Baudelaire, le grand consolateur
Il n’y a pas à en sortir : Baudelaire (1821-1867) est l’ambassadeur historique de la collection de la Pléiade. Et réciproquement serait-on tenté d’ajouter. L’explication d’un tel privilège ? Il a été le tout premier du temps où Jacques Schiffrin, son inventeur, oeuvrait à peu près seul à l’animer à Paris au début des années 20, quelques années avant que des soucis financiers le pousse à sacrifier son indépendance en rejoignant Gallimard par l’intercession de Gide. Ses deux volumes d’œuvres du poète parurent en 1931 et 1932. Quoique imprimés sur du papier Bible, ils étaient considérés comme des livres de poche, bien plus pratiques que les autres livres pour le voyageur désireux de les mettre dans sa poche avant de prendre le train. Depuis, il y eut de multiples rééditions et cinq nouvelles éditions. Celle qui vient de paraitre en deux volumes sous le titre Œuvres complètes (un coffret de 150 euros) rassemble ses « écrits » sous la direction d’André Guyaux et Andrea Schellino avec la collaboration de neuf experts. Cette édition, la cinquième, est appelée à faire date car elle ne sépare pas poésie et critique comme cela avait toujours été l’usage (dans sa préface Antoine Compagnon se demande à juste titre où ranger les « Journaux intimes » dans une telle classification) mais prend le parti de l’édition chronologique. Des textes à la suite dans l’ordre où ils ont été écrits en commençant par ses tous premiers vers latins de 1836/1837 et en terminant par des poèmes en prose retrouvés dans l’atelier du Spleen de Paris, ce qui est une manière de rendre justice au maitre des études baudelairiennes Claude Pichois qui en avait naguère formé le projet. Il n’y a pas que les Fleurs du mal dont la notoriété dans la durée doit tant à la prescription scolaire, même si cette édition les sert admirablement dans leurs différents états. Toute l’oeuvre de Baudelaire n’a toujours pas fini de dire ce qu’elle a à dire (voir ici les sommaires du volume I et celui du volume II).
La séparation traditionnelle entre les Baudelaire était d’autant plus absurde qu’il était poète en toutes choses et toutes circonstances quel que fut le genre. 3500 pages de Baudelaire dont un bon millier de notes, l’appareil critique propre à la Pléiade, les fameuses notes, notices et variantes, qui a parfois l’allure obèse d’un livre dans le livre mais pas cette fois ; plutôt le style d’un dossier susceptible de nous faire entrer dans l’atelier de l’écrivain. La correspondance utilisée n’a jamais été aussi complète et pour cause puisque les derniers enrichissements, fruits des ultimes trouvailles, y figurent. Qui s’en plaindrait ? Benjamin Fondane disait de Baudelaire, si pressé d’échapper à l’insupportable fardeau du Temps, qu’il était malgré lui porteur d’« une immense armée de spectres ». Proscrit et provocateur jusqu’à la mystification, et même s’il fut le premier responsable de ces stéréotypes qui ne l’ont jamais lâché, le poète demeure avant tout notre grand consolateur fût-ce n’importe où hors du monde.
« Il est beaucoup plus commode de déclarer que tout est absolument laid dans l’habit d’une époque, que de s’appliquer à en extraire la beauté mystérieuse, si minime ou si légère qu’elle soit » (in Le peintre de la vie moderne)
Dans Mon cœur mis à nu, revigorant empilement de ses colères, il avouait que la « glorification des images » était son unique et primitive passion. Il est vrai que le tout premier écrit signé Charles Baudelaire qui fut publié sous forme de livre n’était pas un recueil de poèmes : conçu dans l’esprit du Diderot qui inaugura un genre littéraire avec la critique d’exposition, ainsi que de Stendhal qui y excella, cet essai était consacré à la critique d’art des expositions de l’Académie des Beaux-Arts et s’intitulait Le Salon de 1845. Et comme ses maitres en la matière, au-delà du compte-rendu ponctuel, c’est bien d’une réflexion critique sur des problèmes d’esthétique qu’il s’agit.
Figure romantique par excellence du poète maudit, Baudelaire y plaidait pour une critique poétique, subjective, de parti pris, exclusive mais ouverte contre une critique froide, algébrique, sans tempérament. Ses peintres de chevet s’appelaient Delacroix, Ingres, Corot, Rousseau, Courbet ou Chassériau, qu’il les ait encensés ou qu’il ait pris plaisir à les blâmer. Sans oublier Manet bien entendu, avec qui il partageait la passion de l’Espagne et de ses artistes, celui qui incarne la génération montante et la modernité, ainsi que des caricaturistes au premier rang desquels Daumier en ses « vivantes monstruosités » qu’il élève au rang de grand artiste, ce qui était beaucoup plus risqué (et prophétique) que de louer Goya déjà fort acclamé à Paris. De quoi mieux appréhender son éducation artistique et les ressorts de sa sensibilité esthétique.
Ses écrits artistiques sont jalonnés d’expressions telles que « beauté moderne », « conception double exprimant l’éternel dans le transitoire », « beauté interlope », « mérite de l’inattendu »… Il y explorait la notion d’étrangeté, et se demandait pourquoi un tableau fait est préférable à un tableau fini, en quoi une œuvre respire l’amour, le romantisme de la couleur et la nature idéale de la ligne, la part de naïveté exigée d’un artiste etc Sans oublier, on s’en doute, « modernité », auberge espagnole si généreuse dans son accueil de toutes les interprétations, déviations, instrumentalisations, mais dégagée des stigmates de la nouveauté. Baudelaire avait bien défini la mission du peintre de la vie moderne :
« Dégager de la mode ce qu’elle peut contenir de poétique dans l’historique, tirer l’éternel du transitoire »
Il célébrait en l’imagination la reine des facultés contre le réalisme tenu pour une blague puisque le goût du Vrai ne peut qu’opprimer le goût du Beau, une imagination avec ou sans l’aide des drogues et autres paradis artificiels, son « accélérateur de pouls ». Au fond, Delacroix, représentant majeur du romantisme loué comme un « peintre universel »,demeurait celui qui dominait son panthéon artistique, le peintre le plus proche de son intime inspiration, son frère en mélancolie puisque le poète à l’âme en prostration ne croit plus au pouvoir rédempteur de la poésie, le grand traducteur de l’invisible et de l’impalpable. Se plaignant d’être considéré comme un excentrique, un dandy, un mystificateur, un farouche, il en est pourtant le premier responsable puisqu’il fut l’artisan de sa propre légende. Son musée de l’amour se situait entre ses deux extrêmes que sont la Vénus blanche (Madame Sabatier) et la Vénus noire (Jeanne Duval). La génération des poètes de 1860 (Verlaine ans co) avait beau se réclamer de lui, il ne les en a pas moins sévèrement jugés. Bien sûr, il est aisé avec le recul d’ironiser sur ses erreurs de jugement, ses louanges à l’art d’un Octave Penguilly L’Haridon, son optimisme quant à la postérité de l’oeuvre d’un Octave Tassaert, ou dans celle d’un Chassériau, d’un Chazal, d’un Catlin, alors même qu’il prenait ses distances avec Courbet ou écrivait à Manet attaqué pour son Olympia qu’il mettait trop d’orgueil à s’en plaindre d’autant qu’il n’était jamais que « le premier dans la décrépitude de votre art ».
La conversation entre les poèmes et les œuvres d’art fut chez lui incessante. D’où cette influence remarquée dans l’association des couleurs (le rose et le noir) ou la conception de l’harmonie etc. Une imprégnation qui n’est jamais traduction ou transposition et dont on dirait qu’elle a pour unique objet de répondre à la question : qu’est-ce que la beauté moderne ? On l’y retrouve de manière frappante dans ses portraits les plus variés : séries photographiques de Nadar ou Carjat qui nous le montrent tel qu’en lui-même, amer, ironique ; jeune au nez de priseur et aux lèvres impudentes, si Samuel de la Fanfarlo, dans une huile d’Emile Deroy (1844) ; pensif en lecteur absorbé dans un livre dans une huile de Courbet ; jusqu’à son autoportrait dessiné qui n’est pas le moins émouvant. Hostile à la photographie, aux journaux grands format et à la « rancuneuse énergie » de la critique, effrayé par le progrès, la modernité technique, industrielle et architecturale, il n’en est pas moins fasciné par le nouveau décor urbain, fascination-répulsion pour la ville « grande barbarie éclairée au gaz ».
Tous les Baudelaire se retrouvent dans le « tout Baudelaire » de la Pléiade, celui qui entreprit de faire de l’or avec de la boue, le traducteur d’Edgar Poe, le dandy sur les barricades, son engagement républicain dans le lyrisme révolutionnaire de 1848 et sa déception, sa critique de la politique de l’Académie française (à laquelle il ne fut pas moins candidat) et son papier à la fois critique et élogieux des Misérables, le réprouvé des Fleurs du mal, le polygraphe de la modernité à travers ses critiques (ses comptes rendus des Salons de peinture demeurent une référence pour les historiens de l’art- on dénombre plus de deux-cents articles et chroniques entre 1841 et 1866). De quoi enrichir notre image d’un auteur unique et protéiforme, comme ils l’étaient presque tous alors.
Quels que fussent le support et la forme, il cherchait partout la poésie, ne vivait que pour la poésie et avait fait de l’art son idéal, à l’écart de la société, en marge des autres, tel que Courbet l’a représenté dans son grand tableau « L’Atelier du peintre » dans une allégorie de sa vie artistique. Baudelaire s’y tient si loin de tous qu’il manque de sortir de la toile, loin des élus qui « vivent de la vie », absorbé dans la lecture d’un livre, trouble-fête égaré dans le magasin d’images et de signes, ne se soumettant à d’autre gouvernement que celui de l’imagination et se royaumant dans le plaisir aristocratique de déplaire (à condition d’oublier le corps de phrase qui précède la fameuse expression : « Ce qu’il y a d’enivrant dans le mauvais goût, c’est le… »). Qui dira jamais mieux que lui la jouissance qu’il y a à élire domicile dans le nombre ?
Son injonction « n’importe où hors du monde » a assigné à la poésie la mission de plonger au fond de l’Inconnu (plutôt que l’Infini, ce fameux ailleurs, mais ça se discute encore) pour en extraire du nouveau. Sa solitude ne peut se comprendre sans une référence au mal romantique de l’Homme Supérieur. Son dandysme prend racine dans le culte de la différence, « stoïcisme aristocratique qui se pare pour se séparer ». Il s’enivre d’humiliation et non d’humilité. Son orgueil, sa solitude présente, le soutient dans sa haine sauvage contre les hommes. Un orgueil assis sur le pressentiment d’une haute survie littéraire. Que lui importe de n’être pas aimé puisqu’il sera de ceux dont on se souvient, du moins est-il convaincu. Il « sait » qu’un jour les effets de sa contre-littérature, cette poésie d’intimité qu’il interpose entre lui et le public, s’estomperont pour laisser s’épanouir chez les lecteurs son génie profond. Sans conviction car sans ambition, le dilettante appliqué, qui porte haut le dogme de l’Art pour l’Art, ne méprise rien tant que la littérature socialisante. La démocratie peut-être, où des malheureux tombent « comme un papillon dans la gélatine » après s’être pris au piège de la souveraineté populaire, cette « tyrannie des bêtes ». Tout entier gouverné par le refus et l’absence de compromis, on ne le louera jamais assez pour avoir introduit la conscience de la modernité mais avec une langue classique. Et puis quoi, comme il disait :
« Débrouillez-vous avec ça ! »
(Photos de Nadar et Carjat; Manuscrit autographe signé des poèmes «Les Deux crépuscules / Le Soir / Le Matin», [fin 1853-début 1854]; caricature de Giraud )
1 424 Réponses pour Baudelaire, le grand consolateur
Il existe une ressemblance physique entre Houellebecq et Baudelaire, non ?
Le lézard s’est enivré de la beauté d’images artificielles !
un beau nouveau papier, merci… Une 5e pleiade qui donnerait envie de se l’offrir, ce serait la première… Un peu trop chère, hélas. Et puis, tout y est dit, avec peu de cokilles… Alors, à quoi bon ?
Un pli d’amertume, oui. Mais sans vouloir vexer MH, Baudelaire était plus beau, D!
Il est très beau et bohème, Baudelaire en pré bobo, sur la photo numéro 2 !
Oui en effet Closer.
Metin Arditi ne croit pas à une solution à deux états. Il la juge impraticable.
Il préconise un état fédéral sur le modèle helvète, avec des petits cantons nombreux et assez homogènes, dotés de pouvoirs étendus « à la suisse »…
Son plaidoyer est assez convaincant (Fig Mag de ce jour).
Les commerçants et cafés-restaurants des zones rouges et grises des JO auront bien mérité leur indemnite3de l’Etat car en effet depuis 2 jours la baisse de fréquentation est considérable et même pour certains d’entre eux d’un rapport de 5 par rapport à la fréquentation habituelle à la même période.
Mais qui ca payer cette facture ? Encore une fois : le contribuable des classes moyennes, celui qui n’a jamaus droit à rien sauf de payer, s’en aller et accessoirement se faire insulter.
Attention au choc, mon nombril mis à nu !
Particulièrement ceux de Chaville, D! Ils sont dans le collimateur.
Bel hommage à Bruno Duteurtre dans le Figaro d’aujourd’hui. Quelle connerie de mourir à 64 ans en pleine activité créatrice ! Je n’ose pas imaginer qu’il n’ait pu être secouru à temps à cause de l’isolement de sa maison vosgienne et du probable désert médical autour…
@ Bruno Dutertre ? étonnez moi, Benoit !
ah, jzmn ! c’est donc bien vous que j’avions vu dans un porno gay pour seniors ! Bravo. fallait oser faire votre comignout surla chaine à passoul, la plus regardée de france !
C pas charoulet qui nous ferait ça, hein ! (***attentions, les zoumerolles vont vous sonner, mon beau delaire !). Ouarf !
« La Belgique est le bâton merdeux de l’Europe ». Cette phrase n’est pas une énième provocation d’un leader du parti indépendantiste flamand, ou d’un pourfendeur français des exilés fiscaux, mais de… Baudelaire.
« Plonger dans l’inconnu pour trouver du nouveau ». A noter aussi son intérêt, réel cette fois, exprimé par lettre, pour les dessins de VH. MC
On a choisi, cette fois, pour Baudelaire, en Pléiade, une édition chronologique. Bonne idée.
Pour Hugo, j’avais acheté l’édition chronologique, au Club français du Livre, il y a longtemps.Je ne le regrette pas.
Benoît, JJJ, bien sûr! Merci de la correction.
« Baudelaire
Oeuvres Complères » en un seul volume, présenté par Claude Pichois…
Une de mes premières Pléiades et l’une des plus lue et relue.
Charles Baudelaire
Mon cœur mis à nu
1864
Extraits :
« La croyance au progrès est une doctrine de paresseux, une doctrine de Belges. C’est l’individu qui compte sur ses voisins pour faire sa besogne. Il ne peut y avoir de progrès (vrai, c’est-à-dire moral) que dans l’individu et par l’individu lui-même. Mais le monde est fait de gens qui ne peuvent penser qu’en commun, en bandes. Ainsi les Sociétés belges. Il y a aussi des gens qui ne peuvent s’amuser qu’en troupe. Le vrai héros s’amuse tout seul. »
« Ce que je pense du vote et du droit d’élection. Des droits de l’homme.
Ce qu’il y a de vil dans une fonction quelconque.
Un dandy ne fait rien. Vous figurez-vous un dandy parlant au peuple, excepté pour le bafouer ?
Il n’y a de gouvernement raisonnable et assuré que l’aristocratique.
Monarchie ou république, basées sur la démocratie, sont également absurdes et faibles.
Immense nausée des affiches.
Il n’existe que trois êtres respectables : le prêtre, le guerrier, le poète. Savoir, tuer et créer.
Les autres hommes sont taillables ou corvéables, faits pour l’écurie, c’est-à-dire pour exercer ce qu’on appelle des professions. »
« En somme, devant l’histoire et devant le peuple français, la grande gloire de Napoléon III (Macron) aura été de prouver que le premier venu peut, en s’emparant du télégraphe et de l’Imprimerie nationale, gouverner une grande nation.
Imbéciles sont ceux qui croient que de pareilles choses peuvent s’accomplir sans la permission du peuple, — et ceux qui croient que la gloire ne peut être appuyée que sur la vertu !
Les dictateurs sont les domestiques du peuple, — rien de plus, un foutu rôle d’ailleurs, et la gloire est le résultat de l’adaptation d’un esprit avec la sottise nationale. »
« Qu’est-ce que l’amour ? Le besoin de sortir de soi.
L’homme est un animal adorateur. Adorer, c’est se sacrifier et se prostituer.
Aussi tout amour est-il prostitution.
L’être le plus prostitué, c’est l’être par excellence, c’est Dieu, puisqu’il est l’ami suprême pour chaque individu, puisqu’il est le réservoir commun, inépuisable de l’amour. »
« De la cuistrerie. Des professeurs, des juges, des prêtres et des ministres.
Les jolis grands hommes du jour, Renan, Feydeau, Octave Feuillet, Scholl.
Les directeurs de journaux, François Buloz, Houssaye, Rouy, Girardin, Texier, de Calonne, Solar, Turgan, Dalloz.
Liste de canailles, Solar en tête.
Etre un grand homme et un saint pour soi-même voilà l’unique chose importante. »
https://fr.wikisource.org/wiki/Mon_cœur_mis_à_nu
Désolé Phil, j’avais une fausse image de Marcel Arland, qui n’était sans doute pas particulièrement réac en effet, à parcourir wiki…
J’ai lu un livre de lui il y a longtemps, longtemps…
« Cette édition, la cinquième, est appelée à faire date car elle ne sépare pas poésie et critique comme cela avait toujours été l’usage […] mais prend le parti de l’édition chronologique. » (P.A.)
Depuis l’édition d’Alain Borer des O.C. de Rimbaud, « L’Oeuvre-Vie » (Arléa, 1991), je me suis tjs demandé pourquoi on n’éditait pas de façon chronologique les oeuvres complètes.
« Luchino Visconti, filmaker philosopher » Joan Ramon Resina. Un Catalan de Stanford, Pablo75, vous connaissez ?
Phil dit:
Jamais entendu parler.
Arthur Rimbaud
Le Coeur volé
Mon pauvre cœur bave à la poupe,
Mon cœur est plein de caporal ;
Ils lui lancent des jets de soupe,
Mon triste cœur bave à la poupe :
Sous les quolibets de la troupe
Qui pousse un rire général,
Mon triste cœur bave à la poupe
Mon cœur est plein de caporal !
Ithyphalliques et pioupiesques,
Leurs insultes l’ont dépravé.
À la vesprée, ils font des fresques
Ithyphalliques et pioupiesques,
O flots abracadabrantesques
Prenez mon cœur, qu’il soit sauvé !
Ithyphalliques et pioupiesques
Leurs insultes l’ont dépravé !
Quand ils auront tari leurs chiques,
Comment agir, ô cœur volé ?
Ce seront des refrains bachiques
Quand ils auront tari leurs chiques :
J’aurai des sursauts stomachiques
Si mon cœur triste est ravalé :
Quand ils auront tari leurs chiques,
Comment agir, ô cœur volé ?
Pablo. Je serais curieux de savoir ce que tu penses de « la tradition hermétique » d’Evola. Yourcenar le qualifie de grand livre, Eco fustige Evola.
Chaloux dit:
Je viens de te répondre dans la page antérieure sur Evola. J’ai copié le même texte ici et ici il ne passe pas. Mystères de la République des livres…
(Nouvelle tentative)
J’aime pas du tout ce genre d’ésotéristes (apparus dans le premier tiers du XXe siècle), et qui mélangent l’ésotérisme et la mystique avec leurs délires politiques (racistes, antisémites, nazis), donnant une fausse image de l’ésotérisme et de la mystique.
En règle générale j’évite, dans ce genre de thèmes, les intermédiaires (c’est un domaine, en plus, où il y a trop de mythomanes, d’escrocs, de faux prophètes, de maîtres de pacotille) et je cherche les sources. Pourquoi, par exemple, passer par Evola si on s’intéresse au tantrisme ou à la sexualité taoïste alors qu’il y a tant de vieux classiques sur ces thèmes très bien traduits et commentés? Pourquoi lire ses écrits sur l’hermétisme alors qu’on peut lire directement les écrits hermétiques que lui a lu?
Dans ces domaines très complexes, moi j’aime, comme on dit en Espagne, « las cosas claras y el chocolate espeso ».
STÉPHANE MALLARMÉ
Souvent la vision du Poète me frappe :
Ange à cuirasse fauve, il a pour volupté
L’éclair du glaive, ou, blanc songeur, il a la chape,
La mitre byzantine et le bâton sculpté.
Dante, au laurier amer, dans un linceul se drape,
Un linceul fait de nuit et de sérénité :
Anacréon, tout nu, rit et baise une grappe
Sans songer que la vigne a des feuilles, l’été.
Pailletés d’astres, fous d’azur, les grands bohèmes,
Dans les éclairs vermeils de leur gai tambourin,
Passent, fantasquement coiffés de romarin.
Mais j’aime peu voir, Muse, ô reine des poèmes,
Dont la toison nimbée a l’air d’un ostensoir,
Un poète qui polke avec un habit noir.
(« Poèmes de jeunesse »)
Qu’est-ce que c’est encore que cette histoire de chocolat, Pablo ? renato ne va pas être content, il déteste le chocolat.
Ne t’excite pas jazzi, ma biche! 🙂
Mallarmé versus Rimbaud, jazzi tu tournes autour du pot Baudelaire! 😉
» Dans Mon cœur mis à nu, revigorant empilement de ses colères, il avouait que la « glorification des images » était son unique et primitive passion. Il est vrai que le tout premier écrit signé Charles Baudelaire qui fut publié sous forme de livre n’était pas un recueil de poèmes : conçu dans l’esprit du Diderot qui inaugura un genre littéraire avec la critique d’exposition, ainsi que de Stendhal qui y excella, cet essai était consacré à la critique d’art des expositions de l’Académie des Beaux-Arts et s’intitulait Le Salon de 1845. Et comme ses maitres en la matière, au-delà du compte-rendu ponctuel, c’est bien d’une réflexion critique sur des problèmes d’esthétique qu’il s’agit. »
Il va nous falloir y revenir, c’est certain!
Jean Genet
Le condamné à mort
Le vent qui roule un cœur sur le pavé des cours,
Un ange qui sanglote accroché dans un arbre,
La colonne d’azur qu’entortille le marbre
Font ouvrir dans ma nuit des portes de secours.
Un pauvre oiseau qui tombe et le goût de la cendre,
Le souvenir d’un œil endormi sur le mur,
Et ce poing douloureux qui menace l’azur
Font au creux de ma main ton visage descendre.
Ce visage plus dur et plus léger qu’un masque,
Et plus lourd à ma main qu’aux doigts du receleur
Le joyau qu’il empoche; il est noyé de pleurs.
Il est sombre et féroce, un bouquet vert le casque.
Ton visage est sévère: il est d’un pâtre grec.
Il reste frémissant aux creux de mes mains closes.
Ta bouche est d’une morte où tes yeux sont des roses,
Et ton nez d’un archange est peut-être le bec.
Le gel étincelant d’une pudeur méchante
Qui poudrait tes cheveux de clairs astres d’acier,
Qui couronnait ton front des pines du rosier
Quel haut-mal l’a fondu si ton visage chante?
Dis-moi quel malheur fou fait éclater ton œil
D’un désespoir si haut que la douleur farouche,
Affolée, en personne, orne ta ronde bouche
Malgré tes pleurs glacés, d’un sourire de deuil?
Ne chante pas ce soir les « Costauds de la Lune »!
Gamin d’or sois plutôt princesse d’une tour
Rêvant mélancolique à notre pauvre amour;
Ou sois le mousse blond qui veille à la grand’hune.
Et descend vers le soir pour chanter sur le pont
Parmi les matelots à genoux et nu- tête
« L’Ave Maris stella ». Chaque marin tient prête
Sa verge qui bondit dans sa main de fripon.
Et c’est pour t’emmancher, beau mousse d’aventure,
Qu’ils bandent sous leur froc les matelots musclés.
Mon Amour, mon Amour, voleras-tu les clés
Qui m’ouvriront le ciel où tremble la mature
D’où tu sèmes, royal, les blancs enchantements,
Qui neigent sur mon page, en ma prison muette:
L’épouvante, les morts dans les fleurs de violette,
La mort avec ses coqs ! ses fantômes d’amants !
Sur ses pieds de velours passe un garde qui rôde.
Repose en mes yeux creux le souvenir de toi.
Il se peut qu’on s’évade en passant par le toit.
On dit que la Guyane est une terre chaude.
O la douceur du bagne impossible et lointain!
O le ciel de la Belle, ô la mer et les palmes,
Les matins transparents, les soirs fous, les nuits calmes,
O les cheveux tondus et les Peaux-de-Satin!
Rêvons ensemble, Amour, à quelque dur amant
Grand comme l’Univers mais le corps taché d’ombres.
Il nous bouclera nus dans ces auberges sombres,
Entre ses cuisses d’or, sur son ventre fumant,
Un mac éblouissant taillé dans un archange
Bandant sur les bouquets d’œillets et de jasmins
Que porteront tremblants tes lumineuses mains
Sur son auguste flanc que ton baiser dérange.
Tristesse dans ma bouche! Amertume gonflant
Gonflant mon pauvre cœur! Mes amours parfumées
Adieu vont s’en aller! Adieu couilles aimées!
O sur ma voix coupée adieu chibre insolent!
(…)
la magnifique intervention du président de l’UFC Dana White pour annoncer le discours de Trump : « »a man who truly cares about people ».
les médias mainstream ont essayé de mentir au sujet de Trump, il arrive toujours le jour où la vérité écrase ces mensonges :
« rose dit: à
Tu deviens de plus en plus réac, JB
Si ce n’était que.
Sous le prétexte de la réélection de la femme au pin, drapeau israélien, on voit poindre le salopard (hôpital Tenon). Et c’est en cela que la nature humaine est foisonnante, lorsque le vernis craquelle. »
Baudelaire serait-il un abominable réac de droite, misogyne de surcroit, rose ?
« La femme est le contraire du dandy. Donc elle doit faire horreur. La femme a faim, et elle veut manger ; soif, et elle veut boire. Elle est en rut, et elle veut être f…
Le beau mérite !
La femme est naturelle, c’est-à-dire abominable.
Aussi est-elle toujours vulgaire, c’est-à-dire le contraire du dandy. »
Foisonnante, la nature humaine et surtout passionnante.
Je me doutais bien que Jazzi haïssait les femmes, depuis un bon moment : et voilà, c’est ouvertement déclaré.
Lorsque les oripeaux tombent.
Ceci étant, Baudelaire est un poète, lui.
une superbe intervention du journaliste Tucker Carlson à la RNC.
où il dit qu’être président d’un pays ne signifie en rien qu’on soit le « dirigeant » de ce pays.
à la fin de son dernier mandat Obama l’avait admis : il avait été impuissant.
pareil pour Biden ou Macron qui ne sont que les marionnettes impuissantes aux mains de puissants dont on ignore les noms.
avec Donald Trump c’est différent.
et c’est vrai : il est le seul président à n’avoir déclenché aucune guerre durant son mandat parce qu’il avait eu le courage de virer tous les néoconservateurs de la Maison Blanche ! même Bolton !
et c’est pour ça que les néoconservateurs américains à la solde des vendeurs d’armes faiseurs de guerre veulent la peau de Trump !
sauf que pour une fois dans l’Histoire des Hommes la Destinée a choisi pour camp celui de la Paix et pas celui de la Guerre !
T. Carlson, un des seuls journalistes actuels qui mérite ce nom le dit mieux, et tous ceux qui aiment Baudelaire comprendront de quoi il parle :
« le goût du Vrai ne peut qu’opprimer le goût du Beau »
faut aimer Flaubert pour comprendre ce genre de truc…
le Beau dit le Vrai, mais le Vrai ne dit pas le Beau…
je Juste dit le Vrai, mais le Vrai ne dit pas le Juste.
la pensée hégélienne devenue folle…
le Beau dit le Vrai, mais le Vrai ne dit pas le Beau…
le Juste dit le Vrai, mais le Vrai ne dit pas le Juste.
syllogisme : donc le Beau dit le Juste, mais le Juste ne dit pas le Beau…
y’a que pedro, avec sa Profondeur d’âme et sa Grandeur d’Esprit qui peuvent comprendre ces subtilités.
À savoir, Jazzi, que l’opinion que nous avons de l’autre est une conséquence des expériences que nous avons vécues.
Je peux comprendre la misogynie de Baudelaire, expérience et poète bien à part, il était conditionné par son époque qui était plutôt de mauvaise qualité ; mais aujourd’hui les préjugés que vous reprenez sont dépassés — par ailleurs un homme en rut qui ne sait pas se tenir, n’est pas si différent qu’une femme dans la même situation, que cela plaise ou pas, d’où la nécessité de se tenir à l’enseignement de la sculpture ancienne, en laissant Priape dans le tiroir des souvenirs à oublier.
Je ne reprends pas les préjugés de Baudelaire, renato, je ne fais que le citer.
Passou ne nous parle t-il pas ici de ses oeuvres complètes ?
Il est sûr qu’aujourd’hui, Baudelaire aurait du mal à trouver un éditeur ?
« il était poète en toutes choses et toutes circonstances »
ça c’est bien vrai !
alors que de nombreux autres poètes ne sont poètes que de certaines circonstances et pas de toutes !
certains ne le sont pas de toutes, mais de la plupart des circonstances.
ces circonstances peuvent être de différents types :
– saisonnières
– géographiques
etc etc..
ainsi on peut aisément associer et compléter les poètes en associant leurs circonstances de prédilection.
exemple : les poètes saisonniers : si on aime un poète du printemps il est bon de le compléter par des poètes des autres saisons afin de couvrir toute l’année.
sauf qu’avec le réchauffement climatique les poètes du printemps souffrent des chaleurs excessives qui empêchent de faire fleurir les fleurs présentes dans leurs poèmes.
d’où l’importance de la circonstance géographique : un hauteur du sud peut être considérer aujourd’hui comme un auteur du Centre, Loire et Auvergne.
les circonstances en poésie sont une question à la fois importante, mais aussi très difficile à saborder..
Oui, faudra un jour s’attaquer, non aux individus, mais au système qui fait « passer sous silence » la domination masculine, même pleine de soeurs et d’enfants embaumés des parfums exotiques des seins chaleureux, bref sans poésie, pour voir juste la réalité…
Parce ce que la réalité, hein, c’est un peu différent des divans à l’odeur profonde…
C’est juste qu’on vous fout dehors quand vous ne faites plus bander le mâle. Avec ses fleurs.
un autre point reste le facteur immobilier.
exemple au hasard : Baudelaire et ses poèmes sur Paris peuvent être lus sous l’angle d’un guide pour investisseur immobilier ou pour spécialiste de la location rbnb.
pareil pour les quais parisiens et ses plages estivales.
et mieux la Seine comme lieu de baignade à 30 euros les 20 secondes de baignade…
pas sûr qu’il ait prévu toutes ces circonstances le pauvre..
sérieux Paris n’est plus qu’une énorme agence immobilière, le seul qui peut s’intéresser à Baudelaire c’est Stéphane Plaza ou orpi…
Bien tiède ce Baudelaire là.
Trop scolaire/universitaire.
J’aime mieux le personnage qui mange du shit et baise sa Jeanne Duval, sa « Vénus noire » des îles, pour crèver de la syphilis avant d’avoir atteint le demi siècle.
Plus de sympathie pour le fantôme (cf. M. Ferrier) que pour l’ectoplasme dont on nous refourgue le génie pour une nième fois à prix fort.
à la question : est-il possible de faire de Baudelaire un auteur « politiquement correct de la gauche bobo libérale »
la réponse est évidemment : évidemment oui bien sûr !
parce que cette gauche libérale aime son prochain et il est prêt à accueillir la terre entière sauf s’il est russe, du coup elle est prête à sacrifier les ukrainiens jusqu’au dernier sur la haine de sa phobie antislave.
du coup oui, Baudelaire y a sa place.
plus au niveau d’un inconscient perturbé se manifestant par un instinct de mort et de violence auquel on donne le nom de « défense des valeurs démocratiques », mais il a tout à fait sa place…
suffit demander à l’autre zinzin de Glucksmann avec son regard de schizophrène ayant oublié de prendre ses cachets, il répondra qu’il a sa place…
« et voilà, c’est ouvertement déclaré. »
Il n’en fallait pas plus pour être envoyé au goulag à l’époque des procès de Moscou !
Au fait, tout le monde connaît la syphilis de Baudelaire. Y’a t’il une seule recherche sur celles qu’il aurait contaminées, et qui en sont mortes ? Je dis ça je dis rien.
d’ailleurs n’est-ce point Baudelaire qui avait envoyé une lettre à Wagner où il lui témoignait toute son admiration.
et l’autre lui avait répondu : désolé je n’accepte l’admiration que des bon aryens, seuls susceptibles comprendre mon oeuvre, donc avec le sang qui coule dans tes veines ça m’étonnerait que t’aies pu en capter un iota débile de français !
Et au fait encore, les dandys mélancoliques peuvent encore m’impressionner grâce à leur puissance poétique, mais justement, elle était crépusculaire. Or, là, je suis, comment dire, les mains dans le cambouis de la réalité. On va dire ça ne prédispose pas à la lecture du billet du jour !
Je viens de voir ton nombril, Jazzi.
Il n’est pas trop mal conservé, comparé à d’autres nombrils du même âge et du même genre.
Bon dieu, ce que c’est beau, ce que Baudelaire fait avec la versification, les mots, bref, tout ce qui fait vibrer le erdeliens moyen ! Et bon dieu, ce que c’est génial, ce que Depardieu fait vibrer entre sa masculinité et la douceur de ses cordes vocales ! Et combien l’abbé Pierre est universellement humaniste, à la manière dont l’évêque de Digne sorti du cerveau d’Hugo donne ses chandeliers ! Y’a juste une (petite, ahaha) partie de la population exclue de ces splendides récits… Devinez laquelle ? Euh, comme y’en a justz un sur deux parmi les êtres humains, vous devriez trouver…
A moins de considérer que les contaminées par Baudelaire valaient bien moins que lui, que leurs vies n’étaient que le paillasson de la société, bref, à moins de faire une hiérarchie entre la valeur d’une vie humaine, ben, je ne vois pas ce qui pourrait privilégier l’aura accordée à l’une, et l’obscurité définitive accordée à l’autre …
Ça sent tellement bon que ça, les divans imprégnés d’odeurs ?
Quand c’est appuyé sur une telle domination ?
Jeanne Duval, par Nadar
https://thearkofgrace.com/wp-content/uploads/2021/09/Jeanne-Duval-by-Nadar-c.1860.jpg
on vous fout dehors quand vous ne faites plus bander le mâle.
Ben, à force de « le » prendre pour un bâton de gendarme, circulez y’a rien à voir! 🙂
Si quelqu’un d’autre veut envoyer sa photo de nombril, je viens d’ouvrir une adresse mail dédiée :
nombril@chavillendive.net
Bloom, peut-être ?
Si ça ne marche pas, c’est à cause de la panne informatique mondiale. Prenez patience et réessayez régulièrement.
Merci Pablo. En fait, j’ai acheté ce livre il y a une trentaine d’années parce que Yourcenar en faisait l’éloge autour de son roman L’Oeuvre Au Noir. Parcouru plutôt que lu. C’est la critique de Eco sur Evola en général qui m’a incité à tenter une lecture totale. Yourcenar a aussi écrit des notes sur son bouquin sur le yoga tantrique. Je lis toujours les livres (je finis pas les lire) conseillés par les écrivains que j’apprécie. C’est même de cette façon que j’ai fait en partie ce qui forme « ma culture ».
Et je suppose qu’on lit ce genre de livre parce qu’on veut commencer par une synthèse, avant d’aborder les textes eux-mêmes. (Ce que j’ai relu de Guénon m’a paru enfantin. Eco parle de ses « délires »).
Quant à Baudelaire, c’est non seulement évidemment un grand poète mais c’est aussi un des plus grands esprits du XIXe siècle.
La biographie éditée par Perrin-Tempus écrite par une dame dont le nom m’échappe me semble excellente. Pas lue encore en entier mais surtout sur les moments de la vie de Baudelaire sur lesquels je m’interrogeais, comme ses dernières années, Bruxelles et le retour à Paris.
Dans les vagues mouvantes des modes éphémères,
Je cherche les reflets des beautés passagères,
Ces éclats de splendeur dans l’horizon historique,
Que le temps, en son cours, rendra mélancolique.
Sous le voile du monde, les étoffes s’entrelacent,
Les couleurs se fondent, les formes se remplacent,
Mais au cœur du transitoire, en chaque instant subtil,
Je poursuis l’éternel, le rêve indicible.
Le tissu du moment, par les doigts du destin,
Se tisse en une trame où l’ancien devient vain,
Pourtant dans cette danse, aux reflets opalins,
Je perçois l’ombre douce des anciens baladins.
Le poète, observant les élégances de l’ère,
Sait cueillir la rosée sur la rose légère,
Car dans l’éphémère vit la trace des aïeux,
Un soupçon de divin dans le monde odieux.
Ainsi, de la mode, j’extrais la poésie,
Des brumes du présent, la clarté infinie,
Et dans les plis du temps, je trouve en secret,
L’éclat de l’éternel, l’infini révélé.
rose, croire que les homos détestent les femmes est juste un préjugé comme un autre.
Dieu sait que Genet est le poète des Mâles en fleurs, voilà ce qu’il écrit cependant dans Le Captif amoureux, quelques années avant sa mort, sur son long séjour au camp de Baqa :
« Davantage en Palestine qu’ailleurs, les femmes me parurent posséder une qualité de plus que les hommes. Aussi brave, courageux, aussi attentif aux autres, tout homme était limité par ses propres vertus. Aux leurs les femmes, d’ailleurs non admises sur les bases mais responsables des travaux des camps, ajoutaient à toutes une dimension qui semblait sous-entendre un rire immense.
Le gynécée fut peut-être inventé par les femmes plus que par les mâles. Après notre déjeuner de peu de poids il était midi et demi à peu près. Le soleil tombait verticalement sur Jerash, les hommes faisaient la sieste. (…)
Quand trois femmes causent, après deux ou trois politesses cinq femmes arrivent, et sept ou huit. J’étais à côté de Nabila, mais oublié, ou plutôt nié. Cinq minutes plus tard nous devions entrer chez une Palestinienne pour boire un thé – prétexte, afin de continuer la causerie à l’ombre d’une chambre fraîche. (…)
Quelque chose me disait que ma situation n’était pas en accord avec ce que j’avais su sur l’Orient : j’étais un homme, seul parmi un groupe de femmes arabes. (…)
J’interrompis les flots de paroles échangées par elles et Nabila et je lui demandais de traduire,
– Vous êtes toutes mariées, où sont vos maris ?
– A la montagne !
– Ils font la guerre !
– Le mien travaille au camp !
– le mien aussi.
– s’ils savaient qu’un homme, seul avec vous, est allongé sur leurs coussins et leurs couvertures, que vous diraient-ils ?
Toutes éclatèrent de rire et l’une d’elles me dit :
– Mais ils vont le savoir. Ils le sauront par nous et nous rirons bien en les voyants embarrassés. On s’amusera beaucoup de nos guerriers. »
« Ça sent tellement bon que ça, les divans imprégnés d’odeurs ? »
Cette question me rappelle l’horrible poème exhibé ici par Clopine dans lequel il était question de « draps flétris par l’amour », comme s’il s’agissait de linceuls. C’est décidément un thème récurrent chez elle.
Le tréponème pâle, dans son ombre fatale,
Fleure la décadence des amours infernales,
Dans cette danse sombre, aux reflets opalins,
Se glisse le poison des désirs clandestins.
« La nuit s’épaississait ainsi qu’une cloison,
Et mes yeux dans le noir devinaient tes prunelles,
Et je buvais ton souffle, ô douceur ! ô poison !
Et tes pieds s’endormaient dans mes mains fraternelles.
La nuit s’épaississait ainsi qu’une cloison. »
Parfois, il y a Baudelaire et puis rien.
(L’auteur de la biographie chez Perrin est Marie-Christine Natta.)
Sur les draps témoins de nos nuits enfiévrées,
Ombres fanées, caresses égarées,
Se dessinent les traces d’un amour dévorant,
Taches rebelles, souvenirs insistants.
Laveuse attentive, tes mains s’acharnent,
Mais ces marques blanches, tenaces, demeurent.
Les éclats de passion en mémoire s’ancrent,
Sur les draps flétris, nos corps se racontent.
Chaque pli, chaque ride, murmure discret,
Garde en lui les échos des étreintes secrètes.
Même le savon le plus fort ne peut chasser,
Les vestiges d’amour en fibres emprisonnés.
Ces draps marqués sont nos témoins muets,
De nuits où nos âmes se sont trouvées.
À travers le tissu, notre histoire se tisse,
Dans ces tâches indélébiles, l’amour subsiste.
Mais voici qu’un produit miracle est arrivé,
Un super détachant aux pouvoirs avérés.
D’un coup de magie, il efface les traces,
Fait disparaître les marques, redonne leur grâce.
Les draps retrouvent leur éclat d’antan,
Libérés des stigmates de nos élans.
Plus de souvenirs gênants, plus de preuves visibles,
Le tissu pur, comme neuf, devient invincible.
Ainsi, le linge, après l’amour, respire,
Sans ombres du passé, sans histoires à dire.
Ce super détachant, gardien de nos secrets,
Nettoie les draps et les âmes, en toute discrétion et paix.
Sur les draps marqués par nos nuits effrénées,
Se dessinent les traces de nos péchés damnés.
Les taches indélébiles, comme des griffures d’âme,
Sont les témoins silencieux de nos corps en flamme.
Le super détachant, promesse illusoire,
Ne peut effacer les marques du noir.
Sous la lumière crue, les auréoles réapparaissent,
Révélant nos fautes que rien ne délaisse.
Nos âmes tachées, comme le linge souillé,
Portent les stigmates de nos désirs flamboyés.
Chaque trace est un écho de nos péchés,
Promesse d’un Enfer où nous serons liés.
Là-bas, dans les abîmes, les flammes nous guettent,
Les démons attendent, avec des crocs en fête.
Les cris résonnent, les âmes sont brisées,
Torturées sans fin, pour l’éternité.
Dans les profondeurs, où le feu jamais ne s’éteint,
Les âmes pécheresses subissent leur destin.
Les démons ricanent, leurs griffes acérées,
Déchirent les âmes, dans un ballet insensé.
Les draps, symboles de notre déchéance,
Portent les stigmates de notre errance.
Et dans ces marques, l’ombre de notre sort,
Un reflet de l’Enfer, où brûle notre corps.
Ainsi, l’amour charnel, dans sa vérité crue,
Laisse sur l’âme et le tissu des traces jamais vues.
Et chaque nuit d’ardeur nous rapproche un peu plus,
De cet abîme où l’Enfer nous attend, insidieux.
Jazzi, tu as lu, à coup-sûr, le livre de François Seintein, « L’Assassin et son Bourreau : Jean Genet et l’affaire Pilorge ». J’ai trouvé que c’était un petit chef-d’oeuvre.
François Sentein…
Misogyne Baudelaire?
« La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair… puis la nuit ! — Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?
Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais ! »
Put…, j’aimerais être aussi misogyne que lui !
C’est fou la quantité de gens aux idées rigides, aux opinions constipées, au cerveau rigidifié par la bêtise qu’il y a partout… C’est contre eux qu’écrivait Baudelaire. Et deux siècles après sa naissance il continue de scandaliser les cons.
Impossible écrire « Les Fleurs du mal » en étant misogyne.
M. Charoulet je vous ai répondu sur le fil précédent.
Et je suppose qu’on lit ce genre de livre parce qu’on veut commencer par une synthèse, avant d’aborder les textes eux-mêmes.
Chaloux dit:
Oui, bien sûr – mais sachant que le type n’est pas un auteur neutre (dans ce domaine c’est très difficile de l’être).
Comme synthèse sur l’ésotérisme je ne connais pas de meilleure que les deux livres de Pierre A. Riffard dans la collection Bouquins: « L’Esotérisme » et « Ésotérismes d’ailleurs. Les Ésotérismes non occidentaux ».
Au fait, tout le monde connaît la syphilis de Baudelaire. Y’a t’il une seule recherche sur celles qu’il aurait contaminées, et qui en sont mortes ? Je dis ça je dis rien.
Clopine dit:
Et sur celle qui l’a contaminé, lui? Ou cela c’était bien fait pour sa gueule?
(Qu’il est simple le monde de Clopine – plus que le mécanisme d’une sucette, comme on dit en Espagne: il y a les bons et les mauvais. Les bons c’est les pauvres, les femmes, les gens d’extrême-gauche et toutes les victimes. Les mauvais ce sont les riches, les hommes, les gens de droite et toutes les non victimes).
Il existe aussi une théorie selon laquelle Baudelaire serait resté puceau toute sa vie (mais j’ignore qui la défend), et celle de Proust qui le croyait homosexuel (tout homme valide, ou presque, le devient dans la Recherche).
Je me doutais bien que Jazzi haïssait les femmes, depuis un bon moment : et voilà, c’est ouvertement déclaré.
rose dit: à
Quel connerie ! Aussi con que si lui disait: « Je me doutais bien que Rose haïssait les hommes, depuis un bon moment… »
les poètes, Baudelaire, d’autres aussi, nous apprennent, entre autres, à ne pas hurler avec les loups, et à essayer de discerner les choses.
aussi quand je vois ce type, il a été trainé dans la boue par tous les journalistes, dans son pays et en Europe, son peuple aussi, ces gens qui le supportent parce qu’ils savent qu’il les aime, eux aussi ont été trainés dans la boue, on les a traités de racistes, ethnoracistes, « red necks », d’arriérés, de crétins etc.. pourquoi ? parce que ce peuple représente la classe ouvrière des USA.
on n’arrive pas à mesurer la haine que la gauche bobo libérale éprouve pour la classe ouvrière, pour l’un, un socialiste, c’est des « sans dents », pour l’autre on les remarque dans une gare parce que dans une gare on voit ceux qui ont réussis et les autres, alors forcément on les voit.
on n’imagine pas le mépris accumulé et affiché par tous ces journalistes pour la classe ouvrière, parce que ces journalistes s’imaginent appartenir à l’établishment, à une élite.
faudrait que Baudelaire soit là, présent parmi nous pour nous dire à quel genre d’élite appartiennent tous ces gens qui haïssent leurs peuples d’ouvriers !
ils dénoncent le populisme, mais le populisme n’est que la conséquence de leur mépris pour le peuple !
en 2008 ce peuple américain, cette classe ouvrière a tout perdu : sa maison, sa retraite, piouf tout envolé ! à cause de qui ? de quoi ? à cause de banquiers perchés dans leurs bureaux des grandes villes de la côte est et ouest !
alors oui : ce type représente tous les espoirs de cette classe ouvrière, il est probablement le plus grand des hommes d’état de l’Histoire des USA, il a été un de leurs plus grands présidents, les élites lui ont volé sa réélection, ce n’est pas grave : il va être de retour dans 4 mois !
keupu roi !
le milliardaire de la « classe ouvrière » ou le populisme poussé à l’extrême
Trump par Crumb … dès 1989 !
https://www.actuabd.com/+Trump-par-Crumb-des-1989+
« L’Assassin et son Bourreau : Jean Genet et l’affaire Pilorge »
Non, Chaloux.
J’ai commencé la relecture du captif amoureux, lu trop vite à sa sortie, que j’avais reçu en service de presse pour pouvoir y consacrer un long article dans le Gai Pied.
Je m’étais toujours promis de le relire tranquillement un jour.
C’est étonnamment d’actualité !
« Je me doutais bien que Rose haïssait les hommes, depuis un bon moment… »
Non, Pablo75, je ne dirais jamais ça, mais je lui ai dit que je sentais chez elle une certaine homophobie…
« Et sur celle qui l’a contaminé, lui? Ou cela c’était bien fait pour sa gueule? »
Lui et bien d’autres, qui en sont morts, tels Maupassant ou Alphonse Daudet.
Pour le sida, fallait-il aussi savoir qui contamine l’autre ?
Certes, pour un début , il y a Riffard, ou Alexandrian. Mais on a aussi intérêt à lire Yates ou Faivre, plus pointus sur Shakespeare, Giordano Bruno, ou la Maçonnerie. Aussi la thèse d’ Emmanuel Kreis sur l’ Antimaconnisme, » Quis vult Deus », et , si ça se trouve encore, les Cahiers Guenon, Bloy, de l’ Âge D’homme… MC
Il existe aussi une théorie selon laquelle Baudelaire serait resté puceau toute sa vie
Chaloux dit:
D’autres disent qu’il a été impuissant très tôt.
En cela aussi il a été le contraire de Toto Hugo.
Et bien sûr Brian Juden pour les Traditions Orphiques dans le Romantisme Français, avec Auguste Viatte et sa thèse sur les Illuminés du XIX, très facile de lecture
Chaloux, je me suis interrogée sur l’intérêt de Yourcenar pour La tradition hermétique, et un souci de documentation bien à part je ne comprends pas, car les regards portés sur Evola, et sur son travail, ne sont vraiment flatteurs, on va de « l’intellectuel en apnée », cher à mon bon père, au « rebelle endimanché proche des fascistes, juste ce qu’il faut pour se garantir une misérable carrière » de l’un de mes profs. D’accord, ce sont des opinions dictées par l’antifascisme libéral. Mais Sibilla Aleramo, qui a eu une relation brève mais intense avec Evola (elle le rapporte dans son Amo, dunque sono, le définit « inhumain, froid architecte de funambulesques théories, vaniteux et pervers ».
Je pourrais étoffer le florilège, mais assez. Il fut futuriste et dadaïste le temps de donner la démonstration qu’il n’était pas à la hauteur des défis, et c’est ainsi pour tout ce qu’il a fait. Bien que fortement influencée par le dynamisme futuriste, ses Tendances d’idéalisme sensoriel sont plutôt faibles, exemple :
https://www.mutualart.com/Artwork/Tendenze-di-idealismo-sensoriale/FD9132FF36629D2C
— tout comme la faiblesse de son Théorie de l’individu absolu, d’ailleurs. Et que dire de l’approche de dada teinté de spiritualisme et d’idéalisme qu’il fourgue avec l’expression « abstraction mystique » ? Qu’est donc « la forme originaire de l’homme et du monde » ?
Le malentendu relatif à la « tradition méditerranéenne » bien à part, dans Imperialismo pagano il montre les considérables limites de sa connaissance de l’Histoire de la culture italienne : pas besoin de théoriser un « impérialisme païen » ; certes, les ambiguïtés du David-Mercure de Donatello sont évidemment trop subtiles pour l’observateur superficiel qu’il était, mais Botticelli est à la portée de tout le monde, le regarder et y réfléchir un instant aurait suffi pour au moins entrevoir la futilité d’un dépoussiérage du paganisme !
Il vaut mieux mettre une pierre sur sa critique molle du fascisme : toujours pas trop ni trop peu : juste ce qu’il faut et comme il faut, et toujours dans la presse du régime.
J’évite, charitablement, d’analyser le mythe de « mourir debout », cette « consécration » bon marché d’une vie qu’il aurait voulu héroïque.
Peu importe. Nous sommes loin du désenchantement ptolémaïque de Benn, de l’anxiété du styliste de Meudon, du regard soutenu de Malaparte. Enfin, schémas de récupération commerciale bien à part, nous pourrions voir son travail comme une anthologie des choses qu’il ne faudrait pas faire, mais à bien regarder il me semble que comme produit de cette Italietta, petite-bourgeoise qu’il détestait tant, sa place est plutôt dans un cabinet de curiosités. Dans les faits, Giordano Bruno and the Hermetic Tradition (1964) par Frances A. Yates est plus satisfaisant.
Pour David-Mercure de Donatello, voir Parronchi, Donatello e il potere.
Baudelaire était-il maso? Très probable qu’aujourd’hui il aurait essayé le SM:
« L’Héautontimorouménos est un poème de la partie Spleen et Idéal des Fleurs du mal de Charles Baudelaire. Le titre grec qui signifie littéralement « puni par soi-même », reprend le titre d’une pièce du dramaturge latin Térence.
Ce poème reflète le sentiment de solitude de l’auteur et des douleurs masochistes qu’il s’inflige lui-même. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27H%C3%A9autontimoroum%C3%A9nos
L’héautontimorouménos · Jean-Louis Murat
Merci, Renato, je vous ai lu et vous relirai. En tout cas, l’idée que le recours au livre d’Evola par Yourcenar pour rédiger L’Oeuvre Au Noir est une bizarrerie me plait beaucoup. La relecture est commencée, il faut aller au bout.
Jazzi, il faut que tu lises ce livre. François Sentein (par ailleurs auteur de carnets qui ne manquent pas d’intérêt) a reconstitué le parcours de Genet et de Pilorge, montrant que s’ils ne se sont jamais rencontrés, il leur est arrivé au moins une fois de se succéder dans la même prison à quelques jours d’intervalle. C’est vraiment un très beau livre.
Je vous parlerai un peu plus tard du scandaleux abandon de toutes les archives radio par le site de l’INA « Madelen ». J’étais en train d’écouter le très beau feuilleton sur Merlin de Romain Weingarten et le lendemain plus rien, plus aucune archive, tout avait disparu.
Il n’y a plus sur ce site que des émissions de télé, avec en prime l’intégrale de « Madame est servie » et de « Starsky et Hutch ».
Il me semble qu’il y a là une atteinte très grave à la culture de notre pays, mais je n’ai même pas réussi à réveiller Onfray sur le sujet.
La pourriture du régime Macron se vérifie tous les jours, en tout domaine.
Le Frances Yates je l’ai lu et son art de la mémoire.
A bon père bon fils, renato !
Je me souviens du bonne Clopine de Bouguereau…
« du scandaleux abandon de toutes les archives radio par le site de l’INA »
Et moi qui n’ai gardé aucune copie de mes émissions sur France Culture…
« De Lancre »
Ah vous connaissiez l’affaire De Lancre MC ? C’est terrifiant non ?
Quand Shakespeare faisait ses spectacles où abondent sorcières, magiciens, fées, esprits, fantômes, lutins, il faut songer qu’il appartient à une époque où se déroulaient ces sinistres procès en sorcellerie. Enfin ces sinistres caricatures de procès plus exactement.
Ce qui prouve que l’epoque permet des rencontres qui nous sidéreraient: un Alchimiste proche de Montaigne et de Marie de Gournay.
Est-ce que vous avez lu dans « Les Lettres persanes » (publiée au début du XVIIIe pendant la Régence) la lettre sur les alchimistes.
Marguerite Yourcenar pour moi est beaucoup plus qu’une brillante érudite ou une grande romancière. C’est une INITIÉE. On devrait la lire comme on lirait un mystique, en la « déchiffrant ».
Tiens une librairie au début du XVIIIe.
A mettre en relation avec la peinture d’un marchand de tableaux par Watteau (ce qu’on voit au premier plan c’est la rue).
Ou la boutique d’un boulanger 70 ans plus tôt.
https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Enseigne_de_Gersaint#/media/Fichier:L'Enseigne_de_Gersaint.jpg
https://www.fondationcustodia.fr/Jacobus-Vrel-Enigmatique-precurseur-de-Vermeer-207#&gid=1&pid=2
* (publiées donc au début du XVIIIe pendant la Régence)
Baudelaire traducteur de Poe ou quand l’extraordinaire appelle l’extraordinaire.
« Au fait, tout le monde connaît la syphilis de Baudelaire. Y’a t’il une seule recherche sur celle qui l’a contaminé et qui en a contaminé d’autres qui en sont morts ? »
La photo de Jeanne Duval mise en ligne par MS confirme qu’elle était aussi noire que moi je suis chinois…Elle est souvent décrite comme « jaune de teint (pas flatteur), cuivrée (déjà mieux) », sa chevelure bouclée (voir le poème).
Baudelaire. Y’a t’il une seule recherche sur celle qui l’a contaminé et qui en a contaminé d’autres qui
Et surtout qui est celui qui a contaminé icelle ?
Julien Assange chez Anticor.
Newsletter de juillet 2024
icelle, icelui…on peut remonter loin, Rose…
Sur la photo de Jeanne Duval, il y a tout de même un sérieux doute, si je ne me trompe. Ce n’est pas du tout la femme pulpeuse des dessins, qui semble avoir eu un beau visage. Et puis « Ta gorge triomphante est une belle armoire »… Pas du tout le même type de femme. Personnellement, je n’y crois pas, pas plus qu’aux derniers Rimbaud et Flaubert qui n’ont rien à voir avec leurs modèles.
Peut-être cette photo de Jeanne Duval prise par Nadar vers 1845, Le beau navire est postérieur, il me semble.
La précédente photo était dans le style Sarah Bernhard, celle-ci, renato est dans le style Eugénie de Montijo.
« Et surtout qui est celui qui a contaminé icelle ? »
La comptabilité hiérarchique des transmetteurs est ridicule, sinon inconvenante !
En revanche, la transmission en toute conscience peut poser problème d’un point de vue moral…
Sur la deuxième photo, Jeanne Duval semble plus âgée et plus blanche que sur la première ?
Quoiqu’il en soit, c’était une belle femme typée à la mode orientaliste !
Propre à faire bander l’hétérosexualité de base, curieux d’exotisme et non raciste, svp…
Qu’en pense les erdéliens concernés ?
pensent…
Le micro à renato !
Ou à son doyen, Paul Edel ?
l’hétérosexuel de base !
Biden est sur le point de jeter l’éponge.
Dieu mis à part, il est vrai que Trump est un véritable miraculé !
Le tireur n’a pas tremblé, c’est la cible qui a au dernier moment a bougée en une fraction de seconde.
Va falloir un sérieux coup de théâtre aux Démocrates pour reprendre la main sur les Républicains…
Le virus de l’antivirus du bug informatique international
C’est une panne ou un coup de Poutine ?
La comptabilité hiérarchique des transmetteurs est ridicule, sinon inconvenante.
Jazzi
Pour le sida, elle fut, las, nombre d’années, mortelle.
Qu’en pense les erdéliens concernés ?
Sujet inversé => pensent, verbe au pluriel.
Closer
On peut remonter loin.
Oui, jusqu’à l’oeuf et la poule.
pensent
L’auto correction tardive.
Mieux vaut tard que jamais :
Comme remercier, s’excuser, arrêter de faire chier ses ex. De tous ordres. Dominique, Benoît, Ignace etc.
Sans ressasser leur passé Ad vitam aeternam. Puisque de toutes façons, il est dépassé : une chance !
Jazzi dit: à
En revanche, la transmission en toute conscience peut poser problème d’un point de vue moral…
Je la vois plutôt comme une attache au nihilisme, la vie, la mort, la pourriture. Je te contamine, mais in fine, nous allons tous mourir, aujourd’hui ou demain. Une indifférence grave au monde et surtout à la vie. Le sexe morbide.
« Neuf fourgons de CRS barrent une petite route du village de Migné-Auxances (Vienne). D’un geste du bras, des centaines d’opposants aux mégabassines font signe aux milliers d’autres qu’il faut couper à travers champs. Une première grenade lacrymogène est tirée. Le blé tout juste moissonné s’enflamme aussitôt ».
In Le Monde.fr
Mais qui commet les dégâts ?
À Forcalquier, vingt camions de CRS pour déloger quatre squatteurs.
La démolition d’une briqueterie (magnifique) s’est soldée par la construction d’un centre de santé.
Sur les magouilles du premier adjoint au maire, on ne sait rien.
In Le Monde.fr
Reconnaissance de l’illégalité de l’occupation des lieux.
https://www.lemonde.fr/international/article/2024/07/19/la-cour-internationale-de-justice-estime-que-l-occupation-des-territoires-palestiniens-par-israel-depuis-1967-est-illegale_6252765_3210.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default
La kora, orpheline de son papa, in Le Monde.fr. Le Mali en deuil.
58 ans, pas un âge pour mourir !
https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2020/08/09/kaira-de-toumani-diabate-l-album-qui-m-a-fait-aimer-la-kora_6048546_3451060.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default
COMEDIE FRANCAISE
Quels délices pervers de reluquer tous les jours ces bagarres en cuisine entre élus pas frais, sans la moindre dignité, ayant pour seul objectif baffrer goulument le caviar républicain offert par le peuple sot, troupeau payant impôt et taxes !!!
Une guerre acharnée entre Etrons puants …
Bon week-end, camarades gaulois en route vers l’abattoir le plus proche !
Haydn symphonie 36
Je suis d’accord avec l’opinion de Jazzy sur « la comptabilité de transmission », mais ce n’était pas mon propos. En vrai, ce que je voulais dire (maladroitement), c’est qu’on ne parle jamais de Baudelaire en analysant sa poésie dans le contexte social de son époque, précisément de la domination masculine du dix neuvième siècle, avec ce que cela signifiait d’oppression sur les corps des femmes. Peut-être même que la puissance poétique de Baudelaire vient de cela : il magnifiait ouvertement la sexualité… Qui, à l’époque et d’après le peu que j’en sais, il faudrait faire confirmer par les historiens, était d’une part tabou, d’autre part uniquement dévolue au plaisir masculin. Dans une société où la norme bourgeoise (et la poésie comme les autres arts, et notamment la littérature, était issue de cette classe sociale, et ça n’a pas encore trop changé semble-t-il) c’était Bobonne pour la transmission du capital et les bordels pour le plaisir, on comprend le scandale qu’a pu représenter Baudelaire et l’effet libératoire de ses mots. Cependant, sa vision de la femme est à mon sens inféodée à la structure sociale de son temps. Enfin, soupir, les statues de marbre sont les cercueils des poètes, et Baudelaire est bel et bien statufié de nos jours.
Disparition de Toumani Diabate, maître malien de la Kora.
Si vous ne connaissez pas, écoutez.
@Renato.
Le portrait que vos publiez est-il vraiment tracé? Pour moi il s’agit d’une femme blanche. Et rien à voir avec le portrait précédent. Manifestement il ne s’agit pas de la même femme. Je préfère m’en tenir aux dessins.
Chaloux dit: à
Sur la photo de Jeanne Duval ( celle faite par Nadar, 1860, notede moi), il y a tout de même un sérieux doute, si je ne me trompe. Ce n’est pas du tout la femme pulpeuse des dessins, qui semble avoir eu un beau visage.
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Des impressions, qui fixent plutôt l’imagination , les préjugés et a priori plutôt, dont se gardera bien de chercher des justifications inexistantes, ou à définir ce qu’est un beau visage, au risque de lui retourner un délit de sale gueule, à celui qui veut que Jeanne soit plutôt comme ceci, que comme cela.
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Baudelaire à toujours préféré l’imagination aux strictes considérations qui revendiquent une prétention a fixer un réel definitif.
Comme il a toujours préféré le beau au vrai.
Comme il a eu un rapport particulier et exclusif à l’image, avec un genie d’ekphrasis poétique à la restituer.
: « Je crois sincèrement que la meilleure critique est celle qui est amusante et poétique ; non pas celle-ci, froide et algébrique, qui, sous prétexte de tout expliquer, n’a ni haine ni amour, et se dépouille volontairement de toute espèce de tempérament ; mais – un beau tableau étant la nature réfléchie par un artiste – celle qui sera ce tableau réfléchi par un esprit intelligent et sensible. Ainsi le meilleur compte rendu d’un tableau pourra être un sonnet ou une élégie » (« À quoi bon la critique ? », Salon de 1846).
S’agissant de Jeanne Duval, il en a lui-même croqué un portait, accompagbe de sa critique artistique, poétique , lol :
« quaerens quem devoret »
https://larouere.wordpress.com/wp-content/uploads/2021/04/baudelaire-duval-1.jpg
Commandé le livre de Sibilla Aleramo.
Maritorve ne veut faire aucune différence entre son portrait et celui de son chien. Sur sa pièce d’identité (s’il est encore possible de l’identifier) y a-t-il la photo de ses cabinets?
Soit un portrait est celui d’une personne, soit il ne l’est pas. Il n’y a pas d’alternative. Pourquoi chercher plus loin?
Chaloux, Jeanne Duval dans un portrait peint par Manet en 1862 :
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/16/Jeanne_Duval.JPG
« Y a-t-il la photo de ses cabinets?
Ce serait peut-être préférable.
(Chez des surveillants de la pensée comme Maritorve, on ne peut plus dire que la beauté existe. Certes, pour certains il s’agit là d’une vérité blessante).
Merci Renato, je vais me pencher sur la question.
L’ huissier pue de la gueule, tout le temps, le matin aussi; qu’il retourne dans sa niche d’où il n’aurait jamais dû sortir.
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Un peu d’air.
La muse haïtienne, belle et libre qui a inspiré à Baudelaire une vingtaine de poèmes
Ce texte a été publié pour la première fois dans le Numéro Spécial 2017 (édition en papier uniquement, numéro épuisé). LE PAN POÉTIQUE DES MUSES a décidé de le rendre disponible en accès libre :
Jeanne Duval,
l’Aimée de Charles Baudelaire :
http://www.pandesmuses.fr/ns2017/kye-jeanneduval
une muse haïtienne à Paris
C’est ça, que l’huissier grossier aille exercer ses sommations ailleurs, ici il n’a ce qu’il mérite : un bon coup de pied au cul.
Je ne suis grossier que si tu m’y incites, vieille misérable Maritorve de la Tourette!
ça commençait plutôt bien…et puis, comme d’habitude on retombe dans les travers minables de la RdL: l’obsession du cul et de la surinterprétation sociologique.
Après avoir lu « A une passante », « L’Albatros », « La mort des amants », « La chevelure », « La servante… »L’invitation au voyage », les poèmes en prose et tant d’autres, qu’est-ce-qu’on en a à foutre?
Il s’excite tout seul l’ huissier.
Quant à sa grossièreté, on a tous ici vu ce dont il était capable. Son exclusion du blog a fait du bien, à tous sauf à ce clébard, manifestement.
« Le monde va finir ; la seule raison pour laquelle il pourrait durer, c’est qu’il existe. Que cette raison est faible, comparée à toutes celles qui annoncent le contraire, particulièrement à celle-ci : Qu’est-ce que le monde a désormais à faire sous le ciel ? »
Génial prophète par dessus le marché…
Cette Jeanne portraiturée a tout de même un air d’impératrice autrichienne réfrigérant, à tout prendre, le fléau de Léautaud mis en ligne autrefois par Chaloux est plus engageant. Il y en a beaucoup à foutre, dear Closer, moteur du monde.
@qu’est-ce-qu’on en a à foutre?
On n’en a rien à foutre des contributions inexistantes de water closet, bientôt 80 piges,et qui geint.
« Maritorve de la Tourette »… c’est exactement ça, non?
@clopine
Ce que vous dites sur les rapports asymétriques qui avaient jusqu’à ces dernières années entre hommes et femmes est juste. Et cette situation heurte notre sensibilité et nos convictions d’aujourd’hui;
Mais vous ne devez pas jeter sur ces réalités un regard anachronique qui aboutit à aire grief à nos grandes figures de s’en être accommodées sans états d’âme comme d’une évidence .
Il ont respiré un « air du temps » qui les affectait de ce qui nous apparaît comme une cécité les privant de capacité d’étonnement devant ce qui relevait alors de l’ordre etabli
Doit on faire grief au grand Zola le defenseur d’un juif injustement condamné d’avoir décrit des aigregfins juifs de la bourse avec des clichés qui relevent aujourd’hui de la correcytionnelle
Grief à Hugo ,qui exprime son mépris de Napoleon III en rappelant qu’il s’est acoquiné avec le juif Fould , alors même qu’il milite pour l’acceuil des immigrés juifs de l’Europe de l’Est
Je ne connais pas de texte antique qui dénoncerait le principe de l’esclavage, alors universellement perçu comme une composante structurelle de la vie des societés s
Idem du regard sur les femmes ; ce qui vous heurte dans la situation de domination et d’inégalité passée ne pouvait etre perçu par les intéressés, encore moins contesté
Un souvenir de lecture significatif
Dans le récit de son voyage en Égypte Flaubert raconte qu’a la fin de de leur navigation sur le Nil lui et Maxime du camp ont voulu terminer la journée en jeux sexuels tarifés avec des prostituées ; et il note ,pour montrer leur generosité , que pour récompenser leur guide indigène qu’il s avaient beaucoup apprécié , ils lui ont payé à lui aussi une femme a baiser, l’associant à leur virée . Pire que la femme objet , la femme pourboire racontée en toute ingénuité par Flaubert ,pour montrer qu’il savait etre généreux
Devons nous detester pour autant ce grand écrivain ?
L’huissier a oublié de donner le lien sur son blog. Afin que nul n’en ignore…un ramassis d’insultes et de calomnies.
Ce que nous devons, Rosanette, face au cri déchirant de Clopine devant tant d’injustice structurelle, qui nous a maintenu sous des barreaux de chaise et a fait des fils des dieux en puissance, c’est ne pas répéter ce que nos mères, leurs mères et leurs mères etc.ont prorogé.
Au-delà, bien au-delà, d’une histoire de bandaison, à l’aulne d’une vie, sacrément éphémère, il s’agit de l’amour, de la vie en couple, et surtout de témoigner que nous, les femmes, ne sommes pas des biens de consommation courante, utilisables puis jetables.
Pour ma part, je suis confiante en l’avenir.
Maritorve de la Tourette, je n’ai pas de blog.
La calomnie dans le sang.
Je ne tiens aucun blog.
Et ce malfrat ne va hacker ce blog et le commentarium. Non.
___
La dernière fois que j’ai croisé Charles, c’était en 2016 ou 2017, au musée de la vie romantique Une histoire bien parisienne…
https://lartauxquatrevents.com/2016/12/06/loeil-de-baudelaire-sexpose-au-musee-de-la-vie-romantique/
Toumani Diabaté
Joyeuses matinales…, (JE / 20.7.2024_9.55)
-> @ la 36e, une vraie chandelle ! (@ RM)
-> @ « l’obsession du cul et de la surinterprétation scatologique » – Excellent ! (@ Cl)
-> @ Le blé tout juste moissonné s’enflamme aussitôt (@ r^z) – Fâcheux effet pervers de la chaume à Motu. Une perversion rare se transformant en un « destin » systématique. Mettons des bassines de marque CRS pour mieux éteindre les incendies… La terre brûle, le llano en flammes. On regarde ailleurs.
@ authentique dialogue (des bêtes) à la fête villageoise de CRZ, hier soir, juste avant le conte de « l’histouère dau cheun », sur le parvis de la petite église :
– « Je suis un paysan du village, maintenant !.. – Euh…, alors, plutôt un gentleman farmer?…, on dira, hein !- Ouiiii, c’est-à-dire un paysan riche…, comme tous les paysans du village !- Euh, mais vous savez, il y en a encore des pauvres, et pas mal, quand même, vous ne les voyez pas !
– Oui, bien sûr, sans doute, mais enfin, à qui la faute ?(…)- Et avant votre retraite de paysan, vous faisiez quoi, au juste, cher monsieur ? – Moi ?… J’étais ingénieur, commandant dans l’armée de mer. Il est sûr que tout le monde n’a pas la chance d’avoir été haut fonctionnaire et de pouvoir vivre de ses rentes. Mais enfin, à qui la faute ? »
(*** il lui avait broyé la main, lors de la poignée de la rencontre. Le faux paysan effeminé avait alors failli s’évanouir de douleur… – « Ouyouyouille ! Mais enfin, vous ne vous êtes pas rendu compte de la taille de ma chevalière à l’annulaire ? Je vous aurais bien botté les fesses, mon brave, encore heureux pour vous que j’aie oublié d’attacher les éperons à mes bottes de cheval ! – Anéfé, elles sont splendides, vos bottes, vous les avez fait lustrer avec quel cirage ?) »
Bàv à tous les Charlots… Bovary ou Beaux Delaires, c’est Léthé.
Ben je ne déteste pas grand monde, moi, et en tout je ne déteste pas les poètes, certes. Je voudrais juste qu’on élargissement le champ de la critique..
Le billet de notre hôte m’a déçue en ce sens, avec d’une part cette resucée (histoire des publications actuelles visant à approfondir encore et toujours la connaissance exhaustive des productions d’un auteur statufié, on voit ça tout le temps la dernière fois c’était Proust, ah là là moi j’appelle ça faire du vide avec du trop-plein), et d’autre part les enièmes cris d’admiration devant la beauté du marbre, il me semble qu’on pourrait, qu’on devrait, tenter des mises en perspective, en appeler à la sociologie et à l’histoire, bref, creuser un peu l’analyse plutôt que nous désigner « ce que nous devons admirer », comme si des productions humaines étaient indépendantes non seulement du temps où elles ont été créées, mais du temps où on les apprécie. Rosanette a raison, mais elle oublie que nous lisons Baudelaire aujourd’hui : ce « nous » est bien différent des lecteurs et lectrices contemporains des fleurs du mal..
C’est un truc qui me turlupine, que j’ai du mal à exprimer, d’autres l’ont probablement déjà fait et mieux que moi. L’exemple qui me vient en tête, pour tenter de me faire comprendre, est celui du tableau « le radeau de la Méduse »,qui a été immédiatement célèbre en son temps. Mais cette célébrité n’était pas due à la valeur intrinsèque de l’oeuvre, je veux dire que je trouve que l’esthétique du tableau ne se distingue pas de ce qui se faisait en ce temps-là, ni dans la représentation des corps nus, ni de la mer, ni dans la composition triangulaire… C’est après coup que le tableau a été célébré esthétiquement. Sur le moment, c’était son sujet et le parfum de cannibalisme entourant le naufrage qui attiraient les visiteurs. Un peu comme un dessin politique d’Hara Kiri dans les années 1970…Le Radeau rompait avec les conventions sociales. Et c’est parce qu’il est devenu immédiatement célèbre qu’on lui a attribué des qualités supérieures à l’ensemble des productions de son temps. La célébrité engendre des admirations qui génèrent des interprétations s’éloignant de plus en plus de la cause réelle de ladite célébrité. (mon dieu, cette phrase est affreuse mais tant pis, j’ai pas mieux pour le moment). Et après, on nous sommes de partager l’admiration ainsi proclamée, sans avoir su nous démontrer les mécanismes qui l’ont enclencher.
Je corrige pas mes fautes, y’en a trop.
J’avais pourtant juré de ne plus poster depuis ce portable de m.., où je ne vois pas vraiment ce que je frappe…ah là là.
« Au-delà, bien au-delà, d’une histoire de bandaison, à l’aulne d’une vie, sacrément éphémère, il s’agit de l’amour, de la vie en couple, et surtout de témoigner que nous, les femmes, ne sommes pas des biens de consommation courante, utilisables puis jetables. » (rose)
Nous, les hommes, ne sommes pas des biens de consommation courante, utilisables puis jetables, cornecul ! Nous sommes ce qui se fait de mieux comme mammifères, semeurs de vie !
Quant à « l’amour », parlons plutôt « instinct », voulez vous ? L’amour c’est l’emballage…ça n’existe pas pour les gens lucides !
Baudelaire n’a jamais laissé tomber Jeanne, surtout quand celle-ci est devenue infirme (hémiplégique). Il a payé sa clinique, l’a entretenue matériellement, avait payé l’enterrement de sa mère…alors que lui-même courrait toujours après trois sous.
Le traiter de misogyne est inique. Se souvenir aussi des bouleversantes Petites Vieille ou de la Servante au grand coeur…
Qu’avait-il en retour une fois passés les feux de la passion? Sa mère qui a retrouvé les lettres de Jeanne se scandalise de n’y trouver aucune marque d’amour…On ne peut s’attendre à ce qu’une mère soit objective à propos de la maîtresse de son fils, mais elle n’invente sans doute pas tout. Dommage qu’elle ait brûlé les lettres…
En fait, ma question est celle de la « valeur accordée » générant la vénération. Et je me méfie des vénérations, parce que j’y suis encline, et que donc j’ai dégringolé des socles que je construis moi-même. Soupir.
Comme d’habitude, Rosanette essaye de remettre de la raison dans le débat et comme d’habitude elle n’y parvient pas ou à moitié…
Rose et Clopine universalisent leurs expériences personnelles, comme si aucun homme, jamais, n’avait souffert injustement à cause d’une femme.
c/° CT
@ « mon dieu, cette phrase est affreuse mais tant pis, j’ai pas mieux pour le moment »
Oui, mai c’est dommage
@ « J’avais pourtant juré de ne plus poster depuis ce portable de m.., où je ne vois pas vraiment ce que je frappe…ah là là ».
Oui, c’est embêtant pour vos lecteurs. Il faudrait vous en passer, ou ne pas toujours accuser la technologie post capitaliste de votre propre myopie, ô lo lo, lola 🙂 Bàv,
Par contre, que Baudelaire ait cherché à innover son art, c’est évident. Mais justement : l’admiration de ses contemporains ne nous est guère accessible, l’admiration de ses pairs déjà plus, et elle ne devrait pas générer automatiquement la nôtre sans être interrogée. A mon sens, hein, à mon sens. D’où ma déception à la lecture du papier de notre hôte.
Dans ce poème, Baudelaire propose donc une double réflexion sur la valeur acceptable
du don d’une part, et sur les motivations morales de ce don d’autre part. Mais cette pièce de
monnaie ne serait-elle pas un accessoire du poète pour nous parler de littérature ? C’est en
tout cas l’hypothèse que je formule et que nous allons ensemble mettre à l’épreuve du texte.
Ma démarche sera assez simple : je regarderais d’abord l’organisation que l’accessoire
commande à la fable, ce qui permettra d’explorer le texte baudelairien et les rares lectures
critiques qui en sont déjà proposées, avant de réfléchir plus précisément la lecture méta
poétique et les messages contradictoires qu’elle fait surgir dans le texte.
https://hal.science/hal-01857974/document
Pardon à ceux qui me lisent !
Bon week-end avec Lovers
Paul Klee
1920
« La fausse Monnaie » : une pièce essentielle à Baudelaire
https://hal.science/hal-01857974/document
VOYEZ Derrida
Moi je trouve qu’elle y parvient bien.. Toujours grand plaisir à la voir remettre les choses en leur place… C’est dans sa nature généreuse de le faire… Ne lui demandons pas plus qu’elle ne peut… càd de onvaincre chacun de changer ses passions déraisonnables en raisonnables…
Il faut (je pense ou je crois) partir du postulat que les gens, ayant chacun leur tropismes tristes et rassurants, seuls sont intéressants de leurs propos ceux qui nous surprennent vraiment, car on ne s’y attendait point.
Bàv, Closaire, par exemple, et vous en faites souvent partie, alors que vous seriez plutôt de droite. Etonnnantj, non ?
@ D’où ma déception à la lecture du papier de notre hôte.
Oui je crois maintenant que nous vous avons très bien comprise, CT, après cette clarification de votre déception. Vous êtes souvent déçue par « notre hôte », or, il ne le faut pas, car lui, il ne calcule personne quand il met son nouveau bifton après les 1000 messages du précédent. Il a sa vingtaine de followers réguliers, ce nombre lui suffit pour assurer la perennité de son blog… Quant au contenu des chamailleries de ses intervenautes, il rigole et s’en fiche un peu, il a son robot qui veille. Il peut ainsi vaquer à son nouveau roman de la rentrée sur les jeux olympiques, pendant que nousj, on a le bakasabres… Bàv,
Baudelaire, j’ai vu un jour sa tombe à Montparnasse, et j’ai toujours aimé les Fleurs du mal. Pour le reste, je ne saurais point trop quoi en dire. Mais je le dis quand même, épicétou. Hein, boug-boug ? Et Chaville, il est pas encore déjouqué ?
Of course JJJ, l’argumentation de Rosanette était parfaite, comme d’habitude et je me suis mal exprimé…
La difficulté est qu’il est quasiment impossible de combattre des préjugés enracinés dans un ressentiment personnel.
Non, je ne suis pas si souvent déçue que ça, au contraire. Il est généralement un « passeur » très convaincant (je lui dois ma découverte de Boucheron, entre cent autres exemples). Mais c’est quand il cède aux modes éditorialistes – les « découvertes sensationnelles » … De la liste de courses (ou autres détails) de telle célébrité défunte, ce que jj’appelle « les resucées », qu’il est le moins convaincant.
Tribune dans LM :
« (…) hormis le retentissement médiatique, le cas de l’abbé Pierre est assez banal d’un point de vue historique. Il présente cependant l’intérêt de synthétiser à lui seul nombre des caractéristiques de l’agression sexuelle par les clercs catholiques depuis les années 1950. »
Philippe Portier, politiste, directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études ; Paul Airau, historien, professeur de CPGE ; Thomas Boullu, historien du droit, maître de conférences à l’université de Strasbourg ; Anne Lancien, politiste, chargée d’études à l’Observatoire international du religieux.
Je viens de relire le papier de Passou. Il n’a rien de décevant, au contraire.
En passant, il cite plusieurs fois Courbet; coïncidence, je viens de lire quelques lignes de celui-ci où il fustige une fausse conception du « réalisme », exactement dans l’esprit de Baudelaire. Pas un hasard probablement.
Qu’aurait ajouté un paragraphe sur la domination masculine au 19ième siècle? Rien évidemment.
Quant au Radeau de la Méduse, son intérêt esthétique unique saute tellement aux yeux qu’il se passe de commentaires. Géricault a certes bénéficié de la pub attachée au sujet, mais c’est un peintre génial dont la mort prématurée est une perte immense pour l’art.
On ne voit pas pourquoi Chaloux présenterait des excuses à Patrick Boucheron, Maître d’ d’œuvre de la cérémonie des JO où la France s’appliquera, selon ses principes, à faire oublier son histoire et son rôle de puissance invitante, au mépris de la leçon des grandes Expositions. Il est frappant de constater que le seul travail de Boucheron qui tienne la route est, depuis sa nomination, sa préface à une vie italienne de Jean Premier le Posthume, le rest, Riemasseur, est du woke à la Française. MC
aux déçus
quand la mère entra dans mon atelier. Elle voulait, disait-elle, voir le cadavre de son fils. Je ne pouvais pas, en vérité, l’empêcher de s’enivrer de son malheur et lui refuser cette suprême et sombre consolation. Ensuite elle me pria de lui montrer l’endroit où son petit s’était pendu. « Oh ! non ! madame, — lui répondis-je, — cela vous ferait mal. »
https://fr.wikisource.org/wiki/La_Corde
Entendu ce matin à la radio le témoignage d’une infirmière dont l’Abbé Pierre a touché une fois les seins…Il avait 93 ans et probablement à moitié gâteux.
J’ai connu un très vieux monsieur à moitié gâteux lui aussi qui n’arrêtait pas de harceler les infirmières dans son institution. Pourtant il n’était pas curé.
Auprès de ces crimes abominables, il est certain que son oeuvre en faveur des déshérités ne pèse rien.
Le Radeau de la Méduse, à laquelle ressemblent tant les explications Clopiniennes, fut célèbre après sa tournée du vivant du peintre en Angleterre, ou l’on s’engoua d’une histoire permettant de brocarder la marine française. Dans cette perception, il y a au moins autant de politique, sinon plus, que d’attention à la peinture. Quant au reste, le sottisier est large, de Baudelaire magnifiant la puissance sexuelle. – confusion avec Hugo ? – a Baudelaire infâme transmetteur. Maintenant, on appelle au secours la socio, ce qui ravit JJJ, mais n’est pas l’objet de ce blog. Clopine va-t-elle finir par decouvrir l’Universite dans ce qu’elle a de plus sectaire et borné? Le Bourdieusisme se porte bien au moins à Rouen et à Beaubec, et tous les ânes ne sont ( helas?) pas morts. MC
« Les Paradis artificiels » sont une oeuvre assez inégale, qui vaut surtout par sa secnde partie, cette espèce de résumé-commentaire des ‘Confessions of an English opium-eater, being an extract from the life of a scholar’ du grand Thomas De Quincey.
Perso, j’admire le poète des Fleurs du Mal et du Spleen de Paris, à la fois inégalable et inspirant, mais trouve ses écrits autobiographiques d’un intérêt moyen, même si dans son rôle d’imprécateur, il est assez trognon:
« Ah, si jamais (Mon coeur mis à nu) voit le jour, les Confessions de J.J. paraîtront pâles (…)Eh bien oui, ce livre tant rêvé sera un livre de rancunes (…) tout en racontant mon éducation, la manière dont se sont façonnées mes idées et mes sentiments, je veux faire sentir sans cesse que je me sens comme étranger au monde et à ses cultes. Je tournerai contre la France entière mon réel talent d’impertinence. J’ai besoin de vengeance comme un homme fatigué a besoin d’un bain (…) »Lettre à sa mère, 5 juin 1863.
En fin, je sais immensément gré à notre Chalres Baudelaire national d’avoir, en décrivant sa commotion cérébrale de janvier 18623, inventé cette épatante expression de « vent de l’imbécilité », que l’on sent si souvent souffler de certains ‘quartiers’ mal famés. Ah!
Enfin…
janvier 1862….pas confondre avé Roberto B.
Je ne comprends pas cette cabale, ni les révélations à venir, en septembre prochain ?
https://www.lefigaro.fr/culture/mythe-revise-et-bataille-d-experts-autour-de-jeanne-duval-la-venus-noire-de-baudelaire-20240512
Jeanne ne venait pas d’Afrique, c’est ça le scoop ?
Éventé depuis longtemps time.
Sans les erreurs de frappe:
Les Paradis artificiels » sont une œuvre assez inégale, qui vaut surtout par sa seconde partie, cette espèce de résumé-commentaire des ‘Confessions of an English opium-eater, being an extract from the life of a scholar’ du grand Thomas De Quincey.
Perso, j’admire le poète des Fleurs du Mal et du Spleen de Paris, à la fois inégalable et inspirant, mais trouve ses écrits autobiographiques d’un intérêt moyen, même si dans son rôle d’imprécateur, il est assez trognon:
« Ah, si jamais (Mon cœur mis à nu) voit le jour, les Confessions de J.J. paraîtront pâles (…)Eh bien oui, ce livre tant rêvé sera un livre de rancunes (…) tout en racontant mon éducation, la manière dont se sont façonnées mes idées et mes sentiments, je veux faire sentir sans cesse que je me sens comme étranger au monde et à ses cultes. Je tournerai contre la France entière mon réel talent d’impertinence. J’ai besoin de vengeance comme un homme fatigué a besoin d’un bain (…) » Lettre à sa mère, 5 juin 1863.
Enfin, je sais immensément gré à notre Charles Baudelaire national d’avoir, en décrivant sa commotion cérébrale de janvier 1862, inventé cette épatante expression de « vent de l’imbécilité », que l’on sent si souvent souffler de certains ‘quartiers’ mal famés. Ah!
Du croustillant ?
« Toutes ces révélations devaient être publiées dans l’édition 2023 de L’Année Baudelaire. Mais la préparation d’une nouvelle édition des oeuvres de Baudelaire par la Bibliothèque de la Pléiade, à paraître le 16 mai, a décalé sa parution à… septembre 2024. »
Alors, je vous le dis tout net, pas question de dépenser 150 euros, si c’est pour ne pas disposer de l’intégralité des notes de fin de volume, puisque c’est le seul intérêt, le « reste » est en accès libre…lol
« TRIBUNE – Dans un texte très personnel et émouvant, l’écrivain (Michel Houellebecq) rend hommage à son ami, décédé mardi 16 juillet des suites d’une crise cardiaque. Benoît Duteurtre, ce nostalgique, faisait partie de ceux qui savaient si bien parler des petites joies sensibles, raconte-t-il.
La mort de Benoît ne m’a pas seulement plongé dans une tristesse longue, affreuse, qui mettra longtemps à se dissiper, et qui probablement ne se dissipera pas, j’ai peu d’amis ; elle m’a stupéfait. Comment ça, une crise cardiaque ? Il y a plusieurs personnes dont je crains souvent en me levant d’apprendre la mort, mais lui non, je n’avais absolument pas anticipé, et au fond je n’arrive pas tout à fait à y croire. C’est sans doute pour ça que je n’arrive décidément pas à écrire cet hommage à Benoît Duteurtre que j’avais projeté. J’avais posé sur mon bureau mes préférés parmi ses livres, et d’un seul coup je me suis rendu compte que je ne pouvais pas les lire, que je n’arrivais même pas, physiquement, à les ouvrir, j’avais peur de le faire, je sentais bien que ces mots que j’allais lire signeraient sa mort, parce qu’il n’en écrirait plus d’autres, ces mots allaient acquérir quelque chose de définitif, et je ne voulais pas qu’il y ait, avec lui, quoi que ce soit de définitif, de toute…
(Figaro; suite aux abonnés)
« Baudelaire, j’ai vu un jour sa tombe à Montparnasse »
Attention, il existe deux tombes Baudelaire au cimetière du Montparnasse, JJJ.
Une vide et l’autre pas, à l’opposé l’une de l’autre dans le grand cimetière.
https://www.lelezarddeparis.fr/le-cimetiere-du-montparnasse
D’accoed, Jazzi. Et Baudelaire se trouve dans la vide ou dans la pleine ? Parce que ce n’est pas clair, cette histoire.
On oublie souvent de préciser que l’auteur des « fleurs du mal » fut vilipenbdé dans un article du Figaro,
pour outrages aux bonnes mœurs ce qui le conduisit directement devant le célèbre Pinard ; il est tordant de voir que les lecteurs du Figaro ( enfin ceux déclarés ici) n’ont plus aujourd’hui les mêmes préventions, hypocrites lecteurs…
Quoi qu’il en soit, à rajouter en fin de volume, si ce n’est déjà fait, et in extenso, tellement c’est bon:
Révision du jugement du Tribunal correctionnel de la Seine du 25 août 1857
ayant condamné Charles BAUDELAIRE
pour délit d’outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs à raison de la publication du recueil « Les Fleurs du Mal »
COUR DE CASSATION (Chambre criminelle)
31 mai 1949
Présidence de M. Battestini
La Cour de cassation, Chambre criminelle, a été saisie par son procureur général, d’ordre du ministre de la Justice agissant à la requête du président de la Société des Gens de Lettres, en vertu de la loi du 25 septembre 1946, d’une demande en révision du jugement du Tribunal correctionnel de la Seine du 25 août 1857
qui a condamné Charles Baudelaire à 300 fr. d’amende, et Poulet-Malassis et de Broise à 100 fr. d’amende chacun pour délit d’outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs à raison de la publication des Fleurs du Mal jugement rapporté à la Gazette des Tribunaux du 21 août 1857.
https://fr.m.wikisource.org/wiki/Arr%C3%AAt_de_la_Cour_de_Cassation_du_31_mai_1949
« le mythe tombe un peu ». Certes, mais qui donc écrivit. « Je songe à la negresse amaigrie et phtisique.? »
Depuis que je m’intéresse à Baudelaire et ça fait longtemps, je n’avais jamais lu que Jeanne Duval était venue d’Afrique…On parlait plutôt de l’Océan Indien.
Ces « révélations » sont tout de même intéressantes en ce qu’elles font venir Jeanne d’Haïti et montre que sa famille aux 3/4 blanche était sans doute une famille de colons chassée par la prise de pouvoir par les ex-esclaves à Haïti.
6e DIVISION
Charles Baudelaire (1821-1867)
Poète et critique d’art, auteur des Fleurs du mal et du Spleen de Paris. Sa tombe est toujours l’une des plus visitées de la nécropole. Ne pas confondre avec son cénotaphe, signé par José de Charmoy, contre le mur à l’autre extrémité du grand cimetière.
Chaloux. Certes, mais Yates n’a pas écrit que ce bouquin sur l’ Art de la Memoire. Beaucoup d’autres choses se trouvent sur Shakespeare, Bruno, Dee, ou même le symbolisme des Tapisseries des Valois, dans ses autres bouquins. MC
Closer, j’ai l’impression que les femmes vous ont souvent fait souffrir ?
Hein ?
Et , Closer, il fait bien rimer dans son poème phtisique et Afrique : « Je songe aux cocotiers de la superbe Afrique… ». MC
La muse du musée de l’amour
« Nous qui avons mieux fait que de connaître Baudelaire, nous qui l’avons toujours suivi, admiré et aimé, nous savons que sa vie entière, comme son œuvre, fut remplie par un seul amour, et que du premier jour au dernier, il aima une seule femme, cette Jeanne, admirablement belle, gracieuse et spirituelle, qu’il a toujours chantée.»
Signé Victor Hugo
cf lien donné plus haut
Marie Sasseur, c’est bien ce que je dis. Le scandale apporte la notoriété, la notoriété peut déboucher sur la gloire, la gloire peut être gravée dans le marbre…
Il était urgent, au dix-neuvième siècle, de libérer les soupapes. Mais, au vingt-et-une ième, quid de l’art ?
…
Au fait, je n’ai jamais bien compris l’intérêt fondamental de la pornographie. (allons-y gaiement, je n’ai rien d’autre à faire d’ici dix-huit heures trente…). Après tout, les chiens sont parmi nous : je veux dire que n’importe quel être humain peut regarder des chiens se faire à peu près n’importe quoi dans le genre sexuel, se renifler, s’introduire partout où ils le peuvent (et parfois même où ils ne le peuvent pas), user de tout ce qui est à leur disposition, langues, truffes, poils et pattes… Comme l’imagination est humaine, une simple transposition s’impose, je m’imagine Médor, et hop, voici une industrie capitaliste « culturelle », la pornographie, mise au rebut par le simple visionnage de deux clebs aux prises…
On ne fait pas assez confiance aux chiens. Eux, ils savent pouvoir compter sur les chiennes. (de garde).
Lien donné plus haut , date de 2017.
Ce texte a été publié pour la première fois dans le Numéro Spécial 2017 (édition en papier uniquement, numéro épuisé). LE PAN POÉTIQUE DES MUSES a décidé de le rendre disponible en accès libre :
Le statut de la muse haïtienne de Charles Baudelaire, Jeanne Duval, parce qu’attribuée à une femme noire, métisse, semble être réduit à celui d’intrigante, de prostituée, de scandaleuse et illettrée. Si Charles Baudelaire la nomme sa « gloire », les historiens ou critiques d’art n’ont retenu d’elle que la « maîtresse ».
J’ai choisi au travers de mon récit poétique « Jeanne Duval, l’Aimée de Charles Baudelaire » de la replacer dans le contexte politique et artistique de l’époque pour témoigner de sa personnalité.
Un contexte politique mi impérial mi républicain, qui ne permettait pas au couple mixte qu’elle formait avec Charles Baudelaire de s’épanouir. Jeanne Duval était une femme libre, comédienne, lettrée et afro-caraïbéene. J’ai aussi voulu rendre hommage à la poésie de Charles Baudelaire. Jeanne Duval a fréquenté et inspiré le photographe Félix Tournachon Nadar, les peintres Édouard Manet, Gustave Courbet, Berthe Morisot, l’auteur Théodore de Banville, la chanteuse Emma Calvé, l’intellectuelle et muse Apollonie Sabatier.
Une muse n’est jamais muette ou figée, sinon elle n’inspirerait pas.
Le contexte politique dans lequel vécut Jeanne Duval
Selon mes hypothèses, toujours établies à partir de documents et de témoignages historiques vérifiables, Jeanne Duval serait née en 1820, selon un acte de naissance haïtien, Jeanne Prosper Caroline Dardart dite Jeanne Duval dite Berthe au théâtre, de son vrai nom Lemaire ou Lemer, à Jacmel en Haïti. Elle serait morte vers 1870 selon le témoignage de Félix Tournachon Nadar, plus tard (1878) selon la cantatrice Emma Calvé qui la dépeint dans autobiographie avec une chevelure grise, âgée d’une soixantaine d’années. On peut s’interroger sur le fait que Jeanne Duval n’a pas de tombe connue.
Jeanne Duval n’est pas une énigme. C’est une femme qui a vécu à une époque où la France oscillait entre empire et république en devenir. Quand on replace Jeanne Duval dans ce contexte politique et historique, on sait ce à quoi le couple mixte qu’elle formait avec Charles Baudelaire a dû faire face. Ils font connaissance sous l’empire en 1841 ou 1842. Quand Jeanne rencontre Charles, l’esclavage n’est pas aboli. La seconde république française commence en 1848 et abolit l’esclavage. Pourtant, elle est une femme noire, métisse, libre, qui se pavane aux bras d’un blanc résolument républicain et poète du renouveau. La France redevient un empire en 1852 jusqu’en 1870. Charles Baudelaire meurt sans avoir vu la 3ème république. Quant à Jeanne Duval, elle s’éteint des années après la proclamation de la 3ème république.
C’est donc dans une France impériale que le couple tombe amoureux. L’empire français pratique encore le commerce triangulaire, s’enrichit par ses marchandises humaines, et maintient le code noir qui, entre autres, rabaisse les femmes noires et métisses au rang d’esclaves reproductrices. Il faut replacer aussi les poèmes de Charles Baudelaire dans ce contexte-là. Le poète nous offre à voir une femme noire, métisse, libre, belle, digne et désirable, loin du cliché impérial. »
Karine Yeno Edowiza, « Jeanne Duval, l’Aimée de Charles Baudelaire : une muse haïtienne à Paris », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Numéro spécial 2017 (papier, numéro épuisé), mis en ligne le 31 octobre 2021. Url :
Et dieu, bien sûr, on le sait déjà, reconnaîtra les chiens. (voir l’abbé Pierre, s’accrochant aux seins -saints ?- des infirmières et aides-soignantes, à quatre vingt-dix ans passés…
(bon sang, l’abbé Pierre ? On va bientôt apprendre que De Gaulle… De Gaule ?)
Qu’est-ce qu’en dit un D., par exemple ?
Le scoop de M. Ali Kilic,professeur à Strasbourg, apprenti généalogiste 2.0, -consulter les mormons- je vous jure, va faire long feu.
A chacun sa muse
Baudelaire et Jeanne Duval
Victor Hugo et Juliette Drouet
Flaubert et Louise Collet
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