de Pierre Assouline

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La République des livres
Avec lui, on est toujours à deux pas de l’hôpital

Avec lui, on est toujours à deux pas de l’hôpital

Etrange comme certains éprouvent le besoin de médicaliser la passion. On observe le phénomène parfois en littérature, ou même en peinture (ah, le « je ne suis pas assez pervers pour aimer Puvis de Chavannes » du tonton flingueur Bernard Blier !) mais plus encore en musique. Comme si elle devait nécessairement conduire ses sectateurs et thuriféraires aux transports les plus paroxystiques et les plus hyperboliques, lesquelles, on le sait, mènent lentement mais sûrement à la maladie mentale. L’essai sous forme d’anthologie de Philippe Berthier annonce la couleur dès la couverture : Toxicologie wagnérienne. Etudes de cas (252 pages, 20 euros, Bartillat).

Professeur émérite de littérature française à la Sorbonne, ce qui trahit un certain âge et une formation certaine, ce spécialiste des études stendhaliennes tient Wagner pour le nom d’une maladie. Vous avez bien lu. A ma connaissance, on ne sache pas que les mozartiens ou les verdiens aient été jamais traités de la sorte. Car enfin, voir traiter de pathologie l’objet de sa passion artistique, ce n’est pas rien. On pourrait se vexer, et même se sentir humilié, pour moins que cela. La folie Wagner dont il est question n’est pas celle du maître mais bien celle de ses adorateurs. Peut-être est-ce dû à l’ombre portée du grand Nietzsche : si son Cas Wagner (1888) a tant marqué les esprits, c’est aussi qu’il s’y présentait comme un malade de Bayreuth en voie de guérison. Son antidote ? Rien moins que Carmen. Il est vrai qu’à côté, la tétralogie, c’est du brutal. Le festival, auquel le philosophe avait assisté dès sa première édition, est organisé avec ce qu’il faut de rituel sacramentel : révélation etc

L’essai de Berthier est donc conçu autour de larges extraits commentés. On lui sait gré d’avoir été les pêcher. Certains sont inoubliables :

« Ce n’est pas un homme, c’est un demi-dieu qui a écrit ça » ose sans rire Paul Claudel à propos des adieux de Wotan dans la Walkyrie.

Nietzsche n’est pas en reste :

« Il a rendu la musique malade…. Wagner est une névrose… Avec lui, on est toujours à deux pas de l’hôpital » ».

Thomas Mann jugeait que cette musique était un au-delà de la musique qui participait à la nature et au spectacle du monde. Cela dit, lorsqu’on écoute les wagnériens, qu’ils soient ou non conscients de leur état, ils ne donnent pas l’impression de vouloir en sortir. Mais à les en croire (à cette légère distance, vous comprendrez que je n’en suis pas), cette musique a une puissance d’envoûtement, un pouvoir de séduction, de quoi anesthésier le raisonnement et hypnotiser l’intelligence.

Philippe Berthier use d’un vocabulaire médical bien choisi : étiologie, syndrome, virus, infectieux… Il suffit de considérer le romantisme comme un catalogue d’affects pour s’embarquer dans ses raisonnements. Elimir Bourges, Thomas Mann, d’Annunzio, Joséphin Peladan, Blasco Ibanez, Edouard Rod, Arthur Schnitzler, D.H Lawrence, Lucien Rebatet… Chez certains, l’admiration confine au délire. Un vrai concours de superlatifs. L’auteur a examiné leurs nouvelles ou leurs romans, parfois leurs articles, et les plus wagnériens au prisme du pessimisme créateur du grand homme, mais c’est rarement ce qu’ils ont écrit de mieux. Il y a débusqué les symptômes de leur fascination pour la mort liée à l’amour, si puissamment transcendée dans ses opéras, païenne dans le Crépuscule des dieux et chrétienne dans Parsifal. Pour le Rebatet des Deux étendards par exemple, c’est facile tant le texte est « saturé » sinon « surchauffé » de bout en bout par le wagnérisme ; les personnages, qui veulent vivre selon Tristan, s’y exténuent de sublime ; ce qui n’a pas empêché le Dictionnaire encyclopédique Wagner (Actes sud, 2010) d’ignorer royalement celui qui a pourtant écrit Une histoire de la musique (1969) de référence bien qu’il ait du sang sur les mains (mais pas sur la conscience).

Au détour, on apprend que, dans son combat archaïque contre la prééminence de Paris, Lyon se prétend « la ville la plus wagnérienne de France ». Ce qui laisse entendre que, outre la programmation de son opéra et les travaux de son Cercle Richard Wagner, l’ancienne capitale des Gaules possède des services hospitaliers spécialisés en traitement de la wagnérite, un peu comme l’hôpital municipal de Florence s’enorgueillit de soigner, lui le seul, le syndrome de Stendhal. Mais en quoi ce compositeur surexcite-t-il la machine nerveuse davantage que d’autres ? Après tout quiconque a assisté à un opéra de Verdi, de Bellini ou de Puccini, surtout en Italie, plus encore à la Scala lorsqu’une diva s’y produit, peut témoigner des hurlements, des huées et des sifflets, du passage de l’état de grâce à l’état de transe et retour, chez nombre de spectateurs qui souvent n’attendent même pas la fin de l’acte pour manifester. L’Opéra apparait alors comme le plus élitiste des transports en commun. Parlera-t-on pour autant à propos de ce phénomène d’hystérie quasi collective de « pathologie » ? (dès que je pourrais vérifier dans La Civilisation de l’opéra de Timothée Picard, je ferais le cas échéant un rajout ; on se souvient peut-être de son essai sur les rapports antiwagnérisme et germanophobie)

Là où on le suit plus difficilement, c’est lorsqu’il esquisse un rapprochement alambiqué entre le mal et le remède. Car dans son idée, ceux qui s’adonnent à ce culte le font pour se soigner. Il dresse donc une analogie avec le pharmakon grec : ce qui inocule le mal et en délivre. Encore faudrait-il savoir de quoi souffrent les wagnériens au départ, ce qui n’est pas si clair. Si c’est de la maladie de Wagner, elle existe bel et bien : c’est une maladie vitréo-rétinienne rare, à transmission héréditaire, un trouble du tissu conjonctif qui affecte le collagène et doit son nom à l’ophtalmologue Suisse Hans Wagner, mais il n’a pas été prouvé (pas encore ?) que cela frappait surtout les pèlerins de Bayreuth.

Au fond, ce qu’il manque à cet essai original, c’est une large conclusion qui inclurait un rapide panorama de l’actuel wagnérisme littéraire, juste pour voir si la maladie a évolué et comment. Heureusement qu’il est dédié à « mes amis les plus atteints », ce qui change tout. Il est vrai que les commentaires de l’auteur tout le long ne manquent pas d’humour, ce qui ne semble pas être la principale caractéristique des mélomanes atteints de wagnérite, qu’ils évoquent leur dieu, demi-dieu, quart-de-dieu… Sauf à penser que Philippe Berthier le tout premier est le plus atteint d’entre eux puisqu’il fait tenir à Richard Wagner le double rôle de grand contaminateur et de bienfaiteur de l’humanité, « bien évidemment… ». Qu’on se rassure sur un point : ce voyage en haute toxicité n’a rien de toxique.

(Photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Musique.

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commentaires

894 Réponses pour Avec lui, on est toujours à deux pas de l’hôpital

bérénice dit: à

Carmen est très éloigné

La Carmen de Bizet s’écoute avec plus de plaisir qu’à lire celle de Mérimée . Et puis il nous la fallait pour définir ce trouble de l’amour qui ne veut qu’on l’attrape s’évanouit à se voir.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…voila , c’est réussi, vous me faite rire,…

…bon, pour une fois,!…

…quelques gorgés d’eau au citron, et le tour est joué, pour d’autres milles lieus à la ronde,!…
…etc,!…

Widergänger dit: à

À mon avis, si Popaul, vous a viré de son blog, ça doit être pour une autre raison, que j’entrevois…

Chaloux dit: à

Bérénice, le plaisir est innocent.

Widergänger dit: à

Moi, je suis tranquille, comme je ne publie plus rien sur mon blog depuis des années, je n’ai pas besoin de vous virer. C’est bien pour ça d’ailleurs que je ne publie plus rien. Et puis ça prend du temps ce truc.

hamlet dit: à

Carmen est une opérette franchouillarde !

exact !

et voilà, tout est dit sur ls goûts musicaux, et les connaisances musicales de Nietzsche qui devait être à peine capable de faire la différence entre un grand opéra et une petite operette franchouillarde !

ça veut dire que des tas de générations de nietzschéens se sont laissés enfumés pr un type qui n’avait aucune oreille musicale !

pourquoi il en volait à Wagner ?
perce que c’est le seul qui lui a dit que question musique il avait des gouts de chiottes.

et le plus drôle c’est que bizet doit une grande partie de son succès et de sa postérité aux nietzschéens.

sans Nietzsche personne ne parlerait de Carmen.

bérénice dit: à

Chaloux je ne parlait pas de plaisir quoiqu’il n’en existe de plus intense qu’à aimer mais aimer sans escompter même un baiser, tout juste aimer des yeux ou de tous les sens qui perçoivent à distance.

bérénice dit: à

parlais, pardon mais mon clavier est infidèle.

hamlet dit: à

sûr que vous devez bien entrevoir la raison puisque vous faites partie de ceux qu’il a virés de son blog.

Widergänger dit: à

Faut lire les analyses de la Carmen de Bizet par Clément Rosset qui sont très intéressantes. Elles permettent de comprendre pourquoi bien des mélomanes détestent Bizet et le rabaissent comme compositeur alors que c’est un grand compositeur.

Widergänger dit: à

Non, nullement, hamlet. Vous datez, comme vos lectures…

hamlet dit: à

le moment le plus drôle de la pièce c’est le « grâce à vous popaul j’ai enfin compris Stendhal ! »

vous aviez répété avant ? parce que c’était un moment d’une dramaturgie intense : « grâce à vous popaul j’ai enfin compris Stendhal ! »

bérénice dit: à

autrement dit le « deviens ce que tu es » de Nietzsche est le résumé en quelques mots de toute lapensée anti humaniste qui va faire naitre le nazisme.

on pourrait faire un raccord avec Heidegger, l’être, l’étant, l’essence qui précède et je ne sais trop quoi , on attend WGG pour un retour de flammes!

Widergänger dit: à

Non, bérénice, on va pas se prendre la tête avec hamlet. Ce serait peine perdue. Il est incassable, inclassable, inlassable… Je le verrai bien plutôt chez les illuminés en HP. Mais même là, il épuiserait le personnel médical.

Widergänger dit: à

Vous ne pouvez pas savoir ce que ça veut dire étant donné que vous ne savez pas ce que j’ai alors compris que vous n’avez pas compris que j’avais compris. Compris ?

hamlet dit: à

« grâce à vous clément rosset j’ai enfin compris Carmen ! »

j’espère que ce pauvre Rosset n’en saura jamais.
ce doit être dur d’être aimé par des imbéciles.

hamlet dit: à

sûr que je n’ai ps compris ce que vous aviez compris, mais ça m’a tout de même plaisir d’apprendre que vous l’aviez enfin compris.

hamlet dit: à

faut pas prendre les gens pour des idiots, j’aime bien le blog de Paul Edel mais il ne faut nous faire imaginer que vous y avez appris quelque chose !

à la limite c’est beau sour la forme, parce que c’est écrit genre romantisme lyrique sur la descrition des fleurs au printemps (ce qu’on appelle aujourd’hui l’écriture littériare???) mais sur le fond c’est d’une vacuité sans nom !

bérénice dit: à

WGG je n’ai rien contre Hamlet, je lis ses posts qui parfois m’aident comme les vôtres ou que je ne suis pas en mesure de comprendre comme les vôtres un peu comme on ne pourrait pas poser des tuiles sans une charpente pour les soutenir.

Widergänger dit: à

Parce qu’avant Popaul, j’avais bien compris Stendhal, vous pensez bien. Mais à vrai dire, j’ai compris ce jour-là que je n’avais pas compris que je n’avais pas compris Stendhal. Je sais, c’est bien difficile à comprendre. Mais je vous pardonne vos moqueries parce que vous êtes bien incapable de comprendre ce que j’ai alors compris que je n’avais pas compris avant. Mais, à vrai dire, l’ai-je vraiment compris depuis ? Pas sûr. J’ai en tout cas compris qu’il y avait quelque chose à comprendre que je ne comprends peut-être toujours pas. Et d’avoir compris ça, c’est déjà beaucoup dans la compréhension de Stendhal. Vous comprenez ?

hamlet dit: à

désolé mais je n’ai jamis trouvé sur le blog de paul edel la moitié du quart d’une pensée originale, c’est tout de l’enfonçage de potes ouvertes, c’est bien dit, avec une flopée de détails qui ne servnet à rien, mais on y découvre rien.

Widergänger dit: à

Hamlet, pour vous faire comprendre ce que je crois avoir compris de Stendhal que je n’avais pas compris auparavant, il me faudrait vous faire comprendre au préalable mon absence de compréhension de Stendhal, du moins ce que je soupçonne être telle, ce qui vous serait bien difficile de comprendre étant donné que vous avez déjà du mal à comprendre que je puisse avoir quelque chose à comprendre qui m’ait échappé chez Stendhal. Mais c’est pourtant vrai. Popaul, m’a ouvert une porte et je m’y suis engouffré parce que j’aime bien comprendre ce que je ne comprends pas. Le plus difficile à comprendre d’ailleurs, c’est de comprendre qu’on ne comprend pas quelque chose. Et je peux vous dire, hamlet, sans vouloir vous offenser, que vous en êtes très loin. Parce qu’en général, vous avez le défaut inverse, vous croyez comprendre ce que manifestement vous n’avez pas compris, et il est clair dans ces conditions qu’il est quasiment impossible de vous faire comprendre quoi que ce soit. Votre erreur, c’est de croire que vous ne commettez pas d’erreur et que vous n’avez rien à comprendre. Mais allez comprendre !

hamlet dit: à

ah mais n’y voyez aucune moquerie !
juste de l’étonnement.

cela a donc remis en question ce que vous pensiez avant, cela vous pa permis de corriger vos pensées, pour les remettre dans le droit chemin.

je ne vois ps comment on peut se moquer d’une telle aventure intellctuelle, c’est tout à votre honneur d’avoir remis en cause vos idées.

sérieux, je trouve ça vraiment super !

vous pourriez résumer en deux mots ce… comment dire ? cette reconversion ? des fois que d’autres pensent de Stendhal ce que vous en pensiez avant, ça pourrait servir à d’autres.

hamlet dit: à

c’est exact, et croyez que j’en souffre énormément, et je vous en veux un peu de n’avoir plus d’empathie et d’indulgence à mon égard, j’imagine que c’est votre penchant nietzschéen ?

Widergänger dit: à

Non, ce que j’ai compris ce jour-là n’est pas du tout de l’ordre de la « correction ». Je ne faisais nullement d’erreur d’interprétation de Stendhal. J’étais simplement dans une pièce plongée dans le noir, je ne voyais rien. Et Popaul est venu avec sa lampe et m’a éclairé, et je me suis mis à apercevoir les contours de la pièce et certains objets comme l’objet bonheur, qui s’est alors éclairé d’une lumière nouvelle, et l’objet force héroïque, ou l’objet volonté. Je les ai d’un seul coup clairement perçus dans leur signification stendhalienne. Mais pour tout autre, je pense que ce que j’ai alors compris n’éclairerait pas forcément quelque chose parce que ma compréhension dépend étroitement de l’obscurité où je me trouvais avant et qui n’était qu’une forme de lumière aveuglante qui me permettait de comprendre Flaubert. C’est difficile à expliquer et à comprendre. Ce qui était lumière pour lire Flaubert était obscurité pour comprendre Stendhal.

hamlet dit: à

en fait c’est le gros problème de Stendhal : beaucoup le lisent et peu le comprennent, dont moi, je n’ai jamais compris Stendhal, les autres non plus, c’est pour ça que j’ai arrêté de lire, ah quoi bon.

en plus, si vous prenez le nombre ce qui ont compris, ça représente tout au plus une petite douzaine de personne, en comptant vous et popaul.

je ne vois ps trop l’intérêt d’appartenir à un groupe aussi restreint de personnes.

vous imaginez, pendant un repas : « je fais partie des douze personnes au monde qui ont compris Stendhal ! » vous imaginez la tronche des convives ?

non, croyez-moi, il vaut mieux retourner vivre avec les humains.

Widergänger dit: à

Oui, je pourrais vous le faire comprendre très simplement en utilisant le langage de Nietzsche. Pour parler la langue de Nietzsche, je dirai que Flaubert n’a que haine de la vie (en haine du roman a d’ailleurs titré l’un de ses essais sur Flaubert, Marthe Robert, mais cette haine est la haine de la vie) tandis que Stendhal c’est le contraire, l’amour de la vie, amor fati, comme dit Nietzsche. C’est cet amour-là qui m’était incompréhensible, et que d’un seul coup j’ai cru comprendre. Voilà. Ce n’est pas tant une remise en cause de mes idées qu’un élargissement de mes idées, et surtout de ma sensibilité, ce qui est beaucoup plus important que des idées, parce que du point de vue des idées je n’avais pas de problèmes à lire Stendhal, il m’arrivait même de l’expliquer à mes élèves. Mais j’ai saisi grâce à Popaul la sensibilité qu’il y a derrière, et ça c’est beaucoup plus important que les idées, accessibles à tout homme intelligent. La sensibilité, c’est autre chose, c’est l’âme. J’ai d’un seul coup senti Stendhal comme Stendhal. Il n’est jamais trop tard pour bien sentir…

Chaloux dit: à

Bérénice, aimer c’est souffrir, avec quelques haltes sur la route. Tout est douleur, dit le Bouddha.

hamlet dit: à

non au contraire ! c’est super beau ce vous dites : pour accéder à la lumière il faut d’abord prendre conscience de l’obscurité dans laquelle on est !

sérieux c’est magnifique ! on croirait lire du Platon, le truc de la caverne.
ou Descartes, le début du discours sur la méthode, faire table rase…

le gros problème dans cette histoire c’est que vous êtes un cas unique, mais sans doute prce qu’il faut avoir au départ certaines dispositions de l’esprit qui rendent possible ce jallissement de la lumière.

désolé je ne savais pas que c’était une histoire de cet ordre, chapeau ! et merci popaul !

quand je pense que moi qui ai fréquenté son blog pendant des années je n’ai jamais reçu le plus petit éclairage, juste une petite loupiotte m’aurait suffit, c’est vraiment dommage, sans doute le manque de disposition.

Chaloux dit: à

« en haine du roman a d’ailleurs titré l’un de ses essais sur Flaubert, Marthe Robert »

On voit que Blabla ignore tout de ce livre. Il s’agit du roman familial, pas du genre littéraire.

Widergänger dit: à

Oui, je pense en effet que nombreux sont les lecteurs de Stendhal qui croient avoir compris Stendhal et qui n’en ont en réalité rien compris. Je dois dire pour ma plaidoirie que je n’ai jamais été de ceux-là. J’ai toujours su de manière très consciente que je ne comprenais pas Stendhal. mais je ne comprenais pas ce que je ne comprenais pas. Et Popaul est venu et il a mis le doigt, sans le vouloir, sans le faire exprès, là précisément où le bouton se trouvait pour allumer la lumière dans la pièce nommée Stendhal. Et j’ai vu alors clairement Stendhal, du moins tel que je crois l’avoir mieux compris qu’avant. Grâce à Popaul, j’ai enfin compris ce que je ne comprenais pas de Stendhal. Mais il reste à savoir si j’ai vraiment compris jusqu’au fond ce que je ne comprenais pas. À mon avis, non. Tout simplement parce qu’il m’est sans doute impossible de vraiment comprnder Stendhal à fond. Non que je sois plus bête qu’un autre, mais parce que Stendhal échappe à ma sensibilité. C’est comme quelqu’un qui essaierait de parler chinois sans l’avoir jamais entendu. Vous voyez ?

hamlet dit: à

ouai mais ça vous auriez dû le savoir que nietzsche était un super admirateur de Stendhal justement à cause de ça !
sur ce coup je suis déçu, c’est limite une faute professionnelle.

hamlet dit: à

oui mais ça c’est ce que je dis aussi quand je ne comprends pas un auteur : il échappe à ma sensibilité, en fait je le dis pour enfumer les gens et éviter de leur dire que je ne comprends pas parce que je suis un peu nullos.
du coup, c’est pps vraiment le genre d’argument qui marche avec moi vu que je l’utilise avec ls autres.

Chaloux dit: à

Ce soir, Blabla se prend pour Thomas Bernhard. Bonne nuit!
(Je ne suis à priori pas très amateur de Stendhal, mais il me semble qu’il y en a au moins deux.)

Widergänger dit: à

Et je crois savoir pourquoi cette sensibilité à Stendhal m’est inaccessible. Ce serait très long à expliquer. mais je peux vous le dire dans la langue de Widergänger, qui n’est certes pas toujours facile à comprendre. Mais un bon raccourci de sa langue ésotérique serait de dire que si je ne peux pas sentir Stendhal, c’est en raison du fantôme d’Auschwitz. Mais c’est tout ce que je peux dire de concret et de compréhensible pour le commun des mortels. Tout ce que je pourrais dire d’autre, ce serait incompréhensible. Ou compréhensible après lecture du roman que j’écris sur le fantôme d’Auschwitz. C’est d’ailleurs bien pour ça que je l’écris, pour communiquer l’incommunicable.

Chaloux dit: à

Bizet, un grand compositeur? c’est un bon mélodiste, doué pour la rengaine. Raymond Devos disait qu’une rengaine est un air qui commence par vous entrer dans une oreille et qui finit par vous sortir par les yeux.

Widergänger dit: à

Non, il ne faut nullement avoir peur de dire qu’on ne comprend pas un écrivain ou un peintre ou un musicien. Je trouve que ça en dit long sur l’écrivain, le peintre ou le musicien. Il y a là toujours quelque chose de capital à creuser pour comprendre comment fonctionne au juste telle ou telle œuvre. Et le fait de n’être pas sensible à une œuvre dit beaucoup de chose de cette œuvre. Mais il faut bien sûr après dépasser cet obstacle qui nous saisit de prime abord, en s’aidant par exemple de ceux qui y ont un accès immédiat sans même y penser comme Popaul pour Stendhal qui ne sait pas du tout quel obstacles d’autres comme moi doivent surmonter pour comprendre rvaiment Stendhal. Car pour eux, c’est évident tandis que pour moi, pas. Et c’est là le problème. Et dans mon cas, le problème s’appelle « fantôme d’Auschwitz ».

Widergänger dit: à

Manifestement chaloux n’a pas compris qu’il n’avait pas compris Bizet. C’est son drame, à chaloux, pas à Bizet. Je crois que chaloux n’aura jamais la capacité de s’abstraire de chaloux, d’où son incapacité, qui devient dans son cas un vrai handicap.

hamlet dit: à

je comprends mais le problème, si je peux me permettre, est qu’il ne faut pas toujours essayer de trouver une justification, du genre si je ne peux pas c’est à cause de…

le fait d’être « handicapé de la vie », ne pas être capable de prendre ce que la vie et le monde vous donnent, n’a pas besoin d’être justifié.

parce qu’en vérité ce n’est pas une incapacité de vivre mais plus un empêchement : c’est vous-même (si je peux me permettre) qui vous vous empêchez de vivre.

et ça (l’empêchement plutôt que l’incapacité) Stendhal le décrit très bien, en fait on s’empêche soi-même et ensuite on justifie cet empêchement par une incapacité qui aurait elle-même ses justifications.

vous me suivez ,

hamlet dit: à

et là c’est le gros reproche que je fais aux nietzschéens (genre Rosset) : ce sont des gens qui s’empêche de vivre et qui ensuite essayer de psser Nietzsche pour essayer d’apprendre, genre « développement personnel », et ça c’est pas bien du tout, Nietzsche n’aurait pas aimé être une béquille pour des handicapés, d’ailleus il n’aimait pas du tout les handicapés.

Chaloux dit: à

Blabbla, c’est justement ce que j’étais en train de penser à ton propos. Bizet est pour moi une machine à coudre des notes. C’est un compositeur pour un public qui apprécie les performances d’estrade sans se soucier de musique. Offenbach, si souvent méprisé, est bien plus inventif et plus intéressant.

Widergänger dit: à

Dans mon cas, ce n’est nullement une question de justification. C’est une question vitale. C’est beaucoup plus grave que vous n’imaginez. Il ne s’agit pas justifier quoi que ce soit. Il s’agit d’élargir son champ d’action, d’élargir sa sensibilité, il s’agit de devenir ce que je suis, à quoi fait obstacle justement le fantôme d’Auschwitz. Il s’agit de tout un travail intérieur de remodelage de mon être qui doit à la fois tenir compte de la réalité incoutournable du fantôme d’Auschwitz et de réussir à en surmonter l’obstacle pour devenir ce que je suis. C’est une question vitale, pas de juridiction.

christiane dit: à

Alors, l’ami hamlet,
vous voilà de retour ! Vous en faites du bruit, ce soir…
« Sois ce que tu deviens ». Je retrouve bien là l’irruption d’une de ces absurdités logiques dont vous êtes friand, une parodie de F.N. Il y a du Jarry, du Cervantès, du Gombrowicz en vous…. Ainsi donc, le moi serait un centre vide plus qu’une origine et l’homme, une ombre dénuée d’identité particulière, agi par le monde et tout en à… venir. (Musil et son « Homme sans qualités » ne se cacherait-il pas là-dessous ?) Il est vrai que nous dépendons si souvent de notre reflet dans le regard de l’autre. (Encore ce soir…) Donc vivre avec une indétermination… la grande brasse pour une humanité caméléon !
Bien, je vous laisse batailler avec W. , il doit être à la fête !

JJJ,
mais ce roman de Tanguy Viel vient juste de sortir ! aimé des libraires qui ont la chance de les lire en premier. J’avais lu de lui et aimé « Paris-Brest ». Encore un puzzle…
Ce brave homme qui se fait piquer ses indemnités par un promoteur véreux et plouf, un salaud à la mer. Donc on sait dès le début du livre pour quel crime il est arrêté. Tout va se jouer, me semble-t-il (un peu comme dans « Lettre à mon juge » de Simenon), sur sa parole, sur ce qu’il va dire de son histoire et la façon dont les autres vont recevoir cela. Vous me donnez envie de le lire.
Bonne soirée, au chaud du livre.

Widergänger dit: à

Mais pas du tout, chaloux. Mais on ne va en débattre ici. Ce serait peine perdue. Du point de vue de l’oreille, la nature m’a permis de pouvoir mieux surmonter les obstacles dans le domaine du son (sans doute grâce à ma mère qui m’a attendu comme le messie et a stimulé mon oreille très tôt dès le berceau). Mais Bizet, c’est l’équivalent musical de Stendhal. Mais Bizet, je comprends, je n’ai pas les difficultés que j’ai eue avec Stendhal.

Chaloux dit: à

Blabla, on ne se « modèle » pas. On se trouve sur le grand-chemin, généralement par le plus grand des hasards. Et encore, se trouve-t-on? Il me semble qu’il n’y a rien de plus fuyant que le soi. C’est un étranger qu’on rencontre de temps en temps si on a de la chance. Le reste est illusion, vaine modélisation de soi.

Widergänger dit: à

Ainsi donc, le moi serait un centre vide plus qu’une origine et l’homme, une ombre dénuée d’identité particulière, agi par le monde et tout en à… venir. (Christiane)
________
Sans vous en rendre compte, christiane, vous avez dit l’essentiel. C’est exactement ça, l’identité vue par Nietzsche. L’identité est un illusion, une projection en acte, toujours end evenir, un abîme autrement dit. Vous avez tout compris, n’empêche.

Chaloux dit: à

Blabla, tu n’y connais rien et tu compares l’incomparable. Bizet est un bon mélodiste, harmoniquement nul (du niveau de la première année d’harmonie), dont l’œuvre ne comporte pas une mesure qui apporte quoi que ce soit. Cela dit, je comprends que cette musique qui fait son petit effet avec des riens te convienne : c’est tout toi.

christiane dit: à

@Widergänger dit: 7 janvier 2017 à 0 h 25 min
Merci. Bonne nuit. J’ai les yeux qui clignotent alors j’éteins l’ordi.

Widergänger dit: à

Non, hamlet, vous n’avez pas compris du tout un penseur comme Clément Rosset. Il ne s’empe^che pas du tout de vivre. Tout ce que vous dites à ce sujet est extrêmement confus.

hamlet dit: à

non alors là il faut revenir au départ, lire par exemple Marc Aurèle, les stoiciens arrivent à démeler ces histoire de l’oeuf et de la poulet.
ou même lire William James, ses théories sur le snetiment religieux.
ce n’est pas un reproche moi aussi je fais pareil.

vous prenez la shoah et vous dites c’est un élément vital qui a rempli mon être.

il y a d’un côté l’être et de l’autre l’objet qui le remplit, il faut vachement bien analyser l’articulation entre les deux.
je ne vous connis ps beaucoup, sinon dans ce qu’ai lu de vous sur le blog de passou, je me souviens d’une aventure heureuse, amoureuse, et à ce moment-là plus rien d’autre n’existait : vous profitiez du monde, je me souviens de certains de vos écrits où vous dcriviez cette beauté du monde, et là vous êtiez à fond stendhalien, être stendhalien c’est comme être nietzschéen : il n’y a que ceux qi ignorent qu’ils le sont qu’ils le sont vraiment.
celui qui dit « je suis nietzschéen » cesse de l’être du fait de dire qu’il l’est.

il me semble que c’est sur cette articulation que vous devez réfléchir : le monde est encore là, il faut savoir le prendre.
je dis ça mais je suis comme vous : je ne sais pas vivre, je ne suis même pas sûr de savoir ce qu’est la vie, de trouver l’écart entre le fait d’être et celui de na pas être.

Widergänger dit: à

Lis plutôt Nietzsche et Clément Rosset, mon brave chaloux. Tu feras peut-être pousser quelques neurones supplémentaires dans ton cerveau atrophié par l’ignorance, le mépris et la haine.

Widergänger dit: à

J’ai jamais dit ça à propos de la Shoah. Vous ne pouvez pas comprendre et je ne peux pas vous l’expliquer. Mais c’est pas du tout comme ça que se pose le problème.

hamlet dit: à

n’empêche que c’est alorspeut-être un plus de ne pas comprendre Stendhal.
popaul le comprend parce qu’il est resté un peu naif, il ne réfléchit pas beaucoup, ses pensées ne prennent jamais le dessus sur ses sentiments, il faut un peu benêt pour comprendre Stendhal.

Widergänger dit: à

Mais hamlet, le syntagme « je suis nietzschéen » n’a strictement aucun sens. C’est une contradiction dans les termes. Même Nietzsche n’est pas nietzschéen et ne peut pas l’être. La pensée de Nietzsche c’est un creusement perpétuel. Un devenir sans fin. Une déconstruction qui trouve forcément toujours quelque chose à déconstruire devant soi.

Widergänger dit: à

Oui, vous n’avez pas tort, hamlet. Il faut une certaine dose de naïveté, c’est vrai, pour sentir Stendhal. Mais pour le comprendre, c’est autre chose. Pour le comprendre il faut pouvoir comprendre ce qui n’est pas du Stendhal. Là, il est alors nécessaire de sortir de la naïveté. Stendhal c’est une énergie qui va.

Widergänger dit: à

Ce que vous dites des stoïciens, hamlet, à propos de Nieztsche, n’est pas entièrement erroné non plus. Il y a bien un héritage stoïcien chez Nietzsche, c’est vrai. Mais la joie tragique chez Nietzsche, au fond, n’a rien à voir avec le stoïcisme. Le stoïcisme n’est que l’apparence de la joie tragique, c’est ce que perçoivent les gens qui n’ont aucune expérience de la joie tragique, qui s’imaginent qu’elle n’est vivable qu’en étant stoïque. Ce qui est totalement faux. C’est un contre-sens total. La joie tragique, cette « expérience de la béatitude » dont parle Clément Rosset à propos de Nietzche, c’est tout autre chose. C’est un dépassement du stoïcisme.

Chaloux dit: à

Blabla : »Lis plutôt Nietzsche et Clément Rosset, mon brave chaloux. »

Blabla, tu remarqueras que je ne t’accuse jamais à priori de ne pas avoir lu un écrivain ou un philosophe : j’attends -jamais très longtemps- que tu le prouves.

Widergänger dit: à

Non, je crois que Popaul sait trouver les mots qu’il faut pour donner à saisir ce qui fait la particularité de Stendhal, la spécificité de Stendhal. Il le dit de manière claire et distincte. Il est capable de l’intellectualiser, c’est ce qui fait l’intérêt de ce qu’il réussit à en dire. Et c’est grâce à ça que j’ai pu comprendre ce que je n’avais pas compris que je n’avais pas compris.

Chaloux dit: à

Blabla :  » je n’avais pas compris que je n’avais pas compris.

Il arrive que tu te résumes admirablement. Chapeau!

Widergänger dit: à

Mais si ! Tu m’acciuses perpétuellement de ne pas avoir lu tout ! C’est d’ailleurs ce qui fait ta faiblesse et ton côté polichinelle sorti de sa boîte ridicule, mon pauvre chaloux. Mais ça t’as toujuors pas compris, et, à mon humble avis, t’es pas près de comprendre que t’as pas compris…

Chaloux dit: à

Blabla, ce n’est tout de même pas ma faute si tu n’es pas plus réfléchi, et si tu racontes n’importe quoi à longueur d’année. D’ailleurs, passée la stupeur d’être confronté à un tel réservoir de sottise, ça m’amuse plutôt maintenant. Je ne finirai par ne plus y prendre garde du tout.

Widergänger dit: à

Pour connaître la joie tragique, je crois qu’il faut et il suffit (comme on dit en mathématiques) d’être en bonne santé. C’est un signe de bonne santé. Quand Nietzsche utilise cette expression « bonne santé » pour parler de l’homme tragique, il a tout dit. Qui est en bonne santé vit nécessairement selon la joie tragique. Les autres, ceux qui ne sont pas en bonne santé, les malades autrement dit, ce sont les romantiques, c’est Wagner. Alors ceux-là, oui, ce sont les grands malades. C’est Baudelaire. La grande santé, c’est le contraire des Fleurs du Mal, c’est le contraire de Flaubert. Je n’avais de sensibilité que pour Flaubert, parce qu’à cause du fantôme d’Auschwitz, j’étais malade de la vie. Mais maintenant, je crois que je suis entièrement guéri, j’ai gagné en bonne santé.

Chaloux dit: à

Comparer Stendhal à Bizet -ou le contraire-, c’est ta petite dernière, et c’est une hénaurme ânerie. Aucun esprit sensé ne s’y hasarderait. Toi, si. Ça t’est passé par la tête -gageons que c’était la tête- je n’y peux rien.

Widergänger dit: à

D’ailleurs Nietzsche a largement contribué à me guérir de ma maladie. Si un jour j’ai découvert en moi le fantôme d’Auschwitz, je dois en grande partie à Nietzsche que j’ai énormément ruminé entre 20 et 30 ans. Je lui dois beaucoup. Il m’a permis de sortir de ma non-vie.

Widergänger dit: à

Non, c’était l’âme. Mais tu ne sais pas ce que c’est.

Chaloux dit: à

Comment peut-on s’exhiber aussi bêtement? C’est un mystère.

Chaloux dit: à

« c’était l’âme »

Gaffe, blabla, rien n’est plus déraisonnable que ce que tu appelles « âme ».
Je dirais plutôt que cela participe de ton entassement de n’importe quoi.

Widergänger dit: à

« entassement de quelque chose »…oui, ça doit sûrement être ça, dit le gros tas…

Chaloux dit: à

Mais c’est une ânerie plus grosse que toi, Blabla. tu peux m’insulter, ça ne change rien.

Widergänger dit: à

Mon pauvre chaloux, tu n’as même pas conscience de l’exhibitionnisme indécent de ta sottise perpétuellement depuis des années et des années. C’est même comique dans ton cas. T’es un vrai bouffon, et tu ne t’en rends même pas compte. C’est sans remède.

Widergänger dit: à

Peu me chaut de t’insulter ou pas, mon pauvre chaloux. Je constate simplement le caractérère inénarrable du tas de sottises que tu es. Tu es réduit ici à un tas de sottises. Dans la vraie vie, faut espérer pour toi qu’il en va un peu différemment. Mais ici, tu cumules, tu entasses… Et c’est pas des lingots d’or, ou alors au sens où l’entend la psychanalyse…

Chaloux dit: à

Je te laisse à tes transferts, je me lève tôt demain. Essaie tout de même de lire le livre de Marthe Robert. Tu comprendras, peut-être, de quoi il retourne.

et alii dit: à

un autre philosophe qui a des affinités avec la musique est wittgenstein

Widergänger dit: à

T’es un fanatique de l’entassement. Un fanatique de la sottise. T’es sans surprise.

Chaloux dit: à

Au lieu de détourner la conversation en me plagiant misérablement, essaie d’argumenter ta comparaison. je lirai ça demain, avec l’espoir, certainement vain, que tu avoues enfin, qu’à ta semblance, elle n’a ni queue ni tête.
Bonne nuit.

Chaloux dit: à

Ni queue ni tête : je commence à me demander si Blabla ne serait pas un poisson pané.

et alii dit: à

Wittgenstein was Wagner inside out. Wittgenstein’s philosophical language is an emblem of master-song reason, but did he resound the Mastersinger’s operatic sound in his philosophical-narrative work, or only in his carnivalesque travesty of Wittgenstein’s whistling – a wordless game transformed into a musical art?

bérénice dit: à

23h55 oui sûrement, je vous souhaite un bon vaccin pour la route.

bérénice dit: à

aimer c’est souffrir . Bouddha.

Y lire un amour généreux, altruisme, humanité qui embrasse du regard notre vaste monde tout en clameurs et cris, Chaloux ne comparez pas nos velléités égoïstes ou nos aspirations romantiques et petites bourgeoises à ce sentiment qui sans rien en avoir lu je crois occupe la pensée de Bouddha. On pourra la récupérer comme on voudra un peu comme on le ferait de n’importe quel ustensile pour ouvrir un pot de miel ou une boîte de conserve quand on ne dispose pas de l’outil adéquat. En ce qui me concerne je ne connais pas de plus grand bonheur qu’à aimer avec comme sur une médaille un revers , qui même lorsqu’il prend le visage e la haine est souffrance à moins de préférer haïr qu’aimer,sentiment qui se propose comme d’ailleurs l’amour comme une sorte de maladie, tout est dérèglement, l’équilibre se situerait débarrassé des sommets comme un terrain érodé par les épreuves et ne proposant plus qu’un harmonie douce de collines et de vallons, les neiges vont de toutes façons disparaître , il faudra aussi aux futures générations s’habituer à vivre sans elles et dans un monde auquel manqueront quelques inutiles joyaux, mais peut-être seront nous en paix environnés de machines sans âme et de robots intelligents, de chiens savants, de nouveaux nomades en voyage dans un nouveau monde aussi terne qu’une putain qui compte sa recette.

JC..... dit: à

Lisant au réveil caféiné du matin les empilements de mots du soir, je pense à ce film de Wajda où le stakhanoviste Matheusz Birkut empile brique après brique l’une sur l’autre croyant bien faire, bien vivre, et construisant de fait un mur qui l’enferme. Un vrai communiste quoi créant sa propre prison !

Et je retrouve dans nos Birkut de la RdL toutes les bases d’un discours totalitaire savamment nul, qui empêche de vivre en grande sagesse le peu de temps à vivre !

Qu’est ce qu’on se marre ici !….

L’écart de ces lieux enchanteurs avec la vacuité du blog à Popaul le Censeur Sentencieux est grand, admirablement, sympathiquement, étonnamment, grand

PS – Clopine ne se regarde pas le nombril : elle n’a pas de nombril ! Enfin, disons, pas de nombril « noble » comme elle aimerait tant en avoir un, ce nombril « classe » qui lui manque si fort !

Bloom dit: à

« L’esprit new-yorkais, pour Sempé, c’est d’abord ceci: un mélange de confiance en soi et de confiance vis-à-vis de l’autre. L’autre, ce semblable à qui il faut toujours donner sa chance. »‘

NY, l’anti-Trump.

renato dit: à

« désolé mais je n’ai jamis trouvé sur le blog de paul edel la moitié du quart d’une pensée originale, c’est tout de l’enfonçage de potes ouvertes, c’est bien dit, avec une flopée de détails qui ne servnet à rien, mais on y découvre rien. »

Je ne suis pas un inconditionnel de PE et j’admets volontiers que vous n’avez pas tout à fait tort pour les portes ; cela dit, vous pourriez le dire si de votre côté vous ouvriez des portes nouvelles ou originales, ce qui n’est vraiment pas le cas. Essayez donc d’ouvrir quelque porte, après on verra…

JC..... dit: à

Deux points de désaccord avec notre ami Bloomie le Frogie :

– Trump est une merveilleuse chance de renouveau pour ce grand peuple américain !…
Seigneur, faites qu’un homme providentiel réveille nos mort-vivants hexagonaux…

– Le fascisme bouddhiste : quelle méconnaissance de cette philosophie agressée de longue date par les islamistes locaux, égaux à eux-mêmes …

Bonne journée !

JC..... dit: à

Il y a ceux qui lèchent, et ceux qui ne lèchent pas … (Evangile selon Popaul)

Widergänger dit: à

Comme quoi, JC, un discours ne peut être compris sans comprendre ses intentions. On risque sinon les gros contre-sens.

Widergänger dit: à

Au contraire, Bloom confirme ce que j’ai toujours pensée des bouddhistes et leur philosophie hypocrite. Ce que dit Bloom ne m’étonne guère. Les Bouddhistes ont aussi été persécutés par les Chinois au 8ème siècle qui les trouvaient fanatiques et totalitaires.

JC..... dit: à

Et bien… mais tu as toujours pensé faux à propos des bouddhistes, en confondant exigence et soumission !

JC..... dit: à

« Un enseignant-chercheur à la faculté de Nice Sophia Antipolis, 45 ans, avait été interpellé le 18 octobre à un péage près de Menton avec dans sa voiture trois Erythréennes dont une mineure, qu’il emmenait à son domicile pour les héberger. » (Libé, le journal des fêlés)

A mourir de rire, Libé ! Soi-disant le chercheur, il portait secours aux migrantes ! En fait c’était un dragueur vorace, qui cherchait en bagnole à s’approprier des migrantes pour la niquemémère de masse ! On a bien fait de ne retenir aucune charge contre cet Apollon du CNRS, adepte du french kiss exportable…..

Chaloux dit: à

Blabla : »On risque sinon les gros contre-sens. »

Bah, de gros contre-sens avec de gros non-sens, pas bien grave.

Janssen J-J dit: à

@ »du roman que j’écris sur le fantôme d’Auschwitz. C’est d’ailleurs bien pour ça que je l’écris, pour communiquer l’incommunicable ».

Et apparemment ce sera une vraie réussite, puisque la preuve de la solidité de son contenu en aura été abondamment testée ici, laquelle revient au fond à ne point pouvoir communiquer sur le communicable, ou à devoir dire sur l’indicible au lieu de se taire. A n’en pas douter, les lecteurs des éditions Passouline vont se jeter sur ce nouveau roman dès sa sortie, en liv’de pochoir. D’abord, au nom de la charité confraternelle.

Le titre de ce nouveau roman (le fantôme d’A.) me rappelle celui d’un très mauvais d’il y a quelques années, que, pour ma part, j’avais trouvé assez malsain : « le mariage d’Auschwitz » d’Erich Hakl – (voici le lien pour ceux qui l’auraient oublié).
http://www.babelio.com/livres/Hackl-Le-Mariage-dAuschwitz–Une-histoire/108723

Il serait peut-être bon que wgg en médite le contenu avant d’en prendre ombrage ou exemple, et de se questionner sur la nécessité de publier son propre roman de conscience mal marié. Vu qu’ici, il en a déjà tout dit, un propos envahissant pourtant réductible à une banale affaire d’obscur tourment indépassable. Or, qui n’a pas le sien ?
Rien à voir en somme avec le travail de Marthe Robert, comme il a été noté à juste titre.

Bloom dit: à

Bloomie le Frogie

Toujours aussi nul en anglais, jissé-pas…Froggy s’orthographie « Froggy », avec 2 « g » & un « y ». Dans « Frogie », le ‘o’ devient une diphtongue (ou) & le « g » un « jeu » : fro-u-dji…
« Quand on est c… », disait Brassens.

JC..... dit: à

ta gueule raclure de Bloomie le Frogie !

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