Autodestruction de Citizen Welles
Il arrive que des livres par défaut valent mieux que des livres par destination. Comprenez par là que tout livre-entretien, genre paresseux par excellence, conçu lorsque l’auteur s’avère incapable de l’écrire, n’est pas à rejeter systématiquement. En tête à tête avec Orson (My Lunches with Orson, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Bernard Cohen, 362 pages, 21,50 euros, Robert Laffont) est de ceux-là, même s’il n’a pas la classe et l’intelligence du Hitchcock/Truffaut inégalé à ce jour. Pourtant, rien de plus improbable que ce patchwork, fragments de conversations et échanges de bric et de broc entre Orson Welles et Henry Jaglom. Au mitan des années 80, durant les deux dernières années de la vie de l’homme qui révolutionna le cinéma avec Citizen Kane, les deux cinéastes et néanmoins amis (c’est possible) ont déjeuné une fois par semaine au fameux restaurant « Ma Maison » sis à Hollywood en laissant un magnétophone tourner entre eux. Vingt-cinq après, grâce à l’opiniâtreté du critique Peter Biskind qui réussit à les arracher au survivant de ces rencontres informelles, ce livre aussi passionnant que foutraque est né. Donc, Welles se raconte. Manifestement, il adore ça. Ce n’est pas qu’une question d’ego démesuré : il aime vraiment raconter, mettre en scène sans caméras, ressusciter les événements, tracer des portraits à la pointe sèche. Et surtout balancer, provoquer, piquer. Ca n’est jamais gratuit. Là où d’autres seraient dans la pure médisance, lui est dans le mot qui tue mais pas pour rien. Pour en tirer une leçon. Un message. Une opinion. Un prétexte à épanchement. Pour briser sa solitude. Démesuré en disproportionné en toutes choses, Welles s’impose à la fois comme un miniaturiste d’une légèreté admirable et un magicien dans son appréhension de l’espace, du temps et de la lumière. Les pages sur le monument Citizen Kane, réalisé alors qu’il n’avait pas 25 ans, sont éclairantes. On y apprend que la scène où Dorothy Comingmore alias Susan Alexander, maîtresse et deuxième femme de Kane, chante dans un night-club, a ceci d’historique qu’elle est la toute première prise de cinéma d’Orson Welles. On y apprend aussi qu’ayant exigé qu’aucun visage de son film n’ait été jamais vu à l’écran jusque là, il s’est mordu au sang lorsqu’il a découvert que le serveur du night-club qu’on lui avait imposé faisait depuis vingt ans tous les rôles de serveurs dans des night-clubs. Quand on pense à tout ce qu’il y a inventé dans l’ordre de la technique et de l’écriture cinématographiques, avec une audace sans pareille, on reste pétri d’admiration même après dix visionnages. Même si Hermann Mankiewicz est le co-auteur du scénario et si le deep focus (les objets en arrière-plan et au premier plan sont aussi nets à l’image) entre autres choses révolutionnaires, doivent tout au directeur de la photographie Gregg Toland. Dans son esprit, Citizen Kane était fondamentalement une comédie, au sens classique du terme (les attributs de la tragédie y sont parodiés), avec ce qu’il faut d’émotion et de provocation. Welles se souvient que Sartre avait détesté et que ce ne pouvait être que parce qu’il était dénué d’humour. Il se souvient aussi que le critique O’Hara avait écrit : « Ce n’est pas seulement le meilleur film jamais réalisé, c’est aussi le meilleur qui existera jamais ». Même si la citation est légèrement arrangée, rien de tel pour justifier qu’après cela, on ne peut plus rien faire à cette hauteur. On ne peut que redescendre. Nul artiste ne peut se remettre d’un pareil coup sur la tête. « J’aurais dû prendre ma retraite » commente-t-il. A 25 ans, auréolé du génie à l’oeuvre dans ce film et de la fantastique panique qu’il provoqua dans le pays peu avant, en 1938, avec sa troupe du Mercury Theater, en jouant La Guerre des mondes de H.G. Welles au micro de CBS. Lorsque Welles raconte, il y a toujours des effets collatéraux. Chaplin n’en sort pas grandi : radin pathologique, profondément bête à maints niveaux, s’attribuant les gags des gagmen qu’il employait… Graham Greene non plus, dont il fait le simple fournisseur de l’ébauche de l’intrigue originelle du Troisième homme (ce que le romancier a naturellement démenti devant moi avec force preuves lorsque je lui posé la question). Quant à Alfred Hitchcock, il lui taille un costume pour l’hiver en balançant à la poubelle tous ses films de la période américaine, pas un n’arrivant à la cheville des 39 marches., tous éclairés comme des plateaux de télévision, et en couleurs en plus, Fenêtre sur cour, Vertigo, Les Oiseaux… Pour traiter les intellectuels dans leur ensemble de « chiffes molles assoiffées de pouvoir », il s’appuie sur la photo de Malraux aux côtés de De Gaulle en mai 68 devant le soldat inconnu. Il tient mordicus que l’on doit l’invention du salut fasciste à Cecil B. de Mille qui le popularisa avec Cléopâtre (1934). Il ne justifie pas toujours ses goûts et dégoûts. On ne saura pas pourquoi il abhorre l’envoûtant Chinatown de Polanski. Bien sûr, comme souvent lorsqu’un cinéaste ou un acteur américain se souvient, c’est truffé d’anecdotes plus ou moins drôles ou édifiantes. On se fiche bien qu’il ait toujours détesté son nez retroussé, que Steinbeck ait été gentil et Robert Frost cassant etc Mais l’essentiel est ailleurs. Il court tout le long du livre, et ce n’est pas toujours subliminal : Orson Welles s’emploie avec tant d’ardeur à démonter « le mythe de ta pulsion autodestructrice » qu’on finit par croire à sa réalité. D’autant que les manifestations ne manquent pas lorsqu’il évoque sa carrière. A force non de trop faire mais de trop en faire, il accomplit peu. C’est un maître de l’inachèvement et ce n’est pas là une légende négative. Innombrables sont les projets lancés, entrepris et abandonnés. Il est vrai, et c’est encore plus crucial dans la seconde partie de sa vie, qu’il a été étranglé par les problèmes d’argent tant pour monter ses films que pour son train de vie. A la fin, sans qu’il soit un cas social pour autant, il en est pathétique car le fisc lui saisit tout au fur et à mesure afin d’éponger une dette gigantesque, ce qui ne facilite pas la création artistique. Il en est à quémander de tourner dans des publicités, prestations qu’il n’arrive même à obtenir. Alors son Lear rejoindra le cimetière de ses œuvres inachevées, aux côtés du Marchand de Venise, The Dreamers, The Other side of the Wind, Don Quichotte, It’s all true… Lui-même devenu sans se forcer un véritable personnage shakespearien, il est amer, aigri, désenchanté, mais non sans grandeur, lorsqu’il fait tout pour sauver la vieille et fidèle amitié qui le lie à l’acteur Joseph Cotten. Même avec Vérités et mensonges (1973), loin, très loin de la réussite de La Splendeur des Amberson, La Dame de Shanghai ou même Le Proçès d’après Kafka, il rate le rendez-vous avec le public. Or, il le dit bien : il ne peut croire à un film qui ne soit pas couronné du succès commercial. Dans les tous derniers entretiens, il se laisse aller, du haut de son mètre quatre vingt-huit, à décréter que tout dictateur est nécessairement « un avorton », entendez un homme de petite taille, qu’il a la fibre totalitaire par esprit de vengeance vis à vis de cette humiliation, et que tous les dépressifs mélancoliques sont des géants… La France semble le dernier pays à croire en lui. Le président Mitterrand (parfois, sa langue fourche et il dit « Metternich »…) et son ministre Jack Lang veulent l’aider à tourner son prochain film en France ; or non seulement ils ne sont pas producteurs, mais ils ne peuvent pas lui accorder des agréments fiscaux (« Lang peut juste me donner sa bénédiction ») ; et ils ne peuvent rien faire, d’après lui, pour que, lorsqu’on tourne dans les studios de Nice, on n’entende pas les avions décoller et atterrir tout près… Harcelé par les créanciers, méprisé par les producteurs, épuisé par les efforts fournis pour porter son corps d’obèse, il est près de s’éteindre et reconnaît que la grand regret de sa vie, ce sera de n’avoir jamais été pleinement apprécié en tant qu’acteur ; il n’avait pas fait ce qu’il fallait, il n’avait pas joué le jeu, il avait laissé le génie du metteur en scène et le talent du scénariste s’imposer aux dépens de l’image de l’acteur qu’il dépréciait lui-même par ses déclarations. Sûr que ses derniers temps furent les plus sombres pour lui. Il n’avait plus les moyens de résister aux compromis « autrement ils resteront là à vous hanter pour toujours ». Le final cut, pouvoir de monter la fin de ses films à sa guise et non à celles des producteurs, lui était désormais un lointain souvenir. Orson Welles est mort des suites d’un infarctus dans la nuit du 10 octobre 1985. On l’a retrouvé avec une machine à écrire sur ses genoux, une page d’un scénario engagée dans le rouleau. L’un de ses dix-neuf projets en cours.
(« Orson Welles en 1938 dirigeant Too much Johnson, film muet »; « Orson en Harry Lime dans Le Troisième homme », celui dont on parle tout au long du film sans presque jamais le voir ; « Dirigeant le tournage de Citizen Kane; « le Welles de la fin »)
871 Réponses pour Autodestruction de Citizen Welles
Mitterrand : Metternich ! Aaarf !
quel homme magnifique ; celui de la démesure, de l’homme qui ne comprend rien aux femmes & celui du petit garçon dont la luge en bois avec son inscription rosebud l’inscrit dans l’adulte qu’il deviendra, aigri, désenchanté, amer parce qu’il a quitté l’enfance qu’il ne retrouvera jamais.
merci passou, beau papier !
Quels rapports entre la Sainte Alliance conservatrice de Metternich et l’Acte unique européen de Mitterrand ?
D’accord avec vous.Ce n’est pas un livre immortel, mais il se laisse lire, et la personnalité Orsonnesque est là.Fort curieusement, il ne parle pas de tous ses films.Kane et Shangai oui, mais rien sur Macbeth, alors que Laurence Oliver en prend pour son grade.Pas grand chose sur les Amberson, et sauf erreur, rien sur la Soif du Mal. On remarquera les pages admiratives sur les deux grands Renoir et Eric Von Stroheim cinéaste. Elles lui font honneur.
Pour le reste, une Sainte Alliance chasse l’autre, ou la religion est remplacée par la technocratie bruxelloise. Et quelle lucidité dans la peinture de Lang et de la bureaucratie culturelle.
MC
La lecture des misérables petits tas de ragots ci-dessus conforte mon mépris pour la vie privée des « stars ». Welles est immense par son talent d’acteur & de metteur en scène. Le reste est bruit de chiottes dont on n’a que cure à foutre.
En ce qui concerne ses Shakespeare, Falstaff (mélange des Comères et d’Henry 4) & Othello (avec Micheál Mac Liammóir en Iago homo) sont supérieurs à Macbeth, où un accent des Highlands caricatural gâte une mise en scène hors norme.
Ce sentiment d’autodestruction n’est pas conséquent lorsqu’il concerne un artiste, seul…
Tout autre chose lorsque les plus hautes autorités du pays font le choix de ne pas livrer des armes navales type MISTRAL à un pays européen comme la Russie, et livre sans broncher des RAFALE à un pays aussi « irréprochable » que le Qatar.
L’autodestruction choisie de l’artiste entraine alors l’autodestruction géopolitique d’un pays tout entier !
L’autodestruction de l’Europe est autrement plus inquiétante que celle d’un artiste comme Welles, et mérite un hors sujet.
Comment appeler ce groupe fantôme de pays, l’Europe, qui « organise » sa propre invasion, au lieu de mettre les dirigeants africains ou orientaux, pétro-miniers riches à plaisir, devant leur responsabilité ?
Aller « sauver des migrants » à quelques encablures de la Libye, de la Tunisie, créer des « quotas », ouvrir les frontières européennes, n’est ce pas une volonté d’autodestruction folle, sans le moindre résultat artistique à la Welles !
Que ceux qui construisent des pistes de ski dans le désert prennent soin de leurs frères de coeur embarqués !
….. ah… ! Ils ne veulent pas … ! Pas si bêtes !….
L’autodestruction artistique et créatrice peut se comprendre : c’est l’affaire d’un ou de quelques héros, qui donnent naissance par volonté.
L’autodestruction d’une civilisation ancienne et faible ne peut s’admettre : c’est l’affaire de tous, qui se donnent la mort par lâcheté.
Bloom
« Welles est immense par son talent d’acteur & de metteur en scène. »
Welles est shakespearien, un des rares génies
Les Etats-Unis autorisent le forage de pétrole et de gaz dans l’Arctique (Lemonde)
JC devriez être content au nom du réel
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…arête ton char,!…Ben-Huur,!…
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…priorité, à redistribuer les richesses aux gens,!…
…plutôt,…qu’à toutes » formes » d’infrastructures, pour faire jolie et fleuris,!…
…avec des gens, qui ne savent plus se prendre en main, que couvert par toutes les assistances à rien foutre,!…frais et assurances à crédit,!…innover,!…Ah,!…
…version,!…Go,…supermarché,!…
…artisans,…et savoir faire d’élites,…
…ne pas s’en remettre à made of Taywan,!…of Chine, of Japan, of Indes,!…etc,!…
…à trop l’économie mondialiste,…la misère, bien mouillée des classes et strates mondialistes,!…
…des lois, pour l’authenticité,!…made of home,!…etc,!…
…les économistes mondiaux, à la Guillotine of course,!…rapido,!…presto,!…expresso,!…
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…les enseignants à rien foutre,…sans savoir faire,…payer par la collectivité et l’état,!…
…le beurre et l’argent du beurre,!…
…les héritiers à leurs fils par contumace,!…les ruses aux perchoir,!…Ah,!…
…Go,!…etc,!…
Absolument ! Forons ! Forons gaiement ! Que jaillisse le pétrole, que jaillisse le gaz si précieux…
Cette planète si jolie, toute bleue, elle est à nous, les humains ! Exploitons la, tirons en le meilleur profit, le plus grand bénéfice. Faisons comme chez nous. L’écologie ? C.uillonnades, inepties utopistes, conservatisme aseptisé, faiblesse cérébrale, tragédie humaniste, comédie boboïde !…
Autodestruction vaincra ! …
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…ne voilà t’il pas,…que je me trompe de frappe sur mon nom,!…Dant’Angelo Giovanni,!…
…S & D,…juxtaposé sur le clavier,!…
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…s’en taper du monde,!…etc,!…
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…ne voilà t’il pas,…que je me trompe de frappe sur mon nom,!…Dant’Angelo Giovanni,!…
…S & D,…juxtaposé sur le clavier,!…
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…s’en taper du monde,!…etc,!…
…ce » S « , à ce retaper,!…
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Orson Welles: » j’ai même connu un chef d’état qui était cinéaste… »
http://www.ina.fr/video/I00008532/rencontre-avec-orson-welles-67-ans-a-paris-2-2-video.html
Norodom Sihanouk tournait des films comme metteur en scène, non ?
JC….. dit: 18 mai 2015 à 5 h 55 min
ils font tous ça
Passou a négligé de nous dire que le caniche de Welles s’appelait « Kiki », c’est pourtant une information de première bourre…
de nota, vous avez l’esprit pervers, un mauvais fond, quoi !… Kiki !
Orson Welles talks about ‘Citizen Kane’ in 11-minute 1960 interview
https://www.youtube.com/watch?v=oQYazeJA-Oo
Orson Welles( en 1985)
« On m’a demandé d’écrire un petit quelque chose pour le Vogue français sur le thème : “Pourquoi j’aime Paris.” Mais je ne sais pas quoi dire ! Ils auraient dû me demander : “Pourquoi j’ai aimé Paris” ! J’ai aimé marcher sur les trottoirs de Paris, mais aujourd’hui il faut slalomer entre les voitures. La circulation et les embouteillages ont d’ailleurs ruiné la vie sexuelle des Français. Notamment le fameux cinq à sept. Avant, quand les hommes d’affaires quittaient leur bureau à 5 heures de l’après-midi, ils avaient le temps de passer un moment – de 5 heures à 7 heures – avec leur maîtresse avant d’aller retrouver leur femme à la maison. Maintenant, c’est matériellement impossible de rentrer chez soi dans les temps. On n’arrive plus à se déplacer dans cette ville ! »
« mais aujourd’hui il faut slalomer entre les voitures. La circulation et les embouteillages ont d’ailleurs ruiné la vie sexuelle des Français. Notamment le fameux cinq à sept. »
C’est pourquoi le parisien avisé se déplace en scooter.
Comme disait, sur la fin, une ancienne combattante de ma connaissance qui avait beaucoup donné d’elle-même à l’époque de l’Aéropostale : » 5à7 ? un peu court, jeune homme ! »
Paris est devenue une ville trop étroite. Elle a rétréci au lavage. Les transports en commun sont devenus un enfer ; la marche à pied un enfer ; bader même un enfer. Il ne fait plus bon vivre à Paris. Cette ville s’est enlaidie. Et tous l’est près de Bercy est affreux de laideur.
Et la destruction de l’École de la République par des incapables.
Pendant que les fils de la bourgeoisie martienne triomphante brûlaient les DS de leurs pères dans les rues et les canaux (découverts par l’astronome de la planète rouge, Giovanni Virgilio Schiaparelli) de Paris un soir de mai, alors que Maurice Grimaud était torturé par les mêmes dans une cave du sixième arrondissement (on l’obligea deux fois à inhaler la fumée noire d’une cigarette qui faisait rire), au moment où les radio-reporters d’Europe 1 suivaient à la trace les empreintes d’un dictateur géant écrasant de sa foulée pachydermique la magnifique herbe rouge plantée par cette belle jeunesse extra-terrestre, la télévision française diffusait tranquillement l’Histoire Immortelle.
Orson Welles semait sa zone une nouvelle fois et révélait les Français à eux-mêmes. Un très entêtant érotisme subtilement panique envahissait les écrans.
Lit à colonnes, courtines transparentes, voiles de coton sur le corps de Virginie, troubles du matelot en surrection sur le pont de l’éveil de sa conscience, c’était de l »Emmanuelle »-années-septante puissance douze.
Jeanne Moreau, exquisément mûre, et même ce qu’il faut d’un peu marquée, était sacrément bien chaude et juste dans ses mouvements et sa diction, Coggio, pas encore totalement chauve, munissait par procuration les hommes-Elishama de cojones de Minotaure de salon.
Trente ans après la CBS, Welles remettait le découvert sur ce qui souterrainement meut vraiment les sociétés, à l’abri du bruit blanc et de la fureur d’artifice qui jouaient dehors une pièce digne du théâtre amateur.
Il a beau rallumer les Lumières, c’est une réforme de plus pour laminer l’Ecole de la République.
Houellebecq, je trouve qu’il fait de plus en plus vieille rombière…
J’aime odradek : tu lis tout, tu comprends au mieux le tiers de ce qu’il écrit …
Welles est un ogre pour grands enfants sensibles que sont tous les cinéphiles.
Reste que les trois milles pages consacrées à lui par Youssef Ishaghpour ne risquent pas d’être dépassées par ce nouveau Donald Spotto.
Il faudra faire un jour la biographie de ces biographes obstinés à fouiller l’arrière-cuisine, avatars d’une génération facebook qui n’en finit pas de mourir vivante en voulant lyophiliser la création.
Pour la vraie information cinéphilique, l’entretien Truffaut/Hitchcock est légérement dépassé par le livre de Jean Douchet (1967).
Welles s’est bien amusé, a beaucoup mangé et ses films ne cadrent que sur grands écrans dépopcornés, aujourd’hui désertés par le public « multicomplexés » pour le plus grand bien des vrais amateurs de cinéma.
« Vous m’éditerez pendant que je méditerai » (Welles et Louise de Vilmorin).
Il devient même dangereux de flâner sur les trottoirs parisiens, car on risque de s’y faire renverser par un vélo lancé à toute vitesse et conduit par un bobo bloqué dans la toute puissance du stade anal. Les nouveaux barbares.
L’adaptation théâtrale des « Particules » de Houellebecq annulée à Dubrovnik pour « vision négative de l’Islam ».
Cette décision honore les organisateurs du festival de Dubrovnik. On peut espérer que d’aucuns y regarderont dorénavant à deux fois avant d’insulter le Prophète et ses fidèles.
« Vous m’éditerez pendant que je médirai » Phil, parlant de Welles sur la Rdl…
« Cela a été une erreur au cours des deux premières années du quinquennat de François Hollande de baisser le budget de la Culture. Cela a été un signe négatif ». M. Valls.
Après le mea culpa, des actes?
Widergänger dit: 18 mai 2015 à 9 h 08 min
Et la destruction de l’École de la République par des incapables.
Il n’y a plus de République. L’excellent ouvrage d’Emmanuel Todd, « Qui est Charlie ? », montre comment, dès le vote pour Maastricht, les futurs Charlots en ont eu raison. A signaler un hilarant portrait de François Hollande en « catholique zombie ».
Insulter le Prophète ? Laissons faire les fidèles …
Bloom dit: 18 mai 2015 à 9 h 31 min
« Cela a été une erreur au cours des deux premières années du quinquennat de François Hollande de baisser le budget de la Culture. Cela a été un signe négatif ». M. Valls.
Après le mea culpa, des actes?
…on pourrait fusiller Ayrault le Nantais Félon au canon anti-aérien : ça aurait de la gueule !…. audience BFM TV garantie…
JC….. dit: 18 mai 2015 à 9 h 39 min
Insulter le Prophète ? Laissons faire les fidèles …
A propos d’insulte au Prophète, la lecture du livre d’Emmanuel Todd amène à s’interroger sur la géométrie variable de la liberté d’expression et notamment du fameux droit au blasphème dont on nous a tant rebattu les oreilles. Todd remarque à juste titre que blasphémer sa propre religion, ce n’est pas blasphémer celle des autres. Mais à mon avis, sa critique sur ce point ne va pas assez loin. Les sorties « anti-religieuses » de « Charlie hebdo » ne furent jamais, s’agissant des chrétiens, que de bonnes vieilles sorties anticléricales, dans la veine passablement attardée du petit père Combes. En revanche, à ma connaissance, jamais « Charlie-Hebdo » n’a caricaturé la figure du Christ, ni non plus, s’agissant du judaïsme, celle de Moïse. L’Islam a donc bien fait l’objet, dans les colonnes de « Charlie hebdo », et notamment dans sa « Une », d’un traitement à part. Ses caricatures de Mahomet ne participent nullement d’une ligne globalement anti-religieuse, mais bel et bien d’une islamophobie déterminée.
Bloom et Phil, résument bien ce que je ressens à l’annonce de ce livre. Tout est disloqué, fragmenté, autopsié en cette époque. Tout pour tirer à soi les mots des autres et les mêler à cette accumulation de bric et de broc de confidences accidentelles – ou mises en scène habilement – que l’on trouve partout, sur écran ou sur papier, à la télévision, à la radio. Tout dépend alors de l’interlocuteur, de la qualité de la rencontre, de son écoute avec tel écrivain, tel cinéaste, tel comédien… Cannes pose ses paillettes sur maint commentaires et billets…
On rêve un peu, non de lire mais d’entendre sa voix, son impact sonore, ses silences. Plus encore, d’avoir été l’espace d’un instant passant attablé dans ce café et ainsi d’avoir pu saisir les gestes, les regards. Ou plus encore, d’être tombé par hasard dans une brocante sur une bande de ce magnétophone et d’avoir pu écouter quelques bribes de ces confidences, se demandant qui était ce grand « comédien » à la parole mordante, un peu exhibitionniste ? Puis le devinant aux références émaillant la conversation avoir été ému et attentif.
Un portrait morcelé sur un magnétophone qui s’emparait de tout. Paroles nues ou trop… habillées ?
Et puis, oublier et entrer dans une petite salle d’art et d’essais et revoir, revoir encore ses films. Et là… magie !
En revanche, à ma connaissance, jamais « Charlie-Hebdo » n’a caricaturé la figure du Christ etc .. – JGé
Vous dites n’importe quoi !
http://www.je-suis-stupide-j-ai-vote-hollande.fr/blog/wp-content/uploads/charlie-hebdo-06.jpg
Olivier, Welles, Branagh, les grands shakespeariens du grand écran.
Deborah Warner, Peter Brook & Patrice Chéreau, grands shakespeariens des planches.
« Ses caricatures de Mahomet ne participent nullement d’une ligne globalement anti-religieuse, mais bel et bien d’une islamophobie déterminée. »
Jambrun, j’aime quand tu déc.nnes à plein tube, tu fais alors dans l’imamnerie réussie !
Compliments, frère convers…
(Charlie tapait sur tout ce qui bouge, y compris le Christ qui cherchait à se déclouer de la Croix romaine… tu es distrait, c’est excusable… qui ne l’est pas ?!)
Valérie Trierweiler, Eric Zemmour, Michel Houellebecq, les grands shakespeariens des librairies.
Welles, moi je l’ai découvert à la télé. Dans les années soixante-dix. Il suffisait d’être patiente et de se fondre dans la pièce où trônait le poste : on finissait par m’oublier, et vers 22 heures, « tout le monde » allait se coucher. Sauf moi ! Je baissais sérieusement le son, je me rapprochais de l’écran, et j’avais droit aux ciné-clubs (le dimanche soir, sûr, mais aussi un soir de la semaine, il me semble que c’était le jeudi mais bon…); de 15 à 17 ans, ainsi, je n’ai guère loupé de séances. Et j’ai VU les films de Welles sur Shakespeare, qui ont imprimé ma rétine de manière ineffaçable. Notamment le « Falstaff », qui m’a faite trembler toute une nuit, dans je ressentais douloureusement la trahison du Roi pour son Bouffon. Et j’ai vu Citizen Kane grâce au Cinéma de minuit.
J’adorais tout. Etre (enfin) seule, la nuit, devant l’écran bleuté. Voir des oeuvres qui étaient toutes particulières, qui me « sortaient » littéralement de la routine télévisuelle et des shows de Maritie et Gilbert Carpentier (soupir, ce qu’ils ont pu me polluer ces deux-là !) . J’en étais arrivée à adorer la manière dont Claude-Jean Philippe relevait ses lunettes sur son front (il partageait ça avec Pivot), avant de distiller, la bouche ensalivée, de précieux renseignements sur ce que nous allions voir…
Je ne sais plus du tout si la télé d’aujourd’hui joue encore ce rôle de « passeur », s’il y a, dans quelques coins ici ou là, de très jeunes gens fascinés par des programmations nocturnes de « vieux films en noir et blanc » ; pour moi, l’empreinte a été durable, profonde, féconde.
Merci à la télé, à Claude Jean-Philippe, et à Orson Welles, bien sûr…
L’adaptation théâtrale des « Particules » de Houellebecq annulée à Dubrovnik pour « vision négative de l’Islam »
Il faut rapprocher cette décision de celle du triste Riss de ne plus caricaturer Mahomet. Il paraît aujourd’hui nécessaire de développer une autocensure, voire d’instituer une censure, s’agissant d’une religion qui, dans le contexte d’une déchristianisation de plus en plus poussée de notre société, est appelée à devenir à moyen terme la religion la plus pratiquée en France. Messieurs les adeptes du droit au blasphème, il va falloir désormais y regarder à deux fois.
Welles face aux étudiants de l’ESEC, en 1982:
« Vous pouvez faire un film fabuleux sur rien…regardez Fellini! »
Widergänger dit: 18 mai 2015 à 9 h 08 min
Et la destruction de l’École de la République par des incapables.
ça a commencé avec le ratage du collège unique, monolithique.
On vient d’annoncer 1/4 gamins en Français et 1/5 en Math (ou le contraire)ne réussissent pas à la fin du collège des évaluations de CM2 !!!
Et cette réforme n’apporte pas l’ombre d’une solution concernant ces apprentissages fondamentaux.
Belkacem ne sait pas de quoi elle parle, c’en est scandaleux .
Il faut plus d’heures en Math et Français et un 2° cursus possible pour ces gamins qui sont en échec total.
Jean-Gérard dit: 18 mai 2015 à 9 h 52 min
En revanche, à ma connaissance, jamais « Charlie-Hebdo » n’a caricaturé la figure du Christ
Votre connaissance est très limitée, Jean-Gérard. Il semblerait que vous n’ayez même pas lu le numéro spécial « Tout est pardonné », où le crucifié est bel et bien caricaturé.
J’en déduis que vous n’êtes pas qualifié pour parler de ce sujet et que vous avez eu tort d’intervenir.
Après avoir lu cette confession magnifique de « Le beau-fils et l’amendée », ce qui a été dit à 10 h 13 min ce matin restera dans les mémoires, dans la mienne en tous cas.
J’AI PLEURE, oui, j’ai pleuré … c’est si beau l’évocation sensible de ces souvenirs émouvants qui paraitront infantiles aux malveillants : ces belles pages d’une vie nous rapprochent de l’Universel en passant par la Normandie. Le pays de la vacherie !
Quelle belle sensibilité au service de notre belle langue française…. oui, j’ai pleuré de bonheur ! Encore ! Encore !….
Françoise Sagan se souvient :
« Ce jour-là, après m’avoir donc trimbalée comme un sac de vêtements à travers toutes les avenues de Paris et les Champs-Elysées, il finit par m’asseoir sur une chaise pour déjeuner avec deux amis à lui. Il mangea comme un loup, rit comme un ogre, et nous finîmes tous l’après-midi dans son appartement du George V où il avait atterri après maints ravages dans les autres palaces de Paris. Il marcha de long en large, parla de Shakespeare, du menu de l’hôtel, de la bêtise des journaux, de la mélancolie de quelqu’un, et je serais incapable de répéter une de ses phrases. Je le regardais, fascinée. Personne au monde, je crois, ne peut donner autant l’impression du génie tant il y a en lui quelque chose de démesuré, de vivant, de fatal, de définitif, de désabusé et de passionnel. J’eus simplement un instant de terreur quand il nous proposa brusquement de partir l’heure suivante à Valparaiso, justement. Je me dirigeai donc vers la porte pour aller chercher mon passeport (abandonnant là un deuxième foyer conjugal, un enfant, un chien, un chat, non pas dans des intentions coupables mais simplement parce Welles était irrésistible et que le moindre de ses souhaits devait être très évidemment exaucé). Dieu merci, ou tuedieu, le téléphone sonna, lui rappela qu’il devait partir pour Londres, et Valparaiso tomba à l’eau ou y resta.
La semaine suivante, encore sous le choc, je me fis projeter, grâce à L’Express pour lequel je faisais à l’époque des critiques de cinéma, je me fis projeter tous ses films. En quelques jours, je vis les quatre films de lui que je ne connaissais pas, revis les autres, et j’avoue que je ne compris pas. Je ne compris pas que les Américains ne se roulent pas à ses pieds avec des contrats ou que les producteurs français, qu’on disait si assoiffés de risques à l’époque, ne courent pas le chercher dans la campagne anglaise. Quitte à lui adjoindre deux gardes du corps s’il manifestait (ce qui lui arrivait, disait-on) l’envie de quitter le plateau pour filer au Mexique ou ailleurs en cours de tournage.
J’en vis des choses, cette semaine-là : l’énorme cadavre du capitaine corrompu par la police, du flic sadique, flotte entre l’eau et les détritus, sous un pont, Marlène Dietrich le regarde. L’honnête attorney lui demande : « Vous le regrettez ? » Elle répond : « He was a kind of a man » (C’était quelqu’un). La générale Rodriguez regarde la photo de l’homme qu’elle a aimé et qui l’a volée et qui va la tuer bientôt : « Qu’en pensez-vous ? – He was a kind of a man. » Joseph Cotten, infirme, parle de l’homme qui l’a trahi et chassé, son meilleur ami : « He was a kind of a man. » J’en passe. Mais à revoir à la file tous ces films de Welles, il me semblait retrouver partout la même obsession : celle du tempérament. Welles aime un type d’homme, le sien sans doute : violent, tendre, intelligent, amoral, riche. Obsédé et épuisé par lui-même, force de la nature, subjuguant, terrorisant, jamais compris et ne s’en plaignant jamais. Ne s’en souciant d’ailleurs probablement pas. Le jeune et féroce Kane, l’orgueilleux Arkadin, le sombre Othello, tous monstrueux, tous solitaires : la rançon de l’intelligence à son zénith. Il n’y a qu’un film où il ait joué le rôle de la victime : c’est La Dame de Shanghaï. Le rôle du monstre, il l’avait laissé à Rita Hayworth : il faut dire qu’il l’aimait.
Seulement cette superbe solitude devenait lourde. Welles, pour vivre, dut tourner des rôles idiots ; on lui avait enlevé ses armes : sa caméra ; un monde de petits hommes à lunettes et stylomines, de comptables et de producteurs était arrivé à renverser Gulliver qui avait autre chose à penser qu’à ces lilliputiens. Il succomba presque sous le tas. Alors il tourna La Soif du mal ; une séquence particulièrement belle, entre trente autres, m’a frappée, celle où il retrouve celle qui a été un beau monstre comme lui, Marlène. Elle lui dit qu’il est devenu gros et laid, qu’il ne ressemble plus à rien, elle lui dit que son avenir est derrière lui et il se passe alors, pour la première fois dans ses films, quelque chose comme de la pitié. […]
Par la suite, il y eut quand même Le Procès et assez d’articles sur la technique de Welles, sa démesure, sa violence, etc. N’importe qui peut, en allant voir n’importe lequel de ses films, retrouver la poésie, l’imagination, l’élégance, tout ce qui fait le vrai cinéma. »
(« Avec mon meilleur souvenir », éditions Gallimard, 1984)
moi-même personnellement dit: 18 mai 2015 à 10 h 20 min
Votre connaissance est très limitée, Jean-Gérard. Il semblerait que vous n’ayez même pas lu le numéro spécial « Tout est pardonné », où le crucifié est bel et bien caricaturé.
Que le Christ ait occasionnellement fait l’objet d’une caricature dans « Charlie Hebdo », ce ne fut en tout cas jamais dans l’esprit haineux qui ont caractérisé les caricatures de Mahomet par Charb ou Riss.
Belle gueule de Maure, qui du reste était chrétien
(Bloom dira peut-être le contraire)
http://www.dvdclassik.com/upload/images/critique-othello-welles9.jpg
Il y a une légère, ô très légère, différence entre ‘converti’, ‘convertueux’, et ‘converdegris’….
Bon dieu !… et dire que ça pédagoguait durant des années !
Très juste remarque de Sagan sur la rencontre Welles/ Marlène: moment particulièrement pathétique.
Transportez vous sur Google images, tapez « jésus Christ charlie hebdo » et vous aurez déjà un début de florilège avec le crucifié en couverture et dans toutes les situations et positions…
Bloom dit: 18 mai 2015 à 9 h 22 min
un bobo bloqué. Les nouveaux barbares.
N’insultons pas la richesse de Paris, nous avons des Barbares pour tous les choix, et les bobos ne sont pas les plus nocifs.
Il est impossible, même pour Google images, de lutter une fois, contre la mauvaise foi… !
« N’insultons pas la richesse de Paris, nous avons des Barbares pour tous les choix, et les bobos ne sont pas les plus nocifs. »
Absolument. En se décomposant au fil du temps les bobos bien gras fournissent un excellent terreau pour de belles fleurs de violence ! Le bobo est un excellent élément nutritif…
Parfaitement, quand Falstaff boit de la bière.
Les mots qu’on nous met dans la bouche
« Une soixantaine de mamans d’un quartier difficile »
Une soixantaine de mamans ?
Une semaine de business, une fois le tri effectué sur des critères typiquement porquerollais, mais touchant cependant à l’universel …
A demain !
Attila dit: 18 mai 2015 à 10 h 22 min
« Françoise Sagan se souvient… »
Magnifique ! un portrait goûteux et tendre !
Se rend-on compte de ce que Citizen Kane représentait à sa sortie en salle, je l’ai vu au Studio des Ursulines en 1946, complètement estomaqué, le public était divisé, bluffé, moi emballé… je le revois régulièrement avec toujours le même plaisir, la même émotion, intacte… lire également le « Orson Welles » de Barbara Leaming (biogrphie Mazarine, 1986)
Jacques Chesnel
Week-end positif au Levant.
Il semble qu’à Ramadi comme à Tikrit les deux camps ne fassent pas de prisonniers.
La reine Zénobie est toujours là pour poser un regard méprisant sur leurs conneries.
John Brown vient de montrer une fois de plus qu’il n’est animé que par la haine et dit n’importe quoi…
Avant de vous quitter définitivement une question de physique newtonienne.
Comment les mamelles rondes, dodues et charnues de Salma Hayek peuvent elles échapper à l’action de la gravitation terrestre, laquelle fait pendre la plupart des autres tétons de lamentable façon ???
Mystère ?!…. action magique ?… épontille cachée ? …
JC….. dit: 18 mai 2015 à 11 h 10 min
Avant de vous quitter définitivement une question de physique newtonienne.
Il n’est pas de mystère newtonien auquel quelques années n’apportent une solution aussi triste que définitive.
closer dit: 18 mai 2015 à 11 h 09 min
« John Brown vient de montrer une fois de plus qu’il n’est animé que par la haine et dit n’importe quoi… »
Que nenni ! Aucune haine ! Il s’agit d’un plan murement réfléchi, mais à racines intimes.
Josette épouse Jambrun, sublime jeune fille d’une beauté surprenante, devenue vieillissante fut voilée, emburqisée, par son lion superbe et généreux. Dès lors, il fallait un corpus idéologique adéquat, autorisant cette funeste cachoterie.
Il s’agit donc, chez l’ami Jambrun, d’un choix sexuel, autorisé par un corpus religieux favorable. Pas de haine. Du concret, pour qu’il ne se sente pas m.rdeux…
Non camarade ! Non !
Nous, voltairiens, exigeons d’expliquer les miracles : ceux de Sapin, ceux de Macron, ceux de Martinez, ceux de J.-C., ceux du Petit bedonnant, ceux de Salma ….
Ne renonçons jamais à faire les efforts que la connaissance exige.
Belle gueule de Maure, qui du reste était chrétien
(Bloom dira peut-être le contraire)
—
Une référence textuelle précise aiderait à donner de la substance à cette assertion pour le moins discutable. A non-starter.
Shakespeare se préoccupait assez peu de religion chrétienne (ou autre) dans ses pièces. La scène où Claudius se repent et où Hamlet hésite à le suriner (« his soul would go to heaven »), le plaidoyer pro domo de Shylock, le discours de la St Crispin de Henry V, probablement d’autres qui ne me viennent pas à l’esprit sont parmi les rares moments où la religion fait surface dans des textes préoccupés de destinée humaine, souvent infusés de paganisme.
A l’époque élisabétho-jacobéenne, le terme Moor s’appliquait aux Africains, qu’ils soient arabes, éthiopiens, berbères, égyptiens. Le Maure était un barbaresque…
Même l’ode à l’Angleterre, telle que la chante John of Gaunt après la nouvelle de son bannissement par Richard II, qui est plus contporaine que médiévale, ne contient rien de religieux.
« This royal throne of kings, this sceptred isle,
This earth of majesty, this seat of Mars,
This other Eden, demi-paradise,
This fortress built by nature for herself
Against infection and the hand of war,
This happy breed of men, this little world,
This precious stone set in the silver sea,
Which serves it in the office of a wall,
Or as a moat defensive to a house
Against the envy of less happier lands;
This blessèd plot, this earth, this realm, this England.
Cette tendance à foutre de la religion à toutes les sauces est tristement « moderne ».
Le Maure, c’est l’autre.
Celui qui vient de n’importe où : là où les règles sont autres.
(P’tain, culte de naine ! il faut que j’y aille…)
Le studio des Ursulines en 46…c’était chauffé ?
Bloom dit: 18 mai 2015 à 11 h 33 min
Belle gueule de Maure, qui du reste était chrétien
(Bloom dira peut-être le contraire)
—
Une référence textuelle précise aiderait à donner de la substance à cette assertion pour le moins discutable. A non-starter.
Un starter au contraire! car la vision moderne projette précisément ses idéologies religieuses sur ces textes au prix de l’anachronisme.
C’est donc un point de départ pour aller plus loin.
Une référence sur la perspective du enfoncement par Othello à son baptême:
And then for her
To win the Moor, were’t to renounce his baptism,
All seals and symbols of redeemed sin…
(342-44)
Une référence sur la perspective du enfoncement par Othello à son baptême > Une référence sur la perspective présentée par Iago du renoncement par Othello à son baptême
(On devrait être lent en toutes choses)
Le Maure, c’est l’autre.
Et ça Maure à l’hameçon…
Valls se contente d’anathémiser ce matin dans Libé tous ceux qui critiquent sa réforme insignifiante. Vraiment en dessous de tout, ces pauvres politiques ! Pauvre France.
Pour un siècle de générations « progressistes », « Maure » était un Juif, Karl Marx (surnom familial venu de Die Raüber, bien sûr).
Valls se gargarise avec la mixité sociale dans les établissements scolaire ! Quelle niaiserie !
Ils vont faire des transferts d’autorité. Les élèves du 17ème en Seine Saint-Denis et inversement. Avec des bus peut-être !
Comment peut-on à ce point nier la réalité ? Et espérer qu’on croit à ce qu’il écrit ?
« Pauvre France. »
Cette expression vieux-con fera toujours poiler.
Mais le sentiment est juste…
L’incompétence butée de la jolie Najat!
On demande une présentation détaillée de ses conseillers!
Qui sont ces zèbres?
L’adaptation théâtrale des « Particules » de Houellebecq annulée à Dubrovnik pour « vision négative de l’Islam »
Il est regrettable qu’aucune disposition anti-blasphème n’existe dans notre législation, à l’inspiration de ce qui se fait de plus efficace dans certains pays du monde (Pakistan, Arabie Saoudite, Soudan etc.). Cela nous aurait évité les débordements d’un Charb, d’un Riss ou d’un Houellebecq, et sans doute empêché certains croyants de céder à la tentation de se faire justice eux-mêmes. Le souci d’empêcher les troubles à l’ordre public devrait primer, dans l’esprit de nos législateurs et de nos gouvernants, sur celui de préserver une fantasmatique et peu utile liberté d’expression.
11 h 49 min
—
Effectivement, il semblerait qu’Othello ait dû se convertir.
On a appris récemment que ces « zèbres » avaient écrit en marge de quelques feuillets traçant les grandes lignes de la réforme, à propos du latin : « Pas très sexy. »
C’est dire le niveau de con – pétence de ces animaux !
Jean-Gérard c’est le CONformiste…
La meilleure façon de se débarrasser une fois pour toutes du latin et du grec dans l’enseignement secondaire, c’est de ne pas remplacer les départs à la retraite des profs de langues anciennes et de restreindre d’autant les postes mis au concours. Vive Najat vallot-Belkacem ! Vive la réforme !
« Belle gueule de Maure, qui du reste était chrétien »
Outre la référence cité par u, on peut penser qu’il ne pouvait pas ne pas l’être compte-tenu de sa position à Venise, du fait qu’il part combattre les Turcs et de son mariage avec Desdémone, qui ne pouvait être que religieux et pas à la mosquée…(s’il y en avait eu).
Ludovic le More, un Sforza, était chrétien malgré son surnom.
Comme le dit Bloom, on parlait peu d’affiliations religieuses, mais c’est tout simplement parce qu’elles allaient de soi.
il faut lire d’urgence le texte sur la réforme mis en ligne sur le site de Terra Nova. L’essentiel de ce qu’il faut savoir y est dit, et bien dit, par des gens compétents. Bravo à eux ! Vive la réforme !
On ne s’étonnera pas que la fronde anti-réforme soit menée par un dernier carré de vieux crabes réactionnaires, au premier rang desquels on repère sans mal les profs de latin-grec. Tu penses : ces braves gens n’ont aucune envie de se retrouver à enseigner le français devant des auditoires de 35 élèves, plutôt que le latin, devant une quinzaine de zozos, ou le grec devant un parterre de quatre ou cinq.
On peut aussi citer Alexandre de Médicis (1510-1537), surnommé « le Maure » parce qu’il avait la peau basanée (sa mère était peut-être d’origine africaine ou hispano-mauresque ou simplement paysanne de la campagne romaine…). Tout à fait chrétien en tout cas.
La liquidation finale du latin et du grec, ce ne sera pas l’affaire des politiques. Ce sera celle de fonctionnaires (chargés de la gestion des personnels, des finances), agissant dans l’ombre de leurs ministères respectifs, déterminés à obtenir ce qu’ils veulent, et armés d’une solide haine de ce qu’ils sont décidés à détruire. C’est ainsi qu’un pays comme la France doit se gouverner, et pas seulement dans le domaine de l’éducation. Vive les hommes de l’ombre: ce sont les plus efficaces.
Terra Nova Think Tank…! Tu parles… Quand on voit les buses qui écrivent des articles truffés d’erreurs factuelles sur l’Ecole ! Et cette pauvre Maya Akkari, qui faisait péter régulièrement le système informatique au collège…Y a vraiment de quoi rire !
…
…t’a du pot,!..
…vive la Hanse, jusqu’à Athènes,!…tiens,!…
…
…ne me le fait pas dire,!…encore,!…
…
…l’impératrice de la vaste Russie, en essayant sur elle-même l’inoculation qu’elle préparait à son fils unique, en lui donnant la petite vérole de son propre ferment, en faisant parcourir tout ses Etats par des chirurgiens inoculateurs, à sauvé la vie au quart de ses peuples. ( Voltaire )
…
…c’est du propre,!…Oui,!…mais encore,!…
…la suppression du latin-grec,!…une émasculation la bouche ouverte, en gays propos,!…au scooteur,!…je vois pas, les vents élisées,!…de retourner sa veste toujours du bon côté,…protestants des leurres à témoins,…elles sont chodes ces lois,!…du transit intestinal,!…
…votre colon,!…une pièce à joindre au dossier,!…tenez vous droit,!…ma biche,!…
…blonde, bleu, blanc,!…
…le musée des homme célèbre,!…les tronches de l’emploi,!…économique de l’empire français à dédale,!…
…pas mieux à cet heure ci,!…etc,!…
…Go,!…
Manuel Valls, qui ne peut vivre sans lire de roman, conseille « Un coeur intelligent » de Finkielkraut
Il est arrivé en effet à Finkielkraut de ne pas dire et écrire que des âneries, surtout quand il parlait de littérature.
…
…aux français sans dents,!…et autres européens,…la pilules pour des histoires dans le dos, j’en rêve encore,!…Ah,!Ah,!…
…
…Vous leurs fîtes Seigneur,
…en les croquant, beaucoup d’honneur. ( La Fontaine. )
…etc,!…
Défendre le latin et le grec, c’est vraiment rétrograde jusqu’au grotesque en ces temps où nous sommes en train de changer d’identité, sinon encore nationale, du moins culturelle et religieuse. Perdre son temps à étudier ces langues mortes, alors que l’étude d’une multitude de langues bien vivantes serait autrement utile… Tiens, l’arabe, par exemple : plus d’un de nos ardents pourfendeurs du projet de réforme seront bien heureux d’en maîtriser quelques rudiments quand il s’agira d’expliquer aux nouvelles autorités pourquoi ils choisissent la dhimmitude, la conversion ou la mort…
Très instructifs les posts qui traitent du sujet du jour,Orson Welles.Les 2 documents où O.W s’explique, notamment sur son désir,d’avoir été président des USA …le texte de FR.Sagan qui en 10 lignes fait comprendre le magnétisme de l’homme,de l’acteur.Je n’ai pas lu le livre analysé par Assouline,mais je connais les 2 livres d’Ishaghpour.J’ai lu beaucoup de ses livres,sur la peinture, Poussin,Morandi,précis,d’une grande finesse; Orson Welles est superbe.Grand bonheur de parler de cinéma.Et Grand bonjour à Christiane dont les interventions sont toujours pertinentes et qui ne lâche rien.
la seule question qui doit être posée sur le blog d’assouline:
est ce qu’il arrêtera de poster des billets dont tout le monde se fout comme de l’an 40 avant ou après la mort de jean marie le pen*
*j’ai une bouteille de comtes de champagne au frais pour les deux hypothèses!
Jean-Gérard dit: 18 mai 2015 à 13 h 32 min
« Manuel Valls, qui ne peut vivre sans lire »
Nous sommes ravis d’apprendre que ce dirigeant prend, sur la gestion politique du pays , le temps de lire !
plus d’un de nos ardents pourfendeurs du projet de réforme seront bien heureux d’en maîtriser quelques rudiments quand il s’agira d’expliquer aux nouvelles autorités pourquoi ils choisissent la dhimmitude, la conversion ou la mort…
« sera » … « choisit »
Même s’agissant d’une langue en voie de disparition, restons korrect.
Jean-Gérard dit: 18 mai 2015 à 10 h 27 min
Jean-Gérard dit: 18 mai 2015 à 9 h 52 min
« En revanche, à ma connaissance, jamais « Charlie-Hebdo » n’a caricaturé la figure du Christ »
Quelle mauvaise foi !quel menteur ce JB!
Il a trouvé son sujet pour faire ch un max !
JC….. dit: 18 mai 2015 à 10 h 06 min
Oui c’est parfaitement scandaleux , perfide, que les plus grand(e)s écrivain(e)s de ce siècle n’aient pas été invité(e)s à monter les marches! ils (enfin surtout elle ) doivent remuer ciel et terre pour ne pas sombrer dans l’oubli le plus infâme (et totalement injustifié
« Avant, quand les hommes d’affaires quittaient leur bureau à 5 heures de l’après-midi, ils avaient le temps de passer un moment – de 5 heures à 7 heures – avec leur maîtresse avant d’aller retrouver leur femme à la maison. »
Il paraît qu’entre midi et deux les hôtels sont pleins à crâquer
JB et WGG vont faire un film intitulé « L’antre des pleureurs «
Quand le débat sera réduit aux « charliesqueries », le prestigieux blog de passouline pourra fermer ses portes. S’il n’est pas retiré dans son hacienda M. Todd pourra toujours ouvrir les siennes sur les ruines européennes en refonte d’identité.
Orson Welles mangeait au restaurant deux poulets entiers. Le même matériel informatif est fourni aujourd’hui par Mme Marceau lorsqu’elle montre son slip à Cannes.
« Il paraît qu’entre midi et deux les hôtels sont pleins à crâquer »
alors, soit vous tenez un hôtel, soit vous tenez à être discret(e).
De De Jean-Robert Pitte, ancien Président de la Sorbonne,il y a plus de deux ans:
« Vous croyez vraiment qu’on a cessé de faire de l’humanisme à Oxford et Cambridge? »
Ceci pour les petits esprits façon naja de la Rue de Grenelle, et leurs séides.
MC
Tout dictateur est nécessairement « un avorton », entendez un homme de petite taille…
—
Madame B. à propos de Toulouse-Lautrec: Il est tellement petit qu’il me donne le vertige. Jules Renard, Journal.
Mon dieu, Régine, pourquoi que tu t’en viens toujours nous lire la même chose ?
Régine Detambel, » Les livres prennent soin de nous, pour une bibliothérapie créative » (Actes Sud)
Je m’efforce de lire tous les nouveaux posts, et j’en suis souvent écœuré. Donc quand je tombe sur celui d’un @Bloom de 4.41., je suis dans le même état esprit, mais ai toujours envie d’aller plus loin… « la lecture des misérables petits tas de ragots ci-dessus conforte mon mépris pour la vie privée des stars », dit-il, mais il se trompe évidemment de cible… Car il aurait dû ajouter : « …mon mépris pour ceux qui les rapportent républicainement aussi complaisamment, avec le zeste de très faux-culisme qui convient, en donnant tous les signes attestant qu’on serait bien au dessus de tout ça »…
Ellroy a presque théorisé le genre de cette posture dans un ouvrage franchement dégueulasse sur les mœurs sexuelles d’Hollywood de l’époque de Welles, à travers la figure d’un détective craspouille qui sert prétendument d’informateur à l’écrivain (Extorsion). On fait grand cas d’Ellroy avec son dernier roman, comme de Welles ici-même, et, à mon sens, il n’y a vraiment pas de quoi en faire des fromages. Cela dit, on comprend toute l’ambivalence du présent blog à l’égard de Citizen Kane ou du Dahlia noir, sans lesquels on ne serait pas toujours le Passoul que l’on est. Faut-il pour autant en rajouter dans la description des ragots (… et toujours mettre une mesquine cédille au Proçès de K. ?). Je me le demande.
…
…bon,!…j’étudie les arts des » filtres « ,!…
…photographe aussi,!…
…réduire, le temps entre points topographiques,…
…et votre femme, vous vous la voyer comment,!…
…à la douzaine,…entre midi, et juste quinze heure,…justes vérifier l’originalité des nouveaux essaies de croquis,!…leurs tendances à notre mode flexible,!…
…les meilleures années, en bouteilles,!…
…etc,!…
de nota dit: 18 mai 2015 à 14 h 27 min
Non- juste entendu (d’où le ‘il paraît’)
Sarah Ploum (suivant son époux sur le chemin du supplice) — Ce con de Ploum ! si, au lieu de chevroter son latin-grec, il avait fait un peu d’arabe, il aurait pu expliquer aux autorités qu’il choisissait la conversion. Et puis cette idée de vouloir à tout prix embarquer sur le dernier avion pour Tel-Aviv…Surtout qu’il était plein.
Diagonal dit: 18 mai 2015 à 14 h 42 min
« Je m’efforce de lire tous les nouveaux posts, et j’en suis souvent écœuré. »
Nous sommes dans le même état d’esprit…. quel courage il nous faut !
Une maigre moule contre deux gros poulets, les stars d’aujourd’hui sont anorexiques, Phil ! C’est la fin des monstres sacrées a dit Catherine Deneuve. Phil, quelque soit leur âge, ont dit Mlle et non madame…
Mamzelle Marceau, Félicie aussi.
« quelque soit leur âge, ont dit Mlle et non madame… »
ça fait vieux-beau (de le dire)
Et encore plus (de le remarquer)…
maointenant, ON dit, et on écrit ,MADAME
et vieux c…lubrique à scooter rose d’insister (non mais franchement c’est un manque de respect, qui ridiculise ceux qui disent « mademoiselle » à des plus de 18 ans )
« maointenant, ON dit, et on écrit ,MADAME »
c’est ça
La problématique d’Othello n’est pas religieuse, mais raciale. On ne compte pas les allusions à la « noirceur » du Maure de Mauritanie…
Autodestruction, Orson ?
Magnifique alors, et flamboyante,
à l’aune de son caractère et de sa pointure !
Guerdémondieusement.
(H. G. Wells, please !).
Autodestruction ? Forcément, vivre c’est s’échanger disait Saint-Ex…
« Paul Républicain et ses quatre enfants ont rejoint le recours en justice déposé par un collectif d’avocats contre le nouveau nom choisi par l’UMP. »
(Les journaux)
Soutien total à M. Républicain!
Voir ce beau qualificatif détourné par un foutriquet ignoble et corrompu…
(mais pourquoi, pourquoi est-il toujours là?
pourquoi je dois continuer à voir sa gueule au détriment de ma santé?
Ses tics, ses mouvements de cul, sa démarche ridicule, son inculture atroce…
pourquoi, pourquoi… alors qu’il est la SEULE raison pour laquelle j’ai voté FH en sachant à quoi m’attendre?)
Autodestruction ? Forcément, vivre c’est s’échanger disait Saint-Ex…
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Les goûts romanesques de Manuel Valls posés sur les touites de la RDL ne sont pas inintéressants en soi, ils nous changent d’ailleurs des goûts de Madame ou Melle Fleur Pellerin. Le Finkiel date certes un peu, mais enfin, il était loin d’être mauvais. Quant à l’Humbert, pas encore lu…, mais la 4e de couverture ne laisse pas d’inquiéter : « À partir des années 1960, la France se transforme, les idéaux évoluent aussi et les descendants de la Fraternité tentent d’appliquer dans leur vie ce qu’ils ont appris au cours de leur enfance : l’un d’entre eux devient Premier ministre sous la Ve République, une autre choisit les voies de la gauche radicale et fait malgré elle partie du groupe terroriste français Action directe. Mais pour les autres, et notamment pour l’auteur, quelle utopie est encore possible de nos jours? ».
Prière de ne pas suivre mon regard du côté de l’Action Indirecte possible de notre prime minister.
Un lecteur éclairé de la RDL pourrait-il, délaissant un temps O W, dire si « Eden utopie » vaut le détour, indépendamment de l’avis relayé d’un amateur guère neutre ?
pour comprendre comment fonctionne wells en tant que scénariste, il n’est pas inutile d’écouter François Thomas nous parler de la soif du mal, un film sur la police et le racisme. … Mr Valls pourrait le visionner au lieu de lire finkielkrotte.
« Ses tics, ses mouvements de cul, sa démarche ridicule, son inculture atroce… »
blasphème!
« …aux noces du futur Jacques I (alors Jacques VI d’Écosse) et d’Anne de Danemark, en 1589, quatre Noirs avaient dû danser nus dans la neige, esthétique du noir & blanc qui leur coûta la vie ». G. Venet.
1589, c’est quelques années avant Othello, vraisemblablement écrit en 1604. Les préjugés de l’époque ne différant pas radicalement de ceux d’aujourd’hui (des troubles éclatèrent suite la visite à Londres en 1600 d’ambassadeurs des Maures de Be(a)rbé(a)rie), le grand dramaturge avait du « food for thought ».
14 h 42 : « pas de quoi faire des fromages d’Ellroy et de Welles »… peut-être pour vous mais des desserts succulents autant que roboratifs certainement en ce qui concerne le cinéaste
Dear bloom, pas de maure défaussé chez Welles. Madame de.. n’a jamais fréquenté la banlieue.
« Ses tics, ses mouvements de cul, sa démarche ridicule, son inculture atroce… »
ses maguouilles
Finissons sur une bonne note :
4ième fenêtre, la cinémathèque de caen a oublié de créditer zizi gabor dans la soif du mal. tout fiche le camp
« du salut fasciste à Cecil B. de Mille qui le popularisa avec Cléopâtre (1934). »
C’est un problème de bras. For men only ; sauf pour regarder se rincer, naturellement. On a le bras d’acier, le bras comme Othello de jour seulement, bien sûr celui qu’on attend le bras des Rouges baignant dans l’huile à carter sec, les mixtes ceux des gus de la chaufferie dans Coke en stock, ceux avec les dorures comme le sergent Garcia… L’autre glub avec sa mouillette il vient loin derrière !
les articles les plus récents :se lit de droite à gauche
Dubrovnik, en digne héritière de Raguse, a pu juger la charge de Welbeck inutilement outrancière. Des siècles d’adroits compromis lui ont ouvert un considérable commerce avec le Croissant sans jamais perdre sa souveraineté, tandis que Venise, déjà tout à l’ego, était tenue à distance. « Charlie » n’aurait jamais obtenu l’imprimatur des recteurs de Raguse. Pour le plus grand bien de ses citoyens.
Ne dites pas : Manuel Valls
mais dites : Orson Welles.
(Pâle manière du Franquin
des premiers Gaston Lagaffe).
Xanadoucement.
indeed phil, mais remarquez plus un personnage est torsiveux plus assouline plonge, j’ai étudié le plan séquence, mais à lire l’intrigue mazette c’est glauquissimme, j’ai vu ce film dans un cinéclub qui sentait le vieux paillason, autour de moi des types avec des physiques molasses et un femme maigre avec une boîte à crolles sur la tête. Mon voisin un peu repu qui déposait ses pattes velues sur son tricot à pluches jaune canari, j’entendais le gargouillis de son estomac, j’ai essayé de me mettre en mode indulgence et fixer l’écran, je crois bien que je suis sortie vomir.
MADAME ou MADEMOISELLE?
sur le suket un souvenir ancien;
il y a bien longtemps je participais à une émission radiophonique ave une journaliste aujourd’hui disparue Raymonde PUJOL.
elle était arrivée avant moi et lorsque j’entrai l’animateur M.X…me salua d’un bonjour Mademoiselle
Je frisais deja la quarantaine et je me suis sentie flattée par cette apostrophe qui semblait dire que je paraissais plus jeune que mon âge.
Mais avant même que j’aie pu m’installer dans cette idée gratifiante ,Rosemonde Pujol routes griffes dehors , s’adresse rageuse à l’animateur de radio et assene à ce malheureux tout destabilisé : aux femmes on dit Madame!trouveriez vous normal qu’on vous appelle Puceau X….?
Phil, Othello, saint maure défoncé, pourtant pas dans Joinville…
Joinville.. le Pont. dans le Bosphore ? ôte m’en d’un doute ! hurkhurk
Serveur dans les night-clubs au bout de vingt ans c’est le coude-elbow, non ? Après on raccroche le shaker…
les voies de la moderation sont impenetrables!
je viens de poster trois lignes gentillettes ,sans arriere plan ni politique ni raciste ,ne mettant en cause personne , ne faisant aucune publicité et on me dit qu’il est en attente de moderation ;je ne vois qu’une explication la moderation vise aussi les fautes de frappe et il y en a effectivement dans mon message ,que je reproduirai toiletté ,si par extraordinaire il reapparaissait sur ce fil
Vers la fin du billet, je lis ces lignes : « …il est près de s’éteindre et reconnaît que le grand regret de sa vie, ce sera de n’avoir jamais été pleinement apprécié en tant qu’acteur ; il n’avait pas fait ce qu’il fallait, il n’avait pas joué le jeu, il avait laissé le génie du metteur en scène et le talent du scénariste s’imposer aux dépens de l’image de l’acteur qu’il dépréciait lui-même par ses déclarations. »
Et pourtant quel génial metteur en scène et scénariste… de ses personnages, de ses mises en scène, je retiens l’effacement progressif des certitudes, l’impossibilité de les connaître vraiment ainsi que le rôle démoniaque qu’il offre à la caméra, avec laquelle il perce les secrets (comme ce long plan silencieux où le petit traineau « Rosebud » est jeté dans les flammes, consumé par le feu, emportant le secret.
Il y a le livre de ce cinéaste et ami mais aussi un autre portrait d’O. Welles tel qu’il est resté, semble-t-il, dans la mémoire de celui qui a écrit le billet…
Ceux qui peuvent affirmer, un gentil sourire aux lèvres, que finalement ils sont plutôt heureux de ce qu’a été leur vie ont peut-être connu le bonheur, malgré les vicissitudes que leur vie a bien dû rencontrer. Welles a fait tant de choses, il est oiseux de le diminuer. Ceux qui le font sont indignes de lui lécher les bottes.
en effet il a un côté génial parce qu’il s’approche au plus près de tout ce que l’humanité peut avoir de défoncé, rejeté, éparpillé morcelé, je l’ai compris comme cela, quand je parle du gargouillis de mon voisin, c’est une transposition, je n’oublie pas qu’on aime les gens pour leurs faiblesses ..
Restez sagement à côté de la plaque.
Allé voir par scrupule une vidéo de Monsieur S., défendant le nouveau nom de son parti.
Cet homme est un Pantalon.
Dans le film la soif du mâle, on se demande qui l’emportait au finish de zsa-sza gabor ou marlène dietrich. Je vais dîner.
« Je vais dîner. »
D, jambon endives gratinées ou raviolis sauce buitoni?
Polémikoeur, je ne vous aime pas.
O. Welles tel qu’il est resté, semble-t-il, dans la mémoire de celui qui a écrit le billet…
en toute simplicité surement .
un style qui me rappelle celui de personnage de « la recherche » et qui dans la vie m’épuise quand il n’a pas de grandes nécessités
Je veux bien qu’il soit une cruche vide, le Nain débile, mais enfin ! … c’est toi ou lui qui lime Carla à la veillée, quand y a plus rien à la télé… hein ?
Tout le reste est littérature !
Bonne nuit les nains découillus, en attente de nouvelles règles…
Relaxe pour les flics.
Normal : deux petits c.ns se réfugient dans un transformateur EDF, au lieu d’étudier les mathématiques, source inépuisable de joie !
Deux nuls en moins…. pas grave !
Bon. Alors je vais vous dire mon opinion sur la réforme du collège. Je sais, je prends des risques, mais je suis sûre du soutien de nombre de mes collègues (enfin, des collègues que j’aurais eus si j’avais été prof).
Parce que le seul vrai problème de cette énième réforme, ce n’est ni d’accepter les inégalités et d’en tirer les leçons, ni de les nier et d’en accroître les effets.
Non, le vrai problème, c’est l’enseignement du lapin.
Or là, vivant aux champs, je suis formelle.
L’enseignement du lapin est essentiel.
C’est, comment dire ? La carotte de l’élève.
Perso, je pense que l’enseignement du lapin, et attention, hein : du CP à l’agrégation, devrait être inscrit dans la constitution. Sous forme de civet, bien sûr.
L’enseignement du lapin débouche en effet sur l’acceptation du clapier. Vous voyez d’ici les perspectives…
Je le dis hautement, mes frères incisivés ! Le lapin, sinon rien !
@19 h 00 min
http://oi42.tinypic.com/30v0kdc.jpg
Je ne prétends nullement qu’O. Welles ne soit pas un génie du cinéma. Un homme, en plus certainement très intelligent. Je ne dis pas. Mais, enfin, c’est un génie qui lasse au final. Son esthétique cinématographique est certes adapté aux grandes fresques qu’il déroule. Mais on aspire aussi à autre chose qu’à de grandes fresques.
La soif du mal, c’est grandiose, assurément, et son long plan séquence du début est époustouflant, d’accord ! Mais on ne voit pas très bien ce qu’il veut nous dé/montrer. Est-ce vraiment un portrait de l’Amérique convaincant ? Est-ce une fresque historique ou un pur délire d’images grandioses ? Les plans en plongée et en contre-plongée finissent par lasser, parce qu’on n’en voit pas forcément la pertinence sinon une certaine complaisance esthétique en suspension dans le vide spirituel.
Ses opposants ont-ils tous forcément tort ? Le culte de l’image pour l’image a aussi ses limites.
On retiendra de O. Welles bien sûr que c’est un génial inventeur de formes. Mais on lui reprochera aussi de ne pas avoir su toujours les mettre au services d’une profondeur qui soit autre chose que du bruit et de la fureur un peu vides quant au fond.
Voilà ce que j’ai à vous en dire, moi, mes petits chéris. Maintenant, faites comme il vous plaira…
Phil dit: 18 mai 2015 à 18 h 45 min
Joinville.. le Pont. dans le Bosphore ?
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Oh la la ! Qu’est-ce qu’il est drôle, Phil, ces temps-ci. Il se surpasse…
u. dit: 18 mai 2015 à 19 h 46 min
Allé voir par scrupule une vidéo de Monsieur S., défendant le nouveau nom de son parti.
Cet homme est un Pantalon.
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J’ajoute : Un pantalon troué…
« La soif du mal » c’est l’histoire d’un flic corrompu et sadique qui sévit à la frontière du Mexique. Mais cette région est un peu loin de paris, et de ses profs de collège paumés dans les grandes ïdées d’idéologues de transversalité.
Javert de la rdl a bien raison de s’absenter pour aller se remplir, lui manque juste le « volume »; il y est presque. Dans le rôle du pourri.
Le flic en question n’a rien d’un Javert, hélas. Un simple pourri. Quel est l’intérêt au juste de ce film ?
Ce que je reproche au cinéma de O. Welles c’est d’être un peu caricatural et de manque du sens des nuances. La fascination de l’image conduit à négliger le fond. On se complaît trop facilement dans des moyens esthétiques grandioses mais pour dire quoi ? Des choses au final assez banales.
On voit la différence entre une grandes fresque comme Les Misérables de V.H. et la Soif du mal de O. W. Hugo a le sens des nuances, le combat du bien et du mal qui habitent ses personnages. O. Welles, à côté, c’est les gros sabots américains. C’est Hollywood, de grands effets de manches pour pas grands choses. Hugo, c’est bien plus profond, c’est une méditation sur l’Homme.
Citizen Cane m’a souvent ennuyé ou me laisse indifférent. Rosebud, bof !
Ce que je préfère, c’est Le Procès. Le seul film qui tienne la distance du début à la fin.
Aucun intérêt, le film « la soif du mal » date un peu. Même la psychologie de la vieille entraineuse( ? je n’affirmerai pas avec certitude le rôle incarné par M. Dietrich) lançant, comme une phrase à clé ( philo pour « élite »)à propos du flic Quinlan: » C’était un homme, mais quelle importance peut avoir ce qu’on dit de quelqu’un ? », est à tomber à la renverse, non ?
L’actu c’est par exemple » sin nombre »; mais là, il faut avoir eu son bepc, en sachant le français, lire et compter.
Je me demande comment vous connaissez autant de choses, Widerganger.
bien merci, par acquis de conscience j’avais gratté ma mémoire, mais bof … si quelqu’un a envie de témoigner de sa vision de Too mutch Jonhson, un muet dans la salle ?
Que de lectures pour Mr Valls en un jour ? Erasme de Stephane Zweig …
Les français ne manque jamais de m’étonner … Valls rallume les lumières à en lire les tweets de PA. Sa maman est demandée au parloir ..
Hollande fait photo avec Papy Castro, et on enterre Xenophon, c’est tout pour aujourd’hui ?
Pourquoi ne dites-vous pas les choses directement, Diagonal ? En vous lisant, j’ai toujours cette impression que vous tournez autour du pot exprès, pour attirer l’attention.
Photo 1
Energique branlette.
Par exemple, quand vous posez une question dans un post, j’ai ce sentiment que vous avez déjà une réponse. Moi j’appelle ça faire le malin.
Et puis il y a aussi, pour ceux pas trop cinéphiles, ni accros du name dropping entre initiés, les remparts d’Essaouira, la place fortifiée. Et les studios de Ouarzazate !( et le resto » chez Dimitri !, les murs tapissés de photos d’époque). Mais, là, ça va causer à trop peu de djeunes baroudeurs.
Quant à vous, u., vous passez sans cesse du coq à l’âne et je pèse mes mots car je parle anglais.
Ueda, aimez-vous le endives au jambon ? J’ai l’impression que oui ?
La vie, vous avez un ton d’une familiarité désagréable.
On a toujours envie de s’éloigner un peu, sur la banquette.
Eloigne-toi de moi, javert; ça vaudra mieux pour ton matric.ule.
Widergänger, on a toujours l’impression en passant devant une porte ouverte qu’on va vous y rencontrer.
Parfois, vous avez la sagesse de vous abstenir.
Oui, moi aussi, D., je me le demande aussi, parfois… La passion de savoir, vous savez ce que c’est ? Je crois que je l’ai eu très tôt. Assurément une forme de névrose. C’est le sentiment que l’existence ne suffit pas à la vie, il y faut en plus le savoir. C’est là la névrose. En vieillissant, j’ai mis de l’eau dans mon vin. J’aime aussi vivre pour vivre. Perdre du temps à simplement vivre. Mais longtemps, j’avais le sentiment justement de ne pas vivre en vivant. Il me fallait absolument les livres pour trouver ce sentiment de vivre intensément. Et c’est vrai que vous prenez La Recherche, et dès les premières pages, vous décollez immédiatement pour un monde fascinant que le réel ne peut pas vous apporter. Et qu’est-ce qu’on lit dans ce début de La Recherche qui nous donne ce sentiment si puissant de vivre plus fort ? Eh bien, on entre justement dans la grande névrose de vivre avec des mots pour la dire. C’est ça qui fait qu’on vit plus intensément en lisant quoiqu’on ne vive pas quand on lit. Paradoxe de la lecture sans doute.
J’ai entendu un truc amusant à la radio, à propos de la réforme du collège en hollandie et des programmes; une question posée par un enfant: « est-ce qu’on va changer les profs nuls ? »
les remparts de l’ancienne Mogador .. tiens j’y ai fait un séjour à l’hôtel des îles, c’est à l’extérieur, des rideux brunâtres, des chaises en plastic blanc, même le bar est nul, j’ai préféré la réserve naturelle avec les oiseaux .. à quelques kilomètres en jeep ..
Voyez, Ueda, la sagesse de Widergânger qui met de l’eau dans son vin.
Vous c’est le contraire et ça se voit, je regrette de devoir vous le dire.
Ecouter la radio et être seule à rire, c’est un peu humiliant, la vie.
Croyez que ça ne m’amuse pas de vous rappeler à l’ordre.
Ce que je recherche aussi quand il m’arrive d’écrire, c’est ce sentiment intense de vivre plus fort. Un sentiment trompeur d’ailleurs qui peut nous faire prendre une page insipide pour quelque chose de réussi.
Ecrire demande deux choses à mon avis : ce sentiment plus intense de vivre en écrivant et savoir aussi par ailleurs user de sa raison pour guider ces pulsions qui viennent de l’inconscient et nous fourvoient parfois.
Il y a toujours de la honte à écrire, une sorte d’infirmité sur laquelle on a mis de grands mots prestigieux pour la faire avaler et supporter. Quand je vois des écrivain passer à la télé et parler avec tant de distance de ce qu’ils ont écrit, je me dis toujours qu’il y a là quelque chose de faux quelque part, une tromperie à l’égard des autres et d’eux-mêmes. Un vrai écrivain a trop honte pour pouvoir parler de ce qu’il écrit avec tant de sang froid. C’est forcément faux. Je comprends que Modiano bafouille toujours en parlant de ses romans, il ne peut en être autrement.
Mais je me trompe peut-être. Il y a peut-être différents types d’écrivains parce que différents types de littérature. Ellroy peut sourire en parlant de ses bouquins à la télé tandis que Modiano ne peut que bafouiller. C’est en tout cas ce que je me dis dans mon for intérieur. Parce que j’y j’avais à parler un jour de ce que j’écris à la télé, je ne saurais pas où me fourrer, j’aurais trop honte, j’aurais trop peur, je serai incapable de dire trois mots cohérents qui me sembleraient tellement vains et stupides. Je serais très mauvais.
C’est ce qu’écrit Nietzsche dans son fameux poème :
O Mensch! Gib acht!
Was spricht, die tiefe Mitternacht?
« Ich schlief, ich schlief -,
Aus tiefem Traum bin ich erwacht: –
Die Welt ist tief,
Und tiefer als der Tag gedacht.
Tief ist ihr Weh -,
Lust – tiefer noch als Herzeleid:
Weh spricht: Vergeh!
Doch alle Lust will Ewigkeit -,
– Will tiefe, tiefe Ewigkeit! »
Et pour ce rêve fou d’éternité, on est prêt à faire tous les sacrifices ! C’est ça la grande névrose de vivre.
Que dites-vous là dear Widergänger…il n’y a que des nullités à la television. Me souviens de Jerphanion à qui l’affreux ppda a coupé la parole après moins d’une minute. Il est d’ailleurs mort quelques mois plus tard. Ppda n’a dû rien comprendre. Un monde de zombies qui s’ignore, nains cannibales. Sur le prestigieux blog a passou vous êtes très bien.
Quelques scènes de Welles suffisent au souvenir du film.
A Wien, toujours se revoir the third man, dans l’original des 4 langues d’occupation, avant de trouver un Heuriger sans Chinois.
Quant à vous, Christiane, je préfère vous dire que je trouve votre retour hautement suspect. Et je pèse mes mots.
Ce sont des réflexions que je me fais en regardant à nouveau Mort à Venise. Von Aschenbach (le ruisseau de cendres !) est précisément cet homme déchiré entre ses pulsions et son idéal. Il cherche la voie médiane sans la trouver. C’est en cela qu’il est pathétique et déchirant pour nous. Mais la lutte en lui qui s’incarne à travers ses pulsions érotiques pour un jeune homme est en vérité universelle pour tout créateur.
Phil, je suis peut-être très bien parce que je ne parle pas de moi, contrairement à ce que croient pourtant beaucoup. Mais si j’avais à parler de ce qui me hante, je resterai muet et honteux. Et je tremblerai de peur.
Vous avez vos dragons, dear widergänger. Comme la Sevigné. Tâchez simplement de ne pas finir lesbienne. Eschenbach était d’ailleurs écrivain chez Mann. Ce grand fou de Visconti en a fait un musicien. Lubie d’aristocrate communiste.
Non, mes dragons, comme vous dites, ne sont pas liés, je pense à la sexualité. Ce qui me fait peur aussi c’est que je ne saurais pas pourquoi j’aurais peur…Mais j’aurais peur, c’est certain. Modiano aussi a peur, d’une manière ou d’une autre, quand il parle de ses romans, parce que tous ses romans parlent de lui, même et surtout, je crois, quand il parle de Dora Bruder. Et quand on lit ainsi ce roman, on est vraiment déchiré en tant que lecteur.
Phil dit: 18 mai 2015 à 22 h 13 min
trouver un Heuriger sans Chinois.
Ca les Chinois ils ont la martingale ! Ils peuvent être simultanément c’est comme les cheveux des Danaïdes à Grinzig, sur le Prater, même dans la roue, sur la place Stan au milieu, dans le Mannekenpis le quartier latin enfin j’en passe dans tous les bouts du monde…
DHH dit: 18 mai 2015 à 18 h 57 min
les voies de la moderation sont impenetrables!
C’est un système en accident de chemin de fer ; comme à Viorne !
« Et c’est vrai que vous prenez La Recherche, et dès les premières pages, vous décollez immédiatement pour un monde fascinant que le réel ne peut pas vous apporter. »
Je vois que notre ami Michel Imphoc est reparti pour un tour.
Fadaises, fadaises, et encore des fadaises…
L’Othello de Welles est d’une grande beauté formelle. Par exemple, le jeu entre l’ombre et la lumière du début de la pièce y est poursuivi tout au long du film qui est un long flashback. Tout comme « Falstaff » / »Chimes at Midnight » (les cloches sonnent minuit)
Shallow : »Jesu, the days that we have seen »
Falstaff « We have heard the chimes at midnight, Master Shallow.
Citizen Kane est aussi un flashback, si je ne m’abuse. Welles ou la vie comme destin.
Similitude entre le personnage interprété par Welles dans le 3e homme de Carol Reed et le Kurz d’Apocalypse Now, immortalisé par Brando. Le génie sort de sa boîte à la fin.
Brando était une république des livres à lui tout seul: sa bibliothèque comptait 4 000 livres, presque tous annotés, et il savait assez de français pour être interviewé dans notre langue.
https://www.youtube.com/watch?v=3-pHl75hkTw
Dean, Fonda, Newman, Welles, Brando. Bogart, pour ne citer qu’eux. Si l’on en était resté au stade du théâtre, on aurait été privé des consolations du génie. Yes, oui, Cannes.
Oui, Bloom, le flashback de l’énigme de toute vie. Avec mise en abyme qui fait que le personnage ne devine pas alors que le spectateur voit le mot de l’énigme…
livre-entretien, genre paresseux par excellence
—
De grands textes aussi:
Levi-Strauss et Didier Eribon; Malraux et Roger Stéphane; Jean-Pierre Vernant & Christine Delangle; l’excellent So British de Florence Noiville avec la crème des romanciers brits; Henry Miller par C. de Bartillat…
Tiens,
« 22,3 %
C’est le pourcentage des jeunes Français de 15 ans trop faibles en mathématiques pour résoudre des problèmes simples. A cet âge, seuls 78% sont capables de répondre que si Hélène a parcouru 4 kilomètres en dix minutes puis 2 kilomètres les cinq minutes suivantes, elle a roulé à une vitesse constante. Une question à laquelle 88% des Finlandais et 96% des jeunes de Shanghaï ont, eux, bien répondu dans les tests du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), rendu public en décembre 2013.
En dix ans, le niveau moyen en mathématiques a baissé en France. D’abord parce que les « décrocheurs » sont passés de 16,6% en 2003 à plus de 22% aujourd’hui – ce qui fait 40 000 nouvelles victimes d’innumérisme de plus chaque année. Ensuite, parce qu’à l’autre bout, PISA révèle que le groupe des très bons a lui aussi fondu.
Et contrairement à ce qu’on croit, le marquage social est aussi fort en maths qu’en maîtrise de la langue. Ainsi, les enfants des familles les plus défavorisées ont un écart avec les enfants de culture plus scolaire qui correspond à trois années d’études. C’est abyssal et c’est encore l’illustration que le modèle français d’ascenseur social ne fonctionne pas mieux en sciences qu’en français. »
Le Monde
Les enfants arrivent au collège sans maîtriser les fondamentaux en Français et en Math et à la fin du collège, même les élèves qui devraient très normalement réussir deviennent mauvais .
Voilà, le massacre que produit ce collège unique où il n’y a pas assez d’heures d’enseignement en Français et en Math et où il n’y a aucune alternative pour une proportion importante d’élèves en difficulté.
Si la Loi Haby prétendait à une plus grande démocratisation de l’enseignement, cette loi et les suivantes, n’ont su que nier l’hétérogénéïté grandissante, corollaire de cette « démocratisation », des besoins des élèves et 40 ans plus tard, le résultat est une catastrophe.
L’exception culturelle française !
Refuser de voir pragmatiquement, courageusement, simplement, la réalité en face ….
Et bien entendu dire que l’on fait une révolution, et ne rien faire qu’empiler des mesurettes.
…
…se tirer vers le haut, à l’esprit industriel,!…
…c’est le lycée à mon papa,!…qui paye,!…
…les profs aussi, tout est privé des cieux,!…
…etc,!…
…la concurrence , tous des cancres communistes notoires syndiqués,!…s’est sûr,!…
…légitimer les aux » as « ,…aristocrates et monopolistes de tout poils,!…et plus de » soumis » accortes & connivences du profit social-économique,!…
…distributions des tares et maladies héréditaires,!,…touchez pas à mon Whisky,!…
…etc,!…Ah,!Ah,!…
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