents tellement décalés de ce qu’ils sont devenus, que naît cette honte affreuse, typique de cette génération et de cette époque. Annie Ernaux est fille unique. Mais dans des familles où existent des frères et des sœurs plus ou moins doués, cette promotion des meilleurs crée de véritables fractures définitives entre frères, entre frères et sœurs. Je l’ai vécu dans ma propre famille avec mon frère aîné ; mais je la connais aussi chez des cousins, dont les parents n’étaient que de simples cheminots, dont l’aîné est devenu médecin, un autre ingénieur, tandis que d’autres sont restés de simples cheminots comme leurs parents. Leurs familles a littéralement explosé sous la pression sociale. Annie Ernaux témoigne de ces fractures, de ces hontes, mais elle finit par nous saouler avec ça à force d’en remettre sans cesse une nouvelle couche. Il y a un moment où le thème paraît artificiel, une sorte de rengaine qui ne correspond plus à rien de réel, à rien de vivant en elle. Autrement dit, à un mensonge. Avec une lourdeur dans le style extrêmement pénible.

Delaporte dit: à

« On imagine ce qu’aurait pu en faire la Duras. »

Chez Duras, il y avait toujours une épine dorsale, ça ne se dézinguait pas comme cela, grâce à une sorte de morale littéraire. D’Annie Ernaux ne restera que cette confusion sentimentale, repliée sur elle-même. Une sorte de douce asphyxie, d’incarcération perpétuelle, en effet. « Si les prisons n’existaient pas, nous saurions que nous sommes tous en prison. » (Blanchot)

sse ? dit: à

« Que choisir donc de dire d’elle qui la saisisse, telle qu’elle a existé là, cet après-midi d’août sous le ciel changeant de l’Orne, etc. »

C’est poussif, c’est lourd !

dixit Widergänger.

Et puis c’est vraiment du ressassé, du poncif autobiographique ou je ne m’y connais pas. Moi est une autre, et justement c’est la même. Qui suis-je, qui est-elle, qui je fus ? Ah! quels choix cornéné cornéliens, à chaque instan tant de ma nana narration. Sans compter que qui fut été mémé Ernaux sous le ciel changeant de l’Orne, en 58 — dis donc, Josette, c’est que ça ne nous rajeunit pas — tout le monde s’en fout. La totobiographie honteuse à répétition d’Annie, mas gounfla !

Widergänger dit: à

Sa prison sociale, c’est son origine sociale, qui lui fait honte. On comprend très bien cette honte. Et elle en parle toujours avec sobriété. Mais on ne me fera pas croire qu’à 75 ans elle en soit toujours là. Faut pas nous prendre non plus pour des imbéciles. Que la « Fille de 58 » lui ménage encore de temps en temps quelque relent de honte, on veut bien le croire. Mais faut quand même pas exagérer ! La chose aurait pu être traitée avec plus de légèreté. La gravité, le ton presque tragqiue qu’elle adopte ne peut être perçu que comme un mensonge, un truc d’écrivaine, bien vaine…

Delaporte dit: à

Bizarrement, chez Ernaux, c’est la prison sociale qui domine tout, même longtemps après. Par contre, la prison du corps, le dérèglement de tous les sens, sont vécus, grâce à un puissant imaginaire, comme une liberté. Mais c’est peut-être au fond parce que cet imaginaire n’a jamais cherché à se dépasser vraiment, et est resté toujours confiné sur sa base de départ. Tout cela est triste, mais touchant.

Rowan Oak dit: à

lisez donc ALICE MONRO (Fugitives)

dupont dit: à

Tout à fait d’accord avec les derniers commentaires de WG, particulièrement quand il note qu’elle parle de ses petites affaires comme s’il s’agissait du débarquement en Normandie!

C’est exactement ça.

guillaume dit: à

« Elle ne cherche pas à plaire. »
C’est un crime de lèse beauxgosses

« Elle retrouve, décortique avec une certaine distance les corps, les sexes, les cœurs, les âmes. Comme si tout cela l’empêchait de mentir, de rêver. Pourquoi ? »
Pourquoi pas

WG à 17 h 36 min
« une pathologie obsessionnelle. »
« C’est poussif, c’est lourd ! »
C’est que WG s’y connaît en la matière !!

@Dupont
Peut-être ( n’ai lu aucun de ses livres)
Mais ce que dit DHH est très important –

radioscopie dit: à

Widergänger dit: 6 mai 2016 à 17 h 27 min
Vous ne savez décidément pas LIRE ! Annie Ernaux écrit noir sur blanc dans « Mémoire de fille » qu’à un moment précis (l’année de son bas, si je me souviens bien) elle décide d’examiner sa vie sous l’angle de la littérature. Lisez-le, ce qui vous dispensera, le temps de la lecture, de répandre ici vos inepties.

DHH dit: à

En fait dans sa génération ,la mienne , les Annie Ernaux que j’ai connues comme condisciples sont légion ;ces bonnes élèves nées dans un monde rural encore peu touché par les trente glorieuses, chez qui l’école de la Republique avait detecté des talents et à qui elle avait offert la trajectoire qui les a installées, dans un monde different de leur milieu d’origine, créant indeniablement une fracture avec leur entourage familial, parfois vécue avec un sentiment de malaise, fait de honte, et également de culpabilité à l’égard des proches .
J’avais aimé la description d’un de ces destins dans la Place ,où Annie Ernaux raconte sans tremolos et avec sobrieté comment elle a vécu, comme tant d’autres , cet itinéraire tout compte fait classique ;Ses livres suivants m’on donné le sentiment d’une exploitation du filon dans le sens de la dramatisation
Un autre livre, à mes yeux d’une autre trempe, sur ce décalage mal vécu par rapport au milieu d’où on vient :La statue de sel d’Albert Memmi

sse ? dit: à

J’ai été celle-là, et pas une autre. J’ai choisi d’être celle-là, et pas une autre. Et si je suis aujourd’hui celle que je suis, c’est que j’ai autrefois choisi d’être celle-là, et pas une autre.

Si je veux savoir et comprendre qui je suis maintenant, il faut que je sache pourquoi j’ai choisi d’être celle-là et pas une autre et celle que fut précisément celle-là.

N’ayant pas lu le livre d’Annie Ernaux, je ne sais pas ce qu’elle fait de cet enjeu, mais c’est l’enjeu, sans doute celui de toute son oeuvre. Savoir qui je suis implique de savoir qui je fus.

Je songe à ces lignes de « Poteaux d’angle », de Michaux :

 » Vivre fut un choix, plusieurs fois, des centaines de fois, mais principalement entre cinq ou six « possibles », inducteurs de vies différentes (chacune réussie, gâchée ou nulle).
Et tu as choisi de les écarter sauf une.
Le choix sacrificateur a eu lieu.
Là, pas ailleurs est le péché originel, s’il en est un. Il se rappelle à toi, plus qu’un père, plus qu’un sur-moi, plus qu’une faute, plus tenace, mieux capable de faire apparaître d’un coup la fosse d’une vie inutile, absurde, à laquelle on ne trouve plus aucun sens. « 

Delaporte dit: à

« elle décide d’examiner sa vie sous l’angle de la littérature »

Pas véritablement, ou alors sous l’angle d’une littérature mélangée à de la sociologie. On a un peu l’impression qu’Annie Ernaux n’a par exemple jamais lu du Georges Bataille, encore moins du Sade. Elle est loin de la littérature pure ! Est-ce à mettre sur le compte de son féminisme ?

radioscopie dit: à

C’est sale, le corps ? Le sexe, le sang, les sécrétions, c’est bas, avilissant ? C’est quelque chose que la littérature devrait taire ? C’est cela votre idée de la littérature en 2016 ? Il y a pourtant à parier, chers puritains fossilisés, que vous êtes sortis maculés de matières d’un utérus sanguinolent.

la vie dans les bois dit: à

« elle décide d’examiner sa vie sous l’angle de la littérature »

Mais à l’âge de 34 ans, lorsqu’elle voit qu’elle va mal finir… sans gloire, sans reconnaissance, dans un lycée techno, bobonne à la maison. Et que le lac gelé de sa fenêtre.

Insincère , arriviste, de la pu.tasserie littéraire. Je pense que c’est plus clair.

radioscopie dit: à

Delaporte dit: 6 mai 2016 à 19 h 08 min

Procès d’intention extravagant. Réussir une agrégation de lettres modernes sans avoir lu une ligne de Bataille ou Sade… On croit rêver !

Sergio dit: à

radioscopie dit: 6 mai 2016 à 19 h 20 min
C’est sale, le corps ? Le sexe, le sang, les sécrétions, c’est bas, avilissant ?

Y a pire comme avilissant c’est la deux mille quarante-deux… Pour pas l’adopter c’est l’essayer qu’il aurait pas fallu !

Philarques dit: à

(l’année de son bas, si je me souviens bien)

Ce n’ est qu’ un détail, un lapsus, mais les collants furent inventés après 58!!!
L’ année de son collant et le roman prenait une toute autre tournure!

la vie dans les bois dit: à

Dans le même âge, léger, souriant, je repense à ce petit bonheur de lecture qu’a été  » avons-nous assez navigué » de Dominique Schneidre. Qui devrait interpeller les femmes.
Enfin, là encore les chromosomes n’y sont pour rien…

Chaloux dit: à

Ce pauvre Al-Baladinde est un cathare de la littérature. Il faudrait que chacun, à son image, soit incapable d’écrire une ligne sensée, qu’on en finisse avec tout ce ratage qui n’est que le sien mais qu’il ne peut faire autrement de croire universel. C’est sa planche de salut. Jusqu’à ce que son Créateur lui ferme le bec, il faudra supporter toutes les étapes de cette décomposition hystérisée, déjà très avancée.

Pour le reste, ce qui stagne dans les cervelles des vieux messieurs qui traînent ici n’incite à vieillir qu’avec la plus extrême prudence.

la vie dans les bois dit: à

Et puis, il n’y à rien à faire, l’écriture blanche, contre la littérature Minuit, Y’a pas photo !

Chaloux dit: à

On croyait Bois dans les Vîts parti/e sur un navire immense pour un lointain voyage. Ce n’était manifestement qu’un bateau…mouche.

la vie dans les bois dit: à

la chaloupe fait bien de me rappeler que mon boarding est proche, et qu’il me reste à choisir un livre avec qui voyager.
___________________________________________*

QQ’un a posé la question du sens du pourquoi de « désincarcérer ».
Ohff, j’ai opté pour le synonyme « exfiltrer ». Comme on se retire d’une position compromettante.

la vie dans les bois dit: à

eh bien, mon choix est fait. Je vais partir avec « Wild » en V.O.

Chaloux dit: à

Boit dans les Vîts, pour la « V.O. », c’est décidé, ce sera Wilde. Reste la V.A… Je vous suggère le Littré.
Bon voyage!

dupont dit: à

J’ai fait l’effort de lire toutes les pages accessibles par le lien de Passou…C’est du lourd comme dirait l’autre! J’imagine très bien Lucchini faisant une parodie d’Ernaux. Elle s’apprêterait à écrire l’histoire de la bataille de Stalingrad qu’il n’y aurait pas plus de sérieux et de solennité dans son expression. Elle me fait penser à ces primo parturientes qui s’imaginent qu’elles sont les premières à avoir enfanté dans l’histoire de l’humanité. Clopine ferait beaucoup mieux. Non je suis très sérieux. Je pense qu’elle mettrait une touche d’humour et de légèreté dans le récit de son dépucelage qui le rendrait nettement plus plaisant à lire.

J’ai feuilleté le reste du bouquin à la Fnac cet après-midi. Pas une seule fois je n’ai eu envie de continuer le paragraphe que j’avais entamé. C’est plutôt triste finalement. C’est jouissif habituellement de démolir les gens solidement installés dans la notoriété. Ils ne risquent pas grand chose. Mais quelque chose me dit que ce naufrage est un petit indice d’un naufrage plus grand…

la vie dans les bois dit: à

chasser le naturel de l’huissier chaloupe aux petites envies et il revient au galop. Ah il a dû en épuiser de ses veuves poignet.
______________*

à bientôt. bisous, bisous.
https://www.youtube.com/watch?v=oWuMalJcquM

D. dit: à

Ben oui, le sexe, le sang, les sécrétions, c’est bas. Eh oui mes cocos. Et d’ailleurs tout cela est donné au Diable, ce n’est pas pour rien.

Jean Nouvel dit: à

Bloom dit: 6 mai 2016 à 15 h 05 min
Dalida avait beau être italienne, son nom sonne comme une mélodie irlandaise: da-da-li-da-da…

C’est aussi le centenaire de DaDa ou vous avancez ?

Phil dit: à

Intéressant commentaire à 19.04 de déhh. Ernaux est donc une Savigneau qui aurait pu finir caissière à Châteauroux. La fixette sociale peut faire virer lesbienne, certes, what else.

Widergänger dit: à

@radiopipi
Oui, mais c’est la Annie Ernaux qui a 75 ans qui le dit, pas le « Fille de 58 ». T’as tout faux, mon pauvre chéri.

D. dit: à

Qu’avez-vous contre Châteauroux, Phil ?

Widergänger dit: à

@radiopipi 19h25
Mais mon pauvre chéri, les agrégés qui n’ont lu ni Sade ni G. Bataille se comptent par milliers. Ça n’a aucun rapport avec l’agrégation. Pour l’agrèg, t’as un programme à lire pour l’écrit et l’oral. Point barre. Et au deuxième oral, on ne donne jamais Sade ou G. Bataille. T’y connais que dale, mon pauvre chéri.

dupont dit: à

Excellent choix lvdb; je ne connaissais pas cette chanson.

Lucy dit: à

La rédemption aussi peut venir de Châteauroux : Philippe Maurice, le dernier condamné à mort français (à 24 ans), « se remet aux études en prison alors qu’il est incarcéré à la prison de Saint-Maur, près de Châteauroux et passe sa licence d’histoire en 1987. Le 18 octobre 1989, il soutient sa maitrise d’histoire du Moyen Âge à Yzeures-sur-Creuse5. C’est en décembre 1995, qu’il soutient une thèse de doctorat en histoire médiévale à l’université de Tours portant sur La famille au Gévaudan à la fin du Moyen Âge. Pour respecter la tradition médiévale de « franchise universitaire », les gendarmes qui l’avaient extrait de sa prison pour le conduire devant le jury universitaire restent à l’extérieur du bâtiment pendant sa soutenance de thèse.
À l’automne 1999, il est placé en régime de semi-liberté. Puis le 8 mars 2000, il bénéficie d’une libération conditionnelle. Chargé de recherches, il travaille à l’EHESS dans les domaines de la famille, de la religion et du pouvoir au Moyen Âge. »

Widergänger & The Holding Cie dit: à

tumblr_m4jo943OLa1r54jyko1_500« Pour ce qui est de mes agresseurs, déjà à l’âge de 40 ans lorsque j’ai sorti mon premier livre, ils m’accusaient de fuite. Beaucoup de profs ne m’aiment pas parce que je ne les fréquente pas et parce qu’ils n’aiment pas l’endroit d’où je viens. Ça les emmerde. Ces cireurs de pompes littéraires se foutent de la gueule du monde depuis des siècles et ne font que se transmettre le flambeau entre eux. Rien ne doit venir déranger leur maison de poupées. (…) Leurs attaques à mon égard sont la preuve que je fais du bon travail. Je continue simplement de faire ce que j’ai à faire. »

Widergänger dit: à

Annie Ernaux écrit :

« Plus de dix ans ont passé, onze étés depius portent à cinquante-cinq années l’intervalle écoulé depuis celui de 1958, avec des guerres, des révolutions, des explosions de centrales nucléaires, tout ce qui est déjà en train de s’oublier. »

Là, elle est en plein délire, l’Annie ! Mettre sur le même plan sa coucherie de 1958 avec un prof de gym dans une colonie de vacances dans l’Orne un jour du mois d’août 1958 avec des guerres, des révolutions, des explosions de centrales nucléaires, Tchnobyl, Foukushima, faut être complètement dégenté ! Elle est devenue folle la mamie. Voilà où en est la littérature française ! Effarant.

Sergio dit: à

Faut quand même bien voir qu’un prof de gym, c’est souple comme une liane ! En revanche certains rabusent du Piz Buin on haime ou on naime pas…

Sergio dit: à

Oui enfin ça dépend y a eu le nez de Cléopâtre ! Sans compter çui de Cyrano…

Lavaca dit: à

Les modos et Buddy Holly ; va comprendre, Charles

lewshima dit: à

L’écriture comme un chausse-pied.
Une pointure de 58 pour une fille, même à l’aube des années soixante et yéyé, était relativement peu courante. Il est aisé de comprendre, sans les excuser, les récriminations d’un mec de 22 ans qui vraisemblablement s’était peu pénétré des techniques de l’art du bottier à l’ancienne lorsqu’il accepta le poste de maître éducateur à la colonie des princesses débutantes.
Se faire devoir de désincarcérer un tel sublime panard d’une pantoufle de vair puis l’y reglisser pour ultime vérification est opération délicate, monstration d’un savoir autrement plus tacticien que celui des romanciers qui volent
tranquillement en escadrilles (et souvent en espadrilles) dans le bombardement stratégique des rentrés littéraires.
La jeune Ernaux, devenue Reine-mère, s’observe à présent (un peu comme à l’hôpital lorsqu’on est sous la totale emprise d’une Near Death Experience, la plupart du temps inconfortablement plaqué contre le plafond) se peaussant les souvenirs à l’intérieur d’une enveloppe de cuir habitée par une ‘forme’ étouffante, omniprésente, qui jusque là néantifiait le volume de sa pédestre mémoire volontaire écrasée par la semelle d’un émoi, traumatique, parangon d’une situation fatalement anihilatrice car ne laissant pas de pas pas plus que d’autres traces derrière elle, comme une sorte de présent qui ne presse pas sur le sol de sable de la plage blanche du passé.
Juste une chose qui ne passe pas chez moi c’est sa brève dialectique du réel et de l’irréel, deux modes narratifs par trop rasés de loin, traités par dessus le galbe de la jambe.
Ce qui arrive n’arrivant pas, ce qui arrivait sans voir la rive, il y avait matière à belle histoire. Le maître charmant poéto-podologue ayant peut-être toute une cargaison de boîtes de remords à lui faire réessayer…
Annie Ernaux aurait pu, afin de se rendre l’attache plus facile, chausser les lunettes du philosophe danois de l’Either\Or.
Ou pas.

Bloom dit: à

Yes, Sadiq can!
Air yes?
Air no?
Air yes yes yes.
Un fils de chauffeur de bus, musulman,maire de la deuxième place financière au monde. L’intégration à la française, y a que ça d’vrai…?
Heureusement que le renouvellement est patent (pathan) dans les candidats à la présidentielle!

Bloom dit: à

(…) La foi musulmane, « c’est une partie de qui je suis, explique-t-il. Mais, comme tout le monde, j’ai des identités multiples : je suis un Londonien, un Britannique, un Asiatique d’origine pakistanaise, un supporteur de Liverpool, un père, un mari, un travailliste et un musulman ». Pratiquant – il ne boit pas d’alcool et jeûne pour le ramadan – mais tolérant, en bons termes avec les autres cultes, il a été visé par une fatwa lorsqu’il a pris fait et cause pour le mariage gay. Pour la journaliste Yasmin Alibhai-Brown, l’élection de Sadiq Khan démolit le discours anti-occidental des extrémistes et apparaît comme « le pire cauchemar pour les terroristes ». « Si un musulman peut être élu par des millions de citoyens de toutes origines pour diriger l’une des plus grandes villes du monde, écrit-elle dans le Guardian, comment pourraient-ils continuer de faire croire que les musulmans n’ont pas d’avenir en Europe ou que les Occidentaux les haïssent ? (…)»
– Le Monde 07.05.2016

On peut être content pour Richard Millet.

radioscopie dit: à

Widergänger dit: 6 mai 2016 à 21 h 28 min
Merci de m’indiquer un agrégé [de lettres] qui n’aurait jamais lu Bataille et Sade, je le trempe dans le formol et expédie le bocal au Museum. Quant aux modalités du concours, je les connais un peu pour les avoir subies (avec succès).

ppoer dit: à

Bloom dit: 7 mai 2016 à 4 h 16 min

On peut être content pour Richard Millet.

J’avoue que je ne saisis pas la logique de cette conclusion de Bloom. Un qui a fait preuve d’une étonnante lucidité prémonitoire, en tout cas, c’est Houellebecq avec son « Soumission ».

sse ? dit: à

Bloom dit: 7 mai 2016 à 4 h 16 min

On peut être content pour Richard Millet.

J’avoue que je ne saisis pas la logique de cette conclusion de Bloom. Un qui a fait preuve d’une étonnante lucidité prémonitoire, en tout cas, c’est Houellebecq avec son « Soumission ».

guillaume dit: à

Bloom
Les Brits n’ont pas le même passé colonial

renato dit: à

« … sainement masculin comme moi… »

Il y a des preuves, des témoignages?

Phil dit: à

London, deuxième place financière et première pour la consommation de Bordeaux. Laissons le Sadiq aux english, dear Bloom, la France vote Sadist.

bérénice dit: à

Rien de pire qu’un slip insipide.

Bloom, pour faire simple et bien que nombreux soient ceux et celles qui poursuivent l’exploration de la « galaxie » et l’exploitent au besoin avec plus ou moins de bonheur, j’ai bien connu quelqu’un qui vraisemblablement parce qu’en dépit de son physique agréable, de son pouvoir d’attraction, de la séduction qui se dégageait de ses 40 ans était dans le fond resté sentimental, suffisament pour déclarer, las, qu’un cul est un cul. A méditer.

Bloom dit: à

Les Brits n’ont pas le même passé colonial

N’importe nawak.
Allez dire ça à un Bengali descendant des tisserands à qui le colonisateur a coupé les pouces, ou à un aborigène dont l’ancêtre a échappé à la Ligne noire tasmanienne, à un Irlandais qui n ‘a pas oublié comment la population de son pays est passée de 8 millions en 1841 à 4 millions en 1901, etc. etc.
Et si vous ne connaissez pas le Paki-bashing, lisez Hanif Kureshi.
Trop facile. Certains peuples progressent, d’autres stagnent ou régressent.

Bien vu, Phil!

Bloom dit: à

Houellebecq avec son « Soumission ».

Wellbeck situait donc son roman à Londres. bon sang, mais c’est bien sûr, le Jardin des Plantes…
Comme toujours chez jean-brun-rouge, la profondeur se cache dans la surface, ce qui la rend terriblement mince.

Sadiq, un jour, Sadiq toujours !..... dit: à

Ma Foi, à moi, c’est l’Incrédulité ! Toutes les autres fois sont de mauvaise foi …. et les soi-disant meilleurs sont les pires.

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

D’Ernaux, j’ai lu d’abord « la place », puis j’ai remonté aux « armoires vides » : il y avait entre ces deux livres la même distance qu’entre « le barrage pour le Pacifique » et « moderato cantabile » de Duras : je veux dire l’abandon d’une forme de récit classique pour autre chose, une vraie tentative littéraire. Ernaux avait saisi son scalpel, en quelque sorte, et réussissait ainsi, en bannissant tout recours aux « effets », à paradoxalement porter l’émotion à son comble : en la mettant à nu, en quelque sorte.

Dans « les Années », la complicité avec le lecteur (ou la lectrice, car Ernaux écrit pour un miroir où ce sont des figures féminines qui se reflètent) était évidemment recherchée, sur fond de paradigme sociologique. Je n’ai pas adhéré, mais que pouvait faire Ernaux, puisque son matériau avait déjà été utilisé et réutilisé ?

On comprend de suite que, malgré le bel effort de notre hôte, je n’irai pas vers le récit de son dépucelage (et petit exploit d’Assouline : il n’a pas fait usage de ce mot, alors qu’il n’est question que de cela !). Ernaux continue visiblement à creuser la veine, et je n’ai pas l’âme d’un mineur de fond. Certes,on peut bien entendu bourdieuser à loisir, et avec pertinence, sur la réalité sociologique de la perte de la virginité chez une fille en 1958 (sous le portrait du grand Charles, en quelque sorte) : mais le séisme qui allait arriver dans les années 70, et que j ‘ai vécu avec beaucoup d’autres, me paraît infiniment plus intéressant et digne, lui, d’une littérature qui est encore à naître. Est-ce parce que je vieillis ? En tout cas, cette fois-ci, je passe outre…

(et sinon, WGG, vous devriez sincèrement arrêter de donner des conseils sur la manière d’écrire de tel ou tel. Vous me faites penser à ces obstinés qui ont décidé de devenir peintres, croûte que croûte (ahaha) et qui du coup n’arrêtent pas de vouloir diriger le pinceau des autres…)

Miss Tigris dit: à

Si c’était un mec qui relaterait sa première fois, aurions-nous autant de commentaires aussi dégueus ?

guillaume dit: à

Bloom dit: 7 mai 2016 à 9 h 04 min

( ce n‘étaient pas des colonies de peuplement massif) Je n’ignore pas le bashing, of course not
Il fut un temps (années 70 ? 80 ? 90 ?) où le parti d’extrême-droite était interdit en GB, n’était-il pas?

guillaume dit: à

Miss Tigris dit: 7 mai 2016 à 9 h 35 min
« Si c’était un mec qui relaterait sa première fois, aurions-nous autant de commentaires aussi dégueus ? »

Tout à fait d’accord – c’est immonde

guillaume dit: à

Bloom « Certains peuples progressent, d’autres stagnent ou régressent. »

vous voulez quand même pas dire que c’est congénital? !
On peut pas comparer, ce n’est pas la même Histoire

quart de neurone dit: à

Bloom

Maggie a pourtant fait avancer les choses côté social c’est le rêve presque

SCOOP..... dit: à

Le désincarcérateur d’Annie E. refuse d’évoquer ce qui fut pour lui un mauvais souvenir …

dupont dit: à

Clopine, j’espère que vous pensez à copier vos commentaires pour pouvoir les renvoyer quand la modération imbécile vous le permettra.

dupont dit: à

(Je n’ai rien dit. Clopine s’est enfin exprimée.)

Bloom ne faites pas semblant de ne pas comprendre, comme d’habitude. Il est parfaitement possible que le scénario que Houellebecq situe en France se passe d’abord en GB. C’est tout ce que voulait dire je ne sais plus qui sur ce blog. L’élection d’une quasi islamiste à la tête des étudiants british et maintenant celle d’un musulman dit modéré comme maire de Londres sont des signes qui ne trompent pas. Un type qui ne boit pas une goutte d’alcool et cesse de manger et de boire toute la journée pendant un mois par an pour des raisons religieuses n’est pas un modéré. Le grignotage continue. Le réveil sera douloureux.

Bûcher des Vaniteux..... dit: à

Ils brûleront Sadiq comme ils ont brûlé Jehanne !
Ces pudibonds d’Anglais sont, d’abord, des excentriques qui adorent surprendre les Continentaux par leur inventivité débridée.
Toujours obscène, au final, mais avec courage et provocation…!

en passant dit: à

mais qu’attendent donc les mémères à Serdgio pour nous raconter leurs premières fois, un p’tit coup de main ?

Janssen J-J dit: à

@17.23 « elle a fait et vécu beaucoup de choses entre 1958 et 1974, année de la publication des Armoires vides ». Elle a surtout pris des notes sur tout et n’importe quoi pour aider à maturer son écriture et se convaincre qu’elle allait pouvoir publier un jour quelque chose qui l’apparenterait à une écrivaine, et… miracle, ça a réussi… Et les historiens de la littérature nous l’expliqueront plus tard quand ils tomberont sur ses carnets et journaux intimes. Charles Juliet s’est d’abord fait connaître par son Journal à travers lequel on progresse au quotidien et dont on comprend mieux à quel point sa propre névrose de classe a ouvert la porte à l’apparition de l’écrivain de « l’Année de l’éveil ». Certes, Juliet n’a pas « géré » sa célébrité littéraire ultérieure à la manière d’une Annie Ernaux… Mais ce n’est pas qu’une une affaire imputable à des psychologies irréductiblement différentes, ça tient aussi à une différence d’opportunités dans la saisie du poids d’un contexte idéologique les inhibant ou les favorisant.

@18.02 WGG met apparemment en scène sa propre névrose de classe en insistant sur la diversité des trajectoires possibles au sein de sa famille de basse extraction, catholiques ou juives, en établissant un parallèle avec l’histoire d’AE, fille unique de petits commerçants catholiques. Il fait penser aux trajectoires différenciées des membres de la famille névrotique de Christophe Boltanski dépeinte dans « la Cache ». Or, sur des sujets aussi rebattus, il n’est pas sûr que la légèreté des uns ait quelque chose à envier à la lourdeur des autres.

@19.04 « Ce qui est plus grave… c’est que toute une génération de femmes se retrouve en elle », explique Roland Jaccard sur son blog. Décontractons-nous, DHH : son opinion sur la Boum avec Sophie Marceau et le charme des tubes de Paul Anka est sans doute amusante, elle reste parfaitement insignifiante quand elle vient d’un dragueur amateur de nihilisme qui n’a jamais pu approcher Ernaux de près. Vous ajoutez : « une exploitation dramatisante du filon ». Je ne suis pas d’accord. Je pense plutôt chez AE, in fine, que son œuvre fut à la fois une tentative avortée d’exorciser une condition sociale oppressante (une misère de condition engluée dans une misère de position) et une tentative réussie d’exorciser des traumas sexuels liés à de la domination masculine de son époque, littérairement transcendée grâce à l’aide inespérée du triomphe idéologique de la domination sexuelle féminine sur la masculine sous la génération suivante.
Toute la discussion qui s’est jusqu’à présent nouée ici sur Ernaux m’a fait penser à ce passage du merveilleusement généreux essai d’H. Merlin-Kajman (précité, p. 43) : « mais le trauma peut connaître un autre trajet, bien plus stérilisant, un trajet destiné à barrer le retour du choc. La conscience tolère alors l’arrivée de certains éléments du choc traumatique, les moins vivaces ; et elle opère sur eux un travail de stylisation monocorde ou monocolore. Il en résulte un souvenir ou un récit indéfiniment répété, voire une habitude, qui auront pour caractéristique de s’être vidés de toute menace émotionnelle contenue dans le vécu traumatique. Or, la menace émotionnelle est aussi une ressource émotionnelle puissante » (NB / je précise que cette auteure ne discutait pas d’Ernaux mais justifiait de la nécessité de se démarquer de Walter Benjamin discutant Baudelaire).

@sse ?… Et voilà ce qu’une bonne part des féministes lesbiennes n’arrivent pas à pardonner à l’Ernaux, au point de se déchaîner telles des harengères chenues en usant de charmants noms d’oiseaux dans leurs branches : arriviste, insincère, putain littéraire, etc.

@19.30, on dira que l’année de son bac, elle a filé ses bas… (et on rit du bon mot).

@19.40, un « cathare de littérature » catarrheuse, peut-être ? (et on ne rit pas)

@1.14 Un nouveau son de cloche bienvenu sur ce blog. Ernaux attire apparemment les néo-cuistres… Résumons-le propos : j’essaie de vous justifier la ‘jeune Ernaux‘ devenue ‘Reine-mère’… mais je reste sur ma faim, car elle est demeurée incapable de tirer une quelconque philosophie de son histoire personnelle alors qu’elle aurait mieux fait de méditer Kierkegaard.

Bonne journée à toutes les intervenautes du miracle de l’Ascension.

Pablo75 dit: à

Avant, il y avait en France des romanciers comme Proust, Céline, Bernanos, Mauriac, Camus. Maintenant il y a Modiano, Houellebecq, Beigbeder, Christine Angot, Annie Arnaux…

Quelle dégringolade de la littérature française ! Dans aucun pays l’effondrement de la culture dans les 60-70 dernières années a été aussi brutal qu’en France.

Shlomo..... dit: à

Ceux qui croient que le Livre admet l’islam modéré, non prosélyte, non combattif, sont de la même pâte molle que ceux qui supportaient Chamberlain en 1938 et parlaient d’apaisment vis à vis de Dolfie le modéré teuton.
« Ah les cons, ! Ah, les cons ! S’ils savaient ce qui les attend… » disait Daladier.

D. dit: à

La Grèce plonge de nouveau.
Plus exactement : on lui maintient la tête sous l’eau et ce qui se passe depuis 4 ans porte pourtant un nom dans le langage pénal : chantage et extorsion de fonds.
Fait dramatique : plusieurs personnes dans mon entourage qui avaient l’habitude d’y faire des séjours ont changé pour d’autres destinations, bien conscients qu’ils pouvaient se heurter à tout moment à une situation de quasi guerre civile.

Pablo75 dit: à

Annie Ernaux*

Janssen J-J dit: à

Je suis en désaccord total avec cette remarque de Vincent Jouve à propos de Houellebecq, un auteur qui revient comme par hasard sur le tapis à cause de l’élection du nouveau maire de Londres : « s’il est absurde de demander des comptes aux personnages romanesques inventés par M. Houellebecq, il est en revanche parfaitement légitime d’interpeller le citoyen Houellebecq lorsqu’il s’exprime en son nom propre dans la presse ou à la télévision ». Non seulement, ce point de vue me parait indéfendable à propos d’un écrivain public aussi peu dissocié de son personnage privé que MH, mais il est surtout inadmissible que d’aucuns se mettent à parler en son nom alors qu’il est toujours resté « insoumis » aux diktats de ses prétendus exégètes et ventriloques de bandes dessinées belges, quand ces derniers prétendent s’exprimer à sa place sur tout et n’importe quoi. Cette histoire de prophétisme et d’insinuation de grignotage de l’islam aux commandes de la vieille Europe commence sérieusement à me gonfler, à vrai dire.
NB/ j’ai pris acte du nouveau point de vue de 9.27 et de la juste remarque de la « disparition » du terme de dépucelage en dépit de l’omniprésence du sujet dans le roman chroniqué. La plume de Passoul aurait-elle eu besoin de rester virginale à se sujet ?… C’est ce que, pour ma part, j’aurais tendance à penser, en meilleure part.

Albaladejo dit: à

@1.14 Un nouveau son de cloche bienvenu sur ce blog. Ernaux attire apparemment les néo-cuistres… Résumons-le propos : j’essaie de vous justifier la ‘jeune Ernaux‘ devenue ‘Reine-mère’… mais je reste sur ma faim, car elle est demeurée incapable de tirer une quelconque philosophie de son histoire personnelle alors qu’elle aurait mieux fait de méditer Kierkegaard.

L’archéo-cuistre faussement badin, avec toujours la glande uropygienne de sa prose para-universitaire à l’air, qui lissait jadis les plumes de son pseudo Diagonal, JJSS du pauvre, modèle 1959, se donne du mal pour faire exprès de ne pas voir le second degré. Si le post était en partie pour se moquer de types comme lui, l’essai est peut-être transformé.
Chacun s’en tapera, mais tout de même.

en revenant dit: à

C’est aussi parce qu’il y a plus de lecteurs comme vous Pablo, certainement

Ariel..... dit: à

« En 2006, élu député, Sadiq Khan était l’un des signataires d’une lettre au Guardian qui attribuait la responsabilité des attentats terroristes – comme celui du 7 juillet 2005 à Londres, 53 morts, 700 blessés – à la politique étrangère britannique, notamment son soutient à Israël. »

On ne rit pas. La naïveté londonienne doit susciter notre compassion la plus sincère …..

s d dit: à

Il ne s’agit nullement de ce qu’on pourrait appeler névrose familiale. Vous m’avez mal lu, comme d’hab.

Je vous ai expliqué au contraire, chez ces cousins, que la réussite scolaire des uns au détriment des autres avaient eu pour conséquence une explosion des liens de famille. Il n’y a pas de névrose là-dedans. Il ne faut pas tout confondre. Dans ma propre famille s’est ajouté une vraie névrose, la névrose du « fantôme d’Auschwitz » ; mais c’est une autre histoire. Dans l’histoire d’Annie Ernaux il n’y a pas de fantôme, dans celle de mes cousins non plus (qui ne sont pas juifs du tout). En revanche dans la famille de ma cousine juive, il n’y avait pa

la vie dans les bois dit: à

Dis, javert, si toutes les Femmes qui ont refusé tes avances de mâle dominant- stratégie de gros lourdaud fort en gueule- sont des lesbiennes, alors heureuse si tu pouvais-enfin!- me ficher la paix. Il me semblait pourtant te l’avoir déjà signifié poliment et avec grâce. Remets-toi la chanson de Dalida, en boucle, ça nous changera de tes rengaines.
________________________
Dézinguer une oeuvre de pu.tasserie littéraire qui fait plus de mal à la féminité qu’elle ne la remet à sa place, c’est pas donné à n’importe qui.
avec mes meilleurs souvenirs d’Annecy.

Widergänger dit: à

Il ne s’agit nullement de ce qu’on pourrait appeler névrose familiale. Vous m’avez mal lu, comme d’hab.

Je vous ai expliqué au contraire, chez ces cousins, que la réussite scolaire des uns au détriment des autres avaient eu pour conséquence une explosion des liens de famille. Il n’y a pas de névrose là-dedans. Il ne faut pas tout confondre. Dans ma propre famille s’est ajouté une vraie névrose, la névrose du « fantôme d’Auschwitz » ; mais c’est une autre histoire. Dans l’histoire d’Annie Ernaux il n’y a pas de fantôme, dans celle de mes cousins non plus (qui ne sont pas juifs du tout). En revanche dans la famille de ma cousine juive, il n’y avait pas de honte sociale mais une névrose née du fait que son père, en 1940, qui n’était pas juif mais issue d’une famille antisémite, est devenu fou au point d’être interné. Mais là aussi, c’est une névrose due à la Shoah. Des histoires beaucoup plus graves que celle d’Annie Ernaux avec sa honte sociale que je comprends fort bien mais qui ne mérite pas une telle dramatisation. Sa dramatisation outrancière montre simplement qu’elle ne sait pas situer son drame — car c’en est un — dans une hiérarchie des valeurs. Si elle avait une partie de sa famille qui était juive, elle verrait les choses autrement. Elle manque de recul. C’est pourquoi il aurait aussi été tellement plus pertinent pour son récit d’adopter le pronom « je » pour faire vivre cette fusion et une mise à distance nécessaire qu’appelle le temps qui passe.

Widergänger dit: à

Janssen J-J dit: 7 mai 2016 à 10 h 53 min
une condition sociale oppressante (une misère de condition engluée dans une misère de position) et une tentative réussie d’exorciser des traumas sexuels liés à de la domination masculine de son époque
____________
À mon avis, vous faites deux contre-sens dans votre lecture du récit d’Annie Ernaux.
1°) Elle ne décrit nullement une « condition sociale oppressante ». Si tel était le cas, comment faudrait-il alors qualifier la condition des ouvriers à la chaîne chez Ford ? Il ne s’agit pas du tout d’oppression, mais de honte. Elle en parle encore au début de son récit. Sa mère ressent le besoin de l’accompagner à la colonie de vacances où elle va être monitrice alors qu’elle a déjà 18 ans. Elle en ressent une profonde humiliation et une profonde haine pour sa mère — ce qui se comprend fort bien soit dit en passant — , une haine ambiguë parce qu’en même temps elle aime à l’évidence sa mère. Elle décrit là une tragédie sociale parce que sa mère au fond est innocente. C’est ça la honte, ça n’a rien à voir avec une quelconque « oppression » de classe. Par ailleurs Annie Ernaux n’est nullement traumatisée par la domination masculine qu’elle recherche au contraire parce qu’elle VEUT être soumise à un homme par amour. Vous ne comprenez rien à la psychologie féminine. Comme le dit si élégamment Balzac, « une femme n’est heureuse qu’au pied d’un homme ». Elle le dit elle-même très clairement au début du récit en appelant son amant de l’époque « Maître ». Elle a renouvelé l’expérience avec son attaché d’ambassade russe. Elle lui était complètement soumise et elle adorait ça ! Faut arrêter avec les clichés petits bourgeois à trois sous. Annie Ernaux est une femelle qui aspire de tout son être à être soumise par amour à un Maître. Mais peu de gens sont capables de comprendre ce que cela veut dire ; pris qu’ils sont dans les clichés de notre époque de crétxns patentés à la tête bourrée de clichés petit-bourgeois.

D. dit: à

Ce soir je vais manger du lapin à la moutarde.

Widergänger dit: à

La tragédie de la génération des Annie Ernaux c’est qu’elle ne conçoive de bonheur dans leur for intérieur que dans la soumission à un homme qu’elle veulent comme un Maître, et que Simone de Beauvoir leur a fourré dans la tête des idées absurdes d’égalité qui ne les font pas jouir.

Là, il y a toute la profonde tristesse de notre époque et la mélancolie des femmes. Mais elles ne l’avoueront jamais parce que la pression de la médiocrité est trop puissante et les enferme dans le fantasme débilitant de la parité/égalité alors qu’une femme heureuse est une femme soumise.

Widergänger dit: à

Je dirais même plus : une vraie femme, une femme épanouie aspire à être la putain soumise d’un homme. Tout le reste ce n’est que du blabla démocratique insignifiant au regard de ce qu’est dans sa nature profonde le désir.

Widergänger dit: à

Ce que Annie Ernaux appelle sa « folie », c’est en réalité le sens même de sa vie profonde, que la société démocratique héritée des idées absurdes de Simone de Beauvoir lui nie. Annie Ernaux appartient à cette génération partie d’une humiliation de classe pour se réfugier dans une aliénation de leur désir. Voulant s’émanciper, elle sont devenues les esclaves de la doxa des bien pensants alors qu’elles voulaient au départ être simplement les esclave d’un homme. C’est un destin effrayant et tragique.

Widergänger dit: à

Et ce faisant, la génération des Annie Ernaux a rendu profondément malheureux les hommes. Un immense gâchis au total.

Et personne ou presque ne parle !

Je pense qu’un jour Houellebecq écrira un roman sur ce gâchis. Parce qu’il en parle de temps en temps ici ou là.

Widergänger dit: à

(…) n’en parle !

Bloom dit: à

Un type qui ne boit pas une goutte d’alcool et cesse de manger et de boire toute la journée pendant un mois par an pour des raisons religieuses n’est pas un modéré. Le grignotage continue. Le réveil sera douloureux.

Est-il possible d’être plus bouseux que ça?
Accoler La Joie au pseudo.
Ne vous réveillez pas, continuez à somnambuler & à vous péter la ruche: votre « réalité » est une illusion produite par le manque d’ alcool.

Bloom dit: à

La Joie, allez vanter les mérites du jaja au grand JL Ezine, auteurs des « Taiseux »:
(…) Né Jean-Louis Bunel (du nom de sa mère), un jour d’octobre 1948 à Cabourg, il a été élevé à Lisieux sous le nom de Jean-Louis Ezine, conformément à la volonté de son «beau-père», alcoolique et violent, auquel enfant, puis adolescent, il n’adressera jamais la parole et dont il ne voudra jamais croiser le regard. Confit dans une haine éperdue pour cet être grossier et brutal qui les tenait, lui et sa mère, dans un état de soumission invraisemblable. Ce «monsieur Ezine» buvait et cognait sec, au point que la mère et le fils, transis d’angoisse, se cachaient dans le chenil pour se garder de ses horions déchaînés.(…) in La Croix
Des générations de mômes bousillés par l’alcoolisme vous cont-templent, des hauteurs de leurs foies cirrhosés!

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

WGG, j’espère qu’un jour vous aurez honte d’avoir écrit ça :

« une vraie femme, une femme épanouie aspire à être la putain soumise d’un homme. »

Mais hélas, j’en doute.

Lucy dit: à

Je me demande, non je ne me demande pas si WGG a rencontré un jour une « vraie femme ».
Et d’ailleurs, c’est qui, c’est quoi, une « vraie femme » ? Celle qui osera un jour accepter les avances d’un WGG ?

D. dit: à

Clopine, définitivement un cas à part… dit: 7 mai 2016 à 12 h 56 min

WGG, j’espère qu’un jour vous aurez honte d’avoir écrit ça :

« une vraie femme, une femme épanouie aspire à être la putain soumise d’un homme. »

Mais hélas, j’en doute.

Il n’a quand même pas écrit ça ?!

dupont dit: à

Clopine, même Beauvoir a montré une incroyable soumission à l’égard de Nelson Algreen, l’homme qui l’a probablement fait le plus jouir…

Rien est simple et WG a surtout le tord d’être un goujat…

Widergänger dit: à

Vous êtes des bien pensants petites bourgeoises avachies dans votre bêtise de femelles aliénées par la terrifiante sottise de notre époque. Vous êtes profondément nulles. Des gens médiocres et insipides.

Oui, j’en ai rencontré des femelles putains et soumises et le sexe avec elles étaient une joyeuse fête de sens qui les rendaient très heureuses.

Le bonheur vous restera toujours inaccessibles tellement vous êtes engluées dans le cxnnerie contemporaine.

dupont dit: à

n’est simple…

Britannicus dit: à

Entre le « Ce n’est pas à lui qu’elle se soumet, c’est à une loi indiscutable, universelle, celle d’une sauvagerie masculine qu’un jour ou l’autre il lui aurait bien fallu subir. Que cette loi soit brutale et sale, c’est ainsi » de Ernaux et le « une vraie femme, une femme épanouie aspire à être la putain soumise d’un homme » de Widergänger je propose d’organiser un concours des plus grosses bêtises… Je suis sérieusement peiné pour madame Ernaux que ce soit son seul rapport à l’amour et aux hommes en général. mais plutôt qu’accuser quelque loi éclose, on ne sait comment, de la tourbe de de la plus obscure biologie, je lui conseille vivement l’exercice de l’introspection pour déterminer pourquoi elle n’a jamais été non seulement attirée mais surtout n’a jamais connu, si j’en crois le propos cité, que les hommes portés à la sauvagerie, et de se souvenir de la phrase de Bossuet « Dieu se de rie des hommes (mais ça marche aussi pour les femmes) qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ». Quant à la seconde citation, du commentateur de ce blog, je n’y réponds même pas tant elle pue la détresse narcissique. Chercher la soumission chez autrui ne peut être que le miroir d’une très grande faiblesse. Je préfère ces vers de Baudelaire « Ce qu’il faut à ce coeur profond comme un abîme/C’est vous, Lady Macbeth, âme puissante au crime »

Britannicus dit: à

« Oui, j’en ai rencontré des femelles putains et soumises et le sexe avec elles étaient une joyeuse fête de sens qui les rendaient très heureuses. »

Moi j’en ai connu de libres et indépendantes et c’était aussi « une joyeuse fête des sens » . Et ce qui est bien quand on couche avec un individu et non avec une poupée c’est la réciprocité. Bon courage pour la suite

Britannicus dit: à

Correction Bossuet « Dieu se rit des hommes (mais ça marche aussi pour les femmes) qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ». je me fouetterai trois fois en pénitence.

Lucy dit: à

Que penser d’un WGG qui, parce qu’il a rencontré un jour « des femelles putains et soumises » pense avoir rencontré des « vraies femmes » ? (on ne sait toujours pas ce que c’est !)

1) qu’il ne connait rien à rien ?
2) qu’il est d’une bêtise monstrueuse ?
3) d’une fatuité incommensurable ?
4) d’une goujaterie répugnante ?

ou le tout à la fois, et je passe le reste….

dupont dit: à

« Accoler La Joie au pseudo. »

Pauvre Bloom, il a mis longtemps à la trouver cette kolossale finesse…

Il vit dans sa petite bulle d’expat. hyper protégé qui ne connaît rien à l’is.lam…Les juifs en terre d’is.lam jusqu’il y a une soixantaine d’années pouvaient se dire « jusque là, tout va bien », comme le type qui passe devant le 20ième étage de la tour d’où il tombe…

Widergänger dit: à

Ça prouve seulement que la dénommée Lucy est une pauvre idiote. C’est tout.

Lucy dit: à

Rien que l’usage du mot ‘femelles’ en dit long sur l’idée que le ‘mâle’ se fait de lui-même.

Widergänger dit: à

C’est vraiment un dupont la joie !

Voir ça sous l’angle de goujaterie, faut vraiment être le dernier des imbéciles.

Widergänger dit: à

Mais c’est elles qui l’employaient ce mot de « femelle », et avec un large sourire aux lèvres, et de merveilleuses promesses de jouissance, que vous ne connaîtrez sans doute jamais, trop fermées du cxl…

Lucy dit: à

Le pauvre mâle à court d’arguments, insulte celui ou celle qui le contredit : classique.

Widergänger dit: à

Ah, il y eu de merveilleux voyages en train, des montées d’escalier hors d’haleine, des dîners dignes du temps de la Régence… Mis vous ne connaîtrez jamais ça !

Widergänger dit: à

Je ne vous insulte pas parce que je serais à cours d’argument mais parce que j’ai envie de vous insulter !

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