de Pierre Assouline

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La République des livres

Littérature de langue française

Oraison funèbre pour un chat beauté

Oraison funèbre pour un chat beauté

Bernard Morlino

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Dommage que Paul  Léautaud soit mort : il aurait aimé Que Tal, le livre que Daniel Arsand a consacré à son chat du même nom.  Ce sarcophage littéraire va rendre jaloux beaucoup de monde dans l’entourage de l’écrivain. Ce chat est parvenu à déclencher un manuscrit à son auteur quand bon nombre des ses proches n’ont même pas eu droit à un aphorisme en guise d’adieu. De nombreux ouvrages ont été consacrés aux félins domestiques dont ceux de Rilke/Balthus (Mitsou), Colette, Simenon, voire Marie Dormoy.  Dans celui de Daniel Arsand  on perçoit une grande force spirituelle qu’il parvient à canaliser dans […]

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Christian Bobin n’est pas un ravi de la crèche

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Ce n’est pas une fatalité mais il y a de cela : dès lors que la spiritualité s’immisce, discrètement ou en prenant ses aises, voire carrément en majesté, dans l’œuvre d’un écrivain, il passe pour un cul-béni, une grenouille de bénitier. Rien n’exaspérait Graham Greene comme d’être taxé « grand écrivain catholique » – et ce n’était pas à cause de « grand »… On peut être écrivain et catholique sans être pour autant « écrivain catholique », non plus qu’ « écrivain juif » s’agissant de Saul Bellow ou de Philip Roth. L’influence de Georges Bernanos et François Mauriac en a pâti, encore que dans son cas, cela s’aggravait […]

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Le « voyage » de Ferdinand Balmer

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Cela ne pouvait décemment pas commencer autrement que par « Ca a commencé comme ça… ». L’incipit du Voyage au bout de la nuit n’est peut-être pas aussi connu que celui de la Princesse de Clèves, de la Recherche ou de l’Etranger, mais tout de même. On en use souvent comme d’un clin d’œil ou un d’un signe de reconnaissance. Le comédien Jean-François Balmer est depuis quelques jours Ferdinand Bardamu sur la scène du Théâtre de l’Oeuvre à Paris, à une encablure de la place de Clichy, détail qui n’est pas superflu s’agissant du bonhomme Céline. Le spectateur se sent d’emblée dans […]

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Pleins feux sur l’affaire Port-Royal

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Parfaitement, « l’affaire Port-Royal ». A envisager comme telle, une fois n’est pas coutume, en prenant connaissance des pièces du dossier. Notre intelligence d’icelui  a longtemps été dominée par les deux massifs littéraires qui l’ont encadré avec un éclat sans pareil : l’Abrégé de l’histoire de Port-Royal (1742) de Racine et Port-Royal (1840-1859) de Sainte-Beuve. Mais la bibliographie est considérable. Rien de tel qu’une anthologie pour faire le tri et revenir aux sources. Celle que propose Laurence Plazenet Port-Royal (1320 pages, 29 euros, Flammarion) constitue une oeuvre en tous points remarquable sur un événement qui a façonné le paysage spirituel de la France […]

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