Baudelaire plus que jamais « n’importe où hors du monde »
Et dire qu’on en est là : évoquer le génie de Baudelaire en contrepoint de celui de Houellebecq, parler de l’un pour établir des analogies avec l’autre, convoquer à son corps défendant l’ombre tutélaire de l’incontestable poète qui continue à dominer les lettres françaises depuis un siècle et demi pour consolider la réputation de celui que les medias veulent à tout prix nous vendre comme le Grand-Poète-de-son-époque… Quelle misère intellectuelle et quel triste signe des temps ! Il suffirait pourtant d’expédier la chose, et l’Autre autoconsacré par son propre pavé de l’Herne, d’une citation de Baudelaire échappée du Peintre de la vie moderne :
« Il est beaucoup plus commode de déclarer que tout est absolument laid dans l’habit d’une époque, que de s’appliquer à en extraire la beauté mystérieuse, si minime ou si légère qu’elle soit »
Il y a de toute façon une excellente occasion de revenir au patron tout seul, sans un prétexte fallacieux : c’est l’exposition « L’œil de Baudelaire » qui se poursuit jusqu’au 29 janvier au Musée de la vie romantique à Paris pour le cent-cinquantenaire de sa mort. Un petit musée qui ne se pousse pas du col mais qui a un charme fou (surtout à la belle saison quand on peut y déguster d’exquises tartes aux fruits sous la tonnelle dans un petit jardin de roses et de lilas) et tire bien son épingle du jeu malgré ses moyens réduits. Le piquant de l’affaire est que l’une deux salles baudelairiennes a pour cadre l’ancien atelier d’Ary Scheffer, artiste par lui abhorré pour son éclectisme, peintre dont il méprisait la tristesse et qu’il évoquait en chef de file des « Singes du sentiment ».
Tout y concourt à montrer en quoi le poète a pu dire, dans Mon cœur mis à nu, revigorant empilement de ses colères, que la « glorification des images » était son unique et primitive passion. Il est vrai, mais le rappel est utile et c’est l’une des vertus de cette exposition qui n’en manque pas, que le tout premier écrit signé Charles Baudelaire qui fut publié sous forme de livre, n’était pas un recueil de poèmes : conçu dans l’esprit du Diderot qui inaugura un genre littéraire avec la critique d’exposition, ainsi que de Stendhal qui y excella, cet essai était consacré à la critique d’art des expositions de l’Académie des Beaux-Arts et s’intitulait Le Salon de 1845. Et comme ses maitres en la matière, au-delà du compte-rendu ponctuel, c’est bien d’une réflexion critique sur des problèmes d’esthétique qu’il s’agit.
Figure romantique par excellence du poète maudit, il plaide pour une critique poétique, subjective, de parti pris, exclusive mais ouverte contre une critique froide, algébrique, sans tempérament. L’exposition invite à s’immerger dans le paysage artistique des années 1845-1863 parmi les peintres de Baudelaire, les Delacroix, Ingres, Corot, Rousseau, Courbet ou Chassériau, qu’il les ait encensés ou blâmés. Sans oublier Manet bien sûr, avec qui il partageait la passion de l’Espagne et de ses artistes, celui qui incarne la génération montante et la modernité, ainsi que des caricaturistes au premier rang desquels Daumier en ses « vivantes monstruosités » qu’il élève au rang de grand artiste, ce qui était beaucoup plus risqué (et prophétique) que de louer Goya déjà fort acclamé à Paris. De quoi mieux appréhender son éducation artistique et les ressorts de sa sensibilité esthétique.
Volontiers pédagogique mais sans lourdeur scolaire, le déroulé rythmé en quatre temps (Les Phares, le musée de l’amour, l’héroïsme de la vie moderne, le Spleen de Paris ) offre déjà des clés pour déchiffrer les expressions qui jalonnent les écrits artistiques de Baudelaire : « beauté moderne », « conception double exprimant l’éternel dans le transitoire », « beauté interlope », « mérite de l’inattendu », notion d’étrangeté, pourquoi un tableau fait est préférable à un tableau fini, en quoi une œuvre respire l’amour, le romantisme de la couleur et la nature idéale de la ligne, la part de naïveté exigée d’un artiste etc Sans oublier, on s’en doute, « modernité », auberge espagnole si généreuse dans son accueil de toutes les interprétations, déviations, instumentalisations, alors que Baudelaire avait bien défini la mission du peintre de la vie moderne :
« Dégager de la mode ce qu’elle peut contenir de poétique dans l’historique, tirer l’éternel du transitoire »
Baudelaire célèbre en l’imagination la reine des facultés contre le réalisme tenu pour une blague puisque le goût du Vrai ne peut qu’opprimer le goût du Beau, une imagination avec ou sans l’aide des drogues et autres paradis artificiels, son « accélérateur de pouls ». Au fond, Delacroix, représentant majeur du romantisme loué comme un « peintre universel », demeure celui qui domine son panthéon artistique, le peintre le plus proche de son intime inspiration, son frère en mélancolie puisque le poète à l’âme en prostration ne croit plus au pouvoir rédempteur de la poésie ; car, comme l’écrivent les responsables de l’accrochage , « Delacroix est comme Baudelaire le représentant ultime d’une époque révolue mais qui demeure, dégagé des stigmates de la nouveauté, la plus pure expression de la modernité ».
« Quel est donc ce je ne sais quoi de mystérieux que Delacroix, pour la gloire de notre siècle, a mieux traduit qu’aucun autre ? C’est l’invisible, c’est l’impalpable, c’est le rêve, c’est les nerfs, c’est l’âme ; et il a fait cela, – observez le bien, – monsieur, sans autres moyens que le contour et la couleur ; il l’a fait mieux que pas un ; il l’a fait avec la perfection d’un peintre consommé, avec la rigueur d’un littérateur subtil, avec l’éloquence d’un musicien passionné. »
Se plaignant d’être considéré comme un excentrique, un dandy, un mystificateur, un farouche, il en est pourtant le premier responsable puisqu’il fut l’artisan de sa propre légende. Son musée de l’amour est bien là, entre ses deux extrêmes que sont la Vénus blanche (Madame Sabatier) et la Vénus noire (Jeanne Duval). La génération des poètes de 1860 (Verlaine ans co) avait beau se réclamer de lui, il ne les en a pas moins moins sévèrement jugés. Bien sûr, il est aisé avec le recul d’ironiser sur ses erreurs de jugement, ses louanges à l’art d’un Octave Penguilly L’Haridon, son optimisme quant à la postérité de l’oeuvre d’un Octave Tassaert, ou dans celle d’un Chassériau, d’un Chazal, d’un Catlin, alors même qu’il prenait ses distances avec Courbet ou écrivait à Manet attaqué pour son Olympia qu’il mettait trop d’orgueil à s’en plaindre d’autant qu’il n’était jamais que « le premier dans la décrépitude de votre art ».
A travers une centaine de lettres, articles, tableaux, dessins, gravures, photos, tout est fait pour montrer l’incessante conversation entre les poèmes et les œuvres d’art : influence dans l’association des couleurs (le rose et le noir) ou la conception de l’harmonie etc. Une imprégnation qui n’est jamais traduction ou transposition et dont on dirait qu’elle a pour unique objet de répondre à la question : qu’est-ce que la beauté moderne ? On l’y retrouvera de manière frappante dans ses portraits les plus variés : séries photographiques de Nadar ou Carjat qui nous le montrent tel qu’en lui-même, amer, ironique ; jeune au nez de priseur et aux lèvres impudentes, si Samuel de la Fanfarlo, dans une huile d’Emile Deroy (1844) ; pensif en lecteur absorbé dans un livre dans une huile de Courbet ; jusqu’à son autoportrait dessiné qui n’est pas le moins émouvant. Hostile à la photographie, aux journaux grands format et à la « rancuneuse énergie » de la critique, effrayé par le progrès, la modernité technique, industrielle et archirecturale, il n’en est pas moins fasciné par le nouveau décor urbain, fascination-répulsion pour la ville « grande barbarie éclairée au gaz »
Outre le catalogue de l’exposition (29,90 euros, Paris-Musées), et naturellement l’œuvre même de Baudelaire (toutes éditions), la visite donne envie de retrouver l’un des meilleurs « petits livres » qui lui ait été consacré : celui du baudelairissime Robert Kopp Le soleil noir de la modernité (160 pages, 15 euros, Découvertes/ Gallimard) opportunément réédité dans une édition augmentée. C’est un admirable concentré, en peu de pages mais intelligemment illustrées, de tout ce qu’il y a à savoir en un tel format sur celui qui entreprit de faire de l’or avec de la boue, le traducteur d’Edgar Poe, le dandy sur les barricades de 48, le réprouvé des Fleurs du mal…
Quels que fussent le support et la forme, il cherchait partout la poésie, ne vivait que pour la poésie et avait fait de l’art son idéal, à l’écart de la société, en marge des autres, tel que Courbet l’a représenté dans son grand tableau « L’Atelier du peintre » dans une allégorie de sa vie artistique. Baudelaire s’y tient si loin de tous qu’il manque de sortir de la toile, loin des élus qui « vivent de la vie », absorbé dans la lecture d’un livre, trouble-fête égaré dans le magasin d’images et de signes, ne se soumettant à d’autre gouvernement que celui de l’imagination et se royaumant dans le plaisir aristocratique de déplaire (à condition d’oublier le corps de phrase qui précède la fameuse expression : « Ce qu’il y a d’enivrant dans le mauvais goût, c’est le… »). Qui dira jamais mieux que lui la jouissance qu’il y a à élire domicile dans le nombre ?
En nous invitant à aller voir au-delà du double stéréotype qui lui colle aux basques (poète maudit et provocateur dans la mystification), l’exposition contribue à le présenter comme le polygraphe de la modernité à travers ses critiques (ses comptes rendus des Salons de peinture demeurent une référence pour les historiens de l’art), de quoi enrichir notre image d’un auteur unique et protéiforme, comme ils l’étaient presque tous alors. Son injonction« n’importe où hors du monde » a assigné à la poésie la mission de plonger au fond de l’Inconnu (plutôt que l’Infini, ce fameux ailleurs, mais ça se discute encore) pour en extraire du nouveau. Sa solitude ne peut se comprendre sans une référence au mal romantique de l’Homme Supérieur. Son dandysme prend racine dans le culte de la différence, « stoïcisme aristocratique qui se pare pour se séparer ». I
l s’enivre d’humiliation et non d’humilité. Son orgueil, sa solitude présente, le soutient dans sa haine sauvage contre les hommes. Un orgueil assis sur le pressentiment d’une haute survie littéraire. Que lui importe de n’être pas aimé puisqu’il sera de ceux dont on se souvient, du moins est-il convaincu. Il « sait » qu’un jour les effets de sa contre-littérature, cette poésie d’intimité qu’il interpose entre lui et le public, s’estomperont pour laisser s’épanouir chez les lecteurs son génie profond. Sans conviction car sans ambition, le dilettante appliqué, qui porte haut le dogme de l’Art pour l’Art, ne méprise rien tant que la littérature socialisante. La démocratie peut-être, où des malheureux tombent « comme un papillon dans la gélatine » après s’être pris au piège de la souveraineté populaire, cette « tyrannie des bêtes ». A la suite de Georges Blin, maître de Robert Kopp, il faut lire le drame de Baudelaire comme un mouvement mystique marqué par le refus et l’absence de compromis, et le célébrer pour avoir introduit la conscience de la modernité mais avec une langue classique. Mais de grâce, si c’est pour vulgairement l’instrumentaliser au profit de pâles gloires contemporaines, qu’on lui fiche la paix !
L’écrivain Antonio Munoz Molina a visité à Paris l’exposition Baudelaire et il en tire des leçons sur notre regard http://bit.ly/2iLkAWZ
(« Baudelaire par Courbet », vers 1848, huile sur toile ; « Baudelaire par Emile Deroy », 1844 ; « Baudelaire » photographies de Nadar, 1855 D.R.)
1 018 Réponses pour Baudelaire plus que jamais « n’importe où hors du monde »
Baudelaire et la chevelure de son amante
Jeanne Duval
Dans l’œuvre de notre cher Baudelaire, quelle est la part redevable à l’opium ? … A qui rend on hommage finalement ?
Ce « n’importe où hors du monde » a une composante de grande religiosité, de croyance en la divine poésie comme échappatoire à l’humaine condition, détestable, haïssable … Ambitieux !
Mourir à 46 ans en essayant d’échapper, par le biais de faux paradis, au monde de la syphilis et de la folie, quelle vie de liberté !
Il nous reste l’œuvre, quelques coups de crayons, quelques poèmes et l’image de l’homme-épave qu’il fut.
Quant à la comparaison de Baudelaire avec Houellebecq, bien qu’étant sans intérêt tant le référentiel d’époque a changé … pourquoi pas ?
Tout ce qui amuse le bourgeois-lecteur est excellent !
Bonjour Paul Edel. Je pense à vous ce matin, en découvrant cette chronique d’un mortel « ennui ».
Paul Edel, ce qui serait sympa, c’est que vous redonniez votre chronique sur le poète Baudelaire, version houellebecquienne, dans sa version (très) originale.
Peut-être le plus ‘grec’ des poèmes des Fleurs du mal:
Une Charogne
Rappelez-vous l’objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d’été si doux:
Au détour d’un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,
Les jambes en l’air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d’une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d’exhalaisons.
Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande Nature
Tout ce qu’ensemble elle avait joint;
Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s’épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l’herbe
Vous crûtes vous évanouir.
Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D’où sortaient de noirs bataillons
De larves, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons.
Tout cela descendait, montait comme une vague
Ou s’élançait en pétillant;
On eût dit que le corps, enflé d’un souffle vague,
Vivait en se multipliant.
Et ce monde rendait une étrange musique,
Comme l’eau courante et le vent,
Ou le grain qu’un vanneur d’un mouvement rythmique
Agite et tourne dans son van.
Les formes s’effaçaient et n’étaient plus qu’un rêve,
Une ébauche lente à venir
Sur la toile oubliée, et que l’artiste achève
Seulement par le souvenir.
Derrière les rochers une chienne inquiète
Nous regardait d’un oeil fâché,
Epiant le moment de reprendre au squelette
Le morceau qu’elle avait lâché.
— Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
À cette horrible infection,
Etoile de mes yeux, soleil de ma nature,
Vous, mon ange et ma passion!
Oui! telle vous serez, ô la reine des grâces,
Apres les derniers sacrements,
Quand vous irez, sous l’herbe et les floraisons grasses,
Moisir parmi les ossements.
Alors, ô ma beauté! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j’ai gardé la forme et l’essence divine
De mes amours décomposés!
— Charles Baudelaire
@ « La mort du père dans la version Houellebecq ne fait que confirmer en plus trash ce qu dit Zemmour sur la mort du père en général dans notre société. On a bien là la marque de fabrique de Houllebecq qui va droit au pire. »
Comme indiqué sur le fil de commentaires précédent, sur le billet » Judas », le poème » non réconcilié » de Michel Houellebecq, est une objectivation du non apaisement d’une relation -personnelle, et non sociologique, mais à vocation « poétique » au sens grec premier- père-fils, qui arrive à son terme.
Ecrit en alexandrins, comme les premières productions de Houellebecq.
est une objectivation du non apaisement d’une relation -personnelle, et non sociologique (lv machin)
________
Oui, c’est ce que pensent les bêtes de la « tyrannie des bêtes » qui ont le regard borné et sont infou.tus de penser au-delà des mots et de leur myopie de bêtes féroces.
des bêtes féroces… voui, voui. Et qui lisent.
Oui, beau texte, Passou, sur notre grand Baudelaire. À propos Baudelaire, moderne ou antimoderne ?
Vous avez raison sur le fond. Ceci dit, il y a quand même une dimension de Houllebecq qui vous échappe, visible dans Les particules élémentaires uniquement au fond, que j’ai essayé de mettre en lumière dans mon petit texte sur le poème de la mort du père de Houellebecq. Et ça, je crois que vous auriez tort de ne pas le penser sauf à refuser de le lire vraiment, ce qui me paraît impossible chez un critique à l’esprit aussi ouvert que vous. Que restera-t-il de Houellebcq dans un siècle ? Sans doute rien que Les particules élémentaires, roman postmoderne qui pose toute la problématique de la postmodernité à son comble, le reste passera à la trappe de l’histoire.
Noublions pas trois autres grands livres sur Baudelaire :
— Baudelaire, de W. Benjamin, réédité à La fabrique.
— Sous le signe de Baudelaire et Le siècle de Baudelaire, d’Yves Bonnefoy.
Mais vous me donnez une bonne occasion de promenade aujourd’hui, en descendant de Montmartre. Ma mère adorait ce musée où j’avais emmené aussi une année mes élèves de Drancy. En sortant du musée, on peut aussi visiter le quartier qui l’entoure, quartier de « la nouvelle Athènes » avec son ancien atelier de Delacroix, rue Fontaine (ce sont les grandes vitres d’un immeuble à un étage datant du XVIIIè siècle vraisemblablement, et les façades des immeubles au style troubadour comme les armoires de 1840, dont mon grand-père russe avait achetée un exemplaire pour le boulevard Haussmann et que mon père avait gardée, sans compter la cité où habitait George Sand et Chopin, dans l’immeuble duquel était établi le cabinet de mon dentiste, qui était un ami d’Aragon. Le monde est bien petit…! Que de fois je suis allé dans ces endroits charmants avec ma mère qui avait quasiment lu tout George Sand, sa grande romancière préférée.
@Jibé
Je suis aller voir le 14 de la rue Nicolet. C’est vraiment charmant. J’ai le sentiment que ça n’a guère changé depuis l’époque de Verlaine. C’est émouvant de savoir qu’ils ont vécu là tous les deux chez les beaux-parents de Verlaine, tout près de chez moi en plus. Sur une façade d’immeuble, il y a maintenant une fresque du portrait de Rimbaud encore au lycée.
Baudelaire vs Houellebecq : de la mort du beau-père à la mort du père. Il faut tuer le commandant Aupick vs Il faut tuer le papa Houellebecq. Un pas de plus dans la destruction de la statue du Commandeur. Je pense aux statues renversées de Staline ou de Saddam. LVDLB a sans doute raison : ce père houellebecquien est sans doute plus fantasmatique et symbolique que réel. Ce poème de Houellebecq est un poème de jeunesse ; y transparaît une grande capacité de provocation jubilatoire. A travers ce père dérisoire, c’est aussi la société qui l’a fait qui est visée (le père devant sa télé, le microcosme familial, les « plans » avortés …). On n’est pas très loin du Baudelaire de 1848, qui, lui aussi, visait une société à travers l’image du beau-père.
La forme du poème est héritée des formes les plus banales usitées dans le passé : c’est typique de l’art de Houellebecq, romancier et poète. On aurait tort d’y voir une faiblesse. La question du renouvellement des formes n’intéresse pas Houellebecq, tirant en cela la leçonde la relative impasse des tentatives des romanciers et poètes français de la génération précédente (le nouveau roman etc.). Il prend ce qui existe de plus efficace. Ce qui importe, c’est de faire passer le contenu, de la façon la plus percutante et marquante. On trouve le même choix et la même efficacité chez les romanciers américains contemporains les plus remarquables.
jean, vous n’avez pas compris la fonction de la forme conventionnelle choisie par Houellebecq : la dérision. Ça vous échappe complètement. Pour le reste vous n’avez pas tort, sauf qu’entre la mort du beau-père et la mort du père chez Houellebecq (symbolique ou pas), il y a l’abîme qui sépare la modernité de la postmodernité. Baudelaire croit encore à un dépassement de l’individu par un savoir total qui l’englobe et lui donne un sens, ce sens fût-il celui des Flaurs du Mal, plus du tout Houllebecq. Si on ne comprend pas ça, on ne peut pas comprendre l’importance d’un roman comme Les particules élemrntaires pour notre époque.
William Eggleston :
http://blogfigures.blogspot.fr/2011/01/william-eggleston-untitled-kyoto-2001.html
De ce poème de jeunesse à « Soumission » en passant par « Extension du domaine de la lutte » et tous ses romans, ce que peint Houellebecq avec une remarquable constance et une remarquable force persuasive, ce sont les effets mortifères sur les individus d’un « modèle » de société catastrophique, produisant invariablement une cascade d’échecs personnels. La « conversion » des personnages à un Islam politique modéré dans « Soumission » peut donc s’interpréter comme un choix « par défaut » provoqué par le constat de cette massive déroute. A cet égard,ce poème sur la mort du père m’apparaît éminemment symbolique du regard que Houellebecq porte sur la société de son temps. Sur l’essentiel, son jugement sera resté le même.
Je suis d’accord, jean. Ce poème est tout à fait symbolique de la mort du père dans notre société. Une société sans père, comme l’a titré un psychanalyste (Paul Federn) :
https://www.cairn.info/revue-figures-de-la-psy-2002-2-page-217.htm
Zemmour dans Le suicide français en retrace l’historique.
Ce qui est en jeu, c’est une société sans référent où tout le narratif qui donnait sens à la vie de l’individu s’est soudainement dissout dans les ténèbres pour ne laisser que des individus esseulés, sans lien avec un savoir totalisant qui donne du sens à la vie, ce que Houllebecq a appelé à juste titre des « particules élémentaires ». Un monde évidemment d’une grande fragilité pour ceux qui y vivent. Et le destin de Houellebecq en est l’expression même. Il vit ce qu’il pense et raconte, c’est ce qui le rend si pathétique et émouvant.
Il y a une forme de dérision, dans ce poème » non réconcilié ». Peut-être.
L’image du père n’est pas ici une allégorie. Il s’agit du terme d’une relation père-fils. Elle a un contexte « contentieux » historique, qui est posé.
Et il peut renvoyer à un changement de génération, une dualité dans l’éducation, dans une époque en pleine évolution économique et sociale,
et/ou inclusif, à un rejet personnel- le caractère ici du père omnipotent- d’une filiation, thème intemporel.
Mais c’est pas parce que c’est contingent que ce n’est pas allégorique voire symbolique. Il faut être borné comme lvdb pour ne pas comprendre ça, qui est le sens même de toute littérature, enfin !
nan nan, ce père agonisant à l’hôpital, n’est pas n’est pas un symbole freudien.
C’est pas un concept non plus.
Cette dissolution de tout narratif totalisant, c’est ce que Lyotard a nommé à juste titre « la postmodernité ». Houllebecq reste incompréhensible sans se référer à ce constat fait par Lyotard bien avant les romans de Houellebecq qui en sont comme l’expression littéraire. C’est ce qui explique toute la poétique de Houllebecq. Son projet littéraire en est la conséquence et en même temps une interprétation extrémiste. Houllebecq c’est un point de vue radical sur la postmodernité. Mais c’est un point de vue parmi d’autres possibles.
Baudelaire, c’est tout autre chose. C’est une hésitation entre la modernité et l’antimodernité. Mais il serait éronné de penser que Baudelaire se réduise à extraire la beauté de la laideur du monde moderne. Il y a aussi chez Baudelaire un refus radical du monde moderne et une complaisance dans l’horreur de la modernité. C’est beaucoup moins simple qu’on ne croit Baudelaire.
Mais il ne s’agit nullement d’un « symbole freudien ». C’est un symbole de la fonction du père dans la société. Sinon, le poème de Houllebecq se réduirait à une anecdote sordide sans intérêt littéraire.
Eh bien, dites donc, quelle réponse du Berger à la Bergère ! (et qu’il est rigolo d’imaginer Pierre Assouline avec houlette, et Paul Edel avec attributs marie-antonettiens !)
Au moment où, chez Paul Edel, « on » ( trois ou quatre des plus vieilles barbes des lieux) où relève la désaffection de Pierre Assouline pour son blog, où on déplore la « baisse du niveau » des intervenants de celui-ci, et où on suggère une évolution de notre hôte, s’éloignant de la « vraie » littérature, Pierre Assouline, lui, s’irrite carrément de la filiation attribuée à Houellebecq… Démentant du même coup tout ce que les « on » lui attribuaient…
Perso, je suis bien trop ignorante de Baudelaire pour pouvoir prendre part au débat « Houellebecq est-il, oui ou non, le Baudelaire de notre temps ? »
Mais je suis cependant plutôt du côté assoulinien qu’Edelien, ne serait-ce parce qu’un « Baudelaire » ne peut, à mon sens, être séparé de son temps, aucune comparaison n’est tenable avec le nôtre – un Baudelaire contemporain est donc quelque chose de forcément absurde et artificiel.
Et puis Onfray avec son « j’ai eu tort de ne pas aimer Houellebecq », alors même que le philosophe d’Argentan entame une remarquable volte-face, passant de l’hédonisme à une sorte de déclinisme qui se veut lucide alors qu’il n’est que cynique, pourrait aussi être mis en contrepoint du débat du jour.
Bon, en tout cas et comme d’hab’, le compte rendu assoulinien de son « coup d’oeil baudelairien » est complet, érudit, donne envie d’aller voir et… fort convaincant, ma foi…
Vers la société sans pères, d’A. Misterlich :
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Connaissance-de-l-Inconscient/Vers-la-societe-sans-peres
Je ne pense pas que Michel Onfray soit bêtement « décliniste » et cynique encore moins. Il est lucide et optimiste à long terme. C’est très différent.
« Sinon, le poème de Houllebecq se réduirait à une anecdote sordide sans intérêt littéraire. »
anecdote sordide…hmm. Passons.
____________________
Baudelaire , poète-critique d’Art.
Houellebecq , poète-romancier, monte des expos.
C’est aussi, une autre manière d’expédier vite fait, bien fait, la lecture de ce billet alibi.
Wgg, comment dire sans vous offenser? mmmhhh… Eh bien, peut-être ainsi : vous avez des admirations qui seraient sympathiques dans leurs exagérations, si elles n’étaient dénuées d’un peu de recul qui leur permettrait une combustion un peu moins instantanée.
Vous vous êtes lancé dans la lecture de Zemmour, vous vous êtes laissé embarquer par les arguties de ce pauvre individu, vous êtes tellement seul que vous êtes tout porté à fraterniser avec un sale type, du moment que ce type puisse être assimilé au « proscrit » que vous croyez être vous-même, et du coup, vous cherchez depuis quelque temps à « ne parler que de ça ».
Mais voilà : votre opinion, eh bien, eh bien… Je m’en tape si absolument que, pour vous en faire une idée, il faudrait vous imaginer dans la peau d’un oiseau à qui on offre une paire de pompes. En quelque sorte.
Que d’imagination, Clopine ! Quel roman ne vous faites-vous pas de moi et de mes lectures ! Vous êtes drôle mais nullement pertinente.
Au lieu de manier les idées toutes faites au sujet de Zemmour, celles qu’on vous a mises bêtement dans le crâne et auxquelles on vous a asservit, ayez au moins l’honnêteté de le lire et de prendre le temps de vous faire votre propre opinion au lieu de ramasser ces pauvres clichés qui devraient vous faire honte si vous aviez deux sous d’honnêteté intellectuelle et de bon sens.
Stimulant !
Certes ob a les Baudelaire qu’on mérite.
Blabla chez Edel : »Et les contributeurs sont de plus en plus incultes, comme vous l’avez remarqué, et pas mal dérangés du chapeau. »
Peut-être, mais tous aussi menteurs?
« Clopine…/…vous faire votre propre opinion au lieu de ramasser ces pauvres clichés qui devraient vous faire honte si vous aviez deux sous d’honnêteté intellectuelle et de bon sens. » (Wiwi)
Ce serait une….. ré-vo-lu-tion pour la fermière aux ânes normands….!
« Le professeur de mathématiques et d’astrophysique Valentina Zharkova de l’université de Northumbria au Royaume-Uni a fait une très grande découverte en 2015 qui lui aurait valu le prix Nobel de physique en temps normal (2) car elle va à l’encontre du dogme du réchauffement climatique lié à l’activité humaine. L’existence d’un champ magnétique au cœur du soleil était connu mais pas celle d’un autre champ à sa surface. La synchronisation et la désynchronisation de ces deux champs magnétiques expliquerait les cycles solaires et leurs durées. Le professeur Zharkova admet une marge d’erreur de 3% dans sa prévision d’un nouvel âge glaciaire à partir de 2030 qui serait la conséquence de la désynchronisation de cette géante dynamo.
Malgré le bilan médiocre de ses huit années passées à la Maison Blanche, Barack Hussein Obama voudrait bien transmettre à ses amis européens le flambeau de la lutte contre le réchauffement climatique lié à l’activité humaine avant de céder la place à Donald Trump qui l’a dénigré pendant sa campagne électorale.
Ledit réchauffement climatique est devenu une vérité intangible pour le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dépendant des Nations Unies. Ce groupe défend sa légitimité en arguant « des publications scientifiques dont la valeur scientifique est largement reconnue. »
Quid ad rem des scientifiques ne partageant pas cette opinion ?
Dans le contexte actuel, il faudrait être fou ou suicidaire pour oser proclamer comme Galileo devant ses juges que la terre est ronde
N’en déplaise aux tenants de la lutte contre le réchauffement climatique lié à l’activité humaine, nous sommes retombés dans les temps reculés des inquisitions. Rares sont ceux qui mettent en doute ce dogme car cela signifie leur exclusion (perte d’emploi comme l’a appris, à ses dépens, le journaliste Philippe Verdier de la chaîne France 2 avant l’ouverture de la grande messe verte du Bourget) mais aussi leur possible déferrement devant un procureur de la république ! Rien que pour ça !
C’est le cas d’Alain Préat, professeur de géologie à l’université libre de Bruxelles.
Il a étudié l’histoire du climat et du CO2 depuis la naissance de notre planète il y a 4.567 milliards d’années jusqu’à nos jours. (1) Depuis que la terre existe, et ce bien avant la naissance de l’homo sapiens qui date de seulement six millions d’années, ce professeur émérite a constaté qu’il n’y a pas de constante climatique. On s’en serait douté mais l’intérêt de son étude approfondie tient en une seule phrase :
« le taux de CO2 atmosphérique n’a jamais été aussi faible qu’aujourd’hui et il n’y aucune corrélation simple ou linéaire entre le taux de CO2 et la température. »
Au Paléozoïque, période comprise entre 541 et 242 millions d’années, le taux de CO2 de l’atmosphère était compris entre 3000 et 7000 ppm (ppm=partie par million). Au Permien, période comprise entre 298 et 252 millions d’années, le taux de CO2 diminua jusqu’à 210 ppm.
Malgré la remontée du taux de CO2 de 310 à 400 ppm depuis 1960, la période actuelle est anormale d’un point de vue géologique puisque les teneurs en CO2 n’ont jamais été aussi basses en dehors du Permien. Pour mémoire, il y a dix autres périodes charnières dans l’histoire de la terre allant du précambrien (4600 millions d’années) jusqu’au paléogène se terminant il y a 23 millions d’années. Le professeur Préat ajoute, « les données géologiques incitent à la prudence pour interpréter la situation actuelle. » Le scepticisme et la prudence de Préat contrastent avec l’autorité de la chose jugée et l’autosatisfaction et du GIEC concernant ses travaux qui ne portent que sur une infime période de la terre (les dernières 2.5 millions d’années). Préat aggrave son cas lorsqu’il réfute la causalité du GIEC – l’augmentation de CO2 dans l’atmosphère entraînerait une hausse de la température – en se basant sur des forages menés à la base russe de Vostok en Antarctique. Le carottage d’une glace vieille de 240 000 ans a établi que c’est la hausse de la température qui induit celle de CO2 dans l’atmosphère, et non l’inverse comme le proclament les experts du GIEC. De plus, il a mis en exergue un décalage de 800 années entre ces deux phénomènes.
N’en déplaise aux organisateurs de la COP 21 au Bourget, en décembre 2015, qui nous promettaient l’apocalypse si nous ne réduisions pas drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre dans les meilleurs délais, ces 800 ans de répit nous laissent amplement de temps pour cogiter et pour comprendre que notre activité humaine n’est pas la cause des changements climatiques.
Pour éviter toute mauvaise surprise qui contrarierait leur théorie fumeuse, les politiques ont pris la précaution d’employer le terme de «changement climatique» au lieu de «réchauffement climatique.» C’est une sage précaution car ils sont sûrs de ne pas se tromper sur ce point car pour le reste, ils ont tout faux.
Pardonnez-moi de voir le mal partout, mais je persiste à croire que cette vaste opération d’enfumage de l’opinion publique n’a qu’un seul objectif : restreindre les libertés individuelles au profit d’une nouvelle idéologie totalitaire sur les décombres du communisme. Il me semble que l’humanité est vouée à succomber à toute forme d’idéologie totalitaire parce qu’une minorité agissante et nullement humiliée par son échec cuisant du 9 novembre 1989, avec la chute du mur de Berlin, ne supporte pas la liberté des individus.
Le scepticisme du professeur Alain Préat met de l’eau au moulin de la secte des climato-sceptiques
Le mot de secte a une connotation péjorative mais cela est conforme à l’air du temps tant l’immense majorité des citoyens ont avalé la théorie du réchauffement climatique lié à l’activité humaine que leur ont assené écologistes, experts onusiens, journalistes et politiques.
Le professeur de mathématiques et d’astrophysique Valentina Zharkova de l’université de Northumbria au Royaume-Uni a fait une très grande découverte en 2015 qui lui aurait valu le prix Nobel de physique en temps normal car elle va à l’encontre du dogme du réchauffement climatique lié à l’activité humaine. L’existence d’un champ magnétique au cœur du soleil était connu mais pas celle d’un autre champ à sa surface. La synchronisation et la désynchronisation de ces deux champs magnétiques expliquerait les cycles solaires et leurs durées. Le professeur Zharkova admet une marge d’erreur de 3% dans sa prévision d’un nouvel âge glaciaire à partir de 2030 qui serait la conséquence de la désynchronisation de cette géante dynamo.
En ce début d’année, Dreuz a besoin financièrement de votre soutien, cliquez sur : Paypal.Dreuz, et indiquez le montant de votre contribution.
Ce nouveau mini âge glaciaire serait comparable à celui que l’Europe a connu entre 1645 et 1715 lorsque la Tamise à Londres et la Seine à Paris étaient gelées en hiver.
Deux universitaires de Postdam, Georg Feulner et Stefan Rahmstof, avaient anticipé en 2010 la survenance d’un nouvel âge glaciaire mais leur modèle prédisait que la température continuerait néanmoins de grimper de 4°C jusqu’en 2100 parce que la diminution de l’activité solaire ne pourrait pas compenser le réchauffement lié aux gaz à effet de serre. Cette hypothèse est au cœur du débat qui n’intéresse personne. »
http://www.dreuz.info/2017/01/18/le-rechauffement-climatique-lie-a-lactivite-humaine-a-lepreuve-des-observations/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+drzz%2FPxvu+%28Dreuz%29
« Le niveau baisse », ne me remerciez pas c’est gratuit.
Je propose que Wgg aille parler de Dreuz chez Paul, juste pour qu’on rigole un peu.
Nouveau chapitre pour le prochain livre de Zemmour : Ils avaient prévu le réchauffement climatique, on a une nouvelle petite glaciation…
Jules Vallès raconte une rencontre avec Baudelaire:
On me présenta à lui.
Il clignota de la paupière comme un pigeon, se rengorgea et se pencha:
« Monsieur, me dit-il, quand j’avais la gale… »
Il prononça gale comme les Incroyables disaient chaaamant, et il s’arrêta……….
Il y avait en lui du prêtre, de la vieille femme et du cabotin. c’était surtout un cabotin.
Nicolas se rassure comme il peut en rangeant les gens dans des petites cases bien proprettes et conformes à ses préjugés sur les gens. La « tyrannie des bêtes » !
Que lui importe de n’être pas aimé puisqu’il sera de ceux dont on se souvient
ces accent miltonien ne conviennent pas aux froggiz et aux belges lassouline..même sade se veut houblié sinon de quelques porcs frais..il lui importe d’avoir quelques frères c’est ça qui faut pas houblier
« Widergänger dit: 18 janvier 2017 à 10 h 12 min
Nouveau chapitre pour le prochain livre de Zemmour : Ils avaient prévu le réchauffement climatique, on a une nouvelle petite glaciation… »
vous, donald trump vous a proposé le poste de ministre de l’environnement, allez ça ne se refuse pas!!, sauf bien sûr si vous accepté le poste de ministre de l’aviation chez netayahou (souvenez vous à cause des ovnis de Jérusalem)
Il y a le petit livre de Nadar où l’on voit Baudelaire vivant, et les souvenirs de Maxime du Camp (« – Vous ne voyez rien? – Est-ce que tout le monde n’a pas les cheveux verts? »). Amusant de voir comme Vallès traduit par « cabotinage » la naïveté du grand solitaire. Flaubert, dans une toute autre tonalité, à la sienne aussi.
André Suarès note, en 1938 (Baudelaire et Les Fleurs du Mal, p. 269, rlevé par W. Benjamin dans son livre Baudelaire), qu' »entre tous les livres du monde, exceptée la Bible, Les Fleurs du Mal sont le plus édité dans toutes les langues. »
On connaît des sectes de chercheurs subtils qui raflent, et vivent, de budgets de recherche sur des sujets foireux pendant une deux ou trois décennies !
En première ligne, les fadas réchauffés climatiques du GIEC dont le premier souci est de …. continuer le plus longtemps possible les études financées par des autorités qui n’y comprennent rien, et suivent la mode imposée par le lobby .
En concurrence, les fadas enchainés en physique quantique à la Théorie des Cordes dont le premier souci est de …. continuer les études financées par des autorités qui n’y comprennent rien et suivent la mode imposée par le lobby depuis plus de 20 ans !
Au point que les chercheurs qui veulent publier autrement sont obligés, comme Lee Smolin (Rien ne va plus en physique !/DUNOD) de se battre comme un damné pour défendre la Théorie de la Gravité quantique à boucles contre la mafia des cordes !
Vous n’y êtes pas du tout, j’ourdis un complot contre vous.
Baudelaire célèbre en l’imagination la reine des facultés contre le réalisme tenu pour une blague puisque le goût du Vrai ne peut qu’opprimer le goût du Beau
le réalisme employé dans son sens nanard..’gout du vrai’ opprimant ‘le gout du beau’ dessous un portrait de courbet..ça coince
Le pauvre Blabla vous expliquerait que n’importe quoi est d’époque , y compris ses informes brouillons – récemment ses poèmes supérieurs à Borgès, et ses faux souvenirs de voyage, car son histoire d’Odessa est un mensonge pur et simple-, avec quelques concepts foi.reux fabriqués dans sa cuisine. C’est ce qu’il appelle relever le niveau.
Pour aller dans ton sens, JC, le grand mathématicien Alain Connes est un farouche opposant à la Théorie des cordes.
Attali est très sceptique lui aussi à l’égard de la théorie du réchauffement climatique. Réponse d’ici 2030. Préparez vos anoraks pour les hivers d’après… Moi, je m’en fous, je serai à Sitges !
la mafia des cordes !
..on scroirait dans l’incal de moebius jicé
Le fantôme d’Auschwitz est devenu le fantôme du cimetière Montmartre, épiant les visiteurs le nez dans les chrysanthèmes.
Quel comique, ce Blabla…
« Moi, je m’en fo.us, je serai à Sitges ! »
Tu parles…
bouguereau, pour une fois, n’a pas tort, puisque l’idéalisme platonicien conçoit fort bien la triple alliance du Beau, du Bien et du Vrai. Un monde où le Beau s’oppose au Vrai est un monde qui a déchu. Qui oserait dire d’ailleurs que les beaux poèmes de Baudelaire n’ont pas un rapport intime avec la vérité d’après 1848 ?
j’hésite entre les tnants dla mafia des cordes des boulles et me chter dans l’puit d’acide..et hen plus je sais pas cqui mange dédé à midi..
Tenant d’une moralité nécessaire et sourcilleuse dans l’éducation scolaire des plus jeunes, je m’étonne que l’on étudie les écrits d’un opiomane s’adonnant aux putains syphilitiques comme Charlie Baudelaire, ou les sonnets du Trou de cet enculté de Tutur Rimbaud par sa vilaine Verlaine…
Que fait la Police des Mœurs pour protéger nos enfants !? On devrait bannir ces poètes si peu exemplaires de nos collèges….
Alain Connes a préfacé le livre de Lee Smolin…
Mais rassure-toi, on les a bannis ! Et ils ne sont que les premiers de la liste…
C’est vrai JC. Je me demande ce qu’on attend pour mettre Blabla au programme.
« Quelqu’un cherche une adresse
perdue dans la nuit. Il sort une clef
de sa poche. Où est la porte ?
On entend ses pas sur les pavés,
maintenant une heure morte.
Il revient chez lui après
des siècles d’absence, de foules traversées,
de miroirs brisés.
Il enclenche le pêne du loquet qui claque.
Un chien maigre aboie. »
C’est nul mais pas dangereux du point de vue des bonnes mœurs.
»entre tous les livres du monde, exceptée la Bible, Les Fleurs du Mal sont le plus édité dans toutes les langues. »
..y’est gentil suaresse..si tu choisis le puit d’acide peut ête que ça va m’faire envie dracul..vas y..monte nous qu’t’es un lideur
Musée de la vie romantique
16, rue Chaptal
Tél. : 01 55 31 95 67
Métro : Saint-Georges, Pigalle, Blanche ou Liège
http://parismusees.paris.fr/fr/les-musees-de-la-ville-de-paris/le-reseau-des-musees-de-la-ville-de-paris/musee-de-la-vie-romantique
Ce musée plein de charme, organisé autour d’une cour-jardin, a ouvert ses portes en 1983, dans l’ancienne demeure du quartier de la Nouvelle Athènes que s’était fait bâtir, en 1830, le peintre d’origine hollandaise Ary Scheffer (1795-1858) et où il vécut jusqu’à sa mort.
Important foyer de la vie artistique de l’époque, ce dernier y accueillit Eugène Delacroix, Gioachino Rossini, Frédéric Chopin, Charles Gounod, Ivan Tourgueniev, Charles Dickens…
Sans oublier la romancière George Sand, qui venait régulièrement lui rendre visite en voisine, et dont plusieurs peintures, dessins, sculptures, meubles, bijoux et objets personnels provenant de sa demeure de Nohant décorent les salles du rez-de-chaussée du pavillon principal. C’est ainsi que l’on peut admirer ici son portrait par Auguste Charpentier ; un pastel de son illustre ancêtre le Maréchal de Saxe par Maurice Quentin de La Tour ; Lélia et L’Éducation de la Vierge de Delacroix ou encore le buste en bronze la représentant et le moulage en plâtre de la main gauche de Chopin, réalisés par le sculpteur Auguste Clésinger.
Les salles situées à l’étage rendent directement hommage à d’Ary Scheffer ainsi qu’au philosophe Ernest Renan, devenu son neveu par alliance. Parmi la douzaine de toiles exposées ici et signées de la main du peintre, citons : La Mort de Géricault (1824), Faust et Marguerite (1831) ou Pauline Viardot (1840). De nombreuses œuvres d’artistes contemporains d’Ary Scheffer sont également proposées au visiteur, notamment des bronzes d’Auguste Bartholdi ou de James Pradier. Ainsi que la bibliothèque d’Ernest Renan, dont son ouvrage La vie de Jésus fut un best seller en son temps.
Baptisé à l’origine Renan-Scheffer, et dépendant de la Ville de Paris, le lieu fut renommé musée de la vie romantique en 1987, et rénové entièrement par le décorateur Jacques Garcia. Des dons et des acquisitions successives ont permis d’enrichir son fonds, tandis que le réaménagement des deux ateliers, à l’entrée du musée, a favorisé l’organisation des expositions temporaires, tel que Esquisses peintes de l’Époque romantique, Eugène Delacroix, Léon Cogniet, Ary Scheffer… (2013) ou Charles Nodier et les voyages pittoresques (2014-2015).
Mentionnons encore Un thé dans le jardin, le romantique café sous serre, qui participe du charme des lieux, et les visites-conférences ou les lectures pour adultes et enfants, qui figurent au programme des animations.
« L’existence d’un champ magnétique au cœur du soleil était connu mais pas celle d’un autre champ à sa surface. »
–
Surprenant. Deboussolant, mmême.
Dans le voisinage, c’est le musée Gustave Moreau et non pas Delacroix, WGG.
Musée Gustave-Moreau
14, rue de La Rochefoucauld
Tél. : 01 48 74 38 50
Métro : Trinité, Saint-Georges ou Pigalle
http://musee-moreau.fr
C’est probablement le musée le plus complet sur l’ensemble de l’œuvre d’un artiste et qui, de surcroit, nous permet de pénétrer au plus près de son intimité !
Installé dans la maison familiale du peintre, située au cœur de la Nouvelle Athènes, il fut entièrement pensé par Gustave Moreau (1826-1898), qui légua tous ses biens à l’État, à charge pour celui-ci d’ouvrir cet espace au public après sa mort.
De constantes rénovations, dont la dernière s’est achevée en janvier 2015, nous permettent de déambuler dans ces lieux comme si ce maître incontesté du Symbolisme français les avait quittés la veille !
La découverte commence ici par les salles du rez-de-chaussée, ou d’impressionnantes œuvres de grand format de l’artiste, telles La Mort de Moïse ou Hésiode et les muses, attendent le visiteur.
Dans l’appartement privé du premier étage, où sont accrochés les portraits de famille et les œuvres offertes à Gustave Moreau pas ses amis Théodore Chassériau ou Edgar Degas, ce n’est pas sans émotion qu’il traversera le couloir, la salle à manger, la chambre et le boudoir, tels que les connut l’artiste il y a plus d’un siècle. En bout de parcours, le visiteur accèdera enfin aux vastes et lumineux ateliers des deuxième et troisième étages, reliés entre eux par un élégant escalier en spirale, où sont conservés plusieurs centaines de peintures, d’aquarelles, et pas moins de quatre mille dessins de Gustave Moreau.
Signalons encore les expositions temporaires, qui sont régulièrement organisées ici, telle Gustave Moreau – Georges Rouault. Souvenirs d’atelier, (2016), et les nombreuses activités qui y sont proposées : ateliers pour enfants, cours de dessin pour adultes, visites-guidées, conférences, lectures par des comédiens de la Comédie-Française…
pardon j’ai rien dit, javions mal lu.
« En bout de parcours, le visiteur accèdera enfin aux vastes et lumineux ateliers des deuxième et troisième étages, reliés entre eux par un élégant escalier en spirale »
https://www.amazon.fr/Trésors-musées-parisiens-Jacques-Barozzi/dp/2707210005
qu’est-ce que la beauté moderne ?
bien sûr hon peut juger un critique par ses prémonitions..ça compte..trop..mais la faute..la sienne c’est qu’haprés lui hon veut toujours réactualiser..transposer..être résolument moderne et voyant et merdeux et génial..c’est dvenu un pontozane..savoir dire pourquoi hon prend du plaisir et de l’interet a lire ses critiques ça devrait être un peu plus difficile que ça
C’est probablement le musée le plus complet
ha les chiottes du musée a gustave..ceux de l’étage
Chaloux, il nous faut des bonnes mœurs* ! sinon, pas de transgression créative…
(*mon côté christianisé m’a fait taper instinctivement : « il nous faut des bonnes sœurs »… ach ! betit gauguin !)
si tu dis pas cque tu manges dédé..dracul se jette dans l’puit d’acide..magne
JC, n’oublions pas que les mauvaises mœurs ont aussi leur utilité : servir de garde-fou aux honnêtes gens.
Gustave Moreau & Eugène Fromentin furent des amants plus discrets et moins tapageurs que Verlaine et Rimbaud…
Saint-Georages, Pigalle, Blanche…
Vous ne risquez pas de me voir dans ces endroits douteux, Jibé. Et même un musée aussi alléchant par sa description ne me fera pas aller dans ces quartiers déshonorants de la rive droite.
twit) « une nouvelle traduction. Elle aura nécessité cinq ans de travail. »
C’est bien sûr l’effet de la glaciation sur les méninges- donald a encore raison
Article passionnant!
Et si on en revenait à Baudelaire critique d’ art?
Chaloux,
je l’avoue ici (car la dernière fois où je me suis confessé devant un curé, c’était pour l’accuser de perversion au pressebitère en compagnie d’une splendide première communiante dodue-charnue qu’il faisait redoubler exprès…) je suis incapable de mauvaises mœurs, malgré bien des efforts.
Il est assez drôle de souligner qu’ après l’ avalanche de critiques d’ art » conceptuelles » on en revienne aux principes baudelairiens de la critique…Qui n’ est pas que sentiments.
C’ est tendance!
A propos du 14, rue Nicolet, WGG, l’extrait de mon manuscrit en progrès :
« C’est là que déboule vers le 10 septembre 1871 le jeune trublion, le manuscrit du Bateau Ivre en poche. Il a cheminé depuis la gare de l’Est où Verlaine, accompagné de Charles Cros, est allé l’attendre et où ils l’ont raté. Rentrant, dépités, rue Nicolet, ils découvrent Rimbaud installé au salon entre Mme Mauté, toute froufroutante, et sa fille, enceinte jusqu’aux yeux. Mathilde relatera plus tard cette première rencontre, décrivant le jeune homme d’alors : « Solide garçon à la figure rougeaude, dans un pantalon écourté qui laissait voir des chaussettes de coton bleu tricotées par les soins maternels (…) Des cheveux humides, une mine négligée, les yeux étaient bleus, assez beaux, ils avaient une expression sournoise que, dans notre indulgence, nous prîmes pour de la timidité ».
Surpris de prime abord par le physique de son protégé, Verlaine, qui s’attendait à voir un adolescent à la face d’ange déchu en place du vigoureux paysan à la chevelure hirsute qui lui fait face, tombe aussitôt, sans réserves, contrairement à sa femme, totalement sous le charme de ses beaux yeux myosotis aux rayons magnétiques.
Rimbaud, qui ne goûte guère à l’art de la conversation, répond par monosyllabes aux questions posées par les divers membres de l’assemblée. Charles Cros tente, en vain, de le faire parler de poésie. Plus tard, à table, servi par la bonne, il fait honneur à la soupe, sans lever les yeux de son assiette. La dernière bouchée du diner avalée, il tire une pipe de sa poche et enfume la tablée sans plus de façon. Puis il se lève, dit qu’il est fatigué, et demande à être conduit à sa chambre. Tout le monde reste pantois, mais dans son for intérieur Verlaine exulte.
Au matin, Rimbaud, qui s’est écroulé sur son lit et endormi aussitôt, se réveille l’œil clair et inspecte la chambre qui lui est allouée. Le petit poucet rêveur et semeur de rimes de grands chemins, le jeune bohémien qui aime tant dormir à la belle étoile, en est tout déconcerté. Sur un mur de cette bonbonnière est accroché un « portrait d’ancêtre », au pastel, où le personnage arbore un front dégarni, piqué de taches de moisissures. Dès que Verlaine se présente, il le prie instamment de le débarrasser de ce « cerveau lépreux ! ». (…)
Les Mauté, mère et fille, ne supportent pas plus de quinze jours la présence de cet hurluberlu, qui a mis le grappin sur leur beau-fils et époux respectifs. Au prétexte du retour imminent de Normandie du père Mauté, Rimbaud est prié de quitter illico la rue Nicolet. Ce qu’il fait, non sans oublier de voler à ses hôtes un crucifix ancien en ivoire plus divers objets de valeur, qu’il rendra à Verlaine quelques jours plus tard. »
Jibé, quelle est la chambre que Rimbaud tapissa de m… avant de la quitter?
Votre opiomane syphilitique, il n’aurait pas traduit Edgar Poe ? il me semble avoir lu « Histoires extraordinaires » traduit par cette crapule poétique : je vais vérifier.
C’est bien ça !
Question aux spécialistes : que vaut, aujourd’hui, sa traduction de Poe ?
Y en a t il une meilleure ?…
N’exagérons pas, Chaloux !
« Ensuite, il va habiter dans l’atelier-laboratoire de Charles Cros, rue Séguier. Au début, tout se passe plutôt bien entre les deux hommes, l’aîné initiant le second aux mystères de la science et des techniques, mais Rimbaud se montre bientôt insolent, et tout dérape à nouveau. Il se torche le cul avec les premiers articles publiés dans la presse par son hôte… »
Jibé, cette chambre existe, prêtée par un poète. Je regarderai quand j’en aurai le temps.
Je découvre ce nouveau papier (enfin) et en ressors proprement halluciné. Voici trois arguments qui m’ont scié…
1 – « Il suffirait pourtant d’expédier la chose, et l’Autre autoconsacré par son propre pavé de l’Herne, d’une citation de Baudelaire échappée du Peintre de la vie moderne »
PAS CLAIR. DE QUOI ? M.H. SE SERAIT AUTO-CONSACRE DANS UN PAVE DE L’HERNE LE CONCERNANT, A LA DIFFERENCE DE BAUDELAIRE ?
2 – « Bien sûr, il est aisé avec le recul d’ironiser sur ses erreurs de jugement, ses louanges à l’art d’un Octave Penguilly L’Haridon, son optimisme quant à la postérité de l’oeuvre d’un Octave Tassaert, ou dans celle d’un Chassériau, d’un Chazal, d’un Catlin, alors même qu’il prenait ses distances avec Courbet ou écrivait à Manet attaqué pour son Olympia qu’il mettait trop d’orgueil à s’en plaindre d’autant qu’il n’était jamais que « le premier dans la décrépitude de votre art » ».
BIEN SUR, IL EST AISE D’IRONISER SUR L’ABSENCE DE RECUL DE LA RDL PAR RAPPORT A M.H., PUISQUE DANS UN SIECLE, ON NE SERA PLUS LA POUR JUGER DE LA BEVUE PASSOULINIENNE SUR LE ROMANCIER (POETE ?), ET IL Y AURA PLUS PERSONNE POUR NOUS DIRE QUI ETAIT, AU DEBUT DU XXIe, LE PATRON PAR RAPPORT AUX ARPETES.
3 – « ll s’enivre d’humiliation et non d’humilité. Son orgueil, sa solitude présente, le soutient dans sa haine sauvage contre les hommes. Un orgueil assis sur le pressentiment d’une haute survie littéraire. Que lui importe de n’être pas aimé puisqu’il sera de ceux dont on se souvient, du moins est-il convaincu. Il « sait » qu’un jour les effets de sa contre-littérature, cette poésie d’intimité qu’il interpose entre lui et le public, s’estomperont pour laisser s’épanouir chez les lecteurs son génie profond. Sans conviction car sans ambition, le dilettante appliqué, qui porte haut le dogme de l’Art pour l’Art, ne méprise rien tant que la littérature socialisante ».
MAIS DE QUI NOUS PARLE-T-ON AU JUSTE, LA ?… ET SI LA RDL NOUS PARLAIT EN REALITE DES QUALITES DE CELUI QU’ELLE PRESSENTAIT ETRE « FRERE M.H. » PLUTÔT QUE GRAND-PAPY C.B., VIEUX MORT ET MORT PARMI LES MORTS D’IL Y A 150 ANS,… Alors là, tout irait beaucoup mieux, car on serait dans le sens de l’histoire, bien plutôt que dans une éternelle revisite guidée d’une poésie poussiéreuse exhumée d’un joli petit musée dépoussiéré.
dans une terre grasse et pleine d’escargots,
je veux creuser moi-même une fosse profonde, où je puisse à loisir étaler mes vieux os,
et dormir dans l’oubli comme un requin dans l’onde.
Bonne journée à tousses.
On se d’mande un peu pourquoi le robot a pas mis en modération ce stupide mouvement d’humeur de jjj injuriant la rdl de si bon matin.
« de si bon matin »
à 12 h 03 !
Hier soir j’ai regardé une émission dans laquelle il était question d’un fossile ancien de 500 millions d’années.
Pour mieux vous rendre compte, chaque année est un millimètre de Paris à Bordeaux, en ligne droite.
Eh bien figurez-vous que non seulement nous partageons les mêmes bases nucléiques que ce fossile mais qu’en plus nous avons avec lui des gènes quasi-identiques, par exemple celui ordonnant la formation de l’oeil.
Et après il se trouvera toujours des crétins pour affirmer que tout ça n’est qu’une question de hasard alors qu’ils étaient à peine capable d’appréhender la réalité de la durée des temps géologiques.
Janssen JJ, je vous demande de vous calmer. Vous vous donnez en spectacle et je n’aime pas ça.
Pour ceux que ça intéresse, et je sais qu’ils sont nombreux, je suis en train de me gratiner un macaroni.
Michel Houellebecq a lu Baudelaire, poète. Comme déjà indiqué, cela s’est aussi traduit par des vers de Baudelaire, échappés ça et là; dans « la possibilité d’une île ».
Mais plus fort, c’est la chute: qu’on fiche la paix à Baudelaire.
Didon, heureusement que Michel Houellebecq n’a jamais dit, écrit, pensé: Charles B., c’est moi . Il serait au trou à l’heure qu’il est.
Pat V dit: 18 janvier 2017 à 11 h 35 /28
Oui, c’est plus intéressant que la joute entre Passou et P.Edel. A chacun son regard sur l’œuvre de Houellebecq et sur son lien avec Baudelaire…
Le Beau pour Baudelaire était, se devait, bizarre, étrange. Son attachement à la peinture de Delacroix passe par le sentiment d’une époque révolue. Il cherche l’artiste apte à saisir ce qui vient…
De Delacroix il note les « couleurs d’une crudité terrible » mais aussi décrit ce petit tableau de chevalet « La Madeleine au désert », peu connu, de petit format. Rien de religieux. Il note qu’elle est « voluptueuse, charnelle, » et saisit avec subtilité les tons du tableau (harmonie des « tons modérés », des gris), de la touche par zébrures.
On ne peut que se ravir, ensuite de ces vers du « Serpent qui danse » :
« Que j’aime voir chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante
Miroiter la peau… »
Baudelaire, le poète de l’amour ? Du moins dans l’écriture…
Ainsi devant « L’Odalisque » de D.Ingres :
« Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants
Dans l’épaisseur de ta crinière lourde… » (Le Léthé)
Ces textes de jeunesse (Salon de 1840) sont passionnants car ils pointent son approche de la beauté. Delacroix, Ingres, Corot, Chassériau…. Mais aussi, en amont Rembrandt, Vinci, Michel-Ange, Goya…
Comme une quête d’un nouveau romantisme loin d’une vie devenue insupportable, loin de la décadence du spirituel. Tous habitent son univers mental et poétique.
Ne sont-ils pas les « phares » évoqués au début des « Fleurs du Mal », son unique recueil de poésie ?
Ce somptueux univers chatoyant, lascif, pétri d’ennui, de douleur, d’extase, de cruauté :
« Et je te donnerai, ma brune,
Des baisers froids comme la lune,
Et des caresses de serpent
Autour d’une fosse rampant… » (« Le Revenant »)
Un peu comme ces toiles dont il pointe l’aspect parfois discordant, amer, corrompu.
ses écrits esthétiques, sont ces œuvres qu’il commente.
Oui, c’est le nœud de cette belle exposition au musée de la Vie Romantique.
Pour en revenir à l’apparition brève de Houellebecq au « Journal de la 2 », hier, je relis ces lignes du Journal de Baudelaire « Mon cœur mis à nu » (Biblothèque de Lisieux) :
« Je n’ai pas de convictions, comme l’entendent les gens de mon siècle, parce que je n’ai pas d’ambition. Il n’y a pas en moi de base pour une conviction. Il y a une certaine lâcheté, ou plutôt une certaine mollesse chez les honnêtes gens…. »
Ça me rappelle l’invité de David Pujadas.
Journal de Baudelaire où on lit aussi ce sentiment de solitude qui l’accompagne dès son enfance.
(Ou, puisqu’on l’a évoquée, sa détestation de G.Sand qu’il trouve « bête, lourde, bavarde…. »)
Baudelaire lie la volupté, le mal, la cruauté… Et selon J-M. Guyau (« L’art au point de vue sociologique ») « Baudelaire voulait inspirer le dégoût et l’horreur universelles et conquérir la solitude. Il cultivait le plaisir aristocratique de déplaire… »
Je n’oublie pas son aspiration à l’envol près ses gouffres…
« Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par-delà le soleil, par-delà les éthers,
Par-delà les confins des sphères étoilées… » (Élévation »)
Bien fol celui qui prétendrait bien connaitre cet homme-là… (ces deux hommes-là…) Obscurité et lumière…
12.31 et je n’aime pas ça.
Mé kémé vous au’just, en dehors des tartiflettes le soir et des diplodocus le matin ?… pluto Charles ou pluto Michel ?
Selon Janssen, le « sens de l’histoire » nous enseigne que la poésie de Baudelaire est « poussiéreuse ».
En le lisant, je me demandais : »Ce type est-il vraiment le crét.in qu’il parait? ».
A l’évidence, oui.
Beau commentaire analytique et unanimiste, Christiane…
Poussière d’étoile, alors !
« Sans oublier la romancière George Sand, qui venait régulièrement lui rendre visite en voisine, et dont plusieurs peintures, dessins, sculptures, meubles, bijoux et objets personnels provenant de sa demeure de Nohant décorent les salles du rez-de-chaussée du pavillon principal. »
Intéressants vos musées Jibé, sans compter que ça délasse des querelles de clocher qui elles commencent à lasser…
« ma mère qui avait quasiment lu tout George Sand, sa grande romancière préférée. » (WGG)
Pas préférée mais j’aime bien, pas comme M.Court-Bougon
Les parallèles entre écrivains sont presque toujours inutiles ridicules. Les troisièmes couteaux comme Edel ou notre pauvre voyeur de cimetière (non classé), s’en servent pour amuser la galerie à coups de concepts douteux. Il arrive un moment où il faudrait cesser d’être un intellectuel, ou de vouloir le paraître malgré tant de preuves accumulées de l’imposture, pour redevenir un simple lecteur.
Dans le port de Hambourg
Y a des marins qui hument
Le goudron qui parfume
Les berges de Hambourg
Dans le port de Hambourg
Y a des marins qui grimpent
Au sommet de l’Olympe
Où ils bourrent le boug
Dans le port de Hambourg
Y a des marins qui …
G. Sans n’est certes pas une grande romancière, mais c’est une très grande épistolière, et une excellente mémorialiste. Certains ne s’y sont pas trompés. La dernière soirée du Temps Retrouvé sort en partie des pages de Sand sur la fin de la Restauration.
G. Sand.
Bé bibi, j’ai entendu sur France Cul un inconnu (je n’ai pas retenu son nom) qui affirmait que Baudelaire était un grand comique, que la moitié de ses poèmes étaient des rigolades et qu’à part lui, personne n’avait compris qu’il s’agissait de second degré.
J’avoue que ce type d’iconoclastie m’amuse – même si je ne suis pas capable d’avoir un avis là-dessus. Je connais si peu Baudelaire, à part l’inévitable poète maudit aux grandes ailes un peu embarrassantes dans le quotidien, aux chats traversant la tête comme dans un appartement, aux femmes pleines d’odeurs languissantes, au spleen tellement fin-de-siècle, et au procès l’adoubant pour les siècles et les siècles chez les princes sulfureux de la littérature.
Or, à mon sens, le truc c’est que Baudelaire ne se voyait pas comme « sulfureux », mais romantique. Déjà, Houellebecq, lui, cultive le soufre. Il l’agite tel un appât devant ses lecteurs… Et est déplaisant volontairement.
Je dis ça je dis surtout rien, parce que, pour le coup, ici je suis vraiment illégitime, contrairement à d’autres endroits où ma posture de « simple lectrice » ne me paraît pas la moins autorisée, ahahah !
le crincrin de cricri
qui du vent mauvais, tourne au vent mou, dans un sens ou dans l’autre,
chaque jour que sa mémoire se fait la malle,
pourvu que son monsieur météo, fasse le vieux beau beau ou du faux,
le dernier qui a causé, dans sa télé, mériterait d’être dans l’journal de Claire Chazal.
bien fol qui s’y fie.
« puisque le goût du Vrai ne peut qu’opprimer le goût du Beau »
On verra que le Beau, le Bon et le Vrai vont souvent de ter dans mon prochain Goût de la beauté, à paraitre prochainement, ainsi que mon Goût du Portugal…
christiane dit: 18 janvier 2017 à 12 h 39 min
Et bien oui, Christiane, l’ esthétique de la critique d’ art chez Baudelaire me parait diantrement bien plus intéressante que ne serait-ce que la lecture des poèmes gnangnan de M.H.Le point de vue du critique selon Baudelaire est d’ une extrême modernité . Je vais développer cela mais en toute fin d’ après-midi car la pratique sportive n’ attend pas – même par -2° avec un plein soleil – le fait de faire du gras avec les mots et les idées.
Nous sortir Zemmour et Attali à propos de Charles Baudelaire, c’ est faire du gras double!
A ce soir.
Chaloux, perso je trouve George Sand une romancière fantastiquement douée. Certes, ses « gros pavés romantiques », comme Indiana ou Consuelo, ont bien vieilli… Mais ses récits de voyages, ses histoires autobiographiques, sa correspondance et ses romans champêtres ont atteint, à mon sens, l’universel.
Et quelle puissance créatrice ! On a le coeur serré quand on voit le placard qui lui a servi de bureau, à Nohant, on pense à cette fameuse « chambre à soi » qui lui aura manqué – et pourtant elle y est arrivée : fallait-il que son talent soit exceptionnel, sa personnalité rare, et sa volonté farouche, pour vaincre ainsi tous les obstacles devant lesquelles les femmes de son temps renonçaient à qui mieux mieux ?
¨Pat V; on espère que vous reviendrez le fessier musclé, c’est trendy.
Avec des exemples probants, sur ce qui particularise Baudelaire, critique d’Art.
Clopine, quand Baudelaire rejoint le Flaubert d’Un coeur simple, ça donne ça !
La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse,
Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse,
Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs.
Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs,
Et quand Octobre souffle, émondeur des vieux arbres,
Son vent mélancolique à l’entour de leurs marbres,
Certe, ils doivent trouver les vivants bien ingrats,
A dormir, comme ils font, chaudement dans leurs draps,
Tandis que, dévorés de noires songeries,
Sans compagnon de lit, sans bonnes causeries,
Vieux squelettes gelés travaillés par le ver,
Ils sentent s’égoutter les neiges de l’hiver
Et le siècle couler, sans qu’amis ni famille
Remplacent les lambeaux qui pendent à leur grille.
Lorsque la bûche siffle et chante, si le soir,
Calme, dans le fauteuil, je la voyais s’asseoir,
Si, par une nuit bleue et froide de décembre,
Je la trouvais tapie en un coin de ma chambre,
Grave, et venant du fond de son lit éternel
Couver l’enfant grandi de son oeil maternel,
Que pourrais-je répondre à cette âme pieuse,
Voyant tomber des pleurs de sa paupière creuse ?
La mère d’aux chats fait recette, dans sa maison de campagne…
D. dit: 18 janvier 2017 à 12 h 28 min
« Hier soir j’ai regardé une émission dans laquelle il était question d’un fossile ancien de 500 millions d’années. »
Il s’appelait JJJ ?
¨Pat V; on espère que vous reviendrez le fessier musclé, c’est trendy.
Mais il est déjà bien musclé, il s’ agit de maintenance!
Mieux vaut mourir en forme que malade.
Deux personnes viennent de passer l’ arme à gauche, Laurent Danchin et Claude Massé, ça suffit pour Janvier…
Le Beau ? Le Bon ? le Vrai ?
Ah ! le Kon !…. Non mais, c’est vrai : on peut changer ce 45 tours usé, et passer au numérique ?!
Pat V, à ce soir ?
Merveilleux récit de voyage et d’amour d’Un hiver à Majorque avec Chopin, par l’inimitable George Sand, Clopine !
« La chaîne de Valldemosa s’élève de plateaux en plateaux resserrés jusqu’à une sorte d’entonnoir entouré de hautes montagnes et fermé au nord par le versant d’un dernier plateau à l’entrée duquel repose le monastère. Les chartreux ont adouci, par un travail immense, l’âpreté de ce lieu romantique. Ils ont fait du vallon qui termine la chaîne un vaste jardin ceint de murailles qui ne gênent point la vue, et auquel une bordure de cyprès à forme pyramidale, disposés deux à deux sur divers plans, donne l’aspect arrangé d’un cimetière d’opéra.
Ce jardin, planté de palmiers et d’amandiers, occupe tout le fond incliné du vallon, et s’élève en vastes gradins sur les premiers plans de la montagne. Au clair de la lune, et lorsque l’irrégularité de ces gradins est dissimulée par les ombres, on dirait d’un amphithéâtre taillé pour des combats de géants. Au centre et sous un groupe de beaux palmiers, un réservoir en pierre reçoit les eaux de source de la montagne, et les déverse aux plateaux inférieurs par des canaux en dalles, tout semblables à ceux qui arrosent les alentours de Barcelone. Ces ouvrages sont trop considérables et ingénieux pour n’être pas, à Majorque comme en Catalogne, un travail des Maures. Ils parcourent tout l’intérieur de l’île, et ceux qui partent du jardin des chartreux, côtoyant le lit du torrent, portent à Palma une eau vive en toute saison.
La Chartreuse, située au dernier plan de ce col de montagnes, s’ouvre au nord sur une vallée spacieuse qui s’élargit et s’élève en pente douce jusqu’à la côte escarpée dont la mer frappe et ronge la base. Un des bras de la chaîne s’en va vers l’Espagne, et l’autre vers l’orient. De cette chartreuse pittoresque on domine donc la mer des deux côtés. Tandis qu’on l’entend gronder au nord, on l’aperçoit comme une faible ligne brillante au-delà des montagnes qui s’abaissent, et de l’immense plaine qui se déroule au midi ; tableau sublime, encadré au premier plan par de noirs rochers couverts de sapins, au second par des montagnes au profil hardiment découpé et frangé d’arbres superbes, au troisième et au quatrième par des mamelons arrondis que le soleil couchant dore des nuances les plus chaudes, et sur la croupe desquels l’œil distingue encore, à une lieue de distance, la silhouette microscopique des arbres, fine comme l’antenne des papillons, noire et nette comme un trait de plume à l’encre de Chine sur un fond d’or étincelant. Ce fond lumineux, c’est la plaine ; et à cette distance, lorsque les vapeurs de la montagne commencent à s’exhaler et à jeter un voile transparent sur l’abîme, on croirait que c’est déjà la mer. Mais la mer est encore plus loin, et, au retour du soleil, quand la plaine est comme un lac bleu, la Méditerranée trace une bande d’argent vif aux confins de cette perspective éblouissante.
C’est une de ces vues qui accablent parce qu’elles ne laissent rien à désirer, rien à imaginer. Tout ce que le poète et le peintre peuvent rêver, la nature l’a créé en cet endroit. Ensemble immense, détails infinis, variété inépuisable, formes confuses, contours accusés, vagues profondeurs, tout est là, et l’art n’y peut rien ajouter. »
un macaroni.
Une ascèse ou la misère, D ? rassurez-moi. Mais irions nous prier dans la même chapelle, savez-vous qu’il en existe de très belles, bien exposées et ensoleillées sur les îles grecques qui nous éloigneraient d’autant du sujet que pour ma part j’estime luisant dans l’ombre comme un joyau qu’un passant aurait laissé à la postérité et resté dans la nuit étoilée intact que de la froidure qui crisse sous nos pas.
« un macaroni. »
Ou un macarono, renato ?
et dormir dans l’oubli comme un requin dans l’onde.
Bonne journée à tousses
..a nice day to all..voilà c’est ce qu’il a oublié damien havec son requin..djeff l’aurait mis lui..havec le sourire..2 myons dpound en plus
un macarono
dans ton calbut baroz
Une ascèse ou la misère, D ?
d’une silespe il a sauvé dracul de l’irréparable
Les troisièmes couteaux
Cela tombe bien! c’est justement le 3ème qui manquait à ma série, merci Chaloux de l’avoir retrouvé, je vous suis infiniment reconnaissante quant aux parallèles quels qu’en soit la nature c’est effectivement une trouvaille géométrique fâcheuse vu qu’il ne se rejougne qu’à l’infini et que nous n’y serons plus, alors pourquoi pourquoi pourquoi!?s’esquinter à les tracer!
quelle ou qu’elle enfin bref, y’a une faute.
Deux personnes viennent de passer l’ arme à gauche, Laurent Danchin et Claude Massé, ça suffit pour Janvier…
grace à ton pti cul paumé les sdf sont sauvé
Laurent Danchin assez proche de ce que l’ on pourrait nommer une critique d’ art baudelairienne..Bon, je me sauve!
http://diagonaledelart.blogs.liberation.fr/2017/01/18/le-flamboyant-regard-de-laurent-danchin/
dans ton calbut baroz
c’était une blague baroz..tu sais bien..comme à la télé..la rançon du succés..faut t’habituer
Je vous salue tous, je n’ai rien à ajouter qui vaille à cet édifice sérieux si tant est que je l’aie fait par le passé, tant pis je passerai mon ennui et ma solitude à rien mais je ne resterai pas une heure de plus en votre compagnie aujourd’hui, je vous congratule mille et une fois, ciao!
C’est vraiment petit Pat V, votre fuite en avant.
On vous demande, gentiment, si vous voulez bien nous en faire part, en quoi se particularise Charles Baudelaire dans la critique d’art, et vous nous faites un petit jet de poudre aux zieux.
Charles Baudelaire était journaliste. Cela ne crève pas les yeux. Mais certains d’entre vous, les meilleurs, devraient s’en souvenir. Parait qu’il y a eu un billet sur ce livre :
Baudelaire journaliste, articles et chroniques.
On va se quitter sur un sourire, Jibé !
Ton 13 h 25, c’est George qui « enfile des perles » littéraires, quand Frédéric en enfile une seule, Georgette, celle qui bavarde comme une touriste qu’à jamais vu la mer !….. ? !
P’tain ! les vieilleries … « nauséabondes » …
Merci Jibé, pour les extraits de Sand et Baudelaire. Evidemment, c’est ce vers :
« les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs »
qui est remarquable – on a envie de le dire à voix haute, tout de suite, on « sent » le truc, ça s’inscrit en plus dans ce long fleuve depuis Villon, même si c’est moins « musical » que « j’ai longtemps habité sous de vastes portiques » –
Ah ce poème portiqué ! Je l’ ai récité in petto sur l’esplanade de Split, avec derrière moi les fantastiques restes habités du palais de Dioclétien (celui qui a inventé la retraite à 60 ans d’une main, pendant que de l’autre il exécutait les chrétiens), et devant la mer qui venait me lécher les pieds et sur qui j’imaginais, comme Baudelaire l’aurait certainement fait, les trirèmes latines chargées de marchandises, dans l’air doré d’un soir de juillet d’il y a six ans, déjà…
(En résumé, j’ai eu la banane, à Split).
Bon d’accord, je sors.
en fait la seule question qui vaille concernat houelle »bec »: qui est son dentiste?
Jibé dit: 18 janvier 2017 à 10 h 49 min
Dans le voisinage, c’est le musée Gustave Moreau et non pas Delacroix, WGG.
________
Mais si ! T’as pas compris ce que j’ai écrit, c’est tout. Il ne s’agit pas du musée Delacroix mais de l’atelier de Delacroix quand il vivait rue Fontaine dans le quartier de la Nouvelle Athènes, vers 1830 sans outs, je ne me souviens plus au juste. J’y suis passé tout à l’heure, c’est une banque aujourd’hui : un immeuble du XVIIIè siècle à un étage.
Mon cher Passou,
La caissière de l’exposition m’a recommandé le blog de Pierre Assouline. Je lui dis : « Oui, bien sûr je connais, je suis un aficionado. Il vient de le publier ce matin, son article sur l’expo. » Et je rajoute, l’air goguenard : « Il en avait marre qu’on compare toujours Houllebecq à Baudelaire ! » Les dames qui faisaient la queue pour rentrer ont toutes approuvé d’un rire complice…
Clopine définitivement un Cas à Part dit: 18 janvier 2017 à 13 h 55 min
(En résumé, j’ai eu la banane, à Split).
INFIRMIERS !!!
Une urgence normande, vite ….
« Il en avait marre qu’on compare toujours Houllebecq à Baudelaire ! »
C’est exactement ce que je pensais:
Mais de grâce, si c’est pour vulgairement instrumentaliser Houellebecq et son point de vue sur l’art contemporain, dans « la carte et le territoire », au profit de je ne sais quel acharnement ridicule, pâles gloires journaleuses contemporaines, qu’on lui fiche la paix!
Restez dans votre salon.
Au fait, style 1846, ou 1859 ?
https://fr.wikisource.org/wiki/Salon_de_1859
Comparer Houellebecq avec Baudelaire est comme comparer Berlioz avec Bruel.
Et son « poème » sur la mort de son père il est D’ABORD nul, nul en soi, avant d’être moderne ou antimoderne, ou postmoderne ou antipostmoderne. Nul avant de savoir s’il est un « symbole de la fonction du père dans la société » ou pas.
il est D’ABORD nul, nul en soi, avant d’être moderne
putain pédro c’est un mec dans l’coup..
Ce qui m’a littéralement sidéré dans cette expo, c’est le profil du portrait de Jeanne Duval par Constantin Guys. Je n’aurais jamais vu imaginer une passion de Baudelaire pour cette femme. Il y a là un épais mystère. Baudelaire la représente tout autrement. On y croit quand il la dessine. Mais là, avec ces traits épais, ces grosses lèvres…! Un Baudelaire inconnu se profile derrière ce profil.
Pablo75, c’est le mec qu’en connaît un rayon, hein ! ‘Ttention les yeux !
vulgairement instrumentaliser Houellebecq
pédro t’as un concurent sérieux en modernité
Cette expo du musée de la vie romantique parisienne, c’est du racontage de cézigue, ou bien ?
dracul en couillon des siècles..la modernité y s’assoit dsus..c’est fort aussi
Comme WGG j’ai emmené une fois il y a quelqueq années des élèves de banlieue , pour moi Aulnay, dans ce délicieux musée , a la fois bien ordonné et tranquille ,visite qui les a passionnés à la fois parce que que les cours de littérature qu’ils avient eus rendaient intelligible ce qui leur était presenté, et que ,par un effet de synergie croisée, les œuvres qu’ils rencontraient apportaient de la chair a la matière enseignée et disséquée par leurs profs .
S’agissant de Baudelaire critique d’art je demeure depuis toujours étonnée que le poete des Phares, qui sait si bien saisir et rendre par des imges ce qui fait la spécificité et force d’un style pictural , que le le critique qui a su montrer combien la modernité pouvait etre une source riche féconde et novatrice de création artistique, ait pu choisir comme archétypes de ce renouveau les œuvres de Constantin Guys ,et ait eté aveugle a d’autre figures mieux représentatives de cette modernité, comme Manet ou Caillebotte
Il es surprenant que le Baudelaire critique qui s’est fait le théoricien d’un art issu de la modernité les ait ignorés et ait focalisé ses analyses sur ce peintre assez académique dans sa manière sinion toujours dans ses sujets ,une sorte de Gervex ou de Cabanel bis, qui serait bien oublié aujourd’hui s’il n’en avait pas parlé
Est-ce-ce pour cela que Pierre Assouline ne parle pas de Constantin Guys dans son billet malgré la place que lui consacre Baudelaire dans ses écrits sur la modernité ? Pour ne pas gâcher par cette scorie le magnifique portrait de Baudelaire createur et critique qu’il présente?
(En résumé, j’ai eu la banane, à Split).
–
C’est excellent, Clopine. Encore !
Oh non, pas l’autre ennuyeuse, maintenant…Pfff…Mais qu’est-ce qu’on a donc fait ou pas fait ?!
Il es surprenant
N’es-ce pas ?
Oui, vous posez les bonnes questions, en effet, DHH. Je reviens de l’expo, et je crois que ce qui intéresse Baudelaire chez Constantin Guys, c’est qu’il lui ouvre des perspectives pour sa propre création poétique, des scènes de genre typiques de son époque, des scènes du quotidien qu’il sait embellir. Cette obsession a dû jouer pour le rendre aussi aveugle à des peintres comme Manet qui contredisait son préjugé à propos de l’art qui, à ses yeux, devait embellir le réel, non le montrer dans son horreur. C’est là il se montre antimoderne.
Baudelaire écrivait certains poèmes d’après tableau.
Donc, le cadre était imposé.
Bonne fin de journée, Paul Edel.
@ Blabla Widergänger
Quand on ose « publier » ça:
« Quelqu’un cherche une adresse
perdue dans la nuit. Il sort une clef
de sa poche. Où est la porte ?
On entend ses pas sur les pavés,
maintenant une heure morte.
Il revient chez lui après
des siècles d’absence, de foules traversées,
de miroirs brisés.
Il enclenche le pêne du loquet qui claque.
Un chien maigre aboie. »
ON LA FERME quand on parle poésie sur le blog.
fo dire que pour ceux qui prédisaient hier ke Passouli coulait une bielle,;.l’a mis un tigre danlmoteur!! admets que lcoupdpied au fondement lépa.mauvé,wig.,;.
Surécertain kla comparaison Ouellebec est dlarnaque purésimpl,!!;sissacépa du suicide français.? Painless my foot.:lfléchissement des zélites intellectuelles annonce pas lmeilleur;
chui ptete pamalderangé du chapeau(Chaloux kjem pas trop,),c’empeche pas dluidonner raison quand ilapator ?; ssafé rigoler dvoir la glose supagaranchose..:;le PB iléla;; le temperdu sur lfaudandy quand lmonde y va pas b..;la littérature-com des liftiers du microcosm dlapresse.
Londira ckonveu mais la RDL ya dbons billets …;passouli a ducourajeanallant a contcourant ,pluto xe jeter dans la mer ;; pis RDC ,cki sfé de mieux en criric ciné..;
Blabla : » Un Baudelaire inconnu se profile derrière ce profil. ».
Meuh non, « ta gorge triomphante est une belle armoire… ». Ce baudelaire est tout à fait connu.
Clopine, je ne pensais pas particulièrement aux grosses machines. François le Champi, lu pour des raisons que vous imaginez, est un tout petit peu bâclé. Mais la Correspondance, les souvenirs etc… Sand n’est peut-être pas un « grand écrivain » telle que la IIIe république en a établi les codes, mais c’est une immense femme de lettres.
L’anecdote de Blabla à la caisse du musée sonne aussi faux qu’une vieille trompette. Mais c’est peut-être tout bonnement Blabla qui sonne faux, comme ses poèmes. Vi.ce de fabrication.
Cette strophe est-elle pire que les autres?
Je ne saurais le dire.
« Quelqu’un marche au bord
des choses, sa démarche marque l’absence
d’un chemin, les ronces écorchent son visage,
il cherche l’algèbre des ordonnances du ciel.
La lune s’est noyée dans ses yeux, une autre réapparaît.
On ne sait plus laquelle croire.
Tout fait monde quand le monde s’efface. »
« .Mais là, avec ces traits épais, ces grosses lèvres…! Un Baudelaire inconnu se profile derrière ce profil. »
Eh ben dis don’
Pire, je ne sais pas, vraiment inepte, c’est certain.
Quand on ne sait rien de Baudelaire, comme notre Blabla national, il ne peut qu’être nouveau tous les jours.
@ Chaloux
« L’anecdote de Blabla à la caisse du musée sonne aussi faux qu’une vieille trompette. Mais c’est peut-être tout bonnement Blabla qui sonne faux, comme ses poèmes. Vi.ce de fabrication. »
C’est exactement ça: tout sonne faux chez lui. C’est ça qui le définit le mieux.
C’est un mec en toc.
À côté des « vers » de Blabla Widergänger ceux de Houellebecq frisent le génie.
N’oublie pas la « dormeuse Duval », Baroz.
« Je brûle de peindre celle qui m’est apparue si rarement et qui a fui si vite, comme une belle chose regrettable derrière le voyageur emporté par la nuit. Comme il y a longtemps déjà qu’elle a disparu ! Elle est belle, et plus que belle, elle est surprenante. En elle le noir abonde : et tout ce qu’elle inspire est noir et profond. » (Baudelaire, préface des ‘Petits poèmes en prose’.)
(…) Un dernier dessin de Jeanne par Baudelaire se trouve aujourd’hui au musée du Louvre, dans le département des Arts graphiques. Il s’agit d’une esquisse à la plume et l’encre de Chine datée de février 1865. Vingt-trois ans après leur première rencontre, Baudelaire est toujours amoureux de Jeanne Duval…
– Michael Ferrier, Sympathie pour le fantôme (2010)
« frisent le génie. »
C’est son côté garçon-coiffeur.
les vers de Blabla auraient plutôt tendance à défriser le bon sens.
Normal que le type qui croit que ça: « Tout fait monde quand le monde s’efface » c’est de la poésie, trouve celle de Borges nulle.
Le grotesque portrait photographique surgi il y a quelques mois et présenté comme un « portrait présumé de Jeanne Duval, au grand ébahissement des populations, n’a rien à voir avec les dessins qui ont été laissés d’elle. (Même chose pour le Flaubert présenté précédemment).
Pour le jeune Rimbaud de dix-sept ans, qui se voulait poète voyant, deux seulement méritaient déjà cette qualification avant lui : Baudelaire et Verlaine, Bloom. Sur leur modèle, il passera ensuite à la prose, avec Une saison en enfer, là où Houellebecq, un siècle et demi plus tard, regressera aux vers de mirliton…
Courbet, génial
Et ça: « il cherche l’algèbre des ordonnances du ciel »?
On sent que Blabla Widergänger n’a jamais lu de la poésie. Ou, à la limite, les poèmes collés dans le métro au moment du concours de poésie de la RATP.
« N’IMPORTE OÙ HORS DU MONDE »
N’importe quoi si près si loin…
« ordonnances du ciel »
Il devait recompter un ticket de pharmacie.
C’est le substitut du procureur, Ernest Pinard qui accusa Baudelaire de « réalisme » par la suppression de six poèmes qui « conduisent nécessairement à l’excitation des sens par un réalisme grossier et offensant pour la pudeur. » Le réalisme c’était la conspiration contre la morale des bien pensants, une conspiration contre la bourgeoisie.
On aurait plutôt affaire à ce que chacun sait mais ne doit pas dire. Le XVIIIe siècle s’y connaissait pour le dire tout de même. On est aujourd’hui passé de l’autre côté. Il faut absolument dire ce qu’on ne devrait pas avoir à dire. Houellebecq est un pompier des temps post-modernes. Rien de plus.
Ce que dit Proust de Baudelaire est tout de même assez étonnant : « Rien n’est si baudelairien que Phèdre, rien n’est si digne de Racine, voire de Malherbe, que Les Fleurs du Mal. » (1921).
Proust a beaucoup fait pour remplacer au pinacle de la poésie française V. Hugo par Baudelaire, grand opposant à Hugo qu’il moque tout au long de son Slpeen de Paris. Mais on peut comprendre le rapprochement avec les vers de Racine, le lien avec Malherbe est plus sujet à caution, et surtout l’expression qui se veut un éloge « VOIRE DE Malherbe. » L’admiration est parfois fondée sur des malentendus, comme parfois aussi la détestation si elle n’est pas le fruit de l’imbécilité…
Si Houellebecq est un pompier, chaloux est son tuyau d’arrosage… hihihihihihihi…!
Proust préfère Baudelaire parce qu’il s’en est beaucoup servi. Hugo n’est pas de son monde.
Au moins « j’arrose » encore abondamment, ce qui n’est certainement plus le cas de Blabla depuis des lustres…
Les six poèmes supprimés par Pinard sont : «Les Bijoux», «Le Léthé», «A celle qui est trop gaie», l’une des «Femmes damnées». «Lesbos», les «Métamorphoses du Vampire».
Les Bijoux
La très-chère était nue, et, connaissant mon coeur,
Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur
Qu’ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores.
Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j’aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.
Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d’aise
A mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.
Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
D’un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;
Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l’huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,
S’avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
Et pour la déranger du rocher de cristal
Où, calme et solitaire, elle s’était assise.
Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l’Antiope au buste d’un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe !
Et la lampe s’étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu’il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d’ambre !
tu vas pas nous faire l’pére a jean marron qui snoye dans son lit d’agonie mon larbin..dis..
« La caissière de l’exposition m’a recommandé le blog de Pierre Assouline. Je lui dis : « Oui, bien sûr je connais, je suis un aficionado. »
Blabla veut dire : « j’en suis la gale ».
C’est corrigé.
« Mais de grâce, si c’est pour vulgairement l’instrumentaliser au profit de pâles gloires contemporaines… »
Ceci étant, le génie de Baudelaire est assez grand pour le trouver source d’inspiration à qui voudra, sans que ce soit dommageable pour quiconque, bien au contraire.
Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores
ha les bingbing sénégalais baroz
bouguereau dit: 18 janvier 2017 à 15 h 26 min
Et en voici le choléra.
Cliché de critique ignorant comme chaloux ! Pour Proust, Baudelaire est un classique très éloigné de son temps. D’où le rapprochement avec Racine, alors que son époque le prenait pour un décadent. Pour Proust, ce n’est pas même un romantique.
Ceci étant, le génie de Baudelaire est assez grand pour le trouver source d’inspiration à qui voudra, sans que ce soit dommageable pour quiconque, bien au contraire
delaporte suce son plug on comprend pas
Mais non, imbé.cile de Blabla, Proust est au contraire tout proche de Baudelaire : une grande partie des thèmes de la recherche sont dans les Fleurs du Mal, les lesbiennes etc. Proust qui se passionnait pour Baudelaire a même échafaudé une hypothèse selon laquelle Baudelaire aurait été homosexuel -ce qui n’aurait rien d’étonnant vu le contexte-. Et il a repris l’histoire de La Fanfarlo dans Le Temps Retrouvé : Gilberte se grimant pour ressembler à Rachel, maîtresse de Saint-Loup. Baudelaire est certainement le poète le plus cité par Proust dans sa Correspondance et dans ses livres.
Tu n’y connais décidément rien.
Tu n’as même pas lu le texte sur Baudelaire que tu cites.
Pour Proust, Baudelaire est non seulement un poète classique, mais un poète chrétien : « Du reste c’est un poète chrétien et c’est pour cela que comme Bossuet, comme Massillon il parle sans cesse du péché. Mettons que, comme tous les chrétiens qui sont en même temps hystériques, il a connut le sadisme du blasphème. »
En 1864, on avait traité Baudelaire de « Boileau hystérique. »
On est quand même très loin de Houellebecq…!
On peut même dire que Proust a construit entre Baudelaire et lui une intimité, et même une sorte de gémellité qu’il a poussée très loin. Ce pauvre Blabla est décidément une bille en littérature.
En cela d’ailleurs, Proust se montrait très proche du jugement d’Anatole France, qui louait le « classicisme » de Baudelaire en citant une strophe des « Femmes damnées », poème pourtant condamné en 1857.
« On est quand même très loin de Houellebecq…! »
Sauf évidemment si on accepte que Houellebecq est justement chrétien, lui aussi.
L’influence chrétienne de Baudelaire est évidente quand on sait lire, et même assez repérable dès ses premières lettres d’enfant.
« Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige.
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige…
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir ! »
c’est bin bin bordel..sarkozy m’a tout sali
On connaît le jugement de Rimbaud, qu’il faut quand même rappeler : « La forme si vantée en lui est mesquine : les inventions d’inconnu réclament des formes nouvelles. »
Ouais, je suis pas très Baudelaire. Désolé. Ni Rimbaud d’ailleurs. Ce sont des choses qui arrivent.
Nicolas dit: 18 janvier 2017 à 15 h 52 min
Une chouette conclusion aux élucubrations de ce pauvre Blabla.
les inventions d’inconnu réclament des formes nouvelles
t’es pas obligé dte faire pédé dracul..tu dmandes a en louçedé à baroz l’effet qu’ça fait..tu cramabouilles un peu l’ostençoir en pilpoul..un peu d’heideguère..pas trop surtout!..d’atali vaut mieux pas..et tu devrais havoir une fenête de tir de kasam
mon larbin ct’une vieille marmite..qu’est ce tu veux qui fasse sinon des soupes..et pas des bonnes..c’est la vie dracul
tu dis qu’on t’encule beaucoup nico..ça fait moderne
Dès qu’on pousse, boumou, alias Petit-Tête-Rond rapplique pour commenter. Le pot de chambre qui se moque de la marmite.
Bah oui, ce sont de grands poètes, mais je ne suis ni bi polaire ni prépubère.
Ce blog est un ramassis d’homophobe.
Bref, pas de scoop pour aujourd’hui. Blabla ne connait ni Proust ni Baudelaire, ce que nous savions déjà. Si le niveau de la RDL baisse, ce pion qui y proclame les pires sottises imaginables n’y contribue absolument pas, c’est une évidence.
On connaissait le contre Sainte-Beuve de Marcel Proust et on découvre ici le, systématique, contre-WGG de Pablo et Chaloux, qui fait fuir Bérénice !
Une très belle émission (20mn) de « Paso Doble » que je viens d’écouter (France-culture du 20/09/2016) où Jérôme Farigoule (directeur du Musée de la Vie Romantique) nous fait traverser cette exposition « L’oeil de Baudelaire ». Un beau complément au billet de Passou qu’il termine par le portrait de Baudelaire peint par Courbet (choisi en tête du billet).
L’écoutant, je découvre combien Baudelaire était jeune et inconnu quand il se lança dans ces critiques d’art. Jérôme Farigoule, à mon grand bonheur, s’attarde longuement sur la « Madeleine au désert » de Delacroix, le joyau de cette première salle, insistant sur les choix d’alliances chromatiques chères à Baudelaire. Un arrêt aussi devant les toiles et estampes érotiques… Dans une autre salle une évocation de la Revue des Deux mondes qui accueillait les critiques d’art de l’époque. Baudelaire avait déjà la dent dure (son article « A quoi bon la critique ? » est sans concession).
En 20 minutes, un grand bonheur qui va faire durer les souvenirs tout neufs de W.
https://www.franceculture.fr/emissions/paso-doble-le-grand-entretien-de-lactualite-culturelle/jerome-farigoule-baudelaire-se
Jibé, je plaide non-coupable, face à cet olibrius qui prétend que ses poèmes sont meilleurs que ceux de Borgès (il faut tout de même oser), et profère à propos de Proust et Baudelaire de pareilles billevesées, tout en me traitant d’ignorant. Contrairement à ce que prétendait l’exotique Bahia, je n’ai jamais prétendu avoir tout lu, et même souvent je n’interviens pas quand je connais tellement les débats me semblent mal engagés : il y faudrait trop de temps et de vérifications. Néanmoins, j’ai toujours beaucoup relu, et je continue. Donc je connais assez bien le -très- peu que je connais.
Nicolas dit: 18 janvier 2017 à 16 h 09 min
« Ce blog est un ramassis d’homophobe. »
Je suis bien de ton avis, mon petit Nicolas, le nombre effarant d’hétérosexuels et d’homophobes sur ce blog pourtant de prestige, est un scandale.
Il me tarde que l’on ouvre une République des Phiottes, digne de ce nom !
1018
commentaires