de Pierre Assouline

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La République des livres
Aragon, combien de divisions ?

Aragon, combien de divisions ?

Louis Aragon (1897-1982), combien de divisions ? Cinq Pléiades pour les romans, deux pour la poésie et désormais une pour les Essais littéraires (sous la direction d’Olivier Barbarant avec la collaboration de Marie-Thérèse Eychart et Dominique Massonnaud, 2064 pages, 80 euros, Gallimard), tous les Aragon étant ainsi consacrés sur papier bible en huit tomes. Autant de divisions. Peu peuvent en dire autant. La réunion de son œuvre critique presque complète dans sa dimension littéraire propose un peu d’inédit, quelques introuvables et surtout d’indispensables retrouvailles avec des textes lus, connus et reconnus. Préfaces, chroniques, fragments, articles, et même, convenons-en, des essais en bonne et due forme car ainsi décrétés par l’auteur même quoique d’une veine nettement pamphlétaire tel le fameux Traité du style dont l’énergie étincelle comme en 1928 même si l’effet de souffle d’une provocation surréaliste s’est quelque peu émoussé entre temps.

L’essai littéraire apparait en l’espèce comme un genre un peu fourre-tout, tant et si bien que l’on y aurait volontiers inclus l’un de ses chefs d’œuvre parmi les moins considérés et, partant, comme des plus méconnus : je veux parler d’Henri Matisse, roman qui est tout sauf un roman et qui, à vrai dire, ne ressemble à rien de répertorié sinon à un défi lancé à la biographie ; mais il est vrai que le volume annonce la couleur et que ses maitres d’œuvre ont resserré la focale sur les essais littéraires ce qui permet par exemple de ne retenir que la moitié littéraire de L’Homme communiste à l’exclusion de son autre moitié politique. Parfois, même lorsque l’essai était à dominante littéraire, il a été exclu de la sélection par crainte de demeurer inintelligible au lecteur du XXIème siècle, le cas de Littératures soviétiques (1955) dont la plupart des noms, pour ne rien dire des enjeux et des références, sont désormais inconnus du public, ce qui aurait exigé un appareil critique étendu qui aurait alourdi un volume fort déjà de deux mille pages. Aragon n’était pas seulement très cultivé en grand lecteur vorace qu’il ne cessa jamais d’être, il demeurait particulièrement informé- ce qui rend plus impardonnable encore tout ce qu’il savait du totalitarisme soviétique et qu’il a longtemps tu.

Pas toujours facile de s’y retrouver dans le maquis des réécritures et le souci de contextualisation après coup mais les maitres d’œuvre de cette édition se portent garants de la « stabilité » du sens des textes. Les corrections de l’après coup ne sont pas dissimulées, ni les regrets et repentirs. Encore ne s’agit-il que d’une sélection tant l’auteur fut prolixe. Un tel écrivain décourage l’exhaustivité. Tous ses articles des Lettres françaises sur un demi-siècle ne s’y trouvent pas tant il en a écrit mais Olivier Barbarant, à la tête de cette édition, assume le choix subjectif de la sélection. Au fil des pages, Aragon apparait plus que jamais saisi dans une tension sur une ligne de crête entre deux fidélités : avant-garde surréaliste et réalisme socialiste. Il s’en trouva même pour lui fabriquer un oxymore sur mesure à défaut d’être à sa mesure : « le surréaliste réaliste-socialiste ». Contrairement à Gide, si Aragon n’a pas écrit de Retour d’URSS, c’est que lui n’a pas cessé d’aller et venir dans la patrie de l’avenir radieux. Libre à chacun d’éprouver la sincérité ou la mauvaise foi d’Aragon lorsqu’il se livre à l’autocritique dans Pour expliquer ce que j’étais (1943)

En toutes choses il ne cesse d’écrire en poète puisqu’elle irrigue toute son écriture- et l’on comprend que ce soit difficile à admettre face à certains textes du militant. Mais tous les Aragon en lui sont convoqués dans chacune des lignes qu’il a tracées. Jamais il ne cessa au fond d’être surréaliste, communiste, poète, romancier, essayiste, journaliste. L’œuvre poétique se laissait lire aussi lire aussi en la décryptant comme des Mémoires qu’il se refusait de donner comme telles. Ne prévenait-il pas :

« Tout m’est également parole » ?

Allez ranger, classer après cela… Pas facile d’être éditeur pour la Pléiade avec un auteur qui s’est plu à dynamiter les genres (Le Paysan de Paris est proprement inclassable). Il serait vain, comme ce fut longtemps la règle académique, de le découper en tranches et en autant de périodes successives. La leçon qui se dégage par exemple de Je n’ai jamais appris à écrire ou Les Incipit (1969) n’a rien perdu de sa pertinence ; tout handicapé de l’insurmontable première phrase du roman à écrire y trouvera un signalé service (à la relecture des textes originaux de Blanche ou l’oubli ou de La Mise à mort, par exemple, la chercheuse Julie Morrison avait été frappée de ce que la phrase d’incipit ne soit pas la seule à enclencher l’écriture, chaque parcelle du roman en faisant tout autant, poursuivant une relance sans fin). J’abats mon jeu, réflexions sur les relations aussi complexes qu’ambiguës que le roman entretient avec l’Histoire. Une vague de rêves (1924) résonne comme son propre manifeste du surréalisme. Quant à Hugo dont il se sert (Hugo, poète réaliste) tout en voulant le servir (Avez-vous lu Victor Hugo ?), on dira que le génie national n’en avait pas vraiment besoin même en des temps où une vision marxiste de la société dominait dans l’Université.

« C’est avec les jeunes sots qu’on fait les vieux cons » (Aragon)

Barrès (mais oui ! évoqué même en 1948 comme un « « extraordinaire ouvrier de la prose française » ! ), Lautréamont, Stendhal, Desnos, Châteaubriand y côtoient Desbordes-Valmore, Eluard, Lewis Carroll, Sand et même Christie (parfaitement, Agatha). Une sacrée bousculade à laquelle se mêlent également Colette, Rimbaud, Racine et Guillevic. Sur une durée de plus d’un demi-siècle, différentes visions du monde et conceptions de la littérature s’y succèdent mais in fine, ce qui en fait l’unité et le ciment, c’est bien son art poétique qui ne s’interdit aucune digression, aucune ressource de la liberté de l’esprit, bien loin des dogmes du Parti dont il fut membre du comité central officiellement de 1950 à sa mort. En aura-t-il avalé des couleuvres en se taisant pendant les grandes crises (crimes du stalinisme, complot des blouses blanches, rapport Khrouchtchev, révolte polonaise, insurrection hongroise, révélation sur le Goulag…) et en pratiquant de grands écarts pour soutenir des dissidents soviétiques ou d’Europe centrale. On se demande parfois s’il ne s’appliquait pas à se rendre incompréhensible. Il est vrai que le casier est également lourd qu’il s’agisse du pacte germano-soviétique (et son fameux « Vive la paix ! »), de son rôle au Comité national des écrivains ou de son attitude durant l’épuration. Pas facile avec un écrivain qui plaide pour le mentir-vrai sans jamais sacrifier son souci du réel. On se souvient comment son biographe Philippe Forest a montré ce que le personnage peut avoir de « tordu », cynique et calculateur, joueur fasciné par le pari, accumulant des contradictions qui ajoutent à sa complexité.

« Sa façon simpliste de se référer au marxisme, le ton exalté, lyrique et excessivement enthousiaste doivent s’expliquer par le contexte historique, la personnalité d’Aragon, ce en quoi il croyait. On sait que beaucoup d’écrivains avaient la même optique que lui ou s’en rapprochaient. Plus difficiles à faire comprendre sont les références à Staline qui, pour Aragon, et d’ailleurs beaucoup d’autres, n’était pas le personnage que nous connaissons. Il était l’homme qui conduisait tout un peuple sur la voie révolutionnaire. Ce qui est maintenant présenté comme stalinien avec tout ce que ce mot peut comporter de négatif, était à ses yeux et l’est longtemps resté, la voie révolutionnaire » (Marie-Thérèse Eychart)

Pas sûr qu’on lui rende service, et qu’on rende justice à son œuvre, en louant si souvent sa virtuosité, jusques et y compris dans ses essais. Une anaphore passée à la postérité (« Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant/ Vingt et trois… ») ne suffit pas à faire oublier son appel aux « Soviets partout ! » dans la France de 1934. Mais refuserait-on de lire Flaubert en raison de ses positions politiques sur la Commune, Baudelaire sur le second Empire, Victor Hugo parce qu’en 1832 il était monarchiste libéral etc ? Longtemps, Aragon fut l’alibi pratique d’une droite excipant de son ouverture d’esprit en louant haut et fort son œuvre poétique pour mieux mépriser le reste. François Nourissier, qui fut de ses fidèles, se sentait tenu, lui, de monter au front pour clamer la puissance subversive de Blanche ou l’oubli de « cet aîné magnifique et déroutant ». C’était un duelliste dans l’âme (son père l’amena jeune à la salle d’armes) qui montrait une grande capacité à réagir positivement à l’impossible, quitte à vivre en permanence au bord du chaos. C’est peu dire qu’il aimait foutre le bordel : il n’était jamais meilleur que dans les situations de crise, de débâcle et de débandade.

On trouvera aussi dans cette ultime Pléiade quelques utiles piqures de rappel sur des faits méconnus tout à son honneur. Ainsi sa préface à La Plaisanterie de Milan Kundera, texte et auteur qu’il avait apportés à Gallimard en plein « printemps de Prague » par lui soutenu. Alors, que faire d’Aragon en 2025 ? Le lire, pardi ! Les enjeux liés au communisme ayant été emportés avec l’effondrement du mur de Berlin, Aragon et son œuvre souffrent désormais de l’indifférence, ce qui est pire. Il est temps que le monument sorte du purgatoire. Mais tout est à prendre dans cette « œuvre mosaïque » et les Essais littéraires ajoutent à son génie pour le meilleur et, parfois, pour le pire.

(« Louis Aragon » photo D.R. dessins Henri Matisse, 1943)

Cette entrée a été publiée dans Essais, Histoire Littéraire.

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1 577 Réponses pour Aragon, combien de divisions ?

rose dit: 29 juin 2025 à 13h54

Jazzi

Au point où vous en êtes, cela vaut vraiment le coup d’aller visiter leur propriété à Saint Arnould en Yvelines.
La roue à aube du moulin, gigantesque, dans le salon/salle à manger/bibliothèque avec leurs meubles anglais.
Votre nouvelle est très romancée.
« Il ne la trouva » la étant Elsa.
Magnifique photo de Louis, dans les dix ans et de sa maman.
Superbe photo d’Elsa au colier de perles.

Fouillez un peu, je ne sais où : ai lu que Aragon était lié à une maîtresse espagnole de Louis Andrieux que celui-ci aurait eu lorsque ambassadeur en Espagne, en Aragon.

Il y a aussi un lien avec Forcalquier, n’en ai plus souvenance.
Vous avez le droit de broder. Être précis sur certains détails, c’est pas mal quand même.

rose dit: 29 juin 2025 à 13h55

au collier de perles.
Nota : une muse c’est pas non plus un porte-feuilles.

Jazzi dit: 29 juin 2025 à 13h57

« Votre ressenti ne vous donne aucune « autorité » »

Je l’avais précisé, mais il peut être partagé, MSL.

rose dit: 29 juin 2025 à 13h59

au collier de perles.
Nota : une muse c’est pas non plus un portefeuille.
Sans s et sans tiret.

Pour/Quant à Dali, Figueras s’impose. Son teatro-museo conçu par lui-même avec sa tombe in muro.

Vous avez le droit, bien entendu de détester et renato tambien. Quand on arrive là-bas, on fait la queue avec des japonais qui arrivent du Japon à Figueras. Ce n’est pas une référence me direz-vous et vous aurez raison.

Jazzi dit: 29 juin 2025 à 14h00

« Il y a aussi un lien avec Forcalquier, n’en ai plus souvenance. »

Il s’y réfugièrent durant l’occupation…

Jazzi dit: 29 juin 2025 à 14h02

« on fait la queue avec des japonais qui arrivent du Japon à Figueras »

Avec des sacs Vuitton, rose ?

rose dit: 29 juin 2025 à 14h07

De mes vieilles connaissances sur le couple, c’est Dali qui a dragué Gala alors en couple avec Éluard.
J’avais écrit volé. Je m’abstiens désormais craignant des foudres terribles.
Je n’en pense pas moins.

Sibile Pythie dit: 29 juin 2025 à 14h10

La mère de Zohran Mamdani est Mira Nair, la célèbre réalisatrice de Salaam Bombay, Le Mariage des moussons, et de L’Intégriste malgré lui, entre autres.

Plus intéressant que d’où vient la famille en Inde, son programme:
– Service de bus gratuit dans toute la ville.
– Gel des loyers et responsabilisation accrue des propriétaires négligents.
– Création d’une chaîne de magasins d’alimentation municipaux axés sur l’accessibilité financière.
– Garde d’enfants universelle pour les enfants âgés de six semaines à cinq ans.
– Triplement de la production de logements à loyer stabilisé construits par les syndicats.

Pablo75 dit: 29 juin 2025 à 14h14

@Pablo. Finalement, Cabanis n’a pas tort sur le Baudelaire de Butor.
Chaloux dit: 29 juin 2025 à 7h40

Tu peux développer?

rose dit: 29 juin 2025 à 14h17

Plus intéressant que d’où vient la famille en Inde, son programme:

Si on veut savoir la distance pour aller en Ouganda, si c’est plus loin que d’aller à la Réunion, il s’agit de savoir d’où la famille est partie.

Pablo75 dit: 29 juin 2025 à 14h18

il y a quelques années de là j’ai dit qu’il est difficile de trouver un peintre pire que lui [Dalí], d’une banalité sans pareilles, comme Magritte, bien que pas autant. Ce sont des astuces accrocheuses, mais elles n’ont pas de véritable signification et elles fascinent ceux qui n’ont aucun sens de la profondeur de l’art.
renato dit: 29 juin 2025 à 7h44

Entièrement d’accord avec vous.
Jazzi dit: 29 juin 2025 à 8h12

C’est vrai que les tableaux tout blancs de Ryman ou tout noirs de Soulages, c’est bien mieux comme peinture – des tableaux qui fascinent ceux qui ont un sens aigu de la profondeur de l’art.

Pablo75 dit: 29 juin 2025 à 14h19

Dalí était un très bon technicien, sans plus. Quant à Magritte, on ne peut même pas parler d’un bon technicien. Les jeux de mots doivent ouvrir des horizons, non les décrire, car, pour cela, les sémiologues suffisent.
renato dit: 29 juin 2025 à 9h47

C’est vrai que l’urinoir de Duchamp ou la « Merda d’artista » de Manzoni ouvrent de grands horizons.

Olfactifs, surtout…

Pablo75 dit: 29 juin 2025 à 14h20

Dès que je vois une oeuvre de Dali, j’ai comme un haut le corps…
Jazzi dit: 29 juin 2025 à 13h27

Et quand tu vois l’urinoir de Duchamp ou la « Merda d’artista » de Manzoni, tu as un orgasme?

renato dit: 29 juin 2025 à 14h21

Je ne le déteste pas, rose, je le trouve insignifiant même si depuis les montres fondues ses objets sont devenus des icônes pop universelles. L’art de Dalí est un art pour les masses, certes, mais on reste consterné par un ego aussi hypertrophié. L’art de Dalí est un art pour les masses, certes, mais on reste consterné par un ego aussi hypertrophié dont l’œuvre a évolué dans un sens de plus en plus caricatural. L’auto-mythographie savamment fabriquée par lui-même — le mythe de la folie comme synonyme de génie, ce n’était pas un état pathologique objectif comme celui d’Antonin Artaud, mais plutôt d’une excentricité, une excentricité largement artificielle. Il s’agit de comprendre dans quelle mesure la stratégie commerciale a généré une biographie comme œuvre d’art. Mais lorsqu’on regarde ses tableaux nous n’avons pas affaire à un moi intimement vécu. Et le fait que les Japonais fassent la queue à Figueres est un fait qui n’a aucune importance.

Bolibongo dit: 29 juin 2025 à 14h22

on fait la queue avec des japonais qui arrivent du Japon à Figueras.

Et les français ont leur part ainsi que les espagnols… 🙂
Peut-être que les japonais ont fait un détour, qui sait?

rose dit: 29 juin 2025 à 14h22

Son second mari, M. Mamdani, père du futur maire, est né à Bombay.
Mais il est de nationalité ougandaise. Il doit vivre à New-York.
Intéressant melting-pot.

rose dit: 29 juin 2025 à 14h24

Non, mais, ce qui est intéressant en ce qui concerne les japonais, est que Figueras est le trou du cul du monde et pas le centre du monde comme la gare de Perpignan.
Moi, j’admire.
Surtout le trajet.

renato dit: 29 juin 2025 à 14h24

Répondre à Pablo serait une énorme perte de temps, il sait ce qui est beau, lui… à mourir de rire.

Sibile Pythie dit: 29 juin 2025 à 14h25

Aragon, Breton, Céline…
En ce temps-là, les écrivains faisaient tous médecine !
Seul, ce dernier en a fait son métier, au profit des pauvres et sans adhérer au communisme…
Médecin des pauvres…Praticien de la dénonciation surtout (sont attestées à ce jour les dénonciations de judéité de six à sept personnes ainsi que deux dénonciations de communistes). La première, en octobre 1940, vise le Dr Hogarth , le médecin-chef du dispensaire de Bezons. A la recherche d’un taf, l’auteur de Mort à crédit le dénonce d’abord comme « médecin étranger j.uif non naturalisé » puis, mieux rencardé, comme « n.ègre haïtien (qui) doit normalement être renvoyé à Haïti ».

rose dit: 29 juin 2025 à 14h26

Va à Figueras. Sans bagnole. Et tu m’en reparleras.
C’est un fait essentiel, les japonais à Figueras.

Bolibongo dit: 29 juin 2025 à 14h29

@ Pablo 75,
Je pensais ( mais je ne l’ai pas dit) à la « naissance du monde » de Courbet.
Ce tableau fait-il b.nder Jazzi?
Comprenons qu’un tableau est une médiation et qu’il doit être compris dans toute sa complexité ou bien sinon, expliquons son manque de complexit.
Qu’elle soit commerciale ou non, cela n’enlève rien à la qualité d’une peinture ou à sa nullité aussi.

renato dit: 29 juin 2025 à 14h30

« C’est un fait essentiel, les japonais à Figueras. »

Comme Un Américain à Paris ?

Sibile Pythie dit: 29 juin 2025 à 14h40

Le terme « melting pot » n’est plus vraiment d’usage, car il suppose de fondre tout le monde dans un creuset, processus d’une violence assez inouïe. C’est le titre d’une pièce d’Israel Zanwill (1909), tombée dans l’oubli.
Aujourd’hui on préfère à « melting pot » le terme « salad bowl », qui reflète assez fidèlement au multiculturalisme, chaque ingrédient conservant sa saveur. spécifique dans le mix généralisé.

Lenape, tribu autochtone de Mahanattana
Hollandais
Anglais
Juif séfarades
Noirs
Irlandais
Italiens
Juifs ashkénazes
Chinois
Porto-Ricains
Coréens
Haïtiens
Polonais
Latinos
Indiens (d’Inde et d’Afrique)

Tout ça et encore plus, c’est NYC.

Mimi Pinson dit: 29 juin 2025 à 14h51

Gala and Salvador Dalí at the Del Monte Lodge, California, 1947.
Fundació Gala-Salvador Dalí

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J J-J dit: 29 juin 2025 à 15h04

Merci pour le lien sur des lecterus.trices de LRDTP. On découvre la frimousse de C. T., la simplicité et la justesse de son explication. Une lecture dont on ressort toujours avec l’envie de raconter sa vie, à la différence de RPTV. On se dit que la célèbre internaute existe vraiment. Son témoignage filmé ne peut pas être un montage. Elle a réussi à convaincre des gens de sa passion. Bravo Marie Clopine. Bàv,

Jazzi dit: 29 juin 2025 à 15h09

« une excentricité largement artificielle »

Reposant sur une auto (psych) analyse de bazar !

rose dit: 29 juin 2025 à 15h19

Un américain à Paris, il n’y a aucun point commun.
Surtout s’il vient de NYC.

rose dit: 29 juin 2025 à 15h21

Moi, je continue à utiliser melting pot, pck c ce que je vis dans ma ville natale.

Jazzi dit: 29 juin 2025 à 15h23

rose, confusion de ma part.
Ce n’est pas Aragon qui a un lien avec Forcalquier, mais son père, le préfet de police diplomate, qui fut sénateur de Forcalquier.

Renelle dit: 29 juin 2025 à 15h26

Même si je ne suis pas « pote » avec clopine aimerai pouvoir lire son livre pas trouvé sur le net..
Désolée ne comprends pas RPTV jjj la chaleur peut être !

Jazzi dit: 29 juin 2025 à 15h28

JJJ, c’est un peu cruel cette douce image de Clopine, juste avant qu’elle ne soit chassée de son paradis d’illusion !

J J-J dit: 29 juin 2025 à 15h31

RPTV ? c’est l’internaute dit « racontpatavi ». Moi non plus, n’ai pas trouvé son témoignage. Peut-être l’a t elle publié à compte d’auteure, en ses alentours ?
Bàv,

Christiane dit: 29 juin 2025 à 15h32

J’ai relu le billet de Passou et seulement les commentaires qui évoquent Aragon et son œuvre. J’ai délaissé ceux qui s’obstinent à l’évoquer seulement dans son rapport au parti communiste car cela ne m’intéresse pas vraiment. J’ai donc resserré mes lectures aux commentaires qui évoquent ses essais et surtout ses romans et dans ses romans surtout Aurélien. Si je retiens un seul livre écrit par Aragon ce sera ce roman.
C’est vraiment un très profond roman. Celui qui en parle le mieux c’est Paul Edel, à trois reprises.
Parfaite description de cet homme oisif,un peu dandy, qui traîne dans les bars et les rues de Paris, multipliant des rencontres éphémères. Un homme volage et triste. Vieux dans le cœur. Huit ans de service armé et de guerre. Cat a de quoi réduire un homme au doute à l’indifférence.
Qu’est-ce qui le définit dans ce roman c’est ce ragage de la rencontre avec Bérénice, ce long ratage qui va de la fin du e guerre à l’autre.
Un étrange chapitre le 36, cet appartement sur l’absolu qui se croise avec ce plâtre représentant le visage d’une femme sereine et morte. On l’appelle la noyée de la Seine. Il l’accroche au mur de sa chambre, puis la décroche. Bérénice, jalouse remplacera ce masque par l’empreinte dans le plâtre de son propre visage. Aurélien dormira avec ce masque qui éloigne la réalité de Bérénice et accroître son désir d’absolu. Ce n’est pas parce qu’ils sont en échec de rencontre qu’il n’y a pas d’amour entre eux deux. C’est un vacillement, un questionnement permanent sur dou et l’autre. Que cache ou révèle un visage ? Qu’est-ce que le désir surtout amorcey par laaideur de l’autre. Qu’est-ce que c’est que cette non rencontre qui dure dure dure, qui ne pouvait pas aboutir au bonheur, à l’idylle. Juste un homme et une femme pas assortis et qui tentent de partager leur idée de l’amour. Inconciliables, inoubliables. Ils sont coincés par le temps et par la mort. C’est une magnifique défaite, c’est comme la vraie vie.

J J-J dit: 29 juin 2025 à 15h33

Pourquoi, cruel, jzmn ? Parce que c’est le mari qui l’avait filmée avec sa copine ?…
Bouh, il faut bien faire avec les traces qui restent, non ? Bàv.

Jazzi dit: 29 juin 2025 à 15h34

Publié à compte d’auteur grâce à la générosité d’un commentateur anonyme de la RDL.
J’en ai un exemplaire…

Jazzi dit: 29 juin 2025 à 15h37

Non, JJJ.
Parce qu’elle avait sa petite voix mutine et son air coquin habituel et… d’autant plus dure fut la chute !

Christiane dit: 29 juin 2025 à 15h38

Ça a de quoi – ce ratage – appartement / aparté – accroît – dou/soi – amorcé par la laideur de l’autre –

J J-J dit: 29 juin 2025 à 15h39

Aurélien ? ///Celui qui en parle le mieux c’est Paul Edel///,
et vous-même, Ch…, c’est pas mal non plus la façon dont vous vous efforcez d’en rendre justice, je trouve. Bàv,
(***pmp, je dois bien convenir avoir été plus durablement marqué par l’histoire de ce couple infernalement improbable, d’Albert Cohen). M’enfin, bon. Hein ?

J J-J dit: 29 juin 2025 à 15h48

Je ne sais pas, jzmn, ne la connaissant pas, je ne peux que juger de ce que je vois de sa petite fenêtre. La crauté serait plutôt de votre côté. Vous ne lui avez jamais pardonné je ne sais trop quelle faute à votre égard. Vous êtes souvent coquin et mutin vous-même, jzmn, mais aussi un sacré sadique intolérant avec les gens qui ont beaucoup souffert et vous ont pas mal déçu. Cela dit, nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude, ‘jurisprud’ constante en matière d’arbitrages d’élégances artistiques approfondies.
Bàv,

Christiane dit: 29 juin 2025 à 15h56

Je me retrouve dans le raisonnement de JJJ concernant ce délicieux cadeau de Marie -Clopine. Sa voix test agréable, la photo paisible, le bref regard sur cet arbre très proustien.
Supporte Jazzi si ce document rappelle un passé. Cela a été. Et c’est cela qui est important.
Maintenant, ailleurs, elle voit d’autres paysages, des femmes africaines aux robes colorées et bien portées.
Elle trouve un sens à ses luttes, à ses nouvelles lectures.
Ainsi va la vie.
Toi aussi, Jazzi, tu aimes mettre en mots et en images ton passé et c’est beau.
JJJ a une formidable générosité tellement plus forte que les lame tables et grossières salissures laisse est par les motocrottes habituelles. Je préfère JJJ, monsieur Court, Jazzi à ces sales types.

Sibil Pythie dit: 29 juin 2025 à 15h58

Les quelques milliers d’Arabes (Palestiniens, Egyptiens, Yemenites) de Bay Ridge, Morris Park ou Astoria ne pèsent pas bien lourd.
Dans l’imaginaire local en tous cas, il pèsent moins que les quelques pirates saoudiens des deux avions qui ont percuté le WTC.

Chaloux dit: 29 juin 2025 à 15h58

La lecture de La Recherche par Clopine ne doit pas être piquée des vers. Elle n’avait jamais ouvert les récits de jeunesse, ni la correspondance, et demandait encore ici vers 2020 « si les nouvelles valaient le coup ». Elle avait aussi magnifiquement démontré qu’elle ignorait tout des variantes ( (le passage finalement coupé des aubépines qui avaient commencé par être un chevreau, aimé non du narrateur mais de son frère, lui aussi disparu du roman). Tout cela sympathique, peut-être, mais terriblement partiel et peu documenté.

@Pablo, je te répondrai.

Jazzi dit: 29 juin 2025 à 15h59

Vous avez le jugement un peu trop hâtif, JJJ.
Sans bien connaître le plus souvent toutes les pièces du dossier.
Je n’ai rien à pardonner à Clopine.
Aucune faute à mon égard, sinon une exaspération de ma part à ses complaisances larmoyantes…

Chaloux dit: 29 juin 2025 à 16h03

Je ne reproche pas à Aragon son communisme (certainement peu ancré) mais son mensonge perpétuel à propos de tout. Il doit toujours y avoir un moment où un romancier tape dans le vrai (dans son vrai, l’image qu’il laisse s’il a de la chance, selon Borges). Qu’il soit Dickens, Flaubert, Proust ou Céline, ce moment arrive toujours. Jamais vu ça chez Aragon que j’ai tout de même un peu pratiqué.

Chaloux dit: 29 juin 2025 à 16h11

La vieille amoureuse déçue de Paimpopol semble souffrir d’une altération du jugement ainsi que d’un début de La Tourette.

Chaloux dit: 29 juin 2025 à 16h14

Rappelons que les « motocrottes » ramassaient et nettoyaient plutôt que de répandre. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans cette allusion.

Christiane dit: 29 juin 2025 à 16h21

Mon cher Chaloux je pense que c’est vous qui êtes amoureux de Paul Edel. Vous y revenez souvent et intensément. Ne vous servez pas deoi pourui déclarer votre flamme
Allez à Saint-Malo et foutez moi la paix.

Christiane dit: 29 juin 2025 à 16h25

Quant aux motocrottes, Chaloux, vous en avez le goût vous êtes obsédé par les excréments dans vos allusions et par le sexe. Vous m’ecoeurez au point d’avoir la nausée quand je vois votre pseudo , vos pseudos. Vous êtes une tache sur ce blog, un vrai mauvais.

Christiane dit: 29 juin 2025 à 16h28

Quant à Paul Edel nous n’avons jamais été amoureux l’un de l’autre. J’étais occupée et lui aussi par nos amours respectives. Occupez vous de vos fesses sale Chaloux. Comment Pierre Assouline cet homme bien éduqué, lettré, peut supporter votre présence ? Voilà un grand mystère.

Chaloux dit: 29 juin 2025 à 16h29

Pas chère (vrai que vous ne valez pas cher) Christiane, il serait difficile d’oublier de quelle manière vous aviez tenté, avec votre habituelle indiscrétion, de mettre le pied dans la porte. On en était gêné pour vous. Il est probable que sur ce point la sénescence assagit.

Chaloux dit: 29 juin 2025 à 16h38

Sans parler, Christiane, de tous les ragots les plus infects que vous n’avez jamais hésité à colporter ici, sans la moindre preuves, vos irruptions indiscrètes durant des obsèques etc.
Si je suis ici une tache, vous êtes, ma pauvre vieille, une auréole, pas très ragoûtante.
Quant à l’obsession des excréments, relisez vos derniers posts.

Chaloux dit: 29 juin 2025 à 16h45

Qui a dit que Paimpopol, le pauvre homme, avait jamais été amoureux de cette vieille concierge?

MC dit: 29 juin 2025 à 16h54

Concilier à la fois «  Je chante le Guepeou «  et « Je vous salue ma France », voire « Mon Parti m’a rendu mes yeux et ma mémoire » m’a toujours paru des plus acrobatiques. Il y a un côté « Grand Rhétoriqueur » du PC, et donc un côté « Mentir-Vrai » chez Aragon qui peut s’expliquer par la fausseté des apparences où il a grandi, mais pas que… MC

MC dit: 29 juin 2025 à 16h58

Pour résumer, il y a , au milieu de belles préciosités, tout un kitsch poétique qu’il faudra trier.

Christiane dit: 29 juin 2025 à 17h01

Chaloux, ma présence aux obsèques de Mac était personnelle. C’est Jazzi qui l’a ébruitée.
Quant à vos slips sales mis sous le nez de Ed. C’est une réalité. Vous ne pouvez pas vous empêcher de salir les autres. Avec votre copain Pablo vous avez même suggérer que j’étais la maitresse de Pierre Assouline. L’ignominie n’a pas de limites avec vous. Et si je vous ai trouvé avec ‘aide de Rose un tendance à l’ébriété c’était pour me défendre de vos harcèlements interminables sur ce blog.
Je répète vous êtes un sale type, le pire que j’ai pu lire sur ce blog. Marie Sasseur est un ange à côté de vous. Mais la roue tourne. Je vous souhaite tout le malheur du monde.

Jazzi dit: 29 juin 2025 à 17h24

Un superbe compte rendu sur le blog Cinéma & Littérature, par Anna-Cha Bada :

« Hier soir, pour me rendre au théâtre de la Colline je me suis rendue à Nation. Nation transformée en boîte de nuit géante cotillons et musique à fond, la gay pride se terminait là, dans toute sa jeunesse et sa joie.
Je suis retournée dans le métro pour continuer jusqu’à Père Lachaise, le wagon était rempli de jeunes hommes et de jeunes femmes à paillettes qui secouaient leurs éventails arc en ciel en tripotant leurs colliers de perles. Les bras musclés et tatoués associés aux talons aiguilles et vernis. La vraie vie me menait en douceur vers les planches où j’allais voir la dernière pièce écrite et mise en scène par Virginie Despentes : « Romancero Queer ». Et non Romancero « cuir » comme le fait remarquer un personnage à un autre au cours de la pièce. Car si la réalité hier soir s’est trouvée en parfait accord avec la fiction pour moi, Virginie Despentes, elle, a choisi d’écrire une pièce sur les coulisses d’une pièce queer en train de se faire et qui vire au drame. Michel, le metteur en scène blanc, de gauche qui un jour, a eu les cheveux longs et du succès, ne sera jamais visible.
Il est de l’autre côté du rideau et malmène les uns et les autres à tour de rôle sous prétexte de remanier La Maison de Bernarda Alba de Federico García Lorca.
Peu à peu, en coulisses, la tension monte entre les huit comédiens. On discute et on se dispute pour passer le temps. On se livre, on s’affronte, les égos se mesurent. Chacun, à tour de rôle, raconte sa part de souffrance, la lesbienne trompée par sa compagne, la star de série qui jouit et pâtit de son succès, celle qui sort de prison, celle qui y visite son fils devenu mari violent etc. Tous les personnages ont en commun de faire partie d’une minorité opprimée et d’en souffrir, chacun à sa manière. Le théâtre est alors envisagé comme ce lieu du jeu et de la réparation de soi mais aussi comme lieu de pouvoir où le metteur en scène peut, en une remarque, vous broyer.
Les dialogues de Despentes comme dans ses romans sont explosifs et savoureux. La pièce n’a parfois ni queue ni tête, c’est une sorte de joyeux bazar qui menace à tout instant de finir dans le chaos. Tout y passe sans être nommé, l’homophobie, la transphobie, la misogynie des hommes et celle des femmes elles-mêmes, les vieux réalisateurs dégueulasses qui baisent leur petite actrice de 14 ans avec l’assentiment de tous, les vieux cinéphiles qui défendent Bertolucci becs et ongles sans égards pour la souffrance de Maria Schneider, parce que le film a tellement gagné en « puissance »…les psychanalystes et les militants qui exploitent les traumatismes des autres pour leur causes personnelles, les vampires contemporains et toutes les horreurs dont on ne doit pas dire le nom car un voile est jeté dessus pour qu’une poignée d’hommes blancs conservent le pouvoir.
On rit, un peu jaune, on tend l’oreille, parfois, on a un peu l’impression d’écouter des sketchs ou des vannes. La pièce n’est certes pas le chef d’œuvre de Despentes mais elle reste un évènement. J’ai ressenti quelque chose de très humain et d’insolite. Les comédiens ne sont pas ceux que l’on voit d’habitude au théâtre à Paris et ils sont tous extraordinaires au sens propre du terme. D’ailleurs ils se moquent allègrement du snobisme et de la médiocrité de ce monde. Ils ont une présence et une relation au public d’une force rare. Venus de tous horizons, télé, cabaret, cinema, ils dégèlent le monde du théâtre qui renoue avec ce qu’il a de plus révolutionnaire en son essence. Ils font advenir quelque chose sur scène, pour de bon. Ils sont ce qu’ils jouent. ils jouent leur vie. Une forme d’authenticité émotionnelle qui ne court plus les rues maquillée en crise de nerfs collective.
J’ai aimé être là et la fin est très émouvante. Les personnages, épuisés par cette lutte vouée à l’échec,  » pliée d’avance », mais emportés tout de même par la force du collectif, ils se rapprochent les uns des autres, jusqu’à former une grappe humaine. Un seul se détache et parle pour tous, face au fascisme ambiant. Un seul porte leurs voix pour dire que les Queer ont toujours été là et qu’on ne les fera pas disparaître. Ils ne vont pas « s’armer de courage », non, ni « s’armer tout court » mais ils resteront là, comme ils le sont, depuis la nuit des temps… »

Chaloux dit: 29 juin 2025 à 17h25

Ma pauvre vieille Christiane, vous délirez complètement. Citez ce passage à propos de @PA. Mes relations avec ED , dont vous avez dit pis que pendre récemment (jusqu’à imaginer, cervelle sénile, que c’était moi!!!!!),sont excellentes et saines, au contraire de celles que avez tenté de nouer ici, avec une indiscrétion, une impudeur, voire un exhibitionnisme que je n’ai vu à aucune femme de votre âge, qui faisaient de vous un hideux et malsain portrait, malheureusement réaliste, toutes ces années l’ont prouvé. Quant à vos messages à PA, ils devraient vous valoir le surnom de « servile publique ». Vous êtes à encadrer.

Chaloux dit: 29 juin 2025 à 17h28

Pour ma part, je àne vous souhaite pas de mal, je suis chrétien, je laisse cette pensée tordue et malsaine (encore une fois) à toutes les vieilles salopes.

Christiane dit: 29 juin 2025 à 17h40

Ce passage je l’ai copié et envoyé à Pierre Assouline. Il l’a ôté. Osez lui demander si j’invente cette saloperie. Cloporte !

Chaloux dit: 29 juin 2025 à 17h41

Ma pauvre vieille, vous feriez mieux de vous taire, vous perdez le peu de dignité qui vous restait.

Christiane dit: 29 juin 2025 à 17h42

Bon j’arrête, vous êtes trop moche, trop hypocrite, trop servile. Je vous MAUDIS.

Chaloux dit: 29 juin 2025 à 17h52

Pablo, te souviens-tu qu’ait parlé de ce dont il est question plus haut?

B dit: 29 juin 2025 à 18h03

3J, pour affronter le soleil et réparer la peau de mon visage j’ai acheté en pharmacie un produit qui se collecte à l’aide d’un compte-gouttes en verre, ce détail me fait penser à Thérèse Desqueyroux et son défunt mari, pourvu que la lotion ne me tue pas!

rose dit: 29 juin 2025 à 18h30

Jazzi

Merci
Forcalquier, mais son père, le préfet de police diplomate, qui fut sénateur de Forcalquier, Louis Andrieux.

Pablo75 dit: 29 juin 2025 à 18h33

Répondre à Pablo serait une énorme perte de temps, il sait ce qui est beau, lui… à mourir de rire.
renato dit: 29 juin 2025 à 14h24

Non, je sais ce qui n’est pas beau, surtout. Je ne confonds pas l’art avec de la merde, comme toi (urinoir de Duchamp, « Merda d’artista » de Manzoni).

Pablo75 dit: 29 juin 2025 à 18h36

Avec votre copain Pablo vous avez même suggérer que j’étais la maitresse de Pierre Assouline.
Christiane dit: 29 juin 2025 à 17h01

Ça c’est une calomnie, tout simplement.

Ou du pur délire dû à l’âge…

B dit: 29 juin 2025 à 18h44

MC, ma tendre mère avait pour habitude de dire Charité chrétienne commence par soi-même. Faut-il croire qu’elle doutait un peu de la bonté des hommes?

B dit: 29 juin 2025 à 18h59

Pablo, il me semble que Renato est ouvert à l’art conceptuel, quant à Manzoni , mon avis est qu’il est un précurseur, un voyant qui a tenté d’avertir le public.

MC dit: 29 juin 2025 à 19h06

B, Je suppose que votre Maman ne se perdait pas dans des calembours à peine digne de l’ Almanach Vermot…. MC

J J-J dit: 29 juin 2025 à 19h06

1 – Ce qui me chagrine dans l’épopée de Jack Kerouac, c’était la dépendance à sa maman auprès de laquelle il revenait incessamment apèrs se sroad trips, une femme sectaire aux mœurs religieuses très puritaines, avec lesquelles il ne réussit jamais à rompre véritablement, même après avoir fantasmé longtemps sur le vide parfait du bouddhisme, une mode qui fit long feu pour lui, après leur grande époque, sauf chez quelques uns.

Sinon, B., (18.03) vous me foudroyez avec votre histoire de Thérèse Desqueyroux qui pour moi restera cette fumeuse prenant soin d’écraser ses mégots dans les forêts de pins des Landes par précuation extrême des incendies… Voyez à quoi tiennent nos réminiscences. Elles sont aussi des occasions de nous dire notre respect de lecteurs…, non ? Je me demande bien par exemple si vous ne seriez pas déjà sur une plage du bassin qui sentirait bon le vent de Malagar. Je vous le souhaite au moins,… Bàv !

Christiane dit: 29 juin 2025 à 19h13

Pablo, vous êtes un lâche ou un pseudo de l’affreux Chaloux. A cette époque là j’envoyais mes commentaires directement à pierre Assouline qui les mettait en ligne puisque sur l’ancien blog quelqu’un de mal intentionné certainement appartenant aux équipes de modérations des blogs l’émondé.fr avait bloqué mon adresse email. Or, Pablo vous aviez ragé sur ce blog parce qu’un de vos commentaires n’apparaissait pas. Vous avez alors entamey un échange avec Chaloux m’accusant d’être à l’origine de cette absence ajoutant oui elle est sa maîtresse jai fait suivre ces accusations et cette infamie à Pierre Assouline qui désolé a ôté ce commentaire. Votre mémoire vous ressemble, celle d’un lâche.

Jazzi dit: 29 juin 2025 à 19h21

Plus que la canicule, ce qui rend fou, c’est le vent !

Le Vent (Il vento) est une nouvelle fantastique de Dino Buzzati, incluse dans le recueil Le K publié en 1966.

« Je l’attendais au coin de la rue, à six heures du soir. (…)
Je l’attendais et il y avait du vent. Les enseignes en fer grinçaient, les feuilles et les vieux bouts de papier faisaient, en glissant sur le trottoir, un bruit plaintif. II y avait aussi du vent en moi ce soir-là, il ballottait mon âme de-ci de-là et je ne comprenais pas ce qui m’arrivait : si c’était de la rage, de l’amour, du désespoir, de la haine, de la pitié ou un désir de vengeance.
D’habitude elle me faisait attendre un quart d’heure au minimum. Mais je prévoyais que cette fois elle serait ponctuelle ; je n’en connaissais que trop la raison. Comme toujours, en évitant de me faire remarquer, je guettais de tous côtés, anxieux de la voir. Deux minutes ne s’étaient pas écoulées depuis que six heures avaient sonné que mon cœur commençait à battre. Je l’aurais reconnue à des milliers de kilomètres même au milieu de la foule la plus dense. Mais comme toujours, elle fut à mes côtés sans que je l’aie vue venir, comme si elle avait jailli de terre. Elle allait de l’avant avec cette démarche altière et insouciante de la jeunesse que rien n’aurait pu arrêter, le monde entier était devant elle, anxieux, et l’attendait. Elle s’avança vers moi en souriant. Que pouvait-il y avoir de plus franc, de plus ingénu, de plus enfantin que ce sourire ?
Mais à peine m’eut-elle vu qu’elle devina avec la diabolique intuition des femmes, immédiatement, que je savais (le coup de téléphone inventé, l’empêchement mondain imprévu, l’automobile grise avec la plaque d’immatriculation suisse, et lui l’inconnu, le porc qui l’avait emmenée qui sait où). Je n’avais pas du tout le visage sombre, j’en suis certain, je parlais sur un ton très posé, je me mis même à plaisanter sur le petit chapeau qu’elle mettait pour la troisième fois en l’espace d’une semaine. Et pourtant elle comprit immédiatement.
Elle se suspendit à mon bras et nous nous mîmes en route. Le sourire avait disparu de ses lèvres. C’était elle, maintenant, qui avait un visage sombre. Moi je faisais celui qui ne voyait rien. Je continuais à parler, à plaisanter, sur les riens habituels. Déjà son bras serrait un peu moins le mien, déjà il s’apprêtait à s’en détacher.
« Où allons-nous ? » dit-elle avec un petit tremblement dans la voix.
Soulevée par le vent, une boucle de cheveux noirs s’agitait sur son front comme une petite brosse affolée.
 » Mais, nulle part « , dis-je. Et c’était vrai parce que devant nous, où que nous nous dirigions, il n’y avait désormais plus que le vent, le néant noir et désolé des choses finies pour toujours.
« Écoute un peu », dit-elle finalement en se raccrochant à mon bras, parce qu’elle était capable de faire face aux situations les plus folles mais l’incertitude l’exaspérait. Pendant ces courts instants elle avait dû évaluer – j’imagine – ce que j’avais bien pu apprendre de cette vilaine histoire ; et elle échafaudait une manœuvre de défense. Le vent, en moi et autour de moi, devenait de plus en plus méchant. Je sentais siffler dans mes oreilles un gémissement qui devenait de plus en plus assourdissant.
Je me dominai et laissai passer quelques secondes. Les gens, je ne sais pourquoi, nous dévisageaient. Ils marchaient tous très vite, pressés peut-être par la bourrasque. Nous deux seulement nous marchions lentement. Je savourais à l’avance son mensonge. Je savais déjà qu’il serait parfait, construit de façon à ne pas laisser le plus faible interstice par où le doute aurait pu s’insinuer. Je savais que je me trouverais impuissant à l’affronter, et qu’une fois de plus je serais battu.
 » Hein… Quoi donc ? dis-je.
– Écoute, chéri « , répéta-t-elle. Elle ne devait pas se sentir sûre d’elle. Qui sait quelle histoire encore plus parfaite elle devait être en train de ruminer. Je me taisais. Je n’arrivais pas à comprendre comment je réussissais à me dominer aussi bien, moi qui suis habituellement si déplorablement faible.
 » Je voulais te dire, commença-t-elle, qu’hier soir…  » Mais à ce moment une rafale rageuse nous atteignit et emporta le reste de sa phrase. À moins qu’elle ne l’ait pas terminée. « Comment ?  » J’étais détaché et indifférent comme s’il s’agissait d’une conversation futile. Je jetai ma cigarette. Fumer, avec ce vent, c’était impossible.  » Hier soir, reprit-elle, et elle prenait une voix intime et affectueuse, en se blottissant contre moi, hier soir, tu sais, je ne suis pas allée où je t’avais dit… »
Une onde glacée déferla sur mon âme. Une désolation, une peur que je n’avais pas prévue : si au lieu de mentir, pour la première fois elle me disait la vérité ? Que pouvais-je faire ? Qu’allais-je faire ? Je sentis que mon visage pâlissait, devenait terreux et prenait une expression de désarroi. Mais elle ne me voyait pas, elle parlait en regardant devant elle, vers ce vide immense.  » Mon Dieu, suppliai-je lâchement en moi-même, faites qu’elle me raconte un mensonge, qu’elle me raconte des histoires encore une fois, qu’elle me tranquillise.  »
Mais elle était désormais lancée. Et elle glissait toujours plus vite vers le précipice de la sincérité. Évidemment elle pensait que je savais déjà tout, alors qu’en réalité je ne possédais que quelques fragments de soupçons. C’est pour cela qu’elle ne se risquait pas à mentir. À ce moment nous longions les jardins et de longs mugissements provenaient de la masse désormais noire des arbres.
 » Je suis allée danser avec Terlizzi, dit-elle après une longue pause. Tu le connais ? » Mon bras auquel elle s’appuyait était devenu inerte. Si je le connaissais… Cet imbécile qui se donnait des airs…  » Non, jamais entendu son nom », dis-je. Nous marchions justement contre le vent. Son bras se détacha du mien.  » Si elle me confesse tout, pensai-je, cela signifie que désormais elle ne m’aime plus, si elle m’était tant soit peu attachée encore, qui sait les merveilleuses craques qu’elle aurait imaginées.  »
Quelque chose de nouveau était en train de s’élaborer en moi : une sorte de cube de pierre glacée qui se gonflait. Je retrouvai une voix suffisamment calme et atone pour demander :  » Et après ?
– Comment, et après ? » fit-elle sans plus de tremblements dans la voix, sûre d’elle au contraire, avec cette détermination crâne d’aller jusqu’au fin fond des choses ; et il y avait même, me semblait-il, un soupçon d’ironie.
Nous marchions séparés. Je ne savais plus de quel côté nous nous dirigions. Et elle ne me le demandait plus.  » Après être allée danser, je veux dire. Après, qu’est-ce que tu as fait ? »
Pourquoi se mit-elle à rire ? Quelle méchanceté l’inspira aussi maladroitement ? D’ailleurs comment pouvait-elle prévoir ? Moi-même je me connaissais si peu. Je n’aurais jamais pensé que dans un cas pareil je serais capable de me dominer autant.
Elle rit et le vent, par un hasard singulier, se déchaîna à l’improviste. Il nous assaillit de front, il semblait qu’il était fermement décidé à nous arrêter, il nous criait aux oreilles :  » Arrêtez-vous, arrêtez-vous, retournez en arrière, il en est encore temps.  » Les vêtements plaquaient au corps sous la violence de l’air, comme peints sur des corps nus. Mais moi toujours têtu. Et elle ne protestait pas. Pour avancer nous tenions le front penché, comme des buffles qui chargent. Chaque pas coûtait un effort.
Il y avait aussi, dans cette lutte contre le vent, une exaltation perverse. Nous nous sentions intensément vivants, dramatiques, différents. Jusqu’au moment où il souffla vraiment trop fort et où il nous brisa, c’est du moins l’impression que nous ressentîmes. Comme si le souffle de la tramontane lacérait, déchiquetait en les éparpillant au fur et à mesure en petits morceaux nos personnes, nos paroles, nos gestes, notre pauvre histoire, tout ce qui nous entourait comme du simple papier.
Voici le pont qui était si romantique dans les jours lointains, mais oui, au crépuscule. Et maintenant on dirait un fant…  » Et après ?  » répétai- je et je ne reconnaissais pas ma voix. Le pont était haut, il était fort, sombre, métallique, convenable à la fatalité. Nous allions nous y engager quand le vent nous tomba dessus tête baissée. Elle s’appuya au reb…
 » Tu veux vraiment le savoir ? Tu le veux vraiment ? et elle essaya de rire, bien que la violence de l’air lui déformât les j…
– Mais oui, criai-je, sans cela elle ne m’aurait pas entendu, je voudrais sav… »
Je ne comprenais plus qui j’étais, je ne m’en souvenais absolument plus. Le fleuve roulait en bas. Mais la voix de l’eau, ce murmure aimé était perdu dans le vrombissement de l’air, dans 1…
Je me retins moi aussi au parapet pour ne pas être entraîné. J’attendais ses paroles, extraordinairement imp… Les pans de mon imperméable me fouettaient les jambes, on aurait dit des drapeaux furieux. Alors, brus… Elle me regarda d’une étrange façon.
 » Où crois-tu donc que nous som…
– Tu le sais très bien ce que je crois.
Je la saisis par le bras et elle s…
« Aooo Aooo » je n’entendis rien d’autre. Et puis le voum voum d…
 » Quoi ? quoi ? » hurl… Elle cria elle aussi, sur 1… libre, heur… on aurait dit… me planter ce poignard justement ici, à l’…
Je la tenais. Elle ne résista pas. Son visage était vic… Soudain elle eut une expression de petite fille, elle pâlit, deux grands yeux épouv…
Quelque chose en moi, impossible de résister, comme une gig… pincettes de fer lib… Elle gémit :
 » Non, non, pleura-t-elle. Ce n’est p…
Elle gémit :
 » Ce n’est pas vr… Elle g…
Ce fut tellement facile. Je n’y cr… son petit visage se renv… en arr… puis en… pendant une inf… de sec… cette adorable pâleur sur le fond ténébreux de 1’… Au milieu des raf… on ente…it … le p… le pl…plouf. »

Pablo75 dit: 29 juin 2025 à 19h27

Vous avez alors entamey un échange avec Chaloux m’accusant d’être à l’origine de cette absence ajoutant oui elle est sa maîtresse

Christiane dit: 29 juin 2025 à 19h13

Je me rappelle avoir dit (parce que je le pense tjs) que tu devais rêver d’être la maîtresse du propriétaire de lieux, tellement tes posts dirigés à lui étaient « dégoulinants de mièvrerie », comme disait l’autre.

Pour penser que tu étais sa maîtresse, c’est-à-dire, qu’il s’abaisse à te prendre comme maîtresse, il aurait fallut que j’ai une très, très, très mauvaise opinion de lui, ce qui n’est pas le cas. Et si j’avais écrit cela j’aurais été rappelé à l’ordre, puisque cela équivaut à une grossière insulte contre lui.

Donc, arrête de délirer en allant te doucher avec de l’eau froide. Visiblement la canicule fait des ravages sur tes neurones…

Chaloux dit: 29 juin 2025 à 19h33

Merci Pablo. Cette vieille femme est vraiment épouvantable, elle inventerait n’importe quelle calomnie pour nuire à autrui. Je n’ose pas imaginer les horreurs qu’elle a pu imaginer pour emm… ses collègues. Pour cette raison sans doute qu’elle juge la Gigi généreuse. Il doit s’agir de ce type de générosité.

Pablo75 dit: 29 juin 2025 à 19h35

Pablo, vous êtes un lâche ou un pseudo de l’affreux Chaloux. […] Votre mémoire vous ressemble, celle d’un lâche.
Christiane dit: 29 juin 2025 à 19h13

Et je te conseille de me lâcher la grappe, à moins que tu sois masochiste comme la Sassoeur.

Comme tu as pu t’apercevoir ici depuis des années, tu ne m’intéresses absolument pas et encore moins ce que tu écris.

Et je n’aime pas perdre mon temps en m’occupant de choses insignifiantes comme tes idées tordues et tes opinions folles.

Donc, oublie-moi définitivement.

Christiane dit: 29 juin 2025 à 19h36

Pauvre chaloux-pablo. Quel double calamité. Un ventriloque et sa créature.

Chaloux dit: 29 juin 2025 à 19h36

J’étais ED, je suis Armand (qui n’a besoin de moi), et maintenant je suis Pablo. Complètement ravagée, cette pauvresse.

Christiane dit: 29 juin 2025 à 19h39

Jazzi,
Il y a u e façon bien particulières de pas prendre position, la tienne en nous collant tes citations interminables ou en disant que tu ne te souviens plus. Bof, on s’en remet… Cut !

Pablo75 dit: 29 juin 2025 à 19h41

Cette vieille femme est vraiment épouvantable…
Chaloux dit: 29 juin 2025 à 19h33

On était bien tranquilles quand elle a foutu le camp pendant quelque temps.

Mais comme tous les fléaux, elle revient pour emmerder en provocant.

C’est le problème de toutes ces vieilles femmes qu’en plus de folles sont masos.

Christiane dit: 29 juin 2025 à 19h43

Il n’y a que Pierre Assouline qui puisse mettre fin à ce scandale. C’est son blog. A lui de juger qui il reçoit.

Chaloux dit: 29 juin 2025 à 19h52

Toujours les plus mal placés qui font ce chantage à la respectabilité. Commode par hasard la Gigi et la vieille cinglée,/ qui sont tous deux assez noirs.

Pablo75 dit: 29 juin 2025 à 19h57

@ Chaloux

Sinon, tu connais la préface que Suarès a écrite en 1933 pour « Les Fleurs du mal »? (On peut télécharger gratuitement le livre sur archive.org).

Il l’a publié après dans « Portraits et préférences. De B.Constant à A.Rimbaud (Ames et visages II) » et aussi dans « Trois grands vivants. Cervantès, Baudelaire, Tolstoï », signe qu’il la considérait comme un texte important.

Moi je l’ai lue il y a très longtemps (je ne me rappelle pas de grand chose, à part que j’avais aimé) et je vais la relire, parce que l’autre jour j’ai ouvert le livre au hasard et tombé sur cette phrase: « Baudelaire est le poète du combat contre le néant. Son livre est le missel de l’agonie… ».

D. dit: 29 juin 2025 à 19h58

J’ai passé toute la journée à préparer des mesures paracaniculaires.
La situation est en effet extrêmement préoccupante. Elle peut potentiellement très vite basculer dans le plan blanc à large échelle mais aussi générer des arrêts de réseaux de transport par défaillance de matériel. Et ne parlons même pas du risque d’incendie.

Chaloux dit: 29 juin 2025 à 20h01

@Pablo. Il y a quelques années, un petit éditeur dont le nom m’échappe a réédité les trois ou quatre textes principaux de Suarès sur Baudelaire. Le plus long, qui fait une centaine de pages, m’a beaucoup impressionné.

D. dit: 29 juin 2025 à 20h02

Je ne sais pas ce que vous allez devenir, Chaloux, vous qui êtes naturellement et facilement échauffable. Je pense que le mieux serait que vous trempiez en permanence dans de l’eau froide, à changer toutes les heures. Avez-vous de quoi mettre ça en œuvre ?

Chaloux dit: 29 juin 2025 à 20h06

En fait, D, j’aime surtout échauffer les autres, ça les révèle. J’aime savoir à qui j’ai affaire.

Armand Constant dit: 29 juin 2025 à 20h11

Eh bien ma foi !
Si la Gigi est une calamité, la Cricri est carrémment un cataclysme !

Jazzi dit: 29 juin 2025 à 20h11

« en nous collant tes citations interminables ou en disant que tu ne te souviens plus »

Je ne me souviens plus de quoi, Christiane ?
Ces emballements caniculaires m’ont fait me ressouvenir de ce texte sur le vent de Buzzati, étudié en cours d’italien au lycée.
Nous en avons jusqu’à mercredi.
Parlons plutôt littérature et calmos et zen pour le reste…

renato dit: 29 juin 2025 à 20h14

B, ce que dit Pablo n’est pas réellement un problème pour moi : opinions sans substance et beaucoup de prétention.

Cela dit, je ne suis pas particulièrement ouvert à quelque chose, mais plutôt intéressé par ce qui a du sens et porte une expérience.

D. dit: 29 juin 2025 à 20h15

Christiane a tout du troll. Il paraît qu’elle existerait réellement mais à chaque fois que je la lis, je doute.

D dit: 29 juin 2025 à 20h17

Dans le bois de Vincennes, c’était plutôt des emballements canenculaires, Jazzi.

rose dit: 29 juin 2025 à 20h33

Louis Andrieux
Préfet de police.
Sénateur des Basses-Alpes (4 janvier 1903). Election invalidée, non réélu. Député de Forcalquier (8 mai 1910). Réélu en mai 1914 et en novembre 1919. Candidat en mai 1924.

Armand Constant dit: 29 juin 2025 à 20h34

Renato,
Tu te crois sérieusement un critique d’art ?! Et tu te prends vraiment pour un arbitre des élégances artistiques ?!
Tu te figures peut-être que tu es le parangon des juges en matière d’arts plastiques ?!
Mon pauvre Renato, quand un demeuré comme
toi s’égosille bêtement devant « l’Outre-
noir » du bâtard Soulages ou s’ébaubie stupidement en faisant mine d’admirer les croûtes obscènes de l’escroc Duchamp, on a vraiment de la pitié pour tes goûts de chiottes et tes jugements de ramasseur de crottes !

Jazzi dit: 29 juin 2025 à 20h34

Je sais pas, D., c’était une soirée privée réservée aux hétéros…
Tu y étais ?

Pablo75 dit: 29 juin 2025 à 20h36

intéressé par ce qui a du sens et porte une expérience.
renato dit: 29 juin 2025 à 20h14

Des mots creux…

L’urinoir de Duchamp ou la « Merda d’artista » de Manzoni ont du sens?

Et ça veut dire quoi « porter une expérience » en art, puisque tout « porte une expérience » dans la vie?

Combien du blablabla pour justifier l’injustifiable !!

renato dit: 29 juin 2025 à 20h38

Vous avez l’exceptionnelle faculté de ne rien comprendre, Armand Constant.

B dit: 29 juin 2025 à 22h18

bêtement devant « l’Outre-
noir » du bâtard Soulages

Ah tiens, vous aussi usez de ce mot bâtard, j’ai connu une personne qui l’employait. En quoi l’oeuvre de Pierre Soulages serait une batardise? Son travail sur le noir est novateur, on peut certes s’étonner qu’il y ait consacré sa vie. Je ne suis pas encore aller à Rodez mais j’ai tenté de comprendre sa démarche devant les toiles du musée Fabre à Montpellier. De votre point de vue beaucoup de peintre du 20 ème sont à mettre au feu. Il est vrai que je suis plus admirative devant le travail d’autres artistes peintre, et Soulages suscite tout de même mon intérêt bien que je ne sois pas apte à en dire beaucoup plus.

B dit: 29 juin 2025 à 22h31

Voilà qui est bien dit !!!

Vous pactiser avec le venin du serpent ou le serpent à venin, au choix. Ça fait chaud au coeur d’assister à des réconciliations sur fond noir reflétant les lumières de l’intellect.

B dit: 29 juin 2025 à 22h41

La noirceur, que d’exemples ici , impossible d’exposer ses goûts, d’égouts, positions, désaccords sans assassiner l’autre qui ne sent ni ne pense ou regarde de la même façon. Bon, je dois tout de même avouer que la capitalisation de l’art reflète la dégénérescence du monde mine par l’argent, avant nous avions des mécènes pour soutenir Vinci, Michel Ange, Véronèse… Actuellement nous avons des millionnaires et milliardaires qui font des placements et servent à faire monter la cote d’une coterie à laquelle il est parfois difficile de reconnaître du talent, du génie, Ils ont un nom qui se vend, s’échange comme une devise.

Pablo75 dit: 30 juin 2025 à 0h11

Avez-vous remarqué que tous ceux qui contredisent les idées dogmatiques de Renato deviennent systématiquement prétentieux à ses yeux?

x dit: 30 juin 2025 à 0h33

#Aragon #analyse des procédés

« Où en suis-je avec Aragon ? » se demande Pascal Pia en ouvrant La Semaine sainte (Carrefour, 31 décembre 1958). (J’y reviendrai.)
« Minutieux récit de la fuite des Bourbons », […] La Semaine sainte décrit dans le détail le voyage, assez peu rapide, du souverain déchu, et le voyage, plus lent encore, de sa “maison” [sous] une pluie obstinée […] N’étant pas un spécialiste de l’histoire napoléonienne, je ne saurais dire dans quelles proportions Aragon a mêlé ici le réel et la fable. […] Je ne crois pas qu’Aragon ait eu l’ambition de faire œuvre stendhalienne comme M. Giono, mais je doute qu’il ait ait médité de renouveler Frédéric Masson ou [G.] Lenotre, et c’est pourtant là ce qui lui est advenu. Il a légèrement romancé l’histoire, mais il ne nous a pas donné un roman historique, ni même un roman tout court. Je vois bien que Géricault occupe dans La Semaine sainte un place que, jeune mousquetaire, il n’eût pas eue dans un ouvrage strictement documentaire, mais sa présence n’ajoute que peu de chose aux tableaux dont le livre se compose […]
Tel qu’il apparaît de chapitre en chapitre, Géricault tient moins du personnage de roman que du compère de revue. Dès sa rencontre avec le jeune Augustin Thierry dans un café du Palais-Royal, on pressent que l’auteur aura recours à lui chaque fois qu’il voudra semer son livre d’incidents, de digressions ou d’anecdotes que n’exigeait pas la narration de la fuite de Louis XVIII. […]
Ces artifices sont un peu gros. Ils s’expliquent sans doute par le dessein qu’a dû avoir Aragon de dire beaucoup de choses à propos des événements de mars 1815. Mais un roman n’est pas une encyclopédie, et quand je vois l’auteur s’y lancer dans de fastidieuses descriptions d’uniformes et de harnachements, ou m’infliger des cours […] sur le ferrage des chevaux, sa science à la fois m’éblouit et m’alarme […] peu s’en faut que négligeant tous mes devoirs de chroniqueur je ne me mette à faire l’école buissonnière. »

x dit: 30 juin 2025 à 0h44

#Aragon #analyse des procédés #Pascal Pia

« Aragon a raison d’écrire qu’il est “absurde de juger le passé d’après le présent”, d’établir des « comparaisons entre des époques incomparables”. Ainsi serait-il absurde de déduire de l’expérience que nous pouvons avoir de l’occupation étrangère ou de la résistance au gouvernement de Vichy, des conclusions sur la division en deux camps des Français de 1815. […] La facilité avec laquelle Napoléon remonta sur le trône se comprend sans qu’il soit nécessaire de l’expliquer par l’enthousiasme du pays. Louis XVIII, qui n’était pas un chef, ne sut pas donner d’ordres à ses troupes. Napoléon, lui, prit sans hésitation le commandement des régiments qui se trouvaient sur son parcours. Les soldats de métier qui composaient alors le gros de l’armée ne s’interrogèrent pas sur la légitimité des ordres reçus. Ils se bornèrent à les exécuter. Dès juin 1814, […] Benjamin Constant avait écrit : « On regarde la France comme un foyer d’anarchie. C’est, au contraire, la caserne la mieux disciplinée. Ce qui trompe, c’est que les soldats, faisant volte-face, tirent avec le même zèle, tantôt d’un côté, tantôt d’un autre. » En mars 1815, il n’en serait pas allé autrement, si des ordres avaient été donnés à l’armée, du côté des Bourbons. »

(à suivre)

renato dit: 30 juin 2025 à 4h21

Quelqu’un qui dit « Non, je sais ce qui n’est pas beau, » est soit prétentieux, soit un idiot intellectuellement borné. Cela serait également démontré par l’utilisation irréfléchie du mot « dogmatique ».

JC..... dit: 30 juin 2025 à 4h23

UN MATIN COMME UN AUTRE …

Pourquoi barboter dans le pessimisme des éditorialistes ivres de leur pouvoir creux ? Le Soleil se lève, impérial et souverain, sur notre ile magnifique. Vivons ces instants merveilleux, ici comme ailleurs ! Tout passe.

Bonne journée, camarades ehpadisés par le Docteur Passou, le maitre absolu de l’Agora des Libres Panseurs !

Chaloux dit: 30 juin 2025 à 6h34

Très intéressante lecture de Pascal Pia. À la même époque, Marguerite Yourcenar terminait L’Oeuvre Au Noir, réussite d’un autre calibre.

MC dit: 30 juin 2025 à 8h04

Andrieux, suite. Procureur,Depute de Lyon,Prefet deParis de 1879 à 1881, il mne la politique d’expulsion des Congregations.Le Conseil de Paris lui fait la Vie ure, et il démissionne. Renverse avec d’autres le Ministere Gambetta en 1882, Ambassadeur à Madrid de Mars à Octobre 1882, (‘d’ou peutetre Aragon?) Publie en 1885 en tant que Député des Basses Alpes, ses « Souvenirs d’un Prefet de Police » qui font grand bruit. Mene un campagne pour la révision de la Constitution et se rapproche come tout le monde ( Séverine, Clemenceau…) du Parti Boulangiste pour l’obtenir, lequel connait ses grandes heures de 1885 à 1889. Il achete aussi dans le mme but le journal « La Petite Republique Francaiee ». Cette tentative de redonner du pouvoir échoue. En 1889, =échoue à la députation et reprend son métier d’avoat.il va jouer un grand role en 1892-93 dans l’Affaire de Panama (1892-93). Il faut dire que le Prefet Goron avait laissé fuir (peut-etre sur ordre) le publiciste Cornélius Hertz, qui arrosait les Journaux, et parmi ceux-ci, le camp Boulangiste l’a relevé, « La Justice » de Clemenceau, lequel s’etait entremis pour lui obtenir la Legion d’Honneur! On peut ajouter aussi que le principal Banquier de l’Affaire, Jacques de Reinach,eut le bon gout de se suicider, comprenant un peu tard que l’achat des députés ne pouvait plus rien cacher, et que l’Etat n ferait plus un geste le concernant pour sauver son officine bancaire. Andrieux rate en effet le Senat, mais
(re?) devient, autour de la naissance d’Aragon, député de Focalquier, et le reste semble-t-il longtemps. Merci Rose pou le Sénat et la Députation, je ne savais pas. MC

J J-J dit: 30 juin 2025 à 8h11

UN JOUR PAS COMME LES AUTRES, c’est la fin du premier semestre 2025, assurément haut en couleurs.

@ etalii, Tous les préadolescents français d’aujourd’hui partagent une même terreur dans leur vie quotidienne : la « camionnette blanche ». Et un tiers d’entre eux seraient des « ados de l’intérieur ». Etat de votre santé ?

@ MD, On aurait enfin découvert qui était « le corbeau » (Paris-Match).

@ Peut-on être ému dans sa chair pas une toile, sans avoir eu la moindre éducation picturale préalable. Si oui, quel critère et valeur attribuer à cet éblouissement devant ce que -faute de mieux-, on appellerait la « beauté » ?

@ NK, Une question que ne se posait pas l’innocent Alexis Zorba quand il voulait faire danser Bouboulina sous le soleil grec.

@ x, passionnantes réactions des « erdéliens de l’époque » à la Semaine Sainte. On n’ose imaginer qui seraient ici les critiques littéraires des descendants de Pascal Pia.

@ « je dois tout de même avouer que la capitalisation de l’art reflète la dégénérescence du monde miné par l’argent ». J’aimerais confirmer cette remarque plutôt que de l’avouer, mais ne pas forcément partager la suite sur les techniques du mécénat à travers les âges.

@ Je suis pmp soulagé de n’avoir pas à prendre position sur la noirceur de la peinture de Pierre Soulages. J’avoue ne m’être pas encore rendu à Rodez. Et sans doute, n’irais-je jamais, car il est plus tard que tu ne penses (tiens !…, ce titre me dit quelque chose).

nb / Aujourd’hui, la pêche au filet ayant été plutôt fructueuse, je pars m’acheter une livre de moules de bouchot de Charron. Succulentes, sont-elles en ce moment, accompagnées de frites croustillantes.

Bonne journée à tous.tes et à Pierre Assouline, qui croule sous la tâche et n’a guère le temps de répondre aux injonctions de censure du commentarium. A juste titre… Essayons de ne pas aller dans leur sens et d epasser notre chemin en enjambant les obstacles dès qu’ils apparaissent.

Chaloux dit: 30 juin 2025 à 8h11

Je n’ai pas bien suivi les développements libertariens sur la subjectivité en art, mais je la trouve très partiale. Il existe certes une subjectivité du goût, mais qui s’exerce dans sa plus grande partie dans des histoires, histoire de la peinture, histoire de la musique, accompagnées de la notion de «patrimoine ». Il faudrait être tout à fait tordu pour se tenir absolument hors de ces cercles. Même chose pour l’histoire de la poésie, du roman, etc. Le problème que pose le XXe siècle est évidemment ce qu’il adjoint à ces histoires et à ce patrimoine, l’urinoir et le truc à bouteilles de Duchamp, le bleu Klein, ses chiens en plastique pissant de l’encre (vus par moi-même rue des Beaux-arts), des sacs poubelle, des animaux morts empaquetés dans du papier d’aluminium, des homards gonflables, tout une quincaillerie encombrant les Drac dont il faudra bien faire le tri un de ces jours. Symptômes peut-être d’une société qui aura cru un moment pouvoir se permettre toutes les dépenses, donc toutes les libertés, au moins celle-là. Sans compter l’effondrement de l’enseignement, quel qu’il soit. Aux Beaux-arts de Moscou, on enseigne encore aux élèves la technique de Rembrandt. Ils en font ensuite ce qu’ils veulent. Essayez de proposer cela aux Beaux-arts de Paris.

Chaloux dit: 30 juin 2025 à 8h14

Ces chiens et non « ses », les chiens ne sont pas de Klein, évidemment.
Correction intempestive de cette m… d’Iphone.

renato dit: 30 juin 2025 à 8h17

Le beau. Ce qu’en Italie on apprends au lycée.
La recherche d’une règle a toujours semblé désespérée et souvent infructueuse. Hume, Kant, Hegel, Nietzsche et bien d’autres ont tenté, en concentrant leur attention sur l’esthétique, de trouver une loi universelle permettant aux individus de considérer unanimement quelque chose comme beau ou laid.
Pour juger selon même ses propres critères, il faut avoir les sens en bon état. Il faut ensuite accepter que la beauté soit subjective, car elle n’est pas spécifique à l’objet observé, mais appartient à l’esprit de celui qui l’observe. Une personne peut facilement percevoir la beauté là où une autre perçoit quelque chose de laid. La recherche d’une beauté universelle ne mènera jamais à rien. Ensuite, il y a la pratique : acquérir de l’expérience afin de ne pas se conformer à la première impression superficielle. Apprendre à attribuer les défauts et les qualités afin d’éviter la surestimation. Oublier ses propres particularités (autrement dit, son propre être spécifique). Et ne pas oublier le bon sens.

Vous corrigerez les éventuelles erreurs.

Chaloux dit: 30 juin 2025 à 8h25

Aragon me donne envie de relire Barrès, celui de l’Italie et de L’Espagne. De Du sang, d’Amori et du Greco.

J J-J dit: 30 juin 2025 à 8h39

@ il faut avoir les sens en bon état (RM), etc.

Merci pour votre effort de répondre. J’apprécie toujours cette attitude chez vous, courtoise, gratuite et ferme. Vraiment. Dépourvue d’humour souvent hélas, mais enfin.

Evidemment, il vaut mieux ne pas être, sinon aveugle, du moins daltonien. M’enfin, est-ce rhédibitoire pour percevoir la beauté ? Cette question du biais neurologique de la perception visuelle me tracasse un peu. Je l’avoue.
Bàv (aucune obligation de répondre, vous le savez).

closer dit: 30 juin 2025 à 8h39

Il y a qq années, j’ai assisté à une conférence de Nathalie Heinich sur l’Art contemporain. En tant que scientifique elle a refusé de prendre position, mais elle a confirmé ce que nous savions déjà, à savoir que l’art contemporain est de facto ce que les marchands d’art disent être de l’art et réussissent à vendre très cher comme tel grâce au discours qui l’entoure…
Autrement dit toute notion de métier, de technique de savoir faire a disparu et je ne parle même pas de la beauté.

Etant assez vieux pour me foutre de l’opinion générale, je refuse évidemment cette conception de l’art. Non, un urinoir, un boîte de conserve, ne sera jamais de l’art, n’en déplaise à Renato qui essaye visiblement de ménager la chèvre et le chou pour ne pas paraître largué par son époque…

renato dit: 30 juin 2025 à 9h14

Vu la quantité de restaurateurs et leur qualité, dans les grandes académies italiennes les techniques de peinture du passé sont encore enseignées et, je suppose, en France aussi. Quand j’étais jeune (16 ans), il y avait une « école gratuite de nu » à l’Académie de Brera. Tout citoyen pouvait les fréquenter après avoir réussi un examen d’entrée (en bref, il fallait prouver que tu savais dessiner), non pas que tu étais là pour regarder des femmes nues ! bref, ce qu’ils font à Moscou n’a que peu d’intérêt, ici on a toujours eu le choix.

renato dit: 30 juin 2025 à 9h21

Nathalie Heinich ce n’est une référence à rien, elle est plutôt limitée dans ses recherches. Il y a toujours eu des liens entre l’art et le marché.

Pour ceux qui lisent l’italien, je recommande Donatello e il potere d’Alessandro Parronchi.

renato dit: 30 juin 2025 à 9h26

« … qui essaye visiblement de ménager la chèvre et le chou pour ne pas paraître largué par son époque… »

Les peaux de banane sont dangereuses, closer, si vous marchez dessus, vous glissez et tombez.

Phil dit: 30 juin 2025 à 9h29

Aragon ment, écrit dear Chaloux, vrai, Montherlant aussi, lequel est plus pénible à lire parce qu’il s’auto-correctionne sans cesse (ses carnets). Les deux ont dû lire Barrès mais pensé pouvoir se passer des morts, Gide y réussit mieux.

D. dit: 30 juin 2025 à 9h40

Cette philosophie du profit terrestre chez JC m’exaspère au plus haut point. Je déteste le profit qui met l’homme au niveau d’une simple machine sensuelle, donc au niveau du reptile. Notre vie éternelle n’est pas une vie de profit, où même de cases à cocher,comme ces jeunes qui vous énumérent la liste des pays où ils sont allés et ou il faudrait qu’ils aillent. C’est une mentalité détestable. Les choses doivent être reçues comme elles se présentent, nous n’avons pas à nous programmer une interminables liste de compensations et d’occupations. Ce genre de vie ne mène à rien, en tout cas jamais vers l’absolu divin présent en chacun de nous. Au moment de passer dans l’autre monde, dans le déroulé de notre vie terrestre qui défilera de façon métaphysique en un éclair devant nos yeux, absolument rien de ce dont on a programmé pour profiter n’apparaîtra. Seulement des personnes, des moments importants, heureux, graves, tragiques, des lieux auxquels nous avons été attachés par la providence-jamais par le calcul, ou le malheur d’un moment. Préparez-vous. Contentez-vous de remercier Dieu de la beauté de la mer, des pins sous le soleil et des cigales qui chantent. Offrez-lui votre louange.

renato dit: 30 juin 2025 à 9h41

L’Urinoir a donné lieu à de nombreuses interprétations et à une multitude d’essais, mais l’opération de Duchamp reste à ce jour une grande provocation sur le rôle de l’art et de l’artiste.

D. dit: 30 juin 2025 à 9h44

La mentalité de JC est une mentalité luciférienne. Si JC ne change rien à cela, il ira avec Lucifer et où habite Lucifer.

D. dit: 30 juin 2025 à 9h53

De ma vie, je n’ai décidé moi-même d’aller dans un autre pays gratuitemrnt « pour voir ».
Ce sont toujours des circonstances particulières et le devoir qui m’y ont conduit. A chaque fois, je m’y suis conduit avec une grande humilité, comme un véritable et perpétuel étranger, me sentant indigne de marcher sur la terre des autres.
Je déteste profondément les gens qui s’y comportent comme chez eux, avec une décontraction marquée et assumée.

Jazzi dit: 30 juin 2025 à 9h53

« Bonne journée à tous.tes et à Pierre Assouline, qui croule sous la tâche et n’a guère le temps de répondre aux injonctions de censure du commentarium. »

Et aucun soutien à Christiane dans la remontée des filets de la nuit caniculaire, JJJ ?
Vous allez, comme moi, vous faire remonter les bretelles !

renato dit: 30 juin 2025 à 9h54

Bref, après l’urinoir, tout le monde croit que n’importe quel objet peut devenir iconique, mais dans ma grande magnanimité, en 1974, maintenant lointain, j’avais prévenu : « Une chose “comme elle est” n’est pas art si elle est en rapport avec le tissu représentant, si elle ne revient pas aux choses sensibles, si elle n’est pas arrivée avant même de partir, si avec des cassures sans remède et aucune préoccupation formelle elle n’entraîne pas dans le remous chaque apparence entre le vu et le fait de voir. »*
Le débat continue.a
*Titre, Ed. Centre d’Art Contemporain, Genève.

Jazzi dit: 30 juin 2025 à 9h58

« il ira avec Lucifer et où habite Lucifer. »

Si c’est tout nu et tout bronzé à l’Île du Levant, je veux bien l’accompagner, D.

Sibile Pythie dit: 30 juin 2025 à 10h05

Les pensées se télescopent. Je lis plus haut qu’Aristote, à défaut d’avoir influé sur le gouvernement de ses contemporains, aurait contribuer à renouveler la façon de régner à partir de Charles V.
Quand on prend la mesure de la gabegie qui règne en ce moment au plus haut de l’état états-uniens, on est d’autant plus fondé à s’étonner que le pays du roi dollar s’est toujours fait le chantre de la culture de l’évaluation et de la performance. L’idéologie pâteuse qui règne à Washington est telle que l’on risque de ne pas savoir avant longtemps quels ont été les véritables conséquences des bombardements au « bunker buster ». Autant en emporte le vent mauvais.
Peut-être la cause de ces errements est-elle plus profonde. Les US sont de puérils praticiens de la « rationalité ». En effet, la culture de l’évaluation, de la notation et du classement qui envahi notre quotidien remonte à la réflexion politique, à la stratégie militaire, et aux réformes administratives de la Chine ancienne. Au 3e siècle avant notre ère, dans le royaume de Qin, il existait des indicateurs de performance visant à mesurer la qualité du travail fourni. Ce tropisme numérique, que l’informatique a modernisé et déployé ensuite à grande échelle, permit très tôt à l’administration chinoise de faire preuve d’une rationalité fiscale et juridique inconnue dans autres grands empires de l’antiquité. Ingénierie sociale, quantification de la production économique et « passion » de l’efficacité productive ont là leur origine.
L’Idéologie a pu tenter de masquer les faillites de campagnes maoïstes comme celle du grand bond en avant, mais les fabulations éclatent tôt ou tard au grand jour.
Quelque part, les Américains sont des amateurs, qui usent et mésusent d’outils forgés bien avant eux. Leur absence de rationalité les perdra-t-elle ?

renato dit: 30 juin 2025 à 10h08

Il y 1 « a » de trop dans mon dernier message… J’ai dû appuyer sur un bouton sans prêter attention.

B dit: 30 juin 2025 à 10h35

3J, j’aurais dû formuler ainsi: mon avis est que la capitalisation de l’art reflète la dégénérescence de ce monde miné par l’argent. Merci de votre attention.

B dit: 30 juin 2025 à 10h41

Jazzi, moi aussi, j’aimerais pouvoir comprendre .le tissu représentant ? Si elle n’est pas arrivée avant de partir? Le vu et le fait de voir? Je vote donc pour une reformulation qui rende accessible cette approche aux ignares non universitaires ou diplômes d’études supérieures.

Maurice revient... dit: 30 juin 2025 à 10h45

J’ai un portrait de Tchékhov dans ma chambre de lecture. Il est posé tranquillement sur le rebord de ma table de travail.
Un humble air de dignité presque réel auréole le beau visage au monocle délicatement grave du bon Anton.
Tout devient dérisoire quand je contemple le portrait de cet homme qui, par ses oeuvres, m’a réconcilié avec ma propre humanité.

morales sed laisse dit: 30 juin 2025 à 10h52

la capitalisation de l’art reflète la dégénérescence de ce monde miné par l’argent.

Pas plus ni moins que l’immobilier, la banque placement financier.
Le conseil avisé c’est 33% pour chacun de ces domaines.
Et ça ne date pas d’ hier!

Phil dit: 30 juin 2025 à 10h56

dear baroz, causais de votre excursion au Levant en simple appareil, pas des expositions de bidets

B dit: 30 juin 2025 à 10h58

Est-ce ce qui est attendu d’une oeuvre, qu’elle ne soit qu’un objet de placement, de spéculation ?

B dit: 30 juin 2025 à 11h02

Morales, je n’y connais rien mais pour avoir acquis un ancien catalogue de ventes chez Christie’s où sont indiqués les prix de départ d’enchères je peux dire que même si j’étais riche je me mettrais pas un dollar pour bon nombre d’entre elles.

J J-J dit: 30 juin 2025 à 11h06

@ Et aucun soutien à Christiane

Je crois qu’il a mieux valu laisser se calmer le combat des poissions au fond de l’eau, l’une en est ressortie naïade bien vivante et l’autre en poisson crevard, à la remontée. Le filet est redescendu avec eux.
Ch. n’a jamais eu besoin de personne pour se défendre de l’ignominie, elle ne m’a jamais « remonté les bretelles », et quand bien même, l’eût-elle fait, croyez vous que je puisse être ébranlé par qui que ce soit, sur ce blog ? Il ne lui fallait pas être grand clerc, à Ch., ce me semble pour me savoir à ses côtés. J’avoue avoir eu mal pour elle sur le moment, face au déferlement de haine dont elle fait l’objet en permanence l’objet et singulièrement hier soir, sur ce blog. Mais voilà. C’est une femme forte qui poursuit vaillamment son chemin, avec son caractère trempé qui préfère de loin la subtilité à la veulerie de ses contemporain.es… So what ?

closer dit: 30 juin 2025 à 11h16

L’IA a compris le texte de Renato et l’a mis en français courant!

« Une chose telle quelle n’est pas de l’art si elle est simplement liée à ce qu’elle représente, si elle ne renvoie pas à ce que l’on peut percevoir, si elle n’existe pas avant même d’être créée, et si, avec ses imperfections irréparables et sans se soucier des formes, elle n’entraîne pas chaque apparence dans un tourbillon entre ce que l’on voit et l’acte de voir. »

C’est plus clair, non?

closer dit: 30 juin 2025 à 11h19

Très beau texte de Buzatti, JB; je n’ai rien lu de lui. Encore une lacune à combler! Misère…

D. dit: 30 juin 2025 à 11h45

Jazzi, je demandais ça parce que ordinairement la Pythoie vient en mangeant. C’est tout.

renato dit: 30 juin 2025 à 11h47

Chic, closer. C’est à quelques mots près la même version que mon prof d’histoire de l’art, aussi que Luciano Fabro, m’avaient donné comme démonstration qu’ils avaient compris. Le prof avait mis en relation le « tissu représentant » avec « la chaîne et la trame » comme ordre de l’imaginaire… enfin, on ne va pas ouvrir un nouvel horizon. Qu’est-ce que vous utilisez comme IA ?

MC dit: 30 juin 2025 à 11h51

Merci, JJJ, le compte rendu est intéressant, même s’il saute l’étape Goron. Vous ai-je dit que j’ai les Mémoires de ces Messieurs, du Premier Empire à Gustave Mace en passant par Gisquet, et ceux des Chefs de la Sûreté, dont l’inamovible Monsieur Claude, de 1846 à 1873, plus les factums écrits contre les Préfets, depuis la Restauration? De tous ces gens, mon préféré reste Delessert, pour les mesures prises à Chartres avec le «  nouveau «  toit de la cathédrale. Ça n’empêche pas de trouver des choses dans Canler et quelques autres! Je lirai le Khalifa. À bientôt. MC

Chaloux dit: 30 juin 2025 à 11h56

La vieille machine est arrivée, en insultant comme d’habitude. Elle en a pris plein son pif, comme d’habitude. Je ne vois pas le problème.

Chaloux dit: 30 juin 2025 à 11h58

Les mémoires de Monsieur Claude sont en grande partie une blague éditoriale: il rencontre Napoléon III à tous les coins de rue. Excellents au contraire ceux de Canler.

MC dit: 30 juin 2025 à 11h59

Jacques Ellul disait non sans rosserie que certaines œuvres finiraient chez le Brocanteur, Je me souviens lors d’une FIAC mémorable, d’une table de bureau avec un crayon , auquel il ne fallait pas toucher parce que c’était une «  œuvre ». De la même manière, quatre piles verticales de livres de poche auquel il ne fallait surtout pas toucher ,parce que sacrées du nom d’œuvre aussi. Qu’est ce que tout cela a pu devenir? Un vide grenier , peut-être…

renato dit: 30 juin 2025 à 12h07

« Un vide grenier , peut-être… »

Même pas, MC, beaucoup, surtout en France, se sont attachés à Duchamp comme des sangsues sans réfléchir à ce qui était en jeu. Surtout sans réfléchir à la question de Duchamp : « Peut-on créer des œuvres d’art qui ne soient pas de l’art ? »

Chaloux dit: 30 juin 2025 à 12h12

Je recommence. Ces gens passent leur temps à vous insulter (Gigi la plus que visqueuse vient de recommencer) et s’étonnent ensuite qu’on leur réponde. Comme c’est bizarre en effet!

MC dit: 30 juin 2025 à 12h12

Claude y soigne certes sa légende mais 1) Sa carrière, c’est 6 ans sous Louis-Philippe, vingt et un ans sous Napoléon III, entre 3 et 5 ans sous la Troisième. Il est donc normal qu’il rencontre celui pour lequel il a le plus travaillé. Par ailleurs, quand Scotland Yard a besoin de conseils, c’est lui qui est invité. Enfin , on a a la fin un tableau des crimes, les résolus et les autres. Il est le premier à le faire. Parler de blague éditoriale est pour le moins aventureux.. MC

morales sed laisse dit: 30 juin 2025 à 12h25

même si j’étais riche je me mettrais pas un dollar pour bon nombre d’entre elles.

Vous n’êtes pas riche B, alors cessez de vous apitoyer sur ce qui est hors d’ atteinte pour vous! 🙂

Chaloux dit: 30 juin 2025 à 12h35

Monsieur courte-vue, on voit bien que vous ne savez rien de ce livre et que vous ne l’avez jamais ouvert. Pour Napoléon III, j’ai bien écrit « à tous les coins de rue »et c’est littéral. Mais je ne vais pas polémiquer.

Quant aux mémoires de Canler, ils ont bien été écrits par Canler lui- même, sont restés inédits du vivant de leur auteur et n’ont été publiés à titre posthume par ses filles, un jour d’embarras de trésorerie.

Les mémoires de Monsieur Claude souffrent d’ajouts romanesques, qui devaient plaire de son temps, mais doivent désormais susciter une certaine méfiance, du moins chez des lecteurs sensés. Tout comme en un sens les livres de journalistes comme ce journaliste dont le nom m’échappe mais que je vais retrouver.

Chaloux dit: 30 juin 2025 à 12h40

Que par ses filles…

L’auteur un peu suspect parfois auquel je pensais n’est pas journaliste. Il s’agit d’un autre ancien chef de la sûreté, Marie-François Goron.

JC..... dit: 30 juin 2025 à 13h04

« Peut-on créer des œuvres d’art qui ne soient pas de l’art ? » (Renato)

Pour sûr, ami Renato !
Ce que créent la grande majorité des dits « artistes », c’est des trucs bons à jeter, à vendre à des gogos, voire à offrir à des nouveaux riches un peu limités …

MC dit: 30 juin 2025 à 13h07

Monsieur Ch.,..,, je crois au contraire l’avoir lu plusieurs fois! Et la synthèse que j’en ai donnée le prouve un peu. Ou est la votre, hormis ce Napoléon III rencontré à « tous les coins de rue »? On la cherche encore! Il est facile de dévaluer. Moins facile d’évoquer les machinations de Madame X, ou d’entrevoir Marguerite Bellanger, qui n’est pas nommée sous son nom, si on ne l’a pas lu. Et cela pourrait bien être le cas… MC

D. dit: 30 juin 2025 à 13h08

renato, savez-vous que compte-tenu de la chaleur et de la consommation de courant qui en découle, il n’est pas impossible que de grosses coupures surviennent sur notre territoire ?

MC dit: 30 juin 2025 à 13h11

Sur la nature plébiscitaire et fondamentalement policière du Régime du Second Empire, consulter Carlo Ginzburg, «  Le Fil et Les Traces, «  article sur Maurice Joly. Vous n’y perdrez rien tant c’est intelligent intelligent, et vous aurez des aperçus nouveaux.., MC de rien, c’est

D. dit: 30 juin 2025 à 13h11

Moi je m’en fous, dans ma cave antinomique de Chaville, j’ai un groupe électrogène, des réserves de nourriture et de vin et il y fait 21 degrés été comme hiver.

D. dit: 30 juin 2025 à 13h15

J’ai du grain pour mes poules aussi.
Du ronron et de la litière pour le chat. Rien à battre de ce qui peut se passer dehors.

Chaloux dit: 30 juin 2025 à 13h16

Monsieur courte-jupe, j’aimerais bien savoir comment vous cherchez, probablement en dormant, ce que je dis des mémoires de Monsieur Claude est de notoriété publique. Vous n’êtes qu’un déplaisant plaisantin.

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