Ce n’est rien, juste des mots écrits sur l’eau
De Paterson de Jim Jarmusch, on pourrait dire a priori qu’il y a là un certain abus à anticiper sur le label poétique que la critique ciné ne manque pas de lui accoler. Il y a bien une histoire : un jeune chauffeur de bus, sa compagne, leur bouledogue anglais craint comme un pittbull vivent à Paterson, New Jersey. Paterson (car c’est aussi son nom à lui) a un emploi du temps hautement répétitif, ritualisé sans maniaquerie ni ponctualité. Juste que c’est tous les jours pareil : lever à six heures, gare des bus, la ligne toute la journée, retour à la maison, s’assoit dans le canapé, observe le chien (la croisette lui promet déjà la Palme dog) puis le promène après dîner, s’arrête au même bar au coin de la rue boire un verre et bavarder, puis dodo. Parfois, un incident bouscule un peu les travaux et les jours. Une fois, il désarme au péril de sa vie un amoureux éconduit qui veut se suicider avec un pistolet à balles de mousse. Une autre fois, le bus tombe en panne électrique.
J’oubliais l’essentiel : c’est un poète. Entendez qu’il écrit de la poésie sous l’influence de William Carlos Williams, lui-meme de père anglais et de mère portoricaine, poète le plus célèbre de Paterson, New Jersey; il a même publié en cinq volumes un poème épique intitulé Paterson de 1946 à 1958. Allen Ginsberg aussi a vécu là. Une pépinière que ce coin-là. Pas n’importe quelle ville : type même de l’ancienne ville industrielle qui fut un centre textile attirant nombre d’ouvriers italiens et irlandais, un terreau de l’anarchisme syndicaliste américain. On peut être poète et chauffeur de bus. Après tout, comme il le dit lui-même, Jean Dubuffet était bien peintre et météorologue à la Tour Eiffel, du moins en 1922. On voit passer un exemplaire de Dante.
« La poésie en traduction, c’est comme prendre une douche avec un imperméable ».
Après avoir écouté le babillage des voyageurs toute la journée, il s’assoit face à un torrent et se laisse envahir par l’eau. Même quand un drame survient dans cette vie répétitive comme tant d’autres vies, il ne s’énerve pas. Egal à lui-même. Calme, maître de ses émotions, sous contrôle. A l’image de Jarmusch himself. On n’imagine pas qu’il ait jamais rencontré la colère ailleurs que dans un livre. Ou alors au cinéma. Pourtant, quand on vit secrètement pour la poésie, et qu’elle nous aide à vivre jusqu’à embellir la banalité du quotidien, ca ne doit pas faire plaisir de découvrir en rentrant du cinéma que le bouledogue anglais a réduit en miettes l’unique exemplaire de son carnet à poèmes. Le vrai film d’horreur est là, sur le tapis, et non juste avant sur l’écran. Lui ça l’enferme juste un peu plus dans le silence et la mélancolie. Il n’en sort que pour rassurer sa compagne :
« Ce n’est rien, juste des mots écrits sur l’eau »
Les poèmes du film sont de Ron Padgett. Ainsi raconté, on pourrait croire que Paterson présente une variété inédite de l’ennui cinématographique. Mais toute la magie de Jim Jarmusch est de ce faire de cette accumulation de petits riens (une boîte d’allumettes Ohio Blue Tip, un curieux « Ah, ah » lâché par un japonais rencontré sur un banc) quelque chose de magique, un récit aérien avec des personnages comme en apesanteur, illuminés par le géant à la voix grave Adam Driver et la miniature persane Golshifteh Farahani. La caméra se contente de les caresser avec douceur. Comme dans ses précédents films, de Mystery train à Broken flowers, il s’autorise le grand luxe de la lenteur et de la répétition. Une vraie grâce s’en dégage, vraie en ce sens qu’elle ne doit rien aux artifices, à la sophistication, au calcul.
Les dialogues y sont rares. A peine une pluie de mots. Le film est surtout fait de silences, de soupirs et de pauses, au sens où l’entendent les musiciens. Difficile de ne pas y repenser en apprenant que, pour son inhumation à la suite de la cérémonie religieuse, le grand chef d’orchestre Georges Prêtre a demandé dans ses dernières volontés qu’aucune musique ne soit jouée : juste « un silence total pour permettre la réflexion de chacun ».
(je reprends et actualise ici ce billet à l’occasion de la sortie du film sur les écrans)
(Photo Jean-Pierre Bertin-Maghit et « Adam Driver dans Paterson », photo extraite du film)
713 Réponses pour Ce n’est rien, juste des mots écrits sur l’eau
Trois.
C’est la néfaste influence de Miller qui pousse Houellebecq dans chaque roman à mettre une scène de sexe, alors qu’on sait que Houellebecq recherche la pureté. D’ailleurs, je reviens à mon idée : il finira par se faire moine un jour.
Bérénice 14h17
ne peux pas dire. Ai très peu lu de lui.
Je ne le range pas ds la catégorie des éternels amoureux mais ds celle des bêtes de sexe. Ceux qui comptent leurs victimes/proies. D’éternels insatisfaits in fine.
LV, je ne sais plus trop si j’ai lu son Big Sur, Rose je n’ai pas de préférence, n’aime t-on pas toujours de façon assurée le dernier aimé? Des difficultés à employer le superlatif et comme je n’ai pas fait d’études littéraires je ne suis pas capable de vous livrer analyses ou critiques construites de ceux que j’aime, quand je n’aime pas c’est comme pour le vin, je ne finis pas mon verre. Cependant c’est aussi une question de temps, de maturation, il y a des livres qui attendent comme dans une cave qu’on soit prêt pour les comprendre et bien qu’on puisse les reprendre et en faire une lecture absolument différente des années plus tard; quant à moi, je suis trop lente et paresseuse pour relire, rien d’une comète qui passe et repasserait!
La robotique veut nous faire changer nos comportements de consommateurs en portant sur nous l’oeil de Caïn. Qu’y gagnons-nous ?
Houi enfin Saint-Ex faut se taper Citadelle…
Mais c’est impeccable c’est parfait c’est de la fonte madame…
Je suis d’accord sur ce que vous dites bérénice mais un (trois) qui vous emporte ? Qui emporte votre adhésion totale ? Vous n’avez pas écrit Duras.
Un écrivain comme Henry Miller a certainement eu une mauvaise influence globale sur toute la littérature mondiale, en proposant des codes narratifs faciles et complètement ridicules. Cette influence continue néanmoins à se faire sentir aujourd’hui, et pourtant elle est manifestement obsolète. Les lecteurs ne recherchent-ils pas désormais dans les romans autre chose que ce matérialisme poussif, qui ne transgresse plus rien du tout ?
Sergio
songeais à un usage inopinété du robot. La nuit tous ses appareils électroniques se rangeraient ds des tiroirs. Un’ti chauffage se mettrait en place. Un ‘ti oreiller. Un ‘ti matelas. Il se coucherait en pente douce. Ce serait un lit/abri pour quelqu’un qui dort dehors.
Il en faudrait un autre pour la douche. Mais pour les circuits électriques pas facile. Faudrait une étanchéité.
Ce que je constate, c’est qu’à part Bérénice personne ne se presse pour défendre Miller. Mon jugement serait donc partagé par la très grande majorité ?
Me suis pas encore farci Citadelle.
Mais Vol de nuit et Terre des hommes et puis aller au delà du Petit Prince El principito sans rien lui enlever mais le dépasser absolument.
Et vous JJJ si c’était trois ?
Je ne l’ai pas lu. Un est très insuffisant pour défendre. Attendez nos compères.
Moi je n’ai jamais aimé la lassitude hippie.
La gale se transmet. On peut se passer le corps au bleu de méthylène dans la baignoire pour ne pas en mettre partout.
Je crois que cela marche.
Ce n’est pas Gracq qui a écrit D’un château l’autre ?
Du deux pièces au château y’aqu’1 chgt de surface.
@WGG 7h 09
Il y a dans votre post même si il appelle de ma part des réserves , une idée malheureusement très vraie et dont les effets sont à mes yeux criminels
C’est qu’au nom d’une idéologie ,fruit d’un égalitarisme dévoyé mâtiné de sanglots de l’homme blanc, on assigne a une identité ,celle de leur monde d’origine, des d’enfants issus de l’immigration qui ne demanderaient qu’à etre des français comme les autres ;et cela au nom de respect des cultures ,fer de lance ,des tenants du multiculturalisme ,
En ayant le sentiment de respecter ces enfants parce qu’on les renvoie à des racines culturelles artificiellement valorisées, on les prive de ce qui a été la chance de vos ascendants et des miens, de pouvoir s’installer de plain pied dans la culture française ,d’en assimiler les valeurs ,d’en maîtriser la langue et aussi de se sentir chez soi en France en ayant des repères dans un univers pourtant imprégné de ce catholicisme qui donne souvent ici leur sens aux textes aux paysages et aux monuments dont nous sommes devenus familiers l
On peut certes invoquer des bémols déplorer les effets parfois regrettables de l’acculturation, mais ils pèsent peu en face ce cadeau que cela représente d’être français, de parler français ,d’avoir des références historiques,esthétiques et morales françaises .Tout ce qu’apportait autrefois l’école de la République qui fabriquait sans mauvaise conscience des petits français avec des enfants venus d’ailleurs
Rose, Duras c’est mes 20 ans, pas relue depuis. Quand vous êtes séduit par un style, un contenu il est difficile de fermer le livre sur la dernière page un peu comme si c’était un voyage et qu’il vous faille vous résoudre à rentrer chez vous ou errer jusqu’à trouver un transport. Chaque livre est différent et chacun de ceux qu’on aime nous séduit pour ce qu’il est, je ne les compare pas, il en est qui nous berce d’autres qui nous transpercent, nous révoltent, nous font rêver , nous interrogent nous poussent à des recherches ou nous confrontent à notre ignorance, tous nous modifient, qui disait qu’ils étaient des pigments? En ce sens et sans forcément qu’on en soit conscient ils ont imprimé leur marque en passant, du moins on peut souhaiter qu’ils profitent aux lecteurs et ne constituent pas uniquement des espèces d’armoiries culturelles.
Un balcon en forêt Gracq?
D’un château l’autre, Céline?
On peut la relire avec d’autres optiques. Quand je la lis, je ne la lis pas pareillement. Elle me panse moins parce que je suis moins blessée. Et j’ai moins besoin de ses silences intersticiels. Parce que je m’autorisé les miens. Avant c’était dans ses espaces de liberté à elle que j’insérais les miens.
Sinon, pour tout ce que vous dites suis entièrement d’accord. Si ce n’est que pas besoin d’armoiries culturelles mais de compagnon de route.
Delaporte, 16h27 Henry Miller n’a pas uniquement écrit autour de sa sexualité, je ne sais ce que vous avez lu de lui mais vous devriez poursuivre votre inventaire, je trouve sa force de vivre et sa joie contagieuse, sa liberté enviable.
Juste fini « The Sellout’ (Le vendu, le traitre), de Paul Beatty (Booker Prize 2016). Comme si Swift s’était réveillé dans la peau d’un Noir Américain de South Central – en lieu et place de prôner l’élevage & la consommation des bébés irlandais pour mettre un terme aux famines répétées, Me, l’irrévérencieux narrateur, rétablit la ségrégation et l’esclavage à Dickens, ville absorbée par la conurbation tentaculaire angélinos, dont il décide de recréer les limites. Le but: permettre aux Noirs urbains d’être mieux traités & de retrouver leur dignité…S’en suit un procès devant la Cour suprême (Me vs. United States of America).
Wellbeck a encore quelques progrès à faire pour atteindre ce niveau de provocation satirique.
L’entame de ce chef d’oeuvre d’humour noir Noir:
« This may be hard to believe, coming from a black man, but I’ve never stolen anything. (..I’ve never burgled a house. Held up a liquor store (…) Never boarded a crowded bus, sat in a seat reserved for the elderly, pulled my gigantic penis and masturbated to satisfaction with a perverted, yet crestfallen look on my face. But here I am, in the cavernous chambers of the Supreme Court of the United States of America (…) my hands cuffed and crossed behind my back (…) as I sit in a thickly padded chair that, much like this country, isn’t quite as comfortable as it looks. (…) »
(..) But if you really think about it, the only thing you absolutely never see in a car commercial isn’t Jewish people, homosexuals , or urban Negroes , it’s traffic. (…)
(Watch out for the translation, bros’ n’ sis’..).
Rarement autant ri.
Merci.
Céline donc.
D’un château l’autre.
Pourtant,des noirs américains, ne restera’t-il pas du passage d’Obama, outre ses scuds finaud très tardifs envers Trump, son incapacité totale à obtenir la défense des citoyens americains, noirs de peau égaux à tout un chacun ?
rose dit: 8 janvier 2017 à 16 h 34 min
Me suis pas encore farci Citadelle.
J’ai bien dû mettre plusieurs mois ; c’est très dense, bien sûr, très biblique, et de plus publié post mortem donc avec, comme redites, des parties entières !
Mais il y a quand même une atmosphère extraordinaire ; disons que… Faut pas le lire tout seul, quoi, je veux dire avoir parallèlement quelque chose de plus… dilué…
Bloom, y’a pas un blog anglophone pour accueillir vos enthousiasme intraduisible en français? Vous nous faies bisquer avec vos bouquins rédigés en anglais, snob!
Bloom, s’il n’a rien fait, pourquoi est-il les mains menottées dans un tribunal? On saisit bien la critique satirique dans ce court extrait, de quoi l’accuse-t-on?
Je le garde pour avril.
Il y en a ici qui cultivent la bêtise comme les forêts sauvages les champignons vénéneux.
« Delaporte, 16h27 Henry Miller n’a pas uniquement écrit autour de sa sexualité »
Pas uniquement, mais principalement. Ses livres les plus connus sont des écrits de vieil obsédé, pour qui tout revenait au sexe (surtout le sien) comme à une matrice fécondante – qui n’a pas fécondé grand chose d’original à part ça.
Pour faire plaisir à Gardel, dont la remarque sur le lien donné par WG est d’une bêtise crasse, je dirais même d’une imbécillité vertigineuse, je mets en lien un entretion avec Elisabeth Lévy sur le même sujet:
Delaporte, ce que vous affirmez est faux. Lisez le sourire au pied de l’échelle par exemple, pas une trace de sexualité.
Bloom, c’est l’entame du roman et révéler quoi que ce soit de plus éventerait toute l’intrigue. Il est au tribunal, s’étant arrangé pour comparaître.?
« Lisez le sourire au pied de l’échelle par exemple »
Récit moins connu que les Tropiques, et qui est peut-être une bonne surprise, garantie sans sexe.
On ne peut pas juger de H. Miller dans l’abstrait. Il appartient à son époque et n’est compréhensible que par rapport à son époque. Le début de Tropique du cancer a de la gueule et de la verve romanesque. Il y a de l’abondance rabelaisienne dans ces pages. Sa liaison avec Anaïs Nin, rapportée par elle ici et là dans son Journal était intéressante à lire aussi, et la beauté de la femme de HM à l’époque me fascinait je dois dire. Ses romans ne sont pas vraiment ma tasse de thé mais ça correspond à son époque dans son effort pour se libérer des carcans de l’époque justement. Le Journal d’Anaïs Nin a quelque chose de très attachant dans la mesure où elle y raconte une émancipation, une expérience intérieure et spirituelle.
« This may be hard to believe, coming from a black man, but I’ve never stolen anything.
Vous n’allez pas le croire, venant d’un noir américain
(..I’ve never burgled a house. Held up a liquor store (…) Never boarded a crowded bus, sat in a seat reserved for the elderly, pulled my gigantic penis and masturbated to satisfaction with a perverted, yet crestfallen look on my face.
J’n’ai jamais cambriolé une baraque, assiégé une boutique de liquoreux, jamais pris d’assaut un bus bondé ni piqué le siège d’un vieux, exhibé mon phallus turgescent ni éjaculé avec un grand pervers (en public sous-entendu) pas encore (là je bloque « crestfallen look ») sur ma tronche.
But here I am, in the cavernous chambers of the Supreme Court of the United States of America (…) my hands cuffed and crossed behind my back (…) as I sit in a thickly padded chair that, much like this country, isn’t quite as comfortable as it looks. (…) »
Ça m’empêche pas de siéger là, le cul posé sur un des bancs de la cour suprême des États unis de l’Amérique , menotté, ligoté, ce siège balourd loin d’être aussi confortable que ce que (ouh la) sa réputation/son apparence présume être…
(..) But if you really think about it, the only thing you absolutely never see in a car commercial isn’t Jewish people, homosexuals , or urban Negroes , it’s traffic. (…)
Mais, si vous êtes prêts à vous poser quatre questions, celles qui comptent, la seule chose incroyable, ce ne sont ni les juifs, en nombre, no les homosexuels, ni les nègres citadins. Pas du tout. C’est la circulation.
Et là un long développement sur « it ‘s crowded ».
Je vous aime bien mais je vous quitte.
Bosser un dimanche, c’est pas de l’abus ?
Je parlais évidemment de l’idée que j’avais de Miller aujourd’hui, de l’impression que me faisaient maintenant ses romans. C’est pourquoi mon jugement est sans doute un peu dur, mais sincère.
Nouvel attentat au camion bélier à Jérusalem, on compte trois morts pour l’instant et je ne sais combien de blessés très graves (la plupart des soldats). Attentat de l’E.I.
J’ai jamais rien volé
La rue Jean-Pierre Timbaud, dont parle Elisabeth Levy dans Causeur est pour moi tout un symbole parce que j’allais y acheter du pain avec ma grand-mère quand j’étais petit et Jean-Pierre Timbaud c’est une figure héroïque de la résistance française. Il ne s’est jamais battu contre la barbarie nazie et son fascisme verdâtre pour voir fleurir en France le fascisme vert. Flaubert a habité à deux pas de là presque au coin de la Place de la République et du boulevard du Temple (en plus !).
Widergänger dit: 8 janvier 2017 à 17 h 40 min
Nouvel attentat au camion bélier à Jérusalem, on compte trois morts pour l’instant et je ne sais combien de blessés très graves (la plupart des soldats). Attentat de l’E.I. »
c’est une revendication officielle de DAECH, par votre intermédiaire ML? ou c’est une supposition de votre part ML? vous êtes tendance BFM TV ML!
et quand je dis BFM TV c’est plutôt méprisant, z-avez raté une belle carrière chez Calvi, vous! spécialiste en tout (en fait en rien! genre prétentieux qui se voit pas: ridicule)
Il y a une page du Journal Inutile dans laquelle Morand affirme que les deux seules voix qui comptent au USA sont Yourcenar et Henry Miller.(Miller avait écrit à Morand en arrivant en France, pour lui proposer de devenir son valet de chambre). Dans une vie de lecteur, il y a les voix d’écrivains qui durent et celles qui disparaissent. Miller est assurément une voix qui dure. Il avait des souvenirs très amusants de voyage en Espagne avec son ami Joseph Delteil, lui aussi merveilleux écrivain qui semble avoir disparu de la circulation.
Les témoignages de professeurs enseignant dans les «territoires perdus de la République» sur l’antisémitisme, le sexisme et l’homophobie d’un grand nombre de leurs élèves, en 2002, n’étaient pas impressionnistes.
(E. Levy)
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Je faisais partie de ces professeurs à Drancy, et, comme tel, j’ai eu à subir les affres de ma charge parce que j’appliquais la circulaire Darcos sur la Shaoh le jour de la « libération » du camp d’Auschwitz-Birkenau le 27 janvier, et comme j’étais évidemment le seul des profs de mon collège à consacrer mes cours de français ce jour-là à l’évocation du sort des Juifs pendant la guerre, mes élèves (en majorité d’origine maghrébine) ont trouvé ça suspect et m’ont accusé auprès de la direction de tout ce qu’il leur passait par l’esprit : humiliation collective, propos à connotation raciste et la meilleure : pendant un mois j’aurais pleuré devant mes élèves ! Voilà ce qu’a écrit mon chef d’établissement de l’époque, une véritable crevure, dans son rapport rédigé et envoyé au Rectorat de Créteil, et il n’hésitait pas dans ce rapport de merbe à préciser que j’étais d’origine juive, ce qui est parfaitement illégal (il le savait parce que le hasard a voulu que j’étais allé visiter le camp d’Auschwitz-Birkenau quelques mois après qu’il fut entrée en fonction au collège et que cette visite m’avait tellement secoué (et en même temps libéré d’un poids considérable) que je n’étais pas venu au collège le lundi en lui expliquant la raison. J’étais tellement révolté par ce rapport que je ne me suis pas laissé faire quand j’ai été reçu au rectorat par le DRH du rectorat qui s’est mis lui-même dans une fureur noire en me chassant de son bureau et en m’infligeant un blâme (de peu de conséquence mais quand même sur mon avancement et le fric qui en résulte !). Voilà ce qui se passe dans nos banlieues, tas de co.nnards (je m’adresse ici aux champigons venimeux de ce blog) !
bref dit: 8 janvier 2017 à 18 h 01 min
Le trouduculte qui se fait appeler « bref », le bien nommé, fait bien de ravaler sa morgue. Je détiens mes informations de qui je veux sans avoir de compte à lui rendre à ce sombre peigneculte (en l’occurrence de i24news). Co.nnard !
bref dit: 8 janvier 2017 à 18 h 01 min
Je détiens mes informations de qui je veux sans avoir de compte à lui rendre à ce sombre peigneculte (en l’occurrence de i24news). Co.nnard ! »
AH que ne le disiez vous plus tôt ML: l’information vous la tenez des petits hommes verts stationnés en permanence au dessus de Jérusalem dans leur OVNI avec qui vous êtes en relation directe, on voit qu’avec vous c’est du sérieux. Eh duchnock t »as abandonné ton boulot chez PE? tu frôle le burn-out de l’inutilité mon bichon! moi la guerre que je préfère c’est celle de 14-18
Le soir du 7 janvier 2015, après l’attentat de Charlie Hebdo, Edwy Plenel et Laurent Joffrin expliquaient que le problème de la France s’appelait Finkielkraut, Zemmour ou Houellebecq.
(E. Levy)
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E. Levy a parfaitement raison ! Elle dénonce la bêtise crasse de ce qu’est devenu notre malheureux pays dirigés par des incapables, des ministres nuls et veules, et une presse aux mains de la racaille quand les professeurs se font écorcher vif par les Frères avec la complicité de la majorité silencieuse des minables qu’on retrouve sur les réseaux sociaux et sur ce blog !
‘Eh duchnock t ‘as abandonné ton boulot chez PE? »
En fait non! ML à la fois chez Passou et chez PE y peut pas le bestiau!!!.
ML c’est quelqu’un qui ne peu pas faire deux choses à la fois: par exemple mâcher du chewing-gum et descendre un escalier!
bref dit: 8 janvier 2017 à 18 h 15 min
la guerre que je préfère c’est celle de 14-18
Ca peut très bien recommencer comme cela, avec la supériorité (sur la manoeuvre) du feu nucléaire ; mais chais pas si le burkini ça protège des masses…
Y doit bien y avoir des types qui arrivent simultanément à monter et descendre un hescalier… Faudrait essayer à Chambord !
Widergänger dit: 8 janvier 2017 à 18 h 19 min
Le soir du 7 janvier 2015, après l’attentat de Charlie Hebdo, Edwy Plenel et Laurent Joffrin expliquaient que le problème de la France s’appelait Finkielkraut, Zemmour ou Houellebecq.
(E. Levy)
il avait pas bu que du petit lait ce jour là le LEVY dis donc ML!!
les réseaux sociaux , WGG, là est le problème, pour la diffusion et la contamination, difficile à contrôler et surveiller, l’instrument de notre perte cependant qu’à une idéologie extrémiste répond l’autre extrême. De la revendication identitaire qui passe par une adhésion de plus en plus importante à une mode vestimentaire qui avait disparu jusqu’au passage à l’acte, réside un espace important. On peut bien sûr comprendre que des gens qui estiment à juste titre ou non ne pas trouver leur place dans une société tentent en se différenciant de renouer avec des racines culturelles , cela dit je trouve cela inquiétant, en quelques années le paysage urbain a changé, le vêtement est un marqueur, un signe d’appartenance mais différents discours se font entendre concernant les femmes, elles choisiraient . L’Angleterre est confrontée à ce problème des tribunaux islamiques, aux dernières nouvelles laissaient faire. Il ne faudrait pas effectivement que la minorité islamiste prenne le pouvoir en contraignant ou en influençant par une propagande relayée via les réseaux le restant de la population musulmane.
laissait faire, sorry.
quand les professeurs se font écorcher vif par les Frères avec la complicité de la majorité silencieuse des minables qu’on retrouve sur les réseaux sociaux et sur ce blog !( Widergänger)
C’est bien vrai, ça ! Il se trouve que j’ai quelques amis parmi les Frères, qui m’ont adressé le message suivant (sur messagerie crypto-facho):
» Le Widergänger, on te lui mitonne un week-end pugilistique à Knokke-le-Zoutre, et ce sera pas faute de frappe ! »
Je les ai suppliés de n’en rien faire, mais comme je viens à peine de me convertir à la Juste Cause et que ma connaissance du Coran reste sommaire, je doute qu’ils m’écoutent. Inch’Ali Babar, et que le meilleur gagne (aux poings) !
Jean dit: 8 janvier 2017 à 18 h 58 min
quand les professeurs se font écorcher vif par les Frères avec la complicité de la majorité silencieuse des minables qu’on retrouve sur les réseaux sociaux et sur ce blog !( Widergänger)3
En fait c’est pas tout à fait vrai mais comme ML compte demander une prime de risque pour les enseignants un peu d’intox ça peut servir!! De toute façon il a une âme de martyr!.
Mais avez vous remarqué, dès qu’on le taquine ML disparait, il part se cacher!!
« Soumettez par tout moyen, ceux qui veulent vous soumettre » …
5 morts 15 blessés à Jérusalem.
Un moment d’Au-delà au milieu du clavardage infini…
Arvo Pärt : « De Profundis »
Christopher Bowers-Broadbent, organ
Tonu Kaljuste, percussion
Estonian Philharmonic Chamber Choir
On voit les images de l’attaque à Jérusalem sur i24news. C’est absolument atroce.
Merci, DHH, pour votre bon sens.
Bonne soirée.
MC
On lite les commentaires de WGG, c’est vraiment atroce aussi
DHH de 16 h 43, il faut conserver ce commentaire, ou plutôt le diffuser. Non seulement il est plein de bon sens, mais encore il catapulte bien loin tous les discours dévoyés sur le sujet (je pense à Alain Finkielkraut, qui pave l’enfer de bons sentiments). Clarté, précision et justesse… Décidément, c’est une Grande Dame qui s’exprime là.
Mais ma bonne Clopine, Finkielkraut ne dit rien d’autre que ce que dit DHH ! C’est vous qui ne comprenez rien à ce que dit Finkielkraut depuis des années.
Boudegras dit: 8 janvier 2017 à 19 h 41 min
Et encore je ne vous dis pas tout ! C’est bien atroce encore en réalité.
Les « Enfants de la Creuse » est le nom donné à ces enfants réunionnais qui, suivis par les services sociaux, ont été reconnus pupilles de l’État souvent sans réel consentement de leurs parents, et placés en foyers, familles d’accueil ou familles adoptives dans 64 départements de l’hexagone touchés par l’exode rural, notamment dans la Creuse.
Des migrations forcées, au motif de résoudre les problèmes de démographie galopante et de grande pauvreté que connaissait alors La Réunion, et organisées par le Bumidom, Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer créé en 1963 sous l’impulsion du député de la Réunion Michel Debré.
La commission a établi que ces enfants étaient 2.150. Arrachés à leur île et leur famille, ils n’ont parfois jamais remis les pieds à La Réunion,ont perdu tout contact avec leurs familles, ne connaissent pas leur histoire. ( info 2017)
Rien d’H. Miller ne m’a jamais vraiment convaincu, même durant ma période hippie. Et je préférais de loin les représentants de la Beat generation à laquelle il n’a jamais appartenu. Récemment, je me suis réjoui de la parution d’un petit texte que je croyais croustillant, vu qu’il parlait d’une pratique qui m’est chère,…
http://www.babelio.com/livres/Miller-Lire-aux-cabinets/37940
Or, quelle ne fut pas ma déception ! Décidément, non… Néanmoins, pour les amateurs que je peux comprendre, une sympathique introduction orale chez Mollat dans le lien pour revisiter son œuvre et son contexte, ça peut être utile.
Plus de 400 attentats déjoués en Israël en 2016 !
…
…avec tout çà,!…n’oublions pas les règles et codes de chevalerie les plus élémentaires, à trahir,…mes chers hérauts,!…
…
…si, quand même,!…toute cette fleur de la chevalerie française…qui se rendent aux anglais, suivant un code d’honneur,!…et qui sont trucidés sur place par traitrise,!…
…
…çà nous promettait, une fameuse » paix » anglaise, déjà à combien de fois » Azincourt « ,…
…et les crédits par les marchands de tissus, remboursés par leurs morts,!…
…
…un Brexit, des torrents de violences et de haine,!…Ah,!Ah,!…
…
…la vigilance, à ne pas se laisser emporter, par les manipulateurs & management à leurs » glaives d’esprit « , restons dans nos pantoufles,!…
…l’inquisition et autres folies des persécuteurs psychiatres,..
…se trouver des logiques pour persévérer, à leurs banditismes à cols blancs ,…d’hérétiques modernes comme nos lobbyings du terroir,!…
…le profits par connivences, des sociaux qui se mangent, comme des cannibales de grands chemins, de bourses en bourses,!…
…la loyauté des ruffians, aux places ministérielles à nos ripoux de cour,!…
…
…des Azincourt du matin au soir, déjà la notion, de fidélité conjugale,!…
…c’est gay,!…Ah,!Ah,!…Bip,!Bip,!…
…etc,!…
…
« Selon MSF, les policiers utilisent parfois des gaz lacrymogènes pour disperser les migrants, allant jusqu’à leur interdire de s’asseoir dans la file d’attente du centre humanitaire de La Chapelle où ils attendent une place d’hébergement ». Le « harcèlement et les violences policières » contre les migrants dans la rue à Paris, seraient particulièrement concentrés dans les quartiers de la Chapelle et de Pajol. »
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/des-policiers-accuses-de-retirer-leurs-couvertures-aux-migrants-a-paris_1866756.html?xtor=RSS-3011&google_editors_picks=true
« Egal à lui-même. Calme, maître de ses émotions, sous contrôle. A l’image de Jarmusch himself. »
Je ne sais pas pour Jarmusch, mais pour Adam Driver, c clair.
Et avec humour.
Janssen J-J, vous êtes belge?
Cette pauvre Clopine ne comprend pas qu’il n’y a pas une ligne du DHH 16h43 qui ne pourrait être contresignée par Alain Finkielkraut!
Mais qui est Alain Finkielkraut ? Un acteur de la radio nationale ?
http://www.radiotsf.fr/
Mon oncle d’Amérique
https://m.youtube.com/watch?v=SxLTsUEH_mA
Mon oncle d’Amérique ; soyons attentifs aux signal
https://m.youtube.com/watch?v=SxLTsUEH_mA
aux au
@15.57 Ah que voilà une sainte femme dans le vent de l’histoire post connectiquée et fort bien mise dans ses converse ! Une rareté, de nos jours, on peut s’entendre !… m’enfin, pourquoi ce besoin d’être géolocalisée ? Et le possible bonheur de se perdre en Alzheimer, qu’en faites-vous ?
JJJ Il est pourtant récréatif, le dernier en date le tropique du cancer il y a trois ans m’a plu, les autres lus entre 30 et 40 aussi, je ne saurais m’en expliquer mais je ne renierai pas mon intérêt et ma sympathie pour cet auteur. Je ne comprends pas pourquoi on ne retient de ses récits teintés d’éléments autobiographiques que l’aspect sexuel alors qu’y circulent un tas d’autres choses . Il n’est en rien héroïque, n’a pas fait la guerre, ne chasse pas le tigre du Bengale mais je ne sais quoi de sa fougue et de sa folle liberté m’ont plu, il est aussi question souvent d’amitiés vraies.
“Water falls from the bright air / It falls like hair / Falling across a young girl’s shoulders.”
Jean Langoncet, ces expériences avec les rats sont instructives, il y a très très longtemps avant la première glaciation, une amie qui s’intéressait aux relations de couple m’avait dit que l’ordre des choses et la place assignée à chacun des deux membres qui en formaient un s’établissaient dés les premières semaines ou mois de façon immuable. Voyez comme cela donne à réfléchir, si votre copine vous pique votre croquette à l’apéritif, méfiez vous.
imerez pas le rôle qu’elle vous assigne)
2 – qu’elle soit une exploiteuse et dans ce cas elle abusera de votre bonne volonté et de votre grand coeur
3 – qu’elle soit boulimique ou affamée
Rétablir l’esclavage & la ségrégation est en soi un délit majeur. Même quand on est Noir.
Pas mal la traduction.
(Cresfallen = déconfit.)
Je ne traduis plus, sauf pour mon éditeur, parce que sur des forums comme celui-ci, les persifleurs raillent l’acte de traduction & le métier de traducteur; que les contempteurs soient monolingues et jivarisés hexagone, ou qu’ils maitrisent suffisamment quelques langues pour se désenclaver le cortex & snober la plèbe, ils se croient tout permis parce qu’ils ne nous ont pas en face d’eux.
Leur devise est dans le billet de Passou:
« La poésie en traduction, c’est comme prendre une douche avec un imperméable ». Qu’il prennent un bain. D’entre-deux linguistique, pendant ce temps-là, nous les traducteurs publiés, on bosse et on les em..erde, parce que c’est un des rares plaisirs solitaires qu’on est heureux & fier de partager ensuite.
(C’est qui les premiers à gueuler s’il y a pas de sous-titre à leur film iranien préféré?)
And the winner for the Golden Gobes award is » Moonlight »
le cinéma français, franco-allemand ici, n’a que des histoires sordides et glauques, à exporter.
L’ombelle, and with delight, the young- Dickinson- poetress added something like: that’s what we call to rain.
Leur devise est dans le billet de Passou:
« La poésie en traduction, c’est comme prendre une douche avec un imperméable », bloom qui fait sa diva outragée.
Si chaque prof d’anglais, and french langage native, était un bon traducteur, ça se saurait.
D’autre part, la hargne de bloom, tombe un peu à plat. Cette citation « La poésie en traduction, c’est comme prendre une douche avec un imperméable », qu’il détourne du billet pour un sombre dessein n’est pas exactement bien traduite.
Le japan Poet, qui apparait comme par la magie d’un haïku, just told Paterson:
« reading poetry in translation is like taking a shower with a raincoat on »
L’ombelle, j’y repense, a Barbour, is a fu’king good idea.
Après avoir bâfré comme des porcs, escagassé la musique à plusieurs mélomanes pervers, nous voilà en promenade digestive sur le chemin de crête face à l’immense étendue de la Mer Nostre, l’horizon infiniment large, sans le moindre navire au couchant, vide de toute présence visible…
– Ah ! la Mer éternelle ! On peut imaginer les navigateurs de l’Antique Grèce qui vont arriver sur leur navires de commerce pour passer la nuit : je suis à deux doigts de croire que rien n’a changé, ni ne changera jamais, ici, sur cette mer belle !
– Eh ! tu rigoles ! On a échangé les polythéistes d’Eschyle, commerçants dynamiques, facteurs de civilisation active, contre des monothéistes d’Allah, obscurs dérivants, à la recherche de Pole Emploi !
– Ouais ! tu as raison, malheureusement !…
(C’est qui les premiers à gueuler s’il y a pas de sous-titre à leur film iranien préféré?)
A ce propos, je me demande à quoi ressemblera le prochain film de Marjane Satrapi, en cherchant un peu nous est annoncée une comédie qui aura pour titre:
L’Extraordinaire Voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea . Sortie 2017.
On attend les traductions de la Jane du blog. Pour l’instant, ça se limite à cracher son venin & à sortir des jugements à l’emporte-pièce. Bref, la stérilité version Gobi.
On remballe son ego, on rétracte ses ergots et on donne nous un aperçu de tes talents…Sinon, on la ferme sur la question.
Comment casser l’ambiance chez les beaufs:
La Méditerranée, mer poubelle
Les 18 et 19 juillet 2016, se déroule, à Tanger, la MedCop Climat, forum méditerranéen qui doit préparer la Cop22 de Marrakech, prévue du 7 au 18 novembre. L’occasion de revenir sur la pollution en mer Méditerranée.
«La Méditerranée est une poubelle», lance Thierry Lavoux, président de l’ONG Plan Bleu. Mer à demi-fermée, elle est considérée comme la plus polluée au monde. Elle ne représente que 1% des eaux internationales mais c’est l’une des principales routes maritimes au monde avec 30% des navires qui y naviguent.
http://geopolis.francetvinfo.fr/la-mediterranee-mer-poubelle-111903
« Après avoir écouté le babillage des voyageurs toute la journée, il s’assoit face à un torrent et se laisse envahir par l’eau. »
Des babillages qui le ravissent, faut-il le préciser. Les twins, les jeunes anar’- les derniers de paterson !- , les deux jeunes qui se sont pris une veste avec une jeune femme convoitée, aso.
« Se laisse envahir par l’eau ». Là sérieux, on se demande à lire cette phrase, s’il ne va pas se laisser couler, comme un plomb, fuir ce monde qui fait trop de bruit.
Alors que le « torrent », in fact seems to be le spot le plus célèbre de Paterson, , fait ressentir toute cette vie qui bouillonne.
Elle m’aura bien énervée cette lecture du billet.
Il fallait bien cette gnaque pour démarrer une nouvelle journée.
oup, merci « Passou » de bien vouloir pardonner ma très grande faute d’inattention 😉
« Après avoir écouté le babillage des voyageurs toute la journée, il s’assoit face à un torrent et se laisse envahir par l’eau. »
Des babillages qui le ravissent, faut-il le préciser. Les twins, les jeunes anar’- les derniers de paterson !- , les deux jeunes qui se sont pris une veste avec une jeune femme convoitée, aso.
« Se laisse envahir par l’eau ». Là sérieux, on se demande à lire cette phrase, s’il ne va pas se laisser couler, comme un plomb, fuir ce monde qui fait trop de bruit.
Alors que le « torrent », in fact seems to be le spot le plus célèbre de Paterson, , fait ressentir toute cette vie qui bouillonne.
Elle m’aura bien énervée cette lecture du billet.
Il fallait bien cette gnaque pour démarrer une nouvelle journée.
je vais déménager … Y’a plus que cela à faire.
Hannes Kilian :
http://blogfigures.blogspot.fr/2013/05/hannes-kilian-dance-1955.html
(Pétrone, le macaronique Folengo, G.B. Marino, Saint-Simon… rock’n’roll)
Un ministre au marché.
En déplacement en Inde, JMA, ministre français des AE, a visité un marché à Bengaluru et « pris dattes »:
(…) Idrees Choudhary, who runs a dry fruits shop at Russell Market, said the Minister was fascinated by the history and variety of the market and even took with him dates imported from South Africa.(…)
– The Hindu
Aller en Inde pour acheter sud-africain, c’est ça, la mondialisation!
Mohawk dit: 9 janvier 2017 à 7 h 59 min
« Comment casser l’ambiance chez les beaufs:
La Méditerranée, mer poubelle »
Comment casser l’ambition chez un bœuf éburné :
Le MOHAWK, mec poubelle !
« La Méditerranée, mer poubelle »
C’était déjà vrai pour les Égyptiens. D’ailleurs il semble que si on prélève un échantillon tout au fond on trouve le dernier pipi de Pline l’Ancien…
Lorsqu’on fera l’autopsie du cerveau de Mohawk – si on en trouve un tout petit, par miracle – on trouvera tout au fond du paquet cérébral les résidus puants d’une dérivation intestinale mal venue !
Ceci explique cela.
J’approuve Bloom, il a bien raison quand on voit les commentaires désobligeant à son égard. Ce serait donner de la confiture aux cochons.
la fronde anti-JCette, l’andouille porquerollaise porte ses fruits, plus personne ne lit ni commente ses posts de moins en moins nombreux… uhuhuhuh
Ce n’est pas parce que le billet de Passou commence dans sur un ton dubitatif qu’il faut ne pas patienter jusqu’à ces lignes : »Mais toute la magie de Jim Jarmusch est de ce faire de cette accumulation de petits riens (une boîte d’allumettes Ohio Blue Tip, un curieux « Ah, ah » lâché par un japonais rencontré sur un banc) quelque chose de magique, un récit aérien avec des personnages comme en apesanteur, illuminés par le géant à la voix grave Adam Driver et la miniature persane Golshifteh Farahani. La caméra se contente de les caresser avec douceur. Comme dans ses précédents films, de Mystery train à Broken flowers, il s’autorise le grand luxe de la lenteur et de la répétition. Une vraie grâce s’en dégage, vraie en ce sens qu’elle ne doit rien aux artifices, à la sophistication, au calcul. »
C’est ainsi. Le cheminement de sa pensée surprend toujours. On croit deviner où il veut en venir et hop : surprise ! S’il commence par la louange, il termine souvent par l’ironie. S’il commence par l’ironie, il termine parfois par la louange. Et le final sur Georges Prêtre qui avait choisi le silence pour ses obsèques est le point d’orgue de ce billet (ce signe qui se situe au dessus d’une note et indique au musicien qu’il faut qu’il marque un temps de silence).
Les deux photos qui encadrent le billet étaient des indices, celle de J-P Bertin-Maghit nouée à la citation, très belle et celle extraite du film, situant Adam Driver sous le nom de cette ville homonyme et de ce grand poète : Paterson.
« La Méditerranée, mer poubelle »
c’est aussi, de nouveau, un cimetière
Des déchets plastique de Méditerranée recyclés en vêtements
http://www.futura-sciences.com/planete/actualites/developpement-durable-dechets-plastique-mediterranee-recycles-vetements-60732/
Le nouveau coupe-gorge en plein Paris : les Champs-Elysées. Proust est bien mort. Dire que j’allais moi aussi faire des pâtés de sable au jardin des Champs-Elysées quand j’étais petit et plus grand jouer aux cow-boy et aux Indiens.
des milliers de tonnes de produits toxiques de toute nature sont déversés chaque année dans la mer Méditerranée, ultime réceptacle des pollutions des bassins Rhône-Méditerranée et de Corse
Depuis la construction du barrage d’Assouan sur le Nil, le Rhône est la première voie d’apports fluviatiles à la mer Méditerranée. Avec un débit moyen de 1700 m3/s à son embouchure, trois fois supérieur à la somme des débits des autres fleuves méditerranéens (Ebre : 200 m3/s, Arno : 103 m3/s, et Tibre : 234 m3/s), le Rhône peut véhiculer des quantités importantes de contaminants chimiques.
http://www.seriousplay-info.fr/apps/blog/la-mer-m%C3%A9diterran%C3%A9e-une-poubelle-%C3%A0-ciel
Que quelques milliers de migrants/envahisseurs aillent nourrir les bancs de poissons de Méditerranée, cela ne date pas d’aujourd’hui et devrait ravir les écologistes amoureux de l’équilibre harmonieux de la chaine alimentaire…uhuhu !
Voilà ce que dit un expert du terrorisme :
“Jusqu’à présent, ceux qui ont commis des actes terroristes étaient des amateurs. Les soldats formés de l’EI, les agents de l’EI qui opéreront dans le futur en Europe prennent place aujourd’hui, ils évaluent le terrain, organisent des réseaux, distribuent des tâches différentes, en particulier parmi les descendants d’immigrants de la deuxième et troisième génération. Lorsque cela sera fait, ils vont commencer les attentats coordonnés à large échelle… comme l’Europe n’en a jamais connu.”
L’entrée en grand nombre de ceux qui veulent nous soumettre à leur loi va déplacer les butées de notre humanisme laxiste : on va se marrer, et s’entretuer, lors du retour des « diplômés de l’Université de la Terreur Islamiste » ….
« boeuf éburné » 8 h 35 min…
Qui maltraite la langue française de cette façon?
En 2 mots, un demi-illétré nous offre:
1. un pléonasme (un boeuf est un mâle castré)
2. un néologisme inutile car il existe déjà le terme assez éloquent de « émasculé »
Même les petits Syrien en deuxième année classe de CLA ne salop.raient pas la langue de Pierre Mendès France de façon aussi vile et sordide.
Honte au semi-analphabète monolingue!
Eh bien, non, justement, j’y vois moi une différence énorme (entre les propos de Finkielkraut et ceux de DHH, pour ceux qui ne suivent pas).
Oh, les prémisses sont les mêmes : il s’agit encore et toujours d’éducation et d’identité. Nationale, l’éducation, et française, l’identité. Il s’agit aussi, dans les deux cas, de dénoncer l’espèce de lâcheté commode qui consiste à accepter, au nom de la préservation d’identités culturelles différentes, le reniement de quelques unes des valeurs fondamentales de la République. Là, je suis d’accord avec vous : DHH et Finkielkraut tiennent le même langage. Moi itou, d’ailleurs, qui ait sursauté d’indignation en lisant le passage (dans « entre les murs » de Bégaudeau) sur les noms des leçons et dictées : pour cause de respect de la diversité des origines des élèves, il faudrait ne plus appeler les exemples des leçons avec les noms « Baptiste » ou « Elise », mais, pour faciliter l’identification, recourir aux noms « d’origine ». Pourquoi ne pas débaptiser aussi, chez Hugo, Eponine et Azelma, tant qu’on y est ?
Bien entendu, ces tentations sont le début du communautarisme, avec son catastrophique et paradoxal résultat, à savoir que plus vous tentez, dans un esprit de tolérance, d’accepter les cultures exogènes même dans ce qu’elles peuvent avoir d’essentiellement différentes de la culture endogène, plus vous accroissez l’intolérance. Mais bref.
Ce que je veux dire, c’est que dans le message de DHH la conclusion est à l’opposé de celle que j’entends seriner par Finkielkraut depuis des années, qui préconise depuis toujours de continuer le système élitiste dénoncé par Bourdieu. Je pense que DHH, elle, « ne se résigne pas », allégrement, à l’échec scolaire que Finkielkraut, du moment qu’on ne touche pas à ses « valeurs » (qui sont donc communes aussi à DHH et… moi-même) accepte au mieux comme une fatalité, au pire comme un « juste prix » à payer. C’est là leur différence, et elle saute aux yeux. Ce n’est pas de ma faute si, ici comme ailleurs, seul le gras du trait est repéré, si la nuance est invisible et si la différence entre deux propos partant du même constat et des mêmes prémisses, mais arrivant à des conclusion radicalement différentes, est niée absurdement. Soupir.
et qu’il ne vienne pa me reporcher l’absence de -s à Syrien, le cancre (las)
Finkielkraut depuis des années, qui préconise depuis toujours de continuer le système élitiste dénoncé par Bourdieu. (Clopine)
_________
Mais ce serait quoi à vos yeux alors un système éducatif qui ne serait pas élitiste. Moi, j’aimerais bien le savoir, parce que je ne comprends rien à c que vous reprochez à Finkielkraut. Expliquez-vous plus précisément.
CLOPINE DE MOHAWK : MEME CONBAS
« qui préconise depuis toujours de continuer le système élitiste dénoncé par Bourdieu. »
Evidemment qu’il faut un système scolaire, universitaire, élitiste ! Ceux qui ne suivent pas… ben…ils restent à leur niveau.
Logique, non ?
Mohawk, en toute amitié, vieille serpière sale, tu sais où tu peux te la coller, la langue de Mendès France : ça te changera du chien …. ohoho !
Widergänger dit: 9 janvier 2017 à 10 h 26 min
Finkielkraut depuis des années, qui préconise depuis toujours de continuer le système élitiste dénoncé par Bourdieu. (Clopine)
_________
Mais ce serait quoi à vos yeux alors un système éducatif qui ne serait pas élitiste. »
voila le digne représentant d’un système scolaire en faillite qui fait l’arrogant
Il y a 20 ans, ce genre de type aurait fait des misères à des retraités sans défense. Maintenant, il se défoule sue internet.
Progrès.
SANS DOMICILE FIXE
Ceci est un appel au secours ! Ne laissez pas à l’infortunée et éphémère ex-compagne du Petit Bedonnant Casqué phare éteint de Tulle, la fameuse dame du non moins fameux « Embrasse moi sur la bouche ! » … l’obligation de partir sur le trottoir germanopratin !
En effet, qu’apprend t on :
« A sa séparation avec Valérie Trierweiler, François Hollande avait promis de payer le loyer de l’ex-première dame tant qu’il resterait en fonction. Cette promesse prendra fin au moi de mai prochain, lorsque le chef d’État cédera les clés de l’Élysée à son successeur. »
Envoyez vos dons à la Rédaction qui transmettra, car ce gentleman est fauché … sans la République qui paie ses frais personnels !
Bloom dit: 9 janvier 2017 à 3 h 43 min
Tout à fait
Mohawk dit: 9 janvier 2017 à 10 h 51 min
Progrès
Et courage au personnel HP chargé de s’occuper du cas en cause
Quel est l’intérêt d’utiliser le terme « fluviatile » à la place de « fluvial » ? (etudiant sérieux 9 janvier 2017 à 9 h 53)
Définitions :
fluvial : Qui appartient au fleuve, à un cours d’eau, qui le caractérise; qui est de la nature du fleuve, d’un cours d’eau.
P. anal., rare. Qui coule, s’épanche en abondance.
Au fig. Qui suit un cours régulier, paisible
P. ext. Qui se situe, s’effectue sur/dans/près d’un fleuve, d’un cours d’eau; qui a trait à un fleuve, à un cours d’eau.
BOT., rare. Qui pousse dans/près d’un cours d’eau.
MYTH. Qui habite dans/près d’un fleuve, d’un cours d’eau.
fluviatile : Qui appartient au fleuve, à un cours d’eau, qui le caractérise; qui est de la nature du fleuve, d’un cours d’eau;
P. anal. rare. Qui coule en abondance.
Au fig. Qui suit un cours régulier, paisible.
BOT. Qui pousse dans/près d’un fleuve, d’un cours d’eau.
ZOOL. Qui vit sur/dans/près d’un fleuve, d’un cours d’eau.
Seule différence intéressante :
P. ext.1. Rare, littér. Qui est parcouru de fleuves, d’eaux abondantes. Il arriva que sur le côté de Guermantes je passai parfois devant de petits enclos humides où montaient des grappes de fleurs sombres (…) il me semblait avoir sous les yeux un fragment de cette région fluviatile que je désirais tant connaître (…) ce fut avec elle, avec son sol imaginaire traversé de cours d’eau bouillonnants, que Guermantes, changeant d’aspect dans ma pensée, s’identifia (PROUST, Swann,1913, p. 172).
Mais c’est Proust, on lui pardonne.
Soyons malgré tout indulgents :
Rem. Fluvial/fluviatile. Selon DUPRE 1972 ,,chacun des deux a une acception bien précise. Fluvial est l’épithète générale pour tout ce qui concerne le fleuve. Fluviatile, mot savant calqué sur fluviatilis, signifie « qui vit, qui croît dans l’eau des fleuves, des ruisseaux ou sur leurs bords » « (LITTRE)« . Mais l’usage hésite encore entre ces 2 adj., sauf dans les emplois anal. et fig. où prédomine fluvial et dans l’emploi en hist. nat. où prédomine fluviatile. Il semble donc que fluvial soit plus gén., plus littér., et fluviatile plus technique.
et cela m’a appris un mot nouveau !
Bloom dit: 9 janvier 2017 à 3 h 43 min
« Rétablir l’esclavage & la ségrégation est en soi un délit majeur. Même quand on est Noir. »
Et si on est adepte du chamelier fou, on peut s’en accommoder ?….uhuhu !
« Mais l’usage hésite encore entre ces 2 adj., sauf dans les emplois anal. et fig. » (Zerbinette)
Chère âme, vous posez d’intéressantes questions dans votre savoureux, mais longuet, commentaire !
L’usage d’un adj dans son emploi anal me parait bandant ! Cependant je ne vois pas le pourquoi d’un adj employé dans la figue (car c’est ainsi que nous orthografion votre fig, en français) …
Pourriez vous nous éclairer ?
Là, je suis d’accord avec vous : DHH et Finkielkraut tiennent le même langage
hof t’es juss sensibe bonne clopine à la trahison du pédagogue qui démissionnent ses élèves..c’est ce qui pue dans ces 2 sac à vinaigre plein de mouche de dracul et finkie..en fin de compte à 60 pige il se découvre qu’il aime l’argent..car enfin à 60 piges ils savent quoi en faire pour leur petit et dernier épanouissement trés personnel qu’il trouve supérieur à ceux qu’il havait à 20
https://www.youtube.com/watch?v=OQ_IdA5cbvk
ceci dit bonne clopine..hon peut trés bien singer..tout ce qui est vrai fin et subtil peut aussi être contrefait..c’est l’une des lois de fer de note humaine condition
Et si on est adepte du chamelier fou, on peut s’en accommoder ?….uhuhu !
les nouveaux convertis doivent vider leur chiotte eux même jicé..t’himagines le boulot
compétition sur la RdL : qui sera la plus grosse andouille : bouguereau ou JCette porqueolllaise ?
les paris sont ouverts et tous verts
« La poésie en traduction, c’est comme prendre une douche avec un imperméable »
il y a le dominant pontifiant sous l’soleil et les dominés sous la pluie..ils chantent peut être
VISITEZ LA GUYANE
« Alicia Aylies a évoqué les critiques racistes dont elle est la cible depuis son titre de Miss Guyane. »
On l’a traitée de guenon…. Alors que c’est une bête superbe ! Que dire de la précédente Miss Guyane : Cricri Baobab, indépendantiste boulotte, capable de sortir 10 citations à la minute ?
exemple, le balbuzard fluviatile.
(…) Idrees Choudhary, who runs a dry fruits shop at Russell Market, said the Minister was fascinated by the history and variety of the market and even took with him dates imported from South Africa.(…)
Ce pauvre JMA, qui doit baragouiner l’anglais comme moi l’allemand n’avait sans doute rien compris de ce que lui disait ce brave marchand…
Le beauf intégral, réac, raciste, inculte et fier de l’être. A peine descendu de son arbre, l’appendice caudal en bandoulière, s’avance sur la lande la honte d’un pays, le désespoir de l’espèce. La tache.
Pour répondre à Ch., du 6 janvier 2017 @12.16, qui devrait poser son questionnaire Proust à chaque internaute fidélisé de la RDL… Ce pourrait être intéressant… (j’espère qu’au moins, elle s’y soumettra elle-même, car je suis également fort curieux des ses réponses).
Je comprends votre curiosité légitime, chère internaute, mais répondre à de telles questions anodines en apparence, engagerait une vie privée entière, ce n’est pas le lieu. Par politesse et estime, je vous répondrai néanmoins, et bien prosaïquement, ceci :
1 – quels livres anciens avez-vous repris pour retrouver un passage ou les relire. (VIOLET) Kafka, Proust, Sade, Melville, Faulkner, Tolstoï…, mais c’est un acte très rare. Je relis rarement… Je commence seulement, au seuil de la vieillerie, à découvrir des chefs d’œuvre immenses qui m’avaient toujours fait peur, et j’y vais toujours avec beaucoup d’hésitation, quand je mesure les océans de gloses qui les entourent et vous tiennent à bonne distance. Ce sentiment de jamais pouvoir combler ces lacunes reste une douleur un peu inhibitrice, dont j’ai tâché de m’accommoder avec le temps passant. Je quête plutôt la nouveauté dans l’obscurité et avec le flair, cela me donne une (fausse) impression de liberté.
2 – Et pour les livres de votre liste,
quel chemin vous a conduit vers eux ? Le hasard, un ami, une critique littéraire, un cadeau… et encore,
(VERT) Tout cela et rien de tout cela. Les influences ne se manifestent empiriquement uniquement parce que quelque lien de mémoire interne entre les livres et les écrivains y prédispose, sans que je m’avise toujours moi-même des raisons précises qui font que… Une chose est cependant sûre : il n’y a aucun hasard dans les connexions qui m’amènent à choisir tel bouquin plutôt que tel autre dans une passion perpétuellement inassouvie. « L’amitié » joue néanmoins un rôle déterminant. J’ai une très grande confiance en des gens qui (me) parlent de leurs goûts quand je les sollicite (ou les entend) parfois à ce sujet, mais une autre chose est sûre : je ne supporte pas qu’on me les impose. Je cherche plutôt dans les enthousiasmes et les dégoûts de certains lecteurs (qui ne font pas semblant) à comprendre qui ils sont, y compris dans leurs (dé)plaisirs. Et je lis souvent des livres qu’ils ont expliqué avoir détesté. Je ne leur fais jamais part ouvertement de ma propre déception, sauf si je sens qu’ils sont prêts à admettre mon avis et qu’ils me le demandent. A ce moment-là, on peut discuter de pied ferme.
3 – comment lisez-vous ?
(JAUNE) Assis, couché, rarement debout… sauf pour des bouts de poésie lus à haute voix, c’est la meilleure posture, et surtout quand on est assuré d’être seul.
4 – Quand lisez-vous ? Où lisez-vous ?
(BLEU) Tout le temps, n’importe où, et uniquement sur du papier. Sur les écrans, je ne retiens strictement rien. J’ai toujours besoin de papier et d’un crayon. Mes livres sont invendables, je ne les montre jamais à personne, trop le sentiment d’un viol.
5 – Pouvez-vous lire plusieurs livres en même temps
(NOIR) Non
6 – dans des espaces temps différents ?
(ROUGE) Oui, pour les livres « de boulot », des dizaines à la fois, ils restent tout à fait étanches et cloisonnés avec les livres d’imagination. Pour ces derniers, non, impossible, j’ai besoin d’être en communion avec un seul auteur à la fois.
7 – Vous est-il arrivé de préférer la lecture à toute autre activité, même à une invitation ?
(BLANC) Oui, et j’ai sacrifié beaucoup de choses et d’événements pour l’amour des livres… Mais, ne sachant pas ce que j’aurais manqué à cause de leur emprise, je ne l’ai jamais regretté.
8 – Et maintenant qu’ils sont lus, quel rapport avez-vous avec eux ?
(INDIGO) Je les liste et garde mes notes, pour ne pas les oublier. C’est terrible d’oublier un livre intégralement mis à nu. Rien de totalitaire là-dedans, juste une lutte contre la perte de mémoire, un patient travail de vérification à 60 ans de ce que je savais déjà à 20, comme aurait dit Cioran. Cela ne sert à rien, mais c’est bah, c’est un vice qui n’a jamais nui à personne. Et c’est ce qui m’importe le plus dans la vie, essayer de ne pas faire trop de mal à quiconque.
9 – Il y a dans ces listes des livres que j’aime, d’autres que je ne connais pas. Un vrai vivier…
(ROSE) Tant mieux si certains titres de cette liste donnent envie, mais il faut surtout ne pas se baser là-dessus. Le choix d’un bouquin doit rester pour chacun-e une affaire totalement égoïste, sinon indicible, surtout quand on ne connaît pas l’enjeu de la curiosité même de la personne la plus bienveillante à cet égard. On entend les « resons » dans la grotte primitive, c’est déjà pas si mal.
10 – Ces livres vous ont-ils donné envie d’écrire ?
(ORANGE) Non jamais, car je n’ai jamais eu aucune imagination romanesque et je l’ai toujours su. J’écris ailleurs et pour d’autres choses n’ayant rien à voir avec la littérature qui pourtant me nourrit quotidiennement. Et cela suffit amplement à mon bonheur.
…
Plutôt que « dénoncé », j’aurais dû écrire « mis en évidence » par Bourdieu. Parce que son travail sociologique était scientifique avant d’être politique. Mais bon. Nous ne sommes QUE sur la République des Livres.
Cher JC, faites attention où vous mettez votre langue… vous pourriez avoir de mauvaises surprises croyant savourer un fruit savoureux confondu avec quelque autre chose beaucoup moins ragoutante d’origine fluviatile ou tout autre, ni figue ni raisin.
En ne vous amusez pas non plus a far la fica, ce pourrait être mal interprété :
http://www.hicsum-hicmaneo.com/2015/03/la-mano-fica-les-bas-fonds-du-baroque-au-petit-palais.html
« son travail sociologique était scientifique » (Clopine)
Comment peut on parler de science à propos d’un crétin pareil !!! Un sociologue …. Misère !
Chère Zerbie ! Comme si ce geste du pouce introduit n’était pas connu de votre serviteur depuis sa plus tendre enfance scolaire …
GRAND JEU DU LUNDI
Mettez un nom sur la fienthe commentatrice de 12h39 ! ….le seul éthron parlant couramment l’européen de gauche.
C’est complexe, DHH, ce que vous évoquez. Un univers que ne peuvent imaginer ceux qui n’ont pas été confrontés à l’exil, à la quête d’une identité. Parfois deux langues d’enfance, symboles d’ambiguïté. L’adoption des valeurs du pays d’accueil n’est pas synonyme de reniement ou de renoncement à la culture d’origine. Le foyer, la sphère familiale, lieu où se fixe une identité est rapidement confronté par le quartier, l’école, les amis à un univers différent où l’enfant apprend à connaitre les autres. Une idéalisation de la terre d’origine de la famille ou de celle d’un des deux parents peut créer une nostalgie, une impression d’exil, de solitude parfois accrue par un racisme ou une xénophobie ambiante.
Je me souviens du récit de Cheick Hamidou Kane, écrivain sénégalais : L’aventure Ambiguë (Julliard – 1961). Récit autobiographique du déchirement d’un émigré africain en Occident pris entre deux cultures , ou encore, récemment de cette amie française qui a fait des démarches pour obtenir la double nationalité française-espagnole en mémoire de son père qui avait dû abandonner la sienne pour des raisons économiques quand il a été accepté en France sur un contrat de travail intéressant.
Rien n’est simple, sauf pour ceux qui voient cela de l’extérieur…
@14.07 désolé de mettre un peu de sociologie dans ce blog, mais enfin la recension de f. dubet vaut le détour qui nous raconte comment les expériences vécues de la discrimination aux USA Brésil et Israël diffèrent assez largement entre elles. Ce scandale permanent n’invite pas au relativisme, mais au moins à prendre un peu de distance. A méditer pour celles et ceux qui agacent régulièrement, s’agissant par exemple de leur sionisme franchouillard, intolérant, et hélas souvent « à deux balles », lequel ne s’explique guère que par une expérience traumatisante au sein de l’Education Nationale. Or, ce « rapport » est rien moins qu’évident, et lasse parfois quand il est régulièrement asséné. Il faut apprendre à se résilier…, ou bien consulter une bonne fois pour toutes un expert de l’âme pour essayer de guérir un peu.
http://www.laviedesidees.fr/Se-relever-du-racisme.html
L’antiélitisme Clopinien fait parfois penser à ce Directeur du Conseil des Programmes, qui, lorsqu’on lui dit à propos de la éniéme réforme de l’Orthographe
« Les élèves peuvent maintenant écrire « des petitent fleurs » répond « J’assume mon coté gauchiste! »
(Source: le Parisien.)
Difficile de défendre après ça l’apolitisme de la laicité, réel ou fantasmé par les Pères Fondateurs.
Je suis loin de tout approuver dans l’élitisme à la Française, mais je suis d’accord avec W : il en faut bien un. Le contraire, c’est le nivellement. Il est en marche pour la plus grande joie des Tricoteuses…
PS
Au fait, cette contemptrice des peaux d’ane et autres savants, dans quel établissement et vers quelle classe prépa dirige-t-elle son Clopinou? mhhhhh?
Il était beau, Modiano en jeune homme dans sa bibli. Il avait déjà l’air un peu ahuri, surpris, hésitant. J’aurais bien aimé lui ressembler physiquement à cet âge-là.
Dernière trouvaille de Fillon : si nous communiquons sur la RdL, c’est grâce à lui, l’inventeur authentique de l’Internet :
« Qu’est ce que j’ai fait moi? J’ai ouvert les télécommunications à la concurrence. Vous pensez qu’il y aurait de l’Internet en France si on avait toujours France Telecom avec des fonctionnaires? »
Belle arrogance, non ? alors qu’il descend dans les sondages et que Marine Le Pen le grignote lentement mais sûrement.
Pour ma part, je pense que démocratisation n’équivaut pas à nivellement. Inutile de nous pondre des tartines sur la nécessité de « l’élitisme » républicain. Tant que n’en seront pas exactement expliqués les ressorts, le sens et la nécessité, que faire de telles opinions gratuites ?
Aux langues venimeuses : Clopinou se dirige tout seul. Comme un grand. Ce que tant, ici, ne sont pas…
@14h32 petit rappel. « élitisme à la française » ? savoureuse formule.Il me semble plutôt qu’on brade à tous les rayons.Il y a des fantômes qui rôdent dans les cours d’école. Mais ce n’est pas le sujet du jour.
Chamelier, chamelier… I savent même plus en faire ! I savent que dalle…
Puis ça fait haut quand même, hein !
Merci, Closer (et par ricochet Widergänger). J’ai bien lu l’entretien avec Elisabeth Lévy. Il ne me reste que l’achat de ses oeuvres complètes – pour combattre mes insomnies. Essayer de comprendre c’est déjà excuser, dixit le grand Manuel Valls. Foucault, le pauvre, doit se retourner dans sa tombe.
à 14 heures 32, Sa Suffisance le bedeau de service, nous (petit) rappelle qu’il fait bien partie de l’élite, lui
les efforts de serdgio pour imiter bouguereau sont désespérés et désepérants
Zola, un an d’exil à Londres.
https://www.theguardian.com/books/2017/jan/09/disappearance-emile-zola-dreyfus-case-michael-rosen
Quand l’Angleterre était la terre d’asile de nos intellectuels « génériques », avant d’être celle des anti-nazis…
Bonne nouvelle, j’ai trouvé une séance dans un rayon inférieur à mille kilomètres de mon domicile, séance de mardi accrochée à mon agenda en sous-charge .
Boudegras dit: 9 janvier 2017 à 15 h 13 min
désespérés et désepérants
C’est pas Billancourt, qui faut pas désespérer ? Boh… Honnêtement… En dehors des Alpine et des chars Tigre…
Pablo 75 hier je crois nous envoya un De Profundis d’Arvo Pärt , Si vous passez par là, Pablo, est-ce que tout va bien pour vous?
Et puis c’est vrai que les Cosaques arrivent à passer sous le ventre de chevaux assez trapus, sous un dromadaire haut comme l’Empailleur State ça serait quand même plus à l’haise…
Sergio , quand je vous ai connu vous vous exprimiez dans un français parfait, que s’est-il passé entre temps hormis Tchernobyl, je ne comprends pas cette modification qui intervient pour brouiller les ondes hertziennes?
sous un dromadaire haut comme l’Empailleur State
manque King Kong, je veux bien remplacer la blonde!
Pour ma part, je pense que démocratisation n’équivaut pas à nivellement.
JJJ, en langage courant et sans se pencher sur l’épineux problème du délitement du système éducatif français et de ses résultats, démocratisation signifie rendre possible une plus grande accessibilité à – un sport, une discipline, la culture, …
Aux langues venimeuses : Clopinou se dirige tout seul. Comme un grand
c’est une récompense que de le dire à celui qui réussit, c’est un égoiss satisfecit qu’il s’accorde le parent qui a réussit a lui faire croire. et c’est une bévue coupabe que de faire croire que les humanités sont mieux défendues dans les grandes écoles msieu courte..finkie enseignait a polytechnique…
..mais c’est pas a des vieux singes et a des vieilles gueunons qu’on happrend à montrer son cul et a faire de vilaines grimaces
Et puis c’est vrai que les Cosaques arrivent à passer sous le ventre de chevaux
sans la vodka iniarivent pas
j’ai trouvé une séance dans un rayon inférieur à mille kilomètres
toi béré tu changes pas..aucun effort
bérénice dit: 9 janvier 2017 à 15 h 37 min
dans un français parfait
Non mais ça c’est quand j’esseplique des trucs que je comprends pas tout est dans la prononciation !
Comme disent les Dupondt ça marche parfois…
Quand l’Angleterre était la terre d’asile de nos intellectuels « génériques », avant d’être celle des anti-nazis…
l’imperméabe kabloom..l’imperméabe..dieu parle le français..l’hallemand..litalien
@Janssen J-J dit: 9 janvier 2017 à 14 h 21 min
Je ne comprends pas ce commentaire qui semble m’être adressé (heure de référence). Que voulez-vous que je comprenne ?
Tant que n’en seront pas exactement expliqués les ressorts, le sens et la nécessité, que faire de telles opinions gratuites ?
de l’argent jjj..hon hespère en faire de l’argent..et ne pas hen havoir l’honneur surtout..enfin hon veut bien porter un himperméabe quand qu’y fait chaud..hon est pas des natural born donalds
bouguereau dit: 9 janvier 2017 à 15 h 50 min
c’est une bévue coupabe que de faire croire que les humanités sont mieux défendues dans les grandes écoles
Vorcément tout est dans la prépa ! Haprès c’est le repos la récup on est même passé à trois ans de convalo…
C’est marrant cette histoire d’élite, la démocratisation de l’accès à l’élite sous entend que si le fils de Finki est un cretin alors il faudrait sérieusement qu’il envisage de faire boucher par exemple, non pas que les bouchers soient des cretins mais apparement il en manque…des bons vieux bouchers qui vendent des côtelettes de porc. Ainsi Finki aurait t’il fait d’une pierre deux coups. Il aurait repeuplé le monde de la boucherie de souche et aura laissé la place de son fils (dans quel lycée au fait?) a un enfant d’immigré bien plus intelligent que son rejeton. Elle est pas belle la vie.
Nous ne sommes QUE sur la République des Livres.
..bonne clopine
nicolas faut toujours qu’il tartarine havec son gros handicap mental..bientôt y va nous dire que bonne clopine est assez bonne pour ça
Miserisme du commentaire bouguien. Tu tombes bien bas.
Haprès c’est le repos la récup
chez deloitte régulièrement hon srine aux gars de pas seumement bien s’saper..la prime de ces natural born big ones est en hausse..mais de surtout passer les mail au correcteur..
Tout est résumé ici http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/01/05/elites-francaises-enquete-sur-un-monde-clos_5058258_3232.html
chsais m’mette au niveau du prospect nicolas..t’as raison pour le gros handicap mental t’étais la cibe
J’ai du vexer Boug, la verité blesse… Ca me fait beaucoup rire. dsl
les élites ?… encore un coup de monique c-s, ex patronne de l’ens de le rue d’ulm.
15.57, Pardon, je me suis trompé d’horaire, il n’y avait donc rien à comprendre, en effet.
@ 15.57,… ou du moins je visais qq’un d’autre. Et Dieu-Wotangg saura bien reconnaître les siens.
La confusion a néanmoins un sens. Depuis trois jours, j’ai gentiment répondu à votre questionnaire « lectures » du 6, et remis plusieurs fois ma réponse, mais à chaque fois, le robot la bloque, peut-être parce qu’elle est un peu longue. Peut-être cela finira-il par se débloquer. Or maintenant je pense que vous auriez dû adresser votre questionnaire à Passoul qui n’a jamais clairement expliqué à son lectorat les raisons qui le poussaient à choisir de parler de ça plutôt que de ça dans la masse des trucs qu’on lui signale. Voilà une levée de voile qui serait bien plus utile, je trouve, non ?
@15.57, Surveillez ce jour à @12.51, on sait jamais.
Démocratiser, c’est niveller vers le bas. Jamais vers le haut. Faut vraiment être bien bas pour penser le contraire …uhuhu !
« Démocratiser » est une attitude, rien qu’une attitude….
On veut simplement faire croire aux petites gens qu’ils pèsent autant que l’élite, en les flattant, en les cajolant, en les manipulant gros-câlin ronron …
On voit bien que ce n’est qu’un subterfuge de l’élite, lorsque on entend celle ci hurler de haine lorsque le peuple ne va pas dans la bonne direction !
Démocratiser ? Foutaises…
Observez la morgue, l’orgueil, la condescendance du secteur public qui glande vis à vis du privé qui travaille, lui ! Savourez la moue de dégout affiché de l’argent par ceux qui en profitent en puisant dans les caisses d’Etat !
France moisie ! France pourrie ! France au bord de l’abime ! Ah il est joli, ce cher vieux pays ….
(….et à part ça , ça va ? …Oui, ça va !…)
Il y a une saine critique de l’élitisme à faire. Je pense notamment à celle de l’historienne Annie Lacroix-Riz, Les élites françaises entre 1940 et 1944, chez Armand Colin. Il y a une critique à poursuivre aujourd’hui de l’oligarchie mondialisée qui s’est révoltée contre les peuples pour le plus grand bénéfice de sa caste au pouvoir. Mais une critique de l’élitisme en soi n’a guère de sens dans une république. La méritocratie a un sens et il s’agit de préserver ce sens qui consiste à permettre à n’importe qui d’accéder par son mérite personnel aux plus hautes ambitions sans que ses origines, de quelque ordre que ce soit, deviennent un obstacle à ces mérites potentiels.
Il s’agit donc de critiquer les mécanismes institutionnels de l’ascenseur social quand celui-ci est grippé. Or, Kinkielkraut a toujours mis en valeur les bienfaits de la méritocratie et critiqué les déficiences grandissantes de l’ascenseur social.
Contrairement à ce que prétend Clopine, il s’est toujours battu pour que le plus grand nombre accède à la culture, à la science, selon ses mérites. Il n’a jamais défendu les privilèges d’une caste ou d’une oligarchie mondialisée. Il n’a cessé de se battre bien au contraire contre la dégradation de l’enseignement toujours plus stupide, veule et plus médiocre dans son contenu comme dans ses ambitions de réforme en réforme. Clopine commet un grave contre-sens comme souvent. Elle est simplement animée par le ressentiment qui finit en Europe par virer au populisme et à la démagogie. Imagine-t-on seulement une seconde un grand pays comme la France sans une élite et des structures institutionnelles pour les fabriquer ? Que ne dirions-nous pas si les sélections des élites par des concours difficiles de la fonction publique (Polytechnique, ENA, Normale Sup, concours de l’enseignement, etc.) ne produisaient pas des personnels compétents pour former les cadres de la république afin de former les citoyens de demain ou de gérer les affaires du jour ?
Le problème n’est pas dans l’existence d’une élite et des institutions chargées de les produire. Le problème est dans le fait que les mécanismes démocratiques qui devraient être à l’œuvre dans une démocratie digne de ce nom sont complètement grippés et que la république ne produit plus qu’une oligarchie arrogante qui en vient à se révolter contre le peuple pour fonctionner en roue libre au mépris des intérêts généraux du peuple et du pays. Mais dans cette décadence de la démocratie, Finkielkraut n’a absolument aucune part. Au contraire, il a toujours été du côté de ceux qui critiquent cette décadence de la démocratie pour la rétablir et lui donner vie.
Clopine commet un contre sens tragique, un de ses aveuglements de plus. Et elle n’est pas la seule. Aveuglement qui n’est que le fruit de ses frustrations et de son ressentiment qui font tant de mal à ce pays.
@ bérénice
« Pablo 75 hier je crois nous envoya un De Profundis d’Arvo Pärt , Si vous passez par là, Pablo, est-ce que tout va bien pour vous? »
Tout va très bien pour moi, Mme la marquise, merci.
J’essaie de mettre un peu de « verticalité » dans ce poulailler, dont je trouve les caquètements de plus en plus ennuyeux.
Pour rompre la monotonie du train-train quotidien de cet endroit, que j’ai connu bien plus amusant, aujourd’hui je vais vous apprendre à plier vos chaussettes:
http://elpais.com/elpais/2016/12/21/buenavida/1482326476_302066.html
Les lois de Jules Ferry en 1880 qui ont rendu obligatoire l’École pour tous sont bien une avancée démocratique. Dire le contraire c’est nier l’évidence. La démocratie présuppose un peuple éduqué, des cadres bien formés pour le faire avec une sélection efficace et pertinente pour le garantir. C’est l’ambition de tous les peuples dans leur désir d’accéder à la démocratie et à l’émancipation.
« Paul Pasquali, a étudié le parcours d’une cohorte d’élèves qui suivaient une classe préparatoire spécifique en région pour accéder, notamment, aux Instituts d’études politiques. « Les difficultés scolaires sont rattrapables, souligne-t-il, mais une fois sur le marché du travail les entreprises ne recrutent pas seulement sur le diplôme. Le non-scolaire reprend ses droits, alors même que les boursiers ont tout misé sur le jeu scolaire. Par ailleurs, le carnet d’adresses compte : un bon réseau donne accès aux bons stages. » Enfin, un niveau de revenu suffisant permettra d’attendre que le bon job se présente, éventuellement en allant passer quelque temps à l’étranger pour élargir son horizon. Pour le sociologue François Denord, « les dés sont pipés dès le début ». »
Finki se trompe, les Henri IV et cie existent toujours.
https://www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-2014-3-page-459.htm
Sinon, j’ai encore plus funèbre (et beau) du grand Arvo Pärt: son chef d’oeuvre « Cantus in Memoriam of Benjamin Britten » (ici, au Proms de Londres en 2010, « couplé » avec les « Four Sea Preludes from ‘Peter Grimes’ » de ce dernier):
La démocratie, c’est une sorte de système institutionnel sur quoi les relations sont fondées. A aucun moment il n’est dit que ce ne soit jamais élitiste. C’est aux citoyens à faire bouger les choses pour que l’équité règne, mais en effet pour cela il y aurait encore beaucoup de travail à faire, à commencer sans doute par supprimer l’ENA.
Mais le problème n’a jamais été l’existence de lycée comme H IV ou Louis Legrand. Finkielkraut critique justement le fait que de moins en moins de jeunes puisse accéder à une telle formation dans le système scolaire français. Vous faites de gros contre-sens.
Mais pas du tout ! L’existence de l’ENA est au contraire une garantie de démocratie. Comment croyez-vous que l’équivalent de ce qu’on appelle aujourd’hui les hauts fonctionnaires étaient recrutés sous l’Ancien Régime ? Dans la caste des élites sociales, et le peuple en était complètement exclu par définition. L’ENA est en principe une institution républicaine et démocratique pour former les cadres de l’Etat. Le problème n’est pas l’existence de l’ENA mais sont recrutement actuel qui exclut quasiment par définition à nouveau les candidats issus du peuple, comme c’est devenu aussi le cas pour les Grandes Ecoles. C’est ça qui est à remettre en cause et pas l’existence de ces Ecoles. Il ne faut pas se tromper d’ennemi, c’est tragique.
Houi mais les mots écrits sur l’eau qu’est-ce qui prouve que c’est pas plus coriace qu’un sandwich de kevlar au tungstène ?
Surtout que maintenant pour durer ça s’allonge ! Seize millénaires…
Oui mais son analyse est partielle et partial. C’est pour cela que j’ai cité le fait que « Les difficultés scolaires sont rattrapables »… Donc pour ce qui est d’intégrer les élites le problème est ailleurs que dans le « nivellement par le bas ».
quelques fleurs dans ce monde de brutes :
Le Monde traite de ce sujet depuis belle lurette…
merde… les fleurs ont été jetées par l’autre andouille de la JCette porquerollaise
Mais dites-nous donc ce qu’il y aurait de « partiel et partial » dans la critique que formule Finkielkraut ? J’aimerais savoir.
Ce que je constate sur le terrain, c’est que les profs peuvent de moins en moins faire leur travail dans leur classe : problèmes de plus en plus énormes de comportement incivile des élèves, classes surchargées (30 élèves quand ce n’est pas 31, c’est beaucoup trop pour faire du français, enseigner des langues vivantes, etc.). De la Sixième à la Terminale, je vois ce qu’il en est. Le système est devenu complètement pourri. Je ne vois pas dans ces conditions comment un enfant issu des classes défavorisées pourrait s’en sortir à bon compte. Tout est fait pour lui maintenir la tête sous l’eau. C’est une catastrophe l’école d’aujourd’hui. Ça ne fonctionne plus du tout. Plus du tout. La situation est dramatique.
@Janssen J-J dit: 9 janvier 2017 à 16 h 40 min
Bien, tout est plus clair ! Dommage que vos réponses pour vos livres lus cette année et les autres ne passe pas. Cela m’aurait intéressée. Mais merci pour l’intention.
Sans bagage culturel et sans réseau (bref tout ce que seul des parents de classe social supérieur peuvent amener et certainement pas l’école même avec toute la bonne volonté nécessaire) on ne peut accéder à l’élite, d’autant plus qu’une forme de racisme de classe dans la France pseudo meritocratique est de plus en plus indépassable. Quand Finki parle t’il de cela?
D’autre part en dehors de l’élite est t’il utile de rappeler les discriminations à l’embauche? Il y a des arabes qui ont des bacs +5 et qui sont au chômage parce qu’il sont arabes. Quand Finki parle t’il de cela?
C’est très facile de psychother sur les laisses pour compte, c’est important mais il n’y a pas que ca. Partir de là pour en tirer des conclusions générales c’est partiel et partial. CQFD
En fait Finki n’est pas sociologue, c’est un petit rat nostalgique enfermé dans sa bibliothèque.
En fait, notre République a fait tout ce qu’elle a pu pour rester une société aristocratique fondée sur des castes. C’est l’Ancien Régime qui perdure, ne donnant pas beaucoup de chances aux nouveaux venus.
Nicolas met le doigt là où ça fait mal : il y a des nouveaux Français qu’il appelle, lui, des … Arabes !
Qu’est ce qu’on se marre, avant la guerre civile …!
La d’où je viens tout le monde s’en branle JC.
Si tout le monde s’en branle… que la joie éclate !
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