de Pierre Assouline

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La République des livres

LE COIN DU CRITIQUE SDF

Dans la grande course du temps

Dans la grande course du temps

Jean-Claude Lamy

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Depuis Love, etc., prix Femina étranger 1992, et surtout Le Perroquet de Flaubert, prix Médicis essai en 1996, Julian Barnes, qui vit à Londres, fait partie du paysage littéraire français. Comme le newyorkais Paul Auster, régulièrement célébré par ses lecteurs de l’Hexagone. Ce sont deux auteurs incontournables de la vie littéraire de notre pays où ils se sentent chez eux. La rentrée de janvier s’est enrichie d’un nouveau roman de Julian Barnes, Une fille, qui danse, traduit de l’anglais par Jean-Pierre Aoustin. Son éditeur annonce qu’il a reçu le prestigieux Man Booker Prize, le Goncourt d’outre-Manche. C’est une bonne raison […]

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L’ombre de Zweig

L’ombre de Zweig

LAURENT SEKSIK

5

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La vie d’un écrivain est faite de hasards minuscules qui s’enchaînent dans la solitude de sa chambre ou près des étals des libraires. En cette fin d’après- midi-là, j’hésitais encore sur le sujet de ma chronique. Depuis que j’avais cessé l’activité de critique littéraire, des années auparavant, je n’étais plus totalement au faîte de l’actualité du livre. Je ne recevais plus comme autrefois, par dizaines, et avant leur sortie, les livres sur mon palier. Les maisons d’édition avaient fort justement oublié mon adresse comme les lecteurs des journaux dans lesquels j’avais écrit, mes articles. Je suivais donc avec retard les […]

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L’érotisme décalé de Robert Desnos

L’érotisme décalé de Robert Desnos

Jacques-Pierre Amette

56

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L’érotisme, le désir ?  Tout le monde l’explique, le commente, l’invente, en fait sa chose, comme Dieu ou son portable. Mais qu’en pense un surréaliste de la première heure ? D’abord qui est  Desnos ? C’est celui qui est toujours sur le bord des  photos un peu en retrait derrière les grandes figures Breton et Aragon ,  ce Desnos qui, selon Breton, « parlait le surréaliste à volonté »,  fermait les yeux, entrait en transe, cassait le vocabulaire ordinaire , débitait des phrases de Pythie, des phrases de cristal qui montaient aisément vers les étoiles et le cosmique dans les brasseries enfumées. La bande de surréalistes […]

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Oraison funèbre pour un chat beauté

Oraison funèbre pour un chat beauté

Bernard Morlino

12

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Dommage que Paul  Léautaud soit mort : il aurait aimé Que Tal, le livre que Daniel Arsand a consacré à son chat du même nom.  Ce sarcophage littéraire va rendre jaloux beaucoup de monde dans l’entourage de l’écrivain. Ce chat est parvenu à déclencher un manuscrit à son auteur quand bon nombre des ses proches n’ont même pas eu droit à un aphorisme en guise d’adieu. De nombreux ouvrages ont été consacrés aux félins domestiques dont ceux de Rilke/Balthus (Mitsou), Colette, Simenon, voire Marie Dormoy.  Dans celui de Daniel Arsand  on perçoit une grande force spirituelle qu’il parvient à canaliser dans […]

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« Père, père, pourquoi m’avez-vous abandonné ? »

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« Je reste avec vous » peut-on lire sur sa tombe, dans la chapelle de Saint-Blaise-des-Simples, à Milly-la-Forêt. Pari tenu avec le septième tome de son journal posthume où Jean Cocteau jouit de toute la liberté des morts, comme Saint-Simon dans son glacial château du Perche, le derrière rôti par le feu de la cheminée, mais la tête froide. « Claudel, le faux génie ; Giraudoux, le raseur précieux ; Ionesco, le Strindberg des Galeries Lafayette ; Saint-Exupéry, la face sacro-sainte ; le Petit Prince, l’ignoble imbécillité ; Mauriac, nul et sale ; Malraux, illisible. Je suis seul », l’air d’un Atlas qui porte le globe sur ses épaules. Et […]

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Honneur à celui par qui un peu de scandale arrive !

Honneur à celui par qui un peu de scandale arrive !

François Nourissier

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« Cher Louis, Dans la comédie des Lettres, il faut compter parmi les comiques ces personnages qui, sous le prétexte de célébrer un grand homme, se faufilent au premier rang pour y parader et pérorer à son propos, la bouche pleine de "moi je" et de souvenirs qui ne flattent qu'eux. Si je choisis de t'écrire une lettre, genre qui impose ou permet...

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