Bernard Buffet jamais loin des livres et des écrivains
On n’imagine pas que l’artiste qui consacra des expositions à l’Enfer de Dante, au Quichotte, à Vingt mille lieues sous les mers, à l’Odyssée n’ait pas été d’abord un grand lecteur tant ces choix témoignent d’une proximité, sinon d’un commerce ancien et permanent, avec la littérature en ses classiques. De ses lectures de jeunesse il a longtemps conservé la trace mnésique ; elles ne l’ont jamais quitté, notamment le Grand Meaulnes d’Alain-Fournier, l’Hôtel du nord d’Eugène Dabit, la poésie de Rainer Maria Rilke et les Souffrances du jeune Werther de Goethe, un livre dont il avait mémorisé des passages au point de les reproduire dans des lettres :
«Le premier devoir est de développer tout ce qu’on possède, tout ce que l’on peut devenir (…) Ne vouloir être rien, vouloir devenir tout ».
En avril 1945, quand il était à l’Armée, son frère Claude lui écrivait pour lui demander de veiller à « dépoussiérer » de temps en temps ses volumes de Giono au-dessus de l’armoire de leur chambre. Son biographe Jean-Claude Lamy le décrit comme un lecteur boulimique à l’approche de la vingtaine, que ce soit de romans populaires dont Rouletabille ou Sherlock Holmes sont les héros ou d’écrits de grands peintres, du Journal de Delacroix à la correspondance de Van Gogh avec son frère.
Et puis quoi, comment aurait-il pu partager pendant des années la vie d’un Pierre Bergé, si grand lecteur, si féru de littérature, d’écrivains et de libraires à commencer par le rare Richard Anacréon, sans en être influencé ? Leur première nuit peu après le coup de foudre réciproque, les deux jeunes gens la passèrent dans un petit hôtel de la rue des Canettes où ils apprendront plus tard que la tenancière, dont ils ne savaient rien en prenant la clé, n’était autre que Céleste Albaret, légendaire gouvernante de Marcel Proust…
Bernard Buffet avait lu passionnément Le Diable au corps de Radiguet dont l’immoralité dénoncée par les ligues de vertu patriotique l’enchantait. Dire que quelques années après seulement, envoyant son Buveur au jury du prix de la critique avant d’être exposé chez Drouant-David, il fut gratifié par certaines gazettes d’être « un Rimbaud ou un Radiguet de la peinture » au motif que son tableau était jugé funèbre, tragique… On ne se refait pas. Mais ne reconnaît-on pas la personnalité d’un créateur à sa capacité à trouver son sillon et à le creuser indéfiniment ? Lorsque son ami Robert Mantienne fait la moue à l’évocation du désespoir existentialiste de Sartre en sa Nausée, Buffet le lui reproche :
« Tu ne l’aimes pas parce qu’il te met le nez dans ta merde ! »
Quand de jeunes critiques tel Michel Ragon raillaient le « misérabilisme » de Buffet, Jean Cocteau prenait fait et cause pour lui l’année même de leur première rencontre. En 1955, il exaltait sa figure dans le poème « Gisant debout » s’achevant par ces mots :
« … Que son fidèle ami lointainement me sache/ Bernard bourreau pensif accoudé sur sa hache »
Ailleurs, le même résumait son œuvre en la qualifiant de « médiévale », se demandant si sa chance ne tenait pas à ce qu’il avait touché la corde d’un des pendus de François Villon. Leurs affinités réciproques se traduiront comme en retour quelques mois après par vingt et une pointes sèches gravées par l’artiste pour illustrer La Voix humaine de Cocteau. Mais s’il avait pu lui prodiguer des conseils, plus âgé de quarante ans et plus instruit des méfaits de la gloire, le poète l’aurait enjoint de ne pas se défendre contre les attaques de confrères, ceux qui ne supportent pas la fortune, dans les deux sens du terme, du jeune peintre ; il l’aurait dissuadé de se justifier en répondant dans les Lettres françaises à un article pas vraiment amical paru dans Paris-Match. Il l’aurait prévenu de ce qui l’attendait : l’apprentissage de la solitude.
Les écrivains ne manquent pas qui ont célébré son génie : Alexandre Vialatte en ses chroniques l’a loué pour avoir su imposer son univers, sa règle du jeu ; l’académicien Jean Dutourd, peintre défroqué devenu écrivain, jugea que si Buffet avait eu un maître d’envergure, tel le Greco à l’écoute du Tintoret, il aurait été un classique au lieu d’être un primitif ; Louis-Ferdinand Céline lui-même, lorsqu’il fut question d’une édition de grand luxe du Voyage au bout de la nuit en 1952, ayant souhaité que les illustrations fussent confiées à Bernard Buffet ; le peintre fit le voyage de Meudon pour le rencontrer mais suite aux atermoiements de Gallimard qui ne sentait pas le marché propice à l’entreprise, le projet échoua ; Céline, qui l’encensait, jugea alors Buffet trop sûr de son génie et le rangea « avec sa cour de pédés alcooliques » dans la meute innombrable qui avait juré sa perte…
D’autres écrivains encore. Une fois même, en 1955, dix d’un coup ! Dorgelès, Carco, Arnoux, Baüer, Mac Orlan, Queneau, Salacrou, Hériat, Billy sans oublier l’ami Giono : les dix de ladite Société littéraire des Goncourt réunis chez Drouant pour voter (cette année-là, Roger Ikor fut l’heureux élu pour les Eaux mêlées) et permettre à leur invité Bernard Buffet de les repérer pour son grand portrait de groupe qui sera exposé à Galliera. En dépit du fond bleu, ils n’en furent pas moins buffetisés, ce qui leur valu d’être raillés par la presse satirique comme de sinistres sires à la triste mine.
Et puis Louise de Vilmorin, Edmonde Charles-Roux, Françoise Sagan avec qui il collabora pour le spectacle Le Rendez-vous manqué dont il créa les décors, Marcel Aymé pour qui il oeuvra de même avec la création de Patron, Maurice Druon dont il illustra les Mémoires de Zeus de neuf lithographies. Et d’autres écrivains encore jusqu’à Michel del Castillo qui, en 1998 dans le Figaro, défendit Buffet « contre la dictature du mépris » par laquelle son œuvre se trouvait absente sinon sournoisement censurée d’une grande exposition « Face à l’Histoire 1933-1996 » dans laquelle elle aurait eu sa place.
Cela dit, deux écrivains se détachent nettement du lot de ceux dont Buffet a croisé la route. Il y eut d’abord Jean Giono. Pierre Bergé, qui présenta l’un à l’autre, a su résumer en une phrase l’esprit de leur lien :
« Il admirait chez l’écrivain ses étonnantes effusions lyriques, alors que Jean Giono recherchait peut-être chez le peintre la mesure et l’austérité dont il avait besoin ».
On n’imagine pas plus opposé. Mais comment ce compagnonnage n’aurait-il pas fécondé une quelconque influence, fut-elle subliminale, tardive, lointaine, diffuse, les lumières du bureau de l’un en son « phare » étant visibles depuis les fenêtres de l’atelier de l’autre ? Car en 1951, alors qu’il achevait l’écriture de son Hussard sur le toit, Jean Giono avait mis à la disposition du couple une petite maison à Manosque, « le Bastidon » proche du Paraïs. Il faudrait être un bloc d’insensibilité et un monstre d’indifférence pour ne pas vibrer à la lecture des derniers chapitres du roman par son auteur même, quand Angelo sauve Pauline du spectre du choléra, le fantasme de l’épidémie ayant révélé les personnages à eux-mêmes et à leur amour impossible.
Puis Bernard Buffet loua une ancienne bergerie à Nanse près de Reillanne, à dix-sept kilomètres de là, où il travailla jusqu’en 1954. Giono n’était jamais loin. Hermétique au non-figuratif, sauf à le considérer comme brouillon du figuratif, il précisa ce qu’il goûtait le plus dans l’art de Buffet à l’occasion de l’exposition de 1968 à la galerie Charpentier : son ascétisme, peu bavard mais si expressif, laissant ainsi le champ libre à l’imagination. Mieux encore : l’écrivain reconnut qu’il lui arrivait de s’identifier aux créatures du peintre, réduites à leur état d’âme en ce qu’il a de plus dépouillé, non dans leur tristesse mais dans leur vérité si semblable à celle des animaux des premiers artistes des galeries ornées au fond des grottes d’Altamira.
Après avoir gravé cent vingt planches pour les Chants de Maldoror de Lautréamont, Buffet en fit autant pour vingt et une pointes sèches destinées à une édition du plaidoyer pacifiste de Giono la Recherche de la pureté. Il fut également à ses côtés pour portraiturer le vieux Gaston Dominici lors que l’écrivain couvre son procès aux Assises pour l’hebdomadaire Arts. Il peignit pour le théâtre Marigny les décors du Cheval fou, adaptation inachevée du Chant du monde, titre inspiré à Giono par la poésie de Walt Whitman qu’il admirait.
Outre Giono donc, Georges Simenon occupa une place de choix dans la trace littéraire laissée par Buffet. En 1955, le romancier se trouvait dans un entre-deux. Entre sa longue période américaine d’après-guerre et la Suisse où il finira ses jours, il fit escale sur la Côte d’azur, du côté de Mougins puis dans les hauteurs de Cannes. Le chorégraphe Roland Petit accompagné de Zizi Jeanmaire vint l’y chercher pour lui proposer d’écrire un ballet sur le Minotaure en son labyrinthe. Le livret de ce « ballet policier », avec inspecteur, meurtre et cadavre, et surtout une fenêtre donnant sur une fenêtre, s’intitulait La Chambre, tout simplement. Musique Georges Auric, décors et costumes Bernard Buffet. Un triomphe au théâtre des Champs-Elysées à la veille de Noël 1955. Ce qui scella une durable amitié entre les deux hommes.
Simenon aimait retrouver dans l’univers de Buffet, l’écho de ses propres hantises, sa quête de l’homme nu, dépouillé de tout à commencer par les artifices dont le pare la société. C’est peu dire que l’artisan du roman éprouvait de l’empathie pour l’artiste en qui il voyait un solitaire à la « calme tristesse ». Lorsque j’avais rencontré Bernard Buffet à la galerie Maurice Garnier pour lui demander ce qu’il avait en commun avec l’auteur du Petit Saint, roman dont il avait en partie inspiré le personnage principal, il m’avait répondu sans détour :
« Simenon est un vrai nouveau riche, au sens non péjoratif du terme. Comme moi, il apprécie le clinquant et le luxe avec mauvais goût, ce qui est plutôt sympathique. Mais il aime la peinture sans en faire étalage. Il l’aime avec sa spontanéité, son instinct et sa sensualité et non pas intellectuellement. Son goût est intuitif soutenu par un œil fabuleux et une grande mémoire visuelle ».
Ce qui était bien vu. Nul doute que Simenon en aurait dit autant de Buffet. Ces deux-là étaient fait pour s’entendre. Ils s’admiraient mutuellement. Le critique du Figaro Pierre Mazars ne s’y était pas trompé qui, voulant défendre les paysages désincarnés exposés chez Maurice Garnier en 1976, au grand dam des défenseurs de la traditionnelle ligne Buffet, dressa un étonnant parallèle qui dut combler l’intéressé : «Est-ce qu’on reproche à Simenon ses derniers livres parce qu’ils ne ressemblent en rien au Maigret ou à Quartier nègre ? ».
« Je me souviens que l’on racontait que Bernard Buffet était pauvre et que « fou de peinture », il en était réduit à peindre sur ses propres draps ! »
Georges Perec s’est souvenu de Bernard Buffet à l’instant d’écrire son mémorable Je me souviens. Celui-ci y est même le 220e des 480 souvenirs consignés. Et quoi qu’on en dise, peu de peintres peuvent s’enorgueillir d’une telle postérité littéraire.
(extraits de ma contribution au Catalogue Bernard Buffet (240 pages, 44,90 euros, Paris-Musées) paru à l’occasion de la rétrospective qui lui est consacrée au Musée d’art moderne de la Ville de Paris jusqu’au 26 février 2017)
(« L’Enfer de Dante : les damnés pris dans la glace », « Autoportraits », « Don Quichotte : les Duègnes »)
1 176 Réponses pour Bernard Buffet jamais loin des livres et des écrivains
Ce peintre, dont on fit grand cas pour des raisons de mode et de coterie, est à chier. Nullissime. Poubelle !…. Céline a bien résumé la donne.
Je n’aime pas Bernard Buffet, pas du tout.
Sa soi-disant peinture m’écoeure, et ce n’est pas Jean Cocteau, ce « balai à crottes » qui me fera changer d’avis.
Buffet, Bergé, Cocteau… Un ramassis de pédérastes dégénérés vivant dans une Sodome pseudo-artistique et dégoûtante.
Comme s’il avait peint dans l’impossibilité d’écrire. Sa boulimie de lecture, sa fréquentation assidue des écrivains, cette couvaison des peintres à son égard. Il y a eu un mystère en cet homme.
Oui, le « bastidon »… où sous le regard perplexe et interrogatif de Giono, il alignait à l’identique la reproduction de ses propres toiles, celles exigées par son mécène car elles se vendaient bien… Un homme qui n’a pas su alors défendre sa liberté de création mais savait-il ce qui était en lui ? Dans cette exposition, y a-t-il une place pour sa correspondance ? des carnets ?
J’ai du mal à supporter ses tableaux et même ses dessins que je découvre ici. Un malaise indéfinissable. Quelque chose de toc. Qui était-il ?
Bernard Buffet : un peintre mondain.
Sa peinture : Loin du monde.
Buffet en pâture aux bellants
http://buffetexperts.com/buffetgallery/buffetalbum/lemanoirauombellesmanorwithombelles.jpg
Hors sujet ?
Auto-fiction : tâche médiocre et méprisable, négation des « forces productives techniques » (les arts sont, avant tout, une question de praxis), pure magie irréaliste pour bas-bleus de tout bord, bon alibi pour ceux qui voudraient mettre un pied hors de l’imaginaire prolétaire afin d’occuper deux empans de territoire bourgeois teinté de romantisme. Il ne faudrait quand même pas donner à l’auto-fiction l’aura d’un art de combat pour couvrir les manques de processus où les « sujets » deviennent des options réthoriques, comme la guerre et l’héroïsme, se dégradent et régressent — et en un rien, entre misérabilisme déchirant, puritanisme politique et quelque clins d’œil à un érotisme de pacotille, la foire du dilettantisme domine la scène, articulée par des existences tout compte fait banales et élimée, au perspectives fermées… Les aiguilles avancent, lentement mais avancent, et le café refroidit et le boire froid serait frustrant.
Cela dit, on doit l’expression à Doubrovsky ou à Kosinski ?
Et parmi tous ces pygmalions qui ont tout fait à la place de l’artiste qu’ils ont fait, -Bergé avec sa voix de fausset en 1958 n’est pas le moindre- rien sur Annabel.
« Et puis quoi, comment aurait-il pu partager pendant les années la vie d’un Pierre Bergé, si grand lecteur, si féru de littérature, d’écrivains et de libraires à commencer le rare Richard Anacréon, sans en être influencé ? »
Et puis quoi ?
On peut bien avoir une idée » impressionniste » du pygmalion de l’art.
On peut bien être un opportuniste, à 18 ans, pour gagner » sa croûte »…
le féru de livres, himself :
« Arrivé à Paris à 18 ans, j’avais besoin de gagner ma vie. J’ai fait la connaissance d’un libraire de la rue de Seine, Richard Anacréon. Sa librairie s’appelait L’Originale, je ne savais pas ce que cela voulait dire. Il m’a initié à cette histoire. Puis je suis devenu courtier en librairie, ce qui consistait, je grossis un peu le trait, à acheter des livres le matin pour les revendre l’après-midi à des libraires qui n’étaient pas matinaux ou qui ne voulaient pas faire les quais de la Seine… »
À propos de auto-fiction, quelqu’un a lu « La Culture du narcissisme – La vie américaine à un âge de déclin des espérances » de Christopher Lasch ?
« je me souviens que l’on racontait »
Tous ces racontages de cézigue, pour briller dans un coquetèle.
Merci de cette chronique.
Je vais faire le prochain parcours parisien en free ride:
« Environ 100 œuvres (peintures, dessins, gravures, éditions) accompagnées d’un parcours photographique retraçant la vie de Bernard Buffet seront présentées au Musée de Montmartre. Le parcours thématique mettra bien en évidence le style graphique très caractéristique de l’artiste et sa passion pour Paris, son environnement intime et Montmartre. »
Jusqu’au 5 mars 2017
Tout cet article me trouble, et d’abord la proximité entre Buffet et Giono. Quand je vais au lit et ferme les yeux, si j’évoque Giono, j’ai de la lumière qui me vient aux yeux, une odeur de lavande, une ferme basse, un pastel heureux de bleus, de roses, toutes les sortes de vert dont le vert tendre des premières pousses, un homme dont le pantalon de velours ne se différencie pas des raies brunes du labourage du champ, des bêtes rousses qu’on voit filer. Giono, c’est le chant du monde, quoi, même si ce chant tourne parfois à l’ivresse. Rien de plus loin, pour bibi, que la peinture mortelle, humaine et pourtant géométrique de Buffet. D’ailleurs, quand on pense « Buffet » (toujours en fermant les yeux), on voit un masque de clown triste, des femmes de profil, des jambes écartées et des bras tendus, une sorte d’esthétique pré-Druillet. (c’est d’ailleurs peut-être ça, mon problème : avoir fréquenté Druillet avant Buffet !!!). Pas d’arbre chez Buffet (au moins dans ma mémoire, qui n’est certes pas fiable). Or, l’oeuvre de Giono est tout entière un arbre.
Le rapprochement des deux hommes devait forcément provenir d’autre chose qu’une parenté esthétique, conceptuelle ou politique. Alors quoi ? Du goût de Buffet pour la littérature ? Certes, mais pourquoi Giono, nom de dlà ?
(sinon, j’ai déjà lu au moins des passages de cette critique. Mais où, par zeus ?)
Buffet n’est pas un peintre, il n’est qu’un illustrateur, et vraiment pas terrible (comme le prouvent les deux auto-portraits catastrophiques reproduits plus haut).
Je constate, d’ailleurs, que Pierre Assouline ne se mouille pas dans son texte: après l’avoir lu on ne sait pas s’il aime Buffet.
Un autre chemin, ce matin. Sylvain Tesson sur France-Culture évoque ses « Chemins noirs ». Une chute. Quatre mois plus tard, il sort de l’hôpital, démoli. Alors ce pari incroyable : »traverser la France à pied. »
A.Finkielkraut (« Répliques ») est dans la discrétion et l’écoute.
J’ai éprouvé beaucoup de joie en lisant ce livre. (Je crois que c’est LVDB qui l’avait signalé un jour pas si lointain dans ces colonnes.)
Marcher… faire un pas de côté pour tracer de nouvelles lignes… marcher ? une philosophie.
« On se met en route, on avance en cherchant des perspectives dans les ronces, on évite un village. On trouve un abri pour la nuit, on se rembourse en rêves des tristesses du jour. On élit domicile dans la forêt, on s’endort bercé par les chevêches, on repart au matin électrisé par la folie des hautes herbes, on croise des chevaux. On rencontre des paysans muets. »
Un autre invité, ce jour, Frédéric Gros, dont le livre « Marcher une philosophie » croise avec Sylvain Tesson cette expérience de la liberté, de la lenteur, de la solitude et de la rêverie…
Assez drôle de regarder B. Buffet par la petite lucarne de la littérature et la mondanité de son époque!
Et le grand écart d’ A. Vialatte entre Buffet et Dubuffet. Certains confondent encore les deux peintres!
A comparer, L’Enfer de Dante plus haut et les tableaux de Jérôme Bosch…
Le fait d’ illustrer des grandes œuvres de la littérature n’ est pas propre à B. Buffet mais le fait d’ une multitudes de peintres figuratifs ( dans les années 50 à 70 )qui pourvoyaient le monde des éditeurs de la bibliophilie à la mode.
Cela se retrouvait avec la vente des cortiers à des professions libérales de Paris et de province…
courtiers…
intéressants ces portraits de JC par B Buffet, ça l’avantage bien
quelque chose de toc, écrit Christiane : tout à fait JC
Il s’ agissait des peintres exposés à la Galerie Charpentier entre autres, à voir les réalisations de Dali, de Léonor Fini et j’ en passe. ( les fleurs du mal de Baudelaire illustrées par L. Fini dont Jacques Dupin et Y. Bonnefoy s’ occupaient )
Toute une économie lucrative dont certain ont abusé, avec ces mêmes L. Fini et Dali…
Clin d’œil de J.Buffet aux Goncourt :
http://www.bassesalpes.fr/buffetreillanne.html
Clopine, définitivement un cas à part… dit: 3 décembre 2016 à 9 h 48 min
« Quand je vais au lit et ferme les yeux…/… »
C’est dire si Clopin est moche !
@christiane: je me suis demandé tout au long de l’émission de Finkielkraut si la marche n’était vraiment que masculine. Un truc de mecs. De mecs révoltés genre: « Déçu par le monde – comment ne pas l’être – il tourna le dos à la ville et s’enfonça dans les chemins forestiers ». Et chaque pas devient la négation initiale: le pas qui bruit dans le ‘ne pas’. C’était décidément très intéressant.
Il a vécu avec Pierre Bergé, Buffet jeune homme, un an chez Giono à Manoque.
D’où la générosité de Bergé qui signé un chèque de 10 000 euros à l’association des Amis de Jean Giono pour racheter la bibliothèque lors d cela vente de la maison par sa fille Sylvie à Manoque (conseil général, départemental, mairie) beaucoup de pognon en circulation.
Entre son jugement dernier et celui de Jérôme Bosch, peu de comparaison.
http://www.histoiredelart.net/core/class/getimage.php?img=artiste/85/1351845475.jpg
Manosque
je vais désormais me relire
christiane, merci je n’avais pas lu encore votre commentaire.
Depuis, les Basses Alpes sont les Alpes de Haute Provence : c’est chez moi.
« Quand je vais au Buffet, je ferme les yeux…/… »
C’est dire si sa peinture est moche !
Clopine, définitivement un cas à part… dit: 3 décembre 2016 à 9 h 48 min
Certes, mais pourquoi Giono, nom de delà ?
Parce que Giono a hébergé les deux amants, un an.
Pas sûre que la littérature y soit pour quelque chose.
@carmen: je m’interroge sur la violence que déclenche BB. La peinture normalement c’est beau depuis au moins la renaissance; ça brille c’est épatant ça fait un coup au coeur tant c’est brillant. Et puis voilà un type qui peint pour faire laid, il noicit tout ce qu’il touche, il raidit tout, il dit ‘merde’ au beau et cela fait mode et se vend comme des petits pains grillés; c’était après la guerre de 50 millions de morts. Un peintre de son temps « à chier », « nullissime », oui, oui, en effet Buffet, l’effet Buffet, le peintre des nanards, curieux curieux…
Ce Buffet nous donne-t-il du bon temps ?
Au-delà du goût, l’impression, celle
qu’accrocher ce trait noir dans sa chambre
pour le voir en premier à son réveil
reviendrait à jouer à la roulette russe
avec un automatique chargé.
Le reste est littérature.
Rabajoyeusement.
Ah, Dubuffet, le subversif… (Pat V dit: 3 décembre 2016 à 10 h 06, toujours vigilante !)
Il a fait voler en éclats les avis des « connaisseurs » de l’art contemporain, doutant des valeurs véhiculées par la Culture, le conformisme social, l’habituel.
« L’homme écrit sur le sable. Moi ça me convient bien ainsi; l’effacement ne me contrarie pas; à marée descendante, je recommence. (…)Danser est le fin mot de vivre et c’est par danser aussi soi-même qu’on peut seulement connaître quoi que ce soit: il faut s’approcher en dansant. »
La volonté d’explorer d’autres mondes en s’inspirant des graffitis, des dessins d’enfants ou de ceux malades mentaux, l’art primitif. L’art des non-initiés. Monde parallèle au notre, double de la réalité.
Puis il cesse de peindre, dessine, écrit… et meurt.
Je ne peux m’empêcher de voir dans l’œuvre de Buffet la continuité de celle de Mantegna, séparée de plusieurs siècles.
Vu et écouté en Replay sur la chaine Histoire les longs entretiens avec Paul Morand, passionnants. On peut les trouver aussi sur le site de l’INA mais payants.
Un peintre absolument sinistre, et pourtant, on peut pas faire comme si sa patte ne s’était pas fichée dans notre univers mental, vu qu’on le reconnait entre toutes. On apprends ses histoires de coucheries bergères complaisamment relayées, alors qu’on avait toujours gardé l’idée de l’égérisme d’annabel buffet. Faut-il être sot quand on a toujours vécu en fond de province à la « grande » époque sartrisante de st germain déprez ! Avec le recul du temps, qu’est-ce que ce billet nous apprend de plus, au fond ? Des ragots, toujours des ragots. Rien sur le lien éventuel de la sexualité de buffet sur sa sinistre peinture. Alors pourquoi en faire un plat pareil ? Que Passoul aime ou non ce peintre, on s’en fout, apparemment c’était un boulot de commande pour une expo qu’on n’ira pas voir de tte façon, j’y vois surtout une bonne occasion de nous recycler quelques détails sur Simenon ou Perec (pas perdre le nord, et pas faillir être flingué).
Oui, pour une fois, « Répliques » fut intéressant ce matin, et Finkie modeste au sujet des endorphines suscitées par sa propre marche à vélo, c’était bien drôle.
continuité en infiniment moins bien, naturellement.
Bloom dit: 3 décembre 2016 à 10 h 07 min
A comparer, L’Enfer de Dante plus haut et les tableaux de Jérôme Bosch…
–
Franchement, Bloom, je ne vois pas le moindre rapport entre les deux.
Si Christiane ou DHH pouvaient nous faire une petite bûche de 150 lignes sur Buffet ? On la poserait dessus avec une bougie, c’est bientôt Noël.
La marche est un moyen de déplacement
de soi dans l’espace, de soi et dans l’espace
et qui, prenant du temps, change aussi le moment
mais elle reste un moyen de déplacement et, en cela,
il importe de lui flanquer un but
pour qu’elle mène toujours quelque part.
Marchinalement.
Et vous êtes content de vous, Polemikoeur ? Parce que ça ne casse pas trois pattes à un canard, votre truc, surtout en épidémie de grippe aviaire.
@Raymond Prunier dit: 3 décembre 2016 à 10 h 30 min
Hum…Oui, ils étaient bien entre eux. Ne pas oublier que la marche solitaire a longtemps été interdite pour les femmes, leurs écrits voués au silence. Ce fut une conquête comme le droit de vote.
Mais, quand même :
Ella Maillart, Florence Aubenas, Alexandra David-Néel, Isabelle Eberhardt, Peace Pilgrim, Simone de Beauvoir(dans sa jeunesse, loin de Paris)…
@Janssen J-J dit: 3 décembre 2016 à 10 h 45 min
« Un peintre absolument sinistre, et pourtant, on peut pas faire comme si sa patte ne s’était pas fichée dans notre univers mental, vu qu’on le reconnait entre toutes. »
Oui, remarque très juste.
10h45 Rien sur le lien éventuel de la sexualité de buffet sur sa sinistre peinture.
Ben si, un significatif « Milano Duomo » dans son oeuvre.
« atermoiements de Gallimard qui ne sentait pas le marché propice à l’entreprise, »
très bien dit
pour le reste, tout avait été écrit dans le billet par Pierre Assouline.
intervention inutile donc ; désolée.
dans Bourlinguer, Blaise Cendrars le dit combien tout était resserré, les liens entre les gens peintres/ écrivains/ créateurs ; j’en avais déjà parlé ici, assez récemment. Y a ceux dedans et y’a ceux dehors.
Evidemment que lorsque la fortune sourit aux uns, les autres sont mécontents. Pareil pour la retraite. Ce n’est pas forcément la solitude qui attend au bout : cela dépend de l’attitude que l’on adopte.
Bon Alexandre Jardin est candidat à la Présidentielle.
Il va falloir étudier son dossier.
Je peux en placer une, Rose ?
Le trait de ce Buffet
rend bien sur timbre-poste,
ce qui ramène aux lettres.
Destinablement.
la lecture des derniers chapitres du roman par son auteur même, quand Angelo sauve Pauline du spectre du choléra, le fantasme de l’épidémie ayant révélé les personnages à eux-mêmes et à leur amour impossible.
je ne le vois pas comme cela, si vous permettez :
je le vois comme le choléra facteur de rapprochement entre ces deux êtres qui ne se seraient jamais rencontrés sans.
C’est la longue errance dangereuse pour deux facteurs, la marche sur les toits, à Manosque, et l’épidémie qui cavale, d’Angelo qui le conduit chez Pauline.
Ce qui les sépare c’est leur milieu social : elle est noble, il est un hussard.
Je rappelle que, pour une fois, et il n’est pas coutume, le film Le Hussard sur le toit de Jean Paul Rappeneau en 1995, avec Binoche et Martinez est à la hauteur du roman.
Et on voit tous les paysages de chez nous : Le Contadour, Manosque et tout. Et tout.
L’équipe de repérage de lieux du tournage était venue chez moi. C’est un paradis, m’avaient ils dit.
Ce ne l’était que d’apparence.
C’était pourtant vrai aussi.
Rose,
j’imagine vos marches passées et à venir dans cette Provence que vous aimez tant. Je me souviens de notre échange très drôle sur l’approche de la belle abbaye romane de Boscodon, près du lac de Serre-Ponçon. Le nombre d’or… un jeu d’enfant ?
Alors, là ses duègnes de Don Quichotte sont d’une laideur incommensurable.
Préfère encore Annabelle
http://ring.cdandlp.com/chrisamat/photo_grande/108779535.jpg
Pierre Bergé né en 1930, tient le coup lui. Mécène français, patron du Monde avec N et P.
Buffet, suicidé comme David Hamilton même mode opératoire.
oui christiane, je pensais à cela et aussi à la sainte baume, dont nous avions parlé et sur laquelle je viens d’apprendre qu’elle était dédiée à Marie Madeleine chose, que bêtement, j’avais occultée.
Je connais bien ces paysages mais ils sont encore inexplorés. Il y a des avens aussi. Les bergers les connaissent bien. Les chevrières aussi.
Coluche a dit, à ce qu’il parait « se suicide celui qui s’en veut à lui-même ». Suite à cela Annabelle Buffet s’est remise à boire et s’est aussi suicidée. Six ans après son mari.
Et bien, c’est gai. Pour un samedi matin !
Ce n’est pas pour vous ennuyer, JJJ, mais votre : « Un peintre absolument sinistre, et pourtant, on peut pas faire comme si sa patte ne s’était pas fichée dans notre univers mental, vu qu’on le reconnaît entre toutes. » est une réflexion aberrante.
On reconnaît entre toutes des millions d’images qui ne sont pas « fichées dans notre univers mental », elles sont tout simplement mémorisées, ce qui n’a RIEN à voir !
Buffet étale de la merbe colorée, entre des lignes fécales noires….Et ça se vend ! et on va voir son travail de fond de cuvette de WC …. au IIIème millénaire…. il y a vraiment des pervers du culte pincé.
Tourtour est dans le haut Var : de chez moi Gréoux les Bains, Riez, Quinson Barjols Apps etc.
parfois les eaux sont en crue (musique superfétatoire ce me semble).
Apps
(houps)
Je me relis mais le correcteur remet trois fois sa fausse correction
Aups
Je crois sain que les c.ons se suicident… l’humanisme a ses limites : le vivant.
rose dit: 3 décembre 2016 à 11 h 18 min
Buffet il était malade (Parkinson)
« lignes fécales noires » ( 11 h 30 min)
le pq s’est reconnu
FEMINISME OCCIDENTAL
« En opération contre l’État islamique en Syrie et en Irak, le porte-avions CHARLES DE GAULLE est le navire de guerre le plus féminisé de la Marine.
Plus de 230 femmes sur les quelque 1900 personnes qui forment son équipage y servent sans distinction particulière comme matelots, quartiers-maîtres, officiers mariniers ou officiers. » (Le Figaro)
Moins spectaculaire que les FEMEN, moins médiatisé que les écri.vaines à la mord moi la Simone du Bavoir, mais plus concret.
@11.30 « Ce n’est pas pour vous ennuyer, JJJ »,
Non, rien ne m’ennuie, JJC….., vous semblez vouloir détruire une banalité de ma part et vous avez raison parce que c’en est une. Mais, d’un autre côté, vous faites semblant de ne pas comprendre ce que je veux dire,ce qu’une autre internaute a fort bien compris.
Brèfle, -et je vais faire mon instituteur du samedi matin, voyez-, dans l’art de l’échange différé, d’aucuns discutent d’idées et généralisent leur opinion en pensant détruire celle d’un supposé adversaire ; d’autres préfèrent envoyer des messages empathiques d’approbation plutôt que d’ergoter au sujet de ce avec quoi ils sont d’accord.
Ce sont là deux modalités stratégiquement opposées de prendre part, parmi une variété infinie. Les stratégies argumentatives sur le net qui sont de merveilleuses présentations de soi, m’ont toujours passionné bien plus que leur contenu.
Je ne dis pas que votre manière soit toujours hostile ou malveillante, car vous laissez parfois affleurer votre vraie sensibilité ? Hélas… et je vous l’ai déjà dit, le caractère systématique de vos provocations fascisantes (en porte à faux avec votre vraie nature social démocrate) en vue de vous faire détester de la toile, masquent mal un immense besoin d’être aimé des femmes, des hommes et des animaux. JJC….., il est temps de vous convaincre que tout le monde vous aime, au risque pour certains, d’avoir un peu pitié de vous… Je vous souhaite une bonne journée, d’autant qu’il ne vous reste plus beaucoup de temps de vie, je crois. Donc, profitez bien de votre joggling matinal !
Arriver à écrire un long article sur Bernard Buffet sans, ne serait-ce que CITER une fois le nom d’Annabel, qu’il a aimée, dont il a eu un fils, et auprès de laquelle il a vécu et PEINT pendant 40 ans, il faut vraiment le faire!
Ne pas parler de son suicide qui témoigne de sa passion pour la peinture (la maladie l’handicapait peu à peu), il faut aussi le faire!
Passou de qui vous moquez-vous?
La marche, comme ça a été dit ce matin, c’était pour les pauvres, pour ceux qui n’avaient même pas d’âne. Relire Jude l’obscur de Thomas Hardy, ou simplement Les Misérables. Les chemineaux on les appelait.
Aux US, dans les villes moyennes, on reconnait un pauvre à ce qu’il marche & prend les rares transports en commun: généralement il est noir et « il », c’est « elle ».
« C’était mieux avant »…avant quoi? le BCG, les antibiotiques, la sécu? Comme s’il n’y avait pas un corpus énorme des méfaits de la révolution industrielle depuis 1770…Relire Blake & son Tiger, tiger burning bright…C’était mieux pour qui, monsieur petit bourgeois?
S. Tesson, c’est un imposteur. Grosse logistique derrière le monsieur, au cas où il se casserait la gueule d’un toit, ce qui est arrivé.
Bouvier, ok, grand écrivain, véritable vovageur, I. Eberhart et toutes les grandes dames du voyage, ça oui, du courage, des yeux & une plume. Mais Sylvain Tesson, non, un bateleur parfois un peu inspiré mais souvent dans les poncifs pseudo anarcho-vrai conservato. Et puis tout plein feux médias. Beurk, je lui préfère le Gros, pas bien transcendant mais au moinss moinss fabriqué.
Tesson, c’est le genre d’aventurier/héros type TF1 produit par une société arrivée au bout du rouleau de l’imagination, grâce à nuvellex frontières & aux sports extrêmes: on est allé partout, on n’a rien vu, elle n’a rencontré personne de vrai, mais on a fait le Laddakh, le pays Hmongh, le triangle d’or, l’an prochain le Macchu Pichu…
Lire ou relire Nicolas Bouvier, Colin Thubron ou Kauffmann, des valeureux, pas le produit néo-con.
@ 10.56 « mais elle reste un moyen de déplacement et, en cela,il importe de lui flanquer un but pour qu’elle mène toujours quelque part ».
N’importe quoi !… Je passe mon temps à marcher sans but pour essayer de ne pas penser, mais ça ne marche pas. Et pourtant, je persiste à ne pas lui donner de but (ne pas penser ?) à ma marche, mais ma cervelle ne commande pas à mes jambes. Ce sont elles qui poussent toujours à la roue, qui décident d’aller plus loin, de s’émanciper du but immédiat. Résultat : tout le temps en retard, personne peut jamais compter sur Lambin en jambes hollandaises.
« J’ai du mal à supporter ses tableaux et même ses dessins que je découvre ici. Un malaise indéfinissable. »
Christiane, si vous alliez voir son expo au Musée d’Art Moderne, les dernières salles vous donneraient la nausée. Sa peinture devient de plus en plus insoutenable…
Passou ne risquait pas d’en parler, puisqu’il fait s’arrêter la vie et la carrière de Buffet vers 1960. Après, plus rien…Il va nous dire que son sujet, c’était Buffet et les écrivains. Mais Bergé n’est pas un écrivain et je doute que Buffet air rompu tout contact avec la littérature après 1960…
Arbitraire de Passou…
@Bloom dit: 3 décembre 2016 à 12 h 19 min
On ne peut vous en vouloir de vos rosseries parce que vous êtes intègre.
Très intéressant ce rappel liant la marche à la pauvreté, autrefois, mais quand elle est un choix pour tous ceux que vous nommez, c’est une philosophie.
Ils semblent l’avoir choisie, non pour la prouesse mais pour connaitre le monde différemment et se connaître.
Pour Sylvain Tesson, je vous trouve bien dur. Je n’en avais jamais entendu parler avant ce post de LVDB. J’ai lu. J’ai aimé. Je crois que c’est un beau pari de se relever après un accident ou une maladie invalidante. Je pense aux Jeux paralympiques et à nos villes si mal conçues pour des personnes à mobilité réduite. Le reste m’importe peu.
Nicolas Bouvier, bien sûr, mais dans un autre genre, Rousseau, ce n’est pas mal non plus…
Et ces marcheurs immobiles, les romanciers…
@ « S. Tesson, c’est un imposteur. Grosse logistique derrière le monsieur, au cas où il se casserait la gueule d’un toit, ce qui est arrivé ».
Ah oui alors ! heureux d’entendre cela, je pense vraiment qu’il y a de l’imposture permanente chez ce mec là depuis que je le lis et pas seulement depuis sa chute ! Il a cagué un gros mensonge une fois encore ce matin, pas de portable, aucune connexion, une unique vie de frissons pour ralentir le temps, etc… Dans les bois de Sibérie, il avait déjà fait le coup. Il racontait avoir tenu 6 mois, et que sa copine à Paris, sans nouvelles, en avait eu marre et s’était barrée ; ce qu’il apprend sur son portable, alors qu’il n’y avait que des livres dans sa cabane de thoreau et rien d’autre, alors il fait semblant de pleurer…
ST, c’est le vrai matamore capricieux de son papa qu’il fait semblant de détester. En réalité, ce fut la pire engeance de ce dernier. Leur numéro commun à la télé pas si longtemps !…
Fred Gros a rendu hommage aux marcheurs pauvres du tiers-monde, et dans son bouquin, à Gandhi et Mandela que tout a pourtant opposé. Des figures plus intéressantes d’ailleurs que celles de Jean-Jacques, Friedrich ou Emmanuel… Assurément, Gros est bien plus passionnant que le léger et ondoyant Tesson dont les bouquins sont de plus en plus bâclés vu qu’ils sont avant tout, alimentaires, il n’a jamais hésité à le dire, alors qu’il est pété de thunes par ailleurs, en tant qu’héritier. Il accède à une « notoriété » germanopratine ultra contrôlée, alors qu’il n’a plus rien à raconter depuis longtemps. Le summum du grotesque restera sa « Bérézina » en side-car en 15 jours, 2 siècles après la déroute de l’empereur avec lequel il entendait apparemment mesurer un exploit. Brrr.
@gontrand dit: 3 décembre 2016 à 12 h 13 min
Je crois que cela n’a pas empêché sa solitude, son mal vivre, ses porte-à-faux. Certains êtres traversent la vie de famille comme si c’était une barrière de protection qui dure ce qu’elle doit durer…
Je pense à Gauguin, à Brel et tant d’autres qui avaient envie de risquer l’ailleurs. Les femmes pour ces hommes, les maris pour ces femmes sont des compagnons de route, mais on naît seul, on meurt seul.
J’aime me frotter à vos pensées rêches (JJJ – Vous – Bloom – Jean…). Elles décapent nos consciences amollies par trop de tolérance. Mais parfois nos accords secrets avec ces perdants nous parlent de nos failles.
C’est étrange, ce billet m’a aussi fait relire celui consacré à Gérard Rondeau, au mois de septembre dernier. Et les commentaires.
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Il y en décidément qui en veulent à la gueule de S. Tesson.
Leur signaler au passage son » voyage autour de ma cabane », pour reprendre un terme de celui qui n’a pas compris Walden, paru sous le titre » Dans les forêts de Sibérie ».
Moi j’l’aime bien cet homme des bois. Il est du genre à descendre les marches de la Butte Montmartre à califourchon sur la rampe.
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Et puisque l’Homme de la montagne, -celui qui n’a pas trahi Melville (!)- est à l’honneur, et de retour du marché, dans ce petit matin de presque hiver:
« Manosque est à la pente des collines, au fond d’un golf de la plaine. Son coeur est une table de multiplication. Elle se réveille la nuit, et à voix basse,, elle refait le compte de ses camions; dès le matin elle attend la cédule où pour ce jour, ce jour seulement, est marqué le prix de toutes les herbes; elle pointe les prix avec son doigt et elle regarde dans dans plaine te dans la colline ce qu’elle pourrait bien arracher et vendre. Elle brasse à gros ahans une épaisse pâte de richesse; elle est lourde de blés, de melons, de raisin, de pommes d’amour…
Non, cest la Manosque-des-plateaux que j’aime »
Giono. In « Manosque-des-plateaux »
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Vu une photo de BERNARD BUFFET jeune.
Une vrille dans le visage qui ressemble à un portrait de Modigliani.
Polé, cachez votre joie. Ce n’est pas la fin du chemin qui compte. C’est le chemin.
http://www.montmartre-secret.com/2016/10/bernard-buffet-a-montmartre.html
JJJ, ce n’est pas pour insister mais vous me donnez l’impression d’être une sacrée conne…
Votre pensée est aussi légère qu’une barbe à papa : ce n’est pas parce qu’on a du volume qu’on a du goût.
Ma bonne JJJ, ce n’est pas pour insister mais vous me donnez l’impression d’être une sacrée cronne…
Votre pensée est aussi légère qu’une barbe à papa !
Hélas ! ce n’est pas parce qu’on a du volume qu’on a du goût.
Bloomie,
Sans être comptable … qui payait pour ces voyageurs humanistes friqués ? Je crois me souvenir que, pour se débarrasser de la tibétaine Alexandra, son époux finançait le voyage et se réjouissait de l’absence de la bien-aimée !
Toujours la seule bonne question : « Qui paie ? » …. suivie de sa jumelle : « Qui encaisse ? »….
bloom, barricadé dans un place forte de l’alliance française, n’est pas assez estimé à sa juste valeur…
Manosque est, dans le réel, une ville invivable où des gens s’installent et repartent dans les 5 ans. Ville de petite délinquance.
Ils – ceux-là- montent ds le train Briançon-Marseille. Par groupe de trois. Agressent les femmes violemment. 20 ans. 40 ans. 60 ans. Plus rarement les hommes.
En dresser un portrait laudatif, de cette.petite ville de province, c’est antique et surtout pas ds la réalité du terrain.
Il me semble que la seule chose qui compte c’est la fin du chemin et pas le chemin. Et comment on accomplit le passage.
S. Tesson a trouvé des sponsors et des bons.
Et alors bloom, quelque chose à redire sur le mécénat d’entreprises françaises ?
Pas du tout. Le mari envoyait ses sous à elle. Qui n’était pas une marcheuse. J’hésité entre aventurière et exploratrice.
Moi je suis hyper blessée par les rosseries même spontanées. Ailleurs mais pas ici. Des gens que l’on sait petit et fragile mais pas de ceux à qui on voue de l’estime. No armes’s Land. No injury.
‘tain la rosse, vieille prof malmenée par sa hiérarchie et ses pulsions hystériques, ne fait pas dans le guide touristique… pour relais et châteaux…
Sans insister sur cette » abstraction » d’Annabel. Ni sur ses « raisons »…
S’il y en a qui n’ouvrent pas les liens :
C’est dommage !
« En 1965, il représente, dans cette Provence qu’il aime, Sarah la patronne des Gitans qui la vénèrent aux Saintes Maries de la mer.
C’est une icône rayonnante et sombre dans une chape qui enserre le visage aux yeux ouverts.
Elle porte la croix et elle est entourée de la ménorah aux flammes vives et de la hanoukkia.
Le peintre associe à sa foi Annabel qui est juive… »
http://www.montmartre-secret.com/2016/10/bernard-buffet-a-montmartre.html
Insistons lourdement : Annabel ne fut que le paravent de l’autre fiotte bernardine et s’ils eurent un enfant, la cause en est un Zéro de conduit….
Passou a bien raison de ne pas s’étendre sur l’androgynique Annabel.
la vieille rosse, qui ne connaît pas plus la Provence de Giono que je ne suis pape, a fait un mauvais « brexit à jesusalem », et personne des réguliers du commentarien de rien, ne moufte.
un place forte de l’alliance française,
—
Béni(e)s soient ceux/celles qui parlent d’expérience. Béni(e)s soient les manieurs/euses d’oxymoron, morons all.
bloom, vous avez peut-être licencié vos garde-du-corps. Pauvre rond-de-cuir.
bloom(…) n’est pas assez estimé à sa juste valeur…
—
Détrompe-toi, la vie(père) hystéro-crapoteuse, il est même complètement bluffé par la réception de son travail, livres et action culturelle…
Va faire tes preuves et reviens quand tu seras plus présentable.
bloom, vous êtes un petit fonctionnaire retors, haineux, et en manque de reconnaissance; je ne peux rien pour votre avancement.
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Sorry, je dois me préparer pour une soirée au château. High in emotion.
Je ne sais trop quelle bande son vous mettre, pour vous dire à tantôt.
P’être celle-ci, d’un descendant de Melville, Moby, que j’aime bien.
Bloom, je ne comprends pas votre hargne contre Sylvain Tesson. Il n’a pas dit ce matin que tout était « mieux avant ». Il a limité la validité de cette expression à la beauté des paysages avant qu’ils ne soient défigurés par les ronds points, les supermarchés, etc. Il a au contraire reconnus avoir été très content d’être sauvé par la médecine d’aujourd’hui…
Quant au caractère bidon de son exploit physique, il faudra le démontrer car personne à ma connaissance n’a mis en doute la gravité de son accident dont il se reconnaît entièrement responsable et qu’il ne cherche nullement à héroïser.
Je crois que votre hargne vient tout simplement du fait que Tesson est fils de son père et ne paraît pas très à gauche…
Une fois de plus vous révéler votre sectarisme aigri, mais on a l’habitude.
« Une fois de plus vous révéleZ votre sectarisme aigri, mais on a l’habitude. »
pardon…
JC s’excuse, il ne peut pas continuer ici, il vient de partir en Caroline du Nord pour défiler avec ses potes du Ku Klux Klan… tous commentaires suivants signés JC seront des faux
@ 14.26 Je m’inclus dans la mise eu cause faite à bloom (confer le message de 12.45 que le robot a fini par laisser passer après modération et vérification du maître des lieux). Je persiste : notre diplomate me parait avoir vu juste !
@13.15 La légèreté de la barbe à papa est un beau compliment pour qui assume n’avoir pas de « pensée » et ne revendique que des goûts relatifs liés à des sensations hautement subjectives. Les pensées articulées sont ailleurs, évidemment pas ici, cela n’a jamais été le lieu. J’observe, amusé, votre tendance à injurier dès qu’on essaie d’aller au delà de vos apparences, toujours le même réjouissant mécanisme, un peu lassant toutefois, à force d’être attendu et sans aucune surprise.
@ la rdl. Ce nouveau papier sur B. Buffet ne restera pas longtemps parmi les mieux inspirés. Il pourrait en revanche être l’occasion de confrontations plus constructives sur le personnage complexe de sylvain Tesson, intéressant phénomène de foire du moment qui mérite d’être décrypté plus à fond, une fois les outrances épidermiques apaisées au sujet de l’émission matinale « Répliques ».
gontrand, toujours un plaisir de lire quelqu’un qui essaie d’argumenter…je vous laisse l’aigreur, et me contenterai du plaisir que j’ai à exister.
Les abords des villes françaises sont effroyables de laideur, certes, mais les villes sont moins sales et polluées qu’avant par les industries…il y moins de rats à Paris. La Seine est mille fois moins polluée par les rejets chimiques qu’autrefois. Vous connaissez l’expression « ça sent Gennevilliers »? Le smog londonien a disparu & on respire glabelement mieux à Whitechapel.
Et puis, ce mépris pour le bon peuple qui a l’ambition d’acquérir une maison à lui, me déplait de la part d’un bobo parigot. Tout comme
l’ode au paysan qui, lui, connait les saisons et la valeur des choses, discours qui fleure bon le pétainisme militant (la terre, elle, ne ment pas, plume de Berl & voix du Vioque), idéologie nauséabonde que je ne goûte que modérément. Chacun son truc.
Ce n’est pas l’accident qui est bidon, mais le trip « à la Thoreau » en Sibérie. (Pour mémoire, Walden Pond était à 3km de marche de la maison de la soeur de Thoreau, ce qui n’entame rien de la grande & belle poésie de l’auteur de Civil Disobedience, mais relativise le rapport à la « wilderness », la nature sauvage, trope américaine par excellence). C’est un peu le Paris-Dakar moinss le risque de se vautrer dans les sables ou d’écraser un petit africain qui traverse (« bien sûr ») n’importe comment.
Je n’ai que cure à foutre de l’atavisme, je n’ai jamais lu Tesson père et m’en préoccupe comme de mon premier Damart. J’ai passé d’excellents moments en compagnie du petit neveu du grand Charles (qui fut attaché cul.), et ai pour bons amis dans la famille à particule d’un amiraux gaullistes historiques. C’est ma façon à moi d’être sectaire.
Et si vous voulez du croustillant sur la gauche caviar & bobo, méprisante d’un peuple qu’elle ne connaît plus, j’ai ce qu’il faut en magasin.
Et puis ce n’est pas de la hargne: le Berezina de Tesson, le récit de sa retraite de Russie à moto avec se potes Gras et Goisque a parfois une certaine allure, il sent bon la chaussette mal lavée et rappelle utilement que Caulaincourt n’est pas seulement une moitié de station de métro & Lauriston le nom de la rue où se trouvait la sinistre Carlingue des nazis français. Mais, bon, quand on a connu le grand tremblement avec Bouvier & Thubron, on ne peut que rester sur sa faim.
Strictly speaking, sur les campagnes napoléoniennes, rien de plus fort que les pages hallucinantes que Balzac consacre à la bataille d’Eylau au début du Colonel Chabert. Kauffmann en parle merveilleusement bien dans son excellent Outre-Terre. Un grand monsieur, celui-là.
Saint-Nectairement vôtre.
(Saint- Nectaire – nain sectaire, oeuf corse)
ai pour bons amis la famille etc.
gontrand, toujours un plaisir de lire quelqu’un qui essaie d’argumenter…je vous laisse l’aigreur, et me contenterai du plaisir d’ exister.
Les abords des villes françaises sont effroyables de laideur, certes, mais les villes sont moins sales et polluées qu’avant par les industries…il y moins de rats à Paris. La Seine est mille fois moins polluée par les rejets chimiques qu’autrefois. Vous connaissez l’expression « ça sent Gennevilliers »? Le smog londonien a disparu & on respire globelement mieux à Whitechapel.
Et puis, ce mépris pour le bon peuple qui a l’ambition d’acquérir une maison à lui, me déplait de la part d’un bo-bo. Tout comme
l’ode au paysan qui, lui, connait les saisons et la valeur des choses, discours qui fleure bon le pétain.sme militant (la terre, elle, ne ment pas, plume de Berl & voix du Vioque), idéologie nauséabonde que je ne goûte que modérément. Chacun son truc.
Ce n’est pas l’accident qui est bidon, mais le trip « à la Thoreau » en Sibérie. (Pour mémoire, Walden Pond était à 3km de marche de la maison de la soeur de Thoreau, ce qui n’entame rien de la grande & belle poésie de l’auteur de Civil Disobedience, mais relativise le rapport à la « wilderness », la nature sauvage, trope américaine par excellence). C’est un peu le Paris-Dakar moinss le risque de se vautrer dans les sables ou d’écraser un petit africain qui traverse (« bien sûr ») n’importe comment.
Je n’ai que cure à fo.tre de l’atavisme, je n’ai jamais lu Tesson père et m’en préoccupe comme de mon premier Damart. J’ai passé d’excellents moments en compagnie du petit neveu du grand Charles (qui fut attaché Q.), et ai pour bons amis la famille à particule d’un des amiraux gaullistes historiques. C’est ma façon à moi d’être sectaire.
Si vous voulez du croustillant sur la gauche caviar & bo-bo, méprisante d’un peuple qu’elle ne connaît plus, j’ai ce qu’il faut en magasin.
Et puis ce n’est pas de la hargne: le Berezina de Tesson, le récit de sa retraite de Russie à moto avec ses potes Gras et Goisque a parfois une certaine allure, il sent bon la chaussette mal lavée et rappelle utilement que Caulaincourt n’est pas seulement une moitié de station de métro & Lauriston le nom de la rue où se trouvait la sinistre Carlingue des Na.z.s Vrounzais. Mais, bon, quand on a connu le grand tremblement avec Bouvier & Thubron, on ne peut que rester sur sa faim.
Strictly speaking, sur les campagnes napoléoniennes, rien de plus fort que les pages hallucinantes que Balzac consacre à la bataille d’Eylau au début du Colonel Chabert. Kauffmann en parle merveilleusement bien dans son excellent Outre-Terre. Un grand monsieur, celui-là.
Saint-Nectairement vôtre.
(Saint- Nectaire – nain sectaire, oeuf corse)
Match contre de la censure algorithmique remporté aux points (…)
Étudier le dossier d’Alexandre Jardin pour sa course à la présidentielle, D. ? Géniale, la stratégie d’autopromotion publicitaire de bleu blanc zèbre, une association naufragée ayant floppé sur un aviron mal arrimé. Mais il fallait son barreur pour y penser. Il est vrai que depuis Trump et Macron, tout est désormais permis. La démocratie représentative n’a guère que le besoin de régénération qu’elle mérite. Il est vrai que depuis quelques temps, il nous manquait en ce pays de grands « littéraires » pour redresser la barre.
at last, vite fait, car en retard.
« S. Tesson, c’est un imposteur. Grosse logistique derrière le monsieur, au cas où il se casserait la gueule d’un toit, ce qui est arrivé. »
encore une fois, pauvre toquard de bloom.
Si au moins il avait lu ce petit bouquin » dans les forêts de Sibérie », mais même pas.
Il prend Sylvain Tesson pour le premier des crétins s’embarquant pour 6 mois de vie retirée sans logistique?
Alors qu’il en détaille tout le contenu dès les premières pages.
Et que dire de sa liste de livres…
Ah mais c’est vrai aussi, Sylvain Tesson remercie.
Et il n’est pas chiche.
Il remercie la société Millet- bien connue des baroudeurs- et puis aussi, hein, hein, plein de copains.
« Il est vrai que depuis quelques temps, il nous manquait en ce pays de grands « littéraires » pour redresser la barre. »
–
J’ose espérer que vous plaisantez, JJJ.
La littérature n’ouvre pas à la lucidité.
C’est du moins ce que j’ai pu constater ici dans la plupart des cas.
Ce qu’il nous faut c’est un homme ou une femme d’État, donc avec le sens de l’État et de la fonction publique dans toute sa dignité, le sens de la France, de la France d’abord, sur le terrain économique notamment, mais pas seulement -et pas avec le sens des voisins ou avec celui de la substance vénéneuse que l’on ose nommer Europe.
Fillon n’a pas un trop mauvais programme.
Pour moi ce qui le rend inéligible de façon rédhibitoire c’est d’accepter l’Europe pourrie au lieu de proposer le retrait en douceur de celle-ci, et sa volonté de casser la fonction publique, qui témoigne d’une dangereuse insuffisance du sens de L’État.
La candidature-gadget d’Alexandre Jardin comme manifestation du populisme politique qui va agiter, après celle de Trump, cette prochaine élection présidentielle :
« Tous les partis vont vous proposer des programmes mais pas de changement de méthode. En clair, on change d’énarque. Il fallait qu’il y ait un représentant des citoyens qui soit prêt à prendre le pouvoir pour le donner. »
Moi, je veux bien admettre que l’optimisation fiscale ne soit pas illégale… à condition qu’on me démontre que l’armada d’avocats qui blanchissent la thune du pauvre type qui fait des merveilles en tapant dans son ballon ne sont pas des escrocs de la pire espèce, et font le job pour rien d’autre que la pure admiration de leur idole. Pendant ce temps, le peuple de perdreaux morfle et va morfler, mais pas question de toucher au foot (c’est géopolitique !!!). En revanche, la Sécu, il est grand temps de la détruire, vu le mal qu’elle fait aux finances publiques, l’est pas sexie. L’évasion fiscale à côté de ça ?… juste de la bibine de chien vert sans grandes conséquences !
Le Zébré va sans doute nous trouver une solutio pour nous tirer de ce mauvais pas, nous optimiser les finances publiques en moins de 2, les astres sont favorables.
La destruction de la Sécu : mesure irrationnelle qui caractérise le fond du libéralisme actuel. Fillon, après Trump, en est partisan.
On s’en fout complètement que les footeux héroïques planquent leur pognon… au moins ce sont eux qui l’on gagné en prenant des coups sur le terrain.
Ce qui me navre, ce serait plutôt la gabegie régulière, intense, misérable du Secteur Public au service des syndicalistes, des planqués et des professionnels du : « Dépensons sans compter ! ce n’est que l’argent de ces glands de contribuables ! »
« dans la meute innombrable qui avait juré sa perte… »
Nec pluribus impar !
Boh y en a d’autres… Qui croyent que leur blogounet est très essetrêmement surveillé ! La CIB le KGA… Les hommes des soucoupes ! Pour le volatiliser himmédiatement par des orages de feu… Halor qu’il y a que seulement des amis ! Pour mourir à ses pieds qui reviennent de loin… Bé halor…
Plus je regarde l’illustration de ce lamentable Bernard Buffet, plus je lui trouve un côté Primaire de la Gauche, avec Petit Bedon Casqué regardant de haut les dauphins collectivistes s’étriper amoureusement !….
Serait-il possible de savoir quels (autres) contributeurs ont participé à la rédaction du catalogue B.B. ?
« On s’en fout complètement que les footeux héroïques planquent leur pognon… »
A ceci près que l’argent a tout corrompu dans le sport et tout gâché, et que les spectateurs honnêtes sont bernés.
Intéressant et révélateur, cet engouement de nombre de gens de lettres pour Buffet, au tournant des années 60. Pourtant, le travail de ce figuratif lourdaud et raidasse est discutable et discuté, à juste titre. Son Dante et Virgile dans des enfers fortement tapettiformes est plutôt burlesque. Buffet, c’est l’exploitation commerciale d’une manière rassurante à force de simplisme, mais épouvantablement vide.
des goûts relatifs liés à des sensations hautement subjectives.
JJJ je ne voudrais pas vous contrarier mais la sensation n’appartient qu’au corps et si elle peut concerner un autre qui vous l’infligerait ou la provoquerait elle ne peut être que vôtre avant de trouver un moyen d’expression, si la pensée procède de l’esprit elle n’en n’est pas moins influencée par une foule d’éléments et peut s’originer dans la sensation, l »émotion, le sentiment provoqués eux-même par le spectacle ou la représentation, vision du monde, une pensée ne réfléchit pas rien ou à partir d’aucune expérience qu’elle qu’en soit la nature.
@jean
Le travail de b. Buffet était déjà discuté dè les années cinquante. Je pourrai vous citer l’ article assez conséquent de Georges Limbour dans la revue l’ Oeil n° 34 d’ octobre 1957 où il set question de » La nouvelle école de Paris » et dans lequel B. Buffet avec Baltus sont nommés dans un chapitre de » la figuration du monde extérieur « . Et il s’ agit d’ une critique de B. Buffet qui a » atteint très jeune une célébrité surprenante. » L’ auteur de cet article mentionne sa proximité avec les journaux féminins et la mode qui l’ onr mis en ava,nt de manière fulgurante…
Il est vrai que depuis Trump et Macron,
Trump a réussi à tromper son monde, Nous attendons un programme de la part d’E Macron, il me semble que pour le moment il ne l’a pas encore construit, peut-être attend-il de connaître les propositions des candidats de gauche pour se situer en alternatif.
Le summum du grotesque restera sa « Bérézina » en side-car en 15 jours, 2 siècles après la déroute de l’empereur avec lequel il entendait apparemment mesurer un exploit. Brrr.
Mon avis compte pour rien mais concernant ce livre je n’y vois pas la même chose que vous, JJJ et à aucun moment n’ai senti ce rapport à l’exploit mais plutôt une approche de ce qu’avait du être cet événement historique dans toute son horreur, sans fanfaronnade, une curiosité qui en revisitant le parcours tente sans prétention de rendre l’idée de ce qu’ont vécu les grognards, d’approcher des stratégies guerrières à l’oeuvre, des motifs sans prétendre afficher une thèse.
On avait presque oublié combien ils sont cons. Merci pour la piqûre de rappel
la vie dans les bois dit: 3 décembre 2016 à 13 h 31 min
pauvre meufe au tapage nocturne. Le point de vue des estrangers sur Manosque on n’en a rien à f…… Surtout lorsque …….ée.
Annabel a eu nombre d’amants. Elle n’est sûrement pas juive. On commence à avoir l’habitude. De ceux qui se croient et qui ne sont pas.
Le petit duc me réconcilierait presque avec Buffet.
Mais Chasseriau préparant son entrée avec les orientalistes au musée d’Orsay, j’irai là-bas de préférence. Théodore.
Ah, armes en anglais weapons.
lvdlv n’ai pas pris ma retraite à 45 ans jetée dehors par ma hiérarchie comme vous.
Et mon autre autre hiérarchie, vous ne savez les lauriers. Normal pour cela faut lever la tête.
Roise, vous qui êtes du coin : la maison de Giono a-t-elle oui ou non été vendue ? Et quid des fresques,avec cette incroyable « coïncidence » avec le dessin animé de « l’Homme qui plantait les arbres » (la palette, la représentation de Giono) ?
…
J’ai eu l’impression d’être totalement privilégiée d’avoir vu ces fresques -avant leur destruction annoncée. Mais je serais encore plus reconnaissante d’apprendre qu’elles ne seront pas détruites ; savez-vous quelque chose ?
…
IL me semble de plus en plus évident, malgré la différence géographique, climatique, etc., que Beaubec a quelque chose à voir avec Giono. Oh, rien de clopinien de Clopine là-dedans. Mais tout de Clopin, en fait. C’est lui, qui plante les arbres.
L’autre jour on parlait de livres trouvés d’occasion avec des dédicaces. Aujourd’hui aux Puces, à part avoir acheté, en plus de plusieurs livres et disques à 2 euros pièce, 4 vols des Oeuvres Complètes de Claude de Saint-Martin (l’un des rares « mystiques » français), payés 10 euros les 4 au lieu de 20 qui me demandait le vendeur (en utilisant la méthode des oeuvres complètes incomplètes: -Vous n’avez pas les autres volumes? Pas intéressant alors…), j’ai vu un livre de Jean-Pierre Amette, alias Paul Edel, intitulé « Province » (1995) et dédicacé ainsi: « À Jean-Michel Ulmann, avec mon estime. » Le vendeur, me voyant avec lui dans les mains, m’a demandé 3 euros. Mais même à 1 euro je ne l’aurait pas pris.
Étonnant ce « Bolero » de Ravel à deux pianos (avec les soeurs Labèque) et percussions basques (avec le Trio Kalakan) vu hier sur Arte (en replay).
… je ne l’aurais pas pris.
« Or, pour certains lecteurs – dont Cendrars fait incontestablement partie –, la vie des hommes de lettre importe au moins autant que leurs œuvres. Dans certains cas – celui de Rimbaud par exemple –, l’existence fait partie intégrante de la trace laissée dans l’histoire des lettres. En conséquence, si dans l’appréhension d’un auteur vie et œuvre vont fréquemment de pair, selon un équilibre toujours singulier, l’on peut parfaitement apprécier un écrivain en fonction de la vie qu’il a menée plutôt que pour les œuvres qu’il a écrites, et réciproquement. Aussi, lorsque Cendrars raconte dans Bourlinguer, paru un an avant Le Lotissement du ciel, avoir rencontré avant la Grande Guerre son écrivain préféré, il se confronte moins directement à une production littéraire qu’à l’homme qui en est l’auteur. Or ce récit, qui cristallise la conjonction suggérée entre l’acte d’écriture et les opérations du Grand Art, touche au cœur de l’un des enjeux fondamentaux de la poétique cendrarsienne, qui consiste, selon une rêverie alchimique, à (se) donner la vie par l’écriture. »
un point de vue décrit par David Martens, à partir de Blaise Cendrars sur la relation établie entre la vie et l’oeuvre de l’écrivain
Bon, A part ça, London, sur Arte. Les fibres nerveuses vont encore vibrer. (mais si j’avais vingt ans, dedieu ! J’irais plutôt danser. J’en ai soixante. Alors, London, sur Arte.)
je vous donne les renseignements http://www.lamarseillaise.fr/alpes/societe/42871-le-parais-acquis-apres-d-apres-negociations
je me souviens du bureau avec la main en bronze posée dessus, de la bibliothèque, ceci dans sa maison personnelle ; pouvez-vous me préciser de quelles fresques vous parlez ?
Clopine
la signature définitive s’est faite en avril 2016
La bibliothèque a été rachetée à part par l’association des amis de jean giono qui ont lancé un appel à souscription. C’est là que pierre Bergé tchac, a sorti ses 10 000 euros sur un chéquier.
Négocier aux Puces, je le comprends.
Si Jean-Michel Uhlmann est mort, vous allez avoir l’air malin.
je ne sais pas comment Bloom a géré la modé. mais à 15h43 il corrige le post de 15h47.
Rose, je dis « fresques », je devrais dire « peintures murales ». Il y en a plein, sur les murs, notamment autour de l’escalier. Il y a un portrait de l’écrivain avec faune des bois (biches, oiseaux) très très « la Belle et la Bête » de Cocteau (influence évidente); le tout rose, jaune paille, or, bleu pastel. Je vous dis ça de souvenir.
Rose, vous avez bien de la chance de vivre dans ce coin béni, où le pastel, à mon sens, fut inventé. Dans la Normandie douce, certes, mais sûrie, (sentez-vous, au bout de la langue, ce que je veux dire ? L’eau, quoi. Trop d’eau.), le charançon guette toujours. Rien de la blondeur de Giono. Seriez-vous brune ?
C’est Lucien Jacques qui a peint les fresques.
Un poète, tombeau d’un berger par exemple
«Est-ce un soupçon de vanité mais il est toujours curieux et parfois émouvant, de découvrir dans les pages d’un livre des gens que l’on a côtoyés, connus ou même seulement croisés. Ainsi il m’est étrange de découvrir que Jean-Pierre Capron a été l’un des amis les plus proches et les plus fidèles de Bernard Buffet, je le croisais dans les allées du Grand Palais lors de chaque Salon d’Automne, toujours d’une urbanité parfaite, toujours accompagné de son compagnon d’un si petit format qu’ avec Jean-Claude Farjas nous l’avions surnommé le jockey. Ce garçon paraissait être le petit fils de son ami… C’est lui qui apportait rituellement la contribution de Capron au Salon, bien peu était impatient de découvrir la toile de l’artiste qui pourtant vivait très bien de sa production ce qui resta mystère pour moi… Les peintres contemporains qui semblaient avoir l’aval de Bernard Buffet me semblaient bien médiocres. Mais peut-être comme pour Boitel il voulait surtout rester fidèle à ceux qui ne l’avaient pas méprisé à ses tout débuts?»
les hasards de l’Internet m’ont fait tomber sur ce qui précède il y a quelques années. Ah, Jean-Pierre Capron, rencontré en 1989 lorsque mon très cher Christian Ayoub Sinano l’avait amené chez moi; «Mais vous habitez un studio de peintre!», m’avait-il dit. «Moi aussi. Venez me voir quand vous passerez à Paris: 126, bd de Montparnasse». Comme j’avais affaire dans la Capitale quelques semaines plus tard, j’y vais.
Très bel appartement dont certains meubles auraient pu être Louis XIII, dîner mondain enjolivés par de charmants garçons, amis du Jockey, et JPC qui me parle un peu de BB, dont plusieurs toiles habitent les murs.
Comme plusieurs, je trouvais BB trop mondain pour être intéressant. JPC, la délicatesse même, se chargea de me détromper. Je résolu de voir en lui un grand caricaturiste. Souvenirs que ce début de décembre rend presque douloureux. Allons, un pavé de porc aux pommes et au courgettes et quelques verres de vin du Rhône feront bientôt passer tout ça…
Beaucoup chez nous, Clopine : Raoul Dufy aussi a peint sur les murs de sa maison à Forcalquier.
Non, on a aussi du salpêtre ; et là, terriblement trop d’eau. Mais ici il y a alternance très sec, trop d’eau. Froid piquant. Le climat est rude.
Je pensais à vous hier au soir. Triste un peu parce que lorsque vous êtes venus avec votre famille, j’étais à Pétaouchnok. Si vous revenez, je vous montre des coins. Deux jours. Le reste, vous vous baladez.
je ne suis pas brune. Ai été blonde, châtain clair et maintenant poivre et sel. Ai foncé en vieillissant. Ma soeur est une vraie brune, aux cheveux noir de jais. Moi non.
>Bihoreau
dans les livres aussi, c’est drôle : quand Blaise Cendrars parle d’Apollinaire comme d’un pote pour qui il a fait le nègre etc.
merlan et ratatouille des derniers légumes du jardin cueillis avant le gel.
Moi, j’aime bien pavé de porc/boudin/filet mignon aux pommes.
Je fus tellement sidérée par la bibliothèque et ce que nous disait la guide (me semble que Dostoievski est venu le voir là dans son bureau de cette maison) que les fresques me sont passées au-dessus de la tête, que j’aurais dû lever.
Ces illustrations heurtent mon regard !
Grâce à vous, Clopine, j’ai regardé cela
https://www.youtube.com/watch?v=HiTnbpe8Z_8
et j’ai entraperçu les fresques colorées en pastel, comme vous dites ;
Lucien Jacques était ami de Jean Giono.
Clopine, dans cet entretien, (c’est comme cela que je conçois les entretiens, un se faisant très discret,) ai appris l’origine d’Un roi sans divertissement, raconté par sa fille.
Merci !
La ferme La Margotte, elle est chambre d’hôtes maintenant sur une toute petite route de campagne à, je ne sais pas, 15 km de Manosque dirai-je : c’est là que la famille partait en grandes vacances …
Ai appris aussi que le choléra, dans le Hussard, et le nombre de morts était dû en partie, outre l’intrigue, à la hargne qu’il éprouvait contre les manosquins qui l’avait « répudié » à l’après guerre ; alors que Sylvie, sa fille, signale qu’il était pacifiste (je ne repartirai pas dans cette bataille déjà combattue : et que chacun pense ce qu’il croit être juste), ai appris, donc, que son épouse Elise s’est plainte un jour, (elle tapait ses textes à la machine) du trop de morts, et que ce jour là, le soir, Giono lui a dit en l’embrassant « aujourd’hui, je n’ai pas mis de morts dans mon roman, pour toi chérie (ne suis pas sûre qu’il lui ait dit chérie, mais il a dû le penser, même s’il baisait à Banon, une gourgandine, lorsqu’il montait au Contadour voir ses amis.). Fermons la parenthèse.
Salut Clopine
Mais il y a, rose, dans les romans de Jean Giono, une grande sensualité, un chant du corps de l’homme. L’était pas un peu homo ?
« le mouvement de la marche activait probablement le mouvement de l’esprit » Giono
(qui explique que quand il était bloqué sur quelque chose il partait marcher), in le processus d’écriture de jean Giono.
Non Jibé désolée, il aimait les femmes. Bon père dit sa fille.
Jibé j’ai trouvé un truc pour vous.
Je mange (10 mn) et je vais vous le chercher.
deux choses c’est Byzance
Comment « La Promesse de l’aube » de Romain Gary est devenu le livre de chevet de l’écrivain israélien David Grossmann
Il dit : » This was a book that I loved all my life, and every year I used to read it, like a periodical medication « .
C’est en effet un de ces livres qui vous marquent puissamment, bien supérieur, à mon avis, à l’indigeste pavé des « Racines du ciel ». Allant de l’avant, toujours alerte, il vous délivre en effet des doses salutaires d’énergie, d’appétit de vivre, de jeunesse et d’humour. Le meilleur remède contre le pessimisme et la peur. Et un inoubliable portrait des relations passionnées entre un fils et sa mère. Un des plus beaux récits du XXe siècle, relativement méconnu, en plus.
Il n’a pas du tout une relation passionnée à sa mère. Il est aimé par sa mère qu’il aime. Gary Romain
Si Zaremba avait attendu autre chose qu’une femme qui s’occupe celui comme un bébé, elle l’aurait sûrement épousé. Il s’avère que Zaremba rêvait d’une mère, pas d’une femme.
Je vais me faire payer, par Diego Alexandre. A Barcelone.
En bouquins.
Jibé
un/pour votre éditeur (un argument à garder sous le coude, pour qu’il augmente ses émoluments à vous destinés)
1/
Blaise a bossé dans les wagons lits à Pékin ; il raconte à plusieurs reprises comment, pour démarrer le calorifère (Hôtel des wagons-lits), il enfournait dans la chaudière les revues du Mercure de France, une collection complète suite au pillage du Consulat par les Boxers en 1900.
Je l’ai acheté et lu le mariage en douce : un seul hic, il a fallu qu’Ariane Chemin sorte une saloperie sur la mère de Romain Gary.
ça n’est pas passé. Elle aurait évité cela, j’aurais complimenté son livre. Mais tomber dans ce piège là, quelle pitié ténébreuse.
Jibé
deux/ Blaise a un très bon ami Paulo Prado(traître en rien) milliardaire, commerce du café ; c’est plutôt bien. Ils font les allers-retours les deux Brésil/Paris.
Un jour, in Paris Port de Mer page 457 Bourlinguer, chez Folio (tiens Gallimard a coulé avec Vinci) il lui envoie un télégramme long.
Je ne vais pas compter le nombre de mots, tous en majuscules ; je peux vous dire, pas de STOP. Il a payé coucarin.
« MON CHER PAUL DONNEZ VOTRE DEMISSION DE PRESIDENT DE L’INSTITUT DE DEFENSE DU CAFE (ETC)
Jibé je ne vais pas vous copier le télégramme je dois avancer dans l’Or ; sinon je serais privée de dessert, et c’est tarte aux pommes.
Veux juste vous dire qu’il conclue son télégramme par
SAUDA
« MON CHER PAUL DONNEZ VOTRE DEMISSION DE PRESIDENT DE L’INSTITUT DE DEFENSE DU CAFE (ETC)
Jibé je ne vais pas vous copier le télégramme je dois avancer dans l’Or ; sinon je serais privée de dessert, et c’est tarte aux pommes.
Veux juste vous dire qu’il conclue son télégramme par
SAUDADES
(au pluriel)
Blaise
voilà : je suis très fière de moi
moi, je peux seulement vous dire que le type en blanc, là, désolé ce n’est pas jésus dans le Jourdain; Lui et ses compagnons étaient heureux, doux et contents. C’est juste à la sortie du Jourdain du lac de Tibériade : il y avait un martin pêcheur bleu fluo sur un écriteau. Il sort paisiblement, tourne un peu et cela s’appelle Yardenit. Puis un autre martin pêcheur venu là sur la branche. Pour encourager une dame qui ne l’a pas été.
» Parmi les peintres figuratifs, Bernard Buffet ( l’ article de Georges Limbour comporte une reproduction de La raie de 1956 – je le précise – )a atteint très jeune une célébrité surprenante. son dessin maigre et anguleux, ses couleurs moroses par quoi il s’ efforçait de donner aux choses qu’ il représentait un aspect de misère et de désolation, de les isoler dans une solitude sur laquelle on sent peser une malédiction, a été susceptible de trouver des scènes puissantes – Tableaux de La Guerre, peinture du Cirque – empreintes d’ horreur, de désespoir ou d’ amertume. mais la peinture de Buffet n’ est pas spontanément tragique : l’ accent en est toujours forcé et grinçant. Aussi son misérabilisme n’ a-t-il jamais eu rien de poignant, et semble-t-il relever, comme les sauts de ses maigres acrobates, d’ un exercice sans péril, mais où l’ auteur a acquis une grande agilité. Il est clair que les admirateurs d’ un art aussi déprimant ne devraient pas être légion, et la célébrité paradoxale de Buffet s’ explique pour deux raisons. D’ une part, à une époque où un public riche et mal averti éprouve une sorte de vertige et de panique devant des tableaux qui » ne représentent rien du tout « , certains préfèrent une réalité morose, voire lugubre, à toute absence de réalité. D’ autre part, comme nous pouvons nous en convaincre en feuilletant les journaux de mode, dont certains ont choisi Buffet comme le peintre idéal de ce temps à présenter aux lectrices, de nombreux bourgeois ont pris le misérabilisme de ce peintre pour l’ expression profonde de l’ inquiétude moderne, et croient prouver, en achetant ses tableaux, qu’ ils vivent avec leur époque. »
G. Limbour, revue l’ Œil, octobre 1957.
Jibé dit: 3 décembre 2016 à 21 h 14 min
Ces illustrations heurtent mon regard !
Ouaip ; manque de pecs, de biscoteaux, de plaques de chocolat… On dirait des Parigots dans leur petite cylindrée !
Y en a pas un qui serait capable de démarrer au kick… Rempliraient pas leur blouson !
Bref, Limbour qui défend par cet article » La nouvelle École de Paris « , à cette époque la nouvelle peinture ( les USA viendront casser tout ça avec Rauschenberg à la Biennale de Venise en 1965…)note l’ aspect objet de mode de la peinture de Buffet, peut- on parler déjà d’ un effet Bergé?
Sergio dit: 3 décembre 2016 à 22 h 22 min
Jibé dit: 3 décembre 2016 à 21 h 14 min
Ces illustrations heurtent mon regard !
Ouaip ; manque de pecs, de biscoteaux, de plaques de chocolat… On dirait des Parigots dans leur petite cylindrée !
Y en a pas un qui serait capable de démarrer au kick… Rempliraient pas leur blouson
Don’t take that away from Chino…
https://www.youtube.com/watch?v=wwB_Mrnwr_8
(off to bed – je retourne au pieux)
sous le choc, suis-je
non pas pavlovitch que je découvre !!!
mais Mercure de France racheté par Gallimard dirigé par Simone !!!!!!!
Si j’aurais su, je me serais tue pour le 1/
jean Langoncet au pieux à 21 heures ???????????????????
je ne l’aurais pas pris.
et pourquoi vous faut il le préciser? Qu’attendez-vous d’une telle confidence?
Jean Langoncet dit: 3 décembre 2016 à 22 h 34 min
Don’t take that away from Chino…
Merveille des croyants !
« Que de livres, que de livres ! Il passe plus de livres dans les boîtes des quais qu’il ne coule d’eau sous les ponts de Paris. »
Blaise Cendrars
Dans le chapitre consacré à Paris de Bourlinguer, l’ancêtre des écrivains voyageurs, Blaise Cendrars, affirme d’amblée, toutes comparaisons faites, que Paris est la plus belle bibliothèque du monde…
@Pat V dit: 3 décembre 2016 à 22 h 21 min
Les raisons données de cet engouement sont tout à fait plausibles, effectivement. Après avoir ouvert les liens divers sur ce qui est et a été exposé de lui, j’éprouve toujours autant de réticences, peut-être justement parce qu’on les reconnais trop, ses tableaux (remarque de JJJ). Comme si, travaillant toujours avec la même technique, il avait voulu qu’on le reconnaisse plutôt que de chercher comment approfondir et progresser.
Mais comme vous le suggérez c’était parfait pour un public qui ne voulait pas trop se perdre devant les créations abstraites dont les galeries couvraient leurs murs.
Ces dernières toiles sont grotesques.
Sur le net on peut lire un entretien publié dans Match, où Nicolas, le dernier enfant adopté par le couple, évoque ses parents. Ce n’est pas très brillant. Je n’ai pas mis le lien car là on s’éloigne de l’art… mais cela confirme la grande solitude dans laquelle s’enfermait cet artiste une fois que les sirènes de la renommée et l’âge (pour ne pas dire autre chose) l’ont mis face à une sempiternelle reproduction de lui-même. Quel enfermement triste ! On est loin de Cézanne que nous évoquions, il y a peu…
Mais qu’est-ce que Passou a été faire dans cette galère ? lui qui a un goût très sur en art (si on en juge par les photographes et peintres qu’il expose sur son blog).
on les reconnait
Enfin, Annabelle était notoirement lesbienne aussi. Ils furent gais durant la période Saint-Germain-des-Prés. Après, ça se gâte un peu. Je n’aimerais pas avoir une toile de lui sur un mur au coeur de ma maison !
christiane dit: 3 décembre 2016 à 23 h 07 min
on les reconnait
(pause pipi) Keep up the good work
Le contexte du monde de la peinture française à la libération opposait diverses figurations, notamment le réalisme socialiste soutenu par le PCF et Aragon, Garaudy, Morgan, et puis les Buffet, défendu par le Figaro dont la Galerie Charpentier en 1958 organisera une fastueuse rétrospective pour ce peintre alors âgé seulement de trente ans.
« Je n’aimerais pas avoir une toile de lui sur un mur au coeur de ma maison ! »
Je ne m’en vante pas, mais c’est aussi mon avis. Une sorte d’allergie depuis toujours.
une fastueuse rétrospective pour ce peintre alors âgé seulement de trente ans.( moi-même)
D’ où la question de savoir si on a pas inventé à ce moment là « l’ art financier » qui est devenu d’ une banalité actuellement.
Un produit marketing, la peinture Buffet comme un parfum X, facilement identifiable, facilement reconnaissable dans la simplicité même de ses traits.
François Mauriac pourra écrire dans son » Bloc-notes » de l’ Express : » L’ oeuvre de B. Buffet s’ étend comme une mer morte sur un monde mort – spirituellement mort. » « Définition excellente – écrit la critique d’ art G. Bonnefoi – que ne rachète pas le petit paragraphe sentimental sur » l’ agneau » peint par l’ artiste, une mince croix noire entre ses deux pattes repliées, qu’ il a accroché au-dessus de son lit. »
Mais Bernard Buffet mérite-t-il autant d’ avanies?
Pas plus que les Carzou, les Brayer ( qui a donné dans le gionisme lui aussi ), les Fougeron et autre Lorjou…
Avec toutes ces lignes et ces traits brisés, c’est un Buffet d’angle, pas un vaisselier breton…
« Tu ne l’aimes pas parce qu’il te met le nez dans ta merde ! »
—
Pas commode, Buffet.
Excellente émission sur BBC radio 4, Front Row, avec David Grossman, pour la traduction en anglais de A Horse Walks into a Bar.
20h59 à une minute près et il passait outre monde!
SINANO, Christian Ayoub
(Alexandrie, Égypte, 1927 – Montréal, Canada, 1989).
ceci dit le premier tableau pourrait représenter une scène à Alep que Dieu semble avoir oubliée et si l’aviation militaire dans les mains de dictateurs sans scrupules( pléonasme) n’avait pas connu tous ces perfectionnements qui font de tirs précis tant de victimes , à fuir ils sont encore des cibles.
Bloom vous demandiez à Ozymandias s’il n’avait rien comme critique ( lu ou écrit?) de ce livre, Libé, mathieu Lindon, le 4/09/2016:
http://next.liberation.fr/livres/2015/09/04/david-grossman-l-effroi-du-rire_1375911
Raccord avec le lugubre et sinistre de Buffet.
« Il me semble de plus en plus évident, malgré la différence géographique, climatique, etc., que Beaubec a quelque chose à voir avec Giono. » (Clopine, 20h29)
Bien sûr ! Evident !
C’est comme pour moi, je trouve qu’à Copenhague, malgré la différence géographique, climatique, etc., ça a quelque chose à voir avec Tamanrasset !
Et Fernando Botero, avec Bernard Buffet, ben…c’est tout comme !
« Mais Bernard Buffet mérite-t-il autant d’ avanies ? Pas plus que les …/… (Pat V)
C’est pas parce qu’ils sont eux aussi à chlier qu’il ne mérite pas d’en être, le Buffet !
NECROLOGIE
« Décès de Georges JOUVIN, l’homme à la « trompette d’or ». Des années 50 jusqu’aux années 90, il n’enregistre pas moins de 70 albums, 3 000 titres, vendant 25 millions de disques. Il avait 93 ans. » (AFP)
Il restera célèbre dans nos mémoires pour avoir dit, sérieusement, un jour :
« Miles DAVIS joue faux ! »
« Miles DAVIS joue faux ! »
jaloux ou sourd?
Maurice Boitel, pour un peu plus de vie
La République du JAZZ, menée de main de maitre par Georges KIOSSEFF, reste bloquée sur son dernier billet du 22 mai 2016, ayant recueilli 4 commentaires !
Ce petit côté Centrale de Tchernobyl radioinactive est parfaitement poétique… j’adore !
Être de gauche, c’est être gauche…
« Lire ou relire Nicolas Bouvier, Colin Thubron ou Kauffmann, des valeureux… »
… et Schwarzenbach, et Maillart…
« Jouvin joue vainement: il continue à croire qu’il souffle dans un saxophone alto. »
M.Davis
« The essence of dramatic form is to let an idea come over people without it being plainly stated. », Stanley Kubrick
J’aime la légèreté joyeuse, vitale, euphorique d’Eva Hesse — http://pin.it/W7kO7IA —, même si je suis plus proche des lieux où Francesca Woodman — http://blogfigures.blogspot.fr/2011/04/francesca-woodman-self-deceit-1-rome.html?q=Francesca — développe infinies et différemment dentelées mémoires. Chez EH tout est toujours simple, clair, évident — les sources, le processus, l’image. Tandis que chez FW l’existence de l’intention est précaire, je me trouve ainsi souvent dans l’incapacité de comprendre si la chose que je regarde est ce qu’elle cherchait ou ce qu’elle croyait chercher.
Si je dois chercher hors de l’art un souvenir qui me ramène à EH, je me souviens d’un matin d’automne : le jour se levait, explosions de lumière entre les bancs de nuages ; soudain, aléatoires et imprévisibles, des milliers d’oiseaux s’envolèrent, c’était la migration des étourneaux — un frémissement d’ailes dans le ciel.
Tandis que si je remémore FW je n’arrive à me souvenir que de la beauté désespérante de certains arbres.
Étant donnée la sensation d’ambivalence suscité par le fait que l’on n’échappe pas à l’instabilité des intuitions (que ce ne sont pas les tasseaux d’une mosaïque mais le début d’une histoire, et qu’ils sont moins éphémères qu’il puisse paraître car ils sont les seuls souvenirs qui persistent du désordre initiale à front de l’expérience désormais ordonnée), on ne peut apporter en reponse que la seule chose qui importe c’est ce qui importe à tout le monde : les faits et les noms. La réponse adéquate ce serait le silence, et bien que ce ne soit pas un refuge, le silence devrait s’imposer. Cependant, c’est par la tentative de donner un sens à l’objet de l’intuition (trouver une stabilité) que l’on donne un sens à la logique de l’action, il faut donc en parler — il n’y a aucun doute que c’est une chose compliquée car on a affaire aux goûts, aux tendances, aux faiblesses (psychiques et physiques) de chacun. L’instabilité des intuitions étant ce qu’elle est, peut-on en parler ? Un Gin Tonic serait plus approprié que quelques mots, mais c’est trop tôt: pas d’alcool avant treize heures . Restons-en là, on peut en parler, mais pas maintenant — lors du prochain moment café, peut-être…
Inénarrable attente de modération !
7h50 être à doite c’est être adroit? sans droit? ni loi? ni foi?
LES ANNONCES DE MADAME FACHO
Echange Marine LE PEN, plus soulte importante, contre Melania TRUMP.
Ecrire à la Rédaction qui transmettra….
@Pat V
Vous écrivez, sans concession :
« Le contexte du monde de la peinture française à la libération opposait diverses figurations, notamment le réalisme socialiste soutenu par le PCF et Aragon, Garaudy, Morgan, et puis les Buffet, défendu par le Figaro dont la Galerie Charpentier »
Oui, ceux-là aussi… Garder son œil vigilant devient parfois un parcours du combattant ! Alors on se fait un circuit dans les galeries qui exposent des artistes , parfois inconnus, mais qui ont un univers fascinant ou encore, reprendre les chemins des musées et s’attarder à loisir devant des toiles qui n’ont pas fini de nous captiver.
Vous écrivez encore, avec discrétion :
« Mais Bernard Buffet mérite-t-il autant d’ avanies? »
Non, effectivement, c’est cette exposition au musée d’Art Moderne, soulignée par ce billet qui déclenche cette levée de boucliers. Celle plus discrète du musée de Montmartre suffisait pour, le replaçant dans son territoire de jeunesse, rappeler qu’il pouvait aussi la douceur et l’élégance.
et, quand vous prenez la faux, l’herbe devient rase !
« Pas plus que les Carzou, les Brayer ( qui a donné dans le gionisme lui aussi ), les Fougeron et autre Lorjou… »
William Christenberry :
http://dakota-rodeo.blogspot.fr/2013/02/pictures-by-william-christenberry.html
@Jean Langoncet dit: 3 décembre 2016 à 23 h 29 min
Plaisantin ! C’est seulement que lorsque le message s’affiche que certaines étourderies me sautent aux yeux. Il y a un mystère dans la relecture rapide, avant envoi, qui ne retient que le début des mots.
Il y a des titres surréalistes, tel celui du Figaro.fr d’aujourd’hui :
« Cuba : les cendres du «Comandante» retrouvent le berceau de sa révolution »
Y sont fous ces Cubains ! Des cendres dans le berceau ! un lieu de vie pollué par ce qui reste du dictateur latino …
Comme tous les dimanches, Madame Verniglia nous raconte : grosse animation hier au Camp à Nella devant l’appart’ de JC quand il en est sorti vêtu de son costume de klansman pour partir rejoindre ses camarades du Ku Klu Klan en Caroline du Nord, les gens ont pensé au Mardi-Gras et tout le monde a bien rigolé, impayable le JC, bientôt des photos
dans la série « sur le net on peut lire »…
« Ces dernières toiles sont grotesques.
Sur le net on peut lire un entretien publié dans Match, où Nicolas, le dernier enfant adopté par le couple, évoque ses parents. Ce n’est pas très brillant. » hier à 23h05
Voir: poème de Nicolas BUFFET – reproduction interdite …
« Tout comme l’ode au paysan qui, lui, connait les saisons et la valeur des choses, discours qui fleure bon le pétain.sme militant »
Ce n’est pas la première fois que Bloom renvoie au pétainisme quiconque aime la campagne, les paysage préservés, le travail paysan et une certaine harmonie avec la nature…C’est gentil pour Clopine et pour tous ceux qui partagent le goût d’une vie proche des campagnes. Personnellement, je suis un rat des villes comme lui, mais il ne me viendrait pas à l’esprit de mépriser les rats de champs, d’autant moins que c’est peut-être les colossales consommations d’énergie des concentrations urbaines qui causeront notre perte…Et je suppose qu’il est le premier à apprécier les produits authentiques de l’agriculture traditionnelle.
C’est drôle ce que raconte cet artiste à propos de Paris-Match:
« Le hasard a voulu qu’aujourd’hui je vienne prendre place, à la suite de Bernard Buffet, au sein de votre illustre Institution. Et d’emblée, je dois évoquer un détail qui, désormais, revêt une certaine importance, et fait un clin d’œil au destin. Mon père, qui considérait d’ailleurs ma passion pour le dessin et la peinture avec un certain scepticisme, revenant d’un voyage en France, en 1956, avait rapporté dans ses bagages un numéro de Paris Match. À l’époque, à Belgrade, nous manquions de tout, surtout d’information culturelle et artistique. Le moindre magazine était comme une fenêtre sur le monde, et dans celui-là, précisément, figurait un important reportage sur Bernard Buffet.
Ce qui a tout de suite attiré mon attention, ce n’était pas tant qu’un peintre puisse mener la vie de château, avec Rolls et chauffeur, (ce qui dit par parenthèse aurait dû rassurer mon père), c’était le trait du dessin, cette manière d’user du crayon ou de la plume comme d’un bistouri. Il y avait là, avec une extrême économie de moyens, une efficacité graphique, mais aussi plastique et picturale, tout à fait singulière. Et cette efficacité m’apparaissait si grande, si évidente, qu’elle justifiait une expression généralement employée à la légère quand on parle de « l’exécution » dune œuvre. Oui, Bernard Buffet exécutait littéralement ses œuvres, et je me suis senti alors très proche de sa démarche.
Une double page m’avait particulièrement étonné, on y voyait Bernard Buffet assis sur une chaise, à califourchon, devant un mur recouvert de ses peintures. Il avait 28 ans et l’accrochage derrière lui regroupait quatorze années de création. Cette image était restée gravée dans ma mémoire. Grâce à Maurice Garnier, qui a suivi avec une passion et une fidélité rares toute la carrière de Bernard Buffet, et qui continue à défendre son œuvre, j’ai retrouvé ce numéro de Paris-Match et cette image qui m’avait fasciné il y a cinquante ans. »
http://museebernardbuffet.com/hommageacademie.html
Loin des discours officiels et en complément des liens donnés ci-dessous :
http://www.parismatch.com/Culture/Livres/franoise-sagan-nicolas-buffet-alcool-143654
Cet hommage de V. Velickocic m’en dit plus sur la démarche artistique de B. Buffet que tout ce que j’ai pu lire à droite, à gauche de « critiques d’art » parisiens médiatiques.
Sur l’apprentissage. Et leur rapport commun au » décor » me semble évident.
Bonjour, Rose et les autres du petit monde erdélien… J’ai regardé ce matin le lien sur l’évocation de Giono par sa fille. J’ai souri, car elle est placée devant le mur de « pléiades », très respectable. Or, quand on visite la maison, on voit un autre « mur » de bouquins : ce sont les romans policiers – Giono en « avalait » énormément, comme on prend du café au petit déjeuner – et eux sont beaucoup moins « respectables ».
Je suis entièrement d’accord avec la fille de Giono sur la valeur littéraire inouïe de son père, et sa modernité. J’ajouterai son universalisme (savez-vous que les japonais sont fous de Giono ?), et sa dignité. Perso je suis à genoux devant des phrases comme :
« C’était une nuit extraordinaire.
Il y avait eu du vent, il avait cessé, et les étoiles avaient éclaté comme de l’herbe. Elles étaient en touffes avec des racines d’or, épanouies, enfoncées dans les ténèbres et qui soulevaient des mottes luisantes de nuit. »
Ah là là.
Aucun rapport avec Buffet, à mon sens, mais les voies de l’amitié sont si souvent étranges…
Et pour compléter mon propos:
http://www.montmartre-addict.com/expositions-musees/bernard-buffet-intimement
Personne pour développer un peu sur Buffet du Japon ?
Le poème de Nicolas Buffet à son père, en reproduction interdite, pas paru dans Paris-Match, s’intitule:
» le génie des ciels »
Je ne comprend pas bien cette histoire de misérabilisme, ou alors c’est qu’on voudrait modeler la vie dans une image d’épinal? Ça sent la mauvaise foi à plein nez.
@18.42 Certes… Mais ne comptez pas sur moi pour vous expliquer le substrat socio-héréditaire objectif déterminant l’expérience de mes émotions et indifférences picturales subjectives, transformées ici en opinions relatives. Et pi quoi encore ?…
19.09 J’apprécie votre défense de Bérézina. Je ne la partage pas. Le type qui se met en scène au guidon du side car, complètement myope et dangereux, histoire d’en imposer aux Russes juste là pour réparer sa bécane… il a beau se projeter le reste du temps dans les mémoires de Caulaincourt pour ressentir et nous faire ressentir la condition des grognards…, etc, désolé, je supporte plus. Avec le jeune Tesson, j’ai trop donné dans ses diverses empathies d’ouverture au monde, je ne vois plus désormais que les grosses ficelles du misanthrope qui se la pète et vient donner ses leçons de morale : « comment n’avais-je pas vu que la France, vue de mon balcon et de mes béquilles, était encore bien belle malgré la laideur généralisée du mitage périurbain ? », etc.
Jansen JJ
« Pourquoi partir si loin alors que l’on a tout chez soi a tout chez soi? » Pourquoi être allé si loin alors que l’aventure est au bout de la rue? », autre poncif affligeant de l’émission pathétique d’hier (dont je n’ai encore écouté que la seconde moitié en direct…oui, le pensum se podcaste aussi).
Le péri-urbain, autrement dit la banlieue, dont je suis, botte l’arrière train de ces petits marquis qui s’imaginent incarner « l’aventure ».
A 25 ans, le petit D…d, après un hiver passé au Ladakh à veiller sur l’annexe de Chandigarh, s’en va rejoindre son poste à Haiti, pour 1000 euros/mois, emploi aidé oblige. Voilà un aventurier, un vrai. Pas un bo-bo bidon bidouillé. Belle jeunesse, et pas seulement sortie de Centrale ou Science po.
Il paraît qu’il y a des tableaux de Bernard Buffet dans le musée du Vatican, offerts par l’artiste en 1961, suite à ses travaux remarqués dans la chapelle de Château d’ Arc.
Une chose que ne voit pas Bloom, c’est que faire l’éloge de la paysannerie en 1940, c’était flatter une large majorité de la population française liée directement ou indirectement avec la vie rurale, intérêt politique évident pour le pouvoir…le faire aujourd’hui, c’est plutôt plaider en faveur de la survie d’une espèce en voie de disparition…
La signification politique n’est plus la même.
Mais Bloom fonctionne par réflexes pavloviens. Quand il lit « campagne », « paysan », il glapit « pétainisme! pétainisme! »
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