Bernard Buffet jamais loin des livres et des écrivains
On n’imagine pas que l’artiste qui consacra des expositions à l’Enfer de Dante, au Quichotte, à Vingt mille lieues sous les mers, à l’Odyssée n’ait pas été d’abord un grand lecteur tant ces choix témoignent d’une proximité, sinon d’un commerce ancien et permanent, avec la littérature en ses classiques. De ses lectures de jeunesse il a longtemps conservé la trace mnésique ; elles ne l’ont jamais quitté, notamment le Grand Meaulnes d’Alain-Fournier, l’Hôtel du nord d’Eugène Dabit, la poésie de Rainer Maria Rilke et les Souffrances du jeune Werther de Goethe, un livre dont il avait mémorisé des passages au point de les reproduire dans des lettres :
«Le premier devoir est de développer tout ce qu’on possède, tout ce que l’on peut devenir (…) Ne vouloir être rien, vouloir devenir tout ».
En avril 1945, quand il était à l’Armée, son frère Claude lui écrivait pour lui demander de veiller à « dépoussiérer » de temps en temps ses volumes de Giono au-dessus de l’armoire de leur chambre. Son biographe Jean-Claude Lamy le décrit comme un lecteur boulimique à l’approche de la vingtaine, que ce soit de romans populaires dont Rouletabille ou Sherlock Holmes sont les héros ou d’écrits de grands peintres, du Journal de Delacroix à la correspondance de Van Gogh avec son frère.
Et puis quoi, comment aurait-il pu partager pendant des années la vie d’un Pierre Bergé, si grand lecteur, si féru de littérature, d’écrivains et de libraires à commencer par le rare Richard Anacréon, sans en être influencé ? Leur première nuit peu après le coup de foudre réciproque, les deux jeunes gens la passèrent dans un petit hôtel de la rue des Canettes où ils apprendront plus tard que la tenancière, dont ils ne savaient rien en prenant la clé, n’était autre que Céleste Albaret, légendaire gouvernante de Marcel Proust…
Bernard Buffet avait lu passionnément Le Diable au corps de Radiguet dont l’immoralité dénoncée par les ligues de vertu patriotique l’enchantait. Dire que quelques années après seulement, envoyant son Buveur au jury du prix de la critique avant d’être exposé chez Drouant-David, il fut gratifié par certaines gazettes d’être « un Rimbaud ou un Radiguet de la peinture » au motif que son tableau était jugé funèbre, tragique… On ne se refait pas. Mais ne reconnaît-on pas la personnalité d’un créateur à sa capacité à trouver son sillon et à le creuser indéfiniment ? Lorsque son ami Robert Mantienne fait la moue à l’évocation du désespoir existentialiste de Sartre en sa Nausée, Buffet le lui reproche :
« Tu ne l’aimes pas parce qu’il te met le nez dans ta merde ! »
Quand de jeunes critiques tel Michel Ragon raillaient le « misérabilisme » de Buffet, Jean Cocteau prenait fait et cause pour lui l’année même de leur première rencontre. En 1955, il exaltait sa figure dans le poème « Gisant debout » s’achevant par ces mots :
« … Que son fidèle ami lointainement me sache/ Bernard bourreau pensif accoudé sur sa hache »
Ailleurs, le même résumait son œuvre en la qualifiant de « médiévale », se demandant si sa chance ne tenait pas à ce qu’il avait touché la corde d’un des pendus de François Villon. Leurs affinités réciproques se traduiront comme en retour quelques mois après par vingt et une pointes sèches gravées par l’artiste pour illustrer La Voix humaine de Cocteau. Mais s’il avait pu lui prodiguer des conseils, plus âgé de quarante ans et plus instruit des méfaits de la gloire, le poète l’aurait enjoint de ne pas se défendre contre les attaques de confrères, ceux qui ne supportent pas la fortune, dans les deux sens du terme, du jeune peintre ; il l’aurait dissuadé de se justifier en répondant dans les Lettres françaises à un article pas vraiment amical paru dans Paris-Match. Il l’aurait prévenu de ce qui l’attendait : l’apprentissage de la solitude.
Les écrivains ne manquent pas qui ont célébré son génie : Alexandre Vialatte en ses chroniques l’a loué pour avoir su imposer son univers, sa règle du jeu ; l’académicien Jean Dutourd, peintre défroqué devenu écrivain, jugea que si Buffet avait eu un maître d’envergure, tel le Greco à l’écoute du Tintoret, il aurait été un classique au lieu d’être un primitif ; Louis-Ferdinand Céline lui-même, lorsqu’il fut question d’une édition de grand luxe du Voyage au bout de la nuit en 1952, ayant souhaité que les illustrations fussent confiées à Bernard Buffet ; le peintre fit le voyage de Meudon pour le rencontrer mais suite aux atermoiements de Gallimard qui ne sentait pas le marché propice à l’entreprise, le projet échoua ; Céline, qui l’encensait, jugea alors Buffet trop sûr de son génie et le rangea « avec sa cour de pédés alcooliques » dans la meute innombrable qui avait juré sa perte…
D’autres écrivains encore. Une fois même, en 1955, dix d’un coup ! Dorgelès, Carco, Arnoux, Baüer, Mac Orlan, Queneau, Salacrou, Hériat, Billy sans oublier l’ami Giono : les dix de ladite Société littéraire des Goncourt réunis chez Drouant pour voter (cette année-là, Roger Ikor fut l’heureux élu pour les Eaux mêlées) et permettre à leur invité Bernard Buffet de les repérer pour son grand portrait de groupe qui sera exposé à Galliera. En dépit du fond bleu, ils n’en furent pas moins buffetisés, ce qui leur valu d’être raillés par la presse satirique comme de sinistres sires à la triste mine.
Et puis Louise de Vilmorin, Edmonde Charles-Roux, Françoise Sagan avec qui il collabora pour le spectacle Le Rendez-vous manqué dont il créa les décors, Marcel Aymé pour qui il oeuvra de même avec la création de Patron, Maurice Druon dont il illustra les Mémoires de Zeus de neuf lithographies. Et d’autres écrivains encore jusqu’à Michel del Castillo qui, en 1998 dans le Figaro, défendit Buffet « contre la dictature du mépris » par laquelle son œuvre se trouvait absente sinon sournoisement censurée d’une grande exposition « Face à l’Histoire 1933-1996 » dans laquelle elle aurait eu sa place.
Cela dit, deux écrivains se détachent nettement du lot de ceux dont Buffet a croisé la route. Il y eut d’abord Jean Giono. Pierre Bergé, qui présenta l’un à l’autre, a su résumer en une phrase l’esprit de leur lien :
« Il admirait chez l’écrivain ses étonnantes effusions lyriques, alors que Jean Giono recherchait peut-être chez le peintre la mesure et l’austérité dont il avait besoin ».
On n’imagine pas plus opposé. Mais comment ce compagnonnage n’aurait-il pas fécondé une quelconque influence, fut-elle subliminale, tardive, lointaine, diffuse, les lumières du bureau de l’un en son « phare » étant visibles depuis les fenêtres de l’atelier de l’autre ? Car en 1951, alors qu’il achevait l’écriture de son Hussard sur le toit, Jean Giono avait mis à la disposition du couple une petite maison à Manosque, « le Bastidon » proche du Paraïs. Il faudrait être un bloc d’insensibilité et un monstre d’indifférence pour ne pas vibrer à la lecture des derniers chapitres du roman par son auteur même, quand Angelo sauve Pauline du spectre du choléra, le fantasme de l’épidémie ayant révélé les personnages à eux-mêmes et à leur amour impossible.
Puis Bernard Buffet loua une ancienne bergerie à Nanse près de Reillanne, à dix-sept kilomètres de là, où il travailla jusqu’en 1954. Giono n’était jamais loin. Hermétique au non-figuratif, sauf à le considérer comme brouillon du figuratif, il précisa ce qu’il goûtait le plus dans l’art de Buffet à l’occasion de l’exposition de 1968 à la galerie Charpentier : son ascétisme, peu bavard mais si expressif, laissant ainsi le champ libre à l’imagination. Mieux encore : l’écrivain reconnut qu’il lui arrivait de s’identifier aux créatures du peintre, réduites à leur état d’âme en ce qu’il a de plus dépouillé, non dans leur tristesse mais dans leur vérité si semblable à celle des animaux des premiers artistes des galeries ornées au fond des grottes d’Altamira.
Après avoir gravé cent vingt planches pour les Chants de Maldoror de Lautréamont, Buffet en fit autant pour vingt et une pointes sèches destinées à une édition du plaidoyer pacifiste de Giono la Recherche de la pureté. Il fut également à ses côtés pour portraiturer le vieux Gaston Dominici lors que l’écrivain couvre son procès aux Assises pour l’hebdomadaire Arts. Il peignit pour le théâtre Marigny les décors du Cheval fou, adaptation inachevée du Chant du monde, titre inspiré à Giono par la poésie de Walt Whitman qu’il admirait.
Outre Giono donc, Georges Simenon occupa une place de choix dans la trace littéraire laissée par Buffet. En 1955, le romancier se trouvait dans un entre-deux. Entre sa longue période américaine d’après-guerre et la Suisse où il finira ses jours, il fit escale sur la Côte d’azur, du côté de Mougins puis dans les hauteurs de Cannes. Le chorégraphe Roland Petit accompagné de Zizi Jeanmaire vint l’y chercher pour lui proposer d’écrire un ballet sur le Minotaure en son labyrinthe. Le livret de ce « ballet policier », avec inspecteur, meurtre et cadavre, et surtout une fenêtre donnant sur une fenêtre, s’intitulait La Chambre, tout simplement. Musique Georges Auric, décors et costumes Bernard Buffet. Un triomphe au théâtre des Champs-Elysées à la veille de Noël 1955. Ce qui scella une durable amitié entre les deux hommes.
Simenon aimait retrouver dans l’univers de Buffet, l’écho de ses propres hantises, sa quête de l’homme nu, dépouillé de tout à commencer par les artifices dont le pare la société. C’est peu dire que l’artisan du roman éprouvait de l’empathie pour l’artiste en qui il voyait un solitaire à la « calme tristesse ». Lorsque j’avais rencontré Bernard Buffet à la galerie Maurice Garnier pour lui demander ce qu’il avait en commun avec l’auteur du Petit Saint, roman dont il avait en partie inspiré le personnage principal, il m’avait répondu sans détour :
« Simenon est un vrai nouveau riche, au sens non péjoratif du terme. Comme moi, il apprécie le clinquant et le luxe avec mauvais goût, ce qui est plutôt sympathique. Mais il aime la peinture sans en faire étalage. Il l’aime avec sa spontanéité, son instinct et sa sensualité et non pas intellectuellement. Son goût est intuitif soutenu par un œil fabuleux et une grande mémoire visuelle ».
Ce qui était bien vu. Nul doute que Simenon en aurait dit autant de Buffet. Ces deux-là étaient fait pour s’entendre. Ils s’admiraient mutuellement. Le critique du Figaro Pierre Mazars ne s’y était pas trompé qui, voulant défendre les paysages désincarnés exposés chez Maurice Garnier en 1976, au grand dam des défenseurs de la traditionnelle ligne Buffet, dressa un étonnant parallèle qui dut combler l’intéressé : «Est-ce qu’on reproche à Simenon ses derniers livres parce qu’ils ne ressemblent en rien au Maigret ou à Quartier nègre ? ».
« Je me souviens que l’on racontait que Bernard Buffet était pauvre et que « fou de peinture », il en était réduit à peindre sur ses propres draps ! »
Georges Perec s’est souvenu de Bernard Buffet à l’instant d’écrire son mémorable Je me souviens. Celui-ci y est même le 220e des 480 souvenirs consignés. Et quoi qu’on en dise, peu de peintres peuvent s’enorgueillir d’une telle postérité littéraire.
(extraits de ma contribution au Catalogue Bernard Buffet (240 pages, 44,90 euros, Paris-Musées) paru à l’occasion de la rétrospective qui lui est consacrée au Musée d’art moderne de la Ville de Paris jusqu’au 26 février 2017)
(« L’Enfer de Dante : les damnés pris dans la glace », « Autoportraits », « Don Quichotte : les Duègnes »)
1 176 Réponses pour Bernard Buffet jamais loin des livres et des écrivains
Pablo quel artiste ne rêve pas de ne pas en manquer
..fort vrai..mais ça l’a probablement mis en boucle bien trop tôt
Bloom
l’indifférence est d’autant plus grande à cause de l’éloignement géographique
Ah, si je me laissais aller, ce serait tous les deux jours, Jibé, voire, soyons folle, tous les jours. . M’enfin, il faut être raisonnable, surtout pendant les mois noirs, où le séchage du linge devient un tantinet plus problématique ;
Bien sûr, en rêve, je m’endors chaque soir dans un lit « grand luxe » (à l’hôtel de Cabourg, on est comme une princesse au petit pois. IL y a une sorte de surmatelas moelleux, et puis évidemment, c’est en Cornouailles que j’ai dormi dans les draps les plus fins, les plus jolis que j’ai jamais vus. Franchement, quand vous rentrez en France et que vous tombez sur nos couettes ! De gros motifs, des toiles à la limite du rèche, quelque chose de grossier, c’est à pleurer. Mais je n’ai pas les moyens, hélas, d’acheter ce type de linge, façon Laura Ashley), et dans mes rêves aussi, le matin, « quelqu’un » a préparé des vêtements que je n’ai plus qu’à enfiler, sans me poser aucune question, sans avoir à entretenir tout cela.
Mais bon. IL est vrai que mes paniers à linge se sont simplifiés ces dernières années, depuis que les garçons ont quitté la maison. Je verrai à satisfaire mes goûts de luxe quand je serai en retraite, quitte à faire tourner la machine matin, midi et soir !
(Clopin, lui, s’en fout si superbement que j’en suis épatée. Comment fait-il, de dieu !?)
Ce qui était bien vu. Nul doute que Simenon en aurait dit autant de Buffet.
pour les baraques simenon havait un gout bien plus minabe lassouline..et pour tout dailleurs..c’est dans son horribe picture..et disons que pour lui l’argent et la fatuité faisait vertue..ça harrive trés souvent en litterature
Un B. Buffet de 1948, Lapidation, reproduit dans le catalogue de l’ exposition du musée de St. Étienne en 1987.
http://67.media.tumblr.com/66fcf5453960d01870e6c2664a056093/tumblr_o2kwxgq5pO1qb4lg8o1_1280.jpg
Bouguereau, les américains voulaient la place et surtout le marché financier mondial de l’ art et il l’ ont pris. Rien a voir avec la qualité de la peinture en général.
IL y a une sorte de surmatelas moelleux
hon appel ça « matlas d’accueil »..dans les pays du nord le pajeot c’est un genre poéme..des princesses au pti pois..plus au sud elles se débarbouillent matin au gros savon de mécano..même pas mal
Pat V. : oh oui, il a dû en avoir, c’est terrible d’y penser, parce qu’il a quand même tout conservé !
Maintenant, imaginez la situation. Vous voilà jeune homme, commençant à gagner un pognon maximum, déchaînant les enthousiasmes les plus démesurés, et passant votre vie à peindre. Comment pouvait-il raisonnablement s’apercevoir de la faiblesse de sa palette ? Vous auriez pu, vous, « vous remettre en cause » ? Vous auriez abandonné ces gris, ces marrons, ces jaunes, ces noirs, ces aplats géométriques et cette stylisation, toujours la même, sans aucune évolution -alors que c’était précisément cela qui plaisait et vous voulait les pépettes et les sourires ? Et cette limite même, cet « étriqué » du don, comment le dépasser autrement que par le suicide, si la remise en question de soi vous permet de discerner la vérité ?
…
Notre hôte nous raconte qu’il « n’était jamais loin des écrivains ». Ben tiens. Il valait sans doute mieux cela, que d’approcher des peintres. Soupir.
C’était dans mon texte, jibé, ce « Je me souviens », mais c’est comme les liens : certains les remettent comme s’ils étaient les premiers à les découvrir pour la deuxième fois.
tu sais pas dquoi tu causes keupu..
juliette gréco une odeur de cave des couleur guano et de lait tourné..ça aurait pu ête la période harang saur de bernard buffet..picasso a changé les épinard pour du homard quand qu’il a eu du beurre..les afrencesados pablo sont pas tous des gros kons
Mais le violet, là, sûr il dit rien tu l’as déjà dit comme dirait Johnny, seulement il se cache comme le steak et le paveton qu’il ramasse discret non moins sûr il va voler et tomber still dans l’oreille d’on sait pas qui… Sale rat !
Clopine définitivement un Cas à Part dit: 5 décembre 2016 à 15 h 18 min
Clopine, il m’ est arrivé de vendre du Bernard Buffet..
Sa palette a évoluée en se systématisant dans le procédé mais on peut dire cela de beaucoup d’ autres peintres.Le peintre parfait n’ existe pas ou alors il en existe peu. Certains ont des moments de moins bon, de répétition, de lassitude picturale que l’ on peut constater en visitant assez fréquemment leurs ateliers. Certains s’ arrêtent de peindre et certains recommencent et d’ autres pas. Une extrême minorité se suicident mais des peintres qui doutent, personnellement j’ en ai connu et heureusement pour eux que le doute était présent en eux avant de reprendre une autre toile.
Comment est l’ordinaire, à Sainte-Anne? Artaud s’en plaignait en 37-38
artaud tu lui enlève son hareng saur..tu lui files dla toulouse au tarbais..un pti vin dpays..l’art à quoi ça tient toudmême
Tiens à propos de lien à remettre… Enfin bon…
@Pat V dit: 5 décembre 2016 à 14 h 58 et Bouguereau à 14h59
Dans un livre, subtil, de Michel Guérin (Origine de la peinture), je note ces pensées (Rien à voir avec la peinture de G.Buffet, encore que…) :
« …deux manières de disparaître : la première au comble du paraître, la seconde par assimilation… »
Mais pourquoi voudrait-il disparaître dans ses tableaux ? une peur des ombres ?
« … le laid n’est-il pas l’ombre au tableau du beau ? (…) il pourrait être son propre songe… »
Et M.Guérin ajoute cette citation de P.Valéry (« Le cimetière marin ») :
« Regarde-toi !… Mais rendre la lumière
Suppose d’ombre une morne moitié. »
Ne pas savoir pourquoi…
A travers ses tableaux se dessine un homme complexe, pathétique qui est passé à côté de sa vie tout en brillant sous les paillettes et en gagnant beaucoup d’argent.
Pour Passou qui aime tant réfléchir et écrire sur ces êtres ambigus dont une part d’ombre reste inconnue et sème le trouble, il y a, peut-être, la clé de cet intérêt qui en final n’a pas grand chose à voir avec la création picturale. Une confession d’artiste de toile en toile ?
Dans son billet je note cette citation qu’il dit avoir hanté G.Buffet :
«Le premier devoir est de développer tout ce qu’on possède, tout ce que l’on peut devenir (…) Ne vouloir être rien, vouloir devenir tout ».(Souffrances du jeune Werther de Goethe) ou cette autre de Cocteau du poème « Gisant debout » s’achevant par ces mots : « … Que son fidèle ami lointainement me sache/ Bernard bourreau pensif accoudé sur sa hache »
En final, Passou ne parle pas de peinture mais d’une vie.
Pour saluer le boug, qui n’est pas mort !
Bernard (pas Georges !) donc B plutôt que G…
Comment pouvait-il raisonnablement s’apercevoir de la faiblesse de sa palette ?
certains c’est leur force..qu’il retrouvait hun peu dans ses perspectives de batiments..faut rconnaite haussi que montmartre a roulé sur sa manière..ça a fait des thunes pas que pour lui..mais hen tout à la fin une pierre tombale c’est jamais chouette
Naturellement ça repose la question du style : on va harriver à démontrer que c’est juste pour rassurer le spectateur ! Et derrière « rassurer », immédiately l’Identité (ha la sale ratte !) pointe le bout de son blair…
@Pat V dit: 5 décembre 2016 à 15 h 13 min
Très intéressant comme le portrait choisi par Bouguereau. Pourquoi Passou n’a-t-il pas choisi ceux-là ?
l’académicien Jean Dutourd, peintre défroqué devenu écrivain, jugea que si Buffet avait eu un maître d’envergure, tel le Greco à l’écoute du Tintoret, il aurait été un classique au lieu d’être un primitif
ça se tient..buffet c’est le dernier peintre français qui a su toucher le populo..la fin de la connivence critique gout du populo..c’est à son crédit à lui..il l’ont laissé choir mais pour manatane..quand qu’on sème pas hon doit récolter chez les autes
Pat V, vous êtes assez effrayant dans votre genre, savez-vous ? Quant à Christiane, dieu me pardonne, je n’en dirais rien. Ouf.
…
Vu à Marseille une expo sur « Picasso peignant le quotidien ». Oeuvres peu connues, mais je suis restée incrédule (par exemple)devant un croquis, oh, presque rien : un seul trait qui faisait naître, sur la toile, un crique, un cheval et son dompteur,comme ça, en un seul mouvement du bras et de la main, un geste ininterrompu vous voyez ? Et ça y était… Alors, le clown triste Buffet, à côté de ça, ben c’est le zéro moins l’infini.
Certes c’est peut-être beau l’opiniâtreté dans l’effort, au point de vue moral, mais l’art, justement, la moralité, ben il s’en fout. Totalement.
Certes c’est peut-être beau l’opiniâtreté dans l’effort
sfaire hanculer c’est pas une haventure dont on rvient hindème si qu’on a pas la vocation clopine..tu dvrais ête moins dur..come bak..baby come back
Effrayant, Clopine, diable!
Clopine définitivement un Cas à Part dit: 5 décembre 2016 à 15 h 46 min
Pat V, vous êtes assez effrayant dans votre genre, savez-vous ? Quant à Christiane, dieu me pardonne, je n’en dirais rien. Ouf.
…
Vu à Marseille une expo sur « Picasso peignant le quotidien ». Oeuvres peu connues, mais je suis restée incrédule (par exemple)devant un croquis, oh, presque rien : un seul trait qui faisait naître, sur la toile, un crique, un cheval et son dompteur,comme ça, en un seul mouvement du bras et de la main, un geste ininterrompu vous voyez ? Et ça y était… Alors, le clown triste Buffet, à côté de ça, ben c’est le zéro moins l’infini.
Certes c’est peut-être beau l’opiniâtreté dans l’effort, au point de vue moral
Non mais même pour la technique, pour qu’on le voye pas, l’effort, i faut faire essetrêmement d’efforts… Faut s’entraîner in petto, nen quelque sorte…
Parce que vous croyez, Clopine que tout est parfait dans l’ œuvre de Picasso?
Tenez, pour votre prochain cadeau de Noël :
https://www.amorosart.com/estampes-buffet-175-1.html
Pour saluer le boug, qui n’est pas mort !
ici c’est comme dans les james bond baroz..diamonde are éternel
Houla j’ai raté le coupage bretzel liquide boljemoï…
bretzel liquide
par exemple il aurait zappé pour le goudron les plumes et le zinc et hon aurait pas eu besoin de kiffeur..qu’est une scie aussi félicie
bouguereau : on pensait qu’avec son retrait ça allait s’arranger : c’est pire, c’est NUL (comme dit JC)
Pat V. « tout est parfait chez Picasso », vous avez lu ça où ?
…
Vous les vendez, ces estampes ? C’est cela qui est un peu effrayant, chez vous -outre une propension à lire ce qui n’est pas écrit, évidemment) : votre point de vue. Et si on joue sur le mot « point », on arrive vite à une altitude disons assez basse de ce point. Mais je ne voudrais pas vous vexer – sûr que, sous le sapin, à côté du poulbot offert pour accrocher dans les w.c., un cadeau pareil peut se concevoir, bien sûr.
tiens baroz..havoir la vocation ou pas..that is the question
http://www.galerie125.fr/media/catalog/product/cache/1/image/5f12824cc800d9a722fff9ee30004b15/B/e/BernardBUFFET-FrancoisMAURIAC-21×13.jpg
Clopin peut-il vous offrir cette estampe qui fera très couleur locale?
https://www.amorosart.com/oeuvre-buffet-le_coq_the_rooster-71140.html
C’qu’est bien avec Fillon c’est qu’on n’aura plus de problème de « mal du siècle » il faut aussi voir le bon côté des choses http://www.spainisculture.com/fr/obras_de_excelencia/museo_romantico/satira_del_suicidio_romantico_ce0032.html
Vous les vendez, ces estampes ?
Clopine, je ne vends rien, je suggère. Mais vous devriez tenter l’ achat d’ un Picasso. Il y a peu j’ en ai eu un entre les mains, une scène avec Minotaure d’ une provenance prestigieuse et sûre. Prix assez raisonnable d’ ailleurs.
Merci, Pat.V;
très bel ensemble de gravures et de lithographies. Là, pas d’aversion. (Ses amis auraient dû cacher ses pinceaux !)
bouguereau dit: 5 décembre 2016 à 15 h 45 min
« …buffet c’est le dernier peintre français qui a su toucher le populo..la fin de la connivence critique gout du populo..c’est à son crédit à lui.. »
Belle pensée.
Heu, Buffet n’ est pas du tout ma tasse de thé Christiane mais par expérience je préfère converser avec un ou une bourgeoise parvenue qui va prendre sa responsabilité financière d’ acheter sincèrement et naïvement une œuvre d’ art même un tant soit peu ringarde que d’ entendre pérorer des pseudo connaisseurs se pâmer sur des célébrités inaccessibles à leur portefeuille. Le goût s’ aiguise en prenant des risques avec cœur et expérience par la suite.
Buffet avec Carzou, Brayer, etc..faisaient partie de la grosse cavalerie des estampes qui se vendaient bien dans les années soixante-dix. Ce B. Buffet fut vendu à la demande insistante d’ un client. Nous n’ en avons jamais eu en Galerie comme de la cavalerie d’ ailleurs.
Alexandre Vialatte en ses chroniques l’a loué pour avoir su imposer son univers, sa règle du jeu.
—
Viallate cultivait les bon mots. Son pote Bernard connaissait-il celui-là?
« Un buffet de gare est un endroit ou l’on sert a des gens qui passent
des repas qui ne passent pas ».
la grosse cavalerie des estampes qui se vendaient bien dans les années soixante-dix. ( moi-même )
Ce fut un engouement même pour l’ art contemporain avec la création de la Librairie galerie La Hune ou la Pochade, filiale pour les estampes de la Galerie Ariel, sur la capitale.
Vos commentaires, prenant comme tête de Turc un Français de souche récente, sont nuls ! Mais d’un nul !!! Vous devriez ressentir la honte du siècle…
@Pat V dit: 5 décembre 2016 à 16 h 36 min
Néanmoins – je ne connaissais que ces toiles-, le travail du burin exigeait de lui une économie de traits, des choix qu’il ne faisait pas -me semble-t-il dans ses grandes toiles que je n’aime pas du tout. Le noir et blanc de l’encre sur papier lui réussit bien. De plus – et là Bouguereau a raison – ce sont des travaux antérieurs au grand n’importe quoi qui a suivi. Et sa remarque sur un compagnonnage imaginaire du Greco et une autre vie, plus humble, plus calme ne manque pas d’intérêt.
Il est évident qu’on est loin des eaux-fortes, pointes sèches et lithographies de J.Kreienbühl mais cette proximité des rouleaux d’encrage, des leviers, ces odeurs de pierre mouillée, d’encre, de térébenthine et d’huile de lin, ce lien avec les imprimeurs ont dû être la meilleure part de sa vie.
… et puis, vous ne pensez pas qu’on a assez parlé de cette nullité suicidaire de Bénard Buffette, hein ? Vous n’avez pas mieux à faire, bande de rentiers désœuvrés ?!…..
Lu les nouvelles de Tesson, Une vie à coucher dehors, bien écrit, belle dystopie, un gros reac sans intérêt.
Vu le docu de Jack London sur Arte, une vie à voyager à la dure, l’amûr, les maladies, le bio, l’usure. Vais lire Croc Blanc qui traîne dans ma bibli.
… comment pouvez vous vous intéresser à un pur produit de ce qui me parait le mal du siècle : la déviance intellectuelle et artistique post WWII ?
Car ce que faisait Buffet – dieu merci, il a eu la sagesse de tirer la chasse pour finir – c’est de l’étronnerie vendeuse !….
Bref, Buffet c’est la Barbara Cartland du pinceau industriel.
Bref, JC c’est la Barbara Cartland de la charcuterie spécialisée dans l’andouille
Comment peut on tolérer qu’une piétasse comme Ségolène parle au nom de ce pays remarquable en intelligence politique qu’est notre doux Frankestan ?! …ça me troue le bavoir, Simone ….
Descendons d’un cran (aucun rapport avec le Club des Anciens Esclaves) dans la vulgarité : Buffet est il d’abord peintre ou d’abord dépressif en fin de parcours depuis sa naissance ?
Ce qui faudrait, c’est un type qui peigne comme Joyce, avec tous les styles… La tête comme Modigliani, les pecs comme Rustin, les estomacs comme Botero, les cheveux comme Mathieu… La physionomie en compression de C&sar ! Et les fringues en Cristo…
La tête comme Modigliani, les pecs comme Rustin, les estomacs comme Botero, les cheveux comme Mathieu… La physionomie en compression de C&sar ! Et les fringues en Cristo…
Cet artiste existe. Mon petit-neveu peint un peu comme ça.
I faut quand même remarquer que l’andouille c’est pratiquement ce qu’il y a de meilleur, et aussi de plus fin, dans la charcuterie… De Vire, bien sûr, ça se discute même pas ! De Guéméné c’est pas ça, hein…
Si, les goûts, ça se discute,
ça se discute même sans faim !
Finement.
Ne pas tenir compte de la finesse de certains jambons, ibériques et onéreux, ce serait andouille.
Picasso ? 75 pour cent à jeter. Et lui-même le savait parfaitement.
Picasso était un bon peintre classique. Il a joué aux apprentis-sorcier avec ses destructurations. C’est une idée géniale, avec souvent un résultat génial. Mais ce fut aussi une impasse. On peut reprocher à Picasso d’avoir été paresseux parce qu’avec un tel génie il pouvait aller beaucoup plus loin.
Je sais ce que je dis parce que je suis moi-même peintre.
Picasso s’est comporté 3 fois sur 4 devant une toile comme un autiste, répondant à une pulsion incontrôlée et maladive.
lu dans le billet: « Et quoi qu’on en dise, peu de peintres peuvent s’enorgueillir d’une telle postérité littéraire. »
A l’inverse, celle donnée à Jules Verne est « monumentale »
http://pguillon.e-monsite.com/medias/images/nautilus.jpg?fx=r_1200_800
Quoi qu’on en pense B. Buffet s’est donné les moyens de sa liberté d’expression. Il n’avait à ménager personne. C’est plutôt rare, pour être souligné : » peu de gens peuvent en dire autant ».
Au fait, les cendres de Bernard Buffet ont été dispersées dans le parc du musée Bernard Buffet, au Japon.
On peut considérer sans trop se tromper, et cela a été confirmé par au moins un grand intellectuel du XXe, que Cézanne marque le drenier jalon de l’acceptable en Peinture.
Je partage en gros cette opinion, bien que j’apprécie enormément l’oeuvre pas assez connue à mon sens de ce fou de Soutine, pourtant bien postérieure.
Certains se demandent si B. Buffet était un peintre ou un dépressif de naissance. Bonne question, qu’ils devraient se poser à eux-mêmes. En tant que brigands du blog survitaminés, on se demande vraiment s’ils ont été suffisamment léchés par leur mère à leur naissance 🙂
http://nouvelles.umontreal.ca/article/2016/11/30/richard-e.-tremblay-decroche-le-nobel-de-la-criminologie/
et javert, le traquefin du blog se pose des questions assez cons, il faut le reconnaitre.
Toutes manières la seule bonne toile c’est toujours la prochaine…
@ D.
« Picasso ? 75 pour cent à jeter. Et lui-même le savait parfaitement. »
« Je sais ce que je dis parce que je suis moi-même peintre. »
Peintre en bâtiment, bien sûr (et pas terrible à mon avis)…
« Et quoi qu’on en dise, peu de peintres peuvent s’enorgueillir d’une telle postérité littéraire.»
Je ne sais pas si B. Buffet a retiré quelque » orgueil » de ces attentions.
A mon avis: non.
Petit florilège:
Giono, de l’académie Goncourt, en 1956:
J’avoue que je suis quelquefois comme un personnage de Bernard Buffet. Il a surpris l’instant où l’esprit ne se fait plus chair, où la passion dévore tout, où il n’y a plus d’attitude ; l’instant où le personnage n’est plus en représentation. Ce que d’aucuns appellent : triste, mais qui est l’expression d’une vérité pure et simple, d’un fait, d’un état d’âme. Le chasseur d’Altamira qui dessinait ses bisons, sans doute pour les convaincre de venir s’abattre à ses pieds sous ses flèches, n’y mettrait pas plus d’ésotérisme. Imaginez les personnages de Bernard Buffet : ses lampes, ses bouquets, ses couteaux et ses fourchettes, ses chaises et ses lits de fer peints sur les murs de nos cavernes (et ils le sont), dans vingt mille ans on jugera leur rigueur d’un art inimitable.
Simenon, en 1958 :
Votre outil, vous l’aviez en main dès les premiers jours et vous n’avez fait ensuite, peu à peu, en artisan qui apprend son métier, que l’assouplir afin de le rendre plus apte à dire ce que vous avez à dire. On vous a reproché de trop peindre, comme si on vous reprochait de trop respirer, et on a oublié l’oeuvre monumentale des artistes de la Renaissance et de toutes les époques.
l’oeuvre pas assez connue à mon sens de ce fou de Soutine, pourtant bien postérieure. (D.)
Question œuvre postérieure, rien ne vaut Boucher. Ou, à la rigueur, la Vénus ottentote.
Mais l’attention pour B. Buffet, que je préfère est celle d’Annabel. Qui ne reconnaît qu’une rivale dans ce qu’elle éprouve pour le peintre : La peinture.
C’est très très beau comme elle le dit.
Cherchant un peu dans le secteur de Montmartre où se tient une autre exposition B.Buffet, plus intime (voir le lien mis 3 fois par lvdb), quelque chose naît de différent. D’une part ce sont les œuvres les plus anciennes qui sont exposées, des gravures emplies de vibrations grisées, approchant d’une certaine épure.
C’est le lieu qu’il avait choisi, en haut d’un des escaliers de la Butte, l’atelier Lacourière et Frélaut pour s’adonner en solitaire à la pointe sèche. C’était au temps d’un ouvrage le liant à Jean Cocteau La voix humaine. il s’était installé à Montmartre pas très loin de Pigalle où il est né.
Puis…
Ascension, décadence, oubli. Peintre qui usa son talent et sa force vive en côtoyant la jet set du siècle passé de Saint-Tropez et de Saint-Germain.
ascension, décadence
et puis la maladie et la mort, pôvre crissiane, pôve misère.
Viallate cultivait les bon mots.
c’est pas lui qu’à fait poussé des haricots et des parasols?
Bloom, vous ne me causez pas( j’ai remarqué), a question s’adresse donc à celui qui voudra bien s’y attacher.
@D. dit: 5 décembre 2016 à 18 h 37 min
Ce n’est pas juste. Nous sommes trop dans le présent pour juger. Quelques galeries suivent la création d’artistes remarquables. Leur nom est pour l’instant peu connu ou inconnu comme l’étaient ceux de Van Gogh, Soutine, Cézanne ….de leur temps.
toujours dans le même lien, assez riche, merciderien, il y a cet hommage qui m’émeut, meuh :
« Stendhal écrivait en 1830: « Je serai célèbre en 1880. » Il avait alors 53 ans. Bernard Buffet, lui, ne s’est jamais préoccupé de sa gloire : celle-ci venait à sa rencontre dès la fin de son adolescence. A 19 ans, il gagnait son pari d’artiste : sa première exposition. Le 22 janvier 1975, il entrait à l’Académie. Les lauriers couronnaient cet artiste exceptionnellement comblé: non seulement l’aisance, une notoriété mondiale, mais également une réussite sentimentale exceptionnelle. A la fois nomade doré et gentleman farmer, châtelain et artisan. Sous les traits d’un seigneur débonnaire, cet homme tranquille est un travailleur acharné. Il évoque irrésistiblement Michel-Ange accroché au plafond de la chapelle Sixtine. Un bourreau de travail qui a, dans ses moments de détente, la suprême élégance du flâneur et du gourmet. Je cite plus loin le mot de Degas : « Il nous faut redevenir esclaves ! » Cette profession de foi, Bernard pourrait la prendre à son compte. Parce qu’il habite une passion incurable: la peinture. On naît peintre comme on naît poète.
L’artiste authentique n’est pas un parvenu. Lejeune Buffet n’avait pas à mendier la gloire, c’est elle qui s’est déplacée. Le symbole le plus pur de cette fabuleuse carrière artistique, c’est ce musée que lui ont édifié les Japonais, en bordure de Tokyo. Cette silhouette sobre et blanche rappelle la chapelle édifiée par Le Corbusier à Ronchamp. Il s’agit bien d’un sanctuaire, au pays des jardins zens et des ikébanas. Ou plutôt, d’une fronton, d’un promontoire où s’inscrivent les armes du génie occidental. Sur la façade verticale et unie, le paraphe célèbre de l’artiste. Cet hommage monumental indique à la fois l’universalité du langage artistique – idioma universel, dirait Goya – et le génie d’un artiste qui a franchi les portes de l’un des « Nouveaux Mondes » »
GEORGES DURAND
La Divine Comédie de Bernard Buffet,
Editions Desclée de Brouwer, 1986.
On peut considérer sans trop se tromper D
j’aimerais tant pouvoir considérer mais pour des considérations il me faudrait connaître un peu mieux la peinture du XX et XXI ème siècle, or je ne connais pas tout les artistes qui se sont delayés dans de la peinture à l’huile, acrylique, à l’eau, au torchis ( musée d’art contemporain) avec ou sans bois et matériaux de récup , delayés et compromis gravement dans et par la pratique de l’art pictural figuratif ou non, mon itinéraire est essentiellement local et compte tenu des restrictions budgétaires les régions et encore plus les localités ne vont bientôt plus pouvoir exposer que des artistes low coast.
Je ne comprend vraiment pas où est le problème, que l’on. N’aime ou que l’on n’aime pas, ok, que l’on trouve que ce n’est pas le plus grand peintre de tous les temps, pourquoi pas mais pourquoi ce procès en degueulasserie? Dans un des ses aphorismes dont il a le secret Wilde écrit « Un artiste n’est jamais morbide, L’artiste peut tout exprimer. » Par exemple j’aime la peinture de Anselm Kiefer, des tableaux immenses fait d’immondices, épais de 10 centimètres et si l’on se donne la peine de bien s’en imprégner tout en couleur. Pas très gai, j’y suis revenu plus d’une fois, mais ce qui les caractérise c’est le sublime. Franchement je ne vois pas où est le problème.
L’artiste authentique n’est pas un parvenu.
Dieu merci, il y en a déjà bien assez comme ça à se fader .
@Je ne comprend vraiment pas où est le problème
pb dans la conjugaison ?
Moi le problème reste dans la voix de fausset de Bergé, en 1958, que l’on voudrait faire passer pour un virtuose, un virtu qui a osé, tirer la couverture à lui. Et continue. Et « on » l’y aide. Un peu trop.
Janssen J-J dit: 5 décembre 2016 à 18 h 37 min
Tirons, là aussi, une chasse salvatrice …
19h29 si cela ne tenait qu’à vous on se trouverait projeté vite fait dans une scène style la tour infernale, l’autre qui écrase la main au lieu de la tendre, nous ne doutons aucunement de votre type d’autorité et de sa légitimité.
Dur dur de se faire à mes talents orthographiques. Je m’y suis habitué.
‘reusement on peut visiter le jardin Majorelle, en oubliant dans ce havre de silence, que le ticket d’entrée sert une cause militante pour laquelle on n’avait pas fait le voyage.
Il évoque irrésistiblement Michel-Ange accroché au plafond de la chapelle Sixtine.
A cause de l’escabeau, may be?
« Picasso ? 75 pour cent à jeter. Et lui-même le savait parfaitement. […] On peut reprocher à Picasso d’avoir été paresseux… »
(D.)
« j’aime la peinture de Anselm Kiefer, des tableaux immenses fait d’immondices […] ce qui les caractérise c’est le sublime ».
(Nicolas)
À la longue liste d’experts en Art du blog, il faut ajouter maintenant D. et Nicolas.
@Janssen J-J dit: 5 décembre 2016 à 18 h 37 min
Traquer les délinquants dès la maternelle ou le Jardin d’enfants, c’est très discutable.
Claude Viallat:
Pablo, il faudra me psychanalyser, je me erdelenifie!
À mon avis Berger a lu Wilde « Je doute beaucoup qu’un ton moral d’une grande élévation puisse conduire quiconque à la santé ou au bonheur. »
Michel Polnareff :
Cadeau Pablo https://www.google.fr/amp/www.topito.com/top-artistes-mauvais-argent/amp?client=safari
J’en pleure de rire https://youtu.be/1yKay8HDjPU
Les prix de l’Académie des Beaux-Arts, décernés en 2016, dernièrement :
http://www.academie-des-beaux-arts.fr/prix/
C’est tout à fait ça, Nicolas. Et il y a ici des gens qui l’avaleraient sans problème, si on leur disait qu’il faut l’avaler (rien de plus obéissant et moutonnier que les « amateurs » d' »art » contemporain).
(Je parle du sketch hilarant des Inconnus).
Critique sublime Pablo, bienvenue à la RDL.
Incontestablement, Buffet est un bon dessinateur, le boug, mais comme dit bonne Clopine, j’en voudrais pas dans les WC…
Ma prof de dessin de 5e, Mme D., répétait volontiers : »Buffet a été célèbre avant de savoir peindre ».
Nicolas dit: 5 décembre 2016 à 19 h 38 min
« Dur dur de se faire à mes talents orthographiques. Je m’y suis habitué. »
Vous êtes bien le seul.
… Bon, allez, on arrête de dire du mal. On tente aussi d’oublier que l’art contemporain est devenu un marché financier.
j’en voudrais pas dans les WC…
et fidèle..putain c’est l’coup d’vieux..et dire que wim hon a du l’payer..
https://www.youtube.com/watch?v=tGbRZ73NvlY
Je vous informe que je n’apprécie pas du tout la façon dont certains et certaines se permettent de me reprendre alors qu’ils n’y connaissent au bas mot rien de plus que moi.
Si ça continue je vais quitter ce blog un certain temps, comme l’a fait Bouguereau.
Vous pourrez toujours pleurnicher sur mon absence.
» Et puis soudain l’autre Bernard survient et met fin à cette récréation. Oui l’autre, le peintre, celui qui me quitte pour gagner cette autre planète qu’est son atelier.
Celui qui peint sans relâche, le mystique, le combattant, l’homme qui n’a d’autre juge que lui-même, qui veut que chacun décide de son sort, qui prône l’individualisme. Celui qui clame sa fierté de n’être qu’un manuel, qui jour après jour peaufine son ouvrage, qui respecte son travail comme un don de l’au-delà dont il est redevable.
Si j’aime l’homme avec qui je vis, je respecte et j’admire le peintre. L’énergie qui émane de toute sa personne, le perpétuel renouvellement de sa créativité, la fidélité à son idéal, la force physique et le courage moral qu’exige l’accomplissement de l’oeuvre titanesque qu’il a entrepris font de lui un être d’exception. »
Annabel Buffet sur Bernard (en lien par lvdb).
Le physicien Etienne Klein reconnaît le bien-fondé des accusations de plagiat mais ne démissionnera pas de l’IHEST
Les multiples « emprunts » d’Etienne Klein ne sont pas autre chose que des vols. Sa décision de ne pas démissionner de la présidence de l’IHEST suggère qu’il ne connaît pas vraiment le sens du mot « déontologie », sans parler d’une conscience morale apparemment élastique.
Non mais vous allez arrêter de tout mettre dans les wc ? Comment on va faire halor…
Chaloux,
je ne fais aucun effort il est vrai, ce qui me sauve c’est que ça ne se voit pas quand je parle.
Bonne nuit
.et dire que wim hon a du l’payer..
Vous auriez du nous parler de l’ autre Wim, Delevoye, Bouguereau…qui lui n’ a pas mis aux enchères comme tous les autres candidats, sa maquette du concours hommage à François Arago et qui a même obtenu en définitive la commande.Une autre affaire du genre de celle des tulipes de Koons?
« il ne connaît pas vraiment le sens du mot « déontologie » »
Quand une vieille p.utain fait la morale à une vieille c.atin !
Pas encore le temps d’un « pour saluer Michel Polnareff », dixit son médecin :
« C’est un accident aigu, conclut le docteur Philippe Siou. Mais si le traitement se passe bien, il guérira et rechantera sans séquelles. »
Le mot compliqué « déontologie », c’est ceux qui l’utilisent le plus qui savent le moins ce qu’il veut dire, comme par exemple les journalistes.
Le Monde se fend d’une petite précision non négligeable :
Après l’annonce de la candidature de Manuel Valls à la primaire de la gauche, des doutes émergent sur sa capacité à rassembler la gauche et à « occulter [son] bilan ». (Le Monde)
Je ne sais pas qui a ici récemment osé parler d’Anselme Kieffer, mais l’œuvre de ce dernier est tellement bizarre qu’on ne peut l’apprécier sauf à partager d’une certaine façon cette bizarrerie avec lui. Très peu pour moi en tout cas.
Pat V, il n’y avait pas de moquette au dit-concours.
Trop de Jünger dans la liste de lecture du faux sibérien.
Il y a des moments dans la vie où l’on ressent une intense jubilation intellectuelle, même chez les handicapés cérébraux erdéeliens.
A la lecture, par exemple, de mots nouveaux comme : ….. »vallsisme »
Ah ! que de beautés, chez les crapauds …. !
Un ancien fonctionnaire, pote à moi devenu éboueur dans le XVIème, m’a confié qu’il faisait du « vallsisme » depuis toujours :
« Nous aussi, les éboueurs, on rassemble les déchets pour s’en débarrasser ! »…
Un critique politique aurait conclut, hier, une émission TV connue sur la recomposition de la Gauche … d’un lucide :
« Pourquoi Martine de Lille tacle, sans jamais s’engager ? Mais parce qu’elle est bien la fille de Jacques Delors ! »
Vache, mais exact.
Revenons aux fondements même de notre réflexion :
« Maria Schneider ne s’est jamais véritablement remise de la « scène du beurre » dans laquelle Marlon Brando la sodomise de force. Une vidéo dans laquelle Bertolucci admet avoir tout planifié refait surface. »
Un autre scandale va éclater. La scène de viol de l’électorat à la présidentielle de 2012 aurait été montée de toute pièce par le réalisateur corrézien qui vient d’avouer son immonde forfait !
Les zones mortes se multiplient dans les océans
Réparties sur 245 000 km2, ces régions privées d’oxygène augmentent sur les côtes et en pleine mer en raison de l’utilisation de pesticides et du réchauffement climatique
lemonde.fr
V n’a aucune chance de l’emporter. Mais, bizarrement, la candidature d’un ex premier ministre d’un gouvernement qui a laissé une dette publique de 600 milliards pour ne citer que ce haut-fait, ne choque pas les beaufs au contraire!
6h53 Parlez-vous de F Fillon? officiellement Valls n’a pas encore présenté sa démission. L’électorat de droite n’est pas strictement composé de « Beaufs », ce qui m’étonne c’est que la droite défendrait schématiquement l’intérêt des bourgeois, des nantis et qu’elle récolte 50% des voix à quelques cheveux près alors que la population votante ( ente 40 et 60% de la population inscrite) n’est pas composée de cette proportion bourgeoise et quoiqu’on s’accorde de tout temps à constater que les abstentionnistes sont majoritairement des gens qui voteraient à gauche.
Lorsque l’on est un ex-étudiant en sciences dures comme votre serviteur ganté, on se doit de rappeler à l’ordre les imbéciles qui croient encore à la division droite/gauche stricte : les beaufs d’un côté, les génies de l’autre !
Il est vrai qu’un « étudiant en lettres » ….
les beaufs et nouveaux beaufs
Dans le Cocyte socialiste apparait Picador 1er, celui qui fredonne un air des Doors à ses « frères », lorsqu’il veut rassembler la famille, façon puzzle.
https://www.youtube.com/watch?v=JSUIQgEVDM4
les beaufs et nouveaux beaufs
une façon de s’en démarquer, êtes-vous certains en affichant un tel mépris supérieur de na pas rejoindre la frange du tapis de la beauf-attitude qui s’ignore en tant que telle par définition?
D. dit: 6 décembre 2016 à 2 h 08 min
Pas que je sache, c’ est ici :
https://www.cieletespace.fr/actualites/quelle-statue-pour-rendre-hommage-a-arago
http://www.lacoccinelle.net/244039.html
wiki:
Le texte de The End a été à l’origine écrit par Jim Morrison à la suite de sa rupture avec sa petite amie Mary Werbelow. Cette chanson sera travaillée lorsque le groupe jouera au Whisky A Go Go en 1966. Contraint de jouer deux sets par nuit, le morceau sera étendu de manière à faire du remplissage. Au fur et à mesure de son évolution, la chanson prend forme. Le 18 août 1966, lors d’une performance au Whisky A Go Go, Jim Morrison qui est sous acide1, improvise un passage faisant référence au complexe d’Œdipe dans laquelle il dit: Father / Yes son? / I want to kill you / Mother, I want to… fuck you! (« Père ? / Oui fils ? / Je veux te tuer / Mère, je veux te… baiser ! »)1,2.
« Entre eux, le mariage de raison a duré cinq mois, le temps d’un bail commun au gouvernement entre avril et août 2014 sous la férule de Manuel Valls. Les voilà désormais opposés à la primaire de la gauche (22 au 29 janvier), nouveau rebondissement du feuilleton mettant en scène ce ménage à trois que peu de choses semblent rapprocher sur le fond. »
http://www.ouest-france.fr/elections/presidentielle/valls-montebourg-hamon-guerre-declaree-entre-anciens-allies-4659255
« Life is hard enough for poor mortals, without having it indefinitely embittered for them by bad art. »
Robert Louis Stevenson
Ici, les candidats à l’ érection de la statue de François Arago sous l’égide de la mmaison de vente ARCURIAL . Cela donne des allures de primaire pour le choix de l’ éventuel vainqueur.
« les trois frères », dans un casting qui promet de bons moments:
« This is the end, my friend »
Face à ces voix dissidentes, Manuel Valls n’a d’autres choix que de limoger les deux hommes le lendemain dans son bureau, où débarque Arnaud Montebourg fredonnant « This is the end, my friend », le titre des Doors. Depuis, personne ne se fait de cadeau. Ainsi Benoît Hamon, 49 ans, n’a pas ménagé ses efforts pour tenter de déposer une motion de censure à l’occasion du débat sur la loi travail au printemps 2016, contre Manuel Valls, âgé de 54 ans comme M. Montebourg.
http://www.ouest-france.fr/elections/presidentielle/valls-montebourg-hamon-guerre-declaree-entre-anciens-allies-4659255
Très peu pour moi en tout cas
Je ne pourrais pas en dire autant, pas l’expérience de son oeuvre tout ou partie, des tableaux monumentaux rien ne peut parvenir jusqu’au sud de l’archipel à Kerama-shotō , transport impossible ou trop coûteux et pas de lieu pour accueillir une exposition de cette nature.
Attributed to Mitsuaki Tosa :
Panoramic Story of Yorimitsu Destroying Tsuchigumo :
http://blogfigures.blogspot.fr/2011/05/attributed-to-mitsuaki-tosa.html
Jamais je n’ai acheté un livre « conseillé » par un représentant de commerce avec ses habitudes dans les médias. Pourtant je ne me suis jamais trompé dans mes achats ni j’ai paniqué par manque d’informations car dénicher les bons livres ce n’est pas difficile — c’est comme aller à un party et choisir les bons canapés, on les évalues et puisque chaque canapé a sa personnalité et sa morale, on choisit selon affinités. Je regarde attentivement les bibliothèques de mes amis. Je flâne dans les librairies, même les petites, dans les petites villes. À une époque je jetais un œil aux bouquinistes, puis ils sont devenus ennuyeux et l’on n’y trouve vraiment pas des merveilles. Je ne dédaigne non plus ces magasins où l’on trouve de tout : cahiers, crayons, plumes, bics, rames, cartes postales, gouaches et pinceaux, cartables, mouchoirs en papier, bibelots, calendriers, trombones, punaises et c’est étonnant ce que l’on peut y trouver comme livres : des titres disparus depuis des décennies. Parfois c’est le hasard qui nous fait cadeau d’un bon livre : « Paradiso » de José Lezama Lima trouvé sur un banc public en 1995 — je me suis demandé s’il était perdu ou abandonné, lu quelques mot de Cortázar sur la jaquette et adopté. Enfin, la chasse au livre est une chasse au trésor faite d’hasards heureux qui n’a rien à voir avec la tentation de la connaissance que, sincèrement, me semble une approche plutôt frivole car la connaissance est la consolation des crétins — comme le pouvoir d’ailleurs. Il vaut mieux parler de paganisme scandinave ou de parmesan ? Caféine, Alice Cooper.
Montebourg, utopiste
Hamon, idéologiquement intéressant
Valls, rassurant mais délibérément à droite de la gauche jusqu’à ne plus en être?.
Le résultat de la vente, alors que Wil Delevoye – l’ artiste international belge connu pour ses machines à fabriquer du caca – ( mais pour ce concours,il coulera du bronze ) a été le seul à ne pas offrir sa maquette préparatoire à la vente.
https://www.artcurial.com/fr/asp/results.asp?salelist=3170+++&viewtype=all&displaytype=Descriptive&Display2=Voir+les+r%C3%A9sultats
Eh bien,il arriva ce qui semblait être prévu, Wim Delevoye remporta le concours!
Un jury en décida ainsi, sûrement à cause de la notoriété sulfureuse et parfumée du candidat vainqueur.
« Life is hard enough for poor mortals, without having it indefinitely embittered for them by bad art. »
Robert Louis Stevenson
yes, RLS dans les forêts de Monterey.
L’ art financier contemporain international passe de plus en plus mal non seulement auprès du public mais même auprès de certains de ses anciens farouches défenseurs. les ficelles étaient trop apparentes.
Alors ses promoteurs s’ adaptent, comme de candidater en tant que simple artiste pour devenir légitime auprès du public et ne pas subir les avanies du » Plug » de la place Vendôme, de la » Reine » de Versailles, etc…Non seulement on instaure une bulle d’ artistes financiers mais en plus on voudrait légitimer une hiérarchie factice – le contenu esthétique n’ est même plus pris en compte – vis à vis de l’ ensemble des autres artistes existant sur le marché.
Les treize sculptrices et sculpteurs de ce concours deviennent le faire-valoir, la justification malgré eux, du monde de l’ art financier. Et cerise sur le gâteau, la somme récoltée de la mise aux enchères des œuvres de ces derniers servira à ce que l’ on comprend, à payer le bronze du vainqueur!
Bravo l’ artiste!
la vie est suffisamment dure pour nous pauvres mortels sans avoir à l’encombrer( l’enlaidir?) de l’amertume ( ou l’aigreur) du mauvais art? LVDLB, vous confirmez?
JC, le professeur et ami de Miles Davis, a été étudiant en sciences » dures »… c’est ça qui l’a rendu si intelligent… uhuhuhuh
« Paradiso » de José Lezama Lima trouvé sur un banc public en 1995
renato, effectué quelques recherches, on le compare à Proust, son style est-il si proche de Proust ? Auriez vous une phrase à soumettre au lectorat ici présent qui aide à s’en faire une idée plus précise?
Ad Reinhardt :
On confirmera surtout que Renata belle est une machine à recracher des citations.
« Auriez vous une phrase à soumettre au lectorat ici présent qui aide à s’en faire une idée plus précise? »
Lu en italien, bérénice, et je ne suis pas assez prétentieux pour me lancer dans l’aventure « traduction d’un bon écrivain ».
ranato, la longueur des phrases, l’élégance la préciosité du fond, la poésie, la lenteur du récit? que sais-je encore pour en en avoir une idée plus précise, je le lirai en français puisque Cortazar ( un amour de jeunesse) y a laissé sa trace en préface.
renato.
« Valls, rassurant » (8 h 46),
comme le trait noir de Buffet ?
Il est permis d’approuver
ses actes, pas de croire
ses dires qui les démentent.
Il n’est pas né lundi matin
en politique.
Peticheffement.
Polé entre une droite qui migre à droite et une gauche qui prend la même direction, que reste-t-il de nos amours?
Bravo l’ artiste!
Du temps de B. Buffet on était encore dans l’ artisanat!
On ne se suicide plus de nos jours on tente d’ absorber les concurrents comme le fait toute grosse boîte de l’ industrie.
Wim Delevoye avec ses bronzes – et plus spécialement son bronze Arago – qui est une déformation numérique du bronze de facture très académique d’ origine, fondu pendant la guerre, nous donne la forte impression de fabriquer de l’ art générique, comme le font les industriels des produits pharmaceutiques.
Mais paradoxalement, ces produits ne sont pas moins chers!
Autant que je me souvienne, le beau gosse au crane creux Jim Morrison, taré acidulé, était le fils d’un amiral des USA
… ça en jette ! …(?)
@renato dit: 6 décembre 2016 à 8 h 46 min
J’apprécie votre post jusqu’à ces mots « hasards heureux », après c’est règlement de comptes de Wyatt Earp et Doc Holliday à O.K. Corral…
Il y eut, le long des quais de Seine des bouquinistes compétents et de bon commerce. J’ai le souvenir d’achats de Petite Collection Alphonse Lemerre absolument fabuleux, avant destruction …
Depuis, les bouquinistes se sont adaptés au marché du tourisme ! Je m’en secoue la mentule, j’ai raflé tout ce que j’ai pu de la mise, à une époque où je pouvais admirer la rosace sud de Notre Dame, les jours où il y avait du soleil…
Ce qui est rare, dans cette Ile de France pourrie où Paris est devenu un cloaque… !
Il est malheureusement clair que Renato surchauffe…. le débrancher devient urgent !
@ renato
« Parfois c’est le hasard qui nous fait cadeau d’un bon livre : « Paradiso » de José Lezama Lima trouvé sur un banc public en 1995 — je me suis demandé s’il était perdu ou abandonné ».
Ta phrase montre que tu n’as même pas essayé de le lire. Si tu l’avais fait tu aurais su que le livre avait été abandonné.
Même à l’époque (lointaine) où je me gavais de romans du « boom sud américain », je n’ai jamais pu lire ce livre, qui en espagnol est illisible. Aussi illisible que la « poésie » de Lezama, dont on vient de publier en Espagne l’édition complète (un pavé de plus de 1000 pages).
Lezama était un type qui avait passé sa vie à tout lire sans avoir eu le temps de le digérer et qui était d’une pédanterie sidérante (très sud américaine, par ailleurs). Son « style » est un mélange de Mallarmé, Blanchot et Lacan.
En 1937 La Habana reçoit le grand Juan Ramón Jiménez pour un colloque sur son oeuvre et c’est Lezama, du haut de ses 26 ans, qui fait la présentation et qui dialogue sur l’estrade avec le Grand Poète exilé. Et on le voit essayer d’impressionner, sans avoir le moindre sens du ridicule, avec des questions incompréhensibles qui puent la vanité la plus puérile, le toujours si clair J.R.Jiménez. Le contraste entre l’obscurité des propos du premier et la clarté de ceux du second, est accablante pour le premier. Ce texte, l’un des plus ridicules que j’ai lu depuis longtemps, m’a confirmé définitivement que ce que je pensais de Lezama depuis longtemps était plus que vrai (il a été publié dans le passionnant « Por obra del instante. Entrevistas », de J.R.Jiménez, un gros livre de 500 pages, publié en 2013, qui réunit les 88 interviews qu’on a trouvé de lui, faites entre 1901 et 1958).
D’ailleurs, « Paradiso » figure entre les « Dix livres que très peu de personnes ont réussi à finir », selon un article récent de EL País:
http://elpais.com/elpais/2014/10/15/icon/1413381412_585189.html
@ Pat V
« Wil Delevoye – l’ artiste international belge connu pour ses machines à fabriquer du caca ».
Et pour toi, c’est un artiste Wim Delevoye?
@Pat V dit: 6 décembre 2016 à 9 h 09 min
Oui, faire un pas de côté… et aller flâner dans certaines galeries et ateliers d’artistes.
Ces défaillances ne sont qu’un signe de l’épuisement du mauvais mariage entre art et fric. La corporation tyrannique des censeurs au chéquier bien garni ne doit pas faire oublier les artistes et leur travail au quotidien, ces peintres et sculpteurs parfois inconnus qui nous révèlent à nous-mêmes pour nous rappeler nos rêves. Cette « histoire » de l’art contemporain ne peut rien contre notre mémoire d’avoir découvert leurs œuvres, mémoire qui veut aussi se perdre devant de nouvelles créations. Il faut dépasser cette résistance, ces doutes, ne pas croire en la défaite de l’art. Plutôt que de sens parlons peinture et travail de ces passagers en rupture, au fond de leur atelier.
Lecteurs, écrivains, visiteurs savent prendre les chemins de traverse et interroger ce dilemme entre ce qui est visible dans leurs œuvres et ce qui ne l’est pas.
La vie est dur pour tout le monde, mais bien plus dur pour certains, les artistes allemands de l’après guerre sont un peu torturés, je le comprend, j’essaye de les comprendre, leur art est aussi une forme de catharsis. L’art est plein de chose, souvent une belle métaphore (ou quelque chose comme ça) pour exprimer la difficulté de vivre, mais parfois il est direct. Je n’ai plus peur du noir.
Billy n’aime pas Klein, je vous invite à lire sa réponse dans Le Monde. Intéressant.
Pablo, cet article de El País est ridicule aussi dans son genre. Orgueil et préjugés, Guerre et paix, etc. sont dans cette liste…
@ Pat V
« L’ art financier contemporain international passe de plus en plus mal non seulement auprès du public… »
Très intéressant ce que tu racontes. Mais te rends tu compte que tout ça n’est que l’aboutissement logique de l’abstraction? À partir du moment où on accepte qu’on peut faire de l’art sans règles et que tout peut être de l’art, on doit aussi accepter les délires les plus extrêmes. Au nom de quoi tu pourrais les rejeter si tu acceptes qu’un carré blanc sur fond blanc ou un urinoir signé c’est de l’art? Où est la frontière entre l’art et le non art dans une pratique sans règles?
Valls rassurant ? ouarf…
La France aurait du souci à se faire avec lui aux manettes suprêmes.
Mais vu l’opinion que les gens en ont il n’est pas prêt d’être élu.
Il sera surtout jugé sur sa personnalité. S’il fait des efforts il peut réussir à s’imposer à la primaire mais en débat contre MLP ou Fillon, il se fera laminer.
Delaporte, où en est la pensée chevillardesque, elle continue à décroître ?
@ Bérénice
» on le compare à Proust »
On compare Lezama a Proust parce qu’ils avaient plusieurs choses en commun: les deux étaient des écrivains, faisaient des longues phrases, étaient homosexuels et asthmatiques.
La grande différence entre les deux était l’intelligence aigüe et le talent immense du Français par rapport au Cubain.
Si Renault pouvait m’expliquer ce qu’est un « party », ça pourrait rendre son propos plus compréhensible ?
Il faut dépasser cette résistance, ces doutes, ne pas croire en la défaite de l’art. Christiane.
Je ne crois pas à la défaite parce qu’ il n’ y a pas de victoire de l’ art, Christiane.
Il y a une manière de s’ arranger avec le monde par le biais d’ une pratique que l’ on nomme art. Ce qui laisse la porte à tous les possibles, à toutes les surprises et à toutes les inventions. De l’ art conceptuel à l’ art des marges et aussi par la finance si elle ne devient pas totalitaire.
Renato, pas Renault.
@ Witold
Oui, l’article est mauvais, du journalisme rapide pour lecteurs d’internet pressés. Il ne faut pas oublier que El País est devenu un journal très médiocre qui vit de son ancienne réputation, mais qui a perdu beaucoup de lecteurs et surtout d’argent (il a des dettes énormes).
À partir du moment où on accepte qu’on peut faire de l’art sans règles. Pablo.
Mais non, tout art a au moins son organisation propre, sa structure interne même la destructuration de l’ art est pensée, organisée et possède un » ordre » de monstration.
Je ne sais plus qui a dit : quiconque lit des romans passé 30 ans est un imbécile. Cette phrase (citée de mémoire) me met toujours en joie. Impossible de retrouver son auteur. Je crois qu’il s’agit d’un écrivain espagnol récent. Pablo pourra peut-être me renseigner ? Sinon, tant pis.
On évoque souvent la peinture sur la RdL alors qu’il y a une « République des Arts » que je trouve très intéressante
l’aboutissement logique de l’abstraction?Pablo.
Mais non, là encore…même l’ art le plus conceptuel passe par une manipulation d’ objet.
Le bidet vous dis-je, le bidet!
Et pour toi, c’est un artiste Wim Delevoye?Pablo.
Bien sûr, c’ est un artiste.
Il fabrique du caca et alors?
L’ intéressant est de savoir comment il le » fait « , merdiquement ou non.
Avec de la boue faire de l’ or. Certains prennent cet adage au premier degré, d’ autres au second et d’ autres encore à tous les degrés…
Laissons-nous cette liberté de choisir.
alors qu’il y a une « République des Arts » que je trouve très intéressante.
Si vous pouviez préciser les motifs votre intérêt…
De votre intérêt!
@ Diogène
« Je ne sais plus qui a dit : quiconque lit des romans passé 30 ans est un imbécile. »
C’est le génial Josep Pla, l’écrivain en catalan le plus important du XXe siècle. « Un hombre que después de los cuarenta años todavía lee novelas, es un puro cretino. » Ça, il l’a dit dans un livre de conversations en 1966. Dix ans après, dans le mythique « À fond » (l’Apostrophes espagnols, mais avec un seul invité à la fois) il a baissé l’âge à 35: « Creo que el hombre que lee a partir de 35 años novelas es un cretino. »
Pla, avec son terrible accent catalan, faisant un grand éloge de la littérature française classique: « Je suis un homme de Pascal, de La Bruyère, de La Rochefoucauld et de Montaigne. »
Sur Youtube on peut voir les « A fondo » de Borges, Onetti, Múgica Láinez, Cortázar, Rulfo, Roa Bastos, Sábato, Benedetti, Dámaso Alonso, Delibes, Donoso, O. Paz, C.Fuentes, etc, etc. Mais le programme invitait aussi des artistes, des musiciens, des cinéastes: Dalí, Mompou, Joaquín Rodrigo, Saura…
Borges en 1976 (il a fait un autre « A fondo » en 1980) avec son terrible accent argentin:
le beau gosse au crane creux Jim Morrison
t’es jaloux jiçé pasque lui il pas lu droman haprés 35 ans..mon dieu drisquer d’ête aussi moche que pablo c’est vraiment vive dangeureuzment
encore à chanter ses khonneries en canons le keupu..mais ta gueule raclure
lui aux manettes suprêmes
franchement dédé tu uses tes talents à l’émrie vla cquelle pense bonne clopine chus sur
Allez! au hasard, hop ! : c’est Giotto qui est sorti de mon chapeau … tant pis pour della Francesca, Ucello, Raffaello, Caravaggio et tutti altri …Maintenant, comme on est jeune (!) on enfourche sa bicyclette pour ne plus s’arrêter qu’à … Padoue pour y admirer les fresques de l’Eglise de l’Arena … En route, direction Florence : ici, Giotto est partout : églises, basiliques ou musées… Encore un effort et on se laisse glisser ( malgré les côtes) jusqu’à Assise pour admirer cette fois les fresques de la Basilique St. François …
Le dictionnaire des superlatifs n’aurait pas suffi à traduire « le miracle des yeux » qui s’accomplit dans ces trois « villes saintes « .
On rentre à pied , les bras tendus tel ce jeune homme en chemise blanche qui illustrait
la première édition de poche du » Voyage au bout de la nuit » pour ceux qui, comme à Florence,à Padoue et Assise ont » prit une charrette de briques sur la tête » tel Jean –
Louis Bory – en 1932 !
Si Renault pouvait m’expliquer ce qu’est un « party »
cqui est important c’est de prende les bons canapés qu’il te dit reuno..si c’est des oeufs de lompe sur gras d’jambon tu dis a ta voisine que c’est juss bon a faire un riméque du dernier tango..on sait jamais..autant miser gros havant dse casser
« La grande différence entre les deux était l’intelligence aigüe et le talent immense du Français » (10:26)
Non ! de source sure, Proust était un petit bonhomme sans intérêt, grabataire, non couillu, incapable d’écrire quelque chose d’intéressant ! De source sûre…
Essayez de lire les bêtises de ce type ! c’est comme voter Mélenchon : erreur d’aiguillage intellectuel.
@ Pat V
« tout art a au moins son organisation propre, sa structure interne même la destructuration de l’ art est pensée, organisée et possède un » ordre » de monstration. »
Bien sûr, mais pas des règles communes, qui permettent à quelqu’un d’autre de comprendre. C’est comme si chacun jouait au foot ou aux échecs avec ses propres règles: le jeu serait impossible.
« Il fabrique du caca et alors? L’ intéressant est de savoir comment il le » fait « , merdiquement ou non. »
Donc, si je comprends bien, l’artiste est pour toi une espèce de dieu auto-proclamé capable de transformer n’importe quoi en art, même la mer.de. Par quel miracle? Ça, on ne le saura jamais.
Tu ne crois pas qu’il faut beaucoup de foi pour avaler cela?
D’ailleurs, « Paradiso » figure entre les « Dix livres que très peu de personnes ont réussi à finir »
mais rénateau est un homme d’exception..halors que toi t’es quun pti morceau dbourrin sur pizza spanghéro
La science semble avoir réussi à sauver un morceau de bouguereau. Une conséquence malheureuse du progrès.
à 35 ans faut harréter de lire proust et voter mélanchon..fais court jicé
Il me semble avoir vu à NYC, où ? …, une réplique de l’urinoir de ce crétin de Duchamp.
Fou de rage j’ai acheté un marteau à un nègre qui en vendait sous le manteau, dans le but de détruire cette vulgarité d’artiste.
Je frappe l’urinoir à Mutt de toutes mes forces… Damned ! le marteau était un ready-made en caoutchouc. J’ai revendu le marteau avec bénéfice.
@ Rowan Oak
« On évoque souvent la peinture sur la RdL alors qu’il y a une « République des Arts »
Oui, on évoque ici même l’aviron, tu te rends compte?
Je te signale qu’on est dans la République des LIVRES, et que les livres sur la peinture, ça existe. Tu ne savais pas?
Sot ral, ne vois-tu rien venir?
Mon ami Bougboug, je voterai volontiers pour ton Mélanchon ! Jamais pour Mélenchon !
@ JC…..
« …ce crétin de Duchamp. »
Non, Duchamp était un type très intelligent (il jouait très bien aux échecs), qui a compris avant les autres jusqu’où pouvait arriver la con.nerie des snobs de l’art.
Quittons nous sur une effroyable nouvelle : converti à l’Islam salafiste, Wiwi est absent car djihadiste en Syrie. Pour les fêtes de fin d’année.
Pablito !
Un type qui joue aux échecs très bien est le contraire d’un type intelligent : nous ne sommes pas sur Terre pour extraire des racines cubiques à toute vitesse, mais pour jouir avant d’en périr…
IL y autant de salauds, de pauvres types, d’hommes sensibles, généreux, très intelligents ou limités intellectuellement chez les joueurs d’échecs que partout ailleurs. Idem pour ce blog, et il est inutile de donner les noms.
Mais n’y-a-t-il pas de championnes d’échecs, Clopine ?
Le Magazine littéraire a 50 ans.
Et alors ?
JC….. dit: 6 décembre 2016 à 11 h 42 min
« Wiwi est absent car djihadiste en Syrie. »
Non, JC, électé de l’EN, il vit maintenant à Pompéi où il est devenu guide à la villa des clystères.
« Don Quichotte : les Duègnes »
Bernard Buffet a inventé le travelo à barbe, avant l’heure !
éjecté
« IL y autant de […] limités intellectuellement chez les joueurs d’échecs que partout ailleurs. »
Tu dis n’importe quoi.
Je parie que tu ne sais pas jouer aux échecs.
Muchas gracias, Pablo. Je tâcherai de me pencher sur cet écrivain. Le voir se rouler une cigarette à la télévision me le rend très sympathique, bon esprit.
Elle est vraiment c.onne !
« Les tenants des règles « géométriques » qualifient alors les seconds de « littérateurs », les seconds qualifiant les premiers de « géomètres. »
Autant dire qu’on n’en a pas fini.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Règles_de_composition_dans_la_peinture_occidentale
Pablo, la championne d’échecs Syrienne est retenue prisonnière, elle est par ailleurs médecin. Ecoutez, cela vaut la peine.
« Le 15 avril 1986, seul et rongé par un cancer de la gorge, l’écrivain fait une mauvaise chute la nuit dans la chambre 205 du Jack’s Hôtel au no 19 de l’avenue Stéphen-Pichon à Paris et meurt »
Trente ans après !
http://jacks-hotel.com/fr/chambre-jean-genet/
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