de Pierre Assouline

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La République des livres
Ce n’est rien, juste des mots écrits sur l’eau

Ce n’est rien, juste des mots écrits sur l’eau

De Paterson de Jim Jarmusch, on pourrait dire a priori qu’il y a là un certain abus à anticiper sur le label poétique que la critique ciné ne manque pas de lui accoler. Il y a bien une histoire : un jeune chauffeur de bus, sa compagne, leur bouledogue anglais craint comme un pittbull vivent à Paterson, New Jersey. Paterson (car c’est aussi son nom à lui) a un emploi du temps hautement répétitif, ritualisé sans maniaquerie ni ponctualité. Juste que c’est tous les jours pareil : lever à six heures, gare des bus, la ligne toute la journée, retour à la maison, s’assoit dans le canapé, observe le chien (la croisette lui promet déjà la Palme dog) puis le promène après dîner, s’arrête au même bar au coin de la rue boire un verre et bavarder, puis dodo. Parfois, un incident bouscule un peu les travaux et les jours. Une fois, il désarme au péril de sa vie un amoureux éconduit qui veut se suicider avec un pistolet à balles de mousse. Une autre fois, le bus tombe en panne électrique.

J’oubliais l’essentiel : c’est un poète. Entendez qu’il écrit de la poésie sous l’influence de William Carlos Williams, lui-meme de père anglais et de mère portoricaine, poète le plus célèbre de Paterson, New Jersey; il a même publié en cinq volumes un poème épique intitulé Paterson de 1946 à 1958. Allen Ginsberg aussi a vécu là. Une pépinière que ce coin-là. Pas n’importe quelle ville : type même de l’ancienne ville industrielle qui fut un centre textile attirant nombre d’ouvriers italiens et irlandais, un terreau de l’anarchisme syndicaliste américain. On peut être poète et chauffeur de bus. Après tout, comme il le dit lui-même, Jean Dubuffet était bien peintre et météorologue à la Tour Eiffel, du moins en 1922. On voit passer un exemplaire de Dante.paterson-image-1

« La poésie en traduction, c’est comme prendre une douche avec un imperméable ».

Après avoir écouté le babillage des voyageurs toute la journée, il s’assoit face à un torrent et se laisse envahir par l’eau. Même quand un drame survient dans cette vie répétitive comme tant d’autres vies, il ne s’énerve pas. Egal à lui-même. Calme, maître de ses émotions, sous contrôle. A l’image de Jarmusch himself. On n’imagine pas qu’il ait jamais rencontré la colère ailleurs que dans un livre. Ou alors au cinéma. Pourtant, quand on vit secrètement pour la poésie, et qu’elle nous aide à vivre jusqu’à embellir la banalité du quotidien, ca ne doit pas faire plaisir de découvrir en rentrant du cinéma que le bouledogue anglais a réduit en miettes l’unique exemplaire de son carnet à poèmes. Le vrai film d’horreur est là, sur le tapis, et non juste avant sur l’écran. Lui ça l’enferme juste un peu plus dans le silence et la mélancolie. Il n’en sort que pour rassurer sa compagne :

« Ce n’est rien, juste des mots écrits sur l’eau »

Les poèmes du film sont de Ron Padgett. Ainsi raconté, on pourrait croire que Paterson présente une variété inédite de l’ennui cinématographique. Mais toute la magie de Jim Jarmusch est de ce faire de cette accumulation de petits riens (une boîte d’allumettes Ohio Blue Tip, un curieux « Ah, ah » lâché par un japonais rencontré sur un banc) quelque chose de magique, un récit aérien avec des personnages comme en apesanteur, illuminés par le géant à la voix grave Adam Driver et la miniature persane Golshifteh Farahani. La caméra se contente de les caresser avec douceur. Comme dans ses précédents films, de Mystery train à Broken flowers, il s’autorise le grand luxe de la lenteur et de la répétition. Une vraie grâce s’en dégage, vraie en ce sens qu’elle ne doit rien aux artifices, à la sophistication, au calcul.

Les dialogues y sont rares. A peine une pluie de mots. Le film est surtout fait de silences, de soupirs et de pauses, au sens où l’entendent les musiciens. Difficile de ne pas y repenser en apprenant que, pour son inhumation à la suite de la cérémonie religieuse, le grand chef d’orchestre Georges Prêtre a demandé dans ses dernières volontés qu’aucune musique ne soit jouée : juste « un silence total pour permettre la réflexion de chacun ».

(je reprends et actualise ici ce billet à l’occasion de la sortie du film sur les écrans)

(Photo Jean-Pierre Bertin-Maghit et « Adam Driver dans Paterson », photo extraite du film)

Cette entrée a été publiée dans cinéma, Poésie.

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commentaires

713 Réponses pour Ce n’est rien, juste des mots écrits sur l’eau

JC..... dit: à

Juliette absente, Roméo se charge de faire le job sur écran.

Avec humour, jugez en vous mêmes :
« observe le chien (la croisette lui promet déjà la Palme dog) »

Parfaitement réussi…

christiane dit: à

Comme des vagues d’un blog à l’autre, dans la même maison où écrans et écritures se répondent comme dans un poème de Baudelaire. Ce billet fait partie des pauses, hors du temps. Tantôt un livre, tantôt un film ou une musique donnent à celui qui écrit ici l’occasion de déployer un silence permettant de s’attarder sur de petites choses. Écrire à l’écart du bruit du blog et de ses batailles, du bruit du monde et d’autres batailles. Le déroulement du temps où tout est suspendu à un regard. Une sorte de centre de gravité. Quelque chose d’éphémère. là, Passou parle en se taisant. Il disparait presque en souriant, effleurant les mots, au bord d’un trou de mémoire. Ici, le rapt d’un très beau film, « Paterson » de Jim Jarmusch. ce film qui permet de désapprendre la course à l’utile, au profit, au clinquant. Un rêve de cinéma… une trace qui éclaire. Un chemin boule de neige que suivent à pas de loup les habitués de la rdc de la fée clochette. On les lit. On tressaille. La poésie, la douce compagne de l’obscur, de l’impénétrable. Un refuge.

D. dit: à

Mais pas du tout, Christiane.
Cela, c’est votre façon de voir les choses qui, je vous le dis tout de suite, n’est absolument pas la mienne.

D. dit: à

D’ailleurs comment voulez-vous que Pierre Assouline parle en se taisant ? C’est tout bonnement impossible.

JC..... dit: à

SE TROMPER SUR SOI, TROMPER LES AUTRES.

« François Hollande ne voulait pas exercer le pouvoir, il voulait seulement être président de la République », assure son ancien conseiller, Aquilino Morelle. L’ancien conseiller du chef de l’Etat publie, le 11 janvier, « L’Abdication », un livre réquisitoire contre le quinquennat. Il affirme que, dès 2012, François Hollande « a enterré tout espoir de changement en se résignant à l’austérité » et que ce « renoncement inaugural a précédé et déterminé tous les autres ». (Le Monde)

Quel cinéaste talentueux décriera aux foules d’électeurs trompés, la pétaudière horrifique dans ce cerveau socialiste de haut niveau d’incompétence ?

Dario Argento, peut être, le spécialiste des films d’horreur, en compagnie de Georges Romero, sait on jamais…

Phil dit: à

Dario Argento, spécialiste de l’horreur.. baroque, jc. Pas de crime de sang dans les salons de la Pompadour, simplement de la vaisselle, de qualité, brisée

JC..... dit: à

Ce naufrage est plutôt baroque, Phil, dans une vieille démocratie soi disant expérimentée… non ?

Janssen J-J dit: à

Ce billet montre que Passoul aime beaucoup le cinéma de Jim Jarmusch, comme JC….. son propre rot#tweiller. Très bien. Tous les affiliés du blog sont d’accord ; après tout, on est samedi matin. Un bémol tout de même : de là à vouloir nous faire croire « qu’on peut être poète et chauffeur de bus », non, là, faut quand même pas exagérer, je crois quand même pas qu’on puisse aller jusque là
(#test pour le robot).
Bonne journée à tous, attention aux pluies verglaçantes qui risquent de troubler les mots sur les routes gelées. Restez plutôt au chaud, si, comme moi, vous avez la chance de ne pas dormir sur le trottoir.

etudiant sérieux dit: à

« nous faire croire « qu’on peut être poète et chauffeur de bus » »,

des artistes ‘font’ chauffeurs ou maçons par ex, des jobs manuels, et alors ?!

JC..... dit: à

Lorsqu’on a la responsabilité de confier un bus ou un camion à un bolo que l’on va employer comme driver, il vaut mieux que ce manuel ne soit pas poète, cette race de gens éminemment catastrophiques dans leurs décisions.

Qui peut garantir qu’un poète ne va pas griller un feu rouge ? Juste pour voir ! … Ou rouler sur un trottoir bondé ? Juste pour voir …?

Phil dit: à

Du Ken Loach sans esprit partisan, frères Dardennes qui gagne en légèreté, la veine dépressivo-sentimentale a du succès à Cannes

JC..... dit: à

« Restez plutôt au chaud, si, comme moi, vous avez la chance de ne pas dormir sur le trottoir. » (JJJ)

Quittons nous sur cette image de science fiction délicieuse.

Notre Joyeux Joyau Jovial dormant sur la voie publique entre ses deux tables de chevet, l’une portant « Sermons » de Maitre Eckart, l’autre « Manuel de l’oreiller pour posséder les femmes » de Shimekawa, illustrations de Tsukioka Yukikane.

SDF oui, mais de haut niveau …

Janssen J-J dit: à

11.31 Excellent, kitons-nous !… L’essentiel, je te le souhaite pas, est de pas rester perché pendant des années sur ta colonne de St Siméon le Stylite (même si, est-ce un hasard, elle a été épargnée par les b.ranques de Da.esh) Car en ce moment, le fait froid et les gentils syriens auraient du mal à venir t’y ravitailler, c clair
https://fr.wikipedia.org/wiki/Simeon_le_Stylite

JC..... dit: à

Contrairement à la colonne de Siméon dans les ruines que j’ai visitées sur place près d’Alep, à l’époque du bienfaiteur de la Syrie, cet homme de paix, ce magnifique tyran d’Hafez el Hassad, le délicieux papounet torturant et maître politique de notre Bachar actuel, ma colonne de stylite est portable.

Son étroitesse, sa hauteur, devait être peu commode pour le fada chrétien qui rendit l’âme en haut de son calvaire inutile, descendu par ses admirateurs d’époque !

,

Janssen J-J dit: à

La haine de classe qui peut toujours conduire au meurtre, dans les provinces lointaines, c’est encore un filon romanesque intéressant.

Chez Tanguy Viel, par exemple, on trouve ce regard de l’ouvrier reconstituant devant le juge l’emprise séductrice que le futur escroc exerça trop longtemps sur lui :

« Lui, Lazenec, on aurait dit qu’il avait tout programmé depuis longtemps, comme si à l’âge de quinze ou dix-sept ans il avait tout écrit sur une sorte d’agenda des trente prochaines années, et que c’était suffisamment inscrit dans sa tête pour qu’il ne doute pas un instant de parvenir à ses fins, parce que là-dessus, l’expérience m’a appris que tout dépend du poinçon qu’on utilise pour graver le marbre qui nous sert de cerveau. Et tout dépend de la force qu’on met sur le poinçon. Lui, c’est sûr, il n’aura pas hésité à appuyer très fort à l’intérieur de lui, pourvu de ne pas déroger à ça, cette scarification mentale en quelque sorte, qui l’emmènerait où il voulait. Et nous avec » (p.62).

Je trouve dans ces termes écrits de façon volontairement maladroite, comme une belle métaphore de la séduction que provoque parfois l’arriviste chez le séduit, que ce dernier devra tôt ou tard empêcher d’arriver à bon port, pour se reprendre. Viel est un bon écrivain, on peut compter sur sa solidité. Plus intéressant même qu’Olivier Adam, il me semble.

Raymond dit: à

Cette manière de poésie qui surgit sous la prose des jours, ne mange pas de pain, a partie liée avec l’éphémère et l’amour peut-être, avait déjà été essayée dans les année 40 par Brassens sous (presque) le même titre: « Les amoureux qui écrivent sur l’eau ».Le chanteur vécut son travail comme un échec, alors qu’à l’intérieur on trouve les esquisses de ses premières superbes chansons, qui lui furent un « refuge », en effet.

Janssen J-J dit: à

11.59 Est-il possible que nous nous fussions rencontrés au cours de ce même voyage dans le souk d’Alep et en ses alentours, du temps de la Syrie d’Hafez el Assad, au pied de la colonne, cher monsieur ? Ainsi donc, vous auriez quitté votre île à cette époque ? Incroyab’

Lucy dit: à

Curieux ce billet au trois-quarts acide (la Palme dog n’arrange rien) et qui s’adoucit brutalement vers la fin, comme à regret ?

« Ainsi raconté, on pourrait croire que Paterson présente une variété inédite de l’ennui cinématographique », oui c’est malheureusement cette impression qui reste.

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Ben sur la nouvelle de Sempé mettant fin à sa collaboration avec le New Yorker, je me dis que c’est bien le jour, ce 7 janvier 2017 d’apprendre ça – et que l’Amérique de Trump ne mérite de toute façon pas Sempé (mérite-t-elle encore le New Yorker ? Rien de moins sûr) ; je cherche partout ceux qui pourraient me redonner le sourire (non, ce ne sera pas Jarmush, visiblement) et un sens, un combat, et je ne trouve pas.

Le problème, quand vous avez été une fois dévastée (et de nous tous ici, je crois que je suis celle qui a eu le plus violemment le choc dans le ventre, les jambes qui trahissent et l’épouvantable sentiment d’un avant-après indépssable) , c’est la béance qui reste – je ne suis plus capable, en invoquant Sempé et New York, de voir les invraisemblables verticalités qui sont pourtant la signature du dessinateur : elles sont comme les twin towers, là-bas, et comme quelque chose d’ontologiquement français ici : écroulées. je sais, ce n’est pas gai.

Bloom dit: à

Jarmusch a très tôt serti la poésie américaine au coeur de ses films. Dans « Down By Law » (1986), Roberto Benigni récite en italien des passages de Whitman & de Robert Frost.
La fin du film elle-même est un clin d’oeil au plus célèbre poème de Robert Frost, « The Road Not Taken ».
Le Paterson de WC Williams est un texte très ardu, qui contraste avec le reste de sa poésie:

The Red Wheelbarrow

so much depends
upon

a red wheel
barrow

glazed with rain
water

beside the white
chickens

Bloom dit: à

Une pépinière que ce coin-là.

Le New Jersey, c’est aussi Newark avec Philip Roth, Paul Auster, Le Roi Jones/Amiri Baraka, Harlan Cobden, Stephen Crane ou encore Bran de Palma…

bérénice dit: à

12h26 n’est-ce pas « The limits of control » qui débute avec « le bateau ivre »?

Paul Edel dit: à

Curieux de ne pas parler de la présence si magique de Laura et de son charme décalé, et son travail dans la maison sur le noir et le blanc et son achat d une guitare et sa recherche d équilibre elle aussi dans une forme de poésie cocasse modeste et en empathie physique merveilleuse dans les plans du lit vus en plongée

Janssen J-J dit: à

et de nous tous ici, je crois que je suis celle qui a eu le plus violemment le choc dans le ventre, les jambes qui trahissent et l’épouvantable sentiment d’un avant-après indépssable

C clair que pour tous ici, l’attentat charlie du 7/01/2015, ça nous a fait ni chaud ni froid… S’enfonce grave dans son délire paranoïaque, la chétive créature. Passoul, Pledel ou Edouard Louis pourraient-ils faire ou dire qq chose pour nous aider à lui faire surmonter son propre choc traumatique ?

D. dit: à

V’la que Clopine se croit habilitée à attribuer des mérites au peuple de la plus puissante nation au monde.
Y’en a des qui devraient se pommader chaque cheville avec un tube entier d’arnica.

Widergänger dit: à

L’idée de lenteur est une idée en effet très intéressante. Au cinéma, ça demande beaucoup de talent pour réussir à faire prendre la sauce. Faut que j’aille voir ça. Il y a aussi le film de Fanny Ardant à partir du roman de J.D. Baltassat, avec deux par deux, Le divan de Staline.

Sergio dit: à

I peut pas y mettre des coups de latte, au clebs ? Rituels mais avec ponctualité… Comme le vieux Salamano !

Widergänger dit: à

Je n’en reviens pas. Je ne le savais pas, mais je le découvre en regardant une vidéo de Zemmour qui parle lui aussi de la déconstruction et des grands déconstructeurs tels Deleuze, Foucault et autre Derrida qui ont fichu le monde par terre et la chienlit partout.

Widergänger dit: à

J’espère que Passou nous en parlera mais il y a à lire le dernier roman de Amos Oz, Judas. Je termine le roman d’un autre Israélien des années 70, L’inventaire, de Yaakov Shabtaï (en hébreu Zichron Devarim, dont Amos Gitaï a tiré un film je crois, qui veut dire en hébreu quelque chose comme Paroles mémorables), c’est un grand roman sur le destin d’Israël à travers des histoires de familles, c’est vraiment remarquable. Je vais bientôt me mettre à lire celui d’Oz, qui se passe à la fin de 1959, début 60. Celui de Shabtaï, publié en 1977, nous parle e toute la période qui se déroule en Israël depuis avant la guerre jusqu’aux années 50-60. Shabtaï est un portraitiste extraordinaire de personnages typiques de la société israélienne de cette époque qui permettent de comprendre l’histoire d’aujourd’hui beaucoup mieux.

Sergio dit: à

Dès que c’est idiot (pour souligner etc.) on met un clebs ; il a pas mis un chat ! Ni un boa…

Widergänger dit: à

Je vais peut-être allé le voir ce soir, il passe au Louxor, près de chez moi. Depuis le temps que j’ai envie d’aller au Louxor, vieux cinoche de quartier rénové et sauvé de la destruction. Reconstruction, cette fois.

Pat V dit: à

« On peut être poète et chauffeur de bus. Après tout, comme il le dit lui-même, Jean Dubuffet était bien peintre et météorologue à la Tour Eiffel, du moins en 1922. »

A ce compte là on peut même être négociant en vin et toujours manier le pinceau. Mais ça ne dure jamais qu’ un temps…

Widergänger dit: à

La gauche est complètement dépassée par la réalité. C’est vraiment tragique. Cette capacité de dénégation du réel a je ne sais quoi de stupéfiant. C’est la grosse névrose à gauche. Cambadélis ne se rend pas compte que ce qu’il reproche au populisme c’est ce que la gauche a produit par cette dénégation du réel. On va droit à la catastrophe aux prochaines élections.

Widergänger dit: à

Mais peu importe qu’il soit poète ou non. C’est pas vraiment le problème. Tout cela participe de la légèreté, du caractère aérien du film. Il est clair qu’on ne peut pas être chauffeur de bus et écrire comme Mallarmé. Les poèmes qu’il écrit sont des poèmes de chauffeur de bus, mais c’est pas grave.

Widergänger dit: à

La France est vraiment complètement malade. Et elle n’est pas près de s’en remettre à mon avis. Ça ne peut aller que de mal en pis avec des dirigeants socialistes comme Cambadélis. Il n’y a personne à la hauteur à gauche. Et à droite, c’est enfer et corruption. La France est foutue. Il est temps de se retirer à Sitges et de se la couler douce avant l’apocalypse finale…

etudiant sérieux dit: à

« des poèmes de chauffeur de bus, »
« On va droit à la catastrophe »

Sympa..

Nicolas dit: à

Un peu de silence ne peut pas faire de mal, il y a quelque chose d’incongru à parler autant, surtout quand il s’agit de musique, comme si l’on passait à côté de l’essentielle. Enfin c’est pas grave. Une petit musique pour Clopine https://m.soundcloud.com/circus-3/cccd013-05-quietude-3

Boudegras dit: à

« on va à la cata aux prochaines élections » écrit WGG, où ça : en Israêl !

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Merci, Nicolas, au moins pour l’intention… Je fais ce que je peux, vous savez. Je rouvre mon vieil Hugo, je tombe (sans le faire exprès, je vous jure !) sur une phrase comme celle-ci : « L’impitoyable joie honnête d’un fanatique en pleine atrocité conserve on ne sait quel rayonnement lugubrement vénérable »; je referme aussitôt le livre, avec un hoquet. « Vénérable » ? Même « lugubrement », cela ne passe pas comme la « joie honnête » du fanatique. Que m’importe qu’il y croit ou non, le fanatique, à ce qui arme son bras. Ce qu’il faut, c’est qu’il soit convaincu qu’au moins pour moi, ce qu’il fait est un crime… (ceci vaut aussi pour les extrémistes israëliens).

Pas de marche ne vue non plus, malgré l’effet toujours apaisant qu’un tel exercice a sur moi : le temps météorologique est aussi monstrueux que le reste. Je sens que je vais éviter d’écouter Schubert, aussi.

Chantal Bis dit: à

J’ai eu des fourmis dans les jambes en regardant ce film, une envie irrépressible de sortir de la salle… il ne se passait rien ou presque. Et puis les mots qui surgissaient de l’esprit de Paterson n’avaient vraiment rien d’envoûtant. Presque à se dire que tout le monde pourrait en faire autant… même s’il y passait toute la journée à se les remémorer, à les peaufiner dans son autobus, dans l’ennui de son parcours quotidien.
Et puis, en sortant… assailli par le cours rapide du monde vibrillonnant autour de soi… c’est comme si l’on avait plongé dans une mer tranquille, l’espace de deux heures. Là, dans cette histoire, il n’y avait pas la moindre tentation matérielle, juste du rêve, les rêves de deux jeunes qui s’adonnent au plaisir simple de passer le temps à y croire, dans leur solitude à deux, dans l’amour, dans la simplicité du quotidien. Jamais tenus en laisse (et surtout pas par un portable, dit Paterson), libres, avec tout l’avenir devant eux.
Un hommage à la lenteur qui donne grâce au moindre geste, qui sublime le moindre mot… mais on s’ennuie un peu quand même. Un peu dur, ce décalage… mais faudrait s’en inspirer. Le monde ne s’en porterait que mieux !

Phil dit: à

Le cinéma Louxor est une ancienne boite à partouzes, dear Widergänger. Le genre comme à Sitges, les artistes peintres en moins.
Le promoteur du concept a conservé les fresques kitscho-cléopatriennes, bonne initiative destinée à attirer la population du quartier, majoritairement issue de la diversité selon l’expression, en projetant uniquement des bons films (pas de blockbustés fuckfuck popcorn). quelques visites m’ont permis de voir que ça ne marche pas du tout (aucune diversité dans le public), mais ce n’est pas bien grave, espérons simplement que la rénovation n’a pas coûté la peau des fesses, sinon le retour à la boite à partouzes risque de s’imposer.

Chantal Bis dit: à

… en fait, je me suis dit que cela aurait pu être filmé par le chien. Il passe son temps à les regarder, tour à tour béat ou grognon… et on ne sait pas toujours pourquoi !

Pablo75 dit: à

@ Janssen J-J

« de là à vouloir nous faire croire « qu’on peut être poète et chauffeur de bus », non, là, faut quand même pas exagérer… »

Le meilleur poète espagnol (et probablement en espagnol) vivant, Vicente Gallego (né en 1963), travaille depuis plus de 15 ans dans la décharge municipale de l’agglomération de Valencia, en pesant les camions des éboueurs.

closer dit: à

« L’impitoyable joie honnête d’un fanatique en pleine atrocité conserve on ne sait quel rayonnement lugubrement vénérable »

Si c’est vraiment du père Hugo, c’est lourdingue et alambiqué comme phrase! Vous êtes sûre de ne pas avoir ajouté un ou deux adjectifs ou adverbes, Clopine?

Janssen J-J dit: à

@François Hollande « a enterré tout espoir de changement en se résignant à l’austérité » et que ce « renoncement inaugural a précédé et déterminé tous les autres ».

Quel coquin cet Aquilino qui a dû en ravaler ses chaussures, comme naguère, le Roland. Bon, mais il parle de qui, là au juste, AM ? De Fion, plutôt, non ?… comme de tous ces Microns surpris eux-mêmes d’attraper le pouvoir présidentiel dont ils savent qu’ils pourront pas faire grand chose durant 5 plombes, vu que les pouvoirs de redresser la barre sur le malicieux climat passent gure par leurs mains pitoyab’ ! Et on s’apprête à nous amuser la galerie toute l’année encore avec des primaires opiacées au Front et à au milieu. Observez plutîot la 1ère ministre anglaise, qui a dû accepter de se coltiner avec les conséquences des traîtres de son camp, barrés des radars sans rien assumer… Fanny Ardant a su parler avec talent de ses goûts littéraires, mais pour son film…, j’attends de voir, ça me dit trop rien qui vaille, le gras Staline-Poutine confondant allègrement sur son divan Pyrrhus de Bérénice. Bah, peu importe comment on vend la camelote, l’important est bien de savoir résister à tous ces produits d’appel.

Janssen J-J dit: à

@16.22 mais vous prenez vraiment tout au premier degré, c’est pas dieu possible ! On peut jamais faire d’humour sur les maudits poètes autant en emporte les feuilles, ou quoi ? Poète, vos papiers, connaissez ? Pompidou aussi écrivait de la poésie, bon ben quoi ? et je vous dis pas que moi aussi, et de la très mauvaise même, et dieu sait pourtant que je balaye ma cour pour remplacer ma concierge qui elle aussi, « compose ses vers », et tous les jours même, en écoutant ceux de vicente gallego.
On va quand même pas les étaler ici, ses vers… Non, décidément, rené char s’apprend pas, ça prend pas, ça s’arrête, faut arrêter, c clair, c pas grav’.

Jean dit: à

La photo du haut est très belle. Aqueuse et mélancolique à souhait. Composition apparemment simple, mais d’une complexité subtile. Je me demande si l’homme assis a été prié par le photographe de poser pour lui. Tout s’en va vers la gauche, côté sinistre (faut-il y voir un aveu voilé des préférences politiques de l’auteur ?). Rien ne vaut le noir-et-blanc quand il est utilisé avec une telle virtuosité. Argentique?

Nicolas dit: à

Ce serait une drôle d’idée que de n’écouter que de la musique classique, un peu comme si je ne mangeais que des patates. Il se passe des trucs bizarres.

bouguereau dit: à

Rien ne vaut le noir-et-blanc quand il est utilisé avec une telle virtuosité. Argentique?

même sur un écran pourave ça se sent vachtement..

bouguereau dit: à

La poésie en traduction, c’est comme prendre une douche avec un imperméable

mignonne votre age fleuronne mais restons couvert

bouguereau dit: à

Les dialogues y sont rares

si lassouline smet a causer la france descendant

bouguereau dit: à

juste « un silence total pour permettre la réflexion de chacun »

à ouazié c’est tout janséniss lassouline..sinon cette phrase pourrait prétrer a confusion..

bouguereau dit: à

la veine dépressivo-sentimentale a du succès à Cannes

pas mieux..c’est l’chicos à la française

bouguereau dit: à

un poéte ça bosse déjà dans une station essence si hen plus c’est chauffeur de bus..c’est verlaine qu’encule rimbeau

la vie dans les bois dit: à

Je dois vous dire merci, pour ce rappel.

Ce film poétique de Jarmush est un moment hors du temps, alors que le temps est rythmé; il est rythmé, par la montre magique du matin, le rituel quotidien qui commence par un câlin, et dans lequel viennent s’insérer des petits grains de sable qui font s’enrayer, parfois, le mécanisme.
Une scène de cinéma devant le wall of fame du bar-étape du soir, une panne électrique qui désoriente les passagers de leur ligne quotidienne.

La photo manque peut-être de ce mouvement des waters falls de Paterson, qui rappelle en contre-champ, une dynamique dans laquelle s’inscrivent les mots, et toute la force, du poète.

Ce travail du temps fait mûrir les lignes, qui courent peu à peu sur les pages du notebook.
Rendant la vengeance de Marvin à la mesure de sa cruauté animale. Et qui met à genou, dans une scène de dévastation.

Le titre du film aurait aussi bien pu être celui du poème de Ron Padgett, Love Poem.

We have plenty of matches in our house.
We keep them on hand always.
Currently our favorite brand is Ohio Blue Tip,
though we used to prefer Diamond brand.
That was before we discovered Ohio Blue Tip matches.
They are excellently packaged, sturdy
little boxes with dark and light blue and white labels
with words lettered on the shape of a megaphone,
as if to say even louder to the world,
“Here is the most beautiful match in the world,
its one and a half inch soft pine stem capped
by a grainy dark purple head, so sober and furious
and stubbornly ready to burst into flame,
lighting, perhaps, the cigarette of the woman you love,
for the first time, and it was never really the same
after that. All this will we give you.”
That is what you gave me, I
became the cigarette and you the match, or I
the match and you the cigarette, blazing
with kisses that smolder toward heaven.

Le japan poet qui illumine la fin du film, comme le visage de Paterson, vient rappeler à notre bon souvenir un rendez-vous prochain in Paris. Avec Jean Dubuffet, le météorologue de la tour Eiffel.

_______________________________

Ps
ce film de/et sur la poésie pure, rencontre un autre poète à l’affiche : Neruda. Dans un film peut-être plus politique que poétique ?
C’est dans le film « il postino », qu’il faudrait trouver alors cette même tension poétique, commune au chauffeur de bus et au facteur.

la vie dans les bois dit: à

L’ombelle, vous jouez aux echecs.

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Merci à vous aussi, Laura Delair, mais Count Baise, c’était du temps où j’étais légère et pouvais rire de tout, et surtout de moi… Soupir.

Allez, on écoute ça :

https://youtu.be/Web007rzSOI

Et puis, parce que tout de même, je suis Clopine, bon sang de bonsoir ! Un mannequin tressautant de sequins à conquérir dans mon magasin, et un goût pour les gitanes à la chèvre : oui, je m’en vais résister… Bref, qu’est-ce qui pourrait bien abolir disons les quarante années dernières, et me redonner un peu de lumière ?

Un panier plein de lumières, peut-être ?

https://youtu.be/MAlmxT9iNgs

(quelles voix, n’est-ce pas, cette Jaqui Mac Shee, puisque c’est elle qui fait les deux…)

Et continuons. Puisqu’il n’y a que ça à faire…

la vie dans les bois dit: à

On voit passer un exemplaire de Dante.

… vous avez vu le film en trois dimensions.

Diogène dit: à

C’est amusant, parce que Johnnie Johnson fut longtemps chauffeur de bus avant de revenir à la musique et d’enregistrer son premier album, grâce à Keith Richards. Allez donc savoir qui se cache derrière l’homme qui vous conduit chaque matin au travail…

bérénice dit: à

Les critiques à l’ouest comme ici sont élogieuses, le film est programmé dans le secteur à partit du 13 janvier en VO, avis aux cinéphiles.

rose dit: à

« un silence total pour permettre la réflexion de chacun ».

C’est dit.
Sans tergiverser.
Ils portent un costume noir, les chauffeurs de bus, une chemise blanche portent une cravate aux couleurs de leur compagnie et ont un sens du sérieux de leur tâche que je leur envie.

Le calme -intégral- prédispose au bonheur fou.

la vie dans les bois dit: à

Il faut voir ce film en VO. La traduction des poèmes en sous-titre laisse à désirer, alors je ne sais pas ce que ça peut donner en VF.

la vie dans les bois dit: à

Par exemple, je ne sais plus (!) si c’est « the line » ou  » the run » qui a été sous-titré: le vers.

bérénice dit: à

lv, la poésie perd toujours à la traduction, cependant votre commentaire génère une interrogation: l’exigence du cinéaste courre-t-elle jusqu’à surveiller ce travail de « translation », ce qui serait une preuve supplémentaire de son intérêt passion pour la forme poétique. Son cinéma ne m’a pas toujours paru facile mais je ne sais pourquoi je tente de ne louper aucune de ses créations, je fais comme Chantal quand je ne comprends pas, je ramène tout dans mon petit mouchoir et rentrant à la maison je pose le balluchon sur ma table puis j’examine, je tente un nouveau montage en sauvant de l’oubli et de l’incompréhension les passages et articulations qui auront au visionnage échappé à ma compréhension immédiate.

bérénice dit: à

court-elle, sorry.

la vie dans les bois dit: à

Bloom avait donné ici un poème de William Carlos Williams, ou si vous préférez, de Carlos William Carlos, private joke.
Et c’est un vrai plaisir de le relire.

« This Is Just To Say »

I have eaten
the plums
that were in
the icebox

and which
you were probably
saving
for breakfast

Forgive me
they were delicious
so sweet
and so cold

Bloom dit: à

Paterson, pas si « facile » (sens Eluard)…je vous aurai prévenu:

(…)
Jostled as are the waters approaching

the brink,his thoughts

interlace,repel and cut under,

rise rock-thwarted and turn aside

but forever strain forward— or strike

an eddy and whirl, marked by a

whirl, marked by a leaf or curdy spume, seeming

to forget .

Retake later the advance and

are replaced by succeeding

hordes pushing forward— they coalesce now

glass-smooth with their swiftness (…)

Williams, William Carlos. Paterson (Revised Edition)

Widergänger dit: à

La misérable affaire Peillon d’un candidat à la magistrature suprême, qui fut non seulement ministre de l’EN mais auteur d’une charte de la laïcité, et lui même comme philosophe spécialiste de la question et, qui plus est, juif d’origine, en dit long sur les dérives totalitaires et délirantes du PS et du pourrissement complet de tous ces apparatchiks du PS qui ne sont plus à une veulerie près. Mais qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu pour que la France soit dans un tel état ?

Widergänger dit: à

Dialogue entre Cambadélis et Eric Zemmour :

Cambadélis — …partce que les Français pourraient se dire : Il n’a pas tort !
Zemmour — Oui, et j’ai raison même…

Qu’est-ce qu’on se marre en France ! Merveilleux pays ! Et c’est vrai que le pauvre Cambadélis, il ne fait pas le poids dans ce débat. Les dirigeants du PS ont complètement explosé la gauche qui a perdu sur tous les plans, électoral mais surtout intellectuel. À force de nier la réalité et d’être incapable de plonger les valeurs de gauche, comme dit Cambadélis, dans la réalité pour la penser à nouveaux frais, les responsables du PS ont anéanti la pensée de gauche et la gauche est vraiment morte dans notre pays.

Widergänger dit: à

Ce qui est assez drôle aussi, c’est de comparer les ventes de leur ouvrage respectif :
Cambadélis : 500 exemplaires vendus (combien lus jusqu’au bout ?)
Zemmour : 500 000 exemplaires vendus (et passés de main en main, ce qui fait sans doute plus d’un million de lecteurs !)

2000 fois plus de lecteurs pour Zemmour. Y a pas photo.

. dit: à

C’est Esteban, la guitare. Nothing more, nothing less

l'ombelle des talus dit: à

Diogène et la vie dans les bois, Il n’est paraît-il jamais trop tard pour bien faire, comme Richards tente de le démontrer dans la vidéo qui suit… Et non je ne joue pas aux échecs mais m’essaye à la guitare folk (sans damiers) … J’apprends par ailleurs que le bouledogue anglais est la mascotte du corps des marines dans lequel servirent Johnnie Johnson et Lee Marvin à la même époque (et qu’elle !) …
https://vimeo.com/18623223

la vie dans les bois dit: à

oups, what the hell.

C’est Esteban , la guitare. Nothing more, nothing less.

l'ombelle des talus dit: à

Quelle … Il va falloir revoir le film

la vie dans les bois dit: à

L’ombelle, vous avez vu la photo sur la table de chevet de Paterson ?

bérénice dit: à

C’est Esteban ,

et c’est mal de ne pas le connaître?

la vie dans les bois dit: à

C’est la photo d’un Marines, l’ombelle.
Sinon, cette référence à un moment particulier de la vie de Jean Dubuffet aurait moins de sens …

bérénice dit: à

20h49 Zemmour cumule les mandats en plus d’être facho il est commerçant, le fascisme un business lucratif. La connerie aussi rapporte bien plus que les initiatives intelligentes.

Jean Langoncet dit: à

@18h48
Le « I love you Johnnie » de Chuck Berry adressé à Johnnie Johnson ne peut pas ne pas évoquer celui-ci :
https://m.youtube.com/watch?v=wwB_Mrnwr_8
Et Paterson (pater-son), il me semble, l’iconique Howl! de Ginsberg … L’occasion de réviser les classiques, en somme

la vie dans les bois dit: à

« Et Paterson (pater-son), il me semble, l’iconique Howl! de Ginsberg »

Jean Langoncet, a next travel through Great Falls, maybe ?

https://www.nps.gov/pagr/index.htm

Jean Langoncet dit: à

Howl Related Poem Content Details
BY ALLEN GINSBERG
For Carl Solomon
I

I saw the best minds of my generation destroyed by madness, starving hysterical naked,
dragging themselves through the negro streets at dawn looking for an angry fix,
angelheaded hipsters burning for the ancient heavenly connection to the starry dynamo in the machinery of night,
who poverty and tatters and hollow-eyed and high sat up smoking in the supernatural darkness of cold-water flats floating across the tops of cities contemplating jazz,
who bared their brains to Heaven under the El and saw Mohammedan angels staggering on tenement roofs illuminated,
who passed through universities with radiant cool eyes hallucinating Arkansas and Blake-light tragedy among the scholars of war,
who were expelled from the academies for crazy & publishing obscene odes on the windows of the skull,
who cowered in unshaven rooms in underwear, burning their money in wastebaskets and listening to the Terror through the wall,
who got busted in their pubic beards returning through Laredo with a belt of marijuana for New York,
who ate fire in paint hotels or drank turpentine in Paradise Alley, death, or purgatoried their torsos night after night
with dreams, with drugs, with waking nightmares, alcohol and cock and endless balls,
incomparable blind streets of shuddering cloud and lightning in the mind leaping toward poles of Canada & Paterson, illuminating all the motionless world of Time between,
Peyote solidities of halls, backyard green tree cemetery dawns, wine drunkenness over the rooftops, storefront boroughs of teahead joyride neon blinking traffic light, sun and moon and tree vibrations in the roaring winter dusks of Brooklyn, ashcan rantings and kind king light of mind,
who chained themselves to subways for the endless ride from Battery to holy Bronx on benzedrine until the noise of wheels and children brought them down shuddering mouth-wracked and battered bleak of brain all drained of brilliance in the drear light of Zoo,
who sank all night in submarine light of Bickford’s floated out and sat through the stale beer afternoon in desolate Fugazzi’s, listening to the crack of doom on the hydrogen jukebox,
who talked continuously seventy hours from park to pad to bar to Bellevue to museum to the Brooklyn Bridge,
a lost battalion of platonic conversationalists jumping down the stoops off fire escapes off windowsills off Empire State out of the moon,
yacketayakking screaming vomiting whispering facts and memories and anecdotes and eyeball kicks and shocks of hospitals and jails and wars,
whole intellects disgorged in total recall for seven days and nights with brilliant eyes, meat for the Synagogue cast on the pavement,
who vanished into nowhere Zen New Jersey leaving a trail of ambiguous picture postcards of Atlantic City Hall,
suffering Eastern sweats and Tangerian bone-grindings and migraines of China under junk-withdrawal in Newark’s bleak furnished room,
who wandered around and around at midnight in the railroad yard wondering where to go, and went, leaving no broken hearts,
who lit cigarettes in boxcars boxcars boxcars racketing through snow toward lonesome farms in grandfather night,
who studied Plotinus Poe St. John of the Cross telepathy and bop kabbalah because the cosmos instinctively vibrated at their feet in Kansas,
who loned it through the streets of Idaho seeking visionary indian angels who were visionary indian angels,
who thought they were only mad when Baltimore gleamed in supernatural ecstasy,
who jumped in limousines with the Chinaman of Oklahoma on the impulse of winter midnight streetlight smalltown rain,
who lounged hungry and lonesome through Houston seeking jazz or sex or soup, and followed the brilliant Spaniard to converse about America and Eternity, a hopeless task, and so took ship to Africa,
who disappeared into the volcanoes of Mexico leaving behind nothing but the shadow of dungarees and the lava and ash of poetry scattered in fireplace Chicago,
who reappeared on the West Coast investigating the FBI in beards and shorts with big pacifist eyes sexy in their dark skin passing out incomprehensible leaflets,
who burned cigarette holes in their arms protesting the narcotic tobacco haze of Capitalism,
who distributed Supercommunist pamphlets in Union Square weeping and undressing while the sirens of Los Alamos wailed them down, and wailed down Wall, and the Staten Island ferry also wailed,
who broke down crying in white gymnasiums naked and trembling before the machinery of other skeletons,
who bit detectives in the neck and shrieked with delight in policecars for committing no crime but their own wild cooking pederasty and intoxication,
who howled on their knees in the subway and were dragged off the roof waving genitals and manuscripts,
who let themselves be fucked in the ass by saintly motorcyclists, and screamed with joy,
who blew and were blown by those human seraphim, the sailors, caresses of Atlantic and Caribbean love,
who balled in the morning in the evenings in rosegardens and the grass of public parks and cemeteries scattering their semen freely to whomever come who may,
who hiccuped endlessly trying to giggle but wound up with a sob behind a partition in a Turkish Bath when the blond & naked angel came to pierce them with a sword,
who lost their loveboys to the three old shrews of fate the one eyed shrew of the heterosexual dollar the one eyed shrew that winks out of the womb and the one eyed shrew that does nothing but sit on her ass and snip the intellectual golden threads of the craftsman’s loom,
who copulated ecstatic and insatiate with a bottle of beer a sweetheart a package of cigarettes a candle and fell off the bed, and continued along the floor and down the hall and ended fainting on the wall with a vision of ultimate cunt and come eluding the last gyzym of consciousness,
who sweetened the snatches of a million girls trembling in the sunset, and were red eyed in the morning but prepared to sweeten the snatch of the sunrise, flashing buttocks under barns and naked in the lake,
who went out whoring through Colorado in myriad stolen night-cars, N.C., secret hero of these poems, cocksman and Adonis of Denver—joy to the memory of his innumerable lays of girls in empty lots & diner backyards, moviehouses’ rickety rows, on mountaintops in caves or with gaunt waitresses in familiar roadside lonely petticoat upliftings & especially secret gas-station solipsisms of johns, & hometown alleys too,
who faded out in vast sordid movies, were shifted in dreams, woke on a sudden Manhattan, and picked themselves up out of basements hung-over with heartless Tokay and horrors of Third Avenue iron dreams & stumbled to unemployment offices,
who walked all night with their shoes full of blood on the snowbank docks waiting for a door in the East River to open to a room full of steam-heat and opium,
who created great suicidal dramas on the apartment cliff-banks of the Hudson under the wartime blue floodlight of the moon & their heads shall be crowned with laurel in oblivion,
who ate the lamb stew of the imagination or digested the crab at the muddy bottom of the rivers of Bowery,
who wept at the romance of the streets with their pushcarts full of onions and bad music,
who sat in boxes breathing in the darkness under the bridge, and rose up to build harpsichords in their lofts,
who coughed on the sixth floor of Harlem crowned with flame under the tubercular sky surrounded by orange crates of theology,
who scribbled all night rocking and rolling over lofty incantations which in the yellow morning were stanzas of gibberish,
who cooked rotten animals lung heart feet tail borsht & tortillas dreaming of the pure vegetable kingdom,
who plunged themselves under meat trucks looking for an egg,
who threw their watches off the roof to cast their ballot for Eternity outside of Time, & alarm clocks fell on their heads every day for the next decade,
who cut their wrists three times successively unsuccessfully, gave up and were forced to open antique stores where they thought they were growing old and cried,
who were burned alive in their innocent flannel suits on Madison Avenue amid blasts of leaden verse & the tanked-up clatter of the iron regiments of fashion & the nitroglycerine shrieks of the fairies of advertising & the mustard gas of sinister intelligent editors, or were run down by the drunken taxicabs of Absolute Reality,
who jumped off the Brooklyn Bridge this actually happened and walked away unknown and forgotten into the ghostly daze of Chinatown soup alleyways & firetrucks, not even one free beer,
who sang out of their windows in despair, fell out of the subway window, jumped in the filthy Passaic, leaped on negroes, cried all over the street, danced on broken wineglasses barefoot smashed phonograph records of nostalgic European 1930s German jazz finished the whiskey and threw up groaning into the bloody toilet, moans in their ears and the blast of colossal steamwhistles,
who barreled down the highways of the past journeying to each other’s hotrod-Golgotha jail-solitude watch or Birmingham jazz incarnation,
who drove crosscountry seventytwo hours to find out if I had a vision or you had a vision or he had a vision to find out Eternity,
who journeyed to Denver, who died in Denver, who came back to Denver & waited in vain, who watched over Denver & brooded & loned in Denver and finally went away to find out the Time, & now Denver is lonesome for her heroes,
who fell on their knees in hopeless cathedrals praying for each other’s salvation and light and breasts, until the soul illuminated its hair for a second,
who crashed through their minds in jail waiting for impossible criminals with golden heads and the charm of reality in their hearts who sang sweet blues to Alcatraz,
who retired to Mexico to cultivate a habit, or Rocky Mount to tender Buddha or Tangiers to boys or Southern Pacific to the black locomotive or Harvard to Narcissus to Woodlawn to the daisychain or grave,
who demanded sanity trials accusing the radio of hypnotism & were left with their insanity & their hands & a hung jury,
who threw potato salad at CCNY lecturers on Dadaism and subsequently presented themselves on the granite steps of the madhouse with shaven heads and harlequin speech of suicide, demanding instantaneous lobotomy,
and who were given instead the concrete void of insulin Metrazol electricity hydrotherapy psychotherapy occupational therapy pingpong & amnesia,
who in humorless protest overturned only one symbolic pingpong table, resting briefly in catatonia,
returning years later truly bald except for a wig of blood, and tears and fingers, to the visible madman doom of the wards of the madtowns of the East,
Pilgrim State’s Rockland’s and Greystone’s foetid halls, bickering with the echoes of the soul, rocking and rolling in the midnight solitude-bench dolmen-realms of love, dream of life a nightmare, bodies turned to stone as heavy as the moon,
with mother finally ******, and the last fantastic book flung out of the tenement window, and the last door closed at 4 A.M. and the last telephone slammed at the wall in reply and the last furnished room emptied down to the last piece of mental furniture, a yellow paper rose twisted on a wire hanger in the closet, and even that imaginary, nothing but a hopeful little bit of hallucination—
ah, Carl, while you are not safe I am not safe, and now you’re really in the total animal soup of time—
and who therefore ran through the icy streets obsessed with a sudden flash of the alchemy of the use of the ellipsis catalogue a variable measure and the vibrating plane,
who dreamt and made incarnate gaps in Time & Space through images juxtaposed, and trapped the archangel of the soul between 2 visual images and joined the elemental verbs and set the noun and dash of consciousness together jumping with sensation of Pater Omnipotens Aeterna Deus
to recreate the syntax and measure of poor human prose and stand before you speechless and intelligent and shaking with shame, rejected yet confessing out the soul to conform to the rhythm of thought in his naked and endless head,
the madman bum and angel beat in Time, unknown, yet putting down here what might be left to say in time come after death,
and rose reincarnate in the ghostly clothes of jazz in the goldhorn shadow of the band and blew the suffering of America’s naked mind for love into an eli eli lamma lamma sabacthani saxophone cry that shivered the cities down to the last radio
with the absolute heart of the poem of life butchered out of their own bodies good to eat a thousand years.

II

What sphinx of cement and aluminum bashed open their skulls and ate up their brains and imagination?
Moloch! Solitude! Filth! Ugliness! Ashcans and unobtainable dollars! Children screaming under the stairways! Boys sobbing in armies! Old men weeping in the parks!
Moloch! Moloch! Nightmare of Moloch! Moloch the loveless! Mental Moloch! Moloch the heavy judger of men!
Moloch the incomprehensible prison! Moloch the crossbone soulless jailhouse and Congress of sorrows! Moloch whose buildings are judgment! Moloch the vast stone of war! Moloch the stunned governments!
Moloch whose mind is pure machinery! Moloch whose blood is running money! Moloch whose fingers are ten armies! Moloch whose breast is a cannibal dynamo! Moloch whose ear is a smoking tomb!
Moloch whose eyes are a thousand blind windows! Moloch whose skyscrapers stand in the long streets like endless Jehovahs! Moloch whose factories dream and croak in the fog! Moloch whose smoke-stacks and antennae crown the cities!
Moloch whose love is endless oil and stone! Moloch whose soul is electricity and banks! Moloch whose poverty is the specter of genius! Moloch whose fate is a cloud of sexless hydrogen! Moloch whose name is the Mind!
Moloch in whom I sit lonely! Moloch in whom I dream Angels! Crazy in Moloch! Cocksucker in Moloch! Lacklove and manless in Moloch!
Moloch who entered my soul early! Moloch in whom I am a consciousness without a body! Moloch who frightened me out of my natural ecstasy! Moloch whom I abandon! Wake up in Moloch! Light streaming out of the sky!
Moloch! Moloch! Robot apartments! invisible suburbs! skeleton treasuries! blind capitals! demonic industries! spectral nations! invincible madhouses! granite cocks! monstrous bombs!
They broke their backs lifting Moloch to Heaven! Pavements, trees, radios, tons! lifting the city to Heaven which exists and is everywhere about us!
Visions! omens! hallucinations! miracles! ecstasies! gone down the American river!
Dreams! adorations! illuminations! religions! the whole boatload of sensitive bullshit!
Breakthroughs! over the river! flips and crucifixions! gone down the flood! Highs! Epiphanies! Despairs! Ten years’ animal screams and suicides! Minds! New loves! Mad generation! down on the rocks of Time!
Real holy laughter in the river! They saw it all! the wild eyes! the holy yells! They bade farewell! They jumped off the roof! to solitude! waving! carrying flowers! Down to the river! into the street!

III

Carl Solomon! I’m with you in Rockland
where you’re madder than I am
I’m with you in Rockland
where you must feel very strange
I’m with you in Rockland
where you imitate the shade of my mother
I’m with you in Rockland
where you’ve murdered your twelve secretaries
I’m with you in Rockland
where you laugh at this invisible humor
I’m with you in Rockland
where we are great writers on the same dreadful typewriter
I’m with you in Rockland
where your condition has become serious and is reported on the radio
I’m with you in Rockland
where the faculties of the skull no longer admit the worms of the senses
I’m with you in Rockland
where you drink the tea of the breasts of the spinsters of Utica
I’m with you in Rockland
where you pun on the bodies of your nurses the harpies of the Bronx
I’m with you in Rockland
where you scream in a straightjacket that you’re losing the game of the actual pingpong of the abyss
I’m with you in Rockland
where you bang on the catatonic piano the soul is innocent and immortal it should never die ungodly in an armed madhouse
I’m with you in Rockland
where fifty more shocks will never return your soul to its body again from its pilgrimage to a cross in the void
I’m with you in Rockland
where you accuse your doctors of insanity and plot the Hebrew socialist revolution against the fascist national Golgotha
I’m with you in Rockland
where you will split the heavens of Long Island and resurrect your living human Jesus from the superhuman tomb
I’m with you in Rockland
where there are twentyfive thousand mad comrades all together singing the final stanzas of the Internationale
I’m with you in Rockland
where we hug and kiss the United States under our bedsheets the United States that coughs all night and won’t let us sleep
I’m with you in Rockland
where we wake up electrified out of the coma by our own souls’ airplanes roaring over the roof they’ve come to drop angelic bombs the hospital illuminates itself imaginary walls collapse O skinny legions run outside O starry-spangled shock of mercy the eternal war is here O victory forget your underwear we’re free
I’m with you in Rockland
in my dreams you walk dripping from a sea-journey on the highway across America in tears to the door of my cottage in the Western night

San Francisco, 1955—1956

la vie dans les bois dit: à

Dans ce film, Allen Ginsberg n’est que sur le wall of fame, du bar, Jean Langoncet.

A peine une beat reference.

So, where do you prefer to be a fish, that was a real, -et unique- question.

christiane dit: à

« L’art est toujours là où on ne l’attend pas. Là où personne ne pense à lui ni ne prononce son nom. L’art, il déteste d’être reconnu et salué par son nom. Il se sauve aussitôt. L’art est un personnage passionnément épris d’incognito. Sitôt qu’on le décèle (…), il se sauve en laissant à sa place un figurant lauré qui porte sur son dos une grande pancarte où c’est marqué Art, que tout le monde asperge aussitôt de champagne et que les conférenciers promènent de ville en ville avec un anneau dans le nez. »
Jean Dubuffet, peintre et météorologue à la Tour Eiffel
Quant à la poésie… elle court, elle court … « rien que des mots écrits sur l’eau »…

Jean Langoncet dit: à

Dans une tasse de Kellogg’s Pop tarts cinnamon rolls, voyons … Une perche pour Blake ?

la vie dans les bois dit: à

Jean langoncet, alors il vous manque les rapides…

Widergänger dit: à

Il me font marrer ceux qui nient la théorie du grand remplacement du peuple par les migrants sous prétexte qu’il n’y a pas de fait qui le prouve. Mais il y a nombres de déclarations de l’ancien ministre des affaires allemand, Joschka Fischer, ancien gauchiste, qui vont dans ce sens.

l'ombelle des talus dit: à

D’un membre attardé de la société secrète des Sons of Lee Marvin, conduite par le gourou Jarmusch (Faire passer un chauffeur de bus pour un poète ? Et pourquoi pas Dylan pendant qu’on y est – cinquante an qu’on se pose la question – tout au plus s’agit-il d’un vulgaire cabot mal armé pour la vie ; ce film n’est pas crédible)
https://m.youtube.com/watch?v=aAdtUDaBfRA

bérénice dit: à

WGG, tous les prévisionnistes s’accordent pour voir que les flux migratoires iront en s’intensifiant pour des raisons climatiques qui agissent sur l’économique pour rebondir sur la politique. Il nous faudrait comme les arbustes par leurs racines retiennent la terre mettre en place des aides suffisant à retenir les populations touchées par la nécessité de partir, on y pense, un énorme travail d’entre-aide et de coopération en perspective, sans même évoquer les mouvements de population au sein de l’Europe et des nouvelles formes d’exploitation de l’homme par l’homme que les lois punissent mais qui en réalité existent et qui voient le jour dans l’espace Schengen , arrangent les patrons, attisent les rivalités entre travailleurs de nationalités différentes même si européens, voire le meurtre de l’ouvrier polonais en Grande Bretagne..

bérénice dit: à

L’ombelle, j’ai lu l’interview publié par Paris Match où Jarmush disait je crois qu’il ne faisait pas de cinéma pour les garçons coiffeurs.

l'ombelle des talus dit: à

L’avez-vous lu en VOST ?

l'ombelle des talus dit: à

Bérénice, Si vous avez vu Paterson, je vous suggère de le voir à nouveau, en version originale sous titrée et de faire l’effort de ne pas vous laisser distraire par les sous titres

bérénice dit: à

Mais je ne l’ai pas vu, mis plutôt qu’il ne serait en campagne qu’après le 13 janvier 2017.

Widergänger dit: à

Mais tout à fait, bérénice. C’est d’ailleurs bien une des raisons fondamentales pour lesquelles on les laisse venir ces migrants.

La coopération entre le Nord et le Sud n’a cessé de décliner depuis trente ans. Quand j’étais à la Ligue des droits de l’homme, c’était déjà un thème de réflexion, il y a maintenant plus de vingt ans. Aujourd’hui, c’est la loi des vases communicants, quand l’un se vide, l’autre se remplit automatiquement. Cambadélis et le PS sont complètement dépassés par la réalité du monde. C’est vraiment tragique de voir ds dirigeants du PS aussi nuls. En attendant, c’est encore nous, les pauvres diables qui allons payer la note de bien des manières pour leur incurie.

Widergänger dit: à

Le fait par ailleurs que nos sociétés occidentales soient devenues des sociétés où les seules cérémonies censées réunir le peuple dans un grand narratif collectif soient essentiellement de l’ordre de la commémoration des morts, des massacres du passé comme des massacres du présent, fait que ce sont finalement les morts qui gouvernent les vivants et que tout le travail d’émancipation qui accompagnait autrefois l’assimilation (pensons à l’émancipation des Juifs au XIXè siècle qui voulaient devenir des « Israélites ») est par ce fait même sapé à la base. Une logique mortifère du suicide s’est peu à peu mise en place dans nos sociétés qui rend très difficile de garder l’espoir de pouvoir un jour redresser la barre en changeant de paradigme.

et alii dit: à

http://www.sergetisseron.com/blog/memoiredescatastrophes-org-pour
L’Institut pour l’Histoire et la Mémoire des Catastrophes (IHMEC) vient d’ouvrir le site http://www.memoiredescatastrophes.org. L’IHMEC a pour objet de « travailler sur la mémoire des événements qui ont été perçus sur les territoires comme des catastrophes, que leur origine soit naturelle sanitaire, technologique ou économique, en France comme à l’étranger, afin de favoriser leur réappropriation et la résilience des générations futures »

la vie dans les bois dit: à

L’ombelle à 22h32, peu importe. Que vous éprouviez le besoin de revoir ce film; qui ne vous en dira pas plus sur ces « collected poems ».

Même pas, vous n’avez relevé que cette phrase était à mettre au passé. Pour un plus bel avenir.
Et qu’il fallait la traduire ainsi, pour ne pas laisser le dernier mot aux chiens :
« Ce n’était rien. Que des mots écrits sur l’eau. »

la vie dans les bois dit: à

Car dans le film, cette phrase est au passé.

la vie dans les bois dit: à

« Lui ça l’enferme juste un peu plus dans le silence et la mélancolie. Il n’en sort que pour rassurer sa compagne :
« Ce n’est rien, juste des mots écrits sur l’eau » »

Bouh, l’ombelle, vous ne serez pas seul à la séance de rattrapage.

Car, Lui, pas du tout mélancolique, se demande profondément ce qu’il a perdu quand le clebs a bouffé son booknote.

l'ombelle des talus dit: à

@0h01
Dans ces circonstances, je vous conseille le port du Barbour

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…l’art,…techniques & imaginations,…en têtes,!…
…tout globaliser, et chaque subtilité ranger à ses liens à sa place polyvalente de surcroit,!…les connivences pour sa mécanique des muscles Pub,!…

…des développements en boite Paterson, vos négatifs noir et blanc, ou diapositives en couleurs,!…traduire les mode d’emploi et les procédures à suivre,!…
…si, de beaux clichés, en transparences,!…
…les déchets, les débris des films,!…savoir les ré-associer à des créations d’assemblages en créations,!…

…c’est tout,!…Non,…prendre soin de notre corps, comme d’un satellite en orbite sur terre, Oui,!…l’homme débarque sur terre à chaque naissance à suivre , à protéger,!…

…des livres, pour se rendre compte, de la misérabilisme de sa conscience du profit, contre l’amour de vivre bien et toujours mieux,!…

…les connivences du profits et des laisser pour compte,!…étranglez-vous votre mérite à exister,!…
…encore un effort,!…évitons de se rencontrer,!…Ah,!Ah,!…etc,!…

Bloom dit: à

Quel avenir pour un monde à la merci d’idéologues natonalistes aussi cyclothymiques que Trump, Putin, Xi, Modi, Kim Jong-un, Netanyaou & Abe?

JC..... dit: à

Bloomie le Frogie, ne gâche pas la fête, crapule culturelle sans âme !

BON ANNIVERSAIRE, KIM JONG UN !

Longue vie à notre Grand Leader, l’équivalent asiatique de Cambadélices. Que ta haute vision de trentenaire (8 janvier 1983) pyongyanganais s’impose à ces suppôts de capitalistes américanisés, les voyous de ta maudite voisine libérale la Corée du Sud !!!

Widergänger dit: à

Je peux te poser une question, mon cher Bloom : Ce serait quoi pour toi un Israël qui ne serait pas nationaliste ?

Widergänger dit: à

Eric Zemmour a raison, autrefois les immigrés s’inséraient tout naturellement dans la société française. La génération des parents de Zemmour comme la génération des parents de mon père (début du XXè siècle). C’étaient des Juifs émancipés, qui avaient adopté les valeurs de la République française parce qu’elles étaient leur idéal et l’amour de la culture française. Jusqu’à une forme d’acculturation d’ailleurs, ce qui pose quand même problème. Aujourd’hui c’est l’inverse. On va vers la partition de la France, Hollande le dit lui-même. C’est dans ce débat-là que doit être aujourd’hui posée la question du nationalisme et du cosmopolitisme. Va-t-on se retrouver en France avec des territoires entiers sous juridiction de la charia ? C’est tout de même une vraie question.

JC..... dit: à

La réaction la plus naturelle serait d’opposer la force de la culture des Lumières à la force des Théocrates obscurs, en lieu et place de ce laxisme multiculturel où « tout se vaut ».

Le problème est que nous, le peuple français, ne croyons plus à nos valeurs nationales, encore moins européennes puisqu’elles n’existent pas.

Cela sent de roussi …

Et les Théocrates ont bien raison d’en profiter : l’égalité homme-femme ? ! Non mais pourquoi pas la République et la démocratie tant que vous y êtes, vils mécréants !….

renato dit: à

Est-ce que le bouledogue a digéré le carnet ?

christiane dit: à

0h01
« Lui, pas du tout mélancolique, se demande profondément ce qu’il a perdu quand le clebs a bouffé son booknote. »
Oui, un étonnement, une perplexité…

christiane dit: à

W. (chez Paul Edel)- 0h33
Très juste et beau. Ce fil sur Daumal est rare. Un poète méconnu. Un sommet (le Mont « Analogue ») comme le Fuji dans une estampe bleu de Prusse d’Hokusai. La grande vague de Kanagawa pose ses doigts d’écume sur les mots croisés de ce blog.
Ici, tout en trompe l’œil, on suit l’étonnant et étonné Adam Driver-Paterson et sa délicieuse miniature persane Golshifteh Farahani – Laura toute aussi étonnée et étonnante dans une vie à la Jarmusch, stranger in the… paradise .

radioscopie dit: à

L’incubation a été longue, les symptômes devenaient de plus en plus évidents, cette fois le diagnostic s’impose : widergänger a attrapé la zemmourite. Port du masque obligatoire lorsque vous tombez sur ses écrits viraux.

Boudegras dit: à

Adoubée par le chevalier Popaul 1er, Dame Christiane ne se sent plus faire titi !

Boudegras dit: à

Il ne reste plus qu’à marier WGG avec la sinistre pythie Elisabeth Lévy

Widergänger dit: à

Pourquoi sinistre ?

JC..... dit: à

Pourquoi parler de mariage Wiwi/Levy !? Faisons notre la devise marketing de René Descartes :
« Coïto, ergo sum. »

la vie dans les bois dit: à

J’ai écrit ce que j’ai écrit, inutile de rajouter du psychologisme à deux balles pour alourdir, ce qui n’est que légèreté dans profondeur.

Car enfin, quoi, le plus beau notebook du film est celui, encore plein de pages blanches. Han han.

Widergänger dit: à

Zemmour dresse un dignostic. Il est difficile de ne pas le partager, sauf les aveugles et les lâches, comme en septembre 1939. Toujours les mêmes lâches, toujours la même France corrompue et prête à vendre son âme pour ses petits intérêts mesquins ou son habituelle veulerie.

Mais je n’ai jamais dit que je partageais d’éventuelles solutions.

Widergänger dit: à

Sollers a raison, le clergé intellectuel est en pleine dégénérescence. Peillon en est l’illustration la plus évidente. Cambadélis aussi, etc.

On vit une époque de merbe et il est grand temps d’entrer en résistance si on ne veut pas finir empapaoutés par les islamistes.

JC..... dit: à

L’Institut Bartabacs de Porquerolles, connu de Bergen à Sydney, de Kyoto à Odessa, concentre dans la ferveur révolutionnaire d’organes pensants, les intellectuels anisés les meilleurs du monde chrétien.

Devant le danger merkelisé qui menace l’Europe Libre (…d’acheter), dans un effort de concision éblouissant, leur rapport d’étude se clôt sur la phrase suivante :

« Soumettez ceux qui ont la volonté de vous soumettre ! »

Admirable synthèse pour le futur, remarquable travail de groupe ! Anisés… mais avisés !

la vie dans les bois dit: à

A snowy morning–
by myself,
chewing on dried salmon.
Matsuo Bashô

Widergänger dit: à

Comme l’écrit Mandelstam dans un poème :

« Maintenant commence la surdité
des araignées »

la vie dans les bois dit: à

« Pas n’importe quelle ville : type même de l’ancienne ville industrielle qui fut un centre textile attirant nombre d’ouvriers italiens et irlandais, un terreau de l’anarchisme syndicaliste américain. »

Paterson, N.J. ville d’eau…

The industries developed in Paterson were powered by the 77-foot high Great Falls of the Passaic, and a system of water raceways that harnessed the power of the falls. The district originally included dozens of mill buildings and other manufacturing structures associated with the textile industry and later, the firearms, silk, and railroad locomotive manufacturing industries. In the latter half of the 1800’s, silk production became the dominant industry and formed the basis of Paterson’s most prosperous period, earning it the nickname « Silk City. » Paterson was also the site of historic labor unrest that focused on anti-child labor legislation, safety in the workplace, a minimum wage, and reasonable working hours.

Janssen J-J dit: à

la nuit n’apporte pas de repos ni de solutions car vous êtes le problème/ étranglez-vous votre mérite à exister,!…/ oui, rené d’Haut-Mal/ maux croisés de ce blog/ punir, #une passion contemporaine », mon beau souci, frère Didier Fafa/ de la fachosphère\ Pat Hibulaire/ Martial@Erwan Kermeur, des héros, la roue tourne au loto/ Prends garde à la douceur des choses, Paterson, les cabots veillent\ fatras et brindilles d’acier/ l’article 353 évoque le droit pour le juge d’instruire selon son intime conviction, ce qui parfois donne de bons résultats (dans le code pénal, only)\Des solutions justes et équitables, même s’il faut les maquiller par rapport à la vérité/Mettez-nous de l’humanité et del’ope timiste en littérathur, on en a besoin en ce moment/ Titorelli, artiste peintre (cancéreux?)/ 20 novembre 1913 Enfin seul. Je suis absolument vide et insensible. Le tramway qui passe a plus de signification vivante que moi/ Ne dites-pas ça, K., non vous n’êtes pas seul au monde, on est encore avec vous\ Ne vous laissez pas écraser par le philosophe Vincent Popeye au centre de la gauche/ Mario Soarès est mort, décernons-lui un œillet rouge/ Cricri Datcha\ Mastère carte bleue/ Retake later the advance andare replaced by succeeding hordes pushing forward — they coalesce now glass-smooth with their swiftness/ Je suis comme une truie qui doute/ bip-bip/ Yes yoplait\ Je dois y aller, quittons-nous donc sur un pet’à regret/ Femmes, je vous ai^^^^^^^^^me/ mes travers de porc ? Je ne me résous pas à croire à la méchanceté humaine expliquant leur cruauté envers les animaux, car c plus complexe/ Clairement, Des animaux cruels envers les hommes/ Z’êtes spéciste, zammour ? pas croyab’, mais pas de souci, allez, on va dire/ WGG : thaizé-vous ! vs tournez en odvinaig’ déconstructivisse/ Caisse quit’prend, c pas assé clerc, finnegangs ?\

closer dit: à

Il est tout de même assez ironique que WG cite Zemmour et Elisabeth Lévy avec faveur, alors qu’il se bouchait le nez il n’y a pas si longtemps quand je recommandais leur lecture…Il lui reste encore Goldnagel à découvrir.

(L’article de E. Lévy qu’il a mis en ligne à 9h47 est absolument remarquable)

la vie dans les bois dit: à

bon dimanche, les clebs, ou ce qu’il vous en reste, avec zemmour, et Cie.

D. dit: à

Zemmour est une personne remarquable, d’une grande lucidité et honnêteté et, surtout, doté de ce qui manque à la plupart : d’un grand courage.
Je pense que l’Histoire se souviendra de Zemmour pour plusieurs siècles alors qu’elle en laissera d’autres de côté en une ou deux décennies.

D. dit: à

Taubira m’est apparue comme je ne l’avais pas perçue au départ : pas seulement combative mais très instruite, raffinée notamment dans ces discours, charismatique. Par contre elle n’était absolument pas à sa place comme Garde des Sceaux.
Dans l’inadmissible total : la circulaire « Taubira » du 25 janvier 2013 relative à la délivrance de certificats qui pour moi est contre la Justice française. Il ne faut pas perdre de vue que le peuple, par l’intermédiaire de ses députés et sénateurs, établit les lois. Il est inacceptable qu’un ministre contourne l’esprit de celles-ci par une circulaire. C’est aller directement contre la souveraineté du peuple. Pour moi c’est gravissime.

Janssen J-J dit: à

@ « alors qu’il se bouchait le nez il n’y a pas si longtemps »

mais cet homme est capable de dire tout et son contraire, voyons d’honc’, ce matin il est comme une girouette particulièrement déboussolée et affolée, en bien grande souffrance, sulfureuse et souffrée. Vous le savez très bien, ne faites pas comme si vous le lisiez au premier degré. Dites-lui plutôt indirectement que vous l’aimez, comme le fait Chaloux par exemple, moi c’est mon cas et je lui dis + directement, je vous aime en votre personnage au QI supérieur. J’apprécie beaucoup votre profondeur de champ, vos intuitions fulgurantes, votre éloquence argumentative, votre côté justicier, votre immense enkulture pédique, votre défense passionnée des grands philosophies germaniques, votre opiniâtreté dans l’irénisme de la débâcle à venir (retenez moi ou j’fais un malheur), votre permanente tentation de venise en espagne, votre amour et détestation de vous-même en la Shoah, horizon indépassable de votre culture traumatique, et du roman dont vous accouchez si douloureusement dans votre tête, un roman dont chacun sait qu’il ne serai jamais écrit sur le papier cairn, mais auquel il faut croire…
Il faut donc comprendre la propension de wgg à louvoyer avec zemmour et lévy en ce moment, comme un moyen de se donner du change, se donner du grain dilatoire à moud’, à comprendre ce qui va pas en lui. Il nous demande de lui donner des armes pour combattre ces voyous vu que, paralysé, tétanisé, il reste pantois devant l’attractivité mortifère de leurs arguments qui lui répugnent, mais que jacatal n’arrive pu à contrebalancer en sa têtet, 15 ans c’est trop long, pour sauver le monde de sa perte, voyez. Sa conscience est obscurément torturée et déchirée, ne l’accablons : O vous frères humains, ayez pitié de Wgg-Solal, même si Mangeclous n’est jamais très loin !

bref dit: à

WGG est un « intellectuel » d’extrê.m.e droite à l’insu de son plain gré

Nicolas dit: à

Quand on parlera de littérature en francais faites moi signe.
Bon dimanche

Boudegras dit: à

Oui, JJJ, il a par moments des phrases comme celles de Zemoumour et la causeuse qui rappellent Pilippe Henriot dézinguant le juifs pendant l’occupation

bérénice dit: à

Car enfin, quoi, le plus beau notebook du film est celui, encore plein de pages blanches. Han han.

On aimerait pouvoir en dire autant de nos petites culottes, 57 ans je sais pas ce qu’il en est des vôtres, les miennes se rapprochent dangereusement de l’âge de l’incontinence ( L’âge de glace?…), qui n’est malheureusement pas recensé dans les ères géologiques. Pour le reste, Only Lovers a offert de belles images de Détroit d’aujourd’hui, à l’abandon, en deuil d’un passé industriel glorieux et là dites-vous ce lieu aurait été un centre textile florissant qui vraisemblablement comme pour le précédent de ses films laisse affleurer une dose de nostalgie, nombreux sont les artistes et j’imagine sans peine les gens de cette génération qui éprouve la même.

bérénice dit: à

JJJ, WGG comme beaucoup parce que c’est facile et que les solutions seraient beaucoup plus compliquées à mettre en place dans ses derniers posts limite sa vision à l’effort que devrait fournir la France pour remédier au marasme migratoire alors qu’il appartiendrait à l’Europe d’y penser et de mettre en place des moyens sur place dans les pays de départ et qui sont sinistrés soit par la guerre, soit par la corruption des élites, soit par la ruine de leur système agraire , soit par l’extension de cette lèpre que constitue l’intégrisme religieux, qui conduisent seul ou corrélés à une absence de progrès et de développement suffisant à faire vivre une population en constant progrès démographique.

etudiant sérieux dit: à

« la sinistre pythie  »
et hystérique par-dessus le marché

Lucy dit: à

bérénice dit: 7 janvier 2017 à 22 h 40 min
« Jarmush disait je crois qu’il ne faisait pas de cinéma pour les garçons coiffeurs. »

J’espère que Lucchini n’est pas au courant.

bérénice dit: à

éprouvent, sorry.

la vie dans les bois dit: à

car enfin quoi ? la pitbull magnagna n’a pas vu ce film. Qu’elle aille laver ses slips foireux, à l’eau claire.

__________________

De grâce, Pierre Assouline, retournez voir ce film.

bérénice dit: à

Lucy, de fait je parcourais ce magazine que je n’achète pas chez le coiffeur, je n’ai pas mémorisé l’intégralité du texte , il ‘agissait des sponsors de la Croisette , l’Oréal dont il se fiche et s’affranchit sans problème pour continuer de produire des films de façon indépendante.

bérénice dit: à

LV, vous manquez vous aussi d’humour, au bas mot vous avez 10 ans de moins que moi, ce n’est donc pas de vous que je me moque, je saisissais l’argument de la page blanche et de l’angoisse que tout le monde connait pour m’en amuser, that’s all folks.

la vie dans les bois dit: à

Les deux acteurs principaux ont 33 ans. J’espère que cela vous remettra les idées en place.

bérénice dit: à

LV, ne vous inquiétez pas pour mes idées, cependant et bien que je n’aie pas pu voir ce film car il n’est pas encore au programme, j’avais noté comme chez d’autres créateurs d’ailleurs, dans le dernier film de Jim Jarmusch une nostalgie prégnante , les acteurs avaient entre 40 et 50 ans et si vous avez vu le film c’est une histoire de vampires qui nous vient donc de la nuit des temps mais qui sous la caméra de Jarmusch et mis en musique par ses soins possède un côté décoiffant qui m’a séduit, j’aime les bonnes guitares et je suis toujours curieuse de ce que cet auteur nous réserve, c’est un poète, musicien, cinéaste et qui réussit à faire vivre son style en dépit de la masse de productions marchandes.
Pensez-vous qu’il y ait des chutes aussi à Cuyahoga Falls qui est le lieu de naissance de ce cinéaste?

bérénice dit: à

lv, je vous laisse avoir le dernier mot car je sais que vous y tenez autant qu’à votre réputation.

la vie dans les bois dit: à

la magnagna veut sa pâtée pour chienne ?
Elle ne l’aura pas.

rose dit: à

Pas tout lu encore de vos coms. Retard retard.
Chouette déclaration d’amour de JJJ à Wgg.

Bien tournée, sincère (arghhh…que pasa ?).
Hypothèse sans aller chercher midi à seize heures : lorsque l’État de déréliction est tel, et que nous sommes les premiers (mais pas les seuls) à en subir les conséquences mortifères (nous les profs) ,il faut bien chercher, il est possible de- arguments dans d’autres chapelles.

Et les excès incantatoires du dit Zemmour sont directe conséquence de la déréliction évoquée plus tôt, dont se plaint incessamment Wgg et autres aficionados de l’enseignement.

Partir c’est un moyen. Quitter le boulot. Tourner un livre.

rose dit: à

Quelques nouvelles : fin du XIX ème siècle grande immigration juive russe qui fonde des colonies en Argentine. Quatre autour de Villaguay dans Entre rios. Au nord de Buenos Aires.

gardel dit: à

Le 8 janvier 2017, à 9h 47. Lisez l ‘article d ‘Elisabeth Lévy recommandé par Widergänger et vous verrez qu’il s’en dégage la même odeur nauséabonde qu’on a respiré partout en Europe avant « l’apothéose » de la Shoah. Pour vous amuser, remplacez le mot » juif » par « musulman » et vous sentirez le même parfum.

rose dit: à

Les quatre colonies Villaguay Clara Dominguez et Basavilbaso (la dernière en Argentine) sont situées entre le Parana à côté de Santa Fe et l’Uruguay fleuve éponyme du pays du même nom et marquant de surcroît la frontière avec l’Argentine. C’est souvent le cas. Et si ce n’est un pays c’est un état. Le Mississipi, le Missouri le Congo. Etc.

No le se por Limpopo Limpadi ?

rose dit: à

A Clara, nom donné en hommage à la baronne Clara épouse du baron Hirsch est né José Elias Kessel le 10 février 1898. La ville n’existait pas encore. Elle naquit en 1902. En 2002 centenaire. Avant ils vivaient les émigrés dans un campo. Pas de trace donc de la maison natale. Seulement des champs. Des chevaux. Des vaches. Du blé. Du maïs. Des estancias. Des terres agricoles. Des revenus qui coulent à flots.

rose dit: à

Suis une fondue des détails :
Clara B. De Hirsch 1833-1899
Maurice De Hirsch 1831- 1896

(Constatez, ou pas, l’espérance de vie ; la traversée durait 40 jours dans des conditions déplorables ; avant de traverser ils avaient quitté la grande Russie ; je ne sais si fui des pogroms etc. Bref, c’était la grande aventure ; ils se lançaient : ils espéraient mieux).

bérénice dit: à

la magnagna veut sa pâtée pour chienne ? lv.

Je ne suis pas en mesure de saisir le sens de votre néologie, j’en conclus que vous êtes plus riche que moi pour écrire de cette façon ou qu’atteinte de paranoïa doublée de prétention je vous semble redevable de votre contribution à laquelle manqueraient toutefois les outils propices à plus de réserve ou de correction, à aucun moment quand bien même vous vous sentez atteinte par ce que je dépose ici je ne vous manque de respect par l’emploi de qualificatifs qui en leur usage vous rapproche d’autres dont je ne suis et qui comme vous préfèrent au dialogue courtois le recours aux noms d’oiseaux ( que j’aime aussi) ou à des sobriquets qui sont vraisemblablement dans votre jargon d’initiée autant de private jokes? Je ne suis pas très appétente pour la ou le pâté qu’elle qu’en soit la composition ou la destination, je crains la survenue de boutons qui sur mon physique hélas vieillissant ne serviraient qu’à aggraver un déficit en séduction et quoique je ne cours ni après Jean, Paul, Pierre, Vincent et tant d’autres qui comme vous l’aurez remarqué n’éprouvent aucune nostalgie envers les vieux objets , au mieux sujets sexuels et ou intellectuels. Ils sont aussi un peu Couguar tous ces hommes, je ne comprends pas pour résumer votre hargne à mon égard.

la vie dans les bois dit: à

« retournez voir ce film »

C’est avec retard que je me rends compte de la vanité de ce souhait.
Quand bien même…

Si je vous dis cela, c’est que sur la table de chevet de Paterson, il y avait un livre de Miller. Je pense, comment pourrait-il en être autrement, qu’il s’agissait d’un livre de Henry Miller.

Qu’avez-vous fait de votre jeunesse ?

Eh bien, j’ai encore un livre de poche dans la bibli, un vestige, presque. De Henry Miller. Qui me rappelle des années passées. De quelques années avant 33 ans.

l'ombelle des talus dit: à

Jean Langoncet dit: 7 janvier 2017 à 21 h 33 min
@18h48
Le « I love you Johnnie » de Chuck Berry adressé à Johnnie Johnson ne peut pas ne pas évoquer celui-ci

‘I don’t like you Marvin’

la vie dans les bois dit: à

Mon post de 14h11, pour  » Passou ».

rose dit: à

Après avoir eu les douleurs, (le temps de.durée des douleurs no lo se) Raisa Lesk, 25 ans amis au monde José Elias à 4 heures du matin. Elle vivait dans la même maison que son mari Samuel Kessel âge de 32 ans docteur en médecine.
Grands parents maternels

Antonio Lesk et Eugénia Lesk Leida

Grands parents paternels

Wolf Kessel et Gitta Kessel ( doute sur la majuscule G à l’initiale du prénom).

bérénice dit: à

Un livre d’Henry Miller! quel titre? Je ne les ai pas tous lus, Un diable au paradis, le sourire au pied de l’échelle, printemps noir, Insomnia, tropique du cancer, le colosse de Maroussi, le livre des amis, Max et les phagocytes, j’adore Henry Miller.

la vie dans les bois dit: à

‘I don’t like you Marvin’
Voilà, c’est bien envoyé.

rose dit: à

a mis au monde Joseph Kessel.
Ils avaient vécu 4 ans là -bas et repartirent. Dans là biographie d’Yves Courrière, chacun peut chercher où.

Précisions
le wiki espagnol est juste.
Le français est faux à double titre :
1/ José Elias est né le 10 février 1898. Son père l’a déclaré le 20.
il n’y a pas le poids du bébé.
une fois le bonheur fou atteint, rose, tu peux cesser de chipoter. Ma biche. Le poids. La taille. Étaient autres soucis pas d’actualité il y a 118 ans. Le 10 février.
La couleur de la layette.
Le nourrissage au sein.

Bloom dit: à

Bloomie le Frogie

Toujours aussi nul en anglais, jissé-pas…Froggy s’orthographie « Froggy », avec 2 « g » & un « y ». Dans « Frogie », le ‘o’ devient une diphtongue (ou) & le « g » un « jeu » : fro-u-dji…
« Quand on est c… », disait Brassens.
(encore plus c. que tout à l’heure, le clo.porte)

rose dit: à

Amant d’Anaïs Nin.
Époux de Marylin (la pauvrette).
Ai lu Sexus de la trilogie (?). Il y a 45 ans de cela en étant babysitter. Chez moi, c’eût été impensable.

etudiant sérieux dit: à

Amant d’Anaïs Nin.
Époux de Marylin (la pauvrette).

mais non c’est pas le même Henry M

bérénice dit: à

Rose, j’ai lu le tropique du cancer il y a trois ans, conquise surement comme il l’était des femmes, son dernier amour fut une jeune pianiste asiatique, très belle qui avait l’âge d’être sa petite fille, incorrigible amoureux jusqu’au bout et à qui l’on doit ce recueil d’aquarelles et de textes que je possède sous l’intitulé  » insomnia ».

rose dit: à

Le au second titre du wiki français est honteux et mensonger.

Michèle O’Brien a aimé follement Joseph Kessel. Qui s’est laissé faire.
Seuls comptaient ses bouquins.
Ils n’ont pas eu d’enfants. No le se porque.
Néanmoins, on s’en fout. Lui était alcoolique et elle le suivait dans ce vice grave. Ils se disputaient bcp sur le pas d’enfants & trop de livres et tù ne t’occupes jamais de moi… L’alcool tue. La vie tue aussi. Sans alcool c’est moins vite.
Dire que Kessel s’est intéressé aux AA pour elle c’est juste omettre de dire qu’il s’y est intéressé pour lui-même. Je pense qu’il tenait bien l’alcool, lui.

Je tiens à préciser que mon but n’est pas tant, n’est pas du tout, de jeter l’opprobre sur les personnes victimes de cette maladie. Non. Mais surtout de faire porter le regard sur l’entourage qui subit sans toujours partager. Et mon regard, in fine, ne se porte que sur l’entourage. Parce que je ne crois pas que cela serve de condamner. Ni aide aucunement.
Par contre, que l’on s’intéresse de près aux injustement oubliés, oui.

Deux erreurs, d’importance, ds le wiki français.

Sergio dit: à

Ouais chauffeur de bus c’est astreignant vaut mieux un tramway brinquebalant comme çui de Claude Simon…

Bloom dit: à

L’époux de Marilyn était Arthur Miller, le dramaturge (Mort d’un commis voyageur, Vue du Pont, Les sorcières de Salem, etc.). Norma Jean s’est convertie au judaïsme pour pouvoir l’épouser.
L’autre Miller, Henry, fils d’immigrants allemands luthériens, entre trois crises de dégueulis & deux coups de quéquette, proférait volonté des propos antisémites.

Janssen J-J dit: à

Eric Sadin m’intéresse dans le passage le moins intéressant de son bouquin, la Siliconisation du monde, Paris, l’Echappée, 2016. La thèse centrale de ce bouquin fort intéressant, quoique branché bobo, est la suivante : « à l’heure des objets interconnectés et de l’intelligence artificielle, la surveillance ne représente plus le fait majeur, qui est maintenant celui de l’organisation algorithmique de nos sociétés ». Or voici précisément ce que j’ai conclu de ma plongée dans ce bouquin qui mérite le détour pour celles et ceux qui se sentiraient un brin lassés des Golems bouvarpécuchisés. On a beau trouver sympathique cet appel à résister à la nouvelle apocalypse, on se dit qu’on n’a pas grandes armes pour s’y opposer dans la vie quotidienne, quand on voit les ravages de la servilité de nos masses enthousiastes à la nouvelle application de la dernière start-up ubérisée. On se dit surtout être à peu près convaincu que monsieur Sadin n’obéira lui-même jamais à aucun de ses préceptes, face à la créativité du monde dansant au Châtelet, quand il s’avise au dernier moment de devoir rester cohérent avec sa propre thèse. Car que nous conseille Eric Sadin en conclusion (‘au final’ comme on dit, c clair) ?
1 – Qu’il nous faut refuser d’acheter ou de nous équiper de tous les objets interconnectés avec des capteurs ; 2 – qu’il nous faut refuser la pose de compteurs électriques « intelligents » au sein de nos domiciles, les téléviseurs interconnectés, les voitures « autonomes » ; 3 – qu’il nous faut refuser les « assistants numériques » (par ex., les lunettes connectées) ; 4 – qu’il nous faut « refuser l’implantation des capteurs au sein de nos espaces professionnels » ; 5 – qu’il nous faut « refuser la numérisation systématique des pratiques éducatives et l’usage généralisé des tablettes numériques faisant des éducateurs des agents subalternes » (un gros clin d’œil aux poids lourds de la RDL) ; 6 – qu’il nous faut « refuser de porter des bracelets mesurant nos flux physiologiques » ; 7 – qu’il nous faut politiser l’enjeu en « dénonçant tous les conflits d’intérêt, et notamment de siéger au Conseil National du Numérique » (comme lui l’a fait –quel héroïsme !-) et, le cas échéant, de promouvoir plutôt un « comité indépendant fait de bons connaisseurs des enjeux, tirés au sort et sans aucune implication dans l’économie de la donnée » ; 8 – qu’il nous faut « nous opposer au revenu de base universel (expliqué par l’idée que les robots occuperont rapidement tous les emplois subalternes) » ; 9 – qu’il nous faut « promouvoir un droit opposable reconnu par le législateur (sic) et permettre des actions collectives en justice pour sauvegarder des principes civilisationnels » ; 10 – qu’il nous faut « (nous) engager dans un mouvement d’auto-institution de la société »… outre de nous en prendre aux ingénieurs computationnels (qui auraient perdu leur âme inféodée au monde numérico-industriel et à ses intérêts, et par suite, parfaitement indifférents aux conséquences de leurs actes) sauf à adhérer au manifeste d’une minorité d’entre eux, engagés dans une « formation citoyenne des ingénieurs » isf-france.org/.
Brèfle… Voilà ce que pourrait être la résistance citoyenne (ellulienne ?) de demain à l’emprise abrutissante de la « siliconisation du monde » post capitaliste par une interconnexion généralisée des objets ; doublée d’une croyance aveugle aux stupidités de l’augmentation de l’humain par l’IE. Moi, je résiste au cellulaire et autres smartphones, mais zut, je viens de m’équiper d’un GPS pour ma bagnole pourrie ; je résiste à la domotique dans ma coloc d’SDF, mais zut, j’ai quand même mon ordi fixe avec mon adresse IP conservée par le robot d’assouline ; par moment, je m’éclaire à la bougie –chérie, baisse un peu l’abat-jour-, mais zut, je résiste à « l’éloge de l’ombre » de Tanizakiki ; la domotique passe pas trop par chez moi, j’ai un F2 pourri, ça risque pas trop, mais zut, l’EDF contrôle dehors ma conso d’énergie sans entrer dans la carrée.
Bon, j’ai ben conscience de toutes mes contradictions, mais si je veux lutter en étant exemplaire dans ma pratique quotidienne, je peux guère lutter tout seul contre toute cette connectique envahissante, et en plus, je suis même pas convaincu par le saumon bio,… d’autant que mes gosses étiques me réclament une nouvelle play-station (c’est quoi ça ?), plutôt que de jouer avec moi avec mon ancien train électrique. Alors toi, Malaucène, qu’est-ce que tu fais à la rdl, et vous autr’ qu’êtes si sûrs de vous pour nous annoncer les cata’strofles à venir, dites-moi un peu, vous en êtes où au juste avec tout ça ?

bérénice dit: à

proférait volonté des propos antisémites.

Aurait il écrit des choses de ce genre? Quand au sexe, il se vantait , j’ai lu des scènes chez lui qui m’ont laissée dubitative mais je ne suis pas une encyclopédie en a matière aussi ne pourrai-je affirmer que tout ceci n’était qu’un délire qui lui valu d’être sévèrement critiqué, puritanisme oblige. Lisez le sourire au pied de l’échelle , d’autres aussi sont à mille lieux de récits que d’aucuns ont qualifié de pornographiques alors qu’avant l’heure c’était sa façon de ruer dans les brancards du sexuellement correct. Je me souviens avoir pleuré de rire à certains évocations de ses essais à la peinture, il ne manquait pas d’humour! j’aime beaucoup sa liberté de ton qu’on peut rapprocher au féminin d’Anaïs Nin dans son journal.

bérénice dit: à

valut, sorry.

la vie dans les bois dit: à

« L’autre Miller, Henry, fils d’immigrants allemands luthériens, entre trois crises de dégueulis & deux coups de quéquette, proférait volonté des propos antisémites. »

Heureusement que Miller a écrit ce qu’il avait à écrire sur les parisiens, avant que blomm ne chope la gale.

Sergio dit: à

Mais c’est pas grave ! Tant qu’on connecte pas les coups-de-poing américains…

Delaporte dit: à

Moi non plus je n’ai jamais vraiment été fasciné par Henry Miller. C’est une littérature de descriptions superficielles, fondé sur un pansexualisme qui lasse vite, avec une morale assez courte. Je n’ai jamais compris sa renommée.

bérénice dit: à

JJJ, où j’en suis? Au minimum syndical, ordi, téléphone portable qui ne servirait qu’en cas d’urgence ou panne voiture de mon côté mais qui sert comme ma carte bancaire à me géolocaliser où que je me trouve. Je suis dépassée par ces avancées technologiques, d’une part pas intéressée car pas de besoins , has-been en ce domaine et pour le moment je n’en souffre pas.

Delaporte dit: à

Henry Miller correspondait à l’individu américain moyen, en qui chacun se reconnaissait. Il n’y a pas chez lui d’effort pour aller vers le haut, il se tient toujours dans la médiocrité pour en faire un style, un style moyen.

Sergio dit: à

Non mais oui mais non mais oui les robots hensuite i vont nous passer devant à l’ANPE ! Nous piquer les places de parking… Reluquer nos gonzesses ! Ha mais là faut taper sans rémission…

la vie dans les bois dit: à

Pourquoi dire que le  » camouflage » de Modiano est étonnant. Sauf à faire preuve d’une intelligence suspecte.

Delaporte dit: à

William Burroughs était beaucoup plus intéressant, et a toujours quelque chose à nous dire qui nous fait réfléchir. Henry Miller coïncidait avec lui-même, c’était là son drame.

bérénice dit: à

Delaporte, question de correspondance et de sensibilité, j’ai tout aimé de lui, je me souviens avoir lu longtemps après l’avoir acquis ( en Corse) Printemps noir puis j’en ai lu d’autres; ce qui ne m’empêche pas d’aimer aussi Flaubert, Balzac, Molière, Racine, Musil, Roth, Perec, Shakespeare, De toledo, del Amo, Kafka, Houellebecq,Faukkner, St Exupéry, Gary,Fitzgerald, Yourcenar, Deville, Gracq, Conrad, Sollers, Nothomb,Bataille, Adam, Roubaud etc etc.

rose dit: à

Merci. N’avais pas fait la différence entre les deux Miller. Marylin et Arthur furent vite lassés de leur mariage. Elle disant qu’il ne la comprenais pas et lui la trouvant fatigante.

rose dit: à

Il ne la comprenait pas

Delaporte dit: à

Bérénice, dans votre liste vous mettez « Sollers », comme un cheveu sur la soupe, mais cela n’étonne pas quand on sait tout ce que dernier a repris de Miller pour un prétendu érotisme, pigmenté de discours sadien. Tout ce que je vous souhaite, c’est de commencer l’année en meilleure compagnie…

rose dit: à

Et vos préférés bérénice qui sont ils ?

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