de Pierre Assouline

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La République des livres

Histoire Littéraire

Pour saluer Maurice Nadeau

Pour saluer Maurice Nadeau

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Alexis Gloaguen, Alain Joubert, Albert Bensoussan, Jacques-Pierre Amette, André Pastoureau, Tahar Ben Jelloun, Angelo Rinaldi, Andrea Zanzotto, Anna Langhoff, Anne Thebaud, Arno Schmidt, Arthur de Gobineau, Robert Antelme, Bernard Desportes, Bernard Ruhaut, Bruno Ruel, Catherine Clemenson, Soizig Aaron, Catherine Dana, Cesar Aira, Cesar Lopez, Charles Duits, Malcolm Lowry, Christian Dufourquet, Christine Spianti, Dionys Mascolo, Dominique Fabre, Dominique Noguez, Dora Breitman, Emmanuel Bing, Emmanuelle Pireyre, Ersi Sotiropoulos, Felix Philipp Ingold, François Caradec, Françoise Asso, Françoise Grauby, Henry Miller, Edgar Morin, Georges Cheimonas, Arrabal, Gérard Noiret, Gheorghe Craciun, Giorgio Caproni, Giuseppe Pontiggia, JP Donleavy, Gustav Janouch, Hans Loffler, Jean-Marie Le Clézio, Lawrence […]

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Maugham & Floc’h & Rivière : Tremendous !

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L’anglophilie est-elle une maladie textuellement transmissible ? Si c’est le cas, alors ça craint à la lecture de Villa Mauresque du duo Floc’h & Rivière (104 pages, 20 euros, La Table ronde) car l’album est irrésistible. Il n’est pas indispensable de bien connaître la langue de Maugham (prononcez « Môôôme » si vous ne voulez pas passer pour un froggie) pour succomber à son charme. Car c’est bien de lui qu’il s’agit ainsi que l’annonce le bandeau « Somerset Maugham  et les siens » pudiquement placée par l’éditeur non au bas, comme il est d’usage, mais au centre de la couverture représentant l’écrivain nageant saisi […]

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Ne laissez pas mourir la « Quinzaine littéraire » !

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C’est de mort, en effet, qu’est menacée La Quinzaine littéraire : pas dans six mois, pas dans un an, comme elle l’a souvent été durant les 47 années de son existence, mais dans les semaines qui viennent. Rien d’étonnant dans la situation actuelle de la presse écrite, rien d’étonnant pour un périodique qui n’a jamais voulu se mettre « au goût du jour » et a refusé de céder aux sirènes publicitaires pour conserver la liberté et l’indépendance auxquelles il est tellement attaché. En effet, depuis 1966, La Quinzaine littéraire n’a cessé de défendre une certaine qualité de l’écriture et de la pensée, et de […]

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Philippe Jaccottet, qui resplendit dans l’effacement

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Pour qui se souvient du recueil de notes de Julien Gracq En lisant en écrivant, tout était déjà dans l’absence de virgule, chacun étant libre de l’interpréter à sa guise, et notamment comme l’idée que chez un tel écrivain les deux activités étaient indissociables et se prolongeaient l’une l’autre, mais nul ne pouvant feindre de l’ignorer tant elle était éclatante. Avec Taches de soleil, ou d’ombre (208 pages, 22 euros, Le bruit du temps), dernier livre de Philippe Jaccottet constitué de notes sauvegardées datant des années 1952-2005, tout est déjà dans la virgule.  On ne l’y aurait pas placée spontanément. […]

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Léon Bloy, le mendiant ingrat, nous écrit

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Etrange réflexe en vérité celui qui nous fait parfois nous précipiter sur des catalogues de ventes tout en sachant que l’on n’y achètera jamais le moindre bout de papier faute d’avoir l’esprit ou la monomanie d’un collectionneur. Il m’arrive d’en recevoir, le plus souvent liés à un événement littéraire ou artistique. J’en ignore les évaluations, encore pénétré de la répartie du jeune Jean Genet pris en flagrant délit de vol de livre rare et amené devant les juges : « Non, monsieur le Président, je n’en connais pas le prix mais j’en sais la valeur ». Certains de ces catalogues […]

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Un roman peut-il servir de source aux historiens ?

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Un roman peut-il servir de source à l’historien dès lors que son auteur a été témoin sinon acteur des évènements ? La liste est longue, inépuisable même, de ces œuvres de fiction inspirées par l’Histoire en marche, que les historiens n’hésitent pas à citer dans leur bibliographie, de Homère à Vassili Grossman en passant par le Malaparte de Kaputt et de La Peau et tant d’autres. Ils y trouvent des faits ou des choses vues, des noms ou des dates, l’air du temps ou la rumeur du monde, et avant tout une émeute de détails : ils avaient le plus souvent échappé […]

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Dieu et le diable sont dans les détails

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On en connaît qui se prennent pour Bartleby le scribe : de leur propre aveu, ils préfèreraient ne pas. On en sait qui se croient Bloom échappé d’Ulysses dès qu’ils consacrent une journée à traverser Paris. On en a vus si légers et si paisibles qu’ils avaient carrément pris Plume comme nom de plume. On en croise même qui, tel Gonzalo M. Tavarès, repeuplent leur bairro lisboète des ombres familières de  M.M. Kraus, Walser, Calvino, Brecht, excusez du peu ; ou tel Enrique Vila-Matas qui se prend pour tout ce qu’il lit . On peut supposer que son admirative empathie pour Pessoa […]

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Roger Grenier, il n’y a plus que lui qui a connu…

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« Il n’y a plus que toi qui a connu… ». C’est la phrase qui tue. Façon de parler, bien sûr, car celui auquel elle s’adresse invariablement, le doyen des établissements Gallimard au 5 rue Gaston-Gallimard, anciennement rue Sébastien-Bottin, porte allègrement mais tout en douceur ses 94 ans. Son ami J.B. Pontalis vient de partir à jamais ; reste l’autre ancien, l’historien Pierre Nora, un jeunot à côté. Les trois hommes peuvent témoigner que d’une certain point de vue, la notion de retraite est une vue de l’esprit. Sauf quand Roger Grenier reçoit son quota de nouveaux manuscrits lors des rituels comité de […]

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Flaubert sous le regard de l’historien

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Dans le civil, un biographe peut être journaliste, écrivain, critique, universitaire, poète, c’est selon. Son récit épousera les modulations de son regard, reflet d’une formation particulière, sinon d’un tropisme. Qu’advient-il si le biographe est historien ? Un regard d’historien ? Gustave Flaubert, vie et œuvre mêlées, a rarement reçu l’éclairage que lui apporte Michel Winock, spécialiste notamment l’histoire des intellectuels, dans son Flaubert (534 pages, 25 euros, Gallimard) ; il s’inscrit dans une lignée où l’ont précédé René Descharmes, René Dumesnil, Albert Thibaudet, Maurice Nadeau, Nathalie Sarraute, Jean-Paul Sartre, Herbert Lottmann. Il leur doit nécessairement quelque chose puisqu’il met ses pas dans les […]

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A propos, pourquoi le rouge et pourquoi le noir ?

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On dira que la réponse va de soi : le rouge républicain et le noir ecclésiastique. Ce qui saute aux yeux à tout lecteur de Le Rouge et le noir. J’y repensais en sautant et gambadant dans le savoureux Dictionnaire amoureux de Stendhal (816 pages, 25 euros, Plon). Dominique Fernandez y est parfaitement à son affaire en raison de sa connaissance intime tant de l’écrivain et de son œuvre que de l’Italie. Curieusement on n’y trouve pas d’avant-propos condensant son propre stendhalisme – ni même, allons-y gaiement, sa stendhalité comme diraient les cuistres. C’est que tout le recueil en est la […]

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